"Les producteurs sont dans l'ensemble satisfaits de la qualit&eacute; de leur&nbsp;muguet, c'est nettement mieux que l'an pass&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; mardi 30 avril &agrave; l'AFP Patrick&nbsp;Verron, conseiller technique pour la culture du muguet &agrave; la f&eacute;d&eacute;ration des&nbsp;mara&icirc;chers nantais.La r&eacute;colte a d&eacute;marr&eacute; autour du 18 avril et s'est achev&eacute;e samedi, laissant&nbsp;le temps aux producteurs de conditionner les brins en bouquets et de les&nbsp;acheminer chez leurs clients.&nbsp;Le muguet "a commenc&eacute; &agrave; pointer le bout de ses clochettes vers le 15-20&nbsp;mars. Puis le week-end de P&acirc;ques est arriv&eacute;, &ccedil;a a fleuri doucement, et au&nbsp;final on a eu un brin ferme, en quantit&eacute; suffisante", a-t-il retrac&eacute;.Au total, entre 50 et 60 millions de brins ont &eacute;t&eacute; cueillis dans les Pays&nbsp;de la Loire, selon la f&eacute;d&eacute;ration.&nbsp;Tout le muguet des producteurs lig&eacute;riens a &eacute;t&eacute; distribu&eacute;, en majorit&eacute; chez&nbsp;des fleuristes. Mais les manifestations des syndicats et des gilets jaunes&nbsp;attendues pour le 1er mai, coupl&eacute;es aux vacances scolaires en r&eacute;gion parisienne, vont&nbsp;"certainement nuire &agrave; la vente", a pr&eacute;sag&eacute; M. Verron.La cueillette mobilise environ 7.000 travailleurs saisonniers mais la&nbsp;fili&egrave;re rencontre de plus en plus de difficult&eacute;s pour recruter.&nbsp;"Si on a un gros pic de fleuraison, le risque serait de ne pas avoir&nbsp;suffisamment de bras pour r&eacute;colter le muguet, donc derri&egrave;re beaucoup de&nbsp;perte... &Ccedil;a c'est l'&eacute;p&eacute;e de Damocl&egrave;s au-dessus des clochettes", s'est-il&nbsp;inqui&eacute;t&eacute;, soulignant que "le facteur humain pourrait devenir un facteur&nbsp;limitant en termes de r&eacute;colte des brins."Les Pays de la Loire comptent quinze producteurs qui exploitent quelque 200&nbsp;hectares, ce qui repr&eacute;sente 85% de la production nationale. Le reste du muguet&nbsp;provient de la r&eacute;gion de Bordeaux.


Entre 50 et 60 millions de brins de muguet ont été récoltés dans les Pays de la Loire, qui représentent 85% de la production nationale des clochettes blanches emblématiques du 1er mai, a annoncé la fédération des maraîchers nantais.


50 à 60 millions de brins de muguet prêts pour le 1er mai

La fili&egrave;re AOP Saint-Nectaire poursuit son d&eacute;veloppement. &Agrave; l'occasion de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale annuelle, l'Interprofession du Saint-Nectaire (ISN) est revenue sur les faits marquants de l'ann&eacute;e 2018. La progression des ventes de +2,2% (+3,5% en fermier et +0,7% en laitier) et un taux de transformation de la production laiti&egrave;re de pr&egrave;s de 93%, soit 58&nbsp;321&nbsp;250 litres, sont les t&eacute;moins d'une strat&eacute;gie commerciale efficace. Encore 44% des volumes de Saint-Nectaire sont &eacute;coul&eacute;s dans le centre-ouest de la France mais le fromage assoit &eacute;galement sa notori&eacute;t&eacute; dans le Sud-Ouest, l'Ouest et la r&eacute;gion parisienne. La GMS est le circuit privil&eacute;gi&eacute; par les consommateurs pour leur achat mais la part des foires et march&eacute;s est en nette progression. Malgr&eacute; tout, l'ISN s'est fix&eacute; l'objectif d'ici 2025 de commercialiser 15&nbsp;300 tonnes de fromages contre 14&nbsp;100 tonnes aujourd'hui. &laquo;&nbsp;Un objectif ambitieux mais si l'on ne fait rien, nous sommes s&ucirc;rs d'arriver nulle part&nbsp;&raquo; souligne Patrice Viala, pr&eacute;sident de l'ISN qui rajoute &laquo;&nbsp;il en va de la valorisation de toute la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;.<h6>&laquo;&nbsp;8 &agrave; 10 installations/an &agrave; partir de 2020&nbsp;&raquo;</h6>Plus de mille tonnes de fromages suppl&eacute;mentaires d'ici six ans, cela implique de renforcer la production laiti&egrave;re sur la zone. Il y a quelques mois d&eacute;j&agrave;, l'ISN alertait sur la baisse de production en raison des cessations d'activit&eacute;s. Marie-Paule Chazal, directrice de l'ISN explique : &laquo;&nbsp;pour atteindre cet objectif de 2025, il nous faut augmenter la production de Saint-Nectaire laitier &agrave; 7&nbsp;105 tonnes (pr&egrave;s de 6 600 tonnes en 2018)&nbsp;&raquo;. Cependant, si l'&eacute;volution pr&eacute;visionnelle de la production laiti&egrave;re actuelle se poursuit, il faudra &agrave; la fili&egrave;re retrouver &laquo;&nbsp;14 millions de litres de lait&raquo; pour esp&eacute;rer atteindre la production escompt&eacute;e. Afin de palier au manque annonc&eacute;, ce sont &laquo;&nbsp;8 &agrave; 10 installations par an &agrave; partir de 2020&nbsp;&raquo; qui doivent avoir lieu sur la zone. L'ISN rassemble donc plus que jamais ses forces vives.<h6>L'ISN se rapproche de la Safer</h6>L'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale annuelle a ainsi &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre de la signature d'une convention entre l'ISN et la SAFER AuRA. &laquo;&nbsp;Le foncier est un enjeu strat&eacute;gique important dans la consolidation des exploitations&nbsp;&raquo; explique Patrice Viala. &Agrave; travers cette nouvelle collaboration, les acteurs de la fili&egrave;re esp&egrave;rent pr&eacute;server les exploitations et les terres de la zone, d&eacute;di&eacute;es actuellement &agrave; la production de l'AOP. Cependant, Jacques Chazalet, pr&eacute;sident de la Safer pr&eacute;cise&nbsp;: &laquo;&nbsp;la Safer a du pouvoir mais nous avons des contraintes l&eacute;gislatives, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons. Nous pouvons privil&eacute;gier les projets de production de Saint-Nectaire mais nous ne pouvons pas leur donner l'exclusivit&eacute;&nbsp;&raquo;. Ladite convention officialise donc le rapprochement entre la fili&egrave;re et le gestionnaire du foncier qui s'engage &laquo;&nbsp;&agrave; faire le maximum et surtout &agrave; partager des informations&nbsp;&raquo;.<h6>Fili&egrave;re luzerne de proximit&eacute; en construction</h6>L'ISN s'est &eacute;galement rapproch&eacute;e de Limagrain dans l'espoir de construire ensemble une fili&egrave;re de foin de luzerne dans le d&eacute;partement. Le cahier des charges du Saint-Nectaire permet l'introduction de fourrages secs, produits hors zone. Ce nouveau projet novateur a pour but de r&eacute;pondre aux probl&eacute;matiques d'approvisionnement fr&eacute;quemment rencontr&eacute;es par les producteurs (rats taupiers, s&eacute;cheresse...).&nbsp; L'interprofession a donc d&eacute;but&eacute; une &eacute;tude de faisabilit&eacute;. Une premi&egrave;re &eacute;valuation de l'offre et de la demande a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e et r&eacute;v&egrave;le un besoin moyen de la part des producteurs de 2&nbsp;200 tonnes de foins de luzerne. &laquo;&nbsp;Cette demande monte m&ecirc;me jusqu'&agrave; 5&nbsp;500 tonnes les ann&eacute;es de s&eacute;cheresse&nbsp;&raquo; ajoute Louise Mion, charg&eacute;e de l'&eacute;tude. Dans la plaine de la Limagne, pr&egrave;s de 40 c&eacute;r&eacute;aliers sont pr&ecirc;ts &agrave; contractualiser pour produire la luzerne. L'ISN poursuit ses investigations notamment pour &eacute;valuer les co&ucirc;ts de production suivant les modalit&eacute;s de s&eacute;chage (vrac, botte, au sol). L'histoire ne dit pas encore si cette nouvelle fili&egrave;re pourrait compenser la perte d'une autre...M&eacute;lodie Comte<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &nbsp;l&#039;Interprofession du Saint-Nectaire&nbsp;
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Près de 93% du lait AOP Saint-Nectaire est transformé en fromage mais le nombre d’exploitations laitières est en baisse, encore 9,3% d’entre elles ont disparu en 2018.


