L&rsquo;ann&eacute;e 2021 s&rsquo;est bien mieux d&eacute;roul&eacute;e que 2020 pour le syndicat des &eacute;leveurs aubrac cantaliens. Apr&egrave;s les annulations en cascade, le rythme des rendez-vous est revenu &agrave; la normale comme s&rsquo;en f&eacute;licitait le pr&eacute;sident Jean-Marie Vidalenc, lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du syndicat, &agrave; Saint-Flour. Et&nbsp; de fort belle mani&egrave;re avec un encha&icirc;nement parfait : comice de la Cit&eacute; des vents, D&eacute;partemental, &agrave; Saint-Flour, et National lors du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. Ceci &eacute;tant en mesure de redonner du baume au c&oelig;ur apr&egrave;s une longue absence de concours, et un contexte difficile de r&eacute;forme de la Pac, de s&eacute;cheresse, de hausse des charges et de prairies retourn&eacute;es par les rats&nbsp; taupiers. Organis&eacute; &agrave; Saint-Flour, le comice &eacute;tait un pr&eacute;lude &agrave; la grande f&ecirc;te du D&eacute;partemental devant marquer les 70 ans du syndicat. Cinquante-neuf &eacute;levages, pr&egrave;s de 500 animaux, quelque 2 000 visiteurs par journ&eacute;e, 500 repas servis pour le banquet et une m&eacute;t&eacute;o au rendez-vous : l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement a &eacute;t&eacute; parfaitement r&eacute;ussi. &ldquo;L&rsquo;implication de tous nous a permis de proposer un tr&egrave;s&nbsp; beau concours, &agrave; la hauteur de la reconnaissance due &agrave; nos pr&eacute;d&eacute;cesseurs pour sauver et faire se d&eacute;velopper la race aubrac&rdquo;, rappelait le pr&eacute;sident du syndicat, Jean-Marie Vidalenc. Quelques jours apr&egrave;s, les&nbsp; Cantaliens brillaient sur le National organis&eacute; dans le cadre du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. &ldquo;C&rsquo;est une tr&egrave;s belle vitrine pour nos &eacute;levages avec beaucoup de monde sur cette &eacute;dition mais aussi&nbsp; de plus en plus par le biais des retransmissions&rdquo;, faisait part Yves Chassany, pr&eacute;sident de l&rsquo;OS aubrac. Mais, &ldquo;avec un co&ucirc;t : 150 000 &euro;, indiquait Jacques Renou, directeur de l&rsquo;OS. Les collectivit&eacute;s locales et de nombreux partenaires priv&eacute;s nous ont permis d&rsquo;&eacute;quilibrer le budget tout en prouvant leur confiance dans la race aubrac&rdquo;. Elle est la seule race bovine &agrave; avoir augment&eacute; son effectif dans le Cantal l&rsquo;an dernier. Tous souhaitent d&eacute;sormais retrouver le Salon de Paris en f&eacute;vrier, avec l&rsquo;organisation d&rsquo;un d&eacute;placement sur deux jours pour les adh&eacute;rents du syndicat. La pr&eacute;-s&eacute;lection des animaux avait lieu le 8 d&eacute;cembre &agrave; Aumont-Aubrac. &ldquo;Nous ne pouvons &ecirc;tre absents&nbsp; m&ecirc;me si la p&eacute;riode est difficile pour se lib&eacute;rer, pour ceux qui sont s&eacute;lectionn&eacute;s&rdquo;, insistait Yves Chassany. Surtout cette ann&eacute;e avec la th&eacute;matique de la diversit&eacute; dans laquelle l&rsquo;aubrac trouve aujourd&rsquo;hui toute sa place. &nbsp; L&rsquo;an prochain, le cycle recommencera avec les Tersous aubrac, fin mars, le comice propos&eacute; &agrave; Pierrefort fin ao&ucirc;t, le D&eacute;partemental &agrave; Lavastrie le 25 septembre. Au nom de la Ville, Jean-Luc Perrin, adjoint au maire, lan&ccedil;ait la candidature de Saint-Flour pour l&rsquo;accueil d&rsquo;un National, ce qui ne pourra intervenir avant 2025.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; Pacte Cantal Le Pacte Cantal a &eacute;t&eacute; un excellent levier de fonds publics du D&eacute;partement et de la R&eacute;gion en faveur des races locales notamment pour&nbsp; l&rsquo;achat de reproducteurs ou de g&eacute;n&eacute;tique. &ldquo;Nous travaillons &agrave; la pr&eacute;paration du contrat pour 2022-2027, indiquait Jean-Marie Vidalenc. Mais apr&egrave;s une explosion des budgets, la vigilance s&rsquo;impose en mati&egrave;re de d&eacute;penses. Le Pacte est une chance que nous devons faire perdurer en faveur des &eacute;leveurs d&eacute;sireux d&rsquo;am&eacute;liorer leur troupeau.&rdquo; Les&nbsp; dossiers sont &agrave; d&eacute;poser avant le 15 janvier. Yves Chassany rappelait sur ce sujet le lancement de la SAS G&eacute;nobrac au profit de l&rsquo;am&eacute;lioration des animaux. &ldquo;C&rsquo;est un outil pour gagner du temps pour la recherche d&rsquo;aptitudes allaitantes et de croissance et aussi pour lutter contre le g&ecirc;ne culard et celui&nbsp; bulldog.&rdquo; &ldquo;C&rsquo;est un nouvel outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision avec le souhait&nbsp; que les donn&eacute;es restent entre les mains des &eacute;leveurs avec l&rsquo;Union&nbsp; aubrac majoritaire&rdquo;, confiait Jacques Renou.&nbsp;&nbsp; &nbsp; Qualit&eacute; et valeur ajout&eacute;e L&rsquo;agriculture est li&eacute;e &agrave; l&rsquo;avenir des territoires. L&rsquo;un des grands d&eacute;fis est donc pour les dix prochaines ann&eacute;es l&rsquo;installation de jeunes. &ldquo;Si nous avons sauv&eacute; l&rsquo;essentiel sur la&nbsp; future Pac, nous avons &eacute;t&eacute; frileux sur ce point&rdquo;, regrettait Yves Chassany. Alors, dans les rangs des &eacute;leveurs aubrac, une des solutions est de devenir, aussi, des engraisseurs, pour conserver la valeur ajout&eacute;e. &ldquo;Les abatteurs et transformateurs sur le territoire sont en recherche d&rsquo;animaux, faisait&nbsp; part Jacques Renou. Il y a donc de la place pour vos animaux et nous devons &ecirc;tre en mesure de r&eacute;pondre &agrave; la demande. Par contre, la qualit&eacute; doit &ecirc;tre au rendez-vous, ce qui n&rsquo;est pas toujours le cas aujourd&rsquo;hui, avec beaucoup trop de d&eacute;classement. Attention &agrave; ne pas handicaper la fili&egrave;re.&rdquo; &nbsp; &ldquo;Vos pr&eacute;occupations rejoignent celles du Conseil d&eacute;partemental pour le maintien de nos territoires,&nbsp; partageait Marina Besse, conseill&egrave;re d&eacute;partementale. Nous sommes &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s pour les concours mais aussi les b&acirc;timents ou les outils connect&eacute;s et&nbsp; nous&nbsp; r&eacute;fl&eacute;chissons pour vous aider sur la valeur ajout&eacute;e.&rdquo; &nbsp; Ambassadeur Apr&egrave;s Pierre Jarlier et Jean-Fran&ccedil;ois Besson, Daniel Brug&egrave;s et&nbsp; Serge Vieira se sont vu d&eacute;cerner, cette ann&eacute;e, le titre d&rsquo;ambassadeur&nbsp;&nbsp;&nbsp; de la race aubrac. L&rsquo;artiste-&eacute;crivain de Neuv&eacute;glise avait re&ccedil;u sa plaque d&rsquo;ambassadeur lors du concours d&eacute;partemental &agrave; Saint-Flour au&nbsp; mois de septembre. Le chef &eacute;toil&eacute; de Chaudes-Aigues a re&ccedil;u la sienne lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale. &ldquo;Nous portons les valeurs de votre travail, c&rsquo;est important, d&eacute;clarait Serge Vieira. Depuis douze ans, nos r&eacute;sultats sont aussi les v&ocirc;tres.&rdquo; Des plaques ont &eacute;t&eacute; aussi distribu&eacute;es aux partenaires que sont le D&eacute;partement, le Cr&eacute;dit agricole, Groupama et le lyc&eacute;e Louis-Mallet. &Eacute;lections : Beno&icirc;t Chassany et Damien Verni&egrave;res rejoignent le conseil d&rsquo;administration du syndicat.

