Apr&egrave;s le FNSEA et les JA &agrave; la mi-mars et Coop de France mardi 2 avril, c'est autour de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) de jeter une pierre dans les &eacute;tals de la grande distribution. &nbsp;A l'occasion de sa conf&eacute;rence &eacute;conomique annuelle, l'Ania a tir&eacute; un pi&egrave;tre bilan des premi&egrave;res n&eacute;gociations commerciales post-EGAlim, apr&egrave;s le vote de la loi Alimentation en octobre dernier. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e encore, les n&eacute;gociations commerciales continuent d'&ecirc;tre centr&eacute;es uniquement sur le prix : pr&egrave;s de 49 % des entreprises ont ainsi sign&eacute; en d&eacute;flation. Pour l'ensemble des entreprises la d&eacute;flation se chiffre &agrave; -0,5 % en 2019&nbsp;&raquo;, indique l'Ania dans un communiqu&eacute;. A titre indicatif, le taux de d&eacute;flation &eacute;tait de 47% en 2018.<h2>&laquo; Sauver le mod&egrave;le alimentaire fran&ccedil;ais &raquo;</h2>L'Ania a fait ses comptes. La guerre des prix entre distributeurs s'est traduite, sur les six exercices pass&eacute;s, par une destruction de valeur de 5,5 milliards d'euros pour l'ensemble de la fili&egrave;re agroalimentaire. Depuis 2013, les prix des produits de grande consommation ont baiss&eacute; de 6,1 %. &laquo;&nbsp;O&ugrave; sont pass&eacute;s les 600 millions d'euros gagn&eacute;s par les distributeurs suite au rel&egrave;vement du SRP&nbsp;&raquo;, s'interroge Richard Girardot, Pr&eacute;sident de l'Ania, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui ni les entreprises de l'alimentation, ni les agriculteurs, n'en ont vu l'ombre d'un centime (...). Avec la loi Egalim, nous avons enfin les moyens d'arr&ecirc;ter la guerre des prix, de recr&eacute;er de la valeur et de la r&eacute;partir jusqu'&agrave; l'amont agricole. Nous devons r&eacute;agir pour sauver le mod&egrave;le alimentaire fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;.<h2>Une fili&egrave;re qui s'affaiblit</h2>Forte de plus de 17.000 entreprises et de plus de 420.000 salari&eacute;s, g&eacute;n&eacute;rant un exc&eacute;dent commercial de 7,2 milliards d'euros en 2018, l'Ania s'inqui&egrave;te de la l'affaiblissement de la fili&egrave;re agroalimentaire. L'effondrement des marges (- 8% sur les seuls deux derniers exercices) a entam&eacute; la valeur ajout&eacute;e &agrave; hauteur de 14,5 % aux cours des huit ans pass&eacute;s quand nos comp&eacute;titeurs de la zone euro enregistraient une croissance de 13,7%. Pour contrecarrer cette tendance, l'Ania a pr&eacute;sent&eacute; au cours de sa conf&eacute;rence cinq engagements portant sur la restauration des marges, l'anticipation des attentes des consommateurs ou encore l'attractivit&eacute; des m&eacute;tiers, 21.200 emplois restant non pourvus dans le secteur. Mais elle attend aussi de l'Etat un renforcement des contr&ocirc;les et des sanctions le cas &eacute;ch&eacute;ant.<h2>Troisi&egrave;me ordonnance</h2>Les services de l'Etat justement, et notamment la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) ont annonc&eacute; r&eacute;cemment des sanctions &agrave; l'encontre d'Intermarch&eacute; et de Leclerc, pour des pratiques abusives ant&eacute;rieures &agrave; la loi Alimentation. Le 26 mars dernier, les d&eacute;put&eacute;s ont par ailleurs valid&eacute; la cr&eacute;ation d'une commission d'enqu&ecirc;te sur la situation et les pratiques de la grande distribution &agrave; l'&eacute;gard de leurs fournisseurs. Est enfin attendue la mise en place, apr&egrave;s le rel&egrave;vement du Seuil de revente &agrave; perte (SRP) et l'encadrement des promotions, d'une troisi&egrave;me ordonnance, relative aux prix abusivement bas. Le texte doit &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 10 avril prochain.


Les industriels de l’agroalimentaire ont subi une déflation moyenne de 0,5% lors des dernières négociations commerciales. Ils réclament le renforcement des contrôles et des sanctions.


L’Ania rejoint le camp des déçus de la loi Alimentation

&laquo;&nbsp;Beaucoup de nos adh&eacute;rents sont pr&eacute;sents sur le site de la Cha&icirc;ne des puys, r&eacute;cemment class&eacute; au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce label, nous l'esp&eacute;rons, boostera notre activit&eacute;. Nous devons nous en saisir et en devenir des ambassadeurs&nbsp;&raquo; annonce ainsi Agn&egrave;s Valleix, pr&eacute;sidente de l'association Accueil &agrave; la Ferme. R&eacute;unis le 26 mars dernier &agrave; Saint-Nectaire, sur la Ferme de Lambres, les adh&eacute;rents ont bross&eacute; une ann&eacute;e 2018 ponctu&eacute;e de divers &eacute;v&eacute;nements. L'obtention du label UNESCO a notamment fait na&icirc;tre de nombreuses attentes.Davantage de r&eacute;servationsL'ann&eacute;e qui s'annonce est d'ores et d&eacute;j&agrave; pleine de promesses pour les adh&eacute;rents d'Accueil &agrave; la Ferme. Plusieurs d'entre eux affirment voir leur carnet de r&eacute;servation se remplir davantage. &laquo;&nbsp;Je suis tr&egrave;s en avance sur les r&eacute;servations par rapport &agrave; 2018&nbsp;&raquo; t&eacute;moigne Jean-Marc Merle, propri&eacute;taire de chambres d'h&ocirc;tes &agrave; Saint-Ours-les-Roches. M&ecirc;me constat dans le camping d'Agn&egrave;s Valleix &agrave; Saint-Bonnet-Pr&egrave;s-Orcival o&ugrave; &laquo;&nbsp;&ccedil;a se remplit plus que d'ordinaire, une bonne saison s'annonce&nbsp;&raquo;. Les professionnels restent malgr&eacute; tout prudents. Effet d'une m&eacute;t&eacute;o hivernale cl&eacute;mente ou rayonnement du label UNESCO, ils ne savent qu'en penser. Une chose est certaine, la pr&eacute;sidente de leur association est persuad&eacute;e du b&eacute;n&eacute;fice de ce classement sur le tourisme.La population moteur de l'UNESCOUn sentiment renforc&eacute; par l'intervention de Philippe Morge, directeur des sites patrimoniaux au Conseil d&eacute;partemental du Puy-de-D&ocirc;me. Ce dernier explique &laquo;&nbsp;qu'une dynamique touriste, en lien avec l'ensemble des professionnels du milieu, est en train de se construire&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;cise ainsi &agrave; son public que &laquo;&nbsp;les touristes &eacute;trangers, notamment les asiatiques et les am&eacute;ricains sont friands des sites class&eacute;s&nbsp;&raquo; mais &laquo;&nbsp;qu'une offre adapt&eacute;e avec des chauffeurs de taxis et des h&eacute;bergements de luxe doit &ecirc;tre propos&eacute;e pour les satisfaire&nbsp;&raquo;. N&eacute;anmoins, les chambres d'h&ocirc;tes, les g&icirc;tes ou encore les campings ont &eacute;galement toute leur place. &laquo;&nbsp;Les touristes recherchent aussi des lieux d'accueils en lien direct avec le territoire qu'ils visitent. Sur la Cha&icirc;ne des puys, nous avons besoin d'un panel le plus complet possible&nbsp;&raquo;.&nbsp; Devant tant d'enthousiasme sur le d&eacute;veloppement de l'activit&eacute; sur la zone, les adh&eacute;rents d'Accueil &agrave; la Ferme restent tout de m&ecirc;me prudents. Tous sont agriculteurs et les m&ecirc;mes questions reviennent sans cesse : &laquo;&nbsp;comment allez-vous concilier les usages ? Quels seront les impacts du classement sur les communes ?...&nbsp;&raquo; Selon Philippe Morge, la gestion de la Cha&icirc;ne des Puys, devenue &laquo;&nbsp;l'&eacute;gale des plus grands sites mondiaux&nbsp;&raquo;, ne peut qu'&ecirc;tre r&eacute;ussie uniquement si &laquo;&nbsp;la population dans son ensemble (acteurs &eacute;conomiques, touristiques, &eacute;lus...) s'approprie pleinement le label&nbsp;&raquo;. Le directeur des sites patrimoniaux &eacute;taye son propos en prenant l'exemple de &laquo;&nbsp;l'Association des &eacute;leveurs de la race Rava, une d&eacute;marche qui va pleinement dans cette id&eacute;e puisque d&eacute;sormais le Conseil d&eacute;partemental a un interlocuteur unique, qu'il va pouvoir accompagner sur des projets de promotion du pastoralisme, de l'&eacute;levage et de la race&nbsp;&raquo;. Le Conseil d&eacute;partemental du Puy-de-D&ocirc;me met &agrave; disposition des professionnels du tourisme plusieurs outils de communication pour les aider &agrave; parler de la Cha&icirc;ne des Puys. &laquo;&nbsp;Une formation &agrave; distance en e-learning est &eacute;galement en cours d'&eacute;laboration&nbsp;&raquo; ajoute Philippe Morge. &laquo;&nbsp;Nous n'avons rien &agrave; perdre, bien contraire, &agrave; promouvoir le site aupr&egrave;s de nos clients. Saisissons-nous de ce label&nbsp;&raquo; affirme Agn&egrave;s Valleix.La communication nerf de la guerreDans la m&ecirc;me veine, Accueil &agrave; la Ferme propose &agrave; ses adh&eacute;rents plusieurs formations au cours de l'ann&eacute;e 2019 pour ma&icirc;triser les divers outils de communication &agrave; leur disposition. &laquo; J'anime ma page Facebook &raquo; ou encore &laquo; j'apprends &agrave; r&eacute;aliser de bonnes photos &raquo; sont autant de connaissances indispensables &agrave; acqu&eacute;rir selon la pr&eacute;sidente. &laquo;&nbsp;Tout passe d&eacute;sormais par internet et par l'image. L'agriculture est r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;cri&eacute;e ; montrons notre r&eacute;alit&eacute;, montrons nos initiatives et faisons la promotion de nos activit&eacute;s.&nbsp;&raquo;M&eacute;lodie Comte


