<p>Voici l&rsquo;article et les photos du 3<sup>e</sup> &eacute;pisode de la web s&eacute;rie &laquo;&nbsp;Paroles d&rsquo;Agris&nbsp;&raquo;.</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/q_lqzGa1MRM?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Ferme la bucaille</figcaption>
</figure>
<p>Paroles d&rsquo;agris est une &eacute;mission produite par les &eacute;quipes de Cr&eacute;dit Agricole Normandie-Seine. Sur quatre &eacute;pisodes, la webs&eacute;rie part &agrave; la rencontre des agriculteurs d&rsquo;exploitations agricoles dans l&rsquo;Eure et la Seine-Maritime. Ce petit panel se veut repr&eacute;sentatif d&rsquo;une multiplicit&eacute; d&rsquo;activit&eacute;s et de pratiques&nbsp;: culture (pommes de terre, lin, flageolets), transformation laiti&egrave;re, pain, circuits courts, agriculture conventionnelle et transition &eacute;nerg&eacute;tique et environnementale</p><p>&nbsp;</p>


Rémi nous emmène aujourd’hui à la Bucaille, tout près de Giverny. C’est dans un lieu chargé d’histoire que Sophie a ouvert sa chambre d’hôtes, au cœur même de son exploitation agricole, qu’elle décore d’objets historiques pour lesquels elle voue une passion. Tenue par son neveu, Thomas, la ferme est productrice de bon nombre de ressources, comme des flageolets, du lin ou encore de betteraves.

[Vidéo] Paroles d'Agris : La Ferme à la Bucaille près de Giverny

<p><strong>A</strong> cause notamment du Brexit et de la crise sanitaire, l&rsquo;application de la r&eacute;forme de la PAC a pris du retard. Ainsi, il faut appr&eacute;hender 2021 et 2022 comme des ann&eacute;es de transition: avec quelques ajustements budg&eacute;taires, les r&egrave;gles de la PAC actuellement en cours continuent de s&rsquo;appliquer. La nouvelle PAC entrera en application en 2023.</p><h2><strong>Equilibre du futur budget</strong></h2><p><strong>L</strong>ors d&rsquo;un Conseil des chefs d&rsquo;Etat et de gouvernement de juillet 2021, les dirigeants europ&eacute;ens sont parvenus &agrave; un accord concernant le Cadre Financier Pluriannuel <em>(CFP)</em>. En cons&eacute;quence, les grands chapitres de ressources et de d&eacute;penses de l&rsquo;Union europ&eacute;enne sont fix&eacute;s pour les 7 ann&eacute;es &agrave; venir. Le budget reste ainsi assez proche de celui de la derni&egrave;re r&eacute;forme.</p><h2><strong>Les &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;</strong></h2><p><strong>E</strong>n tant que paiement distinct, le paiement vert dispara&icirc;t du premier pilier mais pas ses r&egrave;gles, qui int&egrave;grent la conditionnalit&eacute;. En parall&egrave;le, des &eacute;cor&eacute;gimes <em>(c&rsquo;est-&agrave;-dire les programmes climat-environnement reconnus pour leurs b&eacute;n&eacute;fices environnementaux)</em> apparaissent et r&eacute;mun&egrave;rent les pratiques agro&eacute;cologiques qui vont plus loin que les exigences de la conditionnalit&eacute;.</p><p><strong>L</strong>es exploitations pourront acc&eacute;der aux &eacute;co-r&eacute;gimes par trois voies diff&eacute;rentes, avec deux niveaux de paiements distincts: la voie d&rsquo;acc&egrave;s &laquo;pratiques&raquo;, <em>(non-labour sur un pourcentage significatif des prairies permanentes, couverture v&eacute;g&eacute;tale d&rsquo;une part significative des inter-rangs dans les cultures permanentes, diversit&eacute; des assolements sur les terres arables)</em>.</p><p><strong>L</strong>a voie d&rsquo;acc&egrave;s <strong>&laquo; certifications environnementales &raquo;</strong> <em>(o&ugrave; les exploitations certifi&eacute;es en bio ou en HVE auront acc&egrave;s au niveau sup&eacute;rieur, les exploitations inscrites dans un niveau 2+ de certification environnementale seront &eacute;ligibles au niveau de base)</em> et enfin la voie d&rsquo;acc&egrave;s <strong>&laquo; infrastructures agro&eacute;cologiques &ndash; IAE &raquo;</strong> <em>(il faudra en d&eacute;tenir au moins 7% pour acc&eacute;der au niveau de base et au moins 10% pour acc&eacute;der au niveau sup&eacute;rieur).</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark left">&Agrave; voir aussi</p>
    <strong>Le r&eacute;f&eacute;rentiel de la Haute Valeur Environnementale (HVE), niveau 3 de la certification va prochainement faire l&rsquo;objet d&rsquo;une r&eacute;vision. <a href="https://www.cogedis.com/actualites/haute-valeur-environnementale-revision/" target="_blank">En savoir plus sur cogedis.com</a>&nbsp;</strong>
</aside>
<h2><strong>D&eacute;marr</strong><strong>age en 2023</strong></h2><p><strong>D</strong>&rsquo;autres nouveaut&eacute;s sont &agrave; pr&eacute;voir telles que la cr&eacute;ation de MAEC pour les zones interm&eacute;diaires ainsi qu'en faveur de l&rsquo;&eacute;levage et pour les pollinisateurs. De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;UGB remplacera <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/aide-aux-bovins-allaitants-aba/" target="_blank" title="">les aides actuelles aux bovins allaitants&nbsp;<em>(ABA)</em></a> et aux <a href="">bovins laitiers</a><em><a href=""> (ABL)</a> </em>mais avec deux niveaux de primes diff&eacute;rents.&nbsp;</p><p><strong>Actuellement, des allers-retours entre la France et la Commission europ&eacute;enne ont cours. Apr&egrave;s &eacute;valuation et approbation du PSN par Bruxelles, la r&eacute;forme de la PAC, dans le cadre de la programmation 2023-2027, entrera en vigueur au 1er janvier 2023. </strong></p>


En juin 2021, les négociations en vue de l’adoption de la PAC 2023-2027 se sont achevées. Dans le cadre de son Plan Stratégique national (PSN), la France a présenté ses premiers arbitrages. Quels sont-ils ?

