Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les volumes sont insuffisants pour couvrir la demande des engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s, qui ont fourni de gros volumes aux abattoirs pour cette rentr&eacute;e. Ces derniers restent &agrave; l&rsquo;achat malgr&eacute; des factures d&rsquo;aliment tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es. La vente est fluide dans les bonnes femelles d&rsquo;embouche avec du poids et du gabarit pour des tarifs qui restent prot&eacute;g&eacute;s par le prix de la viande. Les engraisseurs se rabattent sur le b&eacute;tail ordinaire &eacute;galement tr&egrave;s cher. Seul, le b&eacute;tail l&eacute;ger et sans potentiel est p&eacute;nalis&eacute;. Broutards &ndash; L&rsquo;ambiance commerciale est &agrave; la d&eacute;tente sur les cadrans et march&eacute;s du centre, avec des offres pourtant en progression. La demande italienne est plus ferme dans les taurillons et les broutards lourds, avec un march&eacute; de la viande qui se porte mieux.&nbsp;Les transactions sont assez fluides avec des tarifs qui retrouvent des niveaux tarifaires attractifs apr&egrave;s les baisses de cet &eacute;t&eacute; dans les broutards ou les taurillons Charolais ou Limousins.&nbsp;La d&eacute;b&acirc;cle annonc&eacute;e dans la moyenne marchandise en raison de la s&eacute;cheresse n&rsquo;a pas eu lieu, car la pluie de ces derniers jours permet d&rsquo;appr&eacute;hender une arri&egrave;re-saison plus favorable. Le commerce reste n&eacute;anmoins compliqu&eacute;&nbsp;dans la marchandise ordinaire non-vaccin&eacute;e qui peine &agrave; trouver preneur sur un march&eacute; int&eacute;rieur en souffrance face &agrave; des r&eacute;coltes de ma&iuml;s tr&egrave;s d&eacute;cevantes. Dans les femelles, la modestie de l&rsquo;offre reste favorable aux &eacute;changes avec des tarifs soutenus pour les Limousines et les Charolaises de plus de 300kg.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le bon maigre d&rsquo;embouche restera demand&eacute; et bien valoris&eacute;. Broutards&nbsp;: Les transactions resteront fluides avec une offre mesur&eacute;e apr&egrave;s la pluie de ces derniers jours . &nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Demande plus ferme dans les bons broutards

Bovins de boucherie &ndash; Au niveau commercial, la semaine se d&eacute;roule sans difficult&eacute; majeure en termes d&rsquo;&eacute;coulement. Le march&eacute; reste anim&eacute; par les promotions de rentr&eacute;e qui assurent des volumes d&rsquo;activit&eacute; aux abattoirs. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus r&eacute;guli&egrave;re dans les femelles haut de gamme avec des besoins de r&eacute;approvisionnement qui ont &eacute;t&eacute; couverts sur Rungis ou pour servir la boucherie traditionnelle. La couverture de la demande est &eacute;galement faite par les nombreux concours d&rsquo;animaux de boucherie qui se d&eacute;roulent ou ont eu lieu en cette rentr&eacute;e. Le commerce est assez r&eacute;gulier dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes ainsi que pour les Aubracs ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp;Dans les Charolaises, le basculement des besoins estivaux (zones de vacances) vers une consommation plus traditionnelle de saison devrait entra&icirc;ner un ralentissement des besoins sur la seconde moiti&eacute; de septembre. Mais pour l&rsquo;heure, la commercialisation reste r&eacute;guli&egrave;re dans les jeunes vaches Charolaises viand&eacute;es, m&ecirc;me si les tarifs restent stables. Dans la marchandise plus standard, le commerce est r&eacute;gulier pour servir les promotions de rentr&eacute;e.&nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;Les abatteurs ont des besoins, mais ils ont pu b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une offre plus &eacute;toff&eacute;e cette semaine dans les grands bassins laitiers. La demande pour servir les restaurants scolaires est r&eacute;guli&egrave;re, voire soutenue dans le steak hach&eacute; frais. Cependant, un grand nombre d&rsquo;entre eux travaille avec des produits surgel&eacute;s qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;par&eacute;s tout au long de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les tarifs n&rsquo;enregistrent aucune variation dans les vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes convenables ou lourdes. Le tri reste en revanche dans les P-1et P-2 l&eacute;g&egrave;res. &nbsp;&nbsp;Jeunes bovins &ndash;&nbsp;Les tarifs sont fermes en Italie face &agrave; des disponibilit&eacute;s insuffisantes pour la rentr&eacute;e. En Allemagne comme en France, les tarifs sont stables dans les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s U et R. Dans les JB laitiers ou mixtes, la tendance est &eacute;galement &agrave; la stabilisation. &nbsp;&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande sera plus mesur&eacute;e dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les tarifs seront sans &eacute;volution.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les tarifs seront reconduits dans les bonnes laiti&egrave;res. Les vaches maigres resteront sous pression.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La demande sera r&eacute;guli&egrave;re pour des tarifs stables. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Demande convenable de rentrée

