"Le soutien au verdissement de l'&eacute;conomie influera sur les m&eacute;tiers et le march&eacute; de l'emploi (...) Le d&eacute;veloppement des m&eacute;tiers verts ou verdissants aura des cons&eacute;quences sur l'int&eacute;gration du th&egrave;me de l'environnement dans les formations initiales", indique l'&eacute;tude prospective r&eacute;alis&eacute;e par le minist&egrave;re de l'Agriculture qui pr&eacute;sente "quatre sc&eacute;narios" tr&egrave;s contrast&eacute;s d'&eacute;volution de l'agriculture et de la ruralit&eacute; d'ici 2030.Deux d'entre eux plantent un d&eacute;cor "optimiste" en mati&egrave;re d'emploi pour l'avenir des zones rurales. Le premier table sur un accompagnement des "transitions" autour d'une "nouvelle &eacute;conomie" g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par une alimentation durable. Il parie sur le d&eacute;veloppement de l'agriculture de proximit&eacute;, ou biologique, l'agro-&eacute;cologie, le recyclage, la bio-industrie, et les &eacute;nergies renouvelables, autour d'un tissu dense "d'industries petites et moyennes, structur&eacute; par l'&eacute;cologie industrielle et l'&eacute;conomie circulaire".Dans ce sc&eacute;nario, les emplois dans le secteur agricole et forestier "r&eacute;sistent d'autant plus que les modes de production intensifs en main d'oeuvre gagnent du terrain", souligne l'&eacute;tude.Le deuxi&egrave;me sc&eacute;nario, &eacute;galement favorable &agrave; l'emploi, parie sur des villes ayant absorb&eacute; "le tissu p&eacute;ri-urbain et int&eacute;grant les espaces agricoles" avec l'&eacute;mergence de "p&ocirc;les de comp&eacute;titivit&eacute;" centr&eacute;s autour d'"agiles" entreprises "de tailles moyennes". Dans ce cas, collaboration, partage, mutualisation des comp&eacute;tences sont mises en avant, avec des exploitants "de plus en plus dipl&ocirc;m&eacute;s" qui deviendront de v&eacute;ritables "experts", alliant comp&eacute;tence technique, agronomique, &eacute;cologique, &eacute;lectronique, et &eacute;conomique autour d'exploitations qui s'agrandissent.Dans ce sc&eacute;nario, "les conflits d'usage entre groupes sociaux (urbains/ruraux, agriculteurs/touristes, forestiers/Protecteurs de l'environnement etc.) sont fr&eacute;quents, mobilisant des comp&eacute;tences en m&eacute;diation et en droit". Les enjeux autour de l'environnement sont "omnipr&eacute;sents", induisant un "verdissement des activit&eacute;s et des m&eacute;tiers".&nbsp;&nbsp;<h2>Deux sc&eacute;narios pessimistes</h2>Les deux autres sc&eacute;narios sont plus pessimistes pour l'emploi agricole et en zone rurale. Le premier d'entre eux table sur un march&eacute; de l'emploi r&eacute;gionalis&eacute; et "ub&eacute;ris&eacute;" o&ugrave; les industries agroalimentaires de transformation et les plateformes num&eacute;riques p&egrave;sent sur les producteurs agricoles.Dans ce sc&eacute;nario, deux types d'exploitations coexistent: des grandes, pluri-sp&eacute;cialis&eacute;es, avec des apports externes de main d'oeuvre, et des exploitations "&agrave; taille humaine" en circuits courts. "Les comp&eacute;tences li&eacute;es &agrave; l'automatisation, la robotique, l'intelligence artificielle et l'analyse des donn&eacute;es sont valoris&eacute;es", mais "l'agriculture et l'agroalimentaire continuent de perdre des effectifs", indique l'&eacute;tude.&nbsp;Le dernier sc&eacute;nario mise sur le "r&eacute;investissement du rural" par les urbains, aid&eacute;s par "la tertiarisation de l'&eacute;conomie et le t&eacute;l&eacute;travail", mais passe par "la robotisation, la sp&eacute;cialisation des r&eacute;gions, et des in&eacute;galit&eacute;s territoriales croissantes". Face au co&ucirc;t &eacute;lev&eacute; du foncier, les capitaux ext&eacute;rieurs prennent le relais des capitaux familiaux, les exploitations sous statut soci&eacute;taire "s'imposent" (SA SARL). Et "la baisse des emplois agricoles et industriels s'amplifie sous la pression de la mondialisation", note l'&eacute;tude. "Partout les comp&eacute;tences en num&eacute;rique, robotique et intelligence artificielle sont en tension".Les deux premiers sc&eacute;narios "constituent un cadre positif pour r&eacute;fl&eacute;chir aux transformations &agrave; conduire sur l'enseignement agricole dans les prochaines ann&eacute;es". Les deux derniers "d&eacute;crivent des futurs" que le groupe de travail d'une trentaine d'experts qui a planch&eacute; avec le minist&egrave;re, "a jug&eacute; non souhaitables", a pr&eacute;cis&eacute; Muriel Mah&eacute;, du Centre d'&eacute;tudes et de prospective du minist&egrave;re.


