
<p>La FDSEA de la Mayenne et la FRSEA des Pays-de-Loire ont ainsi reproch&eacute; ces&nbsp;derni&egrave;res semaines, dans plusieurs publications sur Twitter, au groupe Fleury&nbsp;Michon d'avoir appos&eacute; un autocollant avec une photo d'&eacute;leveurs fran&ccedil;ais sur&nbsp;des emballages de jambon d'origine espagnole, ou au groupe Herta de ne pas&nbsp;pr&eacute;ciser l'origine de sa viande de porc sur du jambon fabriqu&eacute; en France.</p><blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Nous sommes sinc&egrave;rement d&eacute;sol&eacute;s pour cette erreur d'&eacute;tiquetage sticker, il y a eu un souci de notre c&ocirc;t&eacute; et nous nous en excusons. Nos &eacute;leveurs sont bien fran&ccedil;ais &amp; les porcs de nos produits &quot;J'Aime le jambon&quot; viennent bien de France. Plus d'infos : <a href="https://t.co/Sbnv9hFj0F">https://t.co/Sbnv9hFj0F</a> Alex</p>&mdash; Fleury Michon (@FleuryMichon) <a href="https://twitter.com/FleuryMichon/status/995973054072320000?ref_src=twsrc%5Etfw">14 mai 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>Selon le groupe, les sachets de jambon incrimin&eacute;s ne repr&eacute;sentaient que 1%&nbsp;de la production hebdomadaire de l'usine concern&eacute;e, soit 6.900 sachets.&nbsp;Pour la FDSEA, la publication de ces griefs vise aussi &agrave;<em> "peser sur&nbsp;l'importance de l'&eacute;tiquetage", dans une "p&eacute;riode de d&eacute;cision"</em> avant le vote de&nbsp;la loi Alimentation pr&eacute;vu &agrave; la rentr&eacute;e.&nbsp;<em>"Le texte, tel qu'il se pr&eacute;sente, n'est pas suffisant"</em>, a soulign&eacute; M.&nbsp;Jehan, pour qui <em>"fabriqu&eacute; en France, ne veut pas dire produit en France"</em>: il&nbsp;cite d'autres produits que le jambon, comme l'aubergine ou le melon charentais.</p><p>Il souhaite permettre aux consommateurs <em>"d'identifier le produit fran&ccedil;ais,&nbsp;pas de dire qu'il est meilleur mais permettre aux consommateurs de choisir"</em>.&nbsp;M&ecirc;me chose pour l'enqu&ecirc;te r&eacute;clam&eacute;e &agrave; la DGCCRF, qui doit <em>"faire r&eacute;fl&eacute;chir&nbsp;les parlementaires sur l'opportunit&eacute; de renforcer l'&eacute;tiquetage"</em>, selon M.&nbsp;Jehan. Le projet de loi Agriculture et Alimentation doit &ecirc;tre &agrave; nouveau examin&eacute; &agrave;&nbsp;l'Assembl&eacute;e nationale &agrave; compter du 12 septembre prochain.</p>



Des éleveurs pointent du doigt certains jambons commercialisés par des industriels agroalimentaires installés en France, qu'ils accusent de "contourner" la législation en matière d'étiquetage, une manière de faire pression pour une meilleure information des consommateurs avant le vote de la loi Alimentation.


Jambon: des éleveurs pointent du doigt un étiquetage trompeur pour le  consommateur


