C'est non sans col&egrave;re que pr&egrave;s de 300 planteurs ont converg&eacute; le 30 janvier dernier vers la sucrerie Bourdon afin de remettre en main propre &agrave; Cristal Union leur &laquo;&nbsp;lettre de sortie&nbsp;&raquo; de la coop&eacute;rative. Une missive re&ccedil;ue en d&eacute;cembre 2019 dans laquelle le groupe sucrier enjoignait les planteurs &agrave; opter avant le 31 janvier 2020 entre une indemnisation de 1000 &euro;/ha ou la possibilit&eacute; de continuer &agrave; livrer leur production &agrave; Cristal Union avec un co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire de 5&euro;/tonne pour le transport... Autant dire que les producteurs avaient &agrave; choisir entre le marteau et l'enclume&nbsp;: partir pour une somme ridicule ou travailler &agrave; perte&nbsp;!<h2>Le statut coop&eacute;ratif bafou&eacute;</h2>&laquo;&nbsp;On est venu signer le diktat de Cristal union&nbsp;!&nbsp;&raquo; lan&ccedil;ait un producteur pr&eacute;sent devant la sucrerie de Bourdon. &laquo; Nous sommes r&eacute;sign&eacute;s et contraints de signer un protocole de sortie qui a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; unilat&eacute;ralement par la coop&eacute;rative, sans aucune concertation &raquo; surench&eacute;rit un autre. Car ce 30 janvier, au-del&agrave; du &laquo;&nbsp;ridicule de l'indemnisation&nbsp;&raquo;, c'est surtout le comportement de la coop&eacute;rative Cristal union qui &eacute;tait d&eacute;nonc&eacute; par le collectif des planteurs de Bourdon. Son repr&eacute;sentant, R&eacute;gis Chaucheprat n'a pas manqu&eacute; de souligner &laquo;&nbsp;le manque total de transparence&nbsp;&raquo; qu'une coop&eacute;rative digne de ce nom doit &agrave; ses associ&eacute;s coop&eacute;rateurs. &laquo;&nbsp;Depuis le d&eacute;but, Cristal union a refus&eacute; de dialoguer et de produire les pi&egrave;ces justifiant sa d&eacute;cision de fermer notre usine. Le principe coop&eacute;ratif, 1 homme = 1 voix, a &eacute;t&eacute; totalement bafou&eacute; par ses repr&eacute;sentants. Le groupe n'a m&ecirc;me pas respect&eacute; la d&eacute;cision de justice rendue et n'a jamais envisag&eacute; d'aboutir &agrave; une n&eacute;gociation &eacute;quitable avec notre collectif de planteurs qui repr&eacute;sente pourtant 80% de ses associ&eacute;s coop&eacute;rateurs de la section Bourdon&nbsp;! C'est inadmissible. &raquo; &nbsp;<h2>&laquo; Un mauvais film &raquo;</h2>&nbsp;&laquo;&nbsp;On se sent humili&eacute;s&nbsp;&raquo; poursuit Jean-Michel Ferrier, producteur dans l'Allier. &laquo;&nbsp;J'ai l'impression d'un mauvais film dont le sc&eacute;nario &eacute;tait &eacute;crit depuis longtemps, voire m&ecirc;me depuis l'acquisition de Bourdon par Cristal union...&nbsp;&raquo;. Les planteurs ont en effet le sentiment amer d'avoir contribu&eacute; depuis 2012 &agrave; l'accroissement des richesses d'un groupe dont le seul objectif &eacute;tait, &agrave; terme, de fermer l'outil&nbsp;; la logique comptable supplantant les fondamentaux de la coop&eacute;ration agricole.C'est aussi la perception de Julien Cautier, producteur de grandes cultures et de betteraves en Limagne&nbsp;; il s'interroge sur l'avenir du statut de coop&eacute;rateur. &laquo;&nbsp;Solidarit&eacute;, &eacute;galit&eacute;... o&ugrave; sont les principes fondateurs de la coop&eacute;ration&nbsp;? Cristal union nous a sacrifi&eacute;s sur l'autel de l'&eacute;conomie faisant abstraction totale de notre statut d'associ&eacute; coop&eacute;rateur. Nous avons &eacute;t&eacute; abandonn&eacute;s par notre coop&eacute;rative,&nbsp;et pas que... &raquo; Julien Cautier d&eacute;nonce aussi le mutisme de Coop de France et de la CGB dans cette douloureuse affaire. &laquo;&nbsp;Comment inciter des jeunes &agrave; s'impliquer dans la coop&eacute;ration agricole quand on voit ce genre de comportement&nbsp;!&raquo;Jean-Yves Foucault, pr&eacute;sent parmi les planteurs le 30 janvier, estime, lui aussi, que &laquo;&nbsp;l'attitude affich&eacute;e par Cristal union remet en cause les droits des coop&eacute;rateurs&nbsp;; c'est une v&eacute;ritable question de fonds qui est pos&eacute;e &agrave;&nbsp;Coop de France ! &raquo; Et d'ajouter&nbsp;: &laquo;&nbsp;42 ans de d&eacute;fense du syst&egrave;me coop&eacute;ratif au sein de la sucrerie Bourdon et s'entendre dire &laquo;&nbsp;circuler y'a rien &agrave; voir&nbsp;!&nbsp;&raquo; c'est du jamais vu&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour l'ancien pr&eacute;sident de Limagrain, le probl&egrave;me ne tient pas tant &agrave; la taille de la coop&eacute;rative mais &agrave; l'identit&eacute; de son territoire. &laquo;&nbsp;Une coop&eacute;rative doit avoir des racines or Cristal union n'en a pas&nbsp;!&nbsp;&raquo;<h2>Et apr&egrave;s ?</h2>Le clap de fin est tomb&eacute; sur la sucrerie. Les producteurs doivent maintenant tourner la page et rebondir. Un exercice d'autant plus difficile qu'aucune production n'est aujourd'hui en mesure de remplacer 5000 ha de betteraves qui en plus jouaient pleinement leur r&ocirc;le de t&ecirc;te d'assolement. &laquo;&nbsp;C'est un r&eacute;el probl&egrave;me pour les producteurs de Limagne et du val d'allier mais aussi pour les &eacute;leveurs locaux qui b&eacute;n&eacute;ficiaient de 70 &agrave; 90&nbsp;000 tonnes de pulpe pour leurs animaux...&nbsp;&raquo; explique R&eacute;gis Chaucheprat. Diverses pistes de diversification sont d'ores et d&eacute;j&agrave; &eacute;voqu&eacute;es ici ou l&agrave; pour accompagner les ex-planteurs, mais la ranc&oelig;ur et la d&eacute;ception auront du mal &agrave; se dissiper. Car c'est tout un pan de l'histoire agricole du Puy-de-D&ocirc;me qui a &eacute;t&eacute; sacrifi&eacute; d'un seul revers de manche.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour les Entrepreneurs des territoires (EDT), l&#039;arr&ecirc;t de la production betteravi&egrave;re en Limagne repr&eacute;sente une perte de 3700 ha de travaux et, par ricochet, des baisses importantes de chiffre d&#039;affaires. &laquo;&nbsp;Pour certains entrepreneurs, l&#039;arrachage repr&eacute;sentait jusqu&#039;&agrave; 70% de leur activit&eacute;. Malheureusement cette perte conduit d&eacute;j&agrave; des entreprises &agrave; la faillite&nbsp;&raquo; s&#039;inqui&egrave;te Eric Alexandre, pr&eacute;sident des EDT du Puy-de-D&ocirc;me. Les entrepreneurs sont par ailleurs confront&eacute;s &agrave; la difficult&eacute;, voire l&#039;impossibilit&eacute; de vendre leurs machines. &laquo;&nbsp;Sur le d&eacute;partement, 12 arracheuses sont &agrave; vendre &agrave; un prix moyen oscillant entre 300&nbsp;000 et 400&nbsp;000 euros&nbsp;; mais elles ne trouvent pas preneurs m&ecirc;me &agrave; l&#039;&eacute;tranger...&nbsp;&raquo; Cette situation est un v&eacute;ritable frein aux projets des EDT. Eric Alexandre s&#039;inqui&egrave;te &eacute;galement pour le devenir des salari&eacute;s des EDT. &laquo;&nbsp;Cristal union est aussi responsable de la casse sociale qui d&eacute;coule de la fermeture de Bourdon. On voit l&agrave; tout le m&eacute;pris des dirigeants de cette coop&eacute;rative qui n&#039;ont jamais voulu discuter avec nous sur la recherche de solutions pouvant permettre aux producteurs de rebondir.&raquo;
</aside>


« The end » pour la plus ancienne sucrerie métropolitaine qui depuis le 19ème siècle fédérait toute une filière autour des Limagnes et du Val d’Allier. La coopérative Cristal union aura eu raison de la vieille dame et de ses planteurs coopérateurs…


