
<p>Avec les mesures de confinement, <em>"on s'est retrouv&eacute;s avec 50% de fromages sur les bras"</em>, r&eacute;sume Nicolas Grymonprez, &eacute;leveur de vaches laiti&egrave;res avec sa femme Camille &agrave; Saint-Mars-Vieux-Maisons (Seine-et-Marne). Habituellement, la moiti&eacute; du lait de leurs 35 montb&eacute;liardes est transform&eacute;e sur la ferme, et l'autre est vendue &agrave; une soci&eacute;t&eacute; d'affinage associ&eacute;e &agrave; l'exploitation. Or, celle-ci &eacute;coule 90% de ses fromages sur les foires et march&eacute;s, pour la plupart annul&eacute;s ou interdits.</p><p><em>"Cette crise nous fait repenser totalement notre commercialisation"</em>, constate Nicolas. Les fromages transform&eacute;s sur l'exploitation sont d'ordinaire vendus en grande partie sur la r&eacute;gion parisienne, en AMAP, en boutiques et pour des restaurateurs. <em>"Avec cette crise, on se dit qu'il faudrait se concentrer davantage sur la vente locale",</em> estiment les &eacute;leveurs, qui ont &eacute;galement une boutique &agrave; la ferme. Pour tenter d'&eacute;couler leur production, ils ont d&eacute;multipli&eacute; les canaux de vente, via notamment les sites de vente en ligne : La Ruche qui dit Oui, Biovor, ou encore Cagette.net. Ce dernier permet aux agriculteurs d'organiser la r&eacute;servation des produits, la mise en commun des points de vente, voire m&ecirc;me l'organisation de march&eacute;s entre producteurs.</p><h2></h2><p>Mais en d&eacute;pit de ces nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, Camille et Nicolas Grymonprez ont d&ucirc; se r&eacute;soudre &agrave; diminuer leur production de lait. <em>"Nous sommes pass&eacute;s en monotraite,</em> indique Nicolas. <em>Cela me permet de r&eacute;duire les volumes de 20% environ, alors que la mise &agrave; l'herbe avait boost&eacute; la production"</em>. Mais le passage &agrave; la monotraite n'est pas sans cons&eacute;quences.<em>&nbsp;"Mon potentiel de production est grev&eacute; sur les trois &agrave; six mois &agrave; venir"</em>, estime-t-il.</p><p>Pour trouver des d&eacute;bouch&eacute;s au surplus de production restant, Camille et Nicolas ont d&eacute;cid&eacute; de se lancer dans l'inconnu : fabriquer du beurre. Avec 20 litres de lait pour faire 1 kg de beurre (contre 10 litres pour 1 kg de fromage), le beurre offre en effet le meilleur rendement pour la transformation du lait. <em>"Nous y avions d&eacute;j&agrave; pens&eacute; auparavant, mais sans jamais y passer car quand on fait du beurre, il faut aussi penser au d&eacute;bouch&eacute; pour le lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;</em>, raconte Nicolas. <em>Or, ce n'est pas un produit que notre client&egrave;le recherche. Les clients viennent plut&ocirc;t &agrave; la ferme pour acheter du lait entier !"</em></p><p>C'est donc &agrave; la faveur de la crise que l'id&eacute;e du beurre a refait surface. Les &eacute;leveurs savent que ce produit trouvera des acheteurs. <em>"Les clients nous demandent r&eacute;guli&egrave;rement si on a du beurre</em>, fait savoir Nicolas. <em>On esp&egrave;re aussi toucher une nouvelle client&egrave;le qui recherche un produit hyper qualitatif : du beurre fermier et bio, ce n'est pas si fr&eacute;quent".</em></p><h2></h2><p>Les associ&eacute;s envisagent d'utiliser le lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; issu du beurre pour nourrir les veaux et ainsi d&eacute;marrer une production de veaux, voire de boeufs. <em>"Depuis quelques mois, le cours du veau m&acirc;le est tr&egrave;s bas et j'avais d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; garder quelques m&acirc;les"</em>, indique Nicolas. Avec leur salari&eacute; fromager, ils souhaitent aussi tester la fabrication de fromages au lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; et ainsi d&eacute;velopper davantage leur gamme de produits.</p><p>Pour faire face &agrave; cet investissement impr&eacute;vu, Camille et Nicolas Grymonprez ont lanc&eacute; une campagne de financement participatif avec un objectif de 15 000 euros pour acheter une baratte &agrave; beurre, une &eacute;cr&eacute;meuse et une nouvelle chambre froide. <em>"Le financement progresse bien, le palier de 8000 euros a &eacute;t&eacute; atteint, nous allons donc pouvoir commander la baratte cette semaine"</em>, fait savoir Nicolas. D'ici trois &agrave; quatre semaines, les clients de la ferme Sainte-Colombe pourront donc go&ucirc;ter &agrave; ce beurre fermier qu'ils attendaient tant.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La ferme Sainte Colombe &agrave; Saint-Mars-Vieux-Maisons (Seine-et-Marne) :2 associ&eacute;s et 1 salari&eacute;35 vaches laiti&egrave;res60 hectares de prairies40 hectares de c&eacute;r&eacute;aleslabellis&eacute; Agriculture Biologique</p>
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La crise du Covid-19 force de nombreux agriculteurs à repenser leur commercialisation, mais aussi leur production : face à la perte de débouchés pour leur lait, Nicolas et Camille Grymonprez, éleveurs en Seine-et-Marne, se lancent dans la fabrication de beurre.


Surplus de lait : "nous nous lançons dans la fabrication de beurre"


