&laquo; Alors que Didier Guillaume, ministre de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation, travaille &agrave; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un plan de relance pour l&rsquo;agriculture, les professionnels bio se sont r&eacute;unis pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; des propositions concr&egrave;tes &raquo; pour &laquo; faire de la France le premier pays bio europ&eacute;en &raquo;, annonce l'Agence bio dans un communiqu&eacute;, le 26 juin 2020. Huit propositions sont ainsi mentionn&eacute;es : - Fixer d&egrave;s maintenant des objectifs &agrave; l&rsquo;horizon 2030, en coh&eacute;rence avec la strat&eacute;gie De la ferme &agrave; la table (strat&eacute;gie d&eacute;voil&eacute;e le 20 mai par la Commission europ&eacute;enne qui vise 25 % de SAU bio en Europe &agrave; l&rsquo;horizon 2030).- Orienter des financements publics et priv&eacute;s vers l&rsquo;agriculture biologique, en pr&eacute;voyant syst&eacute;matiquement un volet sp&eacute;cifique pour l&rsquo;agriculture biologique dans les politiques publiques agricoles et environnementales et en fl&eacute;chant des outils de financement priv&eacute; en faveur du d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique.- Structurer les fili&egrave;res bio fran&ccedil;aises, entre fili&egrave;res longues et circuits courts, garantes de l&rsquo;autosuffisance, avec le soutien financier du Fonds Avenir Bio et des aides locales.- Renforcer le soutien aux producteurs bio pour financer les conversions et r&eacute;tribuer les services environnementaux et sociaux rendus par l&rsquo;agriculture biologique, en conduisant notamment la r&eacute;forme globale du foncier agricole.- D&eacute;velopper et promouvoir les formations sur les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture bio et des entreprises bio.- Mobiliser de nouveaux moyens en faveur de la recherche pour lever les freins techniques et organisationnels, l&rsquo;agriculture bio faisant office de laboratoire de l&rsquo;agro-&eacute;cologie.- Encourager toutes les actions visant &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;accessibilit&eacute; des produits bio au grand public.

L'Agence bio a publié une liste de propositions faites par les professionnels de la filière afin de poursuivre le développement de la production bio en France.

Les professionnels de la bio font des propositions pour développer la production

Le tractoriste allemand compl&egrave;te vers le bas la gamme de tracteurs 6.4 avec le 6145.4 RCShift. Reprenant la m&ecirc;me construction que ses grands-fr&egrave;res 6155.4 et 6165.4, il s'en distingue par sa puissance nominale de 144 chevaux d&eacute;livr&eacute;e par un moteur Deutz 4 cylindres de 4,1 litres, dot&eacute; d'un EGR, d'un DOC, d'un FAP passif et d'un SCR, pour passer la norme Stage V. Ce tracteur re&ccedil;oit une transmission RCShift &agrave; 5 gammes robotis&eacute;es et 6 rapports sous charge (3 en marche arri&egrave;re), compl&eacute;t&eacute; en option d'un r&eacute;ducteur pour atteindre 54 rapports avant et 27 arri&egrave;re. A noter qu'il roule &agrave; 40 km/h au r&eacute;gime de 1 158 tr/min. Disposant d'un relevage de 9,7 t de capacit&eacute;, le 6145.4 RCShift se d&eacute;cline en version standard ou ReadyKit. Dans la premi&egrave;re, il dispose de quatre distributeurs &agrave; commande m&eacute;canique. Dans la seconde, un joystick &eacute;lectronique s'ajoute &agrave; ces distributeurs pour piloter le chargeur FZ 50.1 mont&eacute; d'usine. Ce dernier est capable de soulever 2,75 t et monter &agrave; 4,62 m de haut.

Deutz-Fahr étoffe son offre en tracteurs quatre cylindres à transmission robotisée RCShift vers le bas. 