Compte rendu de l'assemblée générale de l'ISN :  quels sont les objectifs pour les années à venir  

Les annonces d'Emmanuel Macron en mati&egrave;re de retraites n'ont pas convaincu les syndicats agricoles. Lors de sa conf&eacute;rence de presse jeudi 25 avril, le chef de l'Etat a souhait&eacute; garantir un minimum de 1000 euros par mois pour ceux qui partiront en retraite, &agrave; compter de 2020.&nbsp;&laquo;&nbsp;La nouvelle choque profond&eacute;ment les 1,3 million de retrait&eacute;s agricoles dont les pensions sont parmi les plus faibles en France (760 &euro; par mois lorsque la retraite moyenne des fran&ccedil;ais atteint 1 380 &euro; par mois)&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore la FNSEA, qui pointe &laquo;&nbsp;l'urgence d'apporter une bouff&eacute;e d'air aux anciens agriculteurs&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Le Pr&eacute;sident vient ainsi d'acter qu'il fait de tous ces retrait&eacute;s des abandonn&eacute;s de la R&eacute;publique&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce de son c&ocirc;t&eacute; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Le syndicat demande une &laquo;&nbsp;revalorisation imm&eacute;diate des retraites &agrave; 85% du Smic pour les d&eacute;j&agrave; retrait&eacute;s&nbsp;&raquo;.&nbsp;M&ecirc;me revendication pour la FNSEA&nbsp;: &laquo;&nbsp;La section des Anciens de la FNSEA demande &agrave; tous ses adh&eacute;rents d'aller &agrave; la rencontre des Pr&eacute;fets et des parlementaires pour marteler cette urgence de revalorisation imm&eacute;diate des retraites &agrave; 85 % du SMIC&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour aborder aux mieux la future r&eacute;forme des retraites, le syndicat majoritaire propose de &laquo;&nbsp;poser d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent le principe de minima de pensions en agriculture &eacute;quivalents &agrave; ceux d'autres r&eacute;gimes&nbsp;&raquo;.&nbsp;


Les annonces d'Emmanuel Macron n'ont pas convaincu la FNSEA et la Confédération paysanne, qui demandent une revalorisation des retraites agricoles à 85% du Smic. 


Les retraités agricoles, « abandonnés de la République » 

