Expliquer le principe d&rsquo;une AOP. Proposer des accords cidre-fromage aux novices &ndash;poir&eacute; de Domfront avec neufch&acirc;tel, ou cidre Cotentin avec livarot par exemple. Bref, assurer la promotion des produits labellis&eacute;s issus du terroir normand. Telle &eacute;tait la mission confi&eacute;e &agrave; Mathilde Baloche, animatrice &agrave; l&rsquo;Idac ainsi qu&rsquo;&agrave; Elo&iuml;se Modric et Marie Leroy, animatrices &agrave; l&rsquo;Association de gestion des ODG laitiers normands, lors du festival des AOC et AOP de Cambremer. &laquo; On veut casser l&rsquo;id&eacute;e que le fromage est forc&eacute;ment meilleur accompagn&eacute; de vin rouge &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; la premi&egrave;re. Le public, nombreux malgr&eacute; la m&eacute;t&eacute;o changeante, le passe sanitaire et le d&eacute;calage du festival, habituellement organis&eacute; en mai, s&rsquo;est montr&eacute; curieux et r&eacute;ceptif. 
&nbsp;

<div class="encadre">Impressionnantes &eacute;tiquettes 
En 2020, l&rsquo;Association de gestion des ODG laitiers normands a organis&eacute; un concours visant &agrave; s&eacute;lectionner les plus belles &eacute;tiquettes pour les quatre AOP fromag&egrave;res normandes : Camembert de Normandie, Livarot, Neufch&acirc;tel et Pont-l&rsquo;Ev&ecirc;que. L&rsquo;&eacute;tiquette devait respecter le th&egrave;me suivant&nbsp;: Les Fromages AOP de Normandie vus sous l&rsquo;angle du mouvement impressionniste. En tout, plus d&rsquo;une centaine de participants se sont pr&ecirc;t&eacute;s au jeu. Anon Glita, en &eacute;tudes th&eacute;&acirc;trales &agrave; Paris, a remport&eacute; le concours, en s&rsquo;inspirant de plusieurs tableaux c&eacute;l&egrave;bres de la p&eacute;riode impressionniste. 
&bull; le Camembert de Normandie reprend Sur la plage de Manet ; 
&bull; le Livarot reprend la Jeune femme lisant d&rsquo;Ottman ; 
&bull; le Neufch&acirc;tel reprend La Promenade de Monet ; 
&bull; le Pont-l&rsquo;&Eacute;v&ecirc;que reprend la Femme assise au bord de la mer de Renoir.</div>

<div alt="FESTIVAL CAMBREMER ETIQUETTES" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="3c987a38-d47e-4b0b-af70-90a90e651db3" title="FESTIVAL CAMBREMER ETIQUETTES" class="align-left embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/Photo2.png" alt="FESTIVAL CAMBREMER ETIQUETTES" typeof="foaf:Image" /></div>
<div class="encadre">&nbsp;</div>

Samedi 28 et dimanche 29 août, s’est tenu à Cambremer (14) le festival des AOC et AOP. A cette occasion, l’Idac et l’Association de gestion des ODG laitiers normands ont fait stand commun pour proposer des dégustations combinant fromages et boissons cidricoles.

Festival des AOC : appellations cidricoles et fromagères font bon ménage

Gautier Maupu, responsable commercialisation Agrial 
&laquo; La moisson est bient&ocirc;t finie. Nous avons collect&eacute; 15% de plus par rapport &agrave; la semaine derni&egrave;re. Il reste encore 5% &agrave; battre dans le Cotentin et sur la c&ocirc;te. Les poids sp&eacute;cifiques sont bas, largement sous la norme, souvent inf&eacute;rieurs &agrave; 73 kg/hl. Nous avons peu d&rsquo;espoir sur les temps de chute de Hagberg. La majorit&eacute; des bl&eacute;s en ex-Basse-Normandie sont class&eacute;s fourragers. Nous allons devoir chercher des march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, car les fabricants d&rsquo;aliments ne pourront pas tout absorber. La commercialisation va aussi d&eacute;pendre de ce qui sort au nord de Paris, sur la fa&ccedil;ade d&rsquo;approvisionnement de Rouen. Les colzas sont finis. Il reste quelques orges de printemps &agrave; collecter sur la c&ocirc;te. Les trois quarts des f&eacute;veroles sont &agrave; moissonner dans le Calvados. &raquo;

Florian Baloche, pr&eacute;sident directeur Appro Vert 
&laquo; La collecte est, &agrave; date [lundi 30 ao&ucirc;t], termin&eacute;e &agrave; 98 % voire 99 %. Demain ou apr&egrave;s-demain, les derni&egrave;res parcelles devraient &ecirc;tre moissonn&eacute;es. Nous pourrons consid&eacute;rer que c&rsquo;est termin&eacute;. &Ccedil;a fait longtemps qu&rsquo;une campagne ne s&rsquo;&eacute;tait pas achev&eacute;e aussi tardivement. Les qualit&eacute;s sont d&eacute;grad&eacute;es, la moisson a &eacute;t&eacute; compliqu&eacute;e. Les rendements en bl&eacute; sont corrects, mais sans plus, &agrave; 75 q/ha en moyenne. Le potentiel estim&eacute; en amont &eacute;tait bien meilleur. Les prix sont r&eacute;mun&eacute;rateurs, mais l&rsquo;&eacute;quation est difficile &agrave; r&eacute;soudre : nous avons un gros travail de tri et d&rsquo;allotement &agrave; r&eacute;aliser. Les diff&eacute;rentiels de prix en bl&eacute; meunier et bl&eacute; fourrager sont difficiles &agrave; g&eacute;rer. La contrainte logistique est forte avant la r&eacute;colte du ma&iuml;s : nous devons faire de la place et trouver des d&eacute;bouch&eacute;s rapidement. &raquo;

Jean-Michel Gripon, directeur d&rsquo;Axone 
&laquo; Encore quelques parcelles de bl&eacute; &agrave; collecter pour la semaine &agrave; venir. Sur le plan qualitatif, les PS baissent toujours, ils oscillent entre 68 et 72 kg/hl sur le bl&eacute; avec des taux d&rsquo;humidit&eacute; sup&eacute;rieurs &agrave; 15%. Ces faibles PS compliquent la commercialisation de nos c&eacute;r&eacute;ales, d&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de trouver de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l&rsquo;export... Enfin, nous esp&eacute;rons terminer notre moisson cette semaine ! &raquo;

Thomas Lepainteur, responsable service c&eacute;r&eacute;ales &agrave; la Coop&eacute;rative de Creully 
&laquo; Nous terminons la moisson, il reste encore quelques milliers de tonnes &agrave; collecter. Les niveaux de qualit&eacute;s sont de plus en plus d&eacute;terior&eacute;s, on ne rentre plus que du bl&eacute; humide. Une grosse partie des bl&eacute;s est en dessous de 74 kg/hl de PS. Nous avons un gros travail de s&eacute;chage des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; mettre en place dans les deux semaines qui arrivent. Ainsi qu&rsquo;un travail d&rsquo;allotement et de qualification des lots &agrave; r&eacute;aliser, en fonction des qualit&eacute;s mesur&eacute;es pour commercialiser le bl&eacute;. La clef r&eacute;side dans notre capacit&eacute; collective &agrave; classifier les c&eacute;r&eacute;ales selon leurs caract&eacute;ristiques pour r&eacute;pondre aux demandes sp&eacute;cifiques qui se pr&eacute;senteront. Il reste encore des orges de printemps et des f&eacute;veroles &agrave; rentrer. Nous esp&eacute;rons que tout sera termin&eacute; d&rsquo;ici une dizaine de jours pour faire le bilan de cette moisson compliqu&eacute;e. &raquo;

