C'est un lieu hors du temps. &Agrave; 1&thinsp;400 m&egrave;tres d'altitude, l'estive de La Jacine sur la commune de Job dans le Livradois-Forez, ferait presque oublier ce mercredi matin qu'il y a quelques jours encore des temp&eacute;ratures caniculaires nous &eacute;touffaient. La fra&icirc;cheur a fait son retour pour le plus grand bonheur des 2 200 brebis et leur berger, mais pour combien de temps ? L&agrave; o&ugrave; d'ordinaire un tapis d'herbe amortit nos pas, les pieds touchent durement le sol dans un crissement de paille &eacute;cras&eacute;e. L'herbe commence &agrave; manquer, comme l'eau absente m&ecirc;me sous forme de ros&eacute;e. Le brouillard matinal se l&egrave;ve rapidement ne laissant gu&egrave;re d'humidit&eacute; derri&egrave;re lui. Olivier Stachowisz, le berger de la coop&eacute;rative d'estive des Monts du Forez, n'a &laquo;pas &eacute;t&eacute; ennuy&eacute; par le brouillard cette ann&eacute;e&raquo;. Son travail de gardien n'est pas pour autant plus simple, bien au contraire. &laquo;Avec les grosses chaleurs, les brebis mangeaient uniquement la nuit. Pendant les canicules j'ai dormi avec elles dans les pr&eacute;s. Maintenant, d&egrave;s que je les d&eacute;place, je dois penser &agrave; l'eau. Les sources sont &agrave; sec. Il n'y a m&ecirc;me pas de ros&eacute;e le matin&raquo;.<h2>Les maillons d'une longue cha&icirc;ne</h2>L'estive est un petit monde &agrave; part. Un &eacute;cosyst&egrave;me &agrave; part enti&egrave;re o&ugrave; l'activit&eacute; humaine &agrave; travers l'&eacute;levage ovin assure la p&eacute;rennit&eacute; d'un environnement et l'entretien de sa biodiversit&eacute;. Ce petit bout des Monts du Forez ne pourrait avoir ce paysage sans l'action des ovins, eux-m&ecirc;mes &eacute;lev&eacute;s et conduits par l'action de l'Homme. Dans le sens inverse, l'activit&eacute; d'&eacute;levage des bergers ne pourrait &ecirc;tre p&eacute;renne sans ce que leur offre cette nature. R&eacute;my Pumain, &eacute;leveur et pr&eacute;sident de coop&eacute;rative d'estive l'assure : &laquo;l'estive sauve la mise sur nos exploitations en nous permettant de diminuer le chargement durant 6 mois de l'ann&eacute;e [...] pendant une s&eacute;cheresse, cela nous permet de r&eacute;aliser des &eacute;conomies de fourrages&raquo;. Une estive bien rod&eacute;e mais qui n'est pas pour autant plus solide que le roc. Un printemps sec et tardif, suivi de chaleurs caniculaires pr&eacute;coces ; cet encha&icirc;nement climatique des plus inattendu, nous montre combien l'estive est un fragile &eacute;cosyst&egrave;me. Car aujourd'hui, les 10 &eacute;leveurs de la coop&eacute;rative se questionnent sur leur devenir. &laquo;Nous tra&icirc;nons de l'eau sur la route pour ravitailler l'estive et l'herbe ne repousse pas, m&ecirc;me ici &agrave;1 400 m&egrave;tres. Chaque semaine, nous estimons &agrave; la baisse la dur&eacute;e de l'estive&raquo;. M&ecirc;me le berger Olivier Stachowisz habitu&eacute; &agrave; la vie rude et iso- l&eacute;e dans les montagnes, t&eacute;moigne ressentir de la difficult&eacute;. &laquo;Les brebis ont mang&eacute; en 15 jours ce qu'elles mangent habituellement en 30 jours. Je dois &ecirc;tre continuellement sur le qui-vive, en mouvement. Se demander d&egrave;s la fin juillet ce que tu vas donner &agrave; manger aux brebis dans les semaines suivantes, c'est difficile psychologiquement&raquo;.<h2>Ch&ecirc;ne ou roseau ?</h2>A la fin ao&ucirc;t, le troupeau sur lequel veille Olivier Stachowisz sera diminu&eacute; de quelques t&ecirc;tes. D&eacute;j&agrave;, les 36 b&eacute;liers ont regagn&eacute; les bergeries et dans les semaines &agrave; venir, l'ensemble des brebis en fin de gestation entameront elles aussi la d&eacute;valade. De quoi donner plus de souplesse au berger.La m&eacute;t&eacute;o intransigeante aura fait trembler l'estive des Monts du Forez d&eacute;j&agrave; bien malmen&eacute;e. R&eacute;my Pumain s'inqui&egrave;te de sa p&eacute;rennit&eacute; pour des raisons ind&eacute;pendantes du climat. &laquo;Nous sommes 10 &eacute;leveurs &agrave; constituer l'estive et sa survie d&eacute;pend des diff&eacute;rentes subventions. Avec le Brexit, nous ignorons comment vont &eacute;voluer les aides PAC... Le Conseil G&eacute;n&eacute;ral finance le salaire de nos deux bergers, ici &agrave; La Jacine et &agrave; Prabour&eacute;&raquo;.Le groupement d'&eacute;leveurs est &eacute;galement touch&eacute; de plein fouet par les difficult&eacute;s de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. &laquo; D'ici cinq ans, deux d'entre-nous vont arr&ecirc;ter. Il n'y a pas de repreneurs. La p&eacute;rennit&eacute; de l'estive est remise en cause car plus nous sommes nombreux mieux les frais sont dilu&eacute;s&raquo;. Cette suite d'&eacute;v&egrave;nements et d'incertitudes souffle fort sur l'estive dont seul l'avenir dira si elle plie ou rompt sous ce poids.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;


À 1 400 mètres d’altitude sur les plateaux du Forez, l’estive de La Jacine résiste malgré des conditions climatiques défavorables. 