Deutz-Fahr - La transmission RCShift sur un tracteur 144 chevaux

Apr&egrave;s <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/life-beef-carbon-le-plan-carbone-de-la-filiere">la baisse des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et le stockage de carbone</a>, l&rsquo;alb&eacute;do des prairies, ph&eacute;nom&egrave;ne physique qui traduit la capacit&eacute; d&rsquo;une surface &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir plus ou moins vers l&rsquo;espace, le rayonnement solaire, peut potentiellement &ecirc;tre utilis&eacute; comme un levier d&rsquo;att&eacute;nuation du r&eacute;chauffement climatique. Un alb&eacute;do &eacute;lev&eacute; traduit une forte capacit&eacute; de r&eacute;flexion et inversement. <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/prairies-permanentes-et-haies-confortent-le-bilan-carbone">Les prairies ont ainsi</a>, en tendance, un alb&eacute;do sup&eacute;rieur aux cultures, dont l'alb&eacute;do est sup&eacute;rieur au sol nu (terres de craie except&eacute;es).Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/carbon-agri-pour-une-viande-bas-carbone-remuneree">Carbon Agri pour une viande bas carbone r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e</a>Le projet Alb&eacute;do-prairie rev&ecirc;t trois objectifs :<ol><li>Mieux caract&eacute;riser la variabilit&eacute; spatio-temporelle de l&rsquo;alb&eacute;do des prairies en France, par des mesures r&eacute;alis&eacute;es en fermes exp&eacute;rimentales, par satellite optique et radar &agrave; haute r&eacute;solution, pour diff&eacute;rentes modalit&eacute;s de gestion des prairies et situations p&eacute;doclimatiques</li> <li>Identifier et quantifier des leviers d&rsquo;augmentation de l&rsquo;alb&eacute;do dans un but d&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique, de la parcelle jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des territoires</li> <li>Renforcer les arguments en faveur d&rsquo;un &eacute;levage herbivore durable qui repose sur une utilisation optimale des prairies</li> </ol>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/tendre-vers-une-viande-zero-carbone">Chez Nicolas Onfroy : &laquo; Tendre vers une viande z&eacute;ro carbone &raquo;</a>Dans ce cadre, les 10 sites de mesures retenus permettront de couvrir une large gamme de contextes p&eacute;do-climatiques.Ce projet est pilot&eacute; par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;Universit&eacute; Paul-Sabatier- Centre d&rsquo;&eacute;tudes spatiales de la biosph&egrave;re - sous la quintuple tutelle de l&rsquo;Universit&eacute; Paul Sabatier, du CNRS, du CNES, de l&rsquo;IRD et de l&rsquo;Inrae.Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/produire-une-viande-bas-carbone-durable">Produire une viande bas carbone : un avantage &eacute;galement &eacute;conomique !</a>

Le programme Albédo-prairie va mesurer l’effet de l’impact additionnel d’atténuation du changement climatique de l’albédo en complément du stockage carbone par les prairies et la réduction des émissions de GES des fermes d’élevage.

L’albédo des prairies, un autre levier pour l'atténuation du changement climatique ?

Un sac de boudin &agrave; remplir. Consciente des limites li&eacute;es &agrave; l&rsquo;utilisation des pneus pour lester les b&acirc;ches des silos de ma&iuml;s, Sylvie Gallot ach&egrave;te des boudins vendus vides. Face aux difficult&eacute;s qu&rsquo;elle rencontre pour les remplir, Yoan, son fils, a invent&eacute; une solution.<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA347_FUTE_BOUDINS_PHOTO2.JPG"/>
Chaque boudin est rempli avec environ 25 kg de graviers.<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA347_FUTE_BOUDINS_PHOTO3.JPG"/>
Le c&ocirc;ne d&rsquo;un ancien semoir &agrave; engrais a &eacute;t&eacute; r&eacute;cup&eacute;r&eacute;. Sa partie m&eacute;tallique a &eacute;t&eacute; soud&eacute;e (soudure MIG) &agrave; trois pieds m&eacute;talliques suffisamment solides pour supporter une charge d&rsquo;environ 1 tonne. La structure m&eacute;tallique permet de mettre la machine &agrave; hauteur.<img alt="RLA347_FUTE_BOUDINS_PHOTO4.jpg" src="https://www.reussir.frhttps://reussir-dam.swyp.fr/permalink/v1/2/174482/thumbnail/RLA347_FUTE_BOUDINS_PHOTO4.jpg.jpg?token=Ui4Z2X2bSHZfN9G313ueZcTZQrt5NDQacY9jLp1GqloU8sQMhZTkzOcmXM2Wdo57"/>
Le remplissage des sacs se fait en ouvrant une trappe &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un clapet m&eacute;tallique install&eacute; dans un c&ocirc;ne de chantier. Une poign&eacute;e soud&eacute;e au clapet permet de le fermer ou de l&rsquo;ouvrir facilement. Gr&acirc;ce au seau pos&eacute; sur le sol, le sac est maintenu &agrave; la bonne hauteur pendant le remplissage. Yoan remplit 200 boudins en deux jours.<h3>C&ocirc;t&eacute; &eacute;co</h3>&deg;41 &euro; dont 35 &euro; pour 5 m de tubes carr&eacute;s et 6 &euro; pour 3 m de fer plat&deg;1 journ&eacute;e de travail

