<p>Le pr&eacute;fet de Haute-Corse a pris un arr&ecirc;t&eacute; interdisant <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;envoi de volailles depuis la Haute-Corse&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p>Les services de l&rsquo;Etat se sont d&eacute;ploy&eacute;s dans un rayon de 10 kilom&egrave;tres autour du foyer afin de surveiller l&rsquo;&eacute;volution de la mortalit&eacute; et de r&eacute;aliser des tests.</p>

<p>Ce sont pour l&rsquo;instant 98 oies et poules qui sont mortes&nbsp;et 460 ont &eacute;t&eacute; euthanasi&eacute;es par pr&eacute;caution. Des inspections sont en cours chez les particuliers et les exploitants agricoles qui ont achet&eacute; des volailles dans ce magasin.</p>

<p class="texte">La veille de la confirmation, la pr&eacute;fecture avait diffus&eacute; un <a href="http://www.haute-corse.gouv.fr/cas-de-mortalite-sur-des-oies-et-des-poules-a3553.html" target="_blank">avertissement &agrave; la population </a>suite &agrave; &nbsp;un cas de mortalit&eacute; importante d&eacute;tect&eacute; sur des oies et des poules le 7 novembre dans la commune de Lucciana. <em>&laquo;&nbsp;Toutes les personnes ayant achet&eacute; des oiseaux de bassecour au magasin Gamm Vert de Lucciana entre le 5 et le 10 novembre 2020 sont pri&eacute;es de contacter la DDCSPP de Haute-Corse.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="texte">Des analyses sont effectu&eacute;es sur les animaux qui &eacute;taient porteurs du virus afin d&rsquo;en d&eacute;terminer le g&eacute;nome et savoir s&rsquo;il s&rsquo;agit du virus influenza aviaire H5N8 d&eacute;tect&eacute; au Nord de l&rsquo;Europe et en Russie.</p>



Un arrêté préfectoral pris le mardi 17 novembre interdit tout envoi de volailles hors de la Haute-Corse et des analyses du génome sont en cours.

Influenza H5N8 en France : L'envoi de volailles interdit depuis la Haute-Corse

<div class="rendezvous">
<div class="question">
<h3>Comment s&rsquo;organiseront les prochaines rencontres annuelles du GIS PICl&eacute;g&thinsp;?</h3>
</div>

<p>En raison de la situation sanitaire, nous avons d&eacute;cid&eacute; en amont d&rsquo;organiser sous forme de webinaires plusieurs manifestations. Ce fut le cas d&rsquo;un s&eacute;minaire sur le mara&icirc;chage p&eacute;riurbain qui a eu lieu le 12&nbsp;octobre. Et ce sera aussi le cas des rencontres du GIS PICl&eacute;g qui ont lieu chaque ann&eacute;e sur deux demi-journ&eacute;es. Ce nouveau format webinaire modifie profond&eacute;ment l&rsquo;organisation. Celle-ci doit &ecirc;tre beaucoup plus cadr&eacute;e afin que les &eacute;changes se d&eacute;roulent le mieux possible malgr&eacute; la distance. Le d&eacute;roul&eacute; des expos&eacute;s des intervenants n&rsquo;est pas tr&egrave;s diff&eacute;rent de ce qui peut &ecirc;tre fait dans une salle. Pour les &eacute;changes avec le public, nous utilisons les nombreux outils des logiciels de visioconf&eacute;rence&thinsp;: les participants peuvent demander &agrave; intervenir et on choisit de leur donner la parole au moment voulu en ouvrant leur micro, comme on le ferait dans une salle. Ils peuvent aussi poser leurs questions par &eacute;crit dans le chat. Ainsi, il faut pr&eacute;voir suffisamment de personnes organisatrices&thinsp;: une pour la pr&eacute;sentation, une qui suit le chat et une qui donne la parole au public. Ce qui change le plus, c&rsquo;est le d&eacute;roulement des ateliers. Lors des conf&eacute;rences &laquo;&nbsp;physiques&nbsp;&raquo;, ceux-ci permettent des &eacute;changes en petit nombre sur une probl&eacute;matique pr&eacute;cise. A distance, nous utilisons des outils sp&eacute;cifiques pour essayer d&rsquo;avoir le m&ecirc;me niveau de d&eacute;bat et d&rsquo;implication de la part des participants.</p>

<div class="question">
<h3>Quelle qualit&eacute; des &eacute;changes constatez-vous dans ces nouveaux formats de communication&thinsp;?</h3>
</div>

<p>La qualit&eacute; des &eacute;changes peut &ecirc;tre tr&egrave;s bonne si on est bien organis&eacute; et que les interventions de chacun sont bien cadr&eacute;es. Elle n&eacute;cessite une certaine discipline des participants vis-&agrave;-vis des consignes. Mais depuis quelques mois que ce format s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;, les gens s&rsquo;habituent peu &agrave; peu et la qualit&eacute; des &eacute;changes s&rsquo;am&eacute;liore. La phase de synth&egrave;se des discussions est plus compliqu&eacute;e que le reste. Nous avons choisi de r&eacute;aliser cette restitution par &eacute;crit et de l&rsquo;envoyer aux participants, ainsi que de la publier sur le site du GIS PICl&eacute;g. La qualit&eacute; des &eacute;changes d&eacute;pend malheureusement en partie de l&rsquo;&eacute;quipement des intervenants (qualit&eacute; du micro, de la connexion internet). Nous essayons d&rsquo;anticiper ces probl&egrave;mes en faisant des tests en amont. Une autre contrainte du format r&eacute;side dans le fait qu&rsquo;il y ait beaucoup plus de d&eacute;fections qu&rsquo;en pr&eacute;sentiel. Les gens s&rsquo;inscrivent plus facilement, mais d&eacute;cident plus facilement aussi de ne pas participer.</p>

<div class="question">
<h3>Les formats &laquo;&nbsp;&agrave; distance&nbsp;&raquo; pourront-ils avoir une influence sur les niveaux de collaboration et le d&eacute;veloppement de projets d&rsquo;exp&eacute;rimentation au sein du GIS PICl&eacute;g&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Les phases d&rsquo;&eacute;criture et de construction des projets se faisaient d&eacute;j&agrave; &agrave; distance, je pense qu&rsquo;il y aura peu de diff&eacute;rences &agrave; ce niveau. En revanche, cela risque d&rsquo;&ecirc;tre plus p&eacute;nalisant pour l&rsquo;initiation des projets. Le fait de moins se voir et d&rsquo;&eacute;changer de mani&egrave;re plus codifi&eacute;e pourraient apporter des difficult&eacute;s aux germinations de projets, pendant lesquelles les discussions &agrave; b&acirc;tons rompus sont souvent tr&egrave;s b&eacute;n&eacute;fiques. Concernant les manifestations, nous essayons de maintenir toutes celles pr&eacute;vues malgr&eacute; l&rsquo;impossibilit&eacute; de se voir physiquement. Les &eacute;changes doivent perdurer.</p>
</div>

<div class="encadre">
<h3><a href="https://www.picleg.fr/Actualites/Rappel-Les-13es-Rencontres-du-GIS-PICleg-se-derouleront-le-24-novembre-2020-en-webinaire">Programme complet et inscriptions des rencontres du GIS PICl&eacute;g </a></h3>
</div>



Le GIS PIClég organise ses rencontres annuelles sous forme de webinaire le 24 novembre prochain. Vincent Faloya, animateur du GIS, partage ses retours d'expériences sur ce format de conférence devenu omniprésent avec la crise sanitaire actuelle.