L’estive, fragile écosystème

En Champagne, les bouteilles avaient leur muselet. Les vignes ont d&eacute;sormais leurs c&acirc;bles chauffants. Les premiers permettent au vin de s'&eacute;chapper des bouteilles sous l'effet de la pression. Les seconds apportent des garanties quant &agrave; leur remplissage, en faisant office de parade contre le gel printanier. 1 000 ha, soit 3 % du vignoble&nbsp;: c'est la surface qui a &eacute;t&eacute; totalement an&eacute;antie par plusieurs &eacute;pisodes de gel en 2019, selon le Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), qui a recens&eacute; un total de 5 000 ha impact&eacute;s.Le gel, Vincent Phlipaux en r&eacute;chappe depuis quelques ann&eacute;es. Mais pas par hasard. Cela n'a pas toujours &eacute;t&eacute; le cas. En 2010, lorsqu'il s'installe sur l'exploitation familiale situ&eacute;e aux Riceys (Aube), la plus grande commune viticole de l'appellation, il lui faut s&eacute;curiser la production, alors que le gel s&eacute;vit plusieurs ann&eacute;es de suite.<h2>2017, l'ann&eacute;e test</h2>Au d&eacute;part, le vigneron ressort les chaufferettes &agrave; p&eacute;trole, un temps remis&eacute;es par ses parents, le gel s'&eacute;tant &eacute;clips&eacute; pendant plusieurs campagnes. &laquo;&nbsp;&Ccedil;a marche&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Vincent Phlipaux, &laquo;&nbsp;mais avec quelle d&eacute;bauche d'&eacute;nergie et d&eacute;gagements de CO2. Les chaufferettes traditionnelles, c'est 400 l/h/ha de fioul et un rechargement quotidien, au m&ecirc;me titre que les bougies, dont la facture s'&eacute;l&egrave;ve, &agrave; raison de 500 unit&eacute;s/ha, &agrave; 4 000 &euro;/ha par nuit&nbsp;&raquo;.C'est alors que lui vient l'id&eacute;e de revisiter une solution pr&eacute;existante mais pas totalement op&eacute;rante, consistant &agrave; faire courir un c&acirc;ble &eacute;lectrique agraf&eacute; au fil porteur et au cordon. Parsem&eacute;s de r&eacute;sistances, l'effet anti-gel s'op&egrave;re par le r&eacute;chauffement de l'atmosph&egrave;re dans un rayon de 5 &agrave; 7 cm autour du fil, auquel s'ajoute un effet &agrave; distance par la circulation de la s&egrave;ve r&eacute;chauff&eacute;e. Il se trouve que cette ann&eacute;e 2017 est une ann&eacute;e o&ugrave; le gel s&eacute;vit tr&egrave;s fortement. Le CIVC rel&egrave;ve cette ann&eacute;e-l&agrave; une perte de 23% des bourgeons sur l'ensemble du terroir. &laquo;&nbsp;Entre le rang prot&eacute;g&eacute; et son voisin non prot&eacute;g&eacute;, la production variait du simple au double&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more le vigneron.<h2>18 grappes/m2 contre 3 grappes /m2</h2>Fin 2017, Vincent Phlipaux d&eacute;pose un brevet car il a significativement fait &eacute;voluer le concept, comparativement aux c&acirc;bles d'origine, &agrave; la faveur de ses comp&eacute;tences en &eacute;lectro-m&eacute;canique. Une des am&eacute;liorations qu'il apporte au syst&egrave;me r&eacute;side dans le caract&egrave;re en partie amovible de l'installation. Si les c&acirc;bles chauffants restent &agrave; demeure sur le fil porteur, la partie raccordement en bout de rang est amovible, d&eacute;jouant les risques de vol hors p&eacute;riodes d'utilisation.Un syst&egrave;me d'araign&eacute;es permet de relier les c&acirc;bles &agrave; l'armoire &eacute;lectrique en bord de parcelle, aliment&eacute;e par un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne. Il faut 10 minutes pour r&eacute;aliser le raccordement en bout de rang et prot&eacute;ger l'&eacute;quivalent de 30 ares champenois (1 m ou 1,10 m X 1 m ou 1,10 m). En 2018, il r&eacute;it&egrave;re l'exp&eacute;rience, devant huissier. &laquo;&nbsp;En 2018, j'ai enregistr&eacute; une production de 18 grappes par m2 dans les zones prot&eacute;g&eacute;es, soit quasiment le potentiel maxi, contre 3 grappes par m2 dans les zones non prot&eacute;g&eacute;es&nbsp;&raquo;, indique le vigneron. &laquo;&nbsp;Sur un rang non prot&eacute;g&eacute; mais adjacent &agrave; un rang prot&eacute;g&eacute;, la production &eacute;tait de 9 grappes par m2&nbsp;&raquo;.<h2>Vers la certification environnementale</h2>En 2019, le syst&egrave;me Alto'gel a &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute; chez quelques clients &agrave; titre exp&eacute;rimental, ce qui a permis au CIVC de poser des sondes et d'&eacute;valuer l'int&eacute;r&ecirc;t de la technologie. R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les tests sont concluants&nbsp;&raquo;, affirme le vigneron. &laquo;&nbsp;Outre l'efficacit&eacute;, les c&acirc;bles &eacute;lectriques pr&eacute;sentent des gages environnementaux, comparativement aux chaufferettes et bougies&nbsp;&raquo;. Le proc&eacute;d&eacute; pourrait b&eacute;n&eacute;ficier d'une labellisation Haute valeur environnementale (HVE), le vignoble visant un taux de certification de 100% &agrave; l'horizon 2030.D'autres vignobles sont bien &eacute;videmment dans le viseur d'Alto'gel m&ecirc;me si les tarifs anonc&eacute;s peuvent rebuter (voir encadr&eacute;). Le proc&eacute;d&eacute; est compatible avec la taille en Guyot et en cordon de Royat, mais incompatible avec la taille Chablis et ses trois baguettes obliques. Les c&acirc;bles restant &agrave; demeure n'entravent en rien les op&eacute;rations m&eacute;caniques au vignoble. Gare cependant au coup de s&eacute;cateur pendant la taille. &laquo;&nbsp;Aucune chance de prendre le jus&nbsp;&raquo;, conclut le vigneron qui a pr&eacute;vu des kits de r&eacute;paration.Alto'gel a recrut&eacute; son premier salari&eacute; mais entend monter en puissance tranquillement, en ma&icirc;trisant son d&eacute;veloppement et en conservant le lien direct avec les clients. De l'effervescence juste ce qu'il faut.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;investissement est &eacute;videmment proportionnel &agrave; la densit&eacute;. Il faut compter environ 24 000 &euro; (comprenant fils, sondes, araign&eacute;e, armoire &eacute;lectrique) pour prot&eacute;ger un hectare de 9 500 pieds, auxquels s&#039;ajoutent le groupe &eacute;lectrog&egrave;ne et la consommation de carburant, estim&eacute;e entre 120 et 140 &euro; pour 7 heures de fonctionnement. Co&ucirc;teuse, la solution peut &ecirc;tre r&eacute;serv&eacute;e aux zones les plus sensibles au gel. Elle m&eacute;rite aussi d&#039;&ecirc;tre compar&eacute;e aux techniques alternatives. Les bougies par exemple, c&#039;est 4 000 &euro;/ha par nuit, sans compter la pose. Et tout part en fum&eacute;e...
</aside>


