De nombreux agents pathog&egrave;nes responsables de maladies infectieuses ou parasitaires sont pr&eacute;sents dans les secr&eacute;tions ou les d&eacute;jections animales, f&eacute;cales ou autres. Les fumiers et lisiers sont concern&eacute;s par cette situation et demandent donc la mise en place de pr&eacute;cautions particuli&egrave;res lors de leur gestion. Cela participe &agrave; limiter la circulation des pathog&egrave;nes dans le troupeau et leur persistance dans l'environnement, 2 des 5 axes de la bios&eacute;curit&eacute; (cf. article du 05/04/2019).<h2>Une population bact&eacute;rienne cons&eacute;quente...</h2>Les liti&egrave;res concentrent les bact&eacute;ries excr&eacute;t&eacute;es avec les f&egrave;ces. De plus, les eaux f&oelig;tales, les s&eacute;cr&eacute;tions ut&eacute;rines et vaginales, les placentas peuvent contenir en grandes quantit&eacute;s les agents responsables des avortements et des infections g&eacute;nitales. Enfin, des bact&eacute;ries responsables de diverses infections cutan&eacute;es, podales, ombilicales, r&eacute;nales peuvent &ecirc;tre &eacute;vacu&eacute;es vers les effluents avec les suppurations, l'urine et divers excr&eacute;tas. La dur&eacute;e des risques engendr&eacute;s va de quelques jours &agrave; quelques mois suivant les bact&eacute;ries et le milieu.<h2>... une pr&eacute;sence virale persistante...</h2>Les virus persistent plusieurs mois dans les d&eacute;jections &agrave; des concentrations &eacute;lev&eacute;es et ne sont que faiblement touch&eacute;s par les fermentations et l'&eacute;l&eacute;vation de temp&eacute;rature. Des maladies virales animales peuvent &ecirc;tre transmises par les effluents d'&eacute;levage&nbsp;comme les gastro-ent&eacute;rites dues aux coronavirus ou rotavirus, ou la grippe aviaire. Le risque est accru en cas d'acc&egrave;s libre &agrave; l'eau, lorsque les animaux boivent dans des eaux de surface.<h2>... et quelques parasites de stabulation particuli&egrave;rement r&eacute;sistants</h2>Des parasites assurent leur recyclage par les bouses en stabulation, c'est le cas des coccidies et cryptosporidies ou des ascaris et strongylo&iuml;des (cf. sur notre site www.gdscreuse.fr le chapitre &laquo;&nbsp;Parasitisme&nbsp;&raquo; de l'onglet &laquo;&nbsp;Bo&icirc;te &agrave; outils &ndash; Bovins&nbsp;&raquo;). La persistance des ookystes de coccidies peut atteindre 2 ans.<h2>Un facteur majeur pour certaines pathologies</h2>Pour les diarrh&eacute;es n&eacute;onatales, le risque d'infection bact&eacute;rienne et virale et d'infestation par les ookystes (coccidies, cryptosporidies) est donc &eacute;lev&eacute; et durable. La pathologie &eacute;volue rapidement vers un stade d'&eacute;pid&eacute;mie avec des veaux pr&eacute;sentant des excr&eacute;tions massives d'&eacute;l&eacute;ments contaminants et donc une forte contamination du milieu. Les effluents jouent &eacute;galement un r&ocirc;le majeur dans le d&eacute;veloppement de la salmonellose, de la list&eacute;riose ou des mammites dites d'environnement.<h2>Un effet thermique acc&eacute;l&eacute;rateur de la dynamique de contamination en stabulation...</h2>Au-del&agrave; de la concentration des germes &eacute;mis par les animaux dans leurs diff&eacute;rentes s&eacute;cr&eacute;tions (f&egrave;ces, urines, s&eacute;cr&eacute;tions ut&eacute;rines et vaginales...), la liti&egrave;re acc&eacute;l&egrave;re la dynamique de contamination (augmentation du nombre de germes) lorsqu'elle est humide (ventilation insuffisante) et/ou &eacute;paisse (paillage surabondant, curage insuffisant). Un paillage important entra&icirc;ne un matelas &eacute;pais, tr&egrave;s/trop a&eacute;r&eacute;, favorable &agrave; l'augmentation de temp&eacute;rature. Il favorise le d&eacute;veloppement bact&eacute;rien par la combinaison de 2 facteurs&nbsp;: pr&eacute;sence d'air et temp&eacute;rature, d&eacute;veloppement favoris&eacute; lors de taux d'humidit&eacute; &eacute;lev&eacute; (conditions m&eacute;t&eacute;orologiques humides, b&acirc;timent mal a&eacute;r&eacute;, fuites d'abreuvoirs...). Ce risque d'effet thermique est quantifiable par la prise de la temp&eacute;rature de la liti&egrave;re &agrave; 10 cm de profondeur qui ne doit pas exc&eacute;der 36&deg;C. Le fumier est donc &agrave; retirer lorsque la temp&eacute;rature interne de la liti&egrave;re atteint ou d&eacute;passe 36&deg;C. L'usage d'ass&eacute;chant liti&egrave;re, int&eacute;ressant pour la quantit&eacute; de paille utilis&eacute;e, ne pr&eacute;sente pas de garantie en mati&egrave;re sanitaire.<h2>... puis &eacute;purateur dans les fumiers</h2>Les fumiers contiennent une forte proportion de cellules g&eacute;n&eacute;rant des fermentations dont les processus thermiques limitent la survie des agents infectieux et des parasites. La teneur en mati&egrave;res solides et la temp&eacute;rature &eacute;lev&eacute;e atteinte des fumiers expliquent leur effet &eacute;purateur en quelques semaines. Par rapport aux fumiers, dans les composts, les r&eacute;actions biochimiques en milieu a&eacute;robie provoquent des &eacute;l&eacute;vations de temp&eacute;rature plus rapides et plus intenses d'une dizaine de degr&eacute;s environ. Toutefois, diverses parties de ces deux types d'effluents n'atteignent pas uniform&eacute;ment des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es&nbsp;: les parties superficielles du fait d'&eacute;changes thermiques avec l'air ambiant et les parties profondes si la quantit&eacute; de paille est insuffisante. 8 kg de paille par animal et par jour sont n&eacute;cessaires pour atteindre 60&deg;C en fermentation ana&eacute;robie et 70&deg;C en fermentation a&eacute;robie. Si la dur&eacute;e de stockage du fumier, sans nouvel apport quotidien, est de l'ordre d'un mois, on obtient un seuil de s&eacute;curit&eacute; suffisant pour la plupart des pathog&egrave;nes.<h2>Une persistance plus longue au sein des lisiers</h2>Dans les lisiers, la temp&eacute;rature reste basse et constante (20 &agrave; 30&deg;C) d'o&ugrave; une survie des bact&eacute;ries plus longue dans ce type d'effluent que dans les fumiers et dans les composts. Mais, la comp&eacute;tition pour les substrats nutritifs avec les bact&eacute;ries commensales (les plus nombreuses) entra&icirc;ne une disparition des bact&eacute;ries pathog&egrave;nes avec des dur&eacute;es de stockage de deux mois s'il n'y a pas de r&eacute;ensemencement quotidien par les f&egrave;ces des animaux excr&eacute;teurs. La seule difficult&eacute; du contr&ocirc;le de la contamination des fosses reste la latence entre l'&eacute;pandage et le remplissage total des fosses.<h2>Des pr&eacute;cautions particuli&egrave;res pour certaines pathologies</h2>Certains agents pathog&egrave;nes sont plus r&eacute;sistants. La p&eacute;riode d'un mois pour les fumiers ou deux mois pour le lisier est alors insuffisante pour assainir des effluents. En cas de pr&eacute;sence de diarrh&eacute;es n&eacute;onatales ou de paratuberculose dans son &eacute;levage, l'utilisation des fumiers sur les prairies, en particulier p&acirc;tur&eacute;es par les jeunes, est &agrave; proscrire ou ne peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e qu'apr&egrave;s une mise en tas de 6 mois minimum.En cas d'avortements dus &agrave; la fi&egrave;vre Q, des pr&eacute;cautions sont &agrave; prendre pour l'&eacute;pandage du fumier. Cette maladie est une zoonose, la transmission de la bact&eacute;rie se fait surtout par voie respiratoire, favoris&eacute;e par l'&eacute;pandeur avec des a&eacute;rosols contamin&eacute;s.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La gestion des fumiers et lisiers est une composante de la bios&eacute;curit&eacute;, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j&#039;adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, elle repr&eacute;sente un facteur de risque &agrave; &eacute;valuer et ma&icirc;triser en fonction des sp&eacute;cificit&eacute;s de votre &eacute;levage, elle peut se r&eacute;sumer ainsi&nbsp;:La liti&egrave;re peut &ecirc;tre facteur de dynamique de contamination =&gt; contr&ocirc;ler la temp&eacute;rature de la liti&egrave;re et curer lorsqu&#039;elle atteint 36&deg;C.Le stockage est &eacute;purateur =&gt; stocker (sans nouvel apport quotidien) un mois pour les fumiers ou composts ou deux mois pour les lisiers.La pr&eacute;sence de maladies &agrave; germes r&eacute;sistants (paratuberculose, diarrh&eacute;es n&eacute;onatales...) n&eacute;cessite une phase d&#039;&eacute;puration plus longue =&gt; ne pas utiliser sur des prairies p&acirc;tur&eacute;es ou augmenter la dur&eacute;e de stockage &agrave; 6 mois.Une contamination des mat&eacute;riels de transport et de manipulation des effluents d&#039;&eacute;levage intervient =&gt; nettoyer de mani&egrave;re approfondie et d&eacute;sinfecter, en particulier, les mat&eacute;riels utilis&eacute;s collectivement.La pr&eacute;sence de maladies entra&icirc;ne une contamination des stabulations =&gt; d&eacute;sinfecter les b&acirc;timents concern&eacute;s (cf. article du 15/05/2019).Les fumiers sont des lieux favorables pour la ponte des insectes =&gt; nettoyer de mani&egrave;re compl&egrave;te toutes les zones avec pr&eacute;sence de fumiers (b&acirc;timents ou abords).Pour plus de renseignements, n&#039;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter...
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Les litières et les effluents d’élevage représentent des sources potentielles de contamination. Pour chaque élevage, la connaissance du risque détermine les précautions d’utilisation pour une prévention sanitaire raisonnée.


