
<h2>Une strat&eacute;gie g&eacute;n&eacute;tique r&eacute;fl&eacute;chie et planifi&eacute;e</h2><p>Afin de tirer le meilleur parti de son troupeau, Alain VAZEILLE a d&eacute;fini et mis en place une strat&eacute;gie adapt&eacute;e aux ressources agronomiques et g&eacute;n&eacute;tiques de son exploitation.<br>Alain a d&eacute;fini des objectifs de progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tiques pour son troupeau, aid&eacute; en cela par Emilie CHALEIL qui est ins&eacute;minatrice &agrave; ELVA NOVIA sur le groupe D&ocirc;mes, mais aussi technicienne sp&eacute;cialis&eacute;e en race Montb&eacute;liarde.</p><p>&laquo; Equip&eacute; du logiciel PAM (Plan d'Accouplement Micro), on peut choisir le taureau qui convient le mieux &agrave; chaque femelle tout en respectant les objectifs g&eacute;n&eacute;raux de l'&eacute;levage, explique Alain. Le logiciel propose jusqu'&agrave; 3 taureaux par vache, cela me permet de commander les doses &agrave; l'avance et de faire du travail tr&egrave;s fin. &raquo;</p><p>L'&eacute;levage travaille la g&eacute;n&eacute;tique depuis 3 g&eacute;n&eacute;rations, aussi, m&ecirc;me si le potentiel ne s'exprime pas &agrave; son maximum dans mon syst&egrave;me d'exploitation, la g&eacute;n&eacute;tique est belle et bien l&agrave; et il convient de l'optimiser et de la conforter.</p><p>Les crit&egrave;res s&eacute;lectionn&eacute;s en priorit&eacute; dans l'&eacute;levage sont, sur le plan production : l'am&eacute;lioration du niveau en Lait, le taux prot&eacute;ique et la mati&egrave;re grasse. Sur le plan qualitatif, un effort est port&eacute; sur l'am&eacute;lioration de la sant&eacute; mamelle afin de limiter le nombre de cellules et de sensibilit&eacute; aux mammites. Le crit&egrave;re de morphologie des vaches ne vient que dans un second temps et n'est pas prioritaire.</p><h2>Pratique de l'ins&eacute;mination en toute saison</h2><p>&laquo; Les vaches sont ins&eacute;min&eacute;es sur chaleurs naturelles, qu'elles soient au pr&eacute;, ou non. Pour les vaches, j'attends le passage de mon ins&eacute;minateur, Florian PHILIPPON, pour les mettre au pr&eacute;. C'est pour les g&eacute;nisses que cela demande le plus d'organisation. On g&egrave;re cela avec Florian, il conna&icirc;t mes parcelles, on se d&eacute;brouille pour que personne ne perde de temps, pr&eacute;cise Alain. &raquo;</p><p>&laquo; On utilise une petite dizaine de paillettes sex&eacute;es femelles, sur les meilleures femelles, indique Alain. &raquo; &laquo; C'est surtout sur des chaleurs bien nettes qu'on les pose et principalement sur g&eacute;nisses. Pour confirmer ce choix, l'avis de Florian, est d&eacute;terminant. Le fait d'avoir beaucoup de femelles m'a permis de renouveler rapidement le troupeau, ce qui s'est r&eacute;v&eacute;l&eacute; tr&egrave;s utile, suite au passage des vaches de l'&eacute;curie entrav&eacute;e &agrave; la stabulation neuve, il y a 3 ans... &raquo;.</p><p>Les vaches dont je ne souhaite pas conserver de produits dans l'&eacute;levage sont ins&eacute;min&eacute;es en croisement, en Blanc Bleu, mais de plus en plus avec des taureaux Charolais. Je constate que les crois&eacute;s Charolais sont mieux valoris&eacute;s aujourd'hui, on a vendu un m&acirc;le cet automne jusqu'&agrave; 400 &euro; pi&egrave;ce, m&ecirc;me si on est plus entre 350 et 400 d'ordinaire.</p><h2>G&eacute;notypages des femelles d'&eacute;levage</h2><p>Cette ann&eacute;e, je vais commencer &agrave; g&eacute;notyper les g&eacute;nisses. Cela a un co&ucirc;t, certes, mais je compte le r&eacute;cup&eacute;rer de la fa&ccedil;on suivante. Je vais conna&icirc;tre le potentiel g&eacute;n&eacute;tique de mes femelles plus t&ocirc;t et cela me guidera dans le choix des g&eacute;nisses &agrave; &eacute;lever ou &agrave; vendre. Je pourrai choisir celles &agrave; ins&eacute;miner en semence sex&eacute;e et de celles qui seront faites en semence conventionnelle.</p><p>Cela va m'aider &agrave; mieux piloter mon troupeau, et m&ecirc;me &agrave; r&eacute;duire mon nombre de g&eacute;nisses de renouvellement, d'avoir des lots de femelles homog&egrave;nes avec pour objectif de les faire v&ecirc;ler &agrave; l'&acirc;ge de 2.5 ans. Par ailleurs, je pourrai faire plus de croisement sur les vaches et augmenter le produit viande par ce canal l&agrave;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Alain VAZEILLE exploite une ferme &agrave; Solagnat sur la commune d&#039;ORCINES (63). Producteur de lait, il trait 55 vaches Montb&eacute;liardes et produit 370000 litres de lait / an. L&#039;exploitation compte 100 ha dont 75% de surface toujours en herbe.La pratique du p&acirc;turage est donc omnipr&eacute;sente dans le syst&egrave;me de l&#039;exploitation. En p&eacute;riode hivernale, la ration est &agrave; base d&#039;enrubannage et de foin plus une compl&eacute;mentation azot&eacute;e.&nbsp;</p>
</aside>




Témoignage d'un éleveur qui utilise les services de reproduction et de génétique d’ELVA NOVIA, pour piloter la conduite de son troupeau.


