Ses cinq auteurs, experts missionn&eacute;s en mars dernier par la ministre, y d&eacute;taillent 200 mesures d'accompagnement des zones rurales pour am&eacute;liorer la vie des habitants. Ces propositions viendront nourrir un plan d'actions &agrave; travers un &laquo; Agenda rural &raquo; d&eacute;ploy&eacute; dans la dur&eacute;e. Une d&eacute;marche qui fait &eacute;cho &agrave; l'initiative europ&eacute;enne de d&eacute;velopper un agenda rural dans l'Union europ&eacute;enne, &agrave; l'instar de son agenda urbain. Int&eacute;ressons-nous plus particuli&egrave;rement aux propositions formul&eacute;es pour l'agriculture.&nbsp;Faire des territoires ruraux des espaces d'excellence en mati&egrave;re de transition &eacute;cologique, agricole et &eacute;nerg&eacute;tiqueLa question du d&eacute;veloppement rural est fortement connect&eacute;e &agrave; la question agricole et le d&eacute;veloppement rural ne se fera pas sans agriculteurs. Or, l'agriculture fran&ccedil;aise fait face &agrave; trois d&eacute;fis majeurs : l'essoufflement du mod&egrave;le agricole classique qui ne permet plus de r&eacute;pondre aux exigences environnementales et soci&eacute;tales des consommateurs, la consommation fonci&egrave;re des terres agricoles qui r&eacute;duit le stock de terres exploitables et participe &agrave; l'artificialisation des sols et le maintien des actifs agricoles et la transmission des exploitations qu'il convient d'anticiper urgemment en raison du d&eacute;part &agrave; la retraite de pr&egrave;s de 200 000 agriculteurs d'ici dix ans.&nbsp;Le devenir de l'agriculture fran&ccedil;aise d&eacute;pendra &eacute;galement beaucoup de la future PAC actuellement n&eacute;goci&eacute;e entre les &Eacute;tats membres, la Commission europ&eacute;enne et le nouveau Parlement europ&eacute;en. La Mission alerte sur la baisse envisag&eacute;e du budget europ&eacute;en pour la PAC et adh&egrave;re &agrave; la position de la France de maintenir le soutien europ&eacute;en &agrave; destination de l'agriculture, car il s'agit d'un enjeu majeur de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, de d&eacute;veloppement &eacute;conomique des territoires ruraux et de soutien social pour des agriculteurs aujourd'hui fragilis&eacute;s.La proposition europ&eacute;enne de soutenir le verdissement de la PAC est fortement encourag&eacute;e par la Mission, qui est favorable au durcissement de la conditionnalit&eacute; des aides pour r&eacute;mun&eacute;rer les services &eacute;cosyst&eacute;miques rendus par les agriculteurs, et &agrave; la fixation d'un objectif de d&eacute;pense commun &agrave; chaque &Eacute;tat membre consacr&eacute; &agrave; l'environnement.Il est temps de r&eacute;concilier l'agriculture et l'&eacute;cologie&nbsp;La transition &eacute;cologique ne se fera pas sans une transition agricole qui tienne compte des imp&eacute;ratifs climatiques et environnementaux, et qui s'adapte aux revendications soci&eacute;tales d'une partie de la population en faveur de l'agriculture, respectueuse du bien-&ecirc;tre animal, de la sant&eacute; humaine et de l'environnement.L'artificialisation des sols devient un objectif urgent. Les collectivit&eacute;s territoriales sont confront&eacute;es au d&eacute;fi de pr&eacute;server un foncier qui leur &eacute;chappe pour lutter contre l'&eacute;talement urbain. Eurostat estime qu'un Fran&ccedil;ais occupe en moyenne 445m&sup2; au sol (en comptant l'habitation, les centres commerciaux, les routes, etc.), soit pr&egrave;s de deux fois plus qu'un Anglais et 1,4 fois plus qu'un Allemand.&nbsp;Dans le cadre de l'&eacute;laboration de la loi fonci&egrave;re en cours, la Mission propose de soutenir les mesures qui visent &agrave; ralentir la consommation fonci&egrave;re en milieu rural, notamment en taxant les plus-values fonci&egrave;res li&eacute;es aux changements d'usages (de l'agricole vers le non-agricole), en mettant en place un droit de pr&eacute;emption pour les collectivit&eacute;s territoriales rurales, et en facilitant la sanctuarisation des terres agricoles dans les documents d'urbanisme. Cela suppose de r&eacute;former les instances de gouvernance et de r&eacute;gulation du foncier, en donnant notamment la possibilit&eacute; aux intercommunalit&eacute;s de se saisir des comp&eacute;tences agricoles afin que la probl&eacute;matique du foncier soit pleinement int&eacute;gr&eacute;e dans les projets de territoire.Les d&eacute;parts &agrave; la retraite massifs pr&eacute;vus pour les dix prochaines ann&eacute;es doivent faire l'objet de r&eacute;ponses concr&egrave;tes.&nbsp;Le maintien de l'activit&eacute; agricole est un enjeu essentiel pour le maintien des populations et d'une activit&eacute; &eacute;conomique en zone rurale, le d&eacute;veloppement de l'attractivit&eacute; touristique, mais aussi pour la pr&eacute;servation environnementale, pour l'entretien des espaces et pour maintenir des ressources alimentaires locales de qualit&eacute; &agrave; destination de la population fran&ccedil;aise.Si de nombreux jeunes se portent candidats &agrave; l'installation, souvent issus du monde urbain ou non agricole, ce mouvement ne suffira pas &agrave; absorber les d&eacute;parts d'agriculteurs. Le niveau de cession des exploitations est croissant en raison de la pyramide des &acirc;ges et, bien que le nombre d'installation reste important dans certains d&eacute;partements, il demeure insuffisant pour assurer le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.Pour maintenir de l'activit&eacute; agricole dans nos territoires ruraux, la Mission demande &agrave; analyser les besoins d'installation ind&eacute;pendamment des indicateurs de P&ocirc;les Emploi, mais en prenant en compte les besoins r&eacute;els exprim&eacute;s sur le terrain. Il s'agit &eacute;galement de lever les freins &agrave; la formation pr&eacute;paratoire &agrave; l'installation, en facilitant les modalit&eacute;s de financement, et ce dans tous les d&eacute;partements ruraux. Il est n&eacute;cessaire &eacute;galement d'anticiper ce mouvement et de proposer des mesures concr&egrave;tes pour faciliter l'installation de jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs, qui n'ont pas acc&egrave;s au foncier ni aux r&eacute;seaux. De nombreux acteurs agissent d'ores et d&eacute;j&agrave; dans ce domaine et constituent des vrais acteurs du d&eacute;veloppement local ; il faut les soutenir. La Mission propose de r&eacute;orienter les aides &agrave; l'installation agricole, vers une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des emplois agricoles et de l'agriculture par rapport au volume de production et &agrave; la surface exploit&eacute;e, et vers une facilitation de l'installation pour les jeunes et les n&eacute;o-agriculteurs.&nbsp;Enfin, la Mission rappelle l'importance de l'enseignement agricole dans la formation des jeunes ruraux (et urbains) et dans le d&eacute;veloppement local. La campagne de communication &laquo; aventure du vivant &raquo; men&eacute;e par le minist&egrave;re de l'agriculture et de l'alimentation, le minist&egrave;re du travail et le minist&egrave;re de l'&eacute;ducation nationale peine &agrave; trouver des effets dans les territoires. Pour autant, il est absolument indispensable de maintenir ce maillage d'&eacute;tablissements et de renforcer leurs missions d'animation et de d&eacute;veloppement des territoires.


Le rapport « Ruralités : une ambition à partager », vient d’être remis, ce 26 juillet, à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, en visite dans l’Allier. 