Nouvelle PAC : le point sur la réforme à venir

<p>&laquo;&nbsp;<em>La hausse vertigineuse du gazole non routier est devenue insupportable pour nos entreprises</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare G&eacute;rard Napias, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration Nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) dans un communiqu&eacute;. La FNEDT invoque &laquo;&nbsp;<em>une hausse de 40%&nbsp;</em>&raquo; au cours des derniers mois, avec un &laquo; <em>prix du GNR proche de 1,05 euro le litre, contre 0,75 euro le litre au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021</em>&nbsp;&raquo;. </p><p>La FNEDT demande au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de d&eacute;clencher le remboursement anticip&eacute; de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE) d&egrave;s le 1er janvier 2022 sur les consommations de carburant 2021.</p><h2>0,1496 euro rembours&eacute; par litre</h2><p>Le montant du remboursement partiel de TICPE sur le GNR, auquel les entrepreneurs dont doit, au m&ecirc;me titre que les agriculteurs, s&rsquo;&eacute;tait &eacute;lev&eacute; &agrave; 0,1496 euro le litre l&rsquo;an pass&eacute;. Il intervient d&rsquo;ordinaire le 1<sup>er</sup> mai pour les consommations de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. &laquo;&nbsp;<em>Les entreprises ne peuvent pas directement r&eacute;percuter les variations des charges dans les prix de vente de prestations d&eacute;j&agrave; conclues, en l&rsquo;absence de clause g&eacute;n&eacute;rale et obligatoire d&rsquo;indexation du prix du carburant dans les march&eacute;s</em> &raquo;, fait valoir G&eacute;rard Napias.</p>


La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires invoque une flambée de 40% du prix du Gazole non routier (GNR). Elle réclame le remboursement de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dès le 1er janvier 2022, soit avec quatre mois d’anticipation.

La FNEDT demande le remboursement anticipé de la TICPE sur le GNR

<p class="MsoPlainText">Les parlementaires ont adopt&eacute; le 12 novembre des amendements en ce sens venant des groupes RDSE (&agrave; majorit&eacute; radicale) et Union centriste ainsi que du gouvernement, dans le cadre de l'examen en premi&egrave;re lecture du projet de budget 2022 de la S&eacute;cu.</p><p class="MsoPlainText">La mesure r&eacute;pond &agrave; un engagement du plan gouvernemental d'accompagnement des agriculteurs en d&eacute;tresse et de pr&eacute;vention du suicide, en permettant &agrave; la mutualit&eacute; sociale agricole (MSA) d'am&eacute;liorer l'aide apport&eacute;e aux familles en cas de suicide du chef d'exploitation ou d'un membre de la famille travaillant sur l'exploitation.</p><p class="MsoPlainText">La corapporteure Corinne Imbert (LR) a soutenu une mesure allant <em>"dans le sens d'une plus grande &eacute;quit&eacute;"</em> et qui n'entra&icirc;nera pas de hausse de cotisation, comme s'y est engag&eacute; le gouvernement. Par &eacute;quit&eacute; entre assur&eacute;s agricoles, le montant du capital d&eacute;c&egrave;s doit &ecirc;tre &eacute;quivalent &agrave; celui garanti aux ayants droit des salari&eacute;s agricoles, soit un montant forfaitaire de 3.476 euros (valeur de 2021).</p><p class="MsoPlainText">Le S&eacute;nat avait lanc&eacute; fin 2020 une consultation pour recueillir des t&eacute;moignages de proches d'agriculteurs en difficult&eacute; ayant mis fin &agrave; leurs jours, afin <em>"d'&eacute;laborer des pistes utiles et concr&egrave;tes pour lutter contre ces drames silencieux". </em>La proposition de ce capital d&eacute;c&egrave;s figurait parmi les propositions &agrave; l'issue de la consultation. <em>"Cela r&eacute;pond aux attentes de ces familles endeuill&eacute;es"</em>, a soulign&eacute; dans l'h&eacute;micycle le s&eacute;nateur de l'H&eacute;rault Henri Cabanel (groupe RDSE). </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-senateurs-jamais-aussi-proches-du-suicide" target="_blank" title="">Des s&eacute;nateurs jamais aussi proches du suicide</a>
</aside>



Un capital décès de près de 3.500 euros sera versé aux familles des agriculteurs non-salariés décédant après une maladie, un accident ou un suicide, qui n'y avaient pas droit jusqu'alors, à la différence des autres régimes de Sécurité sociale.

Décès d'agriculteurs : les familles auront droit à un capital de près de 3.500 euros

En partenariat avec Pleinchamp, l'école d'ingénieurs agronomes AgroSup Dijon propose l'Agritech World Tour, une web série qui offre une vision croisée entre des professionnels de l'agroéquipement dans le monde et des étudiants. Episode 8 : les stratégies de communication des entreprises.

