"Au 1er semestre 2019, alors que la consommation de poulet augmentait de&nbsp;&nbsp;2,4% en France par rapport au 1er semestre 2018, les importations&nbsp;&nbsp;progressaient de +4,7% tandis que la production fran&ccedil;aise diminuait de -3,6%", a indiqu&eacute; le 12 septembre dans un communiqu&eacute; Anvol, l'interprofession de la volaille&nbsp;&nbsp;fran&ccedil;aise. La situation n'est pas nouvelle : alors qu'en 2000, les importations repr&eacute;sentaient 25% des poulets consomm&eacute;s en France, ce taux s'&eacute;levait &agrave; pr&egrave;s de 45% en 2018.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Le probl&egrave;me pour la fili&egrave;re est que le ph&eacute;nom&egrave;ne continue de prendre de l'ampleur, malgr&eacute; les mesures prises pour le contrer. L'objectif principal du plan de fili&egrave;re pilot&eacute; par Anvol, pr&eacute;sent&eacute; dans le cadre des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, "est en effet la reconqu&ecirc;te du march&eacute; national, tout en prolongeant les actions en faveur du bien-&ecirc;tre animal et la pr&eacute;servation de l'environnement", rappelle l'interprofession. La fili&egrave;re volaille indique vivre aujourd'hui "sous la menace d'un nouveau bond des importations avec le Brexit et l'accord UE/Mercosur", selon le texte.&nbsp;&nbsp;&nbsp;"Un "Hard Brexit" repr&eacute;senterait une hausse potentielle des importations sur le march&eacute; europ&eacute;en de plus de 370.000 tonnes de viande de volaille, du fait de la r&eacute;partition des contingents des OMC entre l'Europe &agrave; 27 et le Royaume Uni", explique Anvol. De plus, "selon les droits de douanes qui seraient appliqu&eacute;s entre le&nbsp;&nbsp;Royaume-Uni et l'Union Europ&eacute;enne &agrave; 27, les volumes de 657.000 tonnes, historiquement export&eacute;s vers le Royaume-Uni, pourraient &ecirc;tre tr&egrave;s fortement revus &agrave; la baisse".&nbsp;&nbsp;&nbsp;"Quant &agrave; l'&eacute;ventuelle ratification de l'accord UE/Mercosur, il impliquerait l'arriv&eacute;e de 180.000 tonnes de volailles suppl&eacute;mentaires sur le march&eacute;&nbsp;&nbsp;europ&eacute;en", ajoute le communiqu&eacute;. Pour l'interprofession, la confirmation de la d&eacute;cision du pr&eacute;sident Macron de ne pas signer le trait&eacute; du Mercosur "serait un soulagement pour la fili&egrave;re, tout comme la r&eacute;cente annonce du gouvernement visant &agrave; imposer l'identification de l'origine des viandes en restauration hors domicile"&nbsp;(cantines et restaurants). Cependant, la fili&egrave;re estime qu'il faut aller plus loin en imposant cette identification sur les plats pr&eacute;par&eacute;s, "o&ugrave; 60% du poulet est import&eacute;", ajoute&nbsp;&nbsp;Anvol. &nbsp;&nbsp;


La filière volaille constate que les importations de poulets continuent à augmenter en France, et craint que le phénomène s'accentue en cas de Brexit sans accord et de signature par l'UE du Mercosur. 


