Premier metteur en march&eacute; national de bl&eacute; dur, la coop&eacute;rative Arterris, bas&eacute;e &agrave; Castelnaudary (Aude) est fortement et historiquement ancr&eacute;e dans la production de c&eacute;r&eacute;ales. Mais toujours en qu&ecirc;te de valeur ajout&eacute;e pour ses adh&eacute;rents, elle a depuis longtemps saisi des opportunit&eacute;s pour diversifier ses activit&eacute;s au sein de ses p&ocirc;les agricoles (semences, l&eacute;gumes secs et frais...), agroalimentaires (farine, conserverie, m&eacute;tiers de la viande) et distribution grand public. La preuve avec l&rsquo;asperge. &laquo;&nbsp;La production d&rsquo;asperges remonte &agrave; plusieurs d&eacute;cennies en arri&egrave;re, explique Louise Le Goallec, responsable production et d&eacute;veloppement l&eacute;gumes frais chez Arterris. Depuis quelques ann&eacute;es, la production stagnait et nous avons initi&eacute; une strat&eacute;gie de d&eacute;veloppement destin&eacute;e &agrave; rallier de nouveaux producteurs, et qui s&rsquo;est traduite par la plantation r&eacute;cente de 15 ha, portant &agrave; 73 ha la sole totale&nbsp;&raquo;.<h2>Suivi technique, OP, station de conditionnement</h2>Comparativement aux autres groupes de cultures au sein desquelles elle cohabite, &agrave; savoir les grandes cultures et la vigne, l&rsquo;asperge est potentiellement porteuse d&rsquo;une valeur ajout&eacute;e sup&eacute;rieure. &laquo;&nbsp;Sa marge brute est celle d&rsquo;une culture l&eacute;gumi&egrave;re et sup&eacute;rieure &agrave; celle d&rsquo;une semence potag&egrave;re, poursuit Louise Le Goallec. La culture a aussi l&rsquo;avantage de g&eacute;n&eacute;rer de la tr&eacute;sorerie au printemps&nbsp;&raquo;. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/asperge-un-legume-saisonnier-qui-se-cherche-une-place-en-rayon" target="_blank" title="">Asperge : un l&eacute;gume saisonnier qui se cherche une place en rayon</a>
</aside>
Encore faut-il maitriser l&rsquo;itin&eacute;raire technique durant la douzaine d&rsquo;ann&eacute;es de vie de l&rsquo;aspergeraie. &laquo;&nbsp;Assur&eacute; par la coop&eacute;rative, le soutien d&eacute;marre tr&egrave;s en amont avec l&rsquo;identification des parcelles, la r&eacute;alisation de profils et d&rsquo;analyses de terre, indique la responsable. Elle se poursuit avec le choix du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal et les conseils &agrave; la plantation puis durant tout le cycle v&eacute;g&eacute;tatif&nbsp;&raquo;. La coop&eacute;rative prend le relais sit&ocirc;t la r&eacute;colte, au sein de sa station de conditionnement situ&eacute;e &agrave; Bram (Aude). La mise en march&eacute; est assur&eacute;e par l&rsquo;entreprise Kultive, bas&eacute;e dans le Loiret, dont Arterris est actionnaire.<h2>R&eacute;orientation vers l&rsquo;asperge verte</h2>Depuis quelques ann&eacute;es, Arterris a r&eacute;orient&eacute; la production vers l&rsquo;asperge verte, qui repr&eacute;sente d&eacute;sormais 70% de sa production. &laquo;&nbsp;Une &eacute;tude du CTIFL a montr&eacute; l&rsquo;engouement des jeunes adultes pour l&rsquo;asperge verte qui ne n&eacute;cessite pas d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;pluch&eacute;e, contrairement &agrave; la blanche&nbsp;&raquo;, indique Louise Le Goallec. Reste &agrave; convaincre davantage de producteurs, r&eacute;fr&eacute;n&eacute;s par la mise de fond (20.000&euro;/ha), le faible potentiel de m&eacute;canisation et son pendant&nbsp;que sont les besoins en main d&rsquo;&oelig;uvre, que certains comblent &agrave; l&rsquo;aide de groupements d&rsquo;employeurs sinon avec leur propre personnel, s&rsquo;agissant des viticulteurs notamment. La coop&eacute;rative projette d'atteindre une production de 400 tonnes dans les ann&eacute;es &agrave; venir, contre un peu plus de 200 t actuellement, certifi&eacute;es Globalgap et HVE. De quoi assurer sa mont&eacute;e en puissance au sein du p&ocirc;le l&eacute;gumes frais, domin&eacute; par les carottes, les concombres et depuis peu par les pommes de terre.

La coopérative soutient le développement de la culture de l’asperge, une source de diversification pour ses adhérents, avec une réorientation de la production sur l’asperge verte, appréciée des jeunes consommateurs.

