
<p>En ao&ucirc;t 2019, lorsque Jacques Breton, agriculteur dans l'Indre, re&ccedil;oit - enfin - la r&eacute;gularisation de ses aides bio pour 2017 et 2018, c'est la douche froide : non seulement il ne touche aucune aide bio, mais en plus des p&eacute;nalit&eacute;s lui sont appliqu&eacute;es. Total :<em>&nbsp;"5 500 euros"</em>, indique-t-il. Motif : il n'aurait pas respect&eacute; la r&egrave;gle de rotation des cultures et d'introduction d'une c&eacute;r&eacute;ale ou d'un ol&eacute;o-prot&eacute;agineux, impos&eacute;e pour toucher les aides "grandes cultures bio". Or, assure-t-il, il a bien respect&eacute; cette r&egrave;gle en implantant de l'orge de printemps avant une luzerne.</p><p>M&ecirc;me constat pour Jean-Fran&ccedil;ois Vincent, &eacute;leveur dans le Cher, qui re&ccedil;oit en 2018 la r&eacute;gularisation de ses aides de 2016. Verdict : <em>"6 000 euros d'aides en moins",</em> pour le m&ecirc;me motif. <em>"Deux ans apr&egrave;s, on vous dit : tout compte fait vous n'aurez pas d'aide, mais en plus vous aurez &agrave; repayer !"</em>, t&eacute;moigne-t-il, exasp&eacute;r&eacute;.</p><p>Ces deux producteurs, comme des dizaines d'autres, ont en commun d'avoir effectu&eacute; une demande d'aide &agrave; la conversion ou au maintien &agrave; l'agriculture biologique en grandes cultures entre 2011 et 2014, juste avant la mise en place de la nouvelle PAC, entr&eacute;e en vigueur en 2015. Les aides bio courant sur cinq ans, ils ont tous sign&eacute; un nouveau contrat en 2015 afin de prolonger leur engagement sur la nouvelle programmation PAC pour un, deux, trois ou quatre ans.&nbsp;Pour b&eacute;n&eacute;ficier d'une aide entrant dans la cat&eacute;gorie "cultures annuelles bio" (300 &euro;/ha/an pour l'aide &agrave; la conversion, 160 &euro;/ha/an pour l'aide au maintien), les agriculteurs doivent s'engager &agrave; <em>"implanter un couvert de grandes cultures (c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux ou prot&eacute;agineux) au moins une fois au cours de l'engagement"</em>, est-il stipul&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture.</p><h2>Rotations tronqu&eacute;es par l'administration</h2><p><em>"Le probl&egrave;me, c'est que l'administration n'a comptabilis&eacute; que les cultures implant&eacute;es &agrave; partir de 2015, m&ecirc;me si le contrat d'aide bio d&eacute;marrait avant</em>, fait savoir F&eacute;lix Lepers, charg&eacute; de mission r&eacute;glementation &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l'agriculture biologique (Fnab). <em>Autrement dit, si un agriculteur a bien implant&eacute; un bl&eacute; ou un ma&iuml;s en 2014 ou en 2013, l'administration ne l'a pas pris en compte. Personne n'&eacute;tait au courant de cette subtilit&eacute;, aux cons&eacute;quences parfois graves pour les producteurs".</em></p><p>Jean-Fran&ccedil;ois Vincent&nbsp;s'est retrouv&eacute; dans cette situation : <em>"Au cours de mon contrat, j'ai fait trois ans de c&eacute;r&eacute;ales, de 2012 &agrave; 2014, puis deux ans de tr&egrave;fle violet, en 2015 et 2016, que j'ai d&eacute;clar&eacute; en cultures annuelles,</em> expose-t-il. <em>Sauf que l'administration n'a regard&eacute; que les deux ans au cours desquelles je n'ai pas fait de c&eacute;r&eacute;ales !"</em> Cet &eacute;leveur de porcs et de moutons, vice-pr&eacute;sident du groupement des agriculteurs bio du Cher, a recens&eacute; <em>"19 cas"</em> semblables dans la r&eacute;gion Centre-Val de Loire. <em>"La situation est inacceptable. Le minist&egrave;re ne veut pas reconna&icirc;tre qu'il a fait une erreur et je ne comprends pas la l&eacute;g&egrave;ret&eacute; avec laquelle l'administration traite ce probl&egrave;me"</em>, d&eacute;plore-t-il.</p><p>D&egrave;s 2017, la Fnab alerte le minist&egrave;re de l'Agriculture sur ce sujet, avec un courrier rest&eacute; lettre morte. <em>"Depuis, nous avons alert&eacute; le minist&egrave;re &agrave; plusieurs reprises, mais il n'a jamais formul&eacute; de pistes de secours",</em> indique F&eacute;lix Lepers. Pour les producteurs sanctionn&eacute;s, l'incompr&eacute;hension pr&eacute;vaut, ainsi qu'un gros sentiment d'injustice.<em>&nbsp;"On n'a pas trich&eacute;", "on a tout bien respect&eacute;",</em> sont des phrases qui reviennent dans les t&eacute;moignages.</p><h2>Des solutions bancales</h2><p>Au cas par cas, certaines DDT tentent d'arranger le probl&egrave;me. <em>"Elles ont par exemple propos&eacute; &agrave; quelques agriculteurs de requalifier leurs parcelles de grandes cultures en prairies</em>, explique F&eacute;lix Lepers.<em>&nbsp;Mais cela n'est possible que pour les &eacute;leveurs".</em> Et cette mesure, m&ecirc;me si elle permet d'annuler les p&eacute;nalit&eacute;s, entra&icirc;ne une baisse des aides de plus de 50% car les montants pour la conversion &agrave; l'agriculture biologique sont de 130 &euro;/ha pour une prairie, contre 300 &euro;/ha pour une parcelle de grande culture.</p><p>Pour les producteurs en grandes cultures, aucune solution ne se d&eacute;gage, mis &agrave; part l'annulation pure et simple de leur demande d'aide. <em>"C'est ce qu'a fait ma DDT il y a tout juste un mois</em>, t&eacute;moigne Jean-Fran&ccedil;ois Vincent. <em>Cette annulation fait que je n'ai plus de p&eacute;nalit&eacute;s &agrave; payer, mais en contrepartie je ne re&ccedil;ois pas d'aides ! Ce n'est pas une solution acceptable."</em></p><h2></h2><p><em>"On en arrive &agrave; des situations totalement absurdes</em>, atteste pour sa part Jacques Breton. <em>Sur un m&ecirc;me relev&eacute; de situation, on me donne une prime sur le premier pilier pour la production de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res, en l'occurrence chez moi de la luzerne, et on me sanctionne sur les aides du second pilier au motif que justement, j'ai fait de la luzerne ! La main droite ne sait pas ce que fait la main gauche..."</em></p><p>Pour F&eacute;lix Lepers,<em>&nbsp;"la l&eacute;galit&eacute; de la demande de remboursement interroge". "Il n'&eacute;tait pas &eacute;crit que, dans la dur&eacute;e du contrat court, il &eacute;tait interdit de faire une l&eacute;gumineuse,</em> argue-t-il. <em>Et il n'a pas &eacute;t&eacute; clairement fait mention du fait que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant le contrat court ne seraient pas prises en compte".</em> Dans la notice de 2015 pour les aides &agrave; la conversion et au maintien en bio, le minist&egrave;re indiquait seulement ceci :<em>&nbsp;"La dur&eacute;e des engagements pris en 2015 est adapt&eacute;e de mani&egrave;re &agrave; assurer la continuit&eacute; avec la programmation pr&eacute;c&eacute;dente".</em></p><p><em>"L&agrave; o&ugrave; il y a potentiellement faute de l'Etat, c'est que la norme n'&eacute;tait pas claire, intelligible et accessible - or c'est une obligation l&eacute;gale",</em> assure F&eacute;lix Lepers. La Fnab continue d'alerter le minist&egrave;re &agrave; ce sujet et esp&egrave;re, &agrave; terme, qu'une solution amiable pourrait &ecirc;tre trouv&eacute;e avec l'administration.</p>



Si le marasme autour des retards de paiement des aides bio a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années, celui concernant un autre imbroglio administratif est resté jusqu’à présent confidentiel : le sujet des contrats courts. Il touche pourtant des dizaines d’agriculteurs bio, pour des montants de plusieurs milliers d’euros. 