Les importations de poulet continuent d'augmenter en France      

Dans la colonne &laquo;&nbsp;recettes d'exploitation&nbsp;&raquo;, il va bient&ocirc;t falloir ajouter une ligne, qui pourrait avoir l'intitul&eacute; suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;prime per&ccedil;ue au titre de l'am&eacute;lioration du bilan carbone&nbsp;par r&eacute;duction des &eacute;missions et/ou accroissement de la s&eacute;questration du carbone dans les prairies, les arbres et les haies &raquo;. Il n'y aura pas autant de &laquo;&nbsp;0&nbsp;&raquo; et d'euros qu'il n'y a de lettres dans l'intitul&eacute;, on va y revenir. Mais l'inscription du carbone dans un bilan comptable, et au-del&agrave; dans la conduite au quotidien d'une exploitation agricole, marque un tournant historique, pour ne pas dire vital, afin de ne pas laisser l'agriculture sur le bas-c&ocirc;t&eacute; de l'Histoire, dans un contexte o&ugrave; plus aucune personne, plus aucune entreprise, plus aucun secteur &eacute;conomique ne pourront se cacher derri&egrave;re leur petit doigt.Cet aboutissement est le fruit d'un travail initi&eacute; par le Cniel et Interbev &agrave; l'or&eacute;e des ann&eacute;es 2010. Les rapports successifs du Giec l&egrave;vent d&eacute;finitivement les doutes sur le caract&egrave;re anthropique du changement climatique &agrave; l'&oelig;uvre, sous l'effet des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre que sont le dioxyde de carbone (CO2), le m&eacute;thane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). L'agriculture, &eacute;mettrice directe (gaz ent&eacute;riques) et indirecte (carburant, engrais, aliments...) y a sa part. Celle de l'agriculture fran&ccedil;aise est y m&ecirc;me particuli&egrave;rement pr&eacute;gnante puisqu'elle est responsable de 19% des &eacute;missions tous secteurs confondus (dont 49% attribu&eacute;s &agrave; l'&eacute;levage), quand la moyenne europ&eacute;enne est &agrave; 10%. On n'est pas la premi&egrave;re puissance agricole de l'UE pour rien, y compris pour ses impacts...<h2>-400 t en moyenne sur 5 ans</h2>En 2013, les interprofessions lait et viande lancent respectivement les programmes Life Carbon Dairy et Beef Carbon, destin&eacute;s identifier les leviers de r&eacute;duction d'&eacute;mission et de s&eacute;questration de gaz. &laquo; Environ 40 leviers ont &eacute;t&eacute; r&eacute;pertori&eacute;s&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Jean-Baptiste Doll&eacute;, chef de service environnement &agrave; l'Institut de l'&Eacute;levage, cheville ouvri&egrave;re des programmes. &laquo;&nbsp;C&ocirc;t&eacute; &eacute;missions, les leviers balaient la conduite du troupeau, son alimentation, la gestion des d&eacute;jections, la consommation d'engrais et d'&eacute;nergie. C&ocirc;t&eacute; s&eacute;questration, on s'est pench&eacute; sur le travail simplifi&eacute;, les cultures interm&eacute;diaires, les couverts, l'agroforesterie, les haies. R&eacute;sultat&nbsp;: une exploitation moyenne dispose d'un potentiel de r&eacute;duction d'empreinte carbone de 14%, soit l'&eacute;quivalent de 350 t &agrave; 400 t sur 5 ans&nbsp;&raquo;. 14%, c'est l&eacute;g&egrave;rement en-de&ccedil;&agrave; des 15 &agrave; 20 % des objectifs que se sont fix&eacute;es les interprofessions. &laquo;&nbsp;Il s'agit d'une moyenne, et l'avenir r&eacute;servera peut-&ecirc;tre d'autres marges de man&oelig;uvre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Baptiste Dolle.<h2>Label Bas Carbone</h2>Pour r&eacute;aliser ce travail exploratoire, impliquant 12.000 exploitations, ing&eacute;nieurs et techniciens mobilisent des outils puissants et scientifiquement inattaquables, tels que la m&eacute;thode de diagnostic CAP'2ER. Un choix bien avis&eacute;&nbsp;: c'est ce qui permet au Cniel et &agrave; Interbev de pr&eacute;tendre au Label Bas Carbone, intronis&eacute; au printemps dernier par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et destin&eacute; &agrave; favoriser les initiatives s'inscrivant dans la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC) et la trajectoire de neutralit&eacute; carbone de la France &agrave; l'horizon 2050. La m&eacute;thode Carbon Agri devrait d&eacute;crocher son Label Bas Carbone d'ici &agrave; la fin du mois de septembre. Elle consiste &agrave; r&eacute;aliser deux diagnostics CAP'2ER de niveau 2, c'est &agrave; dire le plus exigeant, &agrave; 5 ans d'intervalle et, par diff&eacute;rence, &agrave; calculer la baisse effective de l'empreinte carbone exprim&eacute;e en tonnes.