À l’occasion de son Assemblée générale annuelle, l’association Accueil à la Ferme appelle ses adhérents concernés à se saisir pleinement du label UNESCO.


L’UNESCO boostera-t-il l’agrotourisme ?

Apr&egrave;s une hausse g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des revenus entre 2016 et 2017, ces derniers sont &agrave; nouveau orient&eacute;s &agrave; la baisse. A l'exception des syst&egrave;mes polyculture &eacute;levage, qui b&eacute;n&eacute;ficient d'un rebond pour les produits des grandes cultures &agrave; m&ecirc;me de tirer les revenus vers le haut (+3 100 &euro;/UMOex).Pour les autres syst&egrave;mes conventionnels de plaine, laitiers sp&eacute;cialis&eacute;s et mixtes bovins viande, la faible augmentation du produit lait ne compense pas, et de loin, la forte hausse des charges, g&eacute;n&eacute;rant des baisses de revenus de respectivement 1 800 &euro; et 3 500 &euro;/UMOex.Le plus lourd tribut &agrave; la hausse des charges et la s&eacute;cheresse est pay&eacute; par les syst&egrave;mes bio de plaine (-8 900 &euro;/UMOex) et les syst&egrave;mes laitiers des Montagnes et Pi&eacute;monts du Sud (-6 000 &euro;/UMOex). Les revenus des syst&egrave;mes AOP de l'Est fl&eacute;chissent l&eacute;g&egrave;rement (-500 &euro;/UMOex) du fait de la volont&eacute; de maintenir co&ucirc;te que co&ucirc;te la croissance.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
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Dans la quasi-totalité des systèmes laitiers étudiés, les revenus baissent entre 2017 et 2018. Cependant, ce nouveau retournement de tendance n’est pas à attribuer à l’évolution du prix du lait, plutôt stable sur ces deux dernières années, mais à une élévation conséquente du niveau des charges. Aux hausses de prix des intrants en 2018, carburants et aliments en tête, il faut ajouter les effets de la sécheresse qui a sévi dans de nombreux bassins laitiers et souvent contraint à des achats fourragers onéreux. La sécheresse a également pu occasionner des baisses de livraisons parfois conséquentes sur l’automne. Ce document permet une synthèse de travaux réalisés : les estimations de revenus pour l’année 2018, les résultats de l’observatoire de la situation financière, l’indicateur de marge MILC et les indicateurs technico-économiques de performance des exploitations laitières.


Revenus et situation de trésorerie des exploitations Bovins Lait : Année 2018, Perspectives 2019