Récoltant manipulant en Champagne, Vincent Phlipaux a breveté un système de câbles électriques chauffants, en partie amovibles et alimentés par un groupe électrogène en bord de parcelle. Validés aux plans technique et environnemental par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, les fils sont désormais commercialisés sous la marque Alto’gel, créée par le vigneron.


Il réinvente un système anti-gel pour la vigne

Qu'ils soient industriels, transformateurs de poisson, producteurs de jus de pomme ou agriculteurs, tous ont vu leur activit&eacute; remise en question depuis l'an dernier avec les premi&egrave;res surtaxes douani&egrave;res am&eacute;ricaines frappant un large &eacute;ventail de produits chinois export&eacute;s vers les Etats-Unis. Depuis juin, quelque 250 milliards de dollars d'exportations chinoises annuelles &agrave; destination des Etats-Unis sont surtax&eacute;es &agrave; hauteur de 25%. Et la menace du pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald Trump d'appliquer de nouvelles surtaxes au 1er septembre pourrait encore compliquer la donne pour les exportateurs. "Cela a des cons&eacute;quences pour nous", affirme un commercial d'une entreprise de jus de fruits bas&eacute;e dans le Shaanxi (nord), M. Liu, qui ne donne que son nom de famille. "Nos devis tiennent d&eacute;sormais compte du co&ucirc;t des surtaxes", explique-t-il &agrave; l'AFP. Les exportations chinoises de jus de pomme ont plong&eacute; de 93% sur un an au premier semestre. L'entreprise Hengtong Fruit Juice, qui exp&eacute;die la quasi-totalit&eacute; de ses produits &agrave; l'&eacute;tranger, et certaines de ses filiales, ont d&ucirc; mettre en gage leurs machines pour obtenir des pr&ecirc;ts. Le secteur de la transformation de poisson est &eacute;galement durement touch&eacute;. La Chine est le principal fournisseur de tilapia congel&eacute; sur le march&eacute; am&eacute;ricain mais les exportations de ce poisson d'eau douce sont en baisse cette ann&eacute;e. Les pisciculteurs chinois n'ont eu d'autre choix que se rabattre sur leur march&eacute; int&eacute;rieur. "Les Etats-Unis profitent de leur position sur ce march&eacute; pour faire pression sur de nombreux fournisseurs chinois", regrette l'une de ces entreprises, Hainan Tilapia Sustainability Alliance, sur sa messagerie WeChat. Le g&eacute;ant chinois du tilapia, Zhaoqing Evergreen Aquatic, a modernis&eacute; son usine l'hiver dernier pour se recentrer sur le march&eacute; chinois, selon Undercurrent News, un site professionnel.<h2>Tromperie sur la marchandise</h2>Mais cibler les consommateurs chinois n'est pas toujours une sin&eacute;cure. "Le tilapia marche tr&egrave;s bien aux Etats-Unis parce qu'il est pan&eacute; et transform&eacute;... mais c'est un poisson un peu fade. En Chine, on pr&eacute;f&egrave;re quand le poisson a vraiment le go&ucirc;t du poisson", explique Even Pay, analyste au cabinet China Policy, sp&eacute;cialis&eacute;e dans l'agroalimentaire. Dans d'autres secteurs durement touch&eacute;s, les exportateurs doivent rogner leurs marges. "On a baiss&eacute; nos prix sur le march&eacute; am&eacute;ricain de mani&egrave;re &agrave; pouvoir absorber une partie des surtaxes douani&egrave;res", affirme Andy Zhou de la soci&eacute;t&eacute; Anytone, qui fabrique des &eacute;quipements de t&eacute;l&eacute;communication. Les exportations de mat&eacute;riel radio vers les Etats-Unis sont en fort repli, elles ont atteint 33 millions de dollars au premier semestre contre 230 millions un an plus t&ocirc;t. R&eacute;sultat, M. Zhou se tourne vers le march&eacute; europ&eacute;en et l'Asie pour esp&eacute;rer redresser ses ventes. Mais dans l'adversit&eacute;, certains de ses concurrents ont moins de scrupules : ils n'h&eacute;sitent pas &agrave; mal &eacute;tiqueter leurs produits pour tromper sur leur pays d'origine... et &eacute;chapper aux surtaxes. D'autres entreprises ont recours au transbordement, c'est-&agrave;-dire qu'elles r&eacute;acheminement leurs marchandises par le Vietnam pour les faire passer pour des marchandises fabriqu&eacute;es dans le pays voisin. Craignant l'ire de l'administration Trump, Hanoi - qui r&eacute;alise 40 milliards de dollars d'exc&eacute;dent commercial avec les Etats-Unis - s'est jur&eacute; de s&eacute;vir contre les fabricants chinois qui utilisent ill&eacute;galement les &eacute;tiquettes "made in Vietnam" pour &eacute;chapper aux droits de douane am&eacute;ricains. Certaines entreprises chinoises ont d&eacute;localis&eacute; leur production dans le pays pour contourner les droits de douane - comme le fabricant de textiles Jasan Group, qui fournit Adidas et Nike - ou se tournent vers la Malaisie et l'Indon&eacute;sie. Pour autant, les mesures de r&eacute;torsion am&eacute;ricaines peuvent aussi &ecirc;tre une aubaine, en particulier pour certains producteurs chinois de soja, &agrave; l'heure ou P&eacute;kin boude le soja am&eacute;ricain qu'elle achetait pourtant en abondance avant la guerre commerciale. "L'Etat nous encourage &agrave; planter plus de soja... nos revenus augmentent gr&acirc;ce aux subventions", se r&eacute;jouit Sun Changhai, un agriculteur de Mongolie int&eacute;rieure (nord). La production chinoise de soja reste toutefois insuffisante pour r&eacute;pondre aux besoins du pays, qui d&eacute;pend encore largement des importations... et notamment de celles des Etats-Unis.


