En 2015, apr&egrave;s 4 ans d'&eacute;tude, vous avez d&eacute;montr&eacute; qu'une microferme maraich&egrave;re biointensive cultivant 1.000 m&sup2; par travailleur &eacute;tait viable. Quelle est aujourd'hui la r&eacute;alit&eacute; du maraichage diversifi&eacute; sur 1 ha ou moins, auquel s'apparente une microferme&nbsp;?Fran&ccedil;ois L&eacute;ger&nbsp;: c'est tr&egrave;s difficile &agrave; dire parce que les dispositifs statistiques nationaux comme europ&eacute;ens ne permettent pas d'identifier ces microfermes. Ce n'est pas propre au maraichage. On a par exemple, avec ces m&ecirc;mes dispositifs statistiques, beaucoup de mal &agrave; distinguer les &eacute;levages laitiers selon la part qu'ils accordent au p&acirc;turage. Gr&acirc;ce &agrave; l'Observatoire du d&eacute;veloppement rural, une unit&eacute; de l'Inra Toulouse, on sait que les tr&egrave;s petits &eacute;levages sont beaucoup plus nombreux que ce qui ressort des statistiques officielles. Concernant le maraichage, on a des indicateurs qui nous permettent de penser que les microfermes sont beaucoup plus nombreuses que ce que l'on pourrait imaginer.Quels sont ces indicateurs t&eacute;moignant d'une mont&eacute;e en puissance des microfermes&nbsp;?F.L.&nbsp;: quand on sillonne la France, on rencontre sur les march&eacute;s de plus en plus de gens qui vendent leurs propres produits. Ce n'est pas nouveau, dans les ann&eacute;es 1950-1960 beaucoup de gens, agriculteurs ou pas, qui avaient de grands jardins potagers vendaient leurs surplus en direct sur les march&eacute;s. Puis la loi a impos&eacute; d'avoir le statut d'agriculteur. Dans les ann&eacute;es 1970, des gens se sont r&eacute;install&eacute;s. Pour contourner les difficult&eacute;s d'acc&egrave;s au foncier, ils se sont souvent install&eacute;s sur des zones d&eacute;sh&eacute;rit&eacute;es&nbsp;: c'est l'image du baba-cool c&eacute;venol &eacute;leveur de ch&egrave;vres. D'autres ont d&eacute;velopp&eacute; du maraichage sur un mod&egrave;le qui n'&eacute;tait pas l'application des mod&egrave;les maraichers standards mais l'expansion du jardin potager, avec des surfaces assez r&eacute;duites, un niveau de m&eacute;canisation souvent tr&egrave;s limit&eacute;, autrement dit un motoculteur et pas de serre au sens strict mais des petits tunnels. Ce mod&egrave;le, bizarrement, &eacute;tait consid&eacute;r&eacute; comme inexistant par les institutions agricoles, il est pass&eacute; au travers des politiques publiques et des subventions, et pourtant, il a subsist&eacute;, voire s'est l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;velopp&eacute;. A partir de 2005, on va assister &agrave; un nouvel engouement pour le travail de la terre, avec l'arriv&eacute;e de n&eacute;o-ruraux souvent non issus du milieu agricole et s'installant hors cadre familial. Ce mouvement est identifiable au sein des CFPPA*&nbsp;: les trois-quarts des candidats au BPREA** veulent s'installer en maraichage diversifi&eacute; sur de petites surfaces. En 2017, la Chambre d'agriculture de Rh&ocirc;ne-Alpes a pr&eacute;sent&eacute; une &eacute;tude portant sur 16 exploitations repr&eacute;sentatives. R&eacute;sultat&nbsp;? &Ccedil;a marche, ni mieux ni moins bien que d'autres syst&egrave;mes, car, comme pour toute installation en agriculture, il n'y a aucune garantie, mais &ccedil;a marche.Pourquoi cette d&eacute;fiance vis-&agrave;-vis du maraichage diversifi&eacute; sur de petites surfaces&nbsp;?F.L.&nbsp;: j'ai pass&eacute; deux ans de ma vie &agrave; r&eacute;pondre aux controverses n&eacute;es de l'&eacute;tude du Bec Hellouin, sur la productivit&eacute;, la r&eacute;mun&eacute;ration de la main d'&oelig;uvre, les sols et les transferts de mati&egrave;re organique. Sur l'aspect &eacute;conomique, pour suivre aujourd'hui une centaine d'exploitations avec mon &eacute;quipe, je peux t&eacute;moigner que certaines d'entre elles affichent des performances sup&eacute;rieures &agrave; celles mises en &eacute;vidence au Bec Hellouin. S'agissant de la mati&egrave;re organique, on leur a reproch&eacute; de travailler sur un sol rapport&eacute;. Et alors&nbsp;? Au 19&egrave;me si&egrave;cle, le maraichage reposait pr&eacute;cis&eacute;ment sur des techniques de fabrication des sols, avec une efficience tr&egrave;s sup&eacute;rieure aux syst&egrave;mes simplifi&eacute;s et m&eacute;canis&eacute;s actuels. La production maraich&egrave;re de la ceinture parisienne assurait l'autosuffisance d'une agglom&eacute;ration qui comptait alors 2,5 millions d'habitants. Ces pratiques du 19&egrave;me si&egrave;cle nous ouvrent des pistes tr&egrave;s int&eacute;ressantes pour le 21&egrave;me si&egrave;cle, s'agissant notamment du recyclage en agriculture des mati&egrave;res organiques en contexte urbain et p&eacute;ri-urbain.1000 m2, c'est certes viable, mais sans compter les ha adjacents n&eacute;cessaires aux interactions &eacute;cosyst&eacute;miques. 1000 m2 au milieu d'un parking d'hypermarch&eacute;, est-ce que cela fonctionnerait&nbsp;?F.L.&nbsp;: c'est une des questions essentielles. L'&eacute;tude visait &agrave; montrer que 1000 m&sup2; suffisent pour produire assez de l&eacute;gumes pour r&eacute;mun&eacute;rer le travail et les investissements. Nous avons montr&eacute; qu'il est en effet possible de produire beaucoup, mais &agrave; certaines conditions. Il s'agit notamment d'organiser le transfert de mati&egrave;re organique afin d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; du sol des parties cultiv&eacute;es au fil du temps. Certaines fermes peuvent avoir des espaces d&eacute;di&eacute;s &agrave; cette production de biomasse (engrais verts, bois...). D'autres ne peuvent pas &ecirc;tre&nbsp; autosuffisantes. Elles peuvent alors se tourner vers les d&eacute;chets de compostage locaux ou s'adresser &agrave; l'&eacute;leveur du coin. Dans des exploitations de l'Est de la France, se nouent des relations avec des &eacute;leveurs. Je pense &agrave; une ferme de 1,8 ha avec 0,8 h de maraichage et 1 ha de pr&eacute;-verger. L'&eacute;leveur fauche et r&eacute;cole l'herbe, en &eacute;change de 25 t de fumier. Sur 8.000 m2, &ccedil;a fait de la mati&egrave;re, le tout dans une &eacute;conomie compl&eacute;tement d&eacute;mon&eacute;tis&eacute;e. En fait, dans bien des cas, sur ces petites fermes, ce n'est pas l'espace propre de la ferme qui compte mais le syst&egrave;me constitu&eacute; de la ferme et de son entourage proche. Une des cl&eacute;s essentielles du succ&egrave;s r&eacute;side dans la qualit&eacute; du lien social qui les inscrit dans le territoire.En quoi la qualit&eacute; du lien social local est-elle d&eacute;terminante dans le succ&egrave;s des microfermes&nbsp;?F.L.&nbsp;: le lien social, il passe d'abord par la vente des produits. Mais de la vente d&eacute;coulent d'autres types d'&eacute;change, qui peuvent &ecirc;tre mat&eacute;riels, tels que du fumier ou des d&eacute;chets verts, ou immat&eacute;riels. Beaucoup de ces fermes sont tr&egrave;s peu m&eacute;canis&eacute;es, certes. Mais une fois par an, le voisin pr&ecirc;te son tracteur pour que l'agriculteur aille chercher du compost de d&eacute;chets verts. C'est tr&egrave;s int&eacute;ressant mais c'est aussi ce qui pose probl&egrave;me pour l'analyse comptable, car on a beaucoup de mal &agrave; chiffrer la valeur de ses biens mat&eacute;riels et immat&eacute;riels &eacute;chang&eacute;s hors march&eacute;. Si l'on s'arr&ecirc;te &agrave; la comptabilit&eacute; actif-passif, on ne comprend rien &agrave; la fa&ccedil;on dont ces agriculteurs sont capables de d&eacute;gager du disponible pour des pr&eacute;l&egrave;vements priv&eacute;s parfois assez cons&eacute;quents, jusqu'&agrave; 2000 euros mensuels.Malgr&eacute; tout, mieux vaut &ecirc;tre bon techniquement pour r&eacute;ussir &eacute;conomiquement&nbsp;?F.L.&nbsp;: bien s&ucirc;r&nbsp;! Les fermes dont les performances &eacute;galent ou d&eacute;passent l'exemple du Bec Hellouin ont un point commun&nbsp;: l'intelligence &eacute;cologique, autrement dit la capacit&eacute; &agrave; mettre en place des agrosyst&egrave;mes dont les interactions entre composantes sont pleinement op&eacute;rationnelles. Pour r&eacute;duire l'impact des limaces par exemple, on veillera aux types biologiques des cultures adjacentes et on r&eacute;servera des micro-espaces non producteurs attractifs pour les g&eacute;rer plus facilement. Cette intelligence &eacute;cologique, n&eacute;cessairement particuli&egrave;re au lieu, d&eacute;pend des qualit&eacute;s propres des personnes. Il faut savoir observer, comprendre certains m&eacute;canismes biologiques fondamentaux, sans forc&eacute;ment avoir une licence en biologie. Il m'est arriv&eacute; d'entendre des mara&icirc;chers m'&eacute;noncer une th&eacute;orie du fonctionnement &eacute;cologique de leur ferme, parfois originale, mais qui, pour moi qui suis agronome et &eacute;cologue, raisonnait compl&egrave;tement avec la science, alors que ces personnes n'avaient jamais lu un article scientifique.Comment se former &agrave; l'intelligence &eacute;cologique&nbsp;?F.L.