Les origines de production du caviar &laquo;&nbsp;made in France&nbsp;&raquo; remontent &agrave; 1920. La production &eacute;tait localis&eacute;e en Aquitaine et plus pr&eacute;cis&eacute;ment dans l&rsquo;estuaire de la Gironde qui h&eacute;bergeait alors des esturgeons sauvages, avant que ces derniers ne disparaissent et avec eux la production de caviar. Celle-ci renaitra dans les ann&eacute;es 1990 &agrave; l&rsquo;initiative de quelques producteurs diss&eacute;min&eacute;s en Aquitaine, &agrave; partir d&rsquo;esturgeons d&rsquo;&eacute;levage.Le caract&egrave;re historique de la production a son importance car il nourrit, en partie au moins, le projet de reconnaissance IGP Caviar d&rsquo;Aquitaine, soutenu depuis 2013 par l&rsquo;association Caviar d&rsquo;Aquitaine. &laquo;&nbsp;Nous avons bon espoir de d&eacute;crocher l&rsquo;IGP dans les deux ann&eacute;es &agrave; venir, d&eacute;clare sa secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale Sandrine Rambert. L&rsquo;association s&rsquo;est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; dot&eacute;e d&rsquo;un cahier des charges reli&eacute; &agrave; la marque collective Caviar d&rsquo;Aquitaine&nbsp;qui pr&eacute;figure celui de la future IGP et auquel se conforment les quatre producteurs adh&eacute;rents. Ce cahier des charges stipule notamment que les poissons doivent na&icirc;tre et &ecirc;tre &eacute;lev&eacute;s en Aquitaine&nbsp;&raquo;.La r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine concentre six des sept entreprises du secteur, la septi&egrave;me &eacute;tant localis&eacute;e dans le Loir-et-Cher. Pour maitriser l&rsquo;ensemble du cycle de vie de l&rsquo;esturgeon, la fili&egrave;re a d&eacute;velopp&eacute; un savoir-faire dans la reproduction des esturgeons de l&rsquo;esp&egrave;ce Baeri, adapt&eacute;e aux rivi&egrave;res et plans d&rsquo;eau douce de la r&eacute;gion.<h1>10 ans pour produire du caviar</h1>Avec une production de 43,5 tonnes (2019), la France se situe au troisi&egrave;me rang mondial derri&egrave;re la Chine (entre 100 t et 150 t) et l&rsquo;Italie (54 t). ). La production de chair d&rsquo;esturgeon s&rsquo;est &eacute;lev&eacute;e quant &agrave; elle &agrave; 425 tonnes. &laquo;&nbsp;Si la d&eacute;marche IGP aboutit, elle viendra conforter la marque collective Caviar d&rsquo;Aquitaine cr&eacute;&eacute;e par les quatre pisciculteurs de l&rsquo;association et confortera la strat&eacute;gie de diff&eacute;renciation vis-&agrave;-vis de la concurrence&nbsp;&raquo;, poursuit Sandrine Rambert.Plus qualitatif, le caviar fran&ccedil;ais est aussi le plus cher. Mais il faut faire le distinguo entre le prix du produit et la rentabilit&eacute; des &eacute;levages. &laquo;&nbsp;Les producteurs de caviar sont des agriculteurs &raquo;, d&eacute;clare Sandrine Rambert.La crise sanitaire constitue une grave menace pour la fili&egrave;re, qui &eacute;coule 70% de sa production dans les trois derniers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, avec une pr&eacute;dilection pour la restauration, qui assure 60% de ses ventes. L&rsquo;export assure 27% des d&eacute;bouch&eacute;s, le caviar fran&ccedil;ais &eacute;tant jug&eacute; comme un produit d&rsquo;excellence dans de nombreux pays, dont la Russie, r&eacute;f&eacute;rente s&rsquo;il en est.Les producteurs anticipent une baisse de chiffre d&rsquo;affaires de 30% cette ann&eacute;e. Certains esturgeons passeront une ann&eacute;e de plus dans les bassins, ce qui alourdira les co&ucirc;ts. Pour produire du caviar, il faut compter deux ans pour &eacute;lever et sexer les alevins puis au minimum sept ans pour atteindre la maturit&eacute; des femelles. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/7/0/3580796-1-fre-FR/504aea6c2a06-caviar-jpg" alt="Le caviar ne se consomme pas, il se d&eacute;guste (Cr&eacute;dit photo : Caviar d&rsquo;Aquitaine)" height="1202" width="1656" /><figcaption>Le caviar ne se consomme pas, il se d&eacute;guste (Cr&eacute;dit photo : Caviar d&rsquo;Aquitaine)</figcaption></figure>

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<h1>Quelques grammes suffisent</h1>Pour passer le cap de la crise sanitaire et de ses impacts, la fili&egrave;re en appelle au soutien des consommateurs, manifeste lors du premier confinement. Certes, mais &agrave; 2.000 euros le kilo, le prix n&rsquo;est pas tout &agrave; fait align&eacute; sur celui de la fraise ou de l&rsquo;asperge d&rsquo;alors.&laquo;&nbsp;Il faut oublier le prix au kilo, rassure Sandrine Rambert. Le caviar est un produit qui se d&eacute;guste &agrave; raison de quelques grains pos&eacute;s sur c&ocirc;t&eacute; de la main et dont la saveur va se r&eacute;v&eacute;ler sous la langue. Avec une cinquantaine d&rsquo;euros, vous pouvez partager une exp&eacute;rience unique en famille ou entre amis, sur une rondelle de pomme de terre cuite &agrave; l&rsquo;eau ou encore avec un &oelig;uf de caille, le tout accompagn&eacute; par exemple d&rsquo;une coupe de Cr&eacute;mant de Bordeaux ros&eacute;. Confinement mis &agrave; part, vous n&rsquo;&ecirc;tes pas oblig&eacute; d&rsquo;attendre No&euml;l pour d&eacute;guster du caviar fran&ccedil;ais. Le caviar, c&rsquo;est toute l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;. En voil&agrave; une bonne nouvelle.