Reproduction et génétique : témoignage d'un éleveur


<h2>Diriez-vous aujourd'hui que notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire est en danger?</h2><p style="text-align:justify;">Sur le plan qualitatif, certainement pas: nous avons une des agricultures les plus s&ucirc;res et les plus contr&ocirc;l&eacute;es du monde. Sur le plan quantitatif en revanche, c'est une autre affaire : la moiti&eacute; des exploitations agricoles a disparu depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 90, la superficie agricole utile ne cesse de se r&eacute;duire, avec un gaspillage du foncier affolant, car il affecte souvent les meilleures terres, beaucoup d'agriculteurs se d&eacute;couragent...</p><p style="text-align:justify;">En cons&eacute;quence, nos importations ne cessent de cro&icirc;tre! Dans la restauration collective ou publique, dans le bio, sur des produits phares comme la viande de porc, c'est absolument consternant de constater que le seul crit&egrave;re du prix aboutit &agrave; nourrir nos concitoyens avec des produits import&eacute;s... dont certains en outre sont loin de pr&eacute;senter les m&ecirc;mes garanties sanitaires que celles qu'on exige, et &agrave; juste titre, des producteurs fran&ccedil;ais! La France agricole est en danger et personne ne r&eacute;alise que nous sommes en train de perdre l'une de nos principales forces, &agrave; la fois &eacute;conomique, sociale et paysag&egrave;re. Pour moi qui travaille sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, il est aberrant que notre pays ne comprenne pas &agrave; quel point notre agriculture est strat&eacute;gique. Sans ses agriculteurs, la France n'est plus la France.</p><h6 style="text-align:justify;">Quel regard portez-vous sur les EGA qui doivent r&eacute;pondre &agrave; un imp&eacute;ratif: r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs tout en fournissant une alimentation accessible &agrave; tous les consommateurs?</h6><p style="text-align:justify;">C'est peut-&ecirc;tre une d&eacute;formation li&eacute;e &agrave; l'exp&eacute;rience, mais ces pr&eacute;tendus &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux m'inspirent une certaine m&eacute;fiance. Trop d'ateliers, trop de temps perdu, comme si on voulait noyer le poisson... sans r&eacute;aliser que pendant ce temps-l&agrave;, ce sont les agriculteurs qui se noient. Qui va avoir le temps d'occuper le terrain et de peser sur l'opinion publique? Les grandes ONG et associations diverses, pr&eacute;tendant comme toujours repr&eacute;senter l'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, et qui de toute fa&ccedil;on re&ccedil;oivent des subventions et des dons pour &ccedil;a, parler, d&eacute;noncer, mouliner l'industrie lucrative de la peur aupr&egrave;s des m&eacute;dias, &agrave; coup d'accusations infond&eacute;es, et ont r&eacute;ussi &agrave; inqui&eacute;ter le consommateur sur ce qu'il mange. Pour le secteur productif en revanche, c'est une perte de temps colossale, alors qu'on sait tr&egrave;s bien d&eacute;j&agrave; ce qu'il faudrait faire pour sortir les agriculteurs du marasme.</p><h2>Avez-vous des pistes de r&eacute;flexion pour sortir l'agriculture fran&ccedil;aise de la crise?</h2><p style="text-align:justify;">D'abord et avant tout, lui rendre le respect qu'elle m&eacute;rite. Je ne supporte plus d'entendre sans cesse des gens qui ne sont jamais entr&eacute;s dans une exploitation agricole digne de ce nom accuser nos producteurs d'&ecirc;tre des pollueurs, ou m&ecirc;me des empoisonneurs. Je ne supporte plus de voir pr&eacute;coniser des mod&egrave;les qui supposent de revenir au travail acharn&eacute; et &eacute;puisant d'antan pour nourrir d'une poign&eacute;e de rutabagas quelques nantis pr&ecirc;ts &agrave; payer au prix fort des aliments sans r&eacute;el contr&ocirc;le ni tra&ccedil;abilit&eacute;.</p><p style="text-align:justify;">Pour nourrir la France, pour nourrir le monde, il faut des exploitations comp&eacute;titives, capables de produire &agrave; prix r&eacute;mun&eacute;rateur, mais bas, des aliments de qualit&eacute;, disponibles en toute s&eacute;curit&eacute;, en tous lieux et en toutes saisons. J'en ai assez des discours militants et mensongers qui nous pr&eacute;sentent les circuits courts, le bio, la petite taille comme la seule agriculture acceptable, celle qui devrait &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e. Ils ne r&eacute;alisent m&ecirc;me pas les cons&eacute;quences dramatiques de telles orientations! D&eacute;noncer sans rel&acirc;che l'agriculture qualifi&eacute;e de productiviste, c'est oublier qu'elle a &eacute;t&eacute; la r&eacute;ponse &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; de nourrir une France affam&eacute;e en baissant le prix de la nourriture et en &eacute;conomisant des surfaces. Et croire qu'elle n'a pas &eacute;volu&eacute;, alors que cette agriculture ne cesse de reconsid&eacute;rer ses m&eacute;thodes, c'est l'insulter.