Clap de fin amer pour la sucrerie Bourdon

"Malgr&eacute; leur expansion, les surfaces entr&eacute;es en conversion ces derni&egrave;res ann&eacute;es suivent un volume d'accroissement qui est incompatible avec l'atteinte de l'objectif fix&eacute; par le programme +Ambition Bio 2022+ de 15% de surface agricole utile certifi&eacute;es en bio", estime la commission des finances du S&eacute;nat dans un rapport pr&eacute;sent&eacute; mercredi. Une des raisons principales invoqu&eacute;es par la commission: les moyens de la politique de d&eacute;veloppement de l'agriculture biologique sont "saupoudr&eacute;s dans des budgets &eacute;pars" et manquent de lisibilit&eacute;. Des financeurs "&eacute;parpill&eacute;s", qui vont des fonds europ&eacute;ens au budget du minist&egrave;re de l'agriculture en passant par les agences de l'eau, suivent "des logiques d'intervention diff&eacute;rentes" alors qu'elles devraient &ecirc;tre "th&eacute;oriquement unifi&eacute;es", assure le rapport.Le S&eacute;nat souligne &eacute;galement les "d&eacute;faillances" du pilotage de ces politiques, men&eacute;es principalement par l'Institut national de l'origine et de la qualit&eacute; (INAO), l'Agence Bio et l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab), ainsi que les "d&eacute;ficits r&eacute;currents des moyens disponibles pour accomplir les missions". En ce qui concerne l'Agence Bio, "ses missions sont composites et souvent contradictoires", selon le rapport. L'Agence consacre "une partie consid&eacute;rable des moyens publics qui lui sont attribu&eacute;s &agrave; assurer la +promotion+ de l'agriculture biologique aux d&eacute;pens de missions d'int&eacute;r&ecirc;t public majeur", estime ainsi la commission des finances du S&eacute;nat.Le rapport assure &eacute;galement que "le mod&egrave;le &eacute;conomique sur lequel a repos&eacute; le d&eacute;collage de l'agriculture biologique pose des probl&egrave;mes" car le "consentement des consommateurs &agrave; acquitter des sur-prix est la condition principale de l'&eacute;quilibre &eacute;conomique du d&eacute;veloppement du bio". Certes, cela a permis de "r&eacute;duire les co&ucirc;ts publics de soutien au bio", mais le rapport recommande aujourd'hui &agrave; l'Etat de "renoncer &agrave; sa posture de passager clandestin du bio".


L'objectif de 15% de surfaces bio en 2022 est "hors d'atteinte", selon un rapport du Sénat qui épingle l'action menée par l'Etat pour soutenir le développement de l'agriculture bio ainsi que les soutiens financiers jugés insuffisants.


L'objectif de 15% de surfaces en agriculture bio en 2022 "hors d'atteinte" d'après le Sénat

Le comit&eacute; national de l'Institut national de l'origine et de la qualit&eacute; (Inao), qui devait examiner ce projet jeudi, a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; le reporter en raison de la dissension "entre les propositions qui allaient &ecirc;tre discut&eacute;es et les positions des syndicats de vignerons de Bourgogne". Une annonce qui n'a pas tranquillis&eacute; les organisations professionnelles qui s'alarment d'une nouvelle d&eacute;limitation qui conduirait &agrave; "sortir 64 communes de Bourgogne de l'aire de production de l'AOC Bourgogne", en particulier dans les secteurs de Chablis, de Dijon et du nord de la C&ocirc;te-d'Or. Le projet de l'Inao maintiendrait en revanche la moiti&eacute; des communes du Beaujolais qui peuvent d&eacute;j&agrave; pr&eacute;tendre &agrave; l'appellation aujourd'hui, soit une quarantaine sur 386 qui composent la Bourgogne viticole, ce qui a achev&eacute; de mettre le feu aux poudres.<blockquote class="twitter-tweet"> &Eacute;lus de tout horizon, professionnels, citoyens, nous sommes tous vent debout face au projet de r&eacute;vision de l'aire de l'<a href="https://twitter.com/hashtag/AOC?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#AOC</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Bourgogne?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Bourgogne</a> Soutenons nos viticulteurs jeudi 6 f&eacute;vrier &agrave; 9h, devant le si&egrave;ge de l'INAO (12 rue Henri Rol-Tanguy, Montreuil) !<a href="https://twitter.com/hashtag/LeBourgogneEnBourgogne?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#LeBourgogneEnBourgogne</a> <a href="https://t.co/fRNEBKTBQy">pic.twitter.com/fRNEBKTBQy</a>&mdash; Dominique Verien (@verienparent) <a href="https://twitter.com/verienparent/status/1223292731218370560?ref_src=twsrc%5Etfw">January 31, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
"La Bourgogne c'est la Bourgogne. Et le Beaujolais, c'est le Beaujolais", mart&egrave;lent en coeur, depuis fin janvier, vignerons et &eacute;lus, craignant une d&eacute;localisation de la production, une surproduction et &agrave; terme une baisse de l'image et du cours du bourgogne. Les vins de Bourgogne sont "tr&egrave;s gravement menac&eacute;s", abondent douze d&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs r&eacute;gionaux de tous bords, face &agrave; ce qu'ils estiment &ecirc;tre&nbsp;"une faute contre l'histoire, la g&eacute;ographie, l'&eacute;conomie".&nbsp;Les vignerons sont pourtant &agrave; l'origine de cette demande de r&eacute;vision, un dossier ouvert en 2000:&nbsp;"La Bourgogne n'a jamais achev&eacute; son travail de d&eacute;limitation initi&eacute; en 1937", une situation "devenue aujourd'hui probl&eacute;matique", expliquent leurs repr&eacute;sentants. Mais ils craignent que cette d&eacute;marche se retourne aujourd'hui contre eux.<h2>"Crit&egrave;res objectifs"</h2>"Aujourd'hui on est dans la phase d'&eacute;tude", temp&egrave;re Gilles Flutet, responsable du service Territoires et D&eacute;limitation de l'Inao. Pour &eacute;tablir cette nouvelle d&eacute;limitation, le responsable met en avant la n&eacute;cessit&eacute; de&nbsp;"travailler sur des crit&egrave;res objectifs", sans se limiter au sol et au c&eacute;page.&nbsp;"Les experts ont pour mission de d&eacute;finir ce qu'est la Bourgogne viticole" et se basent sur des &eacute;l&eacute;ments "li&eacute;s au milieu naturel, mais aussi aux pratiques et usages", explique-t-il. Les zones qui sortiraient de l'aire d'appellation ne choisissent d'utiliser que "tr&egrave;s peu" l'AOC Bourgogne, souligne M. Flutet, qui prend en exemple la pr&eacute;f&eacute;rence souvent donn&eacute;e &agrave; l'AOC Chablis dans l'Yonne."On a du mal &agrave; comprendre comment on peut proposer d'exclure de la Bourgogne des producteurs qui y sont depuis des si&egrave;cles", lance Thi&eacute;bault Huber, pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration des appellations et vignerons de Bourgogne. Il faut&nbsp;"enterrer" cette proposition dont les crit&egrave;res sont "proprement inacceptables" avant de "revoir la m&eacute;thode de travail avec l'Inao pour coconstruire le dossier de d&eacute;limitation", ass&egrave;ne-t-il.<h2>Bourgogne en Beaujolais</h2>Le dossier a connu plusieurs rebondissements depuis 2000, dont le rejet d'une pr&eacute;c&eacute;dente d&eacute;limitation par le Conseil d'&Eacute;tat en 2014. A l'&eacute;poque, ce sont les producteurs de bourgogne en Beaujolais qui s'estimaient discrimin&eacute;s.&nbsp;"Notre cible n'est pas les vignerons du Beaujolais", assure aujourd'hui M. Huber. Dominique Piron, pr&eacute;sident d'InterBeaujolais, dit d'ailleurs "comprendre tout &agrave; fait" la col&egrave;re des Bourguignons face &agrave; l'exclusion de communes historiques: "le nom +Bourgogne+ a de la valeur aujourd'hui dans le monde entier". Mais il compte aussi "prot&eacute;ger" ceux qui produisent du bourgogne dans le Beaujolais, ce qui ne concerne "qu'une petite partie" de cette r&eacute;gion viticole situ&eacute;e majoritairement dans le Rh&ocirc;ne, au sud de la fronti&egrave;re bourguignonne.Le Beaujolais figure&nbsp;"historiquement comme un vignoble de la Bourgogne", insiste de son c&ocirc;t&eacute; l'Association des producteurs de bourgogne en Beaujolais, appelant &agrave; "ne pas confondre Bourgogne viticole et Bourgogne administrative". "Les viticulteurs en Beaujolais produisent &agrave; la fois des vins du Beaujolais, du Cr&eacute;mant de Bourgogne et du bourgogne, c'est une r&eacute;alit&eacute; de la production qui doit &ecirc;tre reconnue" et qui "ne s'oppose pas au fait de revendiquer fi&egrave;rement notre identit&eacute; beaujolaise", selon l'association. Malgr&eacute; le report du projet, "la mobilisation reste enti&egrave;re", selon les vignerons de Bourgogne, qui ont d&eacute;cid&eacute; de maintenir le rassemblement pr&eacute;vu jeudi devant le si&egrave;ge de l'Inao &agrave; Montreuil (Seine-Saint-Denis).