Dans l’Orne, Yoan Gallot, fils d’agricultrice, a créé une astuce pour faciliter le remplissage des boudins de lestage qui couvrent les bâches de silos.

Une astuce pour remplir les boudins de lestage

La Braud 8030L est une des trois machines &agrave; vendanger de la gamme compacte, plus pr&eacute;cis&eacute;ment le mod&egrave;le adapt&eacute; aux grands &eacute;cartements (1,60 m et plus), dot&eacute; d'un moteur de 128 ch. Ce mod&egrave;le pouvait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent &ecirc;tre dot&eacute; en option d'un &eacute;greneur avec r&eacute;partiteur. New Holland compl&egrave;te le niveau d'&eacute;quipement en proposant le Combi-Grape, un nouveau syst&egrave;me de tri compact compos&eacute; d'une table de tri &agrave; rouleaux sous un &eacute;greneur, le tout assurant une qualit&eacute; de nettoyage sup&eacute;rieure &agrave; un &eacute;greneur standard. Sur sa gamme &agrave; haute capacit&eacute;, les utilisateurs peuvent opter pour l'Opti-Grape, un syst&egrave;me combinant un &eacute;greneur, deux tables de tri &agrave; rouleaux et un syst&egrave;me de tri &agrave; coussin d'air.Deux r&eacute;glages depuis la poign&eacute;e multifonctionLe Combi-Grape combine une table de tri avec des rouleaux sp&eacute;cifiques sous un &eacute;greneur standard. Les baies et les raisins arrivant des convoyeurs r&eacute;cepteurs entrent dans l'&eacute;greneur. Les rafles sont expuls&eacute;es &agrave; l'arri&egrave;re de la machine. Toutes les baies libres et les d&eacute;bris tombent sur la table de tri, compos&eacute;e de rouleaux ajour&eacute;s. Ces derniers permettent aux baies de tomber dans la benne. Les morceaux de feuilles, les p&eacute;tioles sont guid&eacute;s par les rouleaux sur le c&ocirc;t&eacute; de la machine puis tombent sur le sol. Pour s'adapter aux c&eacute;pages et &agrave; la vendange en pr&eacute;sence, le chauffeur a la capacit&eacute;, depuis la cabine, de r&eacute;gler la distance entre les rouleaux (de 14 mm &agrave; 23 mm) ainsi que la vitesse du rouleau &agrave; partir de la poign&eacute;e multifonction. A noter que la table est extractible sur le c&ocirc;t&eacute; pour en faciliter le lavage.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le constructeur f&ecirc;te cette ann&eacute;e les 40 ans de la Noria, ce syst&egrave;me de paniers flexibles ne polyur&eacute;thane transportant le raisin sans perte et sans trituration jusqu&#039;au sommet de la t&ecirc;te de r&eacute;colte. Avec une vitesse de la Noria e&#769;gale a&#768; la vitesse de la machine mais avanc&#807;ant dans une direction oppose&#769;e, les paniers flexibles ont une position fixe autour du cep de vigne, ce qui &eacute;vite d&#039;endommager le cep de vigne par frottement et d&#039;avoir une zone de re&#769;colte e&#769;tanche
</aside>


Le dispositif embarqué se compose d’un égreneur et d’une table de tri à deux rouleaux ajourés, dont l’écartement et la vitesse sont ajustables en cabine pour s’adapter aux cépages et à la vendange en présence.