</p><p style="text-align:justify;">Qu'on redonne &agrave; nos agriculteurs une r&eacute;mun&eacute;ration digne et garantie, quels que soient les al&eacute;as &eacute;conomiques et climatiques, qu'on lui accorde une pr&eacute;f&eacute;rence garantie par une protection contre la concurrence d&eacute;loyale, qu'on cesse de harceler des producteurs qui ont l'impression que plus ils en font sur le plan environnemental et sanitaire, plus on leur en demande sans jamais reconna&icirc;tre qu'une alimentation de qualit&eacute; se m&eacute;rite. Les &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation ont fort &agrave; faire pour changer la donne, &agrave; commencer par changer la mentalit&eacute; de nos concitoyens qui ont tellement oubli&eacute; la peur de manquer qu'ils mordent sans cesse les mains qui les nourrissent!</p><h2>Les consommateurs sont-ils schizophr&egrave;nes?</h2><p style="text-align:justify;">Totalement! Ils veulent du bon, pas cher, fran&ccedil;ais si possible, une agriculture familiale, des territoires vivants dans nos campagnes, dont ils adorent les paysages soign&eacute;s... et ils conspuent ceux qui r&eacute;ussissent &agrave; concilier tout &ccedil;a au quotidien! Une campagne sans paysans, c'est dramatique : les paysages se ferment, les &eacute;coles ferment, la broussaille envahit tout, combien de petites villes fran&ccedil;aises sont en train de mourir dans des r&eacute;gions d&eacute;sertifi&eacute;es parce que les agriculteurs n'arrivent plus &agrave; y joindre les deux bouts! Il est urgent de r&eacute;agir.</p><h6 style="text-align:justify;">Vous dites que les agriculteurs sont des &eacute;cologistes dans l'&acirc;me, c'est un aspect que peu de citoyens connaissent?</h6><p style="text-align:justify;">C'est une &eacute;vidence. Le meilleur alli&eacute; de la nature, c'est l'agriculteur. Il en d&eacute;pend! Comment oser penser que ceux qui &eacute;l&egrave;vent des b&ecirc;tes, plantent des vergers ou cultivent des champs ne sont pas les premiers pr&eacute;occup&eacute;s par la durabilit&eacute; de leur outil de travail et de leur mode de vie? La r&eacute;volution &eacute;cologique est &agrave; l'&oelig;uvre dans les campagnes. Les citadins ont des millions de choses &agrave; apprendre de ceux qui les mettent en valeur au lieu de passer leur temps &agrave; leur donner des le&ccedil;ons de nature!&nbsp;</p><h2> Vous affirmez que se nourrir avec des produits bio n'est pas forc&eacute;ment meilleur pour la sant&eacute;, une affirmation &agrave; contre-courant ?</h2><p style="text-align:justify;">Une pr&eacute;caution d'abord: je respecte profond&eacute;ment le bio... &agrave; partir du moment o&ugrave; il ne se sent pas oblig&eacute; de discr&eacute;diter le conventionnel pour s'assurer des d&eacute;bouch&eacute;s. Ce que certains font dans les m&eacute;dias pour pouvoir vendre cher des produits qui ne sont en r&eacute;alit&eacute; meilleurs ni pour la sant&eacute;, car les risques de contamination fongique, parasitaire et bact&eacute;riologique sont plus &eacute;lev&eacute;s, ni pour la plan&egrave;te, car il y a &eacute;norm&eacute;ment de gaspillage en raison d'une faible dur&eacute;e de conservation des produits, et ils supposent un travail m&eacute;canique de d&eacute;sherbage plus important, d'o&ugrave; une forte consommation de carburant et des &eacute;missions de GES accrues. Sauf si on fait tout &agrave; la main, mais on revient alors &agrave; cette p&eacute;nibilit&eacute; du travail agricole qui a entra&icirc;n&eacute; un mouvement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; d'exode rural dans l'histoire de l'humanit&eacute; ! Si le bio &eacute;tait g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;, non seulement les producteurs perdraient le march&eacute; de niche qui leur permet de vendre plus cher &agrave; des nantis &minus;ils subissent d&eacute;j&agrave; la concurrence d&eacute;- loyale de l'&eacute;tranger&minus;, mais les pauvres, pour lesquels le prix de la nourriture est une donn&eacute;e essentielle, ne pourraient plus se nourrir de fa&ccedil;on correcte. Aujourd'hui, ce sont surtout les grandes surfaces qui adorent promouvoir le bio... o&ugrave; les marges sont incroyables. Servir le capitalisme et les profits des GMS en croyant prot&eacute;ger sa sant&eacute; et la plan&egrave;te... quel tour de passe-passe! Et au d&eacute;triment une fois de plus des producteurs, car les conversions sont toujours difficiles et hasardeuses, avec des risques parasitaires colossaux, des r&eacute;coltes al&eacute;atoires, la concurrence d&eacute;loyale de la pr&eacute;tendue &laquo;bio&eacute;quivalence&raquo;... et au final, comme toujours, la guerre des prix.</p><p style="text-align:right;"><em>&nbsp; JAMAG n&deg; 741 - octobre 2017</em></p><p style="text-align:justify;"><strong>Cliquer pour voir ou&nbsp; revoir dans son int&eacute;gralit&eacute;, la vid&eacute;o pleinchamp sur Sylvie Brunel&nbsp;dans l'&eacute;mission anti-crise</strong> :&nbsp;&laquo;&nbsp;Expliquez, sans rel&acirc;che, que votre travail est bon&nbsp;!&nbsp;&raquo; (Sylvie Brunel)</p><p style="text-align:justify;"><em>&nbsp;</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>G&eacute;ographe, professeure &agrave; l&#039;Universit&eacute; Paris-Sorbonne, sp&eacute;cialiste des questions de d&eacute;veloppement, elle s&#039;int&eacute;resse particuli&egrave;rement aux enjeux de s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Elle a publi&eacute; &laquo;Plaidoyer pour nos agriculteurs, il faudra demain nourrir le monde&raquo; (Ed. Buchet-Chastel) et r&eacute;pond &agrave; nos questions sur l&#039;agriculture fran&ccedil;aise, ses mod&egrave;les et l&#039;alimentation.</p>
</aside>