Les viticulteurs ne décolèrent pas. Face à un projet de révision de l'aire d'appellation de l'AOC Bourgogne porté par l'Inao, qui gère les appellations agricoles françaises, ils dénoncent l'amputation de "secteurs entiers de la Bourgogne historique".


Les viticulteurs bourguignons s'insurgent face à un projet de révision de l'AOC 

De la s&egrave;ve de ch&acirc;taignier doit couler dans leurs veines. J&eacute;r&eacute;mie a h&eacute;rit&eacute; de la m&ecirc;me passion que son p&egrave;re Jean-Pierre Vigier, un des pionniers &agrave; croire au renouveau de la ch&acirc;taigne et du ch&acirc;taignier(1) dans le Cantal.&#8200;Aujourd'hui, le jeune agriculteur install&eacute; en 2014 est convaincu que la production de ch&acirc;taignes m&eacute;rite de passer &agrave; une vitesse sup&eacute;rieure. "Trop longtemps, &ccedil;a a &eacute;t&eacute; consid&eacute;r&eacute; comme une &eacute;trenne.&#8200;Pour moi, plus question de vivoter de la ch&acirc;taigne. C'est une production &agrave; part enti&egrave;re qui prend du temps et m&eacute;rite une r&eacute;mun&eacute;ration pour les heures qu'on y passe."&#8200;Pour preuve de sa d&eacute;termination, lui qui est &agrave; la t&ecirc;te d'un troupeau mixte, pense arr&ecirc;ter ou conserver tr&egrave;s peu&#8200;de vaches allaitantes pour se recentrer sur le lait... et la ch&acirc;taigne. Mieux encore, cette diversification pourrait permettre dans un avenir proche (2021 au plus tard) d'installer &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s son &eacute;pouse Ingrid qui travaille actuellement &agrave; l'ext&eacute;rieur. Elle se dit pr&ecirc;te &agrave; l&acirc;cher son m&eacute;tier d'aide m&eacute;dico-psychologique pour se consacrer &agrave; la transformation de ch&acirc;taignes.<h2>Du lait et des ch&acirc;taignes</h2>Mais chez les Vigier, on ne fera rien au hasard. Pas question de se lancer dans l'aventure sans avoir auparavant r&eacute;alis&eacute; des tests grandeur nature, plus parlants qu'une &eacute;tude de march&eacute; th&eacute;orique. D'une part, J&eacute;r&eacute;mie est adh&eacute;rent de l'association des Castanha&iuml;res bio(2) &eacute;quip&eacute;e de mat&eacute;riel pour la r&eacute;colte&#8200;; d'autre part, et surtout, pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les ch&acirc;taignes du Geni&egrave;vre sont propos&eacute;es pr&eacute;-cuites sous-vide. S'y sont ajout&eacute;s ensuite les pots de cr&egrave;me de marrons et, encore plus r&eacute;cent, de la farine. Un panier qui compl&egrave;te toute l'ann&eacute;e la production saisonni&egrave;re d'une tonne de ch&acirc;taignes grill&eacute;es vendues en cornets sur les march&eacute;s de No&euml;l ou autres et les quelque centaines de kilos encore commercialis&eacute;s en frais. "Nous sommes &agrave; une intersection. Soit on part chez des grossistes et on vend la production une mis&egrave;re (NDLR : moins de 2&#8200;&euro;/kg)&#8200;; soit on transforme." &Eacute;videmment, J&eacute;r&eacute;mie a choisi la seconde solution, avec la volont&eacute; de servir des circuits courts.&#8200;Le succ&egrave;s de ses produits lui a donn&eacute; raison.&#8200;"On am&egrave;ne nos ch&acirc;taignes dans un atelier artisanal &agrave; Dournazac en Haute-Vienne&#8200;; on paie au kilo entr&eacute;, on peut ensuite transformer en toutes sortes de produits, en cr&eacute;ant nos propres recettes", explique le jeune castan&eacute;iculteur. "D&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e, nous avons propos&eacute; de la ch&acirc;taigne &eacute;pluch&eacute;e et pr&eacute;cuite, blanchie et bouillie comme autrefois, pour servir dans les pr&eacute;parations d'accompagnement, ou pour les salades et les sauces. Conditionn&eacute;es en sachet de 230&#8200;g sous-vide, leur date limite de consommation est d'un an. Comme &agrave; la cuisson certains fruits se brisent et ne seront pas conserv&eacute;s pour cette pr&eacute;sentation, nous avons eu l'id&eacute;e, un an plus tard, de broyer la brisure avec du sucre roux pour en faire une cr&egrave;me servie dans des petits pots de 230&#8200;g &eacute;galement.L'occasion de ret&acirc;ter le terrain avec un nouveau produit. Comme les deux ont bien fonctionn&eacute;, l'ann&eacute;e derni&egrave;re, nous avons lanc&eacute; un troisi&egrave;me produit en fabriquant 200&#8200;kg de farine de marigoule, en plus des 1&#8200;200&#8200;sachets sous-vide et des 500&#8200;pots de cr&egrave;me."Une fois encore tout part tr&egrave;s vite. L'offre colle bien &agrave; une demande. Sur le volet &eacute;conomique, la promesse d'un moulin pour quelques producteurs locaux autour de la Maison de la ch&acirc;taigne de Mourjou &agrave; Puycapel est une tr&egrave;s bonne nouvelle. En outre, la cr&eacute;ation &agrave; terme d'un atelier pour cuire les ch&acirc;taignes &agrave; la ferme risque de s'av&eacute;rer incontournable pour capter la plus-value. Car la facturation du travail &agrave; fa&ccedil;on &agrave; l'ext&eacute;rieur n'autorise que des marges tr&egrave;s modestes sur chacun des produits, respectivement vendus 4&#8200;&euro; prix public (le sachet de ch&acirc;taignes pr&eacute;cuites, le pot de cr&egrave;me ou les 250&#8200;g de farine).&#8200;Une fois encore, si ce projet d'atelier fermier se fait, ce ne sera pas &agrave; la h&acirc;te, mais seulement une fois bien r&eacute;fl&eacute;chi.<h2>En coulisses</h2>"Il nous faut une assise &agrave; la fois sur les volumes et les d&eacute;bouch&eacute;s", estime J&eacute;r&eacute;mie Vigier qui voudrait avoir, avant de s'y lancer, l'assurance de pouvoir &eacute;couler localement entre trois et quatre&#8200;tonnes de ch&acirc;taignes transform&eacute;es. Alors il prend r&eacute;guli&egrave;rement son b&acirc;ton de p&egrave;lerin et visite les magasins "&agrave; taille humaine" du Sud-Cantal, du Lot ou de l'Aveyron pour leur proposer de mettre ses produits en rayons. Parall&egrave;lement, pour conforter sa production, chaque ann&eacute;e, quelques nouveaux pieds sont plant&eacute;s ici ou l&agrave;.&#8200;Dans un large sourire, l'amoureux de "l'arbre &agrave; pain"(3) admet&#8200;: "C'est vrai que chaque fois que l'on doit planter un arbre, on ne se pose pas la question. C'est un ch&acirc;taignier."&#8200;(1) Comme une poign&eacute;e d'autres agriculteurs, d&egrave;s la fin des ann&eacute;es 80 /&#8200;d&eacute;but des ann&eacute;es 90, il a plant&eacute; des arbres greff&eacute;s, aid&eacute; en cela par des conseillers agricoles.&#8200; (2) Ses ch&acirc;taignes sont officiellement certifi&eacute;es bio, mais le producteur ne souhaite pas mettre en avant le c&eacute;l&egrave;bre logo auquel il est autoris&eacute;, par honn&ecirc;tet&eacute; intellectuelle, au motif qu'il n'a pas le projet de certifier la totalit&eacute; de son exploitation.&#8200; (3) Surnom donn&eacute; au ch&acirc;taignier dont le fruit peut devenir farine pour la confection du pain.&#8200;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Actuellement, J&eacute;r&eacute;mie Vigier exploite seul en individuel la ferme de 88&#8200;ha sur deux sites&#8200;: l&#039;un dans le Lot, &agrave; 9&#8200;km sur si&egrave;ge social maursois, est r&eacute;serv&eacute; &agrave; une trentaine de vaches allaitantes (production de crois&eacute;s) et l&#039;autre aux 45&#8200;montb&eacute;liardes qui produisent 300&#8200;000&#8200;litres de lait. Le tout en syst&egrave;me traditionnel (ensilage d&#039;herbe, ma&iuml;s, foin, p&acirc;ture).&#8200;S&#039;y ajoutent les ch&acirc;taigniers avec un petit verger d&#039;une centaine d&#039;arbres greff&eacute;s (marigoule, bournette, b&eacute;tizac, etc.)&nbsp; et une trentaine d&#039;arbres &eacute;parses pour des vari&eacute;t&eacute;s locales (verdal, jan-fau, savoye...).
</aside>


Avant d’installer à ses côtés son épouse Ingrid, sur la ferme du Genièvre à Maurs, Jérémie Vigier, éleveur, teste la viabilité de la production et de la transformation de châtaignes. 


