
<p>Il y a cinq ans, Zo&eacute; et Jean-Paul Bourdiol ont engag&eacute; leur &eacute;levage biologique de brebis Rava dans la vente directe. Depuis, caissettes d'agneaux, merguez, chipolatas mais aussi saucissons de brebis, p&acirc;t&eacute;s et gigot sec font le bonheur de leurs clients. &laquo;Nous travaillons avec des AMAP et des magasins de producteurs. Notre site internet permet aux particuliers de passer des commandes qu'ils r&eacute;cup&egrave;rent &agrave; la ferme. Nous refusons r&eacute;guli&egrave;rement des de-mandes parce que nous n'avons pas suffisamment de marchandises&raquo; explique Zo&eacute;.</p><h2>30 ans d'installation</h2><p>Sur les hauteurs d'Ardes-sur-Couze dans le lieu-dit de Bonmorin, la vue sur le C&eacute;zallier et les gorges de la rivi&egrave;re Allier est imprenable. Un petit coin tranquille o&ugrave; p&acirc;turent les 580 brebis Rava de Zo&eacute; et Jean-Paul Bourdiol. L'&eacute;leveur s'est install&eacute; ici, hors-cadre familial, en 1988. En 1997, il oriente son exploitation vers l'Agriculture Biologique, &agrave; la fois par principe et praticit&eacute;. &laquo;Les &frac34; de mon exploitation ne sont pas m&eacute;canisables et je ne r&eacute;alise que tr&egrave;s rarement des traitements m&eacute;dicamenteux sur mes animaux. J'ai toujours travaill&eacute; avec de la m&eacute;decine pr&eacute;ventive &agrave; base de plantes. Alors m'engager dans le Bio &eacute;tait une opportunit&eacute; de valoriser ma production, sans occasionner d'importants changements dans mes pratiques&raquo;. Malgr&eacute; des terrains accident&eacute;s et secs, Jean-Paul Bourdiol produit la totalit&eacute; de ses fourrages. Les c&eacute;r&eacute;ales proviennent quant &agrave; elles des alentours d'Issoire. En 2013, sa femme Zo&eacute; le rejoint. Le Gaec Lou Pastre voit le jour et ce sont les d&eacute;buts de la vente directe de viande de brebis et&nbsp;d'agneaux.</p><h2>Abattage sur commande</h2><p>Chaque ann&eacute;e, environ 150 de leurs animaux sont abattus &agrave; l'abattoir de Brioude (43) o&ugrave; les carcasses sont d&eacute;coup&eacute;es sur place. Les agneaux ont entre cinq et six mois au moment de l'abattage et p&egrave;sent entre 14 et 20 Kg poids carcasse. Les brebis de r&eacute;forme connaissent la m&ecirc;me destination &agrave; ceci pr&egrave;s que leur viande est r&eacute;serv&eacute;e aux produits transform&eacute;s (merguez, chipolatas, p&acirc;t&eacute;s...), &eacute;labor&eacute;s &agrave; l'atelier du lyc&eacute;e de Saint-Flour (15). D'ailleurs, leur toute jeune activit&eacute; est partie de cette id&eacute;e : la valorisation des vieilles b&ecirc;tes. &laquo;Une brebis r&eacute;form&eacute;e est pay&eacute;e entre 10 et 20 &euro;, pas du kilo mais l'animal... Pourtant, j'en suis persuad&eacute;, les acheteurs doivent bien en faire quelque chose. Alors pourquoi ne pas, nous aussi, faire des merguez ?&raquo;</p><p>Un pari gagn&eacute; puisqu'&agrave; ce jour le Gaec Lou Pastre parvient &agrave; valoriser ces brebis de r&eacute;forme &agrave; hauteur de 100 &euro;/animal. Quant aux agneaux, la plus-value gagn&eacute;e est l&agrave; aussi loin&nbsp;d'&ecirc;tre n&eacute;gligeable.</p><p>R&eacute;cemment, le couple a int&eacute;gr&eacute; le r&eacute;seau d'Accueil &agrave; la Ferme pour &laquo;rencontrer des producteurs, b&eacute;n&eacute;ficier de formations, de conseils, avoir un r&eacute;seau...&raquo; dans l'objectif d'augmenter le nombre d'animaux pour la vente directe.</p>



Engagés depuis 2013 dans la vente directe, Zoé et Jean-Paul Bourdiol valorisent ainsi leurs agneaux et brebis de réformes à un meilleur prix.


«Tout est bon dans la brebis»


Caroline MONIOT – Chef de projet conjoncture économique de viande bovine (institut de l’élevage)


Le marché des vaches de réforme et génisses : beaucoup d'abattages au 1er semestre (Tendances juillet-Août 2018)


