
<p>La grande douve (Fasciola hepatica) et le paramphistome (Calicophoron daubneyi) sont deux tr&eacute;matodes avec des cycles parasitaires tr&egrave;s semblables. Les &oelig;ufs excr&eacute;t&eacute;s par les ruminants vont &eacute;clore en milieu aquatique, lib&eacute;rant une larve. Ce miracidium va rechercher son h&ocirc;te interm&eacute;diaire, un petit escargot aquatique. Des &eacute;tudes r&eacute;centes ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; que la limn&eacute;e tronqu&eacute;e n'est plus la seule contamin&eacute;e et que d'autres limn&eacute;es, voire des planorbes sont &eacute;galement infest&eacute;es. Les cercaires lib&eacute;r&eacute;es se fixent sur un brin d'herbe et s'enkystent sous forme m&eacute;tacercaire qui sera ing&eacute;r&eacute;e par le ruminant.</p><h2><strong>Une infestation grande douve toute l'ann&eacute;e avec un pic en automne</strong></h2><p>L'infestation peut se faire toute l'ann&eacute;e avec 3 cycles parasitaires&nbsp;: un cycle transhivernant avec contamination de printemps, un cycle d'&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce et un cycle d'&eacute;t&eacute; tardif responsable des contaminations les plus massives. La larve traverse l'intestin, passe par le p&eacute;ritoine et s'installe dans le foie o&ugrave; elle devient adulte. L'objectif est le z&eacute;ro douve car quelques parasites dans les canaux biliaires suffisent &agrave; entra&icirc;ner des pertes. Les formes historiques, avec de fortes infestations et de la clinique (&oelig;d&egrave;me de l'auge, amaigrissement, diarrh&eacute;e), ont laiss&eacute; place &agrave; une infestation subclinique avec des impacts sur la production laiti&egrave;re, la croissance des jeunes bovins et des taurillons, la fonction de reproduction et l'immunit&eacute; avec des colostrums de mauvaise qualit&eacute;.</p><h2><strong>Le paramphistome, l'envahisseur du rumen</strong></h2><p>Consid&eacute;r&eacute; comme anecdotique au d&eacute;but des ann&eacute;es 90, il est aujourd'hui tr&egrave;s largement r&eacute;pandu. Cette &eacute;mergence est li&eacute;e &agrave; 3 facteurs&nbsp;: une baisse globale de la grande douve qui a ouvert un espace &eacute;cologique, une utilisation de douvicides sp&eacute;cifiques non-actifs sur le paramphistome dans les ann&eacute;es 80 et le d&eacute;veloppement du plein-air.</p><p>Sur de jeunes animaux, on peut observer en fin de printemps ou en fin d'automne des diarrh&eacute;es noir&acirc;tres parfois mortelles. Elles sont dues &agrave; la migration massive de larves au niveau de la caillette et tr&egrave;s difficiles &agrave; diagnostiquer. La clinique classique appara&icirc;t apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es&nbsp;: amaigrissement, diarrh&eacute;e chronique entrainant une baisse des d&eacute;fenses immunitaires. Elle est due &agrave; l'accumulation des parasites adultes dans le rumen, un paramphistome pouvant vivre plus de 5 ans en absence de traitement.</p><h2><strong>Un plan d'action int&eacute;grant les mesures agronomiques</strong></h2><p>L'immunit&eacute; contre les tr&eacute;matodes est faible, voire n&eacute;faste pour le foie avec la grande douve. La lutte contre ces parasites ne se r&eacute;sume pas au sch&eacute;ma th&eacute;rapeutique. Limiter l'infestation permet de r&eacute;duire les pertes &eacute;conomiques et d'optimiser les traitements, co&ucirc;teux et parfois inutiles. Il n'y a pas de douve ou de paramphistome sans escargot aquatique et donc sans zone humide. On veillera &agrave; am&eacute;nager les points d'eau afin d'&eacute;viter l'apparition de zones de pi&eacute;tinement, &agrave; cl&ocirc;turer l'acc&egrave;s aux zones humides et &agrave; &eacute;viter la r&eacute;colte de fourrages dans ces zones, les m&eacute;tacercaires persistant plusieurs mois.</p><h2><strong>Une composante du concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, une utilisation du kit diagnostic &agrave; renforcer avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire et l'accompagnement de GDS Creuse</strong></h2><p>Composante du concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, votre plan antiparasitaire est &agrave; d&eacute;finir chaque ann&eacute;e avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, &agrave; cette p&eacute;riode pour la grande douve et le paramphistome, &agrave; partir des observations de vos bovins, du cycle de p&acirc;turage de chaque lot, des traitements r&eacute;alis&eacute;s et du kit diagnostic. 2019, avec sa longue p&eacute;riode s&egrave;che, demande une attention particuli&egrave;re du fait d'une &eacute;ventuelle pr&eacute;sence plus importante des bovins sur des zones humides et donc d'une augmentation possible de la contamination. Disponible depuis plusieurs ann&eacute;es, le kit &laquo;&nbsp;grande douve-paramphistome&nbsp;&raquo; (274 &eacute;leveurs utilisateurs en 2018/2019) est particuli&egrave;rement recommand&eacute; cette ann&eacute;e pour actualiser votre plan antiparasitaire. Votre v&eacute;t&eacute;rinaire et GDS Creuse sont &agrave; votre disposition pour tout renseignement. Pour plus d'information, consultez le chapitre &laquo;&nbsp;Parasitisme&nbsp;&raquo; dans l'onglet &laquo;&nbsp;La bo&icirc;te &agrave; outils bovins&nbsp;&raquo; sur notre site.</p><h2><strong>Kit diagnostic GDS Creuse &laquo;&nbsp;grande douve/paramphistome&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Le diagnostic repose d'abord sur les observations &eacute;pid&eacute;miologiques et cliniques&nbsp;: pr&eacute;sence de pr&eacute;s propices aux limn&eacute;es, insuffisances de performances... L'appr&eacute;ciation s'effectue lot par lot (suivi du circuit des animaux pendant le p&acirc;turage). Pour les examens compl&eacute;mentaires, le sch&eacute;ma conseill&eacute; est le suivant, par lot de p&acirc;ture.</p><h2><strong>Une s&eacute;rologie grande douve de m&eacute;lange de 10 (11,10 &euro; HT l'analyse)</strong></h2><p>La s&eacute;rologie Elisa est le seul diagnostic suffisamment sensible pour la grande douve. Elle se positive en 2 &agrave; 4 semaines et reste positive jusqu'&agrave; 20 semaines apr&egrave;s la contamination. Les tests utilis&eacute;s en Creuse permettent d'estimer le niveau d'infestation. Les sangs de prophylaxies peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s.</p><h2><strong>Une coproscopie parasitaire de m&eacute;lange de 5 pr&eacute;l&egrave;vements individuels pour les paramphistomes (8,00 &euro; HT l'analyse) (les pr&eacute;l&egrave;vements sont individuels, le laboratoire effectue le m&eacute;lange apr&egrave;s pes&eacute;e).</strong></h2><p>GDS Creuse prend en charge 50 % des frais d'analyses si les 2 recherches &laquo;&nbsp;s&eacute;rologie grande douve&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;coproscopie parasitaire quantitative de m&eacute;lange&nbsp;&raquo; sont effectu&eacute;es. Le co&ucirc;t pour vous est donc de 9,55 &euro; HT par lot de p&acirc;ture.</p><h2><strong>Une m&eacute;thodologie pratique de traitement</strong></h2><p>S'il y a des paramphistomes dans l'&eacute;levage, la grande douve est alors pr&eacute;sente et est &agrave; consid&eacute;rer de mani&egrave;re prioritaire. En pratique, la d&eacute;marche suivante peut &ecirc;tre retenue :</p><ol><li>La grande douve est pr&eacute;sente de mani&egrave;re significative, une intervention sp&eacute;cifique (m&eacute;dicaments &agrave; base de closantel, nitroxinil ou triclabendazole) sera r&eacute;alis&eacute;e dans les 3 semaines suivant la fin de p&eacute;riode de contamination (premi&egrave;res gel&eacute;es, passage sur une prairie sans zone humide ou rentr&eacute;e en stabulation). L'utilisation de douvicides &agrave; base de closantel ou nitroxinil permet l'apport compl&eacute;mentaire d'iode.</li><li>Le paramphistome pr&eacute;sente un haut niveau d'accumulation (moyenne &gt; 40 &oelig;ufs par gramme de f&egrave;ces), un traitement avec un antiparasitaire &agrave; base d'oxyclozanide 8 semaines apr&egrave;s le premier traitement sera effectu&eacute;.</li><li>La contamination en grande douve est faible, celle en paramphistome cons&eacute;quente, le traitement sera mixte avec un antiparasitaire &agrave; base d'oxyclozanide 10 semaines apr&egrave;s la fin de p&eacute;riode de contamination.</li><li>En cas de contamination d'&eacute;t&eacute; &agrave; risques (forte pr&eacute;sence de pr&eacute;s de fond), une application suppl&eacute;mentaire douvicide ou mixte, selon les cas, sera effectu&eacute;e en juillet.</li><li>En cas d'intervention pr&eacute;coce avec un traitement douvicide ou mixte (traitement d'automne ou d&eacute;but d'hiver) alors que les animaux sont encore sur des prairies &agrave; risques ou enlev&eacute;s depuis moins de 8 semaines, une seconde intervention telle que d&eacute;crite au point 2 sera alors n&eacute;cessaire.</li></ol><h2><strong>En laitier, une probl&eacute;matique particuli&egrave;re</strong></h2><p>L'impact de la grande douve est estim&eacute; &agrave; environ 1,5 kg/vache/jour sur les animaux les plus infest&eacute;s. Il est donc conseill&eacute; de r&eacute;aliser un titrage sur lait de tank pour estimer l'infestation moyenne du troupeau. Si celle-ci est &eacute;lev&eacute;e, un traitement de tous les animaux est &agrave; r&eacute;aliser, en sachant que l'oxyclosanide a un d&eacute;lai d'attente lait de 4,5 jours. Si l'infestation est plus faible, un traitement au tarissement, bien que moins performant d'un point de vue zootechnique, permettra d'&eacute;chapper au d&eacute;lai d'attente lait.</p>