Entre un anniversaire réussi et le fléau des rats taupiers, les sujets n’ont pas manqué pour l’assemblée générale du syndicat des éleveurs aubrac cantalien.

Causes communes pour le syndicat aubrac

<h2>Pas de baisse de prix &agrave; l&rsquo;horizon</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, je n&rsquo;anticipe pas de baisse de prix. Le march&eacute; est dans une phase de consolidation. On observe des m&eacute;canismes de limitation &agrave; l&rsquo;exportation. Sur les dix premiers exportateurs d&rsquo;ur&eacute;e dans le monde, quatre ont aujourd&rsquo;hui des mesures de quota d&rsquo;export. La Chine a bloqu&eacute; l&rsquo;ensemble de ses exportations jusque fin juin 2022. La Russie vient d&rsquo;annoncer un plafonnement &agrave; 6 millions de tonnes. L&rsquo;&Eacute;gypte a mis en place un quota de 65% allou&eacute; &agrave; l&rsquo;approvisionnement de son march&eacute; domestique. Tous ces ph&eacute;nom&egrave;nes entretiennent une tr&egrave;s forte fermet&eacute; sur le march&eacute;&nbsp;&raquo;.<h2>Pas de r&eacute;tention chez les industriels</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;On est avec les ammonitrates sur une mati&egrave;re extr&ecirc;mement r&eacute;glement&eacute;e, avec des stocks limit&eacute;s et surveill&eacute;s. Un producteur ne peut en aucun cas cr&eacute;er un stock dans son usine, ce sont des produits soumis &agrave; une logistique permanente, on a des taux de rotation de l&rsquo;ordre d&rsquo;un mois, si &ccedil;a ne bouge pas sous 4 &agrave; 6 semaines, &ccedil;a bloque, donc il n&rsquo;y a aucune r&eacute;tention &agrave; la production&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/7/9/4279792-1-fre-FR/0726ea6f4381-capture-d-e-cran-2021-12-14-a-17-16-15-png" alt="Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France" height="886" width="1010" /><figcaption>Nicolas Broutin, pr&eacute;sident de Yara France</figcaption></figure>

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<h2>Un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a un d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande au niveau mondial et ce d&eacute;s&eacute;quilibre a des r&eacute;percussions directes en France car la France importe 70% de ses engrais azot&eacute;s. On a constat&eacute; sur le premier semestre 2021 une moindre production de l&rsquo;ur&eacute;e, le premier engrais azot&eacute; simple dans le monde, de l&rsquo;ordre de 5% par rapport au 1er semestre 2020. L&rsquo;offre se d&eacute;grade tandis que la demande est plus forte du fait d&rsquo;une ambiance de rebond &eacute;conomique. Il y a aussi une croissance naturelle de ce march&eacute; qui est de l&rsquo;ordre de 2 &agrave; 3% car et on a besoin de nourrir plus de monde, et en plus on observe un changement des r&eacute;gimes alimentaires qui appelle beaucoup plus de production&nbsp;&raquo;.<h2>Existe-t-il un risque de p&eacute;nurie au printemps 2022&nbsp;?</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai jamais vraiment cru &agrave; ce sc&eacute;nario. Il est vrai qu&rsquo;il y a des probl&eacute;matiques de transport maritime et terrestre. En France, c&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute; d&rsquo;acheminer des produits actuellement dans plein de secteurs. N&eacute;anmoins, on reste sur des commodit&eacute;s o&ugrave; on peut tr&egrave;s vite rattraper des &eacute;carts de march&eacute; qui sont de l&rsquo;ordre 10 &agrave; 15%. S&rsquo;agissant de Yara en France, nos deux usines, situ&eacute;es pr&egrave;s de Bordeaux et de Nantes, tournent &agrave; plein r&eacute;gime. A Bordeaux, on fabrique exclusivement des ammonitrates tandis qu&rsquo;&agrave; Nantes, on fabrique des ammonitrates et des engrais ternaires NPK. Je ne vois pas de p&eacute;nurie car on est dans le march&eacute; et on offre tous les jours des volumes, des volumes habituels. Aujourd&rsquo;hui on est plut&ocirc;t sur du janvier voire f&eacute;vrier dans nos offres mais &ccedil;a fonctionne&nbsp;&raquo;.<h2>Le prix de l&rsquo;azote peut-il devenir prohibitif&nbsp;?</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;On arrive &agrave; une certaine limite clairement. L&rsquo;ur&eacute;e, d&eacute;part &Eacute;gypte septembre 2020, c&rsquo;&eacute;tait 250 dollars la tonne, septembre 2021, c&rsquo;&eacute;tait 450 dollars, et aujourd&rsquo;hui on parle plut&ocirc;t de 1000 dollars. Le point technico-&eacute;conomique d&rsquo;&eacute;quilibre devient tout &agrave; fait questionnable. Une destruction de demande pourrait s&rsquo;observer, avec la mise en place de cultures moins consommatrices d&rsquo;azote. Cependant, on a vu que les semis de bl&eacute; sont plut&ocirc;t stables et ceux de colza en forte augmentation, cela signifie que pour les perspectives de printemps 2022, on est quand m&ecirc;me sur une sole qui atteste une stabilit&eacute; de consommation d&rsquo;azote en France&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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<h2>Acheter en morte-saison en 2022, quel que soit le prix&nbsp;?</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le march&eacute; des engrais est tr&egrave;s volatile, avec des &eacute;l&eacute;ments g&eacute;opolitiques qui peuvent &ecirc;tre extr&ecirc;mement brutaux. On est capable d&rsquo;analyser la tendance mais on se trompe toujours sur l&rsquo;amplitude. Comme c&rsquo;est volatile, il vaut mieux fractionner ses achats. Il y a a minima trois p&eacute;riodes d&rsquo;achats, que sont la morte-saison, un march&eacute; de stockage au quatri&egrave;me trimestre et un march&eacute; de r&eacute;approvisionnement. Il faut peut-&ecirc;tre faire trois tiers, en fonction de sa strat&eacute;gie et de sa tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;.<h2>10% &agrave; gagner avec les outils de pilotage</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, le Nitrogen use efficiency, ou coefficient d&rsquo;utilisation de l&rsquo;azote, est compris entre 75% et 90%. Beaucoup de chemin a &eacute;t&eacute; accompli et la France se situe dans le haut de la fourchette. Mais il existe une marge de man&oelig;uvre. Les engrais ont &eacute;t&eacute; per&ccedil;us comme un second m&eacute;tier, comme un march&eacute; de commodit&eacute;s. Or il y a de la technicit&eacute;, de la complexit&eacute;, il faut que l&rsquo;on pr&ecirc;che la bonne parole sur le pilotage, que l&rsquo;on d&eacute;veloppe les outils, il y en a un certain nombre. C&rsquo;est l&agrave; que le d&eacute;veloppement doit se faire, il y a 10% d&rsquo;efficacit&eacute; &agrave; la cl&eacute;&nbsp;&raquo;.<h2>10% &agrave; gagner sur la forme d&rsquo;azote</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Outre le pilotage, il y a un second levier d&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;ordre de 10% li&eacute; &agrave; la forme d&rsquo;engrais car toutes ne sont pas &eacute;quivalentes. Certaines formes d&rsquo;engrais &eacute;mettent beaucoup d&rsquo;ammoniac lors de leur application, de l&rsquo;ordre de 13% pour l&rsquo;ur&eacute;e. 13%, sur une ur&eacute;e &agrave; 1000 euros, c&rsquo;est 130 euros de perdus&nbsp;&raquo;.<h2>La redevance, une fausse bonne id&eacute;e</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo;&nbsp;Pour r&eacute;pondre &agrave; la loi Climat, qui pr&eacute;voit l&rsquo;instauration d&rsquo;une redevance en fonction des &eacute;volutions de la trajectoire des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote et d&rsquo;ammoniac, il nous faut travailler &agrave; la r&eacute;duction des &eacute;missions. Sur les &eacute;missions d&rsquo;ammoniac, la r&eacute;ponse est tr&egrave;s claire&nbsp;: la forme d&rsquo;azote est pr&eacute;pond&eacute;rante. Les formes nitrites, sous forme d&rsquo;ammonitrate, sont moins &eacute;missives que les formes uriques. Sur le protoxyde d&rsquo;azote, il faut travailler l&rsquo;agronomie, les pratiques, le fractionnement, le pilotage, car le protoxyde d&rsquo;azote n&rsquo;est pas issu des engrais mais des utilisations des engrais au champ. Dans les pays europ&eacute;ens o&ugrave; une redevance a &eacute;t&eacute; mise en place, on n&rsquo;a vu de baisse de consommation d&rsquo;azote&nbsp;&raquo;.<h2>O&ugrave; en est la d&eacute;carbonation de l&rsquo;industrie des engrais&nbsp;?</h2>Nicolas Broutin&nbsp;: &laquo; Chez Yara, on produit actuellement 9 millions de tonnes d&rsquo;ammoniac et d&rsquo;ici &agrave; 2030, on devrait &ecirc;tre capable d&rsquo;en d&eacute;carboner 3 millions de tonnes. La d&eacute;carbonation passe par la production l&rsquo;ammoniac vert, se substituant &agrave; l&rsquo;ammoniac du gaz naturel, et produit &agrave; partir d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert. Cet hydrog&egrave;ne vert est lui-m&ecirc;me produit par des &eacute;lectrolyseurs aliment&eacute;s par de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que, &eacute;olienne et hydro-&eacute;lectrique. Nos trois premiers projets concernent des usines situ&eacute;es en Australie, aux Pays-Bas et en Norv&egrave;ge. La production de nourriture est extr&ecirc;mement li&eacute;e &agrave; la question &eacute;nerg&eacute;tique. Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;autonomie alimentaire sans autonomie &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;&raquo;.

