La volatilit&eacute; reste le ma&icirc;tre-mot sur les march&eacute;s, avec par exemple une amplitude de 25&euro;/t sur le march&eacute; du bl&eacute; le 10 mars sur Euronext. En l&rsquo;absence d&rsquo;offre russe et ukrainienne &agrave; l&rsquo;export, la demande internationale s&rsquo;oriente vers l&rsquo;Europe et en particulier vers la France, ce qui continue de soutenir les prix sur des niveaux tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s. &laquo;&nbsp;Ainsi l&rsquo;appel d&rsquo;offre de l&rsquo;Alg&eacute;rie en bl&eacute; cette semaine devrait se concr&eacute;tiser pour partie au moins par des achats origines fran&ccedil;aises&nbsp;&raquo;, indique Agritel dans une note. Cette semaine, le bl&eacute; sur Euronext est venu chercher un record sur l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance mai 2022 &agrave; 425 &euro;/t.<aside class="read-also">
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Dans ce contexte, les bilans fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; r&eacute;ajust&eacute;s&nbsp;: le 9 mars, FranceAgriMer a augment&eacute; ses estimations d&rsquo;exportations de bl&eacute; fran&ccedil;ais de 50&nbsp;000 tonnes vers l&rsquo;Union europ&eacute;enne et de 800&nbsp;000 tonnes vers les pays tiers par rapport au mois dernier. Au total, les volumes fran&ccedil;ais de bl&eacute; export&eacute;s devraient s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 17,9 millions de tonnes, contre 16,8 Mt pr&eacute;vus en f&eacute;vrier. Le stock de fin de campagne est revu &agrave; la baisse, passant sous la barre des 3 millions de tonnes (2,96 Mt), contre 3,6 Mt le mois dernier.<h2>Tensions sur le ma&iuml;s</h2>Le march&eacute; du ma&iuml;s est lui aussi extr&ecirc;mement tendu, les cours ayant atteint un niveau record cette semaine, &agrave; 351,50 &euro;/t sur l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance juin sur Euronext. Selon Agritel, il reste encore 7,8 Mt de ma&iuml;s &agrave; importer en Europe, et l&rsquo;Ukraine est normalement l&rsquo;une des principales sources d&rsquo;importation. Les acheteurs europ&eacute;ens doivent donc revoir leurs sources d&rsquo;approvisionnement, et se tournent notamment vers l&rsquo;origine fran&ccedil;aise. Mais cette derni&egrave;re est loin de pouvoir r&eacute;pondre &agrave; la demande totale.FranceAgriMer a ainsi r&eacute;ajust&eacute; &agrave; la hausse les estimations d&rsquo;exportations de ma&iuml;s de 20&nbsp;000 tonnes vers les pays tiers et de 220&nbsp;000 tonnes vers l&rsquo;Union europ&eacute;enne, pour un total de 5,7 Mt export&eacute;es. Le stock de fin de campagne est lui, abaiss&eacute; &agrave; 1,97 Mt contre 2,03 Mt le mois dernier.<h2>Incertitudes pour la prochaine campagne</h2>Pour la prochaine campagne, les inqui&eacute;tudes sont grandissantes quant aux surfaces qui pourront &ecirc;tre emblav&eacute;es en Ukraine.En France, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-hiver-en-france-moins-de-ble-plus-d-orge-et-de-colza" target="_blank">les surfaces de c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver</a> sont en repli par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier et par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.Selon le rapport C&eacute;r&eacute;&rsquo;Obs de FranceAgriMer publi&eacute; le 11 mars, le stade &eacute;pi 1 cm est atteint pour 13% des surfaces fran&ccedil;aises de bl&eacute; tendre, 13% des surfaces de bl&eacute; dur et 10% des surfaces d&rsquo;escourgeon. Les orges de printemps sont sem&eacute;es &agrave; hauteur de 76%, 27% sont au stade de lev&eacute;e et 14% sont au stade d&eacute;but tallage. Les conditions de culture sont jug&eacute;es &laquo;&nbsp;bonnes &agrave; tr&egrave;s bonnes&nbsp;&raquo; pour 92% des bl&eacute;s tendres, 88% des bl&eacute;s durs et 89% des orges d&rsquo;hiver.

La guerre en Ukraine rebat les cartes des échanges des grains et affole les marchés. Pour compenser une partie des volumes en provenance de la Mer Noire, les exportations françaises de blé et de maïs sont revues à la hausse et les stocks de fin de campagne à la baisse.