« En webinaire, la qualité des échanges peut être très bonne si on est bien organisé »

<p>C&rsquo;est l&rsquo;histoire d&rsquo;&eacute;leveurs en AOP Saint-Nectaire qui peinent &agrave; nourrir leurs animaux avec leurs propres ressources fourrag&egrave;res, dont la production et la productivit&eacute; sont entam&eacute;es par le campagnol terrestre sinon par les s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, et qui compl&egrave;tent leur affouragement par des achats ext&eacute;rieurs, parfois lointains, permis par l&rsquo;AOP.</p><p>A quelques encablures de l&agrave;, des c&eacute;r&eacute;aliers cherchent &agrave; diversifier leur assolement et &agrave; allonger les rotations pour des motifs agronomiques autant qu&rsquo;&eacute;conomiques. Une probl&eacute;matique exacerb&eacute;e par la perte de la betterave sucri&egrave;re, ray&eacute;e de la carte auvergnate suite la fermeture de la sucrerie de Bourdon, bas&eacute;e &agrave; Aulnat (Puy-de-D&ocirc;me), apr&egrave;s 182 ans de bons et loyaux services. &laquo;&nbsp;<em>La solution &eacute;tait sous nos pieds</em>, d&eacute;clare Christophe Maffre. <em>Il s&rsquo;est toujours fait de la luzerne dans la r&eacute;gion, mes grands-parents en produisaient pour leurs vaches. Et puis les vaches sont parties et la luzerne avec. La betterave l&rsquo;a en partie remplac&eacute;e&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Limagrain Coop &eacute;tablit la connexion</h1><p>Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est le cheminement inverse qui s&rsquo;op&egrave;re. Mais encore fallait-il &eacute;tablir le pont entre la demande et l&rsquo;offre. C&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;intervient Limagrain Coop. La coop&eacute;rative, en collaboration avec l&rsquo;interprofession du Saint-Nectaire, met en place une contractualisation entre les deux parties, offrant une visibilit&eacute; de trois ans aux c&eacute;r&eacute;aliers comme aux &eacute;leveurs. Christophe Maffre engage 7 ha d&egrave;s le lancement du programme, avant une mont&eacute;e en puissance qui devrait aboutir &agrave; 25 ha en 2022, sur une sole totale de 150 ha.</p><div class="citation">
    <span>"On est pass&eacute; d&#039;une Cuma betteravi&egrave;re &agrave; une Cuma luzerne"</span>
</div>
<p>L&rsquo;agriculteur n&rsquo;avait pas totalement coup&eacute; les ponts avec l&rsquo;&eacute;levage, puisqu&rsquo;il est membre d&rsquo;une Cuma &agrave; laquelle adh&egrave;re un &eacute;leveur produisant... de la luzerne. Du coup, les investissements ont &eacute;t&eacute; limit&eacute;s, l&rsquo;&eacute;leveur fournissant le mat&eacute;riel de fauche et l&rsquo;andaineur, le pressage &eacute;tant r&eacute;alis&eacute; par un tiers. &laquo; <em>Au lieu d&rsquo;arracher des betteraves en d&eacute;compos&eacute;, on se retrouve d&eacute;sormais autour des chantiers des luzerne. On a simplement investi dans un andaineur de grande largeur pour optimiser la r&eacute;colte</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/4/3/3563437-1-fre-FR/14e58996acd8-luzerne-jpg" alt="La luzerne, un nouvel horizon pour la Limagne" height="1496" width="2004" /><figcaption>La luzerne, un nouvel horizon pour la Limagne</figcaption></figure>

</div>
<h1>5 coupes, de 8 t/ha &agrave; 16 t/ha</h1><p>La r&eacute;colte concentre en effet une grosse part des enjeux qualitatifs de la culture. La Cuma met en place une organisation de chantier pour ne pas laisser au sol une miette de prot&eacute;ines, en s&rsquo;interdisant notamment de travailler le produit d&egrave;s que la ros&eacute;e s&rsquo;est &eacute;vapor&eacute;e. Une strat&eacute;gie exigeante mais payante.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Pour cette premi&egrave;re ann&eacute;e, on a enregistr&eacute; un taux de prot&eacute;ine sup&eacute;rieur &agrave; 18%&nbsp;de la mati&egrave;re s&egrave;che, ce qui nous permet de toucher un bonus puisque le contrat fixe un taux de base de 16% &raquo;, </em>indique le producteur. Les rendements ne sont pas mal non plus. En irrigu&eacute;, moyennant cinq coupes, il s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 16 t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che. Le tout participe &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;esp&egrave;ce.<em> </em></p><p><em>&laquo;&nbsp;La marge est inf&eacute;rieure &agrave; celle de la betterave</em>, conc&egrave;de Christophe Maffre. <em>Mais le travail n&rsquo;est pas le m&ecirc;me non plus. Je pense que l&rsquo;on est sur des niveaux &eacute;quivalents au bl&eacute;, au colza ou encore au tournesol&nbsp;</em>&raquo;. La mont&eacute;e en puissance de la luzerne dans l&rsquo;assolement va cependant s&rsquo;op&eacute;rer en partie en sec, avec des espoirs de rendement de l&rsquo;ordre de 8 t/ha &agrave; 10 t/ha. Il faudra alors refaire les calculs. L&rsquo;irrigation est en effet r&eacute;serv&eacute;e en priorit&eacute; au ma&iuml;s. &laquo;&nbsp;<em>En quelques ann&eacute;es, le co&ucirc;t de l&rsquo;irrigation a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par deux, </em>confie l&rsquo;agriculteur. <em>En face, il faut sortir de la valeur ajout&eacute;e pour la rentabiliser</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/4/3/3563440-1-fre-FR/e15905c9aad9-balles-luzerne-jpg" alt="Les balles de luzerne sont stock&eacute;es chez le producteur, Limagrain prenant &agrave; sa charge la logistique" height="1496" width="2006" /><figcaption>Les balles de luzerne sont stock&eacute;es chez le producteur, Limagrain prenant &agrave; sa charge la logistique</figcaption></figure>

</div>
<div class="citation">
    <span>"C&#039;est quand m&ecirc;me moins idiot que d&#039;aller acheter de la luzerne en Espagne"</span>
</div>
<p>Qu&rsquo;&agrave; cela ne tienne, l&rsquo;agriculteur s&rsquo;est engag&eacute; sur au moins trois ans en luzerne. A l&rsquo;issue de cette p&eacute;riode, il commencera &agrave; capitaliser sur son effet pr&eacute;c&eacute;dent, ainsi que son effet r&eacute;siliant, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du syst&egrave;me d&rsquo;exploitation. Les fibres de la luzerne flattent aussi la fibre auvergnate, malmen&eacute;e par l&rsquo;arr&ecirc;t de la betterave. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est quand m&ecirc;me moins idiot que d&rsquo;aller acheter de la luzerne en Espagne</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de le producteur. Peut-&ecirc;tre pas de quoi motiver une r&eacute;introduction de l&rsquo;&eacute;levage sur l&rsquo;exploitation mais en tout cas de croquer avec toujours moins de mod&eacute;ration dans le Saint-Nectaire. Sans risquer la carie.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles </strong><strong>de la s&eacute;rie&nbsp;: </strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-1-5-quand-la-diversification-devient-la-norme">Apr&egrave;s-betterave (1/5) : &laquo; Quand la diversification devient la norme &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-2-5-se-reconnecter-a-l-elevage-avec-la-fibre-de-luzerne">Apr&egrave;s-betterave (2/5) : &laquo;&nbsp;Se reconnecter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec la fibre de luzerne&nbsp;&raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-3-5-c-est-le-debut-des-haricots">Apr&egrave;s-betterave (3/5) : &laquo; C&rsquo;est le d&eacute;but des haricots &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-4-5-les-proteines-vegetales-du-grain-a-moudre-pour-limagrain-coop">Apr&egrave;s-betterave (4/5) : Les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, du grain &agrave; moudre pour Limagrain Coop</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-5-5-un-regime-sans-sucre-mais-pas-sans-eau">Apr&egrave;s-betterave (5/5) : Un r&eacute;gime sans sucre mais pas sans eau</a></p></td></tr></tbody></table>


A Chidrac (Puy-de-Dôme), Christophe Maffre a converti sa sole betteravière, et même un peu plus, en luzerne, exploitée en foin et vendue aux éleveurs voisins en AOP Saint-Nectaire. Un régime sans sucre et protéiné qui met un peu de beurre dans les épinards et redonne du sel au métier, reconnexion à l’élevage en prime.