Alain Datin, directeur D2N 
&laquo; La collecte est quasiment termin&eacute;e. Elle est un peu d&eacute;cevante en rendements et les poids sp&eacute;cifiques se sont d&eacute;grad&eacute;s. Tr&egrave;s peu de bl&eacute;s seront qualifi&eacute;s en bl&eacute;s meuniers, car nous avons du mal &agrave; atteindre les 76 kg/hl de PS. Nous allons devoir commercialiser en bl&eacute; fourrager, on esp&egrave;re que le march&eacute; de Rouen sera assez dynamique. Nous allons aussi devoir mettre en place une logistique de s&eacute;chage, car la fin de la collecte s&rsquo;est faite &agrave; 17,5 % d&rsquo;humidit&eacute; en moyenne. Les capacit&eacute;s de stockage pour un s&eacute;choir sont dimensionn&eacute;es pour un secteur. Il faudra donc exp&eacute;dier en m&ecirc;me temps. On risque un goulot d&rsquo;&eacute;tranglement lors du prochain mois. Pour les autres cultures, les tendances se confirment. Plut&ocirc;t bonnes en colza. Les orges de printemps sont finies, les PS ne sont pas bons, largement en dessous de 60 kg/hl. &raquo;

Toutes les semaines, nous vous proposons de faire le point sur l’avancement des récoltes dans le Calvados, la Manche et l’Orne. Lundi 30 août, la moisson se termine, mais les organismes de collecte se préparent à un gros travail d’allotement pour répondre aux débouchés.

La moisson compliquée  touche à sa fin

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/8/7/4167853-1-fre-FR/4ce000ac2ca1-bleseptembre-png" alt="" height="999" width="1663" /><figcaption>Exportations de bl&eacute; de la France vers l&#039;UE et les pays tiers (millions de tonnes)</figcaption></figure>

</div>
<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>La perte de comp&eacute;titivit&eacute; du bl&eacute; face au ma&iuml;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale pourrait peser cet automne </td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Hausse possible avant l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud</td> </tr> </table> </div> 
<h2>Large diff&eacute;rentiel entre les prix fourragers et meuniers en France</h2>D&eacute;but ao&ucirc;t, le bl&eacute; fourrager affichait un petit d&eacute;compte de 5 &euro;/t par rapport au bl&eacute; meunier&nbsp;; aujourd&rsquo;hui, ce d&eacute;compte est devenu tr&egrave;s important, proche des 25 &agrave; 30 &euro;/t. En effet le bl&eacute; meunier &agrave; 76 kg/hl de PS et 220 secondes de Hagberg est cot&eacute; &agrave; 242 &euro;/t rendu Rouen le 2 septembre alors que le bl&eacute; pr&eacute;sentant un PS inf&eacute;rieur &agrave; 74 kg/hl se situe &agrave; 218-220 &euro;/t.Les r&eacute;sultats de la moisson hexagonale ne sont pas encore connus avec exactitude mais il est certain que les pluies ont de nouveau nettement d&eacute;grad&eacute; les rendements dans le tiers nord de la France&nbsp;; elles ont aussi fortement affect&eacute; la qualit&eacute; au point que la part fourrag&egrave;re de la r&eacute;colte risque de d&eacute;passer largement le niveau de 30 % que nous estimions d&eacute;but ao&ucirc;t (10 % seulement en 2020). <h2>Une situation mondiale et europ&eacute;enne qui se tend beaucoup en bl&eacute; meunier</h2>Les prix des bl&eacute;s meuniers fran&ccedil;ais se retrouvent sup&eacute;rieurs &agrave; ceux du mois dernier de 15 &euro;/t environ. La nouvelle hausse des prix meuniers, qui a suivi celle d&eacute;j&agrave; enclench&eacute;e en juillet, d&eacute;coule bien s&ucirc;r des probl&egrave;mes qualitatifs et quantitatifs propres &agrave; la France mais elle refl&egrave;te aussi la nouvelle d&eacute;gradation des estimations de r&eacute;colte en Allemagne et au Royaume-Uni d&rsquo;une part, en Russie d&rsquo;autre part. Au Canada, en revanche, sur la base des derni&egrave;res estimations officielles du pays (Statcan), la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre semble l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieure &agrave; ce que nous pr&eacute;voyions&nbsp;; n&eacute;anmoins, &agrave; 19 millions de tonnes selon Statcan, elle demeure la plus basse depuis 2007 dans ce pays. Cette nouvelle du Canada n&rsquo;est donc pas de nature &agrave; changer beaucoup la donne d&rsquo;un bilan mondial que l&rsquo;on pr&eacute;sentait d&eacute;j&agrave; comme tr&egrave;s tendu le mois dernier &agrave; cause des d&eacute;boires de production en Am&eacute;rique du Nord, en Russie et au Proche-Orient. <h2>Apr&egrave;s les fortes hausses, les prix fran&ccedil;ais s&rsquo;affaissent l&eacute;g&egrave;rement</h2>Les prix meuniers se sont ainsi rapproch&eacute;s en ao&ucirc;t des plus hauts historiques (septembre 2007, f&eacute;vrier 2011 ou novembre 2012). N&eacute;anmoins, malgr&eacute; ce contexte de tension marqu&eacute;e, ils sont redescendus maintenant des hauteurs atteintes au cours de la seconde quinzaine d&rsquo;ao&ucirc;t (plus de 250 &euro;/t le 20 ao&ucirc;t). Sur le MATIF, l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance d&eacute;cembre se situe &agrave; 244,25 &euro;/t le 2 septembre contre un pic &agrave; 251,5 &euro;/t le 16 ao&ucirc;t. L&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance septembre, elle, vaut 248,5 &euro;/t apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre envol&eacute;e &agrave; 273,25 &euro;/t le 20 ao&ucirc;t en raison de rachats de positions MATIF par des vendeurs pr&eacute;voyant d&rsquo;&ecirc;tre dans l&rsquo;incapacit&eacute; d&rsquo;honorer leurs contrats. <h2>Quels sont les &eacute;l&eacute;ments &agrave; prendre en compte pour la suite&nbsp;?</h2>Du c&ocirc;t&eacute; baissier, on peut remarquer d&rsquo;une part que la hausse des prix du bl&eacute; vient rogner l&rsquo;avantage que le bl&eacute; pr&eacute;sentait potentiellement face au ma&iuml;s dans les aliments pour animaux de plusieurs r&eacute;gions du monde. Il est donc vraisemblable qu&rsquo;il faille r&eacute;viser en baisse les utilisations animales pr&eacute;vues en bl&eacute;, en Asie notamment. Cela devrait aussi &ecirc;tre le cas en France et dans l&rsquo;UE. D&rsquo;autre part, l&rsquo;effet de surprise d&ucirc; &agrave; la prise en compte par les op&eacute;rateurs d&rsquo;une production mondiale bien moins bonne que pr&eacute;vu est pass&eacute;. Du c&ocirc;t&eacute; haussier, on peut souligner que malgr&eacute; tout, les niveaux de production ne sont pas encore compl&egrave;tement stabilis&eacute;s et que de nouvelles r&eacute;visions en baisse sont &agrave; attendre, dans l&rsquo;ouest de l&rsquo;UE notamment. Par ailleurs, si le bl&eacute; fourrager est devenu plus cher que le ma&iuml;s en Ukraine et en Asie, ce n&rsquo;est pas le cas en France o&ugrave; la qualit&eacute; fourrag&egrave;re reste assez attractive face au ma&iuml;s. A l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, il ne faut pas perdre de vue que la situation du ma&iuml;s est tr&egrave;s fragile et que ce dernier ne pourra se permettre de &laquo;&nbsp;prendre&nbsp;&raquo; trop de demande au bl&eacute;. De surcroit, la demande mondiale qui s&rsquo;adresse &agrave; la France et &agrave; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;UE est forte. Nous pr&eacute;voyons ainsi que l&rsquo;UE 27 pourrait exporter pr&egrave;s de 33 millions de tonnes vers les pays tiers (contre 29 millions en 2020/21)&nbsp;; la France de son c&ocirc;t&eacute; devrait devoir vendre au moins 18 millions de tonnes (vers UE et pays tiers) contre moins de 14 millions de tonnes en 2020/21. Enfin, les taxes russes rench&eacute;rissent le bl&eacute; russe (car elles encouragent la r&eacute;tention des producteurs) ce qui risque de contribuer &agrave; la hausse des prix des autres origines. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Les prix ont d&eacute;j&agrave; refl&eacute;t&eacute; l&rsquo;extr&ecirc;me tension de la situation mondiale &agrave; cause de r&eacute;coltes moins &eacute;lev&eacute;es que pr&eacute;vu dans plusieurs r&eacute;gions du monde, dans un contexte o&ugrave; le ma&iuml;s n&rsquo;est pas &agrave; m&ecirc;me de remplacer beaucoup de bl&eacute;. Les prix s&rsquo;affaissent l&eacute;g&egrave;rement maintenant. Ce mouvement d&rsquo;affaissement pourrait se prolonger quelques temps mais une correction haussi&egrave;re n&rsquo;est pas &agrave; exclure avant l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud &agrave; cause de la nette r&eacute;duction des disponibilit&eacute;s exportables de la Russie.