Aides supprimées et pénalités : nouvel imbroglio administratif autour des aides bio


<p><em>"Cette guerre commerciale n'est dans l'int&eacute;r&ecirc;t de personne et j'appelle nos amis am&eacute;ricains &agrave; revenir &agrave; la sagesse, &agrave; la raison",</em> a affirm&eacute; le ministre des Finances Bruno Le Maire sur France Inter le 6 janvier. Ces propos participent d'une offensive fran&ccedil;aise pour convaincre l'administration de Donald Trump de ne pas sanctionner une nouvelle fois les produits fran&ccedil;ais en repr&eacute;sailles contre la taxe sur le num&eacute;rique, alors que la France est d&eacute;j&agrave; touch&eacute;e depuis octobre - comme d'autres pays europ&eacute;ens - par les taxes punitives d&eacute;cr&eacute;t&eacute;es par Washington en r&eacute;plique aux subventions accord&eacute;es &agrave; Airbus.</p><p>Au dernier jour de consultation aux Etats-Unis sur d'&eacute;ventuelles taxes douani&egrave;res sur des produits fran&ccedil;ais, M. Le Maire a pr&eacute;vu d'appeler son homologue am&eacute;ricain Steven Mnuchin et a &eacute;galement &eacute;crit une lettre au repr&eacute;sentant au Commerce de l'administration Trump (USTR), Robert Lighthizer, dont l'AFP a obtenu une copie.</p><p>Ce dernier re&ccedil;oit jusqu'au 6 janvier au soir les commentaires &eacute;crits de particuliers et professionnels du secteur, et tiendra le 7 janvier une r&eacute;union publique, pour examiner les demandes d'exemptions.<em> "Si les Am&eacute;ricains d&eacute;cident d'aller jusqu'au bout, de mettre des sanctions contre la taxation du digital, alors m&ecirc;me qu'ils &eacute;taient pour cette taxation (...), dans ce cas-l&agrave; nous riposterions"</em>, a pr&eacute;venu M. Le Maire, qui menace de saisir <em>"imm&eacute;diatement"</em> l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de demander l'intervention de l'Union europ&eacute;enne.<em> "Je verrai demain le commissaire europ&eacute;en au Commerce Phil Hogan et nous &eacute;tudierons avec lui la possibilit&eacute; de ripostes commerciales"</em>, a-t-il assur&eacute;, appelant les Etats-Unis &agrave; chercher une solution mondiale dans le cadre des n&eacute;gociations actuelles &agrave; l'Organisation pour la coop&eacute;ration et le d&eacute;veloppement &eacute;conomiques (OCDE).</p><p>Il y a un an, les Etats-Unis avaient relanc&eacute; les n&eacute;gociations sur la taxation du num&eacute;rique au sein de l'OCDE, qu'ils bloquaient depuis plusieurs ann&eacute;es, mais ils ont pos&eacute; en d&eacute;cembre des conditions rejet&eacute;es par la France, laissant planer le doute sur la possibilit&eacute; de trouver un accord mondial avant la fin 2020. M. Le Maire a du coup invit&eacute; Washington <em>"&agrave; travailler &agrave; un compromis &agrave; l'OCDE et &agrave; &eacute;viter une mont&eacute;e aux extr&ecirc;mes qui ne profitera &agrave; personne".</em></p><h2>De nouvelles taxes&nbsp;?&nbsp;&nbsp;</h2><p>Dans sa lettre &agrave; M. Lighthizer, le ministre fran&ccedil;ais a r&eacute;it&eacute;r&eacute; le message qu'il r&eacute;p&egrave;te depuis la d&eacute;cision fran&ccedil;aise il y a un an de taxer les entreprises du num&eacute;rique, en soulignant qu'elle ne visait pas exclusivement les g&eacute;ants am&eacute;ricain Google, Apple, Facebook et Amazon, connus sous l'acronyme GAFA.<em> "Je me permets d'insister pour dire que notre taxe n'est pas discriminatoire &agrave; l'&eacute;gard des entreprises am&eacute;ricaines"</em>, a-t-il &eacute;crit. <em>"Je maintiens fermement qu'elle respecte totalement le principe d'&eacute;quit&eacute; et de non-discrimanition de l'OMC"</em>, a-t-il soulign&eacute;.</p><p>L'administration Trump a menac&eacute; il y a un mois de surtaxer<em> "jusqu'&agrave; 100%"</em> l'&eacute;quivalent de 2,4 milliards de dollars de produits fran&ccedil;ais. Sont ainsi vis&eacute;s le champagne, plusieurs types de produits laitiers dont l'embl&eacute;matique roquefort, les sacs &agrave; main en cuir, les cosm&eacute;tiques, la vaisselle en porcelaine ou encore les articles de cuisine en fonte, &agrave; savoir les c&eacute;l&egrave;bres cocottes fabriqu&eacute;es notamment par les entreprises hexagonales Le Creuset et Staub. </p><p>Si les &Eacute;tats-Unis concr&eacute;tisent leurs menaces, il s'agirait d'un deuxi&egrave;me train de sanctions douani&egrave;res touchant la France : dans la longue bataille juridique autour des subventions accord&eacute;es &agrave; Airbus, l'administration Trump a commenc&eacute; mi-octobre &agrave; appliquer des taxes punitives s'&eacute;levant &agrave; 10% sur les avions europ&eacute;ens, et &agrave; 25% sur divers produits alimentaires de l'Union europ&eacute;enne dont le vin fran&ccedil;ais. La taxe fran&ccedil;aise impose les g&eacute;ants du num&eacute;rique &agrave; hauteur de 3% du chiffre d'affaires r&eacute;alis&eacute; en France.</p>



La France a appelé les Etats-Unis à "revenir à la raison" et à ne pas sanctionner de nouveau les produits français et notamment les produits agricoles, au dernier jour de consultations à Washington sur la taxe appliquée par Paris depuis un an aux géants du numérique.


Taxation du numérique : la France appelle les Etats-Unis à "revenir à la raison"