Litières et effluents d’élevage : une source de contamination à maîtriser 

La F&eacute;d&eacute;ration nationale des Safer (FnSafer)&nbsp;a d&eacute;cel&eacute; en 2018 une "vive activit&eacute; sur le march&eacute; foncier&nbsp;rural", avec une hausse de 4% des transactions enregistr&eacute;es, de 5,5% des&nbsp;surfaces c&eacute;d&eacute;es, et de 7,7% de leur valeur, a indiqu&eacute; Loic Jegouzo,&nbsp;ing&eacute;nieur d'&eacute;tude &agrave; la FnSafer &agrave; Paris, lors&nbsp;d'une conf&eacute;rence de presse le 23 mai.&nbsp;Mais si le nombre et la valeur des transactions sont au plus haut, l'&eacute;cart&nbsp;entre grandes cultures et &eacute;levage "n'a jamais &eacute;t&eacute; aussi haut depuis 1997", a&nbsp;indiqu&eacute; M. Jegouzo.&nbsp;Le prix moyen s'est &eacute;lev&eacute; &agrave; 7.540 euros l'hectare en zones de cultures&nbsp;(+1,8%) et &agrave; 4.580 euros par hectare (-2%) pour les terres d'&eacute;levage.&nbsp;"Il y a une tr&egrave;s forte demande pour les terres c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res avec une tension&nbsp;sur les prix et des difficult&eacute;s &agrave; trouver des repreneurs sur les terres&nbsp;d'&eacute;levage", a ajout&eacute; M. Jegouzo.&nbsp;"On discerne m&ecirc;me une baisse de la surface agricole utile fran&ccedil;aise d&eacute;di&eacute;e&nbsp;&agrave; l'&eacute;levage au profit des sols cultiv&eacute;s", a-t-il dit.&nbsp;De plus en plus d'exploitants, lorsque le sol le leur permet, abandonnent&nbsp;l'&eacute;levage, surtout bovin, pour se consacrer &agrave; la culture, ce qui peut poser un&nbsp;probl&egrave;me de diminution des surfaces de prairies permanentes, lesquelles sont&nbsp;jug&eacute;es tr&egrave;s bonnes pour stocker le carbone des sols.<h2>Vigne : prix en hausse, &eacute;changes en baisse</h2>En viticulture, le nombre de transactions fonci&egrave;res a baiss&eacute; de 7,5% par&nbsp;rapport &agrave; 2017, les surfaces c&eacute;d&eacute;es ont baiss&eacute; de 0,4% et le montant total a&nbsp;recul&eacute; de 31%, &agrave; 844 millions d'euros.&nbsp;Les chiffres en recul dans la viticulture sont &agrave; relativiser, car ils se&nbsp;comparent avec une ann&eacute;e 2017 exceptionnelle marqu&eacute;e par une dizaine de&nbsp;transactions record &agrave; plus de 10 millions d'euros, notamment en Bourgogne. En&nbsp;2018, elles n'&eacute;taient "qu'au nombre de deux", a dit M. Jegouzo.&nbsp;"En parall&egrave;le du march&eacute; foncier, se d&eacute;veloppe un march&eacute; des parts de&nbsp;soci&eacute;t&eacute; qui devrait se d&eacute;velopper &agrave; l'avenir" a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;L'an pass&eacute;, ce sont surtout les prix des vignes AOP qui ont progress&eacute; de&nbsp;2,4% en moyenne, tir&eacute;s par les bassins Bordeaux-Aquuitaine (+6,8%), et&nbsp;Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura (+2,9%), "o&ugrave; les appellations prestigieuses&nbsp;s'appr&eacute;cient d'ann&eacute;e en ann&eacute;e".<h2>L'urbanisation progresse</h2>En moyenne, 55.000 hectares de terres agricoles changent d'usage chaque&nbsp;ann&eacute;e, utilis&eacute;s pour l'habitat, les zones commerciales ou les infrastructures&nbsp;de transport, a indiqu&eacute; Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FnSafer. "Il y a de plus en plus de prises de conscience qu'il faut absolument&nbsp;prot&eacute;ger le foncier agricole, mais beaucoup d'&eacute;lus pensent encore que le&nbsp;d&eacute;veloppement passe par une consommation de terres agricoles et de la&nbsp;construction", a ajout&eacute; M. Hyest en rappelant que la France avait perdu "4 &agrave; 5&nbsp;millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans"."Il faut imaginer un nouveau mod&egrave;le de d&eacute;veloppement urbain, en utilisant&nbsp;des friches industrielles, commerciales ou d'habitat pour reconstruire, tout&nbsp;en arr&ecirc;tant d'empi&eacute;ter sur les terres agricoles", a-t-il ajout&eacute;. Le bilan annuel de la FnSafer alerte sur le fait que&nbsp;"les politiques de&nbsp;pr&eacute;servation&nbsp;des espaces naturels et agricoles sont&nbsp;inefficaces&nbsp;pour contenir&nbsp;l'extension urbaine, qui repart &agrave; la hausse".&nbsp;


L'écart entre les prix des terres agricoles destinées à la culture et celles vouées à l'élevage est au plus haut depuis 1997, indique le bilan annuel de la FnSafer. L'urbanisation repart elle aussi à la hausse. 


