La consommation de produits bio a connu un fort dynamisme lors de la crise du Covid-19. Comment expliquer cette croissance ? Est-elle durable ? Pour répondre à ces interrogations, les rédactions de Réussir ont organisée une interview croisée en visioconférence de Guillaume Riou, président de la FNAB, Philippe Henry, président de l’Agence Bio et de Didier Perréol, président du Synabio (transformation).

La filière bio parie sur une dynamique renforcée par la crise du Covid-19 

La fin des travaux d&rsquo;approfondissement pour gagner un m&egrave;tre de tirant d&rsquo;eau dans le chenal maritime du port de Rouen, en d&eacute;cembre 2019, a sonn&eacute; le d&eacute;but des travaux de r&eacute;am&eacute;nagement du poste d&rsquo;activit&eacute;s Soufflet-Socomac1 situ&eacute; sur la commune de Canteleu dans la zone d&rsquo;activit&eacute;s du port rouennais. Rappelons au pr&eacute;alable que le gain de tirant d&rsquo;eau permet d&rsquo;accueillir d&eacute;sormais des bateaux pouvant mesurer jusqu&rsquo;&agrave; 230 m&egrave;tres de long avec un port utile de 53 000 tonnes, contre 45 000 tonnes pr&eacute;c&eacute;demment.Les travaux se poursuivent avec le renforcement du talus de la berge et un dragage d&rsquo;approfondissement sur une partie de la souille (d&eacute;cembre 2020 &ndash; janvier 2021) au niveau du poste de travail de Soufflet, &eacute;galement pour gagner un m&egrave;tre de hauteur d&rsquo;eau. A partir d&rsquo;octobre 2020, Haropa entreprendra aussi des op&eacute;rations de rempi&egrave;tement et de modernisation du poste. Certains travaux seront effectu&eacute;s pendant la p&eacute;riode d&rsquo;arr&ecirc;t d&rsquo;exploitation du terminal, soit &agrave; partir d&rsquo;octobre 2020. D&rsquo;autres interventions sont pr&eacute;vues pour am&eacute;liorer la s&eacute;curit des personnes et des &eacute;quipements mais aussi pour am&eacute;liorer les syst&egrave;mes d&rsquo;accostage/amarrage notamment.Une fois l&rsquo;ensemble de ces travaux termin&eacute;s ou bien avanc&eacute;s, Groupe Soufflet pourra entamer la modernisation de ses propres &eacute;quipements. Il est pr&eacute;vu un investissement de 10 M&euro; de la part de l&rsquo;entreprise pour permettre &agrave; l&rsquo;exportateur de c&eacute;r&eacute;ales de passer de 1 200 t/h &agrave; 2 000 t/h en termes de capacit&eacute; de chargement. Un nouveau portique de chargement sera install&eacute;, &eacute;quip&eacute; des technologies les plus modernes en mati&egrave;re de ma&icirc;trise des &eacute;missions de poussi&egrave;re. L&rsquo;investissement pr&eacute;voit aussi une am&eacute;lioration du circuit d&rsquo;alimentation pour r&eacute;pondre aux nouvelles cadences de chargement, pour gagner en flexibilit&eacute; d&rsquo;exploitation et pour renforcer la qualit&eacute; des services.Pour sa part, Haropa investit 6,1 M&euro; dans la partie travaux fluviaux ainsi que 750 000 &euro; pour les op&eacute;rations de dragage et 950 000 &euro; pour les &eacute;tudes et frais li&eacute;s aux travaux.

Suite à l’approfondissement du chenal d’accès au port de Rouen, réalisé par Haropa, le réaménagement du poste Soufflet-Socomac1 commence.

De nouveaux aménagements prévus pour Soufflet à Rouen

Apr&egrave;s une p&eacute;riode relativement s&egrave;che, le mois de juin et ses pluies r&eacute;guli&egrave;res ont offert un r&eacute;pit aux cultures. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, nous avons commenc&eacute; &agrave; irriguer les pommiers seulement le 20 juin&nbsp;&raquo;, observe Olivier Girard, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Si, dans certaines r&eacute;gions, l'ann&eacute;e 2020 est plus cl&eacute;mente en terme de pr&eacute;cipitations, la tendance est au r&eacute;chauffement, avec des &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse plus intenses et plus fr&eacute;quents, et un risque de tension sur les approvisionnements en eau.C'est d'ailleurs d&eacute;j&agrave; le cas dans certaines zones. &laquo;&nbsp;Nous travaillons sur les bassins d&eacute;ficitaires en eau, avec des volumes contraints&nbsp;&raquo;, explique Fabienne Guyot, charg&eacute;e d'&eacute;tudes sur la gestion quantitative de l'eau &agrave; la Chambre d'agriculture des Alpes-de-Haute-Provence. Outre des installations comme le goutte-&agrave;-goutte, enterr&eacute; ou en surface, et les micro-asperseurs, le pilotage pr&eacute;cis des apports en eau permet de r&eacute;duire les volumes, en conservant un calibre et une qualit&eacute; gustative des fruits suffisants.&laquo;&nbsp;L'id&eacute;e, c'est de remettre de l'eau quand il faut, pas avant, mais sans trop attendre, sinon il y a ruissellement, r&eacute;sume Fabienne Guyot. Notamment avec le goutte-&agrave;-goutte, il faut conserver un bulbe humide, car quand il r&eacute;tr&eacute;cit, c'est difficile de le faire regrossir&nbsp;&raquo;. En fin de saison, elle conseille de calculer les apports de fa&ccedil;on &agrave; ce que la plante tire le maximum d'eau du sol, sans qu'il reste de surplus non n&eacute;cessaire avant l'automne et le retour des pluies.<h2>Suivi tensiom&eacute;trique</h2>Pour le pilotage, Fabienne Guyot met en avant l'int&eacute;r&ecirc;t des sondes tensiom&eacute;triques. En pratique, elles mesurent une tension dans le sol, variant de 0 &agrave; 200 centibar, sachant que plus la valeur est haute, moins l'eau est disponible dans le sol. En r&eacute;sum&eacute;, entre 0 et 10 cbar, le sol est satur&eacute; en eau&nbsp;; entre 10 et 20, il est ressuy&eacute;&nbsp;; entre 20 et 50 cbar, la plante est en confort hydrique&nbsp;; et entre 100 et 150 cbar, le r&eacute;servoir s'est beaucoup trop vid&eacute;. &laquo;&nbsp;On conseille de d&eacute;clencher l'irrigation quand la tension est &agrave; 70 cbar, mais cela d&eacute;pend aussi de l'acc&egrave;s &agrave; l'eau, certains producteurs d&eacute;clenchent &agrave; 50 cbar&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabienne Guyot.A Manosque, Olivier Girard utilise des sondes depuis pr&egrave;s de 30 ans, &laquo;&nbsp;pour faire des &eacute;conomies, et pour la qualit&eacute; gustative des fruits&nbsp;&raquo;. Avec son fils Guillaume, il cultive sur 50 ha des pommiers (24 ha), des p&ecirc;chers (4 ha), des abricotiers (1,2 ha), un peu de vigne, de cerisiers et de poiriers, compl&eacute;t&eacute;s par 5 ha de mara&icirc;chage et quelques cultures. Tout est irrigu&eacute;, et pilot&eacute; avec du mat&eacute;riel de chez Agro Ressources. Sur pommier, il a install&eacute; sept sondes tensiom&eacute;triques Watermark.<div class="citation">
 "Une vision plus pr&eacute;cise, pour mieux piloter l&#039;irrigation"
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Chaque dispositif est compos&eacute; de six sondes&nbsp;: trois pr&egrave;s de la surface, et trois en profondeur. Les p&ecirc;chers sont &eacute;quip&eacute;s de six Watermark, et chaque tunnel en mara&icirc;chage est pourvu d'une sonde avec cadran. Le pilotage est compl&eacute;t&eacute; par un dendrom&egrave;tre Pepista, syst&egrave;me d&eacute;velopp&eacute; par l'Inra d'Avignon, qui suit le diam&egrave;tre d'une branche. Celle-ci va d&eacute;stocker de l'eau le matin, pour approvisionner le feuillage, et en restocker en fin de journ&eacute;e, permettant de conna&icirc;tre l'&eacute;tat hydrique de la plante.Avec le dendrom&egrave;tre et les sondes, &laquo;&nbsp;nous avons une vision plus pr&eacute;cise, pour mieux piloter l'irrigation, fait part le producteur. Les parcelles se ressemblent, mais ce ne sont pas toutes les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;. Il note aussi que certaines vari&eacute;t&eacute;s ont besoin d'un peu de stress pour am&eacute;liorer la qualit&eacute; gustative.<h2>Retenir l'eau dans le sol</h2>Pour Benoit Chauvin-Buthaud, ing&eacute;nieur conseil sp&eacute;cialis&eacute; en arboriculture fruiti&egrave;re, ol&eacute;iculture, signes officiels de qualit&eacute; et agriculture de pr&eacute;cision &agrave; la Chambre d'agriculture de la Dr&ocirc;me, la question de l'irrigation doit &ecirc;tre r&eacute;fl&eacute;chie d&egrave;s la plantation, avec des porte-greffes poss&eacute;dant un syst&egrave;me racinaire important. &laquo;&nbsp;Au niveau des p&eacute;pini&egrave;res, il faut conserver la racine pivot, car elle va explorer plus loin&nbsp;&raquo;, ajoute l'ing&eacute;nieur. En culture, il souligne l'int&eacute;r&ecirc;t de l'argile et de la silice pour prot&eacute;ger les feuilles du soleil, &laquo;&nbsp;car en jouant sur les stomates, on r&eacute;duit l'&eacute;vapotranspiration&nbsp;&raquo;.L'agroforesterie, ou l'implantation de panneaux solaires pour faire de l'ombre, sont aussi des cartes &agrave; jouer, et des outils de pilotage a&eacute;riens sont en phase de test. &laquo;&nbsp;La t&eacute;l&eacute;detection, en mesurant l'activit&eacute; des feuilles, peut permettre de faire de la modulation intra-parcellaire&nbsp;&raquo;, explique Benoit Chauvin-Buthaud.Autre levier&nbsp;: la mati&egrave;re organique. &laquo;&nbsp;1 % en plus, c'est 20 % d'eau stock&eacute;e en plus dans le sol&nbsp;&raquo;, rappelle l'expert. Ensuite, il y a des solutions encore non-utilis&eacute;es en France, comme les hydro-r&eacute;tenteurs, &agrave; mettre dans les trous de plantation. Mol&eacute;cules capables de stocker l'eau, elles ne sont pas homologu&eacute;es dans l'Hexagone pour cet usage.<h2>Irrigation anticip&eacute;e</h2>Autre piste int&eacute;ressante pour l'ing&eacute;nieur, venant de Tunisie&nbsp;: l'irrigation anticip&eacute;e. &laquo;&nbsp;Le principe, c'est qu'au lieu d'irriguer au printemps et durant tout l'&eacute;t&eacute;, on irrigue pendant l'automne et l'hiver durant une &agrave; deux semaines 24 heures sur 24, pour stocker dans le sol l'eau qui couvrira les besoins de l'arbre pendant le printemps&nbsp;&raquo;, explique Benoit Chauvin-Buthaud.Il &eacute;voque aussi l'irrigation d&eacute;ficitaire (Partial Root Deficit), d&eacute;velopp&eacute;e en Isra&euml;l, sur des vergers en goutte-&agrave;-goutte. L'id&eacute;e, c'est d'irriguer normalement un c&ocirc;t&eacute; de l'arbre, et l'autre &agrave; demi-dose, en alternant. Un petit stress hydrique est ainsi cr&eacute;&eacute;, ce qui r&eacute;duit l'&eacute;vapotranspiration, avec peu d'impact sur le rendement. Deux pistes encore non utilis&eacute;es en France, mais qui pourraient &ecirc;tre d'une aide pr&eacute;cieuse au vu des &eacute;volutions du climat.