La France est le troisième producteur mondial derrière la Chine et l’Italie. La production est concentrée en Aquitaine et fait l’objet d’une demande d’IGP. En attendant, la crise sanitaire gâche la fête du centenaire et menace la filière, qui invite les Français à se faire plaisir, en oubliant le prix au kilo...

Le caviar, un centenaire français

"On a profit&eacute; de l'embellie depuis 18 mois mais c'est pass&eacute;", constate Paul Auffray, pr&eacute;sident de l'IFIP (Institut fran&ccedil;ais du porc) et lui-m&ecirc;me producteur. Si le prix de vente a flirt&eacute; avec le 1,70 euro/kilo &agrave; l'automne 2019, un prix jamais atteint depuis 2012, le cours n'a cess&eacute; depuis de se replier progressivement.Lundi 7 d&eacute;cembre, lors de la derni&egrave;re cotation au March&eacute; du porc breton (MPB), le cours s'est &eacute;tabli &agrave; 1,201/kg, le plus bas depuis mars 2019 et inf&eacute;rieur aux co&ucirc;ts de production (1,54/kg, d&eacute;part &eacute;levage, selon Inaporc)."Tous les signaux sont &agrave; l'orange", confirme Pascal Le Duot, directeur du MPB. Seul &eacute;l&eacute;ment positif, la baisse actuelle est temp&eacute;r&eacute;e sur la dur&eacute;e par les bons cours observ&eacute;s jusqu'en septembre puisque le prix moyen calcul&eacute; sur les douze derniers mois (1er d&eacute;cembre 2019 au 30 novembre 2020) reste encore &agrave; 1,429/kg.Cette embellie &eacute;tait pour une large part due &agrave; la fi&egrave;vre porcine africaine (FPA), qui a frapp&eacute; la Chine en 2018. Le premier producteur mondial a &eacute;t&eacute; contraint d'abattre les animaux des &eacute;levages contamin&eacute;s, r&eacute;duisant sa production de pr&egrave;s d'un tiers. Mais la Chine est aussi le premier consommateur mondial de viande de porc. Pour continuer &agrave; alimenter son march&eacute; int&eacute;rieur, elle s'est r&eacute;solue &agrave; importer davantage, dopant les cours pendant des mois.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ble-mais-soja-la-chine-a-eu-tres-faim-en-2020" target="_blank" title="">Bl&eacute;, ma&iuml;s, soja : la Chine a eu tr&egrave;s faim en 2020</a>
</aside>
Retour de balancier, la d&eacute;couverte r&eacute;cente de cas de FPA en Allemagne, premier producteur de l'UE, a d&eacute;stabilis&eacute; le march&eacute; europ&eacute;en. "Je suis tr&egrave;s en col&egrave;re contre les Allemands : contrairement &agrave; la France, ils n'ont rien fait pour prot&eacute;ger leurs &eacute;levages !", accuse Paul Auffray.<h1 class="MsoPlainText">Importations suspendues</h1>La FPA a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e fin octobre dans un deuxi&egrave;me l&auml;nder allemand, la Saxe, apr&egrave;s un premier cas en septembre dans le Brandebourg voisin. Au total quelque 240 cas confirm&eacute;s jusqu'&agrave; pr&eacute;sent. Cons&eacute;quence : plusieurs pays extra-europ&eacute;ens, dont la Chine, ont suspendu leurs importations en provenance d'Allemagne. Celle-ci s'est retrouv&eacute;e priv&eacute;e de son principal d&eacute;bouch&eacute; &agrave; l'export, la Chine, et s'est repli&eacute;e sur le march&eacute; europ&eacute;en, entra&icirc;nant les prix &agrave; la baisse, dans la tendance des cours mondiaux du moment.A cette offre pl&eacute;thorique sur le march&eacute; europ&eacute;en est venu s'ajouter le deuxi&egrave;me confinement en France intervenu fin octobre. Ce dernier "a de nouveau priv&eacute; les entreprises de d&eacute;bouch&eacute;s sur le secteur de la restauration hors foyer (RHD) que la hausse des achats des m&eacute;nages n'a pu compenser", note le MPB.Autre mauvaise nouvelle pour les producteurs fran&ccedil;ais, le cheptel chinois d&eacute;cim&eacute; est en voie de reconstitution, plus rapidement qu'attendu. Le minist&egrave;re chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales, cit&eacute; par la presse agricole, fait &eacute;tat de "neuf mois de croissance cons&eacute;cutifs" de son cheptel porcin &agrave; fin septembre. "Il faut toujours se m&eacute;fier des annonces officielles (...) C'est une fa&ccedil;on de faire pression sur les cours", analyse Pascal Le Duot.Il n'emp&ecirc;che : la Chine a clairement fait part de son intention de retrouver tr&egrave;s rapidement son niveau de production d'avant cette crise sanitaire, &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance de 2022, voire avant, et elle y met les moyens, selon les observateurs.Dans ce contexte, "pas facile de faire des pronostics" sur les perspectives qui s'offrent aux producteurs, note Paul Auffray, pour lequel le march&eacute; europ&eacute;en est durablement d&eacute;stabilis&eacute; par la FPA en Allemagne. "Compte tenu de cette situation exceptionnelle, entre FPA, Covid, &eacute;volution de la consommation, il est quasiment impossible" de se projeter."Ce qui est s&ucirc;r", ajoute le pr&eacute;sident de l'Ifip, "c'est qu'il y a toujours un besoin &eacute;norme d'investissements dans la fili&egrave;re et que les incertitudes actuelles n'y incitent pas". D'autant qu'"il faudra plusieurs ann&eacute;es pour circonscrire la FPA".