Les prix des terres d'élevage reculent, l'urbanisation augmente

Cultures intercalaires de c&eacute;r&eacute;ales entre noyers, noisetiers ou peupliers, cultures mara&icirc;ch&egrave;res entre p&ecirc;chers, ch&ecirc;nes truffiers et lavande, oliviers et vignes, pr&eacute;s-vergers, bois et truffi&egrave;res p&acirc;tur&eacute;s&nbsp;: telles sont quelques-unes des associations d'esp&egrave;ces et de cultures que recouvre l'agroforesterie. La pratique remonte &agrave; l'Antiquit&eacute;. Nos anc&ecirc;tres agriculteurs &eacute;taient agroforestiers sans le savoir, s'assurant la r&eacute;colte, au sein d'une m&ecirc;me parcelle, de deux denr&eacute;es alimentaires diff&eacute;rentes, sinon la production combin&eacute;e d'une denr&eacute;e et de bois. Les animaux d'&eacute;levage avaient &eacute;galement leur place dans les syst&egrave;mes agroforestiers, en se nourrissant des fruits des ch&ecirc;nes et des feuilles de fr&ecirc;nes. L'agroforesterie est tomb&eacute;e en d&eacute;su&eacute;tude dans la seconde moiti&eacute; du XX&egrave;me si&egrave;cle, par souci de simplification, autant technique qu'intellectuelle. La qu&ecirc;te de productivit&eacute;, port&eacute;e notamment par la m&eacute;canisation, a fait table rase de tout ce qui d&eacute;passait des &eacute;pis de bl&eacute; et de ma&iuml;s ou des pieds de vigne.<h6>Ecologie fonctionnelle</h6>La vigne est une liane. Et lorsqu'elle n'est pas &laquo;&nbsp;domestiqu&eacute;e&nbsp;&raquo; par des op&eacute;rations de taille, elle est susceptible de s'&eacute;manciper en s'accrochant &agrave; tout support, v&eacute;g&eacute;tal ou non. D&egrave;s l'Antiquit&eacute;, diff&eacute;rentes esp&egrave;ces fruiti&egrave;res et champ&ecirc;tres ont ainsi fait office de tuteur pendant que des l&eacute;gumes ou des c&eacute;r&eacute;ales profitaient de l'espace vacant entre les rangs. A l'aube du XX&egrave;me si&egrave;cle, le phylloxera, les remembrements et la m&eacute;canisation ont assujetti la vigne &agrave; la monoculture. A l'aube du XXI&egrave;me, l'agro&eacute;cologie invite &agrave; repenser les pratiques agronomiques. Dans le vignoble, la pr&eacute;sence d'une rang&eacute;e d'arbres tous les 30 m aurait des effets multiples et vari&eacute;s sur l'activit&eacute; biologique du sol (mati&egrave;re organique, mycorhize), la ma&icirc;trise des parasites (auxiliaires), la ressource en eau (exploration racinaire, d&eacute;pollution), le confort climatique (effet brise-vent et parasol), le stockage du carbone, la valorisation paysag&egrave;re, sans oublier la production de bois d'&oelig;uvre ou de bois &eacute;nergie. Cette &eacute;cologie fonctionnelle doit cependant m&eacute;nager la fonction premi&egrave;re de la vigne, &agrave; savoir une production de raisin r&eacute;pondant aux imp&eacute;ratifs quantitatifs et qualitatifs<h2>20 ans de recul</h2>Qu'en est-il de la production de raisin&nbsp;?L'agroforesterie appliqu&eacute;e &agrave; la vigne a comme trait caract&eacute;ristique le fait d'associer deux esp&egrave;ces p&eacute;rennes, ce qui exige de la patience pour r&eacute;aliser des exp&eacute;rimentations. La Chambre d'agriculture de l'H&eacute;rault s'y est employ&eacute;e d&egrave;s 1996 sur un domaine d&eacute;partemental. Des parcelles de syrah et de grenache noir plant&eacute;es &agrave; 2,5 m laissent la place &agrave; des deux essences d'arbres que sont le pin pignon et le cornier, plant&eacute;es &agrave; une densit&eacute; finale de 111 arbres/ha. Les rang&eacute;es d'arbres sont distances de 15 m, r&eacute;servant la place &agrave; 4 ou 5 rangs de vigne dans des modalit&eacute;s respectives &agrave; basse et haute densit&eacute;. Des parcelles de r&eacute;f&eacute;rence excluent la pr&eacute;sence d'arbres. Les mesures ont port&eacute; sur la vendange et le poids des bois de taille.<h2>Concurrence azot&eacute;e</h2>R&eacute;sultats&nbsp;? Les quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es sont l&eacute;g&egrave;rement affect&eacute;es par la pr&eacute;sence des pins pignons. Les cormiers provoquent une plus forte concurrence mais elle devient n&eacute;gligeable au del&agrave; de 4 m de distance entre les arbres et les vignes. Les conclusions sont similaires sur la taille, avec une pousse moins importante pr&egrave;s des arbres mais un effet nul &agrave; partir de 5 m de distance. Bien que les sols en pr&eacute;sence soient superficiels, la concurrence n'est pas de type hydrique. En effet, les crit&egrave;res d'&eacute;valuation de la contrainte hydrique pr&eacute;coce ou tardive ne montrent aucune diff&eacute;rence en fonction de l'&eacute;loignement du rang d'arbres. En revanche, il existe une concurrence azot&eacute;e qui co&iuml;ncide avec les r&eacute;sultats agronomiques et qui n'est pas sans rappeler celle g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par l'enherbement.<h2>Am&eacute;nager une parcelle en agroforesterie</h2>La comp&eacute;tition pour la lumi&egrave;re, pour l'eau et pour les &eacute;l&eacute;ments nutritifs concentre l'attention des chercheurs depuis une vingtaine d'ann&eacute;es. En 2014, le projet Vitiforest, port&eacute; par l'IFV et plusieurs partenaires (Arbres et Paysages 32, Bordeaux Sciences Agro, Cesbio, INRA, Vitinnov) s'est attach&eacute; &agrave; &eacute;valuer le comportement de syst&egrave;mes agroforestiers dans trois contextes viticolesdu Sud-Ouest (Bordeaux, Cahors et C&ocirc;tes de Gascogne). En cours de conclusion, ses principaux enseignements sont consign&eacute;s dans la brochure Itin&eacute;raires n&deg;28 - Agroforesterie et Viticulture, publi&eacute;e tout r&eacute;cemment par l'IFV. Elle constitue un vade-mecum, sinon le premier vade-mecum sur le sujet, &agrave; l'adresse des viticulteurs. Les recherches ne sont pas closes pour autant. Le volet &eacute;conomique notamment reste largement &agrave; documenter, en int&eacute;grant le b&eacute;n&eacute;fice des externalit&eacute;s positives (biodiversit&eacute; etc.) et la r&eacute;duction des externalit&eacute;s n&eacute;gatives (r&eacute;duction des produits phytosanitaires).<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A Lapouyade (Gironde), Delphine et Benoit Vinet (Domaine Emile Grelier) ont converti leur 8 ha de vignes &agrave; l&#039;agroforesterie. Quelque 500 pieds de merlot ont laiss&eacute; la place &agrave; 570 arbres (&frac34; fruitiers, &frac14; feuillus), auxquels s&#039;ajoutent 1.200 m de haies. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s la conversion en bio, nous cherchions des solutions pour sortir de la monoculture&nbsp;&raquo;, explique Benoit Vinet. &laquo;&nbsp;Des associations naturalistes nous ont mis sur la piste des arbres. L&#039;agroforesterie nous a permis de recr&eacute;er un v&eacute;ritable &eacute;cosyst&egrave;me. Elle modifie la conduite de la vigne, au niveau du travail du sol notamment. La conduite des arbres demande aussi de l&#039;attention. Si pertes de production il y a, on ne peut pas les discerner des variations annuelles. Et puis il faut comptabiliser la production de fruits, avec une premi&egrave;re r&eacute;colte significative cette ann&eacute;e. Le bois ram&eacute;al fragment&eacute; fera office d&#039;amendement pour les vignes et le maraichage. L&#039;agroforesterie a tr&egrave;s clairement impuls&eacute; notre d&eacute;veloppement commercial car la client&egrave;le est tr&egrave;s sensible au concept&nbsp;&raquo;.
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La présence d’arbres au sein des parcelles de vignes est porteuse d’atouts agroécologiques. Mais elle-t-elle compatible avec la production de raisin de cuve ? C’est tout l’objet du projet Vitiforest, porté par l’Institut français de la vigne et du vin et plusieurs partenaires.


