La communication entre chasseurs et agriculteurs est toujours primordiale. Primordiale pour dissiper d&rsquo;&eacute;ventuels malentendus et ainsi &laquo; d&eacute;samorcer &raquo;&nbsp;les contentieux et enfin pour am&eacute;liorer la compr&eacute;hension des pratiques des uns et des autres.Le dossier &laquo; D&eacute;g&acirc;ts de gibier &raquo; est &eacute;videmment un dossier lourd&nbsp; d&rsquo;enjeux,&nbsp; aussi bien pour le monde agricole que pour la chasse. Les d&eacute;g&acirc;ts de sangliers y sont pour beaucoup avec un impact financier &eacute;norme. Au plan national, la facture s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; plus de 80 millions d&rsquo;euros, pay&eacute;s par les seuls chasseurs, pour un tableau d&rsquo;environ 800 000 t&ecirc;tes. De ces seuls chiffres, un calcul simpliste (parce que la situation est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne selon les d&eacute;partements) laisse penser qu&rsquo;un sanglier co&ucirc;te 100 &euro; . C&rsquo;est aussi un dossier lourd pour les agriculteurs car dans certains d&eacute;partements, les d&eacute;g&acirc;ts ne cessent de monter et semblent parfois ne plus pouvoir &ecirc;tre contenus. C&rsquo;est bien s&ucirc;r une situation totalement exasp&eacute;rante ou d&eacute;sesp&eacute;rante, d&rsquo;autant que certaines f&eacute;d&eacute;rations de chasseurs sont au bord de l&rsquo;asphyxie financi&egrave;re. Une discussion est entam&eacute;e sur la question du financement avec les syndicats agricoles&nbsp; et l&rsquo;Etat pour apporter des am&eacute;liorations &agrave; la loi d&rsquo;indemnisation qui fait peser l&rsquo;enti&egrave;ret&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts sur les chasseurs alors qu&rsquo;environ 30% du territoire n&rsquo;est pas chass&eacute;. C&rsquo;est vrai pour l&rsquo;Allier.Chez nous, la derni&egrave;re campagne d&rsquo;indemnisation a fr&ocirc;l&eacute; les 700 000 &euro;, ce qui constitue un record mais il faut tenir compte que l&rsquo;augmentation des denr&eacute;es y &eacute;tait pour environ 180 000 &euro;. Il faut aussi avoir pr&eacute;sent &agrave; l&rsquo;esprit que le tableau de chasse a lui aussi battu un record avec 6 000 sangliers pr&eacute;lev&eacute;s. Les chasseurs ont globalement compris qu&rsquo;il fallait &laquo; faire le job &raquo; pour ne pas faire flamber la facture comme dans certains d&eacute;partements voisins : La Sa&ocirc;ne et Loire, la Ni&egrave;vre,&nbsp; le Cher, ont tous d&eacute;pass&eacute; le million d&rsquo;euros sur les derni&egrave;res campagnes. La F&eacute;d&eacute;ration se donne beaucoup de mal pour limiter la casse : veille permanente sur les zones sensibles (essentiellement le Nord du d&eacute;partement), pression sur les d&eacute;tenteurs pour chasser davantage et plus efficacement, recours &agrave; la battue administrative chaque fois que la chasse est d&eacute;ficiente sur un secteur.La probl&eacute;matique engendr&eacute;e par le sanglier est un fardeau pour les agriculteurs comme pour les chasseurs et ce n&rsquo;est qu&rsquo;en restant solidaires que nous parviendrons &agrave; maintenir un niveau de d&eacute;g&acirc;ts &laquo; supportable &raquo; qui nous&nbsp; permette aussi de continuer &agrave; faire face &agrave; l&rsquo;indemnisation. Enfin, cette solidarit&eacute; est essentielle parce qu&rsquo;elle conditionne en partie la survie de la ruralit&eacute; dans laquelle nous &eacute;voluons et que nous aimons. Agriculture et chasse font aujourd&rsquo;hui l&rsquo;objet d&rsquo;attaques tout aussi incessantes qu&rsquo;injustes de la part du lobby vert. Nous devons nous convaincre que nous avons de ce point de vue des destins partag&eacute;s : nous survivrons si nous nous mettons ensemble en ordre de bataille pour r&eacute;sister &agrave; la tornade verte qui ne pense aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;&agrave; donner des le&ccedil;ons et &agrave; punir.Chers amis agriculteurs, en cette belle fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;, continuons &agrave; faire des barbecues entre amis !Jean-Pierre Gaillard,&nbsp;Pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des Chasseurs de l&rsquo;Allier

Je ne peux pas commencer ce petit mot sans remercier le Président Bonnin et le Secrétaire Général de la Chambre qui est aussi son Référent Chasse, Geoffrey Rivaud, pour m’avoir invité à m’exprimer dans votre hebdomadaire à la veille de l’ouverture de la chasse.