&#65279;<h2>Premiers appels &agrave; projet</h2>Lorsque la m&eacute;thodologie Carbon Agri sera officiellement labelis&eacute;e, les premiers appels &agrave; projets pourront &ecirc;tre effectivement lanc&eacute;s. Ils le seront par l'interm&eacute;diaire de France Carbon Agri Association (FCAA) une association destin&eacute;e &agrave; faire l'interface entre les porteurs de projets, c'est &agrave; dire les &eacute;leveurs &agrave; titre individuel ou collectif et les financeurs priv&eacute;s et publics, c'est &agrave; dire les entreprises et les collectivit&eacute;s territoriales d&eacute;sireuses d'acheter des cr&eacute;dits carbone dans le cadre de leur strat&eacute;gie de compensation carbone, le tout en lien avec le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique charg&eacute; de labelliser les projets. &laquo;&nbsp;France Carbon Agri est une structure de gestion et de coordination de projets territoriaux&nbsp;&raquo;, explique Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Fnpl, pr&eacute;sidente du directoire Ferme laiti&egrave;re bas carbone. &laquo;&nbsp;L'association est mue par des valeurs d'efficacit&eacute;, d'optimisation des ressources et de transparence financi&egrave;re. L'id&eacute;e est de f&eacute;d&eacute;rer les projets pour que les b&eacute;n&eacute;fices ne soient pas oblit&eacute;r&eacute;s par les co&ucirc;ts de mise en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;.<h2>Prime carbone et co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux</h2>L'association France Carbon Agri s'est fix&eacute;e la feuille de route suivante&nbsp;: engager 500 exploitations des r&eacute;seaux exp&eacute;rimentaux Fermes laiti&egrave;res bas carbone et Beef Carbon au cours de l'automne prochain, puis, au 1er semestre 2020, 450 fermes lait et viande relevant du programme europ&eacute;en Life Sustainable Catlle et encore 450 autres fermes durant ce m&ecirc;me semestre. Au Salon de l'agriculture, l'association devrait &ecirc;tre en mesure de d&eacute;voiler le nom des premiers acheteurs de cr&eacute;dits carbone agricoles. La mairie de Paris ainsi que d'autres agglom&eacute;rations ou encore Paris 2024 (jeux olympiques) ont d&eacute;j&agrave; fait conna&icirc;tre leur intention de s'engager.Au plan financier, quelles sont les sommes en jeu&nbsp;? &laquo;&nbsp;Le march&eacute; du carbone, c'est 10 &agrave; 15 euros la tonne&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Jean-Baptiste Doll&eacute;. &laquo;&nbsp;Sur la base d'une moyenne de 400 t sur 5 ans, on n'est pas dans la manne financi&egrave;re mais dans le coup de pouce. Compte tenu des enjeux climatiques, de nombreux acteurs publics et priv&eacute;s vont n&eacute;cessairement se tourner vers la compensation carbone, m&ecirc;me si on se situe dans le march&eacute; volontaire et pas r&eacute;glementaire avec notre d&eacute;marche. Les agriculteurs peuvent aussi escompter n&eacute;gocier la contribution de co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux s'ajoutant &agrave; la r&eacute;duction de leur empreinte carbone, tels que l'am&eacute;lioration de la biodiversit&eacute; ou la r&eacute;duction des nitrates. A nous, au sein de France Carbon Agri, de n&eacute;gocier par exemple jusqu'&agrave; 20 &euro; la tonne de carbone, en int&eacute;grant ces b&eacute;n&eacute;fices&nbsp;&raquo;. La r&eacute;tribution interviendrait pour partie en cours d'exercice du projet, le solde &eacute;tant vers&eacute; &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance sur la base des r&eacute;sultats d&eacute;livr&eacute;s par le diagnostic &agrave; la sortie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les programmes de recherche bas carbone se sont concentr&eacute;s au d&eacute;part sur les gros ruminants que sont les bovins lait et viande, avec les programmes Life Carbon Dairy et Life Beef Carbon. Les petits ruminants ne sont pas laiss&eacute;s de c&ocirc;t&eacute;. En ovins, l&#039;outil de diagnostic CAP&#039;2ER, &eacute;prouv&eacute; sur les gros ruminants, fait l&#039;objet d&#039;une transposition en ovins dans le cadre du projet Green Sheep. Les caprins vont suivre.
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Initiée par le Cniel et Interbev, la méthode de comptabilisation des émissions et séquestration Carbon Agri sera très prochainement certifiée Label Bas Carbone. Elle ouvre la voie à une rétribution financière des exploitations s’engageant dans un processus d’amélioration du bilan carbone sur un pas de temps de 5 ans. L’association France Carbon Agri s’apprête à lancer ses premiers appels à projet.