200 propositions pour dessiner  un agenda rural

Le Ceta provoque la col&egrave;re des agriculteurs, d'une partie des politiques et de nombreuses associations environnementalistes et de consommateurs, mais Didier Guillaume se veut rassurant&nbsp;: l'accord sign&eacute; avec le Canada n'est &laquo;&nbsp;pas une menace&nbsp;&raquo;, a-t-il affirm&eacute; le 30 juillet dans la matinale de BFMTV. &laquo;&nbsp;Nous avons mis en place avec le gouvernement un comit&eacute; de suivi pour v&eacute;rifier qu'il n'y a pas de concurrence d&eacute;loyale, et que l'on n'importe pas de produits que nous ne voulons pas&nbsp;&raquo;, a-t-il fait savoir. Et de marteler : &laquo;&nbsp;la France n'importera pas l'agriculture qu'elle ne veut pas&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le ministre dit comprendre les inqui&eacute;tudes des agriculteurs. Il se veut rassurant&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous allons faire des v&eacute;rifications&nbsp;! Il faut y croire&nbsp;!&nbsp;&raquo; Mais comment &ecirc;tre s&ucirc;r que des viandes issues de b&ecirc;tes nourries aux farines animales ne seront pas import&eacute;es&nbsp;en France ?&nbsp;&laquo;&nbsp;Les services sanitaires fran&ccedil;ais sont les plus efficaces du monde&nbsp;&raquo; a assur&eacute; Didier Guillaume, prenant pour exemple le r&eacute;cent scandale de la viande polonaise avari&eacute;e. &laquo;&nbsp;Quand la viande polonaise est entr&eacute;e en France de fa&ccedil;on frauduleuse, nous avons mis trois jours pour r&eacute;cup&eacute;rer 800 tonnes de viande&nbsp;&raquo;, a-t-il rappel&eacute; (il s'agissait en fait de 800 kilos). &nbsp;Interrog&eacute; sur la col&egrave;re des agriculteurs et ceux qui se sont attaqu&eacute;s &agrave; des permanences de LaREM apr&egrave;s le vote du Ceta, il r&eacute;pond&nbsp;: &laquo;&nbsp;Que serait un pays si, &agrave; chaque fois qu'un d&eacute;put&eacute; votait un texte qui ne correspondait pas &agrave; tel ou &agrave; tel, il &eacute;tait attaqu&eacute;, montr&eacute; du doigt&nbsp;? Non, c'est impensable. Je veux apporter ma solidarit&eacute; aux d&eacute;put&eacute;s qui ont &eacute;t&eacute; vis&eacute;s&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il faut respecter la d&eacute;mocratie&nbsp;&raquo;, a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Il a en revanche admis qu'il &eacute;tait&nbsp;&laquo;&nbsp;absurde&nbsp;&raquo; de devoir voter un trait&eacute; d&eacute;j&agrave; en application. &laquo;&nbsp;C'est un vrai probl&egrave;me, et &ccedil;a me choque. Cela ne se passera pas comme &ccedil;a pour l'accord du Mercosur&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute;. Une assertion qui aura toutes les peines du monde &agrave; convaincre les opposants &agrave; ces accords de libre-&eacute;change.&nbsp;


Le Ceta n’est « pas une menace », a martelé le ministre de l’Agriculture sur BFMTV le 30 juillet. Insistant sur la qualité des services français de détection des fraudes, il dit comprendre la colère des agriculteurs mais condamne les violences. 


Ceta : Didier Guillaume tente de rassurer les agriculteurs

Selon l'indicateur de rendement des prairies permanentes ISOP (une collaboration M&eacute;t&eacute;o-France, Inra et SSP), pr&egrave;s de la moiti&eacute; des r&eacute;gions fourrag&egrave;res fran&ccedil;aises sont actuellement d&eacute;ficitaires. Cet indicateur de rendement correspond au rapport entre la pousse cumul&eacute;e au 20 juillet 2019 depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e&nbsp;et la pousse cumul&eacute;e &agrave; la m&ecirc;me date calcul&eacute;e sur la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence 1982-2009.La r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes est la plus affect&eacute;e avec un indicateur de rendement de 71%, qui correspond selon le mod&egrave;le &agrave; un &laquo;&nbsp;d&eacute;ficit important&nbsp;&raquo;. La production cumul&eacute;e d'herbe en Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, Centre-Val de Loire, Occitanie et PACA est &eacute;galement d&eacute;ficitaire &agrave; (indicateur de rendement de 83%). Les Pays de la Loire ont un indicateur proche des 90%. Les r&eacute;gions Grand-Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Ile-de-France poss&egrave;dent des indices de rendement dans la normale (entre 90 et 110%). Enfin, seules les prairies permanentes de Bretagne sont consid&eacute;r&eacute;es comme &laquo;&nbsp;exc&eacute;dentaires&nbsp;&raquo;.&nbsp;Globalement, le minist&egrave;re indique que la pousse cumul&eacute;e des prairies permanentes est d&eacute;ficitaire de 11% au niveau national &laquo;&nbsp;alors qu'elle &eacute;tait dans la norme le mois pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo;. En cause&nbsp;: le cumul de pr&eacute;cipitations d&eacute;ficitaire &agrave; 15% en moyenne au plan national combin&eacute; aux temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es puis caniculaires de ces derni&egrave;res semaines.&nbsp;Au 30 juin, 80 d&eacute;partements &eacute;taient concern&eacute;s par au moins un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral limitant certains usages de l'eau.


Dans une note datée du 30 juillet, le ministère de l’Agriculture dresse le bilan de la pousse de l’herbe au niveau national. Près de la moitié des régions fourragères sont déficitaires et un cinquième d’entre elles connaissent un déficit important. Les régions du Sud et du Centre sont les plus impactées, Auvergne-Rhône-Alpes en tête. 