Les chasseurs et les agriculteurs se parlent

En avant premi&egrave;re du Space, les firmes services CCPA et Techna ont annonc&eacute; s&rsquo;unir dans le num&eacute;rique en fondant Kumulus, une entreprises &agrave; 50/50 contr&ocirc;l&eacute; par les deux soci&eacute;t&eacute;s qui d&eacute;tiendront des droits de gouvernance &eacute;gaux dans cette nouvelle structure. D&eacute;j&agrave; partenaires en recherche au sein d&rsquo;Euronutrition depuis une trentaine d&rsquo;ann&eacute;es, elles veulent reconduire ce mod&egrave;le en mettant en commun leurs moyens pour acc&eacute;l&eacute;rer la transition num&eacute;rique des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage sans perdre leurs relations diff&eacute;renci&eacute;es avec leurs clients. &laquo; Cette nouvelle soci&eacute;t&eacute; au nom &eacute;vocateur r&eacute;sulte de notre volont&eacute; commune de mutualiser nos moyens et nos efforts dans le domaine de la collecte, du traitement et de l&rsquo;analyse des donn&eacute;es d&rsquo;&eacute;levage multi-esp&egrave;ces et multi-territoires avec pour objectif le d&eacute;veloppement des services num&eacute;riques de nos entreprises respectives &raquo;, souligne Jean-Fran&ccedil;ois Labarre, Directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint de CCPA. Pour Jean-Marc Pinsault, Directeur g&eacute;n&eacute;ral de Techna : &laquo; collecter les donn&eacute;es d&rsquo;&eacute;levage en temps r&eacute;el va offrir de nouvelles solutions d&rsquo;am&eacute;lioration de la performance technique, &eacute;conomique et environnementale pour nos clients. Cela n&eacute;cessite des moyens importants et des actions sur le long terme. Combiner nos efforts humains et financiers est incontournable dans une relation de confiance mutuelle, respectueuse de l&rsquo;ind&eacute;pendance de chacun dans son lien avec ses clients &raquo;. La gouvernance de Kumulus sera assur&eacute;e par le tandem Jean-Marc Aubret, Charg&eacute; de la strat&eacute;gie num&eacute;rique du groupe Techna et d&rsquo;Arnaux Wieczorek, Directeur recherche et innovation du groupe CCPA. J&eacute;r&ocirc;me Drouin assurera le pilotage op&eacute;rationnel de l&rsquo;entit&eacute;.

En annonçant la création de Kumulus, leur filiale commune dans le domaine du numérique, les deux firmes services CCPA et Techa veulent accélérer la transition numérique des filières élevage.

