
Entraînés par les soubresauts du marché américain, les cours du blé en Europe subissent depuis plusieurs semaines une certaine volatilité. Gautier Le Molgat, expert en matières premières chez Agritel, décrypte la situation. 


 Pourquoi tant de volatilité sur les cours du blé ?

Les abattages de gros bovins en France ont r&eacute;gress&eacute; de 5 % en tonnage sur le 1er trimestre de cette ann&eacute;e. Ce n'est pas pour autant que les prix de vente s'am&eacute;liorent. &nbsp;&nbsp;Il y a plusieurs raisons &agrave; cela et Ludovic Paccard, directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint, a souhait&eacute;, lors des secondes assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales ordinaire et extraordinaire de la coop&eacute;rative le 12 juin dernier &agrave; Champs (63), les exposer et proposer des solutions : &laquo; &Agrave; d&eacute;faut de pouvoir y rem&eacute;dier suffisamment, nous avons des projets que nous mettons en &oelig;uvre au niveau de notre groupe afin d'apporter des perspectives d'am&eacute;lioration. Notre grande d&eacute;ception porte sur les &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation qui devaient nous apporter une plus juste r&eacute;mun&eacute;ration. La loi comporte pourtant des &eacute;l&eacute;ments int&eacute;ressants tels que l'encadrement des promotions, la mont&eacute;e en gamme avec le d&eacute;veloppement des labels ou la possibilit&eacute; de contractualiser en faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; un co&ucirc;t de production. Malheureusement, les effets se font attendre. La grande distribution n'a rien chang&eacute; &agrave; ses pratiques, ou seulement pour limiter la part de produits contractuels dans ses achats ! La restauration collective, en d&eacute;pit des discours volontaristes de nos responsables politiques, en restent &agrave; des appels d'offres o&ugrave; le prix est le seul &eacute;l&eacute;ment d'arbitrage. Pourtant, la loi pr&eacute;voit des moyens de contraindre les op&eacute;rateurs. Nous attendons qu'ils soient mis en &oelig;uvre &raquo;.Plus de 50 000 bovins commercialis&eacute;s et un r&eacute;sultat de plus de 200 000 eurosCovido-Bovicoop a commercialis&eacute;&nbsp;51 651 bovins en 2018, soit en moyenne 986 bovins par semaine, en baisse de&nbsp;1,4 %. L'activit&eacute; maigre, qui est dominante dans la coop&eacute;rative, a subi une baisse des disponibilit&eacute;s en broutards sur l'automne 2018. Malgr&eacute; cela, le nombre de laitonnes commercialis&eacute;es est en hausse gr&acirc;ce &agrave; un march&eacute; porteur sur l'Italie. La progression de l'activit&eacute; viande s'explique essentiellement par l'abattage de vaches laiti&egrave;res, malheureusement li&eacute; en partie &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne de d&eacute;capitalisation.Une segmentation du march&eacute;&nbsp;de la viande&nbsp;Covido-Bovicoop et le groupe Sicarev sont, depuis longtemps, fortement engag&eacute;s dans la segmentation du march&eacute; de la viande, notamment via les fili&egrave;res qualit&eacute;. Cela suppose une qualification annuelle des &eacute;levages adh&eacute;rents ainsi qu'un travail de planification des sorties de bovins. En 2018, 715 adh&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; qualifi&eacute;s par les &eacute;quipes technique et commerciale ; 2 966 bovins finis ont &eacute;t&eacute; valoris&eacute;s en fili&egrave;res qualit&eacute;. Avec les plus-values internes li&eacute;es aux diff&eacute;rentes actions structurantes, cela repr&eacute;sente un total de 10 655 bovins pour 764 203 &euro;&nbsp;revers&eacute;s aux adh&eacute;rents engag&eacute;s. Un avantage pour Ludovic Paccard :&nbsp;&laquo; Ceci permet de nous affranchir un peu du prix de march&eacute; pour les cat&eacute;gories concern&eacute;es et de nous d&eacute;marquer sur le terrain. Notre syst&egrave;me de plus-values va &eacute;voluer prochainement pour encore plus renforcer les retours aux adh&eacute;rents fid&egrave;les qui produisent des bovins conformes &agrave; la demande des march&eacute;s, tant sur la viande que sur le maigre et les veaux laitiers &raquo;.D&eacute;veloppement du Charolais Label Rouge et de la fili&egrave;re Bio&nbsp;En 2018, la coop&eacute;rative a fortement d&eacute;velopp&eacute; le Charolais Label Rouge. Le groupe repr&eacute;sente 43 % de l'Association Charolais Label Rouge avec une augmentation de 55 % sur l'abattoir de Roanne gr&acirc;ce, notamment, au dossier Convivial-Picard Surgel&eacute;s. D'autres dossiers fili&egrave;res qualit&eacute; sont &eacute;galement pr&eacute;sents dans le groupe comme par exemple celui des g&eacute;nisses primeur Casino, la d&eacute;marche &laquo; C'est qui le patron ? &raquo; ou le contrat g&eacute;nisses et JB Moy Park, fournisseur du groupe Mac Donald's. Concernant l'agriculture biologique, les chiffres d'activit&eacute; sont &eacute;galement en hausse, en lien avec une forte augmentation de la demande nationale, en particulier en produits &eacute;labor&eacute;s. &Agrave; ce sujet, il est important de souligner la strat&eacute;gie de d&eacute;veloppement du groupe sur ce segment bio avec notamment les filiales Charollais Viande et Convivial. Ainsi, depuis d&eacute;but 2018, Covido-Bovicoop a fait le choix de sortir d'Union Bio pour conforter les besoins de ses abattoirs et de ses ateliers de transformation. D'importants investissements ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s ou sont en cours de projets. Il faut encore davantage capitaliser sur la notori&eacute;t&eacute; de ces entreprises pour d&eacute;velopper leurs d&eacute;bouch&eacute;s.Au niveau de l'activit&eacute; maigre, il a &eacute;t&eacute; initi&eacute; &agrave; partir de l'&eacute;t&eacute; 2018 une d&eacute;marche de pr&eacute;paration sanitaire des broutards. Cette action visait &agrave; proposer une offre de broutards vaccin&eacute;s et d&eacute;parasit&eacute;s aux clients italiens comme l'indique Ludovic Paccard : &laquo; Nous avons mis en place un protocole vaccinal pr&eacute;cis, &agrave; r&eacute;aliser chez les &eacute;leveurs naisseurs, de fa&ccedil;on &agrave; pouvoir commercialiser des bovins valablement prot&eacute;g&eacute;s. vingt-six &eacute;leveurs adh&eacute;rents sont entr&eacute;s dans la d&eacute;marche ce qui a permis la commercialisation de 766 broutards pr&eacute;par&eacute;s pour un retour de plus-values de 18 384 &euro; aux adh&eacute;rents &raquo;.&nbsp;Am&eacute;liorer l'adaptation des produits aux march&eacute;s et r&eacute;duire les co&ucirc;ts&nbsp;de production&nbsp;L'appui technique aux adh&eacute;rents est une volont&eacute; forte de la coop&eacute;rative. Objectif appuy&eacute; par Ludovic Paccard : &laquo; Les &eacute;leveurs sont demandeurs et le r&ocirc;le de l'&eacute;quipe technique de Covido-Bovicoop est de les accompagner pour am&eacute;liorer l'adaptation de leurs produits aux march&eacute;s et pour r&eacute;duire leurs co&ucirc;ts de production &raquo;.&nbsp;En parall&egrave;le, l'activit&eacute; agrofournitures progresse sur tous les domaines ce qui prouve la qualit&eacute; du service et le bon rapport qualit&eacute;-prix des produits s&eacute;lectionn&eacute;s par la coop&eacute;rative.&nbsp;Plusieurs partenariats sont &eacute;galement engag&eacute;s avec des OPA locales pour &ecirc;tre efficaces et comp&eacute;titifs aupr&egrave;s des adh&eacute;rents. Citons entre autres les Chambres d'agriculture de la r&eacute;gion avec lesquelles est mise en place une coop&eacute;ration sur des programmes de formation technique (p&acirc;turage tournant par exemple) et d'&eacute;changes de donn&eacute;es informatiques, l'EDE 63 sur les dossiers d'analyses de fourrages et de conseil en b&acirc;timent par exemple, Atrial pour le suivi nutrition des adh&eacute;rents, etc.&nbsp;