Avec France Carbon Agri, la décarbonation de l’élevage dans les starting-blocks

En 2018, Dussau Distribution pr&eacute;sentait le robot Sentinel, un robot de paillage pneumatique et suspendu, destin&eacute; &agrave; tous types de b&acirc;timents (neufs et anciens sans n&eacute;cessit&eacute; de renforcement de la structure), adaptable &agrave; toutes les productions animales (volailles, bovins, porcins, ovins, caprins... ) et capable de distribuer de la paille broy&eacute;e (2 &agrave; 5 cm), de la paille coup&eacute;e (5 &agrave; 15 cm), des menues pailles, copeaux, sciure, farine, miettes ou granul&eacute;s de paille, cosses de sarrasin, balle de riz, miscanthus, plaquettes de bois, etc, le tout dans le silence et avec un minimum de poussi&egrave;re.<h2>Intelligence artificielle</h2>A l'occasion du Space, la Pme landaise, qui con&ccedil;oit des pailleuses, robots de lavages, mat&eacute;riels sp&eacute;cifiques d'&eacute;levage de palmip&egrave;des, distributrices d'aliments, en a pr&eacute;sent&eacute; une nouvelle version, baptis&eacute;e Sentinel 2. Sa fonction premi&egrave;re demeure le paillage. Mais il s'est enrichi de capteurs telles qu'une cam&eacute;ra thermique qui, coupl&eacute;e &agrave; une intelligence artificielle, lui permet de modifier en temps r&eacute;el ses cycles de fonctionnement pour cibler par exemple les zones humides, et optimiser ainsi l'usage de la mati&egrave;re premi&egrave;re et le confort des animaux. D'autres capteurs tels que cam&eacute;ra 360, micro, sondes, etc.) lui permettent de surveiller en permanence la temp&eacute;rature, le CO2, l'ammoniac, l'hygrom&eacute;trie, la vitesse de l'air, les fuites d'eau, etc. Des d&eacute;tecteurs de pr&eacute;sence humaine sont &eacute;galement int&eacute;gr&eacute;s.


Doté de caméras de surveillance et d’intelligence artificielle, le robot Sentinel 2 choisit les zones à privilégier en fonction de l’analyse d’images et s’interrompt en cas de présence humaine. Il peut également intégrer des capteurs d’hygiène. Innov’Space 2019.


Un brin d’intelligence artificielle dans le robot pailleur Sentinel 2 de Dussau


Basée dans la Sarthe, la PME Sam a inventé un concept de lames orientables permettant de modifier la ventilation et par la même occasion d’influer sur la température intérieure, à la hausse ou à la baisse, selon les saisons. Elles sont actionnables manuellement et mécaniquement, notamment via un panneau solaire. En position fermée, l’étanchéité est garantie. Translucides ou pas, les kits Sam’Agri peuvent être installés sur des bâtiments neufs ou existants. Ils sont proposés en panneaux de 200 X 50 cm et 200 X 100 cm. Récompensé aux Innov’Space 2019.


Sam’Agri, des lames de bâtiments bioclimatiques

La Chambre d'agriculture de Bretagne, en partenariat avec VivArmor Nature et l'ADA Bretagne, organise une table ronde qui illustrera par diffe&#769;rents te&#769;moignages, la richesse de la biodiversite&#769; dans les exploitations agricoles, et les engagements d'agriculteurs pour la pre&#769;server et la valoriser.Ces te&#769;moignages montreront que des leviers d'action existent, et ne sont pas antinomiques avec la logique e&#769;conomique. Chacun a teste&#769; et trouve&#769; des solutions sur son exploitation ou sur son territoire, et les partage au sein de groupes d'agriculteurs car c'est collectivement qu'ils ont choisi de progresser.L'accent sera mis sur l'importance de cre&#769;er du lien pour que les gens se parlent, entre agriculteurs, mais aussi entre agriculteur et naturaliste.Jacques Guguen (Corseul, 22), engage&#769; dans la re&#769;duction d'usage des produits phytosanitaires au sein d'un groupe Ecophyto, a implante&#769; des ame&#769;nagements en faveur de la biodiversite&#769; (haies, bandes enherbe&#769;es intra-parcellaire, bandes fleuries). Bernard Pouliquen (Le Tre&#769;hou, 29), agriculteur, chasseur, passionne&#769; par son me&#769;tier, pratique le semis direct sous couvert permanent. Laurent Nourry (Campe&#769;ne&#769;ac, 56), membre d'IDRe&#769;A, a initie&#769; la cre&#769;ation d'un groupe d'agriculteurs sur la biodiversite&#769; pour comprendre, se former et agir. Loi&#776;c Jego (Me&#769;dre&#769;ac, 35), apiculteur, montrera l'importance de travailler de concert entre apiculteur et agriculteur, Je&#769;re&#769;my Allain, directeur de l'association Vivarmor Nature, pre&#769;sentera les enjeux de la biodiversite&#769; dans l'espace agricole.Le 19 septembre 2019 de 14h30 &agrave; 15h30 &nbsp;&laquo;&nbsp;L'agriculture source de biodiversit&eacute;, regards crois&eacute;s entre agriculteur, apiculteur et naturaliste&nbsp;&raquo; &nbsp;Rendez-vous au Salon aux champs les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Regards croisés entre agriculteur, apiculteur et naturaliste 