L’asperge, une pointe de durabilité pour Arterris

<h1>La transformation des produits a la ferme</h1>Apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre &eacute;panouie professionnellement dans le monde du commerce, l&rsquo;appel de la terre a &eacute;t&eacute; plus fort et Jana a entam&eacute; une reconversion professionnelle pour devenir agricultrice en 2016.Son projet est de d&eacute;velopper une ferme-distillerie. Elle produit des plantes m&eacute;dicinales et des petits fruits qu&rsquo;elle distille dans un alambic en cuivre. &laquo; On transforme tout ce qu'on produit sur la ferme. La distillation des plantes est faite &agrave; la vapeur d'eau pour fabriquer des hydrolats et des eaux florale &raquo; nous raconte-t-elle avec passion avant d&rsquo;ajouter &laquo; c'est alchimique et un peu technique mais c'est aussi ce que j'adore dans ce proc&eacute;d&eacute; de transformation. Je le trouve extraordinaire &raquo;.Mais &ccedil;a ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&agrave;.Elle souhaite se diversifier sans concurrencer les fermes voisines commercialisant d&eacute;j&agrave; des plantes aromatiques et m&eacute;dicinales fra&icirc;ches et s&eacute;ch&eacute;es. &laquo; On va aussi distiller de l'alcool et faire des ap&eacute;ritifs et des digestifs &agrave; la ferme. Nous avons &eacute;galement un projet pour faire de l&rsquo;absinthe et un vin de rhubarbe, que nous avons d&eacute;couvert lors de nos p&eacute;r&eacute;grinations dans les&nbsp;Vosges&nbsp;&raquo;, explique-t-elle. L&rsquo;objectif est de ne plus acheter d&rsquo;alcool, base des pr&eacute;parations actuelles, mais de le produire elle-m&ecirc;me &agrave; partir des fruits produits sur la ferme.Actuellement, la ferme est en travaux pour installer l&rsquo;atelier de distillation et un espace de stockage. &laquo; Pour l'instant, je distille dehors dans mon alambic. S&rsquo;il pleut, je ne peux pas faire de distillation [&hellip;] et je stocke tout &agrave; la maison. Donc il y a des plantes et des bouteilles partout ! &raquo;, pr&eacute;cise-t-elle en riant et en nous montrant le stock en question dans son bureau.<h1>La cr&eacute;ation des &eacute;tiquettes</h1>Lorsque la question de la conception des &eacute;tiquettes pour vendre les produits de la ferme s&rsquo;est pos&eacute;e, elle a tout d&rsquo;abord fait appel &agrave; une graphiste. Le r&eacute;sultat n&rsquo;&eacute;tant pas en ad&eacute;quation avec ses attentes, elle a contact&eacute; l&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;Alma &amp; Margo sur les recommandations de sylvain. &laquo; Je voulais faire des &eacute;tiquettes et je ne trouvais pas quelqu'un qui s'y connaisse vraiment [&hellip;] c&ocirc;t&eacute; r&eacute;glementation, tu as tout fait. Et aussi, tu as toujours &eacute;t&eacute; tr&egrave;s r&eacute;active &raquo;, dit-elle &agrave; l&rsquo;attention de notre responsable r&eacute;glementation.Sur la base de la charte graphique existante et des recettes des diff&eacute;rents produits, elle a &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;e dans la conception des maquettes de ses &eacute;tiquettes d&rsquo;eaux florales, hydrolats, liqueurs et pr&eacute;parations tartinables &agrave; base de plantes. &laquo; Moi, je ne savais pas tout ce qu'il fallait mettre exactement sur les &eacute;tiquettes. L&agrave;, &ccedil;a m'a vraiment bien soulag&eacute;e. Je suis super contente de nos &eacute;tiquettes, elles sont jolies &raquo;, nous indique-t-elle apr&egrave;s avoir finalis&eacute; ses maquettes.&nbsp; 
<div class="align-center ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/8/8/5488842-1-fre-FR/0f1ec08718ac-336380147-1250073572291865-1936344763042221717-n-jpg" alt="Jana Petricova" height="847" width="1080" /><figcaption>Les produits issus de la distillation artisanale de la ferme-distillerie Ors na Bruma (cr&eacute;dits : Jana Petricova)</figcaption></figure>

</div>
En effet, depuis la r&eacute;daction des mentions obligatoires &agrave; la mise en forme des &eacute;tiquettes, en passant par le calcul des valeurs nutritionnelles de chaque recette, l&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;Alma &amp; Margo s&rsquo;est charg&eacute;e de tout afin de la soulager et lui permettre de gagner du temps.<h1>Des supports de communication</h1>Et, comme elle souhaite communiquer pour faire conna&icirc;tre son activit&eacute; et ses produits, elle a &eacute;galement demand&eacute; de l'aide dans la conception de ses supports de communication.Carte de visite, banni&egrave;re pour les march&eacute;s et brochures ont donc suivi la conception des maquettes d&rsquo;&eacute;tiquettes. &laquo; Les petits d&eacute;tails, les encadr&eacute;s, les formes diff&eacute;rentes des photos et tout &ccedil;a, moi, je n'y aurais pas pens&eacute;. C'est chouette [&hellip;] d&rsquo;ailleurs, &ccedil;a y est, j&rsquo;ai fait imprimer les brochures, elles sont top ! &raquo;, confie-t-elle, lesdites brochures &agrave; la main, pour ensuite conclure &laquo; voil&agrave;, je suis super contente de notre collaboration. Je vous ai d&eacute;j&agrave; recommand&eacute; &agrave; d'autres personnes qui sont en train de s'installer &raquo;.&nbsp;<pre>L'abus d'alcool est dangereux pour la sant&eacute;.
A consommer avec mod&eacute;ration.</pre>&nbsp;

Ors na Bruma, Ours dans la Brume en Occitan, c’est le nom de cette ferme-distillerie que Jana a repris avec son partenaire Sylvain il y a deux ans. Elle nous raconte son expérience avec Alma & Margo, jeune entreprise dédiée au développement des circuits-courts, qui l’a aidé à créer les étiquettes de ses produits.

[Témoignage] Jana et sa ferme-distillerie : La distillation c'est quelque chose qui nous parle à tous les deux