A l’occasion d’un webinaire consacré au présent et au futur de la fertilisation, Nicolas Broutin, président de Yara France, s’est exprimé sur l’envolée du prix des engrais, les leviers d’adaptation aux plans technique et commercial, la Loi Climat potentiellement porteuse d’une redevance ou encore sur la décarbonation de la filière. Morceaux choisis.

Yara France : « Il y a 10% à gagner sur le pilotage et 10% sur la forme d’engrais azoté »

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 <figcaption>Les &eacute;l&eacute;ments &agrave; suivre sur les march&eacute;s agricoles en 2022</figcaption>
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[Météo des marchés] Demande chinoise, conditions météo, Russie : Augustin Doittau, expert en matières premières chez Caceis, décrypte les différents facteurs qui sont venus animer les marchés agricoles au cours des dernières semaines, et dévoile les éléments qui seront à suivre en 2022.

Les éléments à suivre sur les marchés agricoles en 2022

Ce texte "d'urgence", port&eacute; par Jean-Bernard Sempastous (LREM) et soutenu par le gouvernement, cible les cessions de terres via des parts de soci&eacute;t&eacute;. Toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est d&eacute;j&agrave; encadr&eacute;e.Selon l'&eacute;lu des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, c'est "un m&eacute;canisme in&eacute;dit en Europe" qui est instaur&eacute; : "Il s'agit de percer l'abc&egrave;s de la r&egrave;glementation qui profite aux soci&eacute;t&eacute;s", au d&eacute;triment du mod&egrave;le fran&ccedil;ais des exploitations familiales. Ces soci&eacute;t&eacute;s poss&egrave;dent d&eacute;sormais pr&egrave;s des deux tiers de la surface agricole utile.D&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs sont parvenus &agrave; un accord sur une version commune du texte. "Nous avons su nous retrouver sur l'essentiel : l'installation des jeunes, la pr&eacute;servation du mod&egrave;le d'exploitation familiale, la lutte contre la concentration excessive de terres", avait d&eacute;clar&eacute; le rapporteur pour le S&eacute;nat Olivier Rietmann (LR), lors du dernier vote &agrave; la chambre haute le 7 d&eacute;cembre dernier.Cette proposition de loi "constitue une premi&egrave;re &eacute;tape op&eacute;rationnelle, pragmatique, avant d'engager ce chantier important d'une grande loi fonci&egrave;re", a d&eacute;clar&eacute; pour sa part le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.<h2 class="MsoPlainText">Seuils "d'agrandissement significatif"</h2>Le texte pr&eacute;voit de soumettre &agrave; autorisation administrative les cessions de titres sociaux qui conduisent &agrave; la prise de contr&ocirc;le de soci&eacute;t&eacute;s d&eacute;tenant ou exploitant du foncier agricole afin de lutter contre une concentration excessive ou un accaparement de terres. Des seuils "d'agrandissement significatif" seront fix&eacute;s par les pr&eacute;fets de r&eacute;gion.La bataille autour de ces seuils a &eacute;t&eacute; serr&eacute;e car les s&eacute;nateurs souhaitaient "viser les op&eacute;rations excessives". Le seuil "plancher" d&eacute;clenchant le contr&ocirc;le des cessions a finalement &eacute;t&eacute; rehauss&eacute; &agrave; 1,5 fois la surface agricole utile r&eacute;gionale moyenne. Le seuil "d'agrandissement significatif" sera ainsi compris entre 1,5 et 3 fois la surface agricole utile r&eacute;gionale moyenne (Saurm), contre un intervalle entre une et trois fois dans le texte initial.Le pr&eacute;fet de d&eacute;partement sera comp&eacute;tent pour conduire la proc&eacute;dure de contr&ocirc;le. Concernant les exemptions, les cessions intrafamiliales ont &eacute;t&eacute; &eacute;largies jusqu'au 4e degr&eacute; inclus, ce qui permet d'inclure les cousins germains. Les transmissions entre exploitants associ&eacute;s de longue date ont &eacute;t&eacute; permises, mais encadr&eacute;es.