L'agriculture source de biodiversité au Salon aux champs

Bien que largement m&eacute;diatis&eacute;e ces derni&egrave;res semaines, la question de la protection des riverains face aux produits phytos n'est pas nouvelle&nbsp;: elle figure d'ailleurs dans la loi Egalim du 30 octobre 2018. L'article 83 de cette loi pr&eacute;voit que l'utilisation des produits phytosanitaires soit subordonn&eacute;e &agrave; des mesures de protection des riverains d'ici au 1er janvier 2020. Ces mesures de protection peuvent &ecirc;tre instaur&eacute;es via des chartes d&eacute;partementales, en concertation entre les repr&eacute;sentants des riverains et des agriculteurs. C'est en l'absence de telles chartes que des distances minimales seront instaur&eacute;es par d&eacute;cret. Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a d'ailleurs rappel&eacute; que ces chartes pr&eacute;vaudraient sur le d&eacute;cret.D'o&ugrave; proviennent les chiffres de 5 et 10 m&egrave;tres, propos&eacute;s par le gouvernement&nbsp;? &laquo;&nbsp;Nous suivons l'avis des scientifiques&nbsp;&raquo;, fait valoir le ministre de l'Agriculture. Ces chiffres proviennent plus pr&eacute;cis&eacute;ment d'un rapport de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses), publi&eacute; le 14 juin 2019 en r&eacute;ponse &agrave; la demande du gouvernement d'avoir un &laquo;&nbsp;appui scientifique et technique sur les mesures de protection des riverains lors de l'utilisation des produits phytosanitaires&nbsp;&raquo;.<h2>Des mesures d&eacute;j&agrave; en place</h2>Dans son rapport, l'Anses rappelle les mesures de protection sont d&eacute;j&agrave; en place en France. Il s'agit entre autres de l'interdiction depuis 2006 de pulv&eacute;riser en cas de vent sup&eacute;rieur &agrave; 3 sur l'&eacute;chelle de Beaufort (19 km/h&nbsp;: les drapeaux l&eacute;gers flottent au vent et les feuilles sont en mouvement) ainsi que l'encadrement de l'utilisation des produits phytos &agrave; proximit&eacute; des populations vuln&eacute;rables, inscrit dans la loi d'Avenir pour l'Agriculture de 2014. Dans les lieux fr&eacute;quent&eacute;s par les enfants, les personnes &acirc;g&eacute;es ou pr&egrave;s des centres de sant&eacute;, la pulv&eacute;risation est subordonn&eacute;e &agrave; &laquo; la mise en place de mesures de protection adapt&eacute;es telles que des haies, des e&#769;quipements pour le traitement ou le respect de dates et horaires de traitement permettant d'e&#769;viter la pre&#769;sence de personnes vulne&#769;rables a&#768; cette occasion&nbsp;&raquo;, est-il rappel&eacute;. L'Anses pr&eacute;cise &eacute;galement que les dispositifs comme les buses anti-d&eacute;rives existent et pr&eacute;conise une g&eacute;n&eacute;ralisation de ces dispositifs.Par ailleurs, l'&eacute;valuation du risque pour les riverains est requise pour l'homologation des produits phytosanitaires en Europe. &laquo;&nbsp;Pour &ecirc;tre autoris&eacute;, un produit pharmaceutique doit montrer une absence de risque &agrave; court ou long terme pour une personne expos&eacute;e tous les jours de sa vie, &agrave; toutes les sources potentielles de pesticides, indique l'Union des industries de protection des plantes (UIPP). Cette situation totalement th&eacute;orique est par nature tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;e des conditions d'exposition potentielles des riverains&nbsp;&raquo;.<h2>M&eacute;thodologie &agrave; actualiser</h2>Dans son rapport, l'Anses dresse le bilan des connaissances en mati&egrave;re d'&eacute;valuation des risques et fait part de ses pr&eacute;conisations. &laquo;&nbsp;Afin de limiter l'exposition des re&#769;sidents pendant ou apre&#768;s application par pulve&#769;risation, la mise en place de distances de se&#769;curite&#769; par rapport aux ba&#770;timents occupe&#769;s et aux parties non ba&#770;ties contigue&#776;s a&#768; ces ba&#770;timents, est recommande&#769;e&nbsp;&raquo;, indique ainsi l'agence. Ces distances &laquo;&nbsp;devraient e&#770;tre au moins e&#769;gales aux distances introduites dans l'e&#769;valuation des risques pour les re&#769;sidents&nbsp;&raquo;, c'est-&agrave;-dire &laquo;&nbsp;3, 5 et 10 m pour les grandes cultures avec un pulve&#769;risateur a&#768; rampe et 10 m pour les vergers et par extrapolation aux vignes avec un pulve&#769;risateur a&#768; jet porte&#769; (pulve&#769;risation vers le haut)&nbsp;&raquo;. L'agence pr&eacute;cise toutefois que la me&#769;thodologie d'e&#769;valuation des expositions est en cours d'actualisation par l'EFSA (l'agence europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments. &laquo;&nbsp;La finalisation de ces travaux est pre&#769;vue pour 2021&nbsp;&raquo;, indique l'Anses. De nouvelles pr&eacute;conisations pourraient donc voir le jour apr&egrave;s cette date.