Après-betterave (2/5) : "Se reconnecter à l’élevage avec la fibre de luzerne"

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/jVq68NYX2eg?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>[Le point des march&eacute;s] Sucre : un rebond consid&eacute;rable des cours depuis le premier confinement</figcaption>
</figure>
<p><em>&ldquo;Cette ann&eacute;e, la production de sucre en France devrait &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; 4 millions de tonnes (Mt), contre 6,2 Mt en 2017-2018, premi&egrave;re ann&eacute;e de fin des quotas&rdquo;</em>, indique Fran&ccedil;ois Thaury, consultant chez Agritel et sp&eacute;cialiste du march&eacute; du sucre. <em>&ldquo;La production de sucre blanc en Allemagne, le deuxi&egrave;me pays producteur de sucre en Europe, risque pour la premi&egrave;re fois d&rsquo;&ecirc;tre sup&eacute;rieure &agrave; celle de la France, ce qui est un petit &eacute;v&egrave;nement pour la fili&egrave;re sucri&egrave;re&rdquo;,</em> poursuit le consultant.</p><p>La production fran&ccedil;aise de betteraves a en effet connu une campagne compliqu&eacute;e : la s&eacute;cheresse printani&egrave;re puis estivale, ainsi que la jaunisse, sont &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une forte baisse des rendements, en particulier au sud de la Seine. Le rendement moyen est estim&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; 65 t/ha, soit une baisse de 20 t/ha par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier. Il s&rsquo;agit du plus faible rendement depuis 2001.&nbsp;</p><p>A cette baisse des rendement s&rsquo;ajoute la baisse des surfaces de betteraves, en recul de 28 000 hectares sur un an.</p><h2>Bonnes perspectives</h2><p>La fili&egrave;re betteravi&egrave;re peut cependant se raccrocher &agrave; deux notes d&rsquo;optimisme, l&rsquo;une sanitaire, l&rsquo;autre financi&egrave;re : la d&eacute;rogation accord&eacute;e aux betteraves pour l'utilisation des n&eacute;onicotino&iuml;des pour les trois prochaines campagnes, et la forte hausse des cours du sucre depuis la fin avril. <em>&ldquo;Les cours du sucre au niveau mondial ont rebondi de 60% depuis cette date, ce qui est consid&eacute;rable&rdquo;</em>, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Thaury. <em>&ldquo;En Europe, les prix actuels sont assez proches de l&rsquo;ancien seuil d&rsquo;intervention en vigueur &agrave; l&rsquo;&eacute;poque des quotas, qui &eacute;tait de 404 &euro;/t&rdquo;, </em>note-t-il.</p><p>Reste cependant une grande inconnue sur le march&eacute; mondial : l&rsquo;&eacute;volution de la consommation de sucre compte tenu de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus, qui impacte fortement la consommation hors foyer.</p>


La baisse de la production de betteraves en Europe a profité aux cours du sucre, qui ont rebondi de 60% depuis la fin avril. Une note d’optimisme pour la filière, après une année marquée par la sécheresse et la jaunisse.

[Le point des marchés] Sucre : un rebond considérable des cours depuis le premier confinement

<p>L&rsquo;Espagnol Europastry, sp&eacute;cialiste de la p&acirc;te congel&eacute;e pour le pain, les petits pains, la viennoiserie et les snacks, s&rsquo;engage &agrave; utiliser des mati&egrave;res premi&egrave;res durables &agrave; 100 % d&rsquo;ici 2025.</p>

<p>Au premier rang de ces mati&egrave;res premi&egrave;res 100 % durables, le bl&eacute;, avec &laquo;&nbsp;<em>la mise en &oelig;uvre des bonnes pratiques en commun avec les agriculteurs locaux, l'utilisation des semences certifi&eacute;es, l'utilisation r&eacute;duite d'engrais, la rotation des cultures et la tra&ccedil;abilit&eacute;&nbsp;du champ &agrave; la table </em>&raquo;.</p>

<p>Pour identifier les produits fabriqu&eacute;s sur cette base, la soci&eacute;t&eacute; a cr&eacute;&eacute; le label &laquo;&nbsp;Responsible Flours&nbsp;&raquo; (farines responsables). Les surfaces r&eacute;colt&eacute;es dans ce cadre atteignent d&eacute;j&agrave; 5&nbsp;300 hectares. L&rsquo;engagement d&rsquo;Europastry est d&rsquo;atteindre 20&nbsp;000 hectares en 2025.</p>

<p>Europastry souhaite &eacute;galement &laquo;&nbsp;r&eacute;duire son empreinte carbonique de 36&nbsp;%, sa consommation d'eau de 28&nbsp;% et sa consommation de gaz de 8&nbsp;% en 2021. Actuellement, la soci&eacute;t&eacute; utilise uniquement de l'&eacute;lectricit&eacute; provenant des sources renouvelables&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Elle compte le faire en travaillant bien s&ucirc;r sur ses propres process de production mais aussi en collaboration avec ses fournisseurs et ses clients. &laquo;&nbsp;<em>Tous les acteurs de la cha&icirc;ne alimentaire doivent collaborer et apporter leur contribution pour garantir que la plan&egrave;te reste habitable pour nos enfants&nbsp;</em>&raquo; indique l&rsquo;entreprise dans son communiqu&eacute; de presse avant de pr&eacute;ciser aussi que &laquo;&nbsp;<em>le d&eacute;veloppement durable est &eacute;troitement li&eacute; aux bonnes pratiques de la plantation, de la culture et de la mouture des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;: 70&nbsp;% d'&eacute;missions de CO2 viennent de la plantation et de la culture du bl&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Europastry a &eacute;t&eacute; fond&eacute; en 1987 et a r&eacute;alis&eacute; un chiffre d&lsquo;affaires de 851 M&euro; en 2019. Elle poss&egrave;de 22 usines de production et 26 points de vente dans le monde entier, avec une pr&eacute;sence actuellement dans plus de 70 pays.</p>



100 % de ses blés utilisés pour ses pâtes congelés seront produits de façon durable d’ici 2025.

