Lorsqu'ils se sont install&eacute;s en 2004, le couple hors-cadre familial n'avait certainement pas imagin&eacute; son activit&eacute; &eacute;voluer de la sorte. Sandrine Dunand et Laurent &Eacute;chavidre avaient repris &agrave; Christiane et G&eacute;rard Lacaze une exploitation agricole et une ferme auberge dot&eacute;e de quelques chalets pour les touristes de passage. Aujourd'hui, l'essentiel de leur activit&eacute; se passe...&#8200;dans un camion.&#8200; Bien s&ucirc;r, il reste les h&eacute;bergements touristiques. D'ailleurs, le camping &agrave; la ferme s'est dot&eacute; d'une piscine int&eacute;rieure, de sanitaires neufs, de yourtes et m&ecirc;me d'une bulle pour dormir en admirant les &eacute;toiles. Mais Lou Braisadou, &agrave; Saint-Mamet-la-Salvetat, surtout connu pour &ecirc;tre une table o&ugrave; l'on se r&eacute;gale de produits de terroir, a franchement &eacute;volu&eacute;. Inutile de s'y d&eacute;placer cette ann&eacute;e&#8200;: "D&eacute;sormais, les produits fermiers, pr&ecirc;ts &agrave; d&eacute;guster, viennent &agrave; vous", explique Laurent &Eacute;chavidre. L'id&eacute;e d'un food-truck (camion-restaurant en fran&ccedil;ais dans le texte) a &eacute;t&eacute; pr&eacute;cipit&eacute;e par la crise de la Covid-19.&#8200;"La premi&egrave;re crise financi&egrave;re, c'&eacute;tait en 2008.&#8200;La ferme auberge avait vu le nombre de repas servis annuellement divis&eacute; par deux.&#8200;Alors on s'est lanc&eacute;s dans l'activit&eacute; traiteur", d&eacute;taille Laurent.&#8200;Ils l&egrave;veront un peu le pied, apr&egrave;s les investissements consentis sur leur camping, en 2012. Puis en 2016, on leur interdit la publicit&eacute; sur les panneaux le long de la RN&#8200;122. De moins en moins visibles, ils pensent petit &agrave; petit &agrave; relocaliser leurs menus dans les villages aux alentours, en s'&eacute;quipant d'une remorque.&#8200;Mais il faut un permis sp&eacute;cial que Sandrine n'a pas.&#8200;Pourtant, d&egrave;s le d&eacute;but de la crise sanitaire la d&eacute;cision est prise&#8200;: l'auberge ne rouvrira pas.<h2>Succ&egrave;s au rendez-vous</h2>L'id&eacute;e d'amener le concept de cuisine de terroir prend un coup d'acc&eacute;l&eacute;rateur : ce sera un food-truck. Une annonce sur Leboncoin fera l'affaire&#8200;: le camion venu des Vosges - en &eacute;change de 50&#8200;000&#8200;&euro; - est tout &eacute;quip&eacute;, en parfait &eacute;tat. Lou&#8200;Braisadou prend son nouveau d&eacute;part.&#8200;Bien au-del&agrave; des esp&eacute;rances, le succ&egrave;s est imm&eacute;diat.&#8200;De quoi encourager &agrave; d&eacute;velopper les tourn&eacute;es.&#8200;&#8200;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A ussi prenante soit-elle, l&#039;activit&eacute; food-truck de la SARL&#8200;Ferme auberge Lou Braisadou, en place le 16 juin, s&#039;ajoute &agrave; celle de l&#039;exploitation agricole.&#8200;Il n&#039;y a plus d&#039;atelier porcin (la n&eacute;cessit&eacute; d&#039;investir r&eacute;guli&egrave;rement dans des mises aux normes en aura eu raison), mais toujours une trentaine de vaches allaitantes sur 38&#8200;hectares.&#8200; Tr&egrave;s attach&eacute; &agrave; la race limousine, Laurent &Eacute;chavidre avait pr&eacute;vu d&#039;abattre une b&ecirc;te pour Les Europ&eacute;ennes du go&ucirc;t.&#8200;Comme l&#039;animation aurillacoise a &eacute;t&eacute; annul&eacute;e, la viande pr&eacute;vue sera transform&eacute;e en steak hach&eacute; pour le camion ambulant.&#8200;&quot;On pr&eacute;pare des burgers avec des steaks hach&eacute;s de 200&#8200;grammes.&quot; Maousse costaud&#8200;! Comme pour l&#039;ensemble de la carte, un maximum de produits fermiers, et/ou concoct&eacute;s maison, entrent dans sa composition&#8200;: cantal fondu du Gaec de l&#039;All&eacute;e (V&eacute;zac), m&ecirc;me le ketchup est confectionn&eacute; dans les cuisines du Braisadou &agrave; Saint-Mamet. Le couple de fermiers-restaurateurs r&eacute;alise aussi r&eacute;guli&egrave;rement des fourn&eacute;es pour faire leur propre pain. Quant aux frites fra&icirc;ches, leur go&ucirc;t inimitable vient peut &ecirc;tre de la friteuse belge &agrave; deux bains de temp&eacute;ratures diff&eacute;rentes...&#8200;
</aside>


Ils veulent “garder l’esprit ferme auberge”, mais se déplacent dans les villages dans un petit camion. Sandrine Dunand et Laurent Échavidre proposent une nouvelle façon de consommer terroir. 


Lou Braisadou invente la ferme auberge  qui vient à vous

Pour son premier semestre fiscal 2020, le brasseur danois Carlsberg a publi&eacute; ce jeudi 13 ao&ucirc;t 2020 un chiffre d&rsquo;affaires de 28,83 Md de couronnes danoises (3,871 Md&euro; et 1 couronne danoise = 0,13 euro). C&rsquo;est bien s&ucirc;r un chiffre inf&eacute;rieur, de 12,6 %, &agrave; celui du semestre &eacute;quivalent l&rsquo;an pass&eacute;, en raison de la crise sanitaire li&eacute;e au Coronavirus. Le chiffre d&rsquo;affaires du deuxi&egrave;me trimestre 2020, &agrave; lui seul, a c&eacute;d&eacute; 16,9 %. Les volumes vendus pendant les six premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e ont recul&eacute; de 7,7 % et le b&eacute;n&eacute;fice net de 7,3 %.