<h2>Perspectives Agricoles : Quelle est la nature de la faune du sol ?</h2><p>Thibaud Deschamps :&nbsp; Un gramme de terre contient entre un et dix milliards d'organismes vivants : bact&eacute;ries, champignons, acariens, n&eacute;matodes..., sans compter les vers de terre et les petits vert&eacute;br&eacute;s, comme les taupes ou les campagnols. Cette faune est complexe et encore peu connue. Le RMQS - le r&eacute;seau de mesure de la qualit&eacute; des sols en France - a mis en &eacute;vidence que tous les types de sols agricoles h&eacute;bergent des organismes vivants. Ils ont quatre fonctions principales : le recyclage des nutriments, en transformant les formes organiques en &eacute;l&eacute;ments assimilables par les plantes, le maintien de la structure des sols et de la porosit&eacute;, la transformation du carbone - par stockage ou min&eacute;ralisation - et enfin, la r&eacute;gulation des populations de ravageurs en cr&eacute;ant des &eacute;quilibres biologiques. Le pi&eacute;tin-&eacute;chaudage, par exemple, peut &ecirc;tre contr&ocirc;l&eacute; par des champignons antagonistes. </p><h2>P.&#8198;A. : Les enjeux agronomiques sont-ils importants ?</h2><p>T. D. :&nbsp; Il a &eacute;t&eacute; calcul&eacute; qu'une augmentation de mati&egrave;re organique de 0,5 % apporte chaque ann&eacute;e un suppl&eacute;ment de 50 kg d'azote et 12,5 kg de soufre disponibles par hectare. Une &eacute;tude montre &eacute;galement un effet positif sur l'assimilabilit&eacute; du phosphore par les plantes. Toutefois, cette augmentation de mati&egrave;re organique s'inscrit dans un processus de plusieurs dizaines d'ann&eacute;es. Ainsi, il peut &ecirc;tre relativement co&ucirc;teux, en particulier en l'absence d'&eacute;levage, d'augmenter la teneur en mati&egrave;re organique. Les producteurs doivent donc s'attacher a minima &agrave; maintenir cette teneur dans leurs sols en conservant un bilan humique &eacute;quilibr&eacute;. Cela d&eacute;pend notamment du type d'amendement, de la rotation et du fonctionnement des sols. Il s'agit ici de viser des &eacute;conomies d'engrais et de maintenir, voire d'am&eacute;liorer, la stabilit&eacute; structurale, en &eacute;vitant les tassements ou en limitant la battance sur les sols qui y sont sensibles, gr&acirc;ce &agrave; davantage de mati&egrave;re organique en surface. Un sol qui fonctionne bien conserve &eacute;galement sa capacit&eacute; d'infiltration de l'eau.</p><h2>P.&#8198;A. : Comment les agriculteurs peuvent-ils agir ?</h2><p>T. D. : Il faut, en premier lieu, conna&icirc;tre l'&eacute;tat de ses sols et &eacute;valuer si les pratiques am&eacute;liorent ou non le bilan humique. Pour cela, les agriculteurs peuvent utiliser une version gratuite de l'outil de mod&eacute;lisation AMG. Il convient ensuite d'identifier les objectifs, comme &eacute;conomiser des engrais ou r&eacute;soudre un probl&egrave;me de battance, car les actions &agrave; mettre en &oelig;uvre peuvent &ecirc;tre diff&eacute;rentes. Si on sait mesurer l'activit&eacute; biologique des sols, on ne sait pas encore bien l'interpr&eacute;ter. Des projets de recherche en cours, reposant sur des essais de longue dur&eacute;e, ont pour but d'identifier et de r&eacute;f&eacute;rencer les indicateurs et les leviers les plus efficaces, pour les transformer en conseils agronomiques, selon le climat, le type de sol et les syst&egrave;mes de culture. Contrairement &agrave; ce qu'on pourrait penser, les rotations classiques de colza-bl&eacute;-orge ou de ma&iuml;s-bl&eacute; restituent des quantit&eacute;s importantes de carbone humifi&eacute;, aux alentours de 600 &agrave; 850 kg/ha/an, si les pailles ne sont pas export&eacute;es. Un ma&iuml;s fourrage de 15 t de MS/ha, malgr&eacute; la production qui sort de la parcelle, restitue 350 kg/ha de carbone au sol. Les effluents d'&eacute;levage ont une action amendante ou fertilisante variable selon leur composition. Enfin, les couverts d'interculture, y compris ceux &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique, fournissent en moyenne, pour une production de 2 t de MS/ha restitu&eacute;e, 250 kg de carbone stable par hectare.</p>



Beaucoup d’attentes s’expriment pour trouver des solutions réduisant l’utilisation des intrants. L’enjeu du stockage du carbone n’est pas en reste. Pour Thibaud Deschamps, spécialiste en gestion durable des sols chez Arvalis, il faut notamment regarder du côté de l’activité biologique.


Est-il pertinent d’améliorer  le fonctionnement biologique des sols ?


<h2>Perspectives Agricoles : La situation vis-&agrave;-vis des adventices est-elle pr&eacute;occupante ?</h2><p>Jean-Luc Verdier&nbsp; :&nbsp; La gestion des adventices gramin&eacute;es reste une probl&eacute;matique majeure en c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille. Le ray-grass en particulier s'adapte bien aux syst&egrave;mes c&eacute;r&eacute;aliers. Il est notamment favoris&eacute; par la simplification du travail du sol ou encore par des rotations courtes. Le bl&eacute; dur, &eacute;tant une esp&egrave;ce plus sensible aux herbicides, les solutions curatives sont un peu plus contraignantes &agrave; mettre en &oelig;uvre qu'en bl&eacute; tendre par exemple. Les produits phytosanitaires autoris&eacute;s, les doses et les m&eacute;langes utilisables sont plus limit&eacute;s. La r&eacute;sistance des mauvaises herbes &agrave; ces produits, constat&eacute;e depuis de nombreuses ann&eacute;es mais qui se g&eacute;n&eacute;ralise, est une difficult&eacute; suppl&eacute;mentaire.</p><h2>P.&#8198;A. : Comment r&eacute;duire la pr&eacute;sence de ray-grass dans les parcelles ?</h2><p>J.-L. V.&nbsp;:&nbsp; L'allongement de la rotation des cultures, qui monte progressivement en puissance dans le Sud-Ouest, est un premier levier &agrave; actionner. En sols profonds, un ma&iuml;s non irrigu&eacute; peut trouver sa place gr&acirc;ce &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;coces. D'autres esp&egrave;ces sont &eacute;galement implant&eacute;es comme le sorgho, le colza, le soja en syst&egrave;mes irrigu&eacute;s ou d'autres prot&eacute;agineux. Le travail du sol est un autre levier efficace. Un labour ponctuel peut &ecirc;tre une carte &agrave; jouer, sans forc&eacute;ment le syst&eacute;matiser. Avant l'implantation de la culture, un faux semis est &agrave; privil&eacute;gier. Si les conditions d'humidit&eacute; ne sont pas favorables &agrave; la lev&eacute;e des adventices puis &agrave; leur destruction, le semis du bl&eacute; dur pourra &ecirc;tre d&eacute;cal&eacute; pour limiter une lev&eacute;e concomitante &agrave; celle des adventices. Il est possible de semer jusqu'au 15-20 novembre, selon les conditions m&eacute;t&eacute;o rencontr&eacute;es. L'exportation des menues-pailles des parcelles pour r&eacute;duire le stock semencier d'adventices est &eacute;galement possible.</p><h2>P.&#8198;A. : De quelle mani&egrave;re faut-il envisager la lutte curative ?</h2><p>J.-L. V.&nbsp;: Il convient tout d'abord de viser un semis sur un sol aussi &laquo; propre &raquo; que possible. Une pr&eacute;sence de ray-grass non ma&icirc;tris&eacute;e d&egrave;s le d&eacute;but risque ensuite d'&ecirc;tre incontr&ocirc;lable. Cette adventice &eacute;tant tr&egrave;s nitrophile, il convient d'assurer un d&eacute;sherbage correct avant tout apport d'azote. Lors des applications de traitements herbicides, il faut prendre toutes les mesures n&eacute;cessaires pour limiter les risques de r&eacute;sistance des adventices. Les interventions d'automne doivent &ecirc;tre pr&eacute;coces, entre le semis et la lev&eacute;e ou en post-lev&eacute;e pr&eacute;coce. Les mol&eacute;cules utilis&eacute;es &agrave; l'automne ont un mode d'action diff&eacute;rent de celui habituellement utilis&eacute; en sortie d'hiver. Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique est un moyen compl&eacute;mentaire, en pr&eacute;f&eacute;rant le binage, plus efficace qu'une herse &eacute;trille ou rotative dont les effets sur le ray-grass sont al&eacute;atoires. Le binage peut imposer un &eacute;cartement plus important entre les rangs et un &eacute;quipement de guidage par cam&eacute;ra ou RTK.</p><h2>P.&#8198;A. : D'autres solutions pourraient-elles &eacute;merger &agrave; l'avenir ?</h2><p>J.-L. V.&nbsp;:&nbsp; Sur le plan des substances actives, il faudrait disposer de nouveaux modes d'action, ce qui n'est a priori pas envisageable dans un proche avenir. La ma&icirc;trise des adventices gr&acirc;ce &agrave; des semis sous couverts est &eacute;galement en cours d'&eacute;valuation. Nous n'avons pas encore assez de recul pour conclure sur leurs effets sur les adventices. L'&eacute;cimage du ray-grass reste &agrave; &ecirc;tre test&eacute;, en &eacute;vacuant les graines de la parcelle pour &eacute;viter tout risque de r&eacute;implantation. D'autres solutions pourraient venir de la d&eacute;tection d'adventices par capteurs, utilisables en d&eacute;sherbage de pr&eacute;cision qu'il soit m&eacute;canique ou chimique. Des travaux de recherche vari&eacute;tale concernent aussi la capacit&eacute; des cultures &agrave; &eacute;touffer les adventices gr&acirc;ce &agrave; une couverture du sol et &agrave; un port plus &eacute;tal&eacute;.</p>



Le contrôle du ray-grass est une question récurrente en zone traditionnelle de production du blé dur. Jean-Luc Verdier, ingénieur Arvalis en Occitanie, fait le point sur les spécificités liées à cette culture.