Combi-Grape, un nouveau système de tri sur les 8030L Braud New Holland

Suite &agrave; la Commission nationale technique "Organisations de producteurs" qui s'est cl&ocirc;tur&eacute;e le 19 juin 2020, les organisations de producteurs non-commerciales ELVEA64 et l'Association bovine des Landes (AB40) se r&eacute;unissent au sein de<a href="http://www.associationdeseleveurs.fr/" target="_blank"> ELVEA B&eacute;arn-Pays Basque-Landes</a>.Cette d&eacute;marche a &eacute;t&eacute; induite par le nouveau cadre r&eacute;glementaire de la loi EGAlim qui modifie les seuils de reconnaissance des organisations de producteurs. Elle suit &eacute;galement la logique du fonctionnement des territoires, avec des bassins de production compl&eacute;mentaires.Guillaume Baylocq qui pr&eacute;sidait jusqu'ici l'association AB40 Boeuf de Chalosse, est d&eacute;sormais vice-pr&eacute;sident de ELVEA B&eacute;arn-Pays Basque-Landes. Bruno Lab&eacute;guerie est le pr&eacute;sident de l&rsquo;association.

ELVEA Béarn-Pays Basque-Landes rassemble désormais 750 éleveurs, ce qui en fait la quatrième organisation de producteurs de la région Nouvelle-Aquitaine en nombre d'éleveurs.

ELVEA64 et AB40 deviennent ELVEA Béarn-Pays Basque-Landes

<h3>Pourquoi le colza plus qu&rsquo;une autre culture&thinsp;?</h3>Bertin George - Le colza a de nombreux atouts agronomiques&thinsp;: c&rsquo;est une excellente t&ecirc;te d&rsquo;assolement et il couvre les sols en hiver. Dans nos r&eacute;gions, o&ugrave; les cultures sont diversifi&eacute;es, le colza est relativement peu cultiv&eacute;. Il peut prendre une part plus importante dans les assolements. Les rendements restent bons&thinsp;: ils sont en moyenne de 37 q/ha. Notre r&eacute;gion est moins p&eacute;nalis&eacute;e par le climat que les r&eacute;gions Bourgogne, Grand-Est ou Centre, qui doivent faire face &agrave; des &eacute;checs de culture. La Normandie reste humide et les s&eacute;cheresses moins marqu&eacute;es. C&rsquo;est une bonne carte &agrave; jouer.Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/le-covid-19-bouscule-la-rentabilite-des-cultures-specialisees">le Covid-19 bouscule la rentabilit&eacute; des cultures sp&eacute;cialis&eacute;es</a><h3>Mais l&rsquo;avantage &eacute;conomique est-il r&eacute;el&thinsp;?</h3>B. G. - Le colza est valoris&eacute; entre 340-380 euros la tonne, ce qui le place au niveau d&rsquo;un bl&eacute; tendre. Dans mon assolement 2020, le colza a d&eacute;j&agrave; remplac&eacute; les betteraves &agrave; hauteur de 50 %. En plus, &agrave; compter de la r&eacute;colte 2020, l&rsquo;outil Ol&eacute;oZE con&ccedil;ut par Saipol, permet aux agriculteurs de toucher un bonus. Il leur suffit pour cela d&rsquo;indiquer leurs pratiques culturales sur cette plateforme digitale. Cette prime &laquo; bas gaz &agrave; effet de serre &raquo; n&rsquo;est pas rien puisqu&rsquo;elle s&rsquo;&eacute;tablit a 20-30 euros la tonne en moyenne, avec une fourchette comprise entre 5 et 50 euros/tonne en fonction des pratiques et du march&eacute; du carbone. Cette enveloppe r&eacute;compense les pratiques vertueuses comme le non-travail du sol.<h3>Avec un diesel en perte de vitesse, le colza est-il une culture d&rsquo;avenir&thinsp;?</h3>B. G. - L&rsquo;&eacute;nergie &eacute;lectrique est sous les projecteurs mais pose encore de nombreux soucis techniques alors que les carburants &agrave; base d&rsquo;huile de colza sont facilement applicables. Ils permettent de diminuer massivement et &agrave; peu de frais nos &eacute;missions de CO2. Le groupe Avril d&eacute;veloppe le carburant Ol&eacute;o100 pour les flottes captives et m&egrave;ne une s&eacute;rie d&rsquo;exp&eacute;riences dans le transport fluvial, le transport a&eacute;rien, le chauffage domestique. Le carburant renouvelable a de l&rsquo;avenir et offre de nombreux d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l&rsquo;huile de colza.