Benjamin Roustan r&eacute;alise l&rsquo;apprentissage de son CS Tracteurs et Machines agricoles au p&ocirc;le de formation de Bernussou, &agrave; la CUMA de Buzeins. Une aubaine pour les responsables de cette &laquo;petite&raquo; CUMA d&eacute;j&agrave; employeur d&rsquo;un salari&eacute; pour conforter l&rsquo;emploi local, le service &agrave; ses adh&eacute;rents et participer &agrave; la formation d&rsquo;un jeune au m&eacute;tier de salari&eacute; en CUMA. &laquo;Le salari&eacute; en CUMA a souvent mauvaise presse, il est donc important de nous ouvrir aux jeunes, de leur montrer ce qu&rsquo;est le m&eacute;tier, comment nous fonctionnons pour que ce soit plus facile ensuite de recruter pour nous&raquo;, explique Jean-Louis Solinhac, pr&eacute;sident de la CUMA de Buzeins. Et puis pour cette CUMA, cr&eacute;&eacute;e en 1979, qui r&eacute;unit 35 adh&eacute;rents dont une dizaine tr&egrave;s actifs dans les services, cela a permis de conforter l&rsquo;emploi localement. &laquo;Nous avons d&eacute;j&agrave; un salari&eacute; &agrave; temps plein depuis 8 ans et nous nous posions la question de l&rsquo;embauche d&rsquo;un deuxi&egrave;me pour l&rsquo;&eacute;pauler pendant les gros travaux ou lorsqu&rsquo;il est en cong&eacute;s mais nous n&rsquo;&eacute;tions pas s&ucirc;r que l&rsquo;activit&eacute; soit suffisante..." Et un questionnaire rempli par les adh&eacute;rents nous a confirm&eacute;s que nous n&rsquo;avions pas assez d&rsquo;heures suppl&eacute;mentaires pour cr&eacute;er un deuxi&egrave;me emploi &agrave; temps complet. Finalement la proposition de Benjamin de faire son apprentissage chez nous, nous offre un bon compromis !&raquo;, compl&egrave;te Aur&eacute;lien Majorel, administrateur &agrave; la CUMA, responsable de l&rsquo;apprenti. &laquo;Et puis Benjamin &eacute;tait tr&egrave;s motiv&eacute;, son envie d&rsquo;apprendre, sa formation sp&eacute;cialis&eacute;e dans le machinisme ont convaincu notre conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;accueillir. Notre salari&eacute;, Fleuret Fabre a aussi &eacute;t&eacute; d&rsquo;accord pour le former et travailler avec lui, c&rsquo;est un aspect tr&egrave;s important dans le cadre de son apprentissage&raquo;, poursuit Aur&eacute;lien Majorel. Il faut dire qu&rsquo;&agrave; la CUMA de Buzeins, le travail et la diversit&eacute; ne manquent pas ! Elle propose du service complet mais pas exclusif, sur ses nombreuses activit&eacute;s (labour, d&eacute;chaumage, herse &eacute;trille, &eacute;pandeur, casseuse de pierres, fauche, r&eacute;colte du foin...). Et dispose d&rsquo;un atelier pour remiser le mat&eacute;riel et r&eacute;aliser l&rsquo;entretien (surtout en p&eacute;riode hivernale). &laquo;Je recherchais vraiment une CUMA pour mon apprentissage parce que je savais qu&rsquo;il y avait de la diversit&eacute; dans le mat&eacute;riel. C&rsquo;est une belle porte d&rsquo;entr&eacute;e dans le milieu agricole&raquo;, confirme Benjamin Roustan. Son apprentissage a d&eacute;marr&eacute; en ao&ucirc;t et dure un an. Cette ann&eacute;e est partag&eacute;e entre les p&eacute;riodes de cours au p&ocirc;le de formation et la pratique &agrave; la CUMA de Buzeins. &laquo;La coordination se passe tr&egrave;s bien.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 D&rsquo;ao&ucirc;t &agrave; avril, Benjamin a altern&eacute; 1 mois de cours et 1 mois chez nous et depuis avril, il est pr&eacute;sent pendant 3 mois &agrave; la CUMA, ce qui nous arrange bien pour la saison des gros travaux !&raquo;, explique Aur&eacute;lien Majorel,
</aside>
Il &nbsp;partage la gestion du salari&eacute; et de l&rsquo;apprenti avec Nicolas Ginisty, administrateur responsable du planning et l&rsquo;appui de la FD CUMA pour le suivi administratif. &laquo;Nous nous r&eacute;partissons bien les chantiers entre nous et la gestion de l&rsquo;atelier&raquo;, t&eacute;moigne le salari&eacute;, Fleuret Fabre. &laquo;Benjamin se d&eacute;brouille tr&egrave;s bien, nous avons trouv&eacute; un bon &eacute;quilibre de travail&raquo;. L&rsquo;exp&eacute;rience est donc plus que positive pour la CUMA de Buzeins&nbsp;: &laquo;Nous ne regrettons pas du tout ce choix de l&rsquo;apprentissage&raquo;, assure Jean-Louis Solinhac. &laquo;C&rsquo;est aussi un bon tremplin pour les jeunes, dans la d&eacute;couverte du poste de salari&eacute; en CUMA, un moyen aussi