La situation difficile des éleveurs est due à la fois par la mauvaise conjoncture du marché de la viande, les conditions climatiques inquiétantes que nous subissons depuis l’année passée et le manque de considération sociétale du métier, entraînent une baisse du cheptel et donc de la production. 


Baisse du cheptel bovin et pas de hausse des cours


En interview vidéo Caroline Monniot, chef de projet conjoncture viande bovine à l'Institut de l'Elevage.


Jeune bovin en Europe forte baisse des abattages (Tendances juin 2019)

"Saint Louis Sucre a sign&eacute; avec trois organisations syndicales un accord&nbsp;collectif majoritaire relatif au plan de sauvegarde de l'emploi, dans le cadre&nbsp;de la r&eacute;organisation de ses &eacute;tablissements de Cagny, Marseille et Eppeville",&nbsp;a annonc&eacute; le groupe dans un communiqu&eacute;.L'&eacute;tablissement de Marseille est un site de conditionnement. Trois&nbsp;organisations syndicales ont sign&eacute;, la CFE-CGC, FO et la CFDT, lesquelles "ont&nbsp;une repr&eacute;sentativit&eacute; de plus de 80%", indique la direction.&nbsp;"Le plan sur les mesures du plan social a &eacute;t&eacute; sign&eacute; hier soir", confirmait&nbsp;de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; l'AFP, Lo&iuml;c Touz&eacute;, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; syndical central FO de Saint-Louis.&nbsp;"Il s'appliquera si le projet de reprise n'aboutit pas", a-t-il soulign&eacute;,&nbsp;rappelant que les planteurs qui fournissent des betteraves aux deux usines&nbsp;concern&eacute;es par ce plan sont toujours engag&eacute;s dans un bras de fer avec la&nbsp;direction pour reprendre les deux sites de Cagny et Eppeville.&nbsp;Dans cette version finale du plan social, "les suppressions de postes&nbsp;pourraient se traduire en licenciements &eacute;conomiques pour 51 salari&eacute;s &agrave;&nbsp;Marseille et 70 &agrave; Cagny", selon la direction."Afin d'&eacute;viter des licenciements contraints, un important dispositif de&nbsp;d&eacute;parts volontaires sera mis en place pour ces salari&eacute;s. Il comprend : des&nbsp;d&eacute;parts volontaires &agrave; la retraite, des cessations anticip&eacute;es d'activit&eacute; et des&nbsp;d&eacute;parts volontaires pour projet professionnel externe", indique le groupe.&nbsp;Le plan pr&eacute;voit &eacute;galement des aides financi&egrave;res &agrave; la cr&eacute;ation ou reprise&nbsp;d'entreprise, des cong&eacute;s de reclassement et des aides &agrave; la formation.&nbsp;Concernant les salari&eacute;s d'Eppeville, le plan pr&eacute;voit le maintien de 47&nbsp;salari&eacute;s sur le site et des propositions de modification des contrats de&nbsp;travail pour 71 salari&eacute;s qui seraient invit&eacute;s &agrave; rejoindre les &eacute;tablissements&nbsp;de Roye Sucrerie ou de Roye Conditionnement.&nbsp;"Le projet pr&eacute;voit une mise en oeuvre au premier semestre 2020, apr&egrave;s la&nbsp;campagne sucri&egrave;re 2019/20 et la campagne sirop 2020", indique la direction de&nbsp;Saint-Louis.


Le groupe Saint-Louis Sucre, filiale française du sucrier allemand Südzucker, a annoncé le 18 juin la conclusion d'un accord sur les mesures du plan social qui concerne notamment deux sites de production, à Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme.