Europastry prend le virage du développement durable

<h2>1. BIEN FAIRE VIEILLIR SES PRAIRIES, C&rsquo;EST POSSIBLE.</h2><p>L&rsquo;observatoire dynamique du <a href="https://www.civam.org/experimenter-sur-les-fermes/prolonger-la-productivite-des-prairies/" target="_blank">projet <em>PERPET</em></a> (80 parcelles suivies pendant 4 ans) a utilis&eacute; la nouvelle m&eacute;thode HERBVALO et montre que des prairies du Grand Ouest produisent en moyenne 7 t MS valoris&eacute;es/ha/an en r&eacute;alisant 5 cycles de p&acirc;turage en moyenne et qui durent 4 jours.</p><p>25% des prairies suivies ont eu un rendement annuel valoris&eacute; sup&eacute;rieur &agrave; 8,7 t MS/ha. Les 10% les plus productives ont eu un rendement valoris&eacute; sup&eacute;rieur &agrave; 10 t MS/ha, et ce, plus de 6 ans apr&egrave;s leur implantation.<br>Pour obtenir ces niveaux d&rsquo;herbe valoris&eacute;e, il faut mener un p&acirc;turage s&eacute;v&egrave;re voire tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;re (parcelle ras&eacute;e &agrave; parcelle gratt&eacute;e) et attendre en moyenne 35 jours de repousse entre avril et juin et 48 jours entre juillet et septembre.</p><p>De l&rsquo;herbe peut &ecirc;tre valoris&eacute;e tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e si les pratiques de p&acirc;turage sont adapt&eacute;es aux conditions climatiques.</p><h2>2. LA PROT&Eacute;INE EST DANS LE PR&Eacute;.</h2><p>En moyenne les prairies ont produit un fourrage de qualit&eacute; &eacute;quilibr&eacute; qui se situe en moyenne &agrave; 145 g MAT/kg MS.</p><p>La l&eacute;gumineuse permet d&rsquo;avoir plus de MAT&nbsp;: 10 % de l&eacute;gumineuse en plus se traduit par 350 kg de MS/ha et 12 g de MAT/kg MS en plus. Cet effet &ldquo;prot&eacute;ine&rdquo; est actif d&egrave;s 20 % de l&eacute;gumineuses dans le couvert prairial.</p><h2>3. QUAND LES PRAIRIES VIEILLISSENT, ELLES PRODUISENT TOUJOURS LA M&Ecirc;ME QUANTIT&Eacute; DE PROT&Eacute;INES</h2><p>Et ce au moins jusqu&rsquo;&agrave; 9 ans. Apr&egrave;s avoir analys&eacute; des centaines de donn&eacute;es, nous avons constat&eacute; en moyenne une stabilit&eacute; de la MAT pendant le vieillissement des prairies (analyse faite sur des prairies de 2 &agrave; 9 ans).</p><h2>4. L&rsquo;&Eacute;VOLUTION D&rsquo;UNE PRAIRIE, C&rsquo;EST MULTIFACTORIEL</h2><p>Complexe, mais on peut identifier les principaux d&eacute;terminants :</p><ul><li><strong>les facteurs favorables</strong> concernant la production valoris&eacute;e d&rsquo;une prairie sont l&rsquo;humidit&eacute;, la fertilisation et des pratiques de p&acirc;turage s&eacute;v&egrave;res ;</li><li><strong>la s&eacute;v&eacute;rit&eacute; du p&acirc;turage</strong> au printemps et &agrave; l&rsquo;automne, et des sols &agrave; probl&egrave;me sont les facteurs principaux qui augmentent le taux de gramin&eacute;es ;</li><li><strong>l&rsquo;humidit&eacute;,</strong> un premier p&acirc;turage pr&eacute;coce avec des pratiques de p&acirc;turage &eacute;quilibr&eacute; favorisent le taux de l&eacute;gumineuses ;</li><li><strong>le taux des diverses</strong> augmente dans les zones plus s&egrave;ches quand il y a une s&eacute;v&eacute;rit&eacute; du p&acirc;turage en &eacute;t&eacute;. Les sols peu profonds et les pluies d&rsquo;automne et d&rsquo;hiver peuvent aussi contribuer au d&eacute;veloppement des diverses.</li></ul><h2>5. LES PRAIRIES SONT ROBUSTES.</h2><p>Elles peuvent encaisser 100% de p&acirc;turage, p&acirc;turage estival s&eacute;v&egrave;re, p&acirc;turage hivernal, mais avec quelques points de vigilance : pression de p&acirc;turage, temps de retour, portance.</p><h2>6. LES PRAIRIES SONT D&rsquo;AUTANT PLUS ROBUSTES QU&rsquo;ELLES SONT VIEILLES.</h2><p>La diversit&eacute; d&rsquo;esp&egrave;ces et la densit&eacute; racinaire leur permettent de mieux r&eacute;sister aux al&eacute;as climatiques.</p><h2>7. LA FLORE SE DIVERSIFIE, LE FOND PRAIRIAL S&rsquo;&Eacute;QUILIBRE</h2><p>Au bout de 3 ans apr&egrave;s le semis, le nombre d&rsquo;esp&egrave;ces pr&eacute;sentes &eacute;tait multipli&eacute; par 2 au minimum. De nouvelles gramin&eacute;es peuvent appara&icirc;tre comme le p&acirc;turin et aussi diff&eacute;rentes diverses plus ou moins bonnes pour les animaux. Le fonds prairial se simplifierait pour les prairies sem&eacute;es en multi-esp&egrave;ces.</p><h2>8. LA F&Eacute;TUQUE &Eacute;LEV&Eacute;E &Agrave; FEUILLE SOUPLE CONTRIBUE &Agrave; LA P&Eacute;RENNIT&Eacute; EN SITUATION S&Eacute;CHANTE.</h2><p>Dans les zones moins pluvieuses du Grand Ouest, le ray-grass anglais aurait tendance &agrave; r&eacute;gresser au profit de la f&eacute;tuque &eacute;lev&eacute;e si cette derni&egrave;re est pr&eacute;sente significativement les premi&egrave;res ann&eacute;es. Elle arriverait &agrave; limiter le d&eacute;veloppement des diverses et des gramin&eacute;es spontan&eacute;es (p&acirc;turin, agrostis stolonif&egrave;re&hellip;).</p><h2>9. CHANGER SES CRIT&Egrave;RES DE RETOURNEMENT.</h2><p>Les l&eacute;gumineuses sont bien le moteur azot&eacute; (+10% l&eacute;g =&gt; +350 kg MS/ha et + 12g MAT/kg MS), mais &ccedil;a fonctionne d&eacute;j&agrave; pleinement &agrave; 15-20%. Les &ldquo;diverses&rdquo; abaissent la valeur pastorale des prairies, mais les animaux s&rsquo;en accommodent bien. Les gramin&eacute;es constituent une gamme d&rsquo;esp&egrave;ces qui peuvent s&rsquo;adapter &agrave; des contextes difficiles et se substituer entre elles. On sait ce que l&rsquo;on casse, on n&rsquo;est pas certain de ce dans quoi on investit. Donc avant de casser&hellip;</p><h2>10. TROUVER UNE (NOUVELLE) FONCTION &Agrave; CHAQUE PRAIRIE DANS LE SYST&Egrave;ME FOURRAGER.</h2><p>De nombreuses fonctions fourrag&egrave;res sont n&eacute;cessaires pour assurer une cha&icirc;ne de p&acirc;turage et l&rsquo;alimentation du troupeau. Une prairie peut changer de fonction au cours de sa vie, passer de prairie exclusivement p&acirc;tur&eacute;e &agrave; prairie souvent plus fauch&eacute;e, voire devenir une <em>&ldquo;prairie pharmacie&rdquo;</em>. La bonne prairie est celle qui s&rsquo;acquitte de la fonction qu&rsquo;on en attend&hellip; et on peut changer ses attentes&nbsp;!</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Pour en savoir plus</strong>, vous pouvez t&eacute;l&eacute;charger gratuitement la publication : <a href="https://www.civam.org/ressources/projet/perpet/pourquoi-comment-paturage/" target="_blank">https://www.civam.org/ressources/projet/perpet/pourquoi-comment-paturage/</a></p>


Parfois, dans une même ferme, des prairies temporaires arrivent à bien vieillir tandis que leurs voisines, non ! Partant de ce constat, les acteurs du projet PERPET ont étudié l’évolution de prairies bien implantées dans  87 exploitations bretonnes et ligériennes, pendant quatre ans. Découvrez les principales conclusions de ce projet de Recherche-Action coordonné par RESEAU CIVAM rassemblant des fermes expérimentales, l'INRAE, l'IDELE, Vegepolys Valley, des GAB et des CIVAM.

Pourquoi/Comment bien faire vieillir ses prairies semées d’association graminées-légumineuses

<p>L&rsquo;objectif de ces Troph&eacute;es est de mettre en valeur le dynamisme du secteur de l&rsquo;agriculture biologique, par la distinction d&rsquo;innovations mises en &oelig;uvre par des producteurs et entreprises certifi&eacute;s bio ou en cours de conversion, dans les domaines de la production, de la transformation et de la distribution de produits biologiques.</p><p>Dans chacune des deux cat&eacute;gories ("producteur" ou "entreprise / association"), un laur&eacute;at et un coup de c&oelig;ur du jury seront d&eacute;sign&eacute;s et remporteront respectivement chacun la somme de 6 000 &euro; et de 1 500 &euro;. Ce concours est ouvert &agrave; tous les acteurs professionnels et entreprises&nbsp;&nbsp; des fili&egrave;res biologiques certifi&eacute;s et en conversion. Ils peuvent se pr&eacute;senter &agrave; titre individuel ou collectif, dans le cas de d&eacute;marches port&eacute;es par plusieurs acteurs r&eacute;unis au sein d&rsquo;une association, d&rsquo;un CETA, GIEE, d&rsquo;un GDA, d&rsquo;une CUMA... le cas &eacute;ch&eacute;ant, en coop&eacute;ration avec une ou plusieurs collectivit&eacute;s locales</p><h2><strong>Comment parti</strong><strong>ciper&nbsp;?</strong></h2><p>Les Troph&eacute;es de l'Excellence Bio r&eacute;compensent des innovations techniques, sociales, &eacute;conomiques, ou commerciales comme :</p><p>- une nouvelle m&eacute;thode de production</p><p>- de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, dans des conditions durables et r&eacute;mun&eacute;ratrices pour les producteurs et accessibles pour les consommateurs</p><p>- l'utilisation de nouvelles mati&egrave;res premi&egrave;res</p><p>- la mise en place d'une nouvelle organisation du travail</p><p>- la mise en place d'une nouvelle gouvernance</p><p>- la production d'un nouveau produit dans le cadre de la cr&eacute;ation ou d'une diversification de fili&egrave;re, d'une d&eacute;marche environnementale (r&eacute;duction du gaspillage, &eacute;conomie circulaire), d'une d&eacute;marche d'am&eacute;lioration de la qualit&eacute; nutritionnelle.</p><p>Les laur&eacute;ats sont traditionnellement r&eacute;compens&eacute;s &agrave; l&rsquo;occasion du Salon de l&rsquo;agriculture. Cette ann&eacute;e, en raison de la crise sanitaire, une c&eacute;r&eacute;monie sera maintenue au printemps pour honorer les laur&eacute;ats, en plein air, si les conditions sanitaires le permettent.</p><p>Toutes les informations sont disponibles sur le site de l&rsquo;Agence Bio :</p><p><a href="https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/" target="_blank">https://www.agencebio.org/accueil/actualites/les-evenements-de-lagence-bio/les-trophees-bio/</a></p>