Si l&rsquo;ensemble des r&eacute;gions o&ugrave; est pr&eacute;sent le groupe ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;es, les produits ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s de fa&ccedil;ons diff&eacute;rentes&nbsp;: en volume, la marque Tuborg a chut&eacute; de 19 % et Carlsberg de 10 % mais 1664 Blanc a progress&eacute; de 10 % alors que Somersby et Grimbergen ont c&eacute;d&eacute; seulement, respectivement, 2 et 4 %. Dans le m&ecirc;me ordre d&rsquo;id&eacute;e, les volumes de bi&egrave;res artisanales et de sp&eacute;cialit&eacute;s, tout comme le 0 alcool, se sont tout juste effrit&eacute;s de 2 %.

Carlsberg reprend &eacute;galement la publication de ses projections de revenus et profits pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours (suspendue pendant toute la p&eacute;riode de la crise et du confinement), m&ecirc;me si &laquo;&nbsp;la situation demeure volatile et incertaine sur beaucoup de march&eacute;s&nbsp;&raquo; et on doit garder &agrave; l&rsquo;esprit que &laquo;&nbsp;les pr&eacute;visions en mati&egrave;re de profit sont encore significativement plus incertaines que la normale, en raison des possibles &eacute;volutions de la pand&eacute;mie, de la r&eacute;action des gouvernements et des r&eacute;actions des consommateurs&nbsp;&raquo; explique le groupe dans la pr&eacute;sentation de ses r&eacute;sultats. Du coup, le r&eacute;sultat op&eacute;rationnel (produits d'exploitation moins les co&ucirc;ts ou charges d'exploitation) serait compris entre &ndash; 10 et &ndash; 15 % pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e.

L&rsquo;heure n&rsquo;est pas encore revenue pour travailler sur l&rsquo;offre produit et l&rsquo;augmentation des ventes mais plut&ocirc;t sur les co&ucirc;ts et les liquidit&eacute;s selon Carlsberg qui parle volontiers aussi de &laquo;&nbsp;nouvelles r&eacute;alit&eacute;s de march&eacute;, y compris des changements de pr&eacute;f&eacute;rences chez les consommateurs&nbsp;&raquo;.

Les impacts du Coronavirus n’ont pas été les mêmes sur tous les produits pour le brasseur danois.

Un chiffre d’affaires en recul pour Carlsberg au premier semestre 2020.

Il s'agit du dernier &eacute;pisode en date de la dispute entre les Etats-Unis et l'UE autour d'un diff&eacute;rend commercial datant d'octobre 2004 &agrave; propos des aides publiques aux avionneurs europ&eacute;en Airbus et am&eacute;ricain Boeing. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autoris&eacute; l'an dernier Washington &agrave; imposer ces taxes sur pr&egrave;s de 7,5 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) de biens et services europ&eacute;ens import&eacute;s chaque ann&eacute;e, la sanction la plus lourde jamais impos&eacute;e par l'OMC. Depuis, Washington inflige des droits de douane punitifs sur certaines importations de l'Union europ&eacute;enne comme le vin, le fromage et les olives, &agrave; hauteur de 25%. Des taxes douani&egrave;res de 10% sur les avions Airbus ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;es en mars &agrave; 15% en mars.Le 12 ao&ucirc;t, Washington a maintenu &agrave; 7,5 milliards de dollars, montant des biens et services concern&eacute;s, avec des taux inchang&eacute;s de 15% pour l'a&eacute;ronautique et 25% pour le reste, notamment des vins fran&ccedil;ais, allemands, espagnols et des whiskies britanniques. La liste des marchandises concern&eacute;es a &eacute;t&eacute; toutefois modifi&eacute;e, avec le retrait &agrave; dater du 1er septembre de certains produits de Gr&egrave;ce et du Royaume-Uni et l'ajout pour un montant &eacute;quivalent de produits venus de France et d'Allemagne.<h2></h2>En juillet, Airbus avait annonc&eacute; s'&ecirc;tre mis&nbsp;"en conformit&eacute; totale" avec les r&egrave;gles de l'OMC apr&egrave;s s'&ecirc;tre entendu avec les gouvernements espagnol et fran&ccedil;ais pour payer des int&eacute;r&ecirc;ts plus &eacute;lev&eacute;s sur les avances remboursables consenties par Paris et Madrid lors du lancement du programme d'avion long-courrier A350. L'UE avait alors affirm&eacute; que cette proposition devait conduire les Etats-Unis &agrave; lever "imm&eacute;diatement" leurs repr&eacute;sailles commerciales d&eacute;cid&eacute;es sur la base de ce conflit.Mais Washington a estim&eacute; insuffisantes les actions entreprises par l'UE, tout en se montrant ouvert &agrave; la recherche d'une solution. "L'UE et les pays membres n'ont pas engag&eacute; les actions n&eacute;cessaires pour se mettre en conformit&eacute; avec les d&eacute;cisions de l'OMC", a d&eacute;clar&eacute; dans un communiqu&eacute; le Repr&eacute;sentant am&eacute;ricain au Commerce, Robert Lighthizer. "Toutefois, les Etats-Unis sont engag&eacute;s &agrave; trouver une r&eacute;solution &agrave; long terme de ce conflit"."En cons&eacute;quence, les Etats-Unis vont entamer un nouveau processus avec l'UE pour tenter d'obtenir un accord afin de rem&eacute;dier aux pratiques qui ont fait du tort &agrave; l'industrie a&eacute;ronautique am&eacute;ricaine et &agrave; ses travailleurs et d'assurer aux compagnies am&eacute;ricaines d'&ecirc;tre plac&eacute;es sur un pied d'&eacute;galit&eacute;", a-t-il poursuivi.<h2></h2>La Commission europ&eacute;enne a r&eacute;serv&eacute; un accueil prudent &agrave; "la d&eacute;cision am&eacute;ricaine de ne pas exacerber le diff&eacute;rend" a&eacute;ronautique en cours. Le commissaire au Commerce Phil Hogan continuera &agrave; travailler avec M. Lighthizer pour rechercher&nbsp;"une solution fond&eacute;e sur un dialogue constructif et des b&eacute;n&eacute;fices mutuels plut&ocirc;t que le conflit", a-t-elle tweet&eacute;. Selon elle, "le ralentissement &eacute;conomique en cours, en particulier son impact sur les secteurs du transport a&eacute;rien et de l'a&eacute;ronautique, donnent une urgence particuli&egrave;re &agrave; la r&eacute;solution de ce diff&eacute;rend".Airbus a toutefois indiqu&eacute; qu'il&nbsp;"regrette profond&eacute;ment" la d&eacute;cision am&eacute;ricaine de maintenir les taxes sur ses avions, se disant convaincu que l'UE "r&eacute;pondra de mani&egrave;re appropri&eacute;e pour d&eacute;fendre ses int&eacute;r&ecirc;ts et les int&eacute;r&ecirc;ts de toutes les entreprises et secteurs europ&eacute;ens concern&eacute;s par ces droits de douane, y compris Airbus". Ce contentieux qui dure depuis 16 ans est le conflit commercial le plus long et le plus compliqu&eacute; trait&eacute; par l'OMC.


