C&rsquo;est dans le bocage, &agrave; Banvou, l&rsquo;extr&ecirc;me ouest du d&eacute;partement de l&rsquo;<a href="https://www.agriculteur-normand.com/orne?page_manager_page_variant_weight=-99&amp;overridden_route_name=entity.taxonomy_term.canonical&amp;base_route_name=entity.taxonomy_term.canonical&amp;page_manager_page=page_liste&amp;page_manager_page_variant=page_liste-panels_variant-1">Orne</a>, que les fr&egrave;res Onfray, R&eacute;my et Pascal, &eacute;l&egrave;vent une soixantaine de Charolaises allaitantes sur 60 ha dont 90 % d&rsquo;herbe. &laquo;&nbsp;Mon fr&egrave;re m&rsquo;a rejoint apr&egrave;s mon accident. &Ccedil;a fait 23 ans que je suis comme &ccedil;a&nbsp;&raquo;,&nbsp;se pr&eacute;sente Pascal, dans son fauteuil roulant. Ce gaillard, large d&rsquo;&eacute;paules, &agrave; l&rsquo;image de son fr&egrave;re, n&rsquo;en est pas moins agriculteur. &laquo;&nbsp;Ce m&eacute;tier m&rsquo;a fait avancer. Je ne me voyais pas faire autre chose.&nbsp;&raquo;Une opportunit&eacute;L&rsquo;organisation des deux frangins est bien r&ocirc;d&eacute;e. Le premier, R&eacute;my, s&rsquo;attelle aux soins des vaches tandis que Pascal s&rsquo;occupe du fauchage et de l&rsquo;administratif. &laquo;&nbsp;On est compl&eacute;mentaires&nbsp;&raquo;, indiquent-ils. Le fid&egrave;le Case est am&eacute;nag&eacute; pour Pascal, b&eacute;n&eacute;ficiaire &agrave; l&rsquo;&eacute;poque d&rsquo;une aide, qui ne fonctionne qu&rsquo;une fois dans la vie de l&rsquo;&eacute;leveur (l&rsquo;am&eacute;nagement co&ucirc;te 10 000 &euro;).&nbsp;Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/aviculture-baptiste-dapremont-fondu-de-volailles-dornements">Aviculture : Baptiste Dapremont, fondu de volailles d&rsquo;ornements</a>Il&nbsp;n&rsquo;a donc pas chang&eacute; de tracteur depuis. Pour autant, l&rsquo;exploitation ne cesse d&rsquo;&eacute;voluer dans ses pratiques, depuis quelques ann&eacute;es, en travaillant sur la g&eacute;n&eacute;tique et derni&egrave;rement en participant au concours charolais. &laquo;&nbsp;L&rsquo;opportunit&eacute; est tomb&eacute;e&nbsp;&raquo;, expliquent les fr&egrave;res. Cette derni&egrave;re s&rsquo;appelle F&eacute;bur. Un taureau de 4 ans, &laquo;&nbsp;qui a fait ses preuves en concours dans le d&eacute;partement d&rsquo;o&ugrave; il vient, le 85 &raquo;, poursuit Nicolas Braudeau, &eacute;leveur et vice-pr&eacute;sident du syndicat charolais. R&eacute;my, Pascal et lui sont copropri&eacute;taires du sp&eacute;cimen et le pr&eacute;senteront au concours interd&eacute;partemental charolais organis&eacute; par le syndicat, &agrave; l&rsquo;occasion du Salon tous paysans &agrave; Alen&ccedil;on.Reconnu nationalement&laquo; Il est nationalement reconnu et confrontera des &eacute;leveurs de huit d&eacute;partements diff&eacute;rents. Les &eacute;leveurs ont su s&rsquo;adapter et de beaux sp&eacute;cimens seront &agrave; voir. C&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion de se faire connaitre pour des &eacute;levages comme celui de la SCEA Onfray&nbsp;&raquo;, indique Nicolas Braudeau, chez qui F&eacute;bur vie sa vie de taureau six mois de l&rsquo;ann&eacute;e et le reste du temps chez R&eacute;my et Pascal Onfray.Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/les-chevres-de-jabi-reconnues-linternational">Dans l'Orne, les Ch&egrave;vres de Jabi reconnues &agrave; l&rsquo;international</a>&nbsp;Belle structure, beaux aplombs, &laquo;&nbsp;il va nous permettre d&rsquo;avoir de belles b&ecirc;tes derri&egrave;re&nbsp;&raquo;, s&rsquo;accordent &agrave; dire les trois &eacute;leveurs.Pratique&nbsp;: Salon Tous paysans les 28 et 29 octobre 2023 &agrave; Alen&ccedil;on, tarifs&nbsp;: 5 &euro; et gratuit pour les moins de 12 ans. Restauration et buvette 100 % normandes. Le concours Charolais se d&eacute;roule le samedi, de 8 h 30 &agrave; 14 h. 140 Charolaises sont attendus.

Rémy et Pascal Onfray, installés à Banvou dans l'Orne, participent, pour la première fois, au concours interdépartemental de race Charolaises, organisé lors du Salon tous paysans, les 28 et 29 octobre 2023 à Alençon. Rencontre.

Salon tous paysans 2023 : une première participation des frères Onfray

&laquo; Un d&eacute;fi constant pour obtenir les certifications et tenir les d&eacute;lais. Une prouesse sur laquelle beaucoup de femmes ont travaill&eacute;... Ce chantier nous a permis de nous &eacute;lever et de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; comment mieux construire &raquo;. Delphine Jean, pr&eacute;sidente de Foncim Promoteur &amp; Am&eacute;nageur, s&rsquo;est f&eacute;licit&eacute;e d&rsquo;avoir tenu le manche d&rsquo;une construction quasi exemplaire. De sa conception et tout au long de son cycle de vie, les 1 800 m2 de l&rsquo;UGS Pacifica/Cr&eacute;dit Agricole visent un impact minimum sur l&rsquo;environnement. &laquo; Pour cela, nous avons mis en place des solutions novatrices telles que la structure bois (charpente, murs et planchers), des isolants biosourc&eacute;s ou encore le r&eacute;emploi de mat&eacute;riaux (les moquettes par exemple). En toiture, un champ photovolta&iuml;que permet d&rsquo;assurer une partie de la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; du b&acirc;timent. Pour limiter les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, le tout est raccord&eacute; au r&eacute;seau de chauffage urbain de Caen la mer. Ce programme r&eacute;pond &eacute;galement aux labels BBCA et HQE &raquo;.Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/un-batiment-de-stockage-reconstruit-lidentique-mais-sur-un-autre-site">Un b&acirc;timent de stockage reconstruit &agrave; l'identique, mais sur un autre site</a> Pour Guillaume Oreckin (directeur g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de Cr&eacute;dit Agricole Assurances et directeur g&eacute;n&eacute;ral de Pacifica), ce b&acirc;timent d&eacute;carbon&eacute; constitue aussi &laquo; l&rsquo;embl&egrave;me du succ&egrave;s sur ce secteur de l&rsquo;assurance en forte croissance et de l&rsquo;ancrage &agrave; un territoire &raquo;. &laquo; On a fabriqu&eacute; un mod&egrave;le. On a travaill&eacute; sur un produit que l&rsquo;on va &eacute;tendre &agrave; toute la France &raquo;, a encha&icirc;n&eacute; Franck H&eacute;lary (directeur g&eacute;n&eacute;ral de Cr&eacute;dit Agricole Immobilier Corporate et Promotion). Avec Dijon, Grenoble, St-Etienne, La Roche-sur-Yon et Montpellier, Fleury-sur-Orne est un des six premiers centres de gestion bas carbone de Pacifica (2 000 collaborateurs en France). Quatorze autres devraient suivre &agrave; terme.

A Fleury-sur-Orne, dans la banlieue de Caen (Calvados), l’Unité de Gestion des Sinistres de Pacifica constitue le premier bâtiment tertiaire bas carbone du Calvados. Il a été officiellement inauguré le 5 octobre 2023.