[Tallage - Analyse Moyen Terme]  Les prix meuniers en France ont nettement augmenté en août pour refléter les chutes de production et les problèmes qualitatifs. Le léger affaissement en cours pourrait n’être que momentané.

Blé tendre : Les prix se sont stabilisés mais un rebond n’est pas à exclure

Traverser une route pour conduire ses vaches au pr&eacute;, faire 8 kilom&egrave;tres en tracteur attel&eacute; pour travailler une parcelle, affourager en vert ses b&ecirc;tes faute d'acc&egrave;s aux p&acirc;tures, abreuver ses animaux avec une tonne &agrave; eau...&nbsp;: c'est le quotidien de nombreux agriculteurs qui n'ont pas un parcellaire group&eacute; autour de leur si&egrave;ge d'exploitation ou de leur stabulation. Le comble &eacute;tant de croiser parfois des coll&egrave;gues faisant le trajet inverse&nbsp;!S'il n'existe presque jamais un parcellaire id&eacute;al, il est possible cependant d'am&eacute;liorer celui que l'on exploite. Pendant les ann&eacute;es de modernisation de l'agriculture (1955-1975), l'adaptation des parcellaires a constitu&eacute; la grande mission des remembrements. Aujourd'hui nomm&eacute;es Afafe (Am&eacute;nagement foncier agricole, forestier et environnemental),&nbsp;ces proc&eacute;dures existent toujours, mais restent r&eacute;serv&eacute;es &agrave; des contextes particuliers (cr&eacute;ations d'infrastructures publiques). Elles sont souvent longues (10 ans parfois), co&ucirc;teuses, soumises &agrave; des recours juridiques, et elles se font entre&nbsp;propri&eacute;taires, lesquels ne sont pas toujours les exploitants des terres.<h2>&Eacute;changer sans y &ecirc;tre oblig&eacute;</h2>Il existe une autre fa&ccedil;on d'am&eacute;liorer son parcellaire&nbsp;: les &eacute;changes amiables entre exploitants. Ce sont le plus souvent des &laquo;&nbsp;&eacute;changes de cultures&nbsp;&raquo; (pour une ou deux ann&eacute;es), ou des &eacute;changes de baux (pour la dur&eacute;e du bail), parfois, des &eacute;changes de propri&eacute;t&eacute;s. Comme leur nom l'indique, ils ne se font qu'&agrave; l'amiable, entre personnes volontaires, et sans le caract&egrave;re coercitif d'un Afafe. Surtout, ils se font &agrave; l'&eacute;chelle des exploitants eux-m&ecirc;mes, m&ecirc;me si les propri&eacute;taires doivent syst&eacute;matiquement donner leur accord.Des &eacute;changes &agrave; l'amiable, entre deux exploitants, se sont pratiqu&eacute;s de tout temps. Mais depuis une dizaine d'ann&eacute;es, des &eacute;changes en groupe s'organisent, souvent avec l'accompagnement de conseillers fonciers des chambres d'agriculture. &laquo;&nbsp;L'int&eacute;r&ecirc;t de faire des &eacute;changes parcellaires multilat&eacute;raux, avec 6 &agrave; 15 exploitations, c'est que l'on augmente consid&eacute;rablement les possibilit&eacute;s&nbsp;&raquo;, commente Sylvie Guillo, charg&eacute;e de mission foncier &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/1/8/4168107-1-fre-FR/a42f6a4b975a-pcechanges2-jpg" alt="" height="3095" width="1994" /><figcaption>Sylvie Guillo, charg&eacute;e de mission foncier &agrave; la chambre d&#039;agriculture des Pays de la Loire, a accompagn&eacute; plusieurs groupes d&#039;&eacute;changes parcellaires sur le d&eacute;partement de Loire-Atlantique (photo Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2>Des agriculteurs volontaires </h2>Au sein de cette r&eacute;gion parmi les plus dynamiques de France pour ces proc&eacute;dures, d&eacute;j&agrave; une vingtaine de groupes ont &eacute;chang&eacute; des parcelles ces derni&egrave;res ann&eacute;es. &laquo; Ces groupes sont constitu&eacute;s &agrave; l'initiative des exploitants locaux, ou des communes et intercommunalit&eacute;s. On ne travaille qu'avec des gens volontaires, d&eacute;crit Sylvie Guillo. Les conseillers fonciers les accompagnent, avec m&eacute;thode et neutralit&eacute;, et leur apportent une assistance juridique&nbsp;&raquo;. Avec l'intervention de collectivit&eacute;s publiques et, parfois, de fonds Vivea, le co&ucirc;t pour les exploitants est en g&eacute;n&eacute;ral assez minime.Le premier point abord&eacute; lors de la r&eacute;union d'un groupe de volontaires est la d&eacute;finition des crit&egrave;res prioritaires d'&eacute;change. &laquo;&nbsp;C'est le groupe qui d&eacute;cide, et nous nous sommes rendus compte que ce n'est pas toujours la qualit&eacute; agronomique des terres qui pr&eacute;vaut. Ce sont plus les &eacute;quipements (cl&ocirc;tures, haies, drainage...). Parfois, il pourra y avoir des compensations, mais c'est laiss&eacute; &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation de chacun. Ensuite, gr&acirc;ce &agrave; un outil cartographique informatis&eacute;, nous proposons des sc&eacute;narios d'optimisation &raquo;, pr&eacute;cise Sylvie Guillo.<h2>D&eacute;passionner le foncier </h2>&laquo;&nbsp;Nous faisons toujours travailler les agriculteurs sur ces sc&eacute;narios de &laquo;&nbsp;l'apr&egrave;s&nbsp;&raquo;. Il faut qu'ils raisonnent sur ce qu'ils gagnent, pas sur ce qu'ils perdent ou ce que gagnent les autres &raquo;, analyse Sylvie Guillo, qui sait que l'attachement au foncier est passionnel chez certains, fruit d'histoires familiales ou de vieux conflits de clochers. &laquo;&nbsp;Sur une des communes o&ugrave; nous avons accompagn&eacute; un groupe, on nous avait dit &laquo; ici, vous n'arriverez pas &agrave; &eacute;changer un hectare&nbsp;&raquo;... Pourtant, le groupe en a &eacute;chang&eacute; 63&nbsp;!