<p>Les &eacute;leveurs du Massif central le savent : le campagnol terrestre est un ennemi tout sauf &agrave; sous-estimer.&#8200;Vivons heureux, vivons cach&eacute;s, telle pourrait &ecirc;tre la devise de ce rongeur.&#8200;Car, si on est loin des phases de pullulation aux cons&eacute;quences d&eacute;sastreuses des ann&eacute;es ant&eacute;rieures, le rongeur n'a pas d&eacute;sert&eacute; les prairies du Cantal et de ses voisins, comme le montrent les r&eacute;cents constats(1) de la FDGDon sur plusieurs communes du C&eacute;zallier (lire L'union du 7&#8200;juillet). "Quand on ne le voit pas, &ccedil;a ne veut pas dire qu'il n'est pas l&agrave; et quand on le voit, c'est d&eacute;j&agrave; trop tard", ont ainsi soulign&eacute; les membres du comit&eacute; de suivi recherche r&eacute;uni le 31 mai dernier et anim&eacute; par le Sidam(2). Pr&egrave;s de 250&#8200;individus &agrave; l'hectare ont de fait &eacute;t&eacute; captur&eacute;s sur des parcelles pourtant exemptes de tout indice de pr&eacute;sence frais, le rongeur se multipliant en sous-sol en utilisant des galeries pr&eacute;-existantes, de taupe, ou d'anciennes galeries li&eacute;es &agrave; une pr&eacute;c&eacute;dente pullulation.&#8200;De quoi conforter, si besoin &eacute;tait, le leitmotiv d'une lutte r&eacute;guli&egrave;re, pr&eacute;coce, &agrave; basse densit&eacute;.</p><h2>Les jeunes m&acirc;les contraints d'&eacute;migrer</h2><p>Quatre axe de recherches, cofinanc&eacute;s par l'&Eacute;tat, le Commissariat de Massif et la R&eacute;gion Aura, ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finis et engag&eacute;s voil&agrave; un peu plus d'un an avec la volont&eacute; de compl&eacute;ter la bo&icirc;te &agrave; outils &agrave; la disposition des &eacute;leveurs pour lutter contre ce ravageur.&#8200;Le 31&#8200;mai, les premiers r&eacute;sultats de ces travaux ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s, dont certains viennent nuancer ou contrecarrer quelques a priori sur la dynamique des populations de campagnols, ouvrant de nouvelles perspectives de lutte. Premier axe : identifier les causes du d&eacute;clin, brutal, observ&eacute; dans le cycle du rat taupier avec l'id&eacute;e de mettre en &eacute;vidence un pathog&egrave;ne.&#8200;Les observations de l'&eacute;quipe de VetAgro Sup emmen&eacute;e par Adrien Pinot et mobilis&eacute;e sur ce volet ont de quoi surprendre : plus la densit&eacute; de population augmente, plus le campagnol est gros et lourd mais son potentiel reproducteur diminue et la v&eacute;g&eacute;tation &eacute;volue avec un nombre de fleurs de pissenlit en baisse, relate Marie Tissot, charg&eacute;e de mission au Sidam, animatrice et coordinatrice de la lutte contre le campagnol terrestre.&#8200;Avec un autre constat &eacute;tonnant, en haute densit&eacute;, on recense deux fois plus de femelles que de m&acirc;les alors que le sex-ratio est &eacute;quilibr&eacute; &agrave; faible densit&eacute;. Le campagnol &eacute;tant une esp&egrave;ce territoriale, l'une des hypoth&egrave;ses avanc&eacute;es est qu'au-del&agrave; d'un certain seuil (autour de 200&#8200;m&acirc;les &agrave; l'hectare), il y a saturation et les jeunes m&acirc;les seraient oblig&eacute;s de migrer pour conqu&eacute;rir de nouveaux territoires. "Il serait donc plus judicieux de raisonner &agrave; l'&eacute;chelle de la colonie et non d'une population", indique Marie Tissot. Pour l'heure, si les clauses du d&eacute;clin ne sont donc pas identifi&eacute;es, ces premiers r&eacute;sultats n'&eacute;cartent pas l'hypoth&egrave;se d'un virus ou d'un autre pathog&egrave;ne et les recherches se poursuivent.</p><h2>Un vaccin contre les spermatozo&iuml;des </h2><p>S'agissant de l'immunocontraception, l'&eacute;quipe de Jo&euml;l Drevet, &agrave; l'universit&eacute; Blaise-Pascal, planche sur un vaccin susceptible de rendre inefficaces les spermatozo&iuml;des. Ce vaccin conduirait &agrave; faire produire &agrave; l'organisme des anticorps contre leurs propres gam&egrave;tes m&acirc;les.&#8200;&Agrave; ce stade, les chercheurs ont identifi&eacute; des prot&eacute;ines &agrave; la surface des spermatozo&iuml;des sur lesquelles ces anticorps pourraient se fixer.&#8200;Apr&egrave;s avoir v&eacute;rifi&eacute; sur des lapins la capacit&eacute; de d&eacute;veloppement des d&eacute;fenses immunitaires contre ces prot&eacute;ines cibles, il s'agit aujourd'hui de tester cette m&ecirc;me aptitude chez le rat taupier, de mesurer leur efficacit&eacute;, et le cas &eacute;ch&eacute;ant, de trouver le moyen d'administrer ce vaccin aux campagnols.</p><h2>Doper le pi&eacute;geage via une signature olfactive</h2><p>Troisi&egrave;me piste de recherche : am&eacute;liorer l'efficacit&eacute; du pi&eacute;geage et de l'empoisonnement en ayant recours aux ph&eacute;romones qui ont l'avantage d'induire une forte r&eacute;ponse comportementale &agrave; faible concentration. "Chez le campagnol, celles-ci sont pr&eacute;sentes dans les urines et dans les glandes lat&eacute;rales, explique Marie Tissot. L'&eacute;quipe de Matthieu Keller, &agrave; l'Inra de Tours, a mis en &eacute;vidence une diff&eacute;rence de production de prot&eacute;ines olfactives (NDLR&#8200;: signature olfactive) selon le sexe et l'individu." Et les chercheurs ont identifi&eacute; pas moins de 78&#8200;mol&eacute;cules composantes des glandes lat&eacute;rales et de l'urine des rats taupiers.&#8200;Autant de prot&eacute;ines dont il va falloir maintenant tester le comportement sur le campagnol,en laboratoire d'abord, puis sur le terrain.&#8200; Le quatri&egrave;me axe vise lui &agrave; trouver de nouvelles mol&eacute;cules efficaces, campagnolicides et &eacute;co-compatibles (lire ci-contre), avec, l&agrave; aussi, des r&eacute;sultats prometteurs.Si l'optimisme est donc permis, Marie Tissot rappelle n&eacute;anmoins que le temps de la recherche n'est pas celui de l'&eacute;leveur m&ecirc;me si les moyens financiers ont &eacute;t&eacute; obtenus par la profession agricole pour permettre aux chercheurs d'avancer dans les meilleurs d&eacute;lais.&#8200;"On est sur un pas de temps pluriannuel, avec en plus des contraintes administratives et r&eacute;glementaires cons&eacute;quentes..."</p><p>(1) Une application mobile d&eacute;velopp&eacute;e par St&eacute;phane Vidal de VetAgro Sup permet un suivi en temps r&eacute;el de l'observation des populations de campagnols. Gr&acirc;ce &agrave; cet outil, en 2017, ce sont 7&#8200;779&#8200;observations qui ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es sur 427&#8200;communes auvergnates.</p><p>(2) Service interd&eacute;partemental pour l'animation du Massif central qui regroupe les 16&#8200;chambres d'agriculture du Massif central et la chambre r&eacute;gionale de Bourgogne pour le Morvan.&#8200;</p><p>Droits de reproduction et de diffusion r&eacute;serv&eacute;s.</p>



Le comité de suivi recherche sur la lutte contre les rats taupiers dans le Massif central a permis d’exposer les premiers résultats des équipes scientifiques mobilisées.