C’est désormais un évènement annuel, connu et reconnu, pour les filières de l’agriculture bio. Les Trophées de l’Excellence Bio, organisés par l’Agence Bio et le Crédit Agricole, sont en route pour une 8ème édition. Agriculteurs, entreprises et associations ont jusqu’au 18 décembre 2020 pour proposer leurs initiatives bio "exemplaires, innovantes et reproductibles".

C’est parti pour la 8ème édition des Trophées de l’Excellence Bio !

        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/8/2/3562820-1-fre-FR/e630f8254b05-poisnovembre2020-png" alt="" height="595" width="941" /><figcaption>Graphique Pois Novembre 2020</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>L&rsquo;attractivit&eacute; du pois dans les rations devrait soutenir les prix &agrave; court terme</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Recul au printemps 2021 avec les r&eacute;coltes de soja sud-am&eacute;ricaine</td> </tr> </table> </div> 
<p><strong>Malgr&eacute; la nette hausse des prix du pois, il reste toujours bien plac&eacute; dans les rations animales</strong></p><p>Entre le 15 octobre et le 16 novembre, le prix du pois d&eacute;part Marne s&rsquo;est rench&eacute;ri de 17 &euro;/t (&agrave; 240 &euro;/t), en atteignant ainsi son plus haut niveau depuis 2014. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des fabricants d&rsquo;aliments pour le pois est rest&eacute; soutenu ces derni&egrave;res semaines, en raison de sa forte attractivit&eacute; face &agrave; ses concurrents, ce qui a apport&eacute; du soutien aux prix. Le rench&eacute;rissement des tourteaux de soja a &eacute;galement contribu&eacute; &agrave; la hausse des cours du pois. Le tourteau de soja a vu son prix grimper de 24 &euro;/t sur le mois, d&eacute;part Montoir (&agrave; 432 &euro;/t). La hausse de ce dernier est li&eacute;e &agrave; plusieurs &eacute;l&eacute;ments&nbsp;: le manque de pluie persistant en Am&eacute;rique du sud, la r&eacute;vision &agrave; la baisse de la production de soja US ce mois-ci par l&rsquo;USDA, et la forte demande mondiale et chinoise en soja, qui devrait continuer &agrave; se concentrer sur l&rsquo;origine US jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e de la r&eacute;colte br&eacute;silienne, qui accusera du retard. Le prix du bl&eacute; fourrager, d&eacute;part Eure-et-Loir, autre principal concurrent du pois, voit son prix augmenter l&eacute;g&egrave;rement sur le mois (+3 &euro;/t) &agrave; 199 &euro;/t.</p><p>En d&eacute;pit de la remont&eacute;e des prix du pois, il reste tout de m&ecirc;me attractif face &agrave; ses concurrents dans les rations animales. Son prix d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est toujours inf&eacute;rieur de 12 &euro;/t au seuil d&rsquo;entr&eacute;e dans les rations porcines et de 7 &euro;/t dans les rations volailles. Cela signifie que le pois devrait continuer &agrave; susciter un int&eacute;r&ecirc;t pour les fabricants et que la consommation devrait &ecirc;tre non n&eacute;gligeable sur les mois &agrave; venir.</p><h2><strong>Les disponibilit&eacute;s de pois sont loin d&rsquo;&ecirc;tre abondantes en France</strong></h2><p>La production fran&ccedil;aise de pois 2020/21 devrait s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 612&nbsp;000 tonnes. Cela repr&eacute;sente une baisse de 14 % par rapport &agrave; la campagne 2019/20. Cette baisse de l'offre est due &agrave; des rendements inf&eacute;rieurs (2,72 t/ha contre 4,05 t/ha l'an dernier), malgr&eacute; une augmentation des surfaces (+ 28%) par rapport &agrave; 2019. Les quantit&eacute;s moins abondantes de pois devraient apporter du soutien aux prix, d&rsquo;autant plus que le pois reste bien plac&eacute; dans les rations animales.<strong> </strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Le prix du pois fourrager ne dispose pas de potentiel de baisse sur le court terme en raison de son attractivit&eacute; (li&eacute;e au prix &eacute;lev&eacute; des tourteaux de soja). De plus, le pois devrait trouver du soutien dans les sillages de ses concurrents. Dans les prochains mois, le march&eacute; du complexe soja sera focalis&eacute; sur le climat de l'h&eacute;misph&egrave;re sud. Toute r&eacute;vision en baisse des perspectives de r&eacute;coltes br&eacute;siliennes pourrait, en effet, soutenir le cours du tourteau de soja, ainsi que celui du pois dans son sillage. Toutefois &agrave; partir de d&eacute;but 2021, sans p&eacute;pin climatique majeur sur les r&eacute;coltes de soja sud-am&eacute;ricaines, les prix des tourteaux et du pois devraient diminuer. </li> </strong> </p>



Dans les prochains mois, les prix du pois devraient profiter du soutien de ses concurrents et de sa bonne compétitivité dans les rations animales.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Le prix du pois fourrager pourrait encore progresser

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Herses &eacute;trilles, houes rotatives, bineuses&nbsp;: Carr&eacute; dispose d&rsquo;une large gamme de mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;entretien m&eacute;canique des cultures. Le constructeur d&eacute;veloppe par ailleurs des syst&egrave;mes de guidage par cam&eacute;ra conjuguant efficacit&eacute;, s&eacute;lectivit&eacute; et ergonomie de conduite. Avec Anatis, le constructeur entre dans une nouvelle dimension, celles des v&eacute;hicules autonomes et plus pr&eacute;cis&eacute;ment des robots bineurs. Anatis a &eacute;t&eacute; finalis&eacute; par l&rsquo;entreprise HKTC, une joint-venture r&eacute;unissant Carr&eacute; et Hydrokit. Sa commercialisation&nbsp;est confi&eacute;e &agrave; Latitude GPS, une entreprise cr&eacute;&eacute;e par un agriculteur, Emmanuel Vauquelin, passionn&eacute; par les nouvelles technologies. Latitude GPS distribue notamment les solutions Trimble au sein de sa filiale Vantage Nord, les drones SenseFly ou encore les solutions de semis de pr&eacute;cision Precision Planting.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">120 000 euros</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Apr&egrave;s cinq ann&eacute;es de recherche et d&eacute;veloppement, qui ont vu notamment le projet recevoir une citation au Sima 2015, le robot part donc &agrave; l&rsquo;assaut des planches maraich&egrave;res, autoguid&eacute; par GPS et Lidar, anim&eacute; par quatre roues directrices et motrices, dot&eacute; d&rsquo;un&nbsp;attelage trois point, apte &agrave; biner et pulv&eacute;riser en localis&eacute;, avec une autonomie de 8 heures et batteries interchangeables et un contr&ocirc;le &agrave; distance via une appli mobile. Le robot peut aussi collecter des donn&eacute;es agronomiques (nombre de pieds, calibre...). Hors options, Anatis est propos&eacute; au prix de 120.000 euros. Latitude GPS escompte en commercialiser quelques unit&eacute;s en 2021 sur les 47 d&eacute;partements (tiers Nord-Est) que la soci&eacute;t&eacute; couvre.</p>


Dédié au binage et à la collecte de données en maraichage, le robot est distribué par Latitude GPS, une entreprise spécialisée dans l’agriculture de précision.

