"Il y a une crise sur tous les co&ucirc;ts de production, qu'il s'agisse des mati&egrave;res premi&egrave;res, de l'emballage, de la logistique, qu'on est oblig&eacute; de reporter sur les consommateurs", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP le patron du groupe familial, Emmanuel Besnier, &agrave; l'occasion de la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats annuels. Lactalis, premier groupe laitier mondial avec notamment les marques Pr&eacute;sident, Galbani et Parmalat, pr&eacute;voit au total trois milliards d'euros de charges suppl&eacute;mentaires. Le prix moyen du lait pay&eacute; par Lactalis aux &eacute;leveurs sur l'ensemble de ses sites dans le monde a d&eacute;j&agrave; augment&eacute; de 4,7% en 2021. En France seule, il a progress&eacute; de 5% &agrave; 382 euros les mille litres.Il a grimp&eacute; encore plus depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e avec la guerre en Ukraine qui a notamment fait flamber les co&ucirc;ts des &eacute;leveurs, des engrais aux aliments. Les industriels de l'alimentaire, qui avaient conclu le 1er mars un accord avec les distributeurs pr&eacute;voyant une augmentation de 3% des prix de nombreux produits vendus aux grandes surfaces, sont de nouveau &agrave; la table des n&eacute;gociations pour que soient prises en compte les derni&egrave;res hausses de co&ucirc;ts de production. Face &agrave; la hausse probable des prix dans les rayons, "on est conscients qu'il y aura s&ucirc;rement un probl&egrave;me d'arbitrage de certains consommateurs concernant leurs achats", souligne M. Besnier.<h2>Ralentissement des acquisitions</h2>Lactalis, qui compte 270 sites de production dans 52 pays et emploie 85.500 personnes, a commenc&eacute; &agrave; faire face &agrave; l'augmentation significative de ses co&ucirc;ts au deuxi&egrave;me semestre 2021. Apr&egrave;s les bouleversements li&eacute;s &agrave; la pand&eacute;mie en 2020, "on esp&eacute;rait un retour &agrave; la normale, avec des hauts et des bas, en 2021", explique Thierry Cl&eacute;ment, le directeur des op&eacute;rations.Mais le monde "n'a pas red&eacute;marr&eacute;" comme pr&eacute;vu entre les ruptures d'approvisionnement, le manque de containers pour transporter les produits, etc, les prix ont commenc&eacute; &agrave; grimper &agrave; partir de l'&eacute;t&eacute;. "L'&eacute;cart entre nos prix de ventes et d'achats ont &eacute;t&eacute; fortement n&eacute;gatifs d&egrave;s fin 2021", indique-t-il. Le chiffre d'affaires du groupe, soutenu notamment par l'int&eacute;gration en fin d'ann&eacute;e des fromages Leerdammer aux Pays-Bas et Kraft aux &Eacute;tats-Unis, a augment&eacute; de 4,2%, &agrave; 22 milliards d'euros. Mais l'entreprise n'a pas pu r&eacute;percuter imm&eacute;diatement la hausse de ses co&ucirc;ts sur les clients et son r&eacute;sultat op&eacute;rationnel a l&eacute;g&egrave;rement recul&eacute;, &agrave; 1,17 milliard d'euros. Le b&eacute;n&eacute;fice net a lui augment&eacute; de 4% &agrave; 445 millions d'euros. Apr&egrave;s avoir finalis&eacute; plusieurs grosses acquisitions l'an dernier, ce qui a fait grimper sa dette d'environ un tiers &agrave; sept milliards d'euros, le groupe "a vocation &agrave; faire un peu moins d'acquisitions dans les prochaines ann&eacute;es", a par ailleurs indiqu&eacute; M. Besnier. Il va plut&ocirc;t chercher &agrave; consolider ses positions dans les pays o&ugrave; il est d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent, comme avec la fromagerie Jalna en Australie ou les activit&eacute;s lait frais de la coop&eacute;rative Bayerische Milchindustrie (BMI) en Allemagne. Il n'a pas souhait&eacute; faire de commentaires sur les informations la Lettre A selon lesquelles Lactalis envisagerait un rachat partiel ou total de Danone.&nbsp; "On verra les opportunit&eacute;s (qui pourraient &eacute;merger) dans le cadre d'une revue de son portefeuille", a-t-il simplement d&eacute;clar&eacute; &agrave; ce sujet depuis Boston, d'o&ugrave; le groupe pr&eacute;sentait ses r&eacute;sultats.

Entre la hausse des prix payés aux éleveurs, l'explosion des coûts du plastique ou les difficultés de transports, le géant des produits laitiers Lactalis prévient que ses charges devraient augmenter de 15% cette année, ce qui se répercutera sur les prix dans les rayons.

3 milliards d'euros de charges supplémentaires pour Lactalis

A Lobos, &agrave; 100 km de Buenos Aires, dans les champs roussis &agrave; perte de vue, les moissonneuses avalent les gousses s&eacute;ch&eacute;es de soja, de l'aube au cr&eacute;puscule, sans pause et dans un nuage de poussi&egrave;re. Il faut profiter des jours secs avant les pluies de mi-automne, et de la conjoncture du march&eacute;. La 3e &eacute;conomie d'Am&eacute;rique du Sud est le premier exportateur mondial de soja sous forme de farine et d'huile, et le 3e de graines derri&egrave;re les Etats-Unis et le Br&eacute;sil. Le soja repr&eacute;sente plus de 30% des exportations et a contribu&eacute; en 2021 &agrave; 9 milliards de dollars de revenus en taxes &agrave; l'export. 
<div class="align-left ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/7/1/1/5/4465117-1-fre-FR/10c112e85f7c-istock-958400392-jpg" alt="" height="136" width="200" /></figure>