Grande douve et paramphistome =&gt; La saison hivernale représente une période stratégique de gestion de ces deux parasites. Un raisonnement précis de votre plan de lutte, appuyé sur des analyses, est à effectuer chaque année à l’entrée de l’hiver.


Grande douve et paramphistome… L’analyse est automatique !


<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Les agriculteurs avancent vers Paris en bloquant de nombreux axes de circulations. <a href="https://twitter.com/hashtag/sauvetonpaysan?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#sauvetonpaysan</a> <a href="https://t.co/aJIfsemGcr">pic.twitter.com/aJIfsemGcr</a></p>&mdash; Remy Buisine (@RemyBuisine) <a href="https://twitter.com/RemyBuisine/status/1199596911747092480?ref_src=twsrc%5Etfw">November 27, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>Plus de 1.000 tracteurs venus des r&eacute;gions Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val-de-Loire et Bourgogne-Franche-Comt&eacute; devaient converger vers l'avenue Foch, quartier cossu dans l'ouest de Paris. Certains repr&eacute;sentants syndicaux, critiques des accords de lib&eacute;ralisation commerciale de l'UE, qui augmentent les importations agricoles et alimentaires en France, ont demand&eacute; &agrave; rencontrer le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.</p><p>Peu apr&egrave;s 07H30, le trafic en r&eacute;gion parisienne &eacute;tait &eacute;lev&eacute; pour un jour de semaine, avec 250 km de bouchons cumul&eacute;s, selon le site d'information aux usagers Sytadin. Mathieu Garnotel, qui exploite 130 hectares dans la Marne, est venu avec une vingtaine d'autres agriculteurs rejoindre les convois parisiens, mercredi matin &agrave; Coutevroult en Seine-et-Marne, pr&egrave;s du p&eacute;age sur l'A4. <em>"Actuellement dans la Marne, un exploitant sur trois est &agrave; z&eacute;ro ou en d&eacute;ficit, et l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente nos revenus avaient baiss&eacute; de 75% par rapport &agrave; la moyenne 2010-2014, &agrave; cause de la chute des prix, de la suppression des quotas (sucriers, NDLR) et de l'augmentation des charges (mat&eacute;riel et intrants plus chers, augmentation de la redevance pour pollution diffuse et de la taxe sur l'azote), on est pris dans un effet ciseau"</em>, explique-t-il.</p><p>Mardi soir, une cinquantaine d'agriculteurs de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire ont vis&eacute; la coop&eacute;rative Terrena et des grandes surfaces, &agrave; Ancenis (Loire-Atlantique), rapporte le quotidien Ouest-France mercredi.</p><h2>Pression sur la grande distribution</h2><p>La Loi Egalim, issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation et mise en place en d&eacute;but d'ann&eacute;e, &eacute;tait cens&eacute;e ramener du revenu dans les cours des fermes en r&eacute;&eacute;quilibrant les relations commerciales, mais jusqu'ici les agriculteurs disent ne pas vraiment voir de diff&eacute;rence. Les manifestants veulent donc mettre la pression sur la grande distribution et ses fournisseurs, alors que viennent de commencer les n&eacute;gociations commerciales annuelles qui fixent les prix pour un an.</p><p><em>"Nous voulons que les distributeurs jouent le jeu et ne fassent pas comme a fait Lidl il y dix jours, du steak hach&eacute; &agrave; 6,75 euros le kilo, ce qui est un profond scandale. C'est comme quand Carrefour avait fait le lait &agrave; 0,87 euro en bio l'ann&eacute;e derni&egrave;re",</em> a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA.</p><h2>50 intrusions</h2><p>En Rh&ocirc;ne-Alpes, des agriculteurs de toute la r&eacute;gion ont pr&eacute;vu de bloquer les acc&egrave;s autoroutiers de Lyon en trois points: au nord (Limonest), au sud (Ternay) et &agrave; l'est (Beynost). A chaque point, une cinquantaine de tracteurs devraient &ecirc;tre positionn&eacute;s, selon la FDSEA et les JA.</p><p>Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a indiqu&eacute; mardi &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale qu'il partageait les inqui&eacute;tudes des agriculteurs qui<em>&nbsp;"sont malmen&eacute;s, qui sont montr&eacute;s du doigt". "Depuis une dizaine de mois, c'est 50 intrusions dans des exploitations agricoles, dans des b&acirc;timents d'&eacute;levage. Ce week-end encore, trois b&acirc;timents ont br&ucirc;l&eacute;, ce n'est pas acceptable !",</em> a soulign&eacute; le ministre.</p><p>Dans la nuit de vendredi &agrave; samedi dernier, trois incendies ont touch&eacute; des exploitations laiti&egrave;res dans le secteur de Romans-sur-Is&egrave;re (Dr&ocirc;me), tuant 30 bovins, selon la gendarmerie. Ces incendies n'ont pour l'heure pas &eacute;t&eacute; revendiqu&eacute;s.</p><p>En Auvergne, des agriculteurs viendront des quatre d&eacute;partements auvergnats (Cantal, Puy-de-D&ocirc;me, Haute-Loire et Allier), mais aussi de la Loire et de la Creuse pour une action dans la matin&eacute;e sur l'A71 pr&egrave;s de Clermont-Ferrand.</p><p>Des mobilisations sont &eacute;galement pr&eacute;vues &agrave; Toulouse et dans le Vaucluse, qui a pr&eacute;vu une <em>"journ&eacute;e de deuil de l'agriculture vauclusienne"</em>.</p><p><em>"On devait y &ecirc;tre, mais ce n'est pas possible, l&agrave; il y a des gens en d&eacute;tresse. On a au moins 200 agriculteurs qui ont tout perdu, maison, exploitation et leur salaire pour l'ann&eacute;e",</em> a expliqu&eacute; pour sa part Sylvain Audemard, de la FSDEA du Var, deux jours apr&egrave;s des inondations catastrophiques qui ont frapp&eacute; son d&eacute;partement.</p>