Herbe : la moitié des régions fourragères en déficit

Les 63 milliards de dollars d&eacute;bours&eacute;s en juin 2018 faisaient d&eacute;j&agrave; de ce&nbsp;mariage le plus grand pari de l'histoire de Bayer. Mais c'&eacute;tait sans compter&nbsp;l'avalanche de requ&ecirc;tes qui se sont abattues ces derniers mois sur le nouvel&nbsp;ensemble, pour une facture finale difficile &agrave; &eacute;valuer. Le nombre de 5.000 proc&eacute;dures suppl&eacute;mentaires d&eacute;voil&eacute; le 30 juillet par Bayer par&nbsp;rapport aux 13.400 proc&eacute;dures recens&eacute;es fin avril, confirme le gonflement de&nbsp;la menace judiciaire alors que le groupe a d&eacute;j&agrave; essuy&eacute; trois condamnations &agrave;&nbsp;indemniser un ancien jardinier, un retrait&eacute; et un couple atteints d'un cancer.Dans les trois affaires jug&eacute;es en Californie, les jurys ont estim&eacute; que&nbsp;l'usage ancien et r&eacute;p&eacute;t&eacute; du glyphosate avait pu provoquer le lymphome&nbsp;non-hodgkinien des requ&eacute;rants, un point contest&eacute; sans rel&acirc;che par Bayer. Ils ont par ailleurs sanctionn&eacute; le "comportement r&eacute;pr&eacute;hensible" de Monsanto&nbsp;visant &agrave; "entraver, d&eacute;courager ou d&eacute;former l'investigation scientifique",&nbsp;alors que de premi&egrave;res &eacute;tudes men&eacute;es au sein du groupe avaient "sugg&eacute;r&eacute; que le&nbsp;glyphosate pouvait causer des cancers".<h2>R&egrave;glement amiable ?</h2>Les montants dus par le groupe dans chaque dossier ont cependant &eacute;t&eacute; sabr&eacute;s&nbsp;par le deuxi&egrave;me examen d'un juge, passant respectivement de 289 &agrave; 78 millions&nbsp;de dollars, de 80 &agrave; 25 millions de dollars et de plus de 2 milliards &agrave; 86,7&nbsp;millions de dollars. Mais ce n'est qu'un soulagement partiel pour Bayer, qui compte faire appel&nbsp;pour &ecirc;tre lav&eacute; de toute responsabilit&eacute;, s'appuyant sur des centaines d'&eacute;tudes&nbsp;favorables et l'aval des r&eacute;gulateurs du monde entier depuis la mise sur le&nbsp;march&eacute; du glyphosate au milieu des ann&eacute;es 1970.&nbsp;Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une &eacute;manation de&nbsp;l'OMS, a lui consid&eacute;r&eacute; en 2015 que le glyphosate &eacute;tait "probablement&nbsp;canc&eacute;rig&egrave;ne". Il s'agit n&eacute;anmoins d'une &eacute;valuation de la dangerosit&eacute; du&nbsp;produit dans l'absolu, et non du risque li&eacute; &agrave; une exposition aux doses&nbsp;courantes.Bayer promet par ailleurs de "s'engager activement" dans la m&eacute;diation&nbsp;d&eacute;cid&eacute;e fin mai par un juge de San Francisco et confi&eacute;e &agrave; l'avocat Kenneth Roy&nbsp;Feinberg. Une telle proc&eacute;dure pourrait aboutir &agrave; un accord &agrave; l'amiable, dont&nbsp;les analystes s'efforcent d&eacute;j&agrave; d'&eacute;valuer le montant.&nbsp;En juin et alors que le titre Bayer avait perdu 40% en Bourse en moins d'un&nbsp;an, les analystes de la banque Berenberg misait un r&egrave;glement proche d'un&nbsp;million de dollars par requ&eacute;rant, ce qui portait alors la facture &agrave; une&nbsp;dizaine de milliards d'euros. &nbsp;&nbsp;<h2>Elliott en embuscade</h2>Cit&eacute; par l'agence allemande DPA, Markus Mayer de Baader Bank penche&nbsp;plut&ocirc;t pour un r&egrave;glement compris dans une fourchette de 15 &agrave; 20 milliards&nbsp;d'euros. D'autres analystes voient Bayer persister dans une longue et co&ucirc;teuse&nbsp;bataille judiciaire jusqu'&agrave; la Cour Supr&ecirc;me.L'inventeur allemand de l'aspirine a r&eacute;alis&eacute; l'an dernier la plus grande&nbsp;acquisition de son histoire en avalant Monsanto, misant sur le recours&nbsp;croissant &agrave; la chimie pour nourrir une plan&egrave;te toujours plus peupl&eacute;e et&nbsp;perturb&eacute;e par le r&eacute;chauffement climatique. Mais le groupe doit depuis composer avec la r&eacute;putation controvers&eacute;e de&nbsp;Monsanto et la cascade de proc&eacute;dures, au point que les actionnaires de Bayer&nbsp;ont inflig&eacute; fin avril un cinglant d&eacute;saveu &agrave; la direction en votant contre sa&nbsp;strat&eacute;gie.&nbsp;Parmi eux figure d&eacute;sormais le fonds activiste am&eacute;ricain Elliott, qui&nbsp;contr&ocirc;lait fin juin environ 2% du groupe et est r&eacute;put&eacute; favoriser l'&eacute;clatement&nbsp;de grands conglom&eacute;rats par des mises en Bourse partielles.&nbsp;Enfin, Bayer doit encore mener &agrave; bien la restructuration annonc&eacute;e &agrave;&nbsp;l'automne dernier, qui int&egrave;gre la suppression de 12.000 postes soit 10% de sa&nbsp;masse salariale.


Le groupe chimique allemand Bayer doit désormais affronter 18.400 procédures déposées aux Etats-Unis contre l'herbicide au glyphosate de sa filiale Monsanto, un nombre en constante augmentation qui empoisonne l'intégration du groupe américain racheté l'an dernier.


Bayer voit s'alourdir la menace judiciaire liée au glyphosate 

La longueur de brin et le taux d'&eacute;clatement des grains constituent deux variables caract&eacute;risant la r&eacute;alisation d'un ensilage de ma&iuml;s. Ces deux param&egrave;tres sont sous le joug respectifs des rotors hacheurs et des &eacute;clateurs, avec dans les deux cas des options techniques et des possibilit&eacute;s de r&eacute;glage permettant par exemple de faire varier la longue de brin dans des plages comprises entre 4 mm et 30 mm. S'agissant des &eacute;clateurs de grains, les derniers enseignements de la recherche portent sur le taux d'&eacute;clatement, mat&eacute;rialis&eacute; par des indicateurs tels l'IFG (Indice de fragmentation du grain) ou le CSPS (Corn silage processing score). Les taux d'&eacute;clatement les plus &eacute;lev&eacute;s, et donc les plus profitables aux animaux, s'obtiennent en m&eacute;nageant un &eacute;cartement de 1 mm et une vitesse diff&eacute;rentielle importante (au moins 40%) entre les deux rouleaux. On peut en prime avoir recours &agrave; des &eacute;clateurs &laquo;&nbsp;shredded silage&nbsp;&raquo; (ensilage d&eacute;chiquet&eacute;) arborant un rainurage en croix.<h2>ProfitCracker</h2>Ce type d'&eacute;clateur est notamment fabriqu&eacute; par Claas (technologie Shredlage) ou par l'am&eacute;ricain Scherer, bas&eacute; dans le Dakota du Sud, et dont c'est la sp&eacute;cialit&eacute; avec les moulins &agrave; bl&eacute; stationnaires. Sous la marque ProfitCracker, les &eacute;clateurs Scherer seront d&eacute;sormais distribu&eacute;s, hors Am&eacute;rique du Nord, par l'entreprise allemande Kemper, sp&eacute;cialiste des outils frontaux pour ensileuses, affirmant &eacute;quiper environ une machine sur deux au plan mondial. Fond&eacute;e en 1908, Kemper est tomb&eacute;e dans le giron de John Deere en 1997. Les &eacute;clateurs ProfitCracker pourront prendre place sur les ensileuses John Deere mais &eacute;galement Claas et Krone &agrave; partie de 2020. Ils sont caract&eacute;ris&eacute;s par le surface Twin Cut, des paliers lubrifi&eacute;s et refroidis par brouillard d'huile avec surveillance de temp&eacute;rature, un carter &agrave; cadre rabattable facilitant la maintenance.


Le spécialiste des outils frontaux pour ensileuses, filiale de John Deere, distribue les éclateurs américains Scherer sous la marque ProfitCracker. La valorisation par les animaux de l’amidon contenu dans les grains est très dépendante du type d’éclateur et de ses réglages.


Les éclateurs Scherer distribués par Kemper

Dans un communiqu&eacute; du 29 juillet, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a annonc&eacute; de nouvelles mesures pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s par la s&eacute;cheresse. La d&eacute;rogation de fauche des jach&egrave;res, d&eacute;j&agrave; effective dans 33 d&eacute;partements, a &eacute;t&eacute; &eacute;tendue &agrave; 27 d&eacute;partements suppl&eacute;mentaires. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s &eacute;change avec la Commission europ&eacute;enne, cette d&eacute;rogation sera &eacute;tendue aux c&eacute;r&eacute;aliers des d&eacute;partements concern&eacute;s&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re.&nbsp;Voici la liste des nouveaux d&eacute;partements concern&eacute;s&nbsp;:&nbsp;<ul><li>Bourgogne : C&ocirc;te d'Or, Yonne et Sa&ocirc;ne et Loire, Haute-Sa&ocirc;ne ; &#8232;</li><li>Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es : Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es. &#8232;</li><li>Occitanie : Aveyron, Lot, Loz&egrave;re ; &#8232;</li><li>Centre-Val de Loire : Indre-et-Loire &#8232;</li><li>Nouvelle Aquitaine : Gironde, Lot-et-Garonne, Dordogne &#8232;</li><li>Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes : Savoie ; &#8232;</li><li>Grand Est : Bas-Rhin, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Aube, Marne et Haute-Marne &#8232;</li><li>Pays de la Loire : les 5 d&eacute;partements de la r&eacute;gion &#8232;</li><li>Hauts-de-France : Oise et Somme &#8232;</li></ul>Par ailleurs, le minist&egrave;re a d&eacute;cider de &laquo;&nbsp;permettre aux exploitants qui le demandent&nbsp;&raquo; de d&eacute;caler la date de d&eacute;but de pr&eacute;sence obligatoire des cultures d&eacute;rob&eacute;es au 20 ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;Les exploitants dont les cultures n'auraient pas lev&eacute; ou partiellement lev&eacute; du fait des conditions climatiques doivent d&eacute;poser une demande de d&eacute;rogation&nbsp;&raquo;, ajoute le minist&egrave;re.&nbsp;


Le ministère de l’Agriculture étend l’autorisation de fauche des jachères à 27 nouveaux départements, portant à 60 le nombre total de départements bénéficiant de cette dérogation. L’obligation de présence des cultures dérobées est décalée au 20 août. 