<h2>Une aide unique pour les contrats d'apprentissage</h2>Au 1er Janvier 2019, les contrats d'apprentissage r&eacute;pondent &agrave; une nouvelle r&eacute;glementation issue de la loi Avenir professionnel.&nbsp;Les entreprises de moins de 250 salari&eacute;s ayant conclu un contrat d'apprentissage &agrave; compter du 1er janvier 2019 b&eacute;n&eacute;ficient d&eacute;sormais d'une aide unique. L'aide est applicable pour l'embauche d'un apprenti pr&eacute;parant un dipl&ocirc;me de niveau inf&eacute;rieur ou &eacute;gal au bac. Cette aide de l'Etat remplace l'ensemble des pr&eacute;c&eacute;dents dispositifs tels que la prime apprentissage, l'aide suppl&eacute;mentaire &agrave; l'apprentissage, l'aide aux employeurs d'apprentis handicap&eacute;s, le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t apprentissage, l'aide TPE jeunes apprentis, etc.L'attribution de l'aide unique est conditionn&eacute;e par l'enregistrement du contrat aupr&egrave;s de la chambre consulaire dont vous relevez en tant qu'employeur. Le contrat devra &ecirc;tre transmis au minist&egrave;re charg&eacute; de la formation professionnelle via le portail de l'alternance. Fix&eacute; par le d&eacute;cret du 28 d&eacute;cembre 2018, le montant de l'aide unique est d&eacute;gressif. La premi&egrave;re ann&eacute;e d'ex&eacute;cution du contrat d'apprentissage, il s'&eacute;l&egrave;ve au maximum &agrave; 4 125 &euro;, &agrave; 2 000 &euro; la deuxi&egrave;me ann&eacute;e, puis &agrave; 1 200 &euro; la troisi&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e.<h2>Une aide unique vers&eacute;e mensuellement</h2>Chaque mois &agrave; compter du d&eacute;but du contrat d'apprentissage, l'Agence des services de paiement (ASP) reverse l'aide &agrave; l'employeur. Elle sera vers&eacute;e &agrave; celui-ci avant le versement de la r&eacute;mun&eacute;ration de l'apprenti, dans l'attente de la transmission par l'employeur des donn&eacute;s de la d&eacute;claration sociale nominative (DSN). Par ailleurs, pour chaque mois au titre duquel aucune r&eacute;mun&eacute;ration n'est per&ccedil;ue par l'apprenti, l'aide n'est pas vers&eacute;e. Dans le cas d'une rupture anticip&eacute;e du contrat d'apprentissage, l'aide cesse d'&ecirc;tre vers&eacute;e, d&egrave;s le mois suivant la date de fin du contrat. Vous aurez l'obligation de rembourser toute somme ind&ucirc;ment per&ccedil;ue.<h2>Dur&eacute;e minimale du contrat raccourcie et r&eacute;mun&eacute;ration major&eacute;e</h2>La dur&eacute;e minimale du contrat, qui est port&eacute;e &agrave; 6 mois contre 12 auparavant, est une autre nouveaut&eacute; l&eacute;gislative relative &agrave; l'apprentissage. Par ailleurs, un d&eacute;cret publi&eacute; le 30 d&eacute;cembre 2018 augmente la r&eacute;mun&eacute;ration minimale des apprentis. Pour ceux qui ont entre 16 et &nbsp;20 ans, les pourcentages l&eacute;gaux de r&eacute;mun&eacute;ration ont &eacute;t&eacute; valoris&eacute;s de 2 points. Enfin, une nouvelle tranche d'&acirc;ge est cr&eacute;&eacute;e avec le recul de l'&acirc;ge limite &agrave; 29 ans r&eacute;volus, contre 25 ans avant 2019. Il convient &eacute;galement de noter que, pour les travailleurs handicap&eacute;s ou les personnes qui cr&eacute;ent une entreprise, la limite d'&acirc;ge est encore sup&eacute;rieure.<h2>Des exon&eacute;rations sp&eacute;cifiques attach&eacute;es au contrat d'apprentissage</h2>Depuis le 1er janvier 2019, les assiettes forfaitaires ont &eacute;t&eacute; supprim&eacute;es et les cotisations des apprentis se calculent en se basant sur leur r&eacute;mun&eacute;ration r&eacute;elle. En tant qu'employeur, vous relevez donc d&eacute;sormais du r&eacute;gime de r&eacute;duction g&eacute;n&eacute;rale de cotisations et de contributions patronales (anciennement r&eacute;duction Fillon) dans sa version &eacute;tendue aux contributions ch&ocirc;mage.Les apprentis, quant &agrave; eux, b&eacute;n&eacute;ficient de l'exon&eacute;ration des cotisations salariales d'origine l&eacute;gale et conventionnelle.Toutefois, cette exon&eacute;ration s'applique uniquement sur la part de la r&eacute;mun&eacute;ration inf&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 79 % du SMIC.


Recruter un apprenti pour votre exploitation peut être un vrai plus. Cogedis fait le point sur les nouveautés.


Alternance : en 2019, le contrat d’apprentissage évolue

Depuis la nuit des temps, ce qui est rare est cher. Fort de ce constat, le saint-nectaire pourrait-il devenir un produit de luxe dans un futur proche&#8200;? Une chose est s&ucirc;re : la branche laiti&egrave;re de l'AOP&#8200;est &agrave; la veille d'une p&eacute;nurie de lait, comme l'a confirm&eacute; Fran&ccedil;ois Peyroux, conseiller d&eacute;veloppement de l'ISN (Interprofession saint-nectaire) vendredi &agrave; Aurillac lors du comit&eacute; de pilotage annuel du Point accueil installation transmission anim&eacute; par la Chambre d'agriculture avec laquelle l'ISN&#8200;a travaill&eacute;.&#8200;Sur la d&eacute;cennie, de 2010 &agrave; 2019, "on a perdu un nombre important d'exploitations laiti&egrave;res", a-t-il relev&eacute;.&#8200;En clair, pr&egrave;s de la moiti&eacute; : 524&#8200;recens&eacute;es en 2010, seulement 284&#8200;cette ann&eacute;e (pour 454&#8200;UTH).&#8200;Si bien qu'avec 60 millions de litres seulement livr&eacute;s (- 24 Ml/2010), le taux de transformation est "&agrave; 95&#8200;%, difficile de faire mieux".<h2>&Eacute;lectrochoc</h2>Et les ann&eacute;es qui viennent ne versent pas &agrave; l'optimisme : le rep&eacute;rage des exploitants sans successeur men&eacute; en 2016&#8200;sur les territoires Sum&egrave;ne-Artense et le C&eacute;zallier par les chambre d'agriculture 15 et 63 a montr&eacute; que pr&egrave;s de 30&#8200;%&#8200;des producteurs laitiers de l'AOP&#8200;avaient plus de 55&#8200;ans (soit 150&#8200;exploitants), dont la moiti&eacute; n'avait alors pas de repreneur connu. Une situation qui fait peser une nouvelle incertitude sur 15&#8200;millions de litres de lait actuellement destin&eacute;s &agrave; l'AOP.&#8200;Des donn&eacute;es qui ont eu l'effet d'un &eacute;lectrochoc salutaire pour la fili&egrave;re, dont la branche fermi&egrave;re (53&#8200;% des 14&#8200;000&#8200;t de saint-nectaire commercialis&eacute;es l'an dernier) se porte elle bien avec 205&#8200;producteurs et une l&eacute;g&egrave;re augmentation des volumes. L'interprofession a donc d&eacute;cid&eacute; de prendre le taureau par les cornes, en d&eacute;finissant, parmi ses cinq objectifs strat&eacute;giques &agrave; l'horizon 2025, l'augmentation et la p&eacute;rennisation de la production de lait et de fromage. Ambition : inverser la courbe des volumes et atteindre dans six ans 78&#8200;Ml. Ce qui suppose concr&egrave;tement d'installer d'ici l&agrave; une cinquantaine de producteurs livreurs, soit entre huit et dix installations chaque ann&eacute;e &agrave; compter de 2020.&#8200;Une valorisation &eacute;quitable du travail de chaque maillon, &agrave; commencer donc par celui des producteurs, est un pr&eacute;alable, tout comme un minimum de visibilit&eacute;. Les transformateurs se sont engag&eacute;s en ce sens sur un prix du lait garanti pour les nouveaux install&eacute;s sur plusieurs ann&eacute;es.&#8200;Un r&eacute;veil que certains jugent tardif...En parall&egrave;le, l'ann&eacute;e 2018&#8200;a &eacute;t&eacute; mise &agrave; profit par l'interprofession, en lien avec les chambres du Cantal et Puy-de-D&ocirc;me, pour identifier les c&eacute;dants sans successeur, qualifier ces offres, les inscrire au R&eacute;pertoire d&eacute;partemental &agrave; l'installation, tout en produisant des &eacute;tudes &eacute;conomiques pour identifier le seuil de rentabilit&eacute; de ces diff&eacute;rentes structures.&#8200;<h2>"Des candidats il y en a, &agrave; nous d'aller les chercher"</h2>Reste maintenant &agrave; trouver et attirer des candidats : un d&eacute;fi qui passe par la promotion du territoire de la zone d'appellation et la communication autour des opportunit&eacute;s d'installation en saint-nectaire.&#8200;Une premi&egrave;re op&eacute;ration a eu lieu au dernier Salon de l'agriculture &agrave; Paris, o&ugrave; quatre porteurs de projet ont &eacute;t&eacute; accueillis.&#8200;Maigre effectif certes, mais un d&eacute;but et des candidats s&eacute;duits par la volont&eacute; commune affich&eacute;e par la fili&egrave;re et les perspectives offertes.&#8200;La suite s'&eacute;crira les 2 et 3 mai avec une session d'accueil d&eacute;di&eacute;e &agrave; l'installation mais aussi &agrave; des salari&eacute;s potentiels dont la fili&egrave;re manque &eacute;galement.&#8200;"Des candidats, il y en a, dresse comme bilan Fran&ccedil;ois Peyroux. &Agrave; nous d'aller les chercher, de valoriser nos atouts, de redonner confiance aussi aux c&eacute;dants dont trop peu voient le potentiel de leur exploitation et du territoire."Autre axe de travail de l'ISN qui a pr&eacute;vu une large communication dans les lyc&eacute;es, sur les r&eacute;seaux sociaux, m&eacute;dias...&#8200;: l'acc&egrave;s au foncier pour les candidats avec l'&eacute;tude de dispositifs comme le portage de foncier en lien avec la Safer et les banques, une incitation &agrave; la location de foncier en s&eacute;curisant le paiement des loyers...&#8200;"Nous allons en outre travailler sur le financement des installations avec, pourquoi pas, un fonds de garantie ou de d&eacute;veloppement, que pourraient abonder les entreprises de la fili&egrave;re ou hors de la fili&egrave;re int&eacute;ress&eacute;es", avance le conseiller de l'ISN.