Le Parlement a adopté dans la nuit du 13 au 14 décembre, par un ultime vote de l'Assemblée, une proposition de loi de la majorité visant à mieux réguler l'accès aux terres agricoles face aux appétits des sociétés d'investissements.

Feu vert du Parlement à une meilleure régulation des terres agricoles

Un film pour capter l&rsquo;attention des jeunesLe film d&eacute;marre dans la cour de ferme de Florian, il raconte son parcours &agrave; l&rsquo;installation &agrave; des amis venus le voir. Cette histoire est celle d&rsquo;un jeune s&rsquo;associant avec ses parents pour reprendre la ferme familiale. Au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;avanc&eacute;e du film, les porteurs de projet pourront identifier les organismes &agrave; rencontrer. Mais ils pourront &eacute;galement d&eacute;couvrir les visages, les noms et les fonctions des diff&eacute;rents conseillers ou responsable des structures. Chaque organisme a donc un temps de parole de quelques minutes pour faire passer leurs messages. Ce sont treize &eacute;tablissements qui apparaissent tout au long du film&nbsp;: Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier, Cerfrance Terre d&rsquo;Allier, les banques (Cr&eacute;dit agricole et Cr&eacute;dit mutuel), les assurances (Groupama), la DDT, la MSA, la SAFER, le service de remplacement, la FD CUMA, le GDS03 et les syndicats agricoles (JA et FNSEA). Apr&egrave;s trois semaines de tournage pour rencontrer toutes les structures, le film d&rsquo;une trentaine de minutes sortira en d&eacute;cembre. Un support aux t&eacute;moignages des adh&eacute;rents lors des visites dans les &eacute;colesPour r&eacute;pondre &agrave; leur premi&egrave;re mission de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, les Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier ont pris la d&eacute;cision d&rsquo;aller &agrave; la rencontre de tous les &eacute;tablissements scolaires agricoles ou de les recevoir directement sur leurs exploitations. &nbsp;L&rsquo;objectif de ce film est donc de compl&eacute;ter le t&eacute;moignage des adh&eacute;rents JA03 lors de leurs visites dans les &eacute;coles agricoles aupr&egrave;s des Bac, des BTS ou des formations adultes sur la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2021 et d&eacute;but 2022. Avec ce support, ils esp&egrave;rent que les futurs jeunes install&eacute;s pourront plus facilement appr&eacute;hender le parcours &agrave; l&rsquo;installation.

Comment s’installer en agriculture ? Qui allait voir en premier ? Quels organismes peuvent m’apporter une aide ou des conseils ? 
Afin de répondre aux diverses questions des porteurs de projets, les Jeunes Agriculteurs de l’Allier ont eu la volonté de créer un film retraçant l’histoire d’un jeune s’installant en agriculture. Tout au long du film, les porteurs de projets, pourront ainsi suivre le parcours de Florian, agri’acteur allant à la rencontre des différents organismes pouvant apporter leurs aides dans ce beau projet : devenir agriculteur.

Silence, ça tourne : sur les traces d’un jeune installé en agriculture

Arm&eacute;s de pancartes d&eacute;non&ccedil;ant l'"Inquisition" ou une "R&eacute;publique des juges", les agriculteurs venus du grand bassin parisien ont fait flamber des palettes de bois devant les grilles de la plus haute juridiction administrative avant d'&ecirc;tre d&eacute;log&eacute;es par les forces de l'ordre. "On connaissait le gouvernement et les lois. On conna&icirc;t maintenant le Conseil d'Etat qui, finalement pour nous, devient le deuxi&egrave;me gouvernement de la France puisqu'il sanctionne syst&eacute;matiquement un certain nombre de textes depuis quelques mois", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FNSEA pour le Grand Bassin parisien.<blockquote class="twitter-tweet">Action coup de poing de la <a href="https://twitter.com/FnseaGBP?ref_src=twsrc%5Etfw">@FnseaGBP</a> au <a href="https://twitter.com/Conseil_Etat?ref_src=twsrc%5Etfw">@Conseil_Etat</a> pour d&eacute;noncer les d&eacute;rives d&eacute;mocratiques de l&rsquo;institution. Stop aux injonctions arbitraires ! &#128721; <a href="https://twitter.com/hashtag/democratie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#democratie</a> <a href="https://twitter.com/FNSEA?ref_src=twsrc%5Etfw">@FNSEA</a> <a href="https://t.co/r9XWyLpw4y">pic.twitter.com/r9XWyLpw4y</a>&mdash; FNSEA Grand Bassin Parisien (@FnseaGBP) <a href="https://twitter.com/FnseaGBP/status/1470634434491781120?ref_src=twsrc%5Etfw">December 14, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
<h2 class="MsoPlainText">Une r&eacute;glementation "&agrave; renforcer"</h2>Fin juillet, le Conseil d'Etat a demand&eacute; au gouvernement de renforcer sous six mois la r&eacute;glementation encadrant l'&eacute;pandage des pesticides "pour mieux prot&eacute;ger la population".<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-le-conseil-d-etat-impose-au-gouvernement-de-revoir-sa-copie" target="_blank" title="">ZNT : le Conseil d&rsquo;Etat impose au gouvernement de revoir sa copie</a>
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Apr&egrave;s plusieurs mois de pol&eacute;miques, le gouvernement avait fix&eacute; en d&eacute;cembre 2019 les distances minimales &agrave; respecter entre les zones d'&eacute;pandage de produits phytosanitaires et les habitations (ZNT) : cinq m&egrave;tres pour les cultures dites basses comme les l&eacute;gumes et c&eacute;r&eacute;ales, et dix m&egrave;tres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes.Le d&eacute;cret pr&eacute;voyait &eacute;galement des d&eacute;rogations ramenant ces distances &agrave; trois m&egrave;tres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de "chartes d'engagement d&eacute;partementales" propos&eacute;es par les utilisateurs de produits phytosanitaires et valid&eacute;es par les pr&eacute;fets apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; soumises &agrave; concertation publique.Ce sont ces distances minimales qui ont &eacute;t&eacute; contest&eacute;es par des associations, communes ou agriculteurs bio. Le Conseil d'Etat a estim&eacute; que les distances minimales d'&eacute;pandage fix&eacute;es &agrave; cinq m&egrave;tres pour des produits dont la toxicit&eacute; n'est que suspect&eacute;e &eacute;taient "insuffisantes" et a donn&eacute; six mois au gouvernement pour revoir sa copie.Alors que l'&eacute;ch&eacute;ance approche, les agriculteurs sont de plus en plus inquiets, redoutant d'importantes pertes de production si les distances sont allong&eacute;es. Ils questionnent aussi la mise en oeuvre de ces dispositions. "Quand on prend son tracteur pour aller travailler son champ, on va devoir aller pr&eacute;venir ses riverains, ses voisins. (...) On ne peut pas demander &agrave; un agriculteur de t&eacute;l&eacute;phoner &agrave; 200 personnes pour leur dire "Attention, je sors mon tracteur pour aller dans les champs!". On en est rendu l&agrave;. C'est risible", s'est emport&eacute; Damien Greffin.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-riverains-les-chartes-toujours-applicables" target="_blank" title="">ZNT riverains : les chartes toujours applicables</a>
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Feu de palettes et grosse colère : des dizaines d'agriculteurs ont manifesté le 14 décembre devant le Conseil d'Etat pour protester contre la demande faite au gouvernement de renforcer les règles encadrant les distances d'épandages des produits phytosanitaires.