Sécheresse : la fauche des jachères étendue à 60 départements

Les taxes douani&egrave;res &agrave; l'importation appliqu&eacute;es sur le vin et les&nbsp;spiritueux, n'ont "pas connu d'&eacute;volution depuis 20 ans" et sont fix&eacute;es "au&nbsp;niveau europ&eacute;en", selon la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des exportateurs de vin et&nbsp;spiritueux (FEVS).&nbsp;A combien s'&eacute;l&egrave;vent les droits de douane sur le vin aux Etats-Unis ? Et en&nbsp;Europe ?Sur le vin en bouteille, les taxes douani&egrave;res sont peu &eacute;lev&eacute;es, mais plus&nbsp;importantes dans l'Union europ&eacute;enne qu'aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, elles varient dans une fourchette d'entre 5 et 15 cents&nbsp;l'unit&eacute; environ, en fonction de la nature du vin et du degr&eacute; d'alcool, selon&nbsp;la Commission am&eacute;ricaine du commerce international. En Europe, elles vont de&nbsp;10 &agrave; 30 centimes d'euros, selon la FEVS. Par exemple, une bouteille de vin blanc am&eacute;ricain de 13&deg; d'alcool supporte&nbsp;un droit de douane de 10 centimes d'euros pour entrer en Europe, alors qu'une&nbsp;bouteille &eacute;quivalente import&eacute;e d'Europe supportera un droit de 5 cents de&nbsp;dollar pour entrer aux Etats-Unis.Une bouteille de vin rouge am&eacute;ricain de 14,5&deg; d'alcool import&eacute;e sur le&nbsp;Vieux continent supporte un droit de douane de 12 centimes d'euros, alors&nbsp;qu'une bouteille europ&eacute;enne &eacute;quivalente devra acquitter un droit de douane de&nbsp;13 cents de dollar. Sur le vin en vrac, en revanche, qui repr&eacute;sente un quart de la valeur des&nbsp;vins am&eacute;ricains import&eacute;s dans l'UE, le droit de douane est plus &eacute;lev&eacute; c&ocirc;t&eacute;&nbsp;am&eacute;ricain que c&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en. Ainsi, un litre de vin en vrac &agrave; 14,5&deg; supporte un droit de douane de 12&nbsp;centimes d'euros sur le Vieux continent et de 22 cents de dollar de l'autre&nbsp;c&ocirc;t&eacute; de l'Atlantique.Qui exporte quoi ?Les Etats-Unis ont export&eacute; 3,5 millions d'hectolitres de vin dans le monde&nbsp;entier en 2018, un chiffre stable par rapport &agrave; 2017, selon l'organisation&nbsp;internationale du vin (OIV), bas&eacute;e &agrave; Paris. Mais la valeur des vins export&eacute;s&nbsp;par les Etats-Unis a l&eacute;g&egrave;rement baiss&eacute;, &agrave; 1,22 milliard d'euros contre 1,3&nbsp;milliard en 2017.&nbsp;Les trois principaux exportateurs mondiaux de vins, l'Espagne, l'Italie et&nbsp;la France, ont export&eacute; &agrave; eux trois 54,8 millions d'hectolitres de vins en 2018&nbsp;(Espagne 21 Mhl, Italie 19,7 Mhl, France 14,1 Mhl) contre 59,4 millions&nbsp;d'hectolitres en 2017 (Espagne 23 Mhl, Italie 21,5 Mhl, France 14,9 Mhl). Ce recul historique de pr&egrave;s de 8% des volumes de vins export&eacute;s par l'Europe&nbsp;l'an pass&eacute; est d&ucirc; &agrave; la faible r&eacute;colte de raisins en 2017 apr&egrave;s des gels&nbsp;printaniers, qui a conduit &agrave; un tr&egrave;s faible volume de vin en 2018. Malgr&eacute; cette baisse, le trio viticole europ&eacute;en de t&ecirc;te (Espagne, Italie,&nbsp;France) est parvenu &agrave; augmenter la valeur totale de ses exportations en 2018,&nbsp;&agrave; 18,4 milliards d'euros contre 17,9 milliards en 2017. Des trois, la France est le pays qui valorise le mieux ses vins, avec une&nbsp;valeur &agrave; l'exportation estim&eacute;e &agrave; 9,3 milliards d'euros l'an pass&eacute;, contre 6,1&nbsp;milliards pour l'Italie et 2,9 milliards pour l'Espagne.Comment se fait l'acc&egrave;s des vins am&eacute;ricains au march&eacute; de l'Union europ&eacute;enne ?Les tarifs douaniers ext&eacute;rieurs sont communs pour tous les pays de l'UE,&nbsp;que ce soit la France, la Su&egrave;de, la Pologne, l'Italie... L'Union europ&eacute;enne est le premier importateur mondial de vins am&eacute;ricains.&nbsp;Sur la p&eacute;riode 2008-2018, la valeur des vins am&eacute;ricains import&eacute;s dans l'UE a&nbsp;progress&eacute; de 33%.Comment se fait l'acc&egrave;s des vins europ&eacute;ens au march&eacute; am&eacute;ricain ?Si les taxes douani&egrave;res sont plus basses aux Etats-Unis qu'en Europe, le&nbsp;syst&egrave;me r&eacute;glementaire d'acc&egrave;s y est plus compliqu&eacute; que dans l'UE, et ce depuis&nbsp;la p&eacute;riode de la Prohibition. Il est en effet interdit &agrave; tout exportateur de vendre en direct aux&nbsp;consommateurs am&eacute;ricains. Les Etats-Unis ont institu&eacute; un syst&egrave;me &agrave; trois&nbsp;&eacute;tages obligatoire, les obligeant &agrave; passer par un distributeur qui aura&nbsp;lui-m&ecirc;me l'acc&egrave;s direct aux d&eacute;taillants. Ces distributeurs, g&eacute;n&eacute;ralement organis&eacute;s par Etat, font des marges&nbsp;comprises entre 20% et 30%, ce qui rel&egrave;ve significativement les prix du vin&nbsp;pour les consommateurs, souligne la FEVS.&nbsp;&nbsp;


Les échanges commerciaux de vin et spiritueux entre les Etats-Unis et l'Europe sont à nouveau dans le viseur de Donald Trump, qui menace de s'en prendre au vin français. Voici le point sur ces échanges très symboliques. 