Les évolutions du climat nécessitent de repenser l'irrigation, notamment dans les vergers. Outre des outils comme les sondes tensiométriques, des techniques d'irrigation novatrices, venues de pays du sud, représentent des pistes intéressantes.

Produire des fruits avec moins d'eau

Le sp&eacute;cialiste fran&ccedil;ais du suivi de l'activit&eacute; des machines agricoles en temps r&eacute;el vient de mettre au point un nouveau capteur, d&eacute;di&eacute; au comptage des balles et ballots de paille ou de foin. Le capteur est positionn&eacute; sur la presse et vient enregistrer chaque ouverture de porte lib&eacute;rant ballots ou balles, rondes ou carr&eacute;es. Le comptage est instantan&eacute; et sans faille, indique le fabricant. Les donn&eacute;es sont remont&eacute;es dans l'application mobile et sur l'ordinateur de bureau. Le capteur cible les pailleux, les Cuma et Eta ou encore les agriculteurs qui mutualisent leur presse.<h2>Algorithmes</h2>Le compteur de balle compl&egrave;te les fonctionnalit&eacute;s par l'application et son boitier connect&eacute;. Lanc&eacute; &agrave; l'automne 2016, le boitier Karnott est dot&eacute; d'un GPS capable de localiser et de comptabiliser les surfaces travaill&eacute;es, les distances parcourues et les temps de chantier. Il est compatible avec tous les mat&eacute;riels, ind&eacute;pendamment de leur marque, de leur &acirc;ge et de leur niveau de technicit&eacute;. Et pour cause&nbsp;: le boitier a pour seuls &eacute;l&eacute;ments de liaison avec le mat&eacute;riel de puissants aimants, ses composants (GPS, syst&egrave;mes de communication, batterie) lui procurant une autonomie totale. Sa plateforme web associ&eacute;e fait office de tableau de bord.Au Sima 2019, Karnott avait obtenu une m&eacute;daille d'argent pour une nouvelle fonctionnalit&eacute;, consistant &agrave; d&eacute;celer des vibrations, des acc&eacute;l&eacute;rations, des d&eacute;c&eacute;l&eacute;rations, des mouvements de courbe etc. Coupl&eacute;s &agrave; des algorithmes, les capteurs sont capables de discerner les temps de travail effectifs des temps interm&eacute;diaires, correspondant par exemple aux temps de rechargement d'un &eacute;pandeur ou aux, temps de route pour arriver sur l'exploitation, sans oublier les temps de repos.


L’installation d’un capteur sur la presse permet de comptabiliser les balles. Remontées dans l’application, les données peuvent être analysées, comparées et partagées.


Le boitier Karnott compte les balles

"Le S&eacute;nat n'est pas totalement en phase avec les propos que vous avez tenus, loin s'en faut", a lanc&eacute; le pr&eacute;sident de la commission des affaires europ&eacute;ennes du S&eacute;nat, Jean Bizet, apr&egrave;s l'audition du commissaire europ&eacute;en qui a expliqu&eacute; ses efforts pour faire mieux prendre en compte l'agriculture dans le futur budget europ&eacute;en, marqu&eacute; par un net verdissement.Malgr&eacute; une r&eacute;cente rallonge de 25 milliards d'euros au futur budget de la PAC consentie le 2 juin par la Commission, le S&eacute;nat reste tr&egrave;s inquiet, a indiqu&eacute; M. Bizet en rappelant les trois rapports critiques sur la future PAC r&eacute;alis&eacute;s par le S&eacute;nat fran&ccedil;ais depuis 2017. "Le green deal" ou "pacte vert" propos&eacute; par la commission "est pour nous synonyme de d&eacute;croissance", a lanc&eacute; le s&eacute;nateur. "Il n'y aura pas d'avenir pour l'agriculture europ&eacute;enne au travers de la d&eacute;croissance, c'est impossible".<h2></h2>Par ailleurs, les s&eacute;nateurs souhaitent "assurer davantage de revenus aux agriculteurs" et sugg&egrave;rent deux pistes : accepter des "sauts technologiques comme les New breeding technologies (NBT)" (les ciseaux g&eacute;n&eacute;tiques qui servent &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer la s&eacute;lection des semences, technique consid&eacute;r&eacute;e par la cour europ&eacute;enne de justice comme relevant des OGM interdits en Europe, NDLR), et "permettre des ententes sur les volumes et les prix entre agriculteurs" afin de lutter contre la concurrence jug&eacute;e in&eacute;quitable des autres continents.M. Wojciechowski a assur&eacute;, que m&ecirc;me si le prochain budget de la PAC reste encore inf&eacute;rieur aux attentes des s&eacute;nateurs fran&ccedil;ais, il "travaille de fa&ccedil;on intense pour veiller &agrave; ce que l'agriculture ait aussi sa place dans le plan de relance" pr&eacute;par&eacute; par Bruxelles. "En ce qui concerne le pacte vert, vous n'&ecirc;tes pas les seuls, je re&ccedil;ois beaucoup de signaux dans ce sens de la part des agriculteurs un peu partout en Europe", a ajout&eacute; M. Wojciechowski.<h2></h2>Les s&eacute;nateurs et le commissaire se sont n&eacute;anmoins rejoints sur le besoin de r&eacute;affirmer dans la future PAC l'objectif de "s&eacute;curit&eacute; alimentaire". "Les p&egrave;res fondateurs de l'Europe ont confi&eacute; aux agriculteurs le soin de nourrir les Europ&eacute;ens &agrave; des prix abordables en &eacute;change de soutiens distribu&eacute;s par la PAC", a fait valoir Sophie Primas, pr&eacute;sidente de la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat."Les positions de la Commission europ&eacute;enne laissent supposer qu'elle envisage de r&eacute;viser quelque peu ce pacte historique des p&egrave;res fondateurs au profit d'un autre contrat pour relever le d&eacute;fi environnemental, pr&eacute;voyant que nous limitions notre production europ&eacute;enne, quitte &agrave; importer ce que nous ne produisons plus", s'est-elle inqui&eacute;t&eacute;e."Nous devons &eacute;videmment veiller &agrave; la s&eacute;curit&eacute; alimentaire en Europe, c'est notre force, nous devons veiller &agrave; ne pas &ecirc;tre trop d&eacute;pendants des importations, &agrave; ce que notre &eacute;levage ne soit pas trop intensif", les a rassur&eacute;s le commissaire.


Le nouveau commissaire européen à l'agriculture Janusz Wojciechowski et les sénateurs français, très actifs sur les questions agricoles, ont confronté l'ampleur de leurs désaccords sur la future politique agricole commune (PAC), lors d'une visioconférence entre Bruxelles et Paris le 2 juillet.