<p style="text-align:justify;">La r&eacute;gion des Terres froides, situ&eacute;e au Nord de l'Is&egrave;re, est fid&egrave;le &agrave; sa r&eacute;putation. &Agrave; l'or&eacute;e du village de Biol, un &eacute;pais brouillard enveloppe les vallons. On entrevoit &agrave; peine quelques haies de noisetiers sauvages recouvertes de givre. Le froid, humide, glace jusqu'&agrave; la moelle. Un contraste saisissant avec la chaleur qui &eacute;mane de la micro-brasserie des fr&egrave;res Clavel. Encore que. &laquo; Je n'aurai pas d&ucirc; mettre cette fen&ecirc;tre-l&agrave; &raquo;,&nbsp;d&eacute;plore Steven, 26 ans, en d&eacute;signant l'ouverture du rez-de-chauss&eacute;e. &laquo; C'est la seule qui n'est pas &agrave; double vitrage, elle laisse passer le froid. &raquo; Au Gaec des Terres froides, Serge (le p&egrave;re), Aur&eacute;lien et Steven (les fils) sont compl&eacute;mentaires. Ils partagent tous les travaux agricoles, mais chacun supervise une production. Aur&eacute;lien, 33 ans, est responsable du troupeau de laiti&egrave;res. &laquo; On a 55 vaches, des montb&eacute;liardes et des prim'hosltein, dont le lait sert &agrave; faire du fromage saint-marcellin IGP et du Saint-F&eacute;licien. &raquo; La production laiti&egrave;re est &laquo; en vitesse de croisi&egrave;re &raquo;, m&ecirc;me si Aur&eacute;lien n'a pas fini d'amortir les investissements engag&eacute;s lors de son installation, il y a dix ans. Alors, quand Steven d&eacute;cide de s'installer en mars 2017, le Gaec choisit de se diversifier. Les deux fr&egrave;res plantent 5 ha de noyers et de noisetiers ainsi qu'1,5 ha d'orge de brasserie. Car leur projet phare, c'est de vendre leur propre bi&egrave;re. Une bi&egrave;re artisanale baptis&eacute;e &laquo; la bi&egrave;re des Fr&egrave;res Clavel &raquo;, en clin d'&oelig;il aux fameuses bi&egrave;res d'abbaye.</p><h2>Encourag&eacute;s par un brasseur du coin</h2><p style="text-align:justify;">Grands amateurs de bi&egrave;re, Aur&eacute;lien et Steven ont commenc&eacute; &agrave; brasser dans leur garage il y a trois ans, pour leur propre plaisir. D'abord en utilisant des kits de bi&egrave;re &agrave; faire soi-m&ecirc;me. Puis en testant plusieurs types de malt dans une cuve de 50 l. <em>&laquo; C'est comme faire de la cuisine, r&eacute;sume Steven. On essaye, on modifie avec des houblons qu'on aime bien, diff&eacute;rents malts pour donner le c&ocirc;t&eacute; biscuit, caramel ou caf&eacute; torr&eacute;fi&eacute;, et des &eacute;pices aussi parfois. &raquo;</em> Ils &eacute;laborent ainsi cinq recettes : une blonde Indian pale ale (IPA), une ambr&eacute;e, une triple rousse, une blonde au miel et une noire vanille qu'ils font go&ucirc;ter &agrave; leurs amis. <em>&laquo; Les gens les trouvaient plut&ocirc;t bonnes, ils &eacute;taient demandeurs &raquo;</em>, raconte Aur&eacute;lien. Jusqu'au jour o&ugrave; un brasseur du coin les encourage dans cette voie : <em>&laquo; Il n'arrivait pas &agrave; fournir toutes ses commandes et disait qu'il y avait une place&nbsp;</em><em>&agrave; prendre. &raquo;</em> Les fr&egrave;res Clavel passent donc &agrave; l'&eacute;chelle sup&eacute;rieure. Sous l'impulsion de Steven, ils r&eacute;am&eacute;nagent une ancienne cellule de stockage de c&eacute;r&eacute;ales avec deux cuves de brassage de 500 l, quatre cuves de fermentation, un refroidisseur &agrave; plaques, du mat&eacute;riel d'embouteillage et d'&eacute;tiquetage. En tout, sept mois de travaux et 100 000 &euro; d'investissements (dont 30 000 &euro; d'aides et 6 000 &euro; de financement participatif). <em>&laquo; Notre objectif est de produire 15 000 litres de bi&egrave;re par an et de d&eacute;gager un troisi&egrave;me salaire complet d'ici deux ans, &raquo;</em> indique Aur&eacute;lien. Facile de faire de la bi&egrave;re ? Pas tant que &ccedil;a. <em>&laquo; Il faut &ecirc;tre tr&egrave;s m&eacute;ticuleux en mati&egrave;re de propret&eacute; pour qu'il n'y ait pas de bact&eacute;ries qui emp&ecirc;chent la bonne fermentation de la bi&egrave;re, explique Aur&eacute;lien. Et il y a tout un protocole &agrave; respecter concernant les temp&eacute;ratures et les dosages. &raquo;</em> Alors Steven consigne tous les proc&eacute;d&eacute;s de fabrication dans un cahier, jusqu'au moindre d&eacute;tail. Pour avoir une qualit&eacute; constante d'un brassin &agrave; l'autre, il a fait poser trois thermom&egrave;tres sur la cuve d'emp&acirc;tage. <em>&laquo; Quand on chauffe au gaz, c'est vraiment difficile de g&eacute;rer la temp&eacute;rature, qui est beaucoup plus &eacute;lev&eacute;e dans le fond qu'en surface. Ces trois thermom&egrave;tres me servent de points de rep&egrave;re. &raquo;</em></p><h2>Ajustements et mauvaises surprises</h2><p>Malgr&eacute; cette rigueur, Steven et Aur&eacute;lien ont connu quelques d&eacute;convenues. Brasser du 50 et du 500 l ne se fait pas dans les m&ecirc;mes conditions. &laquo; <em>Nous avons perdu deux brassins du fait des r&eacute;glages et des ajustements en prenant en main le nouveau mat&eacute;riel, &raquo;</em> explique Steven. Achet&eacute;s &agrave; un n&eacute;gociant fran&ccedil;ais qui s'approvisionne en Italie, ces &eacute;quipements sont arriv&eacute;s avec beaucoup de retard... et de probl&egrave;mes : des cuves sans trous de fermentation ni barboteur, une pompe au pas de vis inadapt&eacute;, des bandes refroidissantes aux mauvaises dimensions. R&eacute;sultat : la production a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e quatre mois plus tard que pr&eacute;vu. C'&eacute;tait un truc de fou, se souvient Steven.<em>"J'en conclus qu'il faut vraiment lire les cinq ou six pages d'un bon de commande, surtout les conditions de vente (....) et aller voir les brasseries voisines pour leur demander des adresses. &raquo;</em> D&eacute;but janvier, ils ont commenc&eacute; &agrave; &eacute;couler leur premi&egrave;re cuv&eacute;e. Les bouteilles de 33 et 75 cl se vendent essentiellement gr&acirc;ce au bouche-&agrave;-oreilles. Mais elles sont aussi propos&eacute;es &agrave; la carte d'un restaurant &agrave; Cessieu. <em>&laquo; Plusieurs points de vente sont int&eacute;ress&eacute;s pour nous en prendre, mais pour le moment on y va doucement, car on n'a pas le stock complet. Quand on aura vraiment un tr&egrave;s bon roulement, on pourra d&eacute;marcher un peu plus. &raquo;</em> En attendant, les fr&egrave;res Clavel s'appr&ecirc;tent &agrave; faire conna&icirc;tre davantage leurs mousses au Salon de la bi&egrave;re de Sains-Agnin-sur-Bion (le 25 mars) et envisagent de cr&eacute;er une bi&egrave;re blanche, plus estivale, &agrave; la demande des clients.&nbsp;</p><p style="text-align:right;">JAMAG n&deg; 746 /2018</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dans une premi&egrave;re cuve d&#039;emp&acirc;tage, le malt (de l&#039;orge germ&eacute;e, puis torr&eacute;fi&eacute;e) est m&eacute;lang&eacute; avec de l&#039;eau pour transformer l&#039;amidon en sucre fermentescible. Le jus obtenu s&#039;appelle le mo&ucirc;t. Dans une deuxi&egrave;me cuve, le mo&ucirc;t est port&eacute; &agrave; &eacute;bullition avec les houblons pendant 1 h 30. Il passe ensuite dans un &eacute;changeur &agrave; plaques pour &ecirc;tre refroidi &agrave; 25&deg;C, avant d&#039;&ecirc;tre stock&eacute; dans des cuves de fermentation dans lesquelles on rajoute la levure. C&#039;est cette levure qui transforme le sucre en alcool. La fermentation dure au moins 15 jours, au terme desquels on rajoute un peu de sucre pour d&eacute;clencher une deuxi&egrave;me fermentation qui produit du gaz carbonique dans les bouteilles.</p>
</aside>




Unis par les liens du sang et une même passion pour la bière, Aurélien et Steven Clavel diversifient leur exploitation laitière en créant une micro-brasserie.