Quatre choses à savoir sur les exportations transatlantiques de vin 

Comme promis d&eacute;but mars 2019 par Emmanuel Macron en cas de d&eacute;passement du seuil de viabilit&eacute; de 500 loups en France,&nbsp;seuil qui a &eacute;t&eacute; officiellement d&eacute;pass&eacute;&nbsp;d&eacute;but juin, le pourcentage de loups pouvant &ecirc;tre abattus a &eacute;t&eacute; port&eacute; &agrave; 17%, contre 10% les ann&eacute;es pass&eacute;es. Un arr&ecirc;t&eacute; du 27 juillet a rendu officielle cette annonce. Sur les 530 loups recens&eacute;s en France, ce taux correspond &agrave; un quota de 90 loups. Le texte l&eacute;gislatif pr&eacute;voit que ce taux pourra &ecirc;tre augment&eacute; de 2% si le quota est atteint avant la fin de l'ann&eacute;e. Selon la F&eacute;d&eacute;ration nationale ovine (FNO), 46 loups ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; tu&eacute;s en 2019.&nbsp;Le nouvel arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;voit &eacute;galement la cr&eacute;ation d'une cat&eacute;gorie de tirs de d&eacute;fense dits de &laquo;&nbsp;d&eacute;fense mixte&nbsp;&raquo;. Ils pourront &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s &laquo;&nbsp;par toute personne comp&eacute;tente sous r&eacute;serve qu'elle soit titulaire d'un permis de chasser valable&nbsp;&raquo;, &agrave; trois tireurs aux maximum, &laquo;&nbsp;d&egrave;s lors que des mesures de protection ont &eacute;t&eacute; mises en &oelig;uvre ou que le troupeau est reconnu comme ne pouvant &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;&nbsp;&raquo;. Ces tirs de d&eacute;fense mixte sont r&eacute;serv&eacute;s aux communes faisant partie du &laquo;&nbsp;Cercle&nbsp;0&nbsp;&raquo;, c'est-&agrave;-dire les communes ayant connu une moyenne de 15 attaques ces trois derni&egrave;res ann&eacute;es, ainsi que dans des zones reconnues par voie r&eacute;glementaire comme difficilement prot&eacute;geables (une partie des d&eacute;partements de l'Aveyron, du Tarn, de l'H&eacute;rault et de la Loz&egrave;re). La liste des communes qui constituent le cercle 0 est d&eacute;termin&eacute;e par arr&ecirc;t&eacute;.<h2>Pr&eacute;servation du pastoralisme</h2>Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 29 juillet, la FNO note &laquo;&nbsp;le gain d'efficacit&eacute; dans la proc&eacute;dure de tirs en proc&eacute;dant directement &agrave; des tirs mixtes sans demande d'autorisation entre des tirs de d&eacute;fense simple et renforc&eacute;&nbsp;&raquo;. La f&eacute;d&eacute;ration juge toutefois les crit&egrave;res de s&eacute;lection des communes faisant partie du Cercle 0 &laquo;&nbsp;trop restrictifs&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les avanc&eacute;es sont bien r&eacute;elles, mais le compte n'y est toujours pas, selon Claude Font, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNO en charge du dossier pr&eacute;dation. Le plan loup a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u pour r&eacute;pondre &agrave; deux objectifs : celui de la conservation du loup et celui de la sauvegarde de l'&eacute;levage et des activit&eacute;s pastorales. Force est de constater que le deuxi&egrave;me objectif ne sera toujours pas rempli.&nbsp;&raquo;&nbsp;Selon le collectif d'&eacute;leveurs Cercle 12,&nbsp;3 060 b&ecirc;tes &eacute;taient reconnues&nbsp;officiellement tu&eacute;es par les loups&nbsp;au 30 juin 2019, contre 3 778 &agrave; la m&ecirc;me date en 2018. Or, &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, 19 loups avaient &eacute;t&eacute; tu&eacute;s seulement, indique le collectif, qui esp&egrave;re voir dans la baisse du nombre de b&ecirc;tes tu&eacute;es, bien qu'&nbsp;&laquo;&nbsp;insuffisante&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;une cons&eacute;quence d'une plus forte r&eacute;gulation des loups&nbsp;&raquo;.


L’augmentation du nombre de loups pouvant être abattus en France a été officialisé par un arrêté du 27 juillet, qui révise le « Plan national loup ». Une nouvelle catégorie de tirs de défense est créée : les « tirs de défense mixte ». 


Loups : le seuil de prélèvement officiellement porté à 17%

"La France vient d'imposer une taxe du num&eacute;rique &agrave; nos grandes entreprises&nbsp;technologiques am&eacute;ricaines. Si quelqu'un devait les taxer, cela devrait &ecirc;tre&nbsp;leur pays d'origine, les Etats-Unis", a tweet&eacute; le pr&eacute;sident am&eacute;ricain.&nbsp;"Nous annoncerons bient&ocirc;t une action r&eacute;ciproque substantielle apr&egrave;s la&nbsp;stupidit&eacute; de Macron. J'ai toujours dit que le vin am&eacute;ricain &eacute;tait meilleur que&nbsp;le vin fran&ccedil;ais!", a ajout&eacute; l'h&ocirc;te de la Maison Blanche, qui ne boit pas&nbsp;d'alcool.La Maison Blanche a annonc&eacute; dans la soir&eacute;e que MM. Trump et Macron&nbsp;s'&eacute;taient parl&eacute;s par t&eacute;l&eacute;phone pendant la journ&eacute;e, ajoutant qu'ils avaient&nbsp;&eacute;voqu&eacute; la taxe fran&ccedil;aise sur les g&eacute;ants du num&eacute;rique, mais sans pr&eacute;ciser si&nbsp;les vins fran&ccedil;ais &eacute;taient au menu des discussions entre les deux dirigeants.&nbsp;L'Elys&eacute;e a pr&eacute;cis&eacute; le 27 juillet qu'Emmanuel Macron avait insist&eacute;, au cours de cet&nbsp;entretien, sur le fait que la taxation des Gafa &eacute;tait "un sujet d'int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;commun" et pas seulement fran&ccedil;ais, "sur lequel il faut continuer d'agir en vue&nbsp;d'obtenir un large accord international".&nbsp;Le sommet du G7, &agrave; Biarritz du 24 au 26 ao&ucirc;t, sera&nbsp;"une occasion importante d'avancer" sur cette question, a ajout&eacute; la&nbsp;pr&eacute;sidence, en pr&eacute;cisant que l'entretien avait &eacute;galement port&eacute; sur l'Iran. Un peu plus t&ocirc;t, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait affirm&eacute; que&nbsp;"la France mettra(it) en oeuvre ses d&eacute;cisions nationales".Le Parlement fran&ccedil;ais avait d&eacute;finitivement adopt&eacute; le 11 juillet&nbsp;l'instauration d'une taxe sur les g&eacute;ants du num&eacute;rique, faisant de la France un&nbsp;pays pionnier en mati&egrave;re d'imposition des "Gafa" (acronyme d&eacute;signant Google,&nbsp;Amazon, Facebook et Apple) et autres multinationales accus&eacute;es d'&eacute;vasion&nbsp;fiscale. L'administration Trump avait annonc&eacute; la veille de cette d&eacute;cision qu'elle&nbsp;lan&ccedil;ait une enqu&ecirc;te pour mesurer les effets d'une telle taxe sur les&nbsp;entreprises am&eacute;ricaines. Puis, lors du G7 en France il y a deux semaines, Paris et Washington&nbsp;avaient sembl&eacute; r&eacute;duire leur contentieux, les ministres des Finances &eacute;voquant&nbsp;alors des progr&egrave;s vers un accord mondial sur la taxation du num&eacute;rique. "La taxation universelle des activit&eacute;s digitales est un d&eacute;fi qui nous&nbsp;concerne tous. Nous souhaitons parvenir &agrave; un accord sur ce sujet dans le cadre&nbsp;du G7 et de l'OCDE", a soulign&eacute; Bruno Le Maire.<h2>"Outils politiques"</h2>Cette d&eacute;cision unilat&eacute;rale "d&eacute;montre le peu d'engagement de la France dans&nbsp;les n&eacute;gociations en cours avec l'OCDE", a pourtant jug&eacute; depuis&nbsp;Washington un porte-parole de la Maison Blanche, Judd Deere.&nbsp;"L'administration Trump a toujours affirm&eacute; qu'elle ne resterait pas les&nbsp;bras crois&eacute;s et ne tol&eacute;rerait aucune discrimination &agrave; l'encontre des&nbsp;entreprises am&eacute;ricaines", a-t-il mis en garde dans un communiqu&eacute;.Le repr&eacute;sentant am&eacute;ricain au commerce (USTR) a d&eacute;j&agrave; lanc&eacute; une enqu&ecirc;te sur&nbsp;les effets &eacute;ventuels de cette taxe, a-t-il rappel&eacute;. Et, l'administration Trump&nbsp;"examine de pr&egrave;s tous les autres outils politiques", a-t-il soulign&eacute;. La taxe Gafa cr&eacute;e une imposition des grandes entreprises du secteur non pas&nbsp;sur leur b&eacute;n&eacute;fice, souvent consolid&eacute; dans des pays &agrave; tr&egrave;s faible fiscalit&eacute;&nbsp;comme l'Irlande, mais sur le chiffre d'affaires, en attendant une&nbsp;harmonisation des r&egrave;gles au niveau de l'OCDE.&nbsp;Plus t&ocirc;t, le principal conseiller &eacute;conomique de la Maison Blanche, Larry&nbsp;Kudlow, avait qualifi&eacute; cette taxe de "tr&egrave;s, tr&egrave;s grosse erreur". "Nous ne sommes pas contents que la France soit all&eacute;e de l'avant avec cette&nbsp;sorte d'imp&ocirc;t sur le num&eacute;rique", avait-il dit sur la cha&icirc;ne CNBC.La taxe Gafa impose ces entreprises &agrave; hauteur de 3% du chiffre d'affaires&nbsp;r&eacute;alis&eacute; en France notamment sur la publicit&eacute; cibl&eacute;e en ligne, la vente de&nbsp;donn&eacute;es &agrave; des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par&nbsp;les plateformes. Cette solution a vocation &agrave; n'&ecirc;tre que temporaire dans l'attente d'un&nbsp;aboutissement de n&eacute;gociations internationales.&nbsp;En juin, Donald Trump avait d&eacute;j&agrave; laiss&eacute; entendre qu'il pourrait infliger&nbsp;des taxes douani&egrave;res suppl&eacute;mentaires au vin fran&ccedil;ais. Mais il invoquait alors ces droits de douane suppl&eacute;mentaires pour corriger&nbsp;une concurrence jug&eacute;e "d&eacute;loyale". "La France taxe beaucoup le vin et nous taxons peu le vin fran&ccedil;ais", avait&nbsp;alors d&eacute;nonc&eacute; le pr&eacute;sident am&eacute;ricain au cours d'un long entretien sur CNBC. Le vin fran&ccedil;ais est r&eacute;put&eacute; pour &ecirc;tre "tr&egrave;s bon", avait aussi comment&eacute; l'h&ocirc;te de la Maison Blanche. Mais les viticulteurs am&eacute;ricains se plaignent du&nbsp;fait qu'il entre sur le sol am&eacute;ricain "pour rien". "Ce n'est pas juste, nous allons faire quelque chose pour &ccedil;a", avait-il&nbsp;alors ass&eacute;n&eacute;.