Délocalisations, rabais, nouveaux produits... Touchés de plein fouet par la guerre commerciale avec Washington, les exportateurs chinois sont contraints de se réinventer pour survivre, tandis que certains trichent avec l'origine de leurs produits. 


Face à Trump, les exportateurs chinois s'adaptent pour survivre 

La Californie a d&eacute;cid&eacute; d'interdire sur son territoire l'usage du chlorpyrifos, un insecticide de la famille des organo-phosphor&eacute;s tr&egrave;s controvers&eacute; pour sa toxicit&eacute; chez l'homme mais qui reste autoris&eacute; par le gouvernement de Donald Trump, ont annonc&eacute; le 14 ao&ucirc;t les autorit&eacute;s sanitaires de cet Etat aux nombreuses productions agricoles. Cette d&eacute;cision "d&eacute;coule des preuves croissantes (...) montrant que cet insecticide a des r&eacute;percussions graves sur la sant&eacute; des enfants et autres populations sensibles, &agrave; des degr&eacute;s d'exposition plus faibles qu'on ne le pensait pr&eacute;c&eacute;demment", en particulier sur "le cerveau et le d&eacute;veloppement neurologique", expliquent dans un communiqu&eacute; conjoint l'agence sanitaire et le service de r&eacute;gulation des pesticides de Californie (DPR).Des groupes de travail r&eacute;unissant agriculteurs, industriels et scientifiques vont &ecirc;tre mis en place pour trouver des alternatives &agrave; cet insecticide couramment utilis&eacute; dans un grand nombre de cultures (agrumes, amandes, coton, vigne, noix, luzerne). Rien qu'en Californie, plus de 420 tonnes de chlorpyrifos ont &eacute;t&eacute; r&eacute;pandues en 2017, environ moiti&eacute; moins qu'en 2005.<h2>"Effets neurologiques"</h2>D&eacute;but ao&ucirc;t, la Commission europ&eacute;enne a annonc&eacute; qu'elle proposerait aux Etats membres de ne pas renouveler en 2020 l'autorisation accord&eacute;e pour les substances actives chlorpyrifos et chlorpyrifos-methyl, apr&egrave;s la publication d'un avis n&eacute;gatif de l'Agence europ&eacute;enne pour la s&eacute;curit&eacute; des aliments (Efsa). Celle-ci&nbsp;a mis en &eacute;vidence "des pr&eacute;occupations concernant des effets g&eacute;notoxiques possibles ainsi que des effets neurologiques pendant le d&eacute;veloppement, &eacute;tay&eacute;s par des donn&eacute;es &eacute;pid&eacute;miologiques indiquant des effets sur les enfants".Huit pays de l'UE ont d&eacute;j&agrave; interdit, &agrave; titre individuel, sur leurs territoires des produits contenant du chlorpyrifos. En France, un seul produit &agrave; base de&nbsp;chlorpyrifos est autoris&eacute; ainsi que plusieurs produits &agrave; base de&nbsp;chlorpyrifos-methyl,&nbsp;notamment pour des usages en fruits et l&eacute;gumes.


Soupçonné d’être dangereux pour la santé humaine, notamment à faible dose, le chlorpyrifos est en passe d’être interdit en Californie. En Union européenne, la licence expire en janvier 2020 et pourrait ne pas être renouvelée. 