CCPA et Techna s’allient dans le numérique et lancent Kumulus

Nous repartons pour une nouvelle saison de chasse et qui dit chasse dit aussi d&eacute;g&acirc;ts de gibiers, en particulier le sanglier qui fait tellement de mal &agrave; nos cultures et nos prairies.Il faut se dire que nous avons du souci &agrave; nous faire car la prolif&eacute;ration de cet animal devient probl&eacute;matique et la somme des d&eacute;g&acirc;ts de gibiers atteint des sommets cette ann&eacute;e (680 000 &euro; de d&eacute;g&acirc;ts) et je ne sais vraiment pas si &ccedil;a va s&rsquo;arr&ecirc;ter. Pourtant les chasseurs essayent de faire au mieux pour g&eacute;rer les populations mais il y a trop de zones de non chasse dans l&rsquo;Allier.Agriculteurs et chasseurs doivent s&rsquo;unir et travailler main dans la main pour pouvoir g&eacute;rer ce probl&egrave;me car d&rsquo;autres d&eacute;partements sont, on peut le dire, dans une situation tr&egrave;s compliqu&eacute;e.Nous essayons de trouver des solutions avec la f&eacute;d&eacute;ration des chasseurs mais on commence &agrave; arriver au bout du syst&egrave;me. Je suis s&ucirc;r que si nous restons unis, nous arriverons &agrave; g&eacute;rer les d&eacute;g&acirc;ts de sanglier.Arr&ecirc;tons un peu de parler de la b&ecirc;te noire et parlons des autres gibiers qui peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s invasifs aussi ; je pense au blaireau qui fait beaucoup de d&eacute;g&acirc;ts dans nos cultures mais il y a aussi le corbeau, le pigeon et j&rsquo;en passe. Pour tous ces gibiers il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; faire remonter &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture vos estimations de d&eacute;g&acirc;ts car nous n&rsquo;avons pas assez de donn&eacute;es sur les blaireaux et autres. Alors, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous faire remonter vos d&eacute;g&acirc;ts.Enfin, encore une ann&eacute;e qui s&rsquo;annonce compliqu&eacute;e en terme de d&eacute;g&acirc;ts pour nous agriculteurs.Nous, agriculteurs avons besoin au quotidien des chasseurs pour g&eacute;rer au mieux les populations de nuisibles et n&rsquo;oublions pas que la chasse est un loisir et que nous, agriculteurs, travaillons au quotidien pour nourrir le Monde.Les agriculteurs sont les garants de la ruralit&eacute;, de la biodiversit&eacute; et les chasseurs font partie de ce paysage que l&rsquo;on fa&ccedil;onne au quotidien. Alors, t&acirc;chons de rester unis ; agriculteurs, Chambre d&rsquo;agriculture et chasseurs, pour que cette biodiversit&eacute;, que cette ruralit&eacute; et que toutes nos traditions soient pr&eacute;serv&eacute;es. Surtout ne laissons jamais les &laquo; &eacute;colo bobo &raquo; prendre le dessus sur nos convictions, notre vision de l&rsquo;agriculture et sur nos traditions comme la chasse...Geoffrey Rivaux,&nbsp;Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier,&nbsp;en charge du dossier chasse

Agriculture, Chasse, Écologie « tous concernés »

<div>
Comme dans tous les vignobles, attirer, recruter et fid&eacute;liser de la <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-filiere-vitivinicole-se-mobilise-sur-le-recrutement">main-d&rsquo;&oelig;uvre</a> est une priorit&eacute; pour la fili&egrave;re cognac. Pour valoriser les opportunit&eacute;s d&rsquo;emploi offertes par la production du cognac, le Bureau national interprofessionnel du <a href="https://www.reussir.fr/vigne/forte-hausse-des-ventes-de-cognac-en-2021">cognac</a> (BNIC) &eacute;labore une strat&eacute;gie de communication collective. Elle a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e avec la c&eacute;l&egrave;bre agence Publicis.

<h3>Les acteurs de l&rsquo;emploi impliqu&eacute;s dans la campagne</h3>

Le BNIC pr&eacute;cise avoir travaill&eacute; &laquo;&nbsp;en collaboration avec les services de l&rsquo;&Eacute;tat et les acteurs de l&rsquo;emploi r&eacute;gionaux&nbsp;&raquo;, tels que des op&eacute;rateurs de financement de la formation comme Vivea ou Ocapiat, des CFA, l&rsquo;Anefa, P&ocirc;le emploi, la MSA ou encore des groupements d&rsquo;employeurs.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/lagriculture-en-tete-des-metiers-qui-recrutent-le-plus-en-2022">L&rsquo;agriculture en t&ecirc;te des m&eacute;tiers qui recrutent le plus en 2022</a></div>

La communication collective met en sc&egrave;ne de vrais professionnels. La strat&eacute;gie de s&eacute;duction passe aussi par l&rsquo;usage de la marque collective Cognac au c&oelig;ur dont le graphisme s&rsquo;inspire de l&rsquo;art urbain. Telle un tag, elle signera les communications relatives &agrave; l&rsquo;emploi sur tous les supports (affichage, digital, &eacute;v&eacute;nementiel&hellip;). La fili&egrave;re g&eacute;n&egrave;re actuellement 17&nbsp;000 emplois directs.
</div>

L'interprofession cognaçaise, le BNIC, vient de lancer une campagne de communication pour aider la filière viti-vinicole à recruter des salariés.

