<p class="MsoBodyText">La &laquo;&nbsp;micro-irrigation&nbsp;&raquo; ne couvre encore qu'environ 3 % de la superficie totale irrigable fran&ccedil;aise (soit 70 000 hectares) principalement dans les vergers, cultures mara&icirc;ch&egrave;res et florales, et sous serres. Le goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute; &laquo;&nbsp;reste tr&egrave;s marginal, au stade exp&eacute;rimental en grandes cultures&nbsp;&raquo; notaient en septembre 2017 les auteurs du rapport &laquo;&nbsp;&Eacute;valuation des &eacute;conomies d&rsquo;eau &agrave; la parcelle r&eacute;alisables par la modernisation des syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation&nbsp;&raquo; (Irstea de Montpellier, UMR G-Eau). <em>&laquo;&nbsp;</em><em>Le retour sur investissement &ndash; compris entre 700 et 3&nbsp;000 euros par hectare, si la source d'eau est proche de la terre &agrave; cultiver &ndash; se fait normalement en deux ou trois ans&nbsp;</em><em>&raquo;</em> assure pourtant l'entreprise isra&eacute;lienne Netafim, qui a install&eacute; des syst&egrave;mes de micro-irrigation en grandes cultures depuis 2010. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne sommes pas le pays qui pr&eacute;sente les plus grosses contraintes hydriques, et la m&eacute;canisation avec enrouleurs ou pivots est d&eacute;j&agrave; bien d&eacute;velopp&eacute;e. Dans ces conditions, les b&eacute;n&eacute;fices ne sont pas syst&eacute;matiques&nbsp;</em>&raquo; note Francisco Buscamante, son repr&eacute;sentant fran&ccedil;ais. Qui peut n&eacute;anmoins faire valoir d'autres b&eacute;n&eacute;fices pour convaincre.</p>

<p class="accroche">&Eacute;conomies d'eau, et d'&eacute;nergie</p>

<p class="MsoBodyText">&laquo;&nbsp;<em>Chez un nos clients, &eacute;leveur laitier qui passait son temps &agrave; d&eacute;placer des enrouleurs, malgr&eacute; un d&eacute;bit de pompage d&eacute;j&agrave; r&eacute;duit au regard de sa surface, la mise en place du goutte-&agrave;-goutte a permis d'optimiser le volume d'eau apport&eacute;&nbsp;</em>&raquo; note S&eacute;bastien Chauvet de la soci&eacute;t&eacute; Martineau Irrigation (Charente Maritime), qui pointe ici les b&eacute;n&eacute;fices en termes de main d&rsquo;&oelig;uvre et d'&eacute;nergie. Mais le principal argument du goutte-&agrave;-goutte est qu&rsquo;il s&rsquo;affranchit totalement des pertes d&rsquo;eau dans l&rsquo;atmosph&egrave;re, qui peuvent atteindre 30 % en couverture int&eacute;grale. A l'absence d'irr&eacute;gularit&eacute;s d'apport li&eacute;es au vent, de pertes par percolation ou ruissellement, s'ajoutent la r&eacute;duction du stress hydrique ou d'asphyxie racinaire.</p>

<p class="MsoBodyText">Th&eacute;oriquement, le goutte-&agrave;-goutte pourrait donc permettre d'augmenter les rendements. Les diff&eacute;rents essais r&eacute;alis&eacute;s sur pommes de terre, bl&eacute; dur ou ma&iuml;s n&rsquo;aboutissent toutefois pas &agrave; des conclusions unanimes. L'&eacute;conomie d'eau et le gain de rendement ne sont pas syst&eacute;matiques, ils d&eacute;pendent en particulier de l'espacement entre les goutteurs. L'&eacute;conomie d'eau se r&eacute;v&egrave;le plus importante dans les sols &agrave; faible r&eacute;serve utile (RU), o&ugrave; les pertes par drainage et ruissellement peuvent s&rsquo;av&eacute;rer importantes lors d'une aspersion. Elle s'exprime particuli&egrave;rement lors des saisons humides, avec un grand espacement entre les lignes (ex&nbsp;: 1,50 m&egrave;tre). Mais des baisses de rendement sont parfois observ&eacute;es en r&eacute;gime limitant, comme &agrave; Villeneuve-de-Marsan sur un essai men&eacute; depuis 2012 par la Chambre d'Agriculture des Landes&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Globalement sur les cinq premi&egrave;res ann&eacute;es d'exp&eacute;rimentation, l'&eacute;conomie moyenne d'eau est de plus de 25 % par rapport &agrave; la parcelle t&eacute;moin avec cependant des baisses de rendement en ma&iuml;s.</em>&nbsp;&raquo; rel&egrave;vent les experts, qui formulent l'hypoth&egrave;se d'une sous-&eacute;valuation du besoin &agrave; la floraison (dose apport&eacute;e&nbsp;: 3,5 mm/jour) pour expliquer la baisse de 6 &agrave; 10 % du rendement observ&eacute;e entre 2014 et 2017.</p>

<p class="accroche">Une nouvelle fa&ccedil;on de piloter</p>

<p class="MsoBodyText">&laquo;&nbsp;<em>Il faut d&eacute;marrer un peu plus t&ocirc;t qu'en ''conventionnel'' et bien anticiper les stress hydriques, plus difficiles &agrave; rattraper&nbsp;</em>&raquo; constate aussi Olivier Grenot, install&eacute; en &agrave; Thenac (Charente-Maritime). Depuis trois ans, le Gaec installe un goutte-&agrave;-goutte de surface sur environ 25 hectares pour s&eacute;curiser sa production de ma&iuml;s pop-corn. Les lignes sont r&eacute;parties un rang sur deux, tous les 1,50 m&egrave;tre environ. Les goutteurs de l'installation apportent entre 0,8 et 1 litre par heure en alternance sur quatre &laquo;&nbsp;secteurs&nbsp;&raquo; (soit toutes les 6 heures). &laquo;&nbsp;<em>Je d&eacute;marre avec 12 heures d'apport pour cr&eacute;er une motte humide autour des goutteurs. Puis j'assure le pilotage via mon smartphone, gr&acirc;ce &agrave; des sondes capacitives qui mesurent la RFU entre 10 et 50 cm de profondeur&nbsp;</em>&raquo; explique l'agriculteur, qui apporte aussi 50 unit&eacute;s d'azote par ce biais en p&eacute;riode de floraison. Convaincu de l'avenir prometteur qui s'offre &agrave; la technique, Olivier Grenot assure r&eacute;aliser des &eacute;conomies d'&eacute;nergie (une pompe moins &eacute;nergivore a remplac&eacute; celle qui alimentait les pivots &agrave; une pression plus &eacute;lev&eacute;e) et gagner jusqu'&agrave; 50 % d'eau sans amputer le rendement. Et si le montant de l'investissement &ndash; 250 euros/ha/an environ pour les gaines jetables &ndash; n&eacute;cessite encore de cibler une culture &agrave; forte valeur ajout&eacute;e, un dernier avantage de taille est mis en avant par celui qui exploite des parcelles en bordure d'agglom&eacute;ration&nbsp;: &eacute;viter les tensions avec les riverains.</p>



La micro-irrigation de surface ou enterrée sécurise une production à haute valeur ajoutée, simplifie le suivi en cours de saison, et réduit les tensions avec la société civile. Des intérêts qui doivent être considérés, sachant que les économies d'eau et les bénéfices promis sur le rendement ne sont pas toujours au rendez-vous.

Irrigation - Le goutte-à-goutte n'économise pas que l'eau


<p>L'IFIP et la Chambre d'Agriculture de Bretagne coorganisent une formation gratuite&nbsp;en webinaire&nbsp;<br>'Dimensionner et optimiser le lavage d'air en porcherie'<br><strong>le 7 septembre 2020 de 14h &agrave; 16h&nbsp;</strong></p><p>Au programme :</p><ul><li>comprendre les principes g&eacute;n&eacute;raux du lavage d'air</li><li>savoir dimensionner un projet de laveur selon des objectifs pr&eacute;d&eacute;finis</li><li>optimiser un laveur existant selon sa configuration</li></ul><p>En pratique&nbsp;: l'outil TARA sera utilis&eacute; avec analyse de cas concrets.</p><p>Cette formation est destin&eacute;e aux&nbsp;<strong>techniciens et &eacute;leveurs de porc.</strong></p><p><em>Merci de vous inscrire&nbsp;<strong>avant le 3 septembre&nbsp;</strong>aupr&egrave;s des animateurs de la formation,</em><br><em>notamment aupr&egrave;s de l'IFIP :&nbsp;nadine.guingand@ifip.asso.fr&nbsp;(Renseignements au 02 99 60 98 20)&nbsp;</em></p><p>Pour en savoir + sur le projet TARA</p>


Dimensionner et optimiser le lavage d'air en porcherie : formation webinaire gratuite (07/09)