pour eux, de renforcer leur exp&eacute;rience et pour notre CUMA, de se d&eacute;velopper aussi&raquo;. Et Aur&eacute;lien Majorel de compl&eacute;ter&nbsp;: &laquo;Avoir une CUMA qui fonctionne bien est un atout pour s&rsquo;installer. Nous avons beaucoup de jeunes sur notre secteur et d&rsquo;autres &agrave; venir, c&rsquo;est important de leur montrer qu&rsquo;ils peuvent compter sur leur CUMA&raquo;, citant l&rsquo;exemple du paysan boulanger, r&eacute;cemment install&eacute; et adh&eacute;rent actif &agrave; la CUMA qui propose du bon pain frais tous les jours aux habitants du village ! Enfin, les retours des adh&eacute;rents sont &eacute;galement tr&egrave;s positifs : &laquo;Benjamin a &eacute;t&eacute; bien accueilli. Tout le monde a jou&eacute; le jeu&raquo;, r&eacute;sume satisfait, Jean-Louis Solinhac. Une exp&eacute;rience r&eacute;ussie aussi pour l&rsquo;apprenti qui dit avoir beaucoup appris sur le fonctionnement d&rsquo;une CUMA et gagn&eacute; en comp&eacute;tences gr&acirc;ce &agrave; la diversit&eacute; des mat&eacute;riels, des syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation. Une exp&eacute;rience gagnant-gagnant ! &nbsp;

Pour faciliter le recrutement de salariés, certaines CUMA ont fait le choix de prendre un apprenti, une occasion de faire connaître aux jeunes, le mouvement CUMA mais aussi et surtout les nombreuses portes qu’il ouvre en terme d’emplois. L’exemple de la CUMA de Buzeins.

Aveyron : Benjamin réalise son apprentissage en CUMA !

Avant, on mangeait du b&oelig;uf. Mais &ccedil;a c&rsquo;&eacute;tait avant. Aujourd&rsquo;hui, parmi les 1,3 million de tonnes de viande bovine consomm&eacute;e en France chaque ann&eacute;e (soit 22 kg/personne/an), seulement 6 % provient de b&oelig;ufs, les m&acirc;les castr&eacute;s. Dans son acception &laquo;&nbsp;viande bovine&nbsp;&raquo;, le b&oelig;uf que consomment les fran&ccedil;ais, c&rsquo;est presque toujours de la femelle&nbsp;: de la vache, pour 61 % des volumes, et de la g&eacute;nisse, pour 17 %.La production fran&ccedil;aise n&rsquo;est pas compos&eacute;e &agrave; 78 % de femelles. Vaches et g&eacute;nisses p&egrave;sent environ 65 % des volumes produits. Pour satisfaire la consommation, il faut donc importer des femelles et exporter des m&acirc;les. Ces derniers peuvent &ecirc;tre vendus sur pied ou sous forme de carcasses, broutards ou taurillons (d&eacute;j&agrave; engraiss&eacute;s). Cette situation, qui pourrait para&icirc;tre &eacute;trange &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;on parle de souverainet&eacute; alimentaire, de limitation des transports pour pr&eacute;server l&rsquo;environnement et de bien-&ecirc;tre animal, trouve en fait son origine dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente.<h2>Une image de la viande construite sur des animaux de trait</h2>Jusqu&rsquo;au milieu du XIX&egrave;me si&egrave;cle, la viande que l&rsquo;on consomme (rarement) est celle des animaux de r&eacute;forme&nbsp;: des femelles qui ont produit du lait et des m&acirc;les, castr&eacute;s pour adoucir leur caract&egrave;re, qui ont &eacute;t&eacute; utilis&eacute;s pour leur force de travail. Ce sont donc des animaux relativement &laquo;&nbsp;&acirc;g&eacute;s&nbsp;&raquo; dont la viande est bien rouge. A partir de la fin du XIX&egrave;me &nbsp;si&egrave;cle, la demande pour cette viande augmente. Se met donc en place progressivement une production plus d&eacute;di&eacute;e&nbsp;: on engraisse pour la viande des vaches et des b&oelig;ufs, avec des fourrages traditionnels. Ils produisent toujours une viande bien rouge, qui se diff&eacute;rencie de celle du veau, qui, elle, est tr&egrave;s claire. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/8/7/5527894-1-fre-FR/99ff11afd9b0-inte-rieur-perrot-jpg" alt="Conduit avec rigueur, avec des animaux abattus entre 31 et 32 mois, l&rsquo;engraissement de b&oelig;ufs peut se r&eacute;v&eacute;ler rentable pour les &eacute;leveurs et adapt&eacute; &agrave; la demande du march&eacute; et la tendance soci&eacute;tale" height="1124" width="2012" /><figcaption>Conduit avec rigueur, avec des animaux abattus entre 31 et 32 mois, l&rsquo;engraissement de b&oelig;ufs peut se r&eacute;v&eacute;ler rentable pour les &eacute;leveurs et adapt&eacute; &agrave; la demande du march&eacute; et la tendance soci&eacute;tale</figcaption></figure>