Portraits d'agriculteurs : des vaches, de l’orge et de la bière


<p>Pour lutter efficacement contre les maladies des c&eacute;r&eacute;ales, la&nbsp;gestion des r&eacute;sistances&nbsp;et des intrants implique de construire sa protection bien en amont du semis. La prise en compte de certaines donn&eacute;es parcellaires (gestion des r&eacute;sidus,&nbsp;rotation, vari&eacute;t&eacute;) all&egrave;ge la facture de la&nbsp;lutte en v&eacute;g&eacute;tation. Si la&nbsp;lutte chimique, bien positionn&eacute;e, est une r&eacute;ponse efficace aux maladies en v&eacute;g&eacute;tation, elle ne doit pas &ecirc;tre le seul recours.</p><p>L'essentiel est de l'inscrire dans une approche agronomique globale pour r&eacute;pondre &agrave; l'enjeu de produire plus et mieux. L'utilit&eacute; de ces &laquo; bonnes pratiques prophylactiques &raquo;, qui visent &agrave; pr&eacute;venir l'apparition ou la propagation d'une maladie, n'est pas toujours per&ccedil;ue par l'agriculteur et elles sont parfois oubli&eacute;es, voire n&eacute;glig&eacute;es, au profit d'une&nbsp;lutte chimique&nbsp;&agrave;&nbsp; laquelle une grande confiance est accord&eacute;e.</p><h2>Anticiper pour limiter le risque</h2><p>La prophylaxie est pourtant essentielle pour lutter ou limiter l'impact de certains pathog&egrave;nes, contre lesquelles la lutte chimique n'est pas l'unique solution... Le tableau 1 permet de situer les potentialit&eacute;s de chaque technique pour lutter contre les principales maladies du bl&eacute;.</p><p>E<em>fficacit&eacute; actuelle des diff&eacute;rentes m&eacute;thodes de lutte disponibles (tableau 1).</em></p><p>Quelques rep&egrave;res agronomiques permettent d'appr&eacute;cier l'incidence de chaque technique de culture sur la pression de chaque maladie du bl&eacute;.&nbsp;L'essentiel est de privil&eacute;gier la bonne combinaison de pratiques agronomiques au sein d'un&nbsp; m&ecirc;me itin&eacute;raire. Et de ne jamais oublier qu'il n'y a pas qu'une seule maladie.</p><p><strong>Parmi les leviers &agrave; activer, notons</strong> :</p><p>le choix des successions de cultures&nbsp;: pour la plupart des parasites, une succession de bl&eacute; sur bl&eacute; favorise leur d&eacute;veloppement.&nbsp;le travail du sol&nbsp;: l'enfouissement des r&eacute;sidus de culture&nbsp;apr&egrave;s r&eacute;colte limite le d&eacute;veloppement des maladies.</p><p>le choix des vari&eacute;t&eacute;s : les vari&eacute;t&eacute;s ne sont pas toutes &eacute;gales face aux pathog&egrave;nes. Certaines t&eacute;moignent d'un bon indice de r&eacute;sistance, pas toujours bien valoris&eacute; en pratique.&nbsp;la densit&eacute; de semis : plus le semis sera dense, plus les conditions du milieu seront favorables aux maladies. &Agrave; l'inverse, les tr&egrave;s faibles densit&eacute;s peuvent limiter la pression de maladie, mais aussi affecter le rendement. Un compromis est &agrave; trouver.</p><p>les dates de semis : plus le semis est pr&eacute;coce, plus la culture est expos&eacute;e aux diff&eacute;rents cycles de multiplication du pathog&egrave;ne.</p><p>la fertilisation azot&eacute;e : plus la dose d'azote est forte, plus le niveau de la maladie sera &eacute;lev&eacute;. La plante gagnant en vigueur et en&nbsp;feuillage, le champignon trouve alors un contexte id&eacute;al pour se d&eacute;velopper.</p><p>Chaque maladie ayant son propre d&eacute;veloppement, les r&eacute;ponses prophylactiques les plus adapt&eacute;es ne sont pas les m&ecirc;mes selon les pathog&egrave;nes.</p><h2>La fusariose se cache dans les r&eacute;sidus v&eacute;g&eacute;taux </h2><p>Dans le cas de la&nbsp;fusariose des &eacute;pis, une&nbsp;grille agronomique d'&eacute;valuation du risque d'accumulation de DON dans l'&eacute;pi&nbsp;est disponible depuis 2005 sur bl&eacute; tendre et 2008 sur bl&eacute; dur. Elle prend en compte trois crit&egrave;res parcellaires afin de positionner chaque parcelle dans l'un des sept niveaux de risque. La&nbsp;gestion des r&eacute;sidus&nbsp;(pr&eacute;c&eacute;dent et&nbsp;travail du sol) et la&nbsp;sensibilit&eacute; vari&eacute;tale &agrave; la fusariose&nbsp;sont d&eacute;terminantes. En effet, le&nbsp;principal producteur de DON sur bl&eacute;, Fusarium graminearum, passe l'hiver dans les&nbsp;r&eacute;sidus de culture. Aussi, la rotation a une grande importance dans la ma&icirc;trise du risque d'infection. Les pr&eacute;c&eacute;dents sensibles, laissant derri&egrave;re eux des r&eacute;sidus contamin&eacute;s, sont &agrave; &eacute;viter.<br>&Agrave; d&eacute;faut, le&nbsp;labour, ou a minima, l'enfouissement des r&eacute;sidus, sont &agrave; rechercher.&nbsp;Un simple broyage des r&eacute;sidus&nbsp;facilite leur d&eacute;composition et, sans &ecirc;tre totalement efficace, r&eacute;duit la pression de maladie.&nbsp;</p><p>La date de semis peut jouer un r&ocirc;le en influen&ccedil;ant la date de floraison et le synchronisme avec les lib&eacute;rations d'ascospores. La densit&eacute; peut aussi influencer la contamination en faisant obstacle &agrave; la dispersion des ascospores. Plus le couvert est dense, moins les risques de contamination sont importants.<br>Du c&ocirc;t&eacute; de la fertilisation, l'azote augmenterait la gravit&eacute; des attaques, en favorisant l'humidit&eacute; dans le couvert.<br>Le choix vari&eacute;tal est l'autre levier majeur pour lutter contre&nbsp;les fusarioses de l'&eacute;pi. Si la r&eacute;sistance n'est pas totale, il est possible de lutter efficacement contre la maladie en choisissant des vari&eacute;t&eacute;s adapt&eacute;es.</p><h2>Le pi&eacute;tin-verse appr&eacute;cie les rotations charg&eacute;es en bl&eacute;.</h2><p>Le&nbsp;pi&eacute;tin-verse&nbsp;est une maladie dont la forme sexu&eacute;e semble de faible importance. Il en r&eacute;sulte au plan pratique que la maladie est end&eacute;mique, c'est-&agrave;-dire inf&eacute;od&eacute;e &agrave; la parcelle (peu ou pas de transport sur de longues distances) et d&eacute;pendante de son histoire culturale. Les successions de bl&eacute; sur bl&eacute; ou les rotations courtes favorisent la maladie qui se maintient d'une saison &agrave; l'autre sur les r&eacute;sidus de culture. Leur enfouissement, dans le cas d'un bl&eacute;/bl&eacute;, pourra &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fique en &eacute;loignant en fond de labour les r&eacute;sidus infect&eacute;s. Mais dans d'autres cas, une rotation ma&iuml;s/bl&eacute; par exemple, le labour contribue &agrave; exhumer des r&eacute;sidus enfouis l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, et dont le pouvoir infectieux (sporulation) est stimul&eacute; par le retour en surface. Le travail du sol peut donc avoir des effets variables selon la mani&egrave;re dont il interagit avec la rotation.<br>Les dates de semis pr&eacute;coces, dans la mesure o&ugrave; elles rendent possible des contaminations plus t&ocirc;t &agrave; l'automne, favorisent le d&eacute;veloppement du&nbsp;pi&eacute;tin-verse. Cet effet est clairement perceptible en essai. Les fortes densit&eacute;s favorisent les contaminations par &laquo; effet de proximit&eacute; &raquo; entre tiges. Les semis clairs, en accentuant le tallage, peuvent, &agrave; l'inverse, prot&eacute;ger les talles principales. L'azote aurait logiquement le m&ecirc;me effet, mais les fortes doses d'azote semblent au contraire favoriser la maladie, selon un m&eacute;canisme inconnu.<br>Les g&egrave;nes de r&eacute;sistance PCH1 (issu d'Aegilops ventricosa) et PCH2 (issu de Capelle) conf&egrave;rent un bon niveau de r&eacute;sistance, surtout lorsque les deux g&egrave;nes sont cumul&eacute;s. L'efficacit&eacute; ainsi obtenue d&eacute;passe celle des meilleures protections fongicides.</p><h2>Le choix vari&eacute;tal am&eacute;liore le contr&ocirc;le de la septoriose</h2><p>Le r&ocirc;le des repousses dans&nbsp;les contaminations de septoriose&nbsp;est mal connu. Elles peuvent, en h&eacute;bergeant la maladie, contribuer &agrave; la formation de l'inoculum de d&eacute;part sous forme d'ascospores. Les bl&eacute;s sur bl&eacute;s, combin&eacute;s &agrave; une absence de labour, favorisent la maladie. D'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la pr&eacute;sence de r&eacute;sidus pourrait participer &agrave; l'initiation de l'&eacute;pid&eacute;mie. Mais &agrave; la diff&eacute;rence du pi&eacute;tin-verse, la&nbsp;septoriose&nbsp;n'est pas une maladie &agrave; caract&egrave;re parcellaire. L'inoculum initial n'est pas limitant. S'agissant de la date de semis, on constate g&eacute;n&eacute;ralement moins de&nbsp;septoriose&nbsp;sur les semis tardifs. Cela tient principalement au fait que les semis tardifs &eacute;chappent aux premi&egrave;res contaminations par voie ascospor&eacute;e. Le point initial de l'&eacute;pid&eacute;mie &eacute;tant plus tardif, l'inoculum est moins abondant en sortie d'hiver. Cet effet, combin&eacute; &agrave; une structure diff&eacute;rente du couvert (moins de talles), d&eacute;bouche sur des diff&eacute;rences de dynamique de l'&eacute;pid&eacute;mie qui, certaines ann&eacute;es, sont notables en fin de saison.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; des densit&eacute;s, plus elles sont &eacute;lev&eacute;es, plus la pression maladie est forte. L'exp&eacute;rience le prouve, mais l'effet reste irr&eacute;gulier. La structure du couvert est probablement la meilleure explication, les conditions d'hygrom&eacute;trie pouvant &ecirc;tre tr&egrave;s diff&eacute;rentes &agrave; l'int&eacute;rieur du couvert selon la densit&eacute;.&nbsp;<br>Par ailleurs, &agrave; forte densit&eacute;, les contacts entre feuilles sont favoris&eacute;s.<br>On observe &eacute;galement des effets marqu&eacute;s de l'azote. Certains essais montrent que diviser la dose d'azote par deux est aussi efficace que de doubler la protection fongicide. Mais la p&eacute;nalit&eacute; sur le rendement est inacceptable. Quant &agrave; la r&eacute;sistance vari&eacute;tale, des solutions existent, y compris parmi les vari&eacute;t&eacute;s les plus cultiv&eacute;es. Mais l'efficacit&eacute; n'est que partielle et la r&eacute;sistance, comme pour d'autres pathog&egrave;nes, est sujette &agrave; contournement. L'int&eacute;r&ecirc;t des m&eacute;langes vari&eacute;taux continue &agrave; &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;.</p><h2>Verrouiller la rouille brune</h2><p>La&nbsp;rouille brune&nbsp;se conserve en &eacute;t&eacute; sur les repousses de c&eacute;r&eacute;ales. Une canicule estivale, comme 2003, peut alors r&eacute;duire consid&eacute;rablement le niveau d'inoculum. Le&nbsp;travail du sol&nbsp;est g&eacute;n&eacute;ralement consid&eacute;r&eacute; comme sans incidence sur la gravit&eacute; des &eacute;pid&eacute;mies, l'essentiel de l'inoculum initial provenant de repousses ou d'un champ de bl&eacute; voisin.<br>La date de semis influence tr&egrave;s nettement la maladie, en permettant au pathog&egrave;ne d'accomplir un nombre de cycles plus ou moins important pendant l'hiver. De ce fait, les semis tardifs sont moins touch&eacute;s par la maladie. Les densit&eacute;s de semis &eacute;lev&eacute;es seraient plus favorables &agrave; la maladie. Le choix vari&eacute;tal reste la valeur la plus s&ucirc;re pour lutter efficacement contre la maladie. De nombreux g&egrave;nes de r&eacute;sistance sont disponibles, mais certains d'entre eux sont d&eacute;j&agrave; contourn&eacute;s par de nouvelles races. Les m&eacute;langes vari&eacute;taux ont d&eacute;montr&eacute; une certaine efficacit&eacute; sur des pathog&egrave;nes comme les rouilles.<br>Les techniques prophylactiques pour lutter contre la&nbsp;rouille jaune&nbsp;sont assez similaires &agrave; celles utilis&eacute;es pour combattre la rouille brune. En effet, ces deux champignons ont un cycle de d&eacute;veloppement proche, &agrave; la diff&eacute;rence que la rouille jaune pr&eacute;f&egrave;re les printemps frais et pluvieux.</p>