Washington a annoncé maintenir le montant total des taxes punitives sur des produits européens dans le cadre d'un différend aéronautique transatlantique, mais a néanmoins modifié la liste des produits visés. 


Les USA maintiennent le montant des produits visés par des taxes sur des importations européennes

Malgr&eacute; l'absence de pr&eacute;cipitations significatives depuis plusieurs semaines, la situation des nappes phr&eacute;atiques reste satisfaisante sur une grande partie de la France gr&acirc;ce &agrave; la recharge abondante de l'hiver dernier. &laquo;&nbsp;En effet, la s&eacute;cheresse m&eacute;t&eacute;orologique n'a que peu d'influence en p&eacute;riode estivale sur les niveaux des nappes&nbsp;&raquo;, fait savoir le Bureau de recherche g&eacute;ologique (BRGM) dans son rapport du mois d'ao&ucirc;t.Ainsi, les niveaux sont particuli&egrave;rement hauts sur la Corse, le littoral m&eacute;diterran&eacute;en et la fa&ccedil;ade atlantique, de la Bretagne au bassin aquitain. Concernant les nappes d'Artois-Picardie et du Bassin parisien, les niveaux sont globalement proches de la moyenne mensuelle. Mais la situation est contrast&eacute;e sur le territoire et &laquo;&nbsp;la situation des eaux souterraines se d&eacute;grade lentement sur certains secteurs&nbsp;&raquo;, indique le BRGM. &laquo;&nbsp;Les nappes r&eacute;actives, car peu profondes, &agrave; circulation rapide et souvent peu &eacute;tendues, sont tr&egrave;s sensibles &agrave; l'absence de pluviom&eacute;trie&nbsp;&raquo;, poursuit le service g&eacute;ologique.<h2></h2>Ainsi, les nappes de la craie de Champagne, des calcaires de Lorraine et du Berry (sud de la r&eacute;gion Centre-Val-de-Loire), du socle du Limousin et des formations complexes de la c&ocirc;te d'Azur observent des niveaux mod&eacute;r&eacute;ment bas en juillet.Enfin, la situation est moins satisfaisante sur les nappes d'Alsace, de Bourgogne-Franche-Comt&eacute; et d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. &laquo;&nbsp;Ce constat s'explique par plusieurs hivers successifs avec des pluies d&eacute;ficitaires que la recharge 2019-2020 n'a pas permis de compenser&nbsp;&raquo;, note le BRGM.&laquo;&nbsp;En ao&ucirc;t, les tendances des nappes inertielles devraient rester orient&eacute;es &agrave; la baisse. Concernant les nappes r&eacute;actives, les tendances et l'&eacute;volution des situations d&eacute;pendront essentiellement des pluies efficaces locales et des demandes en eau&nbsp;&raquo;, conclut le bureau.


Le niveau des nappes phréatiques est bon sur une grande partie du territoire national, parfois même au-dessus des moyennes malgré la sécheresse. Mais la situation se dégrade dans certains secteurs, fait savoir le service géologique national (BRGM) dans son rapport mensuel.


Le niveau des nappes globalement bon malgré la sécheresse

Nuseed, semencier australien appartenant au groupe Nufarm, a annonc&eacute; le 22 juillet 2020 un accord commercial pluriannuel avec la soci&eacute;t&eacute; industrielle Saipol, filiale du groupe Avril, portant sur l'importation de carinata, plante non-OGM ressemblant au colza, &eacute;galement appel&eacute;e moutarde d&rsquo;Ethiopie, en provenance d'Argentine. Nuseed se comporte, dans ce cadre, comme un n&eacute;goce&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Nuseed vend aux agriculteurs les semences de carinata. Ces derniers les utilisent et revendent les grains r&eacute;colt&eacute;s au semencier, qui les vend &agrave; son tour &agrave; Saipol&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Romain Lebas, responsable durabilit&eacute; et approvisionnement bas carbone du groupe fran&ccedil;ais.

L&rsquo;accord Nuseed/Saipol, ou contrat cadre, n&rsquo;est en r&eacute;alit&eacute; qu&rsquo;un renouvellement de celui ent&eacute;rin&eacute; il y a quelques ann&eacute;es avec la soci&eacute;t&eacute; canadienne Agrisoma, elle-m&ecirc;me rachet&eacute;e par Nuseed en 2019. Les importations de carinata argentine ne datent donc pas d&rsquo;hier, et &laquo;&nbsp;ne concernent que quelques milliers de tonnes, ne concurren&ccedil;ant aucunement les approvisionnements en colza fran&ccedil;ais (&hellip;) Nos usines les triturent de la m&ecirc;me mani&egrave;re que la graine de colza hexagonale. L&rsquo;&eacute;crasement de ces grains a notamment eu lieu dans nos sites de Grand-Couronne, de S&egrave;te, et l&rsquo;ancien de Dieppe&nbsp;&raquo;, souligne Romain Lebas. Un cargo d&eacute;but mai 2020 a &eacute;t&eacute; d&eacute;charg&eacute; en France, pr&eacute;cise ce dernier.