Saint-Louis Sucre : accord avec les syndicats sur le plan social

Les conseillers contactent leurs clients agriculteurs pour mesurer l'ampleur des d&eacute;g&acirc;ts subis et proposer un accompagnement bancaire et humain. Un dispositif sp&eacute;cifique et exceptionnel est mis en place pour soutenir les exploitants touch&eacute;s.La premi&egrave;re mesure consiste &agrave; donner du temps aux clients en suspendant les &eacute;ch&eacute;ances de pr&ecirc;t si n&eacute;cessaire :-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;pour attendre les mesures gouvernementales et les indemnisations d'assurances,-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;pour &eacute;tudier les solutions financi&egrave;res p&eacute;rennes &agrave; moyen terme.La deuxi&egrave;me mesure consistera en un accompagnement financier int&eacute;grant des solutions de financement court terme et moyen terme avec des conditions sp&eacute;cifiques.Pacifica, la filiale assurances du Cr&eacute;dit Agricole, a mis en place un dispositif renforc&eacute; pour r&eacute;pondre aux sollicitations de toutes les personnes concern&eacute;es par ces intemp&eacute;ries. Pour tous dommages importants li&eacute;s aux intemp&eacute;ries du week-end, que ce soit sur un v&eacute;hicule auto ou 2 roues ou que cela concerne l'habitation, le mat&eacute;riel ou un local professionnel, les particuliers, chefs d'entreprise et agriculteurs peuvent contacter d&egrave;s que possible le 0800 810 812 pour une premi&egrave;re d&eacute;claration.Pour les particuliers, la d&eacute;claration peut aussi se faire depuis l'application Pacifica.Les clients agriculteurs ayant souscrit une assurance Gr&ecirc;le ou assurance R&eacute;coltes, sont invit&eacute;s &agrave; contacter le num&eacute;ro sp&eacute;cifique 0800 810 816.Dans un d&eacute;lai de 5 jours ouvr&eacute;s apr&egrave;s les intemp&eacute;ries, il sera demand&eacute; aux assur&eacute;s d'adresser un courrier en r&eacute;capitulant pr&eacute;cis&eacute;ment les faits et en listant les biens d&eacute;t&eacute;rior&eacute;s ou hors d'usage, en y joignant tous les documents de nature &agrave; prouver les dommages (photos, vid&eacute;os...). L'&eacute;tat de catastrophe naturelle prolongerait ce d&eacute;lai &agrave; 10 jours.


Toutes les équipes sont mobilisées pour accompagner leurs clients à la suite de ces intempéries d’une rare intensité qui ont frappé plusieurs secteurs de la Drôme, de l’Isère et de l’Ardèche. 


Drome, Isère et Ardèche :  Mobilisation du Crédit Agricole après les intempéries

L'int&eacute;gration de la variable chinoise dans l'&eacute;quation du prix du porc semble &ecirc;tre d&eacute;finitivement act&eacute;e. La question &eacute;tait d&eacute;j&agrave; pos&eacute;e il y a deux ans dans la lettre &eacute;conomique du mois de mai 2017[1], et les r&eacute;centes &eacute;volutions du march&eacute; du porc confirment bien cette d&eacute;synchronisation du cycle du porc et de la pr&eacute;pond&eacute;rance de la demande chinoise dans le nouvel &eacute;quilibre du march&eacute; mondial porcin. Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2018 globalement morose pour la fili&egrave;re fran&ccedil;aise avec des prix qui ont rarement d&eacute;pass&eacute; la barre de 1,20 &euro;/kg, la fin de l'ann&eacute;e 2018 a vu la propagation d'une &eacute;pid&eacute;mie de peste porcine dans les &eacute;levages chinois apr&egrave;s la d&eacute;couverte d'un premier foyer au mois d'ao&ucirc;t la m&ecirc;me ann&eacute;e. La phase d'abattages qui s'en est suivie devrait se poursuivre et atteindre jusqu'&agrave; 200 millions de t&ecirc;tes fin 2019 afin d'&eacute;liminer les foyers d'infections qui ne cessent de s'&eacute;tendre en Chine et dans les pays frontaliers (Carte).[1] https://chambres-agriculture.fr/publications/toutes-les-publications/la-publication-en-detail/actualites/lettre-economique-du-mois-de-mai-2017-du-beurre-dans-les-epinards/<h2>Le lard et le cochon pour les op&eacute;rateurs commerciaux</h2>D'apr&egrave;s L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la production chinoise devrait ainsi perdre pr&egrave;s de 10 % de son potentiel (soit l'&eacute;quivalent de 6 millions de tonnes) et la perte pour l'ensemble du continent asiatique pourrait s'&eacute;lever de 20 &agrave; 40 % en fonction de la ma&icirc;trise de la pand&eacute;mie par les autorit&eacute;s sanitaires des diff&eacute;rents pays. Ces tensions en cours et &agrave; venir sur le march&eacute; du porc ont donc pleinement profit&eacute; aux producteurs europ&eacute;ens, et notamment aux producteurs fran&ccedil;ais dont les tr&eacute;soreries commen&ccedil;aient &agrave; s&eacute;rieusement se contracter du fait d'un prix du porc en dessous de leurs co&ucirc;ts de production sur l'ann&eacute;e 2018[1]. Le rebond de la demande chinoise s'est ainsi traduit par une tr&egrave;s forte remont&eacute;e des cotations sur le march&eacute; au Cadran de Pl&eacute;rin, o&ugrave; les prix atteignent d&eacute;sormais 1,48 &euro;/kg soit leur plus haut niveau depuis 2 ans (graphique 1).&nbsp;&nbsp;[1] D'apr&egrave;s le rapport 2019 de l'Observatoire de la formation des prix et des marges, le co&ucirc;t de production moyen d'une exploitation porcine pour une r&eacute;mun&eacute;ration du travail familial fix&eacute;e &agrave; 2 SMIC bruts horaires par unit&eacute; de main d'&oelig;uvre&nbsp; s'&eacute;levait &agrave; 1,47 &euro;/kg en 2018.La Chine tire l'ensemble des exportations europ&eacute;ennes &agrave; la hausse, avec des volumes d'exportations cumul&eacute;es de plus de 35&nbsp;000 tonnes pour la France sur les trois premiers mois de l'ann&eacute;e 2019. Toutefois, ce sont l'Allemagne et l'Espagne qui tirent le plus de b&eacute;n&eacute;fices de la demande chinoise avec des exportations de viandes porcines de respectivement 114 et 128 mille tonnes sur la m&ecirc;me p&eacute;riode (graphique 2). Signalons &eacute;galement que malgr&eacute; l'intensification de la guerre commerciale avec la Chine, les exportateurs am&eacute;ricains profitent aussi de l'app&eacute;tit chinois pour la viande porcine. Si les deux premiers mois de l'ann&eacute;e 2019 ont d&eacute;but&eacute; avec des volumes d'exportation en dessous de 2018, les exportations du mois de mars ont d&eacute;pass&eacute; leur niveau de l'an dernier avec pr&egrave;s de 15&nbsp;331 tonnes de viande porcine exp&eacute;di&eacute;e vers la Chine (+ 3% vs 2018). Les exportations am&eacute;ricaines cumul&eacute;es entre janvier et mars 2019 atteignent au final plus de 34&nbsp;000 tonnes (source&nbsp;: U.S. Meat Export Federation).<h2>Le porc de la guerre ?</h2>Dans la guerre commerciale qui se joue entre la Chine et les USA, le porc pourrait &ecirc;tre l'un des rares soutiens &agrave; une agriculture am&eacute;ricaine en grande difficult&eacute;[1]. Certaines estimations pr&eacute;voient un niveau historique d'exportations am&eacute;ricaines &agrave; destination de la Chine &agrave; plus de 300 000 tonnes cumul&eacute;es sur l'ann&eacute;e 2019, soit un bond de plus de 80 % par rapport &agrave; 2017 et ceci malgr&eacute; la hausse de 62 % des tarifs douaniers d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par les autorit&eacute;s chinoises sur les produits porcins am&eacute;ricains[2]. Cependant, cet optimisme est &agrave; mesurer au regard des r&eacute;centes annulations de contrats d'importations d&eacute;cid&eacute;es par la Chine en r&eacute;action &agrave; de nouvelles sanctions commerciales am&eacute;ricaines[3]. En dehors de cette &eacute;pizootie qui ravage la Chine, le porc pourrait aussi bien &ecirc;tre un vecteur surprise de la guerre commerciale sino-am&eacute;ricaine, et un puissant levier de la hi&eacute;rarchie des fournisseurs de la Chine qui semble en cours de r&eacute;alisation[1]https://chambres-agriculture.fr/publications/toutes-les-publications/la-publication-en- detail/actualites/lagriculture-americaine-en-tres-mauvaise-posture/[2] https://www.ttnews.com/articles/us-pork-exports-china-could-set-record-year[3] https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-china-pork/china-cancels-us-pork-import-order-as-us-china-trade-war-drags-on-idUSKCN1SM2D9