[Agritech World Tour] Les stratégies de communication des entreprises

<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture vient de d&eacute;voiler le contenu du Plan strat&eacute;gique national (PSN), la&nbsp;matrice de la prochaine Pac.&nbsp;Un pav&eacute; de 651 pages co-construit par l&rsquo;Etat en collaboration avec les R&eacute;gions et s&rsquo;appuyant sur les contributions des parties prenantes (syndicats, organisation professionnelles, ONG...) et enrichi des recommandations du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/debat-impactons-les-reponses-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">d&eacute;bat public ImPACtons</a>.</p><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait pr&eacute;sent&eacute; les principaux arbitrages de la Pac et du PSN en mai dernier, suscitant des r&eacute;actions contrast&eacute;es de la part des syndicats.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-vision-du-ministre-les-reactions-des-syndicats" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : la vision du ministre, les r&eacute;actions des syndicats</a>
</aside>
<p>Le document est consultable et t&eacute;l&eacute;chargeable sur <a href="https://agriculture.gouv.fr/consultation-du-public-projet-de-plan-strategique-national-de-la-france-pour-la-future-politique" target="_blank">le site du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>.</p><p>Chacun est d&eacute;sormais invit&eacute; &agrave; donner son avis g&eacute;n&eacute;ral sur le PSN et plus sp&eacute;cifiquement&nbsp;sur ses dimensions &eacute;conomique, environnementale et soci&eacute;tale, dans le cadre de <a href="https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/344886?lang=fr" target="_blank">la consultation publique organis&eacute;e par voie &eacute;lectronique du 13 novembre au 12 d&eacute;cembre</a>.</p><h2>Conditionnalit&eacute; sociale</h2><p>A l&rsquo;issue de la consultation, une synth&egrave;se des observations sera&nbsp;annex&eacute;e au PSN, qui sera ensuite soumis &agrave; l'approbation&nbsp;de la Commission europ&eacute;enne courant 2022.</p><p>A noter que le PSN soumis &agrave; la consultation ne mentionne pas la conditionnalit&eacute; sociale des aides de la Pac, un engagement tardif (juin 2021) et qu&rsquo;exigera la Commission europ&eacute;enne au plus tard le 1<sup>er</sup> janvier 2025. La France, qui a soutenu le projet, l&rsquo;int&egrave;grera d&egrave;s le 1<sup>er</sup> janvier 2023. L&rsquo;aide coupl&eacute;e aux l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res fait aussi l&rsquo;objet d&rsquo;un ajustement, sans modifier ni son objet ni son budget.</p><p>Au plan budg&eacute;taire, la France b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;une enveloppe annuelle de 9,4 milliards d&rsquo;euros par an pour la p&eacute;riode 2023-2027, dont 8,7 milliards d&rsquo;euros pour le PSN, le solde &eacute;tant d&eacute;volu au Posei, &agrave; l&rsquo;OCM, &agrave; la r&eacute;serve de crise et &agrave; la promotion.</p><h2>Le bras arm&eacute; du Green deal</h2><p>Au terme d&rsquo;un processus de r&eacute;forme initi&eacute; en 2018 mais percut&eacute; par la crise sanitaire, le prochaine Pac entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eurodeputes-adoptent-la-nouvelle-pac-colere-des-ong-ecologiques" target="_blank">Adopt&eacute;e par le parlement europ&eacute;en le 23 octobre 2020</a>, la r&eacute;forme inaugure donc un nouveau dispositif mettant fin aux centaines de r&egrave;glements europ&eacute;ens au profit de 27 PSN (un par &Eacute;tat membre). Les PSN sont cens&eacute;s simplifier, reconnecter la Pac aux territoires et faire taire les critiques d&rsquo;une Pac &laquo;&nbsp;hors-sol&nbsp;&raquo;.</p><p>La Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est n&eacute;anmoins invit&eacute;e dans la proc&eacute;dure, en adressant &agrave; chaque Etat membre&nbsp;une liste de recommandations fond&eacute;es sur un diagnostic initial propre &agrave; chaque pays et sur des objectifs finaux communs &agrave; tous. Pour la Commission, la Pac est tr&egrave;s clairement le bras arm&eacute; du Pacte vert (Green deal)&nbsp;et de ses strat&eacute;gies Farm to fork et Biodiversit&eacute; . Chaque Etat membre s&rsquo;est vu ainsi signifier&nbsp;ses objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;usage de pesticides, d&rsquo;antibiotiques, d&rsquo;engrais et enfin de fuites de nutriments dans le milieu, sans oublier les 25% de SAU&nbsp;en bio en 2030 et les 10% &agrave; haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank" title="">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green deal</a>
</aside>
<h2>Deux instances critiques sur le verdissement</h2><p>A cet &eacute;gard, dans un avis rendu le 20 octobre dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-declinaison-francaise-de-la-pac-pas-assez-verte-selon-l-autorite-environnementale" target="_blank">l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale (AE) a fait part de ses doutes quant aux ambitions &laquo; vertes &raquo; du PSN</a>. &laquo;&nbsp;<em>Le constat de l&rsquo;&eacute;valuation environnementale est celui d&rsquo;un infl&eacute;chissement notable des moyens du PSN visant &agrave; r&eacute;pondre aux grands enjeux de l&rsquo;environnement par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente p&eacute;riode de la Pac, mais d&rsquo;une grande incertitude sur les incidences environnementales de l&rsquo;activit&eacute; agricole et d&rsquo;une conviction que la trajectoire trac&eacute;e par le futur PSN ne rejoindra pas d&rsquo;ici 2030 celle de la strat&eacute;gie nationale bas carbone, ni celle du plan biodiversit&eacute;, ni celle de la directive cadre sur l&rsquo;eau&nbsp;</em>&raquo;, juge-t-elle. L&rsquo;AE regrette notamment l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;valuation environnementale de la Pac finissante ainsi que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-revision-du-referentiel-hve" target="_blank">la refonte en cours du r&eacute;f&eacute;rentiel de la HVE (Haute valeur environnementale), trop tardive pour figurer dans la consultation publique</a>.</p><p>Dans une note publi&eacute;e le 21 octobre, la Cour des comptes n&rsquo;&eacute;tait pas plus engageante. &laquo;&nbsp;<em>La programmation actuelle de la Pac s&rsquo;est sold&eacute;e par des r&eacute;sultats en-de&ccedil;&agrave; des ambitions environnementales affich&eacute;es</em>, juge-t-elle. <em>La nouvelle Pac doit &ecirc;tre l&rsquo;occasion de soutenir une ambition environnementale accrue entre 2023 et 2027, en se donnant des moyens suffisants, &agrave; partir d&rsquo;une &eacute;valuation plus pr&eacute;cise de ses impacts et de la d&eacute;finition d&rsquo;objectifs clairs et mesurables, tout en veillant &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration suffisante des exploitants</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Programme stratégique national (PSN), la matrice de la Pac 2023-2027, est soumis à consultation publique jusqu’au 12 décembre par voie électronique. Les observations seront annexées au PSN, avant son examen final par la Commission européenne en 2022.