Pacifia : Des locaux bas carbone à Fleury-sur-Orne dans le Calvados

Un score agro&eacute;cologique, rendant compte du respect de la qualit&eacute; des sols, de l&rsquo;eau et de la biodiversit&eacute; et un score carbone, illustrant les efforts r&eacute;alis&eacute;s en mati&egrave;re de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de s&eacute;questration du carbone dans les sols&nbsp;: tels sont les supports de la prime RegAg (agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative), que Cristal Union propose &agrave; ses adh&eacute;rents pour la r&eacute;colte 2023. &laquo;&nbsp;Les clients de la coop&eacute;rative sont tous engag&eacute;s dans des d&eacute;marches de durabilit&eacute; et sont dispos&eacute;s &agrave; accompagner financi&egrave;rement les planteurs dans leur transition, sous r&eacute;serve de disposer de garanties sur la d&eacute;marche et la tra&ccedil;abilit&eacute; des primes&nbsp;&raquo;, explique William Huet, responsable du d&eacute;partement agronomie du groupe sucrier. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/4/4/5814497-1-fre-FR/Huet.jpg" alt="William Huet, responsable du d&eacute;partement agronomie : &laquo; Quand un adh&eacute;rent signe son r&eacute;engagement d&rsquo;apport triennal, il est automatiquement invit&eacute; &agrave; r&eacute;aliser un autodiagnosctic de son exploitation &raquo;" height="1182" width="2006" /><figcaption>William Huet, responsable du d&eacute;partement agronomie : &laquo; Quand un adh&eacute;rent signe son r&eacute;engagement d&rsquo;apport triennal, il est automatiquement invit&eacute; &agrave; r&eacute;aliser un autodiagnosctic de son exploitation &raquo;</figcaption></figure>

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Les pr&eacute;mices de la d&eacute;marche remontent &agrave; 2015, ann&eacute;e o&ugrave; Cristal Union instaure le r&eacute;f&eacute;rentiel Cristal Vision, certifi&eacute; SAI (Sustainable Agriculture Initiative) et qui agr&egrave;ge l&rsquo;ensemble des exigences r&egrave;glementaires et commerciales en mati&egrave;re de durabilit&eacute;, assorties d&rsquo;une r&eacute;vision annuelle. &laquo;&nbsp;Quand un adh&eacute;rent signe son r&eacute;engagement d&rsquo;apport triennal, il est automatiquement invit&eacute; &agrave; r&eacute;aliser un autodiagnosctic de son exploitation sur la partie agro&eacute;cologique, poursuit William Huet. Pour la partie carbone, le diagnostic est r&eacute;alis&eacute; au moyen de l&rsquo;application MyEasyCarbon de MyEasyFarm&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/myeasycarbon-une-appli-au-service-de-la-decarbonation" target="_blank" title="">MyEasyCarbon, une appli au service de la d&eacute;carbonation</a>
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<h2>Une d&eacute;marche progressive &agrave; trois grades</h2>La d&eacute;marche RegAg&nbsp;repose sur trois paliers correspondant &agrave; trois scores de durabilit&eacute;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e est d&rsquo;emmener l&rsquo;ensemble des adh&eacute;rents, de mani&egrave;re progressive et graduelle&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;agronome. La prime a vocation &agrave; financer tout ou partie des investissements consentis par les agriculteurs en mati&egrave;re d&rsquo;&eacute;quipements (travail simplifi&eacute; semis multi-esp&egrave;ces...) et d&rsquo;approvisionnement (couverts multi-esp&egrave;ce, engrais &agrave; faibles &eacute;mission de NOx...). &laquo;&nbsp;Un couvert de moutarde, c&rsquo;est 20&euro;/ha, un couvert &agrave; cinq esp&egrave;ces, il faut compter 80&euro;/ha&nbsp;&raquo;, illustre William Huet. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/5/4/5814531-1-fre-FR/Diag.jpg" alt="La d&eacute;marche RegAg" height="1116" width="2014" /><figcaption>La d&eacute;marche RegAg</figcaption></figure>

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La coop&eacute;rative n&rsquo;est pas en mesure d&rsquo;annoncer le montant indicatif de la future prime. &laquo;&nbsp;Tout d&eacute;pendra des tonnages &eacute;ligibles livr&eacute;s par nos adh&eacute;rents et des tonnages commercialis&eacute;s aupr&egrave;s de nos clients&nbsp;&raquo;, indique William Huet.La d&eacute;marche Cristal Vision s&rsquo;inscrit dans la d&eacute;marche SBTi (Science based targets inititive) &agrave; laquelle s&rsquo;est ralli&eacute;e la coop&eacute;rative, visant la neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050, impliquant de efforts de d&eacute;carbonation &agrave; tous les &eacute;tages, c&rsquo;est &agrave; dire au niveau des usines (Scop1), de ses approvisionnements en &eacute;nergie (Scop2) et en betteraves (Scop). Au seul &eacute;chelon industriel, Cristal Union &eacute;value l&rsquo;investissement &agrave; pr&egrave;s d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros.

[Betteravenir 2023] Le groupe sucrier entend valoriser auprès de ses acheteurs les transitions agroécologique et bas-carbone de ses adhérents, dûment authentifiées par des diagnostics certifiés.