Le recours aux produits phytosanitaires peut s'alléger par une approche agronomique globale, la prophylaxie.


Gestion du risque : activer tous les leviers agronomiques


Retour sur la dernière conférence dédiée à la méthanisation, qui a eu lieu le mercredi 13 juin 2018 au Village by CA Reims. Le Crédit Agricole du Nord Est 1er partenaire de la méthanisation sur l'Aisne, la Marne et les Ardennes a financé 16 unités de méthanisation sur 19 .


[Vidéo] 16 projets de méthanisation sur 19 ont été financés par la banque - retour sur la conférence du 13 juin 2018


<p><em>"Cela va grandement acc&eacute;l&eacute;rer nos efforts en vue d'identifier les g&egrave;nes du&nbsp;bl&eacute; importants pour l'agriculture, y compris ceux qui pourraient aider &agrave;&nbsp;</em><em>combattre les plus grandes maladies fongiques"</em>, a dit dans un communiqu&eacute;&nbsp;Kostya Kanyuka, chercheur en g&eacute;nomique fonctionnelle pour Rothamsted Research.&nbsp;Le bl&eacute; nourrit plus d'un tiers de la population humaine mondiale et&nbsp;repr&eacute;sente pr&egrave;s d'un cinqui&egrave;me des calories consomm&eacute;es par les humains.&nbsp;Mais il est plus difficile de le cultiver dans des climats chauds et secs,&nbsp;et ces conditions devraient s'accentuer avec le changement climatique.</p><p>Selon les experts, le monde a besoin de vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes aux&nbsp;maladies et d'esp&egrave;ces pouvant pousser avec moins d'eau dans un environnement&nbsp;plus chaud.&nbsp;Le s&eacute;quen&ccedil;age <em>"va &ecirc;tre grandement et imm&eacute;diatement b&eacute;n&eacute;fique pour les&nbsp;producteurs de bl&eacute;, acc&eacute;l&eacute;rant le d&eacute;veloppement de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s&nbsp;d'&eacute;lite"</em>, a ajout&eacute; Kostya Kanyuka.&nbsp;S&eacute;quencer le g&eacute;nome entier du bl&eacute; a &eacute;t&eacute; <em>"un immense d&eacute;fi"</em>, qui a pris 13&nbsp;ans parce que le bl&eacute; contient cinq fois plus de g&egrave;nes qu'un humain (107.891&nbsp;contre 20.000), selon un rapport publi&eacute; dans la revue Science.</p><p>Le type de bl&eacute; s&eacute;quenc&eacute;, par 200 scientifiques originaires de 20 pays, est&nbsp;le bl&eacute; tendre (Triticum aestivum), la c&eacute;r&eacute;ale la plus cultiv&eacute;e au monde en&nbsp;termes de surface, selon l'&eacute;tude men&eacute;e par le Consortium international de&nbsp;s&eacute;quen&ccedil;age du g&eacute;nome du bl&eacute; (IWGSC).&nbsp;<em>"La production de bl&eacute; doit augmenter de 1,6% par an pour r&eacute;pondre &agrave; la&nbsp;</em><em>demande d'une population mondiale projet&eacute;e &agrave; 9,6 milliards d'habitants d'ici&nbsp;</em><em>2050"</em>, selon le rapport.</p>



Dans une percée qui pourrait aider à nourrir une population mondiale croissante dans les décennies à venir, des scientifiques ont annoncé jeudi le séquençage, pour la première fois, du génome complet du blé tendre.


