Une agriculture r&eacute;mun&eacute;ratrice, un budget de la PAC maintenu, la lutte contre les distorsions de concurrence ou encore l'installation des jeunes&nbsp;: en mati&egrave;re d'agriculture, les principaux partis candidats aux &eacute;lections europ&eacute;ennes s'accordent sur bien des points. Mardi 14 mai, six candidats repr&eacute;sentants les listes cr&eacute;dit&eacute;es de plus de 5% d'intention de vote dans les sondages &eacute;taient entendus lors d'une conf&eacute;rence organis&eacute;e par les syndicats FNSEA et JA. Chaque candidat a eu 30 minutes pour exposer les grandes lignes de son programme agricole et d&eacute;battre avec des &eacute;lus des deux syndicats.&nbsp;Aucun n'a manqu&eacute; de mettre en avant son lien avec le monde agricole. Premi&egrave;re &agrave; s'exprimer, la candidate Les R&eacute;publicains Ang&eacute;lique Delahaye a ainsi fait savoir qu'elle venait de &laquo;&nbsp;terminer de remplir [sa] d&eacute;claration PAC&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;J'ai mis deux jours &agrave; le faire, alors que mon voisin Allemand, lui, met deux heures&nbsp;!&nbsp;&raquo; a-t-elle rapport&eacute; afin d'illustrer le probl&egrave;me de surtransposition du droit europ&eacute;en en France.&nbsp;Ing&eacute;nieur agronome de formation, Romain Dureau, candidat sur la liste de La France Insoumise, a d&eacute;clar&eacute; quant &agrave; lui ne pas cacher son envie de &laquo;&nbsp;s'installer un jour&nbsp;&raquo;. Il d&eacute;fend l'id&eacute;e d'une agriculture &laquo;&nbsp;paysanne et &eacute;cologique&nbsp;&raquo;, cr&eacute;atrice d'emplois et dont les productions seraient relocalis&eacute;es au plus pr&egrave;s des aires de consommation.&nbsp;<h2>Attentes soci&eacute;tales</h2>Candidate pour la liste Ps-Place publique, Aziliz Gouez a plusieurs fois rappel&eacute; ses origines&nbsp;: bretonne, fille d'&eacute;leveurs allaitants, elle d&eacute;nonce l'agriculture intensive &laquo;&nbsp;peu demandeuse d'emplois&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;sur des surfaces &eacute;normes&nbsp;&raquo; et&nbsp;&laquo;&nbsp;gourmande en intrants&nbsp;&raquo; chimiques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On ne peut plus continuer sur ce syst&egrave;me-l&agrave;&nbsp;&raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;Agriculteur bio en Charente-Maritime et candidat sur la liste Europe Ecologie - Les Verts, Benoit Biteau plaide de son c&ocirc;t&eacute; pour un &laquo;&nbsp;changement d'attribution des aides PAC, non pas en fonction de la surface mais en fonction de la main d'&oelig;uvre&nbsp;&raquo;. Il d&eacute;fend une transition de l'agriculture vers le bio, &laquo;&nbsp;qui correspond &agrave; des attentes soci&eacute;tales&nbsp;&raquo;, et vers une &eacute;conomie circulaire.&nbsp;Herv&eacute; Juvin, candidat sur la liste du Rassemblement National, qui s'est targu&eacute; de bien conna&icirc;tre les syst&egrave;mes coop&eacute;ratifs ainsi que les &laquo;&nbsp;banques coop&eacute;ratives agricoles&nbsp;&raquo;, entend favoriser les circuits courts et prot&eacute;ger les appellations d'origine. Il a &eacute;galement d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;l'impunit&eacute;&nbsp;&raquo; des grands groupes agro-chimiques&nbsp;et &laquo;&nbsp;l'ultra-concentration&nbsp;des chimistes et des semenciers&nbsp;&raquo;.&nbsp;Derni&egrave;re candidate &agrave; s'exprimer, Nathalie Loiseau, t&ecirc;te de liste de La r&eacute;publique en marche, &eacute;tait accompagn&eacute;e de son colistier et ex-pr&eacute;sident des JA J&eacute;r&eacute;my Decerle. Elle pr&ocirc;ne la protection des agriculteurs face aux al&eacute;as via une &laquo;&nbsp;politique assurantielle&nbsp;&raquo; et reste dans le cap de la politique gouvernementale avec la volont&eacute; de sortir du glyphosate et la division par deux des pesticides d'ici 2025, &laquo;&nbsp;en concertation avec les agriculteurs&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pour cela, nous avons besoin d'une recherche europ&eacute;enne. La France ne peut pas &ecirc;tre seule&nbsp;&raquo;, a-t-elle souhait&eacute;.&nbsp;<h2>Des paroles aux actes</h2>&laquo;&nbsp;Il nous ont tous caress&eacute; dans le sens du poil, il n'y a pas eu d'agribashing&nbsp;&raquo;, a ironis&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, en ajoutant que cela ne faisait &laquo;&nbsp;pas de mal&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nos messages passent sur certains sujets comme les budgets ou les importations, reste &agrave; voir leur application&nbsp;&raquo;, a-t-elle poursuivi.Le pr&eacute;sident des JA Samuel Vandaele a d&eacute;plor&eacute; le manque de &laquo;&nbsp;v&eacute;ritables propositions&nbsp;&raquo;&nbsp;des candidats sur le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, m&ecirc;me si tous ont mentionn&eacute; ce sujet. Enfin, concernant les trait&eacute;s de libre-&eacute;change, que tous les candidats ont assur&eacute; vouloir r&eacute;viser, la pr&eacute;sidente de la FNSEA &eacute;tait sceptique quant &agrave; la transformation des paroles en actes, &laquo;&nbsp;quand on sait que des accords sont en train d'&ecirc;tre sign&eacute;s&nbsp;&raquo;.&nbsp;Souhaitant d&eacute;fendre une&nbsp;&laquo;&nbsp;Europe forte&nbsp;&raquo;, de taille &agrave; &laquo;&nbsp;se confronter aux grands pays-continents que sont la Chine, la Russie et les Etats-Unis&nbsp;&raquo;, elle appelle les agriculteurs &agrave; aller voter le 26 mai.&nbsp;