Pour Bertin George, agriculteur à Saint-Aubin-d’Arquenay dans le Calvados et administrateur de la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux, le colza coche toutes les cases agronomiques et économiques pour remplacer le lin et la betterave dans les assolements 2021.

Crise des cultures industrielles : « En Normandie, le colza est une bonne carte à jouer » (Bertin George, Fop)

La proposition de loi visant &agrave; porter le niveau minimum des pensions de retraite pour les exploitants agricoles &agrave; 85 % du Smic a &eacute;t&eacute; vot&eacute;e en deuxi&egrave;me lecture au s&eacute;nat le lundi 29 juin. Cette loi est donc d&eacute;finitivement adopt&eacute;e apr&egrave;s "de nombreuses p&eacute;rip&eacute;ties", selon les termes de la s&eacute;natrice C&eacute;line Brulin, du groupe Communiste r&eacute;publicain citoyen et &eacute;cologiste. Le niveau est port&eacute; &agrave; 75 % dans les d&eacute;partements et r&eacute;gions d'outre-mer. Ces montants s'appliquent pour une carri&egrave;re compl&egrave;te de chef d'exploitation.<a href="https://twitter.com/senateursCRCE/statuses/1277622079593033736"></a>La s&eacute;natrice a toutefois regrett&eacute; un dispositif d'&eacute;cr&ecirc;tement qui "cr&eacute;e une distinction entre agriculteurs polypensionn&eacute;s et les autres" et "exclut de la revalorisation pr&egrave;s de 100 000 personnes".Lire aussi :<a href="/grandes-cultures/la-retraite-anticipee-possible-sous-conditions" title="La retraite anticip&eacute;e possible sous conditions"> la retraite anticip&eacute;e possible sous conditions</a><h3>Des pensions de retraites parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais</h3>Saluant le "d&eacute;vouement des agriculteurs pendant l'&eacute;pid&eacute;mie", la s&eacute;natrice de Seine-Maritime a soulign&eacute; que le texte &eacute;tait "une premi&egrave;re &eacute;tape vers la revalorisation des pensions de retraites du monde agricole", consid&eacute;rant qu'il "faudra poursuivre le travail en faveur des conjoints collaborateurs", en grandes partie des femmes, dont les pensions sont parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais des retraites.La loi devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022. Elle concernera 196 000 retrait&eacute;s actuels. Ce projet &eacute;tait port&eacute; depuis 2017 par le d&eacute;put&eacute; communiste Andr&eacute; Chassaigne.

La loi revalorisant les retraites agricoles à 85 % du Smic pour une carrière complète d'exploitant a été votée définitivement en deuxième lecture par le sénat le 29 juin. Les parlementaires communistes regrettent le système d'écrêtement qui pénalise les polypensionnés et appellent à la poursuite du travail en faveur des conjoints collaborateurs.

La revalorisation des retraites agricoles définitivement adoptée au sénat

La proposition de loi visant &agrave; porter le niveau minimum des pensions de retraite pour les exploitants agricoles &agrave; 85 % du Smic a &eacute;t&eacute; vot&eacute;e en deuxi&egrave;me lecture au s&eacute;nat le lundi 29 juin. Cette loi est donc d&eacute;finitivement adopt&eacute;e apr&egrave;s "de nombreuses p&eacute;rip&eacute;ties", selon les termes de la s&eacute;natrice C&eacute;line Brulin, du groupe Communiste r&eacute;publicain citoyen et &eacute;cologiste. Le niveau est port&eacute; &agrave; 75 % dans les d&eacute;partements et r&eacute;gions d'outre-mer. Ces montants s'appliquent pour une carri&egrave;re compl&egrave;te de chef d'exploitation.<img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
La s&eacute;natrice a toutefois regrett&eacute; un dispositif d'&eacute;cr&ecirc;tement qui "cr&eacute;e une distinction entre agriculteurs polypensionn&eacute;s et les autres" et "exclut de la revalorisation pr&egrave;s de 100 000 personnes".Lire aussi :<a href="/grandes-cultures/la-retraite-anticipee-possible-sous-conditions" title="La retraite anticip&eacute;e possible sous conditions"> la retraite anticip&eacute;e possible sous conditions</a><h3>Des pensions de retraites parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais</h3>Saluant le "d&eacute;vouement des agriculteurs pendant l'&eacute;pid&eacute;mie", la s&eacute;natrice de Seine-Maritime a soulign&eacute; que le texte &eacute;tait "une premi&egrave;re &eacute;tape vers la revalorisation des pensions de retraites du monde agricole", consid&eacute;rant qu'il "faudra poursuivre le travail en faveur des conjoints collaborateurs", en grandes partie des femmes, dont les pensions sont parmi les plus faibles du syst&egrave;me fran&ccedil;ais des retraites.La loi devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022. Elle concernera 196 000 retrait&eacute;s actuels. Ce projet &eacute;tait port&eacute; depuis 2017 par le d&eacute;put&eacute; communiste Andr&eacute; Chassaigne.