C'est sur le mod&egrave;le du commerce &eacute;quitable qu'a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; l'initiative. De l'agriculteur au consommateur, en passant par le meunier et le boulanger, le bl&eacute; Agri &eacute;thique fait donc son apparition &agrave; toutes les &eacute;tapes de sa transformation.<h6>Trois engagements : &eacute;conomique, social et environnemental</h6>Un nouveau concept qui engage les agriculteurs fournisseurs &agrave; raisonner leurs apports azot&eacute;s et leurs pratiques culturales. Leurs int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;tant de maitriser leurs revenus et pouvoir vivre tout simplement de leur travail et de leur m&eacute;tier.Pour le consommateur, c'est l'assurance d'avoir un bl&eacute; de qualit&eacute; produit &agrave; proximit&eacute; de chez eux.&nbsp;Une d&eacute;marche qui s'est construite en Vend&eacute;e et qui s'est &eacute;tendue &agrave; l'ensemble du territoire, f&eacute;d&eacute;rant ainsi plusieurs centaines d'acteurs &agrave; travers toute la France. L'entreprise Descr&eacute;aux Sas, dont le si&egrave;ge est situ&eacute; &agrave; l'Est du d&eacute;partement de l'Allier, &agrave; Dompierre-sur-Besbre, a &eacute;t&eacute; s&eacute;duite et a rejoint le mouvement. Christophe Descr&eacute;aux est le responsable op&eacute;rationnel :&nbsp;&laquo; Nous avons eu connaissance de ce label par un industriel avec qui nous travaillons, la Minoterie Forest, install&eacute;e sur la commune de Bray en Sa&ocirc;ne-et-Loire. Apr&egrave;s concertation, nous avons rapidement fait le constat du lien qui pouvait nous unir, &eacute;tant parfaitement dans le m&ecirc;me &eacute;tat d'esprit sur l'approche des fili&egrave;res, d'une part pour satisfaire l'attente des consommateurs, et d'autre part pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de nos clients agriculteurs (fournisseurs de c&eacute;r&eacute;ales) quant &agrave; un prix plus r&eacute;mun&eacute;rateur de leur travail&raquo;.&nbsp;<h6>Garantir le revenu des agriculteurs&nbsp;</h6>Une d&eacute;marche dans laquelle l'ensemble des acteurs s'y retrouve financi&egrave;rement tout en respectant la demande du consommateur. Myriam Cabamus est la responsable qualit&eacute; chez Descr&eacute;aux : &laquo; L'id&eacute;e c'est que les acteurs principaux de la d&eacute;marche, que ce soit l'agriculteur, l'organisme stockeur, le meunier et le boulanger puissent se d&eacute;gager un revenu correct tout en r&eacute;pondant aux attentes de la soci&eacute;t&eacute; en terme de qualit&eacute; et de respect de l'environnement &raquo;.&nbsp;<h6>Pr&eacute;server l'emploi local&nbsp;</h6>Un v&eacute;ritable pacte entre les diff&eacute;rents acteurs de la fili&egrave;re dans lequel ils s'engagent &agrave; produire une quantit&eacute; donn&eacute;e de bl&eacute; dont le prix restera fixe pendant trois ann&eacute;es. Facteur important pour ne pas d&eacute;pendre de la volatilit&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res et donc de contourner le march&eacute; tout en pr&eacute;servant les emplois locaux : &laquo;Habituellement, pour vendre nos c&eacute;r&eacute;ales, nous sommes arbitr&eacute;s sur le march&eacute; &agrave; terme (Matif). On est cal&eacute; sur des prix en lien avec le march&eacute; mondial et la tr&egrave;s grande partie des c&eacute;r&eacute;ales est vendue gr&acirc;ce &agrave; ces cotations. Nous les achetons &eacute;galement en fonction de ce march&eacute; et c'est parfois frustrant, bien qu'incontournable d'&ecirc;tre d&eacute;pendant du syst&egrave;me. Des cotations dont nous avons bien &eacute;videmment besoin. N&eacute;anmoins, gr&acirc;ce &agrave; cette nouvelle fili&egrave;re, on sort compl&egrave;tement de ce circuit traditionnel &raquo;, Christophe Descr&eacute;aux. Une adh&eacute;sion &agrave; un nouveau label qui ne se fait pas du jour au lendemain et qui demande de la pr&eacute;paration et des &eacute;tudes de march&eacute; : &laquo; Il a fallu d&eacute;finir le co&ucirc;t de production de nos clients agriculteurs. Nous nous sommes bas&eacute;s sur deux bilans r&eacute;els (celui d'un &eacute;leveur c&eacute;r&eacute;alier et d'un c&eacute;r&eacute;alier) et sur les donn&eacute;es moyennes (locales) d'un cabinet comptable reconnu. Gr&acirc;ce &agrave; ces informations, nous avons d&eacute;fini les charges (intrants, taxes, assurances, amortissements de mat&eacute;riels, salaires, etc....), d&eacute;duit la prime/&nbsp;ha, et ensuite estim&eacute; un rendement potentiel moyen pour d&eacute;terminer un co&ucirc;t de production.&nbsp;Avec ces chiffres nous sommes all&eacute;s &agrave; la rencontre de notre industriel meunier pour lui pr&eacute;senter notre &eacute;tude. Ce fut le d&eacute;but de notre collaboration qui unit donc, un agriculteur, un organisme stockeur (Descr&eacute;aux Sas), un industriel meunier et des boulangers ... &raquo;, Christophe Descr&eacute;aux.&nbsp;<h6>Agir pour l'environnement&nbsp;</h6>Une fois la fili&egrave;re organis&eacute;e, nous avons inform&eacute; nos producteurs de bl&eacute; et avons &eacute;tabli un cahier des charges : &laquo; Agri-&eacute;thique c'est aussi et surtout une d&eacute;marche de progr&egrave;s. L'agriculteur s'engage sur un volume et un prix fix&eacute; pour trois ans. On a donc cr&eacute;&eacute; un cahier des charges &eacute;volutif sur cette p&eacute;riode avec pour objectif la norme NFV30 (ex charte Irtac Arvalis) correspondant aux bonnes pratiques de culture et de stockage des c&eacute;r&eacute;ales auxquelles chacun s'engage &agrave; r&eacute;pondre d'ici 2021. L'objectif &eacute;tant que les pratiques progressent. Aucune contrainte suppl&eacute;mentaire ne leur est ajout&eacute;e, nous leur proposons des pistes d'am&eacute;lioration et d'optimisation de leurs pratiques. Le but &eacute;tant d'assurer au consommateur un bl&eacute; sain et produit dans des conditions optimales et maitris&eacute;es. &Agrave; noter que bon nombre de nos producteurs sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s investis dans ce type de d&eacute;marche depuis plusieurs ann&eacute;es. Le respect de l'environnement et la qualit&eacute; sanitaire des productions sont des axes majeurs dans cette d&eacute;marche &raquo; comme l'indique Myriam Cabamus.&nbsp;<h6>Une d&eacute;marche contr&ocirc;l&eacute;e&nbsp;</h6>Un cahier des charges priv&eacute; bas&eacute; sur la norme NFV30 permettra par exemple de savoir, parcelle par parcelle, les indices de fr&eacute;quences de traitement, les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, ... et ainsi favoriser l'utilisation de produits moins impactants. Toutes les op&eacute;rations sont ainsi inventori&eacute;es, quantifi&eacute;es via un logiciel informatique ; Olympe Parcelle ou Olympe Mobile, un v&eacute;ritable outil indispensable au service de ce nouveau label &laquo; Agri-&eacute;thique &raquo;.&nbsp;Myriam Cabamus : &laquo; Chaque ann&eacute;e, un contr&ocirc;le tierce partie est mis en place par un organisme ind&eacute;pendant. Cette proc&eacute;dure d'&eacute;valuation concerne tous les partenaires et assure aux consommateurs le bien-fond&eacute; de nos engagements et la coh&eacute;rence de la d&eacute;marche &raquo;.&nbsp;Une d&eacute;marche qui participe &agrave; communiquer sur la r&eacute;alit&eacute; des pratiques agricoles locales et permet de combattre les id&eacute;es re&ccedil;ues avec des chiffres et des donn&eacute;es pr&eacute;cises.<h6>S'engager ensemble&nbsp;</h6>Chaque partenaire de la fili&egrave;re est acteur : &laquo; L'agriculteur, l'organisme stockeur et le meunier s'imposent certaines conditions pour qu'au final le boulanger ait une v&eacute;ritable histoire &agrave; raconter &agrave; ses clients. Nous serons &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s au lancement des boulangeries Agri&eacute;thique avec &agrave; chaque fois un agriculteur pour expliquer la d&eacute;marche, l'implication et le travail de chacun des&nbsp;acteurs. &raquo;, Christophe Descr&eacute;aux.&nbsp;