</div>
Avec le contrecoup de la guerre en Ukraine sur les march&eacute;s des huiles et c&eacute;r&eacute;ales, "les perspectives pour les producteurs sont bonnes, les prix internationaux aussi. Il y a de l'enthousiasme", convient Martin Semino, entrepreneur d'engins agricoles et pr&eacute;sident de la Soci&eacute;t&eacute; rurale (1ere organisation agricole) de Lobos, une r&eacute;gion fertile au sud-ouest de Buenos Aires. La production de soja argentin devrait atteindre 41 millions de tonnes pour la campagne 2021-22, soit 10% de moins que l'an dernier en raison de la s&eacute;cheresse. Mais les cours aidant, le secteur soja devrait rapporter un record de 23,7 milliards de dollars, 700 millions de plus qu'en 2021, selon les analystes de la Bourse des c&eacute;r&eacute;ales de Rosario, r&eacute;f&eacute;rence du march&eacute;.<h2>Profiter du moment&nbsp;</h2>Le soja est culte en Argentine. Le "boom du soja" dans les ann&eacute;es 2000 est consid&eacute;r&eacute; comme ayant grandement contribu&eacute; &agrave; relever le pays de sa plus grave crise &eacute;conomique, en 2001. Sa surface a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par 14 en 40 ans, un &eacute;lan de monoculture non sans dommages collat&eacute;raux de d&eacute;forestation, d'impact sur les sols et les campagnes. Mais avec des dollars, oxyg&egrave;ne d'un pays structurellement endett&eacute;. L'Ukraine et Russie &eacute;tant de loin les plus gros exportateurs d'huile de tournesol, une opportunit&eacute; s'ouvre l&agrave; aussi pour l'Argentine&nbsp; - autour du 4e-5e exportateur mondial. Apr&egrave;s une production record de 3,4 millions de tonnes en 2021-2022, la surface cultiv&eacute;e devrait augmenter de 17% l'an prochain, &agrave; 2 millions d'hectares. "Avec des prix proches de records historiques, l'Argentine, qui a toujours besoin de dollars, doit profiter au maximum de moment", analyse pour l'AFP Tomas Rodriguez Zurro, analyste &agrave; la Bourse de Rosario. La hausse des prix "est passag&egrave;re, elle prendra fin lorsque la guerre sera termin&eacute;e".&nbsp; Mais les prix des c&eacute;r&eacute;ales ne sont pas les seuls &agrave; s'affoler, temp&eacute;rant les perspectives du secteur. Engrais, fertilisants, carburant pour les engins, "le co&ucirc;t des apports a explos&eacute; avec la guerre", g&eacute;mit Martin Semino. "Or une moissonneuse demande entre 600 et 1.000 litres par jour" de carburant. R&eacute;cemment, les Chambres de l'Industrie ol&eacute;agineuse (Ciara), et des exportateurs de c&eacute;r&eacute;ales (CEC) ont mis en garde le gouvernement, affirmant que "la hausse des co&ucirc;ts de production, ajout&eacute;e &agrave; la p&eacute;nurie des intrants essentiels, a neutralis&eacute;, voire pire, les b&eacute;n&eacute;fices relatifs enregistr&eacute;s par les produits agricoles".<h2>Taxe sur les "b&eacute;n&eacute;fices de guerre"</h2>Des "tracteurs en col&egrave;re" ont d&eacute;fil&eacute; il y a deux semaines &agrave; Buenos Aires, une manifestation qui n'a pas fait l'unanimit&eacute; dans le monde agricole et avait une forte teneur politique avec les dirigeants de l'opposition de centre-droit en premi&egrave;re ligne. L'objet du courroux ? La pression fiscale en g&eacute;n&eacute;ral, et notamment l'annonce par le gouvernement (centre-gauche) d'un prochain pr&eacute;l&egrave;vement sur les "b&eacute;n&eacute;fices inattendus" tir&eacute;s de la guerre en Ukraine par certains secteurs, tels l'agro-alimentaire. Il servirait &agrave; alimenter un fonds visant &agrave; amortir le choc de l'inflation (+16,1% au 1er trimestre 2022) pour les plus vuln&eacute;rables, alors que l'Argentine compte 37% de pauvres.&nbsp; Car le gouvernement a clairement identifi&eacute;, lui, une "aubaine ukrainienne"&nbsp;pour les grands producteurs et n&eacute;goces : seuls ceux qui auront r&eacute;alis&eacute; plus d'un milliard de pesos (8,5 millions de dollars) de b&eacute;n&eacute;fice net en 2021-2022 seront ponctionn&eacute;s. Le gouvernement a aussi mis en place des quotas mouvants pour l'exportation de ma&iuml;s (le pays est 2e exportateur mondial) et de bl&eacute;, et un "fonds de stabilisation du bl&eacute;", pour garantir un bl&eacute; - et donc un pain - abordable sur le march&eacute; int&eacute;rieur, quel que soit l'affolement des cours. Car ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'Argentine actuelle :&nbsp;s'assurer que l'effet Ukraine, manne synonyme d'agrodollars, ne se transforme en onde de choc sociale pour un pays qui n'a gu&egrave;re besoin de cela.

A la faveur d'un conflit paralysant deux gros producteurs de céréales et d'une hausse des cours des matières premières agricoles, l'Argentine - championne du soja et du maïs - se prend à rêver "d'agrodollars" rédempteurs pour une économie malade.

L'Argentine, le nouveau Messi du soja

Le syst&egrave;me d'information des march&eacute;s agricoles (Agricultural Market Information System-AMIS), organisme d&eacute;tach&eacute; de la FAO (Food and Agriculture Organisation - Organisation pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture) e<a href="http://www.amis-outlook.org/fileadmin/user_upload/amis/docs/Market_monitor/AMIS_Market_Monitor_current.pdf" target="_blank">stime au 6 mai les stocks mondiaux de bl&eacute; pour la campagne commerciale 2021/2022 &agrave; 304,3 Mt</a>, contre 278,4 Mt du c&ocirc;t&eacute; de l'USDA (d&eacute;partement &eacute;tats-unien de l'agriculture) le 8 avril et 281,6 Mt pour le CIC (Conseil International des C&eacute;r&eacute;ales).

Cela correspond &agrave; une hausse de 8,7 Mt par rapport aux pr&eacute;visions d'Amis du 7 avril. La production mondiale est stable d'un mois &agrave; l'autre &agrave; 776,6 Mt, &agrave; un niveau inf&eacute;rieur &agrave; celui estim&eacute; par l'USDA au 7 avril (778,8 Mt) et par le CIC (780,9 Mt). Mais la consommation est revue en baisse, passant de 770,4 Mt &agrave; 765,2 Mt entre avril et mai par Amis, contre 791,1 Mt selon l'USDA et 778,1 Mt selon le CIC en avril dernier.

Pour 2022/2023, la FAO mise sur une production mondiale de bl&eacute; &agrave; 782 Mt. Certes, la s&eacute;cheresse p&eacute;nalise le potentiel des cultures aux &Eacute;tats-Unis, mais les assolements augmentent. Une hausse des surfaces est &eacute;galement constat&eacute;e en Europe. En Russie, la m&eacute;t&eacute;o s'av&egrave;re pour le moment favorable aux cultures.

De son c&ocirc;t&eacute;, <a href="https://www.fao.org/worldfoodsituation/foodpricesindex/fr/" target="_blank" title="No results">l'indice des prix de la FAO a recul&eacute; de 1,2 point entre mars et avril, &agrave; 158,5 points,</a> compte tenu de la baisse de celui des c&eacute;r&eacute;ales et des huiles. La guerre en Ukraine bloque certes de la marchandise dans le pays, mais la hausse des exp&eacute;ditions au d&eacute;part de l'Inde a permis de temp&eacute;rer en partie ce manque de disponibilit&eacute;s. Ajoutons &agrave; cela un certain essoufflement de la demande mondiale, en raison des prix &eacute;lev&eacute;s, ajoute l'organisation.&nbsp;

Le système d'information des marchés agricoles (Agricultural Market Information System-AMIS) table sur une récolte mondiale 2021/2022 de blé à un niveau inférieur à celui estimé par l'USDA (département états-unien de l'agriculture) et le CIC (Conseil International des Céréales) en avril, compensée par une baisse de la consommation.

