La Direction d&eacute;partementale des territoires et de la mer de la Gironde a ouvert ce 5 juin <a href="https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/arrachage-sanitaire-en-gironde-pre-candidature" target="_blank">la plateforme destin&eacute;e &agrave; recueillir les intentions d&rsquo;arrachage des viticulteurs bordelais</a>. Ces derniers ont jusqu&rsquo;au 17 juillet prochain pour faire conna&icirc;tre leurs intentions aux pouvoirs publics. &laquo;&nbsp;Ces pr&eacute;-candidatures ne valent pas autorisation d&rsquo;arrachage, mais elles seront trait&eacute;es en priorit&eacute; au moment des demandes finales et officielles&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise un communiqu&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2>Une crise &eacute;conomique aux d&eacute;g&acirc;ts sanitaires collat&eacute;raux</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine et le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) ont sign&eacute; ce 5 juin la convention tripartite ent&eacute;rinant un programme d&rsquo;arrachage. Les trois parties prenantes vont respectivement d&eacute;bloquer 30, 10 et 19 millions d&rsquo;euros millions d&rsquo;euros, l&rsquo;Etat &eacute;tant dispos&eacute; &agrave; porter sa participation jusqu&rsquo;&agrave; 38 millions d&rsquo;euros, soit un total de 67 millions d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Ce plan intervient dans un contexte de profonde crise &eacute;conomique d&rsquo;un grand nombre d&rsquo;exploitations du vignoble de Bordeaux, aux profils multiples, qui se trouvent plong&eacute; dans des situations tr&egrave;s difficiles et dans l&rsquo;incapacit&eacute;, mat&eacute;rielle et financi&egrave;re, de poursuivre l&rsquo;entretien de leur vignoble, justifie le minist&egrave;re. Le risque est que ces vignes soient abandonn&eacute;es et deviennent des foyers de maladies, comme la flavescence dor&eacute;e, exposant l&rsquo;ensemble du vignoble &agrave; une situation phytosanitaire incontr&ocirc;lable&nbsp;&raquo;.<h2>6000 euros par hectare</h2>L&rsquo;arrachage sanitaire de vignes en passe d&rsquo;&ecirc;tre abandonn&eacute;es vers du boisement ou de la conversion en zones naturelles (&agrave; la charge de l&rsquo;Etat) et l&rsquo;arrachage sanitaire de vignes pour diversifier les cultures du viticulteur vers d&rsquo;autres activit&eacute;s agricoles (&agrave; la charge du CIVB) seront financ&eacute;s &agrave; hauteur de 6000 &euro; par hectare. Une aide aux investissements par la R&eacute;gion vient compl&eacute;ter le dispositif pour les parcelles qui font l&rsquo;objet d&rsquo;une reconversion agricole.&nbsp;La reforestation se fera via un dispositif cl&eacute; en main avec le groupe coop&eacute;ratif Alliance For&ecirc;t Bois (AFB).Orient&eacute;e &agrave; 85% en rouge et valoris&eacute;e &agrave; 40% en vrac, une partie du vignoble subit les affres de la surproduction, dans un contexte de baisse de consommation de vin rouge, que l&rsquo;institut d&rsquo;&eacute;tudes Kantar &eacute;value &agrave; -30% sur les dix ans pass&eacute;s, toutes origines confondues. A Bordeaux, les stocks s&rsquo;accumulent et les co&ucirc;ts de production passent largement sous les prix de de vente, avec pour cons&eacute;quences des tr&eacute;soreries exsangues, des vignes abandonn&eacute;es et des futurs retrait&eacute;s qui voient s&rsquo;envoler leur fermage et leur compl&eacute;ment de retraite.<h2>Programme national de distillation</h2>La crise &eacute;conomique n&rsquo;&eacute;tant&nbsp;pas l&rsquo;apanage du vignoble bordelais, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs engag&eacute; une campagne de distillation pour un montant de 40 millions d&rsquo;euros de cr&eacute;dits nationaux compl&eacute;t&eacute;s de 40 millions de l&rsquo;enveloppe de financements europ&eacute;ens du Fonds europ&eacute;en agricole de garantie (FEAGA). Une seconde campagne, du m&ecirc;me calibre, pourrait &ecirc;tre enclench&eacute;e &agrave; partir du mois d&rsquo;octobre. Les viticulteurs peuvent par ailleurs b&eacute;n&eacute;ficier de la prolongation du dispositif de r&eacute;&eacute;chelonnement Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE) jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023.

Une convention tripartite conclue entre le ministère de l’Agriculture, la Région Nouvelle-Aquitaine et le CIVB ouvre la voie à une prime d’arrachage 6000 €/ha, motivée par des problèmes de mévente, accentuant le risque de propagation de la flavescence dorée.