Pr&eacute;server l&rsquo;environnement passe par la sauvegarde des bocages qui ont un r&ocirc;le important dans la r&eacute;gulation des flux hydriques, sans compter toute la biodiversit&eacute; de la faune qui les habite. Or, il n&rsquo;y a pas de bocage entretenu sans un &eacute;leveur derri&egrave;re pour entretenir les haies. Dans de nombreuses r&eacute;gions, bocage rime avec &eacute;levage. Le recul de la production observ&eacute; depuis quelques ann&eacute;es s&rsquo;est amplifi&eacute; avec les s&eacute;cheresses de 2019, 2020 et 2022. Faute de revenus suffisants avec la hausse des charges, de nombreux &eacute;leveurs&nbsp;d&eacute;crochent et la pyramide des &acirc;ges de d&eacute;part &agrave; la retraite est tr&egrave;s loin d&rsquo;&ecirc;tre compens&eacute;e par les installations.Dans ce paysage peu reluisant, il y a n&eacute;anmoins de nombreux &eacute;leveurs passionn&eacute;s qui peuplent nos campagnes avec des r&eacute;ussites tr&egrave;s diverses en fonction des productions, mais &eacute;galement et surtout des orientations impuls&eacute;es par les hommes et les femmes qui se l&egrave;vent tous les jours de l&rsquo;ann&eacute;e pour s&rsquo;occuper de leurs animaux. Nos &eacute;leveurs font de tr&egrave;s bons produits qui, s&rsquo;ils sont bien mis en valeur chez des professionnels dignes de ce nom, trouvent une tr&egrave;s bonne r&eacute;ponse aupr&egrave;s des consommateurs. Ce sont ces derniers qui ont toutes les cartes pour orienter le march&eacute;. Enfin presque, car la grande distribution d&eacute;tient de grands leviers et les plus puissants sont l&rsquo;&eacute;conomie et les prix.&nbsp;Face &agrave; un consommateur de plus en plus flexitarien, la communication &agrave; travers des &eacute;missions t&eacute;l&eacute; grand public ou des publicit&eacute;s joue un r&ocirc;le tr&egrave;s important, sans oublier la diffusion sur les r&eacute;seaux sociaux aupr&egrave;s des jeunes g&eacute;n&eacute;rations urbaines qui montrent un attrait grandissant pour les produits transform&eacute;s (steak hach&eacute;&hellip;), mais &eacute;galement pour une partie une recherche de produits de qualit&eacute;. Ils mangent naturellement moins de viande &agrave; travers des messages distill&eacute;s par les nutritionnistes, les institutions quand ce n&rsquo;est pas la frange v&eacute;g&eacute;tale qui cherche &agrave; prendre des parts d&rsquo;un march&eacute; tr&egrave;s lucratif.&nbsp;Au c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, Prot&eacute;ine France, qui d&eacute;fend les int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;acteurs de la fili&egrave;re des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, a obtenu l&rsquo;annulation par le Conseil d&rsquo;&Eacute;tat, du d&eacute;cret du gouvernement interdisant les appellations animales du type &laquo;&nbsp;steak&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;lardon&nbsp;&raquo;, pour les similicarn&eacute;s &agrave; base le plus souvent de pois chiche, de soja et de bl&eacute;. C&rsquo;est un nouveau coup dur pour les &eacute;leveurs, qui perdent de plus en plus de part de march&eacute;. &nbsp;Cette rentr&eacute;e 2022 se fait avec des tarifs qui ont &eacute;t&eacute; s&eacute;rieusement relev&eacute;s en un an avec des prix qui ont gagn&eacute; entre 0,50 et 2,00 &euro; selon les cat&eacute;gories. Ces revalorisations ont &eacute;t&eacute; nettement plus importantes dans le bas de gamme que dans les tr&egrave;s bonnes femelles.&nbsp;Cette progression logique des prix pour les &eacute;leveurs, n&rsquo;est pas sans poser de probl&egrave;me dans le secteur de la restauration hors foyer (notamment scolaire) o&ugrave; les budgets restent serr&eacute;s avec un enjeu social important. Les collectivit&eacute;s et l&rsquo;Etat vont devoir amortir le choc, pour ne pas fragiliser ce maillon indispensable. Les responsables op&eacute;rationnels de ces structures, quelle que soit l&rsquo;&eacute;chelle de grandeur, se grattent la t&ecirc;te depuis quelques semaines pour ma&icirc;triser un bol alimentaire qui s&rsquo;est envol&eacute;. Il a bien fallu donner un prix du repas aux familles pour la rentr&eacute;e. Cette gestion au plus pr&egrave;s des prix doit se conjuguer avec une r&eacute;glementation issue de la loi Egalim 2, avec des objectifs qui seront difficiles, voire impossibles &agrave; atteindre. Apr&egrave;s une ann&eacute;e qui a vu flamber le prix des steaks hach&eacute;s ou des p&acirc;tes, c&rsquo;est au tour de la viande porcine de monter en fl&egrave;che. La p&eacute;nurie de certains ingr&eacute;dients comme la moutarde va poser de grosses difficult&eacute;s aux cuisiniers. Des tensions sur d&rsquo;autres mati&egrave;res sont d&eacute;j&agrave; pr&eacute;vues. A chaque fois qu&rsquo;un produit est annonc&eacute; en tension, une partie de la population se jette dessus, accentuant ainsi le ph&eacute;nom&egrave;ne et permet finalement de justifier l&rsquo;annonce. Les ph&eacute;nom&egrave;nes de masse sont compliqu&eacute;s &agrave; ma&icirc;triser.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

La dénomination « steak haché végétal » est de nouveau autorisé par le Conseil d’état.

Les acteurs du végétal défendent leurs positions

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 <figcaption>cniel</figcaption>
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La web-série Ferme Laitière Bas Carbone fait aujourd’hui étape dans le Perche chez Yohann et Ludovic Serreau. Son premier diagnostic en 2015 lui a permis de prendre la mesure de ses pratiques de manière globale, vis-à-vis de l’environnement, et d’identifier ses leviers d’actions. Il nous explique comment le pâturage tournant dynamique et le travail sur la qualité des fourrages ont contribué à réduire de 10 % ses émissions carbone en cinq ans, sans compromis sur sa production de lait qui a même augmenté, de 1 000 l/vache/an.