</div>
La r&eacute;volution arrive dans les ann&eacute;es 1960, avec le ma&iuml;s, la pulpe de betterave et le soja&nbsp;: l&rsquo;engraissement des animaux s&rsquo;en trouve facilit&eacute;. A partir des m&acirc;les non castr&eacute;s, on arrive &agrave; produire des animaux lourds qui peuvent &ecirc;tre abattus d&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de 18 mois. C&rsquo;est deux fois moins de temps qu&rsquo;il n&rsquo;en faut pour produire des b&oelig;ufs. La viande de ces jeunes bovins est tendre, mais sa couleur se situe entre le rose et le rouge clair. Le consommateur fran&ccedil;ais n&rsquo;y est pas habitu&eacute;. Qu&rsquo;importe, les march&eacute;s export vont s&rsquo;ouvrir.<h2>La viande rouge clair, c&rsquo;est frais et &laquo;&nbsp;moderne&nbsp;&raquo; en Italie</h2>La r&eacute;volution du ma&iuml;s et des aliments concentr&eacute;s se produit non seulement en France, mais aussi dans toute l&rsquo;Europe, dont l&rsquo;Italie. Le ma&iuml;s s&rsquo;implante notamment dans la plaine fertile du P&ocirc;, et on l&rsquo;utilise massivement pour engraisser de jeunes m&acirc;les. L&agrave;-bas, cette &laquo;&nbsp;nouvelle viande&nbsp;&raquo; fait fureur&nbsp;: elle est claire et tendre, elle repr&eacute;sente la fra&icirc;cheur et la modernit&eacute;.Rapidement, le cheptel bovin italien ne peut plus fournir la demande des consommateurs. L&rsquo;Italie se tourne alors vers la France qui a conserv&eacute; un grand cheptel de bovins allaitants et qui peut produire du jeune bovin de tr&egrave;s grande qualit&eacute;. Des partenariats commerciaux se nouent entre la France et l&rsquo;Italie, qui subsistent encore aujourd&rsquo;hui.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-moins-de-vaches-de-broutards-de-taurillons-de-veaux-et-plus-d-importations" target="_blank" title="">2023 : moins vaches, de broutards, de taurillons, de veaux... et plus d&rsquo;importations</a>
</aside>
La fourniture de broutards et, surtout, de taurillons pour l&rsquo;export est vue alors comme une production moderne, r&eacute;mun&eacute;ratrice. En France, elle correspond aussi &agrave; la mise en place des coop&eacute;ratives, des entreprises d&rsquo;export et elle b&eacute;n&eacute;ficie de soutiens publics. La recherche g&eacute;n&eacute;tique et zootechnique est &eacute;galement tr&egrave;s active, les progr&egrave;s en productivit&eacute; sont rapides et la production de b&oelig;ufs se r&eacute;duit comme peau de chagrin.<h2>La majeure partie des m&acirc;les toujours export&eacute;e</h2>Cependant, depuis la fin des ann&eacute;es 1990, la production de jeunes bovins est malmen&eacute;e&nbsp;: les soutiens de la PAC ont disparu, la concurrence d&rsquo;autres pays fournisseurs s&rsquo;est accrue, la crise &eacute;conomique a r&eacute;duit la demande, et, en outre, des s&eacute;cheresses successives ont mis &agrave; mal les possibilit&eacute;s d&rsquo;engraissement. Les abattages de jeunes bovins engraiss&eacute;s se r&eacute;duisent chaque ann&eacute;e, m&ecirc;me si de nouveaux march&eacute;s ont limit&eacute; la casse&nbsp;: le jeune bovin se pr&ecirc;te &agrave; bien &agrave; la transformation en steaks hach&eacute;s, le seul segment de viande bovine qui progresse. Le march&eacute; halal est &eacute;galement capable d&rsquo;absorber une partie des m&acirc;les. Aujourd&rsquo;hui, environ 42% des JB produits en France sont consomm&eacute;s en France et 58% sont export&eacute;s.Et le b&oelig;uf dans tout &ccedil;a&nbsp;? Il n&rsquo;a pas profit&eacute; du d&eacute;clin du JB, et sa production a continu&eacute; &agrave; d&eacute;croitre. Cependant, il b&eacute;n&eacute;ficie, depuis quelques ann&eacute;es, d&rsquo;un succ&egrave;s &laquo;&nbsp;d&rsquo;estime&nbsp;&raquo;, pour son c&ocirc;t&eacute; rustique et &eacute;conome, notamment en production biologique. Toutefois, la commercialisation &agrave; grande &eacute;chelle n&rsquo;est pas au rendez-vous : aujourd&rsquo;hui, encore, en production bovine biologique, les trois-quarts des m&acirc;les partent comme broutards en conventionnel, la plupart du temps sur des march&eacute;s exports.<h2>Une ferme de polyculture &eacute;levage bio, autonome et coh&eacute;rente</h2>Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; un acteur majeur de la recherche de productivit&eacute;, le monde de la recherche zootechnique est d&eacute;sormais beaucoup plus attentif aux notions de durabilit&eacute; et de r&eacute;silience face aux changements climatiques et aux al&eacute;as &eacute;conomiques. C&rsquo;est le cas de la ferme exp&eacute;rimentale de Thorign&eacute; d'Anjou (Maine-et-Loire), g&eacute;r&eacute;e par la chambre d'agriculture des Pays de la Loire et des partenaires r&eacute;gionaux. Cette exploitation en polyculture et &eacute;levage allaitant (145 ha de SAU, 80 vaches limousines et leur suite) s'attache &agrave; &ecirc;tre 100 % autonome dans ses productions animales.Dans un souci de coh&eacute;rence, elle travaille depuis plusieurs ann&eacute;es sur la valorisation de ses m&acirc;les&nbsp;: est-il possible de produire de la viande issue de m&acirc;les qui soit &eacute;conomiquement rentable pour les &eacute;leveurs et qui corresponde au besoin du march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;? La r&eacute;ponse est oui, gr&acirc;ce &agrave; des jeunes b&oelig;ufs de 31 &agrave; 32 mois.Le premi&egrave;res &eacute;tudes ont &eacute;tudi&eacute; la faisabilit&eacute; technique et l'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique de l&rsquo;engraissement de ces b&oelig;ufs par rapport &agrave; la vente de broutards, en restant &agrave; nombre d'UGB constant pour assurer l&rsquo;autonomie alimentaire. Les r&eacute;sultats &eacute;conomiques, qui datent de 2018, sont alors clairement en faveur de la production d&rsquo;une partie des m&acirc;les en b&oelig;ufs : la marge brute globale du syst&egrave;me augmente de 390 &euro;/b&oelig;uf &eacute;lev&eacute; par rapport &agrave; la production de broutards uniquement.Restait un point majeur &agrave; explorer&nbsp;: l'acceptabilit&eacute; par le march&eacute;. Pour une race &agrave; viande bio, le march&eacute; est celui de la boucherie traditionnelle. Or, chez ces bouchers, le b&oelig;uf n&rsquo;a pas vraiment la cote. &laquo;&nbsp;Pour moi, la viande de b&oelig;uf, c&rsquo;est une viande ferme, des animaux trop jeunes. J&rsquo;en prends tr&egrave;s peu, sauf lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de fili&egrave;re locale &raquo;, d&eacute;crit Vincent Touzet, boucher sur le march&eacute; de Talensac &agrave; Nantes. &laquo;&nbsp;Les bouchers traditionnels estiment aussi que le b&oelig;uf est une viande plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne que celle des vaches, compl&egrave;te Julien Fortin, responsable de la ferme exp&eacute;rimentale de Thorign&eacute; d'Anjou. Il est vrai qu&rsquo;il peut y avoir de grandes diff&eacute;rences d&rsquo;&acirc;ge et de niveau de finition parmi les b&oelig;ufs&nbsp;&raquo;.<h2>Une qualit&eacute; organoleptique prouv&eacute;e</h2>Pour objectiver la diff&eacute;rence entre viande de vache et viande de b&oelig;uf correctement engraiss&eacute;, la ferme a conduit des essais comparatifs sur deux hivers, sur deux lots de vaches et deux lots de b&oelig;ufs engraiss&eacute;s au m&ecirc;me r&eacute;gime (enrubannage d&rsquo;herbe &agrave; volont&eacute; et m&eacute;lange triticale/pois/f&eacute;verole produit sur la ferme). Les b&oelig;ufs avaient entre 31-32 mois &agrave; l&rsquo;abattage. L&rsquo;&acirc;ge des vaches &eacute;tait plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, avec une moyenne entre 5 et 6 ans.Les chercheurs ont ensuite soumis le m&ecirc;me morceau (la noix d&rsquo;entrec&ocirc;te au niveau de la 6e c&ocirc;te) &agrave; un jury &laquo;&nbsp;expert&nbsp;&raquo; au sein du laboratoire de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage de Villers-Bocage qui a not&eacute;, &agrave; l&rsquo;aveugle, les qualit&eacute;s organoleptiques (tendret&eacute;, jutosit&eacute;, flaveur, couleur) des deux lots. Leur verdict&nbsp;: pas de diff&eacute;rences en jutosit&eacute; et en flaveur, et des diff&eacute;rences tr&egrave;s faibles en couleur, &eacute;valu&eacute;e &agrave; 5,9/10 pour les vaches et 5,3/10 pour les b&oelig;ufs, et en tendret&eacute;, &agrave; 6,0 pour les vaches et 6,7 pour les b&oelig;ufs.Selon Julien Fortin, ces r&eacute;sultats encourageants sont l'occasion de r&eacute;expliquer &agrave; la fili&egrave;re que le b&oelig;uf &laquo;&nbsp;bien fini&nbsp;&raquo; peut constituer une production d'avenir, en phase avec les demandes de la soci&eacute;t&eacute; et rentable pour les &eacute;leveurs. Avec 80 % d'herbe dans sa ration, il est engraiss&eacute; avec des aliments non consommables par les humains, dans des conditions tr&egrave;s favorables au bien-&ecirc;tre animal, sur des prairies dont l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique est prouv&eacute; pour le maintien de la biodiversit&eacute; et le stockage de carbone.