A terme, l&rsquo;industriel fran&ccedil;ais esp&egrave;re importer quelques dizaines de milliers de tonnes de carinata, int&eacute;gralement destin&eacute;es &agrave; la production de biodiesel et de tourteaux. L&rsquo;huile de carinata comprend un fort taux d&rsquo;acide &eacute;rucique, de 45% environ selon Romain Lebas, la rendant impropre &agrave; la consommation humaine. La graine produit &eacute;galement un tourteau ayant les caract&eacute;ristiques proches de celui issu de la graine de colza, &laquo;&nbsp;soit 36% de prot&eacute;ine&nbsp;&raquo;, explique-t-il.

<h3>Les clients de Saipol demandent un produit respectant le concept &laquo;&nbsp;d&rsquo;additionnalit&eacute;&nbsp;&raquo;</h3>

Par cet accord, Saipol &laquo;&nbsp;r&eacute;pond &agrave; une demande de ses clients de fournir des produits ne faisant pas concurrence aux mati&egrave;res premi&egrave;res alimentaires et ne consommant pas de nouvelles terres, puisqu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une interculture. On parle alors de concept d&rsquo;additionnalit&eacute;&nbsp;: une m&ecirc;me parcelle ne produit plus deux cultures sur deux ans, mais trois sur deux ans&nbsp;&raquo;, s&rsquo;exprime Romain Lebas. La carinata, plante rustique se d&eacute;veloppant sur une courte p&eacute;riode (4-5 mois de cycle de production), donnant des rendements faibles (12 &agrave; 14 q/ha en Argentine, rapporte Romain Lebas), pr&eacute;sente l&rsquo;avantage de produire une grosse quantit&eacute; de biomasse, pouvant &ecirc;tre r&eacute;introduite dans le sol. Le proc&eacute;d&eacute; de production d&eacute;velopp&eacute; par Nuseed en Argentine permet &agrave; la plante une bonne r&eacute;duction de gaz &agrave; effet de serre (GES), et est certifi&eacute; &laquo;&nbsp;par une entit&eacute; mondialement reconnue&nbsp;et ind&eacute;pendante : la table ronde sur les biomat&eacute;riaux durables (RSB)&nbsp;&raquo;, rapporte le communiqu&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; australienne.

<h3>Un biodiesel non-utilisable en hiver en Europe</h3>

Le biodiesel produit &agrave; partir d&rsquo;huile de carinata ne peut-&ecirc;tre utilis&eacute; comme carburant en Europe en hiver, ou lors de p&eacute;riode de basses temp&eacute;ratures, &agrave; l&rsquo;image de celui produit &agrave; partir d&rsquo;huile de soja et de palme. &laquo;&nbsp;La temp&eacute;rature limite de filtrabilit&eacute; du biodiesel de carinata est de -2&deg;C &agrave; 0&deg;C, contre -10&deg;C &agrave; -13&deg;C pour le colza&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Romain Lebas. Le biodiesel de carinata, m&ecirc;me import&eacute;, n&rsquo;&eacute;mettrait pas davantage de GES que celui de colza produit en France, d&rsquo;apr&egrave;s lui. &laquo;&nbsp;Le score d&rsquo;&eacute;missions de GES est tr&egrave;s bon, et le mode de production d&eacute;velopp&eacute; par Nuseed permet une bonne tra&ccedil;abilit&eacute;, permettant de calculer pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;empreinte carbone&nbsp;&raquo;, ajoute le responsable durabilit&eacute; de Saipol.

<h3>Bient&ocirc;t de la carinata produite en France&nbsp;?</h3>

La fili&egrave;re ol&eacute;agineuse fran&ccedil;aise travaille actuellement &agrave; une &eacute;ventuelle introduction de la culture de carinata dans les exploitations hexagonales, indique Romain Lebas. &laquo;&nbsp;Terres Inovia, avec l&rsquo;aide de Nuseed, fait des essais dans le sud de la France. Les r&eacute;sultats ne permettent pas pour le moment de rentabiliser la culture, la plante ayant besoin de davantage de rayonnement. Mais les essais se poursuivent&nbsp;&raquo;, r&eacute;v&egrave;le ce dernier.

Romain Lebas, responsable durabilité et approvisionnement bas carbone au sein de Saipol, a détaillé certains aspects du contenu de l'accord avec le semencier Nuseed et les intérêts de la carinata. Les volumes importés ne concerneraient que quelques milliers de tonnes.

Nuseed annonce un accord commercial avec Saipol pour l’importation de carinata argentine

Dans un communiqu&eacute; du 12 ao&ucirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce l&rsquo;extension des mesures d&rsquo;urgence <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/meteo-un-mois-de-juillet-chaud-et-sec-qui-affole-les-statistiques-et-menace-les-cultures">prises face &agrave; la s&eacute;cheresse.</a>

- Quinze nouveaux d&eacute;partements peuvent d&eacute;sormais permettre aux &eacute;leveurs concern&eacute;s par un manque de fourrage de valoriser leurs jach&egrave;res (l'Allier (03), l'Ari&egrave;ge (09), la Corr&egrave;ze (19), la Dordogne (24), le Doubs (25), la Haute-Garonne (31), le Gers (32), l'Indre (36), l'Indre et Loire (37), le Jura (39), le Lot-et-Garonne (47), la Manche (50), la Haute-Sa&ocirc;ne (70), le Tarn (81) et le Territoire de Belfort (90)).

&nbsp;

- Quant au <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/report-de-la-date-dimplantation-des-cultures-derobees-valorisees-comme-surface-dinteret-ecologique">d&eacute;calage de la date de d&eacute;but de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es</a>, il devient possible dans 54 d&eacute;partements, soit 29 de plus (l'Ain (01), les Hautes-Alpes (05), l'Ard&egrave;che (07), les Ardennes (08), l'Aube (10), l&rsquo;Aude (11), la Dr&ocirc;me (26), l'Eure (27), l'Eure et Loir (28), la Haute Garonne (31), la Loire (42), la Haute-Loire (43), le Loiret (45), la Marne (51), la Haute-Marne (52), l'Oise (60), l'Orne (61), le Bas-Rhin (67), le Haut-Rhin (68), la Savoie (73), la Haute-Savoie (74), le Tarn (81) et l'Ile de France).