Blé et maïs : les stocks français revus à la baisse

Actuellement, "on a &eacute;limin&eacute; environ 1,2 million d'animaux et on estime qu'on a encore trois millions d'animaux qui restent &agrave; abattre" dans le Grand Ouest, a indiqu&eacute; le minist&egrave;re de l'Agriculture &agrave; la presse le 11 mars. L'ampleur de cette crise d&eacute;passe d'ores et d&eacute;j&agrave; celle de l'an dernier, surtout circonscrite au Sud-Ouest. Pr&egrave;s de 500 foyers avaient &eacute;t&eacute; recens&eacute;s dans des &eacute;levages et 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, abattues.Cette saison, depuis le premier cas d&eacute;tect&eacute; fin novembre, 649 foyers ont &eacute;t&eacute; comptabilis&eacute;s dans des &eacute;levages, selon le minist&egrave;re. Et plus de quatre millions de volailles ont &eacute;t&eacute; euthanasi&eacute;es, la plupart dans le Sud-Ouest, avant m&ecirc;me les nouveaux abattages massifs. La situation est surtout critique dans le d&eacute;partement la Vend&eacute;e o&ugrave; le nombre de foyers a bondi en quelques jours : de 74 dimanche &agrave; 187 au dernier bilan. La zone comporte de nombreux &eacute;levages de volailles, dont certains consid&eacute;r&eacute;s comme "strat&eacute;giques" car produisant des animaux servant &agrave; la reproduction. Sont aussi pr&eacute;sents des couvoirs, "vraiment cl&eacute;s pour la reprise d'activit&eacute; dans quelques semaines quand on aura assaini la zone", rel&egrave;ve le minist&egrave;re.Un couvoir a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; contamin&eacute;, "tous les autres sont prot&eacute;g&eacute;s et l'objectif, c'est de cr&eacute;er une zone tampon tout autour des couvoirs pour pr&eacute;server nos capacit&eacute;s productrices pour l'avenir", poursuit-il."On va avoir des pertes &eacute;conomiques ph&eacute;nom&eacute;nales qui sont prises en charge tout ou partie par l'&Eacute;tat. Malgr&eacute; tout, il y aura des co&ucirc;ts de d&eacute;g&acirc;ts collat&eacute;raux, un manque de production (de volailles, ndlr) dans les semaines &agrave; venir qui va &ecirc;tre certain", note le syndicaliste Christophe Labour, de la FNSEA."Malgr&eacute; la tr&egrave;s grande mobilisation collective de toute la fili&egrave;re avicole fran&ccedil;aise, ce rebond inattendu d'influenza aviaire risque de profond&eacute;ment r&eacute;duire la disponibilit&eacute; de foie gras, comme des autres produits de volailles", estime l'interprofession du foie gras Cifog.

La brusque flambée des contaminations d'élevages par la grippe aviaire dans le Grand Ouest de la France, principalement en Vendée, impose l'abattage de millions de volailles pour "assainir la zone".

Expansion de la grippe aviaire, des millions d'animaux à abattre dans l'Ouest

La nutrition animale fran&ccedil;aise s&rsquo;est engag&eacute;e pour atteindre le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro d&eacute;forestation import&eacute;e&nbsp;&raquo; avant le 1er janvier 2025.<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/deforestation-lalimentation-animale-lance-le-manifeste-zero-deforestation-importee" target="_blank" title="L&rsquo;alimentation animale lance le manifeste &laquo; z&eacute;ro d&eacute;forestation import&eacute;e &raquo;"> </a><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/deforestation-lalimentation-animale-lance-le-manifeste-zero-deforestation-importee" target="_blank" title="L&rsquo;alimentation animale lance le manifeste &laquo; z&eacute;ro d&eacute;forestation import&eacute;e &raquo;">Le Manifeste d&rsquo;engagement, lanc&eacute; le 2 mars lors du Salon International de l&rsquo;agriculture</a>, y a d&eacute;j&agrave; recueilli ses premi&egrave;res signatures dont celle d&rsquo;Alicoop (5 usines, 355 000 t fabriqu&eacute;es &agrave; 85% non OGM).

Filiale de la coop&eacute;rative Oc&eacute;alia, le fabricant est engag&eacute; depuis le milieu des ann&eacute;es 90 dans les fili&egrave;res non OGM et veut encore r&eacute;duire ses importations en accentuant son approvisionnement local gr&acirc;ce au d&eacute;veloppement de la culture dans la zone de la coop&eacute;rative (Nord de la R&eacute;gion Nouvelle Aquitaine). Le projet vise les 7 000 ha de soja&nbsp;: les adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative en ont sem&eacute; 1000 l&rsquo;an dernier et le service agronomie a identifi&eacute; 5 000 hectares suppl&eacute;mentaires qui r&eacute;pondent d&eacute;j&agrave; aux conditions p&eacute;doclimatiques et d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau exig&eacute; par le soja (moins gourmand toutefois en eau que le ma&iuml;s). Pour atteindre les surfaces envisag&eacute;es, il faudrait disposer d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau suppl&eacute;mentaires.

Avec un rendement moyen de 3 t/ha (2,5 t/ha sans eau et 3,5 ha/t avec irrigation), ces 7 000 hectares apporteraient les 15 000 t de graines n&eacute;cessaires aux fili&egrave;res non OGM d&rsquo;Alicoop. C&rsquo;est le fabricant d&rsquo;aliments qui porterait l&rsquo;investissement industriel (6,5 M&euro; pour la trituration), les coop&eacute;ratives partenaires s&rsquo;engageant pour les surfaces et le stockage des graines. D&egrave;s le bouclage du financement (autofinancement, soutien de la r&eacute;gion Nouvelle Aquitaine dans le cadre du plan prot&eacute;ines r&eacute;gional, &eacute;ventuel soutien du Plan France Relance) les travaux pourraient d&eacute;marrer pour une unit&eacute; op&eacute;rationnelle en 2024.

Le projet associe Alicoop, des c&eacute;r&eacute;aliers, les coop&eacute;ratives actionnaires d&rsquo;Alicoop et des &eacute;leveurs. Il est en cours d&rsquo;&eacute;tude avec la soci&eacute;t&eacute; de d&eacute;veloppement Solea D&eacute;veloppement (Oc&eacute;alia, S&egrave;vre et Belle, Cap Faye, Terra Lacta, Caveb, Alicoop, Cr&eacute;dits agricoles).

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Le fabricant d’aliments pour animaux Alicoop a été l’un des premiers à signer le Manifeste d’engagement « zéro déforestation importée » lancé lors du récent Salon International de l’agriculture par La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia. Il prévoit d’investir dans sa propre unité de trituration de soja.