Estimant que les candidats aux européennes s’exprimaient trop peu sur les enjeux agricoles, la FNSEA et les JA ont organisé le 14 mai un « grand oral agricole » avec les représentants des six principaux partis. Les syndicats ont salué la volonté de sanctuariser les budgets de la PAC mais ont regretté le manque de propositions sur l’installation et le renouvellement des générations. 


L’agriculture (enfin) au cœur du débat des européennes

Au 1er mai, "les niveaux des nappes se situent g&eacute;n&eacute;ralement autour ou&nbsp;en-dessous des moyennes &agrave; cette &eacute;poque de l'ann&eacute;e", selon un communiqu&eacute; du BRGM publi&eacute; le 15 mai.&nbsp;"Quelques secteurs, au nord-est du territoire (nappes du sud de l'Alsace, de&nbsp;Bourgogne, d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et du Berry), pr&eacute;sentent des niveaux peu&nbsp;favorables, parfois proches des minima enregistr&eacute;s pour un mois d'avril",&nbsp;pr&eacute;cise le BRGM."Les niveaux traduisent une recharge 2018-2019 peu abondante, du fait des&nbsp;pr&eacute;cipitations faibles et parfois tardives durant l'automne et l'hiver" et&nbsp;"certains secteurs n'ont pas enregistr&eacute; de recharge pendant la p&eacute;riode&nbsp;hivernale, notamment en Normandie, en Ile-de-France, en Bourgogne et en&nbsp;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes".La situation n'est pas favorable en Bourgogne, dans le sud de la plaine&nbsp;d'Alsace ou encore au niveau de la nappe des calcaires jurassiques du Berry. &nbsp;"En cas d'absence de pluies suffisantes engendrant une s&eacute;cheresse des sols et&nbsp;une demande en eau accrue, la situation pourrait devenir rapidement peu&nbsp;satisfaisante sur ces secteurs", avertit le BRGM.Il avait d&eacute;j&agrave; jug&eacute; en mars que la situation n'&eacute;tait "pas tr&egrave;s&nbsp;satisfaisante".&nbsp;La France a connu en 2018 une s&eacute;cheresse s&eacute;v&egrave;re et 11 d&eacute;partements font&nbsp;&eacute;tat &agrave; la mi-mai de mesures de restriction d'eau.


La situation des nappes phréatiques n'est "pas très satisfaisante pour cette période", avertit le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), alors que la période de recharge des nappes à la fin de l'hiver touche à sa fin.


La situation des nappes n'est "pas très satisfaisante"

A Campbon, pr&egrave;s de 200 personnes travaillent &agrave; la pr&eacute;paration de 250 millions de litres de lait chaque ann&eacute;e. Propri&eacute;t&eacute; de la coop&eacute;rative Sodiaal, la laiterie Candia de Campbon est l&rsquo;une des trois laiteries Candia de France qui participent &agrave; la production du lait estampill&eacute; &laquo; Les Laitiers Responsables &raquo;. Cette nouvelle d&eacute;marche a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e d&eacute;but mai 2018. Elle est bas&eacute;e sur quatre piliers : le p&acirc;turage, l&rsquo;alimentation sans OGM ( &lt;0,9% * ), le bien-&ecirc;tre animal et une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs. 
 
&nbsp;Pour s&rsquo;inscrire &agrave; la visite : <a href="http://jmlinscription.leblogdulait.fr">jmlinscription.leblogdulait.fr</a> 
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A l’occasion de la 6e édition française de la journée mondiale du lait, la laiterie Candia de Campbon ouvrira ses portes au public le samedi 25 mai. L’opportunité d’échanger avec les professionnels engagés pour la qualité du lait tout au long de son parcours : éleveurs laitiers, chauffeurs, conducteurs de ligne, responsables qualité…