La châtaigne pour tremplin à l’installation

Provoqu&eacute;e par une bact&eacute;rie tr&egrave;s r&eacute;sistante dans le milieu ext&eacute;rieur, la tuberculose bovine fait un retour inqui&eacute;tant pour toute la fili&egrave;re en Nouvelle-Aquitaine depuis plusieurs ann&eacute;es.<h2>Un agent pathog&egrave;ne particuli&egrave;rement r&eacute;sistant</h2>La bact&eacute;rie responsable de la tuberculose, Mycobacterium bovis, infecte principalement le bovin, mais &eacute;galement tous les mammif&egrave;res, homme compris&nbsp;; c'est une zoonose. Suite &agrave; une contamination, l'infection se d&eacute;veloppe lentement avec l'apparition de nodules cas&eacute;eux. Les sympt&ocirc;mes sont souvent peu caract&eacute;ristiques en d&eacute;but d'&eacute;volution puis l'amaigrissement et la toux dominent. La transmission se fait principalement par contact direct entre un animal contamin&eacute; et un animal sain (1 bact&eacute;rie peut suffire par voie respiratoire&nbsp;!). L'environnement joue &eacute;galement un grand r&ocirc;le, la bact&eacute;rie r&eacute;sistant plusieurs semaines dans l'eau ou les fumiers. Dans les zones contamin&eacute;es, les facteurs de risque identifi&eacute;s sont le voisinage de p&acirc;ture, l'acc&egrave;s aux points d'eau ou l'ingestion d'aliments contamin&eacute;s (herbe sur pied, pierre &agrave; sel, nourrisseur).<h2>Une lutte complexe et longue</h2>Lorsqu'un foyer est confirm&eacute;, l'abattage total est la r&egrave;gle, suivi de mesures de d&eacute;sinfection pouss&eacute;es et d'un vide sanitaire. L'&eacute;leveur est indemnis&eacute; et peut ensuite reconstituer son cheptel. A l'&eacute;chelle de l'&eacute;levage, la pr&eacute;vention passe par des mesures simples&nbsp;: isolement des animaux introduits jusqu'au r&eacute;sultat du contr&ocirc;le, p&eacute;diluves pour tout intervenant, d&eacute;sinfection des b&acirc;timents et du mat&eacute;riel en commun, gestion des effluents (surtout les fumiers), mise &agrave; plus de 80 cm du sol des abreuvoirs, pierres &agrave; sel et nourrisseurs. Dans les zones historiquement les plus touch&eacute;es comme la C&ocirc;te d'Or ou la Camargue, l'assainissement a fini par porter ses fruits. C'est la preuve que des mesures sanitaires avec un d&eacute;pistage rigoureux permettent de r&eacute;duire l'incidence de cette maladie.<h2>Une situation r&eacute;gionale pr&eacute;occupante</h2>En France, 25 % des &eacute;levages &eacute;taient contamin&eacute;s vers 1950. Les prophylaxies ont abaiss&eacute; ce taux &agrave; 0,016 % en 2005. Aujourd'hui, le taux d'incidence annuel reste inf&eacute;rieur &agrave; 0,1 % des cheptels, seuil de maintien du statut officiellement indemne mais des foyers de tuberculose r&eacute;apparaissent, surtout en Nouvelle-Aquitaine. En 2019, 92 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s au niveau national dont 68 en Nouvelle-Aquitaine (74 %) (cf. carte 2019).<h2>Une prophylaxie syst&eacute;matique dans certains d&eacute;partements</h2>Dans les zones touch&eacute;es, la prophylaxie concerne tous les bovins de plus de 24 mois (18 mois en Dordogne). La Haute-Vienne est en d&eacute;pistage biennal avec des zones en suivi annuel et une partie de la Corr&egrave;ze est aussi en suivi annuel. L'intradermotuberculination est d&eacute;sormais comparative (IDC) afin d'&eacute;carter les r&eacute;actions qui seraient dues &agrave; d'autres mycobact&eacute;ries (aviaire ou celle de la paratuberculose par exemple). Le v&eacute;t&eacute;rinaire tond la peau &agrave; deux points de l'encolure, mesure l'&eacute;paisseur des plis de peau, injecte les tuberculines aviaires et bovines et remesure les m&ecirc;mes plis de peau 72 heures plus tard si le moindre &eacute;paississement de la peau est d&eacute;tect&eacute; &agrave; la palpation. Le r&eacute;sultat est consid&eacute;r&eacute; comme n&eacute;gatif, douteux ou positif en comparant l'&eacute;paississement &agrave; des valeurs de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp; L'acte d'intradermotuberculination n&eacute;cessite une parfaite contention des bovins avec des installations et des moyens humains adapt&eacute;s.<h2>En Creuse, une surveillance sur les mouvements avec une application particuli&egrave;re aux intradermotuberculinations &agrave; r&eacute;aliser...</h2>A ce jour, la Creuse est indemne de tuberculose et n'a pas de cheptel en prophylaxie tuberculose.En zone non-contamin&eacute;e, l'introduction d'un bovin porteur reste le facteur principal de contamination. Le d&eacute;pistage se concentre sur les animaux ayant un d&eacute;lai de transfert entre le cheptel de sortie et celui d'arriv&eacute;e sup&eacute;rieur &agrave; 6 jours et se fait en intradermotuberculination simple (IDS) avec l'injection de la seule tuberculine bovine. Pour certaines exportations, des IDC sont exig&eacute;es. Lors de tout d&eacute;pistage, il est de la responsabilit&eacute; de l'&eacute;leveur d'assurer une bonne contention de l'animal le jour de l'intradermotuberculination et 3 jours plus tard lors du contr&ocirc;le, afin que le v&eacute;t&eacute;rinaire puisse pratiquer l'injection et les mesures dans de bonnes conditions. Les suspicions d&eacute;clar&eacute;es &agrave; la DDCSPP en 2019 ont fait l'objet de recontr&ocirc;les qui se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;s n&eacute;gatifs.<h2>... &agrave; l'abattoir, par examen des ganglions...</h2>Une surveillance de la tuberculose est effectu&eacute;e &agrave; l'abattoir par un examen syst&eacute;matique chez les bovins des ganglions lymphatiques de la gorge et des poumons. Toute l&eacute;sion &eacute;vocatrice fait l'objet d'une suspicion, confirm&eacute;e ou infirm&eacute;e par des analyses compl&eacute;mentaires. En Creuse, en 2019, 30 suspicions de tuberculose bovine ont pour origine une d&eacute;tection en abattoir, aucune n'a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;e suite &agrave; l'analyse des l&eacute;sions.<h2>... et de la faune sauvage</h2>Dans les zones o&ugrave; la tuberculose s'installe, la faune sauvage se contamine au contact des bovins et peut constituer un r&eacute;servoir de la bact&eacute;rie. Les cerfs et les blaireaux peuvent recontaminer le b&eacute;tail, les sangliers et les renards semblent &ecirc;tre des culs-de-sac &eacute;pid&eacute;miologiques. En Creuse, le suivi de la faune sauvage est assur&eacute; dans le cadre du r&eacute;seau Sylvatub, compl&eacute;t&eacute; par une surveillance d&eacute;partementale organis&eacute;e par la F&eacute;d&eacute;ration des Chasseurs de la Creuse, la DDCSPP, le LDA et GDS Creuse (cf. article du 26/06/2019). Tous les contr&ocirc;les effectu&eacute;s ont &eacute;t&eacute; n&eacute;gatifs.<h2>Une vigilance &agrave; poursuivre</h2>Dans le contexte r&eacute;gional actuel, la vigilance doit &ecirc;tre de mise, tant pour les &eacute;leveurs (isoler tout animal introduit, v&eacute;rifier les d&eacute;lais de transfert &agrave; l'introduction, privil&eacute;gier la provenance directe du cheptel d'origine, avoir une parfaite contention pour l'intervention du v&eacute;t&eacute;rinaire) que pour les v&eacute;t&eacute;rinaires (r&eacute;alisation des IDS ou IDC avec la plus grande rigueur). Les mesures de bios&eacute;curit&eacute; encore insuffisamment appliqu&eacute;es demandent &agrave; &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es. Cela fait partie des axes de sensibilisation et de formation des GDS en relation avec les v&eacute;t&eacute;rinaires &agrave; destination des &eacute;leveurs.Pour plus d'informations, consultez la page tuberculose (https://www.plateforme-esa.fr/page/thematique-tuberculose) sur la plateforme ESA (&eacute;pid&eacute;miosurveillance sant&eacute; animale). Votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP et le GDS restent &agrave; votre disposition pour tout renseignement compl&eacute;mentaire.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La contention des animaux est une condition indispensable &agrave; mettre en place par l&#039;&eacute;leveur le jour de l&#039;intradermotuberculination ET 3 jours plus tard lors du contr&ocirc;le. Le v&eacute;t&eacute;rinaire r&eacute;alise l&#039;intradermotuberculination en plusieurs &eacute;tapes&nbsp;: tonte de la zone d&#039;injection&nbsp;; mesure du pli de peau au cutim&egrave;tre&nbsp;; injection de la tuberculine dans le derme&nbsp;; 72h00 plus tard, palpation de la zone avec nouvelle mesure au cutim&egrave;tre si le moindre &eacute;paississement est constat&eacute;.
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La tuberculose bovine, un retour au premier plan =&gt; Parfois considérée comme une maladie du passé, l’actualité de la tuberculose bovine en Nouvelle-Aquitaine nous montre qu’il n’en est rien et que la vigilance s’impose.