Arrachages à Bordeaux : la plateforme de pré-candidature est ouverte

A l&rsquo;initiative de la chambre d&rsquo;agriculture, une matin&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude avec un groupe d&rsquo;agriculteurs consacr&eacute;e &agrave; la gestion de l&rsquo;enherbement en grandes cultures s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e &agrave; St-Laurent-en-G&acirc;tine, le 10 mai.&nbsp;Pierre Maudet, apprenti &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture 37, a travaill&eacute; sur trois types de syst&egrave;mes de production, repr&eacute;sentatifs des c&eacute;r&eacute;aliers pr&eacute;sents sur le secteur. Ce travail a &eacute;t&eacute; men&eacute; dans le nord Touraine car ce territoire recense un nombre important de parcelles drain&eacute;es. &nbsp;Le d&eacute;veloppement d&rsquo;adventices r&eacute;sistantes &agrave; des herbicides, combin&eacute; &agrave; la suppression de certaines mati&egrave;res actives en sols drain&eacute;s, conduit une partie des agriculteurs &agrave; des impasses techniques, avant tout sur l&rsquo;aspect d&eacute;sherbage. Raison pour laquelle un groupe d&rsquo;agriculteurs a fait appel &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture afin de travailler collectivement sur le devenir de leurs syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation. Les premiers r&eacute;sultats ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; expos&eacute;s &agrave; tous les participants du Rendez-vous au champ la semaine pr&eacute;c&eacute;dente, &agrave; Nouzilly.<h3>DES SYST&Egrave;MES DE PRODUCTION DIFF&Eacute;RENTS</h3>Les agriculteurs se sont s&eacute;par&eacute;s en trois sous-groupes, selon leurs pratiques culturales. Au sein de chacun, une exploitation repr&eacute;sentative a &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;e. Le travail lors de cette demi-journ&eacute;e technique s&rsquo;est focalis&eacute; sur ces trois exploitations. Le premier syst&egrave;me, install&eacute; dans la vall&eacute;e de la Loire, dispose d&rsquo;irrigation et produit un tonnage de ma&iuml;s important.Le second, non irrigant, met en place des cultures de diversification (cultures de printemps, pois, etc.). Sa rotation est relativement longue. L&rsquo;exploitation en question est sur le secteur de Neuill&eacute;-PontPierre. Enfin, le troisi&egrave;me est une exploitation qui met en place une rotation simplifi&eacute;e, &agrave; l&rsquo;image du bl&eacute;-orge-colza, &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me nordest du d&eacute;partement. Les flores ind&eacute;sirables &eacute;tudi&eacute;es durant cette exp&eacute;rience concernaient principalement des gramin&eacute;es.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Avant tout les vulpins et les ray-grass, tr&egrave;s nombreux et devenus r&eacute;sistants dans un nombre grandissant d&rsquo;exploitations, mais aussi le g&eacute;ranium, le gaillet et la renou&eacute;e persicaire, adventices tr&egrave;s pr&eacute;sentes sur le secteur. &nbsp;
</aside>
L&rsquo;objectif du travail de groupe &eacute;tait d&rsquo;identifier les diff&eacute;rents leviers agronomiques qu&rsquo;il est possible d&rsquo;actionner pour agir sur le salissement des parcelles. Bien &eacute;videmment, ces leviers sont nombreux (voir encadr&eacute;) et la mise en action d&rsquo;un seul d&rsquo;entre eux n&rsquo;a que peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. D&rsquo;autant que les leviers qui ont le plus d&rsquo;impact d&eacute;pendent du syst&egrave;me d&rsquo;exploitation choisi par le c&eacute;r&eacute;alier. L&rsquo;objectif de la matin&eacute;e &eacute;tait de se rendre compte de ceux qui, combin&eacute;s entre eux, ont un impact visible et mesurable pour limiter le salissement des cultures. &nbsp;<h3>AGRONOMIE, &Eacute;CONOMIE ET TEMPS DE TRAVAIL</h3>La notion de mise en place de pratiques nouvelles ne peut s&rsquo;effectuer sans porter attention &agrave; trois crit&egrave;res. &nbsp;Dans un premier temps, le crit&egrave;re agronomie. Notamment &agrave; l&rsquo;aide du logiciel Odera, outil de&nbsp;l&rsquo;aide du logiciel Odera, outil de diagnostic pour &eacute;valuer le risque adventices d&rsquo;une parcelle.Dans un second temps, en prenant en compte la notion &eacute;conomique, entre autres gr&acirc;ce aux donn&eacute;es GTE* et au bar&egrave;me d&rsquo;entraide. Et enfin le crit&egrave;re social, avec le temps de travail consacr&eacute; &agrave; la culture, par hectare et par an. Apr&egrave;s avoir &eacute;tabli un &eacute;tat des lieux actuel des pratiques des trois groupes, chacun d&rsquo;entre eux, accompagn&eacute; par un technicien de la chambre d&rsquo;agriculture, a simul&eacute; plusieurs hypoth&egrave;ses afin de limiter au maximum la propagation d&rsquo;adventices. &nbsp;L&rsquo;une des questions qui ne cesse de revenir est de savoir quelles sont les &eacute;volutions que, psychologiquement, les agriculteurs sont pr&ecirc;ts &agrave; mettre en place.<h2>Aussi, quelle tol&eacute;rance face aux adventices sont-ils pr&ecirc;ts &agrave; supporter ?</h2>Les conclusions sont nombreuses. Une majorit&eacute; de participants sont convaincus qu&rsquo;un changement de leurs pratiques doit s&rsquo;op&eacute;rer. Modifier ses habitudes devient une n&eacute;cessit&eacute;. D&rsquo;autant que la m&eacute;canisation actuelle est tr&egrave;s efficace et que les d&eacute;bits de chantier ne cessent de s&rsquo;accro&icirc;tre. &nbsp;De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, c&rsquo;est la combinaison de plusieurs leviers&nbsp;qui permettra d&rsquo;user le stock semencier, notamment r&eacute;sistant.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Bien &eacute;videmment, tous ces leviers agronomiques ne sont pas adapt&eacute;s &agrave; l&rsquo;ensemble des exploitations.
</aside>
Chaque agriculteur doit s&eacute;lectionner ceux qui sont les plus adapt&eacute;s aux r&eacute;alit&eacute;s &eacute;conomiques de son entreprise, &agrave; sa fa&ccedil;on de travailler et &agrave; ses types de sol. Cette action pilote permettra &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de proposer des formations sur cette th&eacute;matique aux agriculteurs du d&eacute;partement, d&egrave;s l&rsquo;hiver prochain.&nbsp;

Une quinzaine de céréaliers du nord Touraine planchent sur la gestion des adventices dans les prochaines années. Détail de la méthode utilisée en fonction des systèmes de production répertoriés sur le territoire. Cette méthode a aussi été présentée lors du Rendez-vous au champ, la semaine dernière, à l’Inrae de Nouzilly.

Comment gérer les adventices demain ?