<p>La s&eacute;cheresse de l&rsquo;hiver et le manque d&rsquo;eau du printemps ont perturb&eacute; la conduite des cultures et ont des impacts par rapport &agrave; la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre biologique 2020. Dans le Sud-Ouest (30 % de la collecte de bl&eacute; bio), la collecte est bien avanc&eacute;e mais avec des rendements impact&eacute;s &agrave; la baisse. Ils ressortent entre 15 et 25 qx/ha (donc tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes aussi) mais avec des taux prot&eacute;iques bons, voire tr&egrave;s bons. Dans le Sud-Est (10 %), la collecte est quasi termin&eacute;e sur des surfaces en augmentation. L&agrave; aussi, les rendements sont en baisse avec l&rsquo;apparition de parasitisme sur les plants sur le tard. La situation est meilleure en plaine que dans le pi&eacute;mont. Dans l&rsquo;Ouest (20 %), le taux prot&eacute;ique est correct avec des rendements aussi en retrait (25 qx/ha). L&agrave;, c&rsquo;est le stress hydrique d&rsquo;abord et le coup de chaud de juin ensuite qui ont impact&eacute; le d&eacute;veloppement des cultures. Dans le Nord-Nord Est (25 %), on en est au d&eacute;but de la collecte. On a plut&ocirc;t craint un certain refroidissement &agrave; un moment donn&eacute; et un manque d&rsquo;eau mais le rendement reste tr&egrave;s bon, en particulier sur la Bourgogne-Franche-Comt&eacute;. Il semble que les bl&eacute;s sem&eacute;s dans cette r&eacute;gion ont fait preuve d&rsquo;une meilleure r&eacute;silience avec une rotation qui a &eacute;t&eacute; b&eacute;n&eacute;fique pour le r&eacute;sultat final. Enfin, dans le Centre (15 %), 20 % de la collecte est achev&eacute;e, avec un rendement inf&eacute;rieur de 5 &agrave; 10 % par rapport &agrave; 2019. Au final, les experts en bl&eacute; bio s&rsquo;attendent &agrave; une baisse de 25 % des rendements par rapport &agrave; 2019, qui, ceci m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;, avait &eacute;t&eacute; une tr&egrave;s belle ann&eacute;e (250&nbsp;000 t de bl&eacute; bio collect&eacute;es, dont 190&nbsp;000 t certifi&eacute;es bio et le solde en ann&eacute;e de conversion 2).</p>

<p><strong>Gestion de campagne, couverture et FAB</strong></p>

<p>Tout va maintenant se jouer dans la gestion des volumes r&eacute;colt&eacute;s et des r&eacute;partitions entre les demandeurs. Si tous les contrats devraient &ecirc;tre normalement honor&eacute;s, il va convenir de g&eacute;rer l&rsquo;offre et la demande de fa&ccedil;on judicieuse. Des reports de semis ont eu lieu, du bl&eacute; vers le ma&iuml;s ou le tournesol. Il semble que les cultures de printemps r&eacute;alis&eacute;es dans cette logique apparaissent comme propres et prometteuses. Mais il faut encore attendre une dizaine de jours pour voir des choses matures.</p>

<p>L&rsquo;id&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale est donc de privil&eacute;gier le bl&eacute; meunier pour la meunerie pour le moment et de d&rsquo;attendre la maturit&eacute; du ma&iuml;s ou du tournesol pour d&rsquo;autres usages, notamment en alimentation animale. J&eacute;r&ocirc;me Caill&eacute; appelle du reste d&rsquo;une part les diff&eacute;rents op&eacute;rateurs &agrave; signer des contrats d&rsquo;achat et d&rsquo;autre part &agrave; une discussion avec les fabricants d&rsquo;alimentation animale pour g&eacute;rer les approvisionnements dans le temps. Ces derniers jouent le jeu pour le moment.</p>

<p>Pour m&eacute;moire, et d&rsquo;apr&egrave;s le dernier <em>O</em><em>bservatoire de la formation des prix et des marges</em> des produits alimentaires, la fili&egrave;re bl&eacute; bio compte 209 organismes stockeurs et 129 moulins/meuniers. La meunerie a utilis&eacute; 164&nbsp;681 t de grains (129&nbsp;328 t de farine). Les farines produites servent bien &eacute;videmment en panification mais aussi &agrave; la fabrication de sachets, &agrave; l&rsquo;alimentation animale/glutennerie/amidonnerie&hellip;</p>

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Comme pour les blés non-bio, les conditions météos de l’automne-hiver puis du printemps ont marqué les semis et les conditions de culture en blé biologique. Jérôme Caillé (président de la Commission filières biologiques de la Coopération Agricole au niveau national, éleveur de volailles et exploitant grandes cultures, coopérateur Terrena) et Marianne Sanlaville (animatrice du Comité grandes cultures bio au niveau national et membre de La Coopérative Agricole Occitanie) ont détaillé ce début de moisson, avec des remontées de terrain en provenance des coopératives et des données recueillies avant le 17 juillet.

Blé tendre : vers une récolte biologique 2020 qualitative à défaut de quantité


<p>On savait que basculer 800 000 ha de vigne et 50 000 exploitants dans le z&eacute;ro glyphosate ne serait pas une sin&eacute;cure. Et pour cause, selon l'l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), 80 % des superficies viticoles re&ccedil;oivent au moins un traitement herbicide chimique et 75% d'entre elles re&ccedil;oivent du glyphosate, &agrave; une dose comprise entre 400 g/ha et 1000 g/ha. Quand bien m&ecirc;me, si dans un acc&egrave;s de folie agro&eacute;cologique, les viticulteurs se ruaient chez leur concessionnaire pr&eacute;f&eacute;r&eacute;, ce dernier serait bien en peine de satisfaire. &laquo; <em>Me&#770;me en multipliant la production par deux ou par trois, il faudrait selon nos calculs au moins cinq ans a&#768; partir de la date de suppression e&#769;ventuelle du glyphosate pour e&#769;quiper l'ensemble des exploitations viticoles et arboricoles franc&#807;aise</em> &raquo;, explique Fre&#769;de&#769;ric Martin, pre&#769;sident d'Axema, l'association fran&ccedil;aise des acteurs industriels de la filie&#768;re des agroe&#769;quipements et de l'agroenvironnement.</p><h2>10% du march&eacute; couvert</h2><p>Axema se fonde sur une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e au printemps dernier aupr&egrave;s des 69 entreprises de production et d'importation identifie&#769;es comme fournisseurs de solutions alternatives au de&#769;sherbage chimique sur le rang, &agrave; la demande du minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Anses. La production actuelle est estime&#769;e a&#768; 3.600 unite&#769;s par an pour l'ensemble du marche&#769; pour un taux d'e&#769;quipement en mate&#769;riel de de&#769;sherbage sous le rang de 10%. Impossible de satisfaire les autres 90% d'ici &agrave; 2021, au cas o&ugrave; le glyphosate serait effectivement retir&eacute; des rayons et des rangs de vigne. De l&agrave; &agrave; esp&eacute;rer un sc&eacute;nario "pas de disponibilit&eacute;, pas d'utilit&eacute;" de type masque anti-Covid... Ou &agrave; ranger les d&eacute;fauts d'approvisionnement dans les situations dites d'impasse... Les industriels s'estiment capables d'accroitre leurs capacit&eacute;s de production de 50 % dans les douze mois &agrave; venir et de la tripler dans les deux ans.&nbsp;Mais cinq ans sont requis pour parvenir &agrave; une conversion th&eacute;orique totale.</p><h2>Manque de fonds propres et de personnel</h2><p>Selon Axema, deux freins principaux empe&#770;chent les entreprises, principalement des TPE/PME, de changer d'e&#769;chelle de production plus rapidement que les cinq ans estim&eacute;s : le manque de fonds propres qui ne permet pas de financer a&#768; court terme une augmentation significative des capacite&#769;s de production et les difficulte&#769;s de recrutement de personnel pour la production et la vente. Elles sont, comme toutes les entreprises industrielles, confronte&#769;es a&#768; une pe&#769;nurie de compe&#769;tences, notamment au niveau des ouvriers qualifie&#769;s et des me&#769;tiers techniques. Sur ce plan, Axema sugg&egrave;re aux pouvoirs publics de cr&eacute;er d'un statut d'embauche aide&#769;e &laquo; emploi agro-e&#769;co responsable &raquo; pour toute augmentation nette d'effectif sur les pe&#769;rime&#768;tres recherche et d&eacute;veloppement, production, formation et mise en marche&#769;. Concernant les capacit&eacute;s de production, Axema esquisse trois sc&eacute;narios possibles&nbsp;: d&eacute;velopper des partenariats industriels via une sous-traitance en France ou a&#768; l'e&#769;tranger, s'adosser a&#768; un groupe industriel plus puissant, disposant des outils de production ou des moyens financiers pour re&#769;aliser leur ambition de transition, regrouper des acteurs du marche&#769; par fusions-acquisitions.</p><h2>Mont&eacute;e en comp&eacute;tences...</h2><p>En paralle&#768;le, viticulteurs (et arboriculteurs) besoin de temps pour adapter leurs pratiques culturales et leur mode&#768;le e&#769;conomique. En effet, l'e&#769;tude d'Axema souligne que les utilisateurs finaux ont besoin d'e&#770;tre forme&#769;s aux nouvelles techniques et e&#769;quipements de de&#769;sherbage, d'e&#770;tre conseille&#769;s dans leur choix d'e&#769;quipements et rassure&#769;s sur la qualite&#769; et l'efficience des outils, via des dispositifs tels que des guides, des labels, etc. Axema sugg&egrave;re de cre&#769;er un label d'efficacite&#769; &laquo; performance technique &raquo; pour tous les e&#769;quipements alternatifs au glyphosate. Un tel label d'efficacite&#769; devait s'accompagner d'un volet obligatoire de formation, l'e&#769;quipement en mate&#769;riel seul ne garantissant pas son bon usage. Dans ce domaine, on peut saluer l'initiative des Cuma d'Occitanie qui, en collaboration avec les Chambres d'agriculture et l'IFV, ont pass&eacute; au crible 44 outils interceps, avec, outre le descriptif complet, l'avis d'un technicien et le t&eacute;moignage d'un utilisateur.</p><h2>... et en co&ucirc;ts de revient</h2><p>Et puis il y a bien entendu la question du co&ucirc;t de revient, &agrave; l'achat et &agrave; l'usage, des solutions alternatives au glyphosate. L'INRAE a calcul&eacute;, pour chaque bassin de production viticole, l'&eacute;cart de co&ucirc;t de revient entre la pratique d'entretien du sol la plus repr&eacute;sentative et la technique sans herbicide la plus r&eacute;pandue. R&eacute;sultats&nbsp;? Le surco&ucirc;t varie entre 12 &euro;/ha (Sud-Ouest) et 553 &euro;/ha (Alsace) selon les bassins viticoles. Les &eacute;carts s'expliquent par les densit&eacute;s de plantation d'une part et par les niveaux de surface d'exploitation, les alternatives au glyphosate mobilisant des moyens m&eacute;caniques (tracteur, outil), induisant une forte variabilit&eacute; selon les surfaces en jeu. Quant &agrave; l'incidence du z&eacute;ro glyphosate sur les r&eacute;sultats d'exploitation, elle varie entre 0,3% (Sud-Ouest) et 4,4% (Alsace) du produit brut, entre 0,9% (Sud-Ouest) et 11,5% (Alsace) de l'Exc&eacute;dent brut d'exploitation (EBE) et entre 1,6% (Sud-Ouest) et 18% (Alsace) du revenu courant avant imp&ocirc;ts.</p>