&nbsp;&raquo;.Un des facteurs qui aident &agrave; voir que le foncier est un outil de travail comme un autre, est le calcul des co&ucirc;ts de m&eacute;canisation li&eacute; &agrave; l'&eacute;loignement des parcelles. &laquo;&nbsp;La chambre d&rsquo;agriculture des Pays de Loire en appui avec la f&eacute;d&eacute;ration des Cuma dispose d'un outil qui prend en compte tous les co&ucirc;ts de m&eacute;canisation, y compris le temps de travail de l'exploitant. Les r&eacute;sultats sont &eacute;difiants&nbsp;: dans un groupe, nous avons eu des co&ucirc;ts annuels li&eacute;s au trajet &agrave; une parcelle &eacute;loign&eacute;e &agrave; 358 &euro;/ha&nbsp;!&nbsp;&raquo;G&eacute;n&eacute;ralement, une proc&eacute;dure d&rsquo;&eacute;change de parcelles dure un &agrave; deux ans, avec une dizaine de r&eacute;unions, et se termine avec les demandes de nouvelles autorisations d'exploiter. Parmi les diff&eacute;rents sc&eacute;narios envisag&eacute;s, ce n'est jamais le &laquo;&nbsp;sc&eacute;nario id&eacute;al&nbsp;&raquo; qui est choisi&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il faut faire face &agrave; la r&eacute;alit&eacute;, on n'arrivera jamais &agrave; une situation parcellaire id&eacute;ale. Parfois, des gens quittent le groupe en cours de proc&eacute;dure et ne veulent plus &eacute;changer. Parfois, des propri&eacute;taires refusent l&rsquo;&eacute;change parce qu'ils ne connaissent pas les nouveaux locataires. Le foncier, c'est de l'humain, du relationnel&nbsp;&raquo;, remarque Sylvie Guillo.<h2>Un effet boule de neige</h2>Mieux vaut boucler une proc&eacute;dure en un ou deux ans que de tenter de faire changer d'avis certains r&eacute;fractaires... Car dans la plupart des cas, un premier &eacute;change sur un secteur donne lieu &agrave; un ou deux nouveaux &eacute;changes quelque temps plus tard. &laquo;&nbsp;Les gens en discutent entre voisins, &agrave; la Cuma&nbsp;&raquo;. Apr&egrave;s une proc&eacute;dure d'&eacute;change, en effet, tout le monde est gagnant, m&ecirc;me &laquo;&nbsp;s'il y a toujours des exploitations qui gagnent plus que d'autres&nbsp;&raquo;.Tous ceux qui ont &eacute;chang&eacute; &eacute;voquent une meilleure efficacit&eacute; &eacute;conomique Mais l'essentiel ne semble pas cet aspect&nbsp;: beaucoup d'agriculteurs estiment avoir r&eacute;duit leur temps de travail et gagn&eacute; en qualit&eacute; de travail. Certains parlent de surveillance facilit&eacute;e des animaux. D'autres de pouvoir plus facilement transmettre. Plus g&eacute;n&eacute;ralement, un regroupement parcellaire permet d'augmenter les possibilit&eacute;s de choix strat&eacute;giques et techniques&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sans cela, je n'aurais jamais pu passer en bio&nbsp;&raquo;, &eacute;voque un &eacute;leveur.<h2>Moins de carbone, plus de prairies</h2>L'environnement semble &eacute;galement gagnant&nbsp;: une &eacute;tude a &eacute;t&eacute; conduite par la chambre d'agriculture et l'Ademe apr&egrave;s un &eacute;change parcellaire de 146 hectares entre cinq exploitations au Bignon (44). Entre l'apr&egrave;s et l'avant &eacute;change, on compte 30 hectares nets de prairies et 1349 m&egrave;tres de lin&eacute;aires de haies en plus, 25 tonnes d&rsquo;azote min&eacute;ral en moins, pour un bilan carbone total r&eacute;duit de 140 tonnes d'&eacute;q CO2. Le tout, avec 500 000 litres de lait produits en plus...Les &eacute;changes parcellaires ne sont pas encore g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;s &agrave; l'&eacute;chelle de la France enti&egrave;re, mais l'Association permanente des chambres d'agriculture (APCA) estime que ces proc&eacute;dures vont prochainement essaimer car &laquo;&nbsp;l'optimisation du foncier est une pr&eacute;occupation montante&nbsp;&raquo;, selon Carole Robert, juriste qui suit ce dossier &agrave; l'&eacute;chelle nationale.&nbsp;&laquo;&nbsp;De tr&egrave;s nombreuses probl&eacute;matiques peuvent donner lieu &agrave; des &eacute;changes parcellaires amiables&nbsp;: un historique de microparcelles, un besoin accru de p&acirc;tures, des transmissions ou &eacute;volutions d'activit&eacute;, des contraintes environnementales, etc., estime la juriste. Ce type de proc&eacute;dure pourrait &eacute;galement int&eacute;resser des collectivit&eacute;s, par exemple, dans leur reconqu&ecirc;te de friches ou dans la gestion des risques d'incendies dans le Sud. Nous exp&eacute;rimentons actuellement un outil logiciel facilitant ces &eacute;changes&nbsp;&raquo;.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Une vid&eacute;o sur les &eacute;changes parcellaires a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e &agrave; l&#039;occasion de Tech&#039;&eacute;levage 2019. </figcaption>
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Les remembrements d'antan n'ont pas toujours laissé de bons souvenirs. Pourtant, l'adaptation du foncier aux évolutions de l'agriculture reste nécessaire. Dans quelques régions de France, et notamment en Pays de la Loire, des agriculteurs améliorent leurs parcellaires en faisant des échanges amiables multilatéraux.