PSN Pac : 651 pages... sans compter vos commentaires

<div>
<p>Anne-Laure et &Eacute;tienne sont tous les deux bergers dans les <a href="https://www.pastoralisme09.fr" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es ari&eacute;geoises</a>. Outre leur m&eacute;tier, ils ont un autre point commun : ils ont tous les deux &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;ours durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020. Cette exp&eacute;rience, v&eacute;cue diff&eacute;remment par chacun semble avoir laiss&eacute; des stigmates et caus&eacute; beaucoup de stress et de peur aux deux professionnels. Les r&eacute;cits objectifs de ces deux bergers ont &eacute;t&eacute; recueillis par la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l'Ari&egrave;ge.&nbsp;</p>

<p>Dans les deux situations, heureusement, il n&rsquo;y a pas eu de victimes dans les troupeaux. &laquo;&nbsp;<em>Est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient pas en train d&rsquo;&eacute;duquer, ou d&rsquo;entra&icirc;ner les oursons ? De leur montrer des trucs ? Mais ce n&rsquo;est bien s&ucirc;r qu&rsquo;une hypoth&egrave;se&nbsp;</em>&raquo;, se questionne Anne-Laure Brault, berg&egrave;re sur l&rsquo;estive d&rsquo;Ustou&ndash;col d&rsquo;Escots, qui a rencontr&eacute; une ourse et son ourson le 16&nbsp;juillet 2020 dans la soir&eacute;e.</p>

<div class="seqFleche">
<h3>Lire aussi : <a href="http://www.reussir.fr/patre/predation-des-ovins-trop-de-patous-et-une-fausse-embellie-dans-les-pyrenees">Une fausse embellie c&ocirc;t&eacute; Pyr&eacute;n&eacute;es</a></h3>
</div>

<p>Alors que la berg&egrave;re partait de sa cabane pour regrouper le troupeau sur la zone de couchade, elle a entendu les sonnailles d&rsquo;un lot de brebis qu&rsquo;elle pensait assez &eacute;loign&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Je me suis dit 'chouette, elles reviennent d&rsquo;elles-m&ecirc;mes vers la cabane et la zone de nuit'. Et puis, plus le bruit approchait et plus je me rendais compte que quelque chose clochait</em>&nbsp;&raquo;. En effet, la berg&egrave;re comprend que les brebis sont en train de courir, paniqu&eacute;es par une menace qu&rsquo;Anne-Laure devine mais ne voit pas encore, faute &agrave; l&rsquo;&eacute;pais brouillard descendu en fin de journ&eacute;e. Elle la voit soudain, &agrave; quelques dizaines de m&egrave;tres seulement : une ourse talonne le groupe de 30-40 brebis. Pour la berg&egrave;re c&rsquo;est le stress total, elle ne sait pas comment r&eacute;agir. Comble de la situation, Anne-Laure remarque, un peu plus haut, un ourson qui suit la sc&egrave;ne et piaille pour appeler sa m&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>D&eacute;j&agrave; l&agrave;, je me suis dit : merde ! C&rsquo;est une m&egrave;re, et il y a son ourson. J&rsquo;ai eu comme une sorte de moment de panique, car on m&rsquo;avait dit que c&rsquo;&eacute;tait [le cas de rencontre] le plus dangereux</em>&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more la berg&egrave;re. S&rsquo;est ensuivi un moment de grande peur pour Anne-Laure Brault, l&rsquo;ourse l&rsquo;ayant crois&eacute;e sans la voir mais l&rsquo;ourson ayant rep&eacute;r&eacute; la berg&egrave;re. Un peu cach&eacute;e par un rocher, elle tente de joindre par t&eacute;l&eacute;phone ses patrons, les &eacute;leveurs du troupeau, pour les alerter de la situation et partager son stress. &laquo;&nbsp;<em>Je ne savais pas quoi faire. J&rsquo;ai rapidement raccroch&eacute;. Ce que je faisais, c&rsquo;&eacute;tait comme des actions pas tr&egrave;s conscientes.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<div class="seqFleche">
<h3>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/une-carte-des-predateurs-collaborative-et-en-temps-reel" target="_blank">Une carte interactive et collaborative des pr&eacute;dateurs en temps r&eacute;el</a></h3>
</div>

<p>Accompagn&eacute;e de ses deux chiens de conduite, la berg&egrave;re se d&eacute;cide enfin &agrave; revenir sur ses pas. Deux agents de l&rsquo;office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) charg&eacute;s de prot&eacute;ger le troupeau en proc&eacute;dant &agrave; l&rsquo;effarouchement des grands fauves &eacute;taient alors en poste &agrave; proximit&eacute; de la cabane.</p>