La vitiforesterie, ou l’arbre qui cache (mais pas trop) le cep

Avec environ 250 vaches de race normande perdues depuis 2013, l'&eacute;levage de&nbsp;Didier et Murielle Potiron, install&eacute;s depuis 1989, est l'un de ceux qui a le&nbsp;plus &eacute;t&eacute; pass&eacute; au peigne fin par les experts.&nbsp;"Les probl&egrave;mes ont commenc&eacute; fin 2012 avec les travaux de fondation des huit&nbsp;&eacute;oliennes du parc de Nozay, dont l'une se trouve &agrave; 600 m&egrave;tres de la&nbsp;stabulation", raconte Murielle Potiron, 52 ans. Baisse de la production&nbsp;laiti&egrave;re, difficult&eacute;s &agrave; v&ecirc;ler, retards de croissance, mais aussi, dans&nbsp;l'exploitation voisine de quatre kilom&egrave;tres de C&eacute;line Bouvet, vaches qui&nbsp;refusent d'avancer sur une partie de la route qu'elles empruntaient pourtant&nbsp;quotidiennement pour aller au pr&eacute;...Les &eacute;leveurs se plaignent eux de maux de t&ecirc;te, de douleurs aux jambes et&nbsp;d'insomnies. Depuis avril, ils sont suivis par le CHU de Nantes, comme une&nbsp;vingtaine de riverains affirmant ressentir des troubles similaires.&nbsp;"L'id&eacute;e est d'objectiver la nature des sympt&ocirc;mes que les gens signalent et&nbsp;de trouver une cause commune", explique &agrave; l'AFP Serge Boulanger, secr&eacute;taire&nbsp;g&eacute;n&eacute;ral de la pr&eacute;fecture de Loire-Atlantique.&nbsp;Les &eacute;leveurs accusent les &eacute;oliennes dont ils avaient pourtant volontiers&nbsp;accept&eacute; l'installation sur leur champ, et les fuites de courant &eacute;lectrique&nbsp;dans le sol.<h2>"Perturbation du sous-sol"</h2>"Notre robot de traite est au croisement de deux failles d'eau dans un&nbsp;sous-sol riche en fer et en &eacute;tain, le tout &agrave; quelques centaines de m&egrave;tres d'un&nbsp;c&acirc;ble 20.000 V enterr&eacute; &agrave; 60 cm qui relie les &eacute;oliennes entre elles. Cela ne&nbsp;fait pas bon m&eacute;nage", assure Didier Potiron, qui confie "ne pas pouvoir tenir&nbsp;une ann&eacute;e de plus" et r&eacute;clame un "arr&ecirc;t total du parc pendant trois semaines"&nbsp;pour d&eacute;terminer la responsabilit&eacute; des &eacute;oliennes. Une hypoth&egrave;se jug&eacute;e trop&nbsp;co&ucirc;teuse.Mandat&eacute;s par la pr&eacute;fecture en 2014, les experts du GPSE (Groupement&nbsp;permanent pour la s&eacute;curit&eacute; &eacute;lectrique), association charg&eacute;e de r&eacute;gler les&nbsp;probl&egrave;mes &eacute;lectriques dans les &eacute;levages, concluent en 2017 &agrave; une "concomitance&nbsp;de l'installation et de la mise en service des &eacute;oliennes avec l'alt&eacute;ration des&nbsp;performances et les troubles du comportement des animaux". Une &eacute;tude de&nbsp;corr&eacute;lation qui s'appuie sur les donn&eacute;es du robot de traite &eacute;tablit m&ecirc;me&nbsp;"clairement le lien" au moins pendant deux mois entre les incidents de traite&nbsp;et la production d'&eacute;lectricit&eacute;.Mais aucune anomalie &eacute;lectrique ni aucun courant parasite n'ont &eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;tect&eacute;s, ni dans l'exploitation, ni dans le parc ou les autres ouvrages&nbsp;&eacute;lectriques environnants, selon l'auteure du rapport, Arlette Laval, qui&nbsp;rappelle que "quand il y a un probl&egrave;me d'ordre &eacute;lectrique, on sait le traiter".&nbsp;Selon le r&eacute;seau de distribution d'&eacute;lectricit&eacute; Enedis, les mesures r&eacute;alis&eacute;es&nbsp;sur les ouvrages &eacute;lectriques basse tension &agrave; proximit&eacute; des exploitations&nbsp;"montrent un fonctionnement normal du r&eacute;seau"."Depuis 2015 nous avons trait&eacute; 18 cas lourds et l'&eacute;lectricit&eacute; n'&eacute;tait pas&nbsp;la cause principale de d&eacute;gradation de l'exploitation", rench&eacute;rit le pr&eacute;sident&nbsp;du GPSE Claude Allo, pour qui il semble "urgent de travailler sur l'hypoth&egrave;se&nbsp;du sous-sol dans la mesure o&ugrave; les troubles sont li&eacute;s, comme dans deux autres&nbsp;cas non r&eacute;solus, &agrave; des travaux qui ont perturb&eacute; le sous-sol".<h2>"Faux proc&egrave;s"</h2>Il appelle les instituts de recherche &agrave; s'int&eacute;resser au sujet. Le r&eacute;sultat&nbsp;de nouvelles &eacute;tudes de terrain men&eacute;es depuis janvier, financ&eacute;es par l'&Eacute;tat,&nbsp;est par ailleurs attendu d'ici d&eacute;but juin.&nbsp;Pourquoi ce parc &eacute;olien pose-t-il probl&egrave;me aujourd'hui sur un territoire&nbsp;qui en compte 1.500 ? Alors que la France s'est fix&eacute; pour objectif d'installer&nbsp;une puissance &eacute;olienne de 24,6 GW en 2023 contre 15,3 GW aujourd'hui, le cas&nbsp;de Nozay interroge."Depuis 2013 nous avons tout fait pour trouver des explications. Mais plus&nbsp;on cherche, plus les gens se disent que si on cherche, c'est qu'on pense &ecirc;tre&nbsp;&agrave; l'origine des probl&egrave;mes et plus on se rend responsable de ce qui se passe",&nbsp;estime Patrick Bessi&egrave;re, g&eacute;rant de la soci&eacute;t&eacute; ABO Wind, qui exploite le parc&nbsp;pour le compte du fonds d'investissement allemand KGAL.En Allemagne, premi&egrave;re puissance &eacute;olienne d'Europe, la F&eacute;d&eacute;ration des&nbsp;producteurs laitiers interrog&eacute;e par l'AFP dit n'avoir jamais entendu parler de&nbsp;probl&egrave;mes similaires sur des vaches. "Il devrait y avoir des cas partout en&nbsp;France o&ugrave; 8.000 &eacute;oliennes ont &eacute;t&eacute; install&eacute;es" et ce "souvent &agrave; proximit&eacute;&nbsp;d'&eacute;levages", rench&eacute;rit France Energie Eolienne (FEE), qui repr&eacute;sente la&nbsp;fili&egrave;re."Nous n'excluons pas que les &eacute;oliennes aient pu &ecirc;tre la goutte d'eau qui a&nbsp;fait d&eacute;border le vase avec un effet cumulatif des champs magn&eacute;tiques", juge&nbsp;Serge Boulanger. Il invite &agrave; "ne pas faire un faux proc&egrave;s aux &eacute;oliennes",&nbsp;rappelant la pr&eacute;sence d'une ligne tr&egrave;s haute tension et d'antennes&nbsp;t&eacute;l&eacute;phoniques, jug&eacute;es pourtant trop &eacute;loign&eacute;es par le GPSE. "Nous avons une&nbsp;obligation collective d'aboutir parce qu'il y a vraiment une souffrance&nbsp;humaine et animale", reconna&icirc;t M. Boulanger.<h2>"Dix ans de ma vie"</h2>A Conquereuil, bourgade situ&eacute;e &agrave; 20 kilom&egrave;tres au nord, Sylvie Bignon, 48&nbsp;ans, raconte aussi avoir subi une baisse de la qualit&eacute; de son lait et ressenti&nbsp;d'importants maux de t&ecirc;te apr&egrave;s l'arriv&eacute;e de cinq &eacute;oliennes. Des probl&egrave;mes&nbsp;r&eacute;solus selon elle suite &agrave; l'intervention d'un g&eacute;obiologue, discipline qui&nbsp;&eacute;tudie la relation entre la terre et le vivant, non reconnue scientifiquement.&nbsp;Dans la Somme, l'ancien &eacute;leveur Yann Joly, install&eacute; depuis 1995, affirme&nbsp;lui avoir v&eacute;cu "une descente aux enfers" depuis la construction de 12&nbsp;&eacute;oliennes en 2011 &agrave; 1,8 km de sa ferme. "Ils m'ont pris dix ans de ma vie",&nbsp;assure l'exploitant qui s'est reconverti dans la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re.&nbsp;Dans les C&ocirc;tes-d'Armor, trois &eacute;leveurs rencontrent &eacute;galement de graves&nbsp;probl&egrave;mes de mortalit&eacute; bovine, pour l'instant inexpliqu&eacute;s, mais n'incriminent&nbsp;pas sp&eacute;cifiquement les &eacute;oliennes. Install&eacute; depuis 2016 &agrave; Allineuc, St&eacute;phane Le&nbsp;B&eacute;chec se d&eacute;sesp&egrave;re d'avoir perdu 200 b&ecirc;tes et &eacute;voque plusieurs sources de&nbsp;nuisances, dont une antenne relais, un transformateur et des lignes haute&nbsp;tension, les &eacute;oliennes &eacute;tant "&eacute;loign&eacute;es de 10 km".&nbsp;Il a d&eacute;pos&eacute; plainte contre X en avril 2018 pour n&eacute;gligence et mise en&nbsp;danger de la vie d'autrui. Pour son avocate, La&euml;titia Sibillotte, "il y a quelque chose que l'on n'explique pas encore mais le constat est l&agrave;".