Agriculture : le désaccord se poursuit entre les sénateurs français et la Commission européenne

L&rsquo;ann&eacute;e 2019 affiche pour la seconde ann&eacute;e cons&eacute;cutive un nouveau record absolu pour le bloc sud-am&eacute;ricain, en termes d&rsquo;exportations. Quatre pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay) cristallisent &agrave; eux seuls environ 40 % des &eacute;changes mondiaux de viande bovine, avec presque 4 millions de tonnes &eacute;quivalent carcasse (t&eacute;c) export&eacute;es en 2019. Cette hausse r&eacute;sulte notamment de la croissance de la production. Elle cro&icirc;t de 4 % par an depuis 2016, pour atteindre 13,7 millions de t&eacute;c en 2019, soit un quart de la production mondiale. &laquo; Production et exportations sont surtout tir&eacute;es par le Br&eacute;sil et l&rsquo;Argentine qui poursuivent leur ascension en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2020. Mai a encore battu des records&thinsp;! &raquo;, souligne Baptiste Buczinski, chef de projet conjoncture viande bovine au d&eacute;partement &eacute;conomique de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.<h3>Des productions disparates selon les pays</h3>Au Br&eacute;sil, la production poursuit sa croissance gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de la productivit&eacute; des troupeaux et aux prix qui restent incitatifs en vif comme en viande. Et malgr&eacute; des prix int&eacute;rieurs incitatifs, le jeu des monnaies fait que les prix br&eacute;siliens restent comp&eacute;titifs sur le march&eacute; international.En Argentine, la hausse de production est plus mesur&eacute;e apr&egrave;s deux ann&eacute;es de d&eacute;capitalisation, en raison de la s&eacute;cheresse de 2018 et de la crise &eacute;conomique de 2019.En Uruguay, le cheptel recule &agrave; nouveau (- 1 %) comme la production (- 4 %), affect&eacute;e par un manque de bouvillons. Les exportations de bovins vivants, notamment en 2018 ont &eacute;t&eacute; telles qu&rsquo;en 2019 il manquait de bouvillons &agrave; abattre.Au Paraguay, on observe pour la seconde ann&eacute;e cons&eacute;cutive une diminution de la production qui, pour des raisons &eacute;conomiques, est orient&eacute;e autant que possible vers les march&eacute;s exports afin de pallier la chute de la consommation.Environ 58 % des exportations du Mercosur proviennent du Br&eacute;sil contre 21 % pour l&rsquo;Argentine, environ 10 % pour l&rsquo;Uruguay et autant pour le Paraguay. La Chine et Hong Kong concentrent en 2019, 48 % des envois de ces quatre pays. Ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e, la Chine confirme son int&eacute;r&ecirc;t pour la viande mercosurienne. Une croissance des envois est aussi &agrave; noter vers le Moyen-Orient. Les exp&eacute;ditions sont plus limit&eacute;es en termes de croissance (voire d&eacute;croissance) vers la Russie et le reste du monde, notamment vers l&rsquo;Union europ&eacute;enne. &laquo; Si les exportations vers cette derni&egrave;re demeurent contenues, la possible entr&eacute;e en vigueur de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre le Mercosur et l&rsquo;UE pourrait changer la donne. Notamment parce que l&rsquo;Europe reste solvable et int&eacute;ressante &eacute;conomiquement pour les exportations d&rsquo;aloyaux. &raquo;<h3>Mercosur, entre crise sanitaire et &eacute;conomique</h3>La situation dans les pays du Mercosur est loin d&rsquo;&ecirc;tre stable. &laquo; L&rsquo;Argentine se trouve &agrave; nouveau emp&ecirc;tr&eacute;e dans la crise. L&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;urgence alimentaire a &eacute;t&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute; en septembre dernier. Au Br&eacute;sil, la situation n&rsquo;est gu&egrave;re meilleure. La croissance a &eacute;t&eacute; relativement d&eacute;cevante en 2019. La crise politique est latente et ce, au-del&agrave; de la crise du coronavirus, le Br&eacute;sil &eacute;tant consid&eacute;r&eacute; comme nouveau foyer de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. Depuis fin avril, la situation sanitaire se complexifie et commence &agrave; impacter les abattoirs. Au Paraguay, on observe des niveaux d&rsquo;importations records. Les op&eacute;rateurs pr&eacute;f&egrave;rent exporter la viande paraguayenne sur le march&eacute; mondial plus lucratif et importer depuis le Br&eacute;sil pour sa consommation domestique avec par cons&eacute;quent une descente en gamme et ce, pour des questions de pouvoir d&rsquo;achat. &Agrave; tout cela s&rsquo;ajoutent des perspectives bouscul&eacute;es par le coronavirus &raquo;, rapporte Baptiste Buczinski.Jusqu&rsquo;&agrave; fin mai 2020, ni la crise &eacute;conomique, ni la crise sanitaire qui touchent le bloc sud-am&eacute;ricain n&rsquo;ont sembl&eacute; avoir d&rsquo;effets majeurs. D&rsquo;ailleurs, la demande de la Chine est rest&eacute;e ferme malgr&eacute; la pand&eacute;mie du coronavirus. Toutefois, les perspectives de croissance ou plut&ocirc;t de d&eacute;croissance, li&eacute;es au Covid-19 (selon le Fonds mon&eacute;taire international) montrent que la zone va entrer en r&eacute;cession ce qui devrait avoir des impacts assez importants sur la consommation et par cons&eacute;quent, lib&eacute;rer du disponible exportable en 2020. Reste &agrave; savoir si le pouvoir d&rsquo;achat des importateurs sera au rendez-vous. &laquo; Les premiers effets devraient se faire ressentir sur la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. &raquo;<h2>Des perspectives bouscul&eacute;es par le coronavirus</h2><h2>O&ugrave; en est l&rsquo;accord de libre-&eacute;change UE-Mercosur&thinsp;?</h2>On le sait, le pr&eacute;-accord de libre-&eacute;change sign&eacute; il y a un an, entre l&rsquo;Union europ&eacute;enne et le Mercosur est d&eacute;favorable &agrave; la viande bovine europ&eacute;enne, avec des effets potentiels sur le bien-&ecirc;tre animal ou encore sur la biodiversit&eacute;.&laquo; L&rsquo;accord demande d&eacute;sormais sa ratification au Parlement europ&eacute;en. Le vote contre des Pays-Bas au parlement ne pr&eacute;sage pas du vote au Conseil. Ce vote pourrait avoir un r&eacute;el impact mais il s&rsquo;agit d&rsquo;une motion et pas encore du vote formel sur l&rsquo;accord qui ne pourra avoir lieu que postratification par le Parlement europ&eacute;en (PE). Pour le moment, il n&rsquo;y a qu&rsquo;un accord politique. L&rsquo;accord doit encore &ecirc;tre conclu puis passer par un screening juridique et une traduction dans toutes les langues officielles de l&rsquo;UE. Tout ceci, avant les votes au Conseil et au PE, ce qui prendra encore du temps&hellip; &raquo;, rapporte Baptiste Buczinski de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.<h2>Quatre exportateurs dans le top 10 mondial</h2>Sur les cinq pays adh&eacute;rents du Mercosur (Br&eacute;sil, Paraguay, Uruguay, Venezuela et Argentine), quatre font partie du top 10 mondial des exportateurs, avec des profils assez diff&eacute;rents. On trouve d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;Uruguay, petit pays (moins de 4 millions d&rsquo;habitants) avec plus de 11 millions de t&ecirc;tes et dont la fili&egrave;re bovine est d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;export. De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, le Br&eacute;sil, pays continent qui compte 210 millions d&rsquo;habitants et autant de bovins et dont la production demeure affect&eacute;e &agrave; la consommation de la population domestique (75 %), m&ecirc;me si le Br&eacute;sil est le leader mondial sur le march&eacute; de la viande bovine. Et, on a l&rsquo;Argentine au profil un peu plus fluctuant en lien avec l&rsquo;&eacute;volution de la production et les crises &eacute;conomiques qui peuvent toucher le pays.<h3>Des syst&egrave;mes de production majoritairement &agrave; cycle long</h3>&laquo; Les syst&egrave;mes de production de ces pays restent des syst&egrave;mes plut&ocirc;t &agrave; cycle long (3 &agrave; 4 ans). Ils sont d&eacute;pendants de l&rsquo;herbe et donc tr&egrave;s climatosensibles, m&ecirc;me si les derni&egrave;res ann&eacute;es, la proportion d&rsquo;animaux finis en feedlots progresse en Argentine comme au Br&eacute;sil. On assiste toutefois &agrave; une intensification r&eacute;cente des pratiques, augmentant &agrave; la fois la productivit&eacute; animale et celle &agrave; l&rsquo;hectare. La production augmente aussi car les animaux sont abattus de plus en plus jeunes, de plus en plus lourds et les intervalles v&ecirc;lages-v&ecirc;lages se r&eacute;duisent. La politique des industriels br&eacute;siliens (les trois majeurs que sont JBS, Mafrig et Minerva) pousse les &eacute;leveurs &agrave; plus de technicit&eacute; m&ecirc;me si on reste tr&egrave;s loin des standards europ&eacute;ens. Il subsiste toujours un enjeu du c&ocirc;t&eacute; du naissage, point faible de la fili&egrave;re &raquo;, rapporte Baptiste Buczinski, de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.En 2019, la production du bloc sud-am&eacute;ricain a de nouveau augment&eacute; d&rsquo;environ 500&thinsp;000 tonnes. Avec toutefois, des dynamiques assez diff&eacute;rentes selon les pays. Br&eacute;sil (+ 5 %) et Argentine (+ 1 %) voient leur production en hausse, alors qu&rsquo;elle est en retrait en Uruguay (- 4 %) et au Paraguay (- 10 %).

Les pays du Mercosur, notamment le Brésil et l’Argentine, ont battu des records d’exportations en 2019. Début 2020, les niveaux restent élevés, toutefois pandémie de Covid-19 et crise économique dans le bloc sud-américain pourraient venir bousculer cette ascension.

Les exportations sud-américaines de viande bovine battent encore des records

Avec la cuve frontale H2O sp&eacute;ciale incendie, Arland propose une solution pour intervenir en cas de d&eacute;part de feu lors du pressage de la paille. Factur&eacute; 4&thinsp;990 euros HT, cet &eacute;quipement emportant 800 litres d&rsquo;eau dispose d&rsquo;une pompe d&eacute;bitant 100 l/min, qui est entra&icirc;n&eacute;e hydrauliquement par un distributeur double effet du tracteur. Il dispose de 20 m de tuyau plat de type pompier et d&rsquo;une lance incendie. Une buse optionnelle pulv&eacute;rise de l&rsquo;eau derri&egrave;re le tracteur pour d&eacute;teler en s&eacute;curit&eacute; la machine embras&eacute;e. La cuve H2O est dot&eacute;e de l&rsquo;&eacute;clairage, ainsi que d&rsquo;un pare-chocs que le chauffeur peut utiliser pour pousser les balles rondes ayant roul&eacute; sur l&rsquo;andain.<a href="https://arland-pulverisation.fr/">www.arland-pulverisation.fr</a>

La société bretonne Arland est partie d’une cuve frontale de pulvérisateur pour développer sa réserve d’eau H2O équipée d’une lance incendie pour lutter contre les départs de feu sur les presses.