Donald Trump est monté au créneau le 26 juillet contre la France et sa taxe sur les géants américains du numérique en dénonçant "la stupidité" du président Emmanuel Macron et en menaçant de rétorsions le vin français, un des produits d'exportation tricolores les plus emblématiques. 


Trump menace le vin français en rétorsion à la taxe Gafa

Malgr&eacute; les innovations apport&eacute;es sur les appareils centrifuges, les distributeurs pneumatiques restent la r&eacute;f&eacute;rence en mati&egrave;re de r&eacute;gularit&eacute; d'&eacute;pandage. A l'image d'un pulv&eacute;risateur, le distributeur d'engrais &agrave; rampes garantit l'uniformit&eacute; de la r&eacute;partition transversale. Et il est beaucoup moins sensible au vent du fait de la r&eacute;duction des distances de projection. Inconv&eacute;nients&nbsp;: le surco&ucirc;t relatif compar&eacute; &agrave; un appareil centrifuge et une productivit&eacute; de chantier brid&eacute;e par des largeurs de travail non extensibles.<h2>1200 l et 1700 l</h2>La marque italienne Arbos, filiale du groupe chinois Foton Lovol, a d&eacute;cid&eacute; d'investir ce champ en proposant deux appareils capable d'&eacute;pandre engrais et micro-granul&eacute;s sur une largeur de 12 m, au moyen de buses dispos&eacute;es tous les 75 cm. Ces distributeurs d'engrais sont &eacute;quip&eacute;s d'une tr&eacute;mie en acier inoxydable, dont la capacit&eacute; varie de 900 &agrave; 1 200 l dans la version MD790R, tandis que la capacit&eacute; du mod&egrave;le MD1700R est fixe &agrave; 1 700 l. La forme et la vitesse des rouleaux doseurs, actionn&eacute;s par un moteur hydraulique, varient en fonction du type d'engrais s&eacute;lectionn&eacute; et de la quantit&eacute; &agrave; distribuer. En aval du rouleau doseur, l'engrais p&eacute;n&egrave;tre dans un flux d'air puls&eacute; cr&eacute;&eacute; par un ventilateur centrifuge. Le flux d'air achemine l'engrais, &agrave; travers des tuyaux vers les buses dispos&eacute;es verticalement avec l'orifice de sortie en direction du sol. Les deux mod&egrave;les peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s d'un ordinateur multifonction qui distribue notamment l'engrais proportionnellement &agrave; la vitesse.


Les MD790R et MD1700R disposent d’une trémie de 1200 l et 1700 l. Ils sont aptes épandre jusqu’à 900 kg/ha d'engrais et jusqu’à 50 kg/ha micro-granulés sur une largeur de 12 m.