La France agricole est en danger et personne ne réalise que nous sommes en train de perdre l’une de nos principales forces, à la fois économique, sociale et paysagère


Sylvie Brunel répond aux questions de Jamag sur l'agriculture française, ses modèles et l'alimentation


<p style="text-align:justify;">Un chiffre en repli de 5 % par rapport &agrave; la campagne 2016. Cependant, ce chiffre se situe 2 % au-dessus de la moyenne de 2012 &agrave; 2016. Les surfaces implant&eacute;es en tomates devraient augmenter de 1 % par rapport &agrave; 2016 m&ecirc;me si elles sont en baisse sur la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Le mode de culture dominant est la culture sous serre en abris hauts (84 % des surfaces). Les cultures de plein air restent minoritaires avec 16 % de la surface totale. La r&eacute;colte 2017 confi rme cette tendance. La diminution des r&eacute;coltes touche majoritairement les surfaces de plein air au profi t du d&eacute;veloppement de la culture sous serre. La r&eacute;colte est m&ecirc;me en baisse de 10 % dans le bassin Ouest. Bassin producteur dominant, il fournit 37 % de la production fran&ccedil;aise. La r&eacute;colte de 2017 y progresse n&eacute;anmoins de 3 % par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res campagnes. La production du Sud-Est, deuxi&egrave;me bassin de production, devrait se maintenir par rapport &agrave; l'ann&eacute;e 2016. L'offre nationale, plus restreinte qu'en 2016, a conduit &agrave; une envol&eacute;e des prix. Les prix sont 30 % au-dessus de ceux de juin 2016 et 5 % au-dessus de la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Les importations et les exportations de tomates ont tout de m&ecirc;me baiss&eacute; respectivement de 4 % et de 6 % de janvier &agrave; mai 2017. Cependant, les importations en provenance du Maroc ont augment&eacute; de 3 %, tandis que celle en provenance d'Espagne ont recul&eacute; de 15 %.</p><p style="text-align:justify;"></p><p style="text-align:right;"><em>JAMAG n&deg; 741 - octobre 2017</em></p>



Selon les estimations d’Agreste, la production de tomates s’élèverait à 597 200 tonnes.


Tomates : production stable


<p style="text-align:justify;">C'est donc en toute logique que ce<em>&nbsp;&laquo; fou de b&ecirc;tes &raquo;</em> s'est lanc&eacute; dans les circuits courts. Trois ans plus tard, le jeune &eacute;leveur allaitant de Coivrel, sur le Plateau picard, &eacute;coule une quarantaine de b&ecirc;tes en circuits courts. Chaque mois, Jimmy vend une b&ecirc;te en caissettes de 8 kg. Cette d&eacute;marche lui assure un compl&eacute;ment de revenu <em>&laquo; stable &raquo;</em> sans trop de contraintes suppl&eacute;mentaires : &laquo; Ce matin, j'ai amen&eacute; une de mes b&ecirc;tes &agrave; l'abattoir de Montdidier, &agrave; une dizaine de kilom&egrave;tres. Sa viande arrivera demain matin. Demain soir, elle sera enti&egrave;rement vendue. &raquo; Ses autres d&eacute;bouch&eacute;s en circuits courts ? Deux bouchers, une grande surface et depuis peu, le march&eacute; du terroir de Saint-Just-enChauss&eacute;e. Un pari r&eacute;compens&eacute; par le troisi&egrave;me prix des jeunes entrepreneurs de l'Oise d&eacute;cern&eacute; par le conseil d&eacute;partemental en 2016. Pour accueillir ses clients, le jeune &eacute;leveur a cr&eacute;&eacute; un local de vente. <em>&laquo; Nos clients aiment bien aller voir les b&ecirc;tes &raquo;</em>, qui paissent dehors &agrave; partir de mi-avril. Avec 50 ha de p&acirc;tures vallonn&eacute;es et entour&eacute;es de bois, il y a de quoi satisfaire les Jimmy Dewaele Ce <em>&laquo; fou de b&ecirc;tes &raquo;</em> mise sur les march&eacute;s locaux amateurs de paysages bucoliques. Pas facile toutefois d'approcher les blondes d'Aquitaine, <em>&laquo; des animaux un peu sauvages, peureux &raquo;.</em> Naisseurs-engraisseurs, Jimmy et son p&egrave;re avaient d&eacute;j&agrave; l'habitude d'engraisser leurs blondes d'Aquitaine, <em>&laquo; une des meilleures races &agrave; viande &raquo;</em>. <em>&laquo; Je suis 100 % autonome en fourrages</em> &raquo;, ajoute le jeune passionn&eacute;. Pour son installation, son p&egrave;re a divis&eacute; la ferme familiale en deux : les b&ecirc;tes pour Jimmy, les cultures pour son paternel. <em>&laquo; Gr&acirc;ce &agrave; mon p&egrave;re, mon grand-p&egrave;re a pu prendre sa retraite &agrave; 55 ans&nbsp;&raquo;, </em>raconte Jimmy<em>. <em>&laquo;</em>J'aimerais faire pareil pour lui&raquo;.</em></p><p style="text-align:right;"><em>JAMAG n&deg; 740 - septembre 2017</em></p><p>&nbsp;</p>



« Quand je me suis installé en 2014, j’ai ressenti une forte demande en vente directe », raconte Jimmy Dewaele.


Portrait d'agriculteur : ce « fou de bêtes » mise sur les marchés locaux


<p style="text-align:justify;">Ceux-ci consistent &agrave; une mise en andains qui se pratique par &eacute;quipe d&egrave;s d&eacute;but juillet. <em>&laquo; La m&eacute;connaissance et la difficult&eacute; des travaux semblent expliquer ce d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t &raquo;</em>, commente Gilles Burel de l'Association emploi formation du Finist&egrave;re (AEF).&nbsp;Aussi, des prestataires ext&eacute;rieurs proposant le plus souvent de la main-d'oeuvre venant de pays de l'est de l'Union europ&eacute;enne sont apparus. Face &agrave; ce constat, l'AEF et la mission locale de Morlaix ont mis en oeuvre une op&eacute;ration ayant pour objectif de placer en exploitation 50 jeunes du territoire. Cette op&eacute;ration&nbsp;soutenue par la Direccte, le conseil d&eacute;partemental et en &nbsp;collaboration avec une association en charge de transport sur les chantiers, a vu 200 jeunes manifester leur int&eacute;r&ecirc;t. <em>&laquo; 80 d'entre-eux sont all&eacute;s sur 15 exploitations et ont r&eacute;alis&eacute; un total de 680 jours de travail, soit 3&nbsp;400 heures. Leur moyenne d'&acirc;ge&nbsp;&eacute;tait de 18 ans et demi &raquo;</em>, commente Gilles Burel. L'AEF et la mission locale sont donc d&eacute;j&agrave; mobilis&eacute;es pour la <em>&laquo; saison 2 de l'op&eacute;ration &eacute;chalote &raquo;</em>, en d&eacute;butant d&egrave;s les plantations de &nbsp;f&eacute;vrier et en &eacute;largissant le nombre de jeunes embauch&eacute;s et d'exploitations impliqu&eacute;es.</p><p style="text-align:right;"><em>Magazine : R&Eacute;USSIR FRUITS &amp; L&Eacute;GUMES -&nbsp;n&deg; 377 novembre 2017 -&nbsp;Guy Dubon</em></p><p>&nbsp;</p>



Les producteurs d’échalote du nord Finistère constatent depuis plusieurs saisons une difficulté à recruter de la main-d’œuvre saisonnière pour des chantiers de récolte. 