Améliorer son parcellaire grâce aux échanges amiables

D&egrave;s la semaine prochaine, il sera possible, en principe, de nourrir volailles et porcs avec des prot&eacute;ines animales transform&eacute;es (PAT), selon un texte publi&eacute; le 18 ao&ucirc;t au Journal officiel de l'UE. Et ce, deux d&eacute;cennies apr&egrave;s l'interdiction europ&eacute;enne, en 2001, de toutes les farines animales destin&eacute;es &agrave; l'&eacute;levage, dans la foul&eacute;e de la crise de la vache folle, qui a durablement traumatis&eacute; les consommateurs.Les poissons d'&eacute;levage et les animaux de compagnie pouvaient d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre nourris avec ces farines, des parties de carcasses broy&eacute;es (museaux, pattes, os...) issues d'animaux sains. L'interdiction reste valable pour les ruminants, herbivores : bovins, bien s&ucirc;r, mais aussi ch&egrave;vres et moutons.De fait, il ne s'agit pas d'un retour &agrave; la situation qui pr&eacute;valait dans les ann&eacute;es 1990, o&ugrave; les os de bovins malades, infect&eacute;s ou morts &eacute;taient broy&eacute;s pour nourrir des &eacute;levages de la m&ecirc;me esp&egrave;ce - conduisant &agrave; la propagation de l'enc&eacute;phalopathie spongiforme bovine (ESB), dont le variant humain, la maladie de Creutzfeld-Jacob, pouvait se transmettre aux consommateurs.<h2 class="MsoPlainText">"Un peu gore"</h2>"A l'&eacute;poque, les farines animales, c'&eacute;tait un peu gore", car elles &eacute;taient fabriqu&eacute;es &agrave; partir de b&ecirc;tes retrouv&eacute;es mortes sur les fermes ou euthanasi&eacute;es, mais "on n'est plus du tout sur le m&ecirc;me produit", d&eacute;crit Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA. A la t&ecirc;te d'une exploitation porcine dans l'ouest de la France, elle se dit pr&ecirc;te &agrave; nourrir ses animaux avec des PAT du moment qu'il y a une "rigueur absolue" dans les circuits d'approvisionnement."Des conditions strictes devraient s'appliquer lors de la collecte, du transport et de la transformation de ces produits, et des &eacute;chantillons devraient &ecirc;tre r&eacute;guli&egrave;rement pr&eacute;lev&eacute;s et analys&eacute;s afin d'&eacute;viter tout risque", selon le texte europ&eacute;en, bas&eacute; sur les avis des agences sanitaires.Sur proposition de la Commission europ&eacute;enne, la quasi-totalit&eacute; des Etats membres ont donn&eacute; leur feu vert en mai &agrave; cet assouplissement. L'Irlande et la France se sont abstenues. En France, la situation reste en suspens, le minist&egrave;re de l'Agriculture indiquant &agrave; l'AFP qu'il vient de demander un nouvel avis &agrave; l'agence sanitaire nationale pour "se positionner" sur le sujet. Dans un avis publi&eacute; cet &eacute;t&eacute;, cette derni&egrave;re recommandait de "respecter strictement" la r&egrave;gle de s&eacute;paration des esp&egrave;ces, de l'abattoir jusqu'&agrave; la livraison chez l'&eacute;leveur. Il s'agit notamment d'&eacute;viter tout cannibalisme : ne pas donner &agrave; manger du cochon aux cochons.<h2 class="MsoPlainText">Alternative au soja br&eacute;silien ?</h2>Bruxelles et les professionnels mettent en avant que ces produits peuvent se substituer partiellement &agrave; l'importation de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales comme le soja br&eacute;silien. Un argument qui porte, en pleine flamb&eacute;e du prix des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux. "Nos co&ucirc;ts, &agrave; 70%, c'est l'alimentation. Quand on peut chercher des gains, m&ecirc;me des petits centimes, on va aller les chercher", d&eacute;clare &agrave; l'AFP Fran&ccedil;ois Valy, pr&eacute;sident de la section porcine de la FNSEA.La r&eacute;introduction des farines animales "ne va pas se faire comme &ccedil;a, en claquant des doigts", temp&egrave;re Anne Richard, de l'interprofession fran&ccedil;aise des volailles de chair. "Des tas de cahiers des charges interdisent les farines animales pour rassurer les consommateurs (...) Ce n'est pas immuable mais le sujet n'a pas encore &eacute;t&eacute; discut&eacute; collectivement par les op&eacute;rateurs", pr&eacute;cise-t-elle.Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, cette r&eacute;-autorisation ouvre la porte &agrave; des d&eacute;rives. Qui emp&ecirc;chera une entreprise d&eacute;sireuse de "faire du pognon" de s'affranchir des limites impos&eacute;es, s'interroge son porte-parole, Nicolas Girod. "Qu'est-ce qui a provoqu&eacute; la vache folle ? C'est la recherche de profit, de volume, de productivit&eacute;."Pour Matthias Wolfschmidt, de l'ONG Foodwatch International, on ne peut totalement exclure des cas de cannibalisme ni de voir des ruminants ill&eacute;galement nourris avec ces farines. Un risque trop &eacute;lev&eacute; pour l'organisation alors que la maladie de la vache folle a finalement disparu en Europe, &agrave; l'exception de cas isol&eacute;s.

Héritage de la crise de la vache folle, l'interdiction européenne de nourrir les porcs et les poulets avec des farines animales est sur le point d'être levée sous conditions. Un sujet éminemment sensible pour les éleveurs et les consommateurs.