L'enseignement agricole, qui compte plus de 450.000 élèves, étudiants, stagiaires et apprentis, va devoir s'adapter aux mutations à venir d'ici 2030, en prenant en compte le développement des métiers "verts", malgré de sérieuses inconnues sur l'évolution de l'agriculture, indique une étude gouvernementale.


L'agriculture en 2030: l'enseignement agricole va devoir se "verdir"

Les nouvelles de charrues port&eacute;es R6 et R8 (4 &agrave; 7 corps) sont caract&eacute;ris&eacute;es par la pr&eacute;sence d'un index crant&eacute; permettant d'ajuster la largeur de raie selon 5 positions comprises entre 14 et 22 pouces. Avantages&nbsp;: un r&eacute;glage limit&eacute; &agrave; le r&eacute;glage &agrave; seulement trois points et une facilit&eacute; d'entretien. Leur t&ecirc;te int&egrave;gre l'inclinaison hydraulique (simplicit&eacute; et pr&eacute;cision du r&eacute;glage), la suspension du 3&egrave;me point et le r&eacute;glage ind&eacute;pendant du d&eacute;port (1&egrave;re raie), qui permet d'effacer compl&egrave;tement le premier corps en limite de capacit&eacute; de traction. Les R6 et R8 sont par ailleurs pourvues de tendilles d&eacute;port&eacute;es, qui ont pour effet de modifier le point de traction, r&eacute;duisant la puissance absorb&eacute;e, La R6 est disponible en 4 et 5 corps toutes s&eacute;curit&eacute;s et 6 corps s&eacute;curit&eacute; boulon pour des puissances de 70 &agrave; 180 ch tandis que la R8 est propos&eacute;e en 4, 5 et 6 corps toutes s&eacute;curit&eacute;s et 7 corps s&eacute;curit&eacute; boulon, pour les tracteurs de 140 &agrave; 250 ch. Les deux s&eacute;ries offrent un large choix de versoirs et de rasettes.<h2>La SPMF8, monoroue pour tracteurs de 150 ch &agrave; 220 ch</h2>Le constructeur &eacute;toffe par ailleurs son offre de charrues port&eacute;es monoroue avec la SPMF8, offrant 5 &agrave; 7 corps pour tracteurs de 150 ch &agrave; 220 ch. Pourvue elle aussi de tendilles d&eacute;port&eacute;es, le retournement s'op&egrave;re par un double v&eacute;rin.La roue de grand diam&egrave;tre positionn&eacute;e &agrave; l'arri&egrave;re et int&eacute;gr&eacute;e au caisson Z assure le contr&ocirc;le de profondeur, le report de charge et repousse les limites d'utilisation en conditions humides et dans les couverts v&eacute;g&eacute;taux. La SPMF8 est disponible en r&eacute;glage de largeur de travail hydraulique ou m&eacute;canique par index crant&eacute; avec un large choix de versoirs, rasettes, coutres, s&eacute;curit&eacute;s. Elle est homologu&eacute;e &agrave; 40 Km/h.


Les R6 et R8, de 4 à 7 corps pour tracteurs de 70 ch à 250 ch, offrent une largeur de travail comprise entre 14 et 22 pouces. La SPMF8, une monoroue de 5 à 7 corps, fait également son apparition.