1er label de commerce équitable en France, le réseau agri-éthique noue désormais plusieurs centaines de partenariats du champ à la baguette. Dans l’Allier, Descreaux SAS, installés à Dompierre-sur-Besbre et Coulanges, ont fait le pas. 


Agri-éthique : garantir le revenu des agriculteurs, Descréaux SAS adhère  à la démarche en toute transparence

S on d&eacute;veloppement est spectaculaire. Autour de 1&#8200;500&#8200;jersiaises contr&ocirc;l&eacute;es en France au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000&#8200;; le double il y a dix ans&#8200;; et pas moins de 11&#8200;249&#8200;vaches contr&ocirc;l&eacute;es au 1er janvier de cette ann&eacute;e. Philippe Derouet, technicien &agrave; Jersiaise France, avance une explication rationnelle&#8200;: "La crise laiti&egrave;re est pass&eacute;e par l&agrave;."&#8200;La petite vache produit certes moins, mais ses taux &eacute;lev&eacute;s garantissent la qualit&eacute;. Les &eacute;leveurs du Cantal qui ont franchi le pas, le confirment.<h2>Les raisons du changement </h2>&Agrave; Saint-&Eacute;tienne-de-Chomeil (entre Riom et Ydes), Nicolas Chaumeil n'a plus que des jersiaises. Un choix qui s'est op&eacute;r&eacute; au moment de la r&eacute;&eacute;criture du cahier des charges de l'AOP&#8200;cantal&#8200;: "La part de concentr&eacute; devait se limiter &agrave; 1,8&#8200;tonne&#8200;; avec les holsteins, il nous fallait 2,2&#8200;tonnes. Et puis il fallait assurer les taux&#8200;; avec l'herbe, c'est compliqu&eacute; de tenir les 32 de TP(1). En 2008, s'est ajout&eacute;e la flamb&eacute;e du co&ucirc;t des intrants&#8200;; cette ann&eacute;e l&agrave;, on a entr&eacute; les premi&egrave;res jersiaises." Un an plus tard, en 2009, la crise laiti&egrave;re a confort&eacute; les choix op&eacute;r&eacute;s par le Gaec Chaumeil. En 2010, il prend la d&eacute;cision de ne pas renouveler les holsteins et, en 2013, le cheptel n'&eacute;tait plus compos&eacute; que de 50 jersiaises. D'ici la fin de l'ann&eacute;e, il devrait y en avoir 75 pour produire 330&#8200;000&#8200;l de lait AOP.&nbsp; &nbsp; Autre t&eacute;moignage, celui du Gaec des Deux-rivi&egrave;res &agrave; Lacapelle-Viescamp, en Ch&acirc;taigneraie, o&ugrave;, vendredi 19&#8200;avril, se tenait une journ&eacute;e technique sur la race. "Notre objectif est bien de basculer tout jersiaises", explique R&eacute;mi Andrieu, un des quatre associ&eacute;s.&#8200;Les premi&egrave;res petites vaches (130&#8200;cm pour 350 &agrave; 440&#8200;kg en standard de la race) sont arriv&eacute;es en 2013, "&agrave; l'essai".&#8200;Tr&egrave;s vite, l'adaptation au p&acirc;turage et la valorisation des fourrages sautaient aux yeux. Un atout de poids, lorsque le Gaec s'est lanc&eacute; en conversion bio quelques ann&eacute;es plus tard. "On a d'abord achet&eacute; des petites v&ecirc;les d'un mois et, petit &agrave; petit, assur&eacute; notre propre renouvellement, en ins&eacute;mination animale sex&eacute;e."<h2>Pas une "race de ch&acirc;teaux"</h2>Parmi les &eacute;leveurs pr&eacute;sents &agrave; la journ&eacute;e technique, ceux qui ont d&eacute;j&agrave; des jersiaises confirment les qualit&eacute;s intrins&egrave;ques li&eacute;es &agrave; la rusticit&eacute; de la race&#8200;: pr&eacute;cocit&eacute;, fertilit&eacute;, facilit&eacute; de v&ecirc;lage, r&eacute;sistance aux mammites, long&eacute;vit&eacute;...&#8200;Si on peut l&eacute;gitimement se demander d&egrave;s lors pourquoi elle n'a pas envahi nos prairies, selon Philippe Derouet, c'est peut-&ecirc;tre parce que cette anglo-normande tra&icirc;ne encore l'image d'une "race de ch&acirc;teaux", presque "d'animal de compagnie", faisant oublier ses valeurs productives, bien r&eacute;elles.&#8200; (1) Taux prot&eacute;ique.


Son petit gabarit limite la quantité de fourrage ingéré. Et si la jersiaise produit moins, elle produit mieux. Ses taux exceptionnels font grimper le prix d’un lait qualitatif