La fièvre porcine africaine (FPA) en Allemagne, un Covid-19 qui perturbe durablement la demande, une Chine qui annonce reconstituer son cheptel au plus vite : après des mois fastes, la fête est bien finie pour les producteurs de porcs français.

Prix du porc : l'embellie est déjà finie

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En 2019, la coop&eacute;rative Terrena a r&eacute;alis&eacute; 1&thinsp;771&nbsp;M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires et a renou&eacute; avec les b&eacute;n&eacute;fices avec un r&eacute;sultat net de 5,20&nbsp;M&euro; (-15&nbsp;M&euro; en 2018), ce qui a permis un retour de 11,50&nbsp;M&euro; aux adh&eacute;rents. Quant aux r&eacute;sultats globaux, filiales comprises, ils sont de 4&thinsp;860&nbsp;M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires (dont 1&thinsp;472&nbsp;M&euro; pour Galliance) et de 105&nbsp;M&euro; d&rsquo;Ebitda. &laquo;&nbsp;La polyvalence de Terrena est un de nos atouts, souligne Olivier Chaillou, pr&eacute;sident de Terrena. Les r&eacute;sultats s&rsquo;am&eacute;liorent et les fili&egrave;res diff&eacute;renci&eacute;es repr&eacute;sentent d&eacute;sormais 27&nbsp;% de notre chiffre d&rsquo;affaires.&nbsp;&raquo; Chez Galliance, ces fili&egrave;res continuent leur progression, avec +18&nbsp;% pour les volailles bio Bodin, +18&nbsp;% en &oelig;ufs plein air, +&nbsp;25&nbsp;% en &oelig;ufs bio. Du c&ocirc;t&eacute; de la filiale &oelig;uf Nor&eacute;a, 64&nbsp;% des pondeuses sont d&eacute;sormais log&eacute;es dans des &eacute;levages alternatifs. La marque Nouvelle agriculture (NA) s&rsquo;est aussi &eacute;largie, avec des poulets et pintades NA et sous signes de qualit&eacute; label rouge et bio.

<h3>Un abattoir &laquo;&nbsp;volailles diff&eacute;renci&eacute;es&nbsp;&raquo; en 2022</h3>

Galliance s&rsquo;&eacute;tant engag&eacute; &agrave; r&eacute;pondre au plus tard en 2024 &agrave; 100&nbsp;% des crit&egrave;res du Better Chicken Commitment, une r&eacute;flexion est en cours sur l&rsquo;acc&egrave;s des volailles classiques &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. La fili&egrave;re a aussi rejoint l&rsquo;Association &eacute;tiquetage bien-&ecirc;tre animal (&eacute;tiquette bien &ecirc;tre lanc&eacute;e par Casino) et participe &agrave; la d&eacute;finition d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rentiel et d&rsquo;un &eacute;tiquetage commun au bien-&ecirc;tre animal. D&eacute;di&eacute; aux fili&egrave;res diff&eacute;renci&eacute;es (Nouvelle agriculture, label rouge, bio), le projet de nouvel abattoir d&rsquo;Ancenis se poursuit. Le permis de construire a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; et le projet est au stade de l&rsquo;enqu&ecirc;te publique. 43&nbsp;M&euro; seront investis dans l&rsquo;outil d&rsquo;une capacit&eacute; de 500&thinsp;000 volailles par semaine, issues de 410 &eacute;levages. L&rsquo;accent a &eacute;t&eacute; mis sur l&rsquo;optimisation des conditions de travail et sur le bien-&ecirc;tre animal, avec un quai d&rsquo;attente ferm&eacute; et ventil&eacute; et un tunnel d&rsquo;anesth&eacute;sie au CO2. Son ouverture est pr&eacute;vue en 2022.
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<h3 class="sequence">voir aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/le-poulet-de-mon-enfance-voit-le-jour-dans-la-drome" target="_blank">Bernard Royal Dauphin&eacute; lance le poulet de mon enfance </a></h3>

Après avoir tourné la page du poulet export Doux, le groupe Terrena mise sur la polyvalence, la résilience et la différenciation, notamment en volailles.