Le vignoble cognaçais communique pour recruter

Chaque mois depuis d&eacute;but 2022 un comit&eacute; d&rsquo;organisation compos&eacute; des Jeunes Agriculteurs du canton de Dompierre-sur-Besbre et de membres du bureau des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier se r&eacute;unit en direct ou par t&eacute;l&eacute;phone pour faire avancer le projet.Organisation et coordinationAm&eacute;nagement du site, choix des animations, relations avec les partenaires, logistique, organisation des repas et choix des fournisseurs, communication, etc., l&rsquo;ampleur d&eacute;partementale de cette manifestation demande un important travail d&rsquo;organisation et de coordination.Un &eacute;v&eacute;nement d&rsquo;ampleurMais les Jeunes Agriculteurs sont habitu&eacute;s &agrave; organiser des &eacute;v&eacute;nements de cette ampleur.Soutien entre g&eacute;n&eacute;rationsLes plus exp&eacute;riment&eacute;s conseillent les plus jeunes et tous mettent leurs comp&eacute;tences et leur &eacute;nergie pour faire avancer le projet et organiser une manifestation dont on se souviendra longtemps !

L’organisation de Terr’en Fête est portée par les Jeunes Agriculteurs de l’Allier en collaboration avec les Jeunes Agriculteurs du canton de Dompierre-sur-Besbre qui accueilleront l’événement sur leur secteur.

Le comité d’organisation Terr’en Fête

<div>
Une grande championne et sa r&eacute;serve issue de la cat&eacute;gorie des espoirs, ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s fr&eacute;quent dans l&rsquo;Hexagone. Reste que R&eacute;mi Guay a particuli&egrave;rement flash&eacute; sur Jers'Hys Kalysse (Gaec Ferme Jers'Hys) et Prisma (Gaec Ferme du Golfe dans le Morbihan), respectivement championne espoir et r&eacute;serve championne espoir. Apr&egrave;s le Sia avec Jers'Hys Kyara, c'est le deuxi&egrave;me titre de grande championne que remporte Le Gaec Ferme Jers'Hys cette ann&eacute;e.
</div>

Race à l'honneur cette année au Space, la Jersiaise avait sélectionné 64 animaux issues de 22 départements pour ce concours national jugé par le québécois Rémi Guay.

Space : Au national Jersiais, Jers'Hys Kalysse rafle tout chez les espoirs avant de confirmer

<div>
L'&eacute;levage a remport&eacute; le prix de grande championne avec Rihanna et de r&eacute;serve grande championne avec Perenne. Samuel Duclos, &eacute;leveur en Haute-Savoie, a d&eacute;partag&eacute; les 28 animaux en lice le 13 septembre. Il a d&eacute;cern&eacute; le prix de championne adulte et de meilleure laiti&egrave;re &agrave; Hexode (Vigor jb), &agrave; l&rsquo;Earl Dabo en Mayenne. Le prix de meilleure mamelle a &eacute;t&eacute; d&eacute;cern&eacute; ches les adultes &agrave; Ik&eacute;a (Appolo jb) au Gaec des Grands Cormiers en Mayenne et chez les jeunes &agrave; Panini (Mariton jb) au Gaec le Gazon Forgerit en Vend&eacute;e.
</div>

Le Gaec Le Febvrier dans le Morbihan s'est particulièrement illustré lors du concours.

Space : En Montbéliarde, Rihanna fait un show sans fausses notes

<div>
Emeric Loosli a jug&eacute; le concours Brun qui a r&eacute;uni 12 animaux le 14 septembre au Space. Le Gaec La Saudraie s'est particuli&egrave;rement illustr&eacute; en remportant tous les prix sp&eacute;ciaux &agrave; part le prix de meilleure mamelle jeune d&eacute;cern&eacute; par le juge &agrave; Siella BG (Phil) au Gaec Evre Loire dans le Maine-et-Loire.
</div>

Hutile, championne adulte et grande championne et Pompeuse, championne jeune, ont un point commun. Elles appartiennent au Gaec la Saudraie dans les Côtes-d'Armor.

Space : En Brune, le Gaec La Saudraie fait une très belle moisson

<div>
Or&eacute;o P (McDrive P), au Gaec Breizh Simm dans le Morbihan, a rafl&eacute; le prix de championnat et de meilleure mamelle. De son c&ocirc;t&eacute;, Palerma (Wobbler), &agrave; l&rsquo;Earl L&rsquo;Amiti&eacute; en Vend&eacute;e, a remport&eacute; le prix de meilleure bouch&egrave;re.
</div>

Neuf vaches issues de six élevages, dont trois en agriculture biologique, étaient en lice le 13 septembre pour ce concours jugé par Claude Thievon, éleveur dans l’Ain. Retour en images sur les vaches primées.