&nbsp;: il ne faut pas prendre ce qui est &eacute;crit dans les livres pour une r&eacute;alit&eacute; universelle. Il y a chez les n&eacute;o-maraichers des gens qui ont l'habitude de lire et qui ont un niveau d'instruction &eacute;lev&eacute;. Ce n'est pas suffisant.&nbsp; Il faut un esprit critique et une capacit&eacute; &agrave; comprendre en quoi les connaissances livresques peuvent correspondre au lieu qu'on entend cultiver et comment on peut et on doit les adapter &agrave; sa propre situation. J'ai pu observer que cette capacit&eacute; est d'autant plus aiguis&eacute;e que les n&eacute;o-maraichers ont eu au pr&eacute;alable une r&eacute;flexion critique comparable sur le m&eacute;tier qu'ils exer&ccedil;aient auparavant. J'observe aussi que les gens qui s'installent apr&egrave;s un BPREA et un stage de seulement six mois ont souvent plus de difficult&eacute; que ceux qui ont pris deux ou trois ans pour d&eacute;couvrir le m&eacute;tier, y compris chez des maraichers standards, en travaillant comme salari&eacute; ou b&eacute;n&eacute;vole type wwoofer, en changeant de r&eacute;gion et de syst&egrave;me. En r&eacute;sum&eacute;&nbsp;: du compagnonnage plut&ocirc;t que de l'apprentissage classique.Les strat&eacute;gies marchandes &agrave; haute valeur ajout&eacute;e, type micro-l&eacute;gumes pour restaurateurs, paraissent presque obligatoires&nbsp;?F.L.&nbsp;: il n'y a pas plus radin qu'un restaurateur, qui n'a gu&egrave;re d'autre levier que de faire pression sur le prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. L'avantage de la micro-carotte ou du micro-fenouil, c'est que vous augmentez consid&eacute;rablement les densit&eacute;s et que vous r&eacute;duisez les dur&eacute;es de production, donc vous produisez beaucoup sur de petites surfaces. Ce syst&egrave;me s'av&egrave;re aussi tr&egrave;s pertinent en AMAP o&ugrave; les gens n'ont pas forc&eacute;ment envie de manger, pendant tout l'hiver, des choux gros comme des camions car plant&eacute;s tous les 80 cm. Il faut ajuster les d&eacute;sirs des clients avec les int&eacute;r&ecirc;ts propres du maraicher.La question des d&eacute;bouch&eacute;s ou de la concurrence se pose-t-elle aux microfermes&nbsp;?F.L.&nbsp;: la probl&eacute;matique de la saturation des d&eacute;bouch&eacute;s est un horizon lointain, si lointain que j'ai du mal &agrave; l'imaginer. N&eacute;anmoins, il est vrai que sur des petits march&eacute;s, vous pouvez tr&egrave;s vite avoir une concurrence entre producteurs. Mais plus l'offre se d&eacute;veloppe et plus s'ouvrent des cr&eacute;neaux ayant besoin de volumes importants, comme les cantines scolaires par exemple. Pour garantir l'ajustement offre-demande, il faut inventer ou &agrave; r&eacute;inventer des formes de coop&eacute;ration entre les producteurs et les acheteurs, assorties d'un minimum de planification des productions. C'est un peu l'id&eacute;e qui pr&eacute;vaut quand un &eacute;leveur conc&egrave;de un peu de surface pour installer un maraicher et diversifier l'offre en circuit court ou quand un c&eacute;r&eacute;alier accueille un &eacute;leveur pour jouer de la compl&eacute;mentarit&eacute; cultures/&eacute;levage. Ce syst&egrave;me de coop&eacute;ration, qui n'est pas de l'agriculture de groupe mais en groupe, int&eacute;resse de plus en plus de jeunes de 25-40 ans.La p&eacute;nibilit&eacute; du travail et l'usure du corps ne sont-elles pas, sur la dur&eacute;e, des angles morts des microfermes ?F.L.&nbsp;: la p&eacute;nibilit&eacute; du travail, c'est un probl&egrave;me pour tous les agriculteurs. Le maraichage l'exacerbe, quel que soit le syst&egrave;me. L'usure physique peut venir assez vite. C'est l&agrave; o&ugrave; le fait de ne pas &ecirc;tre tout seul dans sa ferme mais dans un syst&egrave;me plus complexe, avec des activit&eacute;s de vente, voire de transformation, peut permettre un recyclage, sans quitter compl&egrave;tement le m&eacute;tier. Cela se heurte &agrave; l'individualisme, c'est &eacute;vident. Il faut aussi arr&ecirc;ter de penser que l'on na&icirc;t paysan et que l'on meurt paysan. On peut &ecirc;tre le producteur, puis celui qui tient la boutique ou celui qui s'occupe des t&acirc;ches administratives. Cette id&eacute;e de partage des t&acirc;ches au sein de collectifs pluriels o&ugrave; chacun garde une part d'autonomie importante, c'est la voie pour sortir de l'usure. Il faut inventer des formes d'agriculture qui ne soient pas des formes de d&eacute;pendance &agrave; vie.Intelligence &eacute;cologique et intelligence artificielle sont-elles antinomiques&nbsp;?F.L.&nbsp;: la faible m&eacute;canisation observ&eacute;e en microferme ne correspond pas &agrave; une revendication dogmatique, anti-modernit&eacute;. Elle a en tout cas d&eacute;bouch&eacute; sur la mise au point d'outils manuels tr&egrave;s ergonomiques, tels que ceux d&eacute;velopp&eacute;s par l'am&eacute;ricain Eliot Coleman ou par la ferme du Bec Hellouin. Il y a aussi des &laquo;&nbsp;geeks&nbsp;&raquo; chez les n&eacute;o-maraichers. Le probl&egrave;me, c'est que les syst&egrave;mes experts mise en &oelig;uvre sur les robots d&eacute;sherbeurs actuellement propos&eacute;s, par exemple, reposent sur des visions et des mod&egrave;les scientifiques vieux de 20 ou 30 ans. Il faut que les syst&egrave;mes experts soient con&ccedil;us en interaction avec le producteur. On est &agrave; un tournant sur les fondements scientifiques qui ont construit le mod&egrave;le de la modernisation agricole. C'est l'objet de d&eacute;bats feutr&eacute;s et rudes &agrave; la fois entre ceux qui disent&nbsp;: il faut aller vers une science de l'&eacute;cologie des agro&eacute;cosyst&egrave;mes et enterrer avec les honneurs militaires l'agronomie n&eacute;e au 19&egrave;me et d'autres qui disent que l'on va continuer &agrave; la faire progresser sans rompre le paradigme "productionniste" sur lequel elle s'est construite.*Centre de formation professionnelle et de promotion agricole**Brevet professionnel responsable d'exploitation agricole<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 C&#039;est le titre de l&#039;ouvrage publi&eacute; chez Actes Sud par Perrine et Charles Herv&eacute;-Gruyer, fondateurs de la Ferme du Bec Hellouin. Une somme de 1.048 pages, r&eacute;parties en trois volumes dont un consacr&eacute; &agrave; la cr&eacute;ation d&#039;une microferme, abordant de nombreux sujets tels que la culture des l&eacute;gumes et des fruits, les for&ecirc;ts-jardins, le petit &eacute;levage, les c&eacute;r&eacute;ales jardin&eacute;es... &laquo;&nbsp;Partageant tout ce qu&#039;il est possible de partager&nbsp;&raquo;, les auteurs s&#039;adressent &agrave; tous ceux qui, amateurs ou professionnels, d&eacute;sirent cr&eacute;er une ferme ou un jardin naturel et productif. Il a pour objet de s&eacute;curiser les parcours via des supports p&eacute;dagogiques utilisables par le plus grand nombre. En 2017, en France, 80 % des projets de cr&eacute;ation d&#039;une ferme mara&icirc;ch&egrave;re bio se revendiquaient du mod&egrave;le de microferme permaculturelle d&eacute;velopp&eacute;e au Bec Hellouin. Au-del&agrave; des connaissances techniques et scienti&#64257;ques, l&#039;ouvrage est aussi un hommage po&eacute;tique &agrave; la beaut&eacute; du monde, une qu&ecirc;te d&#039;harmonie &eacute;maill&eacute;e de citations inspirantes.
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L’emblématique et médiatique microferme maraichère du Bec Hellouin (Eure), support d’une étude sur la viabilité des microfermes maraichères biologiques, publie un manuel destiné à tutorer les jeunes pousses. L’occasion de s’interroger sur la capacité à essaimer de ce système, dont s’inspire le maraîchage diversifié sur de petites surfaces, alliant sobriété foncière, matérielle et financière, densification spatiale et temporelle des productions, intégration territoriale et socialisation intra et extra-agricole. La microferme du Bec Hellouin a-t-elle fait des « petits » ? Éléments de réponse de François Léger, ingénieur agronome, docteur en écologie, enseignant-chercheur en agroécologie à AgroParisTech, auteur de l’étude conduite avec la Ferme du Bec Hellouin et l’Institut Sylva.