Nutrition animale : Alicoop signe le Manifeste contre la déforestation importée

Selon les chiffres officiels du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le nombre de foyers d&rsquo;Influenza aviaire dans le grand ouest a atteint 238 cas au 10 mars. La Vend&eacute;e reste de loin le d&eacute;partement le plus touch&eacute;. De 58 cas vendredi dernier 4 mars, il comptabilisait hier 187 foyers sur plus d&rsquo;une centaine de communes. Les autres d&eacute;partements impact&eacute;s sont le Maine et Loire (7 cas), la Loire-Atlantique (37 cas) et les Deux-S&egrave;vres (7 cas).

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/volailles/grippe-aviaire-h5n1-la-vendee-mise-sous-cloche" target="_blank">Grippe aviaire H5N1 : La Vend&eacute;e mise sous cloche</a></div>

Le Ministre de l&rsquo;agriculture Julien Denormandie a r&eacute;uni hier soir les diff&eacute;rents acteurs des d&eacute;partements touch&eacute;s,- repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re, de l&rsquo;Etat, des collectivit&eacute;s -, pour faire un point de situation sur les moyens mis en &oelig;uvre pour contenir la diffusion de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. &laquo;&nbsp;Le constat a &eacute;t&eacute; fait d&rsquo;une mobilisation totale et d&rsquo;un esprit de solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Urwana Querrec, conseill&egrave;re fili&egrave;re animale du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse ce matin.

Elle a rappel&eacute; les mesures mises en place :

- Stopper la propagation&nbsp;: Suite au renforcement des mesures annonc&eacute;es dimanche dernier par le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture, deux arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux ont &eacute;t&eacute; pris les 7 et 8 mars. Ils portent sur l&rsquo;introduction d&rsquo;une zone r&eacute;glement&eacute;e (d&eacute;partements 85, 44, 49, 79) avec une zone de surveillance &eacute;largie &agrave; 20 kilom&egrave;tres autour des foyers et sur l&rsquo;interdiction de mouvements et des mises en place de volailles, sauf d&eacute;rogation.

- D&eacute;rogation pour les couvoirs : Parue hier, l&rsquo;instruction technique du 9/3/2022 rend possible le transport des poussins et des &oelig;ufs &agrave; couver des zones de restrictions vers les zones indemnes, &agrave; condition du respect d&rsquo;un protocole d&eacute;rogatoire tr&egrave;s stricte (camions d&eacute;di&eacute;s, d&eacute;sinfection renforc&eacute;e, conditionnement des poussins dans des cartons &agrave; usage unique&hellip;). L&rsquo;objectif est notamment de ne pas compromettre le <a href="https://www.reussir.fr/volailles/apres-influenza-aviaire-redemarrage-dans-le-sud-ouest-partir-du-29-mars" target="_blank">repeuplement des &eacute;levages du Sud-Ouest qui doit d&eacute;marrer fin mars</a> et dont l&rsquo;approvisionnement en animaux d&rsquo;un jour provient essentiellement des Pays de la Loire pour certaines productions.

- Accompagnement des &eacute;leveurs touch&eacute;s&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une cellule de crise a &eacute;t&eacute; mise en place par la pr&eacute;fecture de Vend&eacute;e pour adapter les moyens au plus pr&egrave;s du terrain. L&rsquo;accompagnement psychologique des &eacute;leveurs est indispensable et est propos&eacute; par la MSA, les chambres d&rsquo;agriculture et l&rsquo;Etat&hellip;&nbsp;&raquo;

&laquo;&nbsp;L&rsquo;accompagnement des &eacute;leveurs est aussi d&rsquo;ordre financier, avec des indemnisations sanitaires imm&eacute;diates sous forme d&rsquo;acompte, compl&eacute;t&eacute;es dans un second temps par des indemnisations &eacute;conomiques, comme cela a &eacute;t&eacute; fait lors des pr&eacute;c&eacute;dentes crises dans le Sud-Ouest.&nbsp;&raquo;

- Les moyens d&rsquo;&eacute;limination et de stockage d&rsquo;animaux en attente d&rsquo;&eacute;limination concernant les foyers de suspicions ou les d&eacute;peuplements pr&eacute;ventifs augmentent progressivement. &laquo;&nbsp;Les capacit&eacute;s d&rsquo;&eacute;quarrissage sont maximis&eacute;es. Nous proc&eacute;dons aussi &agrave; des enfouissements r&eacute;glementaires dans des centres d&rsquo;enfouissement des d&eacute;chets. Plusieurs ont &eacute;t&eacute; mobilis&eacute;s en Vend&eacute;e. D&rsquo;autres le seront bient&ocirc;t dans les d&eacute;partements limitrophes.&nbsp;&raquo;

Pour l&rsquo;instant, 1.2 million d&rsquo;animaux ont &eacute;t&eacute; &eacute;limin&eacute;s, dont environ 60% de canards. Il resterait encore 3 millions selon les estimations.&nbsp;&nbsp;

- Protection des capacit&eacute;s de production&nbsp;: Plusieurs sites strat&eacute;giques se trouvent dans la zone r&eacute;glement&eacute;e (couvoirs et &eacute;levages de reproducteurs) et sont des points cl&eacute;s pour la reprise d&rsquo;activit&eacute;. L&rsquo;objectif est de cr&eacute;er une zone tampon autour des couvoirs. &laquo;&nbsp;Un couvoir a &eacute;t&eacute; contamin&eacute;, les autres sont pour l&rsquo;instant prot&eacute;g&eacute;s.&nbsp;&raquo; L&rsquo;ambition de la fili&egrave;re est d&rsquo;assainir la zone d&rsquo;ici fin avril.