De nouvelles charrues au catalogue de Grégoire-Besson

Avec la fin de l'obligation de vacciner et la libert&eacute; des mouvements d'animaux, un tournant dans la ma&icirc;trise sanitaire du s&eacute;rotype 4 de la FCO a &eacute;t&eacute; op&eacute;r&eacute; fin d&eacute;cembre. Une &eacute;volution salu&eacute;e par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. &nbsp;Le Comit&eacute; national d'orientation des politiques sanitaires animales et v&eacute;g&eacute;tales (CNOPSAV) a, en effet, d&eacute;cid&eacute; de placer l'ensemble du territoire continental en zone r&eacute;glement&eacute;e BTV 4-8. Comme l'explique un communiqu&eacute; pr&eacute;fectoral ard&eacute;chois,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'objectif d'&eacute;radication poursuivi n'est d&eacute;sormais plus appropri&eacute;, notamment en l'absence de quantit&eacute; suffisante de vaccins pour tous les ruminants des nouvelles zones r&eacute;glement&eacute;es, avant la reprise d'activit&eacute; vectorielle du printemps prochain&nbsp;&raquo;. Les mouvements d'animaux sont libres depuis le 1er janvier sur tout le territoire continental&nbsp;et la vaccination est devenue facultative.&nbsp;<h2>Une victoire syndicale</h2>&laquo;&nbsp;Sur le plan syndical, seule la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne avait demand&eacute; cette libert&eacute; pour les &eacute;leveurs et les &eacute;leveuses et ce d&egrave;s les premi&egrave;res concertations nationales (CNOPSAV)&nbsp;&raquo;, rappelle la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, dans un communiqu&eacute;. Celle-ci tacle au passage les autres syndicats agricoles, regrettant que la FNSEA se soit obstin&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une irr&eacute;aliste strat&eacute;gie d'&eacute;radication de la maladie&nbsp;&raquo; et que la Coordination rurale ait pr&eacute;f&eacute;r&eacute; &laquo;&nbsp;jouer la politique de la chaise vide&nbsp;&raquo;.<h2>Une p&eacute;tition de 27 000 signataires</h2>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, la FCO est une maladie &laquo; commerciale &raquo;, qui est &laquo;&nbsp;non transmissible &agrave; l'&ecirc;tre humain&nbsp;&raquo;,et dont la souche &laquo;&nbsp;ne donne &agrave; l'heure actuelle aucun signe clinique&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;De plus les proc&eacute;dures de d&eacute;sinsectisation sont tr&egrave;s lourdes, inadapt&eacute;es aux &eacute;levages, fortement polluantes et compl&egrave;tement inefficaces&nbsp;&raquo;, poursuit le syndicat.Suite &agrave; la cr&eacute;ation de collectifs,&nbsp;une p&eacute;tition avait r&eacute;uni pr&egrave;s de 27 000 signataires en faveur de la libert&eacute; vaccinale et en soutien aux &eacute;leveurs d&eacute;sob&eacute;issants. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne r&eacute;clame d&eacute;sormais un changement de statut pour la FCO, afin que &laquo; la politique sanitaire mise en place serve les int&eacute;r&ecirc;ts des paysans et non pas les int&eacute;r&ecirc;ts commerciaux ou pharmaceutiques&nbsp;&raquo;.


La Confédération paysanne se réjouit du changement de stratégie annoncé par les autorités sanitaires, deux mois après la détection de souches de FCO sérotype 4 (BTV-4) en Haute-Savoie. 


FCO : la Confédération paysanne salue « la liberté vaccinale »