Gérer le ray-grass dans les parcelles de blé dur


<h2>Perspectives Agricoles : Quelles cons&eacute;quences attendre du retrait de l'imidaclopride ?</h2><p>Nathalie Robin :&nbsp; L'imidaclopride, principalement utilis&eacute; contre les pucerons et les cicadelles, pouvait &eacute;galement limiter les premiers d&eacute;g&acirc;ts de taupins et de zabres &agrave; l'automne. Ainsi dans certaines situations, la pr&eacute;sence de ces ravageurs a pu &ecirc;tre masqu&eacute;e par l'action de l'imidaclopride. Sur c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, l'interdiction de cette substance active a &eacute;t&eacute; effective lors des semis de l'automne 2018. En l'absence de toute autre protection insecticide sur les semences, il a pu &ecirc;tre observ&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts de taupins ou de zabres sur des parcelles a priori non affect&eacute;es les ann&eacute;es ant&eacute;rieures.</p><h2>P.&#8198;A. : Les attaques de ces deux insectes sont-elles r&eacute;currentes ? </h2><p>N.&#8198;R.&nbsp;:&nbsp; Les situations sont diff&eacute;rentes pour chacun de ces ravageurs. Les larves de taupin restent plusieurs ann&eacute;es dans le sol avant d'atteindre le stade adulte. Le risque s'&eacute;tend donc sur plusieurs campagnes culturales. Cependant, il n'y a pas forc&eacute;ment de d&eacute;g&acirc;ts tous les ans car l'activit&eacute; de ces larves est tr&egrave;s variable, notamment selon la temp&eacute;rature du sol, elle-m&ecirc;me li&eacute;e aux conditions climatiques. A contrario, les larves du zabre des c&eacute;r&eacute;ales ont un d&eacute;veloppement dans le sol beaucoup plus court, de septembre &agrave; mai. Leur pr&eacute;sence d&eacute;pend de l'attrait des parcelles pour les adultes &agrave; la recherche de nourriture et de lieux de ponte en &eacute;t&eacute;.</p><h2>P.&#8198;A. : Les moyens de lutte disponibles sont-ils efficaces ?</h2><p>N.&#8198;R.&nbsp;:&nbsp; Il n'existe pas de traitement insecticide permettant de diminuer les populations larvaires de taupins pendant le cycle de la culture. Face &agrave; une population install&eacute;e, la lutte s'appuie sur quelques pratiques culturales et sur la protection insecticide des semences. Les pyr&eacute;thrino&iuml;des - t&eacute;fluthrine et cyperm&eacute;thrine - contiennent les attaques &agrave; l'automne et, plus partiellement, celles du printemps. Vis-&agrave;-vis du zabre, les leviers agronomiques peuvent &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;s par un traitement des semences &agrave; base de t&eacute;fluthrine. Des insecticides contenant de la deltam&eacute;thrine sont autoris&eacute;s en v&eacute;g&eacute;tation contre le zabre qui sort de son terrier pour se nourrir des feuilles. L'efficacit&eacute; de ces insecticides est plus al&eacute;atoire.</p><h2>P.&#8198;A. : Que faut-il donc faire pour lutter contre ces ravageurs ?</h2><p>N.&#8198;R.&nbsp;:&nbsp; La surveillance des cultures est importante, m&ecirc;me si tr&egrave;s peu de leviers sont disponibles en cours de campagne. Des mesures pr&eacute;ventives seront &agrave; mettre en &oelig;uvre avant les nouveaux semis et &agrave; poursuivre, les ann&eacute;es suivantes, selon le ravageur. Elles devront &ecirc;tre &eacute;tendues si n&eacute;cessaire aux parcelles voisines, &eacute;galement &agrave; surveiller. Il s'agit donc de bien identifier le responsable des d&eacute;g&acirc;ts pour adapter les leviers agronomiques et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, orienter le choix du traitement de semence. Cette identification doit avoir lieu avant la disparition totale des plantes afin de reconnaitre les sympt&ocirc;mes, bien caract&eacute;ristiques pour le zabre, ou de rechercher ces insectes lorsqu'ils sont actifs sur les plantes ou &agrave; leurs pieds. Une d&eacute;tection en sortie d'hiver sera plus difficile, les pertes de plants pouvant provenir d'autres bioagresseurs. &agrave; l'automne, la surveillance des pucerons et des cicadelles peut &ecirc;tre mise &agrave; profit pour rep&eacute;rer d'&eacute;ventuels d&eacute;g&acirc;ts de taupins ou de zabres. Certains facteurs de risques comme le type de sol, l'assolement ou l'itin&eacute;raire cultural, variables selon le ravageur, peuvent orienter le choix des parcelles &agrave; surveiller plus attentivement.</p>



Nathalie Robin, spécialiste de la lutte contre les ravageurs chez Arvalis, attire l’attention sur les possibles effets du retrait de l’imidaclopride dans la protection contre les taupins et le zabre des céréales. Ces ravageurs du sol affectent les jeunes plants à l’automne et/ou à la reprise de végétation.


Taupins et zabre:  rester vigilant 


<p>Aur&eacute;ol&eacute;e d'une m&eacute;daille d'argent au dernier Agritechnica, la technologie Ultra-Flow am&eacute;liore la performance des CX, caract&eacute;ris&eacute;es par un batteur principal de 750 mm et quatre organes de battage. Propos&eacute;e en option, elle repose sur des battes altern&eacute;es dispos&eacute;es en quinconce. Selon le constructeur, elle permet d'obtenir un flux de r&eacute;colte encore plus r&eacute;gulier, d'am&eacute;liorer l'intensit&eacute; du battage et d'abaisser le niveau de bruit en cabine, avec &agrave; la cl&eacute; une r&eacute;duction de 16% de la puissance requise. Le tire paille peut par ailleurs &ecirc;tre habill&eacute; de plaques&nbsp; en polyur&eacute;thane&nbsp; pour des applications tr&egrave;s sp&eacute;cifiques, avec une r&eacute;duction de la casse de grain par rapport &agrave; la configuration standard. Enfin La distance entre le s&eacute;parateur rotatif et le contre-batteur du syst&egrave;me Multi-Thresh peut maintenant &ecirc;tre contr&ocirc;l&eacute;e &eacute;lectriquement depuis la cabine, avec des r&eacute;glages en continu entre de 20 et 60 mm d'ouverture.</p><h2>Nouvel &eacute;parpilleur</h2><p>Les CX7 et CX8 reprennent par ailleurs les technologies &eacute;prouv&eacute;es suivantes&nbsp;: secoueurs Opti-Speed (vitesse index&eacute;e sur le rendement), Opti-Clean (mouvement des grilles et angle de d&eacute;versement), Triple-Clean (nettoyage en cascade), Opti-Fan (vitesse du ventilateur) et Opti-Spread (gestion des r&eacute;sidus). Elles sont &eacute;quip&eacute;es d'un nouvel &eacute;parpilleur &agrave; qui disperse les menues pailles sur toute la largeur de la barre de coupe. L'utilisateur peut contr&ocirc;ler la vitesse de l'&eacute;parpilleur depuis la cabine en fonction de la m&eacute;t&eacute;o ou des conditions de la r&eacute;colte et basculer entre le broyage et l'andainage par simple pression sur un bouton. A l'avant, le contr&ocirc;le automatis&eacute; de la hauteur de coupe avec capteur de pression sur l'AutoFloat III prend en compte la g&eacute;om&eacute;trie de l'attelage machine barre de coupe tandis que le capteur sur le bac &agrave; pierres pr&eacute;vient l'op&eacute;rateur si celui-ci est ouvert.</p><h2>Stage V</h2><p>Les CX7 et CX8 sont dot&eacute;es de la cabine Harvest Suite et de la poign&eacute;e multifonction CommandGrip. Les CX7 &agrave; cinq secoueurs sont d&eacute;clin&eacute;es en deux mod&egrave;les avec la CX7.80 (4,57 m &agrave; 7,32 m, 340 ch, 9000 litres) et la CX7.90 (5,18 m &agrave; 7,32 m, 374 ch, 10000 litres). Les CX8 &agrave; six secoueurs sont d&eacute;clin&eacute;es en trois mod&egrave;les avec la CX7.70 (5,19 m &agrave; 9,15 m, 374 ch, 9500 / 11500 litres), la CX8.80 (6,10 m &agrave; 9,15 m, 415 ch, 11500 litres) et la la CX8.90 (6,10 m &agrave; 9,15 m, 460 ch, 12500 litres). Elles sont conformes &agrave; la normes Stage V et peuvent &ecirc;tre liv&eacute;es avec les chenilles SmartTrax.</p>