Il faudra aussi tirer les le&ccedil;ons de ce nouvel &eacute;pisode. Les experts de l&rsquo;Anses se sont d&eacute;j&agrave; d&eacute;plac&eacute;s sur le terrain pour comprendre les causes de contamination qui seront probablement multifactorielles&nbsp;: migrations ascendantes, capacit&eacute; de diffusion du virus a&eacute;roport&eacute;, impact des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques (coups de vent), failles de bios&eacute;curit&eacute;&hellip; &laquo;&nbsp;Il faudra construire collectivement une nouvelle feuille de route pour &eacute;viter que cela ne se reproduise &agrave; nouveau.&nbsp;&raquo;

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Alors que les foyers d’influenza aviaire continuent d’augmenter en Vendée, les filières et les services de l’Etat se mobilisent pour contenir la diffusion du virus et limiter ses répercussions sur la production.

Grippe aviaire en Pays de la Loire] Une course contre la montre pour contenir l’épidémie

La coop&eacute;rative Ovi-test profite du contexte plut&ocirc;t favorable dans la production de lait de brebis. En t&eacute;moigne le fort d&eacute;veloppement des ventes de reproducteurs (+9%). &laquo;De nouveaux ateliers ou &eacute;levages se cr&eacute;ent en local, comme &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon national, avec des bassins &eacute;mergents de production comme la Vend&eacute;e, la Dordogne&raquo;, explique Fr&eacute;d&eacute;rik Lacombe. Le pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative explique ce d&eacute;veloppement par la notori&eacute;t&eacute; de la race Lacaune. &laquo;D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; la race Lacaune est reconnue pour son potentiel, elle est la meilleure brebis laiti&egrave;re au monde et notre coop&eacute;rative est reconnue pour son savoirfaire g&eacute;n&eacute;tique, ses valeurs et l&rsquo;accompagnement technique que nous pouvons apporter &agrave; nos adh&eacute;rents&raquo;, compl&egrave;te Antoine Stouff, vice-pr&eacute;sident. Dans un contexte &eacute;conomique positif pour le lait de brebis, les &eacute;leveurs o&ugrave; qu&rsquo;ils soient recherchent la meilleure g&eacute;n&eacute;tique et la trouvent &agrave; Ovi-test. La question que se pose la coop&eacute;rative, face &agrave; ce d&eacute;veloppement, est l&rsquo;accompagnement qu&rsquo;elle pourra proposer dans une zone &eacute;largie. &laquo;La force de notre zone de c&oelig;ur est justement l&rsquo;accompagnement, avec UNOTEC et l&rsquo;ensemble de nos partenaires, que nous apportons aux adh&eacute;rents, depuis la cr&eacute;ation de leur atelier, jusqu&rsquo;au suivi sur le long terme. Un accompagnement qui permet &agrave; la race Lacaune d&rsquo;exprimer tout son potentiel, sa g&eacute;n&eacute;tique... Comment proposer ce m&ecirc;me accompagnement &agrave; des adh&eacute;rents plus &eacute;loign&eacute;s en France, voire &agrave; l&rsquo;international ?&raquo;, interroge Antoine Stouff. En effet, la race Lacaune est aussi tr&egrave;s pl&eacute;biscit&eacute;e sur l&rsquo;export : cette ann&eacute;e, Ovi-test a export&eacute; des reproducteurs dans 7 pays, preuve de sa bonne r&eacute;putation au-del&agrave; des fronti&egrave;res fran&ccedil;aises.<h2>Une base de s&eacute;lection solide</h2>&nbsp;Pour autant, la priorit&eacute; de la coop&eacute;rative est le service &agrave; ses adh&eacute;rents sur le local comme le rappelle Fr&eacute;d&eacute;rik Lacombe. &laquo;Notre choix est bien de laisser la priorit&eacute; &agrave; notre territoire. C&rsquo;est l&rsquo;&acirc;me de notre coop&eacute;rative. Nous tenons &agrave; maintenir ce noyau de s&eacute;lectionneurs, qui repr&eacute;sentent la base solide de notre sch&eacute;ma de s&eacute;lection&raquo;. Les fondamentaux de s&eacute;lection sont ainsi r&eacute;affirm&eacute;s : la productivit&eacute; qui se traduit par la capacit&eacute; &agrave; produire quel que soit le syst&egrave;me (extensif - intensif), offre une diversit&eacute; dans la base de s&eacute;lection et d&eacute;montre les qualit&eacute;s d&rsquo;adaptation de la Lacaune. La diffusion de la g&eacute;n&eacute;tique se fait aussi par l&rsquo;ins&eacute;mination artificielle et la coop&eacute;rative maintient sa position de leader fran&ccedil;ais de cette activit&eacute; avec 44% du march&eacute;.Depuis toujours, Ovi-test investit dans la recherche et le d&eacute;veloppement en lien avec ses partenaires scientifiques, techniques. Avec l&rsquo;UPRA Lacaune, elle travaille sur la r&eacute;silience de la brebis laiti&egrave;re et notamment sur l&rsquo;int&eacute;gration d&rsquo;un caract&egrave;re de long&eacute;vit&eacute;, &agrave; travers le programme Smarter en particulier. Une r&eacute;flexion est &eacute;galement entam&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tude des potentialit&eacute;s du g&eacute;notypage des femelles, une r&eacute;flexion qui concerne &eacute;galement la viande dans le cadre du projet Ovigen. Le sch&eacute;ma viande &laquo;poursuit son chemin&raquo;, s&rsquo;engage dans la g&eacute;nomie et travaille ses performances sur la prolificit&eacute; (en veillant &agrave; la gestion du g&egrave;ne majeur d&rsquo;hyperprolificit&eacute;) et la valeur laiti&egrave;re en n&rsquo;oubliant pas les qualit&eacute;s d&rsquo;am&eacute;lioration bouch&egrave;re.Des programmes de recherche sont aussi en cours sur le sanitaire pour assurer la bios&eacute;curit&eacute; dans les &eacute;levages. Ovi-test a d&rsquo;ailleurs investi dans la mise en place d&rsquo;un service v&eacute;t&eacute;rinaire interne pour coller au plus pr&egrave;s des besoins de ses adh&eacute;rents et apporter &agrave; ses partenaires historiques, des donn&eacute;es plus pr&eacute;cises. &laquo;C&rsquo;est bien gr&acirc;ce &agrave; ce collectif de tous nos partenaires que nous pouvons d&eacute;velopper une puissance d&rsquo;innovation qui ancrera nos m&eacute;tiers dans l&rsquo;avenir&raquo;, a expliqu&eacute; Fr&eacute;d&eacute;rik Lacombe. Permettre aux &eacute;leveurs d&rsquo;acc&eacute;der au progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique, de s&rsquo;adapter aux nouvelles techniques, d&rsquo;&ecirc;tre performants, de s&rsquo;investir dans la recherche... sont les missions essentielles qui animent l&rsquo;&eacute;quipe technique d&rsquo;Ovi-test et son conseil d&rsquo;administration. &laquo;Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, notre coop&eacute;rative se positionnait comme le leader de l&rsquo;ins&eacute;mination ovine, notre ambition est d&rsquo;aller plus loin en devenant leader en reproduction ovine&raquo;, avance Antoine Stouff.Comme une feuille de route trac&eacute;e par le conseil d&rsquo;administration r&eacute;uni l&rsquo;automne dernier autour de la nouvelle directrice, Sophie Lucas. Arriv&eacute;e l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier, elle a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;une p&eacute;riode longue de tuilage avec sa pr&eacute;d&eacute;cesseur, B&eacute;atrice Giral-Viala. &laquo;Notre feuille de route, partag&eacute;e avec l&rsquo;&eacute;quipe de salari&eacute;s se base sur notre r&ocirc;le de leader sur la reproduction ovine, sur la performance g&eacute;n&eacute;tique et sur l&rsquo;investissement dans la recherche et le d&eacute;veloppement&raquo;, r&eacute;sume Antoine Stouff.<h2>Un anniversaire le 24 juin</h2>&nbsp;Des objectifs qu&rsquo;Ovi-test pourra partager le 24 juin, &agrave; l&rsquo;occasion de ses 50 ans associ&eacute;s aux 30 ans de l&rsquo;association UNOTEC. &laquo;A travers cet &eacute;v&eacute;nement qui se d&eacute;roulera &agrave; La Gl&egrave;ne, nous voulons r&eacute;affirmer nos valeurs en interne comme &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur&raquo;, avance Fr&eacute;d&eacute;rik Lacombe. &laquo;Il est toujours important de mesurer le chemin parcouru, de rappeler nos racines aux nouveaux adh&eacute;rents qui nous rejoignent car rien n&rsquo;est jamais acquis&raquo;, souligne Antoine Stouff. &laquo;Si notre performance technique est reconnue aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est le fruit de 50 ann&eacute;es d&rsquo;investissement, d&rsquo;engagement... Nous voulions marquer le coup pour remercier nos partenaires, nos collaborateurs, nos adh&eacute;rents&raquo;, concluent les deux administrateurs.Eva DZ