RegAg, la prime agroécologique de Cristal Union

Si l&rsquo;&eacute;levage bovin est pr&eacute;dominant dans le Cantal, bien d&rsquo;autres productions gagnent du terrain dans le d&eacute;partement. Il est m&ecirc;me &eacute;tonnant d&rsquo;en d&eacute;couvrir la grande vari&eacute;t&eacute;, signe d&rsquo;une capacit&eacute; des sols &agrave; ne pas laisser uniquement les vaches ruminer. On trouve ici ou l&agrave; des porcs, des ovins, des caprins, des &eacute;quins, des volailles mais, aussi, de la lentille, des l&eacute;gumes, du chanvre, des fruits, du vin, des c&eacute;r&eacute;ales, de l&rsquo;orge houblonn&eacute;e, de la laine mohair, du miel, etc. Une v&eacute;ritable corne (salers) d&rsquo;abondance ! Dans ce panel faut-il ne pas oublier l&rsquo;agrotourisme tant avec l&rsquo;h&eacute;bergement que la restauration et des clients friands de produits locaux qui pl&eacute;biscitent le lien direct avec les producteurs. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un v&eacute;ritable potentiel encore &agrave; explorer et susceptible de permettre &agrave; des exploitations de compl&eacute;ter un revenu, d&rsquo;accueillir un nouvel associ&eacute; ou encore d&rsquo;offrir des possibilit&eacute;s d&rsquo;installation selon ses envies. L&rsquo;agriculture reste le moyen de s&rsquo;&eacute;panouir dans un m&eacute;tier &ldquo;passion&rdquo;, d&rsquo;&ecirc;tre ind&eacute;pendant en &eacute;tant son propre patron. Enjeu pour le territoire &ldquo;La journ&eacute;e d&rsquo;aujourd&rsquo;hui doit faire la d&eacute;monstration que la diversification offre la possibilit&eacute; de valoriser certaines terres et d&rsquo;installer des agriculteurs parfois sur de petites surfaces,&nbsp; pr&eacute;sentait Mathieu Izabel, &eacute;lu de la Chambre d&rsquo;agriculture, en introduction de la journ&eacute;e &ldquo;Comment m&ucirc;rir son projet de diversification&rdquo;. C&rsquo;est un enjeu pour le territoire d&rsquo;installer de nouveaux agriculteurs, de relocaliser les fili&egrave;res alimentaires et de montrer que cela est possible&nbsp; avec des productions peu consommatrices de terres.&rdquo;&nbsp;&nbsp; &nbsp; De nouveaux march&eacute;s Cette journ&eacute;e &eacute;tait port&eacute;e par les chambres d&rsquo;agriculture du Cantal et de la Haute-Loire, en partenariat avec Saint-Flour et Hautes Terres communaut&eacute;s dans le cadre de leur Programme alimentaire de territoire (PAT). Car il existe &eacute;galement un autre enjeu, celui n&eacute; de la loi Egalim et &ldquo;l&rsquo;obligation&rdquo; de fournir autant que faire se peut des produits locaux et potentiellement de qualit&eacute; dans&nbsp; la restauration collective et d&rsquo;ouvrir de nouveaux march&eacute;s. Autant dire que ce rendez-vous avait une certaine importance pour les organisateurs et les participants, &eacute;tudiants, agriculteurs, en recherche de diversification ou candidat &agrave; l&rsquo;installation. En matin&eacute;e, &agrave; la salle polyvalente de Neussargues en Pinatelle, &eacute;tait bross&eacute; un inventaire exhaustif de la diversification dans le Cantal avant de partir en visite &agrave; Ruynes-en-Margeride, chez Lucie Albaret, install&eacute;e depuis l&rsquo;an dernier en mara&icirc;chage avec vente directe et le projet de reprendre l&rsquo;exploitation familiale bovins viande, et chez La&euml;titia et J&eacute;r&ocirc;me Berthon, Gaec de la ch&egrave;vrerie d&rsquo;l&agrave; haut &agrave; Bonnac. &ldquo;L&rsquo;objectif est de montrer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des chambres d&rsquo;agriculture &agrave; accompagner ce type de projets, et d&rsquo;aider les candidats &agrave; passer de l&rsquo;id&eacute;e &agrave; une concr&eacute;tisation viable&rdquo;, faisait part Pascale Bel, conseill&egrave;re sp&eacute;cialis&eacute;e en diversification et circuits courts &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal. Pour elle, un projet d&rsquo;installation c&rsquo;est d&rsquo;abord &ldquo;la rencontre entre une personne et un territoire, beaucoup de passion pour allier plusieurs m&eacute;tiers en un, travail et vie personnelle&rdquo;. Il faut prendre le temps de se poser les bonnes questions, d&rsquo;analyser ses besoins, la coh&eacute;rence avec le territoire et l&rsquo;activit&eacute; (altitude, nature des sols...), l&rsquo;environnement familial, sans oublier sa capacit&eacute; physique. &ldquo;Souvent, il faut encha&icirc;ner &eacute;levage, transformation et commercialisation qu&rsquo;il faut ma&icirc;triser avant de se lancer.&rdquo; Trois en un &nbsp; Alors, pour cela, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;avoir de la volont&eacute;, de la motivation et &ecirc;tre form&eacute;, comme&nbsp; plusieurs agriculteurs en ont t&eacute;moign&eacute; au cours de la matin&eacute;e. Face au client, il faut que le produit soit bon pour le d&eacute;fendre. Il s&rsquo;agit, comme le proposaient les diff&eacute;rents intervenants, d&rsquo;identifier et de s&rsquo;appuyer sur les r&eacute;seaux et les &eacute;quipements notamment les ateliers de transformation autour de soi. Par exemple, la volaille oblige &agrave; poss&eacute;der son propre atelier d&rsquo;abattage. Pour la commercialisation, le Cantal ou les territoires de proximit&eacute; comptent &eacute;galement des revendeurs, des magasins de producteurs, des &ldquo;drive fermiers&rdquo; issus du r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme ou encore des Amap. &ldquo;&Eacute;lever, transformer et vendre, c&rsquo;est une belle aventure, super valorisante avec le contact des clients mais c&rsquo;est tr&egrave;s intense et il faut conna&icirc;tre ses limites de travail, partageait Alexandra Berthon , qui cumule &eacute;levages de porcs sur paille, bovins allaitant, veaux sous la m&egrave;re, atelier de transformation et vente directe. On est responsable de A &agrave; Z de son produit. Il y a les exigences des clients, pas toujours simples, devant lesquels il faut savoir pr&eacute;senter son produit, le prix li&eacute; &agrave; un travail et &agrave; la qualit&eacute;, les normes sanitaires, &agrave; conna&icirc;tre, les contr&ocirc;les...&rdquo; &ldquo;Il faut savoir s&rsquo;entourer, se rencontrer, &eacute;changer&rdquo;, d&eacute;claraient plusieurs agriculteurs. C&rsquo;est apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;tude de ces diff&eacute;rents param&egrave;tres qu&rsquo;intervient l&rsquo;aspect financier, le business plan. Pour se faire, la Chambre d&rsquo;agriculture se trouve aux c&ocirc;t&eacute;s des porteurs de projets tout comme le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme, Bio 15, les fili&egrave;res, les collectivit&eacute;s... Alors, y a plus qu&rsquo;&agrave; !&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Comment mûrir son projet de diversification agricole ? Une journée était consacrée au sujet par la Chambre d’agriculture du Cantal pour passer de l’envie à une réalité viable.

Et si on tentait la diversification ?