L’épidémie de peste porcine africaine (PPA) a frappé de plein fouet les élevages chinois, premier producteur, consommateur et importateur mondial. Le commerce mondial de produits porcins s’en trouve bouleversé et l’enthousiasme est de mise pour les exportateurs.


Chine : mon porc, ma bataille

Le manque de pr&eacute;cipitations pendant la p&eacute;riode hivernale n'a pas permis la&nbsp;recharge habituelle des nappes qui ont commenc&eacute; &agrave; se vider logiquement au&nbsp;printemps.&nbsp;Les pr&eacute;cipitations du mois de mai dans certaines r&eacute;gions ont ralenti le&nbsp;processus, mais malgr&eacute; tout, au 1er juin, 59% des nappes se situaient &agrave; un&nbsp;niveau "mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; bas", selon le dernier bulletin du BRGM publi&eacute; mardi 18 juin.Les niveaux de certains aquif&egrave;res (sud de l'Alsace, Bourgogne, amont du&nbsp;Rh&ocirc;ne) sont m&ecirc;me "proches des minima enregistr&eacute;s pour un mois de mai".&nbsp;Ce sont les "secteurs &agrave; probl&egrave;mes attendus pour l'&eacute;t&eacute;", a comment&eacute; lors&nbsp;d'une conf&eacute;rence de presse l'hydrog&eacute;ologue Laurence Gourcy.&nbsp;De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, "c'est beaucoup moins bien que l'ann&eacute;e derni&egrave;re" o&ugrave; la&nbsp;situation &eacute;tait globalement satisfaisante en sortie d'hiver, "mais plus&nbsp;favorable qu'en 2017 o&ugrave; il y avait eu &eacute;norm&eacute;ment de restrictions d'eau",&nbsp;a-t-elle ajout&eacute;.L'ann&eacute;e 2018 ayant d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une s&eacute;cheresse qui avait frapp&eacute; le&nbsp;nord du continent europ&eacute;en, le risque d'un nouvel &eacute;pisode pour cet &eacute;t&eacute; inqui&egrave;te.&nbsp;D'autant que selon M&eacute;t&eacute;o-France, des conditions anticycloniques devraient dominer sur la France et&nbsp;une grande partie de l'Europe, avec des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures aux normales.&nbsp;Mais aucun sc&eacute;nario ne se d&eacute;gage pour les pr&eacute;cipitations, selon le service&nbsp;m&eacute;t&eacute;orologique.Alors que sous les effets du d&eacute;r&egrave;glement climatique, les s&eacute;cheresses&nbsp;devraient se multiplier, les experts du BRGM cherchent &agrave; am&eacute;liorer le syst&egrave;me&nbsp;de gestion des eaux souterraines.&nbsp;Une partie importante des pluies n'arrivant jamais dans les nappes, du fait&nbsp;notamment de l'&eacute;vaporation, ils travaillent notamment sur la "recharge&nbsp;artificielle" des nappes : comment r&eacute;injecter directement dans le sous-sol des&nbsp;eaux de surface ou eaux de pluies, pendant les saisons favorables.


De nombreuses nappes phréatiques affichent des niveaux "peu satisfaisants" et "inférieurs" à ceux de l'an dernier, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui évoque des "problèmes" attendus dans certaines régions pendant l'été prévu plus chaud que la normale.