Stocks mondiaux de blé 2021-2022: Amis plus optimiste que l'USDA et le CIC

En 2015, Jean-Marc Burette, &eacute;leveur laitier &agrave; Fleurbaix dans le Pas-de-Calais, d&eacute;cide de se lancer comme cobaye dans le diagnostic CAP&rsquo;2ER pour &eacute;valuer les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) de sa ferme. &laquo;&nbsp;J&rsquo;avais d&eacute;j&agrave; remarqu&eacute; que le climat &eacute;voluait, notamment avec la moisson qui s&rsquo;est d&eacute;cal&eacute;e peu &agrave; peu &agrave; la fin juillet alors qu&rsquo;elle se d&eacute;roulait le 15 ao&ucirc;t auparavant. Et j&rsquo;ai eu l&rsquo;occasion de voir le film &laquo;&nbsp;Une v&eacute;rit&eacute; qui d&eacute;range&nbsp;&raquo; [un documentaire am&eacute;ricain de Davis Guggenheim sorti en 2006, traitant du changement climatique]. Suite &agrave; &ccedil;a, quand j&rsquo;ai entendu parler du projet bilan carbone, j&rsquo;ai voulu en faire partie&nbsp;&raquo;, se souvient l&rsquo;&eacute;leveur. Il actionne alors plusieurs leviers pour r&eacute;duire les GES sur sa ferme avec succ&egrave;s. Il ressort du premier diagnostic r&eacute;alis&eacute; en 2015 que la ferme &eacute;met 1,1 kg eq CO2/l de lait produit. Dans le m&ecirc;me temps, Jean-Marc Burette nourrit 2130 personnes gr&acirc;ce &agrave; sa production. &laquo;&nbsp;Quand je parle de mon bilan carbone, je rappelle toujours le nombre de personnes que je nourris pour remettre les choses en perspective&nbsp;&raquo;, rappelle-t-il.Entre 2016 et 2017, un nouveau diagnostic &eacute;value ses &eacute;missions de GES &agrave; 0,95 kg eq CO2/l de lait produit, pour 2643 personnes nourries. Enfin en 2018, un dernier audit rel&egrave;ve des &eacute;missions de l&rsquo;ordre de 0,92 kg eq CO2/l de lait produit pour 2876 personnes nourries. En trois ans, l&rsquo;&eacute;leveur a diminu&eacute; son empreinte carbone de pr&egrave;s de 100g eq CO2/l de lait produit, tout en nourrissant 740 personnes de plus. &laquo;&nbsp;Maintenant, l&rsquo;objectif est de descendre &agrave; 0,88 kg eq CO2/l de lait produit, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 410 t de CO2 en moins sur 5 ans. Mais ce sont toujours les derniers grammes qui sont les plus compliqu&eacute;s &agrave; gagner&nbsp;&raquo;, assure-t-il.<h2 class="Standard">Utiliser les effluents de mani&egrave;re pr&eacute;cise</h2>L&rsquo;un des grands axes de travail de Jean-Marc Burette pour r&eacute;duire ses &eacute;missions de GES concerne la gestion des effluents. &laquo;&nbsp;Pour une meilleure prise en compte des fumiers et des lisiers dans la fertilisation, je les fais analyser&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;&eacute;leveur. Une fois la composition en &eacute;l&eacute;ments fertilisants connus, il fallait pouvoir contr&ocirc;ler les quantit&eacute;s &eacute;pandues sur les parcelles. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai investi dans un pont bascule. Ainsi je sais exactement quelle quantit&eacute; est apport&eacute;e dans quel champ. Ce ne sont plus des apports empiriques&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;&eacute;leveur. Avec le recul, il a &eacute;galement trouv&eacute; d&rsquo;autres usages pour le pont bascule, et notamment le contr&ocirc;le des camions de concentr&eacute;s qui livrent la ferme.Toujours dans un souci de pr&eacute;cision, il a d&eacute;l&eacute;gu&eacute; l&rsquo;&eacute;pandage &agrave; une ETA. &laquo;&nbsp;L&rsquo;entreprise a du mat&eacute;riel bien plus pr&eacute;cis que le mien et cela me co&ucirc;te moins cher que si je devais le faire moi-m&ecirc;me&nbsp;&raquo;, constate-t-il. Il appr&eacute;cie &eacute;galement que le chantier des 500 &agrave; 600 tonnes de fumier puisse &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; en une journ&eacute;e pour limiter l&rsquo;inconfort des odeurs pour les voisins sur une courte p&eacute;riode. &laquo;&nbsp;Cela prendrait beaucoup plus de temps si je devais le faire moi-m&ecirc;me&nbsp;&raquo;, souligne l&rsquo;&eacute;leveur.<h2 class="Standard">40% d&rsquo;engrais en moins</h2>La gestion pr&eacute;cise des effluents est une premi&egrave;re &eacute;tape pour r&eacute;duire l&rsquo;usage d&rsquo;engrais min&eacute;raux. Pour aller plus loin, Jean-Marc Burette a investi dans un syst&egrave;me de fertilisation localis&eacute;e avec de l&rsquo;ur&eacute;e au semis. &laquo;&nbsp;Chaque ann&eacute;e, je me pr&eacute;vois un budget de recherche et d&eacute;veloppement de plusieurs milliers d&rsquo;euros. Lors d&rsquo;une campagne pr&eacute;c&eacute;dente cela m&rsquo;a permis de mettre en place cet apport localis&eacute; mais &eacute;galement de tester diff&eacute;rentes doses d&rsquo;azote. J&rsquo;ai essay&eacute; d&rsquo;implanter mon ma&iuml;s ensilage avec 0, 50, 100, 150 et 200 unit&eacute;s d&rsquo;azote par hectare. R&eacute;sultat, il n&rsquo;y a pas de diff&eacute;rence de rendement entre 100 et 150 unit&eacute;s d&rsquo;azote&nbsp;&raquo;, constate-t-il. Gr&acirc;ce &agrave; la fertilisation localis&eacute;e et &agrave; la gestion pr&eacute;cise des effluents organiques, Jean-Marc Burette a ainsi pu r&eacute;duire de 40% ses apports d&rsquo;engrais min&eacute;raux.<h2 class="Standard">Une multitude de leviers actionn&eacute;s</h2>Sur sa ferme, l&rsquo;&eacute;leveur a arr&ecirc;t&eacute; le labour. Si cela lui a permis de r&eacute;duire ses &eacute;missions de GES, il y voit &eacute;galement un gain &eacute;conomique important. &laquo;&nbsp;J&rsquo;utilise 4000 litres de fioul en moins par an et j&rsquo;ai pu revendre trois tracteurs&nbsp;&raquo;, constate-t-il.Sur l&rsquo;aspect &eacute;nerg&eacute;tique, Jean-Marc Burette a install&eacute; un r&eacute;cup&eacute;rateur de chaleur sur le tank &agrave; lait pour chauffer l&rsquo;eau de nettoyage. &laquo;&nbsp;L&rsquo;eau passe de 12&deg;C &agrave; 45&deg;C, c&rsquo;est encore une belle &eacute;conomie&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-il. Ce lien entre &eacute;conomie et r&eacute;duction des GES peut &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; l&rsquo;ensemble des actions qu&rsquo;il met en place sur sa ferme. Il estime que le gain annuel repr&eacute;sente une r&eacute;duction de charges de 4700&euro;.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Une ration sans herbeChez Jean-Marc Burette, les vaches fonctionnent avec un plat unique de ma&iuml;s ensilage toute l&rsquo;ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;Dans notre zone, la pression fonci&egrave;re est forte et il faut valoriser au mieux nos hectares. Avec 1 ha de ma&iuml;s, je nourris 3 vaches alors qu&rsquo;avec 1 ha d&rsquo;herbe je nourris 1 vache&nbsp;&raquo;, calcule-t-il. Pour les concentr&eacute;s, il a choisi le 100% colza. &laquo;&nbsp;&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, c&rsquo;&eacute;tait le d&eacute;but des vari&eacute;t&eacute;s 00 avec moins d&rsquo;alcalo&iuml;de dans les colzas. &Ccedil;a s&rsquo;est jou&eacute; sur le prix par rapport au soja&nbsp;&raquo;, se souvient-t-il. Dans sa ration, il a remplac&eacute; 1 kg de soja par 1,3 kg de colza. Sur son troupeau, il constate un gain de TP et une r&eacute;duction du co&ucirc;t sur les min&eacute;raux dans lesquels il n&rsquo;a plus besoin de phosphore.</td></tr></tbody></table>&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></td></tr></tbody></table>

Pour garantir une utilisation précise de ses effluents organiques, Jean-Marc Burette réalise des analyses de ses fumiers et lisiers. Il a également investi dans un pont bascule pour connaître avec exactitude les quantités de fertilisants épandus.