[Ferme Laitière Bas Carbonne] Le pâturage tournant dynamique, une solution pour réduire l'empreinte carbone

Semer ou ne pas semer&nbsp;? Alors que la date buttoir pour implanter du colza approche dans plusieurs r&eacute;gions, nombre de producteurs attendent d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment les quelques millim&egrave;tres de pluie qui leur permettraient de semer. En cette p&eacute;riode d&rsquo;orages de fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; localis&eacute;s, la situation est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, y compris au sein d&rsquo;une m&ecirc;me r&eacute;gion de production. &laquo;&nbsp;&Agrave; 30 km de chez moi, ils ont eu 15 mm vers le 15 ao&ucirc;t. Leurs colzas ont bien lev&eacute;. Ici, nous avons regard&eacute; les pr&eacute;cipitations avancer sur la carte, mais elles ne sont jamais arriv&eacute;es jusqu&rsquo;&agrave; notre secteur&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Aur&eacute;lien Legoux, jeune agriculteur install&eacute; depuis trois ans du c&ocirc;t&eacute; de Verdun dans la Meuse. Cette r&eacute;partition al&eacute;atoire des pluies rend tr&egrave;s difficile d&rsquo;&eacute;tablir aujourd&rsquo;hui la sole de colza qui sera finalement implant&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les pr&eacute;visions &eacute;taient plut&ocirc;t bonnes. Les intentions de semis s&rsquo;&eacute;levaient &agrave; 1,25 millions d&rsquo;hectares, soit plus que sur la derni&egrave;re campagne. Mais actuellement nous avons tr&egrave;s peu de visibilit&eacute; sur le chiffrage. Nous n&rsquo;en saurons pas plus sur les surfaces r&eacute;ellement sem&eacute;es tant que les sacs de semences ne reviendront pas chez les fournisseurs&nbsp;&raquo;, rapporte Afsaneh Lellahi, directrice de l&rsquo;action r&eacute;gionale et du transfert chez Terres Inovia.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-une-assurance-resemis-avant-tout" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;L&rsquo;assurance r&eacute;colte, une assurance resemis avant tout&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2 class="Standard">Dans le sac, sem&eacute; ou lev&eacute;</h2>La semaine du 15 ao&ucirc;t, avec ses pr&eacute;cipitations annonc&eacute;es, semblait &ecirc;tre la fen&ecirc;tre id&eacute;ale pour implanter le colza. Dans de nombreux secteurs, les producteurs ont sem&eacute; juste avant la pluie, qui n&rsquo;est parfois jamais arriv&eacute;e. &laquo;&nbsp;Nous avons sem&eacute; le 15 ao&ucirc;t, mais en guise de pluie nous n&rsquo;avons eu que deux fois 2 mm. Le grain est toujours en terre&nbsp;&raquo;, constate Aur&eacute;lien Legoux. Dans son secteur, la date limite est presque atteinte. &laquo;&nbsp;S&rsquo;il ne pleut pas dans les tous prochains jours, il sera trop tard pour le colza&nbsp;&raquo;, ne peut-il que constater. Si ce n&rsquo;est pas le cas, le jeune agriculteur pense mettre une c&eacute;r&eacute;ale sur les parcelles d&eacute;di&eacute;es au colza pour valoriser l&rsquo;engrais localis&eacute; qui a &eacute;t&eacute; apport&eacute; au semis. Pour Afsaneh Lellahi, la partie n&rsquo;est pas encore perdue dans de nombreuses r&eacute;gions. &laquo;&nbsp;En prenant un gradient Est-Ouest, les implantations de colza sont jouables jusqu&rsquo;au 10 septembre. Avec un automne favorable comme l&rsquo;an dernier, il est possible de r&eacute;ussir du colza m&ecirc;me avec des semis de derni&egrave;re limite&nbsp;&raquo;, souligne-t-elle. Pour ce type de situation tardive, elle met en garde sur l&rsquo;importance de r&eacute;aliser l&rsquo;implantation dans les meilleures conditions possibles. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; deux fois sur le d&eacute;sherbage et bien raisonner l&rsquo;alimentation azot&eacute;e&nbsp;&raquo;, conseille-t-elle.<h2 class="Standard">Pr&eacute;parer les sols en amont</h2>Dans le Gers, Eric Dugers a choisi d&rsquo;attendre pour implanter sa culture. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai profit&eacute; des orages du 16 ao&ucirc;t pour pr&eacute;parer le sol, mais je n&rsquo;ai pas os&eacute; semer. Le colza aurait germ&eacute; puis il aurait explos&eacute; en plein vol. Sur nos coteaux argilo-calcaire, les temp&eacute;ratures sont mont&eacute;es &agrave; 35/37&deg;C cette semaine&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-il. Le gersois n&rsquo;est pas encore inquiet pour ses semis. &laquo;&nbsp;Je suis dans une zone relativement douce o&ugrave; l&rsquo;implantation est possible jusqu&rsquo;au 20 septembre. Ce n&rsquo;est pas la p&eacute;riode id&eacute;ale, mais je n&rsquo;ai pas vraiment le choix avec la nouvelle Pac qui m&rsquo;impose des ol&eacute;agineux et prot&eacute;agineux dans la rotation&nbsp;&raquo;, constate-t-il.Comme lui, de plus en plus de producteurs prennent le parti de pr&eacute;parer les sols en amont. &laquo;&nbsp;Pour de nombreux producteurs, ce n&rsquo;est pas la premi&egrave;re ann&eacute;e de s&eacute;cheresse. De ce fait, l&rsquo;habitude de pr&eacute;parer les sols en amont du semis, voir juste apr&egrave;s la r&eacute;colte est en train de s&rsquo;ancrer dans les pratiques culturales&nbsp;&raquo;, constate Afsaneh Lellahi. Une parcelle d&eacute;j&agrave; pr&eacute;par&eacute;e offre l&rsquo;avantage de pouvoir semer avec un peu moins d&rsquo;eau que s&rsquo;il fallait &eacute;galement travailler le sol.

Pour la deuxième fois en trois ans, les semis de colza sont confrontés à une période de sécheresse, ponctuée de pluies très hétérogènes sur le territoire. Pour ceux qui ont pu en profiter, les colzas ont généralement bien levés. C’est plus compliqué pour les parcelles qui sont passées entre les gouttes.