Dans les pays d'Europe et en Am&eacute;rique du Nord, l'industrialisation de l'agriculture s'est bas&eacute;e sur l'exploitation de surfaces de plus en plus importantes pour amortir l'augmentation du co&ucirc;t des nouvelles technologies et des intrants (fertilisants, pesticides, machinisme). Cette industrialisation s'accompagne d'une perte de diversit&eacute;&nbsp;des cultures, d'une d&eacute;pendance aux march&eacute;s globaux et d'une d&eacute;connexion de la production des besoins locaux.&nbsp; C'est dans ce contexte qu'ont &eacute;merg&eacute; les micro-fermes biologiques, r&eacute;pondant &agrave; un souci de pr&eacute;servation de l'environnement, de stimulation des dynamiques locales via les circuits courts, et de cr&eacute;ation d'emploi &nbsp;au niveau local.&nbsp;<h2>Sortir des standards de l'agriculture</h2>Les micro-fermes attirent une nouvelle g&eacute;n&eacute;ration non issue du milieu agricole, affirme l'&eacute;tude. Ces derniers sont &agrave; l'initiative d'un tiers des 3000 nouvelles exploitations agricoles cr&eacute;es en France en 2013. Cherchant &agrave; sortir des standards de l'agriculture classique et souvent id&eacute;alistes, ils souhaitent avant tout agir pour un monde meilleur et se reconnecter &agrave; la nature. 63% de ces n&eacute;o-paysans sont attir&eacute;s par l'agriculture biologique, 58% par les circuits courts et 23% par la perspective de vivre de cette activit&eacute;. De plus, cette agriculture est d'autant plus attractive qu'elle requiert peu d'investissements mat&eacute;riels et fonciers.Dans cet article, les scientifiques ont choisi de comparer &agrave; 18 strat&eacute;gies de micro-fermes diff&eacute;rentes avec pour variables les techniques de production, la commercialisation et l'investissement. Mille simulations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es pour chaque sc&eacute;nario gr&acirc;ce au mod&egrave;le MERLIN (Microfarms&nbsp;: an Exploratory Research on Labour and INcome) d&eacute;velopp&eacute; &agrave; partir des donn&eacute;es collect&eacute;es dans 20 micro-fermes du nord de la France.D'un point de vue technique, trois grands mod&egrave;les de micro-fermes ont &eacute;t&eacute; consid&eacute;r&eacute;s, avec des pr&eacute;occupations &eacute;cologiques et une recherche d'optimisation de l'espace croissantes&nbsp;:<ul><li>Le syst&egrave;me classique qui consiste &agrave; reproduire &nbsp;en mara&icirc;chage biologique diversifi&eacute; (de 30 &agrave; 50 esp&egrave;ces diff&eacute;rentes dans une exploitation) les logiques des fermes industrielles pour la m&eacute;canisation (tracteur pour la plupart des t&acirc;ches culturals) et l'utilisation d'intrants du commerce.&nbsp; Ce mod&egrave;le techniquepermet de limiter le temps de travail&nbsp; par unit&eacute; de surface, mais ses co&ucirc;ts de productions &eacute;lev&eacute;s le rendent moins viable &eacute;conomiquement que les deux autres syst&egrave;mes.</li><li>Le syst&egrave;me bio-intensif, qui en plus de diversifier les cultures limite sa d&eacute;pendance aux intrants industriels par des pratiques &eacute;cologiques (engrais verts, compostage, paillage etc.) et limite l'emploi de la m&eacute;canisation uniquement au travail du sol. Dans les hypoth&egrave;ses de l'&eacute;tude, ce syst&egrave;me est le plus productif et le plus viable de tous. En effet, il marque les meilleurs rendements par heure de travail avec des faibles co&ucirc;ts de production. &nbsp;C'est donc une plus grande marge pour le producteur.</li><li>Le syst&egrave;me manuel s'inspire de la permaculture et limite au maximum l'utilisation des produits p&eacute;troliers (pas d'intrants du commerce ni de m&eacute;canisation) par des pratiques &eacute;cologiques. Dans ce syst&egrave;me, la contrepartie est l'augmentation du travail manuel et donc une plus faible productivit&eacute; par heure de travail. Cependant, comme pour le syst&egrave;me bio-intensif, l'&eacute;conomie des co&ucirc;ts technologiques permet une plus importante viabilit&eacute; que dans le syst&egrave;me classique</li></ul>&laquo;&nbsp;Les bons r&eacute;sultats des syst&egrave;mes manuels et bio-intensif pourraient m&ecirc;me s'am&eacute;liorer avec l'exp&eacute;rience de l'agriculteur et la mise en place de strat&eacute;gies diff&eacute;renci&eacute;es en fonction des cultures&nbsp;&raquo;, estiment les chercheurs. Par exemple, il pourrait &ecirc;tre judicieux d'utiliser une agriculture manuelle pour des cultures &agrave; haute valeur ajout&eacute;e (par exemple les tomates) et une agriculture plus m&eacute;canis&eacute;e pour les produits &agrave; faible valeur ajout&eacute;e sur des grands espaces (par exemple les pommes de terre).En effet, m&ecirc;me si la m&eacute;canisation des exploitations signifie moins de travail pour les agriculteurs, l'espace laiss&eacute; aux machines fait perdre de la densit&eacute; aux cultures, favorise le d&eacute;veloppement des mauvaises herbes et requiert des interventions de d&eacute;sherbage plus fr&eacute;quentes.&nbsp;<h2>Un sujet d'int&eacute;r&ecirc;t grandissant pour les villes</h2>Cependant, met en garde l'article, un investissement initial minimal est n&eacute;cessaire pour augmenter les chances de viabilit&eacute; d'une micro-ferme. Ainsi, d'apr&egrave;s l'&eacute;tude, les jeunes fermiers qui choisissent de construire eux-m&ecirc;mes leurs &eacute;quipements &agrave; partir de mat&eacute;riaux recycl&eacute;s diminuent la viabilit&eacute; de leur exploitation les premi&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;De la sorte, le temps consacr&eacute; &agrave; l'auto-construction&nbsp; pourrait &ecirc;tre consacr&eacute; &agrave; leur exploitation, insiste l'&eacute;quipe de recherche. A chaque paysan, de trouver un sage compromis entre l'auto-construction (qui peut r&eacute;pondre &agrave; une volont&eacute; d'autonomie et de recyclage) et le recours &agrave; un minimum d'investissement (emprunts) pour s'&eacute;quiper de mani&egrave;re satisfaisante, conseillent les scientifiques.Les micro-fermes sont un sujet d'int&eacute;r&ecirc;t grandissant pour les villes dans lesquelles les espaces disponibles sont limit&eacute;s. &laquo;&nbsp;Quand le mara&icirc;chage classique n&eacute;cessite au moins 15&nbsp;000 m2 pour faire vivre un agriculteur, les micro-fermes n'ont besoin que de 2000 &agrave; 8000 m2&nbsp;&raquo;, souligne l'&eacute;tude. Une &eacute;conomie d'espace de 10&nbsp;000 m2 &nbsp;qui peut &ecirc;tre d&eacute;di&eacute;e &agrave; d'autres productions compl&eacute;mentaires au mara&icirc;chage (fruitiers, miel, petit &eacute;levage), &agrave; des engrais verts ou &agrave; la biodiversit&eacute;.&nbsp;Article r&eacute;alis&eacute; par :Kevin Morel&nbsp;: doctorant du DIM Astrea (*) et co-auteur de l'&eacute;tude&nbsp;: kevin.morel@uclouvain.be&nbsp;Fran&ccedil;ois L&eacute;ger&nbsp;: enseignant-chercheur &agrave; AgroParisTech et co-auteur de l'&eacute;tude&nbsp;:&nbsp;Francois.Leger@Agroparistech.Fr&nbsp;*DIM ASTREA&nbsp;: l'Ile-de-France, r&eacute;gion innovante, soutient la recherche &agrave; travers le DIM ASTREA (lab&eacute;lis&eacute; DIM sur la p&eacute;riode 2008-2016). Ce dernier, initie une v&eacute;ritable dynamique de recherche d&eacute;di&eacute;e aux sciences agronomiques et &eacute;cologiques pour l'alimentation.&nbsp;lien :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/evenement/salon-de-l-agriculture">Small can be beautiful for organic market gardens: an exploration of the economic viability of French microfarms using MERLIN</a><aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les micro-fermes* biologiques peu m&eacute;canis&eacute;es peuvent avoir un meilleur &nbsp;taux de viabilit&eacute; que des fermes mara&icirc;ch&egrave;res plus m&eacute;canis&eacute;es,&nbsp; sur une surface agricole inf&eacute;rieure.&nbsp;* Les micro-fermes sont des fermes mara&icirc;ch&egrave;res de faible surface (moins de 1,5 hectares, en dessous des recommandations officielles), tr&egrave;s diversifi&eacute;es (plus de 30 cultures diff&eacute;rentes par ferme), avec une commercialisation en circuits courts (vente directe aux consommateurs avec un interm&eacute;diaire maximum).
</aside>