Les agriculteurs se mobilisaient mercredi matin, prévoyant de se masser aux portes de Paris à l'orée d'une journée de manifestation dans toute la France. L’objectif est de faire monter la pression sur des négociations commerciales avec la grande distribution, à l'appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs.


Un millier d’agriculteurs font route vers Paris pour exiger l'application de la loi EGalim


<p>3,8 litres d'eau&nbsp;: c'est ce qui est n&eacute;cessaire &agrave; l'&eacute;laboration d'un litre de vin. Il s'agit d'une moyenne, les plus grosses unit&eacute;s &eacute;tant proportionnellement plus sobres que les petites, les cuveries de grand volume g&eacute;n&eacute;rant des &eacute;conomies d'&eacute;chelle. L'utilisation de l'eau &agrave; la cave est &agrave; la crois&eacute;e d'obligations r&eacute;glementaires, s'agissant des rejets dans le milieu (loi sur l'eau, installations class&eacute;es), des risques de contamination et des risques sanitaires. L'eau fait aussi l'objet d'imp&eacute;ratifs qualitatifs, aux plans sensoriel et nutritionnel. Toutes ces contingences ne sont pas propres &agrave; la vinification mais concernent l'ensemble des industries agroalimentaires. Et du reste, le vin n'est pas trop mal plac&eacute; question sobri&eacute;t&eacute;, se positionnant parmi les moins assoiff&eacute;s, loin derri&egrave;re les conserves de l&eacute;gumes (15 &agrave; 40 l/kg) ou encore la brasserie (4 &agrave; 7 l/l). Plus r&eacute;cemment, la probl&eacute;matique environnementale s'est invit&eacute;e dans les chais. La dimension &eacute;conomique n'est pas neutre non plus. La facture d'eau augmente et avec elle les process de traitements des effluents, sans compter la redevance pollution.</p><h2>Les vertus du recyclage</h2><p>La puissance publique, &agrave; travers des dispositifs d'aide &agrave; la mise aux normes, ou encore via des programmes de recherche, tels que Chlean Pass, ou encore Minimeau, vise &agrave; minimiser l'usage de l'eau dans les industries agroalimentaires. Ce dernier projet met notamment en exergue les possibilit&eacute;s de r&eacute;utilisation de l'eau &agrave; l'int&eacute;rieur m&ecirc;me des process technologiques. En cave, il s'agit par exemple de r&eacute;affecter l'eau de rin&ccedil;age d'une cuve A au pr&eacute;lavage de la cuve B. Ou encore les eaux de rin&ccedil;age des filtres (tangentiels, &agrave; cartouche) au lavage des sols ou au pr&eacute;lavage des filtres et des cuves. Ces m&ecirc;mes usages peuvent aussi &ecirc;tre aliment&eacute;s par les eaux des pompes &agrave; vide tireuses et l'eau de rin&ccedil;age des bouteilles. Les eaux de pluie ou encore les eaux de forage ne sont pas proscrites, sous r&eacute;serve qu'elles satisfassent les exigences de potabilit&eacute;.</p><h2>Solutions technologiques</h2><p>En amont, la nettoyabilit&eacute; des mat&eacute;riaux concentre de nombreux enjeux. A la cave, toute une batterie de solutions s'offrent aux vignerons&nbsp;: pr&eacute;-rin&ccedil;age des surfaces, passage d'obus dans les canalisations pour diminuer les volumes d'eau, raclage des surfaces sur les sols, utilisation de l'eau en moyenne pression pour limiter le d&eacute;bit en conservant l'action m&eacute;canique, utilisation de d&eacute;tergents sous forme de mousse, n&eacute;bullisation... Le contr&ocirc;le des eaux de rin&ccedil;age, au moyen de la conductivit&eacute;, de papier pH, d'indicateurs color&eacute;s ou de bandelettes mati&egrave;res actives constituent autant de moyens de jauger l'efficacit&eacute; du nettoyage afin d'y mettre un terme d&egrave;s que l'eau en sortie a retrouv&eacute; ses caract&eacute;ristiques &agrave; l'entr&eacute;e.</p><p>Avant toute op&eacute;ration, la premi&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave; caract&eacute;riser l'eau en pr&eacute;sence (duret&eacute;, pH...) et &agrave; r&eacute;aliser un diagnostic. L'analyse des consommations doit &ecirc;tre segment&eacute;e et compar&eacute;e &agrave; des r&eacute;f&eacute;rences existantes. La r&eacute;ception de vendange absorbe ainsi entre 40 et 50 l/t, l'&eacute;grappage et le foulage 30 &agrave; 70 l/t, le tapis &eacute;l&eacute;vateur 60 &agrave; 80 l/t. Autre r&eacute;f&eacute;rence : le lavage d'une machine &agrave; vendanger, c'est 3000 litres.&nbsp;A titre indicatif, l'irrigation de la vigne repr&eacute;sente entre 50 et 100 litres d'eau par litre de vin.&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Conception hygi&eacute;nique des lignes et &eacute;quipements et am&eacute;lioration de la nettoyabilit&eacute;&nbsp;: tel est l&#039;intitul&eacute; du programme de recherche Chlean Pass, port&eacute; le Centre technique agroalimentaire (CTCPA). Ce r&eacute;seau mixte technologique s&#039;organise autour de quatre axes&nbsp;: limitation des intrants et des impacts environnementaux, connaissance et mesures pour la ma&icirc;trise des contaminants biologiques, connaissance et mesures pour la ma&icirc;trise des contaminants chimiques, diffusion des connaissances.</p>
</aside>




C’est le défi auquel s’attèle la filière vitivinicole, soucieuse de réduire ses coûts et son empreinte environnementale. Les pistes techniques sont nombreuses.