Le groupe coopératif Terrena repasse dans le vert

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 <figcaption>D&eacute;couvrez la Digistation ARVALIS de Villers-Saint-Christophe dans l&rsquo;Aisne - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

Une digistation ? C’est une station expérimentale spécialisée dans l’évaluation des apports du numérique pour les métiers de l’expérimentation. Sur la station de Villers-Saint-Christophe (02), les équipes d’ARVALIS évaluent par exemple l’intérêt de capteurs infrarouges, de l’imagerie par drones pour gagner en fiabilité et en productivité lors de l’acquisition des références au champ.

[Vidéo] Découvrez la Digistation ARVALIS de Villers-Saint-Christophe dans l’Aisne

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L&rsquo;&eacute;dition 2019 de l&rsquo;enqu&ecirc;te avicole, pr&eacute;sent&eacute;e en octobre&nbsp;2020, est singuli&egrave;re &agrave; deux niveaux.

-La taille de l&rsquo;&eacute;chantillon s&rsquo;est largement r&eacute;duite cette ann&eacute;e, les &eacute;levages de la r&eacute;gion Pays de la Loire n&rsquo;ayant pu &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s. Bas&eacute;s sur 317 &eacute;levages et 420&thinsp;000&nbsp;m2 de surface en volaille de chair, les r&eacute;sultats sont donc &agrave; analyser avec prudence. Cette enqu&ecirc;te reste toutefois un indicateur indispensable et objectif des performances technico-&eacute;conomiques des &eacute;levages, unique r&eacute;f&eacute;rence collective regard&eacute;e de pr&egrave;s, notamment par les banques. -L&rsquo;ann&eacute;e 2019 est &eacute;galement particuli&egrave;re du fait des &eacute;volutions contrast&eacute;es entre esp&egrave;ces. Les marges brutes s&rsquo;am&eacute;liorent en poulet lourd sex&eacute; et en poulet bio mais se d&eacute;gradent en poulet lourd tout venant, en poulet standard et en dinde. Alors que les performances techniques progressent quasiment partout, c&rsquo;est davantage la baisse des rotations et le poids des charges variables qui ont p&eacute;nalis&eacute; certaines productions.

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Lire aussi:<a href="https://www.reussir.fr/volailles/lecart-des-marges-brutes-se-creuse-en-poulet-lourd" target="_blank"> L'&eacute;cart de marges brutes se creuse en poulet lourd</a>
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L'enquête avicole sur les résultats des lots abattus en 2019 montre une évolution des marges à plusieurs vitesses selon les espèces avicoles.

L'enquête avicole 2019 montre une évolution contrastée des marges brutes selon les espèces

Du ma&iuml;s sec dans les sols &agrave; tr&egrave;s faible r&eacute;serve utile du Berry, de la pomme de terre et de la betterave en non labour en Picardie, des couverts v&eacute;g&eacute;taux sur les coteaux arides du Lauragais (Occitanie)&nbsp;: tels sont quelques exemples de pratiques aventureuses mises en &oelig;uvre par les ing&eacute;nieurs d&rsquo;Arvalis, de l&rsquo;ITB et Terres Inovia, dans le cadre du programme Syppre (Syst&egrave;mes de production performants et respectueux de l'environnement).Lanc&eacute; en 2015, le projet repose notamment sur cinq plateformes exp&eacute;rimentales dispers&eacute;es dans cinq r&eacute;gions distinctes couvrant un large &eacute;ventail de syst&egrave;mes de production v&eacute;g&eacute;tale. Le programme se donne les moyens, en temps (2015-2025) et en surfaces (parcelles grandeurs nature de 5 ha &agrave; 10 ha) d&rsquo;&eacute;tudier en profondeur les incidences de la transition agro&eacute;cologique, sur la base de neufs indicateurs, dont cinq concernent l&rsquo;environnement (azote, IFT, GES, stockage de carbone et &eacute;nergie). Deux indicateurs ciblent la rentabilit&eacute; (marge directe par ha, EBE / UTH) et deux autres la productivit&eacute;, analys&eacute;e sous l&rsquo;angle de la production et de l&rsquo;efficience &eacute;nerg&eacute;tiques.<h1>Du vert et du rouge</h1>R&eacute;sultats &agrave; mi-parcours&nbsp;apr&egrave;s trois campagnes compl&egrave;tes ? &laquo;&nbsp;Globalement, les neufs objectifs-cadre ne sont pas atteints, d&eacute;clare Clotilde Toqu&eacute;, chef du P&ocirc;le syst&egrave;mes de cultures innovants et durabilit&eacute; &agrave; Arvalis. Le contraire aurait &eacute;t&eacute; surprenant et justifie l&rsquo;existence de ce programme. Certains r&eacute;sultats sont cependant prometteurs, s&rsquo;agissant des cinq indicateurs techniques et environnementaux qui, &agrave; quelques exceptions pr&egrave;s, sont en voie d&rsquo;am&eacute;lioration. Au plan de la rentabilit&eacute;, les syst&egrave;mes ne sont pas encore au point, ce qui s&rsquo;explique par des d&eacute;fauts de ma&icirc;trise technique et/ou l&rsquo;introduction de cultures peu valoris&eacute;es. A titre d&rsquo;exemple, on peut citer l&rsquo;implantation d&rsquo;un couvert de tr&egrave;fle dans le syst&egrave;me de monoculture du ma&iuml;s en sols humif&egrave;res dans le B&eacute;arn mais qui s&rsquo;est av&eacute;r&eacute; trop comp&eacute;titif vis &agrave; vis de la culture&nbsp;&raquo;.Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, outre les progr&egrave;s en terme de ma&icirc;trise technique, les ing&eacute;nieurs misent sur les b&eacute;n&eacute;fices au long cours de la r&eacute;gulation naturelle sur certains parasites et donc sur les IFT. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/2/0/3580212-1-fre-FR/d4254d57f2df-syppre-jpg" alt="Synth&egrave;se des r&eacute;sultats sur 9 indicateurs pour les ann&eacute;es 2017, 2018 et 2019" height="1170" width="1384" /><figcaption>Synth&egrave;se des r&eacute;sultats sur 9 indicateurs pour les ann&eacute;es 2017, 2018 et 2019</figcaption></figure>