La coopérative Ovi-test était en assemblée générale mardi 8 mars. L’occasion pour son président, Frédérik Lacombe et son
vice-président, Antoine Stouff de faire le point sur l’année, marquée par une forte activité commerciale. Ovi-test confirme sa
position de leader en reproduction ovine.

Coopérative Ovi-test : une position de leader en reproduction ovine

La consommation p&acirc;tit fortement du recul du pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages. La proximit&eacute; du ramadan qui d&eacute;bute le 2 avril devrait permettre de tenir un commerce f&eacute;brile. L&rsquo;offre en agneaux laitons se renforce dans le centre du pays. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est r&eacute;guli&egrave;re avec des tarifs fermes dans les bons agneaux. Le commerce reste favoris&eacute; par une offre restreinte dans les brebis lourdes.

Avis d’expert : 
Le commerce des prochaines semaines sera favorables avec le ramadan et Pâques.

Vente régulière dans les bons laitons

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; L&rsquo;offre saisonni&egrave;re est stable pour les premi&egrave;res sorties de septembre. La d&eacute;tente se confirme dans les laitiers, ce qui se r&eacute;percute sur les gros veaux destin&eacute;s au march&eacute; espagnol. Les tarifs enfin positifs dans les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement. Le commerce reste assez fluide dans les gros Montb&eacute;liards export. Les tarifs sont stables comme pour les crois&eacute;s laitiers ou Blanc bleus de milieu de gamme (R). Les bons veaux jaunes ou Blanc bleus ou Charolais ou Limousins plafonnent pour des sorties encore au c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;t&eacute;.&nbsp; &nbsp;Veaux de boucherie &ndash; La fili&egrave;re vitelline souffre fortement de l&rsquo;envol&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, sur un march&eacute; de la viande qui n&rsquo;int&egrave;gre pas ces hausses de co&ucirc;ts de production. &nbsp;La demande est plus r&eacute;guli&egrave;re pour cette semaine de reprise compl&egrave;te de l&rsquo;&eacute;cole. Les tarifs sont plus fermes dans les laitiers et dans les bons crois&eacute;s. Les veaux de qualit&eacute; bouch&egrave;re restent demand&eacute;s et correctement valoris&eacute;s.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : La détente devrait se confirmée dans les laitiers pour les sorties de septembre.  
Veaux de boucherie – Les tarifs vont devoir progresser pour prendre en compte la hausse des coûts de production