Loire-Atlantique - Portes ouvertes à la laiterie Candia de Campbon

Il n'a pas encore vingt-trois ans et n'est pas fils d'agriculteur. Thibaut Paridiot a pourtant d&eacute;velopp&eacute; son exploitation agricole juste &agrave; c&ocirc;t&eacute; de la maison familiale, sur la commune de Trevol, au nord de l'agglom&eacute;ration moulinoise.&nbsp;Le m&eacute;tier, il l'a d&eacute;couvert &agrave; l'adolescence gr&acirc;ce &agrave; l'achat de quelques poules dans une grande cha&icirc;ne de magasins de jardinage qu'il &eacute;l&egrave;vera au fond du jardin de ses parents. C'est pour lui la naissance d'une grande passion qui ne le quittera plus.&nbsp;Bien d&eacute;cid&eacute; &agrave; agrandir son petit &eacute;levage, Thibaut se rendra au concours avicole de Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Sioule : &laquo; C'&eacute;tait mon premier contact aupr&egrave;s des professionnels et c'est, bien d&eacute;&ccedil;u, qu'ils m'apprenaient que mes sp&eacute;cimens &eacute;taient malheureusement sans aucune valeur pour participer &agrave; des concours&nbsp;&raquo;.&nbsp;Thibaut n'en restera pas moins motiv&eacute;, au contraire. Il prendra de multiples contacts aupr&egrave;s d'&eacute;leveurs agr&eacute;&eacute;s et ferra, cette fois-ci, l'acquisition de v&eacute;ritable b&ecirc;tes de concours : &laquo; Mon fr&egrave;re habitait &agrave; cette &eacute;poque la r&eacute;gion de Besan&ccedil;on. Lors d'une de mes visites, il me proposa de l'accompagner &agrave; un concours local. Au retour, dans la voiture, deux occupants de plus nous accompagnaient. Il s'agissait d'un couple de &laquo; Barbus d'Envers Caille. Arriv&eacute; chez moi, j'en pris le plus grand soin. &raquo;.Quelques pensionnaires suppl&eacute;mentaires les rejoindront par la suite. En octobre 2010, c'est avec eux qu'il participait au concours avicole de Nevers o&ugrave; il obtiendra le grand prix d'honneur : &laquo; J'&eacute;tais extr&ecirc;mement fier de cette reconnaissance. De quoi me motiver &agrave; agrandir mon &eacute;levage et &agrave; varier les races &raquo;.&nbsp;C'est chose faite. Thibaut deviendra en 2016 le vice-champion de France en race naine. Un titre qu'il confirmera une deuxi&egrave;me fois l'ann&eacute;e suivante, en 2017.&nbsp;Cette passion de l'aviculture le conduira vers l'id&eacute;e de s'installer en tant qu'agriculteur &eacute;leveur et d'en vivre. Il orientera donc, apr&egrave;s le coll&egrave;ge, ses &eacute;tudes vers la fili&egrave;re agricole. Direction le lyc&eacute;e du Bourbonnais, &agrave; Neuvy. Titulaire d'un BAC STAV en 2014 et d'un BTS ACSE en 2016, il obtiendra une licence professionnelle &laquo; Gestion durable des ressources en agriculture &raquo; en 2017 &agrave; l'EPL de Marmilhat dans le Puy-de-D&ocirc;me.&nbsp;Fra&icirc;chement dipl&ocirc;m&eacute;, il d&eacute;cide alors de s'installer en renouant avec l'histoire familiale : &laquo; Mes grands-parents paternels, tout comme leurs propres parents, &eacute;taient &eacute;leveurs de bovins charolais. Heureusement, j'ai eu la chance que les terres de la ferme familiale n'avaient pas quitt&eacute; la famille &raquo;. Et c'est sur ces parcelles, repr&eacute;sentant une surface de soixante-cinq hectares, que Thibaut Paridiot a pu s'installer. Il a fait le choix d'&eacute;lever des bovins de race Aubrac : &laquo; Je me suis orient&eacute; vers cette race pour leur docilit&eacute;, la facilit&eacute; des v&ecirc;lages et surtout pour leur beaut&eacute;. J'ai acquis mes premiers individus en 2017. Sept g&eacute;nisses, avant m&ecirc;me d'&ecirc;tre install&eacute;&nbsp;! Quelques mois apr&egrave;s j'ai d&eacute;velopp&eacute; une exploitation digne de ce nom en am&eacute;nageant les terrains pour recevoir ce cheptel &raquo;.&nbsp;Thibaut lancera la construction d'une stabulation couverte en panneaux solaire d'une surface de 900 m2 pour l'hivernage de ses quarante-cinq bovins.&nbsp;Il a &eacute;galement d&eacute;velopp&eacute; une activit&eacute; de vente directe avec l'installation de plusieurs petits poulaillers dans lesquels &eacute;voluent poules, canards et pintades. Des volailles qui sont abattues, pour le moment, &agrave; Gannat. Une op&eacute;ration qu'il souhaite, &agrave; l'avenir, pratiquer sur son exploitation pour &eacute;viter les transports et, ainsi, limiter les co&ucirc;ts : &laquo; Je suis sur un projet d'am&eacute;nagement d'un abattoir sur mon exploitation, auquel sera adjoint un petit magasin &agrave; destination de mes clients qui viennent principalement de la r&eacute;gion moulinoise. Ces derniers prennent contact avec moi principalement par le bouche &agrave; oreille mais ausis gr&acirc;ce &agrave; ma page Facebook &raquo;.&nbsp;Thibaut Paridiot peut aussi compter quotidiennement sur l'aide de ses parents qui vivent &agrave; proximit&eacute;. Sa compagne, Ambre, &eacute;galement dipl&ocirc;m&eacute;e de la fili&egrave;re agricole, souhaite le rejoindre au sein de son activit&eacute;. A eux deux ils esp&egrave;rent ainsi d&eacute;velopper leurs ventes : &laquo; On organise d&eacute;sormais chaque ann&eacute;e un march&eacute; de producteurs &agrave; la ferme. Une vingtaine de confr&egrave;res r&eacute;pondent pr&eacute;sents. Les emplacements sont gratuits. Un rendez-vous qui permet de promouvoir, notre exploitation, bien s&ucirc;r mais aussi et surtout les produits des exposants &raquo;.&nbsp;Un jeune agriculteur plein de projets : &laquo; Je souhaite m'agrandir, si possible, d'une vingtaine d'hectares et construire d'ici un an un nouveau b&acirc;timent solaire pour le stockage des fourrages. Avec Ambre, nous souhaiterions, dans un avenir plus ou moins proche, d&eacute;velopper l'agrotourisme &raquo;.&nbsp;Thibaut Paridiot n'en oublie pas pour autant sa passion de l'aviculture de collection et participera au prochain concours de Moulins qui se d&eacute;roulera au parc des expositions d'Avermes les 1er, 2 et 3 novembre prochain. Il suit m&ecirc;me actuellement une formation pour devenir juge avicole.&nbsp;