Le chlorpyrifos, un insecticide sur la sellette 

Ces mesures confirment des observations &eacute;mises par l'Union europ&eacute;enne il y a quelques jours.&nbsp;"La majeure partie de la plan&egrave;te a connu une chaleur sans pr&eacute;c&eacute;dent en juillet, les temp&eacute;ratures ayant atteint de nouveaux sommets au cours du mois le plus chaud jamais enregistr&eacute;", a comment&eacute; l'agence am&eacute;ricaine, pr&eacute;cisant que la chaleur record avait &eacute;galement "r&eacute;duit la banquise dans l'Arctique et l'Antarctique &agrave; des niveaux historiquement bas".Selon la NOAA, la temp&eacute;rature moyenne de la plan&egrave;te en juillet &eacute;tait 0,95&deg;C au-dessus de la moyenne du 20e si&egrave;cle, de 15,8&deg;C, ce qui en fait le mois le plus chaud jamais enregistr&eacute;, pour des mesures remontant &agrave; 1880. Le mois le plus chaud pr&eacute;c&eacute;demment enregistr&eacute; &eacute;tait juillet 2016. "Neuf des dix mois de juillet les plus chauds ont eu lieu depuis 2005, les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es ayant &eacute;t&eacute; les cinq plus chaudes", a affirm&eacute; l'agence. L'Alaska a connu son mois de juillet le plus chaud depuis qu'elle a commenc&eacute; &agrave; y prendre des mesures en 2005. Plusieurs pays d'Europe ont enregistr&eacute; de nouveaux records de temp&eacute;rature, et ce fut aussi le mois le plus chaud jamais enregistr&eacute; dans toute l'Afrique. En moyenne, la banquise de l'Arctique a atteint son niveau le plus bas en juillet, 19,8% sous la moyenne, encore plus bas que le record historique de juillet 2012, selon des donn&eacute;es de la NOAA et la Nasa. La banquise de l'Antarctique &eacute;tait quant &agrave; elle 4,3% inf&eacute;rieure &agrave; la moyenne relev&eacute;e entre 1981 et 2010.&nbsp;


Le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais mesuré dans le monde, a indiqué le 15 août l'Agence océanique et atmosphérique américaine NOAA. 


Juillet 2019, mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde 

Grouper des andains &agrave; partir d'une faucheuse arri&egrave;re port&eacute;e en faisant l'&eacute;conomie d'un conditionneur ou de tapis de convoyage&nbsp;: telle est la singularit&eacute; du concept Cross Flow. Apr&egrave;s l'avoir intronis&eacute; sur une faucheuse port&eacute;e arri&egrave;re de 3,50 m (Novacat 352 CF), P&ouml;ttinger le propose sur la Novacat 302 CF, d&eacute;veloppant 3 m de largeur de travail. Le Cross Flow est constitu&eacute; d'une vis sans fin oblique, &agrave; pas progressif, plac&eacute;e imm&eacute;diatement &agrave; l'arri&egrave;re du lamier. Elle est entra&icirc;n&eacute;e par les disques ext&eacute;rieurs, une deuxi&egrave;me transmission sur les c&ocirc;t&eacute;s ext&eacute;rieurs, trois courroies et un cardan double<h2>Groupage d'andains</h2>P&ouml;ttinger cible les premi&egrave;res et derni&egrave;res coupes ainsi que la r&eacute;colte des c&eacute;r&eacute;ales immatures. Une toile d'andainage est disponible en option pour la d&eacute;pose en andain &eacute;troit. La d&eacute;pose large est &eacute;galement possible simplement en ouvrant le capot de la vis sans fin, ce qui accro&icirc;t sa polyvalence (foin). Si la faucheuse peut &ecirc;tre port&eacute;e en solo, la pertinence y gagne avec une combinaison d'un groupe de fauche frontal afin de b&eacute;n&eacute;ficier de l'effet de groupage des andains. Un tel attelage, baptis&eacute; Novacat A10, r&eacute;serve la possibilit&eacute; d'atteler &agrave; l'arri&egrave;re une sinon deux faucheuses Novacat 352 (droite / gauche). De quoi grouper deux, trois ou quatre andains en aller simple ou aller-retour selon l'attelage. Charge ensuite au pick-up d'une remorque autochargeuse, d'une ensileuse automotrice ou encore d'une presse de reprendre l'andain.

Pöttinger étoffe sa gamme de faucheuses à vis andaineuse Novacat Cross Flow

Pour la 2e ann&eacute;e cons&eacute;cutive, Seenovia propose ses journ&eacute;es mati&egrave;res s&egrave;ches (JMS) &agrave; travers le territoire de Loire-Atlantique : les &eacute;leveurs sont invit&eacute;s &agrave; apporter des &eacute;chantillons de leurs ma&iuml;s afin d&rsquo;en analyser les mati&egrave;res s&egrave;ches et d&eacute;finir, en fonction des dates de semis, des dates de floraison et de la m&eacute;t&eacute;o &agrave; venir, une date de r&eacute;colte optimale. 
Du 12 ao&ucirc;t au 2 septembre, 13 rendez-vous sont ainsi propos&eacute;s sur le d&eacute;partement. La premi&egrave;re journ&eacute;e&nbsp; s&rsquo;est tenue le 12 ao&ucirc;t dernier, en matin&eacute;e &agrave; Lign&eacute; et en apr&egrave;s-midi &agrave; Bellign&eacute;. Au total, pr&egrave;s d&rsquo;une centaine d&rsquo;&eacute;chantillons ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;s, amenant un enseignement majeur : les ma&iuml;s sont moins en avance que ce que l&rsquo;on pouvait croire. 
 
Les ma&iuml;s ont eu froid ! 
 