En France, l&rsquo;&eacute;levage est responsable de 48% des &eacute;missions de gaz &agrave; effets de serre (GES) issues de l&rsquo;agriculture, et de 68% du m&eacute;thane (CH4) &eacute;mis dans le pays, selon le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture et le commissariat g&eacute;n&eacute;ral au d&eacute;veloppement durable. Face &agrave; ces chiffres, l&rsquo;Unit&eacute; Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) &agrave; l&rsquo;INRAE de Theix (63) m&egrave;ne diverses recherches concernant les strat&eacute;gies qui pourraient permettre de r&eacute;duire les &eacute;missions de m&eacute;thane issues de l&rsquo;&eacute;levage bovin.L&rsquo;objectif de l&rsquo;Institut : trouver des solutions pour adapter les &eacute;levages aux enjeux climatiques et &eacute;conomiques, tout en &eacute;vitant la d&eacute;capitalisation du cheptel pr&eacute;conis&eacute;e par la Cour des Comptes. Pour l&rsquo;atteindre, les chercheurs et professionnels de la fili&egrave;re croient en la combinaison de diff&eacute;rents leviers, touchant &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique, la conduite de troupeau&hellip; ou encore l&rsquo;alimentation.Concernant ce dernier levier, les chercheurs &eacute;tudient le potentiel de r&eacute;duction de la m&eacute;thanogen&egrave;se de diff&eacute;rents aliments, ingr&eacute;dients et additifs, comme les tanins, c&eacute;r&eacute;ales riches en amidon, ol&eacute;agineux riches en lipides insatur&eacute;s, le nitrate, le 3-NOP ou encore les algues tropicales.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Gen&egrave;se des recherches</h2>Ces recherches s&rsquo;inscrivent dans le cadre de plusieurs projets collaboratifs, tels que &laquo;&nbsp;M&eacute;thane 2030&nbsp;&raquo; port&eacute; par les acteurs de la fili&egrave;re (Apis-Gene et Idele), qui vise &agrave; r&eacute;duire de 30% les &eacute;missions de m&eacute;thane ent&eacute;rique* en France sur 10 ans, ou encore &laquo;&nbsp;Terol&eacute;a 2050&nbsp;&raquo; (Trajectoire de l&rsquo;&eacute;levage des ruminants z&eacute;ro C dans la fili&egrave;re ol&eacute;agineuse), une &eacute;tude r&eacute;cemment lanc&eacute;e par lanc&eacute;e par l&rsquo;Unit&eacute; Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) &agrave; l&rsquo;INRAE de Theix (63) et parrain&eacute;e par le Cr&eacute;dit Agricole, qui focalise ses recherches sur la place que pourrait tenir la fili&egrave;re ol&eacute;agineuse au niveau national dans les &eacute;levages ruminants de demain.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Cible n&deg;1&nbsp;: l&rsquo;hydrog&egrave;ne</h2>&laquo;&nbsp;Une partie du CH4&nbsp;ent&eacute;rique est produite au moment de la digestion, lorsque l&rsquo;aliment ing&eacute;r&eacute; par l&rsquo;animal est pris en charge par des microorganismes pr&eacute;sents dans le rumen&nbsp;&raquo;, explique C&eacute;cile Martin, directrice de recherche &agrave; l&rsquo;UMRH.&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;hydrog&egrave;ne, (H2) produit par les microorganismes du rumen qui fermentent la mati&egrave;re organique, est alors utilis&eacute; par d&rsquo;autres microorganismes sp&eacute;cialis&eacute;s (arch&eacute;es m&eacute;thanog&egrave;nes) pour le combiner au CO2&nbsp;et produire ainsi du CH4, qui sera en grande partie &eacute;ruct&eacute; par le ruminant. Nos recherches ciblent &agrave; r&eacute;duire la disponibilit&eacute; de l&rsquo;H2dans le rumen, afin de limiter cette r&eacute;action appel&eacute;e &laquo;&nbsp;m&eacute;thanogen&egrave;se&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour ce faire, nous avons &eacute;tudi&eacute; le potentiel r&eacute;ducteur de diff&eacute;rents aliments, ingr&eacute;dients et additifs &raquo;.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Plus de tanins dans les prairies</h2>Les recherches de l&rsquo;UMRH ont mis en &eacute;vidence l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;introduire davantage de plantes riches en tanins dans les prairies, telles que la chicor&eacute;e, le sainfoin ou encore le tr&egrave;fle blanc. Cette m&eacute;thode pr&eacute;sente un potentiel de r&eacute;duction du m&eacute;thane variant de 0 &agrave; -20%. Cette grande variabilit&eacute; est li&eacute;e &agrave; la&nbsp;&laquo;&nbsp;difficult&eacute; de g&eacute;rer syst&eacute;matiquement la composition d&rsquo;une prairie, qui d&eacute;pend de nombreux facteurs (m&eacute;t&eacute;o, etc)&nbsp;&raquo;&nbsp;explique C&eacute;cile Martin. Si ce r&eacute;sultat peut sembler mitig&eacute;, les chercheurs soulignent les nombreuses autres vertus de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;herbe&nbsp;: meilleure qualit&eacute; des produits animaux &agrave; m&ecirc;me performance, capacit&eacute; de stockage du carbone dans les prairies, r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation de fertilisants ou encore pr&eacute;sence d&rsquo;une biodiversit&eacute; vari&eacute;e, le tout &agrave; co&ucirc;ts r&eacute;duits.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">C&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux&nbsp;: oui mais&hellip;</h2>Les &eacute;leveurs le savent&nbsp;: les c&eacute;r&eacute;ales riches en amidon, comme le ma&iuml;s, et les ol&eacute;agineux riches en lipides, tels que le lin, le colza ou le tournesol, participent &agrave; r&eacute;duire la m&eacute;thanogen&egrave;se des bovins, jusqu&rsquo;&agrave; -20% d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;INRAE. Ces aliments sont &eacute;galement connus pour augmenter la productivit&eacute; laiti&egrave;re et, dans le cas des ol&eacute;agineux riches en lipides non satur&eacute;s, am&eacute;liorer la qualit&eacute; des produits animaux (viande et lait).N&eacute;anmoins, ces deux cat&eacute;gories d&rsquo;aliments ne sont pas sans impact sur l&rsquo;environnement, car leur production n&eacute;cessite l&rsquo;utilisation d&rsquo;intrants et de carburant &eacute;metteurs de GES aux co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s. En comparaison,&nbsp;&laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;herbe est moins efficace, mais il affiche un meilleur bilan carbone gr&acirc;ce au stockage de CO2, et n&rsquo;engendre pas de comp&eacute;tition feed-food (tension entre alimentation animale et humaine NDLR)&nbsp;&raquo;.Par ailleurs, la quantit&eacute; d&rsquo;amidon ou de lipide distribu&eacute;e dans la ration doit &ecirc;tre ma&icirc;tris&eacute;e afin d&rsquo;&eacute;viter une diminution des performances voir des probl&egrave;mes de sant&eacute; chez les animaux.&nbsp;&laquo;&nbsp;&Agrave; titre d&rsquo;exemple, pour limiter les cas d&rsquo;acidose, l&rsquo;amidon ne doit pas d&eacute;passer 25% de mati&egrave;re s&egrave;che ing&eacute;r&eacute;e (MSI)&nbsp;&raquo;&nbsp;d&eacute;taille C&eacute;cile Martin.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Le nitrate, bien plus qu&rsquo;un engrais&nbsp;!</h2>&Ccedil;a peut para&icirc;tre &eacute;tonnant, mais le nitrate, mol&eacute;cule chimique couramment utilis&eacute;e en tant qu&rsquo;engrais, pourrait permettre de r&eacute;duire la production de m&eacute;thane des ruminants jusqu&rsquo;&agrave; -20%.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le nitrate utilise l&rsquo;H2&nbsp;&agrave; la place des m&eacute;thanog&egrave;nes. On dit qu&rsquo;ils jouent le r&ocirc;le de puit &agrave; hydrog&egrave;ne, &agrave; partir duquel il produit de l&rsquo;ammoniac &agrave; l&rsquo;instar du CH4&nbsp;&raquo;d&eacute;taille C&eacute;cile Martin. Son utilisation en tant qu&rsquo;ingr&eacute;dient alimentaire est autoris&eacute;e, mais tr&egrave;s r&eacute;glement&eacute;e, avec un dosage limit&eacute; &agrave; 2% de MSI, afin d&rsquo;&eacute;viter les risques d&rsquo;intoxication pour l&rsquo;animal. Selon la chercheuse, si cette mol&eacute;cule pourrait trouver sa place dans les pays o&ugrave; les fourrages sont pauvres en azote, elle aura du mal &agrave; &ecirc;tre accept&eacute;e en Europe.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Bovaer et algues&nbsp;: des solutions miracles ?</h2>Le Bovaer est un produit de synth&egrave;se permettant d&rsquo;inhiber la derni&egrave;re enzyme responsable de la m&eacute;thanogen&egrave;se dans le rumen. Utilis&eacute; comme additif dans les rations, il peut r&eacute;duire jusqu&rsquo;&agrave; -40% la production ent&eacute;rique de CH4 chez les ruminants. Aussi connu sous le nom de 3-NOP (son nom chimique), il est commercialis&eacute; en Europe depuis 2022 par l&rsquo;entreprise n&eacute;erlandaise DSM.&nbsp;&laquo;&nbsp;S&rsquo;il ne semble pas avoir d&rsquo;effet sur la sant&eacute; animale et humaine, les impacts de sa production sur l&rsquo;environnement et son co&ucirc;t &eacute;conomique sont mal connus&nbsp;&raquo;&nbsp;d&eacute;plore C&eacute;cile Martin.Enfin, certaines algues (rouges et marrons) affichent un potentiel de r&eacute;duction de la m&eacute;thanogen&egrave;se tr&egrave;s fort, avec un score sup&eacute;rieur &agrave; -40%,&nbsp;pour seulement 1 &agrave; 3% de MSI&nbsp;! Les chercheurs attribuent ce pouvoir au bromoforme, pr&eacute;sent en grande quantit&eacute; dans ces algues.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;une mol&eacute;cule active dans le rumen capable d&rsquo;annihiler presque totalement la production de m&eacute;thane, sans impacter les performances de l&rsquo;animale, et sans effet direct sur sa sant&eacute; ou celle de l&rsquo;humain. Le bromoforme peut toutefois s&rsquo;av&eacute;rer toxique lorsqu&rsquo;il est ing&eacute;r&eacute; en trop grande quantit&eacute;, et &ecirc;tre nocif pour la couche d&rsquo;ozone une fois expir&eacute; ou lors du s&eacute;chage des algues destin&eacute;es &agrave; &ecirc;tre consomm&eacute;es&nbsp;&raquo;&nbsp;mentionne la directrice de recherches. En l&rsquo;absence d&rsquo;une fili&egrave;re, se pose &eacute;galement la question du co&ucirc;t et de l&rsquo;empreinte carbone qu&rsquo;induiraient la production de ce nouvel ingr&eacute;dient &agrave; grande &eacute;chelle.&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Les effets de ces strat&eacute;gies alimentaires sont-ils cumulables ?</h2>Pour de meilleurs r&eacute;sultats, certaines strat&eacute;gies alimentaires &eacute;tudi&eacute;es par l&rsquo;INRAE pour r&eacute;duire les &eacute;missions de m&eacute;thane chez les ruminants peuvent &ecirc;tre combin&eacute;es,&nbsp;&laquo;&nbsp;&agrave; condition que leurs modes d&rsquo;action dans le rumen soient diff&eacute;rents&nbsp;!&nbsp;&raquo;&nbsp;pr&eacute;cise C&eacute;cile Martin, directrice de recherches &agrave; l'UMR herbivores. C&rsquo;est par exemple le cas du lin et du nitrate&nbsp;: le premier r&eacute;duit la production d&rsquo;hydrog&egrave;ne dans le rumen tandis que le deuxi&egrave;me l&rsquo;utilise &agrave; l&rsquo;instar des m&eacute;thanog&egrave;nes, emp&ecirc;chant ainsi la formation de m&eacute;thane au moment de la digestion. D&rsquo;apr&egrave;s une &eacute;tude comparative men&eacute;e en 2015, employ&eacute;es seules, ces strat&eacute;gies r&eacute;duisent respectivement la production de m&eacute;thane de -17% et -22% par rapport aux rations classiques. Une fois combin&eacute;es, la r&eacute;duction est &eacute;valu&eacute;e &agrave; -32%&nbsp;!&nbsp;<h2 style="text-align:left;">Prendre du recul sur les r&eacute;sultats</h2>Pour chaque strat&eacute;gie&nbsp;&eacute;tudi&eacute;e, C&eacute;cile Martin souligne l&rsquo;importance de regarder au-del&agrave; du seul potentiel de r&eacute;duction de la m&eacute;thanogen&egrave;se. En effet, un additif tr&egrave;s efficace au premier regard peut avoir &eacute;mis beaucoup de GES au moment de sa production, ou lib&eacute;rer des &eacute;l&eacute;ments tout aussi dangereux pour l&rsquo;environnement que le CH4. Avant de crier &laquo;&nbsp;eur&ecirc;ka&nbsp;!&nbsp;&raquo;,&nbsp;&laquo;&nbsp;il est important d&rsquo;int&eacute;grer les &eacute;ventuels dommages collat&eacute;raux de chaque strat&eacute;gie, qu&rsquo;ils soient d&rsquo;ordre environnemental, sanitaire ou &eacute;conomique,&nbsp;&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du syst&egrave;me voire du territoire &raquo;&nbsp;souligne la chercheuse,&nbsp;&laquo;&nbsp;le mieux &eacute;tant de ne pas mettre tous ses &oelig;ufs dans le m&ecirc;me panier, et de choisir les solutions les plus adapt&eacute;es &agrave; chaque syst&egrave;me et contexte g&eacute;ographique, &eacute;conomique, etc &raquo;.*M&eacute;thane ent&eacute;rique&nbsp;: il s'agit du m&eacute;thane,&nbsp;gaz &agrave; fort potentiel de r&eacute;chauffement, &eacute;mis par le syst&egrave;me digestif des animaux, ruminants principalement. &nbsp;