Main-d'oeuvre : l'opération échalote est à renouveler


<p style="text-align:justify;">Ce qui a fortement p&eacute;nalis&eacute; la consommation. Les m&eacute;nages fran&ccedil;ais ont moins consomm&eacute; de plats hivernaux comme la raclette ou la tartiflette. Les achats ont ainsi chut&eacute; de 6,2 % en volume par rapport &agrave; la campagne 2015-2016 et de 5,1 % par rapport &agrave; la moyenne des quatre derni&egrave;res campagnes. Le panier moyen est aujourd'hui de 2,57 kg contre 2,72 kg sur la moyenne des quatre ans. Le seul conditionnement en progression est le format &laquo; moins de 2,5 kg &raquo;, qui pr&eacute;sente une hausse de 12 % par rapport &agrave; l'an dernier et qui ne cesse d'augmenter depuis quatre ans. &laquo; Cette &eacute;volution s'inscrit dans la tendance souhait&eacute;e par certains m&eacute;nages, de plus de praticit&eacute; et d'un achat-r&eacute;pondant &agrave; un nombre/type pr&eacute;cis de repas &raquo;, souligne le Comit&eacute; national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT). En termes de sommes d&eacute;pens&eacute;es, on enregistre une baisse de 2,1 % par rapport &agrave; 2015-2016, mais une augmentation de 8,4 % par rapport &agrave; la moyenne des quatre derni&egrave;res ann&eacute;es, en raison d'un prix moyen affich&eacute; en rayons relativement &eacute;lev&eacute; de 1,10 euro/ kg.</p><p style="text-align:right;"><em>Magazine n&deg; 377 novembre 2017 R&Eacute;USSIR FRUITS &amp; L&Eacute;GUMES</em></p>



La campagne pommes de terre 2016-2017 a été marquée par un hiver et un printemps très doux


Pommes de terre : les achats en chute 


<p><em>"Moderniser et simplifier",</em> c'est le slogan de la Commission pour se plonger dans l'avenir de la PAC, l'une des plus anciennes politiques de l'UE, financ&eacute;e &agrave; 100% par l'Union et r&eacute;guli&egrave;rement revue pour s'adapter aux &eacute;volutions du march&eacute;. Pas question de toucher &agrave; la structure g&eacute;n&eacute;rale, <strong>bas&eacute;e sur deux piliers</strong>, les aides directes et mesures de march&eacute; d'une part, et la politique de d&eacute;veloppement rural de l'autre.</p><p>L'id&eacute;e principale est de <strong>donner davantage de pouvoirs aux Etats membres</strong>, en introduisant un <em>"nouveau syst&egrave;me d'application"</em> qui donnera <em>"un plus grand degr&eacute; de subsidiarit&eacute; aux Etats membres et aux r&eacute;gions",</em> a expliqu&eacute; le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture Phil Hogan. Il s'agit de d&eacute;finir des objectifs au niveau de l'UE et de laisser le choix aux Etats membres sur la fa&ccedil;on de les appliquer, en tenant compte de la sp&eacute;cificit&eacute; des secteurs et des zones g&eacute;ographiques.</p><p>Chaque pays devra &agrave; ce titre r&eacute;diger un<em>&nbsp;"plan strat&eacute;gique",</em> valid&eacute; par la Commission, pour expliquer comment il compte atteindre ces objectifs. La derni&egrave;re r&eacute;forme de la PAC avait donn&eacute; au secteur une impulsion plus lib&eacute;rale. Elle est toujours en train d'&ecirc;tre mise en application et porte sur la p&eacute;riode 2013-2020.</p><p>La pr&eacute;paration de la r&eacute;forme se fait sur fond d'une grande incertitude: quel sera le montant des fonds attribu&eacute;s &agrave; la PAC apr&egrave;s 2020? Le d&eacute;part du Royaume-Uni, contributeur net au portefeuille de l'UE, et les nouvelles priorit&eacute;s de l'Union (migration, s&eacute;curit&eacute;, d&eacute;fense) p&egrave;sent comme une <strong>menace sur le budget de la PAC</strong>. Toute proposition l&eacute;gislative d&eacute;taill&eacute;e sur le dossier agricole attendra donc les propositions en mai 2018 de la Commission sur le prochain cadre financier plurinannuel, qui s'ouvrira aussi en 2020.</p>



La réforme de la Politique agricole commune après 2020 se fera dans un esprit de "simplification" et de "modernisation", a expliqué mercredi la Commission européenne, qui souhaite faire évoluer la PAC vers un système qui donne plus de flexibilité aux Etats membres.


La Commission européenne pour une PAC plus décentralisée


Les moissonneuses-batteuses avaient leur capteur de rendement, permettant d’établir des cartographies et de jauger ainsi dans le temps l’impact de la gestion intra-parcellaire des interventions culturales. En viticulture, un tel capteur faisait défaut sur les machines à vendanger, dont la cinématique compliquait sérieusement le cahier des charges. Grégoire vient de relever le défi, avec le système NEOmap, médaille d’argent au SiteviPesée en deux tempsLa mesure du rendement instantané et géolocalisé passe par un capteur d’effort au niveau de la cinématique de convoyage, doublé d’une pesée intégrative réalisée au niveau des vérins des bennes. La carte de rendement est ensuite établie sous le format standard ISOxml. Outre l’accès à la viticulture de précision, la pesée embarquée ouvre la voie à la traçabilité et à l’optimisation des chantiers de récolte et d’approvisionnement des chais.