Par ailleurs, les exploitations qui en feront la demande pourront d&eacute;caler le d&eacute;but de la p&eacute;riode de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es au 1er septembre. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs qui avaient d&eacute;j&agrave; demand&eacute; le report au 20 ao&ucirc;t, b&eacute;n&eacute;ficieront automatiquement du report &agrave; d&eacute;but septembre. Pour &ecirc;tre comptabilis&eacute;es comme surface d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique, l&rsquo;obligation de pr&eacute;sence de ces cultures se terminera le 27 octobre, avec un versement de l&rsquo;avance du paiement vert dans les jours qui suivent.

&nbsp;

Le ministre de l’agriculture permet à de nouveaux départements de bénéficier de dérogations sur les jachères et les cultures dérobées.

De nouveaux départements concernés par les mesures d’urgences prises face à la sécheresse

&laquo;&nbsp;La loi n'est pas encore pass&eacute;e, je suis tr&egrave;s attentive &agrave; toute proposition pour qu'on puisse &eacute;viter cela&nbsp;&raquo;, a assur&eacute; la ministre de l'Ecologie le 12 ao&ucirc;t devant la presse &agrave; Biarritz (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques), lors d'une visite d&eacute;di&eacute;e au lancement d'une charte nationale pour les plages sans d&eacute;chets plastiques.&laquo;&nbsp;Malheureusement, aujourd'hui on ne peut pas, si on veut garder une fili&egrave;re sucri&egrave;re en France, agir de mani&egrave;re durable en si peu de temps&nbsp;&raquo;, a-t-elle soulign&eacute;. &laquo;&nbsp;Des semis vont &ecirc;tre faits dans six mois, si on n'a pas trouv&eacute; de solution, ils ne se feront pas et donc il n'y aura pas de betteraves et il n'y aura plus de fili&egrave;re sucri&egrave;re en France&nbsp;&raquo;.&gt;&gt; A lire aussi&nbsp;: Betteraves : feu vert du ministre pour les traitements de semences&laquo;&nbsp;Les solutions pour qu'on n'ait plus &agrave; utiliser de n&eacute;onicotino&iuml;des commencent &agrave; appara&icirc;tre, mais ce sont des solutions qui prennent du temps&nbsp;&raquo;, estime Barbara Pompili. Elle a dit &laquo;&nbsp;regretter am&egrave;rement&nbsp;&raquo; qu'&laquo;&nbsp;il n'y ait pas eu assez de mesures claires&nbsp;&raquo; pour appliquer la loi Bioversit&eacute; de 2016 interdisant les n&eacute;onicotino&iuml;des, qui s'attaquent au syst&egrave;me nerveux des insectes, dont les abeilles.&laquo;&nbsp;Comme il n'y a pas eu assez de recherches, assez d'alternatives, aujourd'hui on est dans le mur&nbsp;&raquo;, a-t-elle expliqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Moi je veux bien qu'on dise : on ferme les sucreries de France, pourquoi pas ? Le choix qui a &eacute;t&eacute; fait, c'est de les garder ces sucreries. Pour qu'on ait des betteraves, il faut qu'on en plante&nbsp;&raquo;.<h2></h2>Dans une s&eacute;rie de messages sur Twitter, elle a assur&eacute; que cette d&eacute;rogation &eacute;tait temporaire (pour cette ann&eacute;e et au maximum les deux saisons suivantes) et encadr&eacute;e (seul l'enrobage de semences sera autoris&eacute; et il sera interdit de semer des cultures mellif&egrave;res apr&egrave;s la betterave).Face &agrave; la crise de la jaunisse, &laquo;&nbsp;les alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des pour la betterave se sont av&eacute;r&eacute;es inefficaces pour l'instant. Les n&eacute;onicotino&iuml;des sont donc la seule solution de court terme pour sauver la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t-elle.<blockquote class="twitter-tweet">Autoriser par d&eacute;rogation un usage des n&eacute;onicotino&iuml;des n'est pas une d&eacute;cision facile. Mais cette d&eacute;rogation - temporaire et tr&egrave;s encadr&eacute;e - est la seule solution possible &agrave; court terme pour &eacute;viter l'effondrement de la fili&egrave;re sucri&egrave;re en France. 1/13 &#10549;&#65039;&mdash; Barbara Pompili (@barbarapompili) <a href="https://twitter.com/barbarapompili/status/1292788475016732672?ref_src=twsrc%5Etfw">August 10, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


La ministre de l’Ecologie Barbara Pompili, qui avait porté la loi « Biodiversité » en 2016 pour interdire l’usage des néonicotinoïdes, reconnaît aujourd’hui que la dérogation accordée pour les betteraves « est la seule solution possible à court terme pour éviter l’effondrement de la filière sucrière en France ».


Betteraves : faute de solution, "plus d'industrie sucrière", reconnaît la ministre de l’Ecologie