Campagnols terrestres : la recherche avance dans le Massif central


<p>Fin 2017, 36 nourrissons ont &eacute;t&eacute; atteints de salmonellose apr&egrave;s avoir&nbsp;consomm&eacute; un produit pour enfant fabriqu&eacute; par Lactalis. Le processus de retrait&nbsp;a &eacute;t&eacute; chaotique et de nombreux dysfonctionnements ayant men&eacute; &agrave; la&nbsp;contamination ont &eacute;t&eacute; mis au jour, ce qui a donn&eacute; lieu &agrave; l'ouverture d'une&nbsp;enqu&ecirc;te judiciaire et &agrave; la cr&eacute;ation de la commission d'enqu&ecirc;te parlementaire,&nbsp;qui rendra publique ses pr&eacute;conisations dans l'apr&egrave;s-midi.&nbsp;&nbsp; </p><p>Mais son pr&eacute;sident Christian Hutin a d'ores et d&eacute;j&agrave; d&eacute;voil&eacute; les principales&nbsp;conclusions lors d'un entretien sur Europe 1. Pour &eacute;viter les probl&egrave;mes&nbsp;sanitaires dans l'industrie agroalimentaire, <em>"l'autocontr&ocirc;le n'est pas&nbsp;suffisant"</em>, a-t-il d&eacute;clar&eacute;, assurant qu'il faut <em>"contr&ocirc;ler les contr&ocirc;leurs, et&nbsp;contr&ocirc;ler les contr&ocirc;l&eacute;s".&nbsp;&nbsp; </em></p><p>La commission va ainsi pr&eacute;coniser de<em> "toucher au portefeuille"</em> les&nbsp;industriels qui <em>"ne respecteront pas une forme de d&eacute;ontologie et de rigueur&nbsp;sur les autocontr&ocirc;les", selon le d&eacute;put&eacute;, qui &eacute;voque aussi "une forme de&nbsp;responsabilit&eacute; p&eacute;nale".</em> Il faudra &eacute;galement v&eacute;rifier l'ind&eacute;pendance des contr&ocirc;leurs, car <em>"quand un&nbsp;laboratoire a 90% de son chiffre d'affaires qui est li&eacute; &agrave; une seule&nbsp;entreprise"</em>, comme ce fut le cas dans l'affaire Lactalis, <em>"&ccedil;a peut poser un&nbsp;probl&egrave;me"</em>, a-t-il assur&eacute;.</p><h2>arm&eacute;e mexicaine</h2><p>D'apr&egrave;s M. Hutin, la commission va aussi demander &agrave; ce que l'Etat mette fin&nbsp;&agrave; la <em>"guerre des polices" et cr&eacute;e une autorit&eacute; unique dans le domaine de la&nbsp;s&eacute;curit&eacute; alimentaire, d&eacute;non&ccedil;ant une "arm&eacute;e mexicaine" avec "trois minist&egrave;res:&nbsp;la Sant&eacute;, Bercy et Agriculture, c'est pas possible".</em> Il y a un moment, <em>"il faut que ce soit tr&egrave;s clair: un num&eacute;ro unique, un&nbsp;site unique, une d&eacute;cision unique"</em>, a-t-il d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;&nbsp; </p><p>Le 14 juin dernier, lors de son audition devant la commission d'enqu&ecirc;te, le&nbsp;ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait, lui, d&eacute;fendu le principe de&nbsp;s&eacute;paration des pouvoirs de contr&ocirc;le entre la Direction g&eacute;n&eacute;rale de&nbsp;l'alimentation (DGAL) et celle de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF),&nbsp;c'est-&agrave;-dire entre le minist&egrave;re de l'Agriculture et Bercy, <em>"qui ont des&nbsp;responsabilit&eacute;s tr&egrave;s diff&eacute;rentes"</em>. Il s'&eacute;tait dit <em>"oppos&eacute;"</em> &agrave; un rassemblement des deux services, tout en&nbsp;r&eacute;clamant l'&eacute;tablissement d'une <em>"cha&icirc;ne hi&eacute;rarchique"</em> unifi&eacute;e sous le contr&ocirc;le&nbsp;de Bercy en cas de crise.</p><h2>crash-test</h2><p>Concernant la proc&eacute;dure de retrait (des produits &agrave; la vente)/rappel (de&nbsp;ceux d&eacute;j&agrave; vendus), qui s'&eacute;tait av&eacute;r&eacute;e d&eacute;faillante durant la crise Lactalis, M.&nbsp;Hutin a &eacute;voqu&eacute; plusieurs pistes: des <em>"crash-test"</em> comme pour les banques,&nbsp;l'utilisation des codes barres et des QR codes pour faciliter les blocages &agrave;&nbsp;la caisse, et la formation du personnel. Il demande &eacute;galement qu'un employ&eacute;&nbsp;par magasin <em>"soit responsable de la sant&eacute; publique".</em> Ces conclusions compl&egrave;tent celles du Conseil national de la consommation&nbsp;(CNC), regroupant les associations de consommateurs, organisations&nbsp;professionnelles et services de la concurrence, qui a remis son propre rapport&nbsp;mardi &agrave; M. Le Maire.&nbsp;&nbsp; </p><p>Une des propositions phare de ce rapport est la mise en place d'un site&nbsp;internet unique de l'Etat o&ugrave; les producteurs et les distributeurs auront&nbsp;l'obligation de poster l'int&eacute;gralit&eacute; des informations n&eacute;cessaires pour le&nbsp;consommateur. Cette proposition n&eacute;cessitera cependant des <em>"dispositions&nbsp;l&eacute;gislatives"</em>, a indiqu&eacute; M. Le Maire.&nbsp;&nbsp; </p><p>La possibilit&eacute; de recourir aux donn&eacute;es bancaires des clients ayant achet&eacute;&nbsp;un produit d&eacute;fectueux pour les alerter directement <em>"pourrait &ecirc;tre un&nbsp;instrument extraordinairement efficace"</em>, a aussi estim&eacute; le ministre, qui va&nbsp;toutefois poursuivre l'instruction de cette proposition pour ne pas entrer en&nbsp;conflit avec le secret bancaire.</p>



Meilleur contrôle des industriels, autorité unique pour les crises sanitaires et révision des procédures de retrait des produits: ce sont les principales pistes que la commission d'enquête parlementaire sur la contamination de laits infantiles Lactalis présentera mercredi.