Microfermes : "de l’intelligence écologique et sociale"

Cet accord de principe est pour l'UE un signe de bonne volont&eacute; envers le&nbsp;pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald Trump, une fa&ccedil;on de "r&eacute;affirmer son engagement &agrave;&nbsp;susciter une nouvelle phase dans les relations avec les &Eacute;tats-Unis", souligne&nbsp;le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture Phil Hogan, cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.&nbsp;"Avec le succ&egrave;s de ces n&eacute;gociations, la Commission a tenu ses promesses sur&nbsp;un sujet tr&egrave;s important avec un partenaire commercial majeur, avec qui nous&nbsp;sommes engag&eacute;s dans des discussions commerciales plus larges", affirme M.&nbsp;Hogan.L'accord, n&eacute;goci&eacute; au nom des 28 par la Commission avec les &Eacute;tats-Unis et&nbsp;les principaux fournisseurs &eacute;trangers de b&oelig;uf, pr&eacute;voit que jusqu'&agrave; 35 000&nbsp;tonnes du quota soit r&eacute;serv&eacute;es aux &Eacute;tats-Unis.&nbsp;Cette allocation prendra forme graduellement, sur sept ans, en commen&ccedil;ant&nbsp;par 18 500 tonnes la premi&egrave;re ann&eacute;e, a pr&eacute;cis&eacute; une source &agrave; la Commission.&nbsp;Le reste du quota sera laiss&eacute; aux autres pays qui exportent vers l'UE :&nbsp;l'Uruguay, l'Australie et l'Argentine.<h2>Sanctions douani&egrave;res</h2>La querelle sur le b&oelig;uf aux hormones remonte &agrave; 1988, quand l'Europe a&nbsp;interdit l'importation de viande bovine issue d'animaux auxquels ont &eacute;t&eacute;&nbsp;administr&eacute;s des hormones de croissance. En repr&eacute;sailles, et en accord avec une d&eacute;cision de l'OMC, les &Eacute;tats-Unis&nbsp;avaient impos&eacute; en 1999 des sanctions douani&egrave;res sur certains produits du&nbsp;terroir, provoquant notamment de vives protestations en France et le&nbsp;"d&eacute;montage" d'un restaurant McDonald's &agrave; Millau, dans le sud-ouest.Aux termes d'un compromis en 2009 (amend&eacute; en 2014), les &Eacute;tats-Unis avaient&nbsp;finalement lev&eacute; leurs sanctions et l'UE ouvert un quota d'importation de b&oelig;uf&nbsp;&eacute;tranger "de haute qualit&eacute;", incluant le b&oelig;uf am&eacute;ricain, tout en maintenant&nbsp;son veto sur le b&oelig;uf aux hormones.&nbsp;Mais ce quota a surtout &eacute;t&eacute; utilis&eacute; par d'autres pays producteurs de b&oelig;uf,&nbsp;ce qui a conduit fin 2016 l'administration Obama &agrave; menacer l'UE de r&eacute;tablir&nbsp;les droits de douane de 1999.&nbsp;<h2>Manque de transparence</h2>La ren&eacute;gociation de ce m&eacute;morandum permet aux Etats-Unis de se voir garantir&nbsp;une part du quota.&nbsp;Phil Hogan a par ailleurs assur&eacute; que l'accord n'allait&nbsp;"pas changer le&nbsp;volume total, la qualit&eacute; ou la s&eacute;curit&eacute; du b&oelig;uf import&eacute; dans l'UE, qui va&nbsp;rester en conformit&eacute; avec les standards &eacute;lev&eacute;s de l'Europe".Pour l'interprofession fran&ccedil;aise b&eacute;tail et viande (Interveb), l'UE manque de transparence. "Comment (la Commission europ&eacute;enne) peut-elle d&eacute;clarer publiquement exclure toute n&eacute;gociation agricole avec les Etats-Unis... tout en accordant aux m&ecirc;mes Etats-Unis un nouvel acc&egrave;s &eacute;largi au march&eacute; europ&eacute;en pour ses viandes bovines ?", d&eacute;nonce Dominique Langlois, pr&eacute;sident d'Interbev, dans un communiqu&eacute;. Il rappelle aussi que ces viandes,&nbsp;garanties "sans hormones", "n'en sont pas moins issues de feedlots contenant 30.000 bovins en moyenne, engraiss&eacute;s de mani&egrave;re industrielle aux antibiotiques activateurs de croissance (une pratique strictement interdite au sein de l'UE)".