Tout laisser, acheter un petit lopin de terre à la campagne et se lancer dans l’agriculture biologique, c’est le rêve que sont prêts à suivre de nombreux jeunes hommes et femmes avec des parcours très divers. Cette utopie est-elle réalisable et peut-on en vivre ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre une équipe de chercheurs de l’UMR SADAPT (INRA, centre de Versailles) dans un article publié en novembre 2017 dans Agricultural Systems


Micro-fermes : quand bio rime avec rentabilité

<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-concours-general-agricole-2024-parfois-il-y-a-des-deconvenues" target="_blank">L'Accord de Paris sur le climat</a>, sign&eacute; en 2015, vise &agrave; contenir la hausse de la temp&eacute;rature sous le seuil critique de 2&deg;C par rapport &agrave; l'&egrave;re pr&eacute;-industrielle, voire 1,5&deg;C. Si l'objectif de 1,5&deg;C &eacute;tait atteint, des parties du sud de l'Europe, du sud de l'Afrique, de l'Am&eacute;rique centrale, de la c&ocirc;te australienne et de l'Asie du Sud-Est (zones qui accueillent plus de 20% de la population mondiale aujourd'hui) "&eacute;viteraient une aridification importante", a expliqu&eacute; l'un des auteurs de l'&eacute;tude, Su-Jong Jeong, de l'universit&eacute; de Science et de Technologie de Shenzhen, en Chine."Parvenir &agrave; 1,5&deg;C serait une action significative pour r&eacute;duire la probabilit&eacute; de l'aridification et les effets associ&eacute;s", a-t-il indiqu&eacute; &agrave; l'AFP. Quand les terres deviennent plus s&egrave;ches, la d&eacute;gradation des sols et la d&eacute;sertification s'acc&eacute;l&egrave;rent, tout comme la perte de biodiversit&eacute;, notamment plantes et arbres indispensables pour absorber le CO2, responsable du changement climatique. L'aridification attise &eacute;galement s&eacute;cheresses et incendies. Les scientifiques ayant r&eacute;alis&eacute; l'&eacute;tude se sont bas&eacute;s sur les projections de plusieurs mod&egrave;les climatiques.Selon eux, avec une hausse des temp&eacute;ratures de 2&deg;C -qui pourrait arriver entre 2052 et 2070-, entre 24% et 32% de la surface terrestre deviendrait plus s&egrave;che. Cela ne veut pas dire que ces zones deviendraient arides, mais simplement plus s&egrave;ches qu'aujourd'hui. Toutes les cat&eacute;gories climatiques sont en effet concern&eacute;es, des zones humides aux zones hyper-arides. Mais si l'objectif de 1,5&deg;C &eacute;tait atteint, seulement 8 &agrave; 10% des terres deviendraient plus s&egrave;ches, a pr&eacute;cis&eacute; Su-Jong Jeong.En vertu de l'Accord de Paris, les Etats se sont engag&eacute;s &agrave; r&eacute;duire leurs &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Mais sur la base de ces engagements nationaux, la plan&egrave;te se dirige toujours vers +3&deg;C. D&eacute;j&agrave;, une hausse de moins de 1&deg;C a suffi &agrave; provoquer plus de pr&eacute;cipitations, le r&eacute;tr&eacute;cissement de la banquise ou l'augmentation du niveau moyen des oc&eacute;ans.