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<h1>Le glyphosate s&rsquo;invite sur les plateformes</h1>Depuis 2018, suite &agrave; la trajectoire glyphosate &eacute;nonc&eacute;e par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, l&rsquo;herbicide, ou plus exactement le moyen de s&rsquo;en passer, s&rsquo;est invit&eacute; sur les plateformes &laquo;&nbsp;crash-test&nbsp;&raquo; Syppre. Le recul fait encore largement d&eacute;faut mais l&agrave; encore, il y a du positif et du n&eacute;gatif.&laquo;&nbsp;Dans le syste&#768;me innovant du Lauragais, le tournesol a pu e&#770;tre seme&#769; en direct derrie&#768;re couvert, sans glyphosate deux anne&#769;es de suite&nbsp;&raquo;, relate Clotilde Toqu&eacute;. Il a e&#769;te&#769; ne&#769;cessaire de passer un outil a&#768; dents pour finir d&rsquo;e&#769;liminer le ray-grass qui s&rsquo;e&#769;tait de&#769;veloppe&#769; dans le couvert de fe&#769;verole/phace&#769;lie, et qui avait re&#769;siste&#769; a&#768; un premier passage de rouleau. Dans les conditions du printemps 2019, et 2020 cette alternative s&rsquo;est ave&#769;re&#769;e d&rsquo;une bonne efficacite&#769; sans pouvoir encore juger de l&rsquo;effet positif sur la structure du sol et l&rsquo;e&#769;rosion. Par ailleurs, il reste ne&#769;cessaire de ve&#769;rifier la reproductibilite&#769; de l&rsquo;expe&#769;rience, et de chiffrer le cou&#770;t de l&rsquo;alternative me&#769;canique d&rsquo;un point de vue e&#769;conomique et des e&#769;missions de GES&nbsp;&raquo;.Dans le B&eacute;arn, l&rsquo;herbicide a en revanche d&ucirc; &ecirc;tre appel&eacute; en renfort des alternatives &agrave; la monoculture du ma&iuml;s. Dans le Berry, c&rsquo;est le labour qui a &eacute;t&eacute; appel&eacute; &agrave; la rescousse pour g&eacute;rer l&rsquo;enherbement induit par les fortes pluies l&rsquo;automne 2019, avant le semis des c&eacute;r&eacute;ales, pr&eacute;vu au d&eacute;part en semis direct.<h1>Les agriculteurs impliqu&eacute;s</h1>Les ing&eacute;nieurs mobilis&eacute;s sur les cinq plateformes disposent encore de cinq ann&eacute;es devant eux pour peaufiner les itin&eacute;raires techniques et si possible faire passer dans le vert les neuf indicateurs transverses de performance. &laquo;&nbsp;Un autre d&eacute;fi attend les instituts techniques impliqu&eacute;s et consistant &agrave; assurer le transfert des acquis aupr&egrave;s des agriculteurs des cinq r&eacute;gions concern&eacute;es et bien entendu au-del&agrave;, indique Vincent Laudinat, directeur de l&rsquo;ITB. Cet aspect fait partie int&eacute;grante du programme Syppre, qui outre les plateformes exp&eacute;rimentales et les observatoires des pratiques, s&rsquo;appuient aussi sur des groupes d&rsquo;agriculteurs pour essaimer sinon pour s&rsquo;inspirer de leurs propres exp&eacute;riences et &ecirc;tre en prise avec la r&eacute;alit&eacute;&nbsp;&raquo;. Le site internet d&eacute;di&eacute; <a href="https://syppre.fr/" target="_blank" title="Syppre">Syppre</a> participe de cette mission de transfert.&nbsp;

Arvalis, l’ITB et Terres Inovia jaugent l’impact de systèmes culturaux disruptifs sur neuf indicateurs de durabilité et dans cinq régions. Les résultats sont tangibles en matière réduction d’intrants. Il reste cinq ans pour convertir les indicateurs économiques... au vert. L'impasse glyphosate s’est aussi invitée sur les plateformes « crash-test ».