Nappes phréatiques : des problèmes possibles pendant l'été

La cuma de la Rianti&egrave;re (Ampoign&eacute;, sud 53) a investi en 2018 dans une rampe pendillards 24 m, afin de limiter les pertes ammoniacales et diminuer fortement les nuisances olfactives, lors des &eacute;pandages.Une r&eacute;duction de l'azote (soit un gain) de 50 % est possible lors des travaux. Pour rappel &laquo;&nbsp;il faut 1.2 to de m&eacute;thane pour fabriquer 1 to d'ammonitrate de synth&egrave;se, soit 350 U d'azote&nbsp;&raquo; souligne un adh&eacute;rent de la cuma. Autre point, le choix du cubage, la cuma a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; choisir une 21 m3 (au lieu de 24) en triple essieu avec une monte de pneus la plus grande possible. Ces derniers points permettent de respecter la r&eacute;glementation routi&egrave;re et aussi de pr&eacute;server les sols.&laquo;&nbsp;En tant que responsable de la cuma, on ne pouvait pas repartir dans les m&ecirc;mes cubages pr&eacute;c&eacute;dents, on se devait aussi d'&ecirc;tre vigilant sur les tonnages roulants, c'est pourquoi notre cuma a fait ce choix technique de passer de 24 &agrave; 21 m3 tout en restant sur 3 essieux&nbsp;&raquo;. Lors de l'achat, la cuma a &eacute;t&eacute; attentive sur les poids &agrave; vide afin de respecter un tonnage total qui respecte le code de la route. Apres une ann&eacute;e de fonctionnement, le d&eacute;bit de la tonne a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s faiblement impact&eacute; (voire pas du tout), et surtout &laquo; nous avons l'ensemble roulant sur un pont bascule, et nous sommes rassur&eacute;s pour nous en tant que responsable de cuma, mais aussi pour nos chauffeurs&nbsp;&raquo;.Ce sujet sera pr&eacute;sent&eacute; dans l'atelier &laquo;&nbsp;du Q de la vache &agrave; la racine&nbsp;: &laquo;&nbsp;des tonnes&nbsp;&raquo; de solutions&nbsp;&raquo;, pour rappeler aux cuma d'&ecirc;tre conscientes sur ce point.Rendez-vous au Salon aux champs&nbsp; -&nbsp;les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac&nbsp; -&nbsp;en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'ArmorRetrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Comment une cuma a essayé de trouver un compromis entre efficacité économique de l’épandage du lisier, tout en préservant les sols par le tassement, et respect des tonnages autorisés sur route. Telle est la situation de la cuma Riantière lors de son dernier achat d’une tonne à lisier.


Un investissement pour « être dans les clous »

Case IH n'ayant fourni aucune explication, il y a tout lieu de supputer que la d&eacute;nomination &laquo;&nbsp;Versum&nbsp;&raquo; avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;alablement d&eacute;pos&eacute;e par une autre marque. Et fort logiquement, c'est l'unique modification apport&eacute;e &agrave; sa nouvelle s&eacute;rie, pr&eacute;sent&eacute;e en avant-premi&egrave;re au dernier Sima. Les Vestrum s'ins&egrave;rent entre les Luxxum (100-120 ch) et les Maxxum (116-145 ch). Ils comptent quatre mod&egrave;les &eacute;talant une puissance maxi comprise entre 110 ch et 140 ch. Plus que la puissance, c'est la pr&eacute;sence de la transmission &agrave; variation continue CVXDrive qui constitue leur &eacute;quipement distinctif. Cette transmission permet, gr&acirc;ce &agrave; sa fonction EcoDrive, d'atteindre 40&nbsp;km/h &agrave; faible r&eacute;gime moteur. Un contr&ocirc;leur &eacute;lectronique g&egrave;re le fonctionnement de la transmission, pour des changements de vitesses plus rapides et une efficacit&eacute; sup&eacute;rieure quelle que soit la vitesse. Les Vestrum CVXDrive sont &eacute;galement dot&eacute;s du syst&egrave;me APM (Automatic Productivity Management), qui diminue automatiquement le r&eacute;gime moteur lorsqu'une puissance n&eacute;cessaire inf&eacute;rieure est d&eacute;tect&eacute;e, par exemple, en cas de travail d'un sol plus l&eacute;ger ou lorsque les besoins hydrauliques d'un outil sont r&eacute;duits.<h2>Pr&eacute;-&eacute;quipement chargeur</h2>C&ocirc;t&eacute; moteur, les Vestrum CVXDrive sont dot&eacute;s d'un bloc FPT 4 cylindres 4,5 l conforme &agrave; la nouvelle norme Stage V. Son syst&egrave;me de post-traitement, tout-en-un et sans entretien, int&egrave;gre le syst&egrave;me SCR, le catalyseur d'oxydation diesel et l'injecteur d'AdBlue. Le circuit hydraulique est assur&eacute; par une pompe &agrave; d&eacute;tection de charge &agrave; centre ferm&eacute; (CCLS) d&eacute;livrant 110 l/mn. De nombreux distributeurs hydrauliques &agrave; commande m&eacute;canique et &eacute;lectronique sont disponibles, avec un total de sept sorties au maximum, ainsi qu'une fonction Power Beyond. Le Vestrum peut &ecirc;tre pr&eacute;-&eacute;quip&eacute; pour le montage d'un chargeur Case IH LRZ 120. A l'arri&egrave;re la capacit&eacute; de relevage atteint 5.600 kg contre 3.500 kg &agrave; l'avant (option). Les Vestrum sont dot&eacute;s d'une cabine &agrave; quatre montants, avec accoudoir Multicontroller, climatisation automatique et si&egrave;ge conducteur haut de gamme. Un kit d'&eacute;clairage &agrave; 360&deg; compl&egrave;te &eacute;galement le pack confort.


Le constructeur rebaptise sa nouvelle série présentée en avant-première au dernier Sima. Les caractéristiques techniques restent inchangées. La série compte quatre modèles de 110 ch à 140 ch, dotés exclusivement de la transmission à variation continue CVXDrive.