Sur Lign&eacute;, les &eacute;chantillons ont une moyenne de 24,4 % de MS (avec un &eacute;cart allant n&eacute;anmoins de 17,5 &agrave; 30). Sur Bellign&eacute;, la moyenne est &agrave; 22,9 % (de 18,5 &agrave; 28). &laquo; On retrouve cette tendance sur tout le secteur de Seenovia &raquo;, explique Jean Tourneux, conseiller d&rsquo;&eacute;levage sp&eacute;cialiste des fourrages, pr&eacute;sent sur un grand nombre de ces rendez-vous : &laquo; Les ma&iuml;s sont plus verts, avec des MS plus faibles que l&rsquo;an dernier &agrave; pareille &eacute;poque &raquo;. 
Et de livrer &laquo; le scoop des ma&iuml;s 2019 &raquo; : &laquo; Ils ont eu plus froid que les ma&iuml;s 2018 ! &raquo;. Si certes, les canicules de juillet et de d&eacute;but ao&ucirc;t sont tr&egrave;s pr&eacute;sentes dans les m&eacute;moires, et tr&egrave;s visibles sur les ma&iuml;s dont certains sont grill&eacute;s, la r&eacute;alit&eacute; sur la totalit&eacute; de la campagne est diff&eacute;rente. 
Jean Tourneux dispose des donn&eacute;es de temp&eacute;ratures relev&eacute;es sur plusieurs parcelles, gr&acirc;ce &agrave; des capteurs m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;s (dans le cadre d&rsquo;un partenariat avec Weenat). Le cumul de temp&eacute;ratures en base 6 C&deg; depuis le semis fait apparaitre un d&eacute;ficit de pratiquement 90 &deg;C, voire m&ecirc;me 100 &deg;C pour les ma&iuml;s qui ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;s les plus t&ocirc;t, par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier. C&rsquo;est surtout dans le mois qui a suivi les semis que les ma&iuml;s ont le plus manqu&eacute; de chaleur. 
&nbsp;&laquo; Les semis pr&eacute;coces avec des ma&iuml;s qui ont v&eacute;g&eacute;t&eacute; au d&eacute;part auront beaucoup de jours de v&eacute;g&eacute;tation. Ce sera moins pour les semis &agrave; partir du 10 mai et nous risquons donc d&rsquo;avoir des chantiers d&rsquo;ensilages plus concentr&eacute;s sur une p&eacute;riode assez courte, probablement autour des semaines 35 et 36 &raquo;, poursuit Jean Tourneux. 
 
Chantiers fin ao&ucirc;t-d&eacute;but septembre 
 
Les &eacute;leveurs venus au rendez-vous de Lign&eacute; repartent donc avec des pr&eacute;visions de dates d&rsquo;ensilages plut&ocirc;t fin ao&ucirc;t-d&eacute;but septembre, alors que les ensilages 2018 avaient d&eacute;marr&eacute; d&egrave;s le 16 ao&ucirc;t : &laquo; C&rsquo;est tant mieux, car tout le monde sera revenu des vacances, les associ&eacute;s des exploitations et les chauffeurs ! &raquo;, commente ainsi un exploitant. 
En dehors des mesures des MS, ces rendez-vous sont aussi l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;changer entre exploitants, et avec les techniciens, sur cette campagne de ma&iuml;s, qui ne s&rsquo;annonce pas tr&egrave;s bonne. &laquo; Nous avons environ 20 % des plantes totalement s&egrave;ches sans &eacute;pis &raquo;, observe un &eacute;leveur de Lign&eacute;. Tous les coll&egrave;gues soulignent aussi la tr&egrave;s forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des parcelles : certaines sont catastrophiques, d&rsquo;autres laissent esp&eacute;rer des rendements corrects &agrave; 12 t/ha. 
 
Plus d'information dans votre prochaine &eacute;dition de Loire-Atlantique agricole, le 23 ao&ucirc;t 
 
 
&nbsp;

L’année 2019 ne sera surement pas une année à maïs ! Les éleveurs rencontrés lors de la première journée matières sèches de Seenovia font état de certaines parcelles catastrophiques, quand d’autres sont tout juste moyennes. Les ensilages ne devraient pas démarrer avant la fin du mois d'août.

Loire-Atlantique - Ni avance, ni abondance pour les maïs 2019

Les niveaux des nappes se situent dans la plupart des r&eacute;gions en-dessous des niveaux moyens des mois de juillet et sont tr&egrave;s inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, la recharge hivernale ayant &eacute;t&eacute; peu abondante. C'est le constat que pose le Service g&eacute;ologique national (BRGM) dans son bulletin mensuel publi&eacute; le 13 ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;La situation est n&eacute;anmoins moins d&eacute;grad&eacute;e que celle de juillet 2017&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'&eacute;tablissement public.&nbsp;La baisse des niveaux des nappes phr&eacute;atiques &laquo;&nbsp;s'est fortement acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e au cours des deux derniers mois&nbsp;&raquo; en raison des &eacute;pisodes caniculaires et de l'absence des pr&eacute;cipitations, selon le bulletin. Sur la moiti&eacute; nord de la France, le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique a aggrav&eacute; la s&eacute;cheresse des sols, engendrant une demande en eau accrue. La situation des eaux souterraines s'est rapidement d&eacute;grad&eacute;e sur certains secteurs, comme dans certaines nappes des r&eacute;gions Centre-Val-de-Loire et Grand-Est, d&eacute;taille le BRGM. La partie sud du d&eacute;partement du Haut-Rhin pr&eacute;sente par exemple &laquo;&nbsp;des niveaux historiquement bas, avec des minima atteints pour un mois de juillet&nbsp;&raquo;. Les nappes de Bourgogne et d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes pr&eacute;sentent elles aussi des niveaux bas &agrave; tr&egrave;s bas.&nbsp;Seule exception, note le BRGM : &laquo;&nbsp;les nappes alluviales de Corse ont profit&eacute; des pluviom&eacute;tries exc&eacute;dentaires de mai, ayant permis de poursuivre la recharge, et de juillet&nbsp;&raquo;. Ainsi, malgr&eacute; des niveaux en baisse en juin et juillet, ces nappes demeurent hautes.Ce bilan, arr&ecirc;t&eacute; au 1er ao&ucirc;t, ne prend pas en compte les pr&eacute;cipitations ayant arros&eacute; d&eacute;but ao&ucirc;t la quasi-totalit&eacute; des r&eacute;gions fran&ccedil;aises. Cependant, le Service g&eacute;ologique national estime que les pr&eacute;cipitations annonc&eacute;es pour le mois d'ao&ucirc;t ne devraient pas suffire &agrave; la recharge nappes. &laquo;&nbsp;D'une part, les eaux s'infiltrant sont habituellement reprises par la v&eacute;g&eacute;tation et, d'autre part, les orages violents pr&eacute;vus favorisent le ruissellement et ne permettent pas une infiltration efficace des eaux. La vidange devrait donc se poursuivre sur l'ensemble des nappes du territoire jusqu'&agrave; la mise en dormance de la v&eacute;g&eacute;tation et la survenue d'&eacute;pisodes pluviom&eacute;triques abondants, soit jusqu'&agrave; mi-octobre &agrave; fin novembre&nbsp;&raquo;, indique le BRGM.L'absence de pluies suffisantes au mois d'ao&ucirc;t pourrait engendrer une d&eacute;gradation rapide des nappes les moins r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse, pr&eacute;vient le service g&eacute;ologique.&nbsp;