Des distributeurs d’engrais pneumatiques au catalogue d’Arbos

Coussey, la plaine des Vosges, &agrave; quelques encablures de Domr&eacute;my-la-Pucelle, village natal de Jeanne d'Arc (1412-1431). Au cours de cet &eacute;t&eacute; 76, ce n'est pas des voix que guettent les g&eacute;nisses affam&eacute;es de N&eacute;nette et Michel Claude, mais le bruit de la tron&ccedil;onneuse. &laquo;&nbsp;D&egrave;s qu'elles entendaient, les b&ecirc;tes accouraient&nbsp;&raquo; se souvient &laquo;&nbsp;la&nbsp;&raquo; N&eacute;nette. Pr&eacute;cision&nbsp;: dans cette contr&eacute;e, &agrave; d&eacute;faut de particule devant le nom, on place un article devant le pr&eacute;nom (on vous &eacute;pargne les surnoms). &laquo;&nbsp;Le&nbsp;&raquo; Michel&nbsp;: &laquo;&nbsp;on coupait des fr&ecirc;nes et des &eacute;rables au fond du parc. Au bruit de la tron&ccedil;onneuse, les b&ecirc;tes accourraient et se ruaient dessus &raquo;.Que nos amis les amis des b&ecirc;tes se rassurent, en m&ecirc;me temps que les d&eacute;fenseurs de la canop&eacute;e&nbsp;: ce r&eacute;gime et cette pratique n'&eacute;taient par l'ordinaire des animaux et du couple d'&eacute;leveurs, qui d&eacute;tenaient un peu moins de 30 laiti&egrave;res. Simplement, il fallait pallier le manque d'herbe caus&eacute; par la s&eacute;cheresse. Le salut viendra rapidement de la paille. Mais celle-ci n'est pas arriv&eacute;e par camions et par balles 90X120 cm reprises au t&eacute;lescopique. On est en 76. Et en 37X47.<h2>La guerre des wagons</h2>Toujours &agrave; Coussey, Nicole et Fran&ccedil;ois Adam, fraichement install&eacute;s ont alors 25 ans et 60 laiti&egrave;res &agrave; nourrir. Et avec d'autres &eacute;leveurs, ils commencent &agrave; ruer dans les brancards &agrave; Epinal pour faire bouger la FDSEA. A Paris, il est d&eacute;cid&eacute; de mettre en relation des d&eacute;partements exc&eacute;dentaires en paille avec des d&eacute;partements d&eacute;ficitaires en fourrage. Les Vosges h&eacute;ritent de la Marne.La SNCF est mobilis&eacute;e pour assurer le transport de la paille et avant elle, l'acheminement du mat&eacute;riel, dont deux remorques autochargeuses New Holland 1600 et la presse. &laquo;&nbsp;C'est dans la Marne que j'ai &eacute;trenn&eacute; ma presse toute neuve, une John Deere 346&nbsp;&raquo;, se souvient l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;Les autochargeuse,&nbsp; on a d&ucirc; les r&eacute;tr&eacute;cir en largeur et les raccourcir par le haut pour pouvoir les charger sur les wagons. Tout &eacute;tait boulonn&eacute;. On a tout remont&eacute; &agrave; l'arriv&eacute;e. On n'&eacute;tait &eacute;videmment pas les seuls &agrave; rapatrier de la paille, c'&eacute;tait la guerre pour avoir des wagons&nbsp;&raquo;.<h2>L'autre bataille de la Marne</h2>La dizaine d'&eacute;leveurs impliqu&eacute;e, de Coussey et des villages alentour constituent deux &eacute;quipes. L'une monte au front &agrave; C&eacute;zanne (Marne) pour presser et charger les wagons, l'autre est rest&eacute;e &agrave; l'arri&egrave;re au village pour r&eacute;ceptionner les wagons. Michel Claude est de la section marnaise, Fran&ccedil;ois Adam se fait chef de gare &agrave; Coussey. Une guerre &eacute;clair d'une quinzaine de jours, autour du 14 juillet.A partir de l&agrave;, les t&eacute;moignages divergent. Mais apparemment, dans cette autre bataille de la Marne, mieux valait &ecirc;tre au front qu'&agrave; l'arri&egrave;re. &laquo;&nbsp;L&agrave;-bas, c'&eacute;tait la foire tous les jours et Champagne &agrave; volont&eacute;&nbsp;&raquo;, croit savoir &laquo;&nbsp;le&nbsp;&raquo; Fran&ccedil;ois, dont le fr&egrave;re Bernard, maire actuel de Coussey, est aussi mobilis&eacute; sur le front champenois. &laquo;&nbsp;C'est vrai que l'on a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s tr&egrave;s bien re&ccedil;u par les champenois&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more Michel Claude. &laquo; &Ccedil;a, je ne l'oublierai jamais. Une agricultrice veuve nous a m&ecirc;me fait cadeau de sa paille. Mais bon, on chargeait des balles tr&egrave;s tr&egrave;s lourdes car press&eacute;es &agrave; fond pour gagner de la place, le tout dans des wagons ferm&eacute;s sous une chaleur infernale. On a failli crever. Apr&egrave;s, fallait d&eacute;compresser&nbsp;&raquo;.Au village, on se presse plus qu'on ne d&eacute;compresse, d'autant que les autochargeuses sont dans la Marne. Les balles &laquo;&nbsp;tr&egrave;s tr&egrave;s,lourdes press&eacute;es &agrave; fond&nbsp;&raquo;, elles sont reprises &agrave; la main avant d'&ecirc;tre dispatch&eacute;es dans les fermes. Et dans les fermes en question, il y a des vaches &agrave; traire et des enfants en bas &acirc;ge &agrave; nourrir, trois dans la famille Adam, un chez les Claude. Un effort de &laquo;&nbsp;guerre&nbsp;&raquo; que les femmes n'ont pas oubli&eacute; non plus. &laquo;&nbsp;Les vaches, les veaux, les enfants&nbsp;&raquo;, c'&eacute;tait du boulot, se rappelle Nicole Adam.<h2>&laquo; L'imp&ocirc;t s&eacute;cheresse, une fumisterie &raquo;</h2>Tout le monde en ressortira sain et sauf. Les b&ecirc;tes aussi. Chance&nbsp;: l'automne 76 et le printemps 77 sont cl&eacute;ments et font que les animaux passeront un hiver relativement court dans les &eacute;tables et sous les hangars. La paille a permis de faire la soudure. &laquo;&nbsp;M&eacute;lang&eacute;e &agrave; de la m&eacute;lasse&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Adam, qui se souvient de la peine &agrave; l'extirper des bidons de 200 l. Au niveau financier, le bilan est &eacute;videmment n&eacute;gatif. Des vaches partiront pr&eacute;matur&eacute;ment &agrave; l'abattoir, &agrave; 1.400 francs l'animal. &nbsp;&laquo;&nbsp;Entre les surco&ucirc;ts et les pertes de production, on a perdu 7 briques&nbsp;&raquo;, se rappelle N&eacute;nette Claude. &nbsp;Le prix de la paille avait &eacute;t&eacute; n&eacute;goci&eacute; &agrave; 7 centimes (de francs) le kg par les syndicats. Assur&eacute; par la SNCF, le transport &eacute;tait payant et seulement partiellement rembours&eacute;. Et l'imp&ocirc;t s&eacute;cheresse&nbsp;? &laquo;&nbsp;Tu parles, une belle fumisterie&nbsp;&raquo;, jure Fran&ccedil;ois Adam. &laquo;&nbsp;Si les contribuables imposables ont pay&eacute; l'imp&ocirc;t, il faut savoir aussi que le dispositif permettait aussi aux &eacute;pargnants de faire un bon placement avec un bon rendement&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo; Le m&eacute;tier est foutu &raquo;</h2>En dehors du pr&eacute;tendu biberonnage au champagne, la s&eacute;cheresse de 1976 aura eu d'autres impacts positifs. La cr&eacute;ation de la Cuma des Verriers, quelques ann&eacute;es plus tard, est en partie imputable au travail en groupe n&eacute; lors de l'exp&eacute;dition marnaise. Elle accompagnera le d&eacute;veloppement du ma&iuml;s, source d'une (relative) s&eacute;curisation des stocks fourragers. Pendant quelques ann&eacute;es, les comp&egrave;res comm&eacute;moreront l'aventure autour de quelques b.... de paille.Rapidement, Fran&ccedil;ois Adam, atteint de brucellose, mettra fin &agrave; l'&eacute;levage laitier. Michel Claude prendra sa retraite en 1996 &agrave; 55 ans et demi. Un truc &agrave; faire p&acirc;mer des trains entiers de nos cheminots contemporains mais pouss&eacute; par l'ex-CEE, pour &eacute;cr&eacute;mer toujours un peu plus, quelque dix ans apr&egrave;s l'instauration des quotas laitiers. Us&eacute;s, les Claude n'ont pas longtemps h&eacute;sit&eacute; d'autant que le&nbsp;&laquo;&nbsp;gamin&nbsp;&raquo; avait fait le choix de d&eacute;serter l'agriculture. Sans regret. &laquo;&nbsp;Le m&eacute;tier &eacute;tait foutu&nbsp;&raquo;, confie Michel Claude. &laquo;&nbsp;Cela ne s'est pas arrang&eacute; depuis. La Pac, elle n'en a rien &agrave; f... des paysans fran&ccedil;ais. Aujourd'hui, tout se passe entre l'Am&eacute;rique du sud et la Russie&nbsp;&raquo;.Dans la famille Adam, un des trois enfants a repris l'exploitation, ce qui permet &laquo;&nbsp;au&nbsp;&raquo; Fran&ccedil;ois de &laquo;&nbsp;bassoter&nbsp;&raquo;, comme on dit en Lorraine, sur l'exploitation. Et au journaliste de r&eacute;aliser des reportages.


En juillet 76, en pleine sécheresse, des éleveurs vosgiens s’organisent pour aller presser de la paille en Champagne, à 200 km de là. Une épopée ferroviaire aux souvenirs encore cuisants, voire grisants pour certains protagonistes, aujourd’hui retraités. Attention : papier subjectif, mémoire sélective.