En moins de dix ans, la filière a perdu près de la moitié de ses exploitations laitières, si bien que les opérateurs manquent de lait. Une situation prise à bras le corps par l’ISN.


Et si demain, le saint-nectaire  venait à manquer ?

C'est un peu comme si l'Assembl&eacute;e nationale et le S&eacute;nat jouaient les prolongations du Salon de l'agriculture, neuf jours ne suffisant pas &agrave; d&eacute;guster 500 et quelques AOP fran&ccedil;aises. Dont l'AOP Camembert de Normandie. Le 13 mars dernier, le d&eacute;put&eacute; du Loiret Richard Ramos (MoDem) distribuait &agrave; ses coll&egrave;gues des camemberts estampill&eacute;s &laquo;&nbsp;AOP Camembert de Normandie &raquo;, c'est &agrave; dire au lait cru et moul&eacute; &agrave; la louche (en cinq coups), tir&eacute; de vaches &agrave; 50% minimum de race normande broutant dans une zone d&eacute;limit&eacute;e bien d&eacute;limit&eacute;e (Manche, Orne, Calvados et une partie&nbsp;de l'Eure).<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Au S&eacute;nat pour inscrire et prot&eacute;ger Le V&eacute;ritable Camembert de Normandie !<a href="https://twitter.com/senateur61?ref_src=twsrc%5Etfw">@senateur61</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/pericolegasse?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#pericolegasse</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/camembert?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#camembert</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Normandie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Normandie</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/fromage?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#fromage</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/laitcru?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#laitcru</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/S%C3%A9nat?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#S&eacute;nat</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/France?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#France</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/patrimoine?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#patrimoine</a> <a href="https://t.co/AUBDalYXVo">pic.twitter.com/AUBDalYXVo</a>&mdash; itin&eacute;raires_mag (@IDG_magazine) <a href="https://twitter.com/IDG_magazine/status/1113087738599927809?ref_src=twsrc%5Etfw">2 avril 2019</a></blockquote>
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<h2>Mention &laquo; v&eacute;ritable &raquo;</h2>Acquise en 1983 (1982 pour l'AOC), l'AOP camembert de Normandie n'est pas une longue p&acirc;ture tranquille. La cohabitation entre l'AOP au lait cru et le camembert &laquo;&nbsp;Fabriqu&eacute; en Normandie&nbsp;&raquo; s'est d&eacute;grad&eacute;e en 2012 lorsque les artisans du lait cru ont assign&eacute; en justice les industriels du lait pasteuris&eacute; (Lactalis, Savencia ex-Bongrain, coop&eacute;rative Isigny-Sainte-M&egrave;re), somm&eacute;s d'effacer de l'emballage la mention &laquo;&nbsp;Fabriqu&eacute; en Normandie&nbsp;&raquo;, pr&ecirc;tant &agrave; confusion. Depuis, Lactalis a accru sa repr&eacute;sentativit&eacute; dans la fili&egrave;re AOP, en r&eacute;alisant plusieurs acquisitions porteuses du fameux sigle AOP (Graindorge &nbsp;Jort, Moulin de Carel). De quoi peser sur l'ODG. R&eacute;sultat, apr&egrave;s moult tractations, en f&eacute;vrier 2018, l'INAO ent&eacute;rinait un accord entre les deux parties. C'est ainsi qu'&agrave; compter du 1er janvier 2021, l'AOP Camembert de Normandie recouvrira deux modes d'&eacute;laboration, la mention &laquo;&nbsp;v&eacute;ritable&nbsp;&raquo; distinguant les fromages au lait cru de ceux au lait pasteuris&eacute;.<h2>&laquo; Normandisation &raquo; des troupeaux</h2>Soumis en mars dernier &agrave; l'INAO, le cahier des charges consacre une mont&eacute;e en gamme des deux lign&eacute;es de produits. Elle est quasiment anecdotique pour le futur &laquo;&nbsp;v&eacute;ritable&nbsp;&raquo; camembert, autrement dit le haut de gamme, le quota de vaches de race normande exig&eacute; passant de 50% &agrave; 60%. La marche est en revanche beaucoup plus haute pour le futur &laquo;&nbsp;c&oelig;ur de gamme&nbsp;&raquo; au lait pasteuris&eacute;, Son cahier des charges exigera que la production soit issue de 30% au moins de vaches normandes, p&acirc;turant au moins six mois et excluant les OGM pour le reste de l'alimentation. V&eacute;ronique Richez-Lerouge, la pr&eacute;sidente de l'association Fromages de terroirs, estime que l'introduction de "deux niveaux de gammes" dans une AOP&nbsp;"va cr&eacute;er une instabilit&eacute; juridique". Et d&eacute;fend la&nbsp;mise en place d'une Indication g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e (IGP), en lieu et place d'une&nbsp;AOP &agrave; deux vitesses.<h2>Meilleure valorisation</h2>Sans rien retirer au &laquo;&nbsp;v&eacute;ritable&nbsp;&raquo; camembert AOP, dont la production actuelle est &eacute;valu&eacute;e &agrave; 5.600 t par an, la red&eacute;finition de l'AOP devrait permettre, selon ses promoteurs, de labelliser environ 70% des 65.000 t de camembert non certifi&eacute;es aujourd'hui. De quoi offrir, potentiellement, &agrave; de nombreux &eacute;leveurs, un suppl&eacute;ment de valorisation maisqui reste &agrave; ce stade encore tr&egrave;s th&eacute;orique. Les promoteurs du camembert au lait cru seront quant &agrave; eux attentifs aux mentions et informations qui figureront sur les deux types de produit. En l'&eacute;tat actuel du dossier, c'est au ministre de l'Agriculture qu'il appartiendra de trancher. Les deux H&eacute;micycles joindront-ils leurs deux bords pour constituer &laquo;&nbsp;une&nbsp;forme cylindrique de 3 cm d'&eacute;paisseur et d'un diam&egrave;tre variant entre 10,5 et 11,5 cm&nbsp;&raquo;, autrement dit le futur camembert AOP de Normandie&nbsp;? P't&ecirc;t ben que oui...


Des députés et des sénateurs s’écharpent sur la nouvelle mouture de l’AOP Camembert de Normandie, à deux niveaux de gamme, programmée pour le 1er janvier 2021. La « guerre » du camembert tire à sa fin et c’est le ministre de l’Agriculture qui tient le couteau (à fromage).