Les industriels ne sont pas à aptes à répondre à une conversion rapide. L’appropriation par les viticulteurs du désherbage non chimique sur le rang est tout aussi problématique. Sans compter les surcoûts.


L’agroéquipement réclame du temps et des moyens pour s’affranchir du glyphosate en vigne

<p>Horsch fait du teasing sur les r&eacute;seaux sociaux avec une vid&eacute;o annon&ccedil;ant l'arriv&eacute;e prochaine du pulv&eacute;risateur automoteur Leeb 6.300 VL. Par rapport aux automoteurs actuels de la marque, les principales nouveaut&eacute;s concernent la pr&eacute;sence d'un syst&egrave;me de guidage optique Raven VSN, probablement optionnel, en compl&eacute;ment du guidage par GPS du m&ecirc;me fournisseur, ainsi qu'une construction du train roulant permettant de faire &eacute;voluer la garde au sol pour intervenir aussi bien dans les cultures basses que dans le tournesol ou le ma&iuml;s. On y note &eacute;galement une suspension par poumon d'air.&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Cliquez sur l'image ci-dessous pour visionner la vid&eacute;o Horsch</p>

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Horsch annonce la sortie prochaine d'un pulvérisateur automoteur à destination des cultures hautes. 

[VIDEO] Horsch - Un automoteur de pulvérisation pour les cultures hautes


<p>Dans un communiqu&eacute;, l'enseigne "<em>annonce se donner tous les moyens pour remplir les crit&egrave;res</em>" de l'European Chicken Commitment (ECC), un cahier des charges d&eacute;fendu par une trentaine d'ONG de protection animale, dont L214, pour am&eacute;liorer les standards d'&eacute;levage et d'abattage de la fili&egrave;re avicole.</p><p>Parmi les crit&egrave;res : moins d'animaux au m2, l'arr&ecirc;t de l'utilisation de souches de poulet &agrave; croissance rapide, l'entr&eacute;e de lumi&egrave;re naturelle dans les b&acirc;timents d'&eacute;levage, l'installation de perchoirs...</p><p>Lidl embo&icirc;te ainsi le pas aux groupes Casino, Les Mousquetaires (Intermarch&eacute;, Netto), Auchan, Syst&egrave;me U ou Carrefour, qui s'&eacute;taient d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s &agrave; respecter d'ici &agrave; 2026 l'ECC pour les produits commercialis&eacute;s sous leur marque de distributeur (MDD) contenant plus de 50% de poulet.</p><h2>Deux crit&egrave;res probl&eacute;matiques</h2><p>L'enseigne &eacute;met toutefois des r&eacute;serves. Elle affirme, "<em>apr&egrave;s consultation des fournisseurs et producteurs partenaires</em>", que deux objectifs sont difficilement atteignables par la fili&egrave;re avicole fran&ccedil;aise d'ici &agrave; 2026: la r&eacute;duction de la densit&eacute; dans les b&acirc;timents et l'arr&ecirc;t de l'utilisation de&nbsp;poulets &agrave; croissance rapide. "<em>Bien s&ucirc;r le bien-&ecirc;tre animal est aujourd'hui plus qu'essentiel &agrave; nos&nbsp;yeux</em>", d&eacute;clare &agrave; l'AFP Michel Biero, directeur ex&eacute;cutif achats et marketing Lidl France. "<em>Mais je tiens &agrave; alerter tr&egrave;s, tr&egrave;s fortement sur les risques &eacute;conomiques pour la fili&egrave;re avicole fran&ccedil;aise</em>", poursuit-il, soulignant que l'enseigne est aussi attach&eacute;e au "<em>bien-&ecirc;tre de l'&eacute;leveur</em>". Il appelle "<em>toutes les parties prenantes</em>" - agriculteurs, transformateurs, distributeurs mais aussi ONG - "<em>&agrave; &eacute;changer sur ces sujets</em>" afin que la d&eacute;cision ne s'applique pas "<em>unilat&eacute;ralement</em>" aux producteurs. "<em>On pourrait mettre plein de choses en place, cr&eacute;er un fonds ensemble" pour aider les agriculteurs &agrave; faire face aux investissements n&eacute;cessaires</em>, sugg&egrave;re-t-il.&nbsp; &nbsp;&nbsp;</p><p>La communication du distributeur "<em>ne r&eacute;pond pas aux mesures minimales attendues par une majeure partie des citoyens et que nous portons aupr&egrave;s de Lidl depuis plus d'un an</em>", a r&eacute;agi L214 dans un communiqu&eacute;. &nbsp;Pour l'association antisp&eacute;ciste, l'enseigne a &eacute;t&eacute; "<em>probablement inform&eacute;e</em>" qu'elle serait vis&eacute;e mardi par une campagne "<em>peu flatteuse</em>" et tente de l'"<em>esquiver</em>" en publiant un "<em>engagement au rabais</em>".</p>



L’enseigne émet cependant des réserves sur deux des neufs critères dictés par des organisations de protection des animaux dans l’European Chicken Commitment (ECC), qui vise à améliorer le bien-être des poulets d’ici à 2026. L’association L214 évoque un "engagement au rabais", doublé d’un contre-feu.


Lidl s’engage pour le bien-être des poulets

<p>Invenio a tenu son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en &laquo;&nbsp;format r&eacute;duit&nbsp;&raquo; fin juin dernier. La structure d&rsquo;exp&eacute;rimentation du Sud-ouest a ainsi privil&eacute;gi&eacute; son fonctionnement statutaire d&rsquo;association et a report&eacute; la c&eacute;l&eacute;bration de sa 10<sup>e</sup> ann&eacute;e de cr&eacute;ation &agrave; une date ult&eacute;rieure. N&eacute;anmoins, dans son rapport moral, le pr&eacute;sident d'Invenio Vincent Schieber a mentionn&eacute; le bilan de l&rsquo;ann&eacute;e 2019 et les d&eacute;fis &agrave; venir. <em>&laquo;&nbsp;2019 a &eacute;t&eacute; une tr&egrave;s grande ann&eacute;e de transition, avec la mise en place de la nouvelle gouvernance professionnelle suite &agrave; la fusion Invenio-Ciref&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp; a-t-il d&eacute;taill&eacute;. Ainsi, le Ciref et Fraise Concept deviennent une Soci&eacute;t&eacute; par action&nbsp;simplifi&eacute;e unipersonnelle (Sasu)&nbsp;qui prend le nom d&rsquo;Invenio Solutions pour affirmer un lien fort avec Invenio et &eacute;largir leurs prestations &agrave; toutes esp&egrave;ces et activit&eacute;s. Selon le pr&eacute;sident, cette transition a permis d&rsquo;atteindre une nouvelle envergure. <em>&laquo;&nbsp;A ce stade-l&agrave;, je parle bien &laquo; d&rsquo;entreprise &raquo; avec tout ce que cela entra&icirc;ne en termes de structuration, de relation, de mode de fonctionnement et de gouvernance&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;. Invenio, dont l&rsquo;ADN est la recherche et le d&eacute;veloppement, maintient ses ambitions dans ce domaine avec le recrutement d&rsquo;un nouveau s&eacute;lectionneur fraise et la mise en activit&eacute; de la serre verre de Douville pour l&rsquo;innovation vari&eacute;tale.</p>