Des dizaines de vaches qui meurent chaque année sans explication, refusent la traite et se comportent bizarrement... Depuis l'arrivée d'éoliennes en 2012, c'est le cauchemar dans deux élevages de Loire-Atlantique, et le casse-tête pour les experts qui s'avouent désemparés.


Mystère autour d'éoliennes accusées de tuer des vaches

Deux tr&eacute;mies 60/40 pressuris&eacute;es pour semer et fertiliser, sans compter l'adjonction possible d'une troisi&egrave;me tr&eacute;mie de 400 l pour les petites graines (Alfa Drill) et la capacit&eacute; &agrave; semer sur sol labour&eacute; comme en TCS : le semoir Omega OO FL est profil&eacute; pour r&eacute;pondre aux nouveaux standards de semis. A l'avant, l'&eacute;l&eacute;ment de travail du sol est constitu&eacute; d'une double rang&eacute;e de disques de 460 mm de diam&egrave;tre (deux mod&egrave;les au choix plus ou moins agressifs), agenc&eacute;s par paire (Twin-Disc) et dispos&eacute;s en X pour &eacute;voluer dans les traces du tracteur. Derri&egrave;re les disques entre en action une rang&eacute;e de doubles disques assurant le placement de l'engrais, tandis qu'un rouleau pneu (425/55 R17) ameublit le sol.<h2>Parall&eacute;logramme PSP</h2>Dispos&eacute;es sur deux rang&eacute;es (&eacute;cartement possible de 12,5 cm ou 16,5 cm), les &eacute;l&eacute;ments semeurs sont constitu&eacute;s de doubles disques, mont&eacute;s sur parall&eacute;logramme PSP (Precise Seed Placement), garant de la r&eacute;gularit&eacute; en profondeur. L'ensemble des organes (disques en X, &eacute;l&eacute;ments fertiliseurs et semeurs ainsi que les accessoires avant et arri&egrave;re peuvent ajust&eacute;s hydrauliquement depuis la cabine. Le syst&egrave;me Isobus offre les fonctions Section-Control (jusqu'&agrave; deux sections) et Multi-Control (un dosage variable). Le semoir peut recevoir en option le rouleau avant Frontpack ainsi qu'une Crushbar.


Apte à semer sur sol labouré ou non, le semoir aligne des disques en X, des disques de fertilisation, un rouleau pneu et des doubles disques semeurs montés sur parallélogramme. Il est proposé en 4 m et 6 m avec respectivement 4.000 l et 5.000 l de capacité de trémie.


Le semoir Omega OO FL de Bednar adopte une double trémie

"Saint Louis Sucre ne vendra pas ses sites de production. Nous n'arr&ecirc;tons&nbsp;pas la production de sucre pour la proposer &agrave; d'autres acteurs, mais bien pour&nbsp;retirer des capacit&eacute;s du march&eacute;", a ass&eacute;n&eacute; le pr&eacute;sident du directoire de&nbsp;S&uuml;dzucker, Wolfgang Heer, dans un communiqu&eacute; le 23 mai.&nbsp;Les prix du sucre europ&eacute;en ont chut&eacute; d'environ 30% sur l'ann&eacute;e, dans le&nbsp;sillage de la baisse des cours mondiaux du sucre qui a suivi la lev&eacute;e des&nbsp;quotas sucriers en Europe fin 2017. S&uuml;dzucker, qui a publi&eacute; ses r&eacute;sultats&nbsp;annuels le 16 mai, enregistre ainsi pour sa branche sucre une perte de 239&nbsp;millions d'euros sur l'exercice 2018/19.&nbsp;"Le projet de reprise des sites de Cagny (Calvados) et d'Eppeville (Somme)&nbsp;d&eacute;battu dans la presse par la CGB (association des planteurs de betteraves) ne&nbsp;r&eacute;soudra pas le probl&egrave;me de surproduction", ajoute jeudi S&uuml;dzucker.La semaine pass&eacute;e, apr&egrave;s une s&eacute;ance de n&eacute;gociation avec les planteurs&nbsp;d'Allemagne du Sud (VSZ), qui d&eacute;tiennent une participation majoritaire (57%)&nbsp;au capital de S&uuml;dzucker, le pr&eacute;sident de l'association des planteurs de&nbsp;betteraves avait assur&eacute; &agrave; la presse que la porte n'&eacute;tait "pas ferm&eacute;e" &agrave; une&nbsp;reprise des deux sucreries Saint Louis Sucre.&nbsp;"S&uuml;dzucker a accept&eacute; de recevoir notre offre de reprise par &eacute;crit. Nous&nbsp;proposons 30 millions d'euros pour la reprise des deux usines", avait indiqu&eacute;&nbsp;le pr&eacute;sident de la CGB, Franck Sander.&nbsp;Les betteraviers fran&ccedil;ais esp&eacute;raient ainsi maintenir 130 emplois dans les&nbsp;deux sucreries ainsi que la culture de la betterave dans les bassins de&nbsp;production autour de ces sites, o&ugrave; travaillent 2.300 planteurs.&nbsp;Le pr&eacute;sident de VSZ, Hans-J&ouml;rg Gebhard, avait pourtant d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'issue de&nbsp;cette rencontre qu'"il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de c&eacute;der&nbsp;des sites", fermant de fait la porte &agrave; des n&eacute;gociations.<h2>Retirer des capacit&eacute;s de production</h2>S&uuml;dzucker a donc enfonc&eacute; le clou le 23 mai en expliquant que le but de&nbsp;l'op&eacute;ration &eacute;tait de "retirer des capacit&eacute;s de production du march&eacute; europ&eacute;en",&nbsp;faisant valoir que "la France repr&eacute;sente un march&eacute; exc&eacute;dentaire (qui) produit&nbsp;deux fois plus de sucre qu'elle n'en consomme. La concurrence y est tr&egrave;s&nbsp;forte, tant pour l'approvisionnement en betteraves que pour les d&eacute;bouch&eacute;s".&nbsp;Selon la CGB, le rachat aurait permis &agrave; S&uuml;dzucker d'&eacute;conomiser 100 millions&nbsp;d'euros sur les 200 millions qu'il dit avoir provisionn&eacute;s pour couvrir la&nbsp;fermeture, le plan social et la d&eacute;pollution de cinq sites appel&eacute;s &agrave; fermer en&nbsp;Europe (les deux en France, ainsi qu'un en Pologne et deux en Allemagne).Filiale depuis 2001 de S&uuml;dzucker, premier sucrier europ&eacute;en qui poss&egrave;de 29&nbsp;usines en Europe, Saint-Louis Sucre emploie 770 salari&eacute;s en France et&nbsp;travaille avec 4.733 planteurs de betterave sucri&egrave;re.&nbsp;Il a pr&eacute;vu de conserver ses sucreries fran&ccedil;aises &agrave; Etr&eacute;pagny (Eure) et &agrave;&nbsp;Roye (Somme), et ne va pas fermer totalement les sites de Cagny et&nbsp;d'Eppeville, dont il juge "essentiel" de "maintenir les capacit&eacute;s de&nbsp;stockage", afin de "renforcer la situation de Saint Louis Sucre pour&nbsp;l'avenir", selon le communiqu&eacute; publi&eacute; le 23 mai.&nbsp;Cette activit&eacute; repr&eacute;sente seulement 8 emplois &agrave; Cagny et 10 &agrave; Eppeville.&nbsp;Les salari&eacute;s accusent le groupe de faire une restructuration en arr&ecirc;tant&nbsp;totalement la production de sucre, mais en gardant juste du stockage dans les&nbsp;usines, afin de contourner la loi Florange, qui impose &agrave; tout employeur d'une&nbsp;entreprise d'au moins 1.000 salari&eacute;s qui envisage de fermer un &eacute;tablissement&nbsp;et de proc&eacute;der &agrave; des licenciements &eacute;conomiques de rechercher un repreneur.