Ces élevages qui réduisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents

L&rsquo;Indice FAO des prix des produits alimentaires a enregistr&eacute; une valeur moyenne de 158,5 points en avril 2022, soit une baisse de 0,8% par rapport au niveau record atteint en mars. L&rsquo;Indice, qui suit l&rsquo;&eacute;volution mensuelle des prix internationaux d&rsquo;un panier de produits alimentaires couramment &eacute;chang&eacute;s, &eacute;tait encore en hausse de 29,8% par rapport &agrave; son niveau d&rsquo;avril 2021.L&rsquo;Indice FAO des prix des huiles v&eacute;g&eacute;tales a baiss&eacute; de 5,7% en avril, effa&ccedil;ant pr&egrave;s d&rsquo;un tiers de la hausse enregistr&eacute;e en mars, car le rationnement de la demande a tir&eacute; vers le bas les prix des huiles de palme, de tournesol et de soja. Des incertitudes quant aux disponibilit&eacute;s exportables en partance d&rsquo;Indon&eacute;sie, le premier exportateur mondial d&rsquo;huile de palme, ont contenu une baisse plus marqu&eacute;e des prix internationaux.&laquo; Ce l&eacute;ger recul de l&rsquo;indice est le bienvenu, en particulier pour les pays &agrave; faible revenu et &agrave; d&eacute;ficit vivrier, mais les prix des produits alimentaires restent proches de leurs plus hauts niveaux atteints r&eacute;cemment, en raison du resserrement persistant du march&eacute;, ce qui met &agrave; mal la s&eacute;curit&eacute; alimentaire des plus vuln&eacute;rables dans le monde entier &raquo;, a affirm&eacute; l&rsquo;&Eacute;conomiste en chef de la FAO, M. M&aacute;ximo Torero Cullen.L&rsquo;Indice FAO des prix des c&eacute;r&eacute;ales a c&eacute;d&eacute; 0,7 point en avril, tir&eacute; vers le bas par une baisse de 3% des prix mondiaux du ma&iuml;s. Les prix internationaux du bl&eacute;, qui se ressentent fortement du blocage prolong&eacute; des ports en Ukraine et des craintes suscit&eacute;es par les conditions de culture aux &Eacute;tats-Unis, ont gagn&eacute; 0,2%, hausse qui a &eacute;t&eacute; temp&eacute;r&eacute;e par l&rsquo;accroissement des exp&eacute;ditions de l&rsquo;Inde et un volume d&rsquo;exportations plus important que pr&eacute;vu en Russie. Par ailleurs, l&rsquo;Indice FAO des prix du sucre a progress&eacute; de 3,3%, sous l&rsquo;effet de la hausse des prix de l&rsquo;&eacute;thanol et de craintes au sujet du lent d&eacute;marrage de la r&eacute;colte de 2022 au Br&eacute;sil, le premier exportateur mondial de sucre.L&rsquo;Indice FAO des prix de la viande a enregistr&eacute; une hausse de 2,2% par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent et a atteint un nouveau niveau record, car les prix de la volaille, de la viande porcine et de la viande bovine ont grimp&eacute;. En outre, les perturbations qui touchent les exportations de l&rsquo;Ukraine et la propagation de la grippe aviaire dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord ont eu des incidences sur les prix de la volaille. En revanche, les prix de la viande ovine ont affich&eacute; une valeur moyenne l&eacute;g&egrave;rement plus faible.L&rsquo;Indice FAO des prix des produits laitiers &eacute;tait &eacute;galement en hausse, de 0,9%, en raison du resserrement persistant des disponibilit&eacute;s mondiales. En effet, la production laiti&egrave;re en Europe de l&rsquo;Ouest et en Oc&eacute;anie a continu&eacute; d&rsquo;afficher des r&eacute;sultats en dessous de ses niveaux saisonniers. La plus forte hausse est &agrave; mettre au compte des prix internationaux du beurre, dont la demande s&rsquo;est envol&eacute;e du fait de la p&eacute;nurie actuelle d&rsquo;huile de tournesol et de margarine.<h2>&Eacute;changes de c&eacute;r&eacute;ales &agrave; un niveau record</h2>La FAO a &eacute;galement publi&eacute; son nouveau Bulletin sur l&rsquo;offre et la demande de c&eacute;r&eacute;ales, qui contient des pr&eacute;visions actualis&eacute;es indiquant un probable recul de 1,2% des &eacute;changes mondiaux de c&eacute;r&eacute;ales pendant la campagne de commercialisation 2021-2022 (juillet-juin) par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente.Cette baisse concerne le ma&iuml;s et les autres c&eacute;r&eacute;ales secondaires, mais les &eacute;changes de riz devraient cro&icirc;tre de 3,8% et ceux de bl&eacute; de 1%, car les exportations de la Russie vers l&rsquo;&Eacute;gypte, l&rsquo;Iran et la Turquie devraient &ecirc;tre plus abondantes que pr&eacute;vu.Alors que presque toutes les cultures du cycle 2020-2021 ont &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es, la production mondiale de c&eacute;r&eacute;ales devrait s&rsquo;&eacute;tablir, d&rsquo;apr&egrave;s la FAO, &agrave; 2 799 millions de tonnes, soit une augmentation de 0,8% par rapport &agrave; 2019-2020.Il est pr&eacute;vu que l&rsquo;utilisation mondiale de c&eacute;r&eacute;ales pendant la p&eacute;riode 2021-2022 augmente de 0,9% par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente et atteigne 2 785 millions de tonnes.Les nouvelles estimations de la FAO concernant les stocks mondiaux de c&eacute;r&eacute;ales &agrave; la cl&ocirc;ture des campagnes s&rsquo;achevant en 2022 s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 856 millions de tonnes, soit 2,8% de plus que leurs niveaux d&rsquo;ouverture, principalement en raison d&rsquo;un gonflement des r&eacute;serves de ma&iuml;s d&ucirc; &agrave; la suspension des exportations en partance d&rsquo;Ukraine. Si cela se confirmait, le rapport stocks/utilisation de c&eacute;r&eacute;ales au niveau mondial resterait inchang&eacute; &agrave; la fin de cette p&eacute;riode et s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 29,9%, &laquo; une offre encore relativement confortable &raquo;, selon la FAO.La FAO pr&eacute;voit toujours une augmentation de la production mondiale de bl&eacute; en 2022, laquelle devrait atteindre 782 millions de tonnes. Cette pr&eacute;vision prend en compte la baisse de 20% des superficies r&eacute;colt&eacute;es qui est attendue en Ukraine, ainsi que le fl&eacute;chissement de la production au Maroc d&ucirc; &agrave; la s&eacute;cheresse.En ce qui concerne les autres c&eacute;r&eacute;ales, le Bulletin indique que le Br&eacute;sil est en passe de r&eacute;aliser une r&eacute;colte record de 166 millions de tonnes de ma&iuml;s en 2022, tandis que les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques devraient amoindrir la production de ma&iuml;s en Argentine et en Afrique du Sud. Les premi&egrave;res enqu&ecirc;tes sur les superficies plant&eacute;es indiquent que le volume de terres consacr&eacute;es au ma&iuml;s aux &Eacute;tats-Unis devrait diminuer de 4%, car on s&rsquo;inqui&egrave;te du co&ucirc;t &eacute;lev&eacute; des engrais et des autres intrants.&nbsp;

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé en avril, après un bond important le mois précédent, principalement sous l’effet d’un modeste recul des prix des huiles végétales et des céréales, a indiqué l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 6 mai.