<h3>L&rsquo;opportunit&eacute; de valoriser les savoir-faire</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Toutefois, en dix ann&eacute;es, nous n&rsquo;avons pas r&eacute;ussi &agrave; renforcer et p&eacute;renniser l&rsquo;engagement professionnel tant sur les choix strat&eacute;giques clairs &agrave; moyen terme de la R&amp;D que sur la participation financi&egrave;re&nbsp;&raquo;, </em>a constat&eacute; Vincent Schieber, relevant les relations ambigu&euml;s de structures collectives des fili&egrave;res de production et des pouvoirs publics. <em>&laquo; Nous sommes &agrave; l&rsquo;aube de supprimer des comp&eacute;tences techniques sur certains produits, faute d&rsquo;engagements clairs et loyaux et faute de soutiens financiers &raquo;</em>, a-t-il d&eacute;plor&eacute; dans son rapport moral. Apr&egrave;s deux ann&eacute;es cons&eacute;cutives de comptes n&eacute;gatifs, le responsable a r&eacute;affirm&eacute; <em>&laquo;&nbsp;la volont&eacute; d&rsquo;Invenio de construire des programmes de R&amp;D avec un juste prix pour les producteurs-adh&eacute;rents, en&nbsp;leur privil&eacute;giant les financements publics&nbsp;&raquo;</em>. Une d&eacute;marche qui justifie son engagement au sein de l&rsquo;Irfel, association des stations r&eacute;gionales fran&ccedil;aises avec qui Invenio partage les m&ecirc;mes pr&eacute;occupations, afin de travailler &agrave; des solutions collectives et constructives. Vincent Schieber a termin&eacute;&nbsp;son rapport moral en remerciant le personnel d&rsquo;Invenio qui a assur&eacute; la continuit&eacute; du fonctionnement pendant <em>&laquo;&nbsp;une p&eacute;riode que nous n&rsquo;aurions pu imaginer vivre&nbsp;&raquo;</em>.<em> &laquo;&nbsp;Nous avons l&rsquo;opportunit&eacute; de valoriser nos savoir-faire, de les amplifier&nbsp;et d&rsquo;accompagner la mise en &oelig;uvre de nos r&eacute;sultats aupr&egrave;s de nos adh&eacute;rents&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il conclu.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p><strong>A lire aussi :</strong></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/nouvelle-aquitaine-des-poles-pour-la-fraise">Nouvelle-Aquitaine : Deux p&ocirc;les d&eacute;di&eacute;s &agrave; la fraise &agrave; Invenio</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/invenio-donne-des-perspectives">Nouvelle-Aquitaine : Invenio donne des perspectives aux producteurs</a></p>



Lors de son assemblée générale en « format réduit », Invenio a réaffirmé sa volonté de construire des programmes de R&D avec un juste prix pour les producteurs-adhérents.

Expérimentation : Invenio à la recherche de son ADN

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<p>Elle provoque une multiplication anarchique des ent&eacute;rocytes qui restent &agrave; un stade immature. &laquo;&nbsp;<em>Cela induit un &eacute;paississement de la muqueuse id&eacute;ale avec de nombreux replis, prenant la forme d&rsquo;un cerveau (voir photo)&nbsp;</em>&raquo;, explique Sylvie Chouet, directrice technique de MSD lors de la conf&eacute;rence de presse annon&ccedil;ant le lancement d&rsquo;un <a href="https://www.reussir.fr/porc/msd-lance-un-vaccin-inactive-pour-lutter-contre-lileite-porcine-0" target="_blank">vaccin inactiv&eacute; pour lutter contre l&rsquo;il&eacute;ite porcine</a>.</p>

<p>La pr&eacute;valence de cette bact&eacute;rie dans les &eacute;levages de porcs est tr&egrave;s importante, comme l&rsquo;a confirm&eacute; une &eacute;tude publi&eacute;e en 2019 par le laboratoire MSD dans six pays d&rsquo;Europe et men&eacute;e dans des &eacute;levages ayant des troubles digestifs. &laquo;<em>&nbsp;En France, 90&nbsp;% des &eacute;levages enqu&ecirc;t&eacute;s durant une ann&eacute;e avaient au moins un pr&eacute;l&egrave;vement positif &agrave; ce pathog&egrave;ne.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>Il existe trois formes cliniques, variant notamment en fonction de l&rsquo;&acirc;ge des animaux, du nombre de bact&eacute;ries et des surinfections.</p>

<p>- <strong>La forme clinique</strong>, l&rsquo;il&eacute;ite h&eacute;morragique, atteint davantage les animaux en fin d&rsquo;engraissement et les jeunes reproducteurs. Cette forme est tr&egrave;s caract&eacute;ristique avec des mortalit&eacute;s brutales, des porcs devenant blancs avec des f&egrave;ces noires li&eacute;es &agrave; la pr&eacute;sence de sang.</p>

<p>- <strong>La forme chronique</strong> atteint plut&ocirc;t les porcs en croissance et fait partie du syndrome de diarrh&eacute;es grises, avec des bouses couleur ciment et des petites t&acirc;ches, &agrave; diff&eacute;rencier des diarrh&eacute;es tr&egrave;s liquides colibacillaires. Elles provoquent une alt&eacute;ration des performances techniques (IC, GMQ, h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;, sensibilit&eacute; aux infections digestives).</p>

<p>- &laquo;&nbsp;<em><strong>La derni&egrave;re forme, subclinique</strong>, est comme son nom l&rsquo;indique, difficile &agrave; d&eacute;tecter mais c&rsquo;est pourtant celle qui est la plus r&eacute;pandue.</em>&nbsp;&raquo; Elle atteint aussi les porcs en croissance avec une atteinte de l&rsquo;IC et du GMQ. Son diagnostic est moins &eacute;vident. Elle est suspect&eacute;e d&egrave;s qu&rsquo;il y a une alt&eacute;ration des performances zootechniques sans lien avec une pathologique respiratoire ou digestive clairement exprim&eacute;e. Il a &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute; r&eacute;cemment que cette maladie induit une diminution de la s&eacute;cr&eacute;tion de mucus de la paroi intestinale, qui devient plus sensible aux infections bact&eacute;riennes secondaires. Plusieurs &eacute;tudes ont montr&eacute; que l&rsquo;il&eacute;ite subclinique co&ucirc;tait au moins 5&nbsp;euros par porc.</p>
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<p>Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/porc/msd-lance-un-vaccin-inactive-pour-lutter-contre-lileite-porcine-0" target="_blank">MSD lance un vaccin inactiv&eacute; pour lutter contre l&rsquo;il&eacute;ite porcine</a></p>
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L’iléite porcine également, appelée Entéropathie Proliférative Porcine, est une maladie de l’appareil digestif attaquant principalement l’iléon, causée par la bactérie Lawsonia intracellulaire.

La forme subclinique de l’iléite porcine souvent sous-estimée en élevage

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<p>Il n&rsquo;y a pas si longtemps, produire des volailles ou des &oelig;ufs en laissant les animaux avoir acc&egrave;s &agrave; un parcours relevait d&rsquo;un mode de production minoritaire &ndash; voire marginal &ndash; compar&eacute; au syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage standard en claustration, raisonn&eacute; pour minimiser les co&ucirc;ts, donc le prix de vente. Les temps ont chang&eacute;&hellip; Les consommateurs souhaitent que ces &eacute;levages alternatifs deviennent progressivement la norme. Ils pl&eacute;biscitent le fait que les animaux qu&rsquo;ils consomment, y compris les volailles, puissent avoir acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur avant de finir dans leur assiette. Surtout au nom du bien-&ecirc;tre animal. Ils l&rsquo;expriment clairement par leurs achats d&rsquo;&oelig;ufs de poules de moins en moins &eacute;lev&eacute;es en cages am&eacute;nag&eacute;es. En volailles de chair, des professionnels ont bien compris le message. Ils commencent &agrave; proposer des volailles ni label ni bio, qui sortent dans des jardins d&rsquo;hiver ou sur des parcours. En revanche, il faudra prendre garde &agrave; ne pas d&eacute;cevoir ces fortes attentes avec des produits &laquo;&nbsp;market&eacute;s&nbsp;&raquo; sans r&eacute;el fondement.</p>