Après l'affaire Lactalis, la commission d'enquête réclame un meilleur contrôle des industriels


<p>Distingu&eacute;e au Sima 2015, le FastBale de Vicon commence &agrave; se faire une place dans le paysage dans la r&eacute;colte des fourrages. La presse-enrubanneuses fait partie du cercle tr&egrave;s ferm&eacute; des machines aptes &agrave; presser et &agrave; enrubanner sans s'arr&ecirc;ter. Elle le doit &agrave; sa conception &agrave; deux chambres, soit une petite pr&eacute;-chambre accol&eacute;e &agrave; une chambre principale avec laquelle elle partage quatre rouleaux. Son cycle de fonctionnement commence par la constitution d'un c&oelig;ur de balle dans la pr&eacute;-chambre. Lorsque le noyau de la balle est constitu&eacute; aux deux tiers, l'ouverture de la porte de la pr&eacute;-chambre provoque le transfert de la petite balle dans la chambre principale, o&ugrave; s'achemine alors le flux de fourrage. Le pressage s'effectue ensuite classiquement jusqu'&agrave; atteindre le diam&egrave;tre maxi de 125 cm. A ce stade, le flux de fourrage est alors r&eacute;orient&eacute; dans la pr&eacute;-chambre pour amorcer un nouveau cycle pendant que le liage s'op&egrave;re dans la chambre principale. Le filet est ainsi appliqu&eacute; sur la balle termin&eacute;e, la porte s'ouvre et la balle est transf&eacute;r&eacute;e sur l'enrubanneuse.</p><h2>Liage par film</h2><p>Mont&eacute;e sur parall&eacute;logramme, l'enrubanneuse se rabaisse, recevant ainsi la balle par simple gravit&eacute;, sans syst&egrave;me de transfert d&eacute;di&eacute;, avant de se relever. Deux m&acirc;ts horizontaux assurent l'enrubannage dans un plan vertical, soit l'inverse de la configuration habituelle des enrubanneuses. Une fois le processus termin&eacute;, l'enrubanneuse est abaiss&eacute;e et le rouleau arri&egrave;re se rel&egrave;ve pour d&eacute;poser la balle au sol. Pour la saison 2019, Vicon proposera en option un dispositif de liage film sur film (jusqu'&agrave; 1400 mm de large), avec un passage du filet au film, et inversement, sans intervention m&eacute;canique.</p>



L’option sera disponible pour la saison 2019. Avec ses deux chambres à rouleaux et ses deux satellites enrubanneurs horizontaux, le FastBale à chambre fixe (125 cm) assure le pressage et l’enrubannage sans marquer de temps d’arrêt.


Le FastBale de Vicon bientôt disponible avec un liage film


<p>La commission des Affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat avait reproch&eacute; au&nbsp;rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM) et aux d&eacute;put&eacute;s de la majorit&eacute; membres&nbsp;de la CMP de faire <em>"marche arri&egrave;re" sur les "modalit&eacute;s d'&eacute;laboration des&nbsp;indicateurs contribuant &agrave; la formation des prix agricoles pourtant adopt&eacute;es&nbsp;par l'Assembl&eacute;e nationale et par le S&eacute;nat"</em> cr&eacute;ant ainsi <em>"de nouveaux points&nbsp;bloquants".</em> Contre l'avis du gouvernement, les d&eacute;put&eacute;s avaient en effet jusqu'alors&nbsp;pr&eacute;vu qu'<em>"&agrave; d&eacute;faut d'indicateurs"</em> fournis par les interprofessions,&nbsp;l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits&nbsp;alimentaires (OFPM) et FranceAgriMer devraient en proposer, une disposition&nbsp;maintenue au S&eacute;nat.&nbsp;&nbsp;</p><p>Tout en rappelant que <em>"le gouvernement n'est pas pr&eacute;sent lors de la CMP"</em>,&nbsp;M. Travert en a appel&eacute; &agrave; <em>"la responsabilit&eacute; des interprofessions"</em> qui doivent<em>&nbsp;"mettre &agrave; la disposition des acteurs des outils les plus adapt&eacute;s aux besoins&nbsp;et aux sp&eacute;cificit&eacute;s des fili&egrave;res"</em>, en r&eacute;ponse &agrave; une question du d&eacute;put&eacute; LR&nbsp;J&eacute;r&ocirc;me Nury. <em>"Je peux concevoir la difficult&eacute; pour certaines interprofessions de pouvoir&nbsp;se mettre d'accord mais ce n'est pas en renvoyant les responsabilit&eacute;s &agrave;&nbsp;d'autres instances et notamment &agrave; l'OFPM que nous aurons r&eacute;gl&eacute; le probl&egrave;me",</em> a&nbsp;indiqu&eacute; M. Travert.&nbsp;&nbsp; </p><p><em>"Ces difficult&eacute;s nous allons y rem&eacute;dier"</em>, a assur&eacute; le ministre en conc&eacute;dant&nbsp;aux interprofessions la <em>"possibilit&eacute; de s'appuyer sur l'OFPM".&nbsp;</em>Cependant,&nbsp;<em>"l'Etat accompagnera mais ne fera pas tout &agrave; la place des interprofessions. Je&nbsp;suis exigeant vis-&agrave;-vis des interprofessions et cette exigence croyez moi,&nbsp;elle ne faiblira pas"</em>, a-t-il ajout&eacute;.</p>



Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a mardi répété la volonté du gouvernement de voir les interprofessions agricoles établir elles-mêmes les référentiels de prix prévus dans la loi Alimentation, sur laquelle une Commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs a échoué à trouver un accord début juillet.


Prix de référence agricoles: Travert en appelle à la responsabilité des interprofessions


Le Crédit Agricole Atlantique Vendée soutient les Jeunes Agriculteurs de Loire-Atlantique qui organisent chaque année la Fête de l’Agriculture.Pour l’édition 2018, l’organisation de cette manifestation revient au canton du Pays d’Ancenis. La Fête de l’Agriculture 2018 se déroulera le weekend du Samedi 18 et du Dimanche 19 Août prochains à Maumusson.