Le Case IH Versum rebaptisé Vestrum CVXDrive

Modulab, outil d'abattage performant de taille r&eacute;duiteElabor&eacute; pour les groupements d'&eacute;leveurs et les circuits courts, Modulab est un abattoir livr&eacute; cl&eacute;s en main, int&eacute;grant toutes les exigences d'hygi&egrave;ne, de respect du bien-&ecirc;tre animal et de l'environnement. Ce concept est le fruit d'une collaboration entre l'IFIP et des entreprises&nbsp;: Cou&eacute;dic Mador&eacute; &agrave; Pl&eacute;met (C&ocirc;tes d'Armor) et Builtis &agrave; Ploufragan (C&ocirc;tes d'Armor). Trois versions sont propos&eacute;es : porc, bovin ou ovin, multi-esp&egrave;ces porc/bovin/ ovin. La livraison est faite avec le Plan de Ma&icirc;trise Sanitaire incluant le plan HACCP, les proc&eacute;dures de protection animale, une formation pour les op&eacute;rateurs &agrave; l'hygi&egrave;ne et &agrave; l'utilisation des &eacute;quipements.Mod&egrave;le destin&eacute; &agrave; l'abattage des porcs&nbsp;:<ul><li>Pr&eacute;vu pour traiter 3&nbsp;500 t/an avec 1 &eacute;quipe.</li><li>Surface au sol&nbsp;: 732 m2.</li><li>D&eacute;lai de livraison&nbsp;: 12 mois.</li><li>Outil fourni avec une formation des op&eacute;rateurs.</li></ul>&#8203;Lien vers le dossier en ligne&nbsp;:&nbsp;https://www.ifip.asso.fr/sites/default/files/pdf-documentations/dossier-modulab-ifip.pdfdossier complet :&nbsp;&nbsp;Modulab : lien vers le dossier en ligneModulab : article dans Les EchosModulab : article dans le magazine des industriels de l'agroalimentaire ProcessCharcutiSim, simulateur technico-&eacute;conomique d'un projet de transformation de porc &agrave; la fermeCet outil disponible gratuitement sur internet permet de simuler un projet d'atelier de transformation &agrave; la ferme en prenant en compte les besoins en investissements, financement et main d'&oelig;uvre. Il constitue une aide pour l'&eacute;leveur dans le cadre d'un projet d'installation ou de d&eacute;veloppement d'une activit&eacute; de transformation &agrave; la ferme. CharcutiSim donne acc&egrave;s &agrave; des r&eacute;f&eacute;rences pour des projets-types et permet de mieux appr&eacute;hender les co&ucirc;ts financiers. L'&eacute;leveur peut choisir un sc&eacute;nario pr&eacute;-rempli, &eacute;laborer une simulation personnalis&eacute;e et comparer&nbsp;diff&eacute;rents projets...Outil disponible gratuitement en ligne&nbsp;:&nbsp;http://charcutisim.ifip.asso.frCharcutisim : outil disponible gratuitement en ligneContact&nbsp;:&nbsp;arnaud.bozec@ifip.asso.fr


Pour répondre aux demandes des éleveurs qui souhaitent abattre et commercialiser leurs porcs en circuits courts, l’IFIP a conçu 2 outils, un abattoir livré clés en mains et un simulateur de projet d’installation de transformation et vente de produits à la ferme.


Porcs : 2 outils pour accompagner les éleveurs souhaitant abattre et commercialiser en circuits courts