Le groupe sucrier allemand Südzucker a mis les choses au point : non, il ne vendra pas les deux sites de production de sa filiale Saint Louis Sucre promis à la fermeture dans le Calvados et la Somme aux betteraviers français, qui voulaient les reprendre pour sauver des emplois.


Südzucker rejette le plan de sauvetage des betteraviers

Alors que depuis plusieurs mois, le torchon br&ucirc;le&nbsp;autour de la question du chauffage des serres en bio, un nouvel &eacute;v&eacute;nement est venu rajouter de l'huile sur le feu. Le 23 mai, le comit&eacute; bio de l'interprofession des fruits et l&eacute;gumes (Interfel) a &eacute;lu comme co-rapporteur &laquo;&nbsp;un d&eacute;fenseur affich&eacute; d'une agriculture biologique industrialis&eacute;e, poussant notamment un recours sans restriction au chauffage des serres pour la production de fruits et l&eacute;gumes bio &agrave; contre saison&nbsp;&raquo;, ont d&eacute;nonc&eacute; la F&eacute;d&eacute;ration nationale d'agriculture biologique (Fnab) et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans un communiqu&eacute;. Consid&eacute;rant cette &eacute;lection comme une &laquo;&nbsp;provocation&nbsp;&raquo;, ils ont d&eacute;cid&eacute; de quitter le comit&eacute;.&nbsp;&laquo;&nbsp;L'agriculture de demain n'est pas tourn&eacute;e vers le chauffage&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore Jean-Paul Gabillard, secr&eacute;taire national l&eacute;gumes &agrave; la Fnab. Selon lui, le recours au chauffage des serres en bio ouvre la porte &agrave; son industrialisation. Au niveau europ&eacute;en, la pratique n'est pas interdite, &laquo;&nbsp;mais il est &eacute;crit qu'il ne faut pas produire &agrave; contre-saison&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.&nbsp;La question doit &ecirc;tre d&eacute;battue lors du prochain&nbsp;Comit&eacute; national de l'agriculture biologique (Cnab) en juillet. Cette instance est charg&eacute;e de proposer un guide de lecture du r&egrave;glement bio lorsque le droit europ&eacute;en offre mati&egrave;re &agrave; interpr&eacute;tation. &laquo;&nbsp;Ce serait un message fort que le Cnab se prononce contre le chauffage des serres&nbsp;&raquo;, esp&egrave;re M. Gabillard.&nbsp;


La FNAB et la Confédération paysanne ont quitté le 23 mai le comité bio de l’interprofession des fruits et légumes, accusée de défendre le chauffage des serres. Ils dénoncent "l’industrialisation de la bio". 


"Non à l’industrialisation de la bio"

Du 24 mai au 5 juin, sept laiteries fran&ccedil;aises ouvriront leurs portes au grand public. Cette grande &laquo;&nbsp;op&eacute;ration transparence&nbsp;&raquo; organis&eacute;e par le Syndilait (syndicat des professionnels du lait de consommation) prend place dans un contexte de d&eacute;saffection des fran&ccedil;ais pour le lait. Les volumes de lait liquide vendus en grande distribution (79% du march&eacute;) sont en recul de -3,3% entre 2017 et 2018. La fili&egrave;re explique cette baisse notamment en raison &laquo;&nbsp;du d&eacute;clin du petit d&eacute;jeuner&nbsp;&raquo;.En valeur, le recul des ventes est cependant contenu &agrave; -0,3% en raison de la hausse des ventes de laits dits &laquo;&nbsp;sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;&nbsp;: labellis&eacute;s, bio, aromatis&eacute;s, d&eacute;lactos&eacute;s, vitamin&eacute;s, etc. Ces gammes &agrave; plus forte valeur ajout&eacute;e repr&eacute;sentent d&eacute;sormais pr&egrave;s de 26% du march&eacute; des laits conditionn&eacute;s, contre 24% en 2017. Les ventes de lait bio ont particuli&egrave;rement augment&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es et repr&eacute;sentent 11,2% des laits vendus en grande distribution. Une mont&eacute;e en puissance sur laquelle les laiteries ne manquent pas de s'appuyer.&nbsp;&laquo;&nbsp;La collecte de lait bio a plus que doubl&eacute; depuis deux ans et demi, confirme Olivier Athimon, directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Eurial, la branche lait de la coop&eacute;rative Agrial. Il y a une demande des consommateurs que nous voulons accompagner en encourageant les conversions&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;Pour M. Athimon, la segmentation du march&eacute; &laquo;&nbsp;redonne ses lettres de noblesses au lait&nbsp;&raquo; en valorisant la qualit&eacute; et la proximit&eacute;.&nbsp;<h2>Prime &agrave; la qualit&eacute;</h2>La coop&eacute;rative commercialise d'ailleurs sa propre marque de lait UHT de qualit&eacute; sup&eacute;rieure Agrilait, bas&eacute;e sur un cahier des charges sans OGM, avec au moins 150 jours de p&acirc;turage et s'inscrivant dans la fili&egrave;re Bleu-Blanc-C&oelig;ur. Ce lait est collect&eacute; sur le site de Cesson-S&eacute;vign&eacute; (Ille-et-Vilaine) &agrave; la laiterie Coralis qui ouvrira ses portes au public le 5 juin. &laquo;&nbsp;En 2018, la marque Agrilait repr&eacute;sentait 8% du lait et 19% du beurre fabriqu&eacute; par la laiterie &raquo;, indique Thierry Collineau, directeur du site. &laquo;&nbsp;Ces pourcentages sont en progression pour 2019&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il.&nbsp;Le label Bleu-Blanc-C&oelig;ur ainsi que les taux prot&eacute;iques permettent de garantir aux &eacute;leveurs des primes sur le prix du lait. &laquo;&nbsp;Avec un prix de base qui &eacute;tait &agrave; 330 euros au deuxi&egrave;me trimestre, le prix de vente de mon lait peut monter &agrave; plus de 380 euros quand toutes les primes sont l&agrave;&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Pierrick Gibet, &eacute;leveur &agrave; Chevaign&eacute; (Ille-et-Vilaine). Il fait partie des vingt-six &eacute;leveurs bretons et normands engag&eacute;s dans la d&eacute;marche Agrilait, sur les 360 producteurs livrant &agrave; Coralis. Les journ&eacute;es portes ouvertes sont pour les laiteries un moyen de r&eacute;pondre aux interrogations des consommateurs en mati&egrave;re de qualit&eacute; du lait et de contr&ocirc;les sanitaires afin de &laquo;&nbsp;rassurer et restaurer la confiance&nbsp;&raquo;.&nbsp;