<h3>Anticiper la demande de&nbsp;beaux parcours</h3>

<p>Des parcours bien am&eacute;nag&eacute;s sont devenus incontournables pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; des d&eacute;bouch&eacute;s et la durabilit&eacute; des &eacute;levages alternatifs. Dans cette perspective, les &eacute;leveurs vont redevenir des am&eacute;nageurs soucieux de faire vivre leur parcours, le consid&eacute;rant comme un syst&egrave;me v&eacute;g&eacute;tal &agrave; rentabiliser aussi bien que leurs terres. Mais ce changement de paradigme peut &ecirc;tre v&eacute;cu comme contraignant et difficile s&rsquo;il n&rsquo;est pas bien compris. Avant de savoir comment faire pour am&eacute;nager ses parcours, il faut se demander pourquoi le faire. C&rsquo;est dans cette optique qu&rsquo;une &eacute;quipe pluridisciplinaire de dix-sept partenaires coordonn&eacute;s par l&rsquo;Itavi a conduit le projet de recherche-d&eacute;veloppement Bouquet de 2017 &agrave; 2020<sup> (1)</sup>. Il s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; en trois &eacute;tapes&thinsp;: un, lister tous les services rendus et choisir des indicateurs d&rsquo;&eacute;valuation&thinsp;; deux, les tester sur une vingtaine de parcours extr&ecirc;mement diff&eacute;rents&thinsp;; trois, faire conna&icirc;tre ces services pour convaincre les &eacute;leveurs de devenir des am&eacute;nageurs, notamment par le truchement d&rsquo;un jeu.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/des-poulets-sous-les-cerisiers-et-les-abricotiers" target="_blank">Des poulets sous les cerisiers et les abricotiers</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/volailles/des-parcours-de-canards-gras-avec-agroforesterie-et-culture-de-mais" target="_blank">Des parcours de canards avec culture de ma&iuml;s et agroforesterie</a></p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/volailles/le-parcours-peut-reellement-apporter-une-plus-value-alimentaire-aux-volailles" target="_blank">Le parcours peut r&eacute;ellement apporter une plus-value alimentaire</a></p>

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<h3>De nombreux services &agrave; en attendre</h3>

<p>Geoffrey Chiron, ing&eacute;nieur &agrave; l&rsquo;Itavi, rappelle que le parcours rend de <a href="https://www.reussir.fr/volailles/jouer-pour-comprendre-les-contributions-dun-parcours" target="_blank">nombreux services </a>qui peuvent se cumuler. Ils ont &eacute;t&eacute; class&eacute;s en cinq cat&eacute;gories&thinsp;:</p>

<p><strong>- La production de ressources et de valeur.</strong> Le parcours peut fournir un revenu suppl&eacute;mentaire (bois d&rsquo;&oelig;uvre, bois &eacute;nergie, bois ram&eacute;al fragment&eacute;, miel, &eacute;nergie photovolta&iuml;que, fruits, culture de rente) comme l&rsquo;illustrent les t&eacute;moignages de Bernard Guignard dans la Drome et de R&eacute;my Poey dans les Landes. Il peut aussi &ecirc;tre une ressource alimentaire pour les volailles, comme l&rsquo;a montr&eacute; une &eacute;tude de l&rsquo;Inrae du Magneraud et du lyc&eacute;e des Sicaudi&egrave;res.</p>

<p><strong>- La qualit&eacute; de vie. </strong>Un parcours bien am&eacute;nag&eacute; peut &ecirc;tre une source de satisfaction et de bien-&ecirc;tre pour l&rsquo;&eacute;leveur. Cependant, la mise en place des am&eacute;nagements et leur entretien sont &agrave; adapter &agrave; chaque &eacute;leveur, souligne l&rsquo;ing&eacute;nieur, notamment avec l&rsquo;introduction de contraintes (temps de travail, p&eacute;nibilit&eacute;&hellip;).</p>

<p><strong>- Les relations &eacute;leveur/consommateur/citoyen.</strong> Le parcours permet d&rsquo;interagir avec la soci&eacute;t&eacute; et donne de la visibilit&eacute; aux syst&egrave;mes de production tr&egrave;s attentifs au bien-&ecirc;tre animal.</p>

<p><strong>- L&rsquo;int&eacute;gration territoriale.</strong> Elle qualifie la place de l&rsquo;atelier dans son environnement socio-&eacute;conomique, avec la cr&eacute;ation d&rsquo;emplois, le maintien d&rsquo;un paysage agricole, la promotion territoriale d&rsquo;un&nbsp;patrimoine local valorisable &eacute;conomiquement (production sous IGP ou sous AOP).</p>

<p><strong>- La qualit&eacute; environnementale.</strong> La couverture du sol par des esp&egrave;ces r&eacute;sistantes au tassement ou &agrave; fort pouvoir couvrant am&eacute;liore le recyclage des d&eacute;jections et limite le lessivage, tout comme les haies p&eacute;riph&eacute;riques. Le parcours arbor&eacute; et herbeux renforce le stockage du carbone. La biodiversit&eacute; animale et v&eacute;g&eacute;tale est accrue.</p>

<p>En revanche, Le projet Bouquet n&rsquo;a pas abord&eacute; l&rsquo;&eacute;pineuse question de la valeur &eacute;conomique des services non marchands, comme la contribution au stockage du carbone, aux &eacute;conomies d&rsquo;eau ou au maintien de la biodiversit&eacute;. Qui paiera les &eacute;leveurs-am&eacute;nageurs pour ces services immat&eacute;riels&thinsp;? Le consommateur via le produit ou le citoyen&nbsp;via ses imp&ocirc;ts&thinsp;?</p>

<div class="note">(1) Pour en savoir plus&thinsp;: <a href="http://services-parcours-plein-air-volailles.fr/casdar-bouquet-presentation-du-projet.php" target="_blank" rel="nofollow noopener">services-parcours-plein-air-volailles.fr/casdar-bouquet-presentation-du-projet.php</a></div>
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<div class="encadre">
<h2>Cahiers des charges l&eacute;gers sur l&rsquo;am&eacute;nagement</h2>

<p>Que ce soit en production biologique ou label rouge, les cahiers des charges sont pr&eacute;cis sur la surface de parcours allou&eacute;e par animal (de 2 &agrave; 15&nbsp;m<sup>2</sup> par t&ecirc;te selon l&rsquo;esp&egrave;ce), sur sa profondeur, sur les &acirc;ges et heures d&rsquo;acc&egrave;s, mais assez flous sur l&rsquo;am&eacute;nagement proprement dit. Selon Juliette Protino du Synalaf, <em>&laquo;&nbsp;c&rsquo;est pour laisser le choix &agrave; chaque r&eacute;gion, en fonction de son contexte p&eacute;doclimatique&nbsp;&raquo;.</em>&nbsp;Les formulations restent donc g&eacute;n&eacute;rales&thinsp;: parcours <em>&laquo;&nbsp;con&ccedil;u et am&eacute;nag&eacute; pour favoriser la sortie et le s&eacute;jour &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur&nbsp;&raquo;,</em> sol <em>&laquo;&nbsp;en majeure partie&nbsp;&raquo;</em> couvert de v&eacute;g&eacute;tation en permanence, espaces arbor&eacute;s pour abriter du vent et du soleil avec<em>" un minimum de 20 arbres"</em>, plantations <em>&laquo;&nbsp;pouvant &ecirc;tre compos&eacute;es de haies ou d&rsquo;arbres isol&eacute;s ou en bosquet&nbsp;&raquo;</em>. Pour un parcours moyen de 8&thinsp;800&nbsp;m<sup>2</sup>, c&rsquo;est un arbre pour 400&nbsp;m<sup>2</sup>. Difficile dans ces conditions de cr&eacute;er une continuit&eacute; v&eacute;g&eacute;tale rassurante et d&rsquo;attirer les volailles.</p>
</div>

<div>&nbsp;</div>



Le parcours fournit de nombreux services aux volailles, mais aussi aux éleveurs. L’oiseau y exprime un comportement inné à travers l’exploration, le grattage, le picorage… Il peut y trouver de l’ombre et consommer les végétaux du parcours pour compléter sa ration. Oui, mais à condition qu’il ne soit pas un espace vide uniquement prévu comme une aire d’exercice et minimiser le temps de travail de l’éleveur. Celui-ci peut ressentir de la fierté à travailler dans un cadre esthétique qui plaît au consommateur et qui valorise l’image de sa production. Le parcours contribue aussi à produire un revenu complémentaire, à maintenir la biodiversité végétale et animale, et à rééquilibrer des cycles géochimiques (carbone et azote notamment).