La baisse des niveaux des nappes phréatiques s'est fortement accélérée, annonce le Service géologique national (BRGM) dans son rapport mensuel, qui craint une dégradation plus importante des nappes les moins résistantes à la sécheresse. 


Nappes phréatiques : des niveaux "très inférieurs" à 2018

La nouvelle r&eacute;glementation, publi&eacute;e au Journal officiel, impose des taxes&nbsp;de 8% &agrave; 18% sur les importations de biocarburants subventionn&eacute;s, est-il&nbsp;expliqu&eacute; dans un communiqu&eacute;. "Une enqu&ecirc;te pouss&eacute;e de la Commission a mis en lumi&egrave;re que les producteurs&nbsp;de biocarburants indon&eacute;siens b&eacute;n&eacute;ficient de subventions, d'avantages fiscaux&nbsp;et d'acc&egrave;s &agrave; des mati&egrave;res premi&egrave;res &agrave; des prix inf&eacute;rieurs &agrave; ceux du march&eacute;.&nbsp;Cela fait peser une menace de pr&eacute;judice &eacute;conomique sur les producteurs de&nbsp;l'UE", souligne la Commission.&nbsp;L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en pr&eacute;cise que ces droits compensatoires sont provisoires&nbsp;et que ses investigations se poursuivent, avec la possibilit&eacute; d'imposer des&nbsp;mesures d&eacute;finitives d'ici la mi-d&eacute;cembre. Elle indique &eacute;galement que son enqu&ecirc;te ne se limite pas au march&eacute; de&nbsp;l'huile de palme, principale source pour les biocarburants d'Indon&eacute;sie, mais &agrave;&nbsp;toute aide publique, quelle que soit la mati&egrave;re premi&egrave;re utilis&eacute;e.&nbsp;Selon les chiffres de la Commission, le march&eacute; europ&eacute;en du biocarburant&nbsp;p&egrave;se 9 milliards d'euros par an, et les importations en provenance d'Indon&eacute;sie&nbsp;repr&eacute;sentent jusqu'&agrave; 400 millions d'euros. Cette mesure a &eacute;t&eacute; imm&eacute;diatement salu&eacute;e par l'EBB, l'Association des&nbsp;producteurs de biodiesel europ&eacute;ens, qui avait port&eacute; l'affaire devant la&nbsp;Commission. "C'est un pas important dans la bonne direction pour mettre un terme au&nbsp;commerce in&eacute;quitable de biocarburants au niveau international", s'est f&eacute;licit&eacute;&nbsp;Raffello Garofalo, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'EBB, dans un communiqu&eacute;. "Ceci n'est pas le d&eacute;but d'une guerre commerciale entre l'UE et&nbsp;l'Indon&eacute;sie, comme certains le disent : les taxes viennent simplement mettre&nbsp;fin &agrave; des pratiques d&eacute;loyales qui font du mal &agrave; l'industrie manufacturi&egrave;re de&nbsp;l'UE en g&eacute;n&eacute;ral, et aux producteurs d'&eacute;nergies renouvelables en particulier",&nbsp;a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;En fin de semaine derni&egrave;re, le ministre du Commerce de l'Indon&eacute;sie avait&nbsp;menac&eacute; d'augmenter les taxes douani&egrave;res sur les importations de produits&nbsp;laitiers europ&eacute;ens en repr&eacute;sailles &agrave; la volont&eacute; de l'UE de taxer davantage le&nbsp;biodiesel fabriqu&eacute; &agrave; base d'huile de palme. La proposition de taxation suppl&eacute;mentaire sur le biodiesel indon&eacute;sien&nbsp;repr&eacute;sentait selon lui un "traitement in&eacute;quitable".L'Indon&eacute;sie et la Malaisie, qui produisent quelque 85% de l'huile de palme&nbsp;mondiale, protestent r&eacute;guli&egrave;rement contre la politique europ&eacute;enne &agrave; l'&eacute;gard de&nbsp;l'huile de palme. Les deux pays d'Asie du Sud-Est se sont montr&eacute;s tr&egrave;s&nbsp;critiques r&eacute;cemment apr&egrave;s la publication d'un texte r&eacute;glementaire classant au&nbsp;sein de l'UE l'huile de palme dans les biocarburants non durables.


La Commission européenne a annoncé le 13 août sa décision d'imposer des droits de douane sur les biocarburants en provenance d'Indonésie, qu'elle estime subventionnés par des aides d'Etat.