Deux Hémicycles font un camembert AOP 

Retrouvez toutes les vid&eacute;os d'ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur http://www.youtube.com/


Bien gérer son irrigation, c’est préserver les ressources hydriques en mettant en relation éléments naturels et nouvelles technologies.


L’innovation en irrigation pour une meilleure utilisation de l’eau

Apparue en 2017, la norme EN ISO 27025 &eacute;tablit des exigences de performance minimale des v&ecirc;tements de protection qui s'imposent aux op&eacute;rateurs lors des op&eacute;rations de de chargement, de m&eacute;lange des produits phytosanitaires ou encore de nettoyage des r&eacute;cipients et des mat&eacute;riels d'application. Elle concerne toute une s&eacute;rie d'&Eacute;quipements de protection individuelle (EPI) tels que chemises, vestes, pantalons, combinaisons, tabliers, manchettes de protection, casquettes, chapeaux et autres couvre-chefs.<h2>Taille unique ajustable</h2>Sp&eacute;cialiste des EPI, Manulatex a d&eacute;velopp&eacute; avec Syngenta le tablier S-Protect Plus, de cat&eacute;gorie 3, conforme &agrave; cette nouvelle norme ainsi qu'&agrave; toutes celles qui l'ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; et relatives aux produits chimiques. En film poly&eacute;thyl&egrave;ne, le tablier se porte par-dessus un EPI vestimentaire traditionnel. Pour une protection compl&egrave;te, il convient d'y associer un &eacute;cran facial, des lunettes de protection ou un masque et des gants en nitrile. De taille unique, il est ajustable au gabarit de chaque utilisateur au niveau du cou (bandes auto-agrippantes), des manches (d&eacute;coupables) et de la ceinture. Il couvre ainsi toutes les parties du corps. Lavable et r&eacute;utilisable, il ne contient ni phtalate, ni silicone (et d&eacute;riv&eacute;s silicon&eacute;s), ni bisph&eacute;nols. En fin de vie, le tablier peut &ecirc;tre collect&eacute; par Adivalor.


Le tablier mis en au point par Manulatex avec Syngenta et un panel d’agriculteurs est adapté aux activités de remplissage et de nettoyage du pulvérisateur, ainsi qu’au chargement d’un semoir.