Space: Oréo P dominent les débats en Simmental

Le CRP Bretagne, c&rsquo;est quoi&nbsp;?

Carole Joliff. Le CRP Bretagne est une association &laquo; loi de 1901&raquo;, qui regroupe six organisations agricoles&nbsp;: la FRSEA et les JA Bretagne, l&rsquo;UGPVB, les Chambres d&rsquo;agriculture de Bretagne, le March&eacute; du porc Breton et Uniporc Ouest. Les organisations de producteurs (OP) sont repr&eacute;sent&eacute;es par l&rsquo;UGPVB. Le syndicalisme, FRSEA et JA, est pr&eacute;sent au CRP pour repr&eacute;senter et d&eacute;fendre l&rsquo;ensemble des &eacute;leveurs de porcs bretons.

A quoi sert-il&nbsp;?

C.J. Depuis sa cr&eacute;ation en 1990, le CRP Bretagne a pour mission de coordonner la production porcine bretonne et de faire valoir ses int&eacute;r&ecirc;ts aupr&egrave;s de l&rsquo;administration et des partenaires de la fili&egrave;re.&nbsp;Par exemple, c&rsquo;est l&rsquo;organisme qui d&eacute;finit au nom des &eacute;leveurs et des OP les grands principes de r&eacute;mun&eacute;ration des porcs avec les abatteurs au travers de la grille de paiement. En revanche, le CRP n'intervient pas dans les transactions commerciales. Elles sont du domaine des organisations professionnelles et, plus r&eacute;cemment, de l&rsquo;AOP porc Grand Ouest, dont le CRP Bretagne a toujours d&eacute;fendu la cr&eacute;ation. Par ailleurs, il porte la voix de la Bretagne au niveau national en participant aux conseils d&rsquo;administration d&rsquo;Inaporc. Enfin, le r&ocirc;le du CRP est de d&eacute;fendre et de promouvoir les outils communs que sont le MPB et Uniporc. Eux seuls garantissent une &eacute;quit&eacute; de traitement entre tous les &eacute;leveurs pour la vente de leurs porcs charcutiers.

Quels sont les sujets &laquo;&nbsp;chauds&nbsp;&raquo; que l&rsquo;association va devoir g&eacute;rer ces prochaines semaines&nbsp;? 

C.J. La nouvelle feuille de route qui doit faire suite &agrave; l&rsquo;&eacute;lection n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; officialis&eacute;e. Elle le sera dans les prochaines semaines. Cependant, le dossier du paiement des porcs m&acirc;les castr&eacute;s sous anesth&eacute;sie est prioritaire pour le CRP Bretagne. La situation actuelle n&rsquo;est pas &eacute;quitable, avec des montants de r&eacute;mun&eacute;ration diff&eacute;rents selon les abattoirs. Le CRP Bretagne a un r&ocirc;le important &agrave; jouer, n&eacute;anmoins, il n&rsquo;est pas impliqu&eacute; dans les transactions commerciales avec les abattoirs.&nbsp;Face &agrave; l&rsquo;enjeu d&eacute;mographique qui se pr&eacute;sente &agrave; nous, le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en &eacute;levage de porcs est un d&eacute;fi majeur pour le CRP Bretagne. Pour cela, il faut encourager les vocations des futurs &eacute;leveurs et des futurs salari&eacute;s en &eacute;levage de porcs. Sans femmes et hommes pour assurer l&rsquo;activit&eacute; de production, la fili&egrave;re n&rsquo;a pas d&rsquo;avenir.&nbsp;Il faut &eacute;galement leur permettre d&rsquo;exercer le m&eacute;tier dans les meilleures conditions de travail possibles. L&rsquo;innovation et la modernisation des &eacute;levages, inspir&eacute;s notamment par les travaux de recherche et d&eacute;veloppement men&eacute;s en Bretagne, doivent y contribuer.

Quelle est la ligne directrice du CRP concernant l&rsquo;installation des jeunes&nbsp;? 