&ldquo;Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, pendant la p&eacute;riode estivale les feux vont se multiplier avec les s&eacute;cheresses de plus en plus marquantes, pr&eacute;vient le capitaine Thomas Corbier, du Service d&eacute;partemental d&rsquo;incendie et de secours (SDIS) du Cher. Il est donc n&eacute;cessaire aujourd&rsquo;hui de sensibiliser les personnes face &agrave; des feux de broussaille et surtout de r&eacute;colte, afin de limiter au maximum les d&eacute;parts et les propagations de feux. &raquo;<h3>DE PLUS EN PLUS&nbsp;DE S&Eacute;CHERESSES</h3>&laquo; A l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022, 375 feux ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s dans le Cher, c&rsquo;est moins qu&rsquo;en 2020 (469) et plus qu&rsquo;en 2021 (208) , d&eacute;taille le capitaine Corbier, par ailleurs conseiller technique feux de for&ecirc;ts et d&rsquo;espaces naturels&raquo;.<div class="citation">
 "M&ecirc;me si cette activit&eacute; feux de for&ecirc;ts et d&rsquo;espaces naturels repr&eacute;sente que 20 % de la part incendie, c&rsquo;est un secteur &agrave; maitriser davantage au vu de l&rsquo;intensification du changement climatique."
</div>
Il y a donc une prise de conscience g&eacute;n&eacute;rale &agrave; avoir et des actions &agrave; mettre en place. &laquo; Les agriculteurs participent d&eacute;j&agrave; &agrave; la lutte contre les incendies et &agrave; la limitation de leur propagation, ils se montrent solidaires des pompiers. Toutefois, le dispositif de secours doit &ecirc;tre mieux cadr&eacute; pour plus d&rsquo;efficacit&eacute; et moins de pertes de r&eacute;colte au moment du sinistre &raquo;, continue le capitaine du SDIS.<h3>PR&Eacute;VENIR&nbsp;LES RISQUES D&rsquo;INCENDIE</h3>Le SDIS rappelle quelques r&egrave;gles essentielles pour les travaux des champs pendant la p&eacute;riode estivale : avant et pendant la moisson et si survient un incendie. Avant la moisson, les agriculteurs doivent s&rsquo;assurer que leur tracteur soit &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un extincteur. Ils doivent avoir leur t&eacute;l&eacute;phone&nbsp;portable charg&eacute; et &agrave; port&eacute;e de main, et des mat&eacute;riels bien entretenus. Pendant la moisson, il est conseill&eacute; de souffler au quotidien les moissonneuses-batteuses, de pr&eacute;voir des outils attel&eacute;s (d&eacute;chaumeur, herse&hellip;) en bord de champ ; l&rsquo;id&eacute;al &eacute;tant d&rsquo;avoir aussi une cuve &agrave; eau pleine. Concernant l&rsquo;organisation du chantier, une fois le tour de la parcelle r&eacute;colt&eacute;e, poursuivre en moissonnant une bande au centre, histoire de faire un pare feu. Bien entendu, il est recommand&eacute; de programmer les travaux aux heures les moins chaudes et de moissonner &agrave; contre-vent.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Quand le feu est d&eacute;clar&eacute;, il faut appeler tout de suite les pompiers (le 18 ou le 112) en leur indiquant pr&eacute;cis&eacute;ment o&ugrave; se situe le d&eacute;part d&rsquo;incendie : donner le num&eacute;ro de la route, le nom du lieu-dit. 
</aside>
En attendant, attaquer le feu naissant en restant en s&eacute;curit&eacute; puis en se positionnant sur le c&ocirc;t&eacute; du champ, si possible faire un coupe-feu avec un d&eacute;chaumeur et pr&eacute;parer une entr&eacute;e pour les camions citernes.&nbsp;<h3>L&rsquo;AGRICULTEUR : &nbsp;UN COLLABORATEUR OCCASIONNEL</h3>A la question : comment l&rsquo;agriculteur peut-il int&eacute;grer le dispositif &nbsp;quand les pompiers sont l&agrave; ? Le capitaine Thomas Corbier pr&eacute;cise d&rsquo;embl&eacute;e : &laquo; Quand un incendie s&rsquo;amorce et s&rsquo;&eacute;tend, les pompiers et l&rsquo;agriculteur doivent avoir les m&ecirc;mes objectifs &raquo;. L&rsquo;agriculteur qui souhaite apporter son aide endosse le statut de collaborateur occasionnel &laquo; c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il intervient pour une mission du service public &raquo;, pr&eacute;cise le r&eacute;f&eacute;rent feux de for&ecirc;ts. Ce qui signifie que l&rsquo;agriculteur sera d&eacute;dommag&eacute; en cas d&rsquo;accident corporel ou mat&eacute;riel. A l&rsquo;arriv&eacute;e des pompiers, il est&nbsp;amen&eacute; &agrave; respecter leurs ordres d&rsquo;intervention. &laquo; Il est sous la responsabilit&eacute; du commandant des op&eacute;rations de secours (COS) reconnaissable &agrave; son casque blanc ou jaune car il assure la coordination des secours et la s&eacute;curit&eacute; de tous &raquo;, signale le capitaine Corbier. L&rsquo;agriculteur peut aussi intervenir en &laquo; urgence n&eacute;cessit&eacute; &raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il prend une d&eacute;cision urgente de son propre chef dans le but de limiter les d&eacute;g&acirc;ts.

Le service départemental d’incendie et de secours du Cher souhaite sensibiliser les agriculteurs concernant les feux d’espaces naturels ou de récoltes. Ces derniers peuvent jouer un rôle de collaborateurs occasionnels pour apporter leur aide logistique.

Récoltes : quoi faire en cas d’incendie ?