A la cave : utiliser l’eau sans la consommer


<p>La viticulture en vignes &eacute;troites et en vignes larges, le maraichage de plein champ et sous serre, l'arboriculture&nbsp;: tel est le terrain de jeu du robot Trektor d&eacute;velopp&eacute; par Sitia, une PME bas&eacute;e &agrave; Bourguenais (Loire-Atlantique), sp&eacute;cialis&eacute;e dans les bancs d'essais automobiles et ferroviaires. Il y a dix ans, elle a cr&eacute;&eacute; un d&eacute;partement robotique, avant d'&ecirc;tre &agrave; l'initiative au projet collaboratif PUMAgri (Irstea, Effidence, Terrena, Chambres d'agriculture de Bretagne, Laris-Universit&eacute; d'Angers, Visio Nerf).&nbsp;Novembre 2019&nbsp;: Trektor acquiert le statut de pr&eacute;-s&eacute;rie. &laquo;&nbsp;<em>C'est l'aboutissement de cinq ann&eacute;es de recherche et d&eacute;veloppement</em>&nbsp;&raquo;, souligne B&eacute;r&eacute;nice Teffo, responsable communication et marketing chez Sitia. &laquo;&nbsp;<em>En 2020, nous allons le tester en conditions r&eacute;elles chez des agriculteurs, dans diff&eacute;rentes cultures et avec diff&eacute;rents outils</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Robot hybride</h2><p>Trektor est propos&eacute; en trois largeurs de voie variable et motoris&eacute;e (1,04 m &agrave; 1,57 m, 1,37 m &agrave; 1,90 m et 1,87 m &agrave; 2,40). La hauteur d'enjambement, &agrave; r&eacute;glage automatique est comprise entre 1,10 m et 1,50 m). Les outils peuvent &ecirc;tre attel&eacute;s sur le trois points arri&egrave;re ainsi qu'en montage lat&eacute;ral central entre roues, moyennant une capacit&eacute; d'emport de 1 t. Trektor est dot&eacute; d'une motorisation hybride diesel / batterie, lui procurant une autonomie de 8 heures (recharge en 5 heures). 8 kW sont r&eacute;serv&eacute;s &agrave; l'animation des outils. La commercialisation est pr&eacute;vue &agrave; l'horizon 2020-2021. Le tarif devrait d&eacute;passer les 200 000 euros. Sitia passera par un r&eacute;seau de distributeurs et ne se limitera pas aux fronti&egrave;res nationales.</p>



Sitia a présenté en avant-première au Sitevi son robot multi-espèces multi-outils. Commercialisation à l’horizon 2020-2021. Compter plus de 200 000 euros.


Trektor, un nouveau venu dans la robotique


<p><em>&laquo;&nbsp;Le v&eacute;g&eacute;tal est un instrument tr&egrave;s fiable, si tant est que l'on respecte les protocoles de pr&eacute;l&egrave;vements. La difficult&eacute;, c'est l'interpr&eacute;tation&nbsp;&raquo;,</em> annonce d'embl&eacute;e Alain Kleiber, ing&eacute;nieur conseil au laboratoire Aur&eacute;a AgroSciences, lors d'une conf&eacute;rence le 26 novembre 2019 au Sitevi. Il &eacute;tait venu pr&eacute;senter quelques cl&eacute;s de lecture permettant d'interpr&eacute;ter les analyses de nutrition min&eacute;rale de la vigne.&nbsp;&nbsp;</p><p><em>&laquo;&nbsp;L'analyse de sol va vous donner une disponibilit&eacute; de l'&eacute;l&eacute;ment&nbsp;; le v&eacute;g&eacute;tal va vous donner une pr&eacute;sence de l'&eacute;l&eacute;ment, mais la question qu'il faut se poser, c'est&nbsp;: quels facteurs conditionnent le passage de l'&eacute;l&eacute;ment min&eacute;ral du sol vers le v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;?&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;demande-t-il. Pour illustrer son propos, il cite une &eacute;tude portant sur l'assimilation du phosphore par les feuilles de vigne. Selon cette &eacute;tude, les r&eacute;serves en phosphore du sol ne repr&eacute;sentent que 7% de la pr&eacute;sence du phosphore dans les feuilles. <em>&laquo;&nbsp;Cela signifie qu'avoir du phosphore dans le sol n'est pas suffisant pour s'assurer d'avoir du phosphore dans le v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;pr&eacute;cise alain Kleiber. En revanche, la nature du sol (granulom&eacute;trie, texture, pH) et la richesse du sol en mycorhizes, expliqueraient respectivement 63% et 91% de la pr&eacute;sence de phosphore dans les feuilles de vigne.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Tous les facteurs qui vont limiter la vie organobiologique autour des racines, comme le manque de porosit&eacute;, le manque d'oxyg&egrave;ne, le tassement, l'exc&egrave;s d'eau, l'exc&egrave;s de cuivre, etc., vont avoir un impact sur le fonctionnement de la rhizosph&egrave;re &raquo;</em>,&nbsp;explique l'expert. <em>&laquo;&nbsp;Avec une stricte analyse min&eacute;rale, on n'arrivera jamais &agrave; d&eacute;terminer la r&eacute;alit&eacute; de l'efficacit&eacute; du phosphore pr&eacute;sent dans le sol pour la nutrition, simplement parce que cela passe forc&eacute;ment par un aspect vivant et biologique</em>,&nbsp;poursuit-il. <em>La nutrition min&eacute;rale, c'est en fait la capacit&eacute; de la rhizosph&egrave;re &agrave; assimiler les nutriments min&eacute;raux&nbsp;&raquo;.</em> Inutile donc de parler de nutrition min&eacute;rale sans parler de la vie microbiologique du sol.&nbsp;</p><h2>L'eau, facteur d&eacute;terminant</h2><p>Outre les dysfonctionnements de la rhizosph&egrave;re, le d&eacute;ficit hydrique est l'un des facteurs d&eacute;terminants pour l'assimilation des min&eacute;raux par les plantes. <em>&laquo;&nbsp;Toute la nutrition min&eacute;rale est impact&eacute;e par le stress hydrique, mais certains &eacute;l&eacute;ments le sont plus que d'autres&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;indique Alain Kleiber. Parmi eux&nbsp;: le potassium, le mangan&egrave;se et le bore, dont une grosse partie de leur assimilation se fait en p&eacute;riode estivale, au moment o&ugrave; la disponibilit&eacute; en eau est moindre. <em>&laquo;&nbsp;On estime que de 70 &agrave; 80% de la pr&eacute;sence de potassium, de mangan&egrave;se et de bore dans le v&eacute;g&eacute;tal s'explique par le facteur hydrique&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;pr&eacute;cise-t-il. L'azote et le soufre sont, eux, peu impact&eacute;s par le stress hydrique car une grosse partie de leur assimilation est pr&eacute;coce (avant l'&eacute;t&eacute;). Prendre en compte le vent est &eacute;galement important dans l'analyse de la nutrition des plantes. <em>&laquo;&nbsp;On l'oublie souvent, mais les p&eacute;riodes venteuses, en fermant les stomates, ont le m&ecirc;me impact que le manque d'eau&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;fait savoir Alain Kleiber.</p><h2>Prendre en compte les &eacute;carts thermiques</h2><p>Autre facteur &agrave; avoir en t&ecirc;te pour l'analyse du v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;: les &eacute;carts de temp&eacute;rature. <em>&laquo;&nbsp;En cas de gros &eacute;carts thermiques, qui arrivent souvent pendant les p&eacute;riodes orageuses, le magn&eacute;sium ne migre plus dans le v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;&raquo;</em>, donne comme exemple Alain Kleiber. Sur ces p&eacute;riodes-l&agrave;, les moyens d'actions passent par des engrais foliaires. Le fer est &eacute;galement impact&eacute; par les amplitudes thermiques. <em>&laquo;&nbsp;Il n'y a pas besoin de faire des analyses pour savoir que dans les feuilles de vigne d&eacute;but juillet, si les mois de mai et juin ont connu d'importants &eacute;carts de temp&eacute;rature, il y aura moins de magn&eacute;sium et de fer&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;note-t-il.</p><p>Au final, les deux &eacute;l&eacute;ments qui apparaissent les plus sensibles &agrave; tout stress hydrique, pH ou autres d&eacute;s&eacute;quilibres sont le magn&eacute;sium et le fer. <em>&laquo;&nbsp;C'est d'ailleurs les deux &eacute;l&eacute;ments qui posent le plus de probl&egrave;mes en viticulture&nbsp;&raquo;</em>, indique l'expert, faisant ainsi se rejoindre (heureusement !) les approches bibliographiques avec les observations du terrain.&nbsp;</p>



Les conditions pédoclimatiques sont à prendre en compte lors de l’identification des carences minérales. Alain Kleiber, ingénieur conseil au laboratoire Auréa AgroSciences, nous livre plusieurs clefs d’interprétation pour l’analyse de la nutrition minérale en vigne. 