L'Union européenne s'est félicitée le 14 juin d'avoir réglé un ancien contentieux avec Washington autour du bœuf aux hormones, en réservant une partie de son quota d'importation au bœuf "de haute qualité" en provenance des États-Unis. Un accord critiqué par les éleveurs français, qui estiment que Bruxelles ne respecte pas la position de la France de ne pas engager de négociation commerciale avec les Etats-Unis dans le secteur agricole.


L'UE règle un vieux différend avec les États-Unis sur le bœuf aux hormones

"Les mesures r&eacute;pondent aux r&eacute;flexions dont on nous a fait part dans l'ann&eacute;e&nbsp;apr&egrave;s le rachat de Monsanto", suivi d'une chute du cours de Bourse d'environ&nbsp;40% en moins d'un an, explique Bayer dans un communiqu&eacute;.&nbsp;Le glyphosate&nbsp;"continuera de jouer un r&ocirc;le important dans l'agriculture et&nbsp;la gamme de produits de Bayer", a assur&eacute; le chimiste allemand.&nbsp;Mais dans le m&ecirc;me temps, le groupe "investira sur les dix prochaines ann&eacute;es&nbsp;cinq milliards d'euros dans des m&eacute;thodes suppl&eacute;mentaires pour combattre les&nbsp;mauvaises herbes" et veut "r&eacute;duire de 30% d'ici 2030 l'impact environnemental&nbsp;des produits destin&eacute;s &agrave; l'agriculture".Depuis le rachat de Monsanto en juin 2018 pour 63 milliards d'euros, Bayer&nbsp;doit affronter les multiples proc&eacute;dures visant le Round Up, objet ces derniers mois de trois jugements&nbsp;d&eacute;favorables en Californie, et d&eacute;sormais vis&eacute; par plus de 13 000 requ&ecirc;tes aux&nbsp;Etats-Unis.&nbsp;Le chimiste allemand a &eacute;galement promis plus de "transparence" au cours du&nbsp;processus de renouvellement de la licence de son glyphosate dans l'Union&nbsp;europ&eacute;enne.&nbsp;En d&eacute;cembre 2017, l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en avait renouvel&eacute; la licence du&nbsp;glyphosate dans l'Union pour cinq ans, au terme d'une controverse de plus de&nbsp;deux ans.&nbsp;Son autorisation court jusqu'au 15 d&eacute;cembre 2022 et toute demande de&nbsp;renouvellement doit &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;e d'ici la fin de l'ann&eacute;e.&nbsp;"Nous invitons scientifiques, journalistes et repr&eacute;sentants d'ONG &agrave;&nbsp;accompagner activement les pr&eacute;paratifs scientifiques de la proc&eacute;dure", &eacute;crit&nbsp;aussi Bayer, sans plus de pr&eacute;cisions sur ce qu'il entend par cette formule.&nbsp;En France, le groupe fait l'objet d'une enqu&ecirc;te relative &agrave; des listes de&nbsp;centaines de personnalit&eacute;s (politiques, scientifiques, journalistes) dress&eacute;es&nbsp;par Monsanto en fonction de leurs positions sur les pesticides et les OGM et&nbsp;de leur propension &agrave; &ecirc;tre influenc&eacute;es.&nbsp;Le groupe a par ailleurs annonc&eacute; qu'il ne lancerait plus dans les pays en&nbsp;d&eacute;veloppement que des herbicides respectant &agrave; la fois "les exigences de&nbsp;s&eacute;curit&eacute; locales et celles d'une majorit&eacute; des grandes autorit&eacute;s sanitaires".