Meilleure tenue des cours dans les laitiers

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Malgr&eacute; les gel&eacute;es de d&eacute;but de semaine qui ont s&eacute;rieusement ralenti la pousse de l&rsquo;herbe (nous ne sommes qu&rsquo;au d&eacute;but mars&nbsp;!), la p&eacute;riode est favorable avec la pluie annonc&eacute;e pour ce week-end. L&rsquo;animation reste soutenue sur les march&eacute;s ou les cadrans avec une offre qui reste insuffisante pour la demande. N&eacute;anmoins, la flamb&eacute;e du prix des aliments inqui&egrave;te fortement les engraisseurs qui doivent d&eacute;j&agrave; faire face &agrave; des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans le maigre. La demande demeure n&eacute;anmoins soutenue dans le b&eacute;tail maigre d&rsquo;embouche ou d&rsquo;herbage avec des tarifs qui restent tr&egrave;s fermes. &nbsp;Broutards &ndash; Le commerce reste tr&egrave;s fluide dans un contexte d&rsquo;offre limit&eacute;e et de tr&egrave;s bons prix dans la viande. N&eacute;anmoins, les engraisseurs italiens comme fran&ccedil;ais sont tr&egrave;s soucieux de l&rsquo;envol&eacute;e du prix du bl&eacute; et des autres mati&egrave;res premi&egrave;res. La demande dans les broutards lourds pour les pays du pourtour m&eacute;diterran&eacute;en est tr&egrave;s forte &agrave; l&rsquo;approche du ramadan (1er avril) &agrave; partir de la France ou de l&rsquo;Espagne. Le travail de repousse ou la mise en place en engraissement sur la France fait face &agrave; une offre restreinte ce qui est tr&egrave;s profitable aux m&acirc;les de moins de 350kg. Dans les 400/450kg, les tarifs se stabilisent. Dans les femelles, les bonnes laitonnes pr&eacute;par&eacute;es pour l&rsquo;export se vendent facilement avec des cours stables. Celles de qualit&eacute; sont recherch&eacute;es pour l&rsquo;&eacute;levage ou la repousse &agrave; la veille de la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Les tarifs sont &eacute;galement mieux d&eacute;fendus dans les femelles ordinaires.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : L’insuffisance de l’offre continuera de dynamiser les échanges et les tarifs resteront soutenus.           

Broutards : La faiblesse de l’offre restera très favorable aux éleveurs qui repoussent leurs sorties. La vente restera dynamique face aux nombreux débouchés et à la fermeté des prix de la viande.

Les tarifs restent très fermes

Bovins races allaitantes&nbsp;: Au niveau commercial, les volumes disponibles sont un peu plus &eacute;toff&eacute;s, ce qui permet ponctuellement une meilleure couverture de la demande. Les abatteurs en profitent pour faire un peu d&rsquo;avance pour les prochaines semaines qui risquent d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s compliqu&eacute;es. La demande reste mesur&eacute;e dans les femelles haut de gamme dont les tarifs &eacute;voluent tr&egrave;s peu. Les &eacute;leveurs pr&eacute;parent leurs meilleurs animaux pour les pr&eacute;senter sur les nombreux concours d&rsquo;animaux de boucherie qui vont d&eacute;buter dans deux semaines en pr&eacute;vision des f&ecirc;tes pascales. L&rsquo;ambiance commerciale est bonne sur les march&eacute;s. Les tarifs progressent dans le domaine des Parthenaises, Aubracs, Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines et les Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les transactions restent actives dans les allaitantes de choix secondaire ou d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. &nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les volumes sont en progression pour cette fin de campagne laiti&egrave;re et couvre mieux la demande. Les hausses de la semaine sont plus modestes dans les vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes, et les industriels misent sur une stabilisation des prix. La demande reste soutenue dans les taureaux de r&eacute;formes pour la fabrication de minerais. &nbsp;Jeunes bovins &ndash; M&ecirc;me si le d&eacute;but du car&ecirc;me orthodoxe r&eacute;duit nos exp&eacute;ditions vers la Gr&egrave;ce, l&rsquo;&eacute;quilibre commercial reste favorable, avec des tarifs qui restent positifs dans le sillage des autres pays de l&rsquo;UE. &nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : La faiblesse de l’offre dans les Charolaises restera favorable aux éleveurs avec une hausse qui devrait se poursuivre. 

Bovins races laitières : Les industriels vont chercher à stabiliser les prix

Jeunes bovins : Le commerce restera fluide malgré le recul des vents sur la Grèce.