L’Allier Agricole, en partenariat avec le Salon de l’Herbe et des Fourrages, vous propose de découvrir le quotidien de jeunes agriculteurs passionnés. Cette semaine nous avons rencontré Thibault Paridiot. Installé sur la commune de Trevol, il est éleveur bovin et pratique aussi l’aviculture par passion. 


Titi, un éleveur aviculteur  en plein envol !


Dès que les conditions météo sont favorables, le chantier de pulvérisation peut commencer. Retrouvez en vidéo les principales consignes à suivre pour préparer le matériel.


Remplissage du pulvérisateur : les trois étapes à suivre

"Les agriculteurs-&eacute;leveurs laitiers ont touch&eacute; l'ann&eacute;e derni&egrave;re en moyenne&nbsp;450 euros par mois, c'est dramatique de voir que dans un m&eacute;tier o&ugrave; on fait 60&nbsp;heures de travail par semaine en moyenne, on ne touche que &ccedil;a pour vivre", a&nbsp;regrett&eacute; Adrien Lef&egrave;vre, jeune producteur dans les Ardennes et vice-pr&eacute;sident&nbsp;de Faire France, une marque de lait &eacute;quitable.Dans ce sens, "on attendait beaucoup de la loi Egalim", reconna&icirc;t-il. Cette&nbsp;loi pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et&nbsp;alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible &agrave; tous, a &eacute;t&eacute;&nbsp;vot&eacute;e en octobre 2018.&nbsp;Mais aujourd'hui "on se rend compte que tout est bas&eacute; sur un syst&egrave;me de&nbsp;ruissellement : le consommateur doit payer plus cher son litre de lait, cet&nbsp;argent va dans les poches de la grande distribution, la grande distribution&nbsp;doit le reverser aux industriels qui doivent ensuite le reverser aux&nbsp;producteurs. Mais ce qu'on voit c'est que &ccedil;a n'arrive jamais chez nous".<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">&laquo; L&egrave;ve toi, producteur de Lait, l&egrave;ve toi .... &raquo; &Ccedil;a bouge un peu chez <a href="https://twitter.com/hashtag/FaireFrance?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#FaireFrance</a> !!<a href="https://twitter.com/hashtag/LeLaitEquitable?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#LeLaitEquitable</a> n'est pas une utopie c'est un concept bien r&eacute;el qui ne demande qu'&agrave; &ecirc;tre connu ! <a href="https://twitter.com/Fairefrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@Fairefrance</a> <a href="https://twitter.com/apli_nationale?ref_src=twsrc%5Etfw">@apli_nationale</a> <a href="https://t.co/kN0c6JcIBM">pic.twitter.com/kN0c6JcIBM</a>&mdash; FaireFrance (@Fairefrance) <a href="https://twitter.com/Fairefrance/status/1128321199661039617?ref_src=twsrc%5Etfw">14 mai 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
Pour Boris Gondouin, un responsable de l'Association des producteurs de&nbsp;lait ind&eacute;pendants (APLI), il est possible de r&eacute;mun&eacute;rer l'&eacute;leveur laitier au&nbsp;juste prix. "On a d&eacute;montr&eacute; avec notre lait Faire France qu'on &eacute;tait capable&nbsp;de r&eacute;mun&eacute;rer le producteur &agrave; 45 centimes le litre et que les consommateurs&nbsp;allaient pouvoir suivre", a-t-il affirm&eacute;.L'association milite pour la mise en place d'un Programme de&nbsp;responsabilisation face au march&eacute; &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne "qui pourrait&nbsp;remplacer les quotas laitiers", selon M. Gondouin, &eacute;leveur dans la Meuse. Il&nbsp;faut "montrer aux industriels que si le prix n'est pas bon, on r&eacute;gule".Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait reconnu d&eacute;but mai&nbsp;devant des &eacute;leveurs que le prix du lait n'&eacute;tait pas &agrave; la mesure des attentes&nbsp;suscit&eacute;es par la loi Alimentation, en d&eacute;pit des accords pass&eacute;s par plusieurs&nbsp;industriels avec la grande distribution.


Quelque dizaines de producteurs de lait se sont rassemblés mardi 15 mai à Paris près du ministère de l'Agriculture pour demander une hausse de leur rémunération et la mise en place d'un outil de régulation à l'échelle européenne.