Bayer a annoncé le 14 juin vouloir investir cinq milliards d'euros sur dix ans dans de nouvelles générations d'herbicides, promettant au passage plus de "transparence" après le scandale des fichiers Monsanto.


Bayer investit dans l'après-glyphosate et promet plus de "transparence"

Avec un effectif de 530 sp&eacute;cimens en France, le loup n'est d&eacute;sormais plus consid&eacute;r&eacute; comme une esp&egrave;ce en voie de d&eacute;peuplement. Le minist&egrave;re de l'Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de relever le taux de pr&eacute;l&egrave;vement de 10-12% &agrave; 17-19%.Cependant, cette d&eacute;cision n'a toujours pas &eacute;t&eacute; mise en place alors qu'il y a urgence. &laquo;&nbsp;Les troupeaux sont d&eacute;j&agrave; ou partent ces jours-ci en estive, alors m&ecirc;me que la pression de la pr&eacute;dation est toujours aussi forte et que le quota de pr&eacute;l&egrave;vements autoris&eacute;s pour cette ann&eacute;e est en passe d'&ecirc;tre atteint &raquo;, indique le communiqu&eacute; de presse de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne rappelle aussi son engagement dans la protection des troupeaux des &eacute;leveurs face &agrave; la pr&eacute;dation car elle veut pr&eacute;server le d&eacute;veloppement de leurs activit&eacute;s pastorales. Mais cette volont&eacute; de protection n'a pourtant pas l'effet d'alerter l'&Eacute;tat&nbsp;: &laquo;&nbsp;les moyens d&eacute;di&eacute;s &agrave; la protection sont insuffisants, voire insignifiants, et reposent trop sur les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses &raquo;, d&eacute;nonce le syndicat dans le communiqu&eacute;.&nbsp;Il alerte donc une nouvelle fois l'&Eacute;tat dans le but d'une r&eacute;action efficace de sa part pour faire baisser la pression de la pr&eacute;dation du loup&nbsp;: &laquo;&nbsp;L'&Eacute;tat doit prendre ses responsabilit&eacute;s&nbsp;!&nbsp;&raquo;, conclut le communiqu&eacute;.&nbsp;


La Confédération paysanne demande au gouvernement la publication impérative de l’arrêté permettant de relever le pourcentage de prélèvements des loups à 17%, fait savoir le syndicat dans un communiqué le 14 juin.


"L’État doit en urgence faire baisser la pression de la prédation du loup"

En production agricole, et plus particuli&egrave;rement en production laiti&egrave;re, les charges de m&eacute;canisation sont un levier essentiel pour optimiser la rentabilit&eacute; &eacute;conomique. Dans un contexte de facture &eacute;nerg&eacute;tique en hausse, lorsque le producteur entreprend de diminuer le niveau de m&eacute;canisation de son exploitation, la bonne strat&eacute;gie sera celle de l'optimisation du parc mat&eacute;riel. Un audit permettra en premier lieu au producteur de conna&icirc;tre le co&ucirc;t horaire du mat&eacute;riel tract&eacute; et de traction. Ce faisant, il disposera du recul n&eacute;cessaire pour analyser le co&ucirc;t de fonctionnement de son mat&eacute;riel en fonction de son degr&eacute; d'utilisation. Nul doute qu'il s'agit de la condition sine qua non pour pouvoir comparer ses propres charges de m&eacute;canisation avec notamment les co&ucirc;ts propos&eacute;s par les prestataires externes (ETA, Cuma, location, ...) et ainsi, se positionner sur le choix &eacute;ventuel d'une d&eacute;l&eacute;gation des travaux de cultures. Une autre mesure peut s'envisager : celle d'utiliser le mat&eacute;riel de l'exploitation &agrave; pleine capacit&eacute;. Pour y parvenir, les producteurs peuvent r&eacute;partir l'achat de mat&eacute;riel entre plusieurs exploitations ou augmenter les surfaces travaill&eacute;es par une gestion commune de l'assolement.<h2>Valoriser les p&acirc;tures</h2>Faire &eacute;voluer son syst&egrave;me de production est un autre levier qui permettra d'agir sur le co&ucirc;t de m&eacute;canisation. Si la nature des sols et le parcellaire le permettent, l'id&eacute;e est de chercher &agrave; mieux valoriser les p&acirc;tures. En effet, l'herbe p&acirc;tur&eacute;e co&ucirc;te toujours moins cher que l'herbe r&eacute;colt&eacute;e. Toutefois, l'impact sur le co&ucirc;t de m&eacute;canisation ne sera efficace que lorsque du mat&eacute;riel est revendu ou non renouvel&eacute;. Il faut cependant se m&eacute;fier des id&eacute;es re&ccedil;ues : ce ne sont pas les exploitations extensives qui ont les co&ucirc;ts de m&eacute;canisation les plus faibles. L'&eacute;tude Cogedis sur les syst&egrave;mes (caract&eacute;ris&eacute;s par le litrage produit/ha de SFP) d&eacute;montre que les exploitations avec moins de 4 000 l/ha de SFP ont un co&ucirc;t de m&eacute;canisation de 82 &euro;/1 000 litres alors que les plus intensifs (&gt; 9 000 l/ha de SFP) n'atteignent que 72 &euro;/1 000 litres de charges de m&eacute;canisation.<h2>Optimisation du parcellaire</h2>La d&eacute;l&eacute;gation de certains travaux constitue une autre alternative qui peut s'av&eacute;rer rentable pour les exploitations de petites tailles. Partielle, voire totale, cette d&eacute;l&eacute;gation est &eacute;galement adapt&eacute;e aux exploitations ayant peu de main d'oeuvre disponible. Dans ce cas, la priorit&eacute; doit &ecirc;tre donn&eacute;e au suivi de l'&eacute;levage. Par ailleurs, les techniques culturales simplifi&eacute;es (TCS) peuvent permettre des &eacute;conomies sur le poste de m&eacute;canisation &agrave; condition que la mise en oeuvre ne n&eacute;cessite pas d'investissements cons&eacute;quents. Attention toutefois car l'impact d'un tel choix a des cons&eacute;quences sur la conduite des cultures. Les contraintes agronomiques doivent &ecirc;tre prises en compte et anticip&eacute;es. L'optimisation du parcellaire joue aussi un r&ocirc;le dans les charges de m&eacute;canisation. Pour les parcelles &eacute;loign&eacute;es, il faut choisir des cultures n&eacute;cessitant peu de d&eacute;placement.<h2>Investir avec raison</h2>Un exploitant s'interroge sur l'achat d'un tracteur. En fonction de la puissance choisie, le co&ucirc;t horaire de l'investissement ne sera pas le m&ecirc;me. Pour une utilisation annuelle de 500 heures, il h&eacute;site entre un tracteur de 90, 100 ou 120 chevaux. Son conseiller l'aide dans son choix avec des donn&eacute;es chiffr&eacute;es, sachant que les prix d'achat sont diff&eacute;rents, mais qu'il b&eacute;n&eacute;ficie d'une reprise de 7 000 euros. Il finance le diff&eacute;rentiel par un emprunt sur sept ans au taux de 1,1%.<table><tbody><tr><td>Puissance</td><td>Tracteur de 90 ch</td><td>100 ch</td><td>120 ch</td></tr><tr><td>Amortissement technique</td><td>2 980 &euro;</td><td>3 125 &euro;</td><td>4 085 &euro;</td></tr><tr><td>Entretien</td><td>1 170 &euro;</td><td>1 265 &euro;</td><td>1 540 &euro;</td></tr><tr><td>Carburant, lubrifiant</td><td>3 930 &euro;</td><td>4 390 &euro;</td><td>5 505 &euro;</td></tr><tr><td>Pneumatiques</td><td>220 &euro;</td><td>245 &euro;</td><td>270 &euro;</td></tr><tr><td>Frais d'assurances et financiers</td><td>565 &euro;</td><td>645 &euro;</td><td>710 &euro;</td></tr><tr><td>Co&ucirc;t brut</td><td>8 865 &euro;</td><td>9 670 &euro;</td><td>12 110 &euro;</td></tr><tr><td>Charges sociales et imp&ocirc;ts</td><td>-3 014 &euro;</td><td>-3 288 &euro;</td><td>-4 117 &euro;</td></tr><tr><td>Co&ucirc;t net annuel</td><td>5 851 &euro;</td><td>6 382 &euro;</td><td>7 693 &euro;</td></tr><tr><td>Co&ucirc;t horaire</td><td>11.70 &euro;</td><td>12.76 &euro;</td><td>15.39 &euro;</td></tr></tbody></table>Cogedis 2018 (d'apr&egrave;s BCMA)Conclusion&nbsp;: le diff&eacute;rentiel maximal s'approche de 4 &euro; par heure d'utilisation du tracteur. Une puissance surdimensionn&eacute;e peut donc lourdement peser sur les co&ucirc;ts de m&eacute;canisation. Pour des syst&egrave;mes d'exploitations comparables, on constate chaque ann&eacute;e de grandes disparit&eacute;s sur les charges de m&eacute;canisation. Avant chaque achat, m&ecirc;me pour le mat&eacute;riel tract&eacute;, la question du co&ucirc;t horaire convient donc d'&ecirc;tre pos&eacute;e.