Selon les estimations du mod&egrave;le de simulation (STICS-Prairies), qui calcule les quantit&eacute;s de mati&egrave;re s&egrave;che cumul&eacute;e par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 228 r&eacute;gions fourrag&egrave;res couvrant la quasi-totalit&eacute; du territoire m&eacute;tropolitain, la pousse cumul&eacute;e des prairies permanentes en date du 20 mai d&eacute;passe de 12% la moyenne observ&eacute;e sur la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence 1989-2018. La pousse est ainsi exc&eacute;dentaire dans 60% des r&eacute;gions fourrag&egrave;res regroupant les deux tiers des surfaces en prairie. Sont notamment concern&eacute;es la totalit&eacute; ou quasi-totalit&eacute; des r&eacute;gions Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Grand-Est, ainsi qu&rsquo;une bande centrale allant de Poitou-Charentes au Massif Central. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/8/0/5570840-1-fre-FR/ba5af7a90bee-graph-jpg" alt="Pousse de l&rsquo;herbe cumul&eacute;e en mai, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste &ndash; Isop &ndash; M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; INRAE)" height="528" width="1980" /><figcaption>Pousse de l&rsquo;herbe cumul&eacute;e en mai, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste &ndash; Isop &ndash; M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; INRAE)</figcaption></figure>

</div>
<h2>D&eacute;ficit de 44% en Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur</h2>L&rsquo;alternance entre p&eacute;riodes humides et ensoleill&eacute;es avec des temp&eacute;ratures proches des normales, permettent &agrave; l&rsquo;herbe de pousser r&eacute;guli&egrave;rement, souligne la note de conjoncture d&rsquo;Agreste. La production nationale atteint 43% de la production annuelle attendue, soit 5 points de plus que la moyenne de longue p&eacute;riode. L&rsquo;an dernier &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, elle &eacute;tait sup&eacute;rieure de 2 points &agrave; cette moyenne.Le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne et dans une moindre mesure le Sud de l&rsquo;Occitanie font exception. En Paca, la pousse pr&eacute;sente un d&eacute;ficit de 44% par rapport &agrave; la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence.

En date du 20 mai, la production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 15% par rapport à celle de la période de référence de1989-2018. Le pourtour méditerranéen et la vallée du Rhône font exception.

En mai, la pousse de l’herbe excédentaire dans de nombreuses régions

Selon la f&eacute;d&eacute;ration nationale des soci&eacute;t&eacute;s d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural (FNSafer), le prix moyen des terres agricoles et des pr&eacute;s libres non b&acirc;tis est reparti &agrave; la hausse par rapport &agrave; 2021 (+3,2%) pour atteindre 6.130 euros par hectare, un record depuis 1997. Le prix moyen des terres lou&eacute;es s'&eacute;tablit de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; 5.060 euros par hectare, en hausse de 2,9%.Le volume de surfaces libres et lou&eacute;es vendues, qui s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 480.000 hectares (+2,7%), a aussi atteint "un pic" depuis 1994.&nbsp;Toutefois, les diff&eacute;rences de prix sont de plus en plus importantes selon la nature et l'emplacement des terres : la f&eacute;d&eacute;ration constate de plus en plus de difficult&eacute;s &agrave; trouver un acheteur pour certaines exploitations laiti&egrave;res, ou pour des terres qu'il n'est pas possible d'irriguer.Par ailleurs, la proportion d'agriculteurs qui ach&egrave;tent ces terres et pr&eacute;s (51% en 2022), a "vocation &agrave; diminuer" avec l'essor des soci&eacute;t&eacute;s d'exploitation agricoles et de portage foncier, qui peuvent faire entrer des associ&eacute;s non-exploitants au capital et ont acquis l'an pass&eacute; 24% des surfaces c&eacute;d&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank" title="">Portage foncier : enjeux, faiblesses et recommandations</a>
</aside>
Selon Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, adjoint au directeur des &eacute;tudes de la FNSafer, le prix des domaines viticoles s'est envol&eacute; en 2022 en Val-de-Loire Centre, Champagne, Bourgogne, tandis que celui des vignes de l'appellation Bordeaux a chut&eacute; pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e.Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration, s'est f&eacute;licit&eacute; de la "baisse du march&eacute; de l'urbanisation", et du fait que les diff&eacute;rents acteurs "int&egrave;grent le fait le prot&eacute;ger les terres agricoles".&nbsp;L'an dernier, 20.000 hectares ont &eacute;t&eacute; vendus pour &ecirc;tre transform&eacute;s en logements ou en zones d'activit&eacute;, un chiffre "au plus bas depuis une trentaine d'ann&eacute;es", avec une chute du volume de surfaces destin&eacute;es &agrave; l'urbanisation &eacute;valu&eacute;e &agrave; 46%.Les cessions de parts sociales et d'actions de soci&eacute;t&eacute;s agricoles ont progress&eacute; de mani&egrave;re in&eacute;dite en 2022, avec une hausse de 25% des transactions (pour une valeur de 3 milliards d'euros), juste avant l'entr&eacute;e en vigueur de la loi Sempastous d&eacute;but 2023, cens&eacute;e mieux r&eacute;guler l'acc&egrave;s aux terres agricoles face aux app&eacute;tits des soci&eacute;t&eacute;s d'investissements.

Les terres agricoles se sont vendues à prix d'or en 2022 et leur artificialisation est tombée au plus bas "depuis une trentaine d'années", a annoncé la FNSafer lors de la présentation de son rapport annuel.