Les prix alimentaires mondiaux baissent légèrement en avril après avoir atteint des records

Ovins - L&rsquo;ad&eacute;quation offre/demande est moins favorable avec une offre suffisante dans les campagnes. Apr&egrave;s la grande fermet&eacute; des prix de ces derni&egrave;res semaines, un l&eacute;ger tassement s&rsquo;op&egrave;re dans les bons agneaux laitons. La demande dans les lourds est en revanche en net repli apr&egrave;s le ramadan. &nbsp;Le retour de la chaleur est en revanche une bonne nouvelle, car le soleil va faire sortir les barbecues. En brebis, le commerce reste r&eacute;gulier avec une bonne tenue des prix pour brebis U de plus de 60kg. Les sorties vont progresser d&egrave;s la semaine prochaine avec la fin de p&eacute;riode de d&eacute;tention pour la prime ovine. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre plus r&eacute;guli&egrave;re avec le retour du beau temps. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins - Recul de la demande

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; La France est coup&eacute;e en deux avec d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; une r&eacute;gion Rh&ocirc;ne-Alpes o&ugrave; le commerce se porte mieux face au recul saisonnier de l&rsquo;offre et de l&rsquo;autre, la grande moiti&eacute; nord et sud-est du pays o&ugrave; le commerce reste sous le contr&ocirc;le des gros int&eacute;grateurs. Les transactions sont r&eacute;guli&egrave;res avec un tri moins s&eacute;v&egrave;re dans les veaux Holsteins, Normands, mais les tarifs sont sans grande &eacute;volution pour le moment. La tendance tend en revanche &agrave; se raffermir dans les Montb&eacute;liards, avec toujours une bonne activit&eacute; sur l&rsquo;Espagne. Dans les crois&eacute;s laitiers, mixtes ou de races &agrave; viande, les tarifs sont mieux d&eacute;fendus dans le sud-est, alors que la pression des int&eacute;grateurs est tr&egrave;s forte sur le reste du pays avec trop de croisement multi-races et beaucoup de sujets R- et O de conformation. Les tr&egrave;s bons veaux crois&eacute;s U se maintiennent, car ils restent peu nombreux (les &eacute;leveurs les poussent en broutards). Les tarifs restent sous pression dans les Limousins ou les Blonds d&rsquo;Aquitaine. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;La tendance reste positive face &agrave; la moindre concurrence des importations Hollandaises, mais &eacute;galement par la pression que mettent les producteurs de veaux sur le reste de la fili&egrave;re pour que les prix suivent la hausse des co&ucirc;ts de production. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les tarifs devraient se d&eacute;tendre doucement dans les veaux laitiers. Pas d&rsquo;am&eacute;lioration pour les &nbsp;crois&eacute;s &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: les fortes temp&eacute;ratures seront d&eacute;favorables a la consommation. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux - Tri moins sévère dans les veaux laitiers

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le niveau de l&rsquo;offre tend &agrave; r&eacute;gresser, alors que la demande reste soutenue. Le prix du maigre reste intimement li&eacute; &agrave; la valorisation de la viande. Les vendeurs observent un plafonnement des prix dans les tr&egrave;s bonnes femelles, alors que les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s restent tr&egrave;s demandeurs dans le milieu et le bas de gamme avec une priorit&eacute; aux kg qui ne seront pas &agrave; produire (animaux lourds)Broutards &ndash; L'activit&eacute; commerciale reste fluide pour cette semaine, avec une offre peu abondante en broutards. Les bons m&acirc;les herb&eacute;s sont recherch&eacute;s et participent &agrave; une bonne tenue des prix dans les broutards ou taurillons Charolais, Limousins ou crois&eacute;s lourds. La pr&eacute;sence de nombreux broutards d&rsquo;automne anime &eacute;galement les &eacute;changes que ce soit &agrave; l&rsquo;export s&rsquo;ils sont vaccin&eacute;s ou sur la France pour les autres. Le flux vers le march&eacute; italien est assur&eacute; par les gros engraisseurs qui ont des besoins de rotation r&eacute;guliers.&nbsp; Sur l&rsquo;Espagne, la demande reste limit&eacute;e, face &agrave; de grosses sorties de maigre dans la r&eacute;gion centre de la p&eacute;ninsule. Les &eacute;leveurs vendent avant que les fortes chaleurs et la s&eacute;cheresse s&rsquo;installent. &nbsp;L&rsquo;offre est juste suffisante pour la demande dans les bonnes femelles Charolaises ou Limousines qui profitent pleinement de la fermet&eacute; des prix dans la viande. La marchandise l&eacute;g&egrave;re ou m&eacute;diocre est en revanche peu recherch&eacute;e. &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: Le commerce restera fluide dans les bons broutards, taurillons ou les femelles de qualit&eacute;.&nbsp; Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les tr&egrave;s bonnes femelles vont plafonner alors que la demande restera soutenue dans le bon b&eacute;tail d&rsquo;embouche. &nbsp;&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres - Le commerce reste actif dans la bonne marchandise

Bovins de boucherie &ndash; Sur les march&eacute;s, les volumes sont &eacute;triqu&eacute;s avec des &eacute;leveurs qui sont accapar&eacute;s par les travaux de saison (ramassage de l&rsquo;herbe et semis de ma&iuml;s). Ils sont peu disponibles pour la vente de leurs animaux et ne craignent pas de tension sur les prix dans un commerce port&eacute; par la hausse constante des r&eacute;formes laiti&egrave;res. Comme pr&eacute;vu, la fourchette de prix se r&eacute;duit entre le haut et le bas de gamme. N&eacute;anmoins, en ce d&eacute;but de mois, le commerce reste tr&egrave;s calme dans les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re avec des tarifs qui plafonnent, au grand d&eacute;sarroi des &eacute;leveurs qui doivent faire face &agrave; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production. La revalorisation des Charolaises et autres races R de conformation se poursuit, m&ecirc;me si les ventes des pi&egrave;ces nobles restent compliqu&eacute;es. Une bonne partie de ces animaux partent pour la production de viande hach&eacute;e (race &agrave; viande). &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les producteurs donnent pleinement la priorit&eacute; &agrave; la production laiti&egrave;re avec une belle p&eacute;riode pour les herbages. Les volumes sont limit&eacute;s face &agrave; une concurrence tr&egrave;s forte dans les campagnes. Les &eacute;leveurs sont tr&egrave;s au fait de l&rsquo;&eacute;volution des prix de march&eacute;. Le commerce est actif avec des tarifs qui ne cessent de progresser dans les vaches Prim&rsquo;Holsteins. Normandes et Montb&eacute;liardes, toutes gammes confondues. La demande est soutenue dans les taureaux de r&eacute;formes face au manque de minerai. Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;&eacute;volution permanente des co&ucirc;ts de production et des tarifs r&eacute;mun&eacute;rateurs entra&icirc;nent une r&eacute;tention moins forte de la part des &eacute;leveurs. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est moins d&eacute;ficitaire avec des tarifs qui tendent vers une stabilisation dans les Charolais. La demande reste forte sur les march&eacute;s exports et le recul de la production ib&eacute;rique aura certainement un impact important dans les mois &agrave; venir en termes de concurrence sur l&rsquo;Italie. Les tarifs restent fermes dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine, avec des modes de production qui &eacute;voluent pour limiter l&rsquo;impact du prix des aliments. &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande restera soutenue dans les. allaitantes R de conformation alors que les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re vont plafonner. &nbsp; Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: La tendance restera positive faute de disponibilit&eacute; dans les campagnes.Jeunes bovins&nbsp;: Le march&eacute; sera plus &eacute;quilibr&eacute; avec une stabilisation des prix &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Viande bovine – Plafonnement dans les femelles bouchères