Tablier S-Protect Plus, un EPI conforme à la norme EN ISO 27025

20 jours en 20 ans&nbsp;: c'est selon l'AGPM, la remont&eacute;e dans le temps op&eacute;r&eacute;e par les semis de ma&iuml;s, dont les premiers chantiers d&eacute;marrent d&eacute;sormais fin mars. Cette anticipation t&eacute;moigne d'une adaptation &agrave; un double ph&eacute;nom&egrave;ne climatique, &agrave; savoir des printemps plus secs et plus chauds et des fins de cycles sujets &agrave; des d&eacute;ficits hydriques. Quand elle est bien conduite, cette strat&eacute;gie permet de valoriser au maximum l'offre climatique en rendement sous l'effet de l'allongement du cycle), d'esquiver les p&eacute;riodes &agrave; risque de d&eacute;ficit hydrique et de r&eacute;duire les co&ucirc;ts de s&eacute;chage. Elle autorise par ailleurs une plus grande souplesse dans les dates de r&eacute;colte. Elle est applicable dans les r&eacute;gions temp&eacute;r&eacute;es o&ugrave; le risque de fortes gel&eacute;es recule au printemps.<h2>Bien pr&eacute;parer le sol</h2>Pour le reste, les fondamentaux pour r&eacute;ussir un semis de ma&iuml;s ne changent gu&egrave;re, &agrave; commencer par la pr&eacute;paration de sol, qui doit &ecirc;tre soign&eacute;e pour favoriser une lev&eacute;e rapide et homog&egrave;ne, rappelle l'AGPM. les op&eacute;rations de travail du sol avant et pendant le semis ont pour objectif de placer la graine dans un sol meuble et rappuy&eacute;, afin que cette derni&egrave;re dispose d'une bonne alimentation hydrique et min&eacute;rale. La pr&eacute;paration du sol a pour but de cr&eacute;er une structure favorable &agrave; la lev&eacute;e et &agrave; l'enracinement du ma&iuml;s, autrement dit une terre ameublie en profondeur et rappuy&eacute;e, et un profil de sol homog&egrave;ne. Attention aux pr&eacute;parations trop creuses et souffl&eacute;es, notamment en conditions s&egrave;ches. Un d&eacute;faut de rappuyage limite le contact sol-graine et racines-sol, ce qui compromet l'humidification de la graine et le bon enracinement de la jeune plantule. Or, un bon enracinement est indispensable pour assurer une alimentation hydrique et min&eacute;rale du ma&iuml;s satisfaisante. Les discontinuit&eacute;s du sol sont &eacute;galement pr&eacute;judiciables car elles p&eacute;nalisent le bon d&eacute;veloppement racinaire de la plante. Il convient d'&ecirc;tre particuli&egrave;rement vigilant sur la transition entre le lit de semences et l'horizon travaill&eacute; : elle doit &ecirc;tre progressive, car au sevrage (stade 4-5 feuilles), les jeunes racines se d&eacute;velopperont dans cette zone.<h2>Bien positionner la graine</h2>La graine doit &ecirc;tre sem&eacute;e &agrave; une profondeur r&eacute;guli&egrave;re d'environ 4-5 cm dans le &laquo; frais &raquo;. Si elle est positionn&eacute;e moins profond&eacute;ment, elle est plus expos&eacute;e aux attaques d'oiseaux et risque de ne pas germer en cas de conditions climatiques s&egrave;ches les jours suivants le semis. Si elle est plac&eacute;e trop profond&eacute;ment, la lev&eacute;e sera plus lente et moins r&eacute;guli&egrave;re. De plus, pour assurer une profondeur et une r&eacute;partition r&eacute;guli&egrave;re des graines, il convient de semer &agrave; une vitesse mod&eacute;r&eacute;e (6-7 km/h). A des vitesses plus &eacute;lev&eacute;es, une r&eacute;duction de la pr&eacute;cision du semis s'observe : diminution de la densit&eacute; et de la profondeur de semis, et irr&eacute;gularit&eacute; des intervalles entre les graines. Par ailleurs, le semoir doit &ecirc;tre en parfait &eacute;tat de fonctionnement.<h2>V&eacute;rifications du semoir a&#768; la ferme </h2>- aspiration&nbsp;: ve&#769;rifier l'e&#769;tat ge&#769;ne&#769;ral des courroies et leur bonne tension, faire fonctionner le semoir a&#768; vide et e&#769;couter des e&#769;ventuels bruits anormaux synonymes de proble&#768;mes, comme un roulement abi&#770;me&#769;, inspecter scrupuleusement l'e&#769;tat des tuyaux reliant les diffe&#769;rents e&#769;le&#769;ments semeurs a&#768; la turbine et les changer si ne&#769;cessaire, redoubler de vigilance pour les &eacute;l&eacute;ments situ&eacute;s aux extr&eacute;mit&eacute;s, dans le cas des semoirs te&#769;lescopiques ou repliables, veiller a&#768; la bonne conformite&#769; des protections de cardan.- boites de distance&nbsp;: v&eacute;rifier l'&eacute;tat des chaines, des tendeurs, le bon alignement g&eacute;n&eacute;ral et leur bonne lubrification, ve&#769;rifier l'e&#769;tat des barres hexagonales et des pignons utilise&#769;s en routine et pour les mode&#768;les a&#768; entrai&#770;nement e&#769;lectrique de la distribution, ve&#769;rifier l'absence de rouille sur les contacts, et l'e&#769;tat de la batterie pour les syste&#768;mes avec ge&#769;ne&#769;ratrice.- ch&acirc;ssis&nbsp;: s'assurer de la bonne distance entre les diffe&#769;rents e&#769;le&#769;ments semeurs et corriger si besoin, contro&#770;ler le jeu late&#769;ral des e&#769;le&#769;ments semeurs et le bon serrage des brides de fixation, v&eacute;rifier l'e&#769;tat des galets et des bute&#769;es. des semoirs te&#769;lescopiques- distribution&nbsp;: apre&#768;s un nettoyage complet, ve&#769;rifier l'e&#769;tat des disques de distribution, de l'e&#769;jecteur et des joints d'e&#769;tanche&#769;ite&#769; (couronne en te&#769;flon), ainsi que le bon &eacute;tat de fonctionnement du s&eacute;lecteur, souffler les capteurs de graines en cas d'utilisation d'un contro&#770;leur de semis, manipuler les trappes de vidange pour s'assurer du bon e&#769;tat des ressorts et e&#769;viter toute ouverture intempestive.- enterrage&nbsp;: v&eacute;ifier l'e&#769;tat d'usure des roues de jauge et le bon fonctionnement du balancier, de&#769;monter les roues de jauge et ve&#769;rifier l'usure des doubles disques, bien ve&#769;rifier l'e&#769;tat d'usure de la pointe situe&#769;e entre les doubles disques, v&eacute;rifier l'e&#769;tat du tube de descente de graines afin de ve&#769;rifier l'absence de me&#769;plat, s'assurer, lors du remontage, du bon re&#769;glage des de&#769;crotteurs de disques et de roue de jauge, contro&#770;ler visuellement le bon alignement sillon/roue plombeuse/bloc tasseur- fertiliseurs&nbsp;: v&eacute;rifier les 5 cm s&eacute;parant &nbsp;les fertiliseurs de la ligne de semis sur une surface dure (b&eacute;ton), v&eacute;rifier la bonne &eacute;tanch&eacute;it&eacute; des tuyaux et l'absence de pincement- microgranulateurs&nbsp;: v&eacute;rifier la propret&eacute; des tr&eacute;mies et celle des vis sans fin, inspecter l'&eacute;tanch&eacute;it&eacute; des tuyaux de descente et leur position sur l'&eacute;l&eacute;ment semeur- roues d'entrainement&nbsp;: v&eacute;rifier le bon &eacute;tat g&eacute;n&eacute;ral, l'orientation des crampons (inverse d'une roue de tracteur) et leur bonne pression en se r&eacute;f&eacute;rant aux donn&eacute;es du constructeur car &nbsp;un &eacute;cart de pression de 100 g au niveau des roues entra&icirc;ne un &eacute;cart de 1000 graines sem&eacute;es par ha<h2>V&eacute;rifications au champ</h2>- aspiration : bien v&eacute;rifier le r&eacute;gime de prise de force (info tracteur) ou le niveau de d&eacute;pression au niveau de la turbine du semoir- bo&icirc;tes de distance : apr&egrave;s avoir choisi le rapport de pignons s'approchant le plus de la densit&eacute; de semis souhait&eacute;e, v&eacute;rifier la densit&eacute; de semis r&eacute;elle aux champs en comptant le nombre de graines total d'un rang sur plusieurs m&egrave;tres lin&eacute;aires- ch&acirc;ssis : au niveau attelage sur le tracteur, r&eacute;glez le talonnage pour que le ch&acirc;ssis soit parall&egrave;le au sol, sachant qu'au travail, celui-ci doit &ecirc;tre &agrave; une hauteur permettant l'horizontalit&eacute; des parall&eacute;logrammes- distribution : le volet de contr&ocirc;le permet de v&eacute;rifier le nombre de graine par trou, jouer sur l'agressivit&eacute; des s&eacute;lecteurs si besoin pour qu'il ne reste qu'une graine/trou apr&egrave;s s&eacute;lection, un r&eacute;glage est &agrave; refaire &agrave; chaque changement de vari&eacute;t&eacute;- enterrage : v&eacute;rifier la profondeur de semis et la modifier si n&eacute;cessaire pour viser une plage comprise entre 4 et 5,5 cm pour du ma&iuml;s, contr&ocirc;ler la bonne fermeture du sillon via un bloc tasseur adapt&eacute;- chasse-mottes ou chasse-d&eacute;bris&nbsp;: lors du semis, ils doivent d&eacute;gager la future ligne de fa&ccedil;on superficielle, en &eacute;vitant de faire des buttes entre les rangs- fertiliseurs : apr&egrave;s avoir fait l'&eacute;talonnage avec l'engrais souhait&eacute;, v&eacute;rifier le d&eacute;bit pour chaque rang, r&eacute;gler la profondeur d'enfouissement des &eacute;l&eacute;ments fertiliseurs- microgranulateurs : apr&egrave;s avoir fait l'&eacute;talonnage avec le produit souhait&eacute;, v&eacute;rifier le d&eacute;bit pour chaque rang


Si les semis précoces permettent d’esquiver les périodes à risque de déficit hydrique, l’AGPM rappelle que l’espèce ne tolère aucune négligence en matière de préparation de sol et de positionnement de la graine.