Au cours des cinquante dernières années, la production de mâles castrés a considérablement diminué, au profit de la production de mâles entiers jeunes dont la majorité est exportée. A l’heure où grandissent les préoccupations autour de l’environnement, de la relocalisation, et du bien-être animal, la question mérite d’être posée : pourquoi ne mange-t-on pas de bœuf ? Des travaux de recherche récents montrent que cette viande pourrait très bien correspondre au marché.

Et si on mangeait du bœuf ?

Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a-t-il pris la mesure de la (premi&egrave;re) crise qui secoue l&rsquo;agriculture biologique, cons&eacute;cutive au d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande, sur fond d&rsquo;inflation galopante des produits alimentaires, et aux prises &agrave; des consommateurs d&eacute;boussol&eacute;s par les multiples &eacute;colabels et tendant &agrave; privil&eacute;gier le &laquo;&nbsp;made in local&nbsp;&raquo;&nbsp;? Peut-&ecirc;tre, si l&rsquo;on en juge les r&eacute;actions de la FNAB qui&nbsp;&laquo;&nbsp;se f&eacute;licite des annonces du ministre de l&rsquo;Agriculture&nbsp;&raquo;, de la FNSEA qui &laquo;&nbsp;se f&eacute;licite de la revalorisation de l&rsquo;aide d&rsquo;urgence&nbsp;&raquo; ou encore de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne qui voit un &laquo;&nbsp;signal&nbsp;&raquo; dans le fait de mobiliser le levier de la commande publique, autant de r&eacute;actions cons&eacute;cutives &agrave; l&rsquo;annonce du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-soutien-de-pres-de-200-millions-d-euros-a-l-agriculture-biologique" target="_blank">plan de soutien &agrave; l&rsquo;AB, en date du 17 mai</a>.<h2>Le vignoble bordelais mieux trait&eacute;</h2>La somme en jeu, pr&egrave;s de 200 millions d&rsquo;euros, y est sans doute pour beaucoup. Car jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, le minist&egrave;re avait plut&ocirc;t &eacute;t&eacute; chiche &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de l&rsquo;AB. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-l-etat-au-soutien-pour-resoudre-la-crise-et-mieux-la-comprendre" target="_blank">Les annonces de d&eacute;cembre 2022, suite aux Assises de la bio</a> (revalorisation du Fonds Avenir Bio, des budgets de la campagne Bio R&eacute;flexe et de l&rsquo;Agence Bio) puis de mars dernier, avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-10-millions-d-euros-en-attendant-le-plan-ambition-bio" target="_blank">un fonds d&rsquo;urgence de 10 millions d&rsquo;euros</a>, relevaient d&rsquo;un traitement hom&eacute;opathique pour le coup un peu l&eacute;ger. A titre indicatif, les montants d&rsquo;aide cumul&eacute;s de ces deux &laquo;&nbsp;plans-plans&nbsp;&raquo; se situent bien en-de&ccedil;&agrave;, par exemple, des 30 millions d&rsquo;euros minimum allou&eacute;s au plan d&rsquo;arrachage de quelques 8400 ha de vignes dans le bordelais au b&eacute;n&eacute;fice d&rsquo;un gros millier de viticulteurs (avec la contribution additionnelle du CIVB, donc producteurs, et de la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine). La bio, c&rsquo;est 2,77 millions d&rsquo;ha de SAU et 58.413 exploitations (fin 2021). On pourrait &eacute;voquer les r&eacute;cents plans de sauvetage des fili&egrave;res porcine (270 millions d&rsquo;euros) et avicole (1 milliard d&rsquo;euro), en attendant de voir ce que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">les pucerons vecteurs de la jaunisse des betteraves vont sucrer aux finances publiques</a>. Autant de plans de sauvegarde vitaux, cela va sans dire.<h2>Un d&eacute;ni des am&eacute;nit&eacute;s environnementales</h2>Le satisfecit concernant le plan de soutien &agrave; l&rsquo;AB ne vire pas au pl&eacute;biscite. La FNAB attend des mesures structurelles, &agrave; commencer par un &eacute;cor&eacute;gime revaloris&eacute; &agrave; 145 &euro;/ha (au lieu de 110&euro;/ha) achevant de compenser la perte de l&rsquo;aide &agrave; la conversion, aux c&ocirc;t&eacute;s du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, port&eacute; de 3500 &agrave; 4500 euros. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne juge insuffisante l&rsquo;aide d&rsquo;urgence de 60 millions d&rsquo;euros tandis que la FNSEA r&eacute;clame l&rsquo;application stricte d&rsquo;Egalim 1 et 2 (construction du prix en marche avant, non-n&eacute;gociabilit&eacute; de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole).Le plan m&eacute;nage un tiers de soutien &agrave; l&rsquo;offre, deux tiers de soutien &agrave; la demande, en combinant des actions d&rsquo;ordre conjoncturel et structurel. Le minist&egrave;re, qui vise toujours les 18% de SAU en 2027, n&rsquo;a pas exclu de remettre au pot avec les reliquats d&rsquo;aides &agrave; la conversion qui ne seraient pas consomm&eacute;s cette ann&eacute;e. Le tout t&eacute;moigne d&rsquo;une inflexion du second quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron, quand le premier avait abandonn&eacute; la bio &agrave; la versatilit&eacute; du march&eacute; et des consommateurs, avec l&rsquo;annonce, dans les all&eacute;es de Tech&amp;Bio s&rsquo;il vous plait, de la fin de l&rsquo;aide au maintien. La mesure revenait ni plus ni moins &agrave; d&eacute;nier les am&eacute;nit&eacute;s environnementales de la bio,&nbsp;que le march&eacute; rechigne &agrave; r&eacute;mun&eacute;rer, pendant que le conventionnel reste, en grande partie, amnisti&eacute; de ses impacts sur les sols, l&rsquo;eau, l&rsquo;air et la biodiversit&eacute;, toujours plus document&eacute;s,&nbsp;comme&nbsp;en atteste encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/effondrement-des-oiseaux-en-europe-des-chercheurs-pointent-l-agriculture-intensive" target="_blank">une &eacute;tude sur l&rsquo;effondrement des populations d&rsquo;oiseaux</a>.&nbsp;A d&eacute;faut de mieux, la bio reste en sursis.

Salué par les organisations agricoles, le plan de soutien de près de 200 millions d’euros semble (enfin) calibré à la crise qui secoue la bio, que les pouvoirs publics avaient abandonnée à la versatilité du marché et des consommateurs, rabaissant ainsi ses aménités environnementales.

La bio pas encore sur le billot

Ovins - La m&eacute;t&eacute;o pour ce long week-end de l&rsquo;Ascension reste peu favorable pour les grillades, alors que l&rsquo;offre saisonni&egrave;re tend &agrave; progresser avec des sorties d&rsquo;agneaux d&rsquo;herbe. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est tr&egrave;s calme avec des tarifs revus &agrave; la baisse dans les agneaux.&nbsp; En brebis,&nbsp;les disponibilit&eacute;s sont &agrave; la hausse apr&egrave;s la p&eacute;riode de d&eacute;tention pour la PCO et les tarifs sont revus &agrave; la baisse. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le retour de conditions plus favorables aux grillades devrait stabiliser le march&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Le marché est à la baisse.

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les int&eacute;grateurs ont des besoins planifi&eacute;s et font face &agrave; un recul de l&rsquo;offre, notamment dans les veaux laitiers, avec un impact marqu&eacute; du sexage et de la pr&eacute;valence des croisements.&nbsp; Le commerce est fluide avec des tarifs facilement reconduits dans les veaux laitiers. Les bons Montb&eacute;liards export&eacute;s sont &agrave; des tarifs attractifs. Le recul de l&rsquo;offre permet un &eacute;coulement plus r&eacute;gulier dans les crois&eacute;s laitiers, Blanc bleus ou mixtes de moyenne conformation. &nbsp;Les bons m&acirc;les crois&eacute;s/Montb&eacute;liards viand&eacute;s se maintiennent. Veaux de boucherie &ndash; Les acteurs de la fili&egrave;re attendent beaucoup de la campagne de promotion lancer pour le veau de Pentec&ocirc;te, avec des conditions climatiques favorables et des temp&eacute;ratures pas trop chaudes. &nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre devrait activer les &eacute;changes. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: La demande sera plus r&eacute;guli&egrave;re avec la mise en avant de la viande de veau pour la Pentec&ocirc;te.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Veaux – Peu de changement.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les sorties sont limit&eacute;es avec des animaux qui profitent des herbages tr&egrave;s fournis. Le commerce est r&eacute;gulier avec des tarifs stables. Broutards &ndash;&nbsp; La modestie saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre ne permet pas aux importateurs italiens de couvrir leurs besoins. La demande est soutenue dans les bons taurillons herb&eacute;s avec des tarifs qui se maintiennent &agrave; des niveaux tr&egrave;s convenables. Les broutards Charolais ou Limousins restent recherch&eacute;s, qu&rsquo;ils soient vaccin&eacute;s pour servir nos nombreux partenaires exports ou non-vaccin&eacute;s pour des mises en place sur la France. La demande est en revanche plus calme dans les crois&eacute;s et la marchandise plus commune. En femelles, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste &agrave; la faveur des &eacute;leveurs pour les bonnes laitonnes herb&eacute;es sur l&rsquo;Italie. L&rsquo;&eacute;coulement reste s&eacute;lectif dans les l&eacute;g&egrave;res.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les volumes resteront &eacute;triqu&eacute;s avec la profusion d&rsquo;herbe dans les prairies. Les besoins seront pr&eacute;sents et les tarifs vont se maintenir.&nbsp; Broutards&nbsp;: Le niveau de l&rsquo;offre sera plus &eacute;toff&eacute;, avec une demande qui va cibl&eacute;e les bons m&acirc;les herb&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Activité perturbée avec moins d’offres