Les producteurs laitiers manifestent pour une rémunération plus juste

Le Strip-Till propos&eacute; par Samson est un appareil &laquo;&nbsp;deux-en-un&nbsp;&raquo;, capable de travailler le sol sur une largeur de 20-30 cm et une profondeur de 20 &agrave; 30 cm, tout en localisant le lisier, jusqu'&agrave; des doses pouvant atteindre 60 M3/ha. Le travail de chaque &eacute;l&eacute;ment d&eacute;marre avec l'entr&eacute;e en action d'un rouleau &agrave; couteau, pr&eacute;c&eacute;dant deux roues &agrave; doigts charg&eacute;es d'&eacute;carter les d&eacute;bris v&eacute;g&eacute;taux. Un couteau de forme parabolique leur emboite le pas, en soulevant la terre et ouvrant le sol en V pour permettre l'incorporation du lisier. A l'arri&egrave;re, un disque crant&eacute; r&eacute;partit et referme le sol avant que les roues de tassement ne laissent une surface plane. Le Strip-Till est apte &agrave; intervenir sur sol labour&eacute; comme sur chaumes.<h2>6 et 8 rangs</h2>L'injection du lisier est r&eacute;alis&eacute;e au moyen de buses sp&eacute;cialement con&ccedil;ues avec des tuyaux de lisier inte&#769;gre&#769;s &agrave; la dent. Les buses enfouissent le lisier sur deux lignes distinctes, respectant une distance de 5-7 cm par rapport &agrave; la ligne de semis, avec une r&eacute;partition 70/30 sur deux profondeurs. Les buses peuvent &ecirc;tre ajust&eacute;es pour adapter l'emplacement des lignes de lisier. Le contr&ocirc;le de la profondeur est garanti par le montage sur parall&eacute;logramme suspendu. Le Strip-Till est propos&eacute; en 6 et 8 rangs avec un &eacute;cartement (r&eacute;glable) de 75 cm.


Le constructeur propose un enfouisseur capable de localiser le lisier à 5-7 cm de la ligne de semis, avec une répartition 70/30 sur deux profondeurs. Il est proposé en 6 et 8 rangs.


Un Strip-Till enfouisseur de lisier au catalogue de Samson

Les principales mesures concernent le&nbsp;nettoyage et la d&eacute;sinfection des camions&nbsp;de transport de porc. Ceux-ci devaient d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s apr&egrave;s chaque transport mais maintenant&nbsp;le lieu&nbsp;doit &ecirc;tre programm&eacute; en m&ecirc;me temps que le transport. Le protocole &agrave; appliquer est renforc&eacute; et sera obligatoire en 2021&nbsp;:&nbsp;lavage &agrave; l'eau chaude, utilisation d'un d&eacute;tergent et d'un d&eacute;sinfectant virucide.&nbsp;Un&nbsp;auto-contr&ocirc;le de la propret&eacute; visuelle&nbsp;est &eacute;galement obligatoire avant la d&eacute;sinfection. A partir de 2022, les camions de&nbsp;porcelets&nbsp;ne pourront plus utiliser des aires de lavage d'abattoir. L'arr&ecirc;t&eacute; interdit &eacute;galement de transporter simultan&eacute;ment des&nbsp;sangliers&nbsp;et des porcs.Les chauffeurs doivent respecter les mesures de bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage&nbsp;:&nbsp;plan de circulation sur le site d'exploitation et interdiction de p&eacute;n&eacute;trer dans la zone d'&eacute;levage. Ils doivent aussi avoir dans leur camion des&nbsp;gants, cottes et surbottes jetables ainsi que du d&eacute;sinfectant.Chaque entreprise de transport devra&nbsp;d&eacute;signer un r&eacute;f&eacute;rent&nbsp;bios&eacute;curit&eacute; qui suivra d'ici un an au plus une&nbsp;formation&nbsp;&agrave; la bios&eacute;curit&eacute; et former l'ensemble des chauffeurs de son entreprise. L'Ifip, comme pour les formations bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage va pr&eacute;parer un&nbsp;module de formation pour d&eacute;ployer les formations aupr&egrave;s des transporteurs&nbsp;d&egrave;s le 2&egrave;me&nbsp;semestre 2019.L'arr&ecirc;t&eacute; du 29/04/2019 et un tableau de synth&egrave;se de son contenu sont disponibles sur le site bios&eacute;curit&eacute; Ifip&nbsp;:&nbsp;http://biosecurite.ifip.asso.fr/Contact : Isabelle Corr&eacute;g&eacute;,&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.ja29.fr/agrif%C3%AAte/agrif%C3%AAte-2023/">isabelle.correge@ifip.asso.fr</a>Acc&egrave;s au site bios&eacute;curit&eacute; IfipArr&ecirc;t&eacute; du 29 avril 2019 relatif aux mesures de pr&eacute;vention de la propagation des dangers sanitaires r&eacute;glement&eacute;s via le transport par v&eacute;hicules routiers de suid&eacute;s vivantsR&eacute;sum&eacute; de l'Arr&ecirc;t&eacute; du 29 avril 2019


Dans la continuité des exigences de biosécurité définies au niveau des élevages, l’arrêté du 29 avril 2019 fixe des mesures pour lutter contre la propagation des maladies, dont la Fièvre porcine africaine, lors du transport des porcs.