ZNT : les agriculteurs manifestent devant le Conseil d'Etat

Couper les r&eacute;sidus organiques pour am&eacute;liorer le processus de d&eacute;composition. G&eacute;n&eacute;rer suffisamment de terre fine pour des conditions de germination optimales. Travailler aussi superficiel que possible pour &eacute;viter d&rsquo;enfouir des graines et pour limiter l'&eacute;vaporation. Assurer un suivi parfait du sol. Si besoin, il faut r&eacute;aliser une post-r&eacute;partition de la paille. Tout est le cahier des charges auquel s&rsquo;est astreint Amazone pour imaginer un outil de d&eacute;chaumage ultra-superficiel, encore au stade du d&eacute;veloppement.<h2>Un porte-outils&nbsp;de 12 m&egrave;tres</h2>Le TopCut est un porte-outils d&rsquo;une envergure de 12 m&egrave;tres. Il est compos&eacute; de trois ensembles qui peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s de diff&eacute;rents outils en fonction des souhaits du client et de ses exigences. Ainsi un simple rouleau couteaux, un Crushboard ou un disque ondul&eacute; peut &ecirc;tre utilis&eacute; comme outil &agrave; l&rsquo;avant. Le rouleau double couteaux travaille ensuite dans la partie centrale. Il est cependant aussi possible d&rsquo;utiliser ici les doubles disques ondul&eacute;s ou une association de disques ondul&eacute;s et de rouleau couteaux. Diff&eacute;rents disques en forme de b&ecirc;che et d&rsquo;&eacute;toile sont &eacute;galement test&eacute;s. Les disques ondul&eacute;s, disques b&ecirc;ches et disques &eacute;toile travaillent le sol &agrave; minima, mais ils produisent de la terre fine pour des conditions de germination id&eacute;ales.Dans des conditions s&egrave;ches, il est int&eacute;ressant de rappuyer le sol l&eacute;g&egrave;rement travaill&eacute;. Il est alors possible d&rsquo;utiliser TopCut avec un rouleau, tel que par exemple le rouleau Matrix KWM 650. Un &eacute;l&eacute;ment herse-peigne peut aussi &ecirc;tre intercal&eacute; devant la rang&eacute;e de rouleau. Au lieu du rouleau, une herse-peigne trois rangs peut &ecirc;tre mont&eacute;e comme outil suiveur. Il assure une r&eacute;partition de la paille et extrait les graines de la paille, des gousses ou des &eacute;pis.<h2>R&eacute;sultats 2021</h2>Le TopCut 12000-2 a travaill&eacute; en 2021 avec diff&eacute;rents combin&eacute;s d&rsquo;outils sur diff&eacute;rentes exploitations agricoles et dans des conditions les plus vari&eacute;e afin de juger les combinaisons d&rsquo;outils d&rsquo;un point de vue comportement de lev&eacute;e, de broyage, de profondeur de travail et autres param&egrave;tres.Les premiers r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t engageants avec un travail du sol ultra superficiel avec un taux &eacute;lev&eacute; de terre fine, m&ecirc;me sur les chaumes de c&eacute;r&eacute;ales, une nette r&eacute;duction de l&rsquo;&eacute;vaporation par rapport aux autres techniques, un rappui optimal, un effet de coupe parfait dans les chaumes de colza, de tournesols et de ma&iuml;s et dans les couverts, le tout avec un rendement &eacute;lev&eacute; pour une faible consommation de carburant. Amazone va poursuivre l&rsquo;exp&eacute;rimentation en 2022.

Créer les conditions de levée des repousses et des adventices et de décomposition de la matière organique en réduisant au minimum l’évaporation : tel est le défi que s’est fixé Amazone et qui se matérialise avec le porte-outil TopCut.