Jersiaise : la petite vache qui transforme le fourrage en matière utile

"Nous sommes, depuis le mois de janvier, dans un creux de vague", a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;M. Sichel lors de l'Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du CIVB. "C'est v&eacute;ritablement en ce&nbsp;premier trimestre 2019 que les cons&eacute;quences du gel (de printemps) de 2017 se&nbsp;sont fait pleinement ressentir".&nbsp;Cet al&eacute;a climatique a provoqu&eacute; une baisse significative du volume pour la&nbsp;r&eacute;colte 2017 (-39% par rapport &agrave; 2016), ce qui a "m&eacute;caniquement entra&icirc;n&eacute; une&nbsp;hausse des prix".Selon le pr&eacute;sident du CIVB, "l'effet psychologique de cette faible r&eacute;colte&nbsp;a &eacute;t&eacute; plus prononc&eacute; qu'attendu".&nbsp;"Nous n'envisageons pas la reprise avant le deuxi&egrave;me semestre 2019", a-t-il&nbsp;ajout&eacute;. Selon des chiffres du CIVB publi&eacute;s en mars, 144 millions de bouteilles&nbsp;de vins de Bordeaux ont &eacute;t&eacute; vendues dans le monde en 2018, soit un recul de&nbsp;12% par rapport &agrave; 2017.M. Sichel a &eacute;galement fait &eacute;tat d'une baisse des volumes d'exportations de&nbsp;vins de Bordeaux (-13% sur un an), avec un march&eacute; chinois en berne. En valeur,&nbsp;les exportations ont toutefois cr&ucirc; de 4%. "Preuve que la qualit&eacute; des vins de&nbsp;Bordeaux est toujours reconnue dans le monde entier, et que leur rayonnement&nbsp;est intact", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.Enfin, Bordeaux doit faire face &agrave; un "niveau record" de la production&nbsp;mondiale de vin, notamment en provenance de l'Union europ&eacute;enne (+28%).&nbsp;"Difficile de r&eacute;sister quand les volumes augmentent ainsi et que la demande,&nbsp;elle, reste stable", a r&eacute;sum&eacute; le pr&eacute;sident du CIVB.&nbsp;Ce dernier a par ailleurs appel&eacute; les professionnels bordelais &agrave; envisager&nbsp;des &eacute;volutions structurelles de la fili&egrave;re et &agrave; se "r&eacute;inventer", &eacute;voquant des&nbsp;changements dans les comportements du consommateur auxquels les vins de&nbsp;Bordeaux devront s'adapter."M&ecirc;me si nous restons le premier vignoble AOC (Appellation d'origine&nbsp;contr&ocirc;l&eacute;e) de France, les courbes de nos ventes en rouge ne cessent de&nbsp;s'&eacute;tioler depuis plusieurs ann&eacute;es", a dit M. Sichel. "Nous devons comprendre&nbsp;pourquoi et en tirer des cons&eacute;quences (...) sur les vins que nous produisons".Mi-avril, le gel a ponctuellement touch&eacute; le vignoble bordelais mais il&nbsp;n'aura "pas d'impact sur la r&eacute;colte" 2019 selon l'interprofession,&nbsp;contrairement au gel tardif de 2017.


La conjoncture est toujours "difficile" pour les vins de Bordeaux en raison notamment des conséquences du gel de 2017 dans le vignoble, a indiqué lundi le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Allan Sichel.


Vins de Bordeaux : conjoncture toujours difficile, pas de reprise avant la mi-2019

En 2009, Fendt achevait la mutation de ses tracteurs en les convertissant tous &agrave; la transmission continue Vario. Sans autre choix. Une singularit&eacute; toujours unique dans le paysage des tractoristes qui proposent ce type de transmission le plus souvent en option ou qui la r&eacute;servent &agrave; des gammes particuli&egrave;res. Avec la Vario, Fendt offre aux viticulteurs et aux arboriculteurs la d&eacute;corr&eacute;lation entre le r&eacute;gime moteur et la vitesse d'avancement ou encore la souplesse et la pr&eacute;cision de conduite, avec en prime, la suppression du tunnel de transmission en cabine.&nbsp;La gamme actuelle compte 5 r&eacute;f&eacute;rences &agrave; moteur 3 cylindres 3,3 l d'une puissance comprise entre 72 ch et 101 ch, propos&eacute;s en deux ou trois largeurs hors tout (1,07 m, 1,32 m et 1,68 m) selon les mod&egrave;les. Ils b&eacute;n&eacute;ficient d'un r&eacute;&eacute;quipement d'usine en mati&egrave;re d'autoguidage avec un positionnement par GPS ou par ultrasons.<h2>De la Vario &agrave; la VarioDrive</h2>Dix ans plus t&ocirc;t, en 1999, le 716 Vario faisait son apparition, introduisant pour la premi&egrave;re fois une transmission &agrave; variation continue sur des tracteurs d'une puissance comprise entre 110 ch et 160 ch. C'est en 1995, &agrave; l'Agritechnica, que Fendt avait d&eacute;voil&eacute; pour la premi&egrave;re fois la Vario, sur un 926 de 260 ch &agrave; moteur Man 6 cylindres. A l'Agritechnica 2015, le constructeur a pr&eacute;sent&eacute; sa derni&egrave;re variante r&eacute;serv&eacute;e aux mod&egrave;les de forte puissante, dont le 900 MT &agrave; chenilles. En plus de la variation continue, la VarioDrive offre une distribution variable permanente de la puissance aux quatre roues, gr&acirc;ce &agrave; la gestion ind&eacute;pendante de l'essieu avant et de l'essieu arri&egrave;re, dot&eacute; chacun d'un moteur hydraulique, le tout de mani&egrave;re automatique. Les transmissions Vario sont produites sur le site de Marktoberdorf en Allemagne, o&ugrave; 800 salari&eacute;s r&eacute;alisent l'int&eacute;gralit&eacute; de la fabrication, des arbres aux boitiers en passant par les engrenages, &agrave; raison de 100 unit&eacute;s quotidiennes.


Le constructeur fête les 10 ans de l’introduction de sa transmission à variation continue sur sa gamme de de tracteurs spécialisés 200 Vario. Et les 20 ans sur la série 700 Vario.