Semis de maïs : pas d’esquive sur la précision

STG pour Sp&eacute;cialit&eacute; traditionnelle garantie&nbsp;: c'est assur&eacute;ment le moins connu des Signes officiels de la qualit&eacute; et de l'origine (SIQO) et ses r&eacute;put&eacute;s AOP, IGP et AB. En France, seule la moule de bouchot, dont la sp&eacute;cificit&eacute; est d'&ecirc;tre &eacute;lev&eacute;e sur pieux, est porteuse du label STG, cr&eacute;&eacute; en 1992, appos&eacute; aujourd'hui sur 54 produits au niveau europ&eacute;en (mozzarella italienne, jambon serrano espagnol, vieille gueuze belge, dinde de ferme traditionnelle britannique...). La STG a pour objet de mettre en valeur la composition traditionnelle d'un produit ou un mode de production traditionnel. Elle rel&egrave;ve d'un usage, d'un savoir-faire, d'une pratique ancienne, typique, particulie&#768;re, nationale, re&#769;gionale ou locale. Un produit estampill&eacute; STG ne fait pas n&eacute;cessairement mention de son origine g&eacute;ographique. C'est pour cette raison que la mention &laquo;&nbsp;lait de foin&nbsp;&raquo; peut appara&icirc;tre des fromages &eacute;labor&eacute;s en Allemagne ou en Autriche. Pourquoi l'Autriche&nbsp;? Parce que le pays est le pionnier du &laquo; Heumilch &raquo;, autrement dit le lait de foin. Ce dernier repr&eacute;sente l&agrave;-bas environ 450 millions de litres de lait, soit 11&thinsp;% de la production nationale, &agrave; l'origine de 600 produits laitiers diff&eacute;rents. La STG lait de foin est compatible avec des exploitations bio et conventionnelles.<h2>L'Autriche pionni&egrave;re</h2>Des &eacute;leveurs autrichiens sont &agrave; l'origine de la STG lait de foin, d&eacute;croch&eacute;e en 2016. Ils font remonter au V&egrave;me si&egrave;cle avant notre l'origine de la production du lait de foin et sa transformation. De&#768;s le Moyen A&#770;ge, on fabriquait du fromage a&#768; partir de lait de foin dans les &laquo;Schwaigho&#776;fen&raquo; (fermes traditionnelles) des Pre&#769;alpes et des montagnes du Tyrol. Et c'est &agrave; la suite d'un voyage en Autriche, en 2013, que des &eacute;leveurs du Grand Ouest, port&eacute;s par l'association Segrafo Ouest, qui vulgarise le s&eacute;chage en grange, ont &eacute;t&eacute; s&eacute;duits par le concept. A leur retour, avec le soutien des pouvoirs publics, ils cr&eacute;ent l'association Lait de foin, qui sera reconnue en mai 2018 comme Organisme de d&eacute;fense et de gestion (ODG). En septembre, l'INAO validait le plan de contr&ocirc;le, autrement dit l'ensemble des proc&eacute;dures garantissant le respect du cahier des charges, le tout sous l'&oelig;il de l'organisme certificateur Certipaq.<h2>Cahier des charges</h2>Le lait de foin est produit de manie&#768;re traditionnelle conforme&#769;ment au &laquo;Heumilchregulativ&raquo; (re&#768;gles relatives a&#768; la production du lait de foin). La principale caracte&#769;ristique du lait de foin re&#769;side dans le fait qu'il est interdit, pour sa production, de recourir, d'une part, a&#768; des aliments fermente&#769;s comme les aliments d'ensilage, et d'autre part, a&#768; des animaux et a&#768; des aliments pour animaux devant e&#770;tre signale&#769;s comme ge&#769;ne&#769;tiquement modifie&#769;s en vertu de la le&#769;gislation en vigueur. La part du fourrage grossier, vert ou s&eacute;ch&eacute;, dans la ration annuelle doit repre&#769;senter au moins 75 % en poids de la matie&#768;re se&#768;che. Les comple&#769;ments de fourrages grossiers pouvant e&#770;tre utilise&#769;s sont le colza, le mai&#776;s et le seigle fourragers, la betterave fourrage&#768;re, ainsi que les pellets de foin, de luzerne et de mai&#776;s et autres aliments similaires. Les ce&#769;re&#769;ales autorise&#769;es sont le ble&#769;, l'orge, l'avoine, le triticale, le seigle et le mai&#776;s, soit sous leur forme commerciale habituelle, soit me&#769;lange&#769;s avec des mine&#769;raux (son, pellets, etc.). Sont e&#769;galement autorise&#769;s les fe&#769;veroles, les pois fourragers, les lupins, les fruits ole&#769;agineux, ainsi que les farines grossie&#768;res et/ou tourteaux d'extraction. De m&ecirc;me la pulpe de&#769;shydrate&#769;e et la me&#769;lasse issues de la fabrication du sucre et les aliments prote&#769;ine&#769;s issus de la transformation des ce&#769;re&#769;ales, a&#768; l'e&#769;tat sec. Sont interdits les ensilages et autres aliments ferment&eacute;s, les sous-produits de brasserie, de distillerie ou de cidrerie, le lait et le lactos&eacute;rum (hors jeunes animaux), ainsi que les de&#769;chets de fruits, de pommes de terre.<h2>+ 18 &euro;/1.000 l en Autriche</h2>En Autriche, les promoteurs du lait de foin mettent en avant ses propri&eacute;t&eacute;s sanitaires, gustatives et nutritionnelles, prouv&eacute;es scientifiquement, comparativement &agrave; des laits issus d'une alimentation comptant de l'ensilage. Toujours en Autriche, la prime &laquo;&nbsp;lait de foin&nbsp;&raquo; est de l'ordre de 18 &euro;/1.000 l, comparativement au lait standard. En France, ses promoteurs se veulent prudents et n'avancent pas de chiffre. &laquo;&nbsp;Les premi&egrave;res certifications datent du 6 f&eacute;vrier&nbsp;&raquo;, indique Lucie Quiller&eacute;, charg&eacute;e de mission, au sein de l'association Lait de foin. &laquo;&nbsp;La production vient donc tout juste de d&eacute;marrer. L'objectif des &eacute;leveurs est valoriser leurs pratiques et de se diff&eacute;rencier dans les rayons mais il est pr&eacute;matur&eacute; d'&eacute;noncer un niveau de prime. Les Autrichiens ont mis plus de dix ans &agrave; installer cette fili&egrave;re. On s'inscrit dans la dur&eacute;e&nbsp;&raquo;. Si prime il y a, elle devrait &ecirc;tre tout b&eacute;n&eacute;fice pour les &eacute;leveurs dont le syst&egrave;me d'exploitation, pour beaucoup &agrave; base de s&eacute;chage en grange, satisfaisait en l'&eacute;tat le cahier des charges avant m&ecirc;me la certification. L'association mise sur 120 exploitations certifi&eacute;es en fin d'ann&eacute;e, contre une quarantaine aujourd'hui, toutes en bio sinon en cours de certification. Encore une fois, ni le label AB ni le s&eacute;chage en grange ne sont requis pour obtenir la STG. Parmi les transformateurs impliqu&eacute;s dans la d&eacute;marche figurent la Fromagerie d'Entrammes Mayenne), la Fromagerie du Lac (Meurthe et Moselle, la Ferme du Champ Secret (Orne), Du Foin dans les sabots (Finist&egrave;re), le GAEC du Ch&ecirc;ne Long (Loire-Atlantique) et naturellement Normande (Calvados).


Porté par l’association Lait de foin, reconnue ODG l’an passé, le lait de foin est produit depuis peu sous le label STG par une quarantaine d’éleveurs de l’Ouest et de l’Est. L’herbe, fraîche ou conservée en foin, doit représenter au minimum 75% de la ration tout au long de l’année.


Le lait de foin labellisé STG

Sans surprise, les documents remis aux repr&eacute;sentants des salari&eacute;s actent la&nbsp;suppression de pr&egrave;s de 130 postes sur les 723 que compte la branche fran&ccedil;aise&nbsp;du premier groupe sucrier mondial, annonce Saint-Louis Sucre dans un&nbsp;communiqu&eacute;. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, 74 des 82 postes de la sucrerie de Cagny (Calvados) et 53&nbsp;des 58 que compte le site de conditionnement de Marseille, seraient donc&nbsp;supprim&eacute;s.&nbsp; &nbsp;La sucrerie d'Eppeville, dans la Somme, verrait en revanche 46 des 132&nbsp;salari&eacute;s du site maintenus, notamment pour le besoin des activit&eacute;s de&nbsp;d&eacute;shydratation et de stockage, et les 76 autres salari&eacute;s, affect&eacute;s &agrave; la&nbsp;production, se verraient proposer un reclassement &agrave; "poste &eacute;quivalent", dans&nbsp;le site voisin de Roye.&nbsp; &nbsp;Le sort des centaines de cultivateurs de betteraves qui travaillaient&nbsp;jusqu'&agrave; pr&eacute;sent pour le groupe, est en revanche beaucoup plus flou.&nbsp;&nbsp;"Les betteraves actuellement trait&eacute;es par la sucrerie d'Eppeville le&nbsp;seraient &agrave; Roye, avec un ajustement de volume", indique sans plus de pr&eacute;cision&nbsp;Saint-Louis Sucre.&nbsp;"Quant aux betteraves de Cagny, une partie d'entre elles, principalement&nbsp;cultiv&eacute;es dans l'Eure, seraient trait&eacute;es par la sucrerie d'Etr&eacute;pagny", qui se&nbsp;trouve dans ce d&eacute;partement, ajoute Saint-Louis Sucre, qui affirme vouloir&nbsp;"permettre au plus grand nombre de planteurs de poursuivre la culture de la&nbsp;betterave".&nbsp; &nbsp;Le site de Cagny repr&eacute;sente un d&eacute;bouch&eacute; pour quelque 1036 planteurs de&nbsp;betteraves, celui d'Eppeville pour 1.268 planteurs. La proc&eacute;dure d'information et de consultation d&eacute;marrera formellement lors&nbsp;d'un nouveau comit&eacute; social d'entreprise (CSE) central, le 25 avril prochain, &agrave;&nbsp;Paris.