Fête de l'Agriculture à Maumusson (44)


<p><em>"Aujourd'hui marque un jour historique alors que nous c&eacute;l&eacute;brons la&nbsp;signature d'un accord commercial extr&ecirc;mement ambitieux entre deux des plus&nbsp;grandes &eacute;conomies du monde"</em>, ont d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre japonais Shinzo&nbsp;Abe, le pr&eacute;sident de la Commission europ&eacute;enne Jean-Claude Juncker et le&nbsp;pr&eacute;sident du Conseil europ&eacute;en Donald Tusk dans un communiqu&eacute; publi&eacute; &agrave; l'issue&nbsp;de la signature du texte. Lors d'une conf&eacute;rence de presse commune, les trois dirigeants ont&nbsp;longuement insist&eacute; sur leur r&ocirc;le de porte-drapeau du libre-&eacute;change au moment&nbsp;o&ugrave; le pr&eacute;sident am&eacute;ricain fait planer sur le monde la menace d'une guerre&nbsp;commerciale.&nbsp;&nbsp; </p><p><em>"La signature de cet accord de partenariat &eacute;conomique montre au monde la&nbsp;volont&eacute; politique in&eacute;branlable du Japon et de l'Union europ&eacute;enne de se faire&nbsp;les champions du libre-&eacute;change et de guider le monde dans cette direction&nbsp;alors que s'est r&eacute;pandu le protectionnisme"</em>, a insist&eacute; M. Abe au cours d'une&nbsp;conf&eacute;rence de presse conjointe. "<em>Nous envoyons un message clair disant que nous faisons front commun contre&nbsp;le protectionnisme"</em>, a rench&eacute;ri M. Tusk, tandis que M. Juncker poursuivait sur&nbsp;la m&ecirc;me note: <em>"Nous montrons que nous sommes plus forts et mieux positionn&eacute;s&nbsp;quand nous travaillons ensemble (...) Il n'y a pas de protection dans le&nbsp;protectionnisme".&nbsp;&nbsp; </em></p><p>Le texte doit &ecirc;tre soumis d'ici la fin de l'ann&eacute;e au Parlement europ&eacute;en en&nbsp;vue d'une entr&eacute;e en vigueur en 2019, si le Parlement japonais le vote lui&nbsp;aussi rapidement. Contrairement &agrave; l'accord UE-Canada, actuellement contest&eacute;&nbsp;par l'Italie, il ne doit pas &ecirc;tre ratifi&eacute; par tous les Parlements de l'Union&nbsp;europ&eacute;enne.</p><h2>Fromages et automobiles</h2><p>Baptis&eacute; Jefta (Japan-UE free trade agreement), il porte sur une zone de&nbsp;libre-&eacute;change couvrant pr&egrave;s d'un tiers du produit int&eacute;rieur brut (PIB) mondial&nbsp;et quelque 600 millions d'habitants. C&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en, le secteur agroalimentaire sort grand vainqueur des&nbsp;discussions. Au final, 85% des produits agroalimentaires de l'UE pourront&nbsp;entrer au Japon sans droits de douane, mais parfois &agrave; l'issue de p&eacute;riodes de&nbsp;transition. D'autres, comme le boeuf, verront les taxes impos&eacute;es&nbsp;progressivement r&eacute;duites. Le riz, un produit hautement symbolique pour les&nbsp;Japonais, est exclu de l'accord.&nbsp;&nbsp; Tokyo s'engage &agrave; reconna&icirc;tre plus de 200 indications g&eacute;ographiques comme le&nbsp;Roquefort, le Tiroler Speck autrichien, le Jambon d'Ardenne belge ou la Polska&nbsp;W&oacute;dka (vodka polonaise), qui b&eacute;n&eacute;ficieront <em>"du m&ecirc;me niveau de protection qu'en&nbsp;Europe</em>".&nbsp;&nbsp; </p><p>Les n&eacute;gociations ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement complexes sur les produits&nbsp;laitiers, secteur sensible pour Tokyo. L'accord &eacute;liminera les droits de&nbsp;douanes tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s sur plusieurs fromages, mais la p&eacute;riode de transition&nbsp;pourra atteindre 15 ans. Les Japonais obtiennent de leur c&ocirc;t&eacute; un libre acc&egrave;s au march&eacute; europ&eacute;en pour&nbsp;leur industrie automobile, mais seulement &agrave; l'issue d'une p&eacute;riode transitoire&nbsp;de plusieurs ann&eacute;es. Cet accord comprendra aussi un chapitre sur le d&eacute;veloppement durable.</p><h2>Protection des investissements</h2><p>La protection des investissements est le principal point d'achoppement des&nbsp;discussions et n'est pas comprise dans l'accord sign&eacute; mardi. La plupart des&nbsp;ententes commerciales du monde laissent la possibilit&eacute; &agrave; une entreprise qui&nbsp;s'estime l&eacute;s&eacute;e par la politique d'un Etat apr&egrave;s y avoir investi de l'attaquer&nbsp;pour obtenir r&eacute;paration. Ces diff&eacute;rends sont g&eacute;n&eacute;ralement tranch&eacute;s via un&nbsp;syst&egrave;me d'arbitrage dont les Europ&eacute;ens ne veulent plus entendre parler. C'est l'absence de cette partie sur la protection des investissements qui&nbsp;&eacute;vite &agrave; l'accord de passer par les Parlements nationaux, pr&eacute;cisent des sources&nbsp;europ&eacute;ennes.&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p>Avant de se rendre au Japon mardi, les dirigeants europ&eacute;ens avaient fait&nbsp;une halte lundi en Chine, &agrave; l'occasion du 20e sommet UE-Chine, dans la m&ecirc;me&nbsp;optique de resserrer les rangs face au pr&eacute;sident am&eacute;ricain. <em>"Le multilat&eacute;ralisme est attaqu&eacute;, c'est une attaque sans pr&eacute;c&eacute;dent depuis&nbsp;la fin de la Deuxi&egrave;me guerre mondiale"</em>, avait lanc&eacute; M. Juncker, M. Tusk&nbsp;estimant de son c&ocirc;t&eacute; qu'il &eacute;tait <em>"encore temps d'&eacute;viter le conflit et le&nbsp;chaos"</em>. Les tensions commerciales actuelles pourraient compromettre &agrave; br&egrave;ve&nbsp;&eacute;ch&eacute;ance la croissance &eacute;conomique de la plan&egrave;te, a pr&eacute;venu le Fonds mon&eacute;taire&nbsp;international (FMI).&nbsp;&nbsp; </p><p>Junichi Sugawara, chercheur au Mizuho Research Institute, souligne que&nbsp;l'attitude de Donald Trump a <em>"pouss&eacute; le Japon et l'Union europ&eacute;enne &agrave;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer les n&eacute;gociations"</em>. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe <em>"a de&nbsp;bonnes relations avec Trump mais, concernant le commerce, le Japon s'est plac&eacute;&nbsp;du c&ocirc;t&eacute; de l'UE".</em></p>



L'Union européenne et le Japon ont signé mardià Tokyo un accord de libre-échange ambitieux qui se veut "un message puissantcontre le protectionnisme" de Donald Trump.