Les distances proposées par le gouvernement entre habitations et zones d’épandages de produits phytosanitaires ne sortent pas de nulle part : elles proviennent d’un rapport récent de l’Anses, mais celui-ci pourrait nécessiter une mise à jour dans les prochaines années.


Zones non traitées : 5 ou 10 mètres, d’où viennent ces chiffres ?  


Comment limiter les pertes de poids au stockage liées à l'évaporation de l'humidité des pommes de terre ? Présentation des solutions avec Michel Martin, Responsable conservation et équipements en pomme de terre chez ARVALIS - Institut du végétal.


Des solutions pour limiter les pertes de poids au stockage

Comme chaque ann&eacute;e, pr&egrave;s de 4&thinsp;000 postes sont &agrave; pouvoir en Corr&egrave;ze, Dordogne et Haute-Vienne pour la cueillette des pommes. Depuis trois ans, &agrave; l'initiative de l'ANEFA Limousin, P&ocirc;le Emploi organise un forum de recrutement d&eacute;di&eacute;. Cette ann&eacute;e, le nouveau directeur de l'antenne P&ocirc;le Emploi de Saint-Yrieix avait convi&eacute; la Direction r&eacute;gionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l'emploi&nbsp;(DIRRECTE) et l'Office Fran&ccedil;ais de l'Immigration et de l'Int&eacute;gration&nbsp;(OFII). &laquo;&thinsp;L'objectif est de pr&eacute;venir les contentieux qui peuvent avoir lieu, explique Sylvain Cluzeau. La l&eacute;gislation est complexe et les arboriculteurs peuvent avoir &agrave; faire face &agrave; de multiples situations.&thinsp;&raquo; Pour la DIRRECTE, l'objectif est &eacute;galement de lutter contre le travail ill&eacute;gal. &laquo;&thinsp;Un plan de lutte a &eacute;t&eacute; &eacute;tabli pour deux ans au niveau national, pr&eacute;cise Christophe Chaumont, responsable de l'unit&eacute; de contr&ocirc;le &agrave; l'Inspection du travail de la Haute-Vienne. Il s'agit de lutter contre la fraude aux droits sociaux et aussi contre la concurrence d&eacute;loyale entre entreprises qu'elle induit. Des contr&ocirc;les devraient &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s sur plusieurs vergers en partenariat avec la MSA.&thinsp;&raquo; Les services de la Dirrecte &eacute;taient &eacute;galement pr&eacute;sents pour faire de la pr&eacute;vention aupr&egrave;s d'arboriculteurs parfois un peu d&eacute;pass&eacute;s par la complexit&eacute; de la l&eacute;gislation. &laquo;&thinsp;Nous les avons inform&eacute;s sur les formalit&eacute;s pr&eacute;alables &agrave; l'embauche, la dur&eacute;e du travail, les documents &agrave; remettre en fin de contrat, ...&nbsp; d&eacute;taille Pierre Lamaison, inspecteur du travail en charge du secteur agricole en Haute-Vienne. Nous avons &eacute;galement abord&eacute; la question de l'emploi des &eacute;trangers, europ&eacute;ens et non europ&eacute;ens. En ce qui les concerne, la r&eacute;glementation est tr&egrave;s sp&eacute;cifique et varie en fonction de leur statut&nbsp;: &eacute;tudiant &eacute;tranger, demandeurs d'asile, &eacute;trangers disposant d'un titre de s&eacute;jour saisonnier ou non, ...&thinsp;&raquo; Krystel Lelay Caroff, directrice territoriale de l'OFII pour la Creuse, la Corr&egrave;ze et la Haute-Vienne participait &eacute;galement au forum o&ugrave; elle a pr&eacute;sent&eacute; aux arboriculteurs le Contrat d'Int&eacute;gration R&eacute;publicain. Destin&eacute; aux &eacute;trangers, il s'agit d'un contrat sign&eacute; avec l'&Eacute;tat et par lequel la personne s'engage dans un parcours comprenant formation civique et linguistique. &laquo;&thinsp;Nous disposons de dix-neuf partenaires sur l'ex-Limousin avec lesquels nous travaillons aux placements des signataires du contrat&thinsp;&raquo;, souligne-t-elle. La cueillette des pommes peut en effet constituer pour ces personnes un tremplin vers l'emploi.