"Nous venons de faire ensemble oeuvre de justice sociale", a d&eacute;clar&eacute; le secr&eacute;taire d'Etat aux Retraites Laurent Pietraszewski, tandis que les s&eacute;nateurs saluaient sur tous les bancs "une avanc&eacute;e", m&ecirc;me si le texte "n'est pas parfait". La pension mensuelle brute touch&eacute;e par les chefs d'exploitations agricoles atteint actuellement autour de 953 euros en moyenne pour les hommes et 852 euros en moyenne pour les femmes, des chiffres masquant de fortes disparit&eacute;s. La proposition de loi doit assurer une garantie &agrave; 1 025 euros mensuels, soit un gain de 120 euros, pour une carri&egrave;re compl&egrave;te. Elle pr&eacute;voit aussi des dispositions sp&eacute;cifiques pour les outre-mer.Par son biais, c'est un des volets du projet gouvernemental de r&eacute;forme g&eacute;n&eacute;rale des retraites, suspendu depuis la crise du coronavirus, qui est ainsi act&eacute;. Port&eacute;e par les d&eacute;put&eacute;s Andr&eacute; Chassaigne et Huguette Bello, la proposition de loi doit s'appliquer aux retrait&eacute;s futurs, mais aussi actuels, ce que ne pr&eacute;voyait pas le projet de l'ex&eacute;cutif. Elle a toutefois &eacute;t&eacute; r&eacute;&eacute;crite en partie par la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle, au grand dam des oppositions.La majorit&eacute; a ainsi repouss&eacute; son application d'un an, au 1er janvier 2022 "au plus tard". "Si nous pouvons le faire plus t&ocirc;t, nous le ferons", s'est engag&eacute; &agrave; l'Assembl&eacute;e M. Pietraszewski, mettant en avant des difficult&eacute;s techniques.<h2></h2>"Arr&ecirc;tons de tergiverser", a notamment lanc&eacute; le s&eacute;nateur LR Michel Raison, affirmant que la MSA "est pr&ecirc;te &agrave; r&eacute;gler le probl&egrave;me d&egrave;s le 1er janvier 2021". M. Pietraszewski a indiqu&eacute; se refuser "&agrave; faire voter des textes inapplicables". Face aux inqui&eacute;tudes exprim&eacute;es sur la r&eacute;daction du texte, il a aussi assur&eacute; qu'"il ne peut pas y avoir de doutes" sur l'intention du l&eacute;gislateur quant &agrave; la possibilit&eacute; d'avancer la mise en oeuvre de la mesure pour les retrait&eacute;s actuels comme pour les nouveaux."Le gouvernement s'engage &agrave; respecter la volont&eacute; du l&eacute;gislateur, de mani&egrave;re &agrave; ce que, si c'est possible cela soit fait avant le 1er janvier 2022", a-t-il r&eacute;p&eacute;t&eacute;, ajoutant qu'"il restera &agrave; trouver la passerelle technique".Le texte n'est "pas exhaustif, mais le gouvernement a bien l'ensemble du sujet en t&ecirc;te", a-t-il encore soulign&eacute;, alors que la quasi totalit&eacute; des orateurs a regrett&eacute; l'absence de prise en compte des conjoints collaborateurs - tr&egrave;s souvent des conjointes - et des aidants familiaux. "O&ugrave; sont les femmes ? (...) Elles sont toujours invisibles, &ccedil;a n'est pas acceptable", s'est &eacute;cri&eacute;e Monique Lubin (PS).Autre sujet d'insatisfaction pour les &eacute;lus des territoires, le m&eacute;canisme d'"&eacute;cr&ecirc;tement" qui fait que les agriculteurs disposant d'une autre retraite, du fait d'un emploi annexe, pourraient ne pas &ecirc;tre concern&eacute;s par la revalorisation. Le nombre de b&eacute;n&eacute;ficiaires potentiels va ainsi chuter de 290 000 &agrave; 196 000.<h2></h2>Les deux rapporteurs Cathy Apourceau-Poly (CRCE &agrave; majorit&eacute; communiste) et Ren&eacute;-Paul Savary (LR) ont soulign&eacute; ne pas avoir modifi&eacute; le texte malgr&eacute; ses imperfections, pour ne pas retarder son adoption d&eacute;finitive. "Que de temps perdu pour arriver &agrave; cette mesure de justice", a lanc&eacute; Mme Apourceau-Poly, formule r&eacute;p&eacute;t&eacute;e par Elisabeth Doineau (centriste) ou encore Nathalie Delattre (RDSE &agrave; majorit&eacute; radicale).Le texte avait en effet &eacute;t&eacute; adopt&eacute; &agrave; l'unanimit&eacute; en premi&egrave;re lecture en f&eacute;vrier 2017 par les d&eacute;put&eacute;s sous la pr&eacute;c&eacute;dente l&eacute;gislature. Mais en mai 2018, via une proc&eacute;dure de vote bloqu&eacute;, le gouvernement avait fait &eacute;chouer son adoption au S&eacute;nat, mettant en avant la r&eacute;forme des retraites par points alors en pr&eacute;paration.Pour la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, la revalorisation est "un pas en avant, fruit d'un travail de longue haleine", mais "pas suffisant" : "la pension minimum reste fix&eacute;e &agrave; 555 euros par mois" pour conjointes et aidants familiaux.