20 ans après l'interdiction, le retour des farines animales

Dans de nombreuses r&eacute;gions, bocage rime avec &eacute;levage. Le recul de la production observ&eacute; depuis quelques ann&eacute;es s&rsquo;est amplifi&eacute; avec les s&eacute;cheresses de 2019 et 2020 assorties de tarifs trop peu r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les &eacute;leveurs laitiers et surtout allaitants. Cette rentr&eacute;e aura &eacute;t&eacute; tr&egrave;s r&eacute;v&eacute;latrice de cette &eacute;rosion de la production qui ne concerne pas que la France.&nbsp;Faute de revenus suffisants, de nombreux &eacute;leveurs&nbsp;d&eacute;crochent et la pyramide des &acirc;ges de d&eacute;part &agrave; la retraite est tr&egrave;s loin d&rsquo;&ecirc;tre compens&eacute;e par les installations.Dans ce paysage peu reluisant, il y a n&eacute;anmoins de nombreux &eacute;leveurs passionn&eacute;s qui peuplent nos campagnes avec des r&eacute;ussites tr&egrave;s diverses en fonction des productions, mais &eacute;galement et surtout des orientations impuls&eacute;es par les hommes et les femmes qui se l&egrave;vent tous les jours de l&rsquo;ann&eacute;e pour s&rsquo;occuper de leurs animaux. Nos &eacute;leveurs font de tr&egrave;s bons produits qui, s&rsquo;ils sont bien mis en valeur chez des professionnels dignes de ce nom, trouvent une tr&egrave;s bonne r&eacute;ponse aupr&egrave;s des consommateurs. Ce sont ces derniers qui ont toutes les cartes pour orienter le march&eacute;. Enfin presque, car la grande distribution d&eacute;tient de grands leviers et le plus puissant est l&rsquo;&eacute;conomie et les prix.&nbsp;<h2>Flexitariens</h2>Face &agrave; un consommateur de plus en plus flexitarien, la communication &agrave; travers des &eacute;missions t&eacute;l&eacute; grand public ou des publicit&eacute;s joue un r&ocirc;le tr&egrave;s important, sans oublier la diffusion sur les r&eacute;seaux sociaux aupr&egrave;s des jeunes g&eacute;n&eacute;rations urbaines qui montre pour un attrait grandissant pour les produits transform&eacute;s (steak hach&eacute; &hellip;), mais &eacute;galement pour une partie une recherche de produits de qualit&eacute;. Ils mangent naturellement moins de viande &agrave; travers des messages distill&eacute;s par les nutritionnistes, les institutions quand ce n&rsquo;est pas la frange v&eacute;g&eacute;tale qui cherche &agrave; prendre des parts d&rsquo;un march&eacute; tr&egrave;s lucratif.&nbsp;Cette rentr&eacute;e se passe plut&ocirc;t bien pour les &eacute;leveurs, avec une production fourrag&egrave;re abondante qui a permis de reconstituer des stocks et a limit&eacute; les co&ucirc;ts de production dans un contexte haussier des mati&egrave;res premi&egrave;res. Le recul de la production a engendr&eacute; une progression naturelle des prix, ce qui paraissait encore peu envisageable, il y a quelques mois sur un march&eacute; verrouill&eacute; par le secteur aval. Des prix plus &eacute;lev&eacute;s, c&rsquo;est donc possible sans que la consommation s&rsquo;effondre. De toute fa&ccedil;on, il va falloir passer par une plus juste r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs dans les ann&eacute;es &agrave; venir, si la France veut conserver son potentiel de production. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;La p&eacute;riode cruciale des ensilages de ma&iuml;s a d&eacute;but&eacute; et devrait s&rsquo;&eacute;tendre sur tout le mois de septembre en fonction des r&eacute;gions et de la maturit&eacute; de la plante. La r&eacute;colte devrait faire partie des plus belles de ces derni&egrave;res d&eacute;cennies. Une partie de ces parcelles sera men&eacute;e &agrave; grain, avec de bons rendements et une tr&egrave;s belle valorisation au cours actuel du ma&iuml;s grain.&nbsp;

[Bovins conjoncture sem 35-2021] Préserver l’environnement passe par la sauvegarde des bocages qui ont un rôle important dans la régulation des flux hydriques, sans compter toute la biodiversité de la faune qui les habite. Or, il n’y a pas de bocage entretenu sans un éleveur derrière pour entretenir les haies.

Préserver les zones bocagères

Ovins&nbsp;: le commerce reste fluide&nbsp;Les ventes de cette fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; sont tr&egrave;s convenables avec une m&eacute;t&eacute;o toujours favorable &agrave; la consommation et quelques besoins pour la rentr&eacute;e. La demande reste assez r&eacute;guli&egrave;re dans les agneaux sous signe de qualit&eacute; et surtout bien finis. Les tarifs se stabilisent &agrave; des niveaux attractifs pour les &eacute;leveurs. En brebis, la demande pour l&rsquo;Italie se r&eacute;tracte avec la fin des vacances, mais l&rsquo;offre est limit&eacute;e et les tarifs se maintiennent sans difficult&eacute;.

Avis d’expert : 
Le marché devrait être à l’équilibre, avant d’entamer une seconde moitié de septembre souvent moins active en terme de demande.

Ovins analyse sem 35-2021

Veaux&nbsp;: Commerce de plus en plus s&eacute;lectif&nbsp;Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les int&eacute;grateurs ont des besoins limit&eacute;s pour des sorties au c&oelig;ur des vacances d&rsquo;hiver. Apr&egrave;s un d&eacute;but de semaine o&ugrave; l&rsquo;offre avait &eacute;t&eacute; plus modeste face &agrave; des ramasseurs tr&egrave;s prudents dans les campagnes, les volumes tendent &agrave; s&eacute;rieusement progresser. Les bons veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards se maintiennent, mais le tri est s&eacute;v&egrave;re avec de nombreux veaux qui sont reclass&eacute;s en cat&eacute;gories inf&eacute;rieures. Les contingents attribu&eacute;s par les int&eacute;grateurs doivent &ecirc;tre respect&eacute;s, avec pour cons&eacute;quence une mont&eacute;e en puissance de l&rsquo;offre en direction de l&rsquo;Espagne. &nbsp;Les veaux sans potentiel de croissance, quel que soit la race ou le croisement sont sans valeur et restent dans les fermes. Les acheteurs maintiennent la pression sur les veaux crois&eacute;s, avec des volumes largement suffisants pour la demande. Les femelles taupes se vendent dans les lots de veaux laitiers. Le commerce est tr&egrave;s compliqu&eacute; dans les Blanc bleus ou Montb&eacute;liards R de conformation avec une nouvelle d&eacute;gradation des prix y compris dans les veaux lourds. Dans les bons veaux U, la modestie de l&rsquo;offre permet de limiter la baisse. Les tarifs sont plus fermes dans les Limousins de qualit&eacute; faute d&rsquo;offre suffisante.&nbsp;&nbsp;Veaux &nbsp;de boucherie - La demande est plus r&eacute;guli&egrave;re avec les commandes de rentr&eacute;e pour la restauration et les promotions qui sont faites dans les magasins. Les int&eacute;grateurs vont pouvoir se mettre &agrave; jour dans les sorties. Les tarifs se redressent dans les veaux standards. Dans les sujets de qualit&eacute; ou &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re, la demande est plus r&eacute;guli&egrave;re pour le r&eacute;approvisionnement des boucheries parisiennes qui avaient r&eacute;duit leur activit&eacute; pendant les vacances.

Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : Les intégrateurs vont maintenir des quotas pour limité les sorties de février. Plus de veaux seront offert à l’export mais pour des tarifs à la baisse dans les sujets ordinaires.  

Veaux  de boucherie – La saison est plus favorable avec la reprise de la restauration scolaire. Les traifs devraient se détendre.