<p>Anne-Laure les retrouve dans la cabane et leur explique la situation. Ils sortent tirer plusieurs coups de feu et prennent la rel&egrave;ve pour prot&eacute;ger le troupeau. La nuit qui suit est pour le moins agit&eacute;. &Agrave; deux reprises, les brebis se sont dispers&eacute;es hors de la zone de couchade &agrave; cause de l&rsquo;ourse qui r&ocirc;dait dans les parages et attaquait, toujours sans faire de victimes. Le stress et l&rsquo;h&eacute;sitation sur la marche &agrave; suivre gagnent les effaroucheurs autant que la berg&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>&Agrave; minuit et demie, un des effaroucheurs vient me r&eacute;veiller [&hellip;]. Il &eacute;tait un peu en panique. Il y avait eu une autre attaque. Le brouillard &eacute;tait toujours aussi &eacute;pais et les brebis &eacute;taient compl&egrave;tement explos&eacute;es de partout, on entendait des sonnailles partout sur le plateau d&rsquo;en bas, toutes &eacute;tal&eacute;es. [&hellip;] On est rest&eacute; une heure &agrave; discuter pour savoir ce qu&rsquo;on devait faire, on n&rsquo;&eacute;tait vraiment pas bien. Mais moi, je n&rsquo;ai pas voulu regrouper les brebis car j&rsquo;avais peur que, si j&rsquo;envoyais mes chiens, l&rsquo;ourse allait me les bouffer. Donc je me suis dit : tant pis, je laisse les brebis. On ne voyait tellement rien.</em>&nbsp;&raquo; Les effaroucheurs ont ensuite encha&icirc;n&eacute; plusieurs s&eacute;ries de tirs. Au petit matin, le brouillard s&rsquo;&eacute;tant lev&eacute;, la berg&egrave;re et les deux agents aper&ccedil;oivent non loin de la cabane, en surplomb, deux ours adultes et deux oursons. Les tirs finissent par les faire partir, mais la m&ecirc;me interrogation que la veille persiste : &laquo;&nbsp;<em>Ce qui nous a marqu&eacute;s aussi, c&rsquo;est qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas eu de [brebis] mortes, alors qu&rsquo;ils auraient pu facilement en tuer plusieurs. C&rsquo;est vraiment bizarre &ccedil;a. La fois o&ugrave;, &agrave; minuit et demie, l&rsquo;effaroucheur est venu me r&eacute;veiller, elles &eacute;taient &eacute;tal&eacute;es de partout, les brebis. M&ecirc;me moi, quand j&rsquo;ai vu l&rsquo;ourse les poursuivre, elle aurait pu en tuer. Alors, est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;&eacute;taient pas en train d&rsquo;&eacute;duquer, ou d&rsquo;entra&icirc;ner, les oursons ? De leur montrer des trucs ? Mais ce n&rsquo;est bien s&ucirc;r qu&rsquo;une hypoth&egrave;se.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<h3>Les patous aboient en continu, avec agressivit&eacute;</h3>

<p>&Eacute;tienne Moyenin, berger sur l&rsquo;estive d&rsquo;Ourdouas, a v&eacute;cu une exp&eacute;rience similaire le 20&nbsp;ao&ucirc;t 2020, t&ocirc;t dans la journ&eacute;e. Alors qu&rsquo;il se pr&eacute;pare pour aller chercher les 850 brebis gard&eacute;es sur la zone de nuit par cinq patous, &Eacute;tienne entend ces derniers aboyer pendant un certain temps. Il est 5 h 30, &Eacute;tienne prend son caf&eacute; avant la rude journ&eacute;e qui l&rsquo;attend. Interpell&eacute; par les aboiements continus des chiens qui se trouvent alors au-dessus de la cabane, il d&eacute;cide d&rsquo;&eacute;clairer la pente avec le &laquo;&nbsp;phare&nbsp;&raquo; (spot portable puissant). Il ne voit rien mais reproduit l&rsquo;exercice plusieurs fois et &agrave; intervalles r&eacute;guliers. &laquo;<em>&nbsp;[&hellip;] Je sentais que les aboiements &eacute;taient vraiment agressifs</em>&nbsp;&raquo;, se souvient le berger. Enfin, le spot r&eacute;v&egrave;le la pr&eacute;sence d&rsquo;une ourse et son petit, au niveau des chiens. &Eacute;tienne Moyenin prend alors l&rsquo;initiative : &laquo;&nbsp;<em>Direct, je lui mets le phare en pleine poire. L&agrave;, [l&rsquo;ourse] s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute;e. Les chiens &eacute;taient toujours en train d&rsquo;aboyer. [&hellip;]. Ensuite, j&rsquo;ai cri&eacute;. Apr&egrave;s l&rsquo;avoir &eacute;clair&eacute;e avec le phare, j&rsquo;ai cri&eacute; pour essayer de la faire partir. Il faut dire qu&rsquo;en d&eacute;but de saison, j&rsquo;avais d&eacute;j&agrave; crois&eacute; un ours, et juste le fait d&rsquo;avoir cri&eacute;, &ccedil;a l&rsquo;avait fait partir</em>&nbsp;&raquo;.</p>