Ce Rapport, c'est celui de la Cour des Comptes, institution en charge d'&eacute;valuer l'efficacit&eacute; des deniers publics inject&eacute;s dans l'&eacute;conomie. Il n'est pas tendre avec l'Etat et, de ce fait, restaure une controverse qui s'&eacute;tait un peu endormie ces derni&egrave;res ann&eacute;es.Le diagnostic &eacute;tabli par la Cour des Comptes est double. Le d&eacute;crochage de la France dans le commerce mondial de produits agricoles et alimentaires depuis la seconde moiti&eacute; de la d&eacute;cennie 1990 est un fait incontestable. En cela, le point de vue de l'institution de la rue Cambon &agrave; Paris converge avec les multiples constats produits par d'autres structures. Le d&eacute;classement de la France est r&eacute;el, av&eacute;r&eacute;. Elle est pass&eacute;e de second exportateur mondial de produits agricoles et alimentaires au d&eacute;but des ann&eacute;es 1990 au cinqui&egrave;me rang, supplant&eacute;e successivement par les Pays-Bas, l'Allemagne et, plus r&eacute;cemment, par le Br&eacute;sil.Le second volet du Rapport remis au Gouvernement fran&ccedil;ais a trait &agrave; l'&eacute;valuation des politiques publiques. Les sommes inject&eacute;es depuis fort longtemps pour juguler ce d&eacute;vissage de la comp&eacute;titivit&eacute; fran&ccedil;aise dans l'un des fleurons de la balance commerciale du pays apparaissent, selon la Cour des Comptes, frapp&eacute;es d'inefficacit&eacute;. Elle pointe plus sp&eacute;cifiquement le trop grand nombre d'institutions qui ont &eacute;t&eacute; impliqu&eacute;es dans des plans strat&eacute;giques visant &agrave; redresser la comp&eacute;titivit&eacute; du complexe agroalimentaire fran&ccedil;ais, mais sans grand r&eacute;sultat &agrave; ce jour.<h2>La notion de comp&eacute;titivit&eacute; reste assez largement un terrain d'affrontements entre des doctrines &eacute;conomiques divergentes</h2>Le clivage passe bien souvent entre les tenants d'une approche par les co&ucirc;ts, et des analyses mettant en relief la comp&eacute;titivit&eacute; hors-co&ucirc;ts. En France, l'&eacute;rosion des parts de march&eacute; du secteur agricole et alimentaire a souvent &eacute;t&eacute; imput&eacute;e &agrave; des co&ucirc;ts trop &eacute;lev&eacute;s, en particulier salariaux. C'est la perception qu'en a le Minist&egrave;re des Finances, &agrave; laquelle s'oppose celle du Minist&egrave;re de l'Agriculture, qui y voit une d&eacute;faillance en termes de taille des entreprises.Si la France appara&icirc;t p&eacute;nalis&eacute;e par des co&ucirc;ts salariaux &eacute;lev&eacute;s, c'est essentiellement dans des domaines comme ceux des fruits et l&eacute;gumes, secteur en d&eacute;ficit commercial chronique depuis plus de quarante ans. Ailleurs, le co&ucirc;t salarial ne repr&eacute;sente qu'une faible part des charges des exploitations agricoles, et ne peut &ecirc;tre &agrave; l'origine de la d&eacute;faillance de la comp&eacute;titivit&eacute;. D'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la France d&eacute;tient de r&eacute;els atouts pour pr&eacute;server ou accro&icirc;tre ses performances, &agrave; l'instar du co&ucirc;t du foncier, l'un des plus faibles d'Europe, ou des bonnes conditions p&eacute;doclimatiques. C'est pourquoi la Cour des Comptes sugg&egrave;re d'harmoniser les m&eacute;thodes d'&eacute;valuation de la comp&eacute;titivit&eacute; entre les institutions travaillant sur ce th&egrave;me, de tendre ensuite vers la formation d'une &laquo;&nbsp;Marque France&nbsp;&raquo;, en r&eacute;sonance avec ce que l'on trouve en Espagne notamment.La grande mode en &eacute;conomie d&eacute;sormais, est de d&eacute;tecter les diff&eacute;rentiels de co&ucirc;ts, de fa&ccedil;on &agrave; les r&eacute;duire l&agrave; o&ugrave; cela est possible, ou, plus exactement, souhaitable. Pour un pays comme la France, cela voudrait-il dire que les entreprises et les exploitations agricoles ont int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'aligner sur les co&ucirc;ts salariaux les plus bas&nbsp;? Rappelons qu'en ce domaine, on trouvera toujours un concurrent qui affichera des co&ucirc;ts moins &eacute;lev&eacute;s. Plut&ocirc;t que de niveler par le bas dans un pays qui affiche son savoir-faire, son capital humain de mieux en mieux form&eacute;, ne faut-il pas scruter les facteurs les plus illustratifs de cette perte de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;?<h2>La France recule donc depuis une quinzaine d'ann&eacute;es sur les march&eacute;s. </h2>La Cour des Comptes mentionne &agrave; juste titre le r&ocirc;le pr&eacute;judiciable jou&eacute; par les grandes industries de la transformation qui, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, se sont davantage approvisionn&eacute;es en produits bruts en dehors de l'Hexagone, voire ont multipli&eacute; les strat&eacute;gies de d&eacute;localisations pour exporter &agrave; moindre co&ucirc;t vers la France. Cela expliquerait sans doute la croissance de nos importations depuis quelques ann&eacute;es (+ 87% depuis 2000), et singuli&egrave;rement en provenance de l'Europe.Car si l'&eacute;rosion des performances fran&ccedil;aises en agroalimentaire est bel et bien install&eacute;e, elle se situe d'abord sur le march&eacute; intra-communautaire, dont la f&eacute;rocit&eacute; concurrentielle est bien connue. L'&eacute;largissement nous a peut-&ecirc;tre fait gagner en d&eacute;bouch&eacute;s, mais il a aussi fait &eacute;merger de nouvelles puissances agricoles qui, &agrave; l'instar de la Pologne, grignotent nos parts de march&eacute;. Il suffit de voir comment ont &eacute;volu&eacute; nos importations de pommes ou de viande de volaille. Ce cruel constat vaut sans doute pour le reste du monde, le Br&eacute;sil incarnant, &agrave; lui tout seul, la dynamique concurrentielle activ&eacute;e par la mondialisation. En signant des Accords de libre-&eacute;change, l'UE ne fait qu'exacerber cette fragilisation de nos productions sur le march&eacute; int&eacute;rieur.La France recule donc depuis une quinzaine d'ann&eacute;es sur les march&eacute;s. Oui, mais plus de 90% de l'exc&eacute;dent commercial agricole et alimentaire sont d&eacute;sormais imputables &agrave; nos &eacute;changes avec les Pays Tiers, en particulier ceux situ&eacute;s en Asie, pour l'heure encore v&eacute;ritable foyer de la croissance mondiale. Pour &ecirc;tre en mesure d'exporter, il est requis de trouver des d&eacute;bouch&eacute;s port&eacute;s par du pouvoir d'achat et des exigences de qualit&eacute;, lesquels se trouvent pr&eacute;cis&eacute;ment dans ces r&eacute;gions.Loin d'&ecirc;tre clos, le chapitre de la comp&eacute;titivit&eacute; semble m&ecirc;me pour le coup relanc&eacute; par l'institution de la Rue Cambon. En prendre acte, se remettre au travail pour &eacute;tablir un diagnostic convergent et proposer des pistes de redressement pour les exportations, constituent un noble d&eacute;fi. Il y va de l'avenir d'un des rares secteurs &agrave; d&eacute;gager un exc&eacute;dent commercial et &agrave; garantir le rayonnement de nos produits dans le monde.&nbsp;Article extrait de la lettre Economique de Juin -&nbsp;Contact&nbsp;: Thierry Pouch de l'APCA


Un Rapport de plus dans la longue liste de ceux qui se sont penchés au chevet de la compétitivité de l’agriculture française et de l’industrie de la transformation, pour, non seulement dresser la liste des facteurs ayant entraîné son érosion depuis la fin de la décennie 1990, mais aussi et surtout pour rechercher les leviers du redressement. 