Colza : des grains dans le sac ou dans le sec

Fond&eacute;e par un agriculteur (Niek Jansingh) et bas&eacute;e &agrave; Layrac (Lot-et-Garonne), l&rsquo;entreprise Stecomat vient de faire l&rsquo;acquisition de Binov, elle-m&ecirc;me fond&eacute;e par un agriculteur de la Vienne (Dominique Coulot). Ce dernier est l&rsquo;inventeur d&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment bineur &agrave; parall&eacute;logramme invers&eacute; unique sur le march&eacute; et brevet&eacute; en France et en Europe depuis 2014. Il repose sur un syst&egrave;me de bielles invers&eacute;es. Les dents de la bineuse Binnove permettent de mieux p&eacute;n&eacute;trer le sol et de biner sans jamais quitter la profondeur de travail r&eacute;gl&eacute;e par les roues de jauge. Ainsi, la machine offre pr&eacute;cision de profondeur et r&eacute;gularit&eacute; pour un binage de qualit&eacute; dans des inter-rangs de 15 &agrave; 120 cm.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des bineuses et des robots</h2>La Binnove est pens&eacute;e pour les cultures de ma&iuml;s, tournesol, soja, betteraves, sorgho, c&eacute;r&eacute;ales, oignons, etc. &laquo; Face &agrave; l&rsquo;accroissement des p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse, biner les sols de plus en plus durs est un moyen efficace pour lutter contre l&rsquo;&eacute;vaporation de l&rsquo;eau. C&rsquo;est une solution qui est amen&eacute;e &agrave; se d&eacute;velopper au regard du nombre d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux mis en place cette ann&eacute;e pour limiter les usages en eau des agriculteurs &raquo;, argumente Niek Jansingh.Stecomat sarl est d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent depuis 20 ans sur le secteur des scalpeurs, fraises rotatives et charrues d&eacute;chaumeuses, via la distribution de marques tels que Treffler, Valentini, Emmegiemme. Stecomat est aussi le distributeur fran&ccedil;ais des robots FarmDroid, assurant semis et d&eacute;sherbage m&eacute;canique int&eacute;gral des cultures sarcl&eacute;es.

Spécialiste du désherbage mécanique, Stecomat va produire en France ses propres solutions de binage sous la nouvelle marque Binnove, suite au rachat du fabricant français de bineuses Binov,

Stecomat se renforce dans le binage en acquérant Binov

Le 1er juin 2018, la Commission europ&eacute;enne pr&eacute;sentait ses propositions l&eacute;gislatives relatives &agrave; la r&eacute;forme de la Pac. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">Le 31 ao&ucirc;t 2022, elle donnait son blanc-seing &agrave; la France pour son Programme strat&eacute;gique national (PSN)</a> courant sur la p&eacute;riode 2023-2027. Entre-temps, quatre ministres de l&rsquo;Agriculture se seront succ&eacute;d&eacute; rue de Varenne et on ne compte pas le nombre de conseils europ&eacute;ens, de trilogues, de d&eacute;bats parlementaires europ&eacute;ens et nationaux, ainsi que de conseils sup&eacute;rieurs d&rsquo;orientation (CSO), sans oublier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank">la plateforme participative du d&eacute;bat public ImPACtons</a> et son assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture. Avec en prime le Haut conseil pour le climat, la Cour des comptes ou encore l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale, au final, chaque citoyen aura de pr&egrave;s ou de loin donn&eacute; son avis sur la Pac.&nbsp;4 ans pour r&eacute;gir 5 ans de politique agricole, &ccedil;a interpelle.<h2>Tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;?</h2>A l&rsquo;heure o&ugrave; les r&eacute;gimes nationalistes sinon autoritaires sont de plus en plus invasifs, on peut toutefois saluer ce formidable exercice d&eacute;mocratique qui honore notre Union, d&rsquo;autant plus que la Pac,&nbsp;qui f&ecirc;te cette ann&eacute;e ses 60 ans, demeure la seule et unique politique commune de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (en d&eacute;pit de quelques distorsions persistantes). A la d&eacute;charge de l&rsquo;UE, il faut pointer le t&eacute;lescopage de la r&eacute;forme avec les &eacute;lections europ&eacute;ennes (d&eacute;mocratie oblige) et le renouvellement de la Commission europ&eacute;enne, l&rsquo;irruption du Green deal et de deux urgences cruciales (climat et biodiversit&eacute;), un Brexit totalement &laquo;&nbsp;crazy&nbsp;&raquo;, une crise sanitaire au retentissement plan&eacute;taire et pour finir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">une guerre aux fronti&egrave;res de l&rsquo;UE... laquelle remet en partie les arbitrages tout frais &eacute;moulus</a>, pour cause de menaces sur notre s&eacute;curit&eacute; et notre souverainet&eacute; alimentaires (et &eacute;nerg&eacute;tiques).Tout &ccedil;a pour quoi&nbsp;? Un Parlement europ&eacute;en &eacute;rig&eacute; au rang de co-l&eacute;gislateur (d&eacute;mocratie oblige), une dose de subsidiarit&eacute; avec les fameux PSN, histoire d&rsquo;en finir avec une Pac hors-sol et une souris verte, avec un Paiement vert rebaptis&eacute; &laquo; &eacute;cor&eacute;gimes&nbsp;&raquo;, pr&egrave;s des 80% des exploitations de grandes cultures y &eacute;tant spontan&eacute;ment &eacute;ligibles, et 13% en sus, moyennant une modification de 5% de leur assolement, de l'aveu de l'ex-ministre Julien Denormandie.&nbsp;Ah si&nbsp;: l&rsquo;instauration et le contr&ocirc;le, par la Commission, d&rsquo;indicateurs de performance des actions et des aides allou&eacute;es, s&rsquo;ajoutant aux contr&ocirc;les de conformit&eacute;, ainsi que l&rsquo;introduction d&rsquo;une conditionnalit&eacute; sociale.<h2>La Pac, 74% du revenu</h2>En r&eacute;alit&eacute;, si le jus de cervelles a bouillonn&eacute; pendant quatre ans, le processus s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute; le 21 juillet 2020, quand les 27 membres de l&rsquo;UE ont fix&eacute; le cadre financier de la Pac, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment sa pr&eacute;servation, la France conservant peu ou prou son budget. Ouf. Le 21 mai 2021, lorsque Julien Denormandie pr&eacute;sente les arbitrages du PSN fran&ccedil;ais, il d&eacute;voile une carte comparant sa r&eacute;forme avec celle n&eacute;goci&eacute;e par St&eacute;phane Le Foll en 2014. Avec la&nbsp;Pac 2023-2027, les paiements directs et l&rsquo;ICHN ne varieront pas de plus ou moins 4% pour toutes les fili&egrave;res et tous les territoires, contre plus ou moins 30% pour la Pac 2014-2020. La messe &eacute;tait dite. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">Et si le ministre tord un peu le bras &agrave; la bio, son successeur Marc Fesneau se verra contraint de le redresser</a>. Il ne faut pas oublier que la Pac, en France, g&eacute;n&egrave;re en moyenne 74% du revenu courant avant imp&ocirc;t des agriculteurs (2019), avec, selon l&rsquo;INRAE, des pointes &agrave; 250% en bovins viande, 165% en ovins et caprins, 136% en bovins mixtes, 128% en c&eacute;r&eacute;ales et prot&eacute;agineux. Courage pour la prochaine.