<p>Pour &ecirc;tre efficace vis &agrave; vis du risque &laquo;&nbsp;strongles&nbsp;&raquo;, avec les outils agronomiques et m&eacute;dicaux, deux rendez-vous sont incontournables&nbsp;: le printemps, pour d&eacute;finir la strat&eacute;gie &agrave; adopter pour le p&acirc;turage et l'automne, pour tirer le bilan de la saison pass&eacute;e et mettre en place, si n&eacute;cessaire, un traitement antiparasitaire. Un ajustement peut intervenir en &eacute;t&eacute; lors d'apparition d'un &eacute;pisode parasitaire clinique (strongylose pulmonaire par exemple) ou si des &eacute;v&egrave;nements impr&eacute;vus ont modifi&eacute; l'exposition des animaux aux parasites.</p><h2><strong>Les strongles digestifs des bovins, une influence fondamentale de l'immunit&eacute; sur l'&eacute;pid&eacute;miologie</strong></h2><p>Si la liste des strongles des bovins est longue, deux parasites retiennent principalement l'attention&nbsp;; Ostertagia ostertagi, strongle de la caillette est sans conteste le plus pathog&egrave;ne, devant Cooperia oncophora, strongle de l'intestin gr&ecirc;le. Au printemps, la principale source de contamination est constitu&eacute;e des larves trans-hibernantes, dont la survie a pu varier en fonction des &eacute;l&eacute;ments climatiques (hiver doux et humide). La charge parasitaire initiale est souvent faible et l'importance de la contamination des p&acirc;tures va d&eacute;couler du niveau de recyclage des larves par les bovins, d'autant plus performant que l'acquisition de la comp&eacute;tence immunitaire est incompl&egrave;te. Les veaux, n'ayant jamais rencontr&eacute; de strongles, permettent la pleine expression du potentiel reproducteur des parasites et donc de recontamination des p&acirc;tures, d&egrave;s 3 semaines apr&egrave;s la mise &agrave; l'herbe. Une larve d'Ostertagia ing&eacute;r&eacute;e deviendra un adulte excr&eacute;teur dans 70 % des cas sur un veau et dans 0,1 % des cas seulement sur un adulte correctement immunis&eacute;.</p><h2><strong>Le veau pleinement multiplicateur vers l'&acirc;ge de 3/4 mois</strong></h2><p>La p&eacute;riode de v&ecirc;lage va impacter la dynamique de contamination des animaux et des parcelles. Il faut attendre 3-4 mois pour que le veau allaitant acqui&egrave;re une capacit&eacute; d'ingestion &laquo;&nbsp;suffisante&nbsp;&raquo; pour entra&icirc;ner une contamination, le lait &eacute;tant la base de l'alimentation auparavant. Donc, tout veau &acirc;g&eacute; de 4 mois ou plus &agrave; la mise &agrave; l'herbe pr&eacute;sentera un potentiel de recyclage des strongles maximal du fait d'une capacit&eacute; d'ingestion suffisante et de l'absence d'immunit&eacute; vis &agrave; vis des strongles. Ces animaux vont pr&eacute;senter rapidement un niveau de contamination &eacute;lev&eacute; et, par contre, acqu&eacute;rir une immunit&eacute; importante au cours de leur 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e de p&acirc;turage. A l'inverse, des veaux plus jeunes (n&eacute;s en fin d'hiver) pr&eacute;sentent un potentiel de recyclage beaucoup plus faible et ne seront infest&eacute;s par les strongles de mani&egrave;re significative qu'&agrave; l'automne mais ne b&eacute;n&eacute;ficieront que d'une immunit&eacute; en d&eacute;but d'acquisition.</p><h2><strong>Une gestion primordiale des strongles dans les deux 1<sup>&egrave;res</sup> ann&eacute;es de vie des bovins</strong></h2><p>Tout retard de croissance enregistr&eacute; pendant cette p&eacute;riode ne sera jamais totalement compens&eacute; et les s&eacute;quelles, se traduisant par un moindre d&eacute;veloppement musculosquelettique, seront d'autant plus importantes que les animaux sont jeunes. Le programme de lutte et de pr&eacute;vention contre les strongles sera fonction des objectifs de croissance (quel niveau d'acceptation de parasitisme) et de besoin d'acquisition d'immunit&eacute;. Une gestion diff&eacute;rente des lots avec m&acirc;les ou femelles peut &ecirc;tre envisag&eacute;e.</p><h2><strong>Une gestion primordiale des strongles dans les deux 1<sup>&egrave;res</sup> ann&eacute;es de vie des bovins</strong></h2><p>Tout retard de croissance enregistr&eacute; pendant cette p&eacute;riode ne sera jamais totalement compens&eacute; et les s&eacute;quelles, se traduisant par un moindre d&eacute;veloppement musculosquelettique, seront d'autant plus importantes que les animaux sont jeunes. Le programme de lutte et de pr&eacute;vention contre les strongles sera fonction des objectifs de croissance (quel niveau d'acceptation de parasitisme) et de besoin d'acquisition d'immunit&eacute;. Une gestion diff&eacute;rente des lots avec m&acirc;les ou femelles peut &ecirc;tre envisag&eacute;e.</p><h2><strong>Les outils pour son plan antiparasitaire&nbsp;: gestion des p&acirc;tures et antiparasitaires</strong></h2><p>Plusieurs strat&eacute;gies de gestion des p&acirc;tures permettent de limiter les risques de contamination&nbsp;: la pr&eacute;vention en mettant les animaux dans un pr&eacute; pr&eacute;sum&eacute; sain, l'&eacute;vasion en changeant les animaux de parcelle avant 3 semaines, ou la dilution en baissant les chargements &agrave; l'hectare (moins de 3 UGB/ha) ou en associant les esp&egrave;ces (chevaux).</p><p>En mati&egrave;re d'antiparasitaire, le choix int&egrave;gre l'action directe sur l'animal, et aussi, par la dur&eacute;e de son action, son impact sur le recyclage parasitaire, donc sur la contamination des p&acirc;tures et, ainsi, son action indirecte sur la charge parasitaire de l'animal.</p><h2><strong>Une utilisation pr&eacute;ventive des antiparasitaires &agrave; la mise &agrave; l'herbe...</strong></h2><p>L'utilisation pr&eacute;ventive a pour but de retarder la contamination de la p&acirc;ture, donc des animaux, par destruction des larves ing&eacute;r&eacute;es et ainsi limiter le recyclage parasitaire. Cela n&eacute;cessite un traitement des bovins &agrave; la mise &agrave; l'herbe ou dans les trois semaines maximums apr&egrave;s la mise &agrave; l'herbe avec un anthelminthique ayant une r&eacute;manence (dur&eacute;e d'action) suffisante comme les bolus ou les programmes endectocides et un passage des m&ecirc;mes animaux sur les m&ecirc;mes parcelles. La charge parasitaire des bovins sera alors limit&eacute;e, en de&ccedil;&agrave; du seuil d'implication zootechnique et suffisante pour l'installation de l'immunit&eacute;. Par contre, le traitement de fin de saison de p&acirc;ture devra &ecirc;tre inexistant ou limit&eacute; afin de ne pas entraver la mise en place de cette immunit&eacute;.</p><h2><strong>... ou pr&eacute;ventive et curative en cours de saison...&nbsp;</strong></h2><p>L'utilisation pr&eacute;ventive et curative sera utilis&eacute;e en cours de saison de p&acirc;turage avec une action de destruction des parasites pr&eacute;sents et une pr&eacute;vention de contamination par la limitation du recyclage parasitaire gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;manence du m&eacute;dicament utilis&eacute; dans le cadre d'un changement de p&acirc;ture. Cela peut &ecirc;tre le cas de veaux d'automne apr&egrave;s leur sevrage ou de g&eacute;nisses de 2<sup>&egrave;me</sup> ann&eacute;e lors de changement de cycle de p&acirc;turage au mois de juin (passage sur des prairies de fauche d&eacute;prim&eacute;es au printemps).</p><h2><strong>... ou une intervention curative lors de mauvaise ma&icirc;trise de la pr&eacute;vention</strong></h2><p>Enfin, l'intervention curative se r&eacute;alise lors d'apparition de ph&eacute;nom&egrave;ne subclinique ou clinique de parasitisme lors de mauvaise ma&icirc;trise de la pr&eacute;vention parasitaire car toute atteinte parasitaire visible est synonyme de pertes zootechniques. Les benzimidazoles peuvent &ecirc;tre indiqu&eacute;s &agrave; condition que ce soit &agrave; l'entr&eacute;e en stabulation ou lors de passage sur une prairie saine (parcelle n'ayant pas &eacute;t&eacute; p&acirc;tur&eacute;e depuis l'automne pr&eacute;c&eacute;dant). Dans le cas contraire (bovins laiss&eacute;s sur la m&ecirc;me p&acirc;ture ou pass&eacute;s sur une parcelle non-saine), le recours &agrave; des anthelminthiques r&eacute;manents (macrolides) est n&eacute;cessaire.</p><h2><strong>L'approche diff&eacute;rente veau d'automne/veau d'hiver n&eacute;cessaire</strong></h2><p>En 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e de p&acirc;ture, pour les veaux avec une capacit&eacute; de recyclage &agrave; la mise &agrave; l'herbe (veau de 4 mois et plus), il sera mis en place une approche pr&eacute;ventive &agrave; la mise &agrave; l'herbe ou pr&eacute;ventive et curative lors du sevrage s'il intervient dans les 3 mois apr&egrave;s cette mise &agrave; l'herbe. Pour les veaux de v&ecirc;lages de fin d'hiver, un traitement curatif au sevrage est suffisant. En 2<sup>&egrave;me</sup> ann&eacute;e de p&acirc;ture, les animaux n&eacute;s en fin d'ann&eacute;e pr&eacute;sentent une immunit&eacute; en fin d'acquisition (s'il y a eu contact suffisant et pas d'exc&egrave;s de traitement, notamment en fin de saison de p&acirc;ture). Un traitement pr&eacute;ventif avec une r&eacute;manence de moyenne dur&eacute;e (endectocides pour-on par exemple) sera suffisant. A l'inverse, les bovins de d&eacute;but d'ann&eacute;e ont une immunit&eacute; en d&eacute;but d'acquisition, ils n&eacute;cessiteront une approche pr&eacute;ventive &agrave; la mise &agrave; l'herbe (type bolus par exemple) ou pr&eacute;ventive &ndash; curative au mois de juin.</p><h2><strong>Un rendez-vous avant la mise &agrave; l'herbe pour une d&eacute;marche raisonn&eacute;e (ni trop, ni trop peu) int&eacute;grant les outils agronomiques puis les traitements</strong></h2><p>Les infestations parasitaires de p&acirc;turage n&eacute;cessitent d'appr&eacute;hender la dynamique d'infestation de l'animal et de la p&acirc;ture en ma&icirc;trisant les trois variables que sont l'h&ocirc;te, le parasite et l'environnement. En concertation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, le plan antiparasitaire sp&eacute;cifique de votre &eacute;levage int&eacute;grera dans son raisonnement le chargement, les rotations de p&acirc;tures, la dur&eacute;e de p&acirc;turage, la compl&eacute;mentation, les traitements... Pour une vision d'ensemble sur le plan de ma&icirc;trise du parasitisme dans votre troupeau, vous pouvez consulter&nbsp;le chapitre parasitisme dans le menu d&eacute;roulant de la &laquo;&nbsp;bo&icirc;te &agrave; outils bovins&nbsp;&raquo; sur notre site. C'est une &eacute;tape incontournable de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</p>