Foncier : des terres agricoles plus chères et moins d'artificialisation en 2022

R&eacute;duire les &eacute;missions de carbone li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage des ruminants, tout le monde est &agrave; peu pr&egrave;s d&rsquo;accord sur l&rsquo;objectif. Sur les moyens de le faire, en revanche, la m&eacute;thode radicale identifi&eacute;e par la Cour des comptes n&rsquo;a pas vraiment plu aux premiers concern&eacute;s - les &eacute;leveurs -, pas plus qu&rsquo;&agrave; tous les acteurs attach&eacute;s au maintien de la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise, de la vie dans les campagnes ou de la biodiversit&eacute; dans les p&acirc;turages.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-elevage-bovin-pique-a-vif-par-l-appel-a-la-decroissance-de-la-cour-des-comptes" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;levage bovin piqu&eacute; &agrave; vif par l&rsquo;appel &agrave; la d&eacute;croissance de la Cour des comptes</a>
</aside>
<a id="_Hlk136550788"></a>A ceux-l&agrave;, la m&eacute;thode pr&ocirc;n&eacute;e par les Pays de la Loire, r&eacute;gion pilote dans les d&eacute;marches de fermes bas-carbone, conviendra mieux&nbsp;: r&eacute;duire volontairement ses &eacute;missions, chacun un peu, mais de mani&egrave;re massive, en embarquant un maximum de fermes. &Agrave; ce jour, pas moins de 1600 fermes d&rsquo;&eacute;levages se sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es depuis 2019. &Agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, elles devraient &ecirc;tre 2400.La m&eacute;thode mise en &oelig;uvre en Pays de la Loire&nbsp;: un accompagnement individuel des &eacute;leveurs par des techniciens sp&eacute;cialement form&eacute;s (issus de divers organismes, chambre d&rsquo;agriculture, contr&ocirc;les de performance&hellip;) vers des pratiques plus &laquo;&nbsp;vertueuses&nbsp;&raquo;, permettant de limiter les &eacute;missions et d&rsquo;am&eacute;liorer le stockage de carbone. Une grande partie de cet accompagnement est pris en charge financi&egrave;rement par la R&eacute;gion, qui a d&eacute;pens&eacute; 4,2 millions d&rsquo;euros depuis le lancement en 2019. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/2/4/5564271-1-fre-FR/c8389c6613ae-pcbascarbone2-jpg" alt="" height="2146" width="2855" /><figcaption>Grande r&eacute;gion d&rsquo;&eacute;levage (80 % du chiffre d&rsquo;affaires de l&rsquo;agriculture vient des productions animales), la r&eacute;gion des Pays de la Loire est la premi&egrave;re de France engag&eacute;e dans les d&eacute;marches de ferme bas carbone &agrave; grande &eacute;chelle. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<h2>La r&eacute;f&eacute;rence Cap&rsquo;2ER&reg;</h2>Concr&egrave;tement, cet accompagnement consiste d&rsquo;abord dans la r&eacute;alisation d&rsquo;un diagnostic officiel, le Cap&rsquo;2ER&reg; (Calcul automatis&eacute; des performances environnementales en &eacute;levage de ruminants), mis au point par l&rsquo;Idele, qui fournit une mesure objective des performances d&rsquo;un &eacute;levage sur le plan carbone (mesur&eacute; en kilos &eacute;quivalent CO2), mais aussi sur les volets biodiversit&eacute; et valeur alimentaire (nombre de personnes nourries).Munis de ce diagnostic, les &eacute;leveurs peuvent alors construire leur plan d&rsquo;actions vers une r&eacute;duction de leurs &eacute;missions ou une augmentation de leur stockage, toujours avec l&rsquo;accompagnement d&rsquo;un technicien sp&eacute;cialis&eacute;. Un second diagnostic Cap&rsquo;2ER&reg; est r&eacute;alis&eacute; 5 ans apr&egrave;s le premier, pour mesurer les progr&egrave;s accomplis.Pour des &eacute;leveurs, m&ecirc;me pourvus de la meilleure volont&eacute; du monde, le &laquo;&nbsp;carbone&nbsp;&raquo; c&rsquo;est quelque chose d&rsquo;encore un peu abstrait (m&ecirc;me si les ventes de cr&eacute;dits carbone lui apportent un peu de concret). Toutefois, la plupart du temps, l&rsquo;optimisation des syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage constitue un levier important de r&eacute;duction des &eacute;missions de carbone rapport&eacute; &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de production (litre de lait ou kilo de viande)&nbsp;: les d&eacute;marches &laquo;&nbsp;carbone&nbsp;&raquo; sont aussi des d&eacute;marches de r&eacute;duction des co&ucirc;ts de production et cela motive d&rsquo;autant plus les &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;y engager.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank" title="">[Guide] Comprendre l&rsquo;enjeu du carbone en agriculture</a>
</aside>
Ainsi depuis 2019, les principaux leviers actionn&eacute;s par les &eacute;leveurs bovins laitiers de la r&eacute;gion pour r&eacute;duire leur impact carbone sont l&rsquo;optimisation de l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage, la r&eacute;duction du taux de renouvellement (augmenter la long&eacute;vit&eacute;), l&rsquo;optimisation de la production par vache, la recherche de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique et l&rsquo;implantation de haies. Du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;leveurs viande, les leviers principalement mobilis&eacute;s sont la r&eacute;duction de l&rsquo;&acirc;ge au v&ecirc;lage, la limitation de la mortalit&eacute; des veaux, l&rsquo;optimisation du p&acirc;turage, l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique du troupeau et la r&eacute;duction des p&eacute;riodes improductives (IVV et &eacute;cart v&ecirc;lage-abattage).<h2>La fili&egrave;re caprine s&rsquo;engage aussi dans le bas carbone</h2>Depuis 2022, la fili&egrave;re caprine a rejoint les fili&egrave;res bovines dans la d&eacute;marche bas carbone r&eacute;gionale, suivant en cela sa feuille de route nationale (CapClimat). Le 1er juin dernier, une rencontre a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e &agrave; La Planche (Loire-Atlantique), dans une ferme caprine engag&eacute;e, pour pr&eacute;senter le dispositif, en pr&eacute;sence des diff&eacute;rents acteurs (R&eacute;gion, chambre d&rsquo;agriculture, contr&ocirc;les de performance, interprofession, Viv&eacute;a).Les huit premiers diagnostics et plans d&rsquo;actions r&eacute;alis&eacute;s sur des fermes caprines de la r&eacute;gion ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s. L&agrave; encore, les leviers mobilis&eacute;s pour r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone sont nombreux autour de la productivit&eacute; des animaux&nbsp;: augmenter la production par ch&egrave;vre (meilleure g&eacute;n&eacute;tique, meilleure sant&eacute;, meilleure long&eacute;vit&eacute;, lactations longues&hellip;) et optimiser les rations (r&eacute;duire les apports de concentr&eacute;s, augmenter la qualit&eacute; des fourrages, rationner les chevrettes). Les leviers autour des cultures (TCS, introduction de l&eacute;gumineuses&hellip;) et de l&rsquo;&eacute;nergie (r&eacute;duction de la consommation ou production) sont &eacute;galement envisag&eacute;s.Pour Vincent <a id="_Hlk136550973"></a>les &eacute;leveurs caprins chez qui se tenait cette r&eacute;union, le premier d&eacute;clic pour s&rsquo;engager vers une d&eacute;marche bas carbone a &eacute;t&eacute; leur volont&eacute; de pratiquer une agriculture de conservation des sols. Dans leur plan d&rsquo;actions 2022-2027, figurent donc le passage au 100 % sans labour, le raisonnement de la fertilisation azot&eacute;e et l&rsquo;implantation de haies. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/2/4/5564274-1-fre-FR/c2803135fcb7-pcbascarbone3-jpg" alt="" height="1779" width="1600" /><figcaption>Vincent Guillet est install&eacute; avec son &eacute;pouse &agrave; La Planche (44) sur 77 ha avec 550 ch&egrave;vres Saanen. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
Ces changements de pratiques devraient faire progresser le bilan carbone de l&rsquo;exploitation, mais de mani&egrave;re assez anecdotique (r&eacute;duction pr&eacute;vue autour de 0,3% du bilan pour ces trois leviers cumul&eacute;s). &Agrave; noter cependant que les &eacute;leveurs pr&eacute;voient de changer leur m&eacute;thode de fertilisation, en ajoutant aux effluents un additif qui r&eacute;duit le d&eacute;gagement gazeux de protoxyde d&rsquo;azote, gaz 265 fois &laquo;&nbsp;plus r&eacute;chauffant&nbsp;&raquo; que le CO2. Cette op&eacute;ration n&rsquo;est pas encore int&eacute;gr&eacute;e dans les diagnostics Cap&rsquo;2ER&reg; et ne peut donc pas &ecirc;tre quantifi&eacute;e.Sans surprise, ce qui est le plus quantifiable dans le projet d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone de la ferme de Vincent et Elisabeth Guillet, ce sont les leviers &laquo;&nbsp;animaux&nbsp;&raquo;&nbsp;: l&rsquo;optimisation de la ration des ch&egrave;vres, l&rsquo;autoconsommation d&rsquo;un m&eacute;teil grain par les chevrettes et l&rsquo;augmentation de la production par ch&egrave;vre (g&eacute;n&eacute;tique, ma&icirc;trise sanitaire) devraient permettre d&rsquo;am&eacute;liorer d&rsquo;environ 10% l&rsquo;empreinte carbone par litre de lait produit.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone" target="_blank" title="">[S&eacute;rie] Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone</a>
</aside>