[Edito] Alors que la Pac 2023-2027 instaure des indicateurs de performance des actions et des aides allouées aux agriculteurs, on peut s’interroger sur l’efficience de la fabrication d’une pseudo-réforme. Mais au vu des enjeux financiers, peut-on échapper au copié-collé ?

Réforme de la Pac : 4 ans, 4 ministres et un copié-collé

2022 restera l&rsquo; ann&eacute;e de tous les contrastes pour le vignoble de Saint-Pour&ccedil;ain ou plut&ocirc;t celle de tous les dangers.Apr&egrave;s avoir fr&ocirc;l&eacute; la gel&eacute;e meurtri&egrave;re qu&rsquo;ont connu nombreux de nos coll&egrave;gues, apr&egrave;s avoir &eacute;vit&eacute;, enfin presque, les gr&ecirc;les, apr&egrave;s avoir subi des temp&eacute;ratures caniculaires, apr&egrave;s avoir attendu la pluie, nous voil&agrave; &agrave; la veille de la r&eacute;colte.&nbsp; Enfin, oserais-je dire!Le m&eacute;tier de vigneron ou plus g&eacute;n&eacute;ralement celui d&rsquo;agriculteur est tr&egrave;s largement tributaire de Dame M&eacute;t&eacute;o, je n&rsquo;apprends rien &agrave; personne.&nbsp; Les sueurs froides sont nombreuses, les larmes de col&egrave;re s&rsquo;int&eacute;riorisent souvent lorsque la Nature d&eacute;truit tout ou partie le travail d&rsquo;une ann&eacute;e.Ces d&eacute;r&egrave;glements climatiques sont notre lot quotidien et tant que la r&eacute;colte n&rsquo;est pas dans les cuves ou &agrave; l&rsquo;abri sous l&rsquo;hangar, le risque perdure.&Agrave; quelques jours des premiers coups de s&eacute;cateurs, enfin plut&ocirc;t du vrombissement des machines &agrave; vendanger, on peut esp&eacute;rer une r&eacute;colte quantitative et qualitative. Nous en avons tant besoin, parce que l&rsquo;&eacute;conomie est la 1&egrave;re&nbsp;r&eacute;ponse de la r&eacute;silience de nos entreprises. L&rsquo;accompagnement des collectivit&eacute;s en cas de probl&egrave;mes climatiques est bien souvent insuffisant pour compenser les pertes, sans parler des assurances compl&egrave;tement inadapt&eacute;es &agrave; la bonne couverture de ces risques.Mais ne boudons pas notre plaisir, celui de bient&ocirc;t profiter d&rsquo;un nouveau mill&eacute;sime pour oublier 2021, et apporter bonne humeur et bonheur &agrave; tous.Bonnes vendanges &agrave; tous.

Jean-Michel Ferrier, président du syndicat des viticulteurs de Saint Pourçain.

2022 restera l’année de tous les contrastes pour le vignoble de Saint-Pourçain

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En trente ans, les AOP cheverny et cour-cheverny ont doubl&eacute; de surface, passant de 400 &agrave; 800 hectares. Le tourisme est l&rsquo;un des piliers de cet essor. Les plantations sont notamment r&eacute;alis&eacute;es par des domaines touristiques comme le Ch&acirc;teau de Chambord (14 hectares), le Ch&acirc;teau de Cheverny et les Sources de Cheverny.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/loire-atlantique-les-viticulteurs-sinteressent-la-filiere-sarrasin">Loire -Atlantique : les viticulteurs s&rsquo;int&eacute;ressent &agrave; la fili&egrave;re sarrasin</a></div>

Le Ch&acirc;teau de Chambord a inaugur&eacute; en juillet&nbsp;2022 son chai au sein m&ecirc;me du domaine national, dans une ancienne ferme. Le d&eacute;veloppement est aussi soutenu par le dispositif Fili&egrave;re locale men&eacute; depuis 2021 avec la r&eacute;gion Centre-Val de Loire. Sur une dur&eacute;e de quatre ans, le contrat pr&eacute;voit une enveloppe de pr&egrave;s de 95 000&nbsp;euros pour accompagner les d&eacute;marches collectives volontaires et les projets orient&eacute;s vers le d&eacute;veloppement durable men&eacute;s par les vignerons du syndicat des deux appellations.