1976 : « on coupait des arbres pour nourrir les bêtes »

Union, fusion, acquisition&nbsp;: en d&eacute;pit du mouvement de concentration qui affecte les organismes stockeurs (OS), la concurrence subsiste. A Coussey, dans l'ouest vosgien, la Coop&eacute;rative agricole lorraine (Cal) et le groupe coop&eacute;ratif Vivescia se toisent du haut de leurs silos de Martigny-les-Gerbonvaux et de Neufch&acirc;teau, distants de 13 km. Mais &agrave; mi-chemin entre les deux, c'est l'outsider Dijon C&eacute;r&eacute;ales, ou plus exactement sa filiale Bourgogne espace rural, qui emporte la mise chez Silvere Adam, un des quatre agriculteurs de la soci&eacute;t&eacute; en participation SEP G3, aux c&ocirc;t&eacute;s des Gaec de La Heronni&egrave;re, de Juan et de la P&eacute;ri&egrave;re.Au sein de cette entreprise, cr&eacute;&eacute;e en 2005, les quatre associ&eacute;s, dont trois &eacute;leveurs de vaches laiti&egrave;res et un de vaches allaitantes, ont d&eacute;cid&eacute; de mettre en commun leurs 680 ha de terres labourables. &laquo;&nbsp;L'objectif &eacute;tait de baisser les charges, d'optimiser l'organisation du travail et des chantiers et de permettre &agrave; chacun de prendre un peu de vacances, y compris pendant la moisson&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Silvere Adam. &laquo;&nbsp;Moi je suis parti en vacances la veille du battage des orges d'hiver&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit R&eacute;gis Mazelin, install&eacute; &agrave; Fr&eacute;b&eacute;court (Vosges), au volant d'une des deux New Holland CR9080 de la Cuma des Verriers, qui compte 30 adh&eacute;rents dont 9 en battage. Pour Silv&egrave;re Adam, &ccedil;a sera d&eacute;but ao&ucirc;t, alors que tout le colza ne sera pas rentr&eacute;, un colza encore vert faisant de la r&eacute;sistance, sans compter les orges de printemps.<h2>Polyculteurs-&eacute;leveurs-maraichers-m&eacute;thaniseurs</h2>Depuis ses origines, la SEP a toujours stock&eacute; sa production de d'orges, d'escourgeon et de bl&eacute;. Mais depuis quelques ann&eacute;es, elle a mis ses infrastructures au service d'un organisme stockeur, en l'occurrence Bourgogne espace rural (BFR) filiale de Dijon c&eacute;r&eacute;ales, un tant soit peu excentr&eacute;e. &laquo;&nbsp;R&eacute;sultat, on ne stocke plus, on vend tout &agrave; la moisson&nbsp;&raquo;, explique Silvere Adam. &laquo;&nbsp;Une fois que l'on est pass&eacute; sur le pont bascule, le grain ne nous appartient plus. Si le tas chauffe, ce n'est pas mon probl&egrave;me&nbsp;&raquo;.Il faut dire que les quatre associ&eacute;s sont par ailleurs bien occup&eacute;s, et par leur &eacute;levage, et par leur unit&eacute; de m&eacute;thanisation en cog&eacute;n&eacute;ration G3 Environnement (600 MW), inaugur&eacute;e en 2013. Les associ&eacute;s se font m&ecirc;mes maraichers depuis quelques ann&eacute;es, valorisant la chaleur dans une serre chauff&eacute;e de 1600 m2.<h2>Mieux que les primes de stockage</h2>Mais revenons aux grains et au deal n&eacute;goci&eacute; avec BER, qui dispose d'un technicien &agrave; l'ann&eacute;e dans les murs de la SEP, histoire de veiller au grain et aux appros dans le secteur, m&ecirc;me s'&laquo;&nbsp;il n'y aura bient&ocirc;t plus que du vinaigre&nbsp;&raquo;, ironise le producteur. &laquo;&nbsp;On est pay&eacute; sur la base du prix moyen et on est r&eacute;mun&eacute;r&eacute; pour le stockage et le rechargement. La r&eacute;mun&eacute;ration, c'est grosso modo 1,5 fois ce que on percevrait en majorations bimensuelles. Et on n'a pas le souci de savoir quand il faut vendre&nbsp;&raquo;. Inconv&eacute;nient&nbsp;: la ferme est un peu un &laquo;&nbsp;moulin&nbsp;&raquo; durant la moisson avec la noria de bennes des adh&eacute;rents livrant la coop, ainsi que celle des camions. La SEP repr&eacute;sente environ 50% des tonnages transitant dans ses silos.<h2>Deux batteuses en 9&egrave;me campagne : 45&euro;/ha</h2>Outre la valorisation de leurs r&eacute;coltes et de leurs infrastructures, les agriculteurs se focalisent par ailleurs sur le co&ucirc;t de revient de leurs moissonneuses-batteuses, d&eacute;tenues par la Cuma. Les New Holland CR9080 (530 ch, 10,70 m), dont une &eacute;quip&eacute;e d'un r&eacute;cup&eacute;rateur de menues pailles Thi&eacute;rart, en sont &agrave; leur 9&egrave;me campagne, affichant 1700 heures chacune au compteur. En mati&egrave;re de r&eacute;colte (moissonneuses-batteuses, ensileuses), la Cuma fait durer, &agrave; l'inverse des tracteurs. &laquo;&nbsp;On les entretient un maximum, on fait beaucoup de pr&eacute;ventif, on les fait d&eacute;shabiller tous les deux ans par le concessionnaire&nbsp;&raquo;, explique Silvere Adam. &laquo;&nbsp;Quand je vois comment elles tournent, on pourra peut-&ecirc;tre les garder 12 ans&nbsp;&raquo;. La Cuma a fait ses comptes&nbsp;: cette strat&eacute;gie leur permet de facturer 45 &euro;/ha hors carburant et chauffeur. &laquo;&nbsp;On fait m&ecirc;me un peu de provisions pour le prochain renouvellement mais l&agrave;, on est au taquet&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo; La Russie crache, donc c'est mort &raquo;</h2>R&eacute;gis Mazelin attaque une parcelle 13 ha de bl&eacute; sur la commune de Moncel-sur-vair (Vosges). La parcelle a failli partir en fum&eacute;e la semaine pass&eacute;e suite &agrave; un incendie de voitures en bordure de champ. &laquo;&nbsp;On aurait touch&eacute; l'assurance&nbsp;&raquo;, philosophe l'agriculteur, bienheureux au volant de sa machine. &laquo;&nbsp;C'est quand m&ecirc;me un plaisir, tu bosses toute une ann&eacute;e, tu vois le r&eacute;sultat, des fois t'es un peu d&eacute;&ccedil;u, l&agrave; on voit de gros andains, &ccedil;a fera un bon 65 q/ha mais le grain est petit, la chaleur a forc&eacute; la maturit&eacute;&nbsp;&raquo;.La technologie est bien pr&eacute;sente &agrave; bord mais elle n'enflamme l'agriculteur. &laquo;&nbsp;Le capteur de rendement, avec les PS, il y a trop de variation, ce n'est pas assez pr&eacute;cis. Quant au GPS, je n'ai pas pris le temps de le recalibrer&nbsp;&raquo;. Retour eu bureau. Au mitan de sa moisson, Silvere Adam dresse un premier bilan&nbsp;: excellent en orges d'hiver et escourgeon (80 q/ha), normal en bl&eacute; (entre 66 et 68 q/ha), faible et tr&egrave;s variable en colza (20 &agrave; 30 q/ha) et a priori d&eacute;cevant en orges de printemps. Les prix&nbsp;? &laquo;&nbsp;La Russie crache, donc c'est mort&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour accro&icirc;tre le rendement en biogaz, la Sarl G3 Environnement s&#039;appr&ecirc;te &agrave; investir dans un syst&egrave;me de cavitation permettant d&#039;augmenter la surface d&#039;exposition aux bact&eacute;ries m&eacute;thanog&egrave;nes. Baptis&eacute; SupraJet, le syst&egrave;me passe par une mont&eacute;e en pression &agrave; 10 bars, avant de la rel&acirc;cher dans un &laquo;&nbsp;cyclone&nbsp;&raquo;. Gain de rendement escompt&eacute;&nbsp;: 20%, moyennant un investissement de 200.000 &euro;.
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A Coussey (Vosges), la société en participation SEP G3 met son pont bascule, ses silos et son télescopique à disposition d’une filiale de Dijon Céréales. Une formule qui affranchit les quatre associés des contraintes de stockage et des arbitrages de vente, tout en obtenant une gratification. Merci la concurrence entre OS.


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