Dans un contexte difficile, notamment lié à la flambée des prix des carburants, les charges de structure continuent d’augmenter dans les exploitations laitières. Voici quelques pistes pour faire baisser le coût de mécanisation.


Coûts de mécanisation : comment faire baisser l’addition ?

Les syndicats d&eacute;noncent notamment une campagne scandaleuse, cr&eacute;&eacute;e majoritairement par des organisations environnementales et animalistes, qui fait rage partout en France et qui agit scrupuleusement contre les pratiques agricoles de diff&eacute;rentes mani&egrave;res. &laquo;&nbsp;Des groupes d'activistes ont entrepris de s'introduire dans des &eacute;levages en toute ill&eacute;galit&eacute; et au m&eacute;pris des r&egrave;gles &eacute;l&eacute;mentaires de bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;, expliquent-ils dans un communiqu&eacute; de presse. Certaines associations divulguent m&ecirc;me les informations personnelles des agriculteurs comme leur adresse ou leur num&eacute;ro de t&eacute;l&eacute;phone sans leur autorisation.&nbsp;Ces actes de violence, souvent destin&eacute;s &agrave; choquer le public par le biais des m&eacute;dias et des r&eacute;seaux sociaux, ont un seul but&nbsp;: &laquo;&nbsp;privil&eacute;gier une posture id&eacute;ologique radicale qui vise &agrave; d&eacute;truire aveugl&eacute;ment un pan entier de l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, indique le communiqu&eacute;.&nbsp;Face &agrave; ces attaques, la FNSEA et ses f&eacute;d&eacute;rations de production s'engagent alors &agrave; poursuivre en justice tous ceux commettant de telles infractions afin &laquo;&nbsp;d'aider la profession agricole &agrave; surmonter cette &egrave;re de d&eacute;fiance infond&eacute;e et r&eacute;voltante.&nbsp;&raquo;


Réunis en Conseil fédéral le 13 juin à Paris, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont décidé qu'ils poursuivraient en justice tous ceux entravant la vie privée des agriculteurs.