Arland - La cuve frontale H2O contre les incendies

<img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/infographie-Reussir-glyphosate.jpg" alt="Selon une enqu&ecirc;te inter-instituts, l'augmentation du nombre de d&eacute;chaumage est la principale solution envisag&eacute;e en cas de suppression du glyphosate." typeof="foaf:Image"/>
Comment g&eacute;rer l&rsquo;arr&ecirc;t du glyphosate&thinsp;? Pr&egrave;s de 80 % des agriculteurs ne le savent pas encore, selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e en 2019 par les instituts techniques aupr&egrave;s d&rsquo;un panel de 10&thinsp;000 agriculteurs. Le sondage visait &agrave; mieux cerner l&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures. Le recours au travail du sol est l&rsquo;une des pistes pour pallier l&rsquo;absence de l&rsquo;herbicide. Dans certaines situations, les investissements trop on&eacute;reux que cela implique peuvent toutefois remettre en cause la rentabilit&eacute; de l&rsquo;exploitation. Une solution alternative moins co&ucirc;teuse consiste &agrave; conduire diff&eacute;remment les intercultures en agissant sur la dur&eacute;e de la culture interm&eacute;diaire. Quelles que soient les solutions retenues, la gestion des vivaces et des gramin&eacute;es ne sera pas &agrave; prendre &agrave; la l&eacute;g&egrave;re.<h3>Difficile de renoncer au glyphosate sans travail du sol</h3>&laquo; Pour r&eacute;ussir &agrave; cultiver sans glyphosate, il est possible d&rsquo;agir sur diff&eacute;rents leviers, comme la couverture du sol ou la construction de la rotation, rappelle Sylvain Duthoit, conseiller en agronomie &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de la Marne. En semis direct, le syst&egrave;me est actuellement tr&egrave;s d&eacute;pendant du glyphosate. Il faut repenser le travail du sol en labourant de mani&egrave;re occasionnelle ou en scalpant les gramin&eacute;es avec au minimum deux passages pour plus d&rsquo;efficacit&eacute;. &raquo;Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/lalternative-du-labour-occasionnel" title="Des agriculteurs espacent le labour pour limiter les impacts n&eacute;gatifs">des agriculteurs espacent le labour pour limiter les impacts n&eacute;gatifs</a>Le travail du sol reste d&eacute;pendant du climat. &laquo; Sans labour, les gramin&eacute;es adventices sont seulement d&eacute;racin&eacute;es et pas enfouies, explique J&eacute;r&ocirc;me Labreuche, ing&eacute;nieur chez Arvalis. Les r&eacute;sultats des essais strip till ou semis direct sans glyphosate restent tr&egrave;s al&eacute;atoires. Ces pratiques sans cet herbicide sont presque infaisables en routine, sauf derri&egrave;re certains pr&eacute;c&eacute;dents tr&egrave;s propres. Le travail du sol superficiel repr&eacute;sente une solution alternative mais son efficacit&eacute; peut &ecirc;tre tr&egrave;s bonne comme tr&egrave;s mauvaise selon l&rsquo;esp&egrave;ce et le stade de l&rsquo;adventice, et selon les conditions climatiques. &raquo; Selon une enqu&ecirc;te inter-instituts, l'augmentation du nombre de d&eacute;chaumage est la principale solution envisag&eacute;e en cas de suppression du glyphosate.<h3>&laquo; En p&eacute;riode de sec, on peut se passer du glyphosate &raquo;</h3>Ing&eacute;nieur de d&eacute;veloppement chez Terres Inovia, Gilles Sauzet m&egrave;ne des essais sur le semis direct du bl&eacute; derri&egrave;re tournesol et sans utilisation de glyphosate depuis cinq ans. Jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne 2019, les parcelles exp&eacute;rimentales sont rest&eacute;es propres avec tr&egrave;s peu d&rsquo;intrants herbicides (1,5 IFT) pour un rendement du bl&eacute; tr&egrave;s correct.&laquo; Cette ann&eacute;e, avec les pr&eacute;cipitations abondantes depuis la fin septembre, le semis du bl&eacute; en direct &eacute;tait impossible. Sans utilisation de glyphosate, les parcelles &eacute;taient peupl&eacute;es de vulpins et de dicotyl&eacute;dones diverses. Nous avons eu recours au travail du sol pour les d&eacute;truire. Le bl&eacute; a finalement &eacute;t&eacute; sem&eacute; en d&eacute;cembre, limitant son potentiel de rendement. En p&eacute;riode de sec, on peut se passer du glyphosate. Les adventices l&egrave;vent peu voire pas du tout dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;on ne travaille pas le sol. Mais en conditions humides, sa non-utilisation remet en cause la strat&eacute;gie de travail du sol et les conditions de semis de la culture. &raquo;Le travail du sol et les faux-semis sont des pistes possibles pour r&eacute;duire les populations d&rsquo;adventices. Cependant, ils ont l&rsquo;inconv&eacute;nient de lever la dormance de certaines graines, les faisant germer en conditions m&eacute;t&eacute;orologiques favorables. Le recours &agrave; plusieurs interventions m&eacute;caniques est donc n&eacute;cessaire pour les d&eacute;truire.<h3>Optimiser le r&ocirc;le de la culture interm&eacute;diaire</h3>Pour optimiser le r&ocirc;le de la culture interm&eacute;diaire, le choix des esp&egrave;ces est important. La gestion des gramin&eacute;es est souvent une probl&eacute;matique majeure. Pourtant, la recette para&icirc;t ais&eacute;e&thinsp;: semer t&ocirc;t le couvert, choisir des cultures &agrave; croissance rapide, avoir une densit&eacute; de semis suffisamment &eacute;lev&eacute;e pour &eacute;touffer et nettoyer.&laquo; Mais sur le terrain ce n&rsquo;est pas si simple, d&eacute;plore Gilles Sauzet. Si le peuplement est irr&eacute;gulier, des adventices l&egrave;vent syst&eacute;matiquement tout au long du cycle de la culture interm&eacute;diaire. On se retrouve alors avec des populations de vulpins et de ray-grass &agrave; g&eacute;rer. &raquo; Pour J&eacute;r&ocirc;me Labreuche, le choix des esp&egrave;ces doit &ecirc;tre adapt&eacute; au niveau local. &laquo; Les couverts n&rsquo;ont pas le m&ecirc;me d&eacute;veloppement selon la situation g&eacute;ographique de la parcelle. Semer des plantes &agrave; croissance rapide le plus vite possible apr&egrave;s la moisson favorise la r&eacute;ussite du couvert sauf en r&eacute;gion sud tr&egrave;s s&egrave;che. &raquo;Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/herbicides-cereales-deux-nouveaux-antigraminees-pointent-lhorizon" title="Herbicides c&eacute;r&eacute;ales&thinsp;: deux nouveaux antigramin&eacute;es pointent &agrave; l&rsquo;horizon">deux nouveaux herbicides c&eacute;r&eacute;ales antigramin&eacute;es pointent &agrave; l&rsquo;horizon</a>Si le couvert s&rsquo;est mal d&eacute;velopp&eacute; avec une faible production de biomasse, sa destruction doit avoir lieu d&egrave;s que possible sinon l&rsquo;enherbement deviendra ing&eacute;rable. &laquo; En terres s&eacute;chantes, une destruction pr&eacute;coce apr&egrave;s les deux mois r&eacute;glementaires est indispensable tant que le climat est encore assez cl&eacute;ment pour d&eacute;truire les adventices avant l&rsquo;hiver &raquo;, souligne J&eacute;r&ocirc;me Labreuche. Apr&egrave;s un couvert peu d&eacute;velopp&eacute;, des questions se posent concernant la gestion de la culture de printemps. Faut-il labourer, travailler le sol sans labour, retarder la date de semis, changer &eacute;ventuellement de culture&thinsp;? L&rsquo;objectif est de retrouver une parcelle propre avant le semis pour ne pas p&eacute;naliser le potentiel de la culture.<h3>Des situations probl&eacute;matiques dans le cas de l'ACS, des sols caillouteux, tr&egrave;s argileux ou tr&egrave;s pentus</h3>L&rsquo;arr&ecirc;t du glyphosate peut &ecirc;tre un frein important pour le d&eacute;sherbage des parcelles. &laquo; Plus de la moiti&eacute; de la surface agricole fran&ccedil;aise est labour&eacute;e, ce qui limite globalement les besoins en glyphosate. Mais il reste des situations tr&egrave;s probl&eacute;matiques. C&rsquo;est le cas de l&rsquo;agriculture de conservation des sols, des sols caillouteux, tr&egrave;s argileux ou tr&egrave;s pentus sans possibilit&eacute;s de travail profond. En l&rsquo;absence de d&eacute;rogations vis-&agrave;-vis de l&rsquo;utilisation du glyphosate, il y a de grands risques &agrave; pr&eacute;voir dans la gestion du salissement et au niveau de la rentabilit&eacute; &eacute;conomique des exploitations &raquo;, affirme J&eacute;r&ocirc;me Labreuche.Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/le-retrait-du-glyphosate-genererait-un-surcout-proche-de-80-euha-en-semis-direct-inrae" title="D&eacute;sherbage/fin du glyphosate : un surco&ucirc;t proche de 80 &euro;/ha en semis direct (Inrae)">avec la fin du glyphosate, un surco&ucirc;t proche de 80 &euro;/ha en semis direct (Inrae)</a>Les incertitudes sur la viabilit&eacute; des syst&egrave;mes sont plus importantes en agriculture de conservation qu&rsquo;en agriculture biologique. N&rsquo;utilisant pas de glyphosate, cette derni&egrave;re n&rsquo;a pas d&rsquo;autres choix que de travailler le sol, d&rsquo;investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique et de diversifier ses productions. Cette multiplication des cultures est possible parce qu&rsquo;elle poss&egrave;de des d&eacute;bouch&eacute;s qui n&rsquo;existent pas en agriculture conventionnelle.Pour g&eacute;rer les gramin&eacute;es et les vivaces en sols argilo-calcaires et en sols l&eacute;gers, la couverture du sol est primordiale. &laquo; Chez Terres Inovia, on travaille sur un syst&egrave;me de couvert permanent avec un minimum de travail sur la ligne de semis. Les exp&eacute;rimentations sont encore &agrave; peaufiner &raquo;, indique Gilles Sauzet. Le reverdissement des parcelles au printemps am&egrave;ne &agrave; intervenir pour d&eacute;truire les adventices.<h3>Des reprises de destruction m&eacute;canique plus d&eacute;licates dans les sols hydromorphes</h3>&laquo; Les reprises de destruction m&eacute;canique sont plus d&eacute;licates dans les sols hydromorphes &agrave; cause de leur mauvais ressuyage, observe Sylvain Duthoit. Dans les sols calcaires, il est possible techniquement de se passer du glyphosate &agrave; condition de les travailler davantage. Sans travail du sol et sans utilisation du glyphosate, on se retrouvera dans certains cas avec des pressions en chardons et en chiendents tr&egrave;s importantes. &raquo;J&eacute;r&ocirc;me Labreuche s&rsquo;inqui&egrave;te du contr&ocirc;le de l&rsquo;ambroisie. &laquo; Cette plante invasive au pollen allerg&egrave;ne doit imp&eacute;rativement &ecirc;tre g&eacute;r&eacute;e pendant l&rsquo;interculture. Si elle l&egrave;ve dans une c&eacute;r&eacute;ale en fin de printemps, elle doit &ecirc;tre d&eacute;truite rapidement apr&egrave;s la moisson. De mani&egrave;re globale, la rotation peut &ecirc;tre une solution agronomique pour limiter les besoins en glyphosate. Derri&egrave;re chaque type d&rsquo;interculture, selon le pr&eacute;c&eacute;dent cultural et les conditions climatiques de chaque saison, il y a des contraintes diff&eacute;rentes en termes de salissement. C&rsquo;est une marge de progr&egrave;s pour r&eacute;soudre des points de blocage. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/styles/medium/public/_RGC347_CULT_GLYPHOSATE_AVIS_Brochot.jpg?itok=JT4OpUfT" width="738" height="507" alt=" &copy; J. Guichon" typeof="foaf:Image"/>
 Laurent Brochot, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Laurent Brochot, 160 ha &agrave; Villeneuve-la-Lionne (Marne)</h3><h2>&laquo; Nourrir le sol et implanter les couverts tr&egrave;s t&ocirc;t &raquo;</h2>&laquo; Avec le discours sur le glyphosate, j&rsquo;ai anticip&eacute; la r&eacute;orientation de mon syst&egrave;me de production en convertissant progressivement mes 160 ha men&eacute;s en agriculture de conservation des sols vers l&rsquo;agriculture biologique. Sur la partie conventionnelle, ce sont les ray-grass r&eacute;sistants qui me posent un probl&egrave;me. En bio, ce sont plut&ocirc;t les vivaces. J&rsquo;observe souvent la flore de mes parcelles car elles sont bioindicatrices. En pr&eacute;sence de gramin&eacute;es, j&rsquo;essaie de semer une l&eacute;gumineuse. Je consid&egrave;re que ces deux types d&rsquo;esp&egrave;ces ne se concurrencent pas et la l&eacute;gumineuse nourrit mon sol. Si j&rsquo;observe des chardons, j&rsquo;implante si possible une prairie temporaire pour structurer et assainir mon sol. En interculture, les m&eacute;langes sont compos&eacute;s au minimum de quatre esp&egrave;ces. Ils sont implant&eacute;s en semis direct le lendemain de la moisson, deux jours apr&egrave;s c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; trop tard&thinsp;! Ils apportent de la mati&egrave;re &agrave; mon sol, &eacute;touffent les adventices et facilitent leur gestion dans une rotation sans chimie. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/styles/medium/public/_RGC347_CULT_GLYPHOSATE_AVIS_Robinet.jpg?itok=0VlEu73r" width="738" height="507" alt=" &copy; J. Guichon" typeof="foaf:Image"/>
 Jean-Fran&ccedil;ois Robinet, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Jean-Fran&ccedil;ois Robinet, 173 ha en bio &agrave; Le Fresne (Marne)</h3><h2>&laquo; J&rsquo;ai proscrit les outils &agrave; disques au profit des outils &agrave; dents contre les vivaces &raquo;</h2>&laquo; Jusqu&rsquo;en 2012, je travaillais superficiellement mes sols, puis je suis pass&eacute; en agriculture biologique. J&rsquo;ai tent&eacute; de continuer mes pratiques simplifi&eacute;es mais j&rsquo;ai rapidement observ&eacute; une augmentation des vivaces dans mes champs. Sans chimie, j&rsquo;ai revu ma strat&eacute;gie de travail du sol et r&eacute;int&eacute;gr&eacute; le labour. J&rsquo;ai proscrit les outils &agrave; disques au profit des outils &agrave; dents. Le d&eacute;compactage des sols juste apr&egrave;s la moisson m&rsquo;appara&icirc;t &ecirc;tre une solution efficace pour g&eacute;rer les plantes &agrave; rhizomes en interculture. Mes couverts sont constitu&eacute;s de multiples esp&egrave;ces avec une base de l&eacute;gumineuses. Je cultive de la luzerne, c&rsquo;est un bon moyen pour &eacute;puiser les vivaces gr&acirc;ce aux trois &agrave; quatre fauches effectu&eacute;es par campagne. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/mroesch.jpg" alt="Michel Roesch" typeof="foaf:Image"/>
 Michel Roesch, agriculteur dans le Bas Rhin<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Michel Roesch, 32 ha en agriculture biologique de conservation des sols &agrave; Mussig (Bas Rhin)</h3><h2>&laquo; Un scalpeur pour cr&eacute;er un mulch, couper les rhizomes et semer le couvert en un passage &raquo;</h2>&laquo; Je pratique l&rsquo;agriculture de conservation des sols. Je ne travaille pas le sol en profondeur afin de maintenir suffisamment de mati&egrave;re organique en surface pour dynamiser la lev&eacute;e des cultures. Aujourd&rsquo;hui, j&rsquo;ai trouv&eacute; une pratique qui convient bien &agrave; mon syst&egrave;me d&rsquo;exploitation. Apr&egrave;s la r&eacute;colte et le broyage des pailles, j&rsquo;apporte de la mati&egrave;re organique que je m&eacute;lange au sol par un l&eacute;ger d&eacute;chaumage &agrave; disques. Je cr&eacute;e ensuite un mulch en passant avec un scalpeur &agrave; pattes d&rsquo;oie plates. Cet outil, que j&rsquo;ai adapt&eacute;, me permet en un seul passage de couper les rhizomes et les r&eacute;sidus et de semer le couvert gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;injection des graines derri&egrave;re les socs. Le mulch prot&egrave;ge de la d&eacute;shydratation du sol, favorisant ainsi la lev&eacute;e et la vigueur du couvert. J&rsquo;augmente la densit&eacute; de semis de 20 % par rapport aux pr&eacute;conisations. Je consid&egrave;re que c&rsquo;est un investissement car un couvert r&eacute;ussi est la cl&eacute; de tout. Il nourrit, nettoie et structure le sol. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/styles/medium/public/_RGC347_CULT_GLYPHOSATE_AVIS_Simonnot.jpg?itok=WJiS2oa7" width="738" height="507" alt=" &copy; J. Guichon" typeof="foaf:Image"/>
 Jean-Paul Simonnot, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Jean-Paul Simonnot, 235 ha &agrave; Mont&eacute;preux (Marne)</h3><h2>&laquo; Travailler les sols et associer les esp&egrave;ces &raquo;</h2>&laquo; Pour se passer du glyphosate, il faut travailler les sols. Dans mes champs, je dois g&eacute;rer des probl&eacute;matiques de vivaces et de gramin&eacute;es. Je laboure occasionnellement. Avant les semis de couverts, je passe avec un d&eacute;chaumeur &agrave; disques puis un d&eacute;chaumeur &agrave; dents socs patte d&rsquo;oie pour scalper les vivaces afin de nettoyer la parcelle. Par temps sec, ce travail donne satisfaction. Pour limiter les interventions dans la rotation, j&rsquo;associe des esp&egrave;ces (lentillon avec seigle, pois avec orge ou bl&eacute; avec tr&egrave;fle blanc nain). Je cultive aussi la luzerne (20 &agrave; 25 % de ma sole) et le chanvre pour leur pouvoir &eacute;touffant. &raquo;