Réduire l’empreinte carbone des activités d’élevage de ruminants, c’est possible en agissant de manière volontaire sur différents leviers techniques. Et cela peut avoir un impact réel et visible dès lors que de nombreux élevages le font. En région Pays de la Loire, ils sont déjà 1600 engagés dans une démarche bas carbone. Ils devraient être 2400 à la fin de 2023. Parmi eux, une majorité d’éleveurs bovins (lait et viande), mais aussi, et c’est nouveau, des éleveurs caprins.

Empreinte carbone des ruminants : des leviers plutôt que le couperet

&laquo;&nbsp;Manger cinq fruits et l&eacute;gumes par jour&nbsp;&raquo;&nbsp;: ce mantra est bien inscrit dans la t&ecirc;te des consommateurs, et pour cause&nbsp;: il a &eacute;t&eacute; pr&eacute;conis&eacute; par le Programme nutrition sant&eacute; (PNNS) il y a d&eacute;j&agrave; plus de 20 ans, en 2001. Mais dans la pratique, l&rsquo;objectif est loin d&rsquo;&ecirc;tre atteint. Actuellement, seul un enfant sur dix et un adulte sur trois respectent cette recommandation nutritionnelle, selon une &eacute;tude du Credoc datant de 2021. Dans le m&ecirc;me temps, la production de fruits et l&eacute;gumes fran&ccedil;aise diminue depuis 20 ans, entra&icirc;nant une hausse de la d&eacute;pendance aux importations.La production fran&ccedil;aise ne couvre ainsi que 60% de la consommation de fruits frais temp&eacute;r&eacute;s (hors agrumes et dattes). La d&eacute;pendance de la France aux importations est moindre pour les l&eacute;gumes, puisque le taux de couverture par la production nationale &eacute;tait de 79% en 2019. N&eacute;anmoins ce chiffre est en baisse, car il &eacute;tait de 85% en 2005. De plus, comme pour les fruits, cette augmentation de la d&eacute;pendance aux importations n&rsquo;est pas li&eacute;e &agrave; une hausse de la consommation, mais plut&ocirc;t &agrave; une diminution structurelle de la production nationale.Face au double d&eacute;fi d&rsquo;augmenter la part de fruits et l&eacute;gumes dans l&rsquo;alimentation des Fran&ccedil;ais tout en r&eacute;duisant la d&eacute;pendance aux importations, le gouvernement a lanc&eacute; un plan de souverainet&eacute; en fruits et l&eacute;gumes, dont le premier comit&eacute; de pilotage, pr&eacute;sid&eacute; par le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau, a eu lieu le 25 mai dernier. L&rsquo;objectif, ambitieux, est de r&eacute;ussir &agrave; inverser la tendance et gagner 5 points de comp&eacute;titivit&eacute; en fruits et l&eacute;gumes en 2030 et 10 points en 2035. Le gouvernement met sur la table 200 millions d&rsquo;euros d&egrave;s cette ann&eacute;e 2023, dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-100-millions-d-euros-d-aide-a-l-investissement-pour-les-producteurs-de-fruits-et-legumes" target="_blank">100 millions d&rsquo;euros pour les agro&eacute;quipements.</a><aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/neofarm-la-ferme-maraichere-qui-allie-bio-et-robots" target="_blank" title="">NeoFarm : la ferme mara&icirc;ch&egrave;re qui allie bio et robots</a>
</aside>
Le constat de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-1-5-la-tomate-dans-le-coulis" target="_blank">la baisse de comp&eacute;titivit&eacute;</a> des fili&egrave;res fruits et l&eacute;gumes est d&eacute;j&agrave; bien connu, tout comme les raisons. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sans-filet-contre-la-mouche-asiatique-la-cerise-de-ceret-est-condamnee" target="_blank">Impasses phytosanitaires</a> particuli&egrave;rement criantes dans cette fili&egrave;re, entra&icirc;nant des distorsions de concurrence avec les autres pays europ&eacute;ens, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank">sensibilit&eacute; au changement climatique</a> dans un contexte de s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements climatiques de plus en plus extr&ecirc;mes, &agrave; l&rsquo;image des gels tardifs, co&ucirc;t de la main-d&rsquo;&oelig;uvre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-cadre-legal-et-vertueux-pour-l-embauche-de-salaries-agricoles-marocains" target="_blank">difficult&eacute; &agrave; recruter,</a> etc.Face &agrave; ces constats, le plan gouvernemental pr&eacute;voit notamment de faciliter les extensions d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) pour les usages mineurs, ainsi que de moderniser les outils de production en finan&ccedil;ant des &eacute;quipements comme des robots ou des sites de stockage plus performants. Il vise aussi &agrave; r&eacute;nover le parc de serres vieillissant afin de limiter les charges &eacute;nerg&eacute;tiques, et &agrave; cr&eacute;er de nouvelles serres froides ou serres chauff&eacute;es d&eacute;carbon&eacute;es.Reste les probl&eacute;matiques de l&rsquo;installation et du revenu des producteurs, non abord&eacute;es dans le plan. Ainsi que cette question&nbsp;: face &agrave; une f&eacute;roce concurrence des prix, comment inciter les consommateurs &agrave; choisir des produits fran&ccedil;ais plut&ocirc;t que des produits import&eacute;s&nbsp;?