Amazone teste le déchaumage ultra superficiel avec le TopCut

50 000 ha de lin ol&eacute;agineux pour la r&eacute;colte 2024&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;objectif que s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;Alliance Linol&eacute;a, une organisation transverse qui regroupe le Gie Linea (s&eacute;lection vari&eacute;tale), la coop&eacute;rative Lin 2000 (multiplication des semences et soutien technique) et Semences de France (organisation de la production et d&eacute;bouch&eacute;s). 50 000 ha, c&rsquo;est la surface qu&rsquo;occupait le lin dans les ann&eacute;es 1990, quand l&rsquo;esp&egrave;ce b&eacute;n&eacute;ficiait alors d&rsquo;un soutien sp&eacute;cifique de la Pac. &laquo;&nbsp;A l&rsquo;&eacute;poque, la production de lin ol&eacute;agineux s&rsquo;est envol&eacute;e mais les d&eacute;bouch&eacute;s n&rsquo;ont pas suivi, se rem&eacute;more Xavier Bonnard, responsable fili&egrave;re chez Semences de France. La production est ensuite retomb&eacute;e &agrave; 5000 ha. Aujourd&rsquo;hui, si nous visons les 50 000 ha &agrave; l&rsquo;horizon 2024, c&rsquo;est parce que nous avons les d&eacute;bouch&eacute;s garantis pour 100 000 tonnes de graines de lin&nbsp;&raquo;.<h2>Entre 500 et 560 euros la tonne</h2>L&rsquo;Alliance Linol&eacute;a s&rsquo;est constitu&eacute;e en 2008-2009, quand l&rsquo;envol&eacute;e des prix des produits agricoles a de nouveau menac&eacute; l&rsquo;&eacute;quilibre de la fili&egrave;re, avec des soubresauts contrariant autant les int&eacute;r&ecirc;ts des agriculteurs que ceux des industriels. Depuis, l&rsquo;Alliance ne cesse de consolider ses bases techniques et son ancrage aupr&egrave;s de multiples organismes stockeurs (OS), avec une approche 100% contractualis&eacute;e. R&eacute;sultat&nbsp;: le lin ol&eacute;agineux prend racine. Et si la graine surfe, comme l&rsquo;ensemble des grains, sur l&rsquo;envol&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, ses promoteurs tentent de s&rsquo;extraire de la conjoncture et de s&rsquo;inscrire dans la dur&eacute;e, avec des contrats pluriannuels. &laquo;&nbsp;Pour la campagne en cours, on est sur des cours compris entre 500 et 560 euros la tonne, selon la nature des d&eacute;bouch&eacute;s, sans exclure une prime conjoncturelle de 20 euros&nbsp;&raquo;, poursuit Xavier Bonnard.A travers le monde, le lin ol&eacute;agineux est produit dans deux zones principales que sont le Canada d&rsquo;une part et un bloc constitu&eacute; de la Russie, de l&rsquo;Ukraine et du Kazakhstan d&rsquo;autre part, avec des productions qui se comptent en centaines de milliers de tonnes, &agrave; vis&eacute;e exportatrice. &laquo;&nbsp;La Belgique, via le port de Gand et ses cinq usines de trituration ont longtemps constitu&eacute; un centre n&eacute;vralgique pour le lin mais l&rsquo;app&eacute;tit de la Chine pour la graine ol&eacute;agineuse rebat les cartes et fait le jeu du lin &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France&nbsp;&raquo;, argumente Xavier Bonnard.<h2>Date de semis, septoriose et r&eacute;gulateur</h2>L&rsquo;itin&eacute;raire technique du lin ol&eacute;agineux, qu&rsquo;il soit d&rsquo;hiver (70 &agrave; 80% de la sole) ou de printemps dans le grand quart nord-ouest, est parfaitement ma&icirc;tris&eacute;. &laquo;&nbsp;Les points de vigilance concernent le respect des dates de semis, notamment pour d&eacute;jouer la vuln&eacute;rabilit&eacute; au froid, la ma&icirc;trise des adventices, la protection contre la septorisoe et la lutte contre la verse, d&eacute;clare Denis Burlaud, en charge du d&eacute;veloppement technique au sein la coop&eacute;rative Lin 2000. Les semis du lin d&rsquo;hiver s&rsquo;&eacute;talent entre le 15 septembre et le 10 octobre selon les zones. Le lin a la capacit&eacute; de lever tr&egrave;s vite, avec tr&egrave;s peu d&rsquo;humidit&eacute;, dans des sols peu pr&eacute;par&eacute;s, en &eacute;tant insensible aux limaces et sans risque de bouchage des drains. La palette d&rsquo;herbicides permet de maitriser l&rsquo;ensemble de la flore. Pour assurer la r&eacute;colte, un passage de r&eacute;gulateur s&rsquo;impose, notamment sur le lin d&rsquo;hiver, avec une application vers la fin mars quand le lin fait 30 cm, certains agriculteurs ayant tendance &agrave; sous-estimer le potentiel de croissance du lin, qui peut atteindre 80 cm fin avril&nbsp;&raquo;.Moyennant 4 &agrave; 5 unit&eacute;s d&rsquo;azote par quintal, le rendement cible du lin ol&eacute;agineux est d&rsquo;environ 20 q/ha mais il peut atteindre les 30 q/ha quand l&rsquo;itin&eacute;raire technique est suivi &agrave; la lettre et les conditions favorables.<h2>+0,7 quintal par ha et par an gr&acirc;ce &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique</h2>Si l&rsquo;esp&egrave;ce est mineure, elle n&rsquo;est pas d&eacute;laiss&eacute;e au plan g&eacute;n&eacute;tique. Membre de l&rsquo;Alliance Linol&eacute;a, le Gie Lin&eacute;a, qui regroupe quatre coop&eacute;ratives sp&eacute;cialis&eacute;es dans le lin (Agy Lin, Calira, Lin 2000 et la Coop&eacute;rative de teillage du Plateau de Neubourg) investit dans la s&eacute;lection, avec pas moins de quatre programmes ciblant le lin d&rsquo;hiver et de printemps et des vari&eacute;t&eacute;s brunes et jaunes. &laquo;&nbsp;Depuis la premi&egrave;re inscription en 1995, la s&eacute;lection a permis de gagner 0,7 quintal par hectare et par an, affirme Charles-Henri Biard, responsable multiplication et d&eacute;veloppement commercial au sein du Gie Lin&eacute;a. Et comme en t&eacute;moigne les derni&egrave;res inscriptions, telles Merinos Attila et Cledor en type hiver, ou Justess, Marquise et Success en type printemps, l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique se poursuit&nbsp;&raquo;.Pour l&rsquo;Alliance Linol&eacute;a, le lin ol&eacute;agineux constitue une source de diversification des assolements doubl&eacute;e d&rsquo;une s&eacute;curisation des revenus. Le lin ol&eacute;agineux est en outre un tr&egrave;s bon pr&eacute;c&eacute;dent pour le bl&eacute;.

La filière escompte porter la sole à 50 000 hectares en 2024 contre 30 000 en 2021. L’Alliance Linoléa met en avant un itinéraire technique complètement maîtrisé et une contractualisation pluriannuelle garantissant les débouchés et amortissant les fluctuations du marché.

Le lin oléagineux en quête de producteurs

&laquo; Avec regret, nous avons observ&eacute; qu'&agrave; la suite de la d&eacute;t&eacute;rioration de la situation pand&eacute;mique ces derni&egrave;res semaines et des r&eacute;glementations officielles en vigueur qui en d&eacute;coulent, une situation exceptionnelle justifi&eacute;e est apparue, dans laquelle l'ex&eacute;cution sans probl&egrave;me d'Agritechnica n'est plus possible, annonce dans un communiqu&eacute;, la DLG, l&rsquo;instance organisatrice du salon Agritechnica. En collaboration avec l'association des constructeurs VDMA&nbsp;et le comit&eacute; consultatif des exposants du salon, et apr&egrave;s de nombreuses discussions avec les exposants et les visiteurs, nous avons donc d&eacute;cid&eacute; d'annuler l'Agritechnica de l'ann&eacute;e prochaine&nbsp;&raquo;.Bien avant cette annonce, plusieurs constructeurs, dont John Deere et JCB, avaient annul&eacute; leur participation &agrave; l&rsquo;&eacute;dition du printemps 2022.&nbsp;Le&nbsp;prochain Agritechnica est programm&eacute; du 12 au 18 novembre 2023.<h2>Un mauvais signal pour 2022</h2>Alors que l&rsquo;ann&eacute;e qui s&rsquo;ach&egrave;ve avait permis de renouer progressivement avec tous les grands &eacute;v&egrave;nements agricoles, l&rsquo;annulation d&rsquo;Agritechnica sonne comme un avertissement pour les prochains rendez-vous, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la 5&egrave;me vague due au variant Delta pourrait &ecirc;tre imm&eacute;diatement suivie d&rsquo;une 6&egrave;me r&eacute;plique due au variant Omicron. Et on pense &eacute;videmment au Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA), programm&eacute; du 26 f&eacute;vrier au 6 mars 2022. En terme de jauge, les deux salons sont comparables. Agritechnica&nbsp;attire environ 450 000 visiteurs en sept jours quand le SIA en accueille plus de 600 000 en neuf jours.

La prochaine édition d’Agritechnica, qui devait se tenir du 27 février au 5 mars 2022 à Hanovre, en Allemagne, est reportée à l’automne 2023.