Elles intègrent le batteur Ultra-Flow à battes alternées en quinconce, un tire-paille à plaques en polyuréthane et le réglage en continu de la distance entre le séparateur rotatif et le contre-batteur. La gamme compte deux modèles à cinq secoueurs et trois à six secoueurs pour une puissance comprise entre 340 ch et 460 ch.


New Holland présente les nouvelles moissonneuses-batteuses CX7 et CX8


<h2>Bl&eacute; : la r&eacute;colte fran&ccedil;aise tutoie les sommets</h2><p>Quantit&eacute; et qualit&eacute; &eacute;taient au rendez-vous pour la r&eacute;colte 2019 de bl&eacute; tendre en France. Agritel estime la production &agrave; 39,17 millions de tonnes, soit la deuxi&egrave;me meilleure r&eacute;colte du pays apr&egrave;s 2015.</p><p>Retrouvez l'article et la vid&eacute;o du 31 juillet 2019 :&nbsp;Bl&eacute; : deuxi&egrave;me meilleure r&eacute;colte de l'histoire en France</p><h2>La s&eacute;cheresse frappe pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive</h2><p>D&eacute;but ao&ucirc;t, les premiers chantiers d'ensilage avaient d&eacute;j&agrave; d&eacute;marr&eacute; en France, pr&eacute;cipit&eacute;s par la s&eacute;cheresse et les fortes temp&eacute;ratures. Le 7 ao&ucirc;t, Arvalis avait d'ailleurs r&eacute;actualis&eacute; sa carte des dates pr&eacute;visionnelles de d&eacute;but de r&eacute;coltes des ma&iuml;s fourrage.</p><p>Retrouvez l'article du 8 ao&ucirc;t 2019 : S&eacute;cheresse : les chantiers d'ensilage ont d&eacute;j&agrave; d&eacute;marr&eacute;</p><h2>Une r&eacute;forme des retraites qui ne convainc pas les agriculteurs</h2><p>Les syndicats agricoles attendent beaucoup de la r&eacute;forme des retraites, sens&eacute;e am&eacute;liorer les pensions des agriculteurs. Ils ont des avis partag&eacute;s sur les propositions du gouvernement.</p><p>Retrouvez l'article du 19 d&eacute;cembre 2019 : Retraites : ce qu'attendent les syndicats agricoles</p><h2>La mont&eacute;e en puissance de l'agriculture bio</h2><p>Les surfaces bio ont progress&eacute; de 17 % en 2018 en France pour atteindre 7,5% de la SAU. Le Plan Ambition Bio vise 15% en 2022. Sur le papier, une France bio en 2050 n'est pas utopique au plan agronomique mais l'&eacute;quation &eacute;conomique n'a que des inconnues.</p><p>Retrouvez l'article du 17 septembre 2019 : Tout le monde il est bio</p><h2>Les &eacute;leveurs exasp&eacute;r&eacute;s par les attaques de loups</h2><p>Les 530 loups officiellement recens&eacute;s ont pr&eacute;dat&eacute; plus de 12.500 animaux en 2018. Pour l'&eacute;leveuse aveyronnaise M&eacute;lanie Brunet, le rel&egrave;vement du taux de pr&eacute;l&egrave;vement ne va pas inverser les courbes. Elle d&eacute;nonce les manquements de l'Etat.</p><p>Retrouvez l'article du 7 juin 2019 : "La France, championne du monde du nombre de pr&eacute;dations par loup"</p><h2>La fin des betteraves en Limagne</h2><p>La sucrerie de Bourdon &agrave; Aulnat (Puy-de-D&ocirc;me) a commenc&eacute; &agrave; r&eacute;ceptionner ses derni&egrave;res betteraves. Les agriculteurs se mettent en qu&ecirc;te de cultures alternatives. Pas gagn&eacute;, pas perdu non plus.</p><p>Retrouvez l'article du 4 octobre 2019 : La Limagne enterre ses betteraves sucri&egrave;res</p><h2>L'instauration de zones non trait&eacute;es pr&egrave;s des habitations</h2><p>Le nouvel arr&ecirc;t&eacute; r&eacute;gissant l'emploi des pesticides instaure au 1er janvier 2020 des Zones de non traitement (ZNT) de 20 m&egrave;tres, 10 m&egrave;tres ou 5 m&egrave;tres selon les cas. Sous conditions, celles de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres pourront &ecirc;tre r&eacute;duites dans le cadre de chartes d'engagement n&eacute;goci&eacute;es &agrave; l'&eacute;chelon d&eacute;partemental. Aucune compensation n'est pr&eacute;vue pour les pertes d'exploitation induites par ces nouvelles ZNT.</p><p>Retrouvez l'article du 21 d&eacute;cembre 2019 : ZNT riverains : d&egrave;s le 1er janvier et sans compensation</p><h2>La fi&egrave;vre porcine et son impact sur les march&eacute;s mondiaux</h2><p>L'&eacute;pizootie de fi&egrave;vre porcine africaine qui s&eacute;vit depuis plusieurs ann&eacute;es, a d&eacute;cim&eacute; une grande partie du cheptel porcin mondial. Comment la Chine, particuli&egrave;rement touch&eacute;e va g&eacute;rer cette crise sanitaire ? Comment la France, au statut sanitaire indemne, peut tirer son &eacute;pingle du jeu ? El&eacute;ments de r&eacute;ponse avec B&eacute;atrice Eon de Chezelles, Ing&eacute;nieure d'affaires Agri Agro sp&eacute;cialis&eacute;e fili&egrave;res animales &agrave; la Direction de l'Agroalimentaire de Cr&eacute;dit Agricole SA.</p><p>Retrouvez l'article et la vid&eacute;o du 13 novembre 2019 : Fi&egrave;vre porcine africaine : &laquo; la plus grave crise sanitaire de l'histoire touchant l'&eacute;levage &raquo;</p><h2>Le cri d'alarme sur la perte de biodiversit&eacute; mondiale</h2><p>Un million d'esp&egrave;ces animales et v&eacute;g&eacute;tales menac&eacute;es d'extinction : c'est le bilan accablant que dressent des scientifiques du monde entier dans un rapport publi&eacute; le 6 mai. Et si l'agriculture fait partie des causes de ce d&eacute;clin, elle en subit aussi les cons&eacute;quences.</p><p>Retrouvez l'article du 9 mai 2019 :&nbsp;L'agriculture, &agrave; la fois responsable et victime du d&eacute;clin de la biodiversit&eacute;</p><h2>Une manifestation automnale massive</h2><p>Les agriculteurs se sont mobilis&eacute;s en masse le 27 novembre, pr&eacute;voyant de se masser aux portes de Paris &agrave; l'or&eacute;e d'une journ&eacute;e de manifestation dans toute la France. L'objectif est de faire monter la pression sur des n&eacute;gociations commerciales avec la grande distribution, &agrave; l'appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs.</p><p>Retrouvez l'article du 27 novembre 2019 : Un millier d'agriculteurs font route vers Paris pour exiger l'application de la loi EGalim</p><h2>L'accord avec le Mercosur au placard</h2><p>Interview&eacute; le 26 ao&ucirc;t sur France 2, Emmanuel Macron s'est voulu clair : non, l'accord avec le Mercosur n'est pas encore sign&eacute; officiellement et ne le sera pas "en l'&eacute;tat".</p><p>Retrouvez l'article du 27 ao&ucirc;t 2019 : "En l'&eacute;tat, je ne signerai pas le Mercosur"</p>