Carré entame la commercialisation de son robot Anatis

<p><em>&laquo; Je souffre des &eacute;paules depuis plusieurs ann&eacute;es et l&rsquo;exosquelette m&rsquo;apporte un vrai soulagement"</em>, appr&eacute;cie Val&eacute;rie Savary qui trait tous les jours dans une 2 X 8 en &eacute;pi 60&deg;. "Je l&rsquo;utilise &agrave; chaque traite depuis 4 mois et je vois vraiment la diff&eacute;rence. Je n&rsquo;ai plus de douleurs aux &eacute;paules apr&egrave;s la traite." Ca aide &agrave; maintenir les bras &agrave; l&rsquo;horizontale, &ccedil;a les autoporte en quelque sorte. <em>"Je l&rsquo;enfile en 10 secondes et pendant la traite, je l&rsquo;oublie compl&egrave;tement. Il m&rsquo;a fallu un petit temps d&rsquo;adaptation au d&eacute;but&nbsp;; c&rsquo;est assez d&eacute;routant la premi&egrave;re semaine, mais on s&rsquo;habitue vite."</em> L&rsquo;investissement n&rsquo;est pas n&eacute;gligeable (5&nbsp;750 &euro;), <em>"mais la sant&eacute; n&rsquo;a pas de prix&nbsp;!</em>, estime l'&eacute;leveuse.<em> C&rsquo;est un choix."</em></p>

<p>Le Gaec a aussi investi dans d&rsquo;autres petits mat&eacute;riels (taxi-lait, charriots, &eacute;vier ambulant, etc.) pour faciliter le travail de Val&eacute;rie. Comme sa pathologie a &eacute;t&eacute; reconnue par la m&eacute;decine du travail, le Gaec a pu b&eacute;n&eacute;ficier de subventions pour certains d&rsquo;entre eux dont l&rsquo;exosquelette (40 %). <em>"Bien s&ucirc;r, tout le monde n&rsquo;est pas pr&ecirc;t dans sa t&ecirc;te &agrave; s&rsquo;&eacute;quiper d&rsquo;un exosquelette; il faut &ecirc;tre convaincu de son int&eacute;r&ecirc;t et des b&eacute;n&eacute;fices qu'il peut apporter. Quelqu'un qui n'&eacute;prouve aucune douleur trouvera &ccedil;a forc&eacute;ment g&ecirc;nant. Pour ma part, c'est dommage que je n'ai pas connu cet &eacute;quipement plus t&ocirc;t...",&nbsp; </em>consid&egrave;re-t-elle.</p>

<p><em>"C&ocirc;t&eacute; look, &ccedil;a surprend un peu les gens quand ils me voient rev&ecirc;tue de cet accoutrement, mais j&rsquo;assume&nbsp;mon c&ocirc;t&eacute; Lara Croft&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3 class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/traite-etes-vous-pret-adopter-lexosquelette" target="_blank">Etes-vous &agrave; tester l'exosquelette contre les TMS?</a></h3>



Valérie Savary, éleveuse à Zutquerque dans le Pas-de-Calais, recourt depuis quatre mois à l’exosquelette pour l’assister lors des traites quotidiennes. Cet outil lui apporte un vrai soulagement qui justifie l’investissement à ses yeux.

« Je ne saurais plus traire sans exosquelette » 

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<p>&Agrave; Dhuizon dans le Loir-et-Cher, au c&oelig;ur de la Sologne, Franck Baechler met en place depuis trois ans un syst&egrave;me d&rsquo;exploitation bien loin des clich&eacute;s. Ancien conseiller &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture, il a anim&eacute; des groupes de d&eacute;veloppement sur la qualit&eacute; des sols et met en pratique d&eacute;sormais l&rsquo;agriculture de conservation, tout en g&eacute;rant une structure priv&eacute;e de conseil aux agriculteurs. <em>&laquo;&nbsp;Le c&oelig;ur du syst&egrave;me est la gestion de la mati&egrave;re organique dans les sols. Le b&eacute;tail, en consommant les couverts et d&eacute;posant ses d&eacute;jections, fait baisser le rapport carbone sur azote (C/N) de la biomasse initiale, d&eacute;bloque le syst&egrave;me et aide &agrave; redynamiser les flux de carbone&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;sente Franck Baechler. Pour ce sp&eacute;cialiste, placer des animaux dans un syst&egrave;me de cultures, c&rsquo;est ce que faisaient nos a&iuml;eux. Y revenir avec des connaissances agronomiques et des syst&egrave;mes de cl&ocirc;tures et de contention du 21e si&egrave;cle, c&rsquo;est la fa&ccedil;on la plus efficace de faire progresser la qualit&eacute; des sols.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Pour que cela fonctionne, il faut que les pattes viennent au champ&nbsp;&raquo;, </em>consid&egrave;re Franck Baechler.&nbsp;Si on exporte la biomasse pour la redistribuer &agrave; l&rsquo;auge, le co&ucirc;t de l&rsquo;op&eacute;ration est trop important par rapport &agrave; ce que l&rsquo;on peut esp&eacute;rer en r&eacute;sultat zootechnique. Et m&ecirc;me, il va jusqu&rsquo;&agrave; consid&eacute;rer l&rsquo;animal comme un outil &agrave; part enti&egrave;re. Un outil qui ne perd jamais de valeur au contraire d&rsquo;un tracteur qui s&rsquo;amortit, et qui permet de capitaliser gr&acirc;ce au renouvellement. Le principe de base dans cette logique est d&rsquo;accepter de laisser une part de la ration fourrag&egrave;re revenir au sol pour le nourrir. Cette part &eacute;tant particuli&egrave;rement importante si l&rsquo;&eacute;tat du sol est d&eacute;grad&eacute;, comme c&rsquo;est le cas sur les parcelles qu&rsquo;a repris Franck Baechler.</p>

<p>Il dispose en effet de 70 hectares sur des sols sablo-limoneux sur argiles, tr&egrave;s humides en hiver et tr&egrave;s s&eacute;chants l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Le taux de mati&egrave;re organique est de 0,5 &agrave; 1,5&nbsp;%, le pH entre 5,5 et 6, la r&eacute;serve utile de 35 &agrave; 40&nbsp;mm. Cet &eacute;tat r&eacute;sulte d&rsquo;une exploitation de logique &laquo;&nbsp;mini&egrave;re&nbsp;&raquo;, o&ugrave; les rendements baissaient d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e, toutes les pailles &eacute;taient export&eacute;es. <em>&laquo;&nbsp;Si un sol ne donne pas un bon rendement en bl&eacute;, il ne permettra pas non plus &agrave; une prairie de donner 6 tMS/an. Donc implanter de grandes surfaces en prairies en esp&eacute;rant devenir autonome sur le plan fourrager n&rsquo;est pas une bonne id&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em> Et des prairies grill&eacute;es &agrave; partir de d&eacute;but juin, qui ne repartiront qu&rsquo;&agrave; partir de mi-octobre, ne sont pas fonctionnelles et ne stockent que tr&egrave;s peu de carbone.</p>