<h3>Charg&eacute; par une ourse pas du tout effarouch&eacute;e</h3>

<p>C&rsquo;est &agrave; ce moment que l&rsquo;inattendu se produit. &laquo;&nbsp;<em>Mais au moment o&ugrave; j&rsquo;ai cri&eacute;, elle s&rsquo;est mise &agrave; aller &agrave; pic en direction de la cabane. J&rsquo;ai vraiment vu ce changement de trajectoire. Et elle y allait un peu en courant, car c&rsquo;est de la descente. Elle venait dans ma direction.</em>&nbsp;&raquo; Le berger rentre rapidement dans sa cabane, dans laquelle il s&rsquo;enferme &agrave; cl&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;elle est rest&eacute;e moins de cinq minutes autour de la cabane. Mais je ne sais pas pr&eacute;cis&eacute;ment combien de temps elle est rest&eacute;e au total. &Ccedil;a r&eacute;sonne quand m&ecirc;me assez bien, puisque cette cabane n&rsquo;est faite que d&rsquo;un bardage de planches, donc on entend tr&egrave;s bien ce qui se passe autour&nbsp;</em>&raquo;, se rem&eacute;more-t-il. &Eacute;tienne reste n&eacute;anmoins en s&eacute;curit&eacute; dans son logement pendant plus d&rsquo;une heure, peu rassur&eacute; par la proximit&eacute; de l&rsquo;ourse. L&rsquo;absence de fen&ecirc;tre dans la cabane d&rsquo;appoint l&rsquo;emp&ecirc;che de savoir si le plantigrade s&rsquo;est &eacute;loign&eacute; ou non. Plusieurs ourses accompagn&eacute;es de petits ont &eacute;t&eacute; vues dans les alentours par d&rsquo;autres bergers dans les jours qui ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; et suivi&nbsp;cette rencontre.</p>
</div>



Durant l’été 2020, deux bergers ont été confrontés directement à des ours qui passaient à proximité de leurs troupeaux. La Fédération pastorale de l’Ariège est allée à leur rencontre pour recueillir leurs témoignages hors du commun.

Ces bergers qui ont croisé l’ours

<p>Particuli&egrave;rement en pointe dans le segment des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s, avec une position de troisi&egrave;me ou quatri&egrave;me acteur sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, Kubota pourra bient&ocirc;t atteler des pulv&eacute;risateurs &agrave; ses couleurs, suite au rachat de la marque espagnole Pulverizadores Fede. Cette derni&egrave;re conservera n&eacute;anmoins son nom de marque, l&rsquo;emplacement de son si&egrave;ge social ainsi que sa direction.</p><h2>Technologies avanc&eacute;es</h2><p>Bas&eacute;e &agrave; Valence (Espagne), Pulverizadores Fede con&ccedil;oit des pulv&eacute;risateurs vigne-arbo depuis un peu plus de 50 ans. Le constructeur a notamment d&eacute;velopp&eacute; un pulv&eacute;risateur de pr&eacute;cision, contr&ocirc;lant le volume de produits phytosanitaires et le d&eacute;bit d&rsquo;air en temps r&eacute;el, en ayant recours &agrave; des capteurs &eacute;valuant la hauteur du feuillage &agrave; prot&eacute;ger. Il int&egrave;gre &eacute;galement un syst&egrave;me de cartographie, affichant les zones &agrave; pulv&eacute;riser et les quantit&eacute;s de produits phytosanitaires appliqu&eacute;es.</p>


Le constructeur complète son offre de pulvérisateurs à rampes avec des appareils pour cultures spéciales de la marque espagnole Pulverizadores Fede, dotés de technologies d’avant-garde.

Kubota acquiert les pulvérisateurs vigne-arbo Fede

En partenariat avec Pleinchamp, l'école d'ingénieurs agronomes AgroSup Dijon propose l'Agritech World Tour, une web série qui offre une vision croisée entre des professionnels de l'agroéquipement dans le monde et des étudiants. Episode 7 : à la découverte de l'agriculture allemande.

[Agritech World Tour] A la découverte de l'agriculture allemande

En partenariat avec Pleinchamp, l'école d'ingénieurs agronomes AgroSup Dijon propose l'Agritech World Tour, une web série qui offre une vision croisée entre des professionnels de l'agroéquipement dans le monde et des étudiants. Episode 6 : l'agriculture de précision.