[Sitevi] Grégoire pèse et géocalise la vendange avec NEOmap


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de novembre 2017.


Lait :  La production se redresse en France et en Europe ! (novembre 2017)


<p>La grande douve (Fasciola hepatica) et le paramphistome (Calicophoron daubneyi) sont deux tr&eacute;matodes avec des cycles parasitaires tr&egrave;s semblables. Les &oelig;ufs excr&eacute;t&eacute;s par les ruminants vont &eacute;clore en milieu aquatique, lib&eacute;rant une larve. Ce miracidium va rechercher son h&ocirc;te interm&eacute;diaire, un petit escargot aquatique. Des &eacute;tudes r&eacute;centes ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; que la limn&eacute;e tronqu&eacute;e n'est plus la seule contamin&eacute;e et que d'autres limn&eacute;es, voire des planorbes sont &eacute;galement infest&eacute;es. Les cercaires lib&eacute;r&eacute;es se fixent sur un brin d'herbe et s'enkystent sous forme m&eacute;tacercaire qui sera ing&eacute;r&eacute;e par le ruminant.</p><h2><strong>Une infestation grande douve toute l'ann&eacute;e avec un pic en automne</strong></h2><p>L'infestation peut se faire toute l'ann&eacute;e avec 3 cycles parasitaires&nbsp;: un cycle transhivernant avec contamination de printemps, un cycle d'&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce et un cycle d'&eacute;t&eacute; tardif responsable des contaminations les plus massives. La larve traverse l'intestin, passe par le p&eacute;ritoine et s'installe dans le foie o&ugrave; elle devient adulte. L'objectif est le z&eacute;ro douve car quelques parasites dans les canaux biliaires suffisent &agrave; entra&icirc;ner des pertes. Les formes historiques, avec de fortes infestations et de la clinique (&oelig;d&egrave;me de l'auge, amaigrissement, diarrh&eacute;e), ont laiss&eacute; place &agrave; une infestation subclinique avec des impacts sur la production laiti&egrave;re, la croissance des jeunes bovins et des taurillons, la fonction de reproduction et l'immunit&eacute; avec des colostrums de mauvaise qualit&eacute;.</p><h2><strong>Le paramphistome, l'envahisseur du rumen</strong></h2><p>Consid&eacute;r&eacute; comme anecdotique au d&eacute;but des ann&eacute;es 90, il est aujourd'hui tr&egrave;s largement r&eacute;pandu. Cette &eacute;mergence est li&eacute;e &agrave; 3 facteurs&nbsp;: une baisse globale de la grande douve qui a ouvert un espace &eacute;cologique, une utilisation de douvicides sp&eacute;cifiques non-actifs sur le paramphistome dans les ann&eacute;es 80 et le d&eacute;veloppement du plein-air.</p><p>Sur de jeunes animaux, on peut observer en fin de printemps ou en fin d'automne des diarrh&eacute;es noir&acirc;tres parfois mortelles. Elles sont dues &agrave; la migration massive de larves au niveau de la caillette et tr&egrave;s difficiles &agrave; diagnostiquer. La clinique classique appara&icirc;t apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es&nbsp;: amaigrissement, diarrh&eacute;e chronique entrainant une baisse des d&eacute;fenses immunitaires. Elle est due &agrave; l'accumulation des parasites adultes dans le rumen, un paramphistome pouvant vivre plus de 5 ans en absence de traitement.</p><h2><strong>Un plan d'action int&eacute;grant les mesures agronomiques</strong></h2><p>L'immunit&eacute; contre les tr&eacute;matodes est faible, voire n&eacute;faste pour le foie avec la grande douve. La lutte contre ces parasites ne se r&eacute;sume pas au sch&eacute;ma th&eacute;rapeutique. Limiter l'infestation permet de r&eacute;duire les pertes &eacute;conomiques et d'optimiser les traitements, co&ucirc;teux et parfois inutiles. Il n'y a pas de douve ou de paramphistome sans escargot aquatique et donc sans zone humide. On veillera &agrave; am&eacute;nager les points d'eau afin d'&eacute;viter l'apparition de zones de pi&eacute;tinement, &agrave; cl&ocirc;turer l'acc&egrave;s aux zones humides et &agrave; &eacute;viter la r&eacute;colte de fourrages dans ces zones, les m&eacute;tacercaires persistant plusieurs mois.</p><h2><strong>Une composante importante du concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, une utilisation du kit diagnostic &agrave; renforcer</strong></h2><p>Composante du concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, votre plan antiparasitaire est &agrave; d&eacute;finir chaque ann&eacute;e avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, &agrave; cette p&eacute;riode pour la grande douve et le paramphistome, &agrave; partir des observations de vos bovins, du cycle de p&acirc;turage de chaque lot, des traitements r&eacute;alis&eacute;s et du kit diagnostic. Votre v&eacute;t&eacute;rinaire et GDS Creuse sont &agrave; votre disposition pour tout renseignement. Pour plus d'information, consultez le chapitre &laquo;&nbsp;Parasitisme&nbsp;&raquo; dans l'onglet &laquo;&nbsp;La bo&icirc;te &agrave; outils bovins&nbsp;&raquo; sur notre site.