Le génome complet du blé tendre séquencé pour la première fois


<p>La nouveaut&eacute; se loge pour partie sous les capots de protection gris &agrave; l'avant de chaque c&ocirc;t&eacute; de la machine. A gauche, le tableau de commande SmartCenter, le bac incorporateur et des compartiments de rangement &eacute;tanches &agrave; la poussi&egrave;re. A droite, un grand casier verrouillable suppl&eacute;mentaire de 240 l, dot&eacute; d'une tablette amovible. Dans les deux cas, un &eacute;clairage &agrave; Led (option) &eacute;claire au besoin l'op&eacute;rateur. Le bac de 60 l est dot&eacute; d'une puissance d'aspiration jusqu'&agrave; 200 l/min, confort&eacute;e par une buse incorporatrice suppl&eacute;mentaire, r&eacute;glable en continu et &eacute;vitant au passage l'obstruction de l'ouverture d'aspiration. Autre particularit&eacute;, le bac incorporateur peut &eacute;galement &ecirc;tre aliment&eacute; en permanence en eau. Son couvercle &eacute;tanche &agrave; la poussi&egrave;re et au liquide pivote de 180&deg; &agrave; l'ouverture sur le c&ocirc;t&eacute; et sert de support pour le gobelet gradu&eacute;. Le nettoyage des bidons, collerette comprise, comme des gobelets gradu&eacute;s, est assur&eacute; par une nouvelle buse &agrave; la surface de contact plus importante. Lorsque le bac incorporateur est ferm&eacute;, un nettoyage int&eacute;rieur complet peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; &agrave; l'aide de la buse de nettoyage des bidons. Un pistolet log&eacute; &agrave; droite du bac incorporateur fait partie de l'&eacute;quipement de base.</p><h2>Pack Confort et Confort Plus</h2><p>Le pack Confort int&egrave;gre le TwinTerminal 3.0 positionn&eacute; avec, de s&eacute;rie, l'arr&ecirc;t automatique de remplissage pour l'aspiration (remplissage sous pression en option). &nbsp;Durant l'application, la commande de l'organe agitateur r&eacute;gule la puissance de brassage en fonction du niveau de remplissage de la cuve. Si un d&eacute;bit plus important est n&eacute;cessaire au niveau de la rampe, la puissance de l'organe agitateur est automatiquement r&eacute;duite. Puis, lorsque la pulv&eacute;risation est ferm&eacute;e en fourri&egrave;re, l'int&eacute;gralit&eacute; de la puissance de pompe est disponible pour l'agitation. Apr&egrave;s l'application, le Pack Confort permet un nettoyage enti&egrave;rement automatique pilot&eacute; depuis la cabine du tracteur. Il permet aussi d'autres fonctions telles que le rin&ccedil;age de rampe, le nettoyage par circulation en cas de d&eacute;p&ocirc;ts importants ou une dilution d&eacute;finie pour un m&eacute;lange ult&eacute;rieur de cuve dans le champ. Le pack Confort Plus gratifie l'UX 01 Super d'un &eacute;cran tactile destin&eacute; au pilotage de la machine. Deux profils de remplissage individuels peuvent &ecirc;tre enregistr&eacute;s dans l'ordinateur de bord pour des utilisateurs diff&eacute;rents ou des applications diff&eacute;rentes. Pour le remplissage, il suffit seulement de coupler le flexible et la machine remplit la cuve &agrave; bouillie et la cuve de rin&ccedil;age jusqu'au niveau respectivement souhait&eacute;. De plus, l'utilisateur peut s&eacute;lectionner une pause de remplissage r&eacute;glable individuellement pour la cuve &agrave; bouillie s'il faut incorporer un m&eacute;lange important de produits.</p><h2>Nettoyage automatique</h2><p>L'int&eacute;gralit&eacute; du pulv&eacute;risateur, y compris le bac incorporateur, peut &ecirc;tre nettoy&eacute; enti&egrave;rement automatiquement. Par ailleurs, le bac incorporateur peut se rincer automatiquement apr&egrave;s chaque remplissage. Gr&acirc;ce &agrave; la pompe d'eau de rin&ccedil;age disponible en option et qui est entra&icirc;n&eacute;e hydrauliquement, le bac incorporateur peut aussi &ecirc;tre aliment&eacute; en eau claire en cas de remplissage sous pression. Pour que le remplissage soit toujours suffisant, le bac d'eau de rin&ccedil;age est dot&eacute; d'un arr&ecirc;t automatique de remplissage, que cela soit pour l'aspiration ou le remplissage sous pression. La pompe d'eau de rin&ccedil;age suppl&eacute;mentaire permet un nettoyage continu de l'UX. Elle peut aussi &ecirc;tre utilis&eacute;e pour acc&eacute;l&eacute;rer encore le remplissage de la cuve &agrave; bouillie.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&#039;UX 01 est disponible avec un nouvel essieu directeur offrant un angle de braquage de 28&deg; max, r&eacute;duisant la rayon minimal de courbe jusqu&#039;&agrave; 4,5 m en fonction des pneus et de la largeur de voie. L&#039;UX 01 est disponible avec la rampes Super-L2 de 27 &agrave; 40 m. Pour la commande de rampe, il est possible d&#039;utiliser d&#039;une part le repliage &eacute;lectro-hydraulique Profi-1 associ&eacute; au suivi automatique de rampe DistanceControl ou DistanceControl Plus. D&#039;autre part, l&#039;UX 01 peut &ecirc;tre &eacute;quip&eacute; de la nouvelle commande active de rampe ContourControl, dot&eacute;e de l&#039;amortissement actif d&#039;oscillations SwingStop. La rampe Super-L2, associ&eacute;e &agrave; la commande de rampe ContourControl, dispose par ailleurs du nouveau pliage Flex.</p>
</aside>




Les nouveaux traînés embarquent le tableau de commande SmartCenter et un bac incorporateur de 60 l aspirant 200 l/mn. Ils sont proposés en 4200 l, 5200 l ou 6200 l pour des largeurs de rampe comprises entre 27 m et 40 m, avec différents systèmes de suivi


Amazone optimise la mise en route de ses nouveaux pulvérisateurs UX 01 Super


<p><em>"L'int&eacute;gration de Monsanto dans le groupe Bayer peut commencer"</em>, a indiqu&eacute; l'entreprise, dans un contexte marqu&eacute; par les ennuis judiciaires de Monsanto et les doutes des investisseurs sur la pertinence de ce mariage historique pour Bayer.&nbsp;BASF a annonc&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; avoir boucl&eacute; jeudi l'acquisition des semences de l&eacute;gumes vendues par son compatriote sous la marque Nunhems, soit la derni&egrave;re &eacute;tape du rachat d'environ 7,6 milliards d'euros d'actifs de Bayer.</p><p>Cette transaction &eacute;tait la principale condition fix&eacute;e par les autorit&eacute;s de la concurrence au rachat de Bayer par Monsanto, l'allemand se voyant oblig&eacute; de se d&eacute;lester de semences de coton, de colza, de soja et de l&eacute;gumes, de d&eacute;sherbants, d'insecticides, de sa plate-forme de recherche sur le bl&eacute; hybride et de son offre d'agriculture num&eacute;rique. L'int&eacute;gration de Monsanto est l'ultime &eacute;tape d'une fusion annonc&eacute;e en septembre 2016 pour un prix finalement ajust&eacute; &agrave; 63 milliards de dollars (54 milliards d'euros), soit la plus grosse acquisition d'un groupe allemand &agrave; l'&eacute;tranger.&nbsp;&nbsp; Elle intervient dans un contexte troubl&eacute; par la r&eacute;cente condamnation aux Etats-Unis de Monsanto &agrave; payer 289 millions de dollars d'indemnit&eacute;s en raison de la dangerosit&eacute; de son herbicide au glyphosate, le RoundUp, &agrave; l'origine du cancer d'un jardinier am&eacute;ricain.</p><p>La crainte des r&eacute;percussions financi&egrave;res pour Bayer avait fait chuter en Bourse le titre du groupe allemand, qui l&acirc;chait encore 5,90% &agrave; 76,02 euros jeudi vers 13H00 GMT, lanterne rouge d'un Dax en petite hausse de 0,18%.</p><p>&nbsp;&nbsp;</p>



Le groupe pharmaceutique allemand Bayer va débuter l'intégration du mastodonte américain des OGM et des semences, Monsanto, après la cession formelle d'une partie de ses semences et désherbants à BASF, a-t-il annoncé jeudi.