Face à Trump, l'UE et le Japon signent un accord commercial "historique"


<p>Une zone humide attenante &agrave; la cave coop&eacute;rative en guise de gestion des eaux us&eacute;es, l'instauration d'un paiement pour services environnementaux inaugur&eacute; en 2018 avec la confusion sexuelle, des coffrets vin en bois pens&eacute;s pour une seconde vie (nichoir, rangement...) et d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s &agrave; un &Eacute;tablissement et service d'aide par le travail, la r&eacute;introduction d'esp&egrave;ces menac&eacute;es (chouette chev&ecirc;che, tulipe d'Agen) ou encore l'installation de ruches dans le cadre de la labellisation Bee Friendly : le catalogue des actions estampill&eacute;es <em>&laquo;&nbsp;d&eacute;veloppement durable&nbsp;&raquo;</em> est presque aussi fourni que la carte de vins des Vignerons de Buzet (Lot-et-Garonne), qui compte pourtant plus de 30 r&eacute;f&eacute;rences, majoritairement rouges. Certaines initiatives sont carr&eacute;ment d&eacute;coiffantes, comme celle consistant &agrave; installer des boites &agrave; musique G&eacute;nodics dans le vignoble pour lutter contre l'esca. Une phrase sonore diffus&eacute;e 2 fois 8 minutes par jour aurait pour effet de stimuler la fabrication de prot&eacute;ines de synth&egrave;se du bois et son syst&egrave;me d&eacute;fense. Les Vignerons de Buzet ne poussent-ils pas le bouchon un peu trop loin&nbsp;? Les Vignerons de Buzet ne poussent-ils pas le bouchon un peu trop loin&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;Nous n'avons aucun a priori&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;pond sans ambages Carine Magot, charg&eacute;e de mission innovation vignoble &agrave; la cave coop&eacute;rative. <em>&laquo;&nbsp;Je ne pr&eacute;tends pas tout comprendre &agrave; la physique ondulatoire mais ce que je constate, comptages &agrave; l'appui, c'est que le taux de mortalit&eacute; des pieds est pass&eacute;, en l'espace de trois campagnes, de 8 % &agrave; 2 % dans notre vignoble exp&eacute;rimental&nbsp;&raquo;</em>.</p><h2>De la RSE &agrave; la HVE</h2><p>En 2018, 21 diffuseurs sonores ont pris place chez 17 adh&eacute;rents qui ont manifestement d&eacute;pass&eacute; le cap de la croyance aveugle. Ou sourde. <em>&laquo;&nbsp;Cette d&eacute;marche s'inscrit dans un plan strat&eacute;gique global, lanc&eacute; en 2004&nbsp;&raquo;</em>, poursuit Carine Magot. <em>&laquo;&nbsp;Simultan&eacute;ment &agrave; la mise place de la RSE, nous avons invers&eacute; le processus d'&eacute;laboration de nos vins, en l'adaptant &agrave; la demande, et non l'inverse&nbsp;&raquo;</em>. R&eacute;sultats&nbsp;: adieu les stocks d'antan, bonjour l'embellie &eacute;conomique. Bee Friendly, sans sulfites ajout&eacute;s, vegan, 0 % de pesticide, vins &agrave; teneur limit&eacute;e en alcool (9&deg; et 10&deg;)&nbsp;: si l'esca recule, les macarons poussent comme des champignons sur les &eacute;tiquettes. On n'oublie pas le bio, m&ecirc;me si la responsable innovation juge le cahier des charges pas trop restrictif au regard des multiples d&eacute;fis environnementaux &agrave; relever (biodiversit&eacute;, gestion de l'eau, de l'&eacute;nergie et des d&eacute;chets...). Le prochain logo distinctif devrait &ecirc;tre li&eacute; &agrave; la Haute valeur environnementale (HVE), une certification que la coop&eacute;rative travaille avec certains adh&eacute;rents, et qui pourrait concerner d'ici &agrave; la fin de l'ann&eacute;e environ 500 ha, sur un total de 1900 ha (voir encadr&eacute;).</p><h2>Un salari&eacute; pour deux viticulteurs</h2><p>La coop&eacute;rative m&egrave;ne notamment un gros chantier sur l'entretien des sols, &agrave; la crois&eacute;e d'enjeux transversaux, tels que captation de carbone, &eacute;rosion, biodiversit&eacute;, r&eacute;duction d'usages d'herbicides, comp&eacute;tition pour l'alimentation hydrique et min&eacute;rale du vignoble, sans oublier l'enjeu de comp&eacute;titivit&eacute; pour les viticulteurs. Ces deniers focalisent toute l'attention des dirigeants, via une politique d'accompagnement technico-&eacute;conomique personnalis&eacute;e, incluant les questions de sant&eacute; et s&eacute;curit&eacute; au travail. Plus largement, le facteur humain, RSE oblige, est tr&egrave;s pr&eacute;gnant &agrave; la coop&eacute;rative, qu'il s'agisse des relations avec les fournisseurs, les clients, les consommateurs. Les salari&eacute;s font l'objet d'une attention particuli&egrave;re, qui se mat&eacute;rialise par des actions en mati&egrave;re d'&eacute;galit&eacute; professionnelle, de diversit&eacute;, de pr&eacute;vention des risques li&eacute;s au travail. La coop&eacute;rative compte 95 salari&eacute;s, soit un salari&eacute; pour deux viticulteurs. <em>&laquo;&nbsp;Le ratio peut para&icirc;tre important mais il s'explique par le fait que la coop&eacute;rative valorise 100 % de sa production en bouteilles et bag-in-box, sans recourir au n&eacute;goce&nbsp;&raquo;,</em> justifie Carine Magot. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons la ma&icirc;trise de tous les process, de la production jusqu'&agrave; la mise en march&eacute;, autant de m&eacute;tiers qui exigent des comp&eacute;tences, du savoir-faire et donc du personnel&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Une coop inspir&eacute;e et inspiratrice</h2><p>Mais pour le r&eacute;p&eacute;ter, &ccedil;a marche. Et comme la coop&eacute;rative et ses 188 adh&eacute;rents repr&eacute;sentent 94 % de l'AOC Buzet, les orientations rayonnent rapidement sur l'ensemble de l'appellation. Elles g&eacute;n&egrave;rent en retour un sentiment fort d'appartenance chez les adh&eacute;rents, fid&eacute;lis&eacute;s faut-il le pr&eacute;ciser. Et la reconnaissance des clients, dont la grande distribution. Les Vignerons de Buzet ont obtenu en 2016 le Troph&eacute;e du grand d&eacute;fi pour le climat Carrefour (cat&eacute;gorie RSE) et ont fourni, en 2017, la premi&egrave;re r&eacute;f&eacute;rence de la Fili&egrave;re responsable engag&eacute;e d'Auchan dans le secteur du vin. <em>&laquo;&nbsp;Si nos vins n'&eacute;taient pas dans les rayons, qui s'en apercevrait&nbsp;?&nbsp;&raquo;</em>, s'interroge Carine Magot. <em>&laquo;&nbsp;La notori&eacute;t&eacute; de Buzet reste encore &agrave; affirmer, ce qui explique que l'export ne repr&eacute;sente que 18 % de nos ventes. Notre engagement dans le d&eacute;veloppement durable favorise notre identification et notre exposition mais c'est la cons&eacute;quence de notre positionnement strat&eacute;gique, pas la cause. Comme le dit notre directeur Pierre Philippe, ce que l'on fait dedans se voit forc&eacute;ment dehors et dans ce domaine, il n'y a pas de ligne d'arriv&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>. Les Vignerons de Buzet poursuivent donc inlassablement leur qu&ecirc;te en responsabilit&eacute; et en respectabilit&eacute;, aussi inspir&eacute;e qu'inspiratrice, au vu des sollicitations dont ils font l'objet. Aux prochaines vendanges, outre les 100&nbsp;000 hl escompt&eacute;s, ils produiront &eacute;galement leur 5<sup>&egrave;me</sup> rapport d&eacute;di&eacute; au d&eacute;veloppement durable. Sur papier vert &eacute;videmment.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&#039;est l&#039;objectif que s&#039;est fix&eacute;e la coop&eacute;rative d&#039;ici &agrave; fin 2018. La Haute valeur environnementale (HVE) repr&eacute;sente, sur une &eacute;chelle de trois, le plus haut marqueur de performance &eacute;cologique et &eacute;conomique d&#039;une exploitation agricole. Elle repose sur des obligations de r&eacute;sultats, et non de moyens comme l&#039;exige le niveau 2 (d&eacute;marches Agri Confiance, Terra Vitis). Un logo HVE, accompagn&eacute; d&#039;une mention valorisante, peut &ecirc;tre appos&eacute; sur les produits bruts et sur les produits transform&eacute;s si ces derniers contiennent au moins 95&nbsp;% de mati&egrave;res premi&egrave;res issues d&#039;exploitations HVE. Au 1er janvier 2018, 841 exploitations fran&ccedil;aises, toutes orientations confondues, &eacute;taient certifi&eacute;es HVE. La HVE pourrait constituer la norme pour toutes les exploitations produisant du vin sous AOP et IGP &agrave; l&#039;horizon 2030, selon la loi sur l&#039;alimentation en cours d&#039;examen au S&eacute;nat.</p>
</aside>