L'INRAE étudie différentes stratégies alimentaires qui pourraient permettre la réduction de la méthanogenèse des élevages ruminants.

Méthane : réduire les émissions de CH4 des bovins par le biais de l'alimentation

En revanche, au grand dam des &eacute;lus &eacute;cologistes, une d&eacute;claration symbolique distincte appelant &agrave; interdire compl&egrave;tement le glyphosate a &eacute;t&eacute; rejet&eacute;e &agrave; une br&egrave;ve majorit&eacute; en commission parlementaire, avant un vote des Vingt-Sept Etats-membres en novembre sur le sort de cet herbicide.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Texte-cl&eacute; du Pacte vert</a>, le projet l&eacute;gislatif sur les pesticides propos&eacute; en juin 2022 par la Commission europ&eacute;enne pr&eacute;voyait de r&eacute;duire de moiti&eacute; d'ici 2030, compar&eacute; &agrave; la p&eacute;riode 2015-2017, l'utilisation et les risques &agrave; l'&eacute;chelle de l'UE des produits phytosanitaires chimiques.&nbsp;Cet objectif contraignant a &eacute;t&eacute; repris par la commission Environnement du Parlement europ&eacute;en dans sa position (adopt&eacute;e par 47 voix pour, 37 voix contre, 2 abstentions), qui &eacute;largit toutefois la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence.Surtout, ce compromis, endoss&eacute; par les &eacute;lus de gauche et les centristes du groupe Renew, rel&egrave;ve &agrave; 65% l'objectif de r&eacute;duction, &agrave; m&ecirc;me &eacute;ch&eacute;ance, des "produits les plus dangereux", contre une baisse de 50% propos&eacute;e par Bruxelles.Le groupe PPE (droite) s'y opposait farouchement, &agrave; l'unisson de l'organisation des syndicats agricoles majoritaires (Copa-Cogeca) et d'Etats hostiles au texte, sur fond de r&eacute;sistances croissantes aux r&eacute;glementations environnementales de l'UE, jug&eacute;es trop contraignantes.&nbsp;"Face &agrave; l'impact de la guerre en Ukraine (sur les march&eacute;s des c&eacute;r&eacute;ales), cette proposition met gravement en danger l'ind&eacute;pendance (europ&eacute;enne) en termes de s&eacute;curit&eacute; alimentaire", a estim&eacute; l'&eacute;lu conservateur autrichien Alexander Bernhuber, &eacute;voquant le risque d'une chute des rendements qui entra&icirc;nerait des importations agricoles accrues. Il s'inqui&eacute;tait &eacute;galement de l'interdiction des pesticides dans les zones Natura-2000, au risque "d'y condamner beaucoup d'exploitations".<h2 class="MsoPlainText">"Contre-v&eacute;rit&eacute;s"</h2>La rapporteure du texte, l'&eacute;cologiste autrichienne Sarah Wiener, s'est &agrave; l'inverse f&eacute;licit&eacute;e d'avoir trouv&eacute; des "compromis r&eacute;alisables" &agrave; l'issue d'un d&eacute;bat "id&eacute;ologiquement charg&eacute; et domin&eacute; par le lobbying" de l'agrochimie.&nbsp;Elle a fustig&eacute; l'intransigeance du PPE : "Il ne peut rester fig&eacute; et r&eacute;pandre des contrev&eacute;rit&eacute;s pour semer l'effroi ! Il faut dire aux agriculteurs d'&ecirc;tre courageux, que cela peut fonctionner (...) Nous savons qu'il faut s'attaquer au probl&egrave;me des pesticides".Selon le texte vot&eacute; mardi 24 octobre, les pesticides chimiques seraient bannis dans les "zones sensibles" (espaces verts urbains, terrains de sport, sentiers publics, aires Natura-2000...) ainsi qu'alentour sur une bande-tampon de cinq m&egrave;tres, mais les eurod&eacute;put&eacute;s m&eacute;nagent d'&eacute;ventuelles d&eacute;rogations.&nbsp;Surtout, afin de promouvoir l'usage de "composants de substitution", les &eacute;lus r&eacute;clament &agrave; la Commission de fixer un objectif &agrave; l'horizon 2030 pour l'augmentation des ventes de "pesticides &agrave; faible risque" et produits de biocontr&ocirc;le, pour lesquels ils veulent des proc&eacute;dures d'autorisation acc&eacute;l&eacute;r&eacute;es.<h2 class="MsoPlainText">"Irr&eacute;alistes"</h2>Enfin, pour tenir compte de situations de d&eacute;part diff&eacute;rentes - l'usage actuel de pesticides variant beaucoup entre les pays -, chaque &Eacute;tat pourrait adopter ses propres objectifs en fonction de sa surface agricole, des ventes annuelles de pesticides et de leur niveau de danger. Charge &agrave; Bruxelles de v&eacute;rifier si ces cibles nationales sont suffisamment ambitieuses.Le Copa-Cogeca a fustig&eacute; un texte "d&eacute;connect&eacute; des r&eacute;alit&eacute;s agricoles (...) avec des objectifs irr&eacute;alistes et peu de solutions concr&egrave;tes". "Nous sommes clairement dans une posture politique, sans r&eacute;elle &eacute;valuation des cons&eacute;quences", a tanc&eacute; l'organisation agricole.Le texte fera d&eacute;sormais l'objet d'un vote en pl&eacute;ni&egrave;re par l'ensemble des eurod&eacute;put&eacute;s en novembre, avant de futures n&eacute;gociations avec les Etats... une fois que ceux-ci auront arr&ecirc;t&eacute; leur position.Alors que le calendrier s'annonce serr&eacute; d'ici aux &eacute;lections europ&eacute;ennes de juin 2024, les discussions des ministres de l'Agriculture s'&eacute;ternisent. Ils r&eacute;clamaient &agrave; la Commission une nouvelle &eacute;tude d'impact &eacute;valuant d'&eacute;ventuelles chutes des rendements -&nbsp;rapport finalement rendu cet &eacute;t&eacute; sans dissiper les pr&eacute;occupations d'une partie des Etats.