Bayer va débuter l'intégration de Monsanto (groupe)

Des ma&iuml;s de plus de 3 m&egrave;tres, voire 4 m&egrave;tres! &laquo;&nbsp; Ca aurait pu &ecirc;tre la r&eacute;colte du si&egrave;cle &raquo;. Mais &ccedil;a ne l&rsquo;est pas, h&eacute;las ! &laquo; Les &eacute;pis sont l&agrave;, les rang&eacute;es de grains sont l&agrave;, mais les grains sont tout petits &raquo; commente Denis Olivier, le patron de l&rsquo;entreprise Mabileau-Olivier, de Saint-P&egrave;re en Retz, le 14 ao&ucirc;t dernier. L&rsquo;entreprise du Pays de Retz en est &agrave; son troisi&egrave;me chantier avec le m&ecirc;me constat : il y a la quantit&eacute;, mais pas la qualit&eacute; !<br />
Il y a aussi de la pr&eacute;cocit&eacute;, puisqu&rsquo;en ce 14 ao&ucirc;t, pour Alain Gautier, &eacute;leveur &agrave; Ch&eacute;m&eacute;r&eacute;, c&rsquo;est la deuxi&egrave;me r&eacute;colte la plus pr&eacute;coce de sa carri&egrave;re, juste apr&egrave;s 2003. &laquo;&nbsp; En 2003, j&rsquo;avais r&eacute;colt&eacute; le 13 ao&ucirc;t &raquo;. Sur ses parcelles sem&eacute;es les 4 et 5 mai, il constate &eacute;galement une grande h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;. Les secteurs o&ugrave; le rendement est meilleur &eacute;tant ceux o&ugrave; le d&eacute;sherbage a bien fonctionn&eacute;.<br />
<strong>Dates avanc&eacute;es pour les contr&ocirc;les maturit&eacute;</strong><br />
Seenovia (les contr&ocirc;les de performances) a avanc&eacute; d&rsquo;une semaine les dates de ses r&eacute;unions &laquo; analyses de mati&egrave;res s&egrave;ches &raquo;. Les deux premi&egrave;res r&eacute;unions ont eu lieu le 16 ao&ucirc;t. Les suivantes sont : Gaec des 3 Chemins, Le Poirier Rouge Lign&eacute;, 20 ao&ucirc;t&nbsp; 10h-12h ;&nbsp; Cuma de Sainte Pazanne, 22 ao&ucirc;t 10h-12h ;&nbsp; Gaec Les Bambous, La Menerie B&eacute;lign&eacute;, 23 ao&ucirc;t 10h-12h ;&nbsp; Cuma d&rsquo; Heric, 23 ao&ucirc;t 15h-17h ; EARL des Ardoisiere La Touriere Noyal sur Brutz, 28 ao&ucirc;t 15h-17h ; Cuma de la Roche, Lusanger, 29 ao&ucirc;t 10h-12h ;&nbsp; Cuma de Blain, 29 ao&ucirc;t 15h-17h ;&nbsp; Gaec du Pin Des Landes, Le Pyrolet, Vieillevigne, 3 septembre 10h-12h ; Gaec du Moulin de Trefoux, Trefoux Guemene Penfao,&nbsp; 4 septembre 15h-17h.<br />
<br />
Plus de photos et vid&eacute;os sur notre page<a href="https://www.facebook.com/agri44/?hc_ref=ARSaAPPbtFre7TFG5yfR--bdzZr_TZRyzNjWIDYB3dIsyPtLd-7j5zPJexKYqkCtsJc&amp;fref=nf"> facebook</a><br />
Plus d&rsquo;informations dans votre &eacute;dition de Loire-Atlantique agricole du 17 ao&ucirc;t prochain.<br />
<br />
<br />
<br />
&nbsp;



Avant l’été, les maïs étaient prometteurs en Loire-Atlantique. Mais la sécheresse est passée par là.

Loire-Atlantique - Démarrage des ensilages


Après la forte baisse des cours du sucre depuis le début de l’année. Comment évolue le marché ? Avec les conditions de chaleur et de sécheresse en place dans le Nord et l’Ouest de l’Europe, comment se portent les cultures de betteraves ? Eléments de réponse avec François Thaury, Expert chez Agritel.


Prix du sucre : de l’espoir pour la prochaine campagne (Point des marchés)


<p>Les chercheurs de l'universit&eacute; Royal Holloway de Londres ont expos&eacute; 25&nbsp;ruches de bourdons terrestres (Bombus terrestris) &agrave; des doses de sulfoxaflor&nbsp;comparables &agrave; une exposition dans un champ pulv&eacute;ris&eacute;, et compar&eacute; leur&nbsp;&eacute;volution avec 26 ruches "t&eacute;moin". Entre deux et trois semaines apr&egrave;s le d&eacute;but de l'exp&eacute;rience sur ces toutes&nbsp;nouvelles ruches, &laquo;&nbsp;les impacts n&eacute;gatifs sur l'efficacit&eacute; de la reproduction&nbsp;des colonies trait&eacute;es sont apparus&nbsp;&raquo;, notent-ils, soulignant la similarit&eacute; avec&nbsp;de pr&eacute;c&eacute;dents tests sur l'exposition aux n&eacute;onicotino&iuml;des. Dans un premier temps, les ruches expos&eacute;es ont produit moins de bourdons&nbsp;ouvriers. Ensuite, elles ont donn&eacute; naissance &agrave; 54 % de moins de bourdons capables de&nbsp;se reproduire que dans les colonies t&eacute;moin, &laquo;&nbsp;sugg&eacute;rant que dans un contexte de&nbsp;pollinisateurs sauvages, l'exposition au sulfoxaflor pourrait conduire &agrave; des&nbsp;cons&eacute;quences environnementales similaires aux n&eacute;onicotino&iuml;des s'il &eacute;tait&nbsp;utilis&eacute; sur des cultures" attirant abeilles ou bourdons&nbsp;&raquo;.</p><h2>&Eacute;valuer autrement</h2><p>Au-del&agrave; de ce produit sp&eacute;cifique, les chercheurs plaident pour une&nbsp;modification des processus d'&eacute;valuation des pesticides. &laquo;&nbsp;Pour &eacute;viter des situations dans lesquelles des pesticides comme les&nbsp;n&eacute;onicotino&iuml;des sont remplac&eacute;s par des produits &eacute;galement controvers&eacute;s&nbsp;&raquo;, les&nbsp;structures d&eacute;cidant des autorisations de mise sur le march&eacute; &laquo;&nbsp;devraient &eacute;voluer&nbsp;vers une approche bas&eacute;e sur les preuves qui &eacute;value &agrave; la fois les impacts&nbsp;l&eacute;taux et non l&eacute;taux d'un nouvel insecticide comme le sulfoxaflor sur les&nbsp;organismes qu'il ne vise pas&nbsp;&raquo;, insistent-ils. Les insecticides &agrave; base de sulfoximine comme le sulfoxaflor, autoris&eacute;s ou en&nbsp;passe de l'&ecirc;tre dans plusieurs pays, &laquo;&nbsp;sont les plus probables successeurs&nbsp;&raquo; des&nbsp;n&eacute;onicotino&iuml;des, avec qui ils partagent &laquo;&nbsp;le m&ecirc;me mode d'action biologique&nbsp;&raquo; Il y a donc une &laquo;&nbsp;urgence&nbsp;&raquo; &agrave; tester les effets non mortels de cette&nbsp;substance, &laquo;&nbsp;rarement d&eacute;tect&eacute;s&nbsp;&raquo; lors des &eacute;valuations standard</p><h2>Suspendu en France</h2><p>En&nbsp;novembre dernier, la justice fran&ccedil;aise a suspendu l'autorisation de mise sur&nbsp;le march&eacute; de deux pesticides &agrave; base de sulfoxaflor de l'am&eacute;ricain Dow, qui conteste tout amalgame entre ce produit et les n&eacute;onicotino&iuml;des.&nbsp;Le 1<sup>er</sup> septembre prochain, cinq n&eacute;onicotino&iuml;des (clothianidine,&nbsp;l'imidaclopride, le thiam&eacute;thoxame, la thiaclopride et l'ac&eacute;tamipride) seront interdits d'usage en France, conform&eacute;ment &agrave; la loi sur la biodiversit&eacute; de 2016. Trois d'entre eux (clothianidine, thiam&eacute;thoxame et imidaclopride) font d&eacute;j&agrave;&nbsp;l'objet de restrictions d'utilisation au niveau europ&eacute;en depuis 2013. Avec d'autres organisations agricoles, la FNSEA a d&eacute;nonc&eacute; les impasses techniques et les distorsions de concurrence inh&eacute;rentes &agrave; ces d&eacute;cisions.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La clothianidine et le thiam&eacute;thoxame pourraient &ecirc;tre interdits d&#039;ici &agrave; la fin 2019. L&#039;Agence de la r&eacute;glementation antiparasitaire de Sant&eacute; Canada a d&eacute;termin&eacute;&nbsp;que les taux de ces substances, qu&#039;elle a mesur&eacute;s dans certains plans d&#039;eau&nbsp;canadiens, &eacute;taient &laquo;&nbsp;nocifs&nbsp;&raquo; pour les insectes aquatiques, qui sont une source&nbsp;de nourriture pour les poissons, les oiseaux et d&#039;autres animaux et &laquo;&nbsp;occupent&nbsp;une place importante dans l&#039;&eacute;cosyst&egrave;me&nbsp;&raquo;. Ce &laquo;&nbsp;projet de d&eacute;cision&nbsp;&raquo; doit faire l&#039;objet d&#039;une consultation de&nbsp;90 jours.</p>
</aside>