Vers une stabilisation des prix dans les laitières

Les n&eacute;gociations commerciales sont &agrave; peine termin&eacute;es que tout pourrait rapidement &ecirc;tre remis en cause au regard de l&rsquo;envol&eacute;e spectaculaire du prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des mati&egrave;res premi&egrave;res. Dans une &eacute;conomie de guerre, aucune prospective s&eacute;rieuse ne peut &ecirc;tre &eacute;tablie. L&rsquo;&eacute;conomie marche &agrave; l&rsquo;aveugle et les consommateurs vont devoir faire des choix drastiques dans les semaines &agrave; venir. Chacun va revoir ses priorit&eacute;s, rouler avec sa voiture va bient&ocirc;t &ecirc;tre un luxe. Les m&eacute;nages les moins ais&eacute;s et m&ecirc;me la classe moyenne vont recentrer leurs achats alimentaires sur des produits de base qui vont conna&icirc;tre une forte inflation. Le transfert de valeur dans l&rsquo;assiette du consommateur va &ecirc;tre violent malgr&eacute; un premier round de n&eacute;gociation qui a limit&eacute; la hausse &agrave; 3% de moyenne.Alors que la fili&egrave;re viande subit les effets d&rsquo;une forte d&eacute;croissance du cheptel fran&ccedil;ais, mais &eacute;galement europ&eacute;en, les industriels sont grandement pr&eacute;occup&eacute;s par les disponibilit&eacute;s qu&rsquo;ils auront &agrave; travailler sur les prochains mois. La p&eacute;riode de soudure entre les mises &agrave; l&rsquo;herbe et les premi&egrave;res sorties dans la viande vont &ecirc;tre tr&egrave;s compliqu&eacute;es. Pour fournir le march&eacute; fran&ccedil;ais, ils ne pourront travailler avec des viandes UE en raison d&rsquo;une tr&egrave;s forte &eacute;volution vers le VBF. L&rsquo;autre grand secteur qui sera touch&eacute; est celui de la RHF, avec des produits d&rsquo;importations &eacute;galement tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s (voire plus chers qu&rsquo;en France). Les distributeurs observent d&eacute;j&agrave; un recul des ventes dans les pi&egrave;ces nobles alors que la consommation de viande hach&eacute;e ne cesse de se renforcer. La progression permanente des prix &agrave; la production fait grincer les dents des acheteurs de la fili&egrave;re aval, m&ecirc;me si dans un contexte de sous offre, ils n&rsquo;ont pas vraiment le choix d&rsquo;accepter ces hausses. &nbsp;&nbsp;L&rsquo;application de la loi Egalim, dans les restaurants scolaires et dans les grandes cuisines centrales, est tr&egrave;s compliqu&eacute;e &agrave; mettre en place, le co&ucirc;t du &laquo;&nbsp;bol alimentaire&nbsp;&raquo; &eacute;tant trop &eacute;lev&eacute; pour qu&rsquo;il rentre dans le prix n&eacute;goci&eacute; des repas en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Cela n&rsquo;est pas seulement vrai pour la viande, mais pour tous les ingr&eacute;dients qui composent ces menus.L&rsquo;ambiance dans les campagnes est mitig&eacute;e, car si les &eacute;leveurs sont satisfaits de l&rsquo;orientation constante des cours qui ont rarement &eacute;t&eacute; aussi hauts, ils observent dans le m&ecirc;me temps une flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie qui va &ecirc;tre douloureuse &agrave; la veille de l&rsquo;implantation des cultures et r&eacute;coltes de printemps, sans compter la hausse de tous les intrants. Cette progression des prix, qui aurait due &ecirc;tre salutaire, risque de ne pas compenser la hausse des charges. Dans ces conditions, un certain nombre d&rsquo;installations de jeunes &eacute;leveurs est remis en cause avec des valeurs de reprise de cheptel en forte progression. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Alors que la filière viande subit les effets d’une forte décroissance du cheptel français, mais également européen, les industriels sont grandement préoccupés par les disponibilités qu’ils auront à travailler sur les prochains mois.

La période de soudure va être compliquée pour servir le marché

&laquo;&nbsp;Nous, organisations fran&ccedil;aises et allemandes de la bio, alertons sur les risques d&rsquo;une approche opportuniste et r&eacute;trograde qui consisterait &agrave; augmenter la production sans faire &eacute;voluer notre mod&egrave;le agricole. Elle ne ferait qu&rsquo;accro&icirc;tre m&eacute;caniquement notre d&eacute;pendance et engagerait l&rsquo;Union europ&eacute;enne dans la fuite en avant d&rsquo;un mod&egrave;le &agrave; bout de souffle&nbsp;&raquo;. Ainsi commence le message port&eacute; par <a href="https://lamaisondelabio.com/" target="_blank">La Maison de la Bio</a> et le <a href="https://www.boelw.de/" target="_blank">B&ouml;lw</a>, les organisations fran&ccedil;aises et allemandes des professionnels de la bio.

&nbsp;

<blockquote class="twitter-tweet">
Agriculture : il ne s&rsquo;agit pas de produire plus mais de produire autrement. 
&#128073;Nous demandons aux Ministres de l'Agriculture de l'UE de ne pas r&eacute;viser Farm to Fork, v&eacute;ritable outil pour une autonomie alimentaire durable <a href="https://t.co/UEGcVdWkBP">https://t.co/UEGcVdWkBP</a> 
Avec <a href="https://twitter.com/bioverband_de?ref_src=twsrc%5Etfw">@bioverband_de</a>
&mdash; Maison de la Bio (@Lamaisondelabio) <a href="https://twitter.com/Lamaisondelabio/status/1502251490311815175?ref_src=twsrc%5Etfw">March 11, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script><a href="https://www.reussir.fr/guerre-en-ukraine-nous-demandons-semer-plus-de-ble-cette-annee" target="_blank">Alors que les appels se multiplient pour produire davantage en r&eacute;action &agrave; la guerre en Ukraine</a>, <a href="https://lamaisondelabio.com/wp-content/uploads/2022/03/lettre-ouverte-Souverainete-alimentaire-produire-autrement-plutot-que-produire-plus.pdf" target="_blank">ces deux organisations adressent une lettre ouverte aux chefs d&rsquo;Etat et de gouvernement de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, r&eacute;unis le 11 mars &agrave; Versailles</a>, afin d&rsquo;engager &laquo;&nbsp;une transition &agrave; grande &eacute;chelle&nbsp;&raquo; pour am&eacute;liorer la souverainet&eacute; alimentaire europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;Il ne s&rsquo;agit pas de produire plus mais de produire autrement&nbsp;&raquo;, ass&egrave;nent-elles.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/ukraine-26-ong-denoncent-linstrumentalisation-agricole-du-conflit" target="_blank">Ukraine : 26 ONG d&eacute;noncent "l'instrumentalisation" agricole du conflit</a></div>

Pour le pr&eacute;sident de la Maison de la bio, Pierrick de Ronne, &laquo;&nbsp;nous devons engager une transition &agrave; grande &eacute;chelle de notre agriculture et de notre alimentation prenant en compte la souverainet&eacute; mais aussi l&rsquo;&eacute;cologie, le changement climatique et les impacts sociaux&nbsp;&raquo;.