Fendt célèbre la transmission Vario

Alors que les effets de la s&eacute;cheresse de 2018 se font toujours sentir sur les exploitations, le manque d'eau et les gel&eacute;es tardives de ce d&eacute;but d'ann&eacute;e impactent la productivit&eacute; des p&acirc;tures. La pousse de l'herbe &eacute;tant particuli&egrave;rement ralentie dans plusieurs secteurs, certains &eacute;leveurs doivent d'ores et d&eacute;j&agrave; puiser dans des stocks de fourrages d&eacute;j&agrave; r&eacute;duits.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ces premiers signes laissent pr&eacute;sager la r&eacute;p&eacute;tition d'un sch&eacute;ma bien connu : l'envol du prix des fourrages, la d&eacute;capitalisation des cheptels en raison du manque d'aliment, la chute des cours de la viande&nbsp;&raquo;, alerte la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans un communiqu&eacute; le 29 avril.&nbsp;Face &agrave; cette situation, et pour &eacute;viter de reproduire le &laquo;&nbsp;sc&eacute;nario catastrophique de l'ann&eacute;e derni&egrave;re&nbsp;&raquo;, le syndicat demande entre autres &agrave; ce que des mesures financi&egrave;res soient prises par les pouvoirs publics et les chambres d'agriculture, &laquo;&nbsp;notamment par la prise en charge des int&eacute;r&ecirc;ts, au regard de l'&eacute;tat des tr&eacute;soreries au &#8232;sortir d'une ann&eacute;e de s&eacute;cheresse o&ugrave; nombre de fermes ont d&ucirc; autofinancer des achats de fourrages &agrave; des prix &#8232;exorbitants&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;Le syndicat d&eacute;nonce aussi une situation &laquo;&nbsp;aggrav&eacute;e par la concurrence exerc&eacute;e par les m&eacute;thaniseurs &raquo; et demande &laquo;&nbsp;la priorisation de la r&eacute;colte des fourrages vers les &eacute;levages et non vers les m&eacute;thaniseurs&nbsp;&raquo;.&nbsp;La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne repose aussi la question du &laquo;&nbsp;d&eacute;mant&egrave;lement du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles au profit du d&eacute;veloppement de l'assurance priv&eacute;e&nbsp;&raquo;. Un syst&egrave;me assurantiel actuel qui, comme l'a reconnu le Ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, lors du Congr&egrave;s du syndicat &agrave; Tours, est une &laquo; arnaque &raquo;.&nbsp;&#8232;


Ne pas revivre « le scénario catastrophique de l’année dernière » : face à la sécheresse qui frappe de nouveau, la Confédération paysanne alerte les pouvoirs publics pour agir au plus vite en faveur des agriculteurs.


Sécheresse : alerte au manque de fourrages

L'effondrement de la bourse de New-York en octobre 1929 est embl&eacute;matique de la grande crise qui a secou&eacute;, au XXe si&egrave;cle, l'&eacute;conomie am&eacute;ricaine et, par extension, le reste du monde. L'optimisme irrationnel des investisseurs dans la robustesse de l'&eacute;conomie s'est brutalement retourn&eacute;, ouvrant la voie &agrave; une d&eacute;pression historique. Artificiellement gonfl&eacute;es par un endettement structurel durant les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, les valeurs des actifs &eacute;chang&eacute;s &agrave; Wall Street ont gravement chut&eacute;. Beaucoup ont vu dans cet &eacute;pisode le facteur primordial &agrave; l'origine duquel la crise mondiale s'est d&eacute;clench&eacute;e.<h2>L'aveuglement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; des acteurs et des d&eacute;cideurs</h2>En r&eacute;alit&eacute;, toutes les conditions &eacute;taient r&eacute;unies pour qu'une telle d&eacute;pression surgisse. Malgr&eacute; l'expansion industrielle (+4% l'an) et la progression des gains de productivit&eacute; du travail (+43%) durant la d&eacute;cennie pr&eacute;c&eacute;dente, occasionnant une multiplication par six de la valeur des actifs financiers &agrave; Wall Street, l'&eacute;conomie r&eacute;elle conna&icirc;t quelques fissures qui ont d&eacute;clench&eacute; une dynamique de crise. La baisse des ventes de voitures automobiles, de la production d'acier, de l'activit&eacute; du b&acirc;timent, l'exc&egrave;s d'investissement, l'endettement des m&eacute;nages... auraient d&ucirc; alerter les autorit&eacute;s sur la d&eacute;gradation de l'&eacute;conomie am&eacute;ricaine. Ces signes annonciateurs &eacute;taient ins&eacute;parables de la faiblesse de la demande int&eacute;rieure am&eacute;ricaine, renvoyant &agrave; la baisse des salaires et de l'emploi qui s'&eacute;taient propag&eacute;es tendanciellement apr&egrave;s la fin de la Premi&egrave;re guerre mondiale. Dans le reste du monde, et singuli&egrave;rement en France et en Allemagne, la spirale d&eacute;flationniste a apport&eacute; sa contribution &agrave; la D&eacute;pression mondiale.L'activit&eacute; agricole pouvait &eacute;galement former un signal fort qu'il se passait quelque chose de grave dans l'&eacute;conomie am&eacute;ricaine. Apr&egrave;s l'euphorie de la croissance des productions et du revenu agricoles durant la guerre de 1914-1918, du fait de l'expansion des exportations vers l'Europe, les agriculteurs am&eacute;ricains ont massivement investi, surfant sur des prix en hausse et sur un cr&eacute;dit bancaire facile, notamment pour se m&eacute;caniser. La fin des hostilit&eacute;s, la reprise des productions en Europe, ont occasionn&eacute; une baisse des exportations am&eacute;ricaines, une surproduction mondiale de grains, et par voie de cons&eacute;quence des baisses r&eacute;guli&egrave;res de prix et de revenu. Un cercle vicieux s'est alors install&eacute;. Pour compenser la baisse des prix, les agriculteurs ont davantage produit, accentuant la d&eacute;prime sur le secteur agricole.Tous ces facteurs ont converg&eacute; pour briser l'exc&egrave;s de confiance des acteurs financiers. Wall Street s'effondre en octobre 1929. Les actifs financiers perdent de leur valeur, augmentant ainsi le poids de l'endettement r&eacute;el des agents qui, ayant contract&eacute; des pr&ecirc;ts pour investir, cherchent &agrave; se d&eacute;sendetter. La chute des prix agricoles &ndash; le prix du bl&eacute; d&eacute;visse de 71% &ndash; provoque une paup&eacute;risation des Farmers, des migrations internes, d&eacute;cime les emplois. La spirale d&eacute;flationniste est entretenue par tous ces param&egrave;tres, plongeant le monde, &agrave; l'exception de quelques nations, dans le marasme et les tensions g&eacute;opolitiques.La Grande D&eacute;pression a symbolis&eacute; par ailleurs et radicalement, un changement d'&eacute;poque. Ce changement est flagrant en mati&egrave;re de politique agricole, puisque, face &agrave; l'urgence, l'Administration Roosevelt adopte un Agricultural Adjusment Act (AAA), en 1933, pour redresser la situation des agriculteurs. Par le truchement de cette politique agricole tr&egrave;s interventionniste, on a pu prendre la mesure du nouvel ordre &eacute;conomique mondial qui se mettait en place, caract&eacute;ris&eacute; en particulier par une intervention massive de l'Etat, par une r&eacute;gulation des march&eacute;s, bref par un capitalisme organis&eacute;.<h2>1929....2019 ?</h2>Sans se laisser aller &agrave; lire dans le marc de caf&eacute; ou &agrave; d&eacute;tecter des similitudes historiques, l'ann&eacute;e 2019 appara&icirc;t grosse d'incertitudes. Outre les propos de la Directrice g&eacute;n&eacute;rale du FMI, les recommandations de la Banque des R&egrave;glements Internationaux... concernant les menaces r&eacute;elles qui alourdissent le climat &eacute;conomique mondial (croissance, commerce, endettement mondial de 184&nbsp;000 milliards de dollars soit 225% du PIB de la plan&egrave;te, Brexit...), il convient d'ajouter la crise agricole am&eacute;ricaine. Baisse des exportations, du revenu, explosion impressionnante de l'endettement des agriculteurs qui devrait se fixer en 2019 &agrave; quelque 427 milliards de dollars, retrouvant le niveau de dettes du d&eacute;but de la d&eacute;cennie 1980, le tout s'inscrivant dans une tendance baissi&egrave;re des prix et des tensions commerciales qui obstruent les flux de marchandises. Le panorama est donc morose, tr&egrave;s morose et surtout p&eacute;rilleux.Le cataclysme de 1929 fut pr&eacute;c&eacute;d&eacute; par de multiples petites crises. Elles n'ont pas emp&ecirc;ch&eacute; les gouvernements et les entreprises &agrave; persister dans leurs erreurs, la plus saillante ayant &eacute;t&eacute; celle consistant &agrave; maintenir les politiques d&eacute;flationnistes, un ent&ecirc;tement favoris&eacute; par le rattachement des monnaies &agrave; l'or (&eacute;talon-or). On sait que, depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, plusieurs alertes ont jalonn&eacute; les &eacute;conomies jusqu'&agrave; aujourd'hui, et notamment la grande crise de 2007-2012. Faut-il y voir un signal&nbsp;? Institutions financi&egrave;res, de conjoncture, &eacute;conomistes... ils sont nombreux &agrave; pr&eacute;venir du danger que court l'&eacute;conomie mondiale, c'est-&agrave;-dire d'une probable reproduction d'une d&eacute;pression d'ampleur similaire &agrave; celle des ann&eacute;es 1930. Il est d'ailleurs curieux que l'&eacute;vocation, &agrave; d&eacute;faut de la c&eacute;l&eacute;bration, de la Grande D&eacute;pression soit si discr&egrave;te. On ne pourra pas dire cette fois-ci que nous n'avons pas &eacute;t&eacute; pr&eacute;venus.&nbsp;Extrait de la LETTRE ECONOMIQUE - Avril 2019 -&nbsp;Thierry Pouch APCA