<h3>L&rsquo;aire de l&rsquo;AOP cour-cheverny en r&eacute;vision</h3>

Petit-poucet de 70 hectares face aux 737 hectares de l&rsquo;AOP cheverny, l&rsquo;AOP cour-cheverny peine toutefois &agrave; sortir de l&rsquo;ombre malgr&eacute; l&rsquo;originalit&eacute; de son c&eacute;page, le romorantin. Un changement de nom est &eacute;voqu&eacute; mais pour l&rsquo;appellation, c&rsquo;est d&rsquo;abord la r&eacute;vision de l&rsquo;aire qui prime. Cinq communes pourraient rejoindre les onze actuelles. Le Syndicat des vins et l&rsquo;Inao y travaillent depuis plusieurs ann&eacute;es. L&rsquo;ach&egrave;vement de ce dossier est esp&eacute;r&eacute; d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.
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S'appuyant notamment sur le tourisme, les AOP cheverny et cour-cheverny ont doublé de surface ces trente dernières années.

Les AOP cheverny et cour-cheverny en expansion

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&laquo;&nbsp;Nous nous situons dans l&rsquo;&eacute;picentre de la r&eacute;sistance des altises aux pyr&eacute;thrino&iuml;des. Les grosses altises sont tr&egrave;s difficiles &agrave; contr&ocirc;ler &agrave; l&rsquo;automne, avec une grande variation d&rsquo;infestation selon les ann&eacute;es. La strat&eacute;gie est de mettre en &oelig;uvre toutes les pratiques qui contribueront &agrave; produire un colza costaud rapidement. L&rsquo;objectif est d&rsquo;avoir un colza poussant au stade 4-6 feuilles au minimum au 15&nbsp;septembre. Cela commence par une pr&eacute;paration fine du sol avec un travail superficiel pour ne pas trop le dess&eacute;cher et un broyage des pailles du pr&eacute;c&eacute;dent.

<div class="lireaussi">Le point sur | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/colza-quelles-armes-reste-t-il-contre-les-altises-en-vegetation" target="_blank">Colza : quelles armes reste-t-il contre les altises en v&eacute;g&eacute;tation ?</a></div>

Tout en tenant compte des pr&eacute;visions de pluie, le semis est r&eacute;alis&eacute; assez t&ocirc;t, entre le 15&nbsp;ao&ucirc;t et le 1er&nbsp;septembre avec un semoir monograine de fa&ccedil;on &agrave; obtenir une implantation homog&egrave;ne et une lev&eacute;e r&eacute;guli&egrave;re des colzas. Je choisis des vari&eacute;t&eacute;s montrant les plus grosses vigueurs au d&eacute;part et tol&eacute;rant le mieux les attaques d&rsquo;altises, comme Addition, Dynamic, ES Navigo et Attica que je s&egrave;me en m&eacute;lange. Les r&eacute;sultats des essais de la chambre d&rsquo;agriculture et de notre organisme stockeur montrent un l&eacute;ger gain de rendement avec ces vari&eacute;t&eacute;s utilis&eacute;es en m&eacute;lange, plut&ocirc;t que seules.

<div class="lireaussi">T&eacute;moignage | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/ravageurs-colza-jutilise-un-produit-de-biocontrole-lefficacite-proche-du-boravi-wg" target="_blank">&laquo;&nbsp;J&rsquo;utilise un produit de biocontr&ocirc;le &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; proche du Boravi WG&nbsp;&raquo;</a></div>

Pendant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, j&rsquo;&eacute;pands 3 tonnes &agrave; l&rsquo;hectare du produit Souffl&rsquo;Organique compos&eacute; de 2,5&nbsp;% d&rsquo;azote, de 2,3&nbsp;% de phosphore et de 2,5&nbsp;% de potasse. Avec la lib&eacute;ration d&rsquo;azote pendant l&rsquo;automne et l&rsquo;hiver, cet amendement a un effet b&eacute;n&eacute;fique sur la croissance du colza. Pour assurer une bonne dynamique de croissance &agrave; l&rsquo;automne, il serait int&eacute;ressant de pouvoir appliquer 20 ou 30 unit&eacute;s d&rsquo;azote min&eacute;ral en v&eacute;g&eacute;tation, mais cela n&rsquo;est pas autoris&eacute; au-del&agrave; du 31&nbsp;ao&ucirc;t.

J&rsquo;applique un insecticide sur les adultes de grosses altises si un vol important est d&eacute;tect&eacute; avec les cuvettes jaunes. J&rsquo;interviens quinze jours apr&egrave;s le pic de vol avant que les insectes ne pondent dans le colza. Cette ann&eacute;e, mon choix de produit se limitera &agrave; Boravi WG, encore utilisable jusqu&rsquo;au 31&nbsp;octobre. Contre les larves d&rsquo;altises, j&rsquo;esp&egrave;re la d&eacute;rogation pour l&rsquo;insecticide cyantraniliprole pour des traitements &eacute;ventuels de rattrapage en novembre ou d&eacute;cembre.&nbsp;&raquo;

<div class="note">Exploitation &agrave; Virey-sous-Bar dans l'Aube. 60 ha de colza, 90 de bl&eacute; tendre, 50 d&rsquo;orge d&rsquo;hiver, 20 de tournesol, 15 de betterave sucri&egrave;re, orge de printemps. Sols argilo-calcaires &agrave; argilo-limoneux. 43&nbsp;q/ha en colza en 2022.</div>
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Dans l'Aube où les altises résistent aux pyréthrinoïdes, Richard Lacroix adopte plusieurs techniques pour rendre ces colzas moins vulnérables à ces insectes.