Le salon Agritechnica annulé en raison de la pandémie

<h2>Bruno Dufayet : &laquo; La premi&egrave;re &eacute;tape : proposer un contrat &raquo;</h2>Comment va se mettre en place la contractualisation ? B. Dufayet : &laquo; La loi Besson-Moreau va rendre obligatoire la contractualisation &eacute;crite entre l&rsquo;&eacute;leveur et l&rsquo;acheteur pour toute vente de bovins d&egrave;s le 1er janvier. Le processus va d&eacute;marrer avec les jeunes bovins &acirc;g&eacute;s de 12 &agrave; 24 mois, les g&eacute;nisses de plus de 12 mois, les vaches de races &agrave; viande et les bovins sous signes officiels de qualit&eacute; (labels, AB) avant de se g&eacute;n&eacute;raliser &agrave; toutes les autres cat&eacute;gories au plus tard le 1er janvier 2023.Comment la FNB accompagne-t-elle les &eacute;leveurs dans cette mise en place de la contractualisation ?&nbsp;B. Dufayet : Nous organisons une tourn&eacute;e de 38 r&eacute;unions dans les d&eacute;partements qui le souhaitent. Autour d&rsquo;&eacute;changes ouverts, nous expliquons les modalit&eacute;s de mise en place de cette contractualisation et pr&eacute;sentons le mod&egrave;le de contrat afin que chacun puisse &eacute;laborer sa m&eacute;canique de prix. L&rsquo;id&eacute;e est aussi d&rsquo;inciter les &eacute;leveurs &agrave; proposer des contrats &agrave; leur(s) acheteur(s), la balle est dans leur camp. Si nous voulons que cette loi porte ses fruits, c&rsquo;est-&agrave;-dire redonner de la valeur &agrave; notre acte de production, nous devons prendre en main notre destin.<h2>&nbsp;&laquo; Prendre en main son destin ! &raquo;</h2>En quoi la mise en place de cette contractualisation va-t-elle ramener du prix dans les &eacute;levages ? B. Dufayet : La FNB a travaill&eacute; &agrave; la mise en &oelig;uvre de plusieurs outils pour une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs. La prise en compte des co&ucirc;ts de production dans la fixation du prix d&rsquo;abord : les &eacute;leveurs ont depuis trop longtemps vendu leurs animaux sans pouvoir faire passer les hausses du co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res ! Nous nous sommes appuy&eacute;s sur les chiffres officiels et fond&eacute;s fournis par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. De m&ecirc;me, les cours du march&eacute; seront int&eacute;gr&eacute;s dans la fixation du prix. L&agrave; aussi nous nous appuyons sur des donn&eacute;es fiables issues de l&rsquo;IPAMPA. Des chiffres non discutables. L&rsquo;id&eacute;e est que les &eacute;leveurs aient tous les &eacute;l&eacute;ments &agrave; leur disposition pour construire un prix qui soit en ad&eacute;quation avec leur contexte c&rsquo;est-&agrave;-dire leurs co&ucirc;ts de production et le march&eacute;. Ces chiffres seront la base de la n&eacute;gociation. Il faut sortir de l&rsquo;intox permanente qui entra&icirc;nait les prix &agrave; la baisse ! C&rsquo;est aussi pour l&rsquo;&eacute;leveur l&rsquo;occasion de conna&icirc;tre la vraie valeur de son produit.Comment est per&ccedil;u ce nouveau dispositif par les &eacute;leveurs ? B. Dufayet : Il y a un peu de crainte c&rsquo;est vrai. Est-ce que ce syst&egrave;me va fonctionner ? Cette contractualisation va-t-elle r&eacute;ellement ramener de la valeur ajout&eacute;e dans nos fermes ? Est-ce que je vais enfin pouvoir avoir des garanties et perspectives pour l&rsquo;avenir de mon &eacute;levage ? Je comprends ces questions parce que le volet 1 de la loi Egalim n&rsquo;a pas su y r&eacute;pondre et n&rsquo;a rien chang&eacute;. C&rsquo;est pour cette raison que nous avons fait pression pour que le volet 2 d&rsquo;Egalim &agrave; travers la loi Besson-Moreau, int&egrave;gre de nouveaux param&egrave;tres. La contractualisation devient la r&egrave;gle. De m&ecirc;me nous avons ressenti une r&eacute;elle volont&eacute; du ministre de l&rsquo;agriculture &agrave; aider la fili&egrave;re viande bovine &agrave; se structurer pour retrouver de la valeur jusque dans l&rsquo;acte de production. Depuis 2016, nous avons perdu 500 000 vaches en France et des milliers d&rsquo;&eacute;leveurs, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le gouvernement pr&ocirc;ne le &laquo; manger fran&ccedil;ais &raquo;, il n&rsquo;a pas le choix que d&rsquo;aider nos fili&egrave;res &agrave; continuer &agrave; produire... Il en va de l&rsquo;avenir de la viande bovine fran&ccedil;aise.Et par les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re ? B. Dufayet : Je le r&eacute;p&egrave;te depuis plusieurs ann&eacute;es, l&rsquo;h&eacute;morragie s&rsquo;intensifie dans les &eacute;levages allaitants. Les op&eacute;rateurs d&rsquo;aval en sont eux aussi conscients. Si les volumes d&rsquo;animaux produits sont moins importants, comment les abattoirs vont-ils assurer leur approvisionnement ? Comment les n&eacute;gociants vont-ils remplir leurs camions ? Comment les GMS vont-elles pouvoir trouver de la viande bovine fran&ccedil;aise pour leurs rayons et continuer &agrave; communiquer sur ce produit de plus en plus demand&eacute; par les consommateurs ? Il y a, je pense, une r&eacute;elle prise de conscience de chacun des maillons de la fili&egrave;re, pour dire que le syst&egrave;me actuel ne fonctionne plus et n&rsquo;assure pas l&rsquo;avenir de la fili&egrave;re. La contractualisation va nous permettre, &agrave; tous, de reconstruire une fili&egrave;re solide, qui r&eacute;mun&egrave;re l&rsquo;ensemble des acteurs, une fili&egrave;re moderne qui se soucie du maintien de la production et du renouvellement des &eacute;leveurs.<h2>&nbsp;&laquo; Un choc culturel &raquo;</h2>&nbsp;Quelles sont les cl&eacute;s de la r&eacute;ussite de cette contractualisation ?&nbsp;B. Dufayet : Pour que &ccedil;a change, il faut un r&eacute;el &eacute;lan des &eacute;leveurs. En redevenant acteurs de leur prix, ils pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une r&eacute;mun&eacute;ration juste de leurs produits. Je con&ccedil;ois qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un choc culturel ! Les &eacute;leveurs ne sont pas habitu&eacute;s &agrave; faire leur prix. Cette contractualisation va nous permettre de ne plus &ecirc;tre la variable d&rsquo;ajustement. A nous de tirer parti de ce nouveau syst&egrave;me ! Les &eacute;leveurs seront d&eacute;sormais le point de d&eacute;part de la valorisation. S&rsquo;ils ne le font pas, cela sous-entend que le syst&egrave;me actuel leur convient... La r&eacute;ussite, je le r&eacute;p&egrave;te, passera par l&rsquo;engagement des &eacute;leveurs, leur force de proposition dans ces contrats. La contractualisation va redonner de vraies perspectives, elle apportera transparence, visibilit&eacute; et garantie aux producteurs.Quels sont les enjeux de la contractualisation pour l&rsquo;avenir de la fili&egrave;re viande bovine ? B. Dufayet : La seule issue pour les &eacute;leveurs est la remont&eacute;e du prix. C&rsquo;est aussi la seule issue pour l&rsquo;avenir de la fili&egrave;re viande bovine en France. Si nous voulons pouvoir encore installer des jeunes demains sur nos fermes, cela passe par une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs.<h2>&laquo; Un moyen de se battre pour le prix &raquo;</h2>Que r&eacute;pondez-vous aux d&eacute;tracteurs de la contractualisation ? B. Dufayet : On entend ici et l&agrave; certains d&eacute;tracteurs dire que la contractualisation n&rsquo;am&egrave;nera rien, qu&rsquo;elle va enfermer les producteurs dans un syst&egrave;me. Je ne le pense pas ! Justement, l&rsquo;&eacute;leveur est libre d&rsquo;&eacute;tablir un contrat avec chacun de ses acheteurs. Pour certains, la contractualisation n&rsquo;est pas n&eacute;cessaire, s&rsquo;appuyant sur une conjoncture positive depuis quelques mois. Mais nous ne pouvons plus nous asseoir sur ces effets de conjoncture, trop fluctuants et qui n&rsquo;apportent aucune perspective m&ecirc;me sur du moyen terme. Le moindre probl&egrave;me est sujet &agrave; r&eacute;viser le prix... et toujours &agrave; la baisse, ce n&rsquo;est plus possible !Quel est votre message aux &eacute;leveurs ?&nbsp;B. Dufayet : Je pense que le contexte actuel est porteur pour la contractualisation : la consommation est positive, la production adapt&eacute;e, l&rsquo;offre correspond &agrave; la demande... tout est r&eacute;uni pour que ce nouveau principe fonctionne. Aux &eacute;leveurs de s&rsquo;emparer de cette nouvelle opportunit&eacute; pour faire augmenter les prix. Nous sommes l&agrave; pour vous accompagner dans l&rsquo;&eacute;laboration de votre contrat qui est sign&eacute; pour 3 ans mais qui peut &ecirc;tre revu en fonction de la fluctuation des co&ucirc;ts de production et de l&rsquo;&eacute;volution du march&eacute; &raquo;. Recueillis par Eva DZ &nbsp;&nbsp;