Le plan « strongles » au printemps =&gt; Le printemps représente une période stratégique de gestion des strongles digestifs, surtout dans les deux premières années de vie des bovins.


Gestion des strongles digestifs au printemps


<p>Les mesures de restriction prises par le gouvernement pour endiguer la crise sanitaire caus&eacute;e par le coronavirus dit Covid-19, ont eu pour effet de r&eacute;duire brutalement et drastiquement les d&eacute;bouch&eacute;s pour les agriculteurs et les producteurs. En effet, la fermeture des cantines, des restaurants, des bars et de nombreuses collectivit&eacute;s locales pose le d&eacute;fi de trouver de nouveaux canaux pour vendre fruits et l&eacute;gumes, viandes et poissons et autres produits frais (cr&egrave;merie, compotes artisanales, etc.).</p><h2>Consommation directe et locale</h2><p>La place de march&eacute; Loop est lanc&eacute;e pour lutter contre les effets sur la consommation du Covid-19. Son enjeu principal aujourd'hui est de trouver des producteurs et des agriculteurs qui iront s'inscrire en quelques minutes sur loop-market.fr afin de proposer des produits &agrave; la vente. En effet, d&egrave;s le 14 avril prochain, Loop commencera une campagne de communication nationale pour inciter les consommateurs &agrave; une consommation directe et locale. Loop est donc &agrave; la recherche de producteurs ou agriculteurs pour remplir ses rayons digitaux&nbsp;avant cette date. La mise &agrave; disposition des produits vendus pourra se faire par la livraison ou le retrait sur place en fonction des habitudes du producteur, et dans le respect des r&egrave;gles de pr&eacute;vention en vigueur.</p><p></p><h2>Une initiative du Groupe Cr&eacute;dit Agricole</h2><p>Loop a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; en moins d'une semaine par le startup studio du Groupe Cr&eacute;dit Agricole, La Fabrique by CA, avec pour motivation le souhait de soutenir les producteurs et les agriculteurs durant cette p&eacute;riode de confinement. Loop est une entreprise destin&eacute;e &agrave; s'inscrire dans la dur&eacute;e, puisque des services additionnels sont d&eacute;j&agrave; &agrave; l'&eacute;tude pour le deuxi&egrave;me semestre 2020, notamment afin d'aider &agrave; la valorisation des invendus agricoles et soutenir la lutte contre le gaspillage alimentaire (18% de la production en France, chaque ann&eacute;e).</p>


En temps de confinement, la place de marché Loop ambitionne de proposer aux français de consommer en direct et local. Loop est à la recherche de producteurs afin d'avoir des rayons bien remplis pour le lancement de sa campagne de communication nationale, le 14 avril prochain.