[Edito] Inciter les consommateurs à manger plus de fruits et légumes est déjà un défi en soi… Faire en sorte que ces mêmes consommateurs achètent des fruits et légumes français en est un autre ! Alors que le déficit commercial de la France en fruits et légumes frais s’est largement creusé ces 15 dernières années, le gouvernement entend bien inverser la tendance en lançant un ambitieux plan de souveraineté.

Fruits et légumes : le gouvernement à l’assaut de la souveraineté

<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/aASx4IEjXXI?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>Tour de plaine : quel est l&rsquo;&eacute;tat des cultures de printemps en h&eacute;misph&egrave;re Nord ?</figcaption>
</figure>
&gt;&gt; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank">Consultez les cotations et les analyses de march&eacute; sur Pleinchamp</a>

[Le point des marchés] VIDEO - Comment se sont déroulés les semis de printemps dans l’hémisphère Nord ? Dans quel état sont les cultures ? Quel a été l’impact des conditions météo ? Le point avec Pierre Maury, consultant chez Agritel, à l'heure où nous entrons dans la période charnière de “weather market”, où les marchés sont particulièrement sensibles aux aléas climatiques.

Tour de plaine : quel est l’état des cultures de printemps en hémisphère Nord ?

Ovins - Les ventes dans les grandes surfaces et les boucheries sont d&eacute;cevantes et ne b&eacute;n&eacute;ficient pas d'une m&eacute;t&eacute;o pourtant favorable aux grillades. La principale raison &eacute;voqu&eacute;e est le prix, qui est un frein pour les achats en fin de mois, lorsque les budgets sont serr&eacute;s. Les importations en provenance des &icirc;les britanniques sont en baisse, tandis que le sud du pays re&ccedil;oit un peu plus d'agneaux espagnols en raison de la s&eacute;cheresse. L'activit&eacute; commerciale est calme en raison d'une offre saisonni&egrave;re largement suffisante dans le Grand Ouest. Cette tension commerciale devrait progressivement s'estomper &agrave; l&rsquo;approche de l'A&iuml;d El K&eacute;bir (28 juin). Cela s&rsquo;observe d&eacute;j&agrave; sur les march&eacute;s du centre du pays, avec une hausse des prix pour les agneaux lourds. En ce qui concerne les brebis, les exp&eacute;ditions vers l'Italie commencent lentement, tandis que les volumes tendent &agrave; se r&eacute;tracter. Les tarifs se maintiennent plus facilement pour les bonnes brebis.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: L&rsquo;approche de l&rsquo;A&iuml;d-El-K&eacute;bir sera plus favorable et devrait permettre une revalorisation des agneaux et des brebis. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – La consommation est décevante.