Tuberculose bovine. Une vigilance à maintenir 

Alors que s'ach&egrave;ve la session RGA qui a rassembl&eacute;e deux-cents responsables JA de toute la France au Grand Bornand en Haute Savoie, le r&eacute;seau lance la semaine RGA du 3 au 7 f&eacute;vrier 2020. Le but de cette semaine &eacute;tant de promouvoir le m&eacute;tier d'agriculteur et de sensibiliser &agrave; l'importance du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture pour les territoires.Le th&egrave;me de cette semaine RGA fait &eacute;cho au rapport d'orientation 2019 &laquo;&nbsp;Pour une ruralit&eacute; &eacute;ternellement jeune&nbsp;&raquo; que le r&eacute;seau JA a vot&eacute; lors du Congr&egrave;s de Roanne.&nbsp;Tout schuss pour donner envie d'agriculture !D'ici 6 ans en France, 45&#8239;% des chefs d'exploitation agricole prendront leur retraite. Cette vertigineuse courbe d&eacute;mographique est un d&eacute;fi colossal pour la profession. Un virage d&eacute;licat &agrave; bien n&eacute;gocier sous peine de cons&eacute;quences incalculables pour les territoires, les fili&egrave;res et les outils &eacute;conomiques collectifs. Pour partager les actions de promotion du m&eacute;tier, r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; un meilleur accompagnement de l'installation et imaginer de nouveaux dispositifs de soutien des c&eacute;dants, le syndicat Jeunes agriculteurs a r&eacute;uni les forces vices du r&eacute;seau en Haute-Savoie. 200 responsables ont particip&eacute; aux travaux de cette session &laquo;&#8239;renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture&#8239;&raquo;. Une fr&eacute;quentation record, de m&eacute;moire de JA, pour une &eacute;dition 2020 qui restera grav&eacute;e dans la m&eacute;moire des participants. La richesse des d&eacute;bats et l'&eacute;nergie d&eacute;ploy&eacute;e par JA de Haute-Savoie pour pr&eacute;senter leur agriculture de montagne tourn&eacute;e vers la qualit&eacute; auront impressionn&eacute;. Fran&ccedil;ois Chamot, pr&eacute;sident des JA74 et &agrave; l'origine de la candidature haut-savoyarde, &eacute;tait sinc&egrave;rement &eacute;mu et tr&egrave;s fier de cet &eacute;lan de mobilisation qui a entra&icirc;n&eacute; durant 6 mois plus de 110 jeunes de tout le d&eacute;partement pour remporter le pari d'accueillir cet &eacute;v&egrave;nement. &laquo;&#8239;On a r&eacute;ussi &agrave; montrer une belle image de l'agriculture savoyarde, avec ses sp&eacute;cificit&eacute;s, ses atouts et ses fragilit&eacute;s, au c&oelig;ur d'une vall&eacute;e touristique tr&egrave;s agricole o&ugrave; le reblochon fermier repr&eacute;sente le poumon &eacute;conomique&raquo;, s'est-il f&eacute;licit&eacute; au lendemain de la cl&ocirc;ture de la session.&Eacute;largir et professionnaliserLe premier atelier a permis de pr&eacute;senter quelques-unes des innombrables initiatives conduites par le r&eacute;seau JA pour s'adresser aux scolaires et leur donner envie d'agriculture. &laquo;&#8239;Il nous faut diffuser une image positive d'un secteur qui recrute et qui offre une foultitude de m&eacute;tiers &eacute;panouissants et &eacute;volutifs. Ce sont de vrais arguments dans cette soci&eacute;t&eacute; qui manque cruellement de rep&egrave;res. Chaque jeune doit &ecirc;tre un ambassadeur de ce message partout en France et on compte aussi sur chaque acteur&thinsp;: le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, c'est l'affaire de tous&thinsp;!&#8239;&raquo; explique Fran&ccedil;ois Chamot. Pour cela, JA s'ouvre, invite, cr&eacute;e des &eacute;v&egrave;nements et intervient dans les &eacute;tablissements d&egrave;s le coll&egrave;ge pour susciter des vocations et inciter &agrave; l'orientation vers les fili&egrave;res agricoles. Un spot TV national est aussi en pr&eacute;paration pour toucher une plus large audience. Pour JA, cette volont&eacute; d'&eacute;largir le public doit &ecirc;tre coupl&eacute;e &agrave; un renforcement de la formation des candidats pour &eacute;lever le niveau de comp&eacute;tences. Dans sa synth&egrave;se, la session RGA a propos&eacute; d'&eacute;voluer vers un niveau IV requis pour s'installer (BTS) et un niveau III minimum pour obtenir la dotation DJA.Pour des consid&eacute;rations budg&eacute;taires, cette derni&egrave;re est appel&eacute;e &agrave; &ecirc;tre r&eacute;duite a r&eacute;v&eacute;l&eacute; Beno&icirc;t Bonaim&eacute; le conseiller du ministre de l'Agriculture, tout en confirmant le d&eacute;sengagement progressif des pouvoirs publics dans le suivi des engagements des pr&eacute;visionnels &eacute;tablis pour cinq ans par les b&eacute;n&eacute;ficiaires. Une orientation dangereuse pour JA et dont Fran&ccedil;ois Chamot d&eacute;nonce &laquo;&#8239;une vision &agrave; court terme bas&eacute;e sur des &eacute;conomies de bouts de chandelle&#8239;&raquo;. La r&eacute;forme de la Pac confie la gestion de la DJA aux r&eacute;gions. Jeunes agriculteurs travaillera avec les chambres d'agriculture et R&eacute;gions de France pour garantir une aide coh&eacute;rente et &eacute;quitable entre agriculteurs.Faciliter la transmissionAutre &eacute;l&eacute;ment cl&eacute;, JA s'int&eacute;resse aux moyens de mieux soutenir les c&eacute;dants dans la transmission de leur exploitation. Le dispositif FAST (fond d'accompagnement &agrave; la transmission et &agrave; la succession) imagin&eacute; en 2016 par JA de Haute-Savoie vise &agrave; inciter financi&egrave;rement l'anticipation du transfert de capital tout en favorisant la mise en relation avec le repreneur. Cet outil innovant qui int&eacute;resse tous les territoires sera lanc&eacute; en phase test &agrave; partir de l'automne 2020 sur les trois d&eacute;partements des Alpes du Nord.Communiqu&eacute; Jeunes Agriculteurs &nbsp;<h2>Geoffrey Rivaux, pr&eacute;sident Jeunes Agriculteurs de l'Allier </h2>&laquo;&nbsp;Les &eacute;lections municipales approchent et &agrave; l'occasion de cette semaine du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, c'est &agrave; vous mesdames et messieurs les candidats, maires de demain, que je souhaite m'adresser.D'ici 10 ans, plus de la moiti&eacute; des agriculteurs vont partir &agrave; la retraite. La moiti&eacute; de ceux qui resteront auront alors plus de 65 ans. Il y a urgence &agrave; renouveler les g&eacute;n&eacute;rations d'agriculteurs pour les territoires car nous, jeunes agriculteurs, participons &agrave; leur dynamisme.Nous sommes fiers de notre m&eacute;tier et nous voulons pouvoir en vivre dignement. A travers notre activit&eacute;, nous entretenons les paysages et contribuons ainsi &agrave; la beaut&eacute; et au rayonnement de notre si beau d&eacute;partement.Nous nous battons pour pr&eacute;server la terre, car elle est notre outil de travail. Nous faisons sans cesse &eacute;voluer nos pratiques et nous sommes &agrave; l'&eacute;coute des attentes de la soci&eacute;t&eacute;. Continuons d'&eacute;voluer, mais avec pragmatisme, en misant sur la science, la recherche et le d&eacute;veloppement et non sur le dogmatisme de quelques &eacute;cologistes hors sol qui voudraient nous faire revenir 50 ans en arri&egrave;re.Les jeunes, j'en suis persuad&eacute;, sont encore nombreux &agrave; vouloir entreprendre, s'installer, travailler sans compter leurs heures. Mais pour assurer le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, il faut aussi prendre en consid&eacute;ration leurs attentes&nbsp;: &ecirc;tre r&eacute;mun&eacute;r&eacute; de fa&ccedil;on juste, avoir du temps pour la vie de famille et la vie sociale en dehors de l'exploitation.&nbsp;Pour anticiper ensemble de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, nous devons aussi travailler sur la transmission en accompagnant mieux les c&eacute;dants, en facilitant la mise en relation entre c&eacute;dants et repreneurs, et favorisant les c&eacute;dants qui choisissent de transmettre &agrave; jeune qui s'installe.&nbsp;Nous, Jeunes Agriculteurs, sommes acteurs de notre soci&eacute;t&eacute;, de notre ruralit&eacute;. Nous produisons une alimentation saine et de qualit&eacute;. Nous ouvrons nos fermes pour expliquer ce m&eacute;tier, nous organisons des &eacute;v&egrave;nements pour communiquer.Mesdames et messieurs les candidats, vous avez un grand r&ocirc;le &agrave; jouer dans le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. Vous pouvez nous aider &agrave; promouvoir ce m&eacute;tier, &agrave; trouver et &agrave; pr&eacute;server les terres, &agrave; favoriser l'installation et la transmission. Chaque jour Jeunes Agriculteurs s'engage pour une campagne dynamique et pleine de vie. Et vous, que pouvez-vous faire pour aider les jeunes en agriculture&nbsp;?&nbsp;&raquo;.&nbsp;


L’installation et le renouvellement des générations en agriculture (RGA) sont au cœur des préoccupations de Jeunes Agriculteurs. 