Si les pluies de la semaine derni&egrave;re ont &eacute;t&eacute; fortement appr&eacute;ci&eacute;es par la v&eacute;g&eacute;tation et les &eacute;leveurs, elles ont tr&egrave;s vite &eacute;t&eacute; absorb&eacute;es par la pousse de l&rsquo;herbe et des cultures. La crainte des &eacute;leveurs de devoir affronter une ann&eacute;e de s&eacute;cheresse est pourtant bien pr&eacute;sente au regard des pr&eacute;visions assez pessimistes pour les prochains mois en commen&ccedil;ant par le coup de chaleur de la semaine prochaine et des Saintes Glaces qui ne devraient pas faire craindre de gel, cette ann&eacute;e.Au regard des co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s de production, les &eacute;leveurs ont besoin d&rsquo;une herbe de qualit&eacute; pour engraisser et finir leurs animaux. Les volumes r&eacute;colt&eacute;s en ensilage ou enrubannage pour ce d&eacute;but de printemps sont souvent de qualit&eacute;, avec des volumes convenables pour ce d&eacute;but de saison. Du c&ocirc;t&eacute; des laiti&egrave;res, m&ecirc;me si la flamb&eacute;e des prix a fait prendre conscience &agrave; certains &eacute;leveurs de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de faire prendre des kg &agrave; des tarifs &eacute;lev&eacute;s, une grande partie des animaux part encore &agrave; l&rsquo;abattoir sans finition pr&eacute;alable avec un &eacute;tat d&rsquo;engraissement (1 ou 2). Deux vaches laiti&egrave;res sur trois sont abattues non finies. Pourtant, le gain &eacute;conomique de l&rsquo;engraissement est tr&egrave;s appr&eacute;ciable (quand cela est possible). Une vache engraiss&eacute;e prend en moyenne 70kg selon l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage, elle peut gagner 1/2 de classe avec un &eacute;cart de valorisation souvent consid&eacute;rable. L&rsquo;augmentation du prix de vente peut ainsi repr&eacute;senter un gain allant de 250&euro; &agrave; 300&euro; par animal.Le march&eacute; de la viande reste largement anim&eacute; par le d&eacute;ficit structurel de l&rsquo;offre partout en Europe. Les tarifs actuels semblent irr&eacute;els et inimaginables, il n&rsquo;y a qu&rsquo;un an. Les pays au nord de la France manquent de vaches et commencent &agrave; venir se servir sur les zones frontali&egrave;res. En France, la p&eacute;riode de soudure est comme pr&eacute;vu tr&egrave;s difficile &agrave; g&eacute;rer pour les industriels et ce ne sont pas les prix &eacute;lev&eacute;s qui feront sortir plus d&rsquo;animaux. La concurrence entre les abatteurs est f&eacute;roce dans le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme destin&eacute; &agrave; la production de viande hach&eacute;e. Ce d&eacute;ficit chronique de l&rsquo;offre &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e ne va que s&rsquo;amplifier dans les ann&eacute;es &agrave; venir au regard du recul de la production avec une pyramide des &acirc;ges tr&egrave;s d&eacute;favorable. Des productions de substitution devront &ecirc;tre mises en place, notamment avec des jeunes bovins laitiers ou mixtes, &agrave; condition d&rsquo;en assurer la rentabilit&eacute; et de trouver les &eacute;leveurs int&eacute;ress&eacute;s par cette production. Cela pourrait &eacute;galement permettre de trouver une nouvelle voie pour les petits veaux qui sont toujours faiblement valoris&eacute;s. Dans la perspective des JO 2024, avec une demande en viande hach&eacute;e qui sera tr&egrave;s forte, des choses devront &ecirc;tre faites rapidement au regard de la dur&eacute;e d&rsquo;engraissement, ou alors il faudra ouvrir nos fronti&egrave;res aux l&rsquo;importation. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Face à des réserves en eau des sols très basses, et des prévisions assez alarmistes, les éleveurs craignent une nouvelle sécheresse.

Les éleveurs craignent une nouvelle sécheresse

Retour &agrave; Medfel pour le r&eacute;seau de grossistes, qui exposait &laquo;&nbsp;pour montrer que Creno existe et pour le relationnel, avec des rendez-vous avec nos fournisseurs et nos clients&nbsp;&raquo;. Avec son slogan &ldquo;le local, c&rsquo;est nous&nbsp;!&rdquo;, Creno, qui est r&eacute;parti sur tout le territoire fran&ccedil;ais, a particuli&egrave;rement mis l&rsquo;accent sur le c&ocirc;t&eacute; local, que le confinement et la pand&eacute;mie a remis au go&ucirc;t du jour.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-deux-jours-de-medfel-en-cinq-points-cles" target="_blank">Deux jours de Medfel en cinq points-cl&eacute;s</a></div>

&laquo;&nbsp;Le local est privil&eacute;gi&eacute; et reconnu comme une valeur s&ucirc;re pour les consommateurs, explique Mathieu Rivet, coordinateur achat chez Creno. C&rsquo;est donc demande de plus en plus importante de nos clients. On essaye d&rsquo;expliquer aux clients l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de sourcer du local, d&rsquo;autant plus int&eacute;ressant dans le contexte actuel de flamb&eacute;e des co&ucirc;ts avec tous les frais annexes qui s&rsquo;ajoutent.&nbsp;Creno, par son r&eacute;seau, est capable de tout sourcer&nbsp;: au local directement par ses grossistes, au national avec la structure Creno, et m&ecirc;me en importation pour des produits incontournables comme l&rsquo;ananas, la banane&hellip;&nbsp;&raquo;.

Creno a aussi rappel&eacute; avoir lanc&eacute; ByCreno en 2020, &laquo;&nbsp;la premi&egrave;re application mobile en fruits et l&eacute;gumes qui rapproche les clients, consommateurs et convives de leurs distributeurs locaux, une application simple, gratuite, pour tout connaitre de son distributeur dans sa r&eacute;gion !&nbsp;&raquo;

&nbsp;

<h2>Tendance&nbsp;: vers des fili&egrave;res ma&icirc;tris&eacute;es de l&rsquo;amont &agrave; l&rsquo;aval</h2>

C&ocirc;t&eacute; &eacute;volutions de march&eacute;, Creno indique aussi observer une forte tendance, en particulier en RHD, de recherche de produits en provenance de fili&egrave;res certifi&eacute;es&nbsp;: bio, HVE, &eacute;quitable, Siqo&hellip; &laquo;&nbsp;Les nouveaux d&eacute;fis sont donc li&eacute;s &agrave; la recherche de produits plus locaux, plus sains, sans pesticides, qui rassurent.&nbsp;Et Creno accompagne des associations de producteurs vers la labellisation de leurs productions, notamment en HVE et Commerce Equitable France.&nbsp;&raquo;

Et dans un contexte de guerre en Ukraine et de flamb&eacute;e des co&ucirc;ts, et des producteurs qui rebasculent vers les c&eacute;r&eacute;ales et les l&eacute;gumineuses qui ont le vent en poupe, la question de la souverainet&eacute; alimentaire est de plus en plus d&rsquo;actualit&eacute;. Creno avait annonc&eacute; en amont du salon Medfel&nbsp;: &laquo;&nbsp;La s&eacute;curisation des fili&egrave;res est un enjeu majeur. Les acteurs de la fili&egrave;re agissent alors d&egrave;s l&rsquo;amont des fili&egrave;res : les producteurs rentrent en actionnariat d&rsquo;entreprises et deviennent producteurs-distributeurs. On voit apparaitre la cr&eacute;ation de fili&egrave;res compl&egrave;tes maitris&eacute;es de l&rsquo;amont &agrave; l&rsquo;aval.&nbsp;&raquo;

Pour le salon, le réseau de distribution a partagé ses observations quant à l’évolution du marché : le local est plus que jamais d’actualité, mais aussi le bio et les certifications, en particulier chez la RHD.