Porcs : des mesures renforcées de biosécurité pour le transport 

Pr&egrave;s de 1.300 entreprises d&eacute;ployant leurs derni&egrave;res innovations sont d&eacute;j&agrave;&nbsp;inscrites &agrave; l'&eacute;v&eacute;nement, dont un tiers venues de l'&eacute;tranger, dans un contexte&nbsp;&eacute;conomique et sanitaire international particuli&egrave;rement mouvant.Le Space 2019 met cette ann&eacute;e l'accent sur le changement climatique, qui&nbsp;touche "en premier lieu la profession", dans le cadre de "l'Espace pour&nbsp;demain", o&ugrave; sont pr&eacute;sent&eacute;es les innovations technologiques cens&eacute;es faciliter&nbsp;la vie des &eacute;leveurs. Au programme, une r&eacute;flexion sur la diminution des&nbsp;intrants, la recherche d'autonomie alimentaire, la biodiversit&eacute; ou encore la&nbsp;diversification des cultures.&nbsp;"A Redon (Ille-et-Vilaine), le nombre de jours m&eacute;dians qui conna&icirc;tront une&nbsp;temp&eacute;rature sup&eacute;rieure &agrave; 25 degr&eacute;s pourrait cro&icirc;tre de 25 jours d'ici 2050 et&nbsp;de plus de 54 jours d'ici 2100", a indiqu&eacute; Andr&eacute; Sergent, pr&eacute;sident de la&nbsp;chambre d'agriculture du Finist&egrave;re, s'appuyant sur des donn&eacute;es de M&eacute;t&eacute;o France.Selon un sondage men&eacute; par le cabinet Ad&eacute;quation pour la Chambre&nbsp;d'agriculture aupr&egrave;s de 302 &eacute;leveurs bovins, 87% se sentent "concern&eacute;s" par les&nbsp;enjeux climatiques, dont un tiers est "tr&egrave;s concern&eacute;". Parmi les pistes&nbsp;d'am&eacute;lioration cit&eacute;es, 71% &eacute;voquent l'am&eacute;lioration de l'efficacit&eacute;&nbsp;alimentaire, 63% la r&eacute;duction de la consommation de carburant li&eacute;e aux&nbsp;d&eacute;placements et 52% le stockage de carbone dans le sol (hausse des p&acirc;tures,&nbsp;plantation d'arbres).Comme chaque ann&eacute;e, quelque 70 conf&eacute;rences sont programm&eacute;es, notamment sur&nbsp;l'adaptation des pratiques agricoles aux changements climatiques, sur une&nbsp;ferme laiti&egrave;re "bas carbone" ou encore sur la Russie "nouvel acteur de&nbsp;l'agriculture biologique". L'aquaculture, dont la production a progress&eacute; de&nbsp;5,8% par an entre 2001 et 2016 selon la FAO, avec 80 millions de tonnes&nbsp;d'animaux par an, sera &eacute;galement mise &agrave; l'honneur avec deux demi-journ&eacute;es de&nbsp;conf&eacute;rences.Ce salon se d&eacute;roule dans un contexte mouvant, entre incertitudes autour du&nbsp;Brexit, r&eacute;forme &agrave; venir de la PAC, et propagation de la fi&egrave;vre porcine&nbsp;africaine dans le monde, en particulier en Chine. "Un quart de la production&nbsp;de porc est en train de dispara&icirc;tre avec la fi&egrave;vre porcine africaine, c'est&nbsp;in&eacute;dit", a rappel&eacute; Andr&eacute; Sergent.Cette ann&eacute;e, l'Afrique centrale et orientale seront &agrave; l'honneur et des&nbsp;d&eacute;l&eacute;gations officielles sont attendues du Cameroun et de Guin&eacute;e &eacute;quatoriale.&nbsp;L'an dernier, le salon avait accueilli plus de 108.347 visiteurs, dont&nbsp;14.418 internationaux de 121 pays.


Le changement climatique sera au coeur de la 33ème édition du salon international de l'élevage (Space) de Rennes, qui se tient cette année du 10 au 13 septembre, ont annoncé mardi les organisateurs.


Le salon "Space 2019" s'empare du changement climatique

Le jury a accord&eacute; "deux milliards de dollars" aux &eacute;poux Pilliod au titre de&nbsp;dommages "punitifs" destin&eacute;s &agrave; sanctionner le fabricant du glyphosate, a annonc&eacute; un des cabinets d'avocats du couple, qui poursuivait le&nbsp;groupe agrochimique devant un tribunal d'Oakland, pr&egrave;s de San Francisco.A ces deux milliards - un milliard par personne - s'ajoutent 55 millions de&nbsp;dollars accord&eacute;s &agrave; Alberta et Alva Pilliod &agrave; titre compensatoire (pertes&nbsp;&eacute;conomiques, pr&eacute;judice moral...).&nbsp;Ce proc&egrave;s s'&eacute;tait ouvert fin mars, juste apr&egrave;s la condamnation - pour les&nbsp;m&ecirc;mes raisons - de Monsanto &agrave; verser 80 millions de dollars &agrave; un septuag&eacute;naire&nbsp;atteint d'un lymphome non-hodgkinien qu'il attribuait au Roundup.Une nouvelle fois, le jury a estim&eacute; que Monsanto aurait d&ucirc; pr&eacute;venir des&nbsp;dangers possibles de son produit vedette. Le fabricant affirme toujours que le&nbsp;Roundup est sans danger.En ao&ucirc;t 2018, Monsanto avait &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; verser 289 millions de dollars&nbsp;&agrave; un jardinier atteint lui aussi de ce m&ecirc;me type de cancer, une somme r&eacute;duite&nbsp;ensuite &agrave; 78 millions par une juge.Dans un communiqu&eacute;, Bayer s'est dit "d&eacute;&ccedil;u" de ce verdict et a annonc&eacute; son&nbsp;intention de faire appel, comme dans les deux proc&egrave;s pr&eacute;c&eacute;dents.&nbsp;Des milliers de proc&eacute;dures judiciaires contre le Roundup sont en cours aux&nbsp;Etats-Unis.