</p><h2 style="text-align:center;"><strong>Kit diagnostic GDS Creuse &laquo;&nbsp;grande douve/paramphistome&nbsp;&raquo; avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire</strong></h2><p>Le diagnostic repose d'abord sur les observations &eacute;pid&eacute;miologiques et cliniques&nbsp;: pr&eacute;sence de pr&eacute;s propices aux limn&eacute;es, insuffisances de performances... L'appr&eacute;ciation s'effectue lot par lot (suivi du circuit des animaux pendant le p&acirc;turage). Pour les examens compl&eacute;mentaires, le sch&eacute;ma conseill&eacute; est le suivant, par lot de p&acirc;ture&nbsp;:</p><ul><li>Une s&eacute;rologie grande douve de m&eacute;lange de 10 (13,94 &euro; HT l'analyse). La s&eacute;rologie Elisa est le seul diagnostic suffisamment sensible pour la grande douve. Elle se positive en 2 &agrave; 4 semaines et reste positive jusqu'&agrave; 20 semaines apr&egrave;s la contamination. Les tests utilis&eacute;s en Creuse permettent d'estimer le niveau d'infestation (cf. tableau). Les sangs de prophylaxies peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s.</li><li>Une coproscopie parasitaire de m&eacute;lange de 5 pr&eacute;l&egrave;vements individuels pour les paramphistomes (10,26 &euro; HT l'analyse) (les pr&eacute;l&egrave;vements sont individuels, le laboratoire effectue le m&eacute;lange apr&egrave;s pes&eacute;e).</li></ul><p>GDS Creuse prend en charge 50 % des frais d'analyses si les 2 recherches &laquo;&nbsp;s&eacute;rologie grande douve&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;coproscopie parasitaire quantitative de m&eacute;lange&nbsp;&raquo; sont effectu&eacute;es. Le co&ucirc;t pour vous est donc de 12,10 &euro; HT par lot de p&acirc;ture.</p><h2><strong>Une m&eacute;thodologie pratique de traitement</strong></h2><p>S'il y a des paramphistomes dans l'&eacute;levage, la grande douve est alors pr&eacute;sente et est &agrave; consid&eacute;rer de mani&egrave;re prioritaire. En pratique, la d&eacute;marche suivante peut &ecirc;tre retenue :</p><ol><li>La grande douve est pr&eacute;sente de mani&egrave;re significative, une intervention sp&eacute;cifique (m&eacute;dicaments &agrave; base de closantel, nitroxinil ou triclabendazole) sera r&eacute;alis&eacute;e dans les 3 semaines suivant la fin de p&eacute;riode de contamination (premi&egrave;res gel&eacute;es, passage sur une prairie sans zone humide ou rentr&eacute;e en stabulation). L'utilisation de douvicides &agrave; base de closantel ou nitroxinil permet l'apport compl&eacute;mentaire d'iode.</li><li>Le paramphistome pr&eacute;sente un haut niveau d'accumulation (moyenne &gt; 40 &oelig;ufs par gramme de f&egrave;ces), un traitement avec un antiparasitaire &agrave; base d'oxyclozanide 8 semaines apr&egrave;s le premier traitement sera effectu&eacute;.</li><li>La contamination en grande douve est faible, celle en paramphistome cons&eacute;quente, le traitement sera mixte avec un antiparasitaire &agrave; base d'oxyclozanide 10 semaines apr&egrave;s la fin de p&eacute;riode de contamination.</li><li>En cas de contamination d'&eacute;t&eacute; &agrave; risques (forte pr&eacute;sence de pr&eacute;s de fond), une application suppl&eacute;mentaire douvicide ou mixte, selon les cas, sera effectu&eacute;e en juillet.</li><li>En cas d'intervention pr&eacute;coce avec un traitement douvicide ou mixte (traitement d'automne ou d&eacute;but d'hiver) alors que les animaux sont encore sur des prairies &agrave; risques ou enlev&eacute;s depuis moins de 8 semaines, une seconde intervention telle que d&eacute;crite au point 2 sera alors n&eacute;cessaire.</li></ol><h2><strong>En laitier, une probl&eacute;matique particuli&egrave;re</strong></h2><p>L'impact de la grande douve est estim&eacute; &agrave; environ 1,5 kg/vache/jour sur les animaux les plus infest&eacute;s. Il est donc conseill&eacute; de r&eacute;aliser un titrage sur lait de tank pour estimer l'infestation moyenne du troupeau. Si celle-ci est &eacute;lev&eacute;e, un traitement de tous les animaux est &agrave; r&eacute;aliser, en sachant que l'oxyclosanide a d&eacute;sormais un d&eacute;lai d'attente lait de 4,5 jours. Le d&eacute;pistage en s&eacute;rologie individuelle est une alternative qui peut permettre de mieux cibler les animaux &agrave; traiter. Si l'infestation est plus faible, un traitement au tarissement, bien que moins performant d'un point de vue zootechnique, permettra d'&eacute;chapper au d&eacute;lai d'attente lait.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>http://www.gdscreuse.fr/?page_id=233</p>
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Grande douve et paramphistome =&gt; La saison hivernale représente une période stratégique de gestion de ces deux parasites. Un raisonnement précis de votre plan de lutte, appuyé sur des analyses, est à effectuer chaque année à l’entrée de l’hiver.