Agribashing : la FNSEA promet des actions judiciaires

Le biogaz produit sur le site (79 millions de kwh/an) sera inject&eacute; dans le&nbsp;r&eacute;seau GRDF et couvrira l'&eacute;quivalent des besoins de 3 100 logements de 100 m2&nbsp;environ, a d&eacute;taill&eacute; Franck Porcher, directeur des activit&eacute;s environnementales&nbsp;de la coop&eacute;rative.&nbsp;"Emeraude bio-&eacute;nergie" est un m&eacute;thaniseur de grande capacit&eacute; (156 000 tonnes/an)&nbsp;qui fonctionnera exclusivement &agrave; partir de d&eacute;chets issus des sites de&nbsp;production et &eacute;levages des adh&eacute;rents de la Cooperl et qui ne n&eacute;cessitera aucun&nbsp;&eacute;pandage apr&egrave;s traitement des d&eacute;chets, contrairement aux installations&nbsp;classiques, a expliqu&eacute; M. Porcher.&nbsp;Cela gr&acirc;ce au choix d'une double technologie "de stripping"&nbsp;(transformation physique de la vapeur d'eau en liquide) et d'&eacute;vapo-concentration qui produit en fin de cycle une eau pure r&eacute;-exploit&eacute;e dans le m&eacute;thaniseur et un fertilisant naturel."C'est un outil unique dans sa conception. 100% de ce qui y est mis y est&nbsp;revaloris&eacute;, alors que la majorit&eacute; des m&eacute;thaniseurs sont avec des plans&nbsp;d'&eacute;pandage", a assur&eacute; M. Porcher. La mati&egrave;re organique sortant du m&eacute;thaniseur&nbsp;sera valoris&eacute;e en engrais, et l'azote restant en sulfate d'ammonium. "L'eau&nbsp;qui ressort est pure, soit 100 000 m3 d'eau par an", selon le directeur.&nbsp;Actuellement, 120 des 2 700 adh&eacute;rents de la Cooperl ont accept&eacute; l'installation&nbsp;sur leur &eacute;levage d'une technologie qui permet une s&eacute;paration liquide/solide&nbsp;des effluents et facilite leur collecte pour alimenter le m&eacute;thaniseur.&nbsp;Selon le directeur de la coop&eacute;rative, Emmanuel Commault, l'investissement&nbsp;pour le m&eacute;thaniseur s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 17 millions d'euros, dont 2,2 millions d'aides&nbsp;publiques. "On peut r&eacute;envisager un d&eacute;veloppement (de la fili&egrave;re porcine en&nbsp;France) en prenant totalement en compte l'exigence environnementale", a estim&eacute;&nbsp;M. Commault.&nbsp;<h2>Valorisation des d&eacute;chets</h2>Parmi les autres projets en d&eacute;veloppement de la Cooperl, une unit&eacute; de&nbsp;production de micro-algues, ainsi qu'une usine de biocarburants. Celle-ci&nbsp;devrait permettre de produire 10 millions de litres de biodiesel par an et&nbsp;d'alimenter d&egrave;s 2021 l'ensemble de la flotte de la coop&eacute;rative.&nbsp;"Le mot d&eacute;chets ne doit plus exister (...). Tout se transforme. Ce qu'on&nbsp;veut, c'est cr&eacute;er de la valeur", a r&eacute;sum&eacute; Franck Porcher.&nbsp;Cr&eacute;&eacute;e en 1966, la Cooperl, dont le si&egrave;ge est &agrave; Lamballe, compte 7 000&nbsp;salari&eacute;s sur 25 sites de production en France. En 2018, son chiffre d'affaires&nbsp;s'est &eacute;l&eacute;v&eacute; &agrave; 2,3 milliards d'euros.&nbsp;En 2013, elle a cr&eacute;&eacute; deux filiales en Russie et en Chine. Un&nbsp;m&eacute;thaniseur-pilote, dix fois plus petit que celui de Lamballe, avait &eacute;t&eacute; mis&nbsp;en oeuvre en 2016 en Chine par la Cooperl dans sa ferme d'animaux&nbsp;reproducteurs, &agrave; Linzhou, dans le Henan.


La Cooperl, numéro un du porc en France, a inauguré le 13 juin à Lamballe (Côtes-d'Armor) un méthaniseur géant qui sera capable de produire dès octobre l'équivalent de 75% de la consommation de gaz domestique de la ville.


La Cooperl inaugure un méthaniseur géant sans épandage


Le Dorat attend 3000 personnes, plus de 30 nations, plus de 300 Athlètes  et plus de 5000 moutons pour le mondiale de la tonte. Venez nombreux du 4 au 7 juillet.


Pour la première fois en France, 300 athlètes attendus au Mondial de la Tonte

Fabricant de textiles techniques pour citernes souples agricoles et tunnels de stockage, la Pme bressanne RCY con&ccedil;oit une large gamme de rideaux brise-vent, comptant pr&egrave;s de 20 r&eacute;f&eacute;rences &nbsp;r&eacute;pondant &agrave; diff&eacute;rentes configurations (b&acirc;timents de toutes tailles, auvents, appentis, salles de traite, aires de raclage, couloirs d'alimentation...) et &agrave; diff&eacute;rents objectifs en terme r&eacute;gulation d'ambiance (temp&eacute;rature, ventilation, luminosit&eacute;...). Son dernier-n&eacute;, le Limousin RCY vise &agrave; limiter les variations de temp&eacute;rature dans les situations o&ugrave; les amplitudes thermiques peuvent &ecirc;tre importantes. La barri&egrave;re isolante est cr&eacute;&eacute;e par un matelas d'air de 5 cm que r&eacute;servent ses deux toiles enroulables autour de tubes en partie basse.<h2>Jusqu'&agrave; 80 m par 3,20 m de haut</h2>Gra&#770;ce a&#768; son ouverture du haut vers le bas, ce rideau offre un contr&ocirc;le de la ventilation pour assurer un renouvellement re&#769;gulier de l'air sans cr&eacute;er de courants d'air au niveau des lieux de vie des animaux. En fonction des ba&#770;timents et de la ne&#769;cessite&#769; d'apporter ou non de la luminosite&#769;, le rideau peut se doter de toile pleine translucide, ou de toile opaque (verte, blanche ou grise). En option, il peut e&#770;tre e&#769;quipe&#769; d'un syste&#768;me d'automatisation compose&#769; de trois sondes (ane&#769;mome&#768;tre, capteur de pluie, et sonde tempe&#769;rature) pour une gestion totalement autonome. Positionne&#769; au centre du pan de ba&#770;timent, le moteur monophas&eacute; peut entrainer une surface de 80 m par 3,20 m de haut. Des tubes de contreventement place&#769;s en nombre sur la longueur, garantissent la r&eacute;sistance au vent. Il peut &ecirc;tre adapt&eacute; aux b&acirc;timents existants.


Le matelas d’air de 5 cm limite les variations de température tandis que son ouverture du haut vers le bas assure la ventilation, sans créer de courants d’air au niveau des animaux.


Limousin, le rideau à double paroi de RCY

Fruit d'un travail de six mois, le rapport de la D&eacute;l&eacute;gation &agrave; la prospective du S&eacute;nat dresse un &eacute;tat des lieux des politiques d'adaptation au changement climatique et formule 18 propositions pour amplifier l'effort d'adaptation de la France qui correspondent pleinement &agrave; l'esprit du second plan national d'adaptation au changement climatique annonc&eacute; par Fran&ccedil;ois de Rugy en d&eacute;cembre dernier."Je salue le travail de la D&eacute;l&eacute;gation &agrave; la prospective du S&eacute;nat dont les nombreuses auditions ont permis de dresser un panorama riche et complet de la situation de la France face aux impacts du d&eacute;r&egrave;glement climatique. Ce rapport confirme la n&eacute;cessit&eacute; de se pr&eacute;parer &agrave; de tels impacts et conforte les engagements que nous avons pris dans le cadre du deuxi&egrave;me Plan national d'adaptation au changement climatique dont l'objectif est pr&eacute;cis&eacute;ment de pr&eacute;parer la France aux effets du changement climatique que les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre pass&eacute;es rendent d&eacute;sormais in&eacute;luctables. Ce plan, dot&eacute; d'un budget de 3,5 milliards d'euros pour la p&eacute;riode 2018-2022, fait de l'implication des collectivit&eacute;s territoriales et des fili&egrave;res &eacute;conomiques une priorit&eacute;," d&eacute;clare Fran&ccedil;ois de Rugy."Des impacts du changement climatique sont d&eacute;j&agrave; observ&eacute;s dans l'agriculture fran&ccedil;aise et dans les for&ecirc;ts fran&ccedil;aises et les sc&eacute;narios du GIEC pr&eacute;voient une accentuation de ces ph&eacute;nom&egrave;nes. Pour se pr&eacute;parer &agrave; ces impacts, le minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Alimentation soutient la transition vers l'agro-&eacute;cologie et une bio-&eacute;conomie plus r&eacute;siliente et travaille sur une feuille de route pour d&eacute;cliner le deuxi&egrave;me Plan national d'adaptation au changement climatique," d&eacute;clare Didier Guillaume.S'appuyant sur les recommandations issues de l'&eacute;valuation du premier plan national d'adaptation au changement climatique et sur une large concertation qui a mobilis&eacute; pendant pr&egrave;s de deux ans 300 repr&eacute;sentants de la soci&eacute;t&eacute; civile, des experts et des repr&eacute;sentants des collectivit&eacute;s territoriales et des minist&egrave;res concern&eacute;s, le deuxi&egrave;me Plan national d'adaptation au changement climatique comporte 58 mesures r&eacute;parties selon six domaines d'action :<ul><li>Gouvernance et pilotage ;</li><li>Connaissance et information ;</li><li>Pr&eacute;vention et r&eacute;silience ;</li><li>Adaptation et pr&eacute;servation des milieux ;</li><li>Vuln&eacute;rabilit&eacute; de fili&egrave;res &eacute;conomiques ;</li><li>Renforcement de l'action internationale.</li></ul>Il se distingue du pr&eacute;c&eacute;dent plan par une plus grande implication des acteurs territoriaux, une attention forte port&eacute;e &agrave; l'outre-mer, l'implication des grandes fili&egrave;res &eacute;conomiques et la priorit&eacute; donn&eacute;e aux solutions fond&eacute;es sur la nature partout o&ugrave; cela a du sens.Article extrait du site agriculture.gouv.fr 12/06/2019 - Xavier Remonguin