Le glyphosate sert principalement à gérer les vivaces et les graminées, et à détruire les couverts. Sa fin programmée amène à réfléchir à la gestion des pouvoirs nettoyants des cultures intermédiaires, avec de grosses difficultés en cas de système cultural sans travail du sol.

Se passer du glyphosate en interculture, des solutions... et des questions

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Comment g&eacute;rer l&rsquo;arr&ecirc;t du glyphosate&thinsp;? Pr&egrave;s de 80 % des agriculteurs ne le savent pas encore, selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e en 2019 par les instituts techniques aupr&egrave;s d&rsquo;un panel de 10&thinsp;000 agriculteurs. Le sondage visait &agrave; mieux cerner l&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures. Le recours au travail du sol est l&rsquo;une des pistes pour pallier l&rsquo;absence de l&rsquo;herbicide. Dans certaines situations, les investissements trop on&eacute;reux que cela implique peuvent toutefois remettre en cause la rentabilit&eacute; de l&rsquo;exploitation. Une solution alternative moins co&ucirc;teuse consiste &agrave; conduire diff&eacute;remment les intercultures en agissant sur la dur&eacute;e de la culture interm&eacute;diaire. Quelles que soient les solutions retenues, la gestion des vivaces et des gramin&eacute;es ne sera pas &agrave; prendre &agrave; la l&eacute;g&egrave;re.<h3>Difficile de renoncer au glyphosate sans travail du sol</h3>&laquo; Pour r&eacute;ussir &agrave; cultiver sans glyphosate, il est possible d&rsquo;agir sur diff&eacute;rents leviers, comme la couverture du sol ou la construction de la rotation, rappelle Sylvain Duthoit, conseiller en agronomie &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de la Marne. En semis direct, le syst&egrave;me est actuellement tr&egrave;s d&eacute;pendant du glyphosate. Il faut repenser le travail du sol en labourant de mani&egrave;re occasionnelle ou en scalpant les gramin&eacute;es avec au minimum deux passages pour plus d&rsquo;efficacit&eacute;. &raquo;Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/lalternative-du-labour-occasionnel" title="Des agriculteurs espacent le labour pour limiter les impacts n&eacute;gatifs">des agriculteurs espacent le labour pour limiter les impacts n&eacute;gatifs</a>Le travail du sol reste d&eacute;pendant du climat. &laquo; Sans labour, les gramin&eacute;es adventices sont seulement d&eacute;racin&eacute;es et pas enfouies, explique J&eacute;r&ocirc;me Labreuche, ing&eacute;nieur chez Arvalis. Les r&eacute;sultats des essais strip till ou semis direct sans glyphosate restent tr&egrave;s al&eacute;atoires. Ces pratiques sans cet herbicide sont presque infaisables en routine, sauf derri&egrave;re certains pr&eacute;c&eacute;dents tr&egrave;s propres. Le travail du sol superficiel repr&eacute;sente une solution alternative mais son efficacit&eacute; peut &ecirc;tre tr&egrave;s bonne comme tr&egrave;s mauvaise selon l&rsquo;esp&egrave;ce et le stade de l&rsquo;adventice, et selon les conditions climatiques. &raquo;Selon une enqu&ecirc;te inter-instituts, l'augmentation du nombre de d&eacute;chaumage est la principale solution envisag&eacute;e en cas de suppression du glyphosate.<h3>&laquo; En p&eacute;riode de sec, on peut se passer du glyphosate &raquo;</h3>Ing&eacute;nieur de d&eacute;veloppement chez Terres Inovia, Gilles Sauzet m&egrave;ne des essais sur le semis direct du bl&eacute; derri&egrave;re tournesol et sans utilisation de glyphosate depuis cinq ans. Jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne 2019, les parcelles exp&eacute;rimentales sont rest&eacute;es propres avec tr&egrave;s peu d&rsquo;intrants herbicides (1,5 IFT) pour un rendement du bl&eacute; tr&egrave;s correct.&laquo; Cette ann&eacute;e, avec les pr&eacute;cipitations abondantes depuis la fin septembre, le semis du bl&eacute; en direct &eacute;tait impossible. Sans utilisation de glyphosate, les parcelles &eacute;taient peupl&eacute;es de vulpins et de dicotyl&eacute;dones diverses. Nous avons eu recours au travail du sol pour les d&eacute;truire. Le bl&eacute; a finalement &eacute;t&eacute; sem&eacute; en d&eacute;cembre, limitant son potentiel de rendement. En p&eacute;riode de sec, on peut se passer du glyphosate. Les adventices l&egrave;vent peu voire pas du tout dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;on ne travaille pas le sol. Mais en conditions humides, sa non-utilisation remet en cause la strat&eacute;gie de travail du sol et les conditions de semis de la culture. &raquo;Le travail du sol et les faux-semis sont des pistes possibles pour r&eacute;duire les populations d&rsquo;adventices. Cependant, ils ont l&rsquo;inconv&eacute;nient de lever la dormance de certaines graines, les faisant germer en conditions m&eacute;t&eacute;orologiques favorables. Le recours &agrave; plusieurs interventions m&eacute;caniques est donc n&eacute;cessaire pour les d&eacute;truire.<h3>Optimiser le r&ocirc;le de la culture interm&eacute;diaire</h3>Pour optimiser le r&ocirc;le de la culture interm&eacute;diaire, le choix des esp&egrave;ces est important. La gestion des gramin&eacute;es est souvent une probl&eacute;matique majeure. Pourtant, la recette para&icirc;t ais&eacute;e&thinsp;: semer t&ocirc;t le couvert, choisir des cultures &agrave; croissance rapide, avoir une densit&eacute; de semis suffisamment &eacute;lev&eacute;e pour &eacute;touffer et nettoyer.&laquo; Mais sur le terrain ce n&rsquo;est pas si simple, d&eacute;plore Gilles Sauzet. Si le peuplement est irr&eacute;gulier, des adventices l&egrave;vent syst&eacute;matiquement tout au long du cycle de la culture interm&eacute;diaire. On se retrouve alors avec des populations de vulpins et de ray-grass &agrave; g&eacute;rer. &raquo; Pour J&eacute;r&ocirc;me Labreuche, le choix des esp&egrave;ces doit &ecirc;tre adapt&eacute; au niveau local. &laquo; Les couverts n&rsquo;ont pas le m&ecirc;me d&eacute;veloppement selon la situation g&eacute;ographique de la parcelle. Semer des plantes &agrave; croissance rapide le plus vite possible apr&egrave;s la moisson favorise la r&eacute;ussite du couvert sauf en r&eacute;gion sud tr&egrave;s s&egrave;che. &raquo;Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/herbicides-cereales-deux-nouveaux-antigraminees-pointent-lhorizon" title="Herbicides c&eacute;r&eacute;ales&thinsp;: deux nouveaux antigramin&eacute;es pointent &agrave; l&rsquo;horizon">deux nouveaux herbicides c&eacute;r&eacute;ales antigramin&eacute;es pointent &agrave; l&rsquo;horizon</a>Si le couvert s&rsquo;est mal d&eacute;velopp&eacute; avec une faible production de biomasse, sa destruction doit avoir lieu d&egrave;s que possible sinon l&rsquo;enherbement deviendra ing&eacute;rable. &laquo; En terres s&eacute;chantes, une destruction pr&eacute;coce apr&egrave;s les deux mois r&eacute;glementaires est indispensable tant que le climat est encore assez cl&eacute;ment pour d&eacute;truire les adventices avant l&rsquo;hiver &raquo;, souligne J&eacute;r&ocirc;me Labreuche. Apr&egrave;s un couvert peu d&eacute;velopp&eacute;, des questions se posent concernant la gestion de la culture de printemps. Faut-il labourer, travailler le sol sans labour, retarder la date de semis, changer &eacute;ventuellement de culture&thinsp;? L&rsquo;objectif est de retrouver une parcelle propre avant le semis pour ne pas p&eacute;naliser le potentiel de la culture.<h3>Des situations probl&eacute;matiques dans le cas de l'ACS, des sols caillouteux, tr&egrave;s argileux ou tr&egrave;s pentus</h3>L&rsquo;arr&ecirc;t du glyphosate peut &ecirc;tre un frein important pour le d&eacute;sherbage des parcelles. &laquo; Plus de la moiti&eacute; de la surface agricole fran&ccedil;aise est labour&eacute;e, ce qui limite globalement les besoins en glyphosate. Mais il reste des situations tr&egrave;s probl&eacute;matiques. C&rsquo;est le cas de l&rsquo;agriculture de conservation des sols, des sols caillouteux, tr&egrave;s argileux ou tr&egrave;s pentus sans possibilit&eacute;s de travail profond. En l&rsquo;absence de d&eacute;rogations vis-&agrave;-vis de l&rsquo;utilisation du glyphosate, il y a de grands risques &agrave; pr&eacute;voir dans la gestion du salissement et au niveau de la rentabilit&eacute; &eacute;conomique des exploitations &raquo;, affirme J&eacute;r&ocirc;me Labreuche.Lire aussi : <a href="/grandes-cultures/le-retrait-du-glyphosate-genererait-un-surcout-proche-de-80-euha-en-semis-direct-inrae" title="D&eacute;sherbage/fin du glyphosate : un surco&ucirc;t proche de 80 &euro;/ha en semis direct (Inrae)">avec la fin du glyphosate, un surco&ucirc;t proche de 80 &euro;/ha en semis direct (Inrae)</a>Les incertitudes sur la viabilit&eacute; des syst&egrave;mes sont plus importantes en agriculture de conservation qu&rsquo;en agriculture biologique. N&rsquo;utilisant pas de glyphosate, cette derni&egrave;re n&rsquo;a pas d&rsquo;autres choix que de travailler le sol, d&rsquo;investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique et de diversifier ses productions. Cette multiplication des cultures est possible parce qu&rsquo;elle poss&egrave;de des d&eacute;bouch&eacute;s qui n&rsquo;existent pas en agriculture conventionnelle.Pour g&eacute;rer les gramin&eacute;es et les vivaces en sols argilo-calcaires et en sols l&eacute;gers, la couverture du sol est primordiale. &laquo; Chez Terres Inovia, on travaille sur un syst&egrave;me de couvert permanent avec un minimum de travail sur la ligne de semis. Les exp&eacute;rimentations sont encore &agrave; peaufiner &raquo;, indique Gilles Sauzet. Le reverdissement des parcelles au printemps am&egrave;ne &agrave; intervenir pour d&eacute;truire les adventices.<h3>Des reprises de destruction m&eacute;canique plus d&eacute;licates dans les sols hydromorphes</h3>&laquo; Les reprises de destruction m&eacute;canique sont plus d&eacute;licates dans les sols hydromorphes &agrave; cause de leur mauvais ressuyage, observe Sylvain Duthoit. Dans les sols calcaires, il est possible techniquement de se passer du glyphosate &agrave; condition de les travailler davantage. Sans travail du sol et sans utilisation du glyphosate, on se retrouvera dans certains cas avec des pressions en chardons et en chiendents tr&egrave;s importantes. &raquo;J&eacute;r&ocirc;me Labreuche s&rsquo;inqui&egrave;te du contr&ocirc;le de l&rsquo;ambroisie. &laquo; Cette plante invasive au pollen allerg&egrave;ne doit imp&eacute;rativement &ecirc;tre g&eacute;r&eacute;e pendant l&rsquo;interculture. Si elle l&egrave;ve dans une c&eacute;r&eacute;ale en fin de printemps, elle doit &ecirc;tre d&eacute;truite rapidement apr&egrave;s la moisson. De mani&egrave;re globale, la rotation peut &ecirc;tre une solution agronomique pour limiter les besoins en glyphosate. Derri&egrave;re chaque type d&rsquo;interculture, selon le pr&eacute;c&eacute;dent cultural et les conditions climatiques de chaque saison, il y a des contraintes diff&eacute;rentes en termes de salissement. C&rsquo;est une marge de progr&egrave;s pour r&eacute;soudre des points de blocage. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
Laurent Brochot, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Laurent Brochot, 160 ha &agrave; Villeneuve-la-Lionne (Marne)</h3><h2>&laquo; Nourrir le sol et implanter les couverts tr&egrave;s t&ocirc;t &raquo;</h2>&laquo; Avec le discours sur le glyphosate, j&rsquo;ai anticip&eacute; la r&eacute;orientation de mon syst&egrave;me de production en convertissant progressivement mes 160 ha men&eacute;s en agriculture de conservation des sols vers l&rsquo;agriculture biologique. Sur la partie conventionnelle, ce sont les ray-grass r&eacute;sistants qui me posent un probl&egrave;me. En bio, ce sont plut&ocirc;t les vivaces. J&rsquo;observe souvent la flore de mes parcelles car elles sont bioindicatrices. En pr&eacute;sence de gramin&eacute;es, j&rsquo;essaie de semer une l&eacute;gumineuse. Je consid&egrave;re que ces deux types d&rsquo;esp&egrave;ces ne se concurrencent pas et la l&eacute;gumineuse nourrit mon sol. Si j&rsquo;observe des chardons, j&rsquo;implante si possible une prairie temporaire pour structurer et assainir mon sol. En interculture, les m&eacute;langes sont compos&eacute;s au minimum de quatre esp&egrave;ces. Ils sont implant&eacute;s en semis direct le lendemain de la moisson, deux jours apr&egrave;s c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; trop tard&thinsp;! Ils apportent de la mati&egrave;re &agrave; mon sol, &eacute;touffent les adventices et facilitent leur gestion dans une rotation sans chimie. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
Jean-Fran&ccedil;ois Robinet, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Jean-Fran&ccedil;ois Robinet, 173 ha en bio &agrave; Le Fresne (Marne)</h3><h2>&laquo; J&rsquo;ai proscrit les outils &agrave; disques au profit des outils &agrave; dents contre les vivaces &raquo;</h2>&laquo; Jusqu&rsquo;en 2012, je travaillais superficiellement mes sols, puis je suis pass&eacute; en agriculture biologique. J&rsquo;ai tent&eacute; de continuer mes pratiques simplifi&eacute;es mais j&rsquo;ai rapidement observ&eacute; une augmentation des vivaces dans mes champs. Sans chimie, j&rsquo;ai revu ma strat&eacute;gie de travail du sol et r&eacute;int&eacute;gr&eacute; le labour. J&rsquo;ai proscrit les outils &agrave; disques au profit des outils &agrave; dents. Le d&eacute;compactage des sols juste apr&egrave;s la moisson m&rsquo;appara&icirc;t &ecirc;tre une solution efficace pour g&eacute;rer les plantes &agrave; rhizomes en interculture. Mes couverts sont constitu&eacute;s de multiples esp&egrave;ces avec une base de l&eacute;gumineuses. Je cultive de la luzerne, c&rsquo;est un bon moyen pour &eacute;puiser les vivaces gr&acirc;ce aux trois &agrave; quatre fauches effectu&eacute;es par campagne. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
Michel Roesch, agriculteur dans le Bas Rhin<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Michel Roesch, 32 ha en agriculture biologique de conservation des sols &agrave; Mussig (Bas Rhin)</h3><h2>&laquo; Un scalpeur pour cr&eacute;er un mulch, couper les rhizomes et semer le couvert en un passage &raquo;</h2>&laquo; Je pratique l&rsquo;agriculture de conservation des sols. Je ne travaille pas le sol en profondeur afin de maintenir suffisamment de mati&egrave;re organique en surface pour dynamiser la lev&eacute;e des cultures. Aujourd&rsquo;hui, j&rsquo;ai trouv&eacute; une pratique qui convient bien &agrave; mon syst&egrave;me d&rsquo;exploitation. Apr&egrave;s la r&eacute;colte et le broyage des pailles, j&rsquo;apporte de la mati&egrave;re organique que je m&eacute;lange au sol par un l&eacute;ger d&eacute;chaumage &agrave; disques. Je cr&eacute;e ensuite un mulch en passant avec un scalpeur &agrave; pattes d&rsquo;oie plates. Cet outil, que j&rsquo;ai adapt&eacute;, me permet en un seul passage de couper les rhizomes et les r&eacute;sidus et de semer le couvert gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;injection des graines derri&egrave;re les socs. Le mulch prot&egrave;ge de la d&eacute;shydratation du sol, favorisant ainsi la lev&eacute;e et la vigueur du couvert. J&rsquo;augmente la densit&eacute; de semis de 20 % par rapport aux pr&eacute;conisations. Je consid&egrave;re que c&rsquo;est un investissement car un couvert r&eacute;ussi est la cl&eacute; de tout. Il nourrit, nettoie et structure le sol. &raquo;<img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/core/modules/media/images/icons/no-thumbnail.png" width="180" height="180" alt="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia." title="Missing &eacute;l&eacute;ment de m&eacute;dia."/>
Jean-Paul Simonnot, agriculteur dans la Marne<h3>T&eacute;moignage&thinsp;: Jean-Paul Simonnot, 235 ha &agrave; Mont&eacute;preux (Marne)</h3><h2>&laquo; Travailler les sols et associer les esp&egrave;ces &raquo;</h2>&laquo; Pour se passer du glyphosate, il faut travailler les sols. Dans mes champs, je dois g&eacute;rer des probl&eacute;matiques de vivaces et de gramin&eacute;es. Je laboure occasionnellement. Avant les semis de couverts, je passe avec un d&eacute;chaumeur &agrave; disques puis un d&eacute;chaumeur &agrave; dents socs patte d&rsquo;oie pour scalper les vivaces afin de nettoyer la parcelle. Par temps sec, ce travail donne satisfaction. Pour limiter les interventions dans la rotation, j&rsquo;associe des esp&egrave;ces (lentillon avec seigle, pois avec orge ou bl&eacute; avec tr&egrave;fle blanc nain). Je cultive aussi la luzerne (20 &agrave; 25 % de ma sole) et le chanvre pour leur pouvoir &eacute;touffant. &raquo;