Apr&egrave;s 14 ans d'existence, les objectifs initiaux du groupement demeurent. Le premier objet de l'association est de faciliter le recours &agrave; l'emploi pour les agriculteurs, pour du compl&eacute;ment de main d'&oelig;uvre occasionnel, saisonnier ou permanent. Le groupement peut aussi apporter un appui non n&eacute;gligeable au processus de recrutement et aux d&eacute;marches juridiques, inh&eacute;rentes &agrave; l'emploi salari&eacute;, pour le compte de ses adh&eacute;rents.<h2>Plus de 55 300 h effectu&eacute;es dans les exploitations</h2>En 2019, ce sont plus de 55 300 h qui ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es par 386 salari&eacute;s, dont 28 CDI. Cela correspond en &eacute;quivalent temps plein (ETP) &agrave; 34,4 salari&eacute;s. " Cet appui salari&eacute; a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; 124 exploitations adh&eacute;rentes ", rappelle Viviane Chomette, pr&eacute;sidente.Cet appui est largement fluctuant en fonction de la saisonnalit&eacute;, car le troisi&egrave;me trimestre voit son activit&eacute; doubler, avec plus de 20 000 h effectu&eacute;es sur les mois de juillet, ao&ucirc;t et septembre, alors que les autres trimestres de l'ann&eacute;e, ce sont environ 10 000 h qui sont r&eacute;alis&eacute;es.L'activit&eacute; de castration des ma&iuml;s semences est en augmentation chaque ann&eacute;e depuis son lancement en 2016, avec 6405 heures travaill&eacute;es sur quelques semaines. Cette ann&eacute;e 2020, pr&egrave;s de 300 ha de ma&iuml;s semences ont &eacute;t&eacute; castr&eacute;s avec l'appui du groupement.<h2>Perspectives 2020 : Saisir les opportunit&eacute;s</h2>Pour 2020, les perspectives sur le premier semestre ont &eacute;t&eacute; en de&ccedil;&agrave; des attentes, au vu du contexte. N&eacute;anmoins, " l'activit&eacute; de remplacement a &eacute;t&eacute; relativement peu impact&eacute;e, les activit&eacute;s agricoles ayant &eacute;t&eacute; prioris&eacute;es. Malgr&eacute; tout, nous avons eu recours &agrave; du ch&ocirc;mage partiel et eu des arr&ecirc;ts de travail ", explique Viviane Chomette.Pour le second semestre 2020, et gr&acirc;ce aux mesures " jeunes " sur l'apprentissage ou l'emploi, l'activit&eacute; salari&eacute;e agricole pourrait conna&icirc;tre un regain d'int&eacute;r&ecirc;t, selon Pascal Servier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'association.Deux axes de travail sont ainsi mis en place, pour &agrave; la fois promouvoir aupr&egrave;s des agriculteurs les services apport&eacute;s et la gestion " cl&eacute; en main ", mais aussi pour renforcer le recrutement et s&eacute;duire les salari&eacute;s, apprentis ou d&eacute;j&agrave; exp&eacute;riment&eacute;s. Aussi, des formations devraient &ecirc;tre mises en place, pour des salari&eacute;s envisageant une reconversion professionnelle. L'occasion de capter de nouveaux publics de salari&eacute;s et de redonner une image professionnelle et attractive pour les m&eacute;tiers de l'agriculture.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 124 adh&eacute;rents386 salari&eacute;s28CDI et 358 CDD55 339 h soit 34,4 ETP
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L’Assemblée générale d’Agri Emploi 63 s’est tenue jeudi 30 juillet. L’occasion de tirer un bilan sur l’année écoulée, mais aussi de parcourir les opportunités et solutions à développer pour un recours facilité à la main d’œuvre.


Le complément de main d’œuvre, une solution toujours d’actualité

La barre se semis Centauro SF est disponible en version &agrave; simple disque Vortex SF &nbsp;ou &agrave; double disques droits Corex Plus SF. Chacune est munie d'une double descente inde&#769;pendante permettant le dosage et le semis de deux produits diffe&#769;rents sur une me&#770;me ligne. Une roue de rappui est e&#769;galement disponible en option. La Centauro SF est combinable aux herses rotatives Aquila et Toro en 5 m&egrave;tres et 6 me&#768;tres.La barre de semis Primavera SF arbore des socs &eacute;troits, par&eacute;s pour les techniques culturales simplifi&eacute;es. Ils sont dispos&eacute;s sur quatre rang&eacute;es avec le choix entre deux &eacute;cartements (12,5 cm et 15 cm). Cette barre de semis est e&#769;galement e&#769;quipe&#769;e d'une double descente inde&#769;pendante. Le point de chute de second intrant peut &ecirc;tre positionn&eacute; &agrave; trois profondeurs diff&eacute;rentes. La barre Primavera SF est disponible en 6 m&egrave;tres.


La Centauro SF à simple ou double disque et la Primavera SF à socs droits peuvent être associées à la trémie frontale PA2 SF de 1200 + 800 litres.


Deux nouvelles barres de semis chez Maschio Gaspardo 

<h3>Valorisation des jach&egrave;res : 15 nouveaux d&eacute;partements</h3>

15 nouveaux d&eacute;partements peuvent permettre aux &eacute;leveurs concern&eacute;s par un manque de fourrage de valoriser leurs jach&egrave;res par le p&acirc;turage ou la fauche : l'Allier (03), l'Ari&egrave;ge (09), la Corr&egrave;ze (19), la Dordogne (24), le Doubs (25), la Haute-Garonne (31), le Gers (32), l'Indre (36), l'Indre et Loire (37), le Jura (39), le Lot-et-Garonne (47), la Manche (50), la Haute-Sa&ocirc;ne (70), le Tarn (81) et le Territoire de Belfort (90). <a href="https://agriculture.gouv.fr/secheresse-2020-autorisation-des-jacheres-pour-les-eleveurs-des-departements-touches" target="_blank" rel="nofollow noopener">Cette liste s'ajoute &agrave; celle annonc&eacute;e le 31 juillet et concernant 47 d&eacute;partements</a>. 

Rappelons qu'ils b&eacute;n&eacute;ficieront d'une reconnaissance de circonstances exceptionnelles et par cons&eacute;quent, les jach&egrave;res d&eacute;clar&eacute;es en tant que surface d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE) m&ecirc;me fauch&eacute;es ou p&acirc;tur&eacute;es pourront continuer &agrave; &ecirc;tre comptabilis&eacute;es comme SIE pour l&rsquo;octroi du &laquo; paiement vert &raquo;.

La FNPL demande &agrave; l'Union europ&eacute;enne "de permettre &agrave; l'ensemble de la profession agricole de pouvoir valoriser en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse, les jach&egrave;res d&egrave;s lors qu'elles sont destin&eacute;es &agrave; l'alimentation des troupeaux", et pas uniquement les jach&egrave;res des &eacute;leveurs concern&eacute;s par la s&eacute;cheresse. Le syndicat demande aussi aux pouvoirs publics fran&ccedil;ais "la mise en oeuvre du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles, ainsi que toute aide qui &eacute;vitera une d&eacute;capitalisation du cheptel fran&ccedil;ais". Le Modef ajoute revendiquer "un prix plafond &agrave; 75 &euro;/t (transport int&eacute;gr&eacute;) pour la paille et 90 &euro;/t pour le foin (transport compris), afin de stopper la sp&eacute;culation sur la paille et le foin". Le syndicat demande aussi la gratuit&eacute; des p&eacute;ages autoroutiers pour le transport de la paille, ainsi que d'autres mesures comme l'interdiction du broyage de ma&iuml;s.