La cave coopérative est engagée depuis bientôt 15 ans dans une démarche de Responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Ce n’est plus la nature mais les coopérateurs et salariés qui trinquent au succès de la démarche. Après le RSE, bientôt la HVE, la certification Haute valeur environnementale.


Vignerons de Buzet (47) : une soif de développement buvable


<p><em>"Depuis 6 ans, 29% des fermes fruiti&egrave;res ont disparu en France"</em>, a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;&agrave; l'AFP Emmanuel Aze, responsable fruits et l&eacute;gumes au sein du syndicat&nbsp;agricole. Cet effondrement de la production des fruits et l&eacute;gumes en France&nbsp;est, selon lui, tr&egrave;s largement li&eacute; aux distorsions de concurrence qui existent&nbsp;&agrave; l'int&eacute;rieur du march&eacute; unique europ&eacute;en. Il existe de<em> "grandes diff&eacute;rences entre les conditions de production&nbsp;fran&ccedil;aises et celles des pays exportateurs, au sud de l'Europe ou certains&nbsp;pays de l'Est, dont l'Allemagne qui a refus&eacute; de mettre en place un SMIC&nbsp;agricole",</em> a-t-il expliqu&eacute;. </p><p>La proposition d'un prix minimum vise &agrave; harmoniser les normes sociales,&nbsp;environnementales et &eacute;conomiques au sein de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>"Nous souhaitons tirer l'ensemble de l'agriculture europ&eacute;enne vers le haut&nbsp;en assurant des revenus d&eacute;cents aux ouvriers agricoles et un revenu&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rateur pour le producteur"</em>, a soulign&eacute; &agrave; son tour Nicolas Girod,&nbsp;secr&eacute;taire national de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. <em>"Nous allons &agrave; contre-sens du discours d'autres syndicats agricoles qui&nbsp;voudraient abaisser les normes fran&ccedil;aises au niveau de ce qui se fait&nbsp;ailleurs. Nous, au contraire, on souhaite tirer l'Europe agricole vers le&nbsp;haut"</em>, a-t-il d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;&nbsp; </p><h2>Semi-esclaves</h2><p>Le projet de loi Egalim (agriculture et alimentation), qui vise &agrave; am&eacute;liorer&nbsp;l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agro-alimentaire, est&nbsp;actuellement examin&eacute; par le Parlement. Mais pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, ce&nbsp;texte issu des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation est insuffisant. Le syndicat&nbsp;note en effet<em> "quelques avanc&eacute;es"</em> sur la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, mais&nbsp;estime que <em>"l'on est encore loin du compte parce qu'on bute sur la logique&nbsp;lib&eacute;rale de ce gouvernement et la logique lib&eacute;rale de l'Europe"</em>.&nbsp;&nbsp; </p><p>Pour Florence Gachet, productrice de pommes en Corr&egrave;ze, <em>"les produits&nbsp;import&eacute;s du reste de l'Europe sont produits de fa&ccedil;on compl&egrave;tement diff&eacute;rente",&nbsp;dans des pays qui "n'ont pas les exigences environnementales et sociales que&nbsp;nous avons, en particulier les pays de l'Est".&nbsp;&nbsp; "Nous sommes en concurrence avec des pays qui traitent les ouvriers&nbsp;agricoles comme des semi-esclaves"</em>, et qui utilisent des pesticides interdits&nbsp;en France, d&eacute;nonce-t-elle. Ce qui emp&ecirc;che les mara&icirc;chers fran&ccedil;ais <em>"de&nbsp;valoriser" leur production et "d'en tirer des salaires corrects"</em>, plaide&nbsp;encore cette agricultrice.</p>



La Confédération paysanne a lancé lundi au Marché d'intérêt national d'Agen une campagne nationale en faveur de l'instauration d'un "prix minimum d'entrée" sur le marché français pour les fruits et légumes, une mesure visant à lutter contre les distorsions de concurrence.