L'UE impose des taxes sur les biocarburants indonésiens

&laquo;&nbsp;La volont&eacute; du gouvernement de r&eacute;duire, voire de supprimer les produits phytopharmaceutiques nous conduit &agrave; mettre en place une strat&eacute;gie offensive et ax&eacute;e sur la technologie de pr&eacute;cision, pour aider nos clients agriculteurs et viticulteurs &agrave; appr&eacute;hender cette transition tout en restant comp&eacute;titifs &raquo;. C'est ainsi que justifie S&eacute;bastien Tremblais, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Berthoud, le partenariat conclu avec la start-up Carbon Bee, cr&eacute;&eacute;e en 2015 et bas&eacute;e &agrave; Saint-Marcel-les-Valence (Dr&ocirc;me). Ce n'est pas la premi&egrave;re initiative de Berthoud en mati&egrave;re de pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision. Au dernier Sima, le constructeur avait indiqu&eacute; collaborer avec une Bilberry, une autre start-up fran&ccedil;aise.<h2>Solution Impaact</h2>Impaact est une solution de cartographie et de modulation de pulv&eacute;risation d'herbicide. Elle repose sur une technologie de capteurs hyperspectraux robustes et de traitement logiciel par intelligence artificielle bas&eacute; sur le &laquo;&nbsp;deep learning&nbsp;&raquo; (apprentissage profond). Install&eacute;s sur la rampe de pulv&eacute;risateur ou autres machines agricoles les capteurs de la solution Impaact permettent d'identifier et discriminer les adventices afin de les cartographier et de piloter en temps r&eacute;el une pulv&eacute;risation localis&eacute;e.&nbsp;La technologie permet de r&eacute;duire de 50% &agrave; 80% les quantit&eacute;s d'intrants pulv&eacute;ris&eacute;es tout en documentant le taux objectif de salissement des parcelles, avec des premi&egrave;res applications en colza, bl&eacute; et ma&iuml;s. Carbon Bee travaille par ailleurs sur la d&eacute;tection de maladies, l'objectif &eacute;tant de les d&eacute;tecter en phase-pr&eacute;-symptomatique, c'est &agrave; dire avant l'apparition visuelle des sympt&ocirc;mes, &agrave; partir de technologies infrarouge et hyperspectrale.


Carbon Bee propose avec Impaact une solution d’identification et de discrimination d’adventices associée à une pulvérisation ciblée en temps réel, ouvrant la voie à une réduction des doses de 50% à 80%.


Berthoud signe un partenariat avec la start-up Carbon Bee


Le rapport du département américain à l’agriculture paru le 12 août a surpris les analystes et a provoqué une baisse des cours du maïs et du blé. Le marché peut-il repartir à la hausse ? Eléments de réponse avec Gautier Maupu, expert chez Agritel. 


Les cours peuvent-ils repartir à la hausse ? 

Selon les premi&egrave;res estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du minist&egrave;re de l'Agriculture, la production de bl&eacute; dur fran&ccedil;aise est estim&eacute;e &agrave; 1,5 millions de tonnes (Mt) cette ann&eacute;e. C'est une baisse de 17,7% par rapport &agrave; l'an dernier et de 16,2% par rapport &agrave; la moyenne 2014-2018. La raison&nbsp;: la forte diminution des surfaces consacr&eacute;es au bl&eacute; dur. Elles atteignent 260 000 hectares cette ann&eacute;e contre 354 000 l'an dernier. Selon le minist&egrave;re, il faut remonter &agrave; 1995 pour trouver des surfaces inf&eacute;rieures au niveau national actuel.Les rendements, eux, seraient en hausse de 12% par rapport &agrave; 2018. Dans un communiqu&eacute; commun publi&eacute; le 9 ao&ucirc;t, FranceAgriMer et Arvalis font &eacute;tat de rendements bons, voire tr&egrave;s bons, &laquo; &agrave; l'exception de certains secteurs dans le Sud-Est &raquo;. Le rendement moyen au niveau national est affich&eacute; &agrave; 57,5 q/ha.<h2>Bonne qualit&eacute;</h2>La qualit&eacute; n'est pas en reste&nbsp;: &laquo;&nbsp;les teneurs moyennes en prot&eacute;ines sont comprises dans une fourchette allant de 13 &agrave; 14,5 % selon les bassins&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le communiqu&eacute;. Les valeurs les plus faibles concernent les bassins Sud-Ouest et Ouest-Oc&eacute;an o&ugrave; la concentration des prot&eacute;ines a &eacute;t&eacute; dilu&eacute;e par les rendements &eacute;lev&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les valeurs sont satisfaisantes &agrave; bonnes dans le Sud-Est et m&ecirc;me tr&egrave;s bonnes dans le Centre&nbsp;&raquo;, ajoutent les organismes.&nbsp;Les poids sp&eacute;cifiques sont &eacute;lev&eacute;s et homog&egrave;nes entre bassins de production, avec des moyennes r&eacute;gionales syst&eacute;matiquement sup&eacute;rieures &agrave; 80 kg/hl.&laquo;&nbsp;Enfin, compte-tenu de l'absence de pluie en fin de cycle et des taux de prot&eacute;ines g&eacute;n&eacute;ralement satisfaisants &agrave; bons, le mitadinage semble limit&eacute;. Le taux de grains mouchet&eacute;s devrait quant &agrave; lui &ecirc;tre tr&egrave;s bas cette ann&eacute;e et ainsi s'adapter &agrave; tous les cahiers des charges&nbsp;&raquo;, notent FranceAgriMer et Arvalis.&nbsp;


Le rendement moyen du blé dur en France, estimé cette année à 57,5 q/ha, est un record. En revanche, la production diminue drastiquement en raison de la chute des surfaces, dont le niveau est au plus bas depuis 1995. 


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16861)

Les actualités (16830)

L'agenda (12)

Les outils (5)

Les guides (14)