Bovins de boucherie &ndash; Sur les march&eacute;s et dans les abattoirs, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re est en repli avec des conditions climatiques tr&egrave;s favorables &agrave; la pousse de l&rsquo;herbe. Les &eacute;leveurs ne se pr&eacute;cipitent pas pour vendre, et ils attendent surtout le retour du soleil pour reprendre les travaux de saison. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet de tenir les prix dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re, malgr&eacute; une demande qui se r&eacute;tracte. La modestie saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre permet de tenir les prix dans les Charolaises R de conformation. Dans le b&eacute;tail de choix secondaire, la p&eacute;riode de soudure avant les sorties d&rsquo;animaux d&rsquo;herbage limite les sorties. Le commerce reste n&eacute;anmoins tr&egrave;s calme avec des tarifs stables dans l&rsquo;ensemble des animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les industriels restent dans une position inconfortable, entre des n&eacute;gociations compliqu&eacute;es avec le secteur aval qui demande un recul des prix et des disponibilit&eacute;s peu abondantes dans les campagnes. Les transactions restent calmes, mais les tarifs se stabilisent dans les Holsteins, Normandes et les Montb&eacute;liardes. Les tarifs sont &eacute;galement reconduits dans les taureaux de r&eacute;formes. Jeunes bovins &ndash; Les abatteurs fran&ccedil;ais souffrent de la tension sur les march&eacute;s exports.&nbsp; Le march&eacute; italien est satur&eacute; de viande UE &agrave; bas prix, et la demande allemande est atone face &agrave; des tarifs de nouveau revus &agrave; la baisse. Le march&eacute; fran&ccedil;ais reste orient&eacute; &agrave; la baisse, ce qui inqui&egrave;te les engraisseurs. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races allaitantes&nbsp;: Les tarifs devraient se maintenir dans les bonnes femelles bouch&egrave;re, mais le commerce restera sous tension dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont maintenir la pression sur les prix, malgr&eacute; la faiblesse de l&rsquo;offre. &nbsp;&nbsp;&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La demande restera peu soutenue avec des tarifs plus discut&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Le recul de l’offre stabilise les prix

Conjoncture &ndash; Si le niveau d&rsquo;activit&eacute; des abattoirs reste impact&eacute; par la faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre, il ne manque de rien face &agrave; une consommation qui p&acirc;tit de l&rsquo;inflation des prix de la viande comme beaucoup d&rsquo;autres produits alimentaires. Les consommateurs font des choix forc&eacute;s, en r&eacute;duisant la part de viande dans leurs achats, et il sera compliqu&eacute; de la reconqu&eacute;rir, face &agrave; une communication peu positive.Tous les acteurs de l&rsquo;industrie de la viande souffrent du recul des ventes de steak hach&eacute;, car ce march&eacute; qui avait le vent en poupe&nbsp;ressent la pression des acteurs de la distribution, face &agrave; un &eacute;quilibre offre/demande moins favorable. Selon les chiffres de quelques abatteurs, les ventes dans les rayons traditionnels dans les magasins et en boucherie ont chut&eacute; de 15 &agrave; 20% en mars (mois marqu&eacute; par les manifestations contre la r&eacute;forme des retraites) et les ventes de steak hach&eacute; sont &eacute;galement en repli de 5 &agrave; 10% selon les enseignes.&nbsp;Face &agrave; cette r&eacute;orientation du march&eacute;, les r&eacute;formes laiti&egrave;res ont recul&eacute; de 0,25 &agrave; 0,30&euro; en quelques semaines, mais ces tarifs restent largement au-dessus de ceux pratiqu&eacute;s dans les autres pays de l&rsquo;UE.Avec l&rsquo;arriv&eacute;e des beaux jours, la p&eacute;riode sera plus favorable aux brochettes et aux viandes &agrave; griller, mais avec des tarifs peu comp&eacute;titifs par rapport aux autres viandes (porc). Dans un contexte o&ugrave; tous les op&eacute;rateurs de la distribution (pouss&eacute; par les pouvoirs publics), &oelig;uvrent pour la p&eacute;rennisation des paniers &laquo; anti-inflation &raquo;, il est important que la viande reste dans le panel.Les viande de premiers choix (faux-filets ou les c&ocirc;tes de b&oelig;uf) peinent &agrave; trouver preneur, alors que les tarifs sont souvent plus abordables face aux d&eacute;stockages des abattoirs. Le march&eacute; du minerai est de son c&ocirc;t&eacute; tr&egrave;s concurrentiel avec des enseignes majeures de la restauration rapide (fast-food) qui ont massivement r&eacute;orient&eacute; leurs achats vers de l&rsquo;import UE. Ce changement de strat&eacute;gie des achats, alors qu&rsquo;ils se disent aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais, impacte s&eacute;rieusement le march&eacute; int&eacute;rieur du minerai.

Le marché du minerai est très concurrentiel avec des enseignes majeures de la restauration rapide (fast-food) qui ont massivement réorienté leurs achats vers de l’import UE.