Une récolte de blé quasi historique malgré les affres de la météo, des accords de libre-échange controversés, une montée en puissance du bio, une grave crise sanitaire ou encore l’instauration de zones non traitées : retrouvez les principaux faits marquants de l’actualité agricole en 2019. 


Retour sur les faits marquants de l'agriculture en 2019


<p>Pr&eacute;sent&eacute;e en 2018, la gamme de chargeurs t&eacute;lescopiques Scorpion comptait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent sept mod&egrave;les aux capacit&eacute;s de levage comprises entre 3,2 m et 5,6 t pour des hauteurs de 6,13 m &agrave; 9,75 m. Le plus puissant, &agrave; savoir le 756 (7 m, 5,6 t), recevait un moteur Deutz-Fahr de 156 ch contre 136 ch pour les autres. Le m&ecirc;me 756 &eacute;tait dot&eacute; de &agrave; transmission Varipower Plus &agrave; trois gammes de vitesse accessibles depuis le joystick, la Varipower &eacute;tant r&eacute;serv&eacute;e au 746 (7 m, 4,6 t) et optionnelle sur le reste de la gamme &eacute;quip&eacute;e de s&eacute;rie de la transmission Hydrostat.</p><h2>Stage V pour toute la gamme Scorpion</h2><p>La nouveau Scorpion 960 (6 t, 9 m) h&eacute;rite du moteur le plus puissant (156 ch) et de la transmission Varipower Plus. La fonction Dynamic Power adapte son r&eacute;gime moteur en fonction du d&eacute;placement du joystick tandis que la fonction Smart&nbsp;Roading adapte automatiquement le r&eacute;gime &agrave; la charge du moteur lors des acc&eacute;l&eacute;rations et &agrave; vitesse maximale. Comme le 1033, ile 960 est &eacute;quip&eacute; d'usine d'un correcteur de d&eacute;vers hydraulique, gage de s&eacute;curit&eacute; en cas de levage de charges lourdes, de stabilit&eacute; sur terrain accident&eacute; et de pr&eacute;cision en hauteur.</p><p>L'ensemble de la gamme Scorpion est d&eacute;sormais conforme &agrave; la norme d'&eacute;mission Stage&nbsp;V. Parmi les autres &eacute;volutions figure une nouvelle vanne de maintien de charge sur tous les mod&egrave;les Varipower, qui procure une meilleure commande de pr&eacute;cision et une descente plus rapide du bras t&eacute;lescopique sans augmentation du r&eacute;gime moteur. Les 960, 756 et 746 enfin disposent d'une nouvelle fonction de secouage du v&eacute;rin de cavage/bennage permettant de vider le godet sans effort.</p>



Animé par un moteur Stage V de 156 ch, le Scorpion 960 est doté d’une capacité de levage de 6 t et de levage de 9 m. Il est équipé de la transmission Varipower Plus et d’un correcteur de dévers hydraulique.


Claas complète sa gamme de télescopiques Scorpion 


<h2>Elle &oelig;uvre pour relancer la fili&egrave;re sainfoin</h2><p></p><p>Pr&eacute;sidente de la coop&eacute;rative Sainfolia (Aube), Pascale Gombault s'investit depuis 10 ans dans la relance du sainfoin, notamment sous forme de granul&eacute;s d&eacute;shydrat&eacute;s. Les promesses sont fortes en nutrition animale, d&eacute;m&eacute;dication, lutte contre les n&eacute;matodes vecteurs du court-nou&eacute; de la vigne. Sans oublier les vertus mellif&egrave;res en culture. Mais les granul&eacute;s se font encore rares car la coop veut achever de s&eacute;curiser la diversit&eacute; de ses d&eacute;bouch&eacute;s, en tonnages et en prix.</p><p>Pour lire ou relire son t&eacute;moignage&nbsp;: Vers la relance du sainfoin : une l&eacute;gumineuse, des legs lumineux</p><h2>Elle cr&eacute;e la marque &laquo;&nbsp;Viande de nos prairies&nbsp;&raquo;</h2><p></p><p>Cr&eacute;er un d&eacute;bouch&eacute; de qualit&eacute; pour valoriser sa production : c'est le d&eacute;fi qu'a relev&eacute; Ang&eacute;lique Aupiais, qui &eacute;l&egrave;ve 180 vaches allaitantes dans un syst&egrave;me quasiment tout herbe en bordure de Loire. Avec l'aide de l'association Elvea 44, elle a particip&eacute; &agrave; la cr&eacute;ation de la marque "Viande de nos prairies", dont le cahier des charges fait la part belle au p&acirc;turage.</p><p>Pour lire ou relire son t&eacute;moignage (+ vid&eacute;o)&nbsp;: "Nos vaches vivent dans les marais, au rythme des mar&eacute;es"</p><h2>Elle milite pour l'abattage &agrave; la ferme</h2><p></p><p>&Eacute;leveuse de charolais &agrave; Beurizot (C&ocirc;te-d'Or), &Eacute;milie Jeannin est &agrave; l'origine d'un projet d'abattage mobile &agrave; la ferme, port&eacute; par la SAS Le B&oelig;uf Ethique. Un pied-de-nez &agrave; la pens&eacute;e unique. Une utopie &agrave; 1,6 millions d'euros. En passe de devenir r&eacute;alit&eacute;.</p><p>Pour lire ou relire son t&eacute;moignage&nbsp;: Elle milite pour l'abattage mobile, "au pr&eacute;" des b&ecirc;tes</p><h2>Elle cr&eacute;e un nouveau d&eacute;bouch&eacute; sur son exploitation</h2><p></p><p>Pour faire face &agrave; l'instabilit&eacute; des revenus sur son exploitation de polyculture-&eacute;levage, Emilie Duchier a d&eacute;cid&eacute; de cr&eacute;er un atelier de poules pondeuses de plein air. Elle produit 270 000 oeufs par an, vendus dans un rayon de 30 kilom&egrave;tres autour de leur ferme. Entre la conception du projet et l'arriv&eacute;e des premi&egrave;res poules, un an s'est &eacute;coul&eacute;. Elle raconte &agrave; Pleinchamp comment s'est construit le projet de diversification dans le Gaec qu'elle g&egrave;re avec son mari, et les pr&eacute;cautions qu'ils ont prises pour le mener &agrave; bien.</p><p>Pour lire ou relire son t&eacute;moignage (+ vid&eacute;o)&nbsp;: Se diversifier, mais pas &agrave; tout prix</p>



Elles s’investissent sur leur exploitation en particulier et pour l’agriculture en général : créer une nouvelle marque, développer une filière ou œuvrer pour changer les lois sont des défis qu’elles ont relevés. Retrouvez quatre témoignages, publiés par Pleinchamp en 2019, d’agricultrices ayant de l’énergie à revendre. 