Exploiter le potentiel des parcours en volailles

<p>La norme Isobus &eacute;volue proposant une nouvelle fonction, le TIM (Tractor Implement Management) int&eacute;grant les mat&eacute;riels &eacute;quip&eacute;s de l&rsquo;Isobus dit de classe 3. Avec ce dispositif, l&rsquo;outil, dot&eacute; de capteurs, envoie des informations au tracteur, afin de r&eacute;guler sa vitesse et d&eacute;finir certaines t&acirc;ches automatis&eacute;es, le tout g&eacute;r&eacute; sur le terminal en cabine.</p>

<p>Pr&eacute;sent sur le march&eacute; depuis 2010 avec sa fonction TIA&nbsp;(Tractor Implement Automation), John Deere est un des pionniers de la gestion du tracteur par l&rsquo;outil. Reposant sur de l&rsquo;Isobus classe 3, la solution offrait les m&ecirc;mes avantages que la fonction TIM, mais r&eacute;duisait la possibilit&eacute; de compatibilit&eacute; des outils de marques diff&eacute;rentes, n&eacute;cessitant un accord pr&eacute;alable entre tractoriste et constructeur. Sur le m&ecirc;me principe, New Holland propose l&rsquo;option IntelliCruise sur presse &agrave; balles rondes et carr&eacute;es permettant de g&eacute;rer la vitesse d&rsquo;avancement en fonction du flux de mati&egrave;re, solution compatible uniquement entre les tracteurs et les presses New Holland. En certifiant TIM tracteurs et outils, l&rsquo;AEF ouvre la voie &agrave; la compatibilit&eacute; universelle. Les tracteurs Deutz-Fahr (s&eacute;rie 6 TTV), John Deere (6R) et Kubota (s&eacute;rie 7003) viennent d&rsquo;obtenir la certification, de m&ecirc;me que les presses Kubota et Krone. Pour consulter la liste exhaustive, se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; l&rsquo;application AEF (<a href="https://www.aef-online.org/fr/home.html" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.aef-online.org/fr/home.html</a>).</p>

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</div>
</div>
      
</div>
</div>
<table><tbody><tr><td>
			<p>UT</p>
			</td>
			<td>Actionner diff&eacute;rents &eacute;quipements &agrave; partir d&rsquo;un terminal</td>
		</tr><tr><td>TECU</td>
			<td>Mettre &agrave; disposition des informations centrales du tracteur ( vitesse, r&eacute;gime de prise de force&hellip;)</td>
		</tr><tr><td>AUX</td>
			<td>Utiliser une commande suppl&eacute;mentaire (ex&nbsp;:levier multifonction) pour activer certaines fonctions des &eacute;quipements</td>
		</tr><tr><td>TC-BAS</td>
			<td>Utiliser et partager les valeurs cumul&eacute;es pertinentes issues du travail fourni ( format Iso-XML)</td>
		</tr><tr><td>TC-GEO</td>
			<td>Compiler des donn&eacute;es de localisation ou planifier des t&acirc;ches &agrave; l&rsquo;aide de cartes d&rsquo;application (ex&nbsp;:modulation de dose)</td>
		</tr><tr><td>TC-SC</td>
			<td>G&eacute;rer les tron&ccedil;ons en fonction de la position GPS et du degr&eacute; de chevauchement souhait&eacute;</td>
		</tr><tr><td>ISB</td>
			<td>D&eacute;sactiver les fonctions d&rsquo;un &eacute;quipement qui ont &eacute;t&eacute; activ&eacute;es via un terminal Isobus</td>
		</tr><tr><td>TIM</td>
			<td>G&eacute;rer le tracteur par l&rsquo;outil</td>
		</tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Confort de travail et optimisation de la productivit&eacute;</strong></p>

<p><br />
A bord du Deutz-Fahr 6185 TTV tractant une presse Krone VariPack, nous avons test&eacute; la fonctionnalit&eacute; TIM lors de la confection de balles rondes de foin. Cet automatisme laisse au chauffeur une souplesse de conduite combin&eacute;e &agrave; des r&eacute;glages pr&eacute;cis et permet d&rsquo;optimiser au maximum les capacit&eacute;s de l&rsquo;outil. Branch&eacute;e par une prise &eacute;lectrique Isobus, la presse s&rsquo;associe au tracteur apr&egrave;s une simple validation sur le terminal en cabine. Il faut ensuite param&eacute;trer la vitesse maximale d&rsquo;avancement (appel&eacute;e Cruise chez Deutz-Fahr) et le diam&egrave;tre des balles. Le tracteur engag&eacute; sur l&rsquo;andain, le conducteur s&rsquo;occupe seulement de la direction et n&rsquo;a pas &agrave; agir sur le r&eacute;gime moteur. En fonction des capteurs install&eacute;s sur la presse (ici capteurs de remplissage et de sortie de balle), le tracteur s&rsquo;arr&ecirc;te automatiquement pour l&rsquo;ouverture de porte. Il suffit de r&eacute;activer le Cruise apr&egrave;s la fermeture pour repartir et entamer la balle suivante. Bien que confortable, les fonctions automatis&eacute;es sont personnalisables. Dans des terrains en pente, par exemple, il est possible de garder la main sur l&rsquo;ouverture et la fermeture de porte. Il devient possible, pour un utilisateur inexp&eacute;riment&eacute;, d&rsquo;atteindre un haut niveau de productivit&eacute; en r&eacute;duisant le nombre de manipulations, permettant en m&ecirc;me temps de se concentrer sur le bon d&eacute;roulement du pressage.</p>

<p><strong>Pour aller plus loin</strong></p>

<p>A l&rsquo;heure actuelle, le TIM s&rsquo;op&egrave;re uniquement sur des tracteurs &agrave; variation continue. Mais selon Nicolas Bedrune, chef produit SDF France, &nbsp;&laquo;&nbsp;le d&eacute;veloppement du TIM sur les transmissions semi-powershift RCShift est en cours de r&eacute;flexion dans notre bureau d'&eacute;tudes&nbsp;&raquo;, sans pour autant annoncer de date de sortie.</p>

<p>Le tracteur &agrave; l&rsquo;essai est &eacute;galement &eacute;quip&eacute; de l&rsquo;Isobus VT&nbsp;: les commandes Isobus du terminal peuvent alors &ecirc;tre bascul&eacute;es et doubl&eacute;es sur le mono-levier du tracteur, rajoutant de la souplesse, du confort et de l&rsquo;ergonomie &agrave; la fonctionnalit&eacute; TIM.</p>

<p>Derri&egrave;re cette fonction Isobus, s&rsquo;ouvre un panel d&rsquo;options pouvant se greffer au terminal de base du tracteur. Par exemple, d&egrave;s septembre chez Deutz-Fahr, un modem CTM sera install&eacute; en cabine et permettra de d&eacute;panner le tracteur &agrave; distance, en cas de probl&egrave;me d&rsquo;utilisation. L&rsquo;option &laquo;&nbsp;Xtend&nbsp;&raquo; autorisera e basculement des fonctions d&rsquo;activation des outils (dont le TIM) sur une tablette ou un smartphone. Il est alors possible de descendre du tracteur avec la tablette pour r&eacute;gler son outil et de garder sur le terminal principal, les informations tracteur de base.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="encadre"><strong>Une compatibilit&eacute; rendu possible par l&rsquo;AEF</strong></p>

<p class="encadre">L&rsquo;AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation) est une plateforme internationale fond&eacute;e en 2008 &agrave; Francfort par sept entreprises (Agco, Claas, CNH, Grimme, John Deere, Kverneland group et P&ouml;ttinger) dans le but de faciliter le dialogue entre constructeurs. Elle a pour principale mission la gestion du syst&egrave;me Isobus, qui d&eacute;ploie la norme ISO 11783, afin de standardiser la m&eacute;thode et le format du transfert de donn&eacute;es entre outil, tracteur et console. Pour conna&icirc;tre l&rsquo;ensemble du mat&eacute;riel compatible, rendez-vous sur l&rsquo;application AEF Isobus. Un label de certification AEF est &eacute;galement pr&eacute;sent sur chaque tracteur Isobus r&eacute;cent indiquant les fonctionnalit&eacute;s disponibles (UT, TECU, AUX, TC-BAS, TC-GEO, TC-SC et TIM).</p>



Lors d’un chantier de pressage, Deutz-Fahr et Krone nous ont dévoilé la certification TIM, une première en France. La presse Krone Varipack Plus a pris la main sur le Deutz-Fahr 6185 TTV.

[VIDEO] - « Nous avons testé le premier tracteur piloté par une presse, un ensemble Isobus TIM »


<p>Depuis 2006, la programme Agrifaune f&eacute;d&egrave;re des r&eacute;seaux d'agriculteurs volontaires d&eacute;sireux d'apporter leur contribution au maintien de la biodiversit&eacute;, sous l'impulsion l'Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agriculture, de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des chasseurs, de la FNSEA et de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (ex-ONCFS). D&eacute;ploy&eacute; dans une soixantaine de d&eacute;partements, le programme explore cinq th&eacute;matiques que sont l'interculture, les bords de champs, les territoires viticoles, la petite faune en zone de montagne et de mani&egrave;re transversale, l'impact des machines de r&eacute;colte.</p><p>Avec les chantiers de r&eacute;colte de l'herbe, la moisson constitue un autre pic de risques pour les li&egrave;vres, faisans, cailles, alouettes, bruants, perdrix, busards et autres esp&egrave;ces animales qui trouvent g&icirc;te et couvert dans les c&eacute;r&eacute;ales. La mise en &oelig;uvre de certaines pratiques permet de limiter les d&eacute;g&acirc;ts, pendant et sit&ocirc;t la moisson. Inventaire.</p><h2>Pendant la moisson</h2><p>Prendre en compte l'existence et la pr&eacute;servation de la faune sauvage n'est pas forc&eacute;ment dispendieux, ni en temps, ni en moyens. La preuve avec les quelques recommandations suivantes, &agrave; commencer par la sensibilisation des chauffeurs. On peut aussi rep&eacute;rer et marquer pr&eacute;alablement les nids et r&eacute;colter les &oelig;ufs le cas &eacute;ch&eacute;ant avant de les remettre &agrave; une soci&eacute;t&eacute; de chasse, provoquer, juste avant r&eacute;colte, l'effarouchement des animaux au moyen de cris, de canons &agrave; carbure, de chiens, adopter un circuit de r&eacute;colte centrifuge pour ne pas emprisonner la faune au centre de la parcelle, relever dans une certaine mesure les hauteurs de coupe, &eacute;viter l'intervention de plusieurs machines dans la m&ecirc;me parcelle, limiter le plus possible les r&eacute;coltes de nuit, ou encore presser rapidement la paille apr&egrave;s moisson avant que la faune n'&eacute;tablisse son refuge sous les andains.</p><h2>Apr&egrave;s la moisson</h2><p>Apr&egrave;s la moisson, les chaumes apportent &agrave; de nombreux oiseaux un refuge, une zone d'alimentation et un site de reproduction privil&eacute;gi&eacute;. Le pic d'&eacute;closion des &oelig;ufs de caille des bl&eacute;s a lieu en juillet et 60% des oiseaux nichent dans les chaumes durant l'&eacute;t&eacute;. Id&eacute;alement, il faudrait maintenir des parcelles en chaumes jusqu'en septembre. L'implantation de couverts v&eacute;g&eacute;taux peut &ecirc;tre aussi l'occasion de m&eacute;nager des pratiques et des esp&egrave;ces favorables &agrave; la petite faune sauvage. Le programme Agrifaune privil&eacute;gie deux pratiques que sont le semis juste apr&egrave;s r&eacute;colte, le moins dommageable pour la faune, et que permet de profiter de l'humidit&eacute; restante au sol suite &agrave; la r&eacute;colte, ou encore le sursemis du couvert dans la c&eacute;r&eacute;ale. Cette pratique permet de b&eacute;n&eacute;ficier d'un couvert implant&eacute; avant l'&eacute;t&eacute; et offre une alternative int&eacute;ressante au semis en conditions s&egrave;ches.</p>