Veaux analyse sem 35-2021

Bovins maigres&nbsp;: Commerce assez fluide et tarifs mieux d&eacute;fendus. Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;&nbsp;Le niveau &eacute;lev&eacute; des prix du maigre tend &agrave; freiner des engraisseurs qui subissent de plein fouet la hausse des aliments. Ils sont m&ecirc;me assez inquiets si par malheur les prix de la viande venaient &agrave; se replier. Ils restent n&eacute;anmoins &agrave; l&rsquo;achat pour maintenir leur rotation. Le prix du maigre demeure &eacute;lev&eacute; dans toutes les cat&eacute;gories de marchandise, face &agrave; des disponibilit&eacute;s tr&egrave;s faibles. &nbsp;&nbsp;&nbsp;Broutards &ndash;&nbsp;L&rsquo;ambiance commerciale reste &agrave; la d&eacute;tente sur les cadrans et march&eacute;s du centre, avec des offres pourtant en progression. La demande italienne est plus ferme dans les taurillons et les broutards lourds, avec un march&eacute; de la viande qui se porte mieux et des r&eacute;coltes de ma&iuml;s abondantes. L&rsquo;Espagne qui ne peut rentrer que des animaux vaccin&eacute;s renforce ses positions sur les animaux plus l&eacute;gers. La d&eacute;b&acirc;cle annonc&eacute;e dans la moyenne marchandise non vaccin&eacute;e n&rsquo;a pas eu lieu, car ces animaux n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s &agrave; la vente. En femelles, les disponibilit&eacute;s restent insuffisantes ce qui permet une bonne activit&eacute; et un maintien des prix &agrave; de bons niveaux dans la bonne marchandise lourde et vaccin&eacute;e &agrave; destination de l&rsquo;Italie. L&rsquo;Espagne doit revoir sa copie dans les l&eacute;g&egrave;res, car l&rsquo;offre s&rsquo;est effondr&eacute;e pour quelques mois.&nbsp;

Avis d’expert : 
Broutards : La remontée des prix devrait intéresser les éleveurs qui ne seront pas presser de sortir leurs animaux des prairies.   

Bovins maigres +18 mois : La demande restera présente mais les tarifs vont se stabiliser.

bovins maigres analyse sem 35-2021

Bovin&nbsp;boucherie : Le commerce reste fluide&nbsp;Bovins races allaitantes&nbsp;: Au niveau commercial, la semaine se d&eacute;roule sans difficult&eacute; majeure en termes d&rsquo;&eacute;coulement. Le march&eacute; reste anim&eacute; par les promotions de rentr&eacute;e qui assurent des volumes d&rsquo;activit&eacute; aux abattoirs. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est un peu plus normale dans les femelles haut de gamme avec des besoins de r&eacute;approvisionnement qui ont &eacute;t&eacute; couverts sur Rungis ou pour servir la boucherie traditionnelle. La couverture de la demande est &eacute;galement faite par les nombreux concours d&rsquo;animaux de boucherie qui se d&eacute;roulent ou ont eu lieu en cette rentr&eacute;e. Le commerce est assez r&eacute;gulier dans les Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes ainsi que pour les Aubracs ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp;Dans les Charolaises, le basculement des besoins estivaux (zones de vacances) vers une consommation plus traditionnelle de saison devrait entra&icirc;ner un ralentissement des besoins sur la seconde moiti&eacute; de septembre. Mais pour l&rsquo;heure, la commercialisation reste r&eacute;guli&egrave;re dans les jeunes vaches Charolaises viand&eacute;es, m&ecirc;me si les tarifs tendent &agrave; se stabiliser. Dans la marchandise plus standard, le commerce est r&eacute;gulier pour servir les promotions de rentr&eacute;e.&nbsp;&nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;Les abatteurs ont des besoins, mais ils ont pu b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une offre plus &eacute;toff&eacute;e cette semaine dans les grands bassins laitiers. Les ensilages qui d&eacute;butent et le d&eacute;roulement du Space (&agrave; Rennes) les 14-15-16 septembre seront un frein dans les sorties d&rsquo;autant que les &eacute;leveurs sont en retard dans la production laiti&egrave;re (en France comme en Allemagne). La demande pour servir les restaurants scolaires est r&eacute;guli&egrave;re, voire soutenue dans le steak hach&eacute;. Cependant, un grand nombre d&rsquo;entre eux travaillent avec des produits surgel&eacute;s qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;par&eacute;s tout au long de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les tarifs de la semaine montrent une tendance &agrave; la stabilisation des prix m&ecirc;me si quelques hausses r&eacute;siduelles sont encore observ&eacute;es. &nbsp;Jeunes bovins &ndash;&nbsp;Les tarifs restent fermes en Italie, en Allemagne comme en France face &agrave; des disponibilit&eacute;s insuffisantes. Les tarifs sont &agrave; la hausse dans les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s U et R. Les Blonds d&rsquo;Aquitaine sont relativement stables, alors que cette production est celle qui souffre le plus de l&rsquo;accroissement du prix des aliments. Dans les JB laitiers ou mixtes, la tendance est ferme. &nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : La demande sera moins soutenue ce qui devrait permettre aux abatteurs de stabiliser les prix.  

Bovins races laitières : Le marché devrait se stabiliser avant une semaine du SPACE ou les disponibilités seront plus faible sur la Bretagne et les Pays de la Loire. 

Jeunes bovins : Les transactions resteront facilitées par la modestie de l’offre avec des tarifs fermes.

Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 35-2021

Des travaux r&eacute;cents indiquent que la m&eacute;thionine, la thr&eacute;onine et le tryptophane peuvent influencer favorablement la sant&eacute; digestive, la r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;inflammation et le statut anti-oxydant des porcelets au sevrage. Dans cette optique, l&rsquo;enrichissement en m&eacute;thionine, thr&eacute;onine et tryptophane de l&rsquo;aliment de sevrage est test&eacute; dans cet essai men&eacute; &agrave; partir de porcelets &eacute;lev&eacute;s en conditions tr&egrave;s d&eacute;grad&eacute;es d&rsquo;&eacute;levage. Des apports suppl&eacute;mentaires d&rsquo;acides amin&eacute;s de synth&egrave;se permettent de parvenir &agrave; des ratios m&eacute;thionine/lysine, m&eacute;thionine + cystine/lysine, thr&eacute;onine/lysine et tryptophane/lysine sup&eacute;rieurs au profil prot&eacute;ique id&eacute;al habituellement recommand&eacute; &agrave; ce stade physiologique&nbsp;: respectivement, 53 et 38 %, 75 et 60 %, 70 et 65 %, 22 et 19 %.Les porcelets (n=240) sont introduits au sevrage dans une salle non nettoy&eacute;e et dont le lisier des animaux de la bande pr&eacute;c&eacute;dente est toujours pr&eacute;sent dans les pr&eacute;fosses. La p&eacute;riode de distribution de ce suppl&eacute;ment d&rsquo;acides amin&eacute;s est limit&eacute;e aux deux premi&egrave;res semaines post-sevrage correspondant &agrave; la p&eacute;riode dite de 1er&nbsp;&acirc;ge. A l&rsquo;issue de cette p&eacute;riode, tous les porcs re&ccedil;oivent le m&ecirc;me aliment pendant la p&eacute;riode de 2&egrave;me&nbsp;&acirc;ge (de 2 &agrave; 5 &frac12; semaines apr&egrave;s sevrage). Les performances zootechniques des porcs sont mesur&eacute;es. En compl&eacute;ment, une &eacute;valuation de l&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux est r&eacute;alis&eacute;e (notation des griffures et des plaies), des dosages sanguins sont effectu&eacute;s afin d&rsquo;&eacute;valuer le statut oxydant et d&rsquo;appr&eacute;cier l&rsquo;&eacute;tat inflammatoire. Enfin le score f&eacute;cal et le taux de mati&egrave;re s&egrave;che des f&egrave;ces sont &eacute;galement enregistr&eacute;s.Les r&eacute;sultats de l&rsquo;essai ne permettent pas de conclure quant &agrave; l&rsquo;effet favorable d&rsquo;une suppl&eacute;mentation accrue en ces acides amin&eacute;s au moment du sevrage. L&rsquo;essai est marqu&eacute; par un &eacute;pisode de diarrh&eacute;es particuli&egrave;rement intense &agrave; partir de 9 jours de post-sevrage. Les traitements antibiotiques &eacute;tant volontairement r&eacute;duits pour ce type d&rsquo;essai (conditions d&eacute;grad&eacute;es d&rsquo;&eacute;levage), la colistine n&rsquo;a &eacute;t&eacute; distribu&eacute;e qu&rsquo;&agrave; partir de 14 jours. Dans l&rsquo;intervalle, 28 porcs sont morts avec des signes de diarrh&eacute;e soit pr&egrave;s de 16 % de l&rsquo;effectif du r&eacute;gime test et 8 % de celui du r&eacute;gime t&eacute;moin.Il semble que l&rsquo;effet de la nature des r&eacute;gimes alimentaires soit largement att&eacute;nu&eacute; lorsque les conditions sanitaires se d&eacute;gradent fortement. Cela milite avant tout pour le respect des consignes de bios&eacute;curit&eacute; et de pr&eacute;cautions sanitaires.&nbsp;Etude r&eacute;alis&eacute;e dans le cadre du plan Ecoantibio 2, avec le soutien financier du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation.Contact&nbsp;:&nbsp;<a href="mailto:didier.gaudre@ifip.asso.fr">didier.gaudre@ifip.asso.fr</a><a href="https://www.ifip.asso.fr/sites/default/files/pdf-documentations/gaudre_2021_rapport_ecoantibio_2_acides_amines_porcelet.pdf" target="_blank" title="Lire le rapport IFIP de l'essai sur l'effet de l'augmentation des apports alimentaires en m&eacute;thionine, thr&eacute;onine et tryptophane au moment du sevrage sur les performances et l'&eacute;tat de sant&eacute; de porcelets">Lire le rapport IFIP de l'essai sur l'effet de l'augmentation des apports alimentaires en m&eacute;thionine, thr&eacute;onine et tryptophane au moment du sevrage sur les performances et l'&eacute;tat de sant&eacute; de porcelets</a>