Le Parlement a validé définitivement le 29 juin, par un ultime vote du Sénat, la proposition de loi communiste permettant une revalorisation des retraites des agriculteurs de 75 à 85% du Smic, à partir de 2022. Le texte, voté à main levée à l'unanimité, doit assurer aux chefs d'exploitations agricoles une garantie à 1 025 euros bruts mensuels pour une carrière complète.


Retraites agricoles : la revalorisation à 85% du Smic définitivement adoptée

<h2>Une fili&egrave;re bio toujours dynamique avant crise</h2>Les chiffres 2019 ne sont pas encore publi&eacute;s, mais les ventes de produits alimentaires bio ont d&ucirc; r&eacute;it&eacute;rer la Performance de 2018 (+ 15 %). Ce ph&eacute;nom&egrave;ne n'est certes pas nouveau mais il s'acc&eacute;l&egrave;re finissant par convaincre la plupart des marques &agrave; la recherche d'offres pouvant b&eacute;n&eacute;ficier d'un march&eacute; en croissance dans un univers alimentaire atone. Le bio qui repr&eacute;sentait &agrave; peine 3,5 % des ventes il y a peu d&eacute;passe d&eacute;sormais 5 % des achats alimentaires. Au sein de l'UE, cette progression est surtout marqu&eacute;e en France et en AllemagneCertes les ventes sont encore surrepr&eacute;sent&eacute;es sur les &oelig;ufs et le lait liquide en raison du diff&eacute;rentiel de prix compar&eacute; au conventionnel favorisant l'arbitrage des consommateurs mais le ph&eacute;nom&egrave;ne s'&eacute;tend &agrave; l'ensemble de l'alimentation. Ainsi, alors que les PME sont traditionnellement bien plus pr&eacute;sentes sur le segment bio, d&eacute;sormais les groupes leaders du secteur lancent un grand nombre de produits pour r&eacute;pondre &agrave; la demande y compris en surgel&eacute;, pourtant longtemps d&eacute;laiss&eacute;.Les &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux ont beaucoup mis en avant le bio, l'un des objectifs &eacute;tant d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; de l'alimentation. &Agrave; titre d'illustration, au 1er janvier 2022, la restauration collective pour les missions de service public devra compter 20 % de produits bio. Au-del&agrave; de la qualit&eacute;, le bio repr&eacute;sente une opportunit&eacute; pour les exploitants agricoles qui peuvent esp&eacute;rer une am&eacute;lioration de leurs revenus malgr&eacute; une diminution des volumes produits qu'implique le respect des cahiers des charges. Ainsi 7,5 % des surfaces agricoles utiles sont bio en France et ce chiffre est en progression r&eacute;guli&egrave;re du fait de la conversion qui convainc chaque ann&eacute;e de nouveaux exploitants agricoles. Par ailleurs, bio et local sont &eacute;troitement li&eacute;s dans l'esprit du consommateur : pr&egrave;s de 70 % des approvisionnements sont d'origine France. &Agrave; l'heure o&ugrave; l'id&eacute;e de relocalisation de certaines productions est souvent mise en avant, le bio prend tout son sens.