Loop : la place de marché pour faire le lien entre producteurs et consommateurs


<p>Les vignerons et viticulteurs puyd&ocirc;mois se sont r&eacute;unis in extremis le 12 mars dernier, &agrave; l'occasion de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la F&eacute;d&eacute;ration Viticole. Un nouveau bureau a &eacute;t&eacute; &eacute;lu (voir encadr&eacute; ci-dessous) et Pierre Deshors en a pris la pr&eacute;sidence. Vigneron install&eacute; au Crest depuis 2007, c'est dans un contexte plus qu'inhabituel qu'il a v&eacute;cu le premier mois de sa nouvelle fonction.</p><p><strong>Quelle est la situation chez les vignerons puyd&ocirc;mois&nbsp;?</strong></p><p>&laquo;&nbsp;Les caves sont encore ouvertes parce que notre produit est consid&eacute;r&eacute; comme un bien de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Malgr&eacute; tout, le commerce du vin est quasiment &agrave; l'arr&ecirc;t. Nos clients majoritaires sont les gens du village. Un coll&egrave;gue m'a confi&eacute; avoir vendu 6 bouteilles en une semaine&nbsp;! Ne nous leurrons pas, ce n'est pas le vin que recherchent actuellement les consommateurs. Quant aux ventes aupr&egrave;s des cavistes et restaurateurs, elles sont &eacute;videmment nulles. Alors qu'habituellement la p&eacute;riode est propice au lancement des nouveaux mill&eacute;simes, et donc mouvement&eacute;e pour nous&nbsp;; or en cette p&eacute;riode c'est malheureusement le calme plat. Comme tout le monde, nous ignorons vers quoi nous nous dirigeons. Le seul avantage que nous avons est la facilit&eacute; de conservation de notre produit.&nbsp;&raquo;</p><p><strong>Mais comme tous les professionnels vous aussi avez besoin d'un revenu&nbsp;?</strong></p><p>&laquo;&nbsp;Bien s&ucirc;r&nbsp;! Nous avons tous des cr&eacute;dits, des charges de production, des salari&eacute;s pour certains et besoin de vivre tout simplement. Parce que nous n'avons aucun revenu actuellement, certains coll&egrave;gues n'ont pas embauch&eacute; de personnel pour r&eacute;aliser l'attache des vignes. D'autres l'ont fait malgr&eacute; tout, mais c'est compliqu&eacute; car Il nous fil faut ut mettre en place les gestes barri&egrave;res, ainsi que des &eacute;quipements de protection, et nos m&eacute;tiers, nos outils, nos vignes ne sont pas forc&eacute;ment adapt&eacute;s.&nbsp;&raquo;</p><p>&nbsp;<strong>Apr&egrave;s la s&eacute;cheresse de 2019, cette crise sanitaire est un second coup dur&nbsp;?</strong></p><p>&laquo;&nbsp;Nous avons perdu plus de 60% de notre production l'ann&eacute;e derni&egrave;re sur la zone d'appellation. Nous n'avons donc pas une grosse quantit&eacute; de bouteilles &agrave; vendre mais ces ventes auraient permis d'avoir un revenu. On ne fait pas du vin pour qu'il reste en cave&nbsp;! Alors oui c'est un second coup dur en l'espace d'une ann&eacute;e. Les caves vont y laisser des plumes. La F&eacute;d&eacute;ration Viticole recense en ce moment m&ecirc;me les pertes des vignerons afin de recueillir des chiffres exacts.&nbsp;&raquo;</p><p>&nbsp;<strong>Cette nouvelle campagne d&eacute;marre mal...</strong></p><p>&laquo;&nbsp;Et elle n'est pas termin&eacute;e&nbsp;! L'hiver a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s sec et certains coll&egrave;gues d&eacute;plorent des d&eacute;g&acirc;ts apr&egrave;s les gel&eacute;es d'il y a 15 jours. La situation &eacute;conomique et sanitaire est inqui&eacute;tante mais la m&eacute;t&eacute;o actuelle l'est tout autant. Nous sommes face &agrave; une conjoncture qui dans son ensemble n'invite pas &agrave; l'optimisme. Si nous devions subir une deuxi&egrave;me ann&eacute;e de s&eacute;cheresse, qui plus est conjugu&eacute;e aux &eacute;v&egrave;nements actuels, ce serait une catastrophe. Les caves ne laisseraient alors pas seulement des plumes mais toute la b&ecirc;te&nbsp;! Il faut esp&eacute;rer que la pluie reviendra vite.&nbsp;&raquo;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Pierre Deshors, vigneron au Crest : Pr&eacute;sident
St&eacute;phane Bonjean, vigneron &agrave; Blanzat : Vice-Pr&eacute;sident
Jean-Baptiste Deroche, vigneron au Domaine Miolanne &agrave; Neschers :&nbsp; Vice-Pr&eacute;sident
Gilles Vidal, viticulteur &agrave; St Georges sur Allier en collaboration avec Desprat St Verny : Vice-Pr&eacute;sident
Samuel Gatinois, vigneron &agrave; Boudes (domaine Charmensat) : Secr&eacute;taire
Pierre Desprat, directeur Desprat St Verny : Secr&eacute;taire adjoint
C&eacute;dric Chalard, viticulteur &agrave; Reignat en collaboration avec Desprat St Verny : Tr&eacute;sorier
&Eacute;ric Vindiollet, viticulteur &agrave; St Maurice en collaboration avec Desprat St Verny : Tr&eacute;sorier adjoint</p>
</aside>




Pierre Deshors, vigneron au Crest près de Clermont-Ferrand, vient de prendre la présidence de la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme dans un contexte inhabituel. 


« Le commerce du vin est quasiment à l’arrêt »