Au moins un quart de la surface de la Terre deviendrait "considérablement" plus sèche même si l'objectif de maintenir le réchauffement en deçà de 2°C est atteint, selon une étude publiée lundi. Mais si l'humanité parvient à contenir le réchauffement sous 1,5°C, cette "aridification" serait épargnée à deux-tiers des terres concernées par un scénario à 2°C, selon cette étude publiée dans la revue Nature Climate Change.


Un quart des terres plus sèches en cas de hausse des températures de 2°C

Localiser deux engrais diff&eacute;rents, deux semences distinctes ou encore un engrais et une semence &agrave; l'occasion d'une fa&ccedil;on culturale&nbsp;: c'est ce qu'autorise la nouvelle tr&eacute;mie arri&egrave;re DSA d'Agrisem. L'&eacute;quipement r&eacute;pond ainsi &agrave; deux orientations agronomiques consistant d'une part &agrave; localiser (voire &agrave; moduler) l'engrais de fond lors des pr&eacute;parations de sol ou &agrave; semer le couvert v&eacute;g&eacute;tal lors des op&eacute;rations de d&eacute;chaumage. L'engrais ou les semences sont d&eacute;livr&eacute;s pneumatiquement par une turbine hydraulique, avec une plage de d&eacute;bit comprise entre 2 kg/ha et 400 kg/ha. La gestion Isobus autorise l'ajustement en temps r&eacute;el de la dose de distribution en fonction de la vitesse d'avancement (radar ou GPS), la modulation de dose &agrave; partir de cartes ainsi que le test de d&eacute;bit automatique.&nbsp;<h2>Compatibilit&eacute; universelle</h2>La polyvalence de la DSA est permise par la double compartimentation de la tr&eacute;mie (deux compartiments &eacute;gaux) et la pr&eacute;sence de deux distributions en acier inoxydable &agrave; entrainement &eacute;lectrique. La DSA est mont&eacute;e sur un ch&acirc;ssis ind&eacute;pendant modulable avec diff&eacute;rents types d'attelages arri&egrave;re (attelage 2 points cat 3/4, attelage pour anneau ou boule K80). Elle est ainsi compatible avec les mat&eacute;riels train&eacute;s des gammes Agromulch (cultivateurs &agrave; dents avec sortie d&eacute;di&eacute;e pour engrais et semences), Disc-O-Mulch (d&eacute;chaumeurs &agrave; disques), Maximulch (cultivateurs combin&eacute;s lames/disques) et Vibromulch (cultivateurs &agrave; dents vibrantes). La DSA est propos&eacute;e en 1600 l, 2200 l et 3200 l.


La DSA à châssis indépendant est compatible avec une large gamme d’outils de la marque. Sa conception à double compartimentation et trois capacités offre une grande latitude d’usages en fertilisation et semis.