Plus de 200 candidats et une quinzaine d’arboriculteurs se sont donné rendez-vous à l’Espace Ferraud à Saint-Yrieix-la-Perche. 1 000 postes étaient à pourvoir sur la Haute-Vienne lors du forum coorganisé par Pôle Emploi et l’ANEFA Limousin.


Pommes : le recrutement des saisonniers est en cours en Limousin

Ils sont conseillers de Chambre d'agriculture, de centre de gestion, ins&eacute;minateurs, techniciens de coop&eacute;rative, v&eacute;t&eacute;rinaires ou encore pr&eacute;venteurs &agrave; la Mutualit&eacute; sociale agricole. Leur point commun&nbsp;? Ils sont au contact plus ou moins r&eacute;guli&egrave;rement et plus ou moins longuement avec des agriculteurs. La promiscuit&eacute; et la relation de confiance qu'ils nouent avec eux les placent dans le second cercle, apr&egrave;s la famille, pour d&eacute;tecter les signaux dits faibles et potentiellement annonciateurs d'un passage &agrave; l'acte. &laquo;&nbsp;Le suicide en agriculture est un ph&eacute;nom&egrave;ne end&eacute;mique tr&egrave;s ancien&nbsp;&raquo;, rappelle St&eacute;phane Devillers, responsable du service juridique chez Allice. &laquo;&nbsp;C'est un &eacute;chec humain collectif. Avec Agri-Sentinelles, le monde agricole, collectivement, a d&eacute;cid&eacute; de passer &agrave; l'action au c&oelig;ur des territoires&nbsp;&raquo;.<h2>Passage &agrave; l'action</h2>Il y a un an, dans la cadre d'un projet Casdar, 26 organismes agricoles f&eacute;d&eacute;r&eacute;s autour de Coop de France et d'Allice ont d&eacute;cid&eacute; de sensibiliser ce vivier de 10 000 conseillers et techniciens &agrave; la d&eacute;tection du suicide&nbsp;: c'est le programme Agri Sentinelles, anim&eacute; par l'Institut de l'&eacute;levage.Attention&nbsp;: il ne s'agit pas de faire de chaque conseiller et technicien agricole un professionnel de la pr&eacute;vention. Cela, c'est bien &eacute;videmment le r&ocirc;le des acteurs impliqu&eacute;s dans la pr&eacute;vention des risques psycho-sociaux, &agrave; savoir les psychologues, les assistants sociaux ou encore les conseillers agricoles sp&eacute;cialis&eacute;s r&eacute;pertori&eacute;s au sein de la MSA, de Solidarit&eacute; Paysans, des Chambres d'agriculture ou encore des DDT. &laquo;&nbsp;L'une des vertus du r&eacute;seau Agri Sentinelles, via le site internet www.reseau-agri-sentinelles.fr, c'est justement de r&eacute;pertorier et d'identifier une liste de ces acteurs sociaux vers lesquels les professionnels agricoles peuvent orienter les agriculteurs identifi&eacute;s comme &eacute;tant en situation de fragilit&eacute;&nbsp;&raquo;, explique Elsa Delanoue, sociologue au sein des Instituts techniques agricoles.&nbsp; &laquo;&nbsp;A ce jour, environ 270 professionnels de l'accompagnement des agriculteurs en difficult&eacute; figurent dans la base Agri-Sentinelles, avec leurs fiche contact, t&eacute;l&eacute;phone, mail et adresse, d&ucirc;ment renseign&eacute;e, accessible aux techniciens et conseillers et bien &eacute;videmment aux agriculteurs eux-m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;.<h2>Se d&eacute;clarer volontaire, puis se former</h2>Moyennant l'accord de leur employeur, les conseillers et techniciens d&eacute;sireux de s'impliquer, &agrave; leur niveau, dans la pr&eacute;vention du suicide, sont invit&eacute;s &agrave; s'inscrire sur le site internet du r&eacute;seau Agri-Sentinelles. &laquo;&nbsp;Dans la foul&eacute;e, ils auront la possibilit&eacute; d'acc&eacute;der &agrave; une formation destin&eacute;e &agrave; identifier les situations difficiles, &agrave; adopter les bonnes attitudes et &agrave; orienter, si besoin, les agriculteurs vers un professionnel r&eacute;pertori&eacute; dans l'annuaire&nbsp;&raquo;, explique Delphine Neumeister, chef de projet &agrave; l'Institut de l'&eacute;levage. Le r&eacute;seau esp&egrave;re bien &eacute;videmment sensibiliser le maximum de sentinelles pour ne laisser aucun territoire et aucun agriculteur en dehors des radars. &laquo;&nbsp;Au sein de la Chambre d'agriculture du Cher, nous avons deux techniciens &agrave; temps plein sur cette probl&eacute;matique&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare son pr&eacute;sident Etienne Gangneron. &laquo;&nbsp;Notre objectif est de rallier 30 techniciens sentinelles&nbsp;&raquo;. Le r&eacute;seau constitu&eacute; aujourd'hui de 26 organisations agricoles est bien &eacute;videmment ouvert &agrave; tout nouvel entrant. Leurs instigateurs ont notamment lanc&eacute; un appel du pied aux r&eacute;seaux bancaires.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours. C&#039;est la cat&eacute;gorie socio-professionnelle la plus expos&eacute;e au risque. Difficult&eacute;s &eacute;conomiques, engagement cons&eacute;quent dans le travail, isolement, probl&egrave;mes familiaux qui s&#039;agr&egrave;gent&nbsp;: tels sont les principaux facteurs de risque de suicide. Les &eacute;leveurs et les hommes sont surrepr&eacute;sent&eacute;s mais il faut balayer les poncifs sur l&#039;&eacute;leveur en syst&egrave;me intensif et surendett&eacute;. Les n&eacute;o-retrait&eacute;s sont &eacute;galement affect&eacute;s.
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Lancé il y a un an, le réseau Agri Sentinelles se dote d’un site internet destiné à sensibiliser, former et outiller les techniciens agricoles désireux de s’impliquer dans la détection de signaux et la prévention du suicide chez les agriculteurs. 