<p>FranceAgriMer a indiqu&eacute; le 15 avril avoir r&eacute;vis&eacute; &agrave; la hausse ses pr&eacute;visions d'exportations vers les pays tiers (hors-UE) de 500 000 tonnes par rapport au mois dernier. Il table d&eacute;sormais sur 13,2 millions de tonnes de grains vendus notamment vers ses clients traditionnels, comme l'Alg&eacute;rie ou l'Afrique de l'Ouest. <em>"Si le chiffre est effectivement r&eacute;alis&eacute;, ce sera un record historique pour les exportations fran&ccedil;aises de bl&eacute; tendre vers les pays tiers"</em>, a d&eacute;clar&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse Marc Zribi, chef de l'unit&eacute; "grains et sucre" de FranceAgriMer.</p><p>Une performance imputable notamment aux chargements vers la Chine, qui s'&eacute;levaient au 10 avril, selon FranceAgriMer, &agrave; 1,14 million de tonnes. Le Maroc, touch&eacute; par la s&eacute;cheresse, a &eacute;galement permis d'&eacute;couler &agrave; ce stade plus de 1,6 million de tonnes.</p><p>Apr&egrave;s un effondrement au cours de la premi&egrave;re quinzaine de mars dans le sillage des cours p&eacute;troliers, les prix du bl&eacute; ont repris depuis du poil de la b&ecirc;te en raison de la forte demande mondiale,<em>&nbsp;"li&eacute;e au besoin de s&eacute;curiser, de reconstituer des stocks de pays structurellement importateurs"</em>, a soulign&eacute; M. Zribi. Pour lui, <em>"les prix des bl&eacute;s fran&ccedil;ais restent toujours extr&ecirc;mement comp&eacute;titifs compar&eacute;s aux autres origines"</em> et notamment par rapport au bl&eacute; de la mer Noire.</p><p>Une comp&eacute;titivit&eacute; qui a permis aux op&eacute;rateurs de surmonter des difficult&eacute;s li&eacute;es aux mesures de confinement mises en place en France. <em>"Des op&eacute;rateurs disent qu'il y a des difficult&eacute;s d'approvisionnement sur les ports de la fa&ccedil;ade atlantique"</em>, a indiqu&eacute; Marion Duval, adjointe de M. Zribi, &eacute;voquant &eacute;galement <em>"le retour &agrave; vide des camions qui engendre un rench&eacute;rissement du co&ucirc;t du fret".</em></p><p><em>"Nous prenons &agrave; notre charge &agrave; ce jour les co&ucirc;ts de fonctionnement suppl&eacute;mentaires et nous prenons aussi &agrave; notre charge les co&ucirc;ts de transport quand il y a des retours &agrave; vide"</em>, a soulign&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident d'Interc&eacute;r&eacute;ales.</p><h2></h2><p>Il a n&eacute;anmoins d&eacute;nonc&eacute; l'attitude de certains distributeurs, qui vendent la farine<em>&nbsp;"par blocs de 10 kilos &agrave; un prix trois fois sup&eacute;rieur au prix o&ugrave; nous vendons cette m&ecirc;me farine aux grandes surfaces". "Nous r&eacute;pertorions ces co&ucirc;ts. Le temps viendra o&ugrave; nous pr&eacute;senterons ces chiffres, notamment au minist&egrave;re de l'Economie et des Finances",</em> a-t-il pr&eacute;venu. Car si la demande de farine pour la maison a explos&eacute; ces derni&egrave;res semaines, vidant les rayons des supermarch&eacute;s, elle ne repr&eacute;sente qu'une infime partie (environ 5%) du chiffre d'affaires de la meunerie fran&ccedil;aise, par ailleurs pas &agrave; la f&ecirc;te.</p><p><em>"La vente aux boulangeries est en baisse, (...) en moyenne de 30% par rapport aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, quels que soient les circuits de distribution"</em>, a ainsi d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Marc Bonnet, directeur de la fili&egrave;re CRC (Culture Raisonn&eacute;e Contr&ocirc;l&eacute;e). La boulangerie artisanale a m&ecirc;me connu,<em>&nbsp;"apr&egrave;s l'euphorie de la premi&egrave;re semaine (de confinement), un effondrement de 50%"</em>, selon M. Loiseau. Il souligne que ce secteur repr&eacute;sente <em>"le segment o&ugrave; il y a le plus de marge"</em> pour les meuniers. En cause, notamment, un effondrement des ventes de sandwiches. Par cons&eacute;quent, FranceAgriMer a r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse, de 150 000 tonnes, ses pr&eacute;visions de ventes de bl&eacute; destin&eacute; &agrave; la panification en France.</p><h2></h2><p>Autre d&eacute;bouch&eacute; en berne, celui des biocarburants, <em>"du fait d'une moindre consommation, en France mais aussi chez nos voisins europ&eacute;ens",</em> selon Mme Duval, qui a soulign&eacute; que ce d&eacute;bouch&eacute; avait &eacute;galement &eacute;t&eacute; r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse de 150 000 tonnes. De ce fait, <em>"on observe une baisse assez cons&eacute;quente de l'exportation vers l'Union europ&eacute;enne"</em>, notamment vers les pays du nord qui connaissent les m&ecirc;mes difficult&eacute;s.</p><p>Autre cons&eacute;quence : la baisse de la fabrication de biocarburants entra&icirc;ne aussi la diminution des quantit&eacute;s de dr&ecirc;ches destin&eacute;s &agrave; l'alimentation animale. <em>"Il semblerait que seulement 60% des contrats en dr&ecirc;ches de ma&iuml;s soient honor&eacute;s aujourd'hui du fait de la baisse de l'&eacute;thanolerie,</em> a indiqu&eacute; Mme Duval.<em>&nbsp;La questions des substituts se pose alors pour les &eacute;leveurs et pour les fabricants d'aliments".</em></p>



"Un record historique" : les exportations de blé tendre français vers les pays tiers battent plus que jamais leur plein, dynamisées notamment par les craintes liées à la pandémie de Covid-19, qui à l'inverse, a plongé le marché intérieur dans la déprime.


Blé : exportations et marché intérieur sont Jean qui rit et Jean qui pleure 


<p>Une am&eacute;lioration de la traction, de la stabilit&eacute; et du confort&nbsp;: tels sont les b&eacute;n&eacute;fices du pont avant suspendu, d&eacute;sormais propos&eacute; en option sur la s&eacute;rie MF 3700 AL. Le pont avant suspendu oscille autour d'un point de pivot central, deux v&eacute;rins hydrauliques permettant au pont de monter et de descendre, tandis que les boules d'azote assurent l'absorption des chocs. Trois modes de fonctionnement peuvent &ecirc;tre s&eacute;lectionn&eacute;s au moyen de deux interrupteurs en cabine. En mode &laquo;&nbsp;automatique&nbsp;&raquo;, la suspension du pont se g&egrave;re d'elle-m&ecirc;me sans intervention de l'utilisateur. En mode &laquo;&nbsp;manuel&nbsp;&raquo;, la suspension est inactive et l'utilisateur peut, &agrave; partir du deuxi&egrave;me interrupteur, r&eacute;gler et ajuster la hauteur du pont (+/- 45 mm) pour s'adapter aux conditions (attelage). En mode &laquo;&nbsp;verrouill&eacute;&nbsp;&raquo;, le pont avant se place en position basse, mais libre d'osciller autour du pivot. Ce mode est utile pour des op&eacute;rations n&eacute;cessitant une certaine pr&eacute;cision, telles que le chargement de palettes.</p><h2>75 ch, 85 ch et 95 ch </h2><p>La s&eacute;rie Massey Ferguson MF 3700 AL compte trois mod&egrave;les de 4 cylindres de 75 ch, 85 ch et 95 ch. Leur transmission 24/12 est dot&eacute;e de la fonction SpeedShift offrant deux rapports sous charge, ainsi que de l'inverseur PowerShuttle. Le syst&egrave;me hydraulique comprend trois pompes g&eacute;n&eacute;rant jusqu'&agrave; 125 l/mn. La capacit&eacute; de relevage arri&egrave;re atteint 3 t. La version &agrave; plancher tunnel permet de ramener la hauteur hors tout &agrave; 2,44 m contre 2,55 m pour la version &agrave; plancher plat.</p>



Le pont avant offre trois modes de fonctionnement. La série Massey Ferguson MF 3700 AL compte trois modèles de 4 cylindres 3,4 litres de 75 ch, 85 ch et 95 ch, avec cabine à plancher plat ou rabaissée.