[Agritech World Tour] L'agriculture de précision

<p>L&eacute;a Dulos et Damien David le reconnaissent sans d&eacute;tour&nbsp;: pendant pr&egrave;s de dix ans, ils ont l'un et l'autre connu une vie professionnelle et personnelle intense et tr&egrave;s&nbsp;confortable. Tous deux dipl&ocirc;m&eacute;s de l&rsquo;&eacute;cole sup&eacute;rieure d'agriculture d'Angers, ils ont occup&eacute; des postes dans des grands groupes agroalimentaires et agricoles, mettant &agrave; profit et d&eacute;veloppant leurs comp&eacute;tences techniques, commerciales, mais aussi leurs capacit&eacute;s d'adaptation et d'innovation.</p><p>L&eacute;a et Damien ont presque toujours travaill&eacute; &agrave; l'international, avec notamment un s&eacute;jour de deux ans en Roumanie pour d&eacute;velopper des march&eacute;s des semences en Europe de l'Est, ils ont rencontr&eacute; &eacute;norm&eacute;ment d'acteurs de la fili&egrave;re, ont <em>&laquo;&nbsp;beaucoup appris&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;beaucoup boug&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On a bien v&eacute;cu cette vie d'ing&eacute;nieur. On ne regrettera rien&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Un c&ocirc;t&eacute; busi</strong><strong>ness assum&eacute;</strong></h2><p><em>&laquo;&nbsp;Il y a un temps pour tout&nbsp;&raquo;,</em> raconte Damien. <em>&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s tant d'ann&eacute;es &agrave; &ecirc;tre pay&eacute;s pour avoir des id&eacute;es pour les autres, on a voulu avoir des id&eacute;es pour nous-m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;. </em>Piloter sa propre entreprise, mener des projets innovants, d&eacute;velopper un business&nbsp;: pour le couple, tout cela peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; via la reprise d'une exploitation agricole. <em>&laquo; Un agriculteur est forc&eacute;ment un chef d'entreprise&nbsp;: il lui faut le c&ocirc;t&eacute; technique et le c&ocirc;t&eacute; business. L'un ne va pas sans l'autre. Il doit r&eacute;fl&eacute;chir, savoir o&ugrave; il va&nbsp;&raquo;.</em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, il y a deux sch&eacute;mas pour faire une agriculture rentable&nbsp;&raquo;,</em> poursuit Damien. <em>&laquo;&nbsp;Soit on maximise les unit&eacute;s de production&nbsp;; soit on transforme et commercialise nos produits, pour capter la valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>. C'est clairement du c&ocirc;t&eacute; du second sch&eacute;ma que Damien et L&eacute;a se dirigent&nbsp;: pour Damien, fils d'&eacute;leveurs laitiers dans l'Orne, c'est l'occasion de renouer avec une production qu'il aime depuis toujours et de go&ucirc;ter &agrave; la<em> &laquo;&nbsp;fiert&eacute; d'&ecirc;tre agriculteur&nbsp;&raquo;.</em> Pour L&eacute;a, qui n'a pas de racines agricoles, mais qui, depuis toujours <em>&laquo;&nbsp;fourmille de projets&nbsp;&raquo;,</em> le terrain de jeu sera plut&ocirc;t la diversification, en particulier le commerce de produits fermiers.</p><h2><strong>Une exploitation avec du</strong><strong> potentiel</strong></h2><p>A l'&eacute;poque o&ugrave; ils imaginent leur projet agricole, en 2018, L&eacute;a et Damien vivent &agrave; Saint-Malo. Pendant un an, ils prospectent, en Bretagne puis dans tout l'Ouest, pour trouver l'exploitation qui <em>&laquo;&nbsp;coche toutes les cases&nbsp;&raquo;.</em> C'est finalement &agrave; Gu&eacute;rande, &agrave; deux pas de la c&ocirc;te Atlantique, qu'ils d&eacute;nichent, via une agence sp&eacute;cialis&eacute;e, la ferme qui a <em>&laquo;&nbsp;le potentiel&nbsp;pour leurs affaires &raquo;</em>&nbsp;: un troupeau de bonne valeur g&eacute;n&eacute;tique, un parcellaire group&eacute;, des b&acirc;timents en pierres de taille, une zone de chalandise importante, un acc&egrave;s facile, peu de concurrence sur la vente de produits fermiers...</p><p>Damien s'installe comme agriculteur fin 2019, apr&egrave;s quelques mois de tuilage avec Philippe, le c&eacute;dant. Pour l'aider &agrave; conduire le troupeau de 75 vaches (600 000 litres livr&eacute;s &agrave; Lactalis), il reprend aussi le salari&eacute; de l'exploitation. Son premier grand projet est la conversion expresse de l'atelier laitier au cahier des charges de l'agriculture biologique, un mod&egrave;le auquel croit le couple, pour son aspect environnemental, mais aussi commercial et soci&eacute;tal.</p><p><em>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re ann&eacute;e, cela nous a co&ucirc;t&eacute; tr&egrave;s cher en aliment&nbsp;&raquo;,</em> reconna&icirc;t l'&eacute;leveur. Ce n'est que courant 2020 qu'il peut enfin mettre en place les hectares de prairies multi-esp&egrave;ces (chicor&eacute;e, plantain, dactyle, f&eacute;tuque, luzerne...) dont il a besoin pour pratiquer le p&acirc;turage tournant dynamique. <em>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, nous avons 85 ha d'herbe et 15 ha de ma&iuml;s&nbsp;&raquo;.</em> En parall&egrave;le, il red&eacute;finit les parcelles (une quarantaine &agrave; pr&eacute;sent) et r&eacute;habilite les chemins d'acc&egrave;s, pour maximiser le p&acirc;turage et donc l'autonomie alimentaire du troupeau. <em>&laquo;&nbsp;Je pr&eacute;f&egrave;re investir l&agrave;-dedans plut&ocirc;t que dans du mat&eacute;riel. Je sais que cela augmente la valeur de la ferme&nbsp;&raquo;.</em></p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/7/3/3/4253370-1-fre-FR/0ee121f3ee21-pcdamienlea2-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Damien a beaucoup investi pour organiser son p&acirc;turage tournant dynamique (implantation de prairies multi-esp&egrave;ces, cl&ocirc;tures, acc&egrave;s...). &laquo; Contrairement &agrave; du mat&eacute;riel qui se d&eacute;cote, cela donne de la valeur &agrave; une exploitation &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<h2><strong>Transformer et commercial</strong><strong>iser</strong></h2><p>L&eacute;a quant &agrave; elle vient tout juste de quitter son emploi en cette rentr&eacute;e 2021 et de s&rsquo;installer comme co-associ&eacute;e&nbsp;: elle peut enfin se consacrer &agrave; plein temps au deuxi&egrave;me grand volet du projet, la diversification. La gamme de produits issus de la transformation du lait de l'exploitation est d&eacute;j&agrave; plus ou moins d&eacute;finie&nbsp;: elle s'articulera autour des fromages. <em>&laquo;&nbsp;Si les gens se d&eacute;placent dans une ferme, ce sera pour un produit de gourmandise et de plaisir&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Le couple projette, &agrave; terme, de transformer 200 000 litres de lait par an, dans le laboratoire actuellement en cours de construction sur le site de la ferme. Dans quelques mois, ce sera le chantier du magasin de produits fermiers qui d&eacute;marrera, sur l'emplacement de l'ancienne laiterie (qui, elle, sera remplac&eacute;e et d&eacute;plac&eacute;e).