[Medfel 2022] : Comment Creno revendique son empreinte locale

Une premi&egrave;re r&eacute;colte en 20223. 2&nbsp;000 ha et 2&nbsp;000 &agrave; 2&nbsp;500 t/an d&rsquo;ici trois &agrave; cinq ans. Une usine de cassage de 7&nbsp;000 m2 livr&eacute;e &agrave; Signes dans le Var en 2023 pour stocker, casser, s&eacute;cher et trier les amandes. Cr&eacute;er un segment premium sur un march&eacute; de l&rsquo;amande encore non segment&eacute; et s&rsquo;y implanter durablement. Telles sont les ambitions de la tr&egrave;s m&eacute;diatique Compagnie des Amandes.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/une-organisation-de-producteurs-amandiers-de-france-pour-structurer-la-filiere" target="_blank">Amandes : une organisation de producteurs &laquo; Amandiers de France &raquo; pour structurer la fili&egrave;re</a></div>

&nbsp;

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/provence-alpes-cote-d-azur-des-investisseurs-pour-l-amande" target="_blank">Des investisseurs pour l&rsquo;amande fran&ccedil;aise</a></div>

Celle-ci exposait pour la premi&egrave;re fois &agrave; Medfel et son embl&eacute;matique pr&eacute;sident Arnaud Montebourg a tenu une conf&eacute;rence le 27 avril avec son directeur g&eacute;n&eacute;ral Fran&ccedil;ois Moulias. Objectif&nbsp;: r&eacute;pondre aux interrogations quant &agrave; son mod&egrave;le &eacute;conomique innovant, &laquo;&nbsp;capable de r&eacute;mun&eacute;rer l&rsquo;agriculteur ab initio, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&egrave;s le premier jour de la plantation&nbsp;&raquo; [lire encadr&eacute;] mais &laquo;&nbsp;tout &agrave; fait inconnu pour l&rsquo;heure dans le monde agricole&nbsp;&raquo;. La Compagnie a notamment distribu&eacute; sur le salon &ldquo;Le guide du partenaire arboricole&rdquo; afin de r&eacute;pondre aux nombreuses questions des producteurs qui envisageraient de devenir partenaire.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr//www.reussir.fr/fruits-legumes/medfel-2022-deux-jours-de-medfel-en-cinq-points-cles" target="_blank">Deux jours de Medfel en cinq points-cl&eacute;s</a></div>

&nbsp;

<div class="align-center">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_20220427_120547.jpg?itok=TtAG2zmx" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Le directeur g&eacute;n&eacute;ral de la Compagnie des Amandes Fran&ccedil;ois Moulias et le pr&eacute;sident Arnaud Montebourg ont tenu une conf&eacute;rence le 27 avril.</div>
 
&copy;
 Julia Commandeur - FLD

</div>
&nbsp;

<h2>Un mod&egrave;le &eacute;conomique &laquo;&nbsp;unique&nbsp;&raquo; pour attirer et soutenir le revenu des producteurs partenaires</h2>

&laquo;&nbsp;Notre entreprise n&rsquo;est plus un projet mais une r&eacute;alit&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Arnaud Montebourg qui a une fois de plus d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;des agriculteurs sacrifi&eacute;s sur l&rsquo;autel de la mondialisation&nbsp;&raquo; et une &laquo;&nbsp;culture de l&rsquo;amande concentr&eacute;e sur une vall&eacute;e en Californie -80 % de la production mondiale- alors que la s&eacute;cheresse frappe durement le pays et que le berceau historique de l&rsquo;amande, la M&eacute;diterran&eacute;e, a vu sa fili&egrave;re dispara&icirc;tre face &agrave; la Californie.&nbsp;&raquo;

Le mod&egrave;le &eacute;conomique de la Compagnie des Amandes permet &agrave; chaque agriculteur qui s&rsquo;associe au projet de :

1- Maintenir sa souverainet&eacute; fonci&egrave;re&nbsp;: les terres sont lou&eacute;es par la Compagnie des amandes.

2- Pr&eacute;sider la soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;exploitation (une soci&eacute;t&eacute; est syst&eacute;matiquement cr&eacute;&eacute;e pour chaque association avec un producteur), avec 51 % des parts, les 49 % autres revenant &agrave; la Compagnie des Amandes, pour une soci&eacute;t&eacute; au capital total de 5&nbsp;000 &euro; (2&nbsp;550 &euro; en provenance de l&rsquo;agriculteur, 2 450&euro; de la Compagnie).

3- Diversifier son activit&eacute; avec un arbre qui demande moins de travail que les autres (1 ETP sur 25 ha soit 80 heures/an/ha).

4- B&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une fili&egrave;re de traitement de ses amandes, notamment avec la Casserie de Signes, la casserie que la Compagnie des Amandes est en train de faire construire.

5- D&eacute;-risquer son activit&eacute; sur le plan commercial en lui assurant un d&eacute;bouch&eacute;, face &agrave; la demande en explosion pour l&rsquo;amande.

&nbsp;

<h2>Une demande pour de l&rsquo;amande fran&ccedil;aise qui explose et qui va durer, des industriels pr&ecirc;ts &agrave; payer</h2>

La demande pour l&rsquo;amande est en effet r&eacute;elle, face &agrave; des attentes de produits sains (nombreuses vertus nutritionnelles notamment riche en om&eacute;ga 3, prot&eacute;ines et fibres, et de pr&eacute;vention de maladies) et snacking. En France la consommation apparente est de 45&nbsp;000 t par an tandis que la production nationale n&rsquo;est que de 700 &agrave; 800 t (1&nbsp;000 t pr&eacute;visionnelles d&rsquo;amandons pour 2023 selon France Amande). Elle importe donc, pour 238 M&euro; en 2021, &laquo;&nbsp;un d&eacute;sastre &eacute;cologique&nbsp;et &eacute;conomique&nbsp;&raquo; pour Arnaud Montebourg.