La concurrence de l’import reste très défavorable aux éleveurs

Organis&eacute;s depuis 2012 par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avec le soutien du Cr&eacute;dit agricole, les Troph&eacute;es de l&rsquo;agro&eacute;cologie r&eacute;compensent des initiatives embl&eacute;matiques du &laquo; produire autrement &raquo;, &agrave; travers deux prix&nbsp;: le &laquo;&nbsp;Grand prix de la d&eacute;marche collective&nbsp;&raquo; (GIEE, groupes Ecophyto Dephy ou 30 000) et le &laquo;&nbsp;Prix de l&rsquo;innovation&nbsp;&raquo;, ce dernier distinguant une exploitation individuelle. La derni&egrave;re &eacute;dition s&rsquo;&eacute;tait enrichie du &laquo;&nbsp;Prix de l&rsquo;enseignement agricole&nbsp;&raquo;. Ce troph&eacute;e distingue une classe ayant &eacute;labor&eacute; une d&eacute;marche de reconception vers l'agro&eacute;cologie d'une exploitation et des strat&eacute;gies li&eacute;es aux transitions, de la production &agrave; la vente. Les Troph&eacute;es 2023-2024 seront d&eacute;cern&eacute;s au Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris (24 f&eacute;vrier - 3 mars 2024).<h2>Les laur&eacute;ats 2023</h2>Remis au dernier Salon, les Troph&eacute;es 2022-2023 ont distingu&eacute;, dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;Grand prix de la d&eacute;marche collective&nbsp;&raquo;, le GIEE Altermonts (Loire), un collectif de quatre fermes et neuf exploitants ayant cr&eacute;&eacute; une fromagerie bio et paysanne fond&eacute;e sur des valeurs &eacute;thiques, &eacute;quitables et bien &eacute;videmment agro&eacute;cologiques (haies, semis direct, &eacute;nergies renouvelables, valorisation de la chaleur de la fromagerie...).Le &laquo;&nbsp;Prix de l&rsquo;innovation&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; attribu&eacute; &agrave; B&eacute;atrice Donnay qui, &agrave; La R&eacute;union, produit de la vanille sous bois et des litchis certifi&eacute;s AB, sur des parcelles mises &agrave; disposition par l&rsquo;ONF et le Conservatoire du littorale, que menacent la colonisation d&rsquo;esp&egrave;ces exotiques envahissantes.Le &laquo;&nbsp;Prix de l&rsquo;enseignement agricole&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; attribu&eacute; au lyc&eacute;e agricole d'Obernai (Bas-Rhin) et plus pr&eacute;cis&eacute;ment &agrave; la classe de BTSA Agronomie productions v&eacute;g&eacute;tales promotion 2021-2023, apportant sa contribution &agrave; la reconception au long cours de l'exploitation du lyc&eacute;e vers l'agro&eacute;cologie.

La date limite des dépôts de candidature est fixée au 15 juin pour le « Grand Prix de la démarche collective » et le « Prix de l'innovation » et au 15 décembre pour le « Prix de l’enseignement agricole ». Chaque catégorie bénéficie d’une récompense de 7000 euros financée par le Crédit agricole.

Ouverture des candidatures aux Trophées de l’agroécologie

De nombreux scientifiques europ&eacute;ens, qui publient dans la revue am&eacute;ricaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), ont collabor&eacute; afin de trouver quelles activit&eacute;s humaines &eacute;taient responsables du d&eacute;clin des populations d'oiseaux europ&eacute;ens. Pour cela, ils ont utilis&eacute; un jeu de donn&eacute;es in&eacute;dit par son &eacute;tendue : 37 ann&eacute;es d'observations provenant de 20.000 sites de suivi &eacute;cologique dans 28 pays europ&eacute;ens, pour 170 esp&egrave;ces.<h2>800 millions d'oiseaux</h2>&laquo;&nbsp;On trouve une baisse d'un quart de l'abondance des esp&egrave;ces depuis 1980&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Vincent Devictor, chercheur au CNRS et coordinateur de l'&eacute;tude. &laquo;&nbsp;Autrement dit 800 millions d'individus en 40 ans, soit 20 millions par an, donc une baisse syst&eacute;mique, profonde, de l'avifaune europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, souligne l'expert. Certains &eacute;cosyst&egrave;mes sont plus durement touch&eacute;s que d'autres : le nombre d'oiseaux forestiers a diminu&eacute; de 18%, baisse qui atteint 28% pour les oiseaux urbains et m&ecirc;me 57% pour les oiseaux des milieux agricoles. &laquo;&nbsp;Nous concluons que l'intensification de l'agriculture, en particulier l'usage des pesticides et des engrais, repr&eacute;sente la pression principale pour la plupart des d&eacute;clins de populations d'oiseaux, en particulier ceux qui se nourrissent d'invert&eacute;br&eacute;s&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent les scientifiques leur article.Ces invert&eacute;br&eacute;s repr&eacute;sentent en effet &laquo;&nbsp;une part importante du r&eacute;gime alimentaire pour de nombreux oiseaux durant au moins certaines &eacute;tapes de leur d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;, pointent les auteurs. Ils sont ainsi cruciaux pour 143 esp&egrave;ces parmi les 170 &eacute;tudi&eacute;es pendant la p&eacute;riode de reproduction. Une r&eacute;duction de la nourriture disponible aura ainsi par exemple un effet n&eacute;gatif sur le succ&egrave;s de la reproduction en modifiant le comportement des parents et en affectant la survie des oisillons. Le d&eacute;clin est marqu&eacute; chez des esp&egrave;ces comme le gobemouche gris (-63%) ou le c&eacute;l&egrave;bre moineau domestique (-64%).<h2>Territoires &laquo;&nbsp;hostiles&nbsp;&raquo;</h2>Pour enrayer cet effondrement, il faudrait commencer par changer de mod&egrave;le d'agriculture. Or &laquo;&nbsp;on continue &agrave; &ecirc;tre dans une vision industrielle du monde agricole&nbsp;&raquo;, associant recours massifs &agrave; la m&eacute;canisation et &agrave; la chimie, regrette Vincent Devictor. &laquo;&nbsp;On n'est toujours pas sorti de ce paradigme de l'apr&egrave;s deuxi&egrave;me guerre mondiale&nbsp;&raquo;, souligne le chercheur, citant l'augmentation de m&eacute;gafermes en France au d&eacute;triment des petites surfaces.Outre l'agriculture, d'autres facteurs li&eacute;s &agrave; l'activit&eacute; humaine ont aussi des effets sur les populations d'oiseaux, &agrave; commencer par le changement climatique. Logiquement celui-ci touche durement les esp&egrave;ces pr&eacute;f&eacute;rant le froid (40% de d&eacute;clin), comme la m&eacute;sange bor&eacute;ale, mais n'&eacute;pargne pas non plus les esp&egrave;ces amatrices de chaleur (18% de d&eacute;clin).Enfin la progression de l'urbanisation fait aussi des victimes parmi les martinets ou encore les hirondelles. &laquo;&nbsp;On fait des territoires qui sont de plus en plus hostiles, y compris l'int&eacute;rieur du milieu urbain&nbsp;&raquo;, souligne Vincent Devictor, qui a travaill&eacute; avec deux coll&egrave;gues bas&eacute;s en France, le doctorant Stanislas Rigal et Vasilis Dakos du CNRS. &laquo;&nbsp;Des esp&egrave;ces aimaient bien nicher dans des anfractuosit&eacute;s, &ecirc;tre dans des endroits o&ugrave; il y a encore des insectes dans les milieux urbains. Avec les modes de b&eacute;tonisation aujourd'hui, coupl&eacute;s &agrave; la disparition des insectes, cela&nbsp;devient hostile m&ecirc;me pour eux&nbsp;&raquo;, indique-t-il.

L'intensification de l'agriculture est la principale cause d'un spectaculaire déclin des oiseaux en Europe, qui sont quelque 20 millions à disparaître en moyenne chaque année, concluent des chercheurs dans un article paru le 15 mai, après avoir amassé une étendue inédite de données.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16898)

Les actualités (16866)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)