Un pont avant suspendu sur les MF 3700 AL


<p>La fermeture des restaurants, des cantines, de beaucoup de march&eacute;s forains a priv&eacute; de d&eacute;bouch&eacute;s une partie de la fili&egrave;re, du producteur au grossiste. Certains consommateurs se sont report&eacute;s davantage sur les circuits courts et notamment les ventes &agrave; la ferme. La grande distribution et les circuits de proximit&eacute;, avec une part croissante en drive, ont dans un premier temps &eacute;coul&eacute; des tonnages de pommes de terre, carottes, pommes, produits de consommation courante qui se conservent bien, au milieu d'achats plus cons&eacute;quents de p&acirc;tes, riz et autres biens stockables dans la dur&eacute;e.</p><p>Les produits saisonniers et p&eacute;rissables, comme l'asperge ou la fraise, n'ont pas trouv&eacute; leur place dans ce contexte exceptionnel et &agrave; une &eacute;poque de l'ann&eacute;e o&ugrave; les produits d'importation sont tr&egrave;s pr&eacute;sents. La phase suivante n'a pas &eacute;t&eacute; non plus tr&egrave;s positive pour la fili&egrave;re, puisqu'il s'agissait d'achats plus limit&eacute;s, moins fr&eacute;quents, et tourn&eacute;s vers des produits basiques.</p><h2>Les produits bruts rassurent</h2><p>Les distributeurs ont entendu les messages persistants et ont largement communiqu&eacute; sur des initiatives pour mettre en avant les fruits et l&eacute;gumes frais d'origine France et annoncer qu'ils cessaient les importations. Les march&eacute;s de l'asperge, de la fraise, de la tomate ont ainsi connu une am&eacute;lioration apr&egrave;s une p&eacute;riode de crise, et ont maintenant la possibilit&eacute; de d&eacute;cliner des gammes plus &eacute;tendues.</p><p>Les changements li&eacute;s au confinement ne sont pas tous n&eacute;gatifs pour les fruits et l&eacute;gumes frais&nbsp;: ceux-ci sont surtout consomm&eacute;s &agrave; domicile, et devraient donc m&eacute;caniquement &ecirc;tre davantage consomm&eacute;s pendant cette p&eacute;riode. De m&ecirc;me on peut penser que les recettes faites &agrave; la maison, comportant souvent des fruits ou des l&eacute;gumes, sont une activit&eacute; adapt&eacute;e &agrave; la situation pour certaines familles. Et que, dans un contexte d'inqui&eacute;tude sanitaire, le retour &agrave; des produits bruts rassure.</p><h2>Emballages plastiques recherch&eacute;s</h2><p>En revanche, la moindre fr&eacute;quence des achats a, elle, un impact d&eacute;favorable. Il en est de m&ecirc;me de la crainte de contamination li&eacute;e aux nombreux produits en vrac&nbsp;: alors que la r&eacute;glementation fran&ccedil;aise va bannir les emballages plastique des magasins pour les fruits et l&eacute;gumes frais dans moins de deux ans, ce sont aujourd'hui les unit&eacute;s de vente consommateur et les barquettes film&eacute;es qui sont achet&eacute;es en priorit&eacute;, soit en magasin soit en drive.</p><p>Il est donc important pour la fili&egrave;re, qui avait commenc&eacute; &agrave; d&eacute;stocker ses emballages plastique, de pouvoir sans d&eacute;lais s'approvisionner en conditionnements en quantit&eacute;s accrues, alors qu'elle craint d'en manquer...&nbsp; et essentiel qu'elle puisse continuer &agrave; disposer d'une logistique efficace. Ces produits sont p&eacute;rissables et la France est loin de l'autosuffisance pour nombre d'entre eux. Or, si les rayons ne sont pas garnis en temps utile, les ventes et les produits seront perdus.</p><p>Reste le sujet de la main d'&oelig;uvre... L'essentiel est &agrave; venir : les r&eacute;coltes et les travaux de printemps ont une &agrave; deux semaines d'avance, et la plupart des travailleurs saisonniers recrut&eacute;s ne pourront pas franchir les fronti&egrave;res. La production perdue ou les travaux non effectu&eacute;s ne se rattrapent pas. Il se trouve que c'est la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes qui a le plus besoin de main d'&oelig;uvre, et qu'elle est donc la premi&egrave;re concern&eacute;e par l'initiative &laquo;&nbsp;des bras pour ton assiette&nbsp;&raquo;, qui vise &agrave; recruter des saisonniers parmi les personnes en situation de ch&ocirc;mage partiel.</p><h2>Valorisation du travail saisonnier</h2><p>C'est une chance sur le plan soci&eacute;tal, parce que cette fili&egrave;re met en march&eacute; des produits non transform&eacute;s et faciles &agrave; identifier en magasin. Pour les citoyens qui vont s'engager et pers&eacute;v&eacute;rer dans ces t&acirc;ches inhabituelles pour eux, c'est une occasion de d&eacute;couvrir un pan de l'agriculture, si peu connue du grand public et parfois si d&eacute;cri&eacute;e. Loin des discours th&eacute;oriques, des pr&eacute;jug&eacute;s et des campagnes de d&eacute;nigrement, ils pourront vivre des situations de travail ordinaires avec des employeurs qu'ils n'avaient sans doute pas l'occasion de c&ocirc;toyer.</p><p>Et puis, dans ces circonstances in&eacute;dites, est-il interdit de r&ecirc;ver&nbsp;? r&ecirc;ver qu'&agrave; l'issue de cette exp&eacute;rience, le travail physique soit moins mal consid&eacute;r&eacute;&nbsp;? que certains citoyens aient touch&eacute; du doigt l'utilit&eacute; du travail des agriculteurs, sa densit&eacute;, le lien de l'intervention humaine avec la qualit&eacute; des produits&nbsp;? que certains comprennent &agrave; quel point cette fili&egrave;re a besoin de gens pour fonctionner, quand 50% du prix de revient des produits est constitu&eacute; de charges salariales&nbsp;? et que dans un pays o&ugrave; le droit du travail est appliqu&eacute; et o&ugrave; le salaire minimum est &eacute;lev&eacute; par rapport &agrave; ses voisins, les fruits et l&eacute;gumes reviennent plus cher&nbsp;? que ces fruits, ces l&eacute;gumes, sont bons quand ils sont frais, et qu'il vaut donc mieux les acheter plus souvent dans des points de vente bien tenus&nbsp;? Et pourquoi pas, &agrave; l'heure o&ugrave; chacun nous pr&eacute;dit que rien ne sera plus jamais comme avant&nbsp;?</p><p style="text-align:right;">&nbsp;<em>Article extrait de PRISME : L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire- Avril 2020</em></p>



Après une année 2019 somme toute dans la moyenne, malgré des conditions météorologiques très particulières, et alors que la filière se préparait à des campagnes précoces pour les produits de printemps, la situation inédite de confinement de la population a tout changé pour elle. 