La section bovins viande de la FDSEA et les JA de l’Aveyron ont invité Bruno Dufayet, président de la FNB, à venir échanger avec les éleveurs du département sur la contractualisation en viande bovine qui se met en place à compter du 1er janvier. La rencontre s’est déroulée mardi 7 décembre sur l’exploitation de Jean-Paul Malgouyres à Souyri, Salles la Source.

Retour sur les échanges avec Bruno Dufayet.

AVEYRON : Contractualisation en viande bovine, les éleveurs ont leur destin en main

Dans le cadre du Plan de relance, lanc&eacute; en septembre 2020, plus de 300 millions d&rsquo;euros auront &eacute;t&eacute; fl&eacute;ch&eacute;s vers l&rsquo;investissement dans les agro&eacute;quipements permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants, de soutenir la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales ou encore de parer aux al&eacute;as climatiques. Si les deux premi&egrave;res cat&eacute;gories ont rencontr&eacute; un succ&egrave;s flamboyant, &eacute;puisant les enveloppes disponibles en l&rsquo;espace de quelques semaines, le guichet d&eacute;di&eacute; &agrave; la protection contre les al&eacute;as n&rsquo;a pas fait le plein. FranceAgriMer ouvre ainsi ce 13 d&eacute;cembre un troisi&egrave;me programme, dot&eacute; d&rsquo;un budget de 38 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 10 millions d&rsquo;euros pour les d&eacute;partements d&rsquo;outre-mer (Dom),&nbsp;ainsi que 2 millions d&rsquo;euros d&eacute;di&eacute;s &agrave; la r&eacute;novation des vergers.<h2>30% ou 40% d&rsquo;aide, plafond de 150.000 euros</h2>Les mat&eacute;riels destin&eacute;s &agrave; r&eacute;duire les impacts du gel et de la gr&ecirc;le (b&acirc;ches, br&ucirc;leurs, convecteurs, chaudi&egrave;res, filets, mat&eacute;riels d&rsquo;aspersion antigel, tours &agrave; vent, station m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;e, thermon&eacute;bulisateurs, verre tremp&eacute; pour serres...) sont subventionn&eacute;es &agrave; hauteur de 40%, contre 30% pour les &eacute;quipements ciblant la s&eacute;cheresse et le vent (compteurs communicants, goutte &agrave; goutte, sondes tensiom&eacute;triques, syst&egrave;me d&rsquo;ombrage, mat&eacute;riels d&rsquo;irrigation, syst&egrave;me d&rsquo;haubanage, filets brise-vent...).Les jeunes agriculteurs, les install&eacute;s de moins de cinq ainsi que les Cuma b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une majoration de 10% des taux d&rsquo;aide. Le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 150.000 euros et &agrave; 600.000 euros pour les Cuma et les Associations syndicales autoris&eacute;es (Asa).Dans les Dom, le taux d&rsquo;aide est de 75% et cible quatre cat&eacute;gories particuli&egrave;res d&rsquo;&eacute;quipements (billonneuses, filets brise-vent, serres anticycloniques, b&acirc;ches plastique)<a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_ALEASCLIM_V3" target="_blank">La proc&eacute;dure est ouverte jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022</a>. Les dossiers sont trait&eacute;s par ordre d&rsquo;arriv&eacute;e et dans la limite des cr&eacute;dits disponibles.

Dans le cadre du Plan de relance, FranceAgriMer ouvre un nouveau guichet pour se prémunir des aléas. Les équipements assurant une protection contre le gel et la grêle sont subventionnés à hauteur de 40% contre 30% pour ceux ciblant la sécheresse et le vent.

38 millions d’euros pour parer aux aléas climatiques

Une plus grande facilit&eacute; de conduite en pr&eacute;sence d&rsquo;un autoguidage, une surface de rappui revue &agrave; la hausse de 15 cm, une homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de rappui gr&acirc;ce au profil &laquo;&nbsp;carr&eacute;&nbsp;&raquo; des pneumatiques et enfin l&rsquo;absence de zones de double rappui&nbsp;: telles sont les vertus du nouveau tasses avant-avant combin&eacute;e &agrave; la tr&eacute;mie frontale Xeos TF. Auparavant, l&rsquo;ensemble &eacute;tait constitu&eacute; d&rsquo;un ch&acirc;ssis accueillant quatre roues positionn&eacute;es sur un support pivotant. D&eacute;sormais le nouveau tasse avant est constitu&eacute; de deux roues de 480/45 R17 permettant de tasser une surface de 1,2 m. La surface consolid&eacute;e augmente de 15cm par rapport au pr&eacute;c&eacute;dent mod&egrave;le. Le nouveau profil de pneu dit &laquo; carr&eacute; &raquo; permet un rappui homog&egrave;ne sur la largeur de travail. L&rsquo;axe de rotation est d&eacute;cal&eacute; vers l&rsquo;avant pour permettre au tracteur &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un guidage, une meilleure maniabilit&eacute; au travail.<h2 style="text-align:justify;">Tr&eacute;mie frontale Xeos TF </h2>La tr&eacute;mie frontale Xeos TF est disponible en 1000 litres, 1500 litres et 1800 litres et peut &ecirc;tre associ&eacute;e &agrave; un grand choix de ligne de semis de la marque (48 versions disponibles de 3 &agrave; 6 m). Elle peut recevoir en prime une tr&eacute;mie additionnelle, dont la capacit&eacute; (70 litres) la destine tout particuli&egrave;rement au semis de plantes compagnes, faisant cohabiter pendant un temps deux esp&egrave;ces au sein d&rsquo;une m&ecirc;me parcelle pour optimiser la fertilisation et/ou la ma&icirc;trise des adventices. Le dosage offre une plage comprise entre 0,5 kg/ha et 15 kg/ha tandis que la localisation s&rsquo;op&egrave;re au plus pr&egrave;s de la semence principale.

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