Des clefs de lecture pour analyser la nutrition minérale 


<p>Ce 27 novembre, &agrave; l'appel de la FNSEA et JA, les agriculteurs fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; une nouvelle fois appel&eacute; &agrave; se rassembler pour d&eacute;fendre leur m&eacute;tier. D&eacute;j&agrave; dans la rue il y a un mois, ils ont de nouveau quitt&eacute; leurs fermes pour d&eacute;fendre leur profession.</p><p>Dans le Puy-de-D&ocirc;me, plus de 100 agriculteurs de la r&eacute;gion Auvergne ont investi le p&eacute;age de Gerzat avec la ferme intention de bloquer l'acc&egrave;s &agrave; l'autoroute. D&egrave;s 10h30,</p><p>&laquo; arm&eacute;s &raquo; de leurs tracteurs, ils ont une nouvelle fois montr&eacute; leur col&egrave;re et d&eacute;sarroi. &laquo; C'est malheureux de devoir &ecirc;tre oblig&eacute;s de bloquer des routes pour se faire entendre ! &raquo; t&eacute;moigne cet &eacute;leveur de vaches allaitantes qui se dit &laquo; accul&eacute; par la&nbsp; pression sans cesse grandissante &raquo; de la soci&eacute;t&eacute; et des politiques, amplifi&eacute;e par les al&eacute;as climatiques. S&eacute;cheresse, neige, inondations... en effet, le territoire des volcans n'a pas &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute; cette ann&eacute;e.</p><p>Dans le cort&egrave;ge, bon nombre d'&eacute;leveurs ont &eacute;t&eacute; contraints d'acheter des fourrages et de d&eacute;capitaliser leur cheptel dans l'espoir de &laquo; passer un hiver convenable &raquo;. Si &laquo; les b&ecirc;tes seront au chaud et bien nourries, c'est moins s&ucirc;r pour nous &raquo; assure cet autre &eacute;leveur qui a fait une croix sur son revenu pour les prochains mois.</p><p>Les c&eacute;r&eacute;aliers ne sont pas en reste. Les r&eacute;coltes catastrophiques en plaines de Limagne et d'Allier, et la fermeture en fin d'ann&eacute;e de la Sucrerie de Bourdon n'aident pas les tr&eacute;soreries &agrave; se renflouer. &laquo; C'est un coup dur pour nous (ndlr la fin de Bourdon) qui vient s'ajouter &agrave; la surtransposition des normes, contraintes et freins qu'on nous impose pour faire correctement notre m&eacute;tier ; sans compter le d&eacute;nigrement de notre profession de la part d'une frange de la population dont les agissements sont d'une rare violence &raquo; s'insurge ce producteur de la Limagne. &laquo; Aujourd'hui, on a le sentiment que quoique nous fassions, c'est mal (...) Et nous n'avons plus de visibilit&eacute; sur l'avenir de notre m&eacute;tier...&raquo;</p><h2>Acte 2 &agrave; Clermont-Ferrand</h2><p>De ce deuxi&egrave;me coup de semonce, tous attendent des actes concrets de la part du Gouvernement. C'est donc tout naturellement que mercredi, le convoi d'une vingtaine de tracteurs a gagn&eacute; dans l'apr&egrave;s-midi les locaux de la DRAAF &agrave; Lempdes. Les revendications sont claires : une baisse de la pression fiscale et administrative, le refus des ZNT &agrave; tout va, au profit du dialogue et des recommandations scientifiques.&nbsp; &laquo;L'&Eacute;tat doit soutenir les fili&egrave;res au lieu d'investir son &eacute;nergie &agrave; mettre en place de nouvelles distorsions &agrave; travers des accords commerciaux de libre-&eacute;change (CETA, Mercosur) totalement d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;s et qui plombent nos exploitations &raquo; affirme David Chauve, pr&eacute;sident de la FNSEA 63. Car pour les agriculteurs, ces accords posent &laquo; probl&egrave;me &raquo;, notamment du point de vue du respect des normes sanitaires et environnementales.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; de Jeunes Agriculteurs du Puy-de-D&ocirc;me, leur pr&eacute;sident Baptiste Arnaud, r&eacute;clame l'application de la loi EGalim.&nbsp; &laquo; Les r&eacute;sultats se font attendre, et &agrave; d&eacute;faut d'avoir plus de prix les agriculteurs ont surtout plus de charges ! &raquo; d&eacute;nonce-t-il.&nbsp; &laquo;&thinsp;Certains acteurs ont une r&eacute;elle volont&eacute; d'aller dans le sens des agriculteurs, mais cette loi n'est pas contraignante. Donc certaines enseignes de la grande distribution et industries de l'agroalimentaire continuent &agrave; ne pas jouer le jeu &raquo;.&nbsp; Le ministre de l'Agriculture l'a pourtant dit lui-m&ecirc;me, au sujet de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs : &laquo; Le compte n'y est pas !&raquo; &laquo; Nous avons besoin d'entendre que l'ex&eacute;cutif nous soutient, qu'il a une vision, un projet pour l'agriculture fran&ccedil;aise, non pas juste des mesures &agrave; court terme &raquo; souligne Baptiste Arnaud.</p><h2>Des promesses et des actes</h2><p>Les agriculteurs s'impatientent donc de voir enfin &eacute;clore ces actes qui viendront soutenir et renforcer la l&eacute;gitimit&eacute; de ce qu'Emmanuel Macron a qualifi&eacute; &laquo; une des agricultures les plus exigeantes du monde &raquo;. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a r&eacute;affirm&eacute; son soutien &agrave; la profession le 22 octobre dernier &agrave; Mayotte, en faisant part de sa &laquo;compr&eacute;hension &raquo; &agrave; l'&eacute;gard des agriculteurs accabl&eacute;s par &laquo; la pression subie &raquo;. Il a &eacute;galement &laquo;&thinsp;condamn&eacute; fermement &raquo; toutes les attaques dont ils sont victimes. &laquo;&thinsp;Notre agriculture est importante en hexagone comme dans le territoire ultramarin. Matin, midi et soir, nous en avons besoin, donc d&eacute;fendons l&agrave; ! &raquo;</p><p>Des mots forts qui r&eacute;sonnent encore chez les agriculteurs...Mais la profession veut maintenant voir des actes ! Arnaud Gaillot, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de Jeunes Agriculteurs va jusqu'&agrave; donner un coup d'envoi : &laquo; &agrave; partir de ce 27 novembre, nous demandons aux op&eacute;rateurs (transformateurs et distri- buteurs en premier chef) de respecter les agriculteurs dans les n&eacute;gociations commerciales. Les indicateurs de prix sont &eacute;tablis et connus de tous. Faisons-les respecter ! &raquo;</p><p>Une posture partag&eacute;e par J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA. &laquo; Le Pr&eacute;sident veut d&eacute;fendre notre agriculture ? Sa d&eacute;fense passe clairement par l'am&eacute;lioration de son revenu et de nos conditions de travail. Le prix ne se d&eacute;cr&egrave;te pas, il se construit !&raquo; conclut-il.</p>



Les agriculteurs maintiennent la pression sur le Gouvernement afin que les promesses se transforment en actes concrets et redonnent ainsi toute sa légitimité à l’agriculture française. 