<h2>Renforcer la strat&eacute;gie "Farm to Fork"</h2>

Pour Tina Andres, pr&eacute;sidente du Bund &Ouml;kologische Lebensmittelwirtschaft (B&ouml;lw)&nbsp;: &laquo; Poursuivre une strat&eacute;gie agro-industrielle &agrave; bout de souffle ne nous permettra pas de construire notre souverainet&eacute; alimentaire. Il n&rsquo;y a donc rien &agrave; gagner dans cette voie dont nous connaissons les impacts sur la sant&eacute;, l&rsquo;environnement et le social. Il faut au contraire transformer en profondeur notre mod&egrave;le agricole et notre alimentation &ndash; en adh&eacute;rant et renfor&ccedil;ant la strat&eacute;gie europ&eacute;enne Farm to Fork et en atteignant rapidement l&rsquo;objectif de 25% Bio! &raquo;.

Les professionnels appellent ainsi les institutions europ&eacute;ennes &laquo;&nbsp;&agrave; renforcer les engagements de &ldquo;Farm to Fork&rdquo;, strat&eacute;gie qui permettra d&rsquo;entamer l&rsquo;indispensable transition agroalimentaire, de consolider l&rsquo;autonomie strat&eacute;gique de l&rsquo;UE et de r&eacute;pondre aux d&eacute;fis de la crise &eacute;cologique&nbsp;&raquo;.

Dans une lettre ouverte adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, les organisations française et allemande de l’agriculture biologique appellent à renforcer les engagements de la stratégie Farm to Fork pour « produire autrement » et non davantage.

Produire mieux plutôt que plus : l’appel des professionnels de la bio

&laquo;&nbsp;Un poulet br&eacute;silien ou un poulet ukrainien, ce n&rsquo;est pas la m&ecirc;me chose qu&rsquo;un poulet fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;. Cette phrase, notre ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie la mart&egrave;le depuis sa prise de fonction il y a bient&ocirc;t deux ans. Et pour cause. Selon l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession volaille de chair, quand la taille des bandes s&rsquo;&eacute;tablit en moyenne &agrave; 50 000 volailles en France, elle peut atteindre les deux millions en Ukraine.Apr&egrave;s une bataille l&eacute;gislative de plusieurs ann&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture est parvenu &agrave; imposer la g&eacute;n&eacute;ralisation l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine &agrave; toutes les viandes crues, servies dans les cantines et restaurants</a>. Et dans le viseur figure notamment le poulet en provenance d&rsquo;Ukraine, troisi&egrave;me fournisseur de l&rsquo;UE derri&egrave;re le Br&eacute;sil et la Tha&iuml;lande, la restauration collective et commerciale s&rsquo;approvisionnant &agrave; 60% avec du poulet d&rsquo;import.La mesure est entr&eacute;e en vigueur le 1er mars dernier, soit six jours apr&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par les Russes. Mais la loi sur l&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine, elle, n&rsquo;est en rien une d&eacute;claration de guerre au poulet import&eacute;. Elle est simplement une information port&eacute;e &agrave; la connaissance des consommateurs, chefs et convives restant libres de leurs choix.<h2>Une menace pour les produits standards... et sous signes de qualit&eacute;</h2>Une libert&eacute; toute relative. Car si le poulet import&eacute; taille des croupi&egrave;res au poulet fran&ccedil;ais, c&rsquo;est parce qu&rsquo;il est significativement moins cher&nbsp;: 5,80 &euro;/kg le filet fran&ccedil;ais contre 3,10 &euro;/kg l&rsquo;ukrainien, selon les donn&eacute;es de l&rsquo;Anvol. Des donn&eacute;es avant-guerre, faut-il pr&eacute;ciser. Car cette guerre et la flamb&eacute;e des intrants mettent en p&eacute;ril l&rsquo;existence des plus pr&eacute;caires &agrave; travers le monde. Le poulet standard made in France n&rsquo;y r&eacute;sistera pas, pas plus que les produits sous signe de qualit&eacute;, plus on&eacute;reux, dont les consommateurs vont se d&eacute;tourner et par ricochet les producteurs, toutes productions confondues.<h2>La r&eacute;sistance, en plus de la r&eacute;silience</h2>Les prix du filet de poulet, c&rsquo;&eacute;tait avant le &laquo;&nbsp;th&eacute;&acirc;tre&nbsp;&raquo; des n&eacute;gociations commerciales. On est aujourd&rsquo;hui dans un th&eacute;&acirc;tre de guerre.&nbsp;La solidarit&eacute; avec le peuple ukrainien ne doit pas se d&eacute;partir de la solidarit&eacute; avec nos &eacute;leveurs pour que nul ne p&eacute;risse et que nul ne profite de cette guerre, les &eacute;leveurs &eacute;tant, hors export, les premiers clients des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux fran&ccedil;ais. En attendant le plan de r&eacute;silience, que le gouvernement d&eacute;taillera la semaine prochaine, un esprit de r&eacute;sistance doit s&rsquo;instaurer. A&nbsp;chacun d&rsquo;entre nous d&rsquo;y prendre sa part.[Article mis &agrave; jour le 14/03/2022]

[Edito] Un homme, Poutine, aura mis quelques semaines pour écarter le poulet ukrainien des assiettes de nos cantines, ce qu’un Parlement, celui de la France, aura mis des années à impulser, tout en laissant le choix ultime à ses concitoyens. C’est tout l’honneur de notre démocratie. Mais français ou ukrainiens, en ces temps de guerre, la solidarité avec tous les éleveurs doit s’instaurer.

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