Quatre agricultrices qui ont de l’énergie à revendre


<p>Soucieux de se constituer un p&eacute;cule compl&eacute;mentaire pour la retraite, Fran&ccedil;ois Longchamp a r&eacute;alis&eacute; un investissement locatif dans l'immobilier neuf en 2010. Il a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du dispositif Scellier et a donc profit&eacute; d'une r&eacute;duction d'imp&ocirc;t qui s'est &eacute;tal&eacute;e sur 9 ans. Le producteur laitier a veill&eacute; &agrave; remplir les conditions exig&eacute;es par le dispositif : il a donc mis son bien &agrave; la disposition d'un locataire qui l'a occup&eacute; en tant que r&eacute;sidence principale.</p><p>Il convient de rappeler qu'en Scellier classique, le cas de Fran&ccedil;ois Longchamp, le propri&eacute;taire est tenu de respecter un plafond de loyer. En Scellier interm&eacute;diaire, il faut respecter un plafond de ressources du locataire.</p><h2>Sortir ou prolonger le dispositif ?</h2><p>Bonne nouvelle pour les b&eacute;n&eacute;ficiaires de Scellier interm&eacute;diaire qui vont pouvoir prolonger la p&eacute;riode initiale pour une, voire deux, nouvelles p&eacute;riodes triennales. Pour ce faire, ils devront formuler l'option sur leur d&eacute;claration de revenus 2019, r&eacute;alis&eacute;e en 2020 pour un&nbsp; investissement Scellier 2010. En revanche, il n'en va pas de m&ecirc;me pour Fran&ccedil;ois Longchamp et le Scellier classique. En effet, 9 ans r&eacute;volus signent la sortie du dispositif.</p><p>Plusieurs possibilit&eacute;s s'offrent d&eacute;sormais &agrave; l'&eacute;leveur breton. En effet, il peut choisir de vendre ou de conserver son bien pour le louer en dehors du dispositif fiscal. En optant pour cette seconde solution il pourra &eacute;ventuellement b&eacute;n&eacute;ficier d'autres r&eacute;gimes avantageux tels que le Cosse ancien ou bien la location meubl&eacute;e.</p><h2>Conserver son bien</h2><p>Dans le cadre de la loi Cosse ancien, il est possible de signer une convention avec l'ANAH<em>&nbsp;(l'Agence Nationale de l'Habitat)</em>. Dans ce cas, le propri&eacute;taire ne b&eacute;n&eacute;ficie plus de la r&eacute;duction d'imp&ocirc;t mais une fraction des loyers bruts qu'il per&ccedil;oit est neutralis&eacute;e. L'abattement peut grimper jusqu'&agrave; 70%, voire 85% si la gestion locative est d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e. En contrepartie, il doit s'engager &agrave; louer pour une dur&eacute;e de 6 ans minimum <em>(s'il n'y a pas de travaux)</em>, 9 ans <em>(s'il y a des travaux)</em>. Les loyers sont encadr&eacute;s et il est tenu de respecter un plafond de ressources du locataire.</p><p>Si la loi Cosse ancien a de quoi s&eacute;duire, la location meubl&eacute;e non professionnelle <em>(LMNP)</em> est, elle aussi, int&eacute;ressante. Elle permet en effet de b&eacute;n&eacute;ficier d'avantages fiscaux compl&eacute;mentaires. En principe, le rendement locatif brut est sup&eacute;rieur &agrave; celui d'une location nue avec la pratique possible des amortissements. Les propri&eacute;taires ne sont plus impos&eacute;s en revenus fonciers mais en BIC <em>(B&eacute;n&eacute;fice Industriel et Commercial)</em> et le choix micro ou r&eacute;el BIC d&eacute;pendra du niveau d'emprunt ou des travaux d'am&eacute;lioration &agrave; pr&eacute;voir.</p><h2>Se faire accompagner</h2><p>Si l'objectif recherch&eacute; est bien celui de r&eacute;pondre &agrave; un besoin de tr&eacute;sorerie sur le court ou le moyen terme, la meilleure option sera donc de ne pas s'engager dans un nouveau dispositif et de continuer &agrave; louer nu. Cela procure en effet davantage de souplesse pour vendre plus facilement au moment voulu.</p><p>En revanche, ceux qui souhaitent conserver leur bien et profiter d'une fiscalit&eacute; minor&eacute;e ont tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'engager dans le dispositif Cosse Ancien. Mais pour Fran&ccedil;ois Longchamp, qui poursuit toujours l'objectif de s'assurer un revenu compl&eacute;mentaire peu fiscalis&eacute; pour la retraite, la location meubl&eacute;e semble &ecirc;tre l'option la plus judicieuse.</p>



Il y a 9 ans, François Longchamp, laitier de profession et âgé de 55 ans, a investi dans l’immobilier neuf via le dispositif Scellier. Aujourd’hui, il songe à l’après. Doit-il vendre ou bien conserver son bien ?


Sortir du dispositif Scellier : comment s’y prendre ?


<p><em>"C'est une fermeture &eacute;conomique qui est la cons&eacute;quence de l'effondrement des cours du sucre qui s'est produit en 2017, effondrement sur le march&eacute; mondial qui a co&iuml;ncid&eacute; avec la fin des quotas sucriers sur le march&eacute; europ&eacute;en. Les licenciements vont s'&eacute;chelonner au cours de l'ann&eacute;e 2020"</em>, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Pierre Ducret, directeur de l'&eacute;tablissement, confirmant une information de France 3 Val de Loire.</p><p>Lundi 30 d&eacute;cembre, un Comit&eacute; social &eacute;conomique (CSE) s'est tenu sur le site de Toury, entre Chartres et Orl&eacute;ans, qui co&iuml;ncidait avec la fin du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). <em>"Il y a eu une recherche de repreneurs et des entreprises ont &eacute;t&eacute; d&eacute;march&eacute;es mais aucune n'a souhait&eacute; formuler une offre de reprise pour l'&eacute;tablissement"</em>, a regrett&eacute; M. Ducret.</p><p>L'activit&eacute; distillerie doit se poursuivre au cours du premier semestre 2020 tandis que l'activit&eacute; d'exp&eacute;dition des produits de sucre et d'alcool doit perdurer jusqu'en septembre, date de la fin de l'activit&eacute; du site, d'apr&egrave;s la m&ecirc;me source. L'usine de Toury, ville d'environ 2.500 habitants, avait &eacute;t&eacute; fond&eacute;e en 1874. Cristal Union, deuxi&egrave;me sucrier fran&ccedil;ais, avait annonc&eacute; en juin une perte de 99 millions d'euros, la premi&egrave;re de son histoire.</p>



L'usine de sucre de Toury (Eure-et-Loir), appartenant à Cristal Union et où 128 personnes sont employées, va cesser son activité en 2020. Une fermeture qui illustre les difficultés du secteur. 