Fran&ccedil;ois Moulias confirme&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a une forte demande int&eacute;rieure non satisfaite, en particulier pour une offre locale, et tout l&rsquo;enjeu est d&rsquo;agr&eacute;er des producteurs pour y r&eacute;pondre. Les clients de la distribution, la transformation agroalimentaire ou l&rsquo;industrie cosm&eacute;tique sont pr&ecirc;ts &agrave; payer pour de l&rsquo;amande fran&ccedil;aise mais aucun producteur n&rsquo;est capable de livrer par exemple 40 t de Lauranne en calibre 36.&nbsp;&raquo;

<div class="align-center">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/185020655_175182314515574_1070825612395633493_n.jpg?itok=cAsilcOu" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Pour chaque producteur qui s'associe au projet de la Compagnie des Amandes, une soci&eacute;t&eacute; dans laquelle le producteur d&eacute;tient 51 % des parts est cr&eacute;&eacute;e. Le mod&egrave;le &eacute;conomique pr&eacute;cise aussi des conditions pour que le producteur soit r&eacute;mun&eacute;r&eacute; d&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e de plantation et non pas &agrave; la r&eacute;colte, qui ne survient qu'&agrave; la 6e feuille.</div>
 
&copy;
 Compagnie des Amandes

</div>
&nbsp;

<h2>Et c&ocirc;t&eacute; salaires et investissements&nbsp;?</h2>

La Compagnie des Amandes pr&eacute;voit de produire 3&nbsp;000 t d&rsquo;amandes. 208 ha d&rsquo;amandiers ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s chez des producteurs adh&eacute;rents au projet, dans le Vaucluse, l&rsquo;Aude, l&rsquo;H&eacute;rault et les Bouches-du-Rh&ocirc;ne (vari&eacute;t&eacute;s diverses telles que Lauranne, Mandaline, Ferraduel&hellip;) et 300 ha sont en cours d&rsquo;analyses et seront sign&eacute;s d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e*. L&rsquo;objectif final est de 1&nbsp;500 &agrave; 2&nbsp;000 ha (500 ha fin 2022). En parall&egrave;le, La Compagnie propose de la prestation de services &agrave; d&rsquo;autres producteurs (services techniques, cassage, etc.).

*Fran&ccedil;ois Moulias &eacute;voque 180 projets &eacute;tudi&eacute;s au total pour plus de 3&nbsp;500 ha en cumul&eacute;, et 1&nbsp;800 ha refus&eacute;s pour cause de sols ou climat ou acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau ou caract&egrave;re de personnes non compatible.

<h3 class="encadre">R&eacute;mun&eacute;rer l&rsquo;agriculteur ab initio&nbsp;: comment la Compagnie des Amandes compte faire&nbsp;? Les sources de revenus pour l&rsquo;agriculteur partenaire&nbsp;:</h3>

<ul><li>
	Le loyer de ses terres agricoles&nbsp;: un bail est &eacute;tabli entre la soci&eacute;t&eacute; de partenariat et l&rsquo;agriculteur, 350 &euro;/ha/an en moyenne (chiffres bas&eacute;s sur les baux ruraux fix&eacute;s par arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral).
	</li>
	<li>
	Un forfait &agrave; l&rsquo;hectare de 700 &euro;/an/ha en attendant la premi&egrave;re r&eacute;colte, et de 850 &euro;/ha/an &agrave; la 6e ann&eacute;e.
	</li>
	<li>
	Un int&eacute;ressement au volume de r&eacute;colte, environ 350 &euro;/an/ha. Dans le d&eacute;tail, 0,50 &euro; pour un volume entre 800 et 1&nbsp;000 kg&nbsp;; 0,75 &euro; entre 1&nbsp;000 et 1&nbsp;200 kg&nbsp;; et 1 &euro; au-del&agrave;. La qualit&eacute; sera aussi prise en compte, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Moulias, ainsi que les &eacute;ventuelles certifications, Label Rouge&hellip;
	</li>
	<li>
	Les dividendes de la soci&eacute;t&eacute;, l&rsquo;agriculteur en poss&eacute;dant 51 % des parts.
	</li>
</ul>La Compagnie des Amandes repose sur un investissement de 8 M&euro;. Les investisseurs sont ses fondateurs et des grands investisseurs r&eacute;unis dans la holding Cofrap, le groupe R&eacute;alit&eacute;, l&rsquo;Inrae (5%), Daco France et le grand public via la plateforme de financement participatif responsable Lita.co. La Compagnie des Amandes a annonc&eacute; &agrave; l&rsquo;occasion de la conf&eacute;rence de presse qu&rsquo;elle allait lancer en juillet une nouvelle &eacute;mission d&rsquo;obligation vers le grand public.

<div class="align-center">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/image3D-casserie.jpg?itok=AauQpTPQ" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">La future Casserie de Signes, dans le Var, devrait &ecirc;tre op&eacute;rationnelle cet automne, pour la premi&egrave;re r&eacute;colte de la Compagnie des Amandes.</div>
 
&copy;
 Compagnie des Amandes

</div>
&nbsp;

<h2>Structuration de la fili&egrave;re avec la cr&eacute;ation d&rsquo;une OP et des projets de recherche lanc&eacute;s avec l&rsquo;Inrae</h2>

La Compagnie travaille sur la R&amp;D de la lutte contre les maladies s&rsquo;attaquant aux amandiers, qui pourront b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; toute la fili&egrave;re, et l&rsquo;orienter vers une arboriculture biologique. Les travaux ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s depuis janvier 2021 avec l&rsquo;Inrae sur des moyens de biocontr&ocirc;les contre la gu&ecirc;pe de l&rsquo;amandier.

Le projet de recherche R(e)Set, lanc&eacute; en m&ecirc;me temps que la premi&egrave;re r&eacute;colte, ambitionne de trouver des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; la coque des amandes. Les r&eacute;utiliser en p&acirc;te pour faire des emballages alimentaires est une piste prometteuse. 6&nbsp;000 t d&rsquo;amandes r&eacute;colt&eacute;es c&rsquo;est en effet 3&nbsp;000 t de coques &agrave; jeter.

Enfin, l&rsquo;OP Amandiers de France, pour les fruits secs en particulier les amandes, a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e et a tenu sa r&eacute;union de lancement le 21 avril. La prochaine &eacute;tape&nbsp;: la demande de reconnaissance. Le producteur Laurent Ratia en sera le pr&eacute;sident. 

Ce producteur est par ailleurs partenaire du projet de la Compagnie des Amandes avec David Broncano. D&eacute;j&agrave; associ&eacute;s pour la production de p&ecirc;ches et abricots, les deux arboriculteurs cherchaient une production alternative, sur de nouveaux march&eacute;s, avec un calendrier de r&eacute;colte d&eacute;cal&eacute;. L&rsquo;amandier s&rsquo;est pr&eacute;sent&eacute; comme une tr&egrave;s bonne solution pour eux. C&rsquo;est dans le Narbonnais que des terres en friches, dans un secteur domin&eacute; par la vigne et de l&rsquo;arboriculture (p&ecirc;chers, abricotiers), ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;es en Lauranne et Mandaline sur 13 ha en 2021 et 2022.

<div class="align-center">
 
 
 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/Vieil%20amandier%20%C3%A0%20Eygui%C3%A8res%20%2813%29%20%281%29.JPG?itok=keS2sehK" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Vieil amandier &agrave; Eygui&egrave;res (Bouches-du-Rh&ocirc;ne).</div>
 
&copy;
 Compagnie des Amanades

</div>

La Compagnie des Amandes a expliqué comment elle compte rémunérer ab initio les producteurs partenaires et a fait le point de ses ambitions et projets : nombreuses plantations en cours, une casserie opérationnelle à l’automne pour les premières récoltes, une OP créée et des projets de recherche qui devraient aboutir sous peu et profiter à toute la filière.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17019)

Les actualités (16974)

L'agenda (26)

Les outils (5)

Les guides (14)