Davantage de voyants verts que rouges dans les systèmes culturaux Syppre

L&rsquo;&eacute;cart entre la demande et la collecte est d&eacute;sormais r&eacute;sorb&eacute; en bl&eacute;. Des structures de plusieurs centaines d&rsquo;hectares franchissent le pas, parfois en convertissant toute la surface d&rsquo;un seul coup. Longtemps confin&eacute;es aux zones de moindre potentiel, ces conversions concernent maintenant les grands bassins c&eacute;r&eacute;aliers &agrave; haut rendement. Cette nouvelle donne soul&egrave;ve des questions, auxquelles ce dossier apporte un &eacute;clairage.

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :

-<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-crise-covid-19-accelere-la-croissance-de-la-consommation-bio"> &laquo;&nbsp;le covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la consommation bio&nbsp;&raquo;</a>

- <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/agriculture-biologique-les-cereales-bio-face-au-defi-de-la-massification">Les c&eacute;r&eacute;ales bio face aux enjeux de la massification</a>

- <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/bio-en-grandes-cultures-la-nouvelle-generation-de-convertis-bouge-les-lignes">La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration de convertis bouge les lignes</a>

- <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/fertilite-des-sols-le-phosphore-un-defi-pour-la-conversion-grande-echelle-en-bio">Le d&eacute;fi du phosphore face au d&eacute;veloppement du bio</a>

Après avoir été à la traîne, les grandes cultures s’engagent de plus en plus massivement sur ce marché.

Le bio passe à la vitesse supérieure en grandes cultures

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&laquo;&nbsp;Pendant le confinement, les changements de consommation ont d&eacute;sorganis&eacute; les fili&egrave;res, note Alain Bernier, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique. En m&ecirc;me temps, des GMS&nbsp;ont eu des ruptures d&rsquo;approvisionnement, alors que des produits existent localement. Il y a eu une volont&eacute; commune de rapprocher GMS et producteurs locaux&nbsp;&raquo;. Le 2&nbsp;d&eacute;cembre &agrave; Nantes, cinq enseignes de la grande distribution (Auchan, Carrefour, Intermarch&eacute;, E.Leclerc et Syst&egrave;me U) ont donc sign&eacute; une charte avec la CCI et la chambre d&rsquo;agriculture dans laquelle elles s&rsquo;engagent &agrave; travailler davantage avec les producteurs locaux et &agrave; mettre en avant leurs produits.

Les distributeurs s&rsquo;engagent &agrave; recevoir les producteurs voulant &ecirc;tre r&eacute;f&eacute;renc&eacute;s, &agrave; leur r&eacute;pondre en 1 mois, &agrave; avoir une politique de prix partag&eacute;e et &agrave; promouvoir les produits locaux.

<h3>Rescencement, formation et accompagement par la chambre d'agriculture</h3>

La chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique s&rsquo;engage, elle, &agrave; recenser les producteurs locaux (fruits et l&eacute;gumes, viande et autres), &agrave; les former et &agrave; les accompagner. &laquo;&nbsp;Les magasins U sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s avec les producteurs locaux, indique Pascal Claret, g&eacute;rant pour Syst&egrave;me U. Mais certains appr&eacute;hendent le contact avec la GMS. Il faut les rassurer. Le volume n&rsquo;est pas essentiel. Le magasin peut s&rsquo;adapter. La logistique peut aussi se r&eacute;gler avec le maillage des magasins et des producteurs&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Carrefour est &agrave; l&rsquo;origine de 120 fili&egrave;res agricoles, rappelle Olivier Morabito, directeur de magasin Carrefour. Nous voulons d&eacute;velopper ces partenariats, par un r&eacute;f&eacute;rencement et un paiement rapides et en augmentant la visibilit&eacute; des produits locaux. Les producteurs ne doivent pas avoir peur d&rsquo;aller voir le directeur d&rsquo;un Carrefour&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Auchan n&rsquo;est, a priori, pas tr&egrave;s &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo;, admet Christophe Jolivet, directeur de magasin Auchan. Pourtant, l&rsquo;hypermarch&eacute; de Saint-Herblain travaille d&eacute;j&agrave; avec 70 producteurs locaux. La charte va permettre d&rsquo;aller plus vite&nbsp;&raquo;.

La question du prix doit aussi se r&eacute;gler. &laquo;&nbsp;Le prix est fix&eacute; avec le producteur, assure Pascal Claret. S&rsquo;il est trop bas, le producteur n&rsquo;en vit pas et dispara&icirc;t, ce qui n&rsquo;est pas notre int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;&raquo;. 30&nbsp;% des exploitations de Loire-Atlantique vendent d&eacute;j&agrave; en circuit court. 45 sont pr&eacute;sentes au MIN. &laquo;&nbsp;Mais tous les producteurs n&rsquo;ont pas envie de se d&eacute;placer au MIN alors qu&rsquo;ils peuvent vendre au magasin pr&egrave;s de chez eux, souligne Alain Bernier. Et la vente directe aux GMS peut aussi int&eacute;resser les fili&egrave;res organis&eacute;es&nbsp;&raquo;.

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<h2>La GMS s&rsquo;engage &agrave; recevoir les producteurs voulant &ecirc;tre r&eacute;f&eacute;renc&eacute;s et &agrave; leur donner une r&eacute;ponse en un mois.</h2>
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En Loire-Atlantique, cinq enseignes de la GMS se sont engagées à faciliter l’accès aux producteurs locaux dans leurs rayons, avec les chambres d’agriculture et d’industrie.