<h3>Date de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es d&eacute;cal&eacute;e : 29 nouveaux d&eacute;partements</h3>

29 nouveaux d&eacute;partements peuvent d&eacute;caler la date de d&eacute;but de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es : l'Ain (01), les Hautes-Alpes (05), l'Ard&egrave;che (07), les Ardennes (08), l'Aube (10), l&rsquo;Aude (11), la Dr&ocirc;me (26), l'Eure (27), l'Eure et Loir (28), la Haute Garonne (31), la Loire (42), la Haute-Loire (43), le Loiret (45), la Marne (51), la Haute-Marne (52), l'Oise (60), l'Orne (61), le Bas-Rhin (67), le Haut-Rhin (68), la Savoie (73), la Haute-Savoie (74), le Tarn (81) et l'Ile de France. <a href="https://agriculture.gouv.fr/secheresse-2020-report-de-la-date-dimplantation-des-cultures-derobees-pour-les-sie" target="_blank" rel="nofollow noopener">Cette liste s'ajoute aux 25 d&eacute;partements d&eacute;j&agrave; cit&eacute;s dans un communiqu&eacute; du 7 ao&ucirc;t</a>.

Dans les 54 d&eacute;partements concern&eacute;s par cette d&eacute;rogation, les exploitants qui en font la demande pourront d&eacute;caler le d&eacute;but de la p&eacute;riode de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es au 1er septembre. Dans ce cas, l'obligation de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es se terminera au 27 octobre, ce qui permettra &agrave; ces cultures de pouvoir &ecirc;tre comptabilis&eacute;es comme surface d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique. Les agriculteurs qui avaient d&eacute;j&agrave; demand&eacute; le report au 20 ao&ucirc;t b&eacute;n&eacute;ficieront automatiquement du report au 1er septembre sans d&eacute;marche suppl&eacute;mentaire. Pour tous les agriculteurs b&eacute;n&eacute;ficiant du report, l'obligation de pr&eacute;sence de la culture d&eacute;rob&eacute;e se terminera au 27 octobre, avec un versement de l'avance du paiement vert dans les jours qui suivent.

Dans les d&eacute;partements de l&rsquo;Ard&egrave;che (07), du Cher (18), de la C&ocirc;te d'Or (21), de l&rsquo;Indre (36), de la Haute-Garonne (31), de l&rsquo;Indre-et-Loire (37), du Loir-et-Cher (41), du Lot (46), de la Meuse (55), de la Moselle (57), de la Ni&egrave;vre (58), de la Haute-Sa&ocirc;ne (70), du Tarn (81) et de l&rsquo;Yonne (89), dont la p&eacute;riode de pr&eacute;sence des cultures d&eacute;rob&eacute;es d&eacute;butait le 6 ao&ucirc;t au plus tard, les exploitants qui auraient d&eacute;j&agrave; implant&eacute; leurs cultures d&eacute;rob&eacute;es doivent d&eacute;poser une demande de d&eacute;rogation &agrave; la lev&eacute;e si ces cultures d&eacute;rob&eacute;es ne l&egrave;vent pas ou l&egrave;vent partiellement. 
Pour b&eacute;n&eacute;ficier de ces d&eacute;rogations, les exploitants des d&eacute;partements concern&eacute;s devront en faire la demande aupr&egrave;s de leur Direction D&eacute;partementale des Territoires et de la Mer (DDTM).

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie permet à de nouveaux départements de bénéficier de dérogations sur les jachères et les cultures dérobées, pour faire face à la vague de sécheresse qui continue de sévir sur la France. Insuffisant, estiment la FNPL et le Modef.