Un jury américain a infligé le 13 mai un troisième camouflet de taille à Monsanto, en le condamnant à verser deux milliards de dollars à un couple atteint d'un cancer qu'il attribue au Roundup, selon les avocats des plaignants.


Roundup : Monsanto condamné à payer deux milliards de dollars 

Entreprise familiale dont les origines remontent &agrave; 1885, l'entreprise allemande Z&uuml;rn vient d'annoncer une prise de participation majoritaire du capital de Garford Farm Machinery. Z&uuml;rn, qui est aussi concessionnaire John Deere dans le Bade-Wurtemberg, est sp&eacute;cialis&eacute;e dans la fabrication d'outils frontaux pour moissonneuses-batteuses (coupe &agrave; tapis, prolonge colza, plateforme tournesol) et ensileuses (t&ecirc;te de r&eacute;colte pur c&eacute;r&eacute;ales immatures). Elle con&ccedil;oit par ailleurs des chariots de transport de coupe ainsi que des moissonneuses-batteuses de pr&eacute;cision d&eacute;di&eacute;es &agrave; la r&eacute;colte d'essais.<h2>Binage de haute pr&eacute;cision</h2>Fond&eacute;e en 1986, Garford est &agrave; l'origine une exploitation agricole ayant d&eacute;velopp&eacute;, pour ses propres besoins, une effeuilleuse pour arracheuses de betteraves permettant r&eacute;duire les pertes &agrave; la partie congrue au niveau du collet. A partir de 1997, l'entreprise s'est associ&eacute;e &agrave; un programme de recherche visant &agrave; d&eacute;velopper des syst&egrave;mes de guidage pour bineuses de haute pr&eacute;cision &agrave; vitesse rapide. En 2001 &eacute;tait pr&eacute;sent&eacute;e la bineuse Robocrop, intronisant la reconnaissance des rangs par image. La Robocrop est capable d'&eacute;voluer &agrave; 12-15 km/h dans des c&eacute;r&eacute;ales sem&eacute;es &agrave; 14 cm d'&eacute;cartement. En 2008 &eacute;tait pr&eacute;sent&eacute;e la Robocrop InRow, travaillant &agrave; la fois l'inter-rangs et l'inter-plants gr&acirc;ce &agrave; des socs demi-lune rotatifs guid&eacute;s par cam&eacute;ra. Les planches de salades, carottes, oignons ou c&eacute;leris peuvent &ecirc;tre ainsi d&eacute;sherb&eacute;es sur 95 % de la surface. Cette bineuse est aujourd'hui mise a profit en grandes cultures et plus pr&eacute;cis&eacute;ment en betteraves sucri&egrave;res bio, avec trois machines mises en service cette ann&eacute;e en France. Garford d&eacute;cline enfin la bineuse InRow dans une version &laquo;&nbsp;jeunes pousses&nbsp;&raquo;, &eacute;voluant dans des inter-rangs de 5 cm avec des socs de 2 cm sur des planches sur&eacute;lev&eacute;es en maraichage. Les mat&eacute;riels Garford sont distribu&eacute;s en France par la soci&eacute;t&eacute; Novaxi, bas&eacute;e dans l'Aisne.


Spécialisée dans la fabrication d’équipements frontaux pour moissonneuses-batteuses et ensileuses, l’entreprise allemande a pris une participation majoritaire au capital de l’anglaise Garford, avant-gardiste en matière de binage de précision.