Les Jeunes Agriculteurs lancent la semaine du renouvellement des générations en agriculture

"Que les terres des agriculteurs deviennent un enjeu &eacute;lectoral? C'est pas gagn&eacute;...", grimace M. Robert, un an apr&egrave;s l'objectif "z&eacute;ro artificialisation nette de sols agricoles" proclam&eacute; par Emmanuel Macron. Depuis son installation entre Aix-en-Provence et Pertuis (Vaucluse), l'agriculteur a vu ses champs grignot&eacute;s hectare par hectare: six sacrifi&eacute;s pour une autoroute, trois autres pour une route, dix inclus dans une zone d'am&eacute;nagement diff&eacute;r&eacute;e (ZAD)... Entre montagne Sainte-Victoire et Luberon, la plaine o&ugrave; cet agriculteur bio cultive c&eacute;r&eacute;ales et pommes de terre est un r&ecirc;ve d'agriculteur: soleil de Provence, irrigation garantie par des canaux et la Durance, acc&egrave;s &agrave; la deuxi&egrave;me m&eacute;tropole de France, Aix-Marseille. "Ici, c'est tout plat. Alors c'est facile d'urbaniser", r&eacute;sume l'agriculteur, attabl&eacute; devant un plan de Pertuis: une "zone agricole prot&eacute;g&eacute;e" a &eacute;t&eacute; dessin&eacute;e en 2016, mais M. Robert s'inqui&egrave;te que la zone d'activit&eacute;s qui la coupe en deux ne s'&eacute;tende.Un collectif a pu rassembler 300 personnes lors d'une manifestation. Un signe modeste rapport&eacute; &agrave; l'ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne : la France a perdu 5 millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans. Dans la m&eacute;tropole marseillaise, o&ugrave; la sp&eacute;culation et l'urbanisation font rage, 900 hectares s'&eacute;vanouissent chaque ann&eacute;e. C'est ainsi qu'&agrave; Pertuis, le village a d&eacute;bord&eacute; du coteau vers la vall&eacute;e en contrebas, pr&egrave;s de la sortie d'autoroute. Une enfilade de supermarch&eacute;s, de pompes &agrave; essence et de rond-points est n&eacute;e, qui grignote sur de pr&eacute;cieuses terres arables. "On a beau interpeller, ce n'est pas un sujet central", regrette M. Robert. Qui ne sait plus s'il faut d&eacute;sesp&eacute;rer ou se r&eacute;jouir lorsqu'une inondation fait enfin "r&eacute;fl&eacute;chir les gens": l'eau n'est plus absorb&eacute;e par la terre, aggravant les d&eacute;g&acirc;ts.Un peu partout toutefois, les discours des &eacute;lus locaux, qui ont les cl&eacute;s des plans d'urbanisme, &eacute;voluent et des initiatives &eacute;mergent. La m&eacute;tropole marseillaise, par exemple, veut encourager l'agriculture locale et les circuits courts, et aide financi&egrave;rement les propri&eacute;taires qui acceptent de retirer leurs terres agricoles de la vente.<h2>Urbanisation galopante</h2>Mais "l'urbanisation galopante, la cr&eacute;ation de zones d'activit&eacute;s ou l'&eacute;largissement de voies routi&egrave;res" se poursuit, s'alarme l'association France Nature Environnement (FNE). Dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, elle a r&eacute;pertori&eacute; 3.000 hectares en danger: 75 hectares menac&eacute;s par un projet de logements &agrave; Istres, 8 hectares d'oliviers par un programme immobilier &agrave; Marseille, ou encore 15 hectares de bl&eacute; dur et pois chiche sacrifi&eacute;s pour une carri&egrave;re &agrave; Arles... "Il y a une prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat et parmi les citoyens, mais au niveau des communes, &ccedil;a bloque", analyse Jean-Luc Moya, de FNE Paca. "Il y a une primaut&eacute; des probl&eacute;matiques d'emploi, les maires veulent tout faire pour d&eacute;velopper le +business+", au d&eacute;triment des terres agricoles.Certaines communes s'y attaquent toutefois, comme Gignac-la-Nerthe, qui n'a pourtant rien d'une cit&eacute; champ&ecirc;tre, avec sa vue sur l'a&eacute;roport de Marignane et la zone industrielle de l'Etang de Berre. Le maire Christian Amiraty, candidat &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection, plaide pour "une loi qui oblige tous les maires &agrave; &eacute;tablir un +projet agricole communal+" pour prendre en compte l'enjeu. Sa commune a prot&eacute;g&eacute; l'ensemble des terres et n'h&eacute;site pas &agrave; en pr&eacute;empter, sur lesquelles elle installe des agriculteurs. Thibaud Beysson et son &eacute;pouse cultivent ainsi un terrain achet&eacute; par la mairie au bout d'un chemin de terre, apr&egrave;s la sortie d'autoroute et constructions sauvages. Une carcasse de voiture rappelle que le terrain &eacute;tait en friche, jonch&eacute; de d&eacute;chets.Comme beaucoup, M. Beysson ne trouvait pas de propri&eacute;taire "r&eacute;glo": il fallait se contenter d'un bail pr&eacute;caire ou s'installer sur des terres trop morcel&eacute;es ou infertiles. "J'ai &eacute;t&eacute; voir des maires, mais ils ne veulent pas se mouiller et bloquer" des terres qu'ils pourraient rendre constructibles, raconte-t-il. La mairie de Gignac, elle, a sign&eacute; pour neuf ans, et ce fils d'agriculteur de 35 ans a pu planter sereinement asperges, artichauts, blettes et chou kale, qu'il vend localement.


Comme des centaines d'agriculteurs en France et dans une quasi-indifférence à l'approche des municipales, Philippe Robert lutte contre le bétonnage pour conserver ses champs près d'Aix-en-Provence, un demi-siècle après avoir vu ses propres parents expropriés.


Les terres agricoles, enjeu oublié des municipales 

Entretenir deux rangs complets par passage et s'offrir en prime la possibilit&eacute; de travailler un inter-rang sur deux&nbsp;? Cette combinaison in&eacute;dite est d&eacute;sormais r&eacute;alit&eacute; gr&acirc;ce au porte-outil tra&icirc;n&eacute; EmiSOL mis au point par la Forge Boisnier, une PME sp&eacute;cialis&eacute;e dans la conception et la r&eacute;paration de mat&eacute;riel viti-vinicole, bas&eacute;e &agrave; Celles (Charente-Maritime). Le porte-outil repose sur deux essieux boggie aux roues d&eacute;cal&eacute;es pour m&eacute;nager la portance et le tassement. Il embarque une centrale hydraulique de 100 litres, avec syst&egrave;me de refroidissement, assurant le positionnement et l'animation des quatre interceps &agrave; lame. Ces derniers, fournis par Spedo, sont positionn&eacute;s entre les roues du boogie d'une part et sur les arceaux enjambeurs d'autre part. A l'arri&egrave;re, un attelage trois points avec prise de force permet d'intervenir dans l'inter-rang, tout au moins un rang sur deux, au moyen d'une tondeuse ou d'un outil rotatif anim&eacute;.<h2>Pilotage automatis&eacute;</h2>Par sa conception, le porte-outil autorise un saut en productivit&eacute; de chantier, un facteur limitant fortement la transition agro&eacute;cologique au vignoble. Selon le type de sol et de flore en pr&eacute;sence, la vitesse de travail oscille entre 3,5 km/h et 6,5 km/h. Cette cadence est permise par la pr&eacute;sence d'automatismes permettant de centrer les cellules enjambeuses et d'ajuster la profondeur et la largeur de travail pr&eacute;d&eacute;termin&eacute;es. Autant d'automatismes qui m&eacute;nagent la dext&eacute;rit&eacute; du chauffeur, lequel pilote l'ensemble au moyen d'un joystick, y compris l'automatisation des man&oelig;uvres en bout de parcelle (compter 4,5 m de fourri&egrave;re). Le fabricant a test&eacute; le concept sur pr&egrave;s de 500 ha en 2019, dans diff&eacute;rentes configurations, ouvrant la voie &agrave; sa commercialisation, dans des vignes d'une largeur comprise entre 2 m et 3 m, au prix de 62 500 euros, toutes options incluses.