Les agriculteurs réclament des actes et davantage de considération


<p>Qu'il s'agisse de la production, de la consommation, des exportations et des importations, la France occupe, en mati&egrave;re de vins ros&eacute;s, une position dominante sur la plan&egrave;te vitivinicole. De l&agrave; &agrave; dire que la France d&eacute;veloppe une forme de d&eacute;pendance au breuvage... Gilles Masson, directeur du Centre du ros&eacute;, bas&eacute; &agrave; Vidauban (83) ne le formule pas ainsi. &laquo;&nbsp;<em>La success story du ros&eacute; ne d&eacute;ment pas et on a tous envie que la belle histoire continue</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; le 26 septembre 2019 au Sitevi, en pr&eacute;ambule d'une conf&eacute;rence consacr&eacute;e aux pistes d'adaptation au changement climatique. Avant de pr&eacute;ciser les enjeux. &laquo;&nbsp;<em>Le changement climatique, c'est pour le ros&eacute; une probl&eacute;matique &eacute;nerg&eacute;tique car sa vinification est exigeante en refroidissement&nbsp;&raquo;,</em> a-t-il soulign&eacute;.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;Le changement climatique fait aussi peser des menaces sur les rendements, ce qui nous pose un probl&egrave;me pour nos march&eacute;s que l'on n'arrive pas toujours &agrave; satisfaire aujourd'hui. Ce n'est pas toujours avec 20 hl/ha que l'on fait de grands ros&eacute;s</em> &raquo;.</p><h2>&laquo; Le temps ne joue pas en notre faveur &raquo;</h2><p>Car &agrave; la probl&eacute;matique quantit&eacute; s'ajoutent des incidences d'ordre qualitatif. &laquo;&nbsp;<em>Frais, fin, parfum&eacute;&nbsp;: c'est l'ADN du ros&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, a rappel&eacute; Gilles Masson. &laquo;&nbsp;<em>Le changement climatique pourrait impacter l'acidit&eacute;. Une baisse d'acidit&eacute;, &ccedil;a veut dire une baisse de fra&icirc;cheur, une augmentation possible de l'alcool, c'est une diminution de la buvabilit&eacute;. Et puis peut-&ecirc;tre des polyph&eacute;nols en plus grande quantit&eacute; et du coup, des vins un peu plus durs, plus taniques amers. Quant &agrave; la couleur, plus de polyph&eacute;nols, c'est potentiellement des couleurs plus importantes. La typicit&eacute; des ros&eacute;s risque de changer et avec elle la cartographie des ros&eacute;s. Le risque, c'est que les ros&eacute;s luxembourgeois ressemblent &agrave; des ros&eacute;s italiens, les fran&ccedil;ais aux argentions et les espagnols &agrave; quelle chose de tr&egrave;s alcoolis&eacute; et tr&egrave;s peu acide. Le temps ne joue pas en notre faveur</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Quatre voies d'adaptation</h2><p>Le Centre du ros&eacute; a explor&eacute; plusieurs pistes d'adaptation, excluant d'embl&eacute;e le changement de lieu de production, peu go&ucirc;t&eacute; par les viticulteurs. Anticiper les dates de r&eacute;colte pour faire baisser l'alcool&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>On a bien s&ucirc;r moins d'alcool, toujours de la fra&icirc;cheur dans les vins mais on n'a pas les vins de haute expression que l'on attend&nbsp;</em>&raquo;, argumente Gilles Masson. &laquo;&nbsp;<em>A la cave, des solutions technologiques existent telles que le collage, la d&eacute;salcoolisation, le d&eacute;sucrage mais elles sont co&ucirc;teuses et peu utilis&eacute;es. L'acidification, cela marche &eacute;galement. Quand on analyse sur 15 ans l'&eacute;volution des taux d'alcool et d'acide sur plus de 1000 &eacute;chantillons &agrave; travers le monde, on s'aper&ccedil;oit que le degr&eacute; est parfaitement stable, &agrave; 12,73&deg; en moyenne. L'acidit&eacute; totale augmente pour atteindre en moyenne 3,94 g/hl, ce qui signifie que les &oelig;nologues et les vignerons ne sont pas immobiles, qu'ils anticipent d&eacute;j&agrave; et qu'ils corrigent</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>C&eacute;pages d'hier, d'ailleurs et de demain</h2><p>Les pratiques agronomiques constituent le dernier levier d'adaptation, au premier rang desquelles figurent l'enc&eacute;pagement. &laquo;&nbsp;<em>Il nous faut regarder du c&ocirc;t&eacute; des c&eacute;pages d'hier, d'ailleurs et de demain</em>&nbsp;&raquo;, confie le directeur du Centre du ros&eacute;, qui lorgne du c&ocirc;t&eacute; des c&eacute;pages r&eacute;sistants pour assurer, en prime la transition &eacute;cologique. &laquo;&nbsp;<em>L'avenir, c'est de cr&eacute;er des vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes sp&eacute;cialement pour le ros&eacute;. Baptis&eacute;e Edgarr en Provence, la d&eacute;marche s'inscrit dans une vague de programmes o&ugrave; chaque r&eacute;gion va r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer ses c&eacute;pages en int&eacute;grant des g&egrave;nes de r&eacute;sistance &agrave; son propre patrimoine g&eacute;n&eacute;tique. En Provence, on est parti sur le vermentino et le cinsaut. On a aussi test&eacute; des assemblages de 70 % d'artaban et de 30% de vidoc qui sont tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;s. Comme quoi les c&eacute;pages Resdur, qui n'ont pas &eacute;t&eacute; imagin&eacute;s pour les ros&eacute;s, sont bien valoris&eacute;s dans cette couleur&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&#039;est le nom du programme de recherche associant de nombreux partenaires (l&#039;IFV, l&#039;INRA, le CIVP et le CIVL) et dont l&#039;objectif est de mettre au point des vari&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cialement adapt&eacute;es &agrave; l&#039;&eacute;laboration de vins ros&eacute;s m&eacute;diterran&eacute;ens. Les deux premi&egrave;res vari&eacute;t&eacute;s sont attendues pour 2028. Le programme fait appel &agrave; des techniques d&#039;am&eacute;lioration des plantes telles que la s&eacute;lection g&eacute;nomique permettant de r&eacute;duire de 16 ans &agrave; 10 ans la cr&eacute;ation de vari&eacute;t&eacute;s.</p>
</aside>




Le Centre du rosé explore plusieurs pistes pour atténuer les effets du changement climatique sur la production de vins rosés. La sélection génétique y figure en bonne place, moyennant un pas de temps de 10 ans pour créer de nouvelles variétés.


Les recettes du rosé pour garder le frais


L’Irstea a mis au point un pulvérisateur inspiré de l’aéronautique, confinant les jets dans une bulle cerclée de lames d’air. Médaille d’argent au Sitevi 2019.