Face à la baisse de consommation de lait en France, les professionnels valorisent la qualité nutritionnelle, sanitaire et environnementale de leurs produits en ouvrant les portes des laiteries aux consommateurs. 


Opération transparence pour les laiteries

Valtra (groupe Agco) poursuit ses exp&eacute;rimentations en mati&egrave;re de conduite autonome. A l'automne dernier, le constructeur avait lanc&eacute; le T254 Versu (271 ch) &agrave; la vitesse de 73,171 km/h pour d&eacute;neiger une route ferm&eacute;e au moyen d'une lame. Sans chauffeur. Au printemps dernier, le constructeur s'est lanc&eacute; un autre d&eacute;fi&nbsp;: assurer le d&eacute;neigement de l'a&eacute;roport finlandais d'Ivalo, le plsu au nord de l'UE, aux prises avec la neige entre 150 et 200 jours par an, au moyen de deux T254 Versu &eacute;quip&eacute;s chacun d'une balayeuse-souffleuse Vammas travaillant sur 4,5 m de large et chauss&eacute;s de pneus Hakkapeliitta TRI, un pneu sp&eacute;cial hiver d&eacute;velopp&eacute; par Nokian Tyres.<h2>Ravitaillement compris</h2>Le projet &laquo; Runway Snowbot &raquo; s'est av&eacute;r&eacute; concluant. L'autonomisation des tracteurs int&eacute;grait le ravitaillement en carburant, en l'occurrence le diesel renouvelable Neste MY est d&eacute;velopp&eacute; par Neste, une entreprise p&eacute;troli&egrave;re finlandaise. Il s'agit d'une huile v&eacute;g&eacute;tale hydrotrait&eacute;e (HVO) produite &agrave; partir de r&eacute;sidus et de d&eacute;chets organiques (graisses animales, graisses de poisson, huile de cuisson...). Le carburant est cr&eacute;dit&eacute; d'une r&eacute;duction de 90 % des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, comparativement au gazole fossile. Finavia, l'entreprise gestionnaire de l'a&eacute;roport, voit dans le recours &agrave; des tracteurs Valtra automatis&eacute;s et polyvalents, une solution plus &eacute;conomique que l'usage de camions sp&eacute;cialis&eacute;s. Le projet &laquo; Runway Snowbot &raquo; demeure n&eacute;anmoins exp&eacute;rimental &agrave; ce stade.


Deux Valtra T254 Versu équipés de pneus Nokian Hakkapeliitta TRI, tractant chacun une balayeuse-souffleuse de 4,5 m de large, ont dégagé de façon autonome la piste d'atterrissage de l'aéroport d'Ivalo, en Laponie finlandaise. 


Des Valtra déneigeurs autonomes

Ce 22 mai n'&eacute;tait pas la journ&eacute;e internationale du r&eacute;gime prot&eacute;in&eacute; mais celle de la diversit&eacute; biologique. Et pourtant, c'est &agrave; un double r&eacute;gime prot&eacute;in&eacute; qu'ont &eacute;t&eacute; soumis nos gouvernants. Apr&egrave;s l'avertissement lanc&eacute; par la FOP, annon&ccedil;ant son retrait des discussions du Plan prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, c'est autour des prot&eacute;ines animales de se rappeler au souvenir du gouvernement. "Nous sommes tr&egrave;s inquiets, car nous avons beaucoup d'informations &eacute;voquant&nbsp;une avanc&eacute;e positive des n&eacute;gociations sur l'accord commercial UE-Mercosur qui&nbsp;pourrait &ecirc;tre sign&eacute; dans les semaines suivant les &eacute;lections europ&eacute;ennes", a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; &agrave; la presse Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine&nbsp;(FNB).&nbsp; &nbsp;Ses propos ont &eacute;t&eacute; &eacute;tay&eacute;s dans l'apr&egrave;s-midi par une d&eacute;claration de la&nbsp;commissaire europ&eacute;enne Cecilia Malmstr&ouml;m selon laquelle l'UE et le Mercosur se&nbsp;"rapprochent" d'un accord. Officiellement, la position du ministre de l'Agriculture et du gouvernement&nbsp;fran&ccedil;ais est "claire" a-t-il soulign&eacute;. "La France dit qu'elle ne signera pas&nbsp;d'accord qui remette en cause ses standards sanitaires, alimentaires et&nbsp;environnementaux", ce qui devrait en th&eacute;orie lui permettre de s'opposer &agrave;&nbsp;l'arriv&eacute;e en Europe d'un contingent de 99.000 tonnes de viande bovine&nbsp;latino-am&eacute;ricaine &agrave; taxe nulle, pr&eacute;vue dans l'accord.&nbsp; &nbsp;Mais derri&egrave;re ce "discours de fa&ccedil;ade" destin&eacute; &agrave; rassurer les consommateurs&nbsp;avant les &eacute;lections europ&eacute;ennes, en r&eacute;alit&eacute; il y a une "dualit&eacute;" entre "ce que&nbsp;la France dit &agrave; Paris et ce qu'elle dit &agrave; Bruxelles o&ugrave; elle accepte de fait un&nbsp;accord", a affirm&eacute; M. Dufayet, pr&eacute;cisant se baser sur diff&eacute;rentes sources&nbsp;proches des n&eacute;gociations.&nbsp;Selon la FNB, la viande en tant que marchandise "sensible" devrait &ecirc;tre&nbsp;"retir&eacute;e" de tous les accords de lib&eacute;ralisation commerciale. Au Br&eacute;sil, en Argentine, en Uruguay et au Paraguay, qui sont parmi les plus&nbsp;gros producteurs de viande bovine du monde, "les animaux ne sont pas &eacute;lev&eacute;s du&nbsp;tout de la m&ecirc;me fa&ccedil;on qu'en France", a-t-il dit. "On utilise des antibiotiques comme activateurs de croissance qui ne sont&nbsp;pas utilis&eacute;es en Europe, des produits anti-microbiens interdits en Europe, et&nbsp;il n'y a aucune tra&ccedil;abilit&eacute; individuelle des animaux comme l'a montr&eacute; un&nbsp;rapport europ&eacute;en" a ajout&eacute; M. Dufayet en &eacute;voquant les r&eacute;cents scandales de&nbsp;corruption dans l'industrie de la viande au Br&eacute;sil notamment.


Les éleveurs bovins français ont dénoncé mercredi un "double langage" du gouvernement français, accusé de "faire semblant" de bloquer l'accord de libre échange entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, qu'ils combattent farouchement. 