C.J. La promotion du m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur est l&rsquo;une des missions essentielles du CRP Bretagne. Les jeunes qui s&rsquo;installent en production porcine demandent &agrave; &ecirc;tre accompagn&eacute;s pour ne pas &ecirc;tre dans l&rsquo;incertitude. Cela passe par diff&eacute;rentes strat&eacute;gies d&rsquo;entreprises qui peuvent se cumuler&nbsp;: la contractualisation, la recherche d&rsquo;autonomie alimentaire, la libert&eacute; de choix des fournisseurs, l&rsquo;acc&egrave;s direct au march&eacute; et incontestablement l&rsquo;optimisation de la marge aux 100 kg produits.&nbsp;L&rsquo;ambition du CRP Bretagne demeure la d&eacute;fense de l&rsquo;identit&eacute; de la production porcine bretonne bas&eacute;e sur des &eacute;levages &agrave; capitaux majoritairement familiaux.

<h3 class="outils">Curriculum</h3>

Carole Joliff est &eacute;leveuse de porcs &agrave; Plougonver dans les C&ocirc;tes d&rsquo;Armor, avec un &eacute;levage de 170 truies naisseur engraisseur, 105 hectares de cultures et une fabrication d&rsquo;aliments &agrave; la ferme.&nbsp;Elle a &eacute;t&eacute; &eacute;lue &agrave; la pr&eacute;sidence du CRP Bretagne au titre de la FRSEA, dont elle est la pr&eacute;sidente de la section porc. Elle succ&egrave;de &agrave; Philippe Bizien qui occupait cette fonction depuis 2013. Carole Joliff est &eacute;galement secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la F&eacute;d&eacute;ration nationale porcine (FNP).

 Le conseil d’administration du comité régional porcin (CRP) de Bretagne a élu Carole Joliff présidente de l’organisation le 31 août dernier. Elle nous détaille le rôle de cette structure et ses principales missions.

Les priorités du Comité régional porcin de Bretagne

&Eacute;leveur &agrave;&nbsp;Juvardeil (49), Philippe Bourgeau se souvient encore du temps o&ugrave; il allait chercher ses jersiaises au Danemark. &laquo;&nbsp;C'&eacute;tait il y a 30 ans, nous &eacute;tions parmi les premi&egrave;res voitures &agrave; aller l&agrave;-bas &raquo;. Ses motivations de l'&eacute;poque&nbsp;? Augmenter ses revenus laitiers gr&acirc;ce aux taux &eacute;lev&eacute;s de la jersiaise, faute de pouvoir augmenter son quota&nbsp;; mais aussi &laquo;&nbsp;ne pas faire comme tout le monde&nbsp;&raquo;, souligne-t-il un brin malicieux.M&ecirc;me quand les quotas ont disparu, Philippe Bourgeau a persist&eacute; avec ses petites vaches au lait riche, et a m&ecirc;me connu son heure de gloire avec sa vache Fabuleuse, la premi&egrave;re jersiaise fran&ccedil;aise &agrave; d&eacute;passer les 100&nbsp;000 kg de lait produit dans sa carri&egrave;re en 2010 (125&nbsp;500 kg de lait &agrave; 7%, 59,2 TB et 40,3 TB, en 11 lactations). M&ecirc;me si elle a &eacute;t&eacute; rejointe depuis par d'autres jersiaises fran&ccedil;aises, et m&ecirc;me si elle est morte, &agrave; la ferme, &agrave; l'&acirc;ge de 20 ans, Fabuleuse reste expos&eacute;e en photo dans tous les salons o&ugrave; est pr&eacute;sente la race.Elle l'&eacute;tait donc lors de la derni&egrave;re &eacute;dition du Space, qui s'est tenu &agrave; Rennes du 13 au 15 septembre, d'autant plus mise en valeur que la jersiaise &eacute;tait la race &agrave; l'honneur du salon 2022. &laquo;&nbsp;Cela fait plusieurs ann&eacute;es que nous avions envie d'organiser notre concours national au sein d'un &eacute;v&eacute;nement de grande ampleur&nbsp;&raquo;, confie Beno&icirc;t Guioullier, &eacute;leveur en Mayenne et pr&eacute;sident de Jersiaise France, &laquo;&nbsp;nous sommes une race encore minoritaire, mais nous avons de grandes ambitions&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Plus de 20 000 jersiaises en France</h2>Minoritaire en France, mais deuxi&egrave;me race laiti&egrave;re &eacute;lev&eacute;e dans le monde, la jersiaise m&eacute;ritait en effet cette mise &agrave; l'honneur, car ses effectifs connaissent une croissance spectaculaire dans l'hexagone&nbsp;: en 10