Bliss, le pulvérisateur de l’espace


<p>Les nouveaux porteurs Optimum ne sont pas seulement dot&eacute;s de la multifonction combin&eacute;e, laquelle a valu au constructeur une m&eacute;daille d'argent au Sitevi. Ils b&eacute;n&eacute;ficient &eacute;galement d'une nouvelle cabine et d'une nouvelle t&ecirc;te de r&eacute;colte a. Pr&eacute;sent&eacute;e pour la premi&egrave;re fois au Sitevi 2013, la gamme Optimum compte aujourd'hui cinq mod&egrave;les pour vignes larges, avec la M10 (1,3 m et plus), la L10 et la L20 (1,5 m et plus) et enfin la XL40 et la XL60 (1,7 m et plus). En vignes &eacute;troites (1 m &agrave; 1,5 m), le constructeur propose l'enjambeur Optimum 340 dot&eacute; de la t&ecirc;te de r&eacute;colte Selectiv Process. C&ocirc;t&eacute; motorisation, les quatre premiers mod&egrave;les de la gamme re&ccedil;oivent un moteur 4 cylindres 4,4 l Perkins d'une puissance nominale de 150 ch tandis que la XL60 h&eacute;rite d'un 6 cylindres 6,6 l Perkins de 173 ch, conforme &agrave; Stage V.</p><p><strong>Nouvelle cabine</strong></p><p>Les porteurs h&eacute;ritent d'une nouvelle cabine pressuris&eacute;e (Classe 4) mont&eacute;e sur silentblocs et offrant une vue panoramique (320&deg;), notamment sur l'entr&eacute;e de rang. A l'int&eacute;rieur, le joystick EasyDrive et ses 18 touches r&eacute;tro&eacute;clair&eacute;es donnent acc&egrave;s &agrave; 100% des fonctions de la machine, sans que l'op&eacute;rateur ne d&eacute;place son bras de l'accoudoir. Le confort est ajust&eacute; par diff&eacute;rents niveaux de r&eacute;glage (accoudoir, r&eacute;troviseurs &eacute;lectriques, moniteur Easy Touch, colonne de direction). Le sie&#768;ge pneumatique Grammer chauffant et dote&#769; d'une suspension longitudinale avant et arrie&#768;re, int&egrave;gre la de&#769;tection automatique du poids par un capteur de pr&eacute;sence, faisant office d'arr&ecirc;t d'urgence des outils d&egrave;s que le chauffeur quitte son si&egrave;ge.</p><p>Le constructeur a mis l'accent sur la s&eacute;curit&eacute;. Cinq autres arr&ecirc;ts d'urgence sont du reste int&eacute;gr&eacute;s&nbsp;: &agrave; co&#770;te&#769; du joystick (arre&#770;t outil/te&#770;te de re&#769;colte), sur la colonne de direction (arre&#770;t complet de la machine, moteur compris), sur la te&#770;te de re&#769;colte (un au-dessus de chaque aspirateur infe&#769;rieur et un autre sur la commande de&#769;porte&#769;e de la plateforme de lavage), sans oublier un coupe-batterie. A noter aussi l'affichage permanent du pourcentage de pente et du niveau d'inclinaison du porteur, qu'il est possible de corriger jusqu'a&#768; 28 % en d&eacute;vers, depuis le joystick. Le frein de parking s'active et se de&#769;sactive automatiquement lorsque la machine s'arre&#770;te et rede&#769;marre.</p><h2>Secouage basse fr&eacute;quence</h2><p>Le constructeur a &eacute;galement port&eacute; une attention au contr&ocirc;le &agrave; distance par le biais de trois came&#769;ras couleur haute de&#769;finition et a&#768; vision nocturne avec e&#769;cran inde&#769;pendant pouvant afficher jusqu'a&#768; 4 came&#769;ras. L'angle arrie&#768;re droit en particulier est dote&#769; de 3 feux spe&#769;cifiques et d'une came&#769;ra haute de&#769;finition pour manoeuvrer en toute se&#769;re&#769;nite&#769;. L'&eacute;clairage 100% LED totalise 14 ou 16 feux de s&eacute;rie selon les mod&egrave;les, dont deux directionnels.</p><p>La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration d'Optimum int&egrave;gre enfin une nouvelle t&ecirc;te de r&eacute;colt&eacute;, baptis&eacute;e NSBF pour Nouveau secouage basse fr&eacute;quence. Pellenc la cr&eacute;dite de quatre b&eacute;n&eacute;fices&nbsp;: respect du v&eacute;g&eacute;tal, gain qualitatif, augmentation de la dur&eacute;e de vie des secoueurs, confort de travail et respect du v&eacute;g&eacute;tal.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Coupure de tron&ccedil;on rang par rang depuis le joystick, suivi de sol automatique, de&#769;bit proportionnel a&#768; l&#039;avancement &eacute;lectronique, panneau de mise en &oelig;uvre, 3 feux LED bleus, 3 came&#769;ras avec supports magne&#769;tiques&nbsp;: telels sont les caract&eacute;ristiques des nouvelles cellules de pulv&eacute;risation Eole adapt&eacute;s aux porteur Optimum. Ils sont propos&eacute;s en 2 X 1000 l (Eole 2000) et 2 x 1500 l (Eole 3000) couvrant 3 rangs complets (1,75 a&#768; 3 m ou 2,35 a&#768; 3,6 m) ou 4 rangs complets (1,3 m a&#768; 2 m en vignes &eacute;troites et 1,75 m a&#768; 3 m en vignes larges).</p>
</aside>




Dotée d’un nouveau joystick, la cabine offre une vue panoramique sur l’entrée de rang. La nouvelle tête de récolte est dotée d’un secouage basse fréquence. La gamme compte cinq modèles d’une puissance de 150 ch ou 173 ch.


Nouvelle cabine et secouage basse fréquence pour les Optimum de Pellenc


<p>Ce n'est encore qu'un concept mais la pr&eacute;sentation en dit long sur l'l'investissement &ndash; et la foi - consenties&nbsp;par le groupe Case New Holland (CNH) dans le syst&egrave;me de d&eacute;sherbage &eacute;lectrique XPower. Au Sitevi, New Holland a lev&eacute; le voile sur une d&eacute;clinaison viticole de la technologie d&eacute;velopp&eacute;e depuis plus d'un an maintenant avec son partenaire suisse Zasso. La particularit&eacute; de la d&eacute;clinaison viticole, c'est de cibler le rang, c'est &agrave; dire la zone la plus critique pour les solutions interceps m&eacute;caniques, qu'il s'agisse, des lames, disques et autres&nbsp; fraises. C'est du reste un sp&eacute;cialiste de ses outils, &agrave; savoir Clemens, qui a r&eacute;alis&eacute; le ch&acirc;ssis du concept et les supports des applicateurs m&eacute;talliques.</p><h2>Fin 2020</h2><p>Port&eacute;e sur la trois points et anim&eacute;e par la prise de force, la g&eacute;n&eacute;ratrice a gagn&eacute; en compacit&eacute;, comparativement aux mod&egrave;les grandes cultures, afin de pouvoir s'ins&eacute;rer entre les rangs de vigne. Le constructeur n'a pas pas d&eacute;voil&eacute; les caract&eacute;ristiques techniques de son syst&egrave;me, encore &agrave; l'&eacute;tat de concept et qu'il ne pr&eacute;voit pas de commercialiser avant fin 2020, ann&eacute;e qui devrait&nbsp; voir les mod&egrave;les grandes cultures int&eacute;grer le catalogue du groupe.</p>



Au Sitevi, le constructeur a présenté une adaptation de son système de désherbage par électrocution à des applications sur le rang de vigne. Commercialisation attendue fin 2020.