« Les producteurs locaux ne doivent pas avoir peur de la GMS »

La maladie avait derni&egrave;rement &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e en France dans des animaleries et sur la faune sauvage, mais pas dans des &eacute;levages. "De mani&egrave;re pr&eacute;ventive", l'abattage des 6.000 canards de l'exploitation, situ&eacute;e dans la commune de B&eacute;nesse-Maremne, a &eacute;t&eacute; ordonn&eacute; d&egrave;s le 6 d&eacute;cembre, est-il indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute; du minist&egrave;re de l'Agriculture.D&egrave;s dimanche, la pr&eacute;fecture des Landes avait fait part d'une "forte suspicion" de contamination par le virus de l'influenza aviaire de type H5N8 dans cet &eacute;levage, apr&egrave;s le constat d'une forte mortalit&eacute;. "Afin de ma&icirc;triser le risque de diffusion du virus, les mouvements de volailles sont interdits" dans une zone de 10 km autour du foyer de contamination "o&ugrave; des mesures sanitaires strictes doivent &ecirc;tre observ&eacute;es", souligne le minist&egrave;re.Il indique que l'infection par le virus H5N8 vient d'&ecirc;tre confirm&eacute;e par laboratoire national de r&eacute;f&eacute;rence de l'Anses. Le virus, "non transmissible &agrave; l'Homme, circule activement dans la faune sauvage en Europe par l'interm&eacute;diaire des oiseaux migrateurs", rappelle le minist&egrave;re.Les premiers cas fran&ccedil;ais avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s en novembre dans des animaleries, en Corse et dans les Yvelines, toutes livr&eacute;es en oies par un particulier du Nord, selon des informations du minist&egrave;re livr&eacute;es d&eacute;but d&eacute;cembre. Plusieurs cas de cette maladie, hautement contagieuse et mortelle pour les oiseaux, ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s parmi la faune sauvage."Une oie bernache en Loire-Atlantique et trois cygnes en Meurthe-et-Moselle d&eacute;couverts morts en fin de semaine derni&egrave;re viennent d'&ecirc;tre confirm&eacute;s atteints par le m&ecirc;me virus H5N8", rapporte mardi le minist&egrave;re.<h2 class="MsoPlainText">Une fili&egrave;re bien pr&eacute;par&eacute;e</h2>Les autorit&eacute;s rappellent syst&eacute;matiquement que "l'influenza aviaire n'est pas transmissible &agrave; l'Homme par la consommation de viande de volailles, oeufs, foie gras et plus g&eacute;n&eacute;ralement de tout produit alimentaire". Les producteurs craignent une d&eacute;saffection des consommateurs pour leurs produits, alors que la crise li&eacute;e &agrave; la pand&eacute;mie de coronavirus a d&eacute;j&agrave; fait plonger les ventes de foie gras.Les &eacute;leveurs de canards du Sud-Ouest ont &eacute;t&eacute; frapp&eacute;s &agrave; deux reprises, lors des hivers 2015/16 et 2016/17, par des &eacute;pizooties de grippe aviaire, qui avaient occasionn&eacute; des abattages massifs pour &eacute;radiquer la maladie et co&ucirc;t&eacute; des centaines de millions d'euros aux producteurs.L'interprofession a accueilli le cas landais avec fatalisme : "On &eacute;tait en alerte rouge la semaine derni&egrave;re" depuis l'oie bernache identifi&eacute;e comme porteuse sur la fa&ccedil;ade atlantique, d&eacute;clare &agrave; l'AFP Marie-Pierre P&eacute;, directrice du Cifog (Comit&eacute; interprofessionnel des palmip&egrave;des &agrave; foie gras). "On ne voyait pas comment &ccedil;a n'allait pas se produire".<h2 class="MsoPlainText">Pr&eacute;cieux temps gagn&eacute;</h2>Mais la r&eacute;activit&eacute; de tous a montr&eacute; les "le&ccedil;ons apprises" lors des crises pr&eacute;c&eacute;dentes. Dominique Graciet, l'&eacute;leveur de B&eacute;nesse-Maremne, par ailleurs ex-pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine,&nbsp; souligne le temps pr&eacute;cieux gagn&eacute; par rapport &agrave; il y a cinq ans. "On a gagn&eacute; au moins trois ou quatre jours par rapport &agrave; l'hiver 2015-2016. A l'&eacute;poque, il aurait fallu attendre les r&eacute;sultats confirm&eacute;s des analyses, planifier et mettre en oeuvre le d&eacute;peuplement, on n'aurait abattu que mardi voire mercredi", souligne-t-il. Les transports de palmip&egrave;des auraient continu&eacute; entretemps, facilitant la propagation."Pour avoir connu les crises de 2015, 2016, 2017, je suis confiante que &ccedil;a va &ecirc;tre jugul&eacute; au plus vite", assure Mme P&eacute;. "On a d&eacute;j&agrave; d&eacute;peupl&eacute; l'&eacute;levage et la cha&icirc;ne de transmission est cass&eacute;e." En outre, une possible "chance dans notre malheur" du cas landais est qu'il intervient dans une zone (le sud-ouest du d&eacute;partement) &agrave; faible densit&eacute; d'&eacute;levage, avec le plus proche &agrave; 5-6 km environ, donc relativement "peu de risque de propagation naturelle", selon M. Graciet.Pour autant, souligne-t-il, "on ne sait pas encore tout du mode de propagation du virus". Et outre "le travail fait par tous les professionnels depuis cinq ans en mati&egrave;re de bios&eacute;curit&eacute;, il y a des impond&eacute;rables", li&eacute;s &agrave; la faune sauvage, mais aussi parfois au climat, aux vents. Donc "on croise les doigts" quand m&ecirc;me.Dans l'imm&eacute;diat, c'est un autre virus qui est bien plus redout&eacute; : le Covid-19 qui ferme les restaurants et limite les convives &agrave; table pour les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e, pic de consommation d'une fili&egrave;re dont les d&eacute;bouch&eacute;s se r&eacute;partissent &agrave; 40% en grande distribution, 40% en restaurants, le reste &agrave; l'export. "Notre inqui&eacute;tude est plus le bon d&eacute;roulement des f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e dans un contexte si particulier" du Covid-19, assure Mme P&eacute;, qui veut n&eacute;anmoins croire que "les Fran&ccedil;ais ont bien compris qu'il n'y avait aucun probl&egrave;me" &agrave; consommer des produits avicoles.