Il y a 90 ans, la Grande Dépression partit des Etats-Unis allait déclencher une crise économique et financière d’une ampleur telle que peu de pays y échappèrent. Point de basculement vers un autre monde économique, elle allait aussi être l’un des facteurs de la Seconde guerre mondiale. Pour le secteur agricole américain, la Grande Dépression constitua un tournant décisif. 90 ans après, que peut-on dire de cette grande crise ? En quoi la situation actuelle de l’économie mondiale, de l’agriculture en particulier, est-elle en mesure de reproduire un épisode aussi funeste ?


90 ans après, la crise de 1929 peut-elle se reproduire ?

&laquo;&nbsp;L'objectif est que la France soit le leader europ&eacute;en au niveau de l'agriculture biologique, au niveau de la fin des pesticides et au niveau des produits bio dans les cantines scolaires&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Didier Guillaume lundi matin sur CNEWS.&nbsp;Le ministre souhaite que la France soit le premier pays d'Europe &agrave; &laquo;&nbsp;sortir de la d&eacute;pendance aux phytos&nbsp;&raquo;. Sans toutefois &laquo;&nbsp;tout arr&ecirc;ter d'un coup&nbsp;&raquo;, au risque de devoir importer des aliments trait&eacute;s avec des produits phytosanitaires que le gouvernement ambitionne justement de supprimer.&nbsp;L'augmentation de la part des produits bio dans les cantines fait d'ailleurs partie des engagements de la loi Agriculture et Alimentation &laquo;&nbsp;Egalim&nbsp;&raquo;. Un d&eacute;cret publi&eacute; le 24 avril 2019 fixe un objectif de &laquo;&nbsp;50 % de produits de qualit&eacute; et durables, dont au moins 20 % de produits biologiques&nbsp;&raquo; dans les &eacute;tablissements de restauration collective &agrave; partir de 2022.&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;La restauration collective, qui repr&eacute;sente chaque ann&eacute;e 3,7 milliards de repas servis dans notre pays, constitue un formidable levier de progr&egrave;s pour acc&eacute;l&eacute;rer la transition vers une alimentation plus saine, durable et accessible &agrave; tous, estime le ministre.&nbsp;Elle contribue &agrave; la transition agro-&eacute;cologique de nos exploitations, et &agrave; la r&eacute;conciliation entre agriculteurs et citoyens &raquo;.


Interrogé sur la transition agro-écologique, le ministre de l’Agriculture ambitionne une véritable mutation du système agricole français. 