Le programme Agrifaune, qui s’attache à concilier les pratiques agricoles et le respect de la faune sauvage, édicte quelques règles à suivre pour préserver la petite faune pendant la moisson puis dans l’interculture.


Respect de la petite faune : pendant et après la moisson

<div>
<p>La ferme de Rubl&eacute;, en Loire-Atlantique, est la premi&egrave;re exploitation &agrave; avoir livr&eacute; du lait bio &agrave; la Laiterie Saint-P&egrave;re. &laquo; <em>Les terres sableuses s&eacute;chantes de l&rsquo;exploitation ne sont pas adapt&eacute;es au ma&iuml;s, </em>explique Benjamin Boileau, aujourd&rsquo;hui associ&eacute; avec ses parents R&eacute;gis et Colette et son fr&egrave;re Martin, et responsable de l&rsquo;atelier lait<em>. D&egrave;s 1990, il y a eu une r&eacute;flexion sur l&rsquo;herbe et la d&eacute;sintensification. La conversion au bio s&rsquo;est faite en 1996. Le syst&egrave;me en &eacute;tait d&eacute;j&agrave; proche, mais il n&rsquo;y avait encore ni march&eacute; ni aide &agrave; la conversion. &raquo;</em> La ferme &eacute;volue en 2006 avec l&rsquo;installation de Benjamin, en 2008 avec la cr&eacute;ation d&rsquo;un atelier de transformation et vente directe, et &agrave; nouveau en 2010 avec l&rsquo;installation de Martin en vaches allaitantes, la cr&eacute;ation d&rsquo;une activit&eacute; mara&icirc;chage, la construction d&rsquo;un s&eacute;choir en grange et la mise en place d&rsquo;un atelier d&rsquo;engraissement de porcs. Enfin, en 2018, l&rsquo;atelier lait passe en monotraite. <em>&laquo; Toutes les activit&eacute;s sont compl&eacute;mentaires, </em>souligne Benjamin<em>. Le fait d&rsquo;avoir plusieurs productions facilite la vente directe. Les porcs sont engraiss&eacute;s avec les sous-produits du lait et les l&eacute;gumes invendus. Les serres permettent de faire nos plants de betterave... &raquo;</em></p>

<h3>Du s&eacute;chage en grange depuis 2010</h3>

<p>Situ&eacute;e &agrave; Saint-Colomban, au sud du d&eacute;partement, l&rsquo;exploitation compte 230 hectares, dont 5 hectares de c&eacute;r&eacute;ales, 4 hectares de betterave, 2 hectares de mara&icirc;chage, le reste en herbe, 100 vaches laiti&egrave;res, 40 vaches limousines et un atelier d&rsquo;engraissement de 50 porcs par an. Sur 350 000 litres de lait produits, la moiti&eacute; est transform&eacute;e en yaourt, fromage blanc, beurre, cr&egrave;me, fromage frais aux herbes et fromage affin&eacute; trois semaines. Les produits sont <a href="https://www.reussir.fr/lait/les-fromages-fermiers-reinventent-leurs-circuits-de-vente">vendus &agrave; la ferme,</a> sur deux march&eacute;s, &agrave; six cantines et quatre Amap. <em>&laquo; Notre objectif est d&rsquo;&ecirc;tre autonomes, en achetant le moins possible &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur et en d&eacute;veloppant la vente directe pour &ecirc;tre moins d&eacute;pendants des cours mondiaux et de la grande distribution, </em>pr&eacute;cise Benjamin<em>. La qualit&eacute; des produits et l&rsquo;&eacute;change avec les consommateurs sont &eacute;galement importants. Et comme la monotraite a entra&icirc;n&eacute; une baisse du lait produit, nous cherchons aujourd&rsquo;hui &agrave; baisser les co&ucirc;ts de production. &raquo;</em></p>

<p>L&rsquo;alimentation est bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe et le p&acirc;turage. Sur 219 hectares de prairies, 25 hectares sont des prairies naturelles, le reste des prairies temporaires &agrave; base de f&eacute;tuque, ray-grass anglais, tr&egrave;fles blanc, violet et hybride, luzerne et plantain. <em>&laquo; La luzerne pousse bien l&rsquo;&eacute;t&eacute;, avec peu d&rsquo;eau, et se p&acirc;ture. Face au changement climatique, nous avons aussi fait &eacute;voluer les vari&eacute;t&eacute;s, avec le choix de vari&eacute;t&eacute;s demi-tardives de ray-grass et de vari&eacute;t&eacute;s diplo&iuml;des de ray-grass et tr&egrave;fle, plus faciles &agrave; s&eacute;cher en grange. &raquo;</em> Une grande partie des prairies a plus de 10 ans, le but &eacute;tant de les faire vieillir pour limiter les co&ucirc;ts d&rsquo;implantation. Cent hectares autour de la ferme sont p&acirc;turables et les vaches p&acirc;turent de mi-f&eacute;vrier &agrave; mi-d&eacute;cembre, avec un mois et demi d&rsquo;arr&ecirc;t en &eacute;t&eacute;. Le p&acirc;turage se fait en p&acirc;turage tournant dynamique, avec de l&rsquo;eau apport&eacute;e sur chaque paddock (ainsi que du foin l&rsquo;&eacute;t&eacute;) pour que les vaches pissent et bousent au maximum sur l&rsquo;ensemble des prairies.</p>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA348_DOSS_TEM44_VERONIQUE_NIV1_03.JPG" /><p>&nbsp;</p>

<p>Les stocks sont r&eacute;alis&eacute;s principalement sous forme de foin s&eacute;ch&eacute; en grange. &laquo;<em> Jusqu&rsquo;en 2010, nous faisions de l&rsquo;enrubannage. Mais, en transformation, les changements d&rsquo;alimentation se faisaient sentir. Avec le s&eacute;chage en grange, l&rsquo;herbe r&eacute;colt&eacute;e t&ocirc;t garde ses feuilles et est tr&egrave;s riche en prot&eacute;ines et proche de l&rsquo;herbe de printemps. Le lait est plus r&eacute;gulier et le rendement fromager, la vitesse de barattage et la couleur du lait sont meilleurs. &raquo;</em> Le compl&eacute;ment au foin est assur&eacute; l&rsquo;&eacute;t&eacute; par des c&eacute;r&eacute;ales (orge, pois) et l&rsquo;hiver par des betteraves.</p>

<h3>1 700 litres en moins avec la monotraite</h3>

<p>Un choix important a &eacute;t&eacute; le passage &agrave; la monotraite. <em>&laquo; Nous y r&eacute;fl&eacute;chissions depuis un moment, pour avoir plus de temps libre le soir et des week-ends en famille, et parce que nous avons besoin de plus de lait le matin pour la transformation. &raquo;</em> Le changement s&rsquo;est fait en mai 2018. <em>&laquo; Au d&eacute;part, la production a baiss&eacute; de 35 %, </em>indique Benjamin<em>. Nous avons eu aussi beaucoup de cellules, un courrier de la laiterie et des p&eacute;nalit&eacute;s. Cela nous a amen&eacute;s &agrave; r&eacute;former beaucoup de vaches. &raquo;</em> La baisse du lait a &eacute;t&eacute; partiellement compens&eacute;e par la hausse des taux (+3 en TB, +1,5 en TP), une am&eacute;lioration de la fertilit&eacute; et la limitation des boiteries, les vaches n&rsquo;ayant plus &agrave; faire qu&rsquo;une fois par jour le chemin des prairies au b&acirc;timent.</p>