François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont reçu aujourd’hui le rapport sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques en 2050 co-écrit par les Sénateurs Ronan Dantec et Jean-Yves Roux.


Rapport sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques en 2050 

Exploitation &agrave; 4 associ&eacute;s, produisant diff&eacute;rents types de bovins (veaux post-sevr&eacute;s, g&eacute;nisses, taurillons, gros bovins), des fourrages et des c&eacute;r&eacute;ales en autoconsommation et vente : le Gaec Jaunet, &agrave; Saint-Etienne de Mer Morte, pr&eacute;sente une vari&eacute;t&eacute; de productions, qui constituent autant d&rsquo;occasions de pr&eacute;senter des solutions de la coop&eacute;rative Terrena pour ramener de la valeur ajout&eacute;e &agrave; l&rsquo;exploitation. 
 
Du 12 au 14 juin 
 
Le Gaec Jaunet constitue&nbsp; l&rsquo;une des trois &eacute;tapes du &laquo; Rallye du territoire Atlantique &raquo; de Terrena qui se d&eacute;roule du 12 au 14 juin,&nbsp; les deux autres &eacute;tant le Gaec du Bois de Boulle, en bio &agrave; La Turballe, et le Gaec des Charmilles Villeneuve &agrave; Abbaretz : ce rallye est un moment privil&eacute;gi&eacute; pour rassembler les coop&eacute;rateurs, les inviter &agrave; rencontrer les &eacute;quipes de Terrena et &agrave; d&eacute;couvrir des solutions techniques et des fili&egrave;res. &laquo; Chacun des 5 territoires de Terrena propose et organise ses propres animations &raquo;, d&eacute;crit Vincent Caillon, le pr&eacute;sident du comit&eacute; du territoire Atlantique. 
 
Raisonner du march&eacute; &agrave; la mise en production 
 
Le Gaec Jaunet&nbsp; est naisseur-engraisseur de deux races, charolaise et blonde d&rsquo;Aquitaine, et les animaux sont commercialis&eacute;s via diff&eacute;rents circuits, et diff&eacute;rents cahiers des charges de la coop : &laquo;&nbsp; Dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du coop&eacute;rateur, on met en production ce qui est attendu par les consommateurs &raquo;, poursuit Vincent Caillon. 
Une partie des g&eacute;nisses, les plus typ&eacute;es &laquo; viande &raquo; selon l&rsquo;&eacute;leveur, sont ainsi commercialis&eacute;es dans le cahier des charges &laquo; g&eacute;nisses Nouvelle agriculture &raquo; de Terrena. Les gros bovins partent plut&ocirc;t sous la marque D&rsquo;Anvial, et les taurillons font aussi l&rsquo;objet de contrats de la part de la coop&eacute;rative. 
 
S&eacute;curit&eacute; sanitaire 
 
Avec autant d&rsquo;animaux sur la ferme, avec en plus les 250 veaux laitiers qui y passent quelques semaines, la ma&icirc;trise sanitaire est indispensable : l&rsquo;une des v&eacute;t&eacute;rinaires de la coop&eacute;rative &eacute;tait ainsi pr&eacute;sente pour &eacute;voquer les protocoles mis en place (vaccination anticip&eacute;e des broutards par exemple), mais aussi toutes les m&eacute;thodes permettant de pr&eacute;server la sant&eacute; animale et de diminuer l&rsquo;usage des m&eacute;dicaments (qualit&eacute; des fourrages, pr&eacute;cision de la ration, &eacute;quilibre min&eacute;ral, phytoth&eacute;rapie&hellip;). Sans oublier, l&rsquo;expertise des &eacute;leveurs : &laquo;&nbsp; Ce qui nous motive, c&rsquo;est le travail bien fait &raquo;, commente Jean-Pierre Jaunet, autre associ&eacute; du Gaec. 
Ce &laquo; travail bien fait &raquo; concerne aussi les productions v&eacute;g&eacute;tales : les plus embl&eacute;matiques sont les 20 hectares de c&eacute;r&eacute;ales en contrat avec Harrys (pain de mie), en conduite raisonn&eacute;e (avec tra&ccedil;abilit&eacute; totale des interventions et des conseils), et qui apportent une r&eacute;elle plus-value aux agriculteurs. Mais fait int&eacute;ressant au Gaec Jaunet : les m&ecirc;mes outils techniques, cartographie des sols, modulation de doses, guidage GPS, outils d&rsquo;aides &agrave; la d&eacute;cision&hellip; sont utilis&eacute;s &eacute;galement pour les 20 hectares de c&eacute;r&eacute;ales en autoconsommation et pour la production de fourrages, consid&eacute;r&eacute;es aussi comme des productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; part enti&egrave;re : dans ce cas, le retour en &laquo; valeur ajout&eacute;e &raquo; n&rsquo;est pas direct en prix de vente, mais il est bien r&eacute;el. 
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Le Comité de territoire Atlantique de Terrena propose la visite de trois exploitations adhérentes, avec mise en valeur de filières et de solutions de la coopérative.

Loire-Atlantique - Terrena :  un rallye dans trois exploitations du territoire 


Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts Caceis analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux).


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