<h3>Le bon &eacute;quilibre entre sol, c&eacute;r&eacute;ales et animaux</h3>

<p>Sur la partie cultiv&eacute;e, Franck Baechler a arr&ecirc;t&eacute; le labour, diversifi&eacute; l&rsquo;assolement, et mis en place des couverts sur toutes les surfaces 365 jours par an. <em>&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit de trouver le bon &eacute;quilibre entre la production de biomasse pour notre sol, la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re, et la production de viande.&nbsp;&raquo;</em> Pour l&rsquo;instant, la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re est faible. Les animaux consomment parfois les parcelles dont le rendement n&rsquo;est pas estim&eacute; suffisant pour &ecirc;tre r&eacute;colt&eacute;. Mais l&rsquo;objectif est bien, quand le syst&egrave;me progressera, de vendre aussi des c&eacute;r&eacute;ales. Les prairies temporaires (f&eacute;tuque, ray-grass, plusieurs tr&egrave;fles blancs et un tr&egrave;fle violet) font l&rsquo;objet d&rsquo;une MAE et occupent une bonne moiti&eacute; des surfaces. Il pratique une rotation dite &laquo;&nbsp;deux deux&nbsp;&raquo;&thinsp;: deux ann&eacute;es successives avec deux cultures par an. Un m&eacute;teil d&rsquo;automne est suivi d&rsquo;un couvert de printemps. Ce couvert de printemps est soit un sorgho fourrager multicoupe sem&eacute; vers le 10&nbsp;mai (qui peut &ecirc;tre p&acirc;tur&eacute; trois fois), soit un couvert que Franck Baechler appelle un &laquo;&nbsp;biomax&nbsp;&raquo; sem&eacute; vers le 20&nbsp;avril (tournesol, pois fourrager, radis, phac&eacute;lie, colza ol&eacute;agineux, lin ol&eacute;agineux&hellip;.) de valeur fourrag&egrave;re moyenne, qui est p&acirc;tur&eacute;. Ensuite est implant&eacute; un ma&iuml;s destin&eacute; &agrave; la production de grain, qui sera suivi d&rsquo;un autre ma&iuml;s. L&rsquo;an pass&eacute;, le ma&iuml;s a connu un stress tr&egrave;s fort, avec une temp&eacute;rature de 42&nbsp;&deg;C en p&eacute;riode de floraison et Franck Baechler ne l&rsquo;a pas r&eacute;colt&eacute;. Il a &eacute;t&eacute; p&acirc;tur&eacute; par les vaches pleines. <em>&laquo;&nbsp;Quand mon sol sera pr&ecirc;t, je pense que ce type de stress pourra &ecirc;tre mieux support&eacute; par le ma&iuml;s</em>, estime Franck Baechler. <em>Les animaux permettent de valoriser un &eacute;chec de production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re en produisant de la viande &agrave; des prix d&eacute;fiant toute concurrence.&nbsp;&raquo;</em> Elles participent en plus &agrave; la gestion de la pyrale en &eacute;clatant avec leurs sabots les tiges de ma&iuml;s au sol.</p>

<p>Ensuite, il est possible de faire un m&eacute;teil grain qui sera peu sali. Ce m&eacute;teil grain est compos&eacute; de triticale, vesce (velue et/ou commune) et pois fourrager, et re&ccedil;oit 40 &agrave; 50 unit&eacute;s d&rsquo;azote et 50 unit&eacute;s de soufre. Cette ann&eacute;e, le rendement du m&eacute;teil grain a &eacute;t&eacute; de 15 quintaux. Apr&egrave;s le m&eacute;teil, un triticale, un seigle ou un bl&eacute; viendra boucler la rotation. <em>&laquo;&nbsp;Le sol est trop hydromorphe pour de l&rsquo;orge ou du colza pour encore un certain nombre d&rsquo;ann&eacute;es. Ce serait pourtant des cultures int&eacute;ressantes, car on peut faire p&acirc;turer de l&rsquo;orge &agrave; l&rsquo;automne ou du colza avant de laisser monter la culture pour la r&eacute;colter. Cela l&rsquo;oblige &agrave; taller et s&rsquo;enraciner et ne contrarie qu&rsquo;&agrave; la marge le rendement en grain.&nbsp;&raquo;</em> Pour l&rsquo;instant, Franck Baechler n&rsquo;a pas trouv&eacute; la fen&ecirc;tre pour recourir au plantain et &agrave; la chicor&eacute;e, mais il consid&egrave;re ces deux esp&egrave;ces tr&egrave;s int&eacute;ressantes pour compl&eacute;ter sa flore d&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p>

<h3>Un syst&egrave;me &agrave; tr&egrave;s faible niveau de charges</h3>

<p>Dans son syst&egrave;me, les terres et le mat&eacute;riel sont en location, il n&rsquo;y a pas de b&acirc;timent, donc le niveau de charges ne rend pas obligatoire d&rsquo;aller chercher un niveau minimum de chiffre d&rsquo;affaires. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un syst&egrave;me, et je ne pense pas que ce soit le seul mod&egrave;le possible.&nbsp;&raquo; </em>Franck Baechler a construit un groupe d&rsquo;entraide avec ses voisins qui sont c&eacute;r&eacute;aliers, &eacute;leveurs de brebis, &eacute;leveurs de ch&egrave;vres et ensemble ils vont m&ecirc;me plus loin en construisant des syst&egrave;mes de production&nbsp;d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t commun. Les outils de l&rsquo;un sont lou&eacute;s par un autre, l&rsquo;un vend un m&eacute;teil de l&eacute;gumineuses &agrave; un &eacute;leveur, les brebis p&acirc;turent chez le voisin, du petit lait de ch&egrave;vre entrera dans la ration des poulets de chair d&rsquo;un autre&hellip; <em>&laquo;&nbsp;Chacun est souverain sur son syst&egrave;me, mais la logique est commune.&nbsp;&raquo;</em></p>
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<div class="souspapier">
<h2>Vaches angus et brebis solognotes</h2>

<p class="chapo"><strong>Franck Baechler a choisi des races rustiques </strong>et pr&eacute;coces&thinsp;: il &eacute;l&egrave;ve une dizaine de vaches angus et une cinquantaine de brebis de race Solognote.</p>

<p>Leur petit format ouvre plus de possibilit&eacute;s de p&acirc;turage en cas de portance des sols limitante. Pour les Angus, il cherche un type de vache proche du mod&egrave;le &eacute;cossais d&rsquo;origine, avec de la profondeur. Le chargement est tr&egrave;s faible en nombre d&rsquo;UGB ramen&eacute; &agrave; l&rsquo;hectare, de l&rsquo;ordre de 0,4 UGB/ha. Le chargement instantan&eacute; peut au contraire &ecirc;tre tr&egrave;s important sur de petites surfaces dans le cadre du p&acirc;turage dynamique, o&ugrave; quand l&rsquo;&eacute;leveur veut faire nettoyer une parcelle.</p>

<p>Franck Baechler s&rsquo;est &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un r&eacute;seau enterr&eacute; de distribution de l&rsquo;eau pour toutes ses parcelles. Il a commenc&eacute; &agrave; cl&ocirc;turer ses parcelles en <em>high tensile</em> adapt&eacute; pour pouvoir contenir vaches et brebis, avec quatre fils, et utilise aussi des filets de 50 m&egrave;tres. L&rsquo;ann&eacute;e prochaine 90&nbsp;% de ses surfaces seront organis&eacute;es en couloirs de 48&nbsp;m de large (largeur calibr&eacute;e sur le passage du pulv&eacute;). Les animaux y sont conduits la plupart du temps au fil avant. Pour la contention, il est &eacute;quip&eacute; d&rsquo;une cage et d&rsquo;un ratelier avec cornadis.</p>

<p>Chez Franck Baechler, les animaux ont un r&eacute;gime pour le moins vari&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Ce sont les m&egrave;res qui apprennent &agrave; leurs veaux et leurs agneaux &agrave; consommer les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces qu&rsquo;on leur propose. Si elles ont &eacute;t&eacute; &eacute;lev&eacute;es comme &ccedil;a, les vaches mangent des tournesols (feuilles et t&ecirc;tes avant maturit&eacute;), des phac&eacute;lies&hellip; des ch&eacute;nopodes aussi, dont la valeur fourrag&egrave;re n&rsquo;est pas nulle. Mes vaches et mes brebis ne sont pas encore ouvertes &agrave; toutes ces esp&egrave;ces mais mon objectif est de faire leur &eacute;ducation&nbsp;&raquo;, </em>explique l&rsquo;&eacute;leveur. Cette ann&eacute;e, les vaches ont bien p&acirc;tur&eacute; une zone de ch&eacute;nopodes, ce qui a &eacute;vit&eacute; un passage de broyeur et au passage a r&eacute;duit en partie le stock grainier du sol.</p>