<p>&laquo;<em> Passer en monotraite n&rsquo;est pas simple, </em>admet Benjamin<em>. Alors que nous &eacute;tions &agrave; 5 500 l/VL, nous sommes descendus &agrave; 3 800 litres. En contrepartie, les vaches mangent moins de c&eacute;r&eacute;ales et betteraves, et nous y avons gagn&eacute; en transformation et sur la paie des taux. Mais quand on passe en monotraite, il faut baisser les co&ucirc;ts. &raquo;</em> Les efforts dans ce sens ont donc &eacute;t&eacute; renforc&eacute;s. Les &eacute;leveurs, qui n&rsquo;utilisaient d&eacute;j&agrave; pas le contr&ocirc;le laitier, ont ainsi remplac&eacute; les ins&eacute;minations par la saillie. &laquo;<em> En syst&egrave;me herbager, utiliser les meilleurs taureaux n&rsquo;est pas essentiel &raquo;</em>, estiment-ils. Ils ont commenc&eacute; en 2020 &agrave; produire leurs plants de betterave, ce qui repr&eacute;sente une &eacute;conomie de 3 200 euros par an. Les g&eacute;nisses sont d&eacute;sormais &eacute;lev&eacute;es sous nourrice et &agrave; l&rsquo;herbe. Et d&rsquo;autres &eacute;conomies sont &agrave; l&rsquo;&eacute;tude. &laquo;<em> Mis &agrave; part en 2019 o&ugrave; nous avons d&ucirc; acheter du foin &agrave; cause de la s&eacute;cheresse, nos seuls achats sont de la paille et de la chaux, </em>pr&eacute;cise Benjamin<em>. Et pour limiter l&rsquo;achat de paille, nous r&eacute;fl&eacute;chissons &agrave; d&eacute;velopper la r&eacute;colte des roseaux dans les marais de Grand-Lieu, que nous pratiquons d&eacute;j&agrave;, et &agrave; produire du miscanthus. &raquo;</em></p>

<p>Le Gaec de Rubl&eacute; vise aussi l&rsquo;autonomie &eacute;nerg&eacute;tique. En juin 2020, des panneaux photovolta&iuml;ques sont entr&eacute;s en service pour l&rsquo;autoconsommation. L&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; sert pour la salle de traite, le laboratoire de transformation, notamment les frigos, et pour les ventilateurs du s&eacute;chage en grange, utilis&eacute;s d&rsquo;avril &agrave; juillet, mois les plus ensoleill&eacute;s de l&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<h3><strong>A lire aussi</strong>:<a href="https://www.reussir.fr/lait/covid-19-la-vente-la-ferme-de-nos-produist-laitiers-compense-les-cantines-mais-avec-beaucoup-plus">Gaec de Rubl&eacute;:" La vente &agrave; la ferme compense la fermeture des march&eacute;s mais avec beaucoup plus de travail"</a></h3>
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<h2>Des g&eacute;nisses &eacute;lev&eacute;es sous nourrice</h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA348_DOSS_TEM44_VERONIQUE_NIV1_ENCA.JPG" /><p>&nbsp;</p>

<p>Un axe pour limiter les co&ucirc;ts de production est l&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses sous nourrice et &agrave; l&rsquo;herbe. &laquo; <em>La p&eacute;riode de 0 &agrave; 6 mois est essentielle pour la carri&egrave;re d&rsquo;une vache laiti&egrave;re, </em>estiment les &eacute;leveurs<em>. L&rsquo;&eacute;levage sous nourrice permet de tr&egrave;s bonnes conditions d&rsquo;&eacute;levage, proches du naturel. Les g&eacute;nisses croissent tr&egrave;s vite, ce qui permet des v&ecirc;lages &agrave; 22-26 mois. Elles sont aussi tr&egrave;s peu parasit&eacute;es. Et comme elles sont dehors avec les nourrices, elles apprennent &agrave; brouter d&egrave;s 2-3 semaines. &raquo;</em> Pour profiter au maximum de la pousse de l&rsquo;herbe et avoir du lait toute l&rsquo;ann&eacute;e, les v&ecirc;lages sont r&eacute;partis sur deux p&eacute;riodes, du 15 janvier au 1<sup>er</sup> avril et du 15 ao&ucirc;t au 1<sup>er</sup> novembre. &laquo;<em> Pour les g&eacute;nisses de renouvellement, nous utilisons un taureau laitier, en veillant &agrave; ce que les v&ecirc;lages soient group&eacute;s sur un mois, pour que toutes les g&eacute;nisses d&rsquo;un lot soient &agrave; peu pr&egrave;s du m&ecirc;me &acirc;ge. &raquo;</em> Une quinzaine de nourrices par an sont choisies parmi les vaches &agrave; r&eacute;former (vaches &agrave; cellules, boiteuses&hellip;). Chaque nourrice &eacute;l&egrave;ve 2-3 veaux. L&rsquo;adoption se fait en case, puis les g&eacute;nisses sont mises &agrave; l&rsquo;herbe avec les nourrices jusqu&rsquo;&agrave; 6-7 mois, m&ecirc;me en hiver.</p>
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<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Cot&eacute; &eacute;co</h3>
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<div class="relance"><strong>Production par vache</strong> 3 800 l</div>

<div class="relance"><strong>Co&ucirc;t alimentaire</strong> 71 &euro;/1 000 l</div>

<div class="relance"><strong>Frais v&eacute;t&eacute;rinaire </strong>21 &euro;/1 000 l</div>

<div class="relance"><strong>Marge sur charges op&eacute;rationnelles</strong> (hors charges salariales) 629 &euro;/1 000 l</div>

<div class="relance"><strong>Investissement pour la transformation</strong> 150 000 &euro;</div>

<div class="relance"><strong>Investissement dans le s&eacute;chage en grange</strong> 236 000 &euro; (b&acirc;timent, griffe, autochargeuse, remorque distributrice)</div>
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<div class="souspapier">
<h2>Cinq races pour des croisements trois voies</h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA348_DOSS_TEM44_VERONIQUE_NIV1_SP.JPG" /><p class="chapo"><strong>Un gros travail est fait sur la g&eacute;n&eacute;tique,</strong> pour l&rsquo;adaptation au syst&egrave;me p&acirc;turant, &agrave; la transformation et aujourd&rsquo;hui &agrave; la monotraite.</p>

<p>Un premier changement en 1993 a &eacute;t&eacute; le passage de la Holstein &agrave; la Normande, plus adapt&eacute;e au syst&egrave;me p&acirc;turant. Puis, apr&egrave;s la cr&eacute;ation de l&rsquo;atelier de transformation, c&rsquo;est la Jersiaise qui a &eacute;t&eacute; introduite en croisement. &laquo;<em> En transformation, nous recherchons des taux &eacute;lev&eacute;s, </em>explique Benjamin<em>. La Normande a de bons taux, mais la Jersiaise plus encore. Elle donne aussi des vaches moins lourdes, qui ab&icirc;ment moins les prairies. &raquo;</em> L&rsquo;&eacute;tape suivante depuis cinq ans est le passage au croisement trois voies. &laquo;<em> Les vaches crois&eacute;es trois voies sont plus fertiles, en meilleure sant&eacute; et produisent plus de mati&egrave;re utile, un point important pour nous. &raquo;</em> Dans un premier temps, les &eacute;leveurs ont choisi de croiser les F1 Normande x Jersiaise avec des taureaux rouges norv&eacute;giens, race adapt&eacute;e au p&acirc;turage et qui am&egrave;ne fertilit&eacute; et sant&eacute; de la mamelle. Les produits sont ensuite recrois&eacute;s avec un taureau normand.</p>

<p>Enfin, la monotraite a encore fait &eacute;voluer la r&eacute;flexion. &laquo;<em> La Jersiaise, qui a un gros r&eacute;servoir mammaire, est plus adapt&eacute;e &agrave; la monotraite que la Normande, dont certaines vaches ont beaucoup perdu lors du changement. C&rsquo;est aussi la race la plus efficace dans la conversion des aliments grossiers en mati&egrave;re utile. Actuellement, le TP est de 36,5 et le TB de 46. Toutefois, si le TB est trop &eacute;lev&eacute;, il y a des soucis pour la fabrication des fromages. &raquo;</em> Les &eacute;leveurs ont donc d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;introduire la Holstein, pour augmenter la production et diluer la mati&egrave;re grasse. Ils ont choisi la Holstein n&eacute;oz&eacute;landaise, s&eacute;lectionn&eacute;e en syst&egrave;me p&acirc;turant. Et, en parall&egrave;le de la Holstein, ils commencent &agrave; introduire la Montb&eacute;liarde, bien adapt&eacute;e &agrave; la monotraite et qui permet des TP &eacute;lev&eacute;s. Un tiers des vaches et toutes les g&eacute;nisses sont actuellement crois&eacute;es trois voies.</p>
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Au Gaec de Rublé, en Loire-Atlantique, l’autonomie pour la production, la commercialisation et désormais l’énergie est un point essentiel. Un objectif qui a amené les éleveurs à transformer la moitié des 350 000 litres de lait et qui dicte tous les choix techniques.

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