Altises : « nous mettons en œuvre toutes les pratiques contribuant à produire un colza costaud »

Face au risque de black-out sinon de rationnement l&rsquo;hiver prochain, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/e-borne-la-baisse-des-prelevements-en-eau-est-essentielle-pour-nous-adapter-au-changement-climatique" target="_blank">la Premi&egrave;re ministre &Eacute;lisabeth Borne a invit&eacute; les entreprises &agrave; &eacute;tablir un plan de sobri&eacute;t&eacute; &agrave; compter du mois de septembre</a>. Elle leur a assign&eacute; l&rsquo;objectif de r&eacute;duire leur consommation d&rsquo;&eacute;nergie de 10% dans les deux prochaines ann&eacute;es, les services de l&rsquo;Etat &eacute;tant soumis au m&ecirc;me r&eacute;gime. Il va sans dire que le Plan de sobri&eacute;t&eacute; concerne les exploitations agricoles.Selon une &eacute;tude de l&rsquo;Agence de transition &eacute;cologique (Ademe) publi&eacute;e en 2019, le &laquo; bon usage &raquo; des tracteurs et autres automoteurs agricoles permettrait des gains &laquo; faciles &raquo; de 10 &agrave; 15% de consommation sans investissement notable. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/1/0/4670162-1-fre-FR/36e35f770f99-banc-jpg" alt="Le passage au banc de puissance permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s etc." height="1252" width="2000" /><figcaption>Le passage au banc de puissance permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s etc.</figcaption></figure>

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<h2>Le carburant, un levier relatif</h2>En agriculture, les carburants repr&eacute;sentent 60% de la consommation d&rsquo;&eacute;nergie directe (fioul, &eacute;lectricit&eacute;, gaz), loin devant celle g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par les serres (8,8%), les b&acirc;timents herbivores (6,9%), le s&eacute;chage des grains (4,2%), les b&acirc;timents avicoles (3,5%), l&rsquo;irrigation (2,8%), les b&acirc;timents porcins (2,2%), etc. Il faudra donc agir aussi sur cette part de consommation directe pour atteindre les objectifs. Mais cela ne suffira pas encore puisque l&rsquo;&eacute;nergie directe ne repr&eacute;sente que 51% de la consommation totale du secteur, le solde &eacute;tant g&eacute;n&eacute;r&eacute;&nbsp;par la fabrication et le transport des intrants que sont les engrais, les aliments et les produits phytosanitaires. La part du carburant ne repr&eacute;sente donc qu'environ&nbsp;30% de la consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie du secteur agricole.Autre &eacute;cueil&nbsp;: &laquo;&nbsp;les solutions &eacute;nerg&eacute;tiques portant sur le &laquo; bon usage &raquo; des tracteurs et autres automoteurs agricoles, que ce soit le diagnostic au banc d&rsquo;essai mobile ou la formation &agrave; la conduite &eacute;conome, se heurtent &agrave; la difficult&eacute; du changement de comportements des usagers, qui n&rsquo;est pas sp&eacute;cifique aux agriculteurs&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Ademe.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank" title="">L&rsquo;all&egrave;gement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l&rsquo;Ademe</a>
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<h2>Du bon usage des tracteurs</h2>Utiliser un tracteur calibr&eacute; aux outils, &eacute;viter les petites s&eacute;quences de travail, lester &agrave; bon escient, ajuster la pression de gonflage au type de chantier pour &eacute;viter le patinage, bien atteler des outils bien r&eacute;gl&eacute;s, ajuster la profondeur de travail aux objectifs, &agrave; la situation et &agrave; l&rsquo;outil, jouer sur les contr&ocirc;les d&rsquo;effort et de position pour limiter le lestage, aff&ucirc;ter ou changer &agrave; bon escient les pi&egrave;ces d&rsquo;usure des outils, adopter une conduite &eacute;conomique en limitant le r&eacute;gime moteur quand c&rsquo;est possible, respecter les consignes d&rsquo;entretien (nettoyage/remplacement du filtre &agrave; air,) contr&ocirc;ler les injecteurs et r&eacute;gler les soupapes d&rsquo;un tracteur &acirc;g&eacute;, veiller aux qualit&eacute; et &agrave; la quantit&eacute; d&rsquo;huile, etc.&nbsp;: telle est la &laquo;&nbsp;check-list&nbsp;&raquo; de la sobri&eacute;t&eacute; appliqu&eacute;e aux tracteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-efficience-energetique-l-autre-defi-de-l-irrigation" target="_blank" title="">L&rsquo;efficience &eacute;nerg&eacute;tique, l&rsquo;autre d&eacute;fi de l&rsquo;irrigation</a>
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Ces recommandations ont l&rsquo;avantage de produire des effets rapides et &agrave; moindres frais. On pourrait y adjoindre un passage au banc de puissance, qui permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s, etc.S&rsquo;agissant des consommations inh&eacute;rentes aux serres, aux b&acirc;timents ou &agrave; l&rsquo;irrigation, si le pilotage des postes &eacute;nerg&eacute;tiques offre mati&egrave;re &agrave; optimisation, les gains d&rsquo;efficience r&eacute;sident davantage dans la performance (ou la sous-performance) des infrastructures et des &eacute;quipements, synonyme d&rsquo;investissements.

L’Ademe estime que le « bon usage » des engins agricoles est de nature à économiser 10 à 15% de carburant, soit l’effort demandé aux entreprises dans le cadre du Plan de sobriété gouvernemental. Le carburant représente à lui seul 60% des consommations d’énergie directe de l’agriculture. Mais il faut aussi compter avec l’énergie indirecte liée aux intrants.