Agriculture : le constat de la Cour des Comptes

"La quasi-totalit&eacute; de ma r&eacute;colte est foutue", estime Gr&eacute;gory Chardon,&nbsp;exploitant &agrave; La Roche-de-Glun, &agrave; l'ouest de Romans-sur-Is&egrave;re, &eacute;picentre de la&nbsp;temp&ecirc;te qui a balay&eacute; la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes.&nbsp;Son exploitation produit abricots, p&ecirc;ches, cerises mais il n'en sortira pas&nbsp;grand-chose cette saison, malgr&eacute; les filets de protection dont certains n'ont&nbsp;pas r&eacute;sist&eacute; &agrave; des gr&ecirc;lons gros comme des balles de ping-pong. Peu de fruits&nbsp;ont &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;s, beaucoup &eacute;tant d&eacute;chiquet&eacute;s ou tomb&eacute;s par terre.&nbsp;Pour M. Chardon, qui pr&eacute;side la f&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale de la&nbsp;FNSEA, c'est "du jamais vu". "Les d&eacute;g&acirc;ts sont &eacute;normes, des c&eacute;r&eacute;ales, des&nbsp;serres et le mara&icirc;chage sont touch&eacute;s, la vigne aussi."Dans la commune voisine de Pont-de-L'Is&egrave;re, "on a vraiment cru que c'&eacute;tait&nbsp;la fin du monde", raconte Aur&eacute;lien Esprit en faisant le tour de ses vergers&nbsp;dans une vid&eacute;o diffus&eacute;e sur Facebook.&nbsp;"Je vais vous montrer ce qu'on vient de se prendre", poursuit-il, &agrave; chaud&nbsp;et en retenant ses larmes. "Tout est foutu, j'ai jamais vu &ccedil;a, ce sont des&nbsp;blocs de glace entiers qui sont tomb&eacute;s".&nbsp;Le sol est jonch&eacute; d'abricots. Ses jeunes pommiers ont souffert &eacute;galement. "La saison s'est malheureusement arr&ecirc;t&eacute;e pour nous hier soir. Je vais pas m'en&nbsp;sortir cette fois je crois", souffle l'agriculteur qui est aussi conseiller&nbsp;d&eacute;partemental LR.<h2>"Dramatique"</h2>Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, ancien pr&eacute;sident du&nbsp;d&eacute;partement, est venu constater les d&eacute;g&acirc;ts dimanche matin 16 juin dans la Dr&ocirc;me.&nbsp;"J'ai rarement vu des &eacute;pisodes comme celui-ci, la situation est vraiment&nbsp;dramatique", a-t-il d&eacute;clar&eacute; sur BFMTV. Il a assur&eacute; que l'&eacute;tat de catastrophe&nbsp;naturelle serait reconnu "dans les deux jours qui viennent" apr&egrave;s les&nbsp;remont&eacute;es d'informations n&eacute;cessaires. L'&eacute;tat de calamit&eacute; agricole aussi.&nbsp;Pour lui, il n'est "pas pensable que des exploitants mettent la cl&eacute; sous la&nbsp;porte apr&egrave;s cet &eacute;pisode". Des aides seront apport&eacute;es en termes de cotisations&nbsp;sociales et d'imp&ocirc;ts, en compl&eacute;ment des assurances pour ceux qui en ont.C'est le cas de Thierry Perrot-Minot, qui produit des fraises des bois &agrave;&nbsp;Romans. "Le plastique r&eacute;siste mieux que le verre en principe mais l&agrave; mes&nbsp;serres ressemblent &agrave; une passoire. Elles sont assur&eacute;es pour la structure mais&nbsp;le plastique n'est pas assurable, j'en ai pour 15.000 euros s'il faut tout&nbsp;changer et &ccedil;a risque d'&ecirc;tre pour ma poche", redoute-t-il avant d'aller voir&nbsp;son assureur.Les agriculteurs ont &eacute;galement subi des d&eacute;g&acirc;ts en Is&egrave;re et en Savoie, o&ugrave;&nbsp;200 &agrave; 300 hectares de vignoble ont perdu leur r&eacute;colte de l'ann&eacute;e selon Yannick&nbsp;Uchet, pr&eacute;sident des vins d'Apremont. Et celle de 2020 est compromise car "les&nbsp;bois sont touch&eacute;s gravement et on n'aura pas de quoi tailler l'ann&eacute;e&nbsp;prochaine".&nbsp;Certains exploitants ont appel&eacute; les habitants, sur internet, &agrave; leur venir&nbsp;en aide, et des cagnottes en ligne ont &eacute;t&eacute; ouvertes. Des for&ecirc;ts ont aussi&nbsp;souffert.Lundi 17 juin, le pr&eacute;fet de la Dr&ocirc;me a organis&eacute; une r&eacute;union avec les&nbsp;maires, les banques et les assureurs afin d'&eacute;changer sur la prise en charge et&nbsp;le suivi des sinistres.&nbsp;Par ailleurs, la R&eacute;gion "va voter la semaine prochaine un plan d'urgence de&nbsp;5 millions en soutien imm&eacute;diat pour les agriculteurs, qui sera doubl&eacute; par des&nbsp;mesures d'aides d'&agrave; peu pr&egrave;s 2 millions d'euros pour les artisans et&nbsp;commer&ccedil;ants", a annonc&eacute; son pr&eacute;sident, Laurent Wauquiez.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le pr&eacute;sident de la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes&nbsp;Laurent Wauquiez a r&eacute;clam&eacute; des d&eacute;rogations pour mettre en place un fonds&nbsp;r&eacute;gional d&#039;assurance contre les calamit&eacute;s.&nbsp;&quot;Pour cela, il nous faut une d&eacute;rogation nationale et europ&eacute;enne car&nbsp;les collectivit&eacute;s n&#039;ont aujourd&#039;hui pas le droit d&#039;intervenir dans des&nbsp;dispositifs assuranciels&quot;, a d&eacute;clar&eacute; M. Wauquiez, joint au t&eacute;l&eacute;phone par l&#039;AFP&nbsp;en marge d&#039;une visite dans une zone de nuciculture fortement touch&eacute;e dans&nbsp;l&#039;Is&egrave;re.&nbsp;Selon M. Wauquiez, ce fonds &quot;permettrait d&#039;intervenir de fa&ccedil;on imm&eacute;diate et pr&eacute;ventive&quot;.
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"C'est irréversible" : effaré, un arboriculteur constate les dégâts causés par la grêle dans les vergers du nord de la Drôme, que l'Etat va déclarer en situation de catastrophe naturelle et de calamité agricole après les violents orages du week-end.


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