<h3>Bale grazing et p&acirc;turage de ch&eacute;nopodes</h3>

<p>L&rsquo;hiver les animaux sont affourag&eacute;s en foin et p&acirc;turent les regains d&rsquo;automne. Par exemple fin septembre, le lot de neuf vaches suit&eacute;es &eacute;tait sur une longueur de 30&nbsp;m dans un couloir de 48&nbsp;m en fil avant avec du foin &agrave; disposition. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;estime qu&rsquo;environ 30 &agrave; 40&nbsp;% du foin est restitu&eacute; au sol, et cela au lieu d&rsquo;&ecirc;tre un probl&egrave;me fait partie du syst&egrave;me&thinsp;: c&rsquo;est ce qui nourrit le sol pour le dynamiser. Les bouses peuvent repr&eacute;senter aussi un apport &eacute;quivalent &agrave; 30 unit&eacute;s d&rsquo;azote.&nbsp;&raquo;</em> Ces balles de foin n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; d&eacute;plac&eacute;es depuis leur fabrication. Elles sont dispos&eacute;es soit en damier, soit en ligne le long du couloir, pour &ecirc;tre ouvertes au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e des animaux. Franck Baechler a aussi recours aux stocks sur pied. <em>&laquo;&nbsp;On laisse pousser et au pied, on a du vert. Mais toutes les prairies ne sont pas capables de le faire.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>La rotation des lots d&rsquo;animaux est adapt&eacute;e en permanence au cours de l&rsquo;ann&eacute;e au d&eacute;veloppement des couverts et &agrave; la note d&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux. Franck Baechler a en t&ecirc;te une rotation et normalement un plan B. Les brebis sont parfois plac&eacute;es dans les m&ecirc;mes parcelles que les vaches, mais le plus souvent les deux esp&egrave;ces p&acirc;turent en alternance, en fonction du niveau de leurs besoins. Les agnelages sont en mars et les v&ecirc;lages en fin d&rsquo;hiver.</p>

<p>Pour l&rsquo;instant, Franck Baechler n&rsquo;engraisse que des veaux m&acirc;les, jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 24 &agrave; 28 mois. La viande est vendue en direct &agrave; des particuliers et des restaurateurs. L&rsquo;&eacute;leveur d&eacute;marre en ce moment un poulailler de volailles de chair en p&acirc;turage dynamique, qui est d&eacute;plac&eacute; tous les trois ou quatre jours en suivant le lot de vaches. <em>&laquo;&nbsp;Je superpose les productions, toujours en fonction du potentiel des sols.&nbsp;&raquo;</em></p>
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<h2>Partenariat &eacute;leveur c&eacute;r&eacute;alier&thinsp;: rester souverain chez soi et s&rsquo;engager sur la dur&eacute;e</h2>

<p>Franck Baechler a commenc&eacute; son m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur en pla&ccedil;ant ses animaux chez un c&eacute;r&eacute;alier. Son activit&eacute; de conseiller lui donne &eacute;galement une certaine exp&eacute;rience sur le partenariat entre &eacute;leveurs et c&eacute;r&eacute;aliers. <em>&laquo;&nbsp;Mettre &agrave; disposition d&rsquo;un &eacute;leveur un couvert de fa&ccedil;on ponctuelle a tr&egrave;s peu de chances de se solder par un bilan positif pour les deux parties. C&rsquo;est beaucoup trop al&eacute;atoire, car trois ann&eacute;es sur cinq, il y aura des &eacute;checs dans le d&eacute;veloppement du couvert vu ce qu&rsquo;est devenu notre climat,</em> constate Franck Baechler. <em>Il peut y avoir une aubaine une ann&eacute;e donn&eacute;e, mais pour construire un syst&egrave;me solide avec un c&eacute;r&eacute;alier, il est n&eacute;cessaire de s&rsquo;engager dans la dur&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em> Il faut par ailleurs que les objectifs de chacune des deux parties soient partag&eacute;s. Parfois des bovins seront l&agrave; alors qu&rsquo;une forte biomasse aurait pu &ecirc;tre convertie en c&eacute;r&eacute;ales de vente. Dans l&rsquo;organisation, chacun doit rester souverain sur sa partie. Un co&ucirc;t journalier de p&acirc;ture par animal est &agrave; d&eacute;finir et il y a autant de r&eacute;f&eacute;rences que de fermes. Un contrat s&eacute;curisera les relations et &eacute;vitera d&rsquo;un point de vue juridique de tomber dans la sous-location.</p>
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<p><strong>Lire aussi :</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/tester-le-croisement-angus-pour-la-production-de-boeufs-bio" target="_blank">Tester le croisement Angus pour la production de b&oelig;ufs bio</a></p>

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Installé depuis trois ans en agriculture de conservation des sols dans le Loir-et-Cher, Franck Baechler a introduit dans son système céréalier un petit troupeau de bovins et d’ovins viande.

Franck Baechler : être autonome et construire mon sol

<p><em>" La France a d&eacute;tect&eacute; un foyer d'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) de souche H5N8 en Haute-Corse "</em>, alerte le minist&egrave;re de l'Agriculture dans un communiqu&eacute; diffus&eacute; ce lundi 16 novembre &agrave; 20 h 21.</p>

<p>En Haute-Corse, la maladie a &eacute;t&eacute; d&eacute;couverte <strong>dans une jardinerie pr&egrave;s de Bastia</strong> ce weekend, ce qui a donn&eacute; lieu &agrave; l'euthanasie d'environ 200 &agrave; 300 poules d&rsquo;un &eacute;levage. Cet &eacute;levage a semble-t-il re&ccedil;u des oiseaux porteurs achet&eacute;s dans cette animalerie, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans un entretien lundi soir &agrave; l&rsquo;&eacute;mission Audition publique de la cha&iuml;ne de t&eacute;l&eacute;vision Public S&eacute;nat. <em>&laquo;&nbsp;On s&rsquo;y est pr&eacute;par&eacute; depuis des mois et on s&rsquo;y attendait&nbsp;</em>, a d&eacute;clar&eacute; le ministre. <em>Mais nous ferons tout pour &eacute;viter sa propagation avec la mise en place d&rsquo;un protocole tr&egrave;s strict.&nbsp;&raquo; </em></p>

<p>Le ministre a donc <strong><em>&laquo;d&eacute;cid&eacute; de placer l&rsquo;ensemble du territoire national m&eacute;tropolitain en niveau de risque "&eacute;lev&eacute;" <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=RzwE3HUeOe80iqmxmFaOVIPCIFRafx3LLgujSD-i24w=" target="_blank">&agrave; compter du 17 novembre</a>&raquo;. </em></strong></p>

<p>En cons&eacute;quence, les &eacute;leveurs de volailles sont tenus <strong>d'enfermer leurs animaux ou de les prot&eacute;ger avec des filets</strong>. Sont interdits les rassemblements d&rsquo;oiseaux, les transports et l&acirc;chers de gibiers &agrave; plumes, ainsi que l'utilisation d'appelants pour la chasse. Autant de mesures que le ministre appelle &agrave; <em>&laquo; mettre en place sans d&eacute;lai. &raquo;</em></p>

<p>Des <strong>mesures de surveillance et de limitation des mouvements </strong><em>&laquo;ont &eacute;t&eacute; mises en place imm&eacute;diatement pour &eacute;viter toute propagation&raquo;</em>, ainsi que des <em><strong>&laquo;mesures conservatoires chez les fournisseurs et acheteurs li&eacute;s au foyer</strong>&raquo;</em>. La question de l&rsquo;origine de la contamination se pose. Est-ce un cas import&eacute; via un oiseau commercialis&eacute; dans cette jardinerie ou d'une contamination par un oiseau sauvage&nbsp;?</p>

<p>D'apr&egrave;s les <em>&laquo;premiers &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;analyse&raquo;</em>, la souche d&eacute;tect&eacute;e montre<em> &laquo;<strong>une similitude avec l&rsquo;une des souches qui circule actuellement aux Pays-Bas&raquo;</strong>.</em></p>

<p>Ce qui est &eacute;tonnant, c&rsquo;est de trouver ce premier foyer tout &agrave; fait au sud de la bande de contamination d&eacute;tect&eacute;e le long de la Mer baltique, en Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Angleterre et Irlande. D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, il semble a priori plus facile de circonscrire la propagation d&rsquo;un virus sur une &icirc;le, de surcro&iuml;t peu dense en &eacute;levages commerciaux.</p>

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<h3 class="sequence">Lire aussi sur l'influenza aviaire&nbsp;:<a href="https://www.reussir.fr/volailles/influenza-aviaire" target="_blank">&nbsp;https://www.reussir.fr/volailles/influenza-aviaire</a></h3>

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