Mercosur : les éleveurs français dénoncent un "double langage" du gouvernement Macron

&laquo; Les discours ne suffisent plus. Il nous faut maintenant des r&eacute;ponses. Le d&eacute;calage entre le volontarisme du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et sa d&eacute;clinaison par le Ministre de l'agriculture est incompr&eacute;hensible. C'est pourquoi en l'absence de r&eacute;ponse &agrave; nos questions, nous suspendons notre participation aux r&eacute;flexions conduites&nbsp;&raquo;. L'avertissement est sign&eacute; Arnaud Rousseau, pr&eacute;sident de la FOP (F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs d'ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux). Dans un communiqu&eacute;, il d&eacute;nonce l'attitude du ministre de l'Agriculture qui &laquo;&nbsp;reporte ou annule syst&eacute;matiquement tous les rendez-vous avec les responsables de la FOP&nbsp;(...). C'est pourquoi, en l'absence d'engagements et face &agrave; ce silence assourdissant depuis les propos du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, la FOP d&eacute;cide de suspendre toute participation aux r&eacute;unions concernant de pr&egrave;s ou de loin le Plan prot&eacute;ines&nbsp;&raquo;.<h2>Grand plan d'investissements</h2>La FOP attend notamment la traduction du Grand plan d'investissements consacr&eacute; au Plan prot&eacute;ines ou encore les d&eacute;clinaisons l&eacute;gislatives ou r&eacute;glementaires n&eacute;cessaires. Au sein de l'UE, le d&eacute;ficit structurel en prot&eacute;ines pointe &agrave; 60 %. Gr&acirc;ce aux tourteaux de colza et de tournesol, renfermant 30 &agrave; 35% de prot&eacute;ines, le d&eacute;ficit national est contenu &agrave; 40%. Pour aller vers la souverainet&eacute; prot&eacute;ique, la fili&egrave;re ol&eacute;o-prot&eacute;agineuse fran&ccedil;aise formule plusieurs requ&ecirc;tes, &agrave; commencer par l'incitation des producteurs &agrave; cultiver des plantes riches en prot&eacute;ines et un soutien aux op&eacute;rateurs sp&eacute;cialis&eacute;s. Un appel est &eacute;galement lanc&eacute; pour soutenir la recherche et l'innovation, qu'elle soit vari&eacute;tale, technologique ou num&eacute;rique. La promotion des d&eacute;bouch&eacute;s des cultures ol&eacute;o-prot&eacute;agineuses est &eacute;galement pr&ocirc;n&eacute;e. Autant d'actions qui n&eacute;cessitent de mobiliser de nouveaux budgets, s'ajoutant aux cotisations d&eacute;j&agrave; effectives des agriculteurs sur chaque tonne produite.


Le syndicat des producteurs d'oléoprotéagineux dénonce l’attentisme du ministre de l’Agriculture, tranchant avec le volontarisme du président de la République. Et suspend sa participation aux réflexions sur le Plan protéines. 


Le Plan protéines... en plan

Quel sont les points communs entre la base a&eacute;rienne BA 217 de Br&eacute;tigny-sur-Orge (Essonne), la BA 112 de Reims (Marne) ou encore la BA 128 de Metz-Frescaty (Moselle)&nbsp;? Elles ont toutes fait les frais du Plan de modernisation de la D&eacute;fense, lanc&eacute; en 2008, et qui s'est traduit pas la fermeture de 83 sites militaires sur le territoire national, dont 11 bases a&eacute;riennes. Ces trois bases ont un autre point commun&nbsp;: leur reconversion int&egrave;gre des projets &agrave; vocation agricole, cohabitant, ou pas, avec d'autres activit&eacute;s &eacute;conomiques (entrep&ocirc;ts logistiques, studios de tournage...). En d&eacute;pit des hangars et des pistes bitum&eacute;es, les bases a&eacute;riennes font la part belle aux terres agricoles, qui peuvent ainsi retrouver une fonction nourrici&egrave;re, fortement contrainte sinon proscrite, du fait des vols d'a&eacute;ronefs militaires.<h2>Base de transfert agro&eacute;cologique</h2>En Champagne par exemple, la BA 112 couvre 420 ha, dont 240 ha de terres agricoles. Propri&eacute;t&eacute; de l'association TerraSolis, l'ex-base accueille TerraLab, une plateforme d&eacute;di&eacute;e &agrave; l'innovation, plus particuli&egrave;rement centr&eacute;e sur l'&eacute;valuation de la multi-performance des syst&egrave;mes agricoles. Les exp&eacute;rimentations sont d&eacute;velopp&eacute;es &agrave; grande &eacute;chelle, pour ne pas dire en grandeur nature, gr&acirc;ce &agrave; l'implication d'une exploitation agricole, en l'occurrence la Scea Ferme 112, dont les 6 exploitants associ&eacute;s ont depuis 2016 la charge de tester de nouveaux syst&egrave;mes culturaux, aux accents agro&eacute;cologiques (biodiversit&eacute;, bio&eacute;conomie) et agrotechnologiques (num&eacute;rique). L'ex-base a&eacute;rienne est ainsi une base de transfert des nouveaux savoirs, une vitrine de l'agriculture du futur, tant pour les professionnels que pour le grand public, auquel est r&eacute;serv&eacute; un parcours de la biodiversit&eacute;.<h2>Ferme de l'envol</h2>A Br&eacute;tigny-sur-Orge (91), le projet port&eacute; par C&oelig;ur d'Essonne Agglom&eacute;ration (21 communes, 200.000 habitants) sur l'ex-base a&eacute;rienne 217 (300 ha), r&eacute;serve 75 ha de surface agricole, mise &agrave; la disposition de l'association Fermes d'avenir. Les terres sont exploit&eacute;es par la Ferme de l'envol, une Scop (Soci&eacute;t&eacute; coop&eacute;rative et participative), comptant aujourd'hui quatre associ&eacute;s, dont deux maraichers bio et une paysanne boulang&egrave;re, ayant vocation &agrave; recruter d'autres agriculteurs sous statut de soci&eacute;taire-salari&eacute;. D'ici &agrave; 5 ans, la Ferme de l'envol va muer en exploitation bio de polyculture-&eacute;levage ayant vocation alimenter la population locale en pain, produits laitiers, fruits et l&eacute;gumes, via diff&eacute;rents circuits commerciaux (vente directe, Amap, restauration collective, GMS...).<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">La Ferme de l'Envol c'est l'histoire d'un collectif d'agriculteurs qui a un but : cr&eacute;er une ferme <a href="https://twitter.com/hashtag/agro%C3%A9cologique?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#agro&eacute;cologique</a> sur une ancienne base a&eacute;rienne. Soyez acteur de cette belle histoire en votant pour leur projet afin de les aider &agrave; remporter 65 000 &euro; !&nbsp; <a href="https://t.co/XqWI0Pt9iZ">https://t.co/XqWI0Pt9iZ</a> <a href="https://t.co/VwtDFoh8FP">pic.twitter.com/VwtDFoh8FP</a>&mdash; Fermes d'Avenir (@FermesdAvenir) <a href="https://twitter.com/FermesdAvenir/status/1125682007525163008?ref_src=twsrc%5Etfw">7 mai 2019</a></blockquote>
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<h2>Espace-test &agrave; l'installation</h2>La ferme emploiera 13,5 &eacute;quivalents temps plein pour un chiffre d'affaire vis&eacute; de 1,4 M &euro;. Un mod&egrave;le que C&oelig;ur d'Essonne souhaite voir essaimer sur son territoire, avec un objectif de 100 fermes analogues d'ici &agrave; 10 ans. L'association Fermes d'avenir est &eacute;galement engag&eacute;e dans la cr&eacute;ation d'un p&ocirc;le agricole sur l'ex-base 128 (400 ha) de Metz-Frescaty (Moselle), propri&eacute;t&eacute; de Metz-M&eacute;tropole. Environ 20 ha seront r&eacute;serv&eacute;s &agrave; des &eacute;leveurs et maraichers bio, auxquels s'ajouteront 5 ha faisant office d'espace-test &agrave; l'installation.


En cette journée mondiale de la biodiversité, focus sur la désartificialisation des terres, une des 90 actions listées par le Plan Biodiversité lancé en 2018. Quand l’agriculture, biologique ou pas, entre en piste sur d’anciennes bases ariennes (BA). 


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