Les eurodéputés ont voté mardi 24 octobre pour réduire de moitié l'usage des pesticides dans l'UE, en dépit de l'hostilité de la droite et alors que s'enlisent les négociations entre les Etats membres sur ce texte.

Les eurodéputés votent pour réduire de moitié l'usage des phytos dans l'UE

Dans un communiqu&eacute; commun, Gr&eacute;goire Besson et Maschio Gaspardo, annoncent avoir conclu un partenariat strat&eacute;gique &laquo;&nbsp;historique&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les deux entreprises, toutes deux des pionnie&#768;res dans leur domaine respectif, e&#769;tablissent une alliance strate&#769;gique visant a&#768; rede&#769;finir le secteur du travail du sol, en proposant une gamme de produits ine&#769;gale&#769;e en termes de diversite&#769;, de profondeur et de qualite&#769;. Ce partenariat marque le de&#769;but d'une nouvelle e&#768;re de leadership sur le marche&#769;, notamment en innovation technologique en maintenant notre haut niveau de service a&#768; la cliente&#768;le&nbsp;&raquo;, font elles savoir.<h2>Comp&eacute;tences partag&eacute;es, achats optimis&eacute;s</h2>Les deux entreprises partageront des ressources et des compe&#769;tences dans les domaines de l'innovation, de la technologie, de la recherche et du de&#769;veloppement. De plus, l'alliance facilitera la capacite&#769; des entreprises a&#768; optimiser les processus d'achat de mate&#769;riaux et de composants, au be&#769;ne&#769;fice d'une compe&#769;titivite&#769; accrue pour les deux marques.Fonde&#769;e en 1802, Gre&#769;goire Besson est spe&#769;cialise&#769;e dans la conception et la fabrication de charrues, d'outils a&#768; dents et d'outils a&#768; disques. R&eacute;alisant un chiffre d&rsquo;affaires de 75 millions d&rsquo;euros et employant 350 personnes, l'entreprise exploite trois sites de production en France, un en ItalieFonde&#769; en 1964, le groupe italien Maschio Gaspardo est un acteur mondial dans la fabrication de machines pour le travail du sol, le semis, la fertilisation, le traitement des cultures, l'entretien des espaces verts et la fenaison.

Les deux entreprises vont partager des ressources et des compétences dans les domaines de l'innovation, de la technologie, de la recherche et du développement, en plus d’optimiser les processus d'achat de matériaux et de composants, au bénéfice d'une compétitivité accrue pour les deux marques.

Grégoire Besson et Maschio Gaspardo nouent une alliance stratégique

Pouvez-vous pr&eacute;senter l'activit&eacute; de Hoya ?HOYA Vision Care est un leader mondial passionn&eacute; et engag&eacute; dans l&rsquo;innovation de haute technologie optique&nbsp;pour ses marques HOYA et SEIKO&nbsp;: verres ophtalmiques d&rsquo;excellence, dont le 1er verre de freination de la myopie &eacute;volutive de l&rsquo;enfant, et le seul reconnu d&rsquo;utilit&eacute; publique par la Haute Autorit&eacute; de sant&eacute; depuis mars 2022. HOYA est &eacute;galement reconnu pour ses traitements antireflet, ses implants chirurgicaux et ses endoscopes interventionnels sous la marque Pentax m&eacute;dical.HOYA Vision Care est la division sant&eacute; du groupe japonais HOYA, expert de la lumi&egrave;re et &eacute;galement pr&eacute;sent dans les technologies de l&rsquo;information. Il est implant&eacute; dans 151 pays, avec un r&eacute;seau de plus de 37 000 collaborateurs, 45 usines et laboratoires &agrave; travers le monde dont la France depuis 23 ans, o&ugrave; sont produites des gammes de verres Origine France Garantie.HOYA soutient la recherche fondamentale sur la vision, et m&egrave;ne des &eacute;tudes internationales sur la myopie ( qui&nbsp; touchera 50% de la population en 2050), et contribue &agrave; la sensibilisation &agrave; la pr&eacute;vention et au d&eacute;pistage des maladies oculaires li&eacute;es aux myopies fortes. Afin de lutter contre la perte de chance de l&rsquo;enfant myope ( on en compte 2,1 millions en France), et &eacute;viter des complications s&eacute;v&egrave;res et co&ucirc;teuses dues &agrave; des pathologies visuelles de l&rsquo;adulte, le groupe dispense des programmes de formation pour les ophtalmologistes, les professionnels de la vision, ainsi que pour les parents. Il m&egrave;ne &eacute;galement des campagnes de communication nationales en t&eacute;l&eacute;vision et sur les r&eacute;seaux sociaux.Quels sont vos engagements en RSE ?&nbsp;Notre mission est d&rsquo;apporter la meilleure vision au plus grand nombre, d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge et &agrave; chaque &eacute;tape de la vie, dans le respect de l&rsquo;environnement. Nous adh&eacute;rons &agrave; la charte mondiale #OneVision du groupe HOYA et &agrave; ses 3 axes&nbsp;:<ul><li>One Environnement, r&eacute;duire notre empreinte environnementale.</li><li>One Community, combler le manque de soins en sant&eacute; visuelle ( dans le monde, HOYA prend en charge le d&eacute;pistage de 500 000 enfants, et les &eacute;quipe en verres et fournit des soins de sant&eacute; visuelle en association avec l&rsquo;ONG Orbis International).</li><li>One Workplace, un lieu de travail s&ucirc;r, sain et stimulant</li></ul>&nbsp;En France, nous avons identifi&eacute; 23 engagements RSE, qui sont des sujets prioritaires, fondamentaux et strat&eacute;giques pour 2022-2025: r&eacute;duction de notre impact environnemental, respect des droits humains, am&eacute;liorer la s&eacute;curit&eacute; et qualit&eacute; de vie au travail des collaborateurs, am&eacute;liorer la sant&eacute; visuelle, respect des relations avec les parties prenantes ( &eacute;quipes, partenaires, clients). Certifi&eacute; #Engag&eacute;RSEConfirm&eacute; et #ResponsabilityEurope, nous poursuivons nos efforts pour tenir un programme ambitieux et impliquer nos &eacute;quipes et partenaires dans cette d&eacute;marche vertueuse et indispensable&nbsp;Pourquoi soutenir SOLAAL ?Environ 4 millions de Fran&ccedil;ais d&eacute;pendent de l&rsquo;aide alimentaire et plus de 9 millions vivent sous le seuil de pauvret&eacute; et ne peuvent pas se procurer suffisamment de fruits et l&eacute;gumes.&nbsp; Face &agrave; cette r&eacute;alit&eacute; et malgr&eacute; la r&egrave;glementation qui &eacute;volue et qui fait avancer les pratiques, encore trop de nourriture est gaspill&eacute;e chez les producteurs, les vendeurs et &eacute;videmment chez le consommateur final. Nous avons r&eacute;cemment initi&eacute; un partenariat responsable avec l&rsquo;association&nbsp;SOLAAL, qui lutte contre le gaspillage alimentaire en favorisant le don des invendus des agriculteurs aux plus d&eacute;munis.&nbsp; Nous avons convi&eacute; tous nos collaborateurs pour &eacute;couter le temps d'un webinaire,&nbsp;Doroth&eacute;e BRIAUMONT&nbsp;qui a partag&eacute; avec nous quelques chiffres marquants et surtout les pratiques que nous pouvons tous mettre en place pour consommer de mani&egrave;re plus responsable. Un partenariat que nous souhaitons durable pour qu'au-del&agrave; d'une d&eacute;marche de m&eacute;c&eacute;nat, il nous permette de d&eacute;velopper notre impact positif au niveau local.&nbsp;

"Nous avons récemment initié avec l’association SOLAAL un partenariat responsable, que nous souhaitons durable pour qu'au-delà d'une démarche de mécénat, il nous permette de développer notre impact positif au niveau local."