Selon une étude parue dans la revue Nature, l’insecticide a des impacts négatifs sur la reproduction des bourdons terrestres. Utilisé sur des cultures attirant abeilles et bourdons, le sulfoxaflor pourrait conduire à des conséquences environnementales similaires aux néonicotinoïdes.


Le sulfoxaflor néfaste pour les bourdons


<p>En finir avec la saisie manuelle sinon les cl&eacute;s Usb, en finir avec les probl&egrave;mes de compatibilit&eacute; entre logiciels de gestion d'exploitation et les consoles embarqu&eacute;es &agrave; bord des machines, en finir avec les insuffisances de capacit&eacute; de stockage&nbsp;: telle sont les promesses de la plateforme d'&eacute;change de donn&eacute;es Agrirouter, cr&eacute;&eacute;e par l'&eacute;diteur de logiciels SAP et l'entreprise informatique DKE-data, mandat&eacute;s par une dizaine de constructeurs, &agrave; savoir Agco, Amazone, Grimme, Horsch, Kuhn, Krone, Lemken, P&ouml;ttinger, Rauch, et Same Deutz-Fahr. La multiplication des applications et des objets connect&eacute;s convertit doucement mais s&ucirc;rement l'agriculture &agrave; la num&eacute;risation, que refr&egrave;nent cependant des probl&egrave;mes d'interop&eacute;rabilit&eacute;. Agrirouter entend y rem&eacute;dier, pour permettre aux agriculteurs de maximiser l'exploitation des donn&eacute;es, sans &ecirc;tre inf&eacute;od&eacute; &agrave; tel ou tel fournisseur.</p><h2>My-agrirouter.com, comment &ccedil;a marche ? </h2><p>La premi&egrave;re op&eacute;ration consiste &agrave; cr&eacute;er un compte (gratuit) sur my-agrirouter.com avant de le param&eacute;trer. Cette op&eacute;ration consiste &agrave; enregistrer les mat&eacute;riels qui seront susceptibles de recevoir ou d'envoyer des donn&eacute;es et &agrave; s&eacute;lectionner des applications parmi une liste certifi&eacute;e par Agrirouter. Il faut &eacute;galement s&eacute;lectionner son Farm Management Information System (FMIS), autrement dit un logiciel de gestion d'exploitation en ligne certifi&eacute; Isobus (TC-BAS), assurant le transfert des t&acirc;ches planifi&eacute;es vers les machines qui, une fois qu'elles les ont ex&eacute;cut&eacute;es, documente automatiquement en retour le logiciel de gestion. La plateforme Agrirouter est susceptible d'h&eacute;berger des applications diverses et vari&eacute;es li&eacute;es aux mat&eacute;riels et aux services de multiples fournisseurs, qu'Agrirouter se charge de certifier avant de les h&eacute;berger, norme Isobus oblige. Concr&egrave;tement : un agriculteur planifie sur my-agrirouter, &agrave; partir de son ordinateur, de sa tablette ou de son smartphone la fertilisation de ses parcelles. A l'aide d'une application du fournisseur A, il d&eacute;finit la quantit&eacute; d'engrais pour les diff&eacute;rentes parcelles sur la base de cartes des sols, d'&eacute;chantillons de sol et des rendements attendus, puis envoie l'instruction par t&eacute;l&eacute;phone portable au pulv&eacute;risateur du fournisseur B. Celui-ci combine les donn&eacute;es avec les informations GPS fournies par le tracteur du fournisseur C. Le chauffeur proc&egrave;de alors &agrave; la fertilisation des parcelles. Ce travail est document&eacute; et les donn&eacute;es automatiquement sauvegard&eacute;es dans la fiche parcellaire du fournisseur D, qui &agrave; son tour est reli&eacute; au logiciel de comptabilit&eacute; du fournisseur E.</p><h2>Des donn&eacute;es transport&eacute;es mais pas stock&eacute;es</h2><p>Les &eacute;changes s'effectuent gr&acirc;ce &agrave; une connexion &agrave; internet. Le transfert des donn&eacute;es s'op&egrave;re gr&acirc;ce au r&eacute;seau de t&eacute;l&eacute;phonie mobile. Les mat&eacute;riels en parc non connect&eacute;s peuvent &ecirc;tre rendus compatibles avec l'Agrirouter au moyen de bo&icirc;tiers t&eacute;l&eacute;m&eacute;triques disponibles sur le march&eacute;. En se connectant &agrave;&nbsp;la plateforme via un ordinateur, une tablette&nbsp;ou un smartphone, l'utilisateur d&eacute;termine&nbsp;qui peut partager ses donn&eacute;es&nbsp;avec qui, dans quelle mesure et dans&nbsp;quel laps de temps. Des r&egrave;gles modifiables &agrave; tout moment dans le centre de param&eacute;trage. Les informations&nbsp;GPS, les quantit&eacute;s d'engrais ou encore la&nbsp;consommation de carburant ne sont pas conserv&eacute;es plus de quatre semaines&nbsp;dans la m&eacute;moire tampon du serveur. Durant ce laps de temps, le destinataire&nbsp;d&eacute;sign&eacute; (par exemple, la fiche&nbsp;parcellaire) doit les avoir r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es.&nbsp;Aucune sauvegarde n'est r&eacute;alis&eacute;e puisque Agrirouter transporte les donn&eacute;es mais ne les stocke pas. L'agriculteur conserve ainsi la souverainet&eacute;&nbsp;de ses donn&eacute;es. La plateforme&nbsp;d'&eacute;change de donn&eacute;es Agrirouteur et ses&nbsp;interfaces sont ouvertes &agrave; tous les&nbsp;constructeurs de machines agricoles et&nbsp;d&eacute;veloppeurs d'applications, la liste des premiers engag&eacute;s n'&eacute;tant aucunement ferm&eacute;e, bien au contraire.</p><h2>Non lucratif</h2><p>La soci&eacute;t&eacute; DKE-Data &eacute;tant une entreprise &agrave; but non lucratif, l'&eacute;change de donn&eacute;es par Agrirouteur se veut accessible au plus grand nombre. Outre les co&ucirc;ts de communications, la charge financi&egrave;re r&eacute;side dans la facturation du volume de donn&eacute;es &eacute;chang&eacute;es par les diff&eacute;rentes applis sollicit&eacute;es sur la plateforme. Chaque fournisseur d'applis a le choix entre cinq forfaits annuels, de XS &agrave; XL.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La groupe fran&ccedil;ais Exel Industries a rejoint la plate-forme Agrirouter avec effet r&eacute;troactif au 1er janvier 2018. Avec ses marques Agrifac, Berthoud, Caruelle-Nicolas, Hardi-Evrard, Seguip-Thomas ou encore Tecnoma, Exel est un acteur majeur de la pulv&eacute;risation, secteur qui g&eacute;n&egrave;re environ 50 % de son chiffre d&#039;affaires (874,2 M &euro; en 2016/2017). Il est aussi pr&eacute;sent dans l&#039;arrachage de betteraves (Holmer Exxact.). Hors agriculture, Exel propose des solutions de pulv&eacute;risation pour l&#039;industrie (Sames Kremlin) et des &eacute;quipements d&#039;arrosage pour le grand public (Hozelock).</p>
</aside>