</p><p>Pour ces deux b&acirc;timents, L&eacute;a et Damien ont vu grand&nbsp;: 200 m2 pour l'atelier de transformation, 150 m2 pour le magasin de produits fermiers. Ils savent d&eacute;j&agrave; qu'ils vont embaucher du personnel&nbsp;: sans doute au moins trois personnes, dont une fromag&egrave;re et deux employ&eacute;s polyvalents (ferme, atelier, magasin, livraisons...). <em>&laquo;&nbsp;On ne pourra pas tout faire &agrave; deux. Nous, nous resterons sur les postes o&ugrave; nous avons le plus de valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit L&eacute;a.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/3/3/4253373-1-fre-FR/2591084e1190-pcdamienlea3-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>L&#039;exploitation est engag&eacute;e dans plusieurs r&eacute;seaux : Bienvenue &agrave; la ferme, le Groupement des agriculteurs biologiques (GAB), mais aussi la LPO, le parc de Bri&egrave;re, le Centre permanent d&#039;initiatives pour l&#039;environnement (CPIE)... Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<h2><strong>Savoir s'e</strong><strong>ntourer </strong></h2><p>Dans le m&ecirc;me esprit, L&eacute;a et Damien estiment qu'en tant que chefs d'entreprise, <em>&laquo;&nbsp;il faut savoir s'entourer&nbsp;&raquo;</em>. Que ce soit sur les plans de la production, de la transformation ou de la vente, ils n'h&eacute;sitent ainsi jamais &agrave; faire appel &agrave; des experts (conseiller agronomique, coll&egrave;gues exp&eacute;riment&eacute;s, technicien de l&rsquo;&Eacute;cole nationale des industries laiti&egrave;res, sp&eacute;cialiste des &eacute;tudes de march&eacute;...), &agrave; participer &agrave; des groupes et &agrave; se former. L&eacute;a s'est, par exemple, form&eacute;e &agrave; la logistique avec les &Eacute;piciers de France.</p><p>La jeune femme a d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; une <em>&laquo;&nbsp;centaine de fournisseurs&nbsp;&raquo;</em> pour son magasin de produits fermiers, qui proposera <em>&laquo;&nbsp;une exp&eacute;rience qui n'existe pas pour l'instant sur le secteur&nbsp;: de bons produits en circuits courts, le plus souvent locaux, bio et &agrave; tarifs ma&icirc;tris&eacute;s&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Pour faire conna&icirc;tre cette activit&eacute; (avant m&ecirc;me son d&eacute;marrage, courant 2022), L&eacute;a a organis&eacute; des visites de la ferme cet &eacute;t&eacute;. Ces visites (payantes), dont elle a fait la publicit&eacute; uniquement sur Facebook, ont attir&eacute; pas moins de 400 personnes&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Presque uniquement des locaux, des voisins&nbsp;&raquo;,</em> remarque-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;C'est exactement ce que nous voulions. D&eacute;sormais, les gens sont impatients que le magasin ouvre&nbsp;&raquo;.</em> Cet int&eacute;r&ecirc;t de la population locale a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; par une &eacute;tude de march&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par le cabinet sp&eacute;cialis&eacute; Polygone&nbsp;: selon lui, le chiffre d'affaires potentiel de la boutique est de 800 000 euros&nbsp;par an.</p><p>L&eacute;a et Damien savent que leur projet est <em>&laquo;&nbsp;atypique&nbsp;&raquo;</em> en agriculture, notamment par le montant des investissements engag&eacute;s. Mais ils ont r&eacute;ussi &agrave; convaincre la banque de les suivre, car <em>&laquo;&nbsp;ils savent o&ugrave; ils vont&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Une exploitation doit toujours avoir des projets, &ecirc;tre pr&ecirc;te &agrave; se transformer, sinon, elle s'enterre&nbsp;&raquo;</em>. Bien qu'atypiques, ils ont aussi r&eacute;ussi &agrave; bien s'int&eacute;grer dans un territoire o&ugrave; ils n'avaient aucune attache&nbsp;: <em>&laquo; On a &eacute;t&eacute; bien accueillis et m&ecirc;me encourag&eacute;s par nos coll&egrave;gues. On n'est pas vus comme des concurrents pour les terres. Et m&ecirc;me si on est &laquo;&nbsp;ing&eacute;nieurs&nbsp;&raquo;, on reste humbles&nbsp;: quand on se plante, ce qui est arriv&eacute; sur le plan agronomique, on n'h&eacute;site pas &agrave; le dire&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/3/3/4253376-1-fre-FR/899d4884f893-pcdamienlea4-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>La maison ainsi que plusieurs d&eacute;pendances de l&#039;exploitation sont en pierres de taille : un atout pour y d&eacute;velopper des projets d&#039;ouverture au public. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>



Tous deux ingénieurs agricoles, Léa et Damien viennent de s'installer sur une exploitation laitière après avoir connu une vie professionnelle déjà bien riche. Pour eux, l'installation est l'occasion de développer des projets de diversification. Ils n'hésitent pas à se donner les moyens de leurs ambitions.

Léa et Damien : ingénieurs, entrepreneurs, agriculteurs

<p>Malgr&eacute; un commerce toujours compliqu&eacute; dans le secteur aval, le march&eacute; reste assez tonique dans les agneaux avec des tarifs tr&egrave;s attractifs pour les &eacute;leveurs. En brebis le commerce est r&eacute;gulier avec des tarifs stables.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>Le manque d&rsquo;agneaux sur le march&eacute; devrait renforcer la bonne tenue du commerce. </p>


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16907)

Les actualités (16875)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)