Sécheresse : les mesures dérogatoires gagnent du terrain

En quatre ans, Maryvonne Blin a r&eacute;alis&eacute; 800 mesures avec son herbom&egrave;tre. &laquo;&nbsp;C'est vrai que c'&eacute;tait contraignant, mais cela valait le coup de creuser&nbsp;&raquo;, sourit l'&eacute;leveuse. Elle est install&eacute;e avec son mari Laurent &agrave; Pless&eacute;, au nord de la Loire-Atlantique, &agrave; quelques kilom&egrave;tres de la Bretagne. Le paysage est tr&egrave;s bocager, et entre les haies, on aper&ccedil;oit les vaches du troupeau, des prim'holstein crois&eacute;es, avec de la brune, de la pie rouge et de la jersiaise. La quarantaine de vaches laiti&egrave;res produit en moyenne 220 000 litres de lait.La ferme, en bio depuis 1998, compte 74 hectares, dont 70 hectares de prairies en 2020. Faisant classiquement partie de l'assolement, les m&eacute;langes c&eacute;r&eacute;aliers n'ont pu &ecirc;tre implant&eacute;s cette ann&eacute;e au vu des conditions m&eacute;t&eacute;o. Les 4 hectares restants sont en bl&eacute; noir, pour la vente. &laquo;&nbsp;Notre syst&egrave;me est bas&eacute; sur la prairie, indique Maryvonne Blin. C'est int&eacute;ressant d'aller au maximum de ce que l'on peut en faire. Mine de rien, c'est un savoir que d'exploiter les prairies, c'est moins facile que le ma&iuml;s. Il faut &ecirc;tre le nez dedans pour optimiser les fauches, faire p&acirc;turer au maximum...&nbsp;&raquo;. La ferme ne cultive plus de ma&iuml;s depuis 17 ans.<h2>Rentabiliser l'implantation des prairies</h2>En 2016, l'&eacute;leveuse rejoint le projet Perpet, pilot&eacute; par le r&eacute;seau Civam.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les prairies co&ucirc;tent cher &agrave; implanter, autant les faire durer&nbsp;&raquo;, justifie l'&eacute;leveuse. Et les exploiter au maximum via le p&acirc;turage. Une prairie, de 25 ans, est alors choisie pour mener une exp&eacute;rimentation sur l'impact du p&acirc;turage hivernal sur sa p&eacute;rennit&eacute;. Elle sera d&eacute;coup&eacute;e en deux parcelles de 1,3 hectare, une pour l'essai, l'autre t&eacute;moin. Cette derni&egrave;re sera conduite comme d'habitude, et dans l'autre des animaux p&acirc;tureront pendant un temps donn&eacute; entre mi-d&eacute;cembre et mi-janvier.Le terrain est hydromorphe et limoneux-argileux, donc pas id&eacute;al pour cet usage. Au total, cinq p&eacute;riodes de p&acirc;turage se sont succ&eacute;d&eacute;es par an. Aucune fauche n'&eacute;tait pr&eacute;vue, m&ecirc;me si une ann&eacute;e, une coupe de foin a d&ucirc; &ecirc;tre faite, l'herbe &eacute;tant trop haute pour le p&acirc;turage. Une quarantaine de mesures avec un herbom&egrave;tre ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es dans chaque parcelle, avant l'entr&eacute;e et apr&egrave;s la sortie des vaches. Maryvonne Blin a aussi not&eacute; scrupuleusement ses pratiques en terme d'amendement, et la pluviom&eacute;trie.<h2></h2>&laquo;&nbsp;L&nbsp;'hiver 2018-2019, on n'a pas eu de probl&egrave;me, c'&eacute;tait portant, relate la productrice. Par contre cette ann&eacute;e, on l'a fait quand m&ecirc;me pour voir malgr&eacute; l'eau. On a laiss&eacute; les 38 vaches deux jours seulement&nbsp;&raquo;. En parall&egrave;le, les techniciens du Civam ont fait des relev&eacute;s de flores. &laquo;&nbsp;On voit du tr&egrave;fle naturel, de l'agrostis, du ray-grass, de la f&eacute;tuque, et tout une flore diverse&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'&eacute;leveuse.A l'oeil nu, Maryvonne Blin estime que la diff&eacute;rence d'&eacute;volution entre les deux parcelles n'est pas flagrante. Une observation plut&ocirc;t positive, car elle sous-entend que l'impact du p&acirc;turage n'est pas mauvais pour la prairie. Gr&acirc;ce aux r&eacute;sultats, &agrave; Pless&eacute; et ailleurs, le r&eacute;seau Civam a pu tirer des conclusions, r&eacute;sum&eacute;es en une fiche. Leur bilan&nbsp;: &laquo;&nbsp;On peut p&acirc;turer l'hiver avec quelques points de vigilance&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&gt;&gt; Retrouvez notre dossier "Du champ des possibles au possible dans les champs"&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 De 2016 &agrave; 2020, Perpet (P&eacute;rennit&eacute; des prairies temporaires), anim&eacute; par le r&eacute;seau Civam, a pass&eacute; &agrave; la loupe plus de 150 parcelles dans 87 exploitations, en Bretagne et en Pays de la Loire. L&#039;objectif &eacute;tait double&nbsp;: mettre en place un observatoire de 80 parcelles, et suivre quatre exp&eacute;rimentations pouvant influer sur la p&eacute;rennit&eacute; des prairies&nbsp;: alternance fauche-p&acirc;ture, p&acirc;turage estival, hivernal, et l&#039;&eacute;grainage naturel. Les r&eacute;sultats sont disponibles en ligne.
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Maryvonne Blin, installée en bovin lait, a arpenté pendant quatre ans deux de ses parcelles, munie d'un herbomètre. Objectif : évaluer l'impact du pâturage hivernal sur une vieille prairie, dans le cadre du projet Perpet. 


Faire pâturer en hiver sans condamner les prairies

Selon les estimations du minist&egrave;re de l'Agriculture, la production de pommes de terre de conservation et de demi-saison augmenterait de 1,2 % sur un an et de13,6 % par rapport &agrave; la moyenne 2015-2019. Estim&eacute;e &agrave; 6,63 millions de tonnes, la production &laquo;&nbsp;atteindrait un record en 2020&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re dans sa note du mois d'ao&ucirc;t.Mais &laquo;&nbsp;une incertitude plane encore sur le niveau de la demande, notamment en industrie&nbsp;&raquo;, fait savoir l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans un communiqu&eacute; le 12 ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;Les pr&eacute;visions les plus optimistes faisaient &eacute;tat d'un retour &agrave; des niveaux de l'ordre de 90% d&egrave;s l'automne, mais c'est une vision europ&eacute;enne et elle n'int&egrave;gre pas forc&eacute;ment les r&eacute;percussions de la pand&eacute;mie sur d'autres continents et surtout l'&eacute;volution de celle-ci dans les mois &agrave; venir&nbsp;&raquo;, &eacute;crit l'UNPT.En outre, les stocks en produits finis sont &eacute;lev&eacute;s, cons&eacute;quence de la tr&egrave;s forte baisse d'activit&eacute; de la restauration hors domicile &agrave; travers le monde.<h2></h2>Hors Covid-19, &laquo;&nbsp;2020 serait consid&eacute;r&eacute;e comme une ann&eacute;e &agrave; l'&eacute;quilibre offre/demande, poursuit le syndicat. Mais, dans le contexte actuel, le prix du libre destin&eacute; &agrave; l'industrie risque de p&acirc;tir de l'offre exc&eacute;dentaire&nbsp;&raquo;.Dans ce contexte, l'UNPT recommande aux producteurs de pommes de terre d'&ecirc;tre &laquo;&nbsp;tr&egrave;s vigilants et attentifs pour que la production respecte le cahier des charges des acheteurs et donc, la demande des consommateurs, sur le march&eacute; du frais comme sur le march&eacute; de l'industrie, notamment dans le cadre des contrats&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Si privil&eacute;gier la qualit&eacute; sera primordial, l'UNPT recommande de ne pas aller chercher les tonnes qui encombreront le march&eacute;, de ne plus investir dans l'irrigation et de d&eacute;faner pr&eacute;cocement afin de ne prendre aucun risque inutile. Il faudra &eacute;galement s'assurer d'avoir de bonnes conditions &agrave; l'arrachage&nbsp;&raquo;, conseille le syndicat.


Alors que la production française de pommes de terre s’annonce record pour 2020, de fortes incertitudes demeurent concernant la demande, notamment dans l’industrie, en raison de la crise du covid-19. L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) appelle les agriculteurs à privilégier la qualité plutôt que la quantité. 


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