Une trémie arrière au catalogue d’Agrisem

Compte tenu de l'exp&eacute;rience acquise ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es avec la FCO &agrave; s&eacute;rotype 8, c'est-&agrave;-dire une "progression inexorable du virus", le Comit&eacute; National d'orientation des politiques sanitaires animales et v&eacute;g&eacute;tales (CNOPSAV) "a d&eacute;cid&eacute; de placer l'ensemble du territoire continental en zone r&eacute;glement&eacute;e BTV 4-8 (du nom des souches de la maladie pr&eacute;sentes en France, NDLR)", selon ce texte."L'objectif d'&eacute;radication poursuivi n'est d&eacute;sormais plus appropri&eacute;, notamment en l'absence de quantit&eacute; suffisante de vaccins pour tous les ruminants des nouvelles zones r&eacute;glement&eacute;es, avant la reprise d'activit&eacute; vectorielle du printemps prochain", indique le texte. "Les mouvements d'animaux seront donc libres &agrave; compter du 1er janvier sur tout le territoire continental. Un arr&ecirc;t&eacute; sera publi&eacute; &agrave; cette fin au Journal officiel le 31 d&eacute;cembre", et comme pour la FCO &agrave; s&eacute;rotype 8, "la vaccination devient facultative, &agrave; la charge des &eacute;leveurs", ajoute le communiqu&eacute;.A la suite de la d&eacute;tection d'un foyer de FCO s&eacute;rotype 4 (BTV-4) en Haute-Savoie d&eacute;but novembre, une strat&eacute;gie de lutte sanitaire avait &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute;e et mise en place par le gouvernement dans 12 d&eacute;partements avec l'objectif initial d'&eacute;radiquer ce virus nouvellement apparu sur le continent, rappelle la Pr&eacute;fecture de l'Ard&egrave;che.&nbsp;<h2>&Eacute;volution de la situation sanitaire</h2>"L'&eacute;volution de la situation sanitaire de ces derniers jours montre qu'au-del&agrave; du d&eacute;partement de la Haute-Savoie, sont &agrave; pr&eacute;sent concern&eacute;s par des foyers les d&eacute;partements de l'Ain, de la Sa&ocirc;ne-et-Loire, de la Haute-Sa&ocirc;ne et du Jura. Des r&eacute;sultats d'analyse sont en attente pour les d&eacute;partements de la Haute-Sa&ocirc;ne, de l'Is&egrave;re, de l'Ain, de la Savoie, de l'Yonne, de la Seine-et-Marne, de la Vienne et de la Loire", d&eacute;taille le communiqu&eacute;.La Pr&eacute;fecture indique qu'il appara&icirc;t &agrave; ce stade que la souche BTV-4 "ne provoque aucune maladie, tant sur les bovins que sur les petits ruminants". En outre, les mesures de restriction des mouvements des animaux sont "tr&egrave;s co&ucirc;teuses, mal accept&eacute;es socialement et &eacute;conomiquement, et elles ont montr&eacute; leur limite", ajoute-t-elle. Selon la pr&eacute;fecture de l'Ard&egrave;che, "les cons&eacute;quences &agrave; l'exportation devraient pouvoir &ecirc;tre ma&icirc;tris&eacute;es".Transmise par des insectes vecteurs du type culico&iuml;des (moucherons), la FCO n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualit&eacute; des denr&eacute;es (viande, lait, etc) mais ferme cependant les portes de certains pays &agrave; l'exportation des viandes fran&ccedil;aises, venant s'ajouter &agrave; la crise que conna&icirc;t d&eacute;j&agrave; le secteur de l'&eacute;levage bovin fran&ccedil;ais.


L'évolution "inexorable" du nombre de départements touchés par les cas de FCO (Fièvre catarrhale ovine), maladie animale virale guérissable et non transmissible à l'homme, et le manque de vaccin ont poussé les autorités à mettre fin à l'obligation de vacciner, selon un communiqué de la préfecture de l'Ardèche.


Fin de l'obligation de vacciner contre la fièvre catarrhale ovine (FCO)

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Les événements de l'année 2018