<h6>La p&eacute;riode du confinement a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la recherche pour des produits bio</h6>B&eacute;n&eacute;ficiant d'un contexte favorable depuis plusieurs ann&eacute;es, le bio a connu une forte hausse de ses ventes d&egrave;s le d&eacute;but du confinement. Aussi, le bio traditionnellement peu pr&eacute;sent dans la RHF a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de ventes en GMS jusqu'&agrave; 20 points sup&eacute;rieurs aux produits conventionnels sans oublier la progression des ventes dans les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s. Dans cette p&eacute;riode durant laquelle le consommateur a besoin d'&ecirc;tre rassur&eacute; sur la provenance et la qualit&eacute; des productions, le bio est naturellement favoris&eacute; et a conquis 8 % de nouveaux acheteurs. Cependant, il ne faut pas n&eacute;gliger un effet m&eacute;canique, bien que difficilement quantifiable, li&eacute; au fait que certains rayons, au d&eacute;but du confinement, &eacute;taient en rupture temporaire induisant un transfert d'achats.<h2>Mais sa progression est-elle soutenable ?</h2>Le panier moyen en bio, selon les &eacute;tudes, est 30 &agrave; 75 % plus cher. Outre des co&ucirc;ts de production plus &eacute;lev&eacute;s, il appara&icirc;t que les distributeurs r&eacute;alisent des marges plus importantes. Or, les cons&eacute;quences de la crise du Covid sur le plan &eacute;conomique restent encore, pour un grand nombre de consommateurs, &agrave; l'&eacute;tat de craintes ou de perspectives n&eacute;gatives. Bien que l'&eacute;pargne des Fran&ccedil;ais a fortement augment&eacute; pendant la p&eacute;riode (m&ecirc;me si de fa&ccedil;on &eacute;vidente, elle ne concerne pas toutes les cat&eacute;gories de population et pas celles les plus en risque &eacute;conomiquement), il semble assez &eacute;vident que la probl&eacute;matique du pouvoir d'achat sera pr&eacute;gnante dans les prochains mois. Il faut aussi rappeler que le conventionnel, avant crise, repr&eacute;sentait 2/3 des achats alimentaires. Les enseignes de grandes surfaces l'ont bien compris puisque certaines communiquent d'ores et d&eacute;j&agrave; sur le th&egrave;me de la d&eacute;fense du pouvoir d'achat.Il est donc probable que le bio continue de d&eacute;velopper ses ventes mais en limitant l'&eacute;largissement de sa base de consommateurs r&eacute;guliers d'une part et en augmentant ses parts de march&eacute; chez les CSP+ d'autre part. La recherche de segmentation via des labels bio+ mettant en avant d'autres promesses comme le bien-&ecirc;tre animal va dans ce sens (l'assurance d'une d&eacute;marche &eacute;co-responsable aussi bien que remise en cause tout r&eacute;cemment par le besoin d'assurance sous forme de produits emball&eacute;s). Nous pourrions peut- &ecirc;tre assister &agrave; une s&eacute;paration encore plus nette des modalit&eacute;s d'achats selon les populations.Article extrait du magazine PRISME: l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - juin 2020


Alors que l’alimentation bio progresse de façon régulière depuis plusieurs années les quelques semaines de confinement ont vu une accélération du phénomène. Toutefois, les effets de la crise sur le pouvoir d’achat et donc sur la consommation ne sont pas encore réellement perceptibles du fait du soutien de l’économie par l’État. On peut légitimement s’interroger sur le risque de retournement.


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