Le porte-outil traîné permet de travailler deux rangs complets par passage ainsi que l’inter-rang grâce à la présence d’un attelage arrière avec prise de force. L’EmiSOL est conçu pour des vignes d’une largeur comprise entre 2 m et 3 m.


EmiSOL, l’intercep double rang de la Forge Boisnier

Dans ce courrier adress&eacute; fin 2019 &agrave; Edouard Philippe, une enqu&ecirc;te sur le bilan des plans de r&eacute;duction des usages et effets des produits phytopharmaceutiques&nbsp;: &Eacute;cophyto. Le constat est simple &laquo;&nbsp;en d&eacute;pit de ces actions et de la mobilisation de fonds publics pouvant &ecirc;tre estim&eacute;s, pour 2018, &agrave; environ 400 M&euro; (dont 71 M&euro; pr&eacute;lev&eacute;s sur la redevance pour pollutions diffuses), plusieurs travaux d'&eacute;valuation ont dress&eacute; un bilan r&eacute;serv&eacute; de l'action men&eacute;e. La Cour constate, pour sa part, que les effets des plans &Eacute;cophyto demeurent tr&egrave;s en de&ccedil;&agrave; des objectifs fix&eacute;s.&nbsp;&raquo;En effet, les donn&eacute;es publi&eacute;es en d&eacute;but d'ann&eacute;e par le minist&egrave;re de l'Agriculture lors du bilan d'&Eacute;cophyto 2, faisaient &eacute;tat d'une augmentation de 21% de la consommation des produits phytosanitaires. L'organisme d'Etat note que la France occupe la 2&egrave;me place pour la quantit&eacute; de substances actives vendues avec 72&nbsp;000 tonnes et au neuvi&egrave;me rang pour l'utilisation &agrave; l'hectare d'apr&egrave;s les derniers chiffres officiels. La Cour des Comptes rappelle les objectifs fix&eacute;s en 2007 par le Grenelle de l'environnement, puis les plans successifs&nbsp;: soit une r&eacute;duction de 50% des usages des produits phytosanitaires en 10 ans, 50% d'exploitations sous certifications environnementales &agrave; horizon 2012, et 20% de la SAU engag&eacute;e en bio en 2020.<h2>Transparence et communication</h2>Pour y rem&eacute;dier, la Cour des Comptes formule 4 recommandations. La premi&egrave;re est d'introduire dans les n&eacute;gociations de la nouvelle PAC un objectif prioritaire de r&eacute;duction de l'usage des produits phytosanitaires&nbsp;; ensuite, concevoir un cadre pluriannuel de programmation des financements issus de la redevance pour pollutions diffuses et affect&eacute;s au Plan &Eacute;cophyto, permettant d'acc&eacute;l&eacute;rer la mise &agrave; disposition effective des cr&eacute;dits chaque ann&eacute;e&nbsp;; en troisi&egrave;me d'&eacute;laborer, tenir &agrave; jour et rendre public &agrave; partir de 2020, un tableau de l'ensemble des ressources financi&egrave;res mobilis&eacute;es pour mettre en &oelig;uvre&nbsp;&Eacute;cophyto ; et enfin, de rendre public les r&eacute;sultats de la politique men&eacute;e (donn&eacute;es et analyses, substances actives et effets).Dans sa r&eacute;ponse Edouard Philippe rappelle les mesures d&eacute;j&agrave; mises en place comme la s&eacute;paration du conseil et de la vente, le retrait du march&eacute; de substances pr&eacute;occupantes ou encore l'augmentation de la redevance pour pollutions diffuses, avant de reconna&icirc;tre &agrave; son tour la non-atteinte des objectifs et une diffusion &laquo;&nbsp;tr&egrave;s insuffisante&nbsp;&raquo; des solutions techniques identifi&eacute;es par les fermes Dephy. Et d'ajouter concernant la future PAC &laquo;&nbsp;je partage l'importance de relever l'ambition europ&eacute;enne en la mati&egrave;re &agrave; la fois au titre de la r&eacute;glementation sur la mise sur le march&eacute; des produits phytosanitaires et au titre des aides PAC&nbsp;&raquo; soulignant la nouvelle ligne de la Commission europ&eacute;enne avec le &laquo;&nbsp;green deal&nbsp;&raquo;. Le Premier ministre a par ailleurs assur&eacute; une meilleure lisibilit&eacute; pluriannuelle des financements nationaux et r&eacute;gionaux&nbsp;; le coordinateur minist&eacute;riel sera charg&eacute; &laquo;&nbsp;d'&eacute;tablir des cartographies&nbsp;des financements disponibles ainsi que de leurs flux&nbsp;&raquo;. Enfin, pour permettre plus de transparence, Edouard Philippe a assur&eacute; de la mobilisation des services statistiques pour acc&eacute;l&eacute;rer la mise &agrave; disposition des donn&eacute;es. Une premi&egrave;re publication issue des d&eacute;clarations des distributeurs devrait avoir lieu courant avril.


Ce mardi 4 février, la Cour des Comptes a rendu public un référé adressé au Premier ministre fin novembre 2019, dans lequel elle dresse le bilan d’Écophyto : « des objectifs non atteints en dépit d’une décennie d’actions » et malgré « 400 millions d’euros » de fonds publics.


La Cour des Comptes épingle le Gouvernement sur Écophyto

Les producteurs "sont fatigu&eacute;s. La moiti&eacute; d'entre eux vont arriver &agrave; l'&acirc;ge de la retraite dans les cinq prochaines ann&eacute;es et ils ont connu des p&eacute;riodes tr&egrave;s difficiles financi&egrave;rement", constate Didier Lucas, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture des C&ocirc;tes-d'Armor.&nbsp;"Ils ont tellement souffert, ils ne croient plus trop aux miracles", rench&eacute;rit Pascal Le Duot, pr&eacute;sident du March&eacute; du porc breton (MPB), &agrave; Pl&eacute;rin, pr&egrave;s de Saint-Brieuc, pourtant convaincu lui-m&ecirc;me que les cours "vont remonter". L'ann&eacute;e 2019 a marqu&eacute; un record, avec un prix moyen &agrave; 1,496 euro le kilo, "le plus haut jamais atteint depuis 1992", selon le MPB.Lundi, pour la premi&egrave;re cotation bihebdomadaire, le cours s'est maintenu &agrave; 1,46 euro/kg au cadran du MPB qui sert de r&eacute;f&eacute;rence au plan national. Bien loin des 1,70 euro/kg enregistr&eacute;s pendant quelques semaines &agrave; l'automne. Bien loin aussi des 1,17 euro/kg observ&eacute;s il y a un an, pendant tout le premier semestre 2019. Mais cette chute brutale, de 1,70 &agrave; 1,45 euro, "&ccedil;a a vraiment plomb&eacute; le moral des producteurs" et "&ccedil;a ne les incite pas &agrave; faire les investissements n&eacute;cessaires", poursuit le responsable agricole.&nbsp;"Ils sont attentistes (...) ils essaient d'abord de remettre leurs comptes dans le vert, puis de se r&eacute;mun&eacute;rer", r&eacute;sume Pascal Le Duot."Le prix fran&ccedil;ais a plong&eacute; un peu plus que les autres" concurrents europ&eacute;ens, observe Jan-Pieter Van Ferneij, &eacute;conomiste &agrave; l'Ifip, l'institut du porc. "Les Espagnols sont pay&eacute;s 15 centimes de plus au kilo et les Allemands 20 centimes...", confirme Didier Lucas. Pour Fran&ccedil;ois Valy, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale porcine (FNP), la branche porcine de la puissante FNSEA (F&eacute;d&eacute;ration nationale des syndicats d'exploitants agricoles), les abattoirs ont tendance en France &agrave; tirer les prix vers le bas "et la grande distribution s'est charg&eacute;e d'ass&eacute;ner le coup de massue".<h2>"spoliation" ?</h2>Les n&eacute;gociations annuelles sont en cours entre producteurs et distributeurs, rappelle le syndicaliste, et selon lui la grande distribution cherche &agrave; se garantir des prix d'approvisionnement bas pour l'ann&eacute;e &agrave; venir.&nbsp;"Les &eacute;leveurs de porcs fran&ccedil;ais sont victimes d'une v&eacute;ritable spoliation par l'aval de la fili&egrave;re", d&eacute;non&ccedil;ait la FRSEA Bretagne dans un r&eacute;cent communiqu&eacute;.&nbsp;Pour Fran&ccedil;ois Valy, les abattoirs&nbsp;"ne se rendent pas compte qu'ils scient la branche sur laquelle ils sont assis parce que, face au manque de visibilit&eacute; sur les prix, des &eacute;leveurs arr&ecirc;tent et on va perdre en capacit&eacute; de production". Outre les pressions des abattoirs et de la grande distribution, l'analyste voit aussi dans la chute des prix l'effet notamment des gr&egrave;ves qui compliquent les exportations, tout autant que le coronavirus:&nbsp;"Normalement, en cette p&eacute;riode de Nouvel An chinois, il aurait d&ucirc; y avoir une forte demande mais les Chinois ont d'autres pr&eacute;occupations", explique-t-il.&nbsp;Malgr&eacute; ces al&eacute;as, M. Van Ferneij dresse pourtant des perspectives positives, tant que la France reste &agrave; l'&eacute;cart de la Fi&egrave;vre porcine agricole (FPA). L'&eacute;pid&eacute;mie, pour laquelle il n'existe ni traitement ni vaccin, touche une cinquantaine de pays et a d&eacute;cim&eacute; le cheptel chinois. Le virus a &eacute;t&eacute; signal&eacute; depuis deux ans en Europe, notamment pr&egrave;s de l'Allemagne, premier producteur europ&eacute;en.&nbsp;"L'ensemble des pays producteurs dans le monde sont incapables de r&eacute;pondre &agrave; la demande chinoise (...) et la situation mondiale ne change pas: il manque toujours 25% de la demande", fait valoir l'&eacute;conomiste, tout en reconnaissant l'extr&ecirc;me sensibilit&eacute; du march&eacute;: "Il suffit de tr&egrave;s peu de variations pour cr&eacute;er des tensions". Ceci dit, "personne ne sait o&ugrave; en est le repeuplement en Chine et combien de temps il leur faudra" pour reprendre leur place de num&eacute;ro un mondial, reconna&icirc;t M. Van Ferneij. C'est aussi un des &eacute;l&eacute;ments qui inqui&egrave;te Didier Lucas:&nbsp;"en 2014, la Russie importait 750.000 tonnes par an. Depuis, en moins de cinq ans, ils sont devenus exportateurs, avec un syst&egrave;me de bio-s&eacute;curit&eacute; &agrave; toute &eacute;preuve. Qui dit qu'il n'en sera pas de m&ecirc;me avec la Chine ?"Pour aller plus loin, consultez le Service Expert Porcs de Pleinchamp.