Cristal Union : 128 licenciements en 2020 avec la fermeture de l’usine de Toury


<p style="text-align:justify;">En quelques jours, elle est devenue une v&eacute;ritable star. Id&eacute;ale, une vache charolaise n&eacute;e et &eacute;lev&eacute;e &agrave; Cours par Bruno, Jean-Marie et Laurent Goujat a &eacute;t&eacute; choisie pour &ecirc;tre l'&eacute;g&eacute;rie du Salon international de l'agriculture (SIA) 2020.&nbsp;Jean-Marie Goujat, l'un des associ&eacute;s du Gaec des monts du Beaujolais, r&eacute;pond avec plaisir aux innombrables sollicitations des m&eacute;dias suite &agrave; la diffusion du communiqu&eacute; de presse par le service presse du SIA. Depuis cette date, les projecteurs sont en effet braqu&eacute;s sur l'&eacute;levage de Cours, bien connu dans le d&eacute;partement et au-del&agrave; pour la qualit&eacute; de son travail, r&eacute;compens&eacute; &agrave; maintes reprises lors de concours.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Message positif</strong></p><p style="text-align:justify;">&laquo; Le point de d&eacute;part est le suivant :&nbsp;chaque ann&eacute;e, des races sont &agrave; l'honneur au Salon selon une alternance entre les laiti&egrave;res et les allaitantes, celles &agrave; petits effectifs ou &agrave; plus grands. Pour 2020, sur trois dossiers raciaux pr&eacute;sent&eacute;s, c'est celui de la race charolaise qui a &eacute;t&eacute; retenu. Celle-ci est en effet la premi&egrave;re race allaitante de France et d'Europe. On peut noter en parall&egrave;le que le pays du Charolais Brionnais est candidat pour figurer au patrimoine mondial de l'Unesco &raquo;,&nbsp;retrace Jean-Marie.&nbsp;L'organisme de s&eacute;lection charolais a ensuite contact&eacute; le Gaec Goujat, qui a accept&eacute; cette sollicitation.&nbsp;&laquo; Ce qui compte pour nous dans cette d&eacute;marche c'est de mettre en avant cette race, notre m&eacute;tier d'&eacute;leveur allaitant, la qualit&eacute; de la viande qui en est issue. Dans un contexte, o&ugrave; l'on importe massivement des viandes produites dans des conditions bien diff&eacute;rentes des n&ocirc;tres, on avait &agrave; c&oelig;ur d'envoyer un message positif au grand public. C'est en effet lui qui a le pouvoir de nous faire vivre de notre m&eacute;tier demain. Nos m&eacute;thodes de travail et notre passion pour les animaux garantissent en effet un bel avenir &agrave; cette race. Elle est &eacute;lev&eacute;e &agrave; l'herbe selon un mode d'&eacute;levage extensif. Elle r&eacute;pond ainsi parfaitement aux attentes actuelles de la soci&eacute;t&eacute; &raquo;,&nbsp;compl&egrave;te l'&eacute;leveur qui a affin&eacute; sa technique de communication en suivant une session de m&eacute;dia training.</p><p style="text-align:justify;"><strong>L'animal &agrave; avoir !</strong></p><p style="text-align:justify;">Convaincus par cette &laquo; mission &raquo;,&nbsp;les &eacute;leveurs bichonnent Id&eacute;ale, r&eacute;cemment de sortie avec sa fille Plume d'Or, qui a remport&eacute; un prix d'honneur au concours charolais de Beaucroissant. &laquo; Id&eacute;ale n'est pas encore une habitu&eacute;e des concours mais nous l'avons choisie car elle compte plusieurs qualit&eacute;s. &Acirc;g&eacute;e de 6 ans, elle est docile et super calme. Avec ses 1 000 kg, elle ne sera ni la plus haute, ni la plus lourde mais c'est une belle vache qui correspond bien aux standards de la race. Une t&ecirc;te courte, un museau large avec une bonne barre de coupe, de belles cornes arrondies revenant en forme de croissant vers ses yeux, un dos large et muscl&eacute;, des cuisses &eacute;paisses, elle est... id&eacute;ale !&nbsp;De plus, elle nous offre une super production avec un v&ecirc;lage par an, son quatri&egrave;me veau na&icirc;tra en d&eacute;cembre. C'est le style d'animal qu'il faut avoir &raquo;, selon Jean-Marie.&nbsp;Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; trait&eacute;e comme une vache de concours puis dress&eacute;e, la belle a pos&eacute; devant l'objectif des professionnels parisiens venus cet &eacute;t&eacute;, au mois d'ao&ucirc;t, pendant deux jours sur l'&eacute;levage Goujat pour l'avoir dans son univers, avec ses&nbsp;&laquo; patrons &raquo;. &Agrave; grand renfort de vid&eacute;os et de shooting photos, Id&eacute;ale a su mettre en avant ses qualit&eacute;s et sa beaut&eacute;. Nul doute qu'elle charmera les visiteurs du Salon entre le 22 f&eacute;vrier et le 1<sup>er</sup> mars prochains.</p><p style="text-align:right;"><em>Emmanuelle Perrussel</em></p><h2>Gaec Goujat, une passion familiale </h2><p style="text-align:justify;">&laquo; Nous sommes fiers de notre m&eacute;tier, fiers de produire de la viande et fiers de la faire manger &agrave; nos enfants. &raquo; Tels sont les termes chers &agrave; Jean-Marie Goujat lorsqu'il &eacute;voque son travail.&nbsp;Install&eacute; en 2014, aux c&ocirc;t&eacute;s de Laurent son fr&egrave;re en place depuis 2006 et de leur p&egrave;re Bruno, Jean-Marie a &agrave; c&oelig;ur de d&eacute;montrer le c&ocirc;t&eacute; humain de ce m&eacute;tier. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'une photographie prise cet &eacute;t&eacute; lors du passage de la d&eacute;l&eacute;gation du SIA sur l'exploitation, montre Bruno Goujat, deux de ses fils et deux de ses petits-fils posant aux c&ocirc;t&eacute;s d'Id&eacute;ale et d'un autre animal. &laquo; Notre &eacute;levage qui compte aujourd'hui 125 vaches sur 187 ha en agriculture raisonn&eacute;e respectueuse de l'environnement a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; par Raymond, mon grand-p&egrave;re paternel. Lorsque mon p&egrave;re a repris le flambeau en 1976, il avait &agrave; c&oelig;ur d'acheter les bons taureaux et de s&eacute;lectionner les meilleures vaches. Cette passion pour l'&eacute;levage et pour la race charolaise, il nous l'a transmise &agrave; mon fr&egrave;re et moi lorsque nous &eacute;tions tout-petits. Lors des premiers concours auxquels il a particip&eacute;, nous &eacute;tions &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s. On a m&ecirc;me rat&eacute; plusieurs fois l'&eacute;cole pour le suivre &agrave; Beaucroissant d&egrave;s 1996 ! &raquo;, sourit le jeune homme. Depuis, les petits gar&ccedil;ons ont grandi et se sont form&eacute;s pour suivre les traces de leur p&egrave;re. Ensemble, ils ont d&eacute;velopp&eacute; l'exploitation au fil des ann&eacute;es, guid&eacute;s par leur passion. Une partie de la production de viande est commercialis&eacute;e en local, le travail de s&eacute;lection occupe une large place dans leur quotidien et il est tr&egrave;s fr&eacute;quent de voir le nom de l'&eacute;levage en haut des palmar&egrave;s de concours.</p><p style="text-align:right;">E.P.</p><h2>La race charolaise en France</h2><p style="text-align:justify;">Avec un effectif de 1,6 million de t&ecirc;tes dans toute la France, elle est l'une des principales races du pays. Initialement originaire du Charolais-Brionnais, dans le d&eacute;partement de la Sa&ocirc;ne-et-Loire, elle est aussi pr&eacute;sente dans les d&eacute;partements voisins, et dans presque tous les d&eacute;partements de France, ce qui en fait la premi&egrave;re race allaitante du pays. Parmi ses caract&eacute;ristiques, on peut retenir qu'elle est rentable puisqu'elle offre une viande de grande qualit&eacute;.&nbsp;&laquo; Respectueuse du cycle de la nature, la charolaise nourrit ses veaux avec son lait pendant les neuf premiers mois, jusqu'au sevrage. &Eacute;lev&eacute;e &agrave; l'herbe, elle pr&eacute;serve, fa&ccedil;onne, entretient le paysage et constitue un &eacute;l&eacute;ment &eacute;conomique cl&eacute; du territoire fran&ccedil;ais. Animal de trait &agrave; l'origine, la charolaise constitue une race rustique, capable de s'adapter &agrave; tous les environnements et tous les climats, ce qui lui permet d'&ecirc;tre pr&eacute;sente dans plus de 70 pays dans le monde &raquo;, tels sont les termes du communiqu&eacute; de presse du service presse du Salon international de l'agriculture (SIA) diffus&eacute; le 29 octobre, &agrave; propos de la race.</p>



La nouvelle est tombée le 29 octobre : Idéale, vache charolaise du Rhône, a été choisie pour figurer sur l’affiche du SIA 2020. Une fierté et une occasion de communiquer positivement sur le métier d’éleveur pour le Gaec Goujat de Cours. 


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