Fruits et légumes: la Confédération paysanne veut "un prix minimum" à l'importation


<p>En une op&eacute;ration suppl&eacute;mentaire de croissance externe pour le manufacturier fran&ccedil;ais. Apr&egrave;s le fran&ccedil;ais Teleflow et l'allemand PTG, deux entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es dans le t&eacute;l&eacute;gonflage, puis l'anglais Fenner, fabricant de tapis roulants et convoyeurs en caoutchouc, Michelin vient d'annoncer l'acquisition de l'entreprise canadienne Camso. Michelin (55 milliards &euro; de chiffre d'affaires, 68 usines) a d&eacute;bours&eacute; 1,5 milliards &euro; pour acqu&eacute;rir un sp&eacute;cialiste du march&eacute; off road (hors-route), leader mondial des pneus pleins pour chariots &eacute;l&eacute;vateurs et des chenilles (tracteurs agricoles, engins de chantier, motoneiges). Cr&eacute;&eacute;e en 1982 et bas&eacute;e au Qu&eacute;bec, Camso r&eacute;alise un chiffre d'affaires de 974 millions $, exploite 17 sites de production &agrave; travers le monde et emploie 7700 personnes.</p><h2>Sceptique... ou attentiste</h2><p>Michelin &eacute;tait absent du march&eacute; des chenilles sur tracteurs et autres engins off road. En 2013, le manufacturier avait commandit&eacute; une &eacute;tude &agrave; l'Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture) pointant, sur moissonneuse-batteuse, les avantages de ses pneus Ultraflex IF 900 gonfl&eacute;s &agrave; 1,4 bar, comparativement &agrave; des chenilles &agrave; trois galets en 760 mm. Oui mais voil&agrave;&nbsp;: &nbsp;les constructeurs sont toujours plus nombreux &agrave; proposer des chenilles sur leurs mat&eacute;riels les plus puissants et les plus lourds, tracteurs et moissonneuses-batteuses en t&ecirc;te. Le march&eacute; de la chenille pour mat&eacute;riels agricoles progresse ainsi au rythme d'environ 10 % par an. Le scepticisme n'&eacute;tait donc qu'attentisme et Michelin va d&eacute;sormais se placer en fournisseur privil&eacute;gi&eacute; des constructeurs, toujours sous la marque Camso. D&eacute;but juillet, John Deere a qualifi&eacute;, pour la cinqui&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, Camso comme Fournisseur Partenaire. Le fabricant de chenilles avait &eacute;t&eacute; sollicit&eacute; lors de la conception des tracteurs articul&eacute;s 9RX &agrave; quatre chenilles, une s&eacute;rie d&eacute;voil&eacute;e &agrave; l'Agritechnica 2015 et comptant quatre mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 517 ch et 670 ch. (Quatre chenilles articul&eacute;es pour la s&eacute;rie 9RX de John Deere).</p>



L’entreprise canadienne est le leader mondial des chenilles. Un marché qui en forte progression que Michelin n’approvisionnait pas et qu’il va désormais significativement marquer de son empreinte.


Michelin acquiert le fabricant de chenilles Camso


<p>Les deux ministres fran&ccedil;ais et allemande, St&eacute;phane Travert et Julia&nbsp;Kl&ouml;ckner, <em>"partagent la volont&eacute; de trouver un accord sur le cadre financier&nbsp;pluriannuel dans les meilleurs d&eacute;lais mais refusent la proposition de&nbsp;r&eacute;duction du budget de la PAC"</em>, &eacute;crivent-ils dans ce document paru lundi dans&nbsp;les deux pays. Ils "<em>demandent donc que le budget allou&eacute; &agrave; la PAC soit maintenu &agrave; son&nbsp;niveau actuel &agrave; 27 Etats membres"</em> pour la p&eacute;riode 2021-2027, lors de laquelle&nbsp;le Royaume-Uni ne sera plus membre de l'UE.&nbsp;&nbsp; </p><p>La r&eacute;forme de la PAC &eacute;tait de nouveau &agrave; l'agenda des ministres de&nbsp;l'Agriculture r&eacute;unis lundi &agrave; Bruxelles.&nbsp;L'Allemagne n'avait pas rejoint le groupe de 20 ministres de l'Agriculture&nbsp;qui s'&eacute;taient prononc&eacute;s mi-juin contre les propositions de la Commission&nbsp;europ&eacute;enne: une baisse de 5% du budget d&eacute;di&eacute; &agrave; la PAC pour 2021-2027, pour une&nbsp;enveloppe totale de 365 milliards d'euros et alors que certains ont d&eacute;j&agrave;&nbsp;d&eacute;nonc&eacute; des coupes encore plus s&eacute;v&egrave;res en terme r&eacute;els.&nbsp;&nbsp;</p><h2>&#65279;Parole commune</h2><p><em>"Je me f&eacute;licite que l'Allemagne nous ait rejoints dans l'opposition au&nbsp;projet de budget propos&eacute; par la Commission sur la PAC. Une parole commune&nbsp;franco-allemande est essentielle pour garantir la valeur ajout&eacute;e europ&eacute;enne de&nbsp;cette politique majeure de l'Union europ&eacute;enne"</em>, a d&eacute;clar&eacute; St&eacute;phane Travert,&nbsp;cit&eacute; dans le communiqu&eacute;. </p><p>La ministre allemande s'est quant &agrave; elle dite <em>"tr&egrave;s heureuse que St&eacute;phane&nbsp;Travert et moi ayons pu voir un tel degr&eacute; d'objectifs communs lors de notre&nbsp;r&eacute;union"</em>, selon un communiqu&eacute; du minist&egrave;re allemand. Paris et Berlin se sont donn&eacute; plusieurs objectifs prioritaires dans la&nbsp;r&eacute;forme de la PAC: rel&egrave;vement de l'ambition environnementale, am&eacute;lioration du&nbsp;ciblage des aides directes et renforcement des outils de gestion des risques&nbsp;et des crises, en particulier en vue d'accompagner la restructuration et la&nbsp;mont&eacute;e en gamme des fili&egrave;res agricoles.</p>



La France et l'Allemagne ont publié lundi une déclaration commune pour exiger le maintien du budget de la Politique agricole commune à son niveau actuel pour le prochain cadre financier pluriannuel qui débute en 2021.


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