Covid-19 et fruits et légumes frais : une situation hors normes 


Dans le cadre du projet Innov.AR, des solutions de biocontrôle sont étudiées pour la lutte contre le taupin du maïs et de la pomme de terre. Illustration en vidéo.


Taupins sur maïs et pommes de terre : des solutions de biocontrôle à l’étude


<h2>la fraise fran&ccedil;aise, stopp&eacute;e net, retrouve une place en GMS</h2><p>Pour le sud de la France, la mise en place du confinement a &eacute;t&eacute; concomitante avec l'augmentation des volumes produits, notamment en gariguette, et donc une offre plus cons&eacute;quente. Le confinement a entra&icirc;n&eacute; une tr&egrave;s forte chute de la demande du 18 au 25 mars, et donc une baisse des prix (fraise d&eacute;clar&eacute;e en crise conjoncturelle). Quelques exploitations (en nombre tr&egrave;s limit&eacute;) confront&eacute;es &agrave; la fois &agrave; cette baisse des cours, &agrave; l'effondrement de la demande, mais aussi au manque de main-d'&oelig;uvre, ont &eacute;t&eacute; amen&eacute;es &agrave; prendre des mesures radicales : &agrave; savoir couper les fruits form&eacute;s pour stopper imm&eacute;diatement la r&eacute;colte et tout miser sur la remont&eacute;e de gariguettes dans 5 &agrave; 6 semaines.</p><p>Mais l'espoir est revenu &agrave; partir du 25 mars, en raison d'un changement de politique des centrales d'achat de la GMS qui ont entendu le message des professionnels agricoles : &laquo; fin des achats de fraises espagnoles et des tomates marocaines &raquo; ! Les acheteurs ont approvisionn&eacute; les magasins en vue du week-end du 28 au 29 mars et mis en avant les produits fran&ccedil;ais. Cela a permis d'&eacute;couler les stocks des jours pr&eacute;c&eacute;dents et d'entrevoir une possible remont&eacute;e des cours. Les consommateurs ont r&eacute;pondu pr&eacute;sents au rendez-vous.</p><h2>La tomate se reconditionne</h2><p>Le march&eacute; a &eacute;t&eacute; lourd mais les produits se sont &eacute;coul&eacute;s tant bien que mal avec des segments plus tendus que d'autres. L'&eacute;quilibre est notamment plus instable en tomates cerises. Une hypoth&egrave;se de la moindre consommation est la baisse des rencontres &laquo; ap&eacute;ros &raquo; m&ecirc;me si elles s'organisent maintenant en virtuel !</p><p>Les tomates pr&eacute;sent&eacute;es en vrac sur les &eacute;tals trouvent &eacute;galement moins preneurs, par suspicion de contamination. Pour y rem&eacute;dier, les producteurs se sont organis&eacute;s en proposant des colis en &laquo; unit&eacute; consommateur &raquo;. Le principe est d'offrir une quantit&eacute; plus importante de tomates (par exemple 4 kg) mais dans une cagette film&eacute;e. Le consommateur se rend ainsi moins souvent chez son distributeur mais repart avec une quantit&eacute; plus importante et avec un produit s&eacute;curis&eacute;. Ce conditionnement est &eacute;galement compatible avec la distribution en drive. Concernant la main-d'&oelig;uvre, que ce soit en exploitation ou en station de conditionnement, les effectifs sont r&eacute;duits de 5 &agrave; 10% (arr&ecirc;ts maladie pour garde d'enfant ou personnes &agrave; risque). La tension n'est donc par encore trop grande pour assurer la continuit&eacute; de l'activit&eacute;, en esp&eacute;rant ne pas voir des salari&eacute;s d&eacute;clar&eacute;s positifs parmi les &eacute;quipes. L'accent est donc mis tr&egrave;s fort sur les gestes barri&egrave;res par l'ensemble des op&eacute;rateurs.</p><h2>La r&egrave;gle des 80-20 en l&eacute;gumes de plein champ traditionnels</h2><p>Le chiffre d'affaires global de l'activit&eacute; l&eacute;gumes en Bretagne, au cours des derniers jours est relativement bon. Un certain &eacute;quilibre s'est &eacute;tabli. Les magasins se concentrent sur 20% des r&eacute;f&eacute;rences mais qui repr&eacute;sentent 80% des volumes. Les consommateurs passant le moins de temps possible dans les magasins, voire achetant en drive, concentrent leurs achats sur quelques produits tr&egrave;s classiques. Les produits de diversification (l&eacute;gumes anciens...), mais aussi les pommes de terre primeurs, champignons... sont d&eacute;laiss&eacute;s.</p><p>L'impact sur les producteurs d&eacute;pendra donc du type de l&eacute;gumes qu'ils produisent sur la p&eacute;riode actuelle. Pour l'heure, certains ne vendent plus rien.</p><p>Avec le confinement et un retour du froid, certains l&eacute;gumes d'hiver connaissent de bons cours. C'est le cas des choux fleurs dont la cotation au 31 mars atteint le record de 2 euros la t&ecirc;te. Un quart des march&eacute;s de plein air, ferm&eacute;s en semaine 13, vont rouvrir en semaine 14. Cela devrait avoir un impact positif sur l'&eacute;coulement des l&eacute;gumes.</p><p>En termes d'organisation des march&eacute;s, les achats au cadran s'effectuaient d&eacute;j&agrave; essentiellement &agrave; distance avant la crise (seulement 5 &agrave; 6 personnes en pr&eacute;sentiel).</p><p style="text-align:right;"><em>Fabien BARRAB&Eacute; et Anne BRAS - cerfrance</em></p>