Interview d'Isa Bouglime, directrice des Affaires Publiques chez HOYA Vision Care

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 <figcaption>L&rsquo;intelligence artificielle peut-elle remplacer le conseiller agricole ? </figcaption>
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Cela fait d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;es que des algorithmes de d&eacute;tection et d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision existent en agriculture. L&rsquo;analyse d&rsquo;image est d&rsquo;ailleurs s&ucirc;rement le domaine de l&rsquo;agriculture o&ugrave; l&rsquo;IA est la plus utilis&eacute;e aujourd&rsquo;hui. On la retrouve ainsi dans le domaine de la viticulture (les solutions de Chouette ou Scanopy par exemple) pour r&eacute;aliser des cartes de vigueur ou d&eacute;tecter le mildiou, mais &eacute;galement dans le domaine de l&rsquo;&eacute;levage (chez AI Herd) pour analyser les comportements des animaux &agrave; partir de vid&eacute;o. Toujours au registre de l&rsquo;analyse d&rsquo;image, les pulv&eacute;risateurs de pr&eacute;cision seraient &laquo; aveugles &raquo; si l&rsquo;IA ne leur permettait pas de d&eacute;tecter les adventices au sein des cultures !En d&eacute;pit des atouts de ces applications de l&rsquo;intelligence artificielle, elles restent encore peu diffus&eacute;es, et c&rsquo;est l&agrave; que l&rsquo;irruption des IA conversationnelles, comme ChatGPT, pourrait acc&eacute;l&eacute;rer les choses, voire entra&icirc;ner &agrave; une v&eacute;ritable r&eacute;volution dans les usages, comme l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; les smartphones il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es. Ainsi, demain l&rsquo;intelligence artificielle pourrait &ecirc;tre le conseiller et l&rsquo;assistant des agriculteurs : c&rsquo;est la voie choisie par Farmers Business Network, une plateforme am&eacute;ricaine qui a lanc&eacute; un conseiller agronomique issu de l&rsquo;intelligence artificielle et baptis&eacute; Norm. Au-del&agrave; du conseil, l&rsquo;IA pourrait aussi demain permettre de prendre en charge une large partie du travail administratif des agriculteurs, notamment en mati&egrave;re d&eacute;clarative.L&rsquo;intelligence artificielle pr&eacute;sente donc des atouts qui pourraient &ecirc;tre mis &agrave; profit dans le domaine agricole et assister les agriculteurs dans leurs prises de d&eacute;cisions. Pour autant, elle fait d&eacute;j&agrave; face &agrave; plusieurs d&eacute;fis dans le monde agricole : avoir acc&egrave;s &agrave; de larges bases de donn&eacute;es exploitables mais &eacute;galement aux comp&eacute;tences pour les d&eacute;velopper et les exploiter.

[Vidéo] Il ne se passe plus une journée sans que les prouesses ou les limites de ChatGPT ne fassent l’objet de commentaires dans les médias. Pour autant, l’Intelligence Artificielle (IA) ne date pas d’hier et ses applications sont déjà nombreuses, y compris dans le domaine agricole. Décryptage avec Arnaud Rey, expert en innovation à la direction agri-agro du Crédit Agricole.

L’intelligence artificielle peut-elle remplacer le conseiller agricole ?

Le monde agricole supporte des hausses de taxes mais l&rsquo;Etat leur refuse un retour de ces euros pour l&rsquo;accompagnement des exploitations agricoles et abandonne les agriculteurs.&nbsp;Des agriculteurs tax&eacute;s&nbsp;via la hausse de la taxe sur le foncier non b&acirc;ti, la hausse de la redevance pour pollution diffuse, la hausse de la redevance pr&eacute;l&egrave;vement sur l&rsquo;eau qui sera elle index&eacute;e sur l&rsquo;inflation. &nbsp;Des agriculteurs abandonn&eacute;s&nbsp;faute de moyens suffisants pour les chambres de les accompagner &agrave; relever les d&eacute;fis du changement climatique, &agrave; produire une alimentation saine, durable et de qualit&eacute;, &agrave; am&eacute;liorer leurs revenus, &agrave; cr&eacute;er plus de valeurs dans les territoires.&nbsp;Des agriculteurs d&eacute;courag&eacute;s&nbsp;face aux attentes, aux contraintes et &agrave; l&rsquo;absence d&rsquo;accompagnement. &nbsp; Alors que l&rsquo;Etat porte des ambitions en mati&egrave;re de planification &eacute;cologique, de d&eacute;carbonation et confie de nouvelles missions aux chambres d&rsquo;agriculture que ce soit pour accompagner l&rsquo;installation et la transmission des exploitations agricoles, &eacute;tablir des diagnostics climatiques, animer des d&eacute;bats sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;&eacute;levage, &ecirc;tre pr&eacute;sent dans les &eacute;coles, l&rsquo;Etat portera la responsabilit&eacute; que les chambres d&rsquo;agriculture r&eacute;duisent leurs services aux agriculteurs faute de moyens financiers pour les accompagner.&nbsp;<a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202" target="_blank" title="">Retrouvez l&rsquo;ensemble des signataires des Pr&eacute;sidents de Chambres d&rsquo;agricultures d&eacute;partementales et r&eacute;gionales ici</a>

Alors qu’il vient d’être décidé de faire adopter le projet de loi de finances sans vote à l’Assemblée Nationale, les chambres d’agriculture s’indignent du risque de ne pas pouvoir bénéficier de moyens financiers suffisants pour accompagner des agriculteurs pour faire face aux enjeux climatiques et environnementaux faute d’une revalorisation de leurs ressources à hauteur de l’inflation.

Des agriculteurs taxés et abandonnés face aux enjeux climatiques et environnementaux