Didier Guillaume veut une France « championne d’Europe » du bio 

On a beaucoup parl&eacute; d'agribashing ces derniers mois. Par ce terme, certains agriculteurs et institutions agricoles d&eacute;noncent ce qu'ils per&ccedil;oivent comme une campagne syst&eacute;matique de d&eacute;nigrement initi&eacute;e par des organisations environnementales et relay&eacute;e par les m&eacute;dias. Nous avons interrog&eacute; R&eacute;mi Mer sur cette question. Il a travaill&eacute; durant de nombreuses ann&eacute;es aupr&egrave;s des Chambres d'agriculture en mati&egrave;re de communication. Au sujet de l'agribashing, il invite la profession agricole &agrave; ne pas prendre pour argent comptant ce que ce terme d&eacute;signe.<h6 style="text-align:justify;">Des conflits r&eacute;currents entre agriculteurs et certains de leurs concitoyens ont aliment&eacute; des interrogations sur un agribashing que subirait l'agriculture fran&ccedil;aise. On a atteint une intensit&eacute; de violence inhabituelle en mars dernier avec l'agression d'un agriculteur dans l'Ain.</h6>R&eacute;mi Mer : Cet &eacute;v&eacute;nement et son &eacute;cho m&eacute;diatique font partie de ce qu'on appelle &agrave; tort agribashing. L'agression d'un agriculteur dans l'exercice de son m&eacute;tier est un fait rarissime. Dans certains cas, il peut s'agir de querelles de voisinage. Cette actualit&eacute; a pris une dimension d&eacute;mesur&eacute;e dans les m&eacute;dias gr&acirc;ce &agrave; la puissance des r&eacute;seaux sociaux mais elle n'est absolument pas repr&eacute;sentative des relations entre les agriculteurs et la soci&eacute;t&eacute;.<h6 style="text-align:justify;">Pour vous, le terme agribashing n'est pas la bonne entr&eacute;e pour analyser la relation agriculture et soci&eacute;t&eacute;.</h6>R&eacute;mi Mer : Le terme agribashing agit comme un double leurre. D'une part, il masque l'image tr&egrave;s positive de l'agriculture dans l'opinion fran&ccedil;aise : les sondages montrent que les Fran&ccedil;ais aiment leurs agriculteurs, et qu'ils en attendent beaucoup ; paradoxalement, les agriculteurs ont du mal &agrave; y croire ! D'autre part, le terme agribashing masque aussi les nouvelles strat&eacute;gies des organisations environnementalistes ou abolitionnistes (s'agissant de l'&eacute;levage) les plus militantes pour mettre leurs interpellations et leurs positions &agrave; l'agenda politique.<h6>Quelles sont ces strat&eacute;gies nouvelles ?</h6>R&eacute;mi Mer : Sur un certain nombre de ph&eacute;nom&egrave;nes dits &laquo; environnementaux &raquo; (&eacute;rosion de la biodiversit&eacute;, impacts des pesticides,...), les associations &eacute;cologiques (WWF, Greenpeace,...) cherchent &agrave; identifier des responsables &eacute;ventuels. Compte tenu de la visibilit&eacute; de leur activit&eacute; et de leur emprise sur le territoire, les agriculteurs sont en premi&egrave;re ligne et peuvent &ecirc;tre la cible d'actions men&eacute;es par ces organisations. Des actions &agrave; caract&egrave;re g&eacute;n&eacute;ral (p&eacute;titions contre certaines pratiques agricoles,..) ou des actions qui visent sp&eacute;cifiquement certains agriculteurs comme la diffusion d'une carte des &eacute;levages de grande taille par Greenpeace (qui s'est r&eacute;tract&eacute; par la suite). Ces organisations prennent l'opinion publique &agrave; t&eacute;moin par m&eacute;dias interpos&eacute;s ou en s'appuyant sur les r&eacute;seaux sociaux ; elles somment les &eacute;lus de tous niveaux &agrave; prendre position. In fine, elles arrivent &agrave; mettre leurs probl&eacute;matiques sur l'agenda m&eacute;diatique et politique ; c'est leur objectif. Au passage, des agriculteurs se sentent interpell&eacute;s dans leur fa&ccedil;on d'exercer leur m&eacute;tier. En ce sens, le terme agribashing traduit le sentiment bien r&eacute;el de d&eacute;nigrement que vivent certains agriculteurs.<h6>Comment les organisations agricoles peuvent agir face &agrave; des d&eacute;nigrements outranciers ?</h6>R&eacute;mi Mer : R&eacute;cemment, Christiane Lambert, de la FNSEA, a encourag&eacute; ses pairs &agrave; bannir le terme agribashing ; d'autres responsables l'ont suivie dans cette voie comme Jacques Jaouen, ancien pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale de Bretagne. La communication des professionnels doit se jouer ailleurs : comprendre et anticiper les attentes soci&eacute;tales, et organiser le dialogue avec les ONG notamment, au plus pr&egrave;s des acteurs locaux, &agrave; l'&eacute;chelle des territoires. Et ne pas h&eacute;siter &agrave; faire appel &agrave; la loi quand la critique devient diffamatoire. Les meilleures r&eacute;ponses viennent parfois des agriculteurs eux-m&ecirc;mes. Quand sur France 2, le pr&eacute;sentateur Nagui a mis en cause les &eacute;leveurs, les organisations agricoles ont r&eacute;agi, mais celui qui a, sans doute, le mieux port&eacute; la voix de la profession, c'est Etienne Fourmont, &eacute;leveur et youtubeur. Sa r&eacute;ponse sur twitter a &eacute;t&eacute; diffus&eacute;e &agrave; grande &eacute;chelle par les m&eacute;dias traditionnels.<h6>Vous avez r&eacute;cemment publi&eacute; un livre d'entretiens avec de jeunes agriculteurs de Bretagne. Comment per&ccedil;oivent-ils l'agribashing ?</h6>R&eacute;mi Mer : Quand j'ai commenc&eacute; ce travail, il y a quelques ann&eacute;es, le terme agribashing &eacute;tait totalement inconnu ; il est apparu r&eacute;cemment dans le d&eacute;bat public. Mais les jeunes que j'ai rencontr&eacute;s sont sensibles aux critiques, surtout quand elles viennent de leur voisinage ou qu'elles sont port&eacute;es par des m&eacute;dias. Ils ont le sentiment de faire ce qu'il faut en termes de bien-&ecirc;tre animal ou d'environnement. En outre, certains de leurs &laquo; efforts &raquo; viennent r&eacute;parer les erreurs de leurs parents. Ils ne voient pas toujours ce qu'ils peuvent faire de plus. Ils sont touch&eacute;s par ces controverses mais cela n'entame pas leur passion pour leur m&eacute;tier. De toute fa&ccedil;on, qu'ils soient jeunes ou non, ce n'est pas rendre service aux agriculteurs que d'utiliser le terme agribashing qui obscurcit plus qu'il n'&eacute;claire la relation entre les agriculteurs et la soci&eacute;t&eacute;.Article extrait de la LETTRE ECONOMIQUE - Avril 2019 -&nbsp;Didier Caraes&nbsp; APCA&nbsp;&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Terme qui consiste &agrave; d&eacute;nigrer le monde agricole.
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Rémi Mer, consultant auprès des organisations professionnelles agricoles, explique à l'APCA la campagne d'agribashing relayée par les médias. Il invite la profession agricole à ne pas prendre pour argent comptant ce que ce terme désigne.


Agribashing, un terme à proscrire pour comprendre la relation agriculture et société 


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés : bovins, ovins , porcins et volailles et publie des informations de conjoncture.


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