Le Plan de sobriété énergétique à la portée des exploitations... ou presque

Au final, l'&eacute;t&eacute; 2003 n'a pas &eacute;t&eacute; d&eacute;tr&ocirc;n&eacute;, mais le cru 2022 vient se classer &agrave; la deuxi&egrave;me place, avec une moyenne nationale de 22,7&deg;C, soit un exc&eacute;dent thermique de +2,4&deg;C. C'est assez nettement derri&egrave;re 2003 (23,2&deg;C) mais aussi franchement devant 2018 (21,9&deg;C).Le plus remarquable dans cet &eacute;t&eacute; 2022 a &eacute;t&eacute; la chaleur constante, avec quasiment trois mois enti&egrave;rement au-dessus des normales, si l'on excepte quelques jours &agrave; la fin juin. Les deux pics caniculaires de la deuxi&egrave;me d&eacute;cade de juin et de la deuxi&egrave;me d&eacute;cade de juillet sont bien entendu dans toutes les m&eacute;moires, avec plus de 40&deg;C sur une grande partie du pays, et de nombreux records absolus battus, notamment dans les r&eacute;gions de l'ouest.<h2>Le 2e mois d'ao&ucirc;t le plus chaud</h2>Le mois d'ao&ucirc;t aura &eacute;galement &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chaud (moyenne de 23,7&deg;C, soit un exc&eacute;dent de +2,7&deg;C, l&agrave; aussi en deuxi&egrave;me position derri&egrave;re 2003 et ses 24,9&deg;C, le mois le plus chaud jamais observ&eacute; en France). En revanche, il s'est caract&eacute;ris&eacute; par une chaleur r&eacute;guli&egrave;re, avec des maximales sup&eacute;rieures &agrave; 40&deg;C beaucoup plus rares et des records mensuels occasionnels. Dans certaines stations du sud-ouest notamment, ao&ucirc;t 2022 arrive m&ecirc;me &agrave; rivaliser avec ao&ucirc;t 2003, qui avait connu il est vrai une derni&egrave;re semaine tr&egrave;s fra&icirc;che apr&egrave;s la canicule exceptionnelle. L'ensoleillement a &eacute;galement &eacute;t&eacute; excellent, avec un exc&eacute;dent saisonnier de +24% et de +25% pour le mois d'ao&ucirc;t.Si juin avait &eacute;t&eacute; tr&egrave;s orageux et juillet remarquablement sec, ao&ucirc;t s'est situ&eacute; plut&ocirc;t entre les deux, avec des d&eacute;gradations occasionnelles mais s&eacute;v&egrave;res, notamment en deuxi&egrave;me partie de mois. Cela ne remet h&eacute;las pas en cause la s&eacute;cheresse, d&eacute;j&agrave; largement install&eacute;e depuis le printemps m&eacute;t&eacute;orologique, et qui n'a fait que s'aggraver avec notamment un mois de juillet aride (moins de 10 mm de moyenne nationale, le deuxi&egrave;me mois le plus sec de l'histoire). Le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique annuel est de l'ordre de -40%, et pour ce mois d'ao&ucirc;t il atteint -42%. Aucune perturbation oc&eacute;anique n'a plus circul&eacute; une nouvelle fois, mais les orages ont &eacute;t&eacute; plus nombreux et parfois violents, notamment sur les deux derni&egrave;res d&eacute;cades.<h2>Orage d&eacute;vastateur en Corse</h2>L'&eacute;pisode le plus marquant a &eacute;t&eacute; le syst&egrave;me orageux d&eacute;vastateur qui a travers&eacute; l'ensemble de la Corse le 17 ao&ucirc;t. Ayant b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de temp&eacute;ratures de la mer parfois proches de 30&deg;C &agrave; proximit&eacute; de l'&icirc;le de Beaut&eacute;, il a pu prendre une ampleur in&eacute;dite et se structurer en bow echo (en forme d'arc), associ&eacute; &agrave; des valeurs de vent jamais observ&eacute;es dans la r&eacute;gion, et plus g&eacute;n&eacute;ralement en France m&eacute;tropolitaine. On a relev&eacute; par exemple jusqu'&agrave; 225 km/h &agrave; Marignana (2A), 206 km/h &agrave; L'Ile-Rousse (2B), 197 km/h &agrave; Calvi (2B), 188 km/h &agrave; Bocognano (2A), 158 km/h &agrave; Ajaccio (2A) ou 123 km/h &agrave; Bastia (2B). Les d&eacute;g&acirc;ts ont &eacute;t&eacute; consid&eacute;rables avec de nombreuses victimes. Le syst&egrave;me orageux a ensuite poursuivi sa route vers le nord de l'Italie et l'Autriche, tuant plus d'une dizaine de personnes.Cet &eacute;v&egrave;nement m&eacute;t&eacute;orologique exceptionnel s'est produit alors que l'&icirc;le de Beaut&eacute; n'&eacute;tait plac&eacute;e qu'en vigilance jaune, le niveau n'ayant &eacute;t&eacute; relev&eacute; &agrave; l&rsquo;orange (et non rouge) qu'&agrave; 8h35, apr&egrave;s que les rafales aient largement d&eacute;pass&eacute; les 200 km/h. La veille, certains sc&eacute;narios mod&eacute;lisaient &agrave; la fois la trajectoire et l'intensit&eacute; de cet orage, mais ils restaient tr&egrave;s minoritaires dans leur ensemble, et surtout paraissaient extr&ecirc;mes. Il faut savoir qu'il est assez fr&eacute;quent que les sorties d&eacute;terministes envisagent une situation extraordinaire qui finalement ne se produit pas, ou tr&egrave;s partiellement. En revanche, d&egrave;s 5-6h du matin, les observations satellite et radar ne laissaient gu&egrave;re planer de doute sur l'arriv&eacute;e imminente d'un orage hors du commun au moins sur l'ouest de l'&icirc;le, mais il n'est pas non plus certain que ce d&eacute;lai aurait suffi pour informer efficacement la population et prendre les mesures n&eacute;cessaires. Cela r&eacute;sume bien la part d'incertitude inh&eacute;rente aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o.

Alors que démarre l’automne météorologique, il est temps de faire un bilan du mois d'août, et plus généralement de l'été météorologique, qui aura été exceptionnellement chaud et sec.

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