L&rsquo;exercice 2019 (ann&eacute;e civile) de la coop&eacute;rative caennaise Agrial (12 500 agriculteurs-adh&eacute;rents et 22 000 salari&eacute;s) s&rsquo;est sold&eacute;e par un chiffre d&rsquo;affaires de 6,09 Md&euro;, en hausse de 4,3 % par rapport &agrave; 2018. L&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 225,5 M&euro; (+ 6,1 %) et le r&eacute;sultat net &agrave; 52,1 M&euro;, en recul de 9,7 %. L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du groupe a vot&eacute; un &laquo; retour aux adh&eacute;rents de 12 millions d&rsquo;euros &raquo;. Les dirigeants de la coop&eacute;rative ont annonc&eacute; r&eacute;duire de 25 &agrave; 30 % les investissements pr&eacute;vus en 2020, avec report en 2021, pour ne pas impacter les r&eacute;sultats &eacute;conomiques de l&rsquo;ann&eacute;e en cours. Par ailleurs, Agrial a r&eacute;alis&eacute; 74 % de son chiffre d&rsquo;affaires en France et 26 % &agrave; l&rsquo;international (en grande majorit&eacute; en Europe : Espagne, Royaume-Uni, Allemagne Pays-Bas pour 59 %).Alors que la coop&eacute;rative avait men&eacute; une politique intense de croissance externe (+ 1,9 % en 2019) ces derni&egrave;res ann&eacute;es, c&rsquo;est la croissance interne qui a tir&eacute; le volume d&rsquo;affaires en 2019 (+ 2,4 %), avec une progression significative des ventes des marques (Florette, Soignon, Prim&eacute;ale&hellip;). Ces derni&egrave;res repr&eacute;sentent d&eacute;sormais un tiers du chiffre d&rsquo;affaires agroalimentaire. La branche lait (2,5 Md&euro; de chiffre d&rsquo;affaires) &laquo; progresse &raquo; gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;ultra-frais et au march&eacute; des commodit&eacute;s laiti&egrave;res (mozzarella, cas&eacute;ine, poudre) et la branche l&eacute;gumes et fruits frais (1,4 Md&euro;) &laquo; revient &agrave; un niveau de contribution satisfaisant &raquo;. La branche viandes 487 M&euro;) r&eacute;alise &agrave; nouveau une &laquo; bonne &raquo; ann&eacute;e mais celle consacr&eacute;e &agrave; la boisson (365 M&euro;) &laquo; voit sa rentabilit&eacute; se r&eacute;tracter sur les march&eacute;s fran&ccedil;ais et am&eacute;ricains &raquo;.<h3>Branche agricole</h3>Selon Agrial, la branche agricole (1,3 Md&euro; de chiffre d&rsquo;affaires) &laquo; r&eacute;alise une ann&eacute;e satisfaisante, proche de l&rsquo;ann&eacute;e 2018, gr&acirc;ce &agrave; une bonne moisson d&rsquo;&eacute;t&eacute; et au lancement r&eacute;ussi de la nouvelle enseigne de magasins LaMaison.fr &raquo;. Si l&rsquo;&eacute;t&eacute; a &eacute;t&eacute; effectivement source de satisfaction, l&rsquo;automne a &eacute;t&eacute; beaucoup plus compliqu&eacute; &agrave; g&eacute;rer. Les responsables d&rsquo;Agrial rel&egrave;vent qu&rsquo;&agrave; nouveau les &laquo; d&eacute;r&egrave;glements climatiques et les contraintes r&eacute;glementaires &raquo; ont impact&eacute; la performance des exploitations agricoles en 2019. Pour passer ces temps difficiles, l&rsquo;accent est plut&ocirc;t mis sur la professionnalisation des &eacute;quipes, la comp&eacute;titivit&eacute; des offres et la proximit&eacute; des magasins.LaMaison.fr est la marque d&rsquo;Agrial de distribution rurale, lanc&eacute;e fin 2018 et rempla&ccedil;ant depuis mars 2019 les magasins Point Vert, La Maison Point Vert, Magasin Vert et Gamm Vert du r&eacute;seau. Ce p&ocirc;le distribution rurale r&eacute;alisait un chiffre d&rsquo;affaires de 308 M&euro; en 2017 (dernier chiffre disponible) et Agrial ambitionnait de le doubler &agrave; horizon 2025.La branche agricole repr&eacute;sente au total 9 380 agriculteurs-adh&eacute;rents producteurs de c&eacute;r&eacute;ales, 2 820 agriculteurs-adh&eacute;rents &eacute;leveurs de bovins, 700 agriculteurs-adh&eacute;rents multiplicateurs de semences et 3 000 salari&eacute;s.<h3>Perspectives 2020 et Covid-19</h3>Los de la visioconf&eacute;rence de presse, les dirigeants d&rsquo;Agrial se sont dit &laquo; tr&egrave;s inquiets &raquo; quant &agrave; &laquo; l&rsquo;absence de visibilit&eacute; sur le monde agricole et le monde des affaires dans les dix-huit prochains mois &raquo;. Durant le confinement, le chiffre d&rsquo;affaires d&rsquo;Agrial a baiss&eacute; de 7 % pour les activit&eacute;s agroalimentaires : + 7 % et + 5 % respectivement pour la grande et moyenne distribution (GMS) France et la GMS hors France mais - 35 % et &ndash; 10 % respectivement pour la restauration hors foyer et l&rsquo;industrie/export. La coop&eacute;rative &eacute;voque aussi des &laquo; surco&ucirc;ts industriels et logistiques li&eacute;s &agrave; la r&eacute;organisation des usines &raquo;. Malgr&eacute; tout, les bons r&eacute;sultats des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes et la stabilit&eacute; que procure le mod&egrave;le coop&eacute;ratif permettent de limiter les cons&eacute;quences de la crise sur les &eacute;quilibres &eacute;conomiques.