Fruits et légumes : surpris en pleine saison 


<p>Didier Guillaume a <em>"insist&eacute; sur le fait qu'il ne fallait plus attendre pour activer"</em> les instruments (...) con&ccedil;us pour <em>"r&eacute;pondre aux crises aigu&euml;s comme celle que l'UE traverse en ce moment"</em>, a indiqu&eacute; le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. Outre le d&eacute;clenchement rapide du stockage priv&eacute; d'exc&eacute;dents laitiers, dont il a d&eacute;j&agrave; parl&eacute; &agrave; plusieurs reprises publiquement, le ministre souhaite que des stockages soient aussi possibles<em>&nbsp;"dans les secteurs de la viande ovine, caprine et de veaux". </em>Il souhaite par ailleurs une aide <em>"pour le secteur des fruits et l&eacute;gumes" </em>touch&eacute; par la fermeture des restaurants, cantines et celle de march&eacute;s de plein air.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Communiqu&eacute;   | Le ministre <a href="https://twitter.com/dguillaume26?ref_src=twsrc%5Etfw">@dguillaume26</a> demande au commissaire europ&eacute;en   <a href="https://twitter.com/jwojc?ref_src=twsrc%5Etfw">@jwojc</a> une mise en place urgente des m&eacute;canismes de soutien   <a href="https://t.co/Q2Ni9dF1MI">https://t.co/Q2Ni9dF1MI</a> <a href="https://t.co/yBBWm6jEG6">pic.twitter.com/yBBWm6jEG6</a></p>&mdash; Minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Alimentation (@Agri_Gouv) <a href="https://twitter.com/Agri_Gouv/status/1250122243264393216?ref_src=twsrc%5Etfw">April 14, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>Le ministre a aussi rappel&eacute; <em>"la situation tr&egrave;s grave pour la profession horticole"</em> apr&egrave;s la fermeture de tous les commerces non essentiels dont font partie les fleuristes et jardineries, ainsi que <em>"pour la fili&egrave;re viticole pour laquelle les effets de la crise viennent s'ajouter &agrave; ceux induits par la mise en place des droits &agrave; l'importation aux Etats-Unis".</em> Enfin, le ministre a demand&eacute; au commissaire &agrave; l'Agriculture <em>"d'aller plus loin dans les flexibilit&eacute;s offertes aux Etats membres et aux r&eacute;gions notamment pour la mise en oeuvre des contr&ocirc;les"</em> sur le terrain.</p><p>L'Europe croule sous le lait et les cours chutent depuis le d&eacute;but de la crise li&eacute;e au coronavirus qui a entra&icirc;n&eacute; la fermeture des restaurants et cantines en Europe tout en perturbant les march&eacute;s export. Les march&eacute;s de la viande ovine, caprine et de veaux sont aussi profond&eacute;ment d&eacute;sorganis&eacute;s et les &eacute;leveurs souffrent, ainsi que celui des fruits et l&eacute;gumes frais, priv&eacute;s de leurs principaux d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux.</p>



Le ministre de l'Agriculture français Didier Guillaume a demandé mardi 14 avril au commissaire européen Janusz Wojciechowski une mise en place "urgente" de mécanismes de soutien prévus par la politique agricole commune face à "la dégradation rapide" de certains marchés agricoles touchés par la crise du coronavirus.


Didier Guillaume demande un soutien urgent à Bruxelles pour certains marchés agricoles


<h2>Une reprise &agrave; plusieurs vitesses</h2><p>Sur le march&eacute; export, la Chine a &eacute;t&eacute;, bien s&ucirc;r, le premier march&eacute; &agrave; &ecirc;tre impact&eacute;, mais les ventes red&eacute;marrent actuellement. En Cognac, c'est m&ecirc;me une acc&eacute;l&eacute;ration inattendue sur cette destination majeure, qui fait penser que les difficult&eacute;s sont pass&eacute;es. Au contraire en Bordeaux, la relance se fait attendre et le marasme constat&eacute; avant la crise actuelle a tendance &agrave; s'accentuer (depuis 2018 le march&eacute; se d&eacute;grade sous la pression d'une production exc&eacute;dentaire et non adapt&eacute;e &agrave; l'&eacute;volution de la demande). L'inqui&eacute;tude est li&eacute;e aux besoins de tr&eacute;sorerie et &agrave; des chais occup&eacute;s par les r&eacute;coltes invendues alors qu'une nouvelle ann&eacute;e culturale d&eacute;marre.</p><p>Le vignoble de Champagne est particuli&egrave;rement impact&eacute; par l'arr&ecirc;t des &eacute;v&eacute;nements festifs qu'ils soient familiaux, sportifs ou autres, et aussi par l'absence de trafic a&eacute;rien : un des march&eacute;s importants pour les grandes maisons est la coupe de champagne offerte sur les longs courriers. Des questions de solvabilit&eacute; vont m&ecirc;me se poser pour certaines compagnies a&eacute;riennes pour honorer leurs commandes ant&eacute;rieures. Les effets de cette crise sont donc tr&egrave;s divers suivant les vignobles en fonction des march&eacute;s cibl&eacute;s, de leur dynamique d'avant crise, de la possibilit&eacute; de stockage...</p><p>Suivant les pays qui auront &eacute;t&eacute; les plus touch&eacute;s et la dur&eacute;e de la crise sanitaire, l'impact sur les ventes &agrave; moyen terme sera diff&eacute;rent : il est possible que certains pays &agrave; la fois importateurs et producteurs se recentrent sur leur march&eacute; au d&eacute;triment des importations. Mais les appellations qui ont une dynamique commerciale forte ces derni&egrave;res ann&eacute;es (Ros&eacute;s de Provence, Gers, Bourgogne, Cognac) devraient conserver leur avantage. Au contraire, pour les vignobles dont la client&egrave;le est en repli, cela pourrait acc&eacute;l&eacute;rer les difficult&eacute;s. Une des questions qui se posent pour la sortie de confinement est la reprise rapide ou &laquo; molle &raquo; des repas hors domicile (restaurants) car ce march&eacute; est tr&egrave;s important en volumes. La tr&eacute;sorerie des restaurateurs risque d'&ecirc;tre exsangue, ce qui devrait reporter les commandes (vente du stock) et rendre les paiements encore plus difficiles pour un segment de client&egrave;le d&eacute;j&agrave; r&eacute;put&eacute; comme &laquo; mauvais payeur &raquo;.</p><p>Les points de vigilance :</p><p>&bull; Gestion de la main-d'&oelig;uvre au vignoble en p&eacute;riode de crise sanitaire au moment o&ugrave; les travaux sont nombreux.</p><p>&bull; Assurer le suivi des clients pour ne pas prendre de risques de d&eacute;fauts de paiement.</p><p>&bull; Les d&eacute;marches commerciales sont importantes dans un contexte d'incertitudes : ne pas les d&eacute;laisser m&ecirc;me si le vignoble demande beaucoup d'attentions au printemps.</p><p style="text-align:right;"><em>Marc VARCHAVSKY - cerfrance</em></p>



Le secteur viticole est actuellement plus préoccupé des risques de gel de printemps que des conséquences commerciales du confinement. Cependant, les conséquences commerciales sont déjà bien réelles pour les entreprises vendant en direct : les caveaux peuvent ouvrir car considérés comme alimentaires mais les clients ne se déplacent pas ou peu ; la vente aux restaurateurs est interrompue ; la grande distribution enfin a tendance à privilégier les denrées périssables dans ses réapprovisionnements. Les expéditions sont donc en stand-by en ce début de confinement et certains producteurs sont déjà en difficulté de trésorerie.D’autre part, la gestion du personnel ou des prestataires en période de confinement peuvent compliquer la bonne exécution des contrats passés. Ainsi, les mises en bouteilles sont parfois reportées ce qui peut provoquer des annulations de contrats


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