"Ma passion, c'est la vigne", explique d'embl&eacute;e celui qui a grandi dans le vignoble de son p&egrave;re, dans ce village de quelque 500 habitants, &agrave; 30 km de Montpellier. "Produire son vin c'est magique, surtout quand on a un terroir comme &ccedil;a!", s'enthousiasme le jeune homme, qui souhaite quitter progressivement son poste actuel de chef de projet dans l'industrie et devenir vigneron &agrave; temps plein. "Les banques ne me suivaient pas et je n'avais pas la puissance financi&egrave;re n&eacute;cessaire par rapport &agrave; un vendeur", raconte-t-il.Terra Hominis, un syst&egrave;me de financement participatif bas&eacute; dans l'H&eacute;rault qui se dit "cr&eacute;ateur de vignobles en copropri&eacute;t&eacute;", a alors "pris le relais pour installer un jeune qui va pouvoir valoriser son talent sur un vignoble &agrave; taille humaine en respectant l'environnement", r&eacute;sume son fondateur Ludovic Aventin.Rien que de l'humain et du lien chez Terra Hominis, revendique son cr&eacute;ateur, ancien caviste &agrave; Rouen: les "investissements plaisir" r&eacute;alis&eacute;s par les associ&eacute;s des vignerons qui s'installent ne peuvent pas &ecirc;tre sp&eacute;culatifs, les seuls dividendes qu'ils toucheront sont pay&eacute;s en bouteilles. L'entretien de la vigne, le mat&eacute;riel agricole ou les al&eacute;as climatiques restent en revanche &agrave; la charge de l'exploitant qui loue la terre.Nombre de demandes de financement sont &eacute;cart&eacute;es par Terra Hominis, souligne Ludovic Aventin: "On a plein de r&ecirc;veurs qui n'ont jamais travaill&eacute; un potager et qui n'ont pas d'argent mais qui voudraient se transformer en vignerons dans le Sud parce qu'ils sont venus l'&eacute;t&eacute; et qu'il fait beau". Rien de tel avec Maxence Panchau, "un bosseur qui conna&icirc;t la vigne et sait compter", juge Ludovic Aventin. Gr&acirc;ce &agrave; Terra Hominis, 132 "associ&eacute;s" r&eacute;unis en Groupement Foncier Viticole (GFV) vont acheter les terres en copropri&eacute;t&eacute; &agrave; travers des parts &agrave; environ 1.300 euros l'unit&eacute; et ainsi apporter au jeune homme les garanties et le financement qui lui manquaient pour se lancer.<h2>&laquo;&nbsp;Eliminer les grincheux&nbsp;&raquo;</h2>Depuis 2011, Terra Hominis a particip&eacute; &agrave; l'acquisition d'environ 80 hectares de vignobles en r&eacute;unissant 1.400 associ&eacute;s, souvent passionn&eacute;s de vin et d'ovalie, parmi lesquels les anciens rugbymen Olivier Magne, Pieter de Villiers ou Didier Camb&eacute;rabero, et a conclu un partenariat avec la Safer Occitane. Faute d'accord &agrave; l'amiable, l'op&eacute;rateur foncier agricole a pr&eacute;empt&eacute; un domaine de 24 hectares c&eacute;d&eacute; par un vigneron septuag&eacute;naire de Vacqui&egrave;res &agrave; un gros n&eacute;gociant en vin. C'est sur ce domaine que Maxence Panchau, entre autres, va s'installer."Aujourd'hui l'acc&egrave;s au foncier est difficile, particuli&egrave;rement dans cette zone du Pic-Saint-Loup qui est tr&egrave;s demand&eacute;e", souligne Claire Haurie, de la Safer Occitanie: "Sans notre intervention pour casser la vente, l'installation de trois jeunes sur ce domaine qui a &eacute;t&eacute; divis&eacute; n'aurait pas &eacute;t&eacute; possible". "On entend souvent ceux qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;empt&eacute;s crier au scandale mais si des jeunes qui ont du savoir-faire ne peuvent pas s'installer parce que les banques ne veulent pas suivre, ce sont les gros n&eacute;gociants qui vont tout racheter et on perdra ce qui fait la richesse du vin fran&ccedil;ais, sa diversit&eacute;", abonde Ludovic Aventin, soulignant qu'en Languedoc, deux tiers des vignerons ont plus de 55 ans.&nbsp;&nbsp;En janvier, quand la derni&egrave;re signature devant notaire donnera le coup d'envoi officiel du projet port&eacute; depuis un an autour de Maxence Panchau, le partenariat avec Terra Hominis et les co-propri&eacute;taires des vignes "ne fera que commencer", assure M. Aventin. Car les "associ&eacute;s", tri&eacute;s sur le volet pour "&eacute;liminer les grincheux", sont invit&eacute;s &agrave; "tisser des liens forts" avec le vigneron et &agrave; partager des moments festifs, notamment pendant les vendanges.Ils peuvent revendre leur part mais cela reste exceptionnel.&nbsp;"On est plut&ocirc;t dans une logique de transmission", souligne Ludovic Aventin. "Et si dans 50 ans nos petits-enfants viennent faire les vendanges sur le m&ecirc;me domaine, &ccedil;a pourrait &ecirc;tre joli."


Pour Maxence Panchau, 31 ans, 2018 marquera la concrétisation d'un rêve: son installation sur six hectares de vignes acquis en "copropriété" dans son village d'origine, à Vacquières (Hérault), grâce au financement participatif de 132 "associés" épicuriens, qui seront rémunérés... en bouteilles de vin.


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