Bovins : grande douve et paramphistome… L’analyse est automatique !


<p>Les opposants &agrave; l'herbicide controvers&eacute; ont peut-&ecirc;tre perdu une bataille,&nbsp;mais au lendemain de la d&eacute;cision de renouveler la licence du glyphosate pour&nbsp;cinq ans, ils ne baissent pas les bras. <em>"Il y a quelques mois, personne ne savait ce qu'&eacute;tait le glyphosate.&nbsp;L'affaire aura r&eacute;v&eacute;l&eacute; une chose: on a remis l'agriculture et l'alimentaire au&nbsp;coeur de nos questions de soci&eacute;t&eacute;</em>", se console l'eurod&eacute;put&eacute; socialiste&nbsp;fran&ccedil;ais Eric Andrieu. Martin Pigeon, chercheur et militant pour Corporate Europe Observatory, une&nbsp;ONG qui expose le pouvoir des lobbies, fait partie du collectif qui a lanc&eacute;&nbsp;"Stop glyphosate", une <em>"Initiative citoyenne europ&eacute;enne"</em> (ICE), p&eacute;tition&nbsp;officielle qui a rassembl&eacute; plus d'un million de signatures. <em>"Il n'y a eu aucune prise en compte des objections des gouvernements mis en&nbsp;minorit&eacute;, ni du Parlement europ&eacute;en"</em> qui pr&ocirc;ne une disparition progressive sur&nbsp;cinq ans, d&eacute;plore Martin Pigeon. Un <em>"d&eacute;ni d&eacute;mocratique"</em> que l'UE pourrait&nbsp;payer, rench&eacute;rit Eric Andrieu. Neuf pays ont maintenu jusqu'au bout leur opposition, dont la France,&nbsp;principale puissance agricole dans l'UE, mais aussi l'Italie, l'Autriche, le&nbsp;Luxembourg et la Belgique. </p><h2>Changer les r&egrave;gles du jeu</h2><p>La Commission europ&eacute;enne assure avoir tir&eacute; une premi&egrave;re le&ccedil;on avec sa&nbsp;proposition, soumise en f&eacute;vrier, d'introduire <em>"plus de transparence"</em> dans le&nbsp;processus de "comitologie", le cadre l&eacute;gislatif dans lequel a &eacute;volu&eacute; le&nbsp;dossier du glyphosate: des d&eacute;cisions prises &agrave; huis clos par des comit&eacute;s&nbsp;d'experts repr&eacute;sentant les Etats membres. Le processus d'homologation scientifique au sein de l'UE a aussi &eacute;t&eacute;&nbsp;s&eacute;v&egrave;rement &eacute;corn&eacute;. Dans sa premi&egrave;re r&eacute;action, la France a r&eacute;clam&eacute; une <em>"r&eacute;forme&nbsp;du cadre europ&eacute;en d'&eacute;valuation des substances chimiques". "Il faut changer les r&egrave;gles du jeu</em>", lance l'enrod&eacute;put&eacute;e Mich&egrave;le Rivasi.&nbsp;Son groupe politique, les Verts, a demand&eacute; la mise en place une commission&nbsp;parlementaire sp&eacute;ciale pour am&eacute;liorer le processus d'&eacute;valuation. Le d&eacute;bat est rest&eacute; dans l'impasse depuis le classement comme canc&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;<em>"probable"</em> du glyphosate par le Centre international de recherche sur le&nbsp;cancer (CIRC), un organe de l'OMS, en mai 2015. </p><p>L'Efsa, l'Agence europ&eacute;enne de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, avait rendu un avis&nbsp;contraire, ouvrant la porte au renouvellement de l'autorisation de la&nbsp;substance dans l'UE. Le probl&egrave;me, pour les opposants &agrave; la substance, c'est que l'Efsa se base&nbsp;notamment sur des &eacute;tudes confidentielles, alors que le CIRC ne prend en compte&nbsp;que des &eacute;tudes d&eacute;j&agrave; publi&eacute;es. Des accusations d'influence sur certaines &eacute;tudes de l'industrie&nbsp;phytosanitaire et du g&eacute;ant am&eacute;ricain Monsanto en particulier ont exacerb&eacute; le&nbsp;d&eacute;bat. <em>"Stop Glyphosate"</em> r&eacute;clame qu'&agrave; l'avenir, l'&eacute;valuation des pesticides se&nbsp;fasse sur des bases de donn&eacute;es publi&eacute;es et accessibles. L'ICE insiste aussi&nbsp;pour que les &eacute;tudes ne soient pas pay&eacute;es par les industriels, mais par&nbsp;l'interm&eacute;diaire d'un fonds public. L'UE <em>"doit se donner les moyens"</em> d'assumer la protection de la sant&eacute;&nbsp;humaine et de l'environnement, selon Martin Pigeon.</p><h2> "Techniques alternatives"</h2><p><em>"Les politiques et les d&eacute;cideurs devraient r&eacute;fl&eacute;chir au fait qu'en Europe,&nbsp;nous pouvons fi&egrave;rement revendiquer les aliments les plus s&ucirc;rs au monde. Nous&nbsp;devons tous faire plus pour le rappeler aux 500 millions de consommateurs&nbsp;europ&eacute;ens, plut&ocirc;t que de miner la confiance du public"</em>, r&eacute;torque Graeme&nbsp;Taylor, porte-parole de l'ECPA, l'association europ&eacute;enne des fabricants de&nbsp;pesticides. La Commission europ&eacute;enne a promis de r&eacute;pondre aux demandes de l'ICE et&nbsp;donn&eacute; rendez-vous le 12 d&eacute;cembre. Elle s'est aussi engag&eacute;e <em>"&agrave; examiner la&nbsp;possibilit&eacute; de clarifier et optimiser les r&egrave;gles de transparence applicables&nbsp;aux &eacute;tudes scientifiques qui sont la base de l'&eacute;valuation".</em>&nbsp;&nbsp; </p><p>Pour Ang&eacute;lique Delahaye, membre du PPE (droite, majoritaire au Parlement&nbsp;europ&eacute;en), le manque d'&eacute;l&eacute;ments scientifiques d&eacute;terminants rendait de toute&nbsp;fa&ccedil;on in&eacute;vitable un vote en faveur de la r&eacute;autorisation du glyphosate. "<em>On aurait investit cette &eacute;nergie et cette d&eacute;termination dans des moyens &agrave;&nbsp;mettre en place pour la recherche, pour l'innovation, pour des techniques&nbsp;alternatives, on aurait &eacute;t&eacute; beaucoup plus utile &agrave; nos concitoyens europ&eacute;ens</em>",&nbsp;temp&ecirc;te-t-elle. Mich&egrave;le Rivasi va d&eacute;sormais travailler &agrave; construire une<em> "alliance"</em> pour&nbsp;soutenir des pays comme la France, avec l'engagement pris par le pr&eacute;sident&nbsp;Emmanuel Macron d'&eacute;liminer progressivement le glyphosate en trois ans. Car si le glyphosate est autoris&eacute; sur le territoire de l'UE, chaque pays&nbsp;garde le droit d'interdire des produits qui en contiennent, ou de limiter&nbsp;l'usage des pesticides, comme c'est d&eacute;j&agrave; le cas en France ou en Belgique.</p><p>Pour aller plus loin, consultez notre dossier complet sur&nbsp;Le feuilleton du glyphosate</p>



Deux ans de débats, une campagne effrénée des ONG et un vote au bout du suspense: le feuilleton du glyphosate a mis sous le feu des projecteurs des processus de décision complexes et contestés au sein de l'Union européenne, qui promet d'en tirer les leçons.


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