Malgré des perspectives prometteuses et une nette remontée des cours ces derniers mois, les éleveurs de porcs, au coeur d'une production mondialisée, peinent à reprendre confiance.


Le blues des producteurs de porc malgré la remontée des cours 

Une distribution &eacute;lectrique associ&eacute;e &agrave; un transport de la graine dans le tube de descente par surpression (syst&egrave;me Powershot), une ma&icirc;trise des doubles et des manques par toirs s&eacute;lecteurs r&eacute;glbales, un contr&ocirc;le de la pr&eacute;cision par des capteurs sur les tubes de descente associ&eacute;s au contr&ocirc;leur de semis, un enterrage par doubles disques ouvreurs avec contr&ocirc;le de la profondeur par deux roues de jauge de 400 mm de diam&egrave;tre et 110 mm de largeur, un rappui par roue de plombage et double roue de fermeture dispos&eacute;e en V&nbsp;: telles sont les caract&eacute;ristiques du Tempo, d&eacute;tenteur du record du monde de semis de ma&iuml;s, avec 502 ha implant&eacute;s en 24 heures. C'&eacute;tait en 2017 en Hongrie.<h2>Tempo F, T, V et L</h2>Pr&eacute;sent&eacute; pour la premi&egrave;re fois &agrave; l'Agritechnica 2011, le semoir monograine Tempo est aujourd'hui d&eacute;clin&eacute; en de multiples versions, &agrave; commencer par le Tempo F (deux mod&egrave;les tra&icirc;n&eacute;s repliables en 6 ou 8 rangs, le Tempo T (deux mod&egrave;les port&eacute;s t&eacute;lescopiques en 6 rangs avec &eacute;cartements de 60 cm &agrave;&nbsp;!0 cm et 7 rangs avec &eacute;cartements de 50 &agrave; 60 cm), le Tempo R &agrave; ch&acirc;ssis fixe en 4 &agrave; 18 rangs (&eacute;cartements de 45 cm &agrave; 100 cm) ou encore le Tempo V, un mod&egrave;le repliable propos&eacute; en 6 &agrave; 12 rangs. Quant au Tempo L, &agrave; ch&acirc;ssis repliable conforme aux exigences du Code de la route, il compte trois variantes avec le L8 (8 &eacute;l&eacute;ments, inter-rang de 700-800 mm, tr&eacute;mie engrais de 3000 l), le L12 (12 &eacute;l&eacute;ments semeurs &agrave; tr&eacute;mie individuelle de 100 l et inter-rangs compris entre 700 cm et 800 cm) et le L16 (16 &eacute;l&eacute;ments), avec dans les deux derniers cas une tr&eacute;mie &agrave; engrais de 5000 l alimentant 8 distributions &eacute;lectriques ind&eacute;pendantes &agrave; coupure individuelle.


En 2011, Väderstad faisait irruption dans l’univers du semoir monograine en présentant le Tempo, dans une version traînée en 6 ou 8 rangs. Presque dix ans plus tard, le constructeur suédois en a écoulé 5000 unités à travers le monde tandis que la gamme s’est notablement étoffée.


5000 semoirs Tempo au compteur pour Väderstad

<blockquote class="twitter-tweet">[ Alerte] L'<a href="https://twitter.com/Anses_fr?ref_src=twsrc%5Etfw">@Anses_fr</a> met en garde contre un virus &eacute;mergent qui affecte les <a href="https://twitter.com/hashtag/plantes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#plantes</a> potag&egrave;res, et plus sp&eacute;cifiquement les tomates, piments et poivrons : le tomato brown rugose fruit virus <a href="https://twitter.com/hashtag/ToBRDFV?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#ToBRDFV</a> &#10145; <a href="https://t.co/wzxOJTNl3a">https://t.co/wzxOJTNl3a</a> <a href="https://t.co/L5hrRiHjnv">pic.twitter.com/L5hrRiHjnv</a>&mdash; Anses (@Anses_fr) <a href="https://twitter.com/Anses_fr/status/1224596089845833728?ref_src=twsrc%5Etfw">February 4, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
"Le tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est particuli&egrave;rement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles. Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infect&eacute;s, et survit longtemps &agrave; l'air libre", a indiqu&eacute; mardi dans un communiqu&eacute; l'Anses, qui estime que les cultures de plein champ comme sous serre peuvent &ecirc;tre contamin&eacute;es.&nbsp;"Sa sp&eacute;cificit&eacute;, c'est qu'il n'existe aucun traitement efficace ni de vari&eacute;t&eacute; r&eacute;sistante contre ce virus", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Philippe Reignault, directeur du laboratoire de sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux &agrave; l'Anses.Les plants touch&eacute;s pr&eacute;sentent des d&eacute;colorations, des marbrures et des d&eacute;formations au niveau des feuilles comme des fruits. De plus, les tomates, poivrons et piments touch&eacute;s pr&eacute;sentent un aspect rugueux et sont donc non commercialisables. "En tant que pays producteur de tomates, la France risque de subir des cons&eacute;quences &eacute;conomiques importantes dans les fili&egrave;res de production, mais aussi dans les productions familiales dont la surface cultiv&eacute;e est estim&eacute;e comme &eacute;tant du m&ecirc;me ordre de grandeur que la production industrielle en plein champ", souligne l'Anses.Le ToBRFV est un virus &eacute;mergent dont les premiers signalements datent de 2014 en Isra&euml;l et de 2015 en Jordanie, dans les deux cas sur des tomates produites sous serre. Il a ensuite gagn&eacute; l'Europe, le Mexique et les Etats-Unis. Il a &eacute;t&eacute; signal&eacute; dans les pays limitrophes de la France dont l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Cependant l'Allemagne a r&eacute;ussi &agrave; &eacute;radiquer le foyer de virus d&eacute;tect&eacute; en arrachant les plants, en les d&eacute;truisant et en d&eacute;sinfectant le sol.&nbsp;"C'est une strat&eacute;gie qui doit &ecirc;tre r&eacute;active, efficace, pour &eacute;viter qu'on passe d'un foyer ponctuel, localis&eacute;, &agrave; une situation de diss&eacute;mination du virus", a soulign&eacute; M. Reignault.L'Anses appelle donc toute personne, mara&icirc;cher ou jardinier amateur, &agrave; pr&eacute;venir en cas de suspicion les services r&eacute;gionaux du minist&egrave;re de l'Agriculture, les Fredon (associations sp&eacute;cialis&eacute;es dans la sant&eacute; du v&eacute;g&eacute;tal), ou les chambres d'agriculture.


L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre un nouveau virus s'attaquant aux cultures des tomates, piments et poivrons, et demande à toute personne le détectant sur des cultures en France de signaler rapidement sa présence pour éviter sa dissémination.


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