New Holland décline le XPower en intercep électrique


<p>En d&eacute;pit de la fin imminente de son mandat, Phil Hogan n'a pas encore raccroch&eacute; son tablier. Dans un courrier dat&eacute; du 22 novembre, adress&eacute; aux eurod&eacute;put&eacute;s fran&ccedil;ais du groupe Renaissance, il r&eacute;pondu favorablement &agrave; leur demande de flexibiliser les crit&egrave;res de financement par l'UE des campagnes de promotion en dehors de l'UE. L'objectif est double&nbsp;: il s'agit de permettre aux op&eacute;rateurs de se tourner vers d'autres march&eacute;s et de renforcer les actions sur le march&eacute; am&eacute;ricain. &laquo; <em>Je vais donc proposer que les Etats membres puissent, d'un c&ocirc;t&eacute; donner la permission aux op&eacute;rateurs qui le souhaitent de changer les march&eacute;s de destination de leurs op&eacute;rations de promotion d&eacute;j&agrave; approuv&eacute;e et, de l'autre, modifier leur programme plusieurs fois par an pour lancer des appels &agrave; demande de soutien&nbsp;</em>&raquo;, a-t-il &eacute;crit.</p><h2>Plusieurs leviers</h2><p>Dans cette m&ecirc;me lettre, le Commissaire &eacute;voque &eacute;galement la lev&eacute;e de la limite de dur&eacute;e des programmes de promotion, aujourd'hui fix&eacute;e &agrave; 5 ans, ainsi que le taux de financement de l'Union comme autres leviers possibles.</p><p>&laquo; <em>Je me r&eacute;jouis vivement de la r&eacute;ponse du Commissaire pour r&eacute;pondre aux pr&eacute;occupations des viticulteurs sur la rigidit&eacute; de la l&eacute;gislation europ&eacute;enne &eacute;tant donn&eacute; qu'elle ne permet pas actuellement de reprogrammer les campagnes en cours dans un cas de force majeur comme celui des sanctions am&eacute;ricaines</em> &raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Ir&egrave;ne Tolleret, d&eacute;put&eacute;e europ&eacute;enne LREM et viticultrice dans l'H&eacute;rault. &laquo;&nbsp;<em>La Commission souhaite r&eacute;agir rapidement</em>&nbsp;&raquo;, a encore &eacute;crit Phil Hogan. Pour maintenir la pression politique, le Parlement Europ&eacute;en adoptera le jeudi 28 novembre, suite &agrave; l'initiative du groupe Renew Europe, une r&eacute;solution sur les mesures de r&eacute;torsions appliqu&eacute;es contre les exportations agroalimentaires europ&eacute;ennes.</p><h2>Un impact de 300 millions d'euros</h2><p>Le 18 octobre dernier, le pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald Trump a mis &agrave; ex&eacute;cution sa menace de taxer &agrave; hauteur de 7,5 milliards de dollars une liste de produits europ&eacute;ens, apr&egrave;s avoir re&ccedil;u le feu vert de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre d'une bataille juridique vieille de 15 ans entre Boeing et Airbus. Outre les avions, les vins fran&ccedil;ais mais aussi les vins espagnols, l'huile d'olive espagnole, le whisky &eacute;cossais et les fromages de toute l'Europe sont touch&eacute;s par une taxe de 25%.</p><p>S'agissant des boissons alcoolis&eacute;es, la mesure &eacute;pargne les conditionnements en vrac, les effervescents et les alcools titrant plus de 14%. La facture pour la fili&egrave;re vitivinicole fran&ccedil;aise s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 300 millions d'euros.</p><p>D&eacute;but 2020, l'OMC doit fixer le montant des sanctions que l'Europe pourra imposer aux importations am&eacute;ricaines, Boeing ayant &eacute;galement &eacute;t&eacute; reconnu coupable de subventions ill&eacute;gales.</p>



Dans un courrier adressé aux eurodéputés français du groupe Renaissance, le Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a annoncé des dispositions législatives destinées à améliorer les campagnes de promotion des vins à l’exportation. L’objectif est de minimiser l’impact des sanctions américaines, estimées à 300 millions d’euros pour la France.


Bruxelles au secours des vignerons européens


<p>L'entreprise suisse Felco, sp&eacute;cialis&eacute;e dans les outils de coupe et de taille, a d&eacute;voil&eacute; lors du Sitevi 2019 un outil de gestion des t&acirc;ches bas&eacute; sur la r&eacute;colte des donn&eacute;es terrain. Baptis&eacute; Digitivis, la solution est compos&eacute;e d'un bo&icirc;tier de collecte d'informations sur le terrain et d'une application web d'analyse des donn&eacute;es.&nbsp;Le bo&icirc;tier se porte au poignet, &agrave; la ceinture ou embarqu&eacute; dans le v&eacute;hicule et est pr&eacute;sent&eacute; comme <em>&laquo;&nbsp;robuste et r&eacute;sistant aux conditions m&eacute;t&eacute;orologiques les plus extr&ecirc;mes&nbsp;&raquo;.</em> Il permet de g&eacute;olocaliser les donn&eacute;es avec une pr&eacute;cision de 50 centim&egrave;tres. <em>&laquo;&nbsp;La technologie est bas&eacute;e sur des puces GPS</em>, explique St&eacute;phane Poggi, directeur de Felco Motion, le p&ocirc;le d'innovation de Felco. <em>Il n'y a pas besoin de balises RTK pour que cela fonctionne&nbsp;&raquo;.&nbsp;</em></p><p>Coupl&eacute; &agrave; une cartographie des parcelles, l'outil permet ainsi de relever pr&eacute;cis&eacute;ment des anomalies dans les vignobles (plants malades ou morts, fil cass&eacute;, etc.). Les informations sont envoy&eacute;es &agrave; l'application Digitivis en temps r&eacute;el. Celle-ci propose un outil de visualisation des donn&eacute;es collect&eacute;es sous forme de graphiques ou de cartes, afin d'avoir une vue synth&eacute;tique des incidents ou &eacute;v&egrave;nements. Des consignes de travail peuvent aussi &ecirc;tre envoy&eacute;es sur le bo&icirc;tier &agrave; un ouvrier (quelle&nbsp;parcelle, quel travail, quel produit...). <em>&laquo;&nbsp;L'outil a &eacute;t&eacute; co-cr&eacute;&eacute; avec huit domaines viticoles en France, en Suisse et en Italie&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise St&eacute;phane Poggi. Le d&eacute;veloppement est en cours de finalisation et le lancement est pr&eacute;vu pour l'&eacute;t&eacute; 2020.&nbsp;</p><p>La distribution de Digitivis en France sera exclusivement assur&eacute;e par Soufflet vigne, via sa plateforme Vitivalor. Les deux entreprises ont d'ailleurs profit&eacute; du Sitevi 2019 pour signer leur contrat de collaboration et de distribution exclusive. Le prix du service Digitivis sera fix&eacute; courant avril 2020, a indiqu&eacute; l'entreprise lors de la pr&eacute;sentation &agrave; la presse le 26 novembre.&nbsp;</p>



Soufflet Vigne et Felco lancent un outil permettant à la fois la relève d’informations et la gestion des tâches dans un vignoble. Cette nouveauté a gagné une médaille de bronze aux Sitevi Innovation Awards 2019. 


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