L'IFIP a évalué l’intérêt d’un accroissement des apports en méthionine, thréonine et tryptophane sur les performances et l’état de santé de porcelets dans la période après sevrage. Ces acides aminés ont été choisis pour leurs implications dans les phénomènes immunitaires, la lutte contre le stress oxydant et le fonctionnement digestif des porcelets.

Supplémenter en méthionine, thréonine et tryptophane : quel intérêt dans le sevrage des porcelets ?

La France compte plus de 200 start-up et entreprises r&eacute;f&eacute;renc&eacute;es dans le domaine de la technologie agricole (AgriTech) et alimentaire (FoodTech). Avec 560 millions d&rsquo;euros de fonds lev&eacute;s en 2020, la France se place au cinqui&egrave;me rang mondial pour ces deux domaines, cependant loin derri&egrave;re les Etats-Unis et la Chine (qui ont respectivement g&eacute;n&eacute;r&eacute; 11 et 4,2 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements). Leurs domaines d&rsquo;application sont multiples&nbsp;: robotisation, outils connect&eacute;s, logiciels de gestion, plateformes de commercialisation, nouvelles formes de financement, nouvelles techniques de production&hellip;Des start-up comme Agriconomie (e-commerce), &Yuml;nsect (&eacute;levage et transformation d&rsquo;insectes) ou Algama (production de micro-algues) prennent d&rsquo;ailleurs&nbsp;une place croissante dans la French Tech, ce label de mobilisation et de promotion des &eacute;cosyst&egrave;mes num&eacute;riques fran&ccedil;ais lanc&eacute; en 2013.C&rsquo;est pour structurer et acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement de la branche agricole de cet &eacute;cosyst&egrave;me que le gouvernement vient de lancer le mouvement &laquo;&nbsp;French AgriTech&nbsp;&raquo;. Objectif&nbsp;: acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;innovation au service de la souverainet&eacute; alimentaire. L&rsquo;Etat consacrera 200 millions d&rsquo;euros sur 5 ans pour des projets innovants autour des th&eacute;matiques &laquo; Innover pour r&eacute;ussir la transition agro&eacute;cologique &raquo; et &laquo; R&eacute;pondre aux besoins alimentaires de demain &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-veut-se-doter-d-une-french-agritech-structuree" target="_blank" title="">La France veut se doter d'une "French AgriTech" structur&eacute;e</a>
</aside>
<h2>La technologie au service de l'attractivit&eacute;</h2>&laquo;&nbsp;Sortons des images ancestrales d'agriculteurs isol&eacute;s dans les champs et d&eacute;niant les avanc&eacute;es prometteuses offertes par la technologie au profit d'une agriculture repli&eacute;e sur elle-m&ecirc;me. Elles sont contraires aux r&eacute;alit&eacute;s ! L'agriculture est hautement technologique et innovante.&nbsp;&raquo; Dans une tribune, le ministre de l&rsquo;agriculture Julien Denormandie et le secr&eacute;taire d'&Eacute;tat charg&eacute; du num&eacute;rique C&eacute;dric O affirment que b&acirc;tir une agriculture plus forte et plus souveraine &laquo;&nbsp;passera in&eacute;vitablement par l'int&eacute;gration renforc&eacute;e des technologies et des innovations&nbsp;&raquo;.Ces technologies - d&eacute;j&agrave; existantes ou &agrave; venir - en faveur de l&rsquo;environnement, du bien-&ecirc;tre animal, mais aussi offrant une am&eacute;lioration des conditions de travail des agriculteurs et agricultrices, sont autant de facteurs d&rsquo;attractivit&eacute; pour les futures g&eacute;n&eacute;rations. De quoi motiver les quelques 216&nbsp;500 jeunes ayant pris cette ann&eacute;e le chemin de l&rsquo;enseignement agricole&nbsp;! Second syst&egrave;me d&rsquo;enseignement en France, celui-ci accompagne aussi les &eacute;tudiants porteurs de projets d&rsquo;AgriTech et de FoodTech. Ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, ce sont plus d&rsquo;une centaine de start-up qui ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es par des &eacute;tudiants ou jeunes ing&eacute;nieurs des &eacute;coles d&rsquo;agronomie, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.Et s&rsquo;il fallait un exemple pour illustrer les &eacute;volutions &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans le monde agricole, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/campus-hectar-que-propose-l-ecole-d-agriculture-de-xavier-niel" target="_blank" title="">l&rsquo;ouverture de l&rsquo;&eacute;cole &laquo;&nbsp;Hectar&nbsp;&raquo;, </a>cofinanc&eacute;e par Xavier Niel, est parlante&nbsp;: sur un m&ecirc;me campus se croiseront des futurs repreneurs de fermes, des cr&eacute;ateurs de start-ups et des codeurs d&eacute;sireux de mieux comprendre les enjeux du secteur agricole.

[Edito] Une rentrée agricole sous le signe de la « tech » ! A rebours des idées reçues reléguant l’agriculture à un monde peu innovant, le gouvernement a lancé l’initiative « French AgriTech » afin d’accélérer l’innovation au service de la souveraineté alimentaire.

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