D&eacute;velopper, d&rsquo;ici &agrave; 2027, 1000 projets recourant aux Eaux non conventionnelles (ENC) : tel est l&rsquo;objectif consign&eacute; dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">le Plan eau, le Plan d&rsquo;action pour une gestion r&eacute;siliente, sobre et concert&eacute;e de la ressource en eau</a>, pr&eacute;sent&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique le 30 mars dernier.Par ENC, on entend les eaux us&eacute;es trait&eacute;es (EUT), les eaux de pluie r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es en aval des toitures, les eaux pluviales de voirie, les eaux d&rsquo;origine domestique autres que les eaux grises (eaux provenant des douches, baignoires, lavabos, lave-linge et &eacute;ventuellement de la cuisine apr&egrave;s traitement), les eaux de piscine, les eaux industrielles de process, et les eaux d&rsquo;exhaure (eau de puisage ou de pompage des mines, carri&egrave;res et milieux souterrains). Trois inspections administratives, &agrave; savoir le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), l&rsquo;Inspection g&eacute;n&eacute;rale des affaires sociales (IGAS)&nbsp;et l&rsquo;Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (IGEDD),&nbsp;ont &eacute;t&eacute; charg&eacute;es d&rsquo;analyser les conditions d&rsquo;un changement d&rsquo;&eacute;chelle&nbsp;du recours aux ENC.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank" title="">Eau, climat et agriculture&nbsp;: parce que &ccedil;a ne coule pas de source</a>
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Selon la lettre de mission, les ENC repr&eacute;sentent un gisement de 1,6 milliard de m&egrave;tres cubes, un chiffre &agrave; comparer aux 4,1 milliards de m3/an que la France a consomm&eacute;s (sans retour direct au milieu naturel) au cours de la p&eacute;riode 2010-2019, avec en t&ecirc;te des usages l&rsquo;agriculture (58%), la production d&rsquo;eau potable (26%), le refroidissement des centrales &eacute;lectriques (12%) et l&rsquo;industrie (4%). L&rsquo;enjeu des ENC n&rsquo;est donc pas n&eacute;gligeable. Selon le d&eacute;compte op&eacute;r&eacute; par la mission, 449 projets d&rsquo;ENC sont &agrave; l&rsquo;&eacute;tude ou en service, dont 419 projets de R&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT) et 30 projets d&rsquo;ENC hors REUT. Un premier constat qui fait dire &agrave; la mission que &laquo;&nbsp;la France a initi&eacute; un nombre de projets comparable &agrave; ses voisins italiens et espagnols, souvent mis en avant&nbsp;&raquo;. Cependant, le recours aux ENC pointe &agrave; 0,6% du potentiel quand nos voisins pr&eacute;cit&eacute;s sont &agrave; respectivement &agrave; 14% et 8%, les meilleurs &eacute;l&egrave;ves au plan international &eacute;tant le Kowe&iuml;t, Isra&euml;l, le Qatar ou encore Singapour.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eaux-usees-traitees-un-peu-plus-qu-une-goutte-d-eau-pour-irriguer-les-cultures" target="_blank" title="">Les eaux us&eacute;es trait&eacute;es, un peu plus qu&rsquo;une goutte d&rsquo;eau pour irriguer</a>
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Cette mise en perspective fait dire &agrave; la mission que &laquo;&nbsp;l&rsquo;objectif, ambitieux&nbsp;&raquo; du Plan eau, &laquo;&nbsp;ne para&icirc;t pas hors d&rsquo;atteinte&nbsp;&raquo;, tout en estimant &laquo;&nbsp;n&eacute;cessaire de r&eacute;aliser une &eacute;valuation d&eacute;taill&eacute;e du potentiel de volume et d&rsquo;usage et d&rsquo;&eacute;valuer les gisements et usages &agrave; valoriser selon une analyse co&ucirc;t/b&eacute;n&eacute;fice/risques, dans le strict respect de la sant&eacute; des populations et des milieux&nbsp;&raquo;.&nbsp;La mission propose d&rsquo;&eacute;largir aux ENC le recensement en cours des projets de REUT.<h2>Les recommandations de la mission</h2>Afin d'acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;ploiement des projets de recours aux ENC, la mission sugg&egrave;re en particulier de faciliter le travail des services, en mettant rapidement &agrave; leur disposition les instructions, notamment sanitaires, dont ils ont besoin pour traiter les demandes non couvertes par la r&eacute;glementation actuelle, en veillant &agrave; ne pas laisser d'usage &laquo; orphelin &raquo;, sur la base d'une capitalisation des exp&eacute;rimentations en cours, d'une actualisation des avis de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire alimentaire, de l'environnement et du travail (ANSES) et de propositions du Haut conseil de la sant&eacute; publique (HCSP).Elle recommande de passer &agrave; un r&eacute;gime de d&eacute;claration pour la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es pour l&rsquo;hydrocurage des r&eacute;seaux et le lavage des bennes et v&eacute;hicules de services de propret&eacute;, et &agrave; l&rsquo;issue des exp&eacute;rimentations en cours, envisager de passer &agrave; ce r&eacute;gime les autres usages urbains tels que le lavage de voiries et l&rsquo;arrosage des espaces verts.Pour faciliter l&rsquo;acceptabilit&eacute; sociale des projets et limiter la conflictualit&eacute; autour des usages, la mission sugg&egrave;re, d'associer les usagers tr&egrave;s en amont et de leur d&eacute;livrer une information de qualit&eacute; sur la ressource en eau et les enjeux li&eacute;s &agrave; sa mobilisation.&nbsp;<h2>Les points de vigilance</h2>La mission liste un certain nombre de points de vigilance et formule l&rsquo;avertissement suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;la REUT doit s&rsquo;articuler avec un pr&eacute;requis de ma&icirc;trise de la consommation d'eau et de sobri&eacute;t&eacute; des usages, et par ailleurs, s&rsquo;inscrire dans un cadre global de strat&eacute;gie territoriale de la gestion de l'eau visant &agrave; r&eacute;duire la vuln&eacute;rabilit&eacute; de la ressource au changement climatique&nbsp;&raquo;. Elle souligne que la REUT est co&ucirc;teuse d&rsquo;un point de vue &eacute;conomique, mais &eacute;galement environnemental, car elle n&eacute;cessite de l&rsquo;&eacute;nergie et des additifs chimiques. &laquo;&nbsp;Ce n'est une eau ni nouvelle, ni gratuite. Sa mobilisation doit r&eacute;pondre &agrave; une attente du territoire pour &eacute;viter une politique de l&rsquo;offre d&eacute;connect&eacute;e des besoins et &ecirc;tre prise en compte dans l&rsquo;&eacute;conomie g&eacute;n&eacute;rale des pr&eacute;l&egrave;vements&nbsp;&raquo;.La mission note que le rejet des stations d'&eacute;puration peut contribuer de mani&egrave;re significative au soutien d'&eacute;tiage des cours d'eau, notamment &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des terres, les zones littorales y &eacute;tant plus propices, quoi que la soustraction d&rsquo;un rejet en rivi&egrave;re, m&ecirc;me &agrave; peu de distance du littoral, peut priver d&rsquo;eau douce une zone humide. &nbsp;&laquo;&nbsp;Les eaux non conventionnelles ne sont pas une solution magique aux probl&egrave;mes tendanciels de manque d&rsquo;eau et doivent trouver leur juste place au sein du bouquet de solutions d&rsquo;adaptation au changement climatique&nbsp;&raquo;, conclut la mission.

Un rapport gouvernemental formule un certain nombre de recommandations destinées à lever les obstacles réglementaires et procéduraux limitant l’usage des eaux non conventionnelles, dont les eaux usées traitées, tout en soulignant plusieurs points de vigilance.

Les eaux non conventionnelles, une ressource ni gratuite, ni magique

Apre&#768;s le lancement de la gamme de me&#769;langeuses trai&#770;ne&#769;es a&#768; deux vis verticales a&#768; caisse dites &laquo; e&#769;troites &raquo; Profile 2 S (12 a&#768; 20m3)et la mise sur le marche&#769; de la gamme avec caisses dites &laquo; larges &raquo; Profile 2 L (18 a&#768; 34m3), Kuhn pre&#769;sente la gamme Profile 2 M aux cuves &laquo; medium &raquo;. Cette nouvelle gamme de me&#769;langeuses trai&#770;ne&#769;es a&#768; deux vis verticales est disponible de 16 a&#768; 25m3. Elle permet entre autres, d&rsquo;afficher une capacite&#769; de 20 m3 a&#768; moins de 3m de hauteur hors tout (rehausses en option).Sur les mod&egrave;les DM, le d&eacute;chargement de la ration s&rsquo;op&egrave;re par goulotte ou par tapis lat&eacute;ral inclinable et par tapis transversal (positionn&eacute; &agrave; l&rsquo;avant ou &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re de la machine) sur les mod&egrave;les CM. Les mod&egrave;les Plus int&egrave;grent une turbine de paillage, avec une capacit&eacute; culminant &agrave; 158kg par minute.<h2>Dispositif brevet&eacute; C-Drive</h2>A ch&acirc;ssis int&eacute;gr&eacute;, les m&eacute;langeuses Profile 2 M sont dot&eacute;es de deux vis de m&eacute;lange &agrave; pas double et &agrave; diam&egrave;tre faible limitant le besoin de puissance. La distribution de la ration m&eacute;lang&eacute;e est optimis&eacute;e avec le dispositif brevet&eacute; C-Drive. La trappe de d&eacute;chargement de grande largeur (1100mm) d&eacute;crit une forme sp&eacute;cifique assurant ainsi un flux r&eacute;gulier de d&eacute;chargement et un haut d&eacute;bit en rations fibreusesPropos&eacute; en option, le tapis transversal inclinable brevet&eacute; Flexilift permet la distribution dans des auges jusqu&rsquo;&agrave; 1,20m de hauteur tout en restant dans le gabarit de la m&eacute;langeuse, sans ajout de tapis inclinable suppl&eacute;mentaire.

La gamme Profile 2 M couvre une capacité comprise entre 16 et 25m3, avec plusieurs options de déchargement. Les modèles Plus intègrent une turbine de paillage.

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