Zürn prend une participation majoritaire au capital de Garford

Un train r&eacute;frig&eacute;r&eacute; relie chaque nuit la gare Saint-Charles de Perpignan&nbsp;(sud), &agrave; Rungis, en banlieue parisienne, le plus grand march&eacute; alimentaire&nbsp;frais du monde, pour 400.000 tonnes de fruits et l&eacute;gumes transport&eacute;es par an.&nbsp;Mais son avenir est compromis : le contrat pass&eacute; par deux transporteurs avec&nbsp;la SNCF pour assurer cette liaison arrive &agrave; &eacute;ch&eacute;ance fin juin et ne sera pas&nbsp;renouvel&eacute;, a appris lundi l'AFP de sources concordantes, confirmant des&nbsp;informations de presse. Le nombre de trains par jour avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; r&eacute;duit en&nbsp;2016 de deux &agrave; un seul.Le transport routier devrait prendre le relais du rail, chaque train &eacute;tant&nbsp;remplac&eacute; par une quarantaine de poids-lourds sur le m&ecirc;me trajet, un sc&eacute;nario&nbsp;qui suscite un toll&eacute;.&nbsp;"C'est un scandale absolu et un drame sanitaire", affirme une p&eacute;tition&nbsp;initi&eacute;e par le syndicat CGT-Cheminots et le PCF, redoutant la saturation du&nbsp;trafic pr&egrave;s de Rungis, une pollution accrue et la disparition d'une "centaine&nbsp;d'emplois".Des responsables politiques ont embray&eacute; : "j'ai &eacute;crit au pr&eacute;sident de la&nbsp;SNCF pour l'alerter sur ce non-sens &eacute;conomique et &eacute;cologique", a tonn&eacute; sur&nbsp;Twitter Carole Delga, pr&eacute;sidente de la r&eacute;gion Occitanie. Val&eacute;rie P&eacute;cresse, son&nbsp;homologue &agrave; la t&ecirc;te de la r&eacute;gion Ile-de-France, a indiqu&eacute; avoir &eacute;galement&nbsp;saisi la SNCF "de cette d&eacute;cision absurde (...), contresens &eacute;cologique absolu".Un &eacute;moi r&eacute;percut&eacute; jusqu'au gouvernement: "je ne peux pas (m'y) r&eacute;soudre", a&nbsp;martel&eacute; d&egrave;s vendredi sur LCI la ministre des Transports Elisabeth Borne,&nbsp;assurant alors vouloir r&eacute;unir cette semaine "l'ensemble des acteurs" pour&nbsp;"trouver une solution".<h2>Wagons v&eacute;tustes</h2>La SNCF, elle, renvoie volontiers la balle aux entreprises de transports&nbsp;concern&eacute;es, Rey et Roca, bas&eacute;es &agrave; Perpignan.&nbsp;"On fait du fret conventionnel, un client-chargeur fait appel &agrave; nous, mais&nbsp;ce n'est pas la SNCF qui d&eacute;cide du sort d'une liaison", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP un&nbsp;porte-parole de Fret SNCF, rappelant que le fret est soumis &agrave; la concurrence&nbsp;depuis une douzaine d'ann&eacute;es.Sur Perpignan-Rungis, les wagons frigorifiques - que la SNCF met &agrave;&nbsp;disposition mais dont elle n'est pas propri&eacute;taire - sont vieux en moyenne&nbsp;d'une quarantaine d'ann&eacute;es, et d&eacute;sormais jug&eacute;s trop v&eacute;tustes pour en assurer&nbsp;la maintenance : &agrave; charge aux deux transporteurs d'assumer les frais de mise en&nbsp;circulation de nouveaux wagons."La SNCF nous a annonc&eacute; n'avoir plus de wagon frigorifique &agrave; mettre &agrave; notre&nbsp;disposition. On a regard&eacute; les solutions alternatives", notamment via l'achat&nbsp;d'&eacute;quipements, a confirm&eacute; &agrave; l'AFP G&eacute;rard Malaure, PDG de Primever, maison-m&egrave;re&nbsp;de Roca Transports.L'&eacute;quation est compliqu&eacute;e : "le d&eacute;lai de production est de deux ans", et&nbsp;cela supposerait un investissement total de 20 millions d'euros pour 80 wagons&nbsp;n&eacute;cessaires, a-t-il expliqu&eacute;. Or, l'amortissement serait incertain, "la SNCF&nbsp;ne donnant aucune garantie" sur la r&eacute;servation du sillon au-del&agrave; de 2019.Roca se pr&eacute;pare donc &agrave; mettre sur les routes environ 80 semi-remorques pour&nbsp;assurer les rotations avec Rungis, "une solution plus ch&egrave;re que le train". Rey&nbsp;n'a pas r&eacute;pondu aux sollicitations de l'AFP.&nbsp; &nbsp;<h2>Rungis &agrave; la rescousse</h2>Rungis se dit cependant pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;bourser 300.000 euros pour aider Roca et&nbsp;Rey &agrave; "louer temporairement" des wagons plus modernes, a-t-on appris lundi&nbsp;aupr&egrave;s de la Semmaris, soci&eacute;t&eacute; g&eacute;rant le march&eacute; d'int&eacute;r&ecirc;t national (MIN) de&nbsp;Rungis, confirmant des informations du Parisien.&nbsp;Le march&eacute; francilien aurait tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; conserver le train : il avait&nbsp;modernis&eacute; &agrave; grands frais sa gare il y a dix ans, un investissement de 20&nbsp;millions d'euros r&eacute;alis&eacute; avec la r&eacute;gion, le conseil g&eacute;n&eacute;ral et la SNCF.Et Rungis lorgne d&eacute;sormais sur un projet ambitieux d'"autoroute&nbsp;ferroviaire" reliant Barcelone au march&eacute; en passant... par Perpignan,&nbsp;expliquait vendredi au Parisien St&eacute;phane Layani, PDG de la Semmaris.&nbsp;Fret SNCF temp&egrave;re : "C'est un projet distinct, qui n'est pas remis en cause.&nbsp;Il s'agirait d'une combinaison rail-route, impliquant des conteneurs&nbsp;r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s".Pas de quoi r&eacute;soudre le dilemme des transporteurs perpignanais : "Pour&nbsp;arriver &agrave; destination en fin de nuit, le train Barcelone-Rungis devrait&nbsp;s'arr&ecirc;ter chez nous &agrave; 13 heures. Ce n'est pas compatible avec les horaires" de&nbsp;r&eacute;colte, soupire G&eacute;rard Malaure.


Des camions pourraient remplacer les trains de primeurs entre Perpignan et le marché de Rungis : face au "contresens écologique" dénoncé par les politiques, la SNCF pointe la responsabilité des transporteurs et Rungis se dit prêt à investir pour maintenir la liaison ferroviaire.


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