Suicide : un vivier de 10 000 professionnels au service de la détection


L’entreprise nantaise Bioret Agri a mis au point un matelas aquatique, simulant le plancher des vaches, autrement dit la prairie. S’adaptant à la morphologie de chaque animal, AquaClim atténue le stress thermique et ménage la pression sanguine, flattant autant le confort de l’animal que sa productivité.


Aquaclim, le matelas "zoothermique"


Le constructeur a conçu une remorque destinée à chevaucher les andains une fois la paille pressée. 1 t/ha à 2 t/ha peuvent ainsi être collectées pour faire office de litière ou de substrat de méthaniseur. Innov’Space 2019.


Démet'air, l‘aspirateur de menues pailles

Le Dairy Scratchy est pi&egrave;ce moul&eacute;e en caoutchouc bard&eacute;e de plots contre lesquels les animaux viennent se frotter et se gratter, se lib&eacute;rant ainsi des parasites, dartres et autres acariens. Selon Bioret Agri, leur fixation sur des sur des angles de murs ou de poteaux permet aux animaux de se prot&eacute;ger sur certaines parties du corps inaccessibles aux brosses conventionnelles, comme le dessous du cou.Le syst&egrave;me s'installe relativement facilement et ne requiert aucun branchement &eacute;lectrique. Il est ainsi possible permet de multiplier les points d'ancrage dans les b&acirc;timents, prot&eacute;geant du m&ecirc;me coup des points de passage anguleux, b&eacute;tonn&eacute;s ou m&eacute;talliques, et m&eacute;nageant les ph&eacute;nom&egrave;nes de comp&eacute;tition entre animaux. Aucune maintenance n'est requise.


Positionnés sur des angles de murs ou de poteaux, les plots en caoutchouc font office de protection et offrent des zones de grattage pas toujours accessibles aux brosses. Innov’Space 2019


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