L’année écoulée a généré un exercice solide et permet d’envisager 2020 sereinement mais prudence...

Une année 2019 solide pour la coopérative agricole Agrial, des incertitudes pour 2020

Les assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales du <a href="https://www.genesdiffusion.com/" target="_blank">groupe G&egrave;nes Diffusion </a>ont officialis&eacute; en juin 2020 le passage de t&eacute;moin &agrave; la t&ecirc;te de l'entreprise. Claude Grenier prend la direction de l'ensemble des structures du groupe G&egrave;nes Diffusion &agrave; partir du 1er juillet 2020.Claude Grenier est pr&eacute;sent dans l'entreprise depuis plus de dix ans, o&ugrave; il a d&rsquo;abord &eacute;t&eacute; en charge de la recherche et d&eacute;veloppement multi-esp&egrave;ces et de la plateforme g&eacute;nomique GD Scan. Puis, il a pris la responsabilit&eacute; du d&eacute;partement porcs-lapins sur le territoire national, et enfin de l&rsquo;ensemble des activit&eacute;s &agrave; l&rsquo;international. Claude Grenier &eacute;tait directeur du CIA G&egrave;nes Diffusion et de G&egrave;nes Diffusion SAS depuis novembre 2019.Fran&ccedil;ois Desmons a travaill&eacute; quarante-trois ans dans l'entreprise, dont quarante &agrave; la direction. &ldquo;Fran&ccedil;ois Desmons a fortement contribu&eacute; &agrave; l&rsquo;essor du groupe, par le d&eacute;veloppement des activit&eacute;s dans les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces et &agrave; l&rsquo;international, mais &eacute;galement par l&rsquo;esprit d&rsquo;innovation qu&rsquo;il a insuffl&eacute; tout au long de sa carri&egrave;re" ont salu&eacute; Alain Guillaume et Gilles Lavisse, respectivement pr&eacute;sidents du CIA G&egrave;nes Diffusion et de G&egrave;nes Diffusion immobili&egrave;re et financi&egrave;re.Le communiqu&eacute; de presse informe &eacute;galement que "les assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales de 2020 ont &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion pour les &eacute;leveurs de constater avec plaisir un retour &agrave; des r&eacute;sultats &eacute;quilibr&eacute;s en 2019. Le CIA G&egrave;nes Diffusion affiche un r&eacute;sultat net de 63 000 &euro; et un r&eacute;sultat consolid&eacute; au niveau du groupe G&egrave;nes Diffusion de 626 000 &euro;. Les activit&eacute;s de diversification ont nettement mieux perform&eacute; qu&rsquo;en 2018, que ce soient l&rsquo;activit&eacute; cunicole, l&rsquo;activit&eacute; &eacute;quine, l&rsquo;activit&eacute; porcine, ou encore l&rsquo;activit&eacute; internationale dont les performances. L&rsquo;Entreprise de S&eacute;lection Union G&egrave;nes Diffusion termine 2019 avec un r&eacute;sultat net de +127 000 &euro;". Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/charolais-veut-offrir-de-nouvelles-perspectives" target="_blank">G&egrave;nes Diffusion : Charolais+ veut offrir de nouvelles perspectives</a><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-plein-de-nouveaux-taureaux-chez-genes-diffusion" target="_blank">Le plein de nouveaux taureaux chez G&egrave;nes Diffusion</a>

Claude Grenier succède à François Desmons, et prend la direction de l'ensemble des structures du groupe Gènes Diffusion à partir du 1er juillet 2020.

Claude Grenier prend la tête du groupe Gènes Diffusion

&laquo;&nbsp;La Fnab et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne s'allient aujourd'hui pour d&eacute;fendre les producteurs bio faisant l'objet de demandes infond&eacute;es de remboursement d'aides&nbsp;&raquo;, font savoir les organisations dans un communiqu&eacute; le 1er juillet. Elles indiquent engager contre l'Etat une&nbsp;&laquo;&nbsp;action en reconnaissance de droit&nbsp;&raquo;.La demande concerne plus d'une centaine d'agriculteurs, pass&eacute;s en bio entre 2011 et 2014 et dont l'administration demande le remboursement des aides, voire l'application de p&eacute;nalit&eacute;s&nbsp;&laquo;&nbsp;jusqu'&agrave; 10&nbsp;000 euros&nbsp;&raquo;. La cause&nbsp;? Les cinq ans d'aide &agrave; la conversion se sont retrouv&eacute;s &agrave; cheval entre deux programmations PAC et l'administration fran&ccedil;aise n'a parfois pas pris en compte les cultures sem&eacute;es lors de la premi&egrave;re programmation. Elle a ainsi estim&eacute; que les producteurs n'avaient pas respect&eacute; leur engagement de rotation des cultures. Depuis 2017, la Fnab a alert&eacute; plusieurs fois le minist&egrave;re de l'Agriculture.&gt;&gt; A lire aussi&nbsp;: Aides supprim&eacute;es et p&eacute;nalit&eacute;s : nouvel imbroglio administratif autour des aides bio (06/01/2020)Le gouvernement s'est empar&eacute; du sujet en publiant un d&eacute;cret, le 26 mai 2020, qui assouplit le r&eacute;gime de sanction applicable, en cas d'anomalies, aux agriculteurs b&eacute;n&eacute;ficiaires d'aides agroenvironnementales et climatiques (MAEC), d'aides &agrave; l'agriculture biologique (CAB et MAB), et de paiements au titre de Natura 2000 et de la directrice-cadre sur l'eau (DCE).Le d&eacute;cret pr&eacute;cise &laquo;&nbsp;qu'il n'est impos&eacute; aucune sanction lorsque le non-respect constat&eacute; r&eacute;sulte d'une erreur de l'autorit&eacute; comp&eacute;tente&nbsp;&raquo;, qu'il s'agisse des DDT, des r&eacute;gions ou de l'ASP.<h2></h2>Un assouplissement salutaire, mais qui ne satisfait pas la Fnab&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Si l'Etat reconna&icirc;t par &eacute;crit sa responsabilit&eacute; dans certaines anomalies administratives, il refuse toujours de proc&eacute;der au paiement de l'aide concern&eacute;e&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;On savait que la gestion des derniers dossiers PAC serait complexe, mais cet arbitrage politique est une honte. Il faudrait les remercier parce qu'ils ne sanctionnent pas une faute qu'ils ont eux-m&ecirc;mes commise&nbsp;? &raquo; indique Guillaume Riou, pr&eacute;sident de la Fnab.&laquo;&nbsp;Un recours gracieux vient d'&ecirc;tre adress&eacute; au Ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, pour demander la reconnaissance officielle du droit des producteurs et productrices biologiques &agrave; percevoir leurs aides quand une seule rotation de culture a &eacute;t&eacute; effectu&eacute;e, m&ecirc;me si une anomalie administrative perdure&nbsp;&raquo;, font savoir la Fnab et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&laquo;&nbsp;Le minist&egrave;re a quatre mois pour r&eacute;pondre&nbsp;&raquo;, explique Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Faute de quoi, les deux organisations poursuivront leur action devant le Conseil d'Etat.


Afin de défendre les producteurs faisant l’objet de demandes infondées de remboursement d’aides, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et la Confédération paysanne annoncent engager conjointement contre l’Etat une « action en reconnaissance de droit ».


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