Un premier élevage français, produisant des canards dans les Landes, a été contaminé par la grippe aviaire depuis le retour en novembre de cette maladie virale, a annoncé le 8 décembre le ministère de l'Agriculture. Une contamination qui ravive le souvenir des crises des hivers 2015-16 et 2016-17 pour la filière foie gras, même si l'impact économique redouté dans l'immédiat est celui du Covid et des restaurants fermés.

Grippe aviaire : contamination confirmée dans un élevage des Landes

Dans tous les sens du terme, on peut dire qu&rsquo;ils ont eu chaud. &Agrave; Leynhac, en Ch&acirc;taigneraie, au lieu-dit &ldquo;Les Plaines hautes&rdquo;, Philippe Vacher, Raymond Laur, Dominique Bouchery et Sylvain Caumon ne sont pas pr&ecirc;ts d&rsquo;oublier cette apr&egrave;s-midi d&rsquo;ao&ucirc;t o&ugrave; la foudre est tomb&eacute;e sur un arbre. &ldquo;Il y a eu trois d&eacute;parts de feu, car la foudre avait suivi le fil de fer sur une trentaine de m&egrave;tres&rdquo;, expliquent les t&eacute;moins, dont la r&eacute;activit&eacute; a permis que l&rsquo;incendie soit rapidement contenu. Mais surtout, c&rsquo;est une prise de conscience qui les a vite anim&eacute;s : &ldquo;Que serait-il advenu si, ce jour-l&agrave;, la foudre &eacute;tait tomb&eacute;e sur le massif forestier, &agrave; seulement quelques dizaines de m&egrave;tres de l&agrave; et pratiquement inaccessible ?&rdquo; D&rsquo;autant que, comme presque partout dans le d&eacute;partement, les agriculteurs et riverains constatent la multiplication d&rsquo;arbres secs, dans les haies ou en pleine for&ecirc;t. Des risques du Midi Ce jour-l&agrave; &agrave; Leynhac, sur un versant o&ugrave; la roche effleure le sol, les dieux &eacute;taient avec eux : peu de vent et surtout un d&eacute;part de feu accessible - mais en prenant des risques sur cette parcelle escarp&eacute;e - pour amener une tonne &agrave; eau de 3 000 litres. Car autour d&rsquo;eux, les for&ecirc;ts mal entretenues ne permettent pas de s&rsquo;y aventurer. &ldquo;La foudre tomb&eacute;e sur un arbre mort dans ce massif qui s&rsquo;&eacute;tend de Marcol&egrave;s &agrave; Saint-Constant, c&rsquo;&eacute;tait les canadairs, comme les interventions dans le Midi, pense Sylvain Caumon. Car si habituellement, le sol des for&ecirc;ts reste toujours un peu humide, cet &eacute;t&eacute;, il &eacute;tait sec sur plusieurs dizaines de centim&egrave;tres et jonch&eacute; d&rsquo;aiguilles de pins.&rdquo; Au cours de leur longue vie, les arbres ont, &ldquo;normalement&rdquo;, capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; des conditions climatiques diff&eacute;rentes. Ce qui change aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est un r&eacute;chauffement si rapide qu&rsquo;aucun sp&eacute;cialiste n&rsquo;a la certitude que les arbres s&rsquo;adaptent... Subventionner l&rsquo;investissement Les insectes en profitent et la for&ecirc;t souffre. Afin de limiter l&rsquo;ensemble des risques, tant li&eacute;s aux parasites qu&rsquo;aux incendies potentiels, l&rsquo;unique solution consiste &agrave; entretenir la for&ecirc;t : exploitation des chablis hivernaux, cr&eacute;ation de pistes d&rsquo;acc&egrave;s et coupe-feu (coupe franche sur 30 ou 40 m&egrave;tres). Si certains propri&eacute;taires sont pr&ecirc;ts &agrave; investir, un soutien des pouvoirs publics est esp&eacute;r&eacute;. &nbsp; &nbsp; &nbsp;

Les arbres morts au milieu de massifs forestiers denses représentent un risque accru d’incendies difficiles à maîtriser. Les témoins d’un départ de feu plaident pour un meilleur entretien des bois.

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