Veaux d'engraissement et d'&eacute;levage &ndash; La r&eacute;duction du cheptel de vaches laiti&egrave;res accentue le d&eacute;ficit saisonnier de l'offre pour une demande en veaux fran&ccedil;ais qui tend n&eacute;anmoins &agrave; se replier en raison de la diminution de la consommation de viande de veau. Le march&eacute; espagnol reste un d&eacute;bouch&eacute; important, ce qui contraint les int&eacute;grateurs &agrave; maintenir leurs tarifs dans les bons veaux, m&ecirc;me s'ils doivent supporter les frais de PCR et de transport pour atteindre la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique. Les transactions sont fluides pour les veaux Prim&rsquo;Holsteins, Normands, Abondances ou Montb&eacute;liards, avec des prix qui restent n&eacute;anmoins sous le contr&ocirc;le des grands int&eacute;grateurs. La d&eacute;tente des prix se confirme dans les veaux crois&eacute;s laitiers ou de race Blanc Bleu ou jaune O et R de conformation. Les bons veaux crois&eacute;s U b&eacute;n&eacute;ficient d'une bonne valorisation, tandis que les veaux Limousins sont contraints par des co&ucirc;ts de production &eacute;lev&eacute;s.Veaux de boucherie &ndash; Le commerce se durcit comme chaque ann&eacute;e apr&egrave;s la Pentec&ocirc;te, avec une baisse des ventes dans les magasins face &agrave; la remont&eacute;e des temp&eacute;ratures. Le recul des prix permet un retour du veau dans la restauration collective, mais la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire et l'arriv&eacute;e des fortes chaleurs sera d&eacute;favorable &agrave; la consommation de viande de veau. La tendance est &agrave; la baisse, m&ecirc;me si les volumes restent ma&icirc;tris&eacute;s par les int&eacute;grateurs.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre devrait activer les &eacute;changes, avec des tarifs plus fermes dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: la chaleur sera d&eacute;favorable &agrave; la consommation de viande de veau. Les tarifs resteront baissiers. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Les tarifs se replient dans le veau de boucherie.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le commerce reste favoris&eacute; par la bonne r&eacute;sistance des prix dans le secteur de la viande, une offre saisonni&egrave;re moins abondante et des co&ucirc;ts de production en baisse. Les animaux lourds &agrave; finition rapide continuent d'&ecirc;tre recherch&eacute;s par les gros engraisseurs, qui fournissent les abattoirs tout au long de l'&eacute;t&eacute;. La demande reste soutenue, mais les prix se stabilisent dans le b&eacute;tail plus l&eacute;ger destin&eacute; &agrave; &ecirc;tre fini pendant l'&eacute;t&eacute;. Les vaches trop &acirc;g&eacute;es ou le b&eacute;tail de qualit&eacute; m&eacute;diocre connaissent une demande moindre.Broutards &ndash; L'activit&eacute; commerciale reste soutenue gr&acirc;ce &agrave; un &eacute;quilibre entre l'offre et la demande favorable aux &eacute;leveurs. La demande italienne est l&eacute;g&egrave;rement moins soutenue, mais cela n'a pas d'impact significatif sur le march&eacute; en raison de la p&eacute;riode de travaux de fenaison. Les prix restent fermes pour les bons taurillons Charolais ou Limousins herb&eacute;s et vaccin&eacute;s. Les bons broutards Charolais ou Limousins d'automne continuent d'&ecirc;tre demand&eacute;s, en particulier sur le march&eacute; int&eacute;rieur, avec des prix maintenant des niveaux &eacute;lev&eacute;s. Le commerce est &eacute;galement r&eacute;gulier pour les broutards de moyenne conformation, toutes races confondues. Dans les femelles, la vente se d&eacute;roule sans difficult&eacute; pour les bonnes Charolaises ou Limousines herb&eacute;es &agrave; destination de l'Italie. La demande int&eacute;rieure est &eacute;galement suivie pour la production de babynette. En revanche, les &eacute;changes sont plus calmes pour les femelles de qualit&eacute; ordinaire ou de moindre conformation.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les besoins seront pr&eacute;sents et les tarifs vont se maintenir face &agrave; des volumes peu abondants.&nbsp; Broutards&nbsp;: L&rsquo;offre sera un peu plus &eacute;toff&eacute;e, mais la demande restera pr&eacute;sente pour des tarifs qui resteront &agrave; des niveaux tr&egrave;s convenables. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Les tarifs restent attractifs.

Bovins de boucherie - Sur le plan commercial, l'approvisionnement des abattoirs est juste suffisant, car les &eacute;leveurs sont occup&eacute;s par les travaux de fenaison. La demande en d&eacute;but de mois est plus r&eacute;guli&egrave;re et les tarifs se maintiennent dans les Parthenaises, Aubracs, Blondes d'Aquitaine, Blanc Bleues, Rouges des pr&eacute;s, Limousines et Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s jouent un r&ocirc;le important &agrave; cette p&eacute;riode de l'ann&eacute;e en approvisionnant les abattoirs. Cependant, beaucoup d'entre eux ont r&eacute;duit ou arr&ecirc;t&eacute; leur activit&eacute; en raison des co&ucirc;ts de production &eacute;lev&eacute;s et d'une pyramide des &acirc;ges d&eacute;favorable. La demande est l&eacute;g&egrave;rement plus r&eacute;guli&egrave;re pour les Charolaises viand&eacute;es, mais les tarifs restent stables. Les animaux provenant des p&acirc;turages sont pr&eacute;f&eacute;r&eacute;s par les acheteurs en raison de leur qualit&eacute; d'engraissement. L'&eacute;quilibre entre l'offre et la demande est l&eacute;g&egrave;rement plus favorable dans les races allaitantes de choix secondaire, bien que les abatteurs soient r&eacute;ticents &agrave; augmenter les prix, car ils ne peuvent pas les r&eacute;percuter dans le secteur aval de la fili&egrave;re. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les &eacute;leveurs profitent pleinement des bonnes conditions climatiques pour effectuer les travaux de fenaison avant un retour esp&eacute;r&eacute; de la pluie. Malgr&eacute; une semaine &eacute;court&eacute;e, l'offre de r&eacute;formes laiti&egrave;res est juste suffisante pour les abattoirs. Cela anime quelque peu le commerce dans les campagnes. La tendance est &agrave; un rel&egrave;vement progressif des prix sur un march&eacute; europ&eacute;en toujours tr&egrave;s concurrentiel, o&ugrave; les &eacute;carts de valorisation demeurent cons&eacute;quents. Les taureaux de r&eacute;forme sont mieux demand&eacute;s en raison de la baisse de l'offre de vaches laiti&egrave;res.Jeunes bovins &ndash; Le commerce demeure tendu, car il est tr&egrave;s difficile de se positionner sur les march&eacute;s exports face &agrave; la concurrence des tarifs allemands ou polonais. Le march&eacute; italien est de ce fait moins accessible pour la production fran&ccedil;aise. La baisse des prix sur le march&eacute; fran&ccedil;ais reste contenue, avec des acteurs de l'industrie qui cherchent &agrave; prot&eacute;ger les &eacute;leveurs engag&eacute;s dans la relance de la production de jeunes bovins. La demande reste satisfaisante pour les Blonds d'Aquitaine, que ce soit vers la Gr&egrave;ce, l'Italie, les Pays-Bas ou la Belgique. En revanche, les jeunes bovins laitiers connaissent une baisse de prix en raison de la forte concurrence au sein de l'Union europ&eacute;enne et de la d&eacute;saffection des op&eacute;rateurs de la restauration rapide pour la viande bovine fran&ccedil;aise.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races allaitantes&nbsp;: Les tarifs vont se maintenir dans les bonnes femelles bouch&egrave;re, et le commerce sera plus r&eacute;gulier dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: La d&eacute;tente devrait se confirmer dans les r&eacute;formes laiti&egrave;res.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce restera compliqu&eacute; dans les JB Charolais, Limousins ou crois&eacute;s. Les laitiers seront &eacute;galement malmen&eacute;s.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17204)

Les actualités (17172)

L'agenda (12)

Les outils (5)

Les guides (15)