Créée par SAP et proposée par DKE-Data et un consortium de constructeurs, la plateforme my-agrirouter.com garantit l’interopérabilité entre machines, appli et logiciels de gestion, indépendamment des marques. Sécurité maxi, prix mini.


Agrirouter ou la numérisation sans entrave


<p>Ce viticulteur, qui table sur une perte de r&eacute;colte de 15 &agrave; 20%, surtout&nbsp;pour les cabernet, remonte sur son tracteur pour effectuer un des derniers&nbsp;traitements contre ce champignon friand d'humidit&eacute; et de chaleur.&nbsp;La situation aurait pu &ecirc;tre pire: port&eacute; par les pluies abondantes du&nbsp;printemps, le mildiou a vu sa progression frein&eacute;e par la canicule, avec son&nbsp;temps chaud et sec. Et une fois la v&eacute;raison pass&eacute;e, quand la couleur des&nbsp;grains passent du vert au rouge vif, il ne peut plus attaquer le raisin.&nbsp;Reste aujourd'hui &agrave; traiter sur ses parcelles les jeunes feuilles car une&nbsp;fois touch&eacute;es, elles ne fabriquent plus de sucre et retardent du coup la&nbsp;maturit&eacute; des fruits.</p><p><em>"Ce n'est pas catastrophique"</em>, nuance-t-il apr&egrave;s avoir perdu l'ann&eacute;e&nbsp;derni&egrave;re 90% de sa r&eacute;colte en raison du gel. <em>"J'ai fait des traitements tous&nbsp;les 14 jours comme d'habitude, il aurait fallu tous les 10 jours"</em>, estime ce&nbsp;vigneron, install&eacute; depuis 1989.&nbsp;Selon le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), presque la&nbsp;totalit&eacute; des 6.000 exploitations viticoles dans le Bordelais sont touch&eacute;es &agrave;&nbsp;des degr&eacute;s divers, et la r&eacute;colte qui s'annon&ccedil;ait tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e pourrait &ecirc;tre&nbsp;amput&eacute;e de 15 &agrave; 25%, toutes appellations confondues, apr&egrave;s d&eacute;j&agrave; une petite&nbsp;r&eacute;colte en 2017 (-40%).&nbsp;<em>"Sur le volume, on sait qu'on n'aura pas une tr&egrave;s grosse r&eacute;colte, parce&nbsp;qu'on a pr&egrave;s de 10.000 hectares (sur un total de 114.000 ha) qui ont &eacute;t&eacute;&nbsp;gr&ecirc;l&eacute;s totalement ou partiellement (en mai et juillet), et des propri&eacute;t&eacute;s qui&nbsp;auront leur r&eacute;colte amput&eacute;e par le mildiou"</em>, souligne le vice-pr&eacute;sident du&nbsp;CIVB, Bernard Farges.</p><p><em>"Le mildiou est d&ucirc; &agrave; une pluviom&eacute;trie et hygrom&eacute;trie de mai et juin comme&nbsp;rarement on en a connues. Dans certaines propri&eacute;t&eacute;s, c'est plus qu'une&nbsp;inqui&eacute;tude. C'est sur tout le territoire du vignoble girondin, mais avec des&nbsp;parcelles, des propri&eacute;t&eacute;s plus touch&eacute;es que d'autres, selon qu'on a pris des&nbsp;risques ou pas en terme de protection"</em>, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.</p><h2>"Exceptionnel"</h2><p>Ceux qui ont subi une faible attaque de mildiou ou ont fait les traitements&nbsp;suffisants s'en sortent bien. D'autres, en limitant les traitements, peuvent&nbsp;perdre jusqu'&agrave; la quasi-totalit&eacute; de leur r&eacute;colte, selon la chambre&nbsp;d'agriculture de la Gironde.&nbsp;<em>"Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les produits utilis&eacute;s sont moins virulents, les&nbsp;doses plus faibles et les fr&eacute;quences (de traitement) moins rapproch&eacute;es pour&nbsp;limiter les effets sur l'environnement",</em> explique-t-elle. Car 85% des&nbsp;traitements phytosanitaires dans la vigne concernent le mildiou et l'o&iuml;dium,&nbsp;deux maladies qui se d&eacute;veloppent &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode.&nbsp;Le Bordelais n'est pas la seule r&eacute;gion viticole &agrave; conna&icirc;tre cette ann&eacute;e une&nbsp;forte attaque de mildiou, les vignobles du Rh&ocirc;ne et du Languedoc sont&nbsp;notamment impact&eacute;s, selon les deux interprofessions.&nbsp;</p><p>A noter que la vingtaine d'hectares de vignes plant&eacute;es &agrave; titre exp&eacute;rimental&nbsp;au printemps avec des c&eacute;pages r&eacute;sistants n'ont pas &eacute;t&eacute; atteintes par cette&nbsp;maladie, selon le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral du Conseil interprofessionnel des vins du&nbsp;Languedoc (CIVL) J&eacute;r&ocirc;me Villaret.</p><p>En agriculture biologique, les vignerons &eacute;prouvent les m&ecirc;mes difficult&eacute;s&nbsp;qu'en conventionnel et traitent avec du cuivre plus fr&eacute;quemment. Dans&nbsp;l'appellation Graves, les blancs du ch&acirc;teau Bichon Cassignols &agrave; La Br&egrave;de ont&nbsp;&eacute;t&eacute; en g&eacute;n&eacute;ral pr&eacute;serv&eacute;s contrairement aux merlots, selon le propri&eacute;taire&nbsp;Jean-Fran&ccedil;ois Lespinasse, qui a interrompu ses vacances pour venir traiter.&nbsp;<em>"C'est exceptionnel"</em>, reconna&icirc;t-il tout en se demandant si cela<em> "pr&eacute;figure&nbsp;notre quotidien dans les ann&eacute;es &agrave; venir"</em>.</p>



Des grains de raisins petits et desséchés, des feuilles tâchées: "c'est la première fois que je vois une telle attaque de mildiou, même en 2008, il n'y en avait pas autant", se désole Joël Tauzin du domaine de Merlet, à Léognan, près de Bordeaux.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17019)

Les actualités (16974)

L'agenda (26)

Les outils (5)

Les guides (14)