La filiale française du groupe allemand Südzucker, Saint-Louis Sucre, a présenté mardi aux représentants du personnel son plan de restructuration, qui prévoit la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France, lors d'un comité social d'entreprise (CSE), à Paris. 


Saint-Louis Sucre détaille son plan de suppression de près de 130 postes

600 millions d'euros&nbsp;par an : c'est, selon Coop de France, la somme g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par le rel&egrave;vement de 10% du Seuil de revente &agrave; perte (SRP). Ni les agriculteurs ni les transformateurs n'en ont vu la couleur, selon Coop de France. &laquo;&nbsp;Un mois apre&#768;s la fin des ne&#769;gociations commerciales et suite aux remonte&#769;es transmises par les coope&#769;ratives agricoles sur leur de&#769;roulement, le bilan est sans appel : malgre&#769; la loi et les de&#769;clarations re&#769;centes, la guerre des prix continue&nbsp;&raquo;, d&eacute;noncent les coop&eacute;ratives dans un communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Le compte n'y est pas sur la revalorisation des tarifs, le lait de vache e&#769;tant bien &laquo; l'arbre qui a cache&#769; la fore&#770;t &raquo;. Pour l'ensemble des autres filie&#768;res, notamment en viandes et pour les produits issus des ce&#769;re&#769;ales, les baisses de tarifs se poursuivent et les effets des EGA sont nuls&nbsp;&raquo;.Strat&eacute;gies d'esquiveDepuis le 1er f&eacute;vrier dernier, sous l'effet du rel&egrave;vement du SRP, un produit alimentaire doit &ecirc;tre revendu au moins 10% plus cher que le&nbsp;prix auquel il a &eacute;t&eacute; achet&eacute;. Le rel&egrave;vement du SRP est un des trois leviers activ&eacute;s par la Loi alimentation, adopt&eacute;e en octobre 2018, et visant &agrave; mieux partager la valeur entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Une deuxi&egrave;me ordonnance concerne l'encadrement des promotions, et en valeur et en volume. Les promotions sur les produits&nbsp;alimentaires ne peuvent ainsi pas exc&eacute;der 34% du prix de vente au consommateur tandis que le volume global des promotions sera limit&eacute; &agrave;&nbsp;25% du chiffre d'affaires ou du volume pr&eacute;visionnel d'achat entre le&nbsp;fournisseur et le distributeur fix&eacute; par contrats. Coop de France d&eacute;nonce les strat&eacute;gies d'esquive des distributeurs, &agrave; commencer par la r&eacute;duction du p&eacute;rim&egrave;tre des marques nationales, au profit des marques de distributeurs (MDD), qui repr&eacute;sentent 40 &agrave; 80% des volumes selon les fili&egrave;res, et qui sont sous le coup d'une d&eacute;flation, selon Coop de France. Les coop&eacute;ratives d&eacute;noncent le d&eacute;tournement de l'encadrement des promotions, permettant l'affichage de prix d&eacute;grad&eacute;s, ainsi que l'augmentation des demandes de budgets supple&#769;mentaires pour financer des ope&#769;rations en magasin (ope&#769;rations collector, sponsoring, participation a&#768; des jeux ou des loteries...).&laquo;&nbsp;Dans trois ou quatre mois&nbsp;&raquo;Les coop&eacute;ratives s'interrogent par ailleurs sur le troisi&egrave;me ordonnance, relative aux prix abusivement bas, dont le texte doit &ecirc;tre pr&eacute;sente au Conseil des ministres le 10 avril prochain. &laquo; L'inse&#769;curite&#769; juridique lie&#769;e a&#768; l'application de l'ordonnance sur les prix abusivement bas renforce le risque e&#769;conomique majeur pour nos entreprises coope&#769;ratives&nbsp;&raquo;, de&#769;clare Dominique Charge&#769;, pre&#769;sident de Coop de France, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;.&nbsp; "Et ce sont les agriculteurs, parce qu'ils sont des associe&#769;s- coope&#769;rateurs, qui en subiront les conse&#769;quences &raquo;. Au micro de France Inter la semaine derni&egrave;re, Dominique Schelcher, Pdg de Syst&egrave;me U a avait contest&eacute; le constat dress&eacute; pr&eacute;alablement par les JA. &laquo;&nbsp;Par rapport &agrave; la loi alimentation, il y a un avant et un apr&egrave;s&nbsp;&raquo;, a-il d&eacute;clar&eacute;. "Nous avons par exemple chez U accept&eacute; un certain nombre de hausses de prix quand nous avions la certitude que ce prix allait rejaillir dans la cour de la ferme de l'agriculteur. Ces prix r&eacute;sultant des n&eacute;gociations 2019 arrivent maintenant dans nos magasins et dans nos tarifs, donc c'est maintenant que les agriculteurs, sur le lait, sur la pomme de terre, sur un certain nombre de produits, vont voir concr&egrave;tement que les lignes ont boug&eacute;. (...). Dans quatre mois et on pourra mesurer que la hausse d'un certain nombre de produits b&eacute;n&eacute;ficie directement aux agriculteurs&nbsp;&raquo;.Enqu&ecirc;te parlementaire&nbsp;L'Assembl&eacute;e nationale a d&eacute;cid&eacute; de se saisir de la question. Le 26 mars dernier, les d&eacute;put&eacute;s ont valid&eacute; la cr&eacute;ation d'une commission d'enqu&ecirc;te sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs. A ce sujet, le Pdg de Syst&egrave;me U, toujours sur France Inter a estim&eacute; que son enseigne n'avait rien &agrave; cacher. &laquo; Moi j'irai en toute transparence", a d&eacute;clar&eacute; Dominique Schelcher. &laquo;&nbsp;On est une enseigne qui cherche souvent l'&eacute;quilibre dans nos relations commerciales, on est exigeant avec les grandes multinationales puissantes et on est juste avec les plus petits avec qui nous discutons directement&nbsp;&raquo;. A propos de la concentration des centrales d'achat, et notamment du lien entre Syst&egrave;me et Carrefour, le distributeur a indiqu&eacute; que la centrale commune &laquo;&nbsp; concernait uniquement 70 multinationales face auxquelles Syst&egrave;me U est trop petit&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les PME fran&ccedil;aises, on continue &agrave; discuter en direct et &agrave; trouver des partenariats et des &eacute;quilibres&nbsp;&raquo;. S'agissant de l'id&eacute;e d'appliquer une TVA &agrave; taux z&eacute;ro sur les produits bio et sur les produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, Dominique Schelcher a jug&eacute; que c'&eacute;tait "un faux d&eacute;bat compte tenu des r&egrave;gles europ&eacute;ennes" et que la priorit&eacute; en bio &eacute;tait &laquo;&nbsp;de consolider un approvisionnement fran&ccedil;ais de qualit&eacute;, pas de brader les prix&nbsp;&raquo;.


Coop de France dénonce le détournement d’objet du relèvement du SRP ainsi que d’autres atteintes aux ordonnances EGAlim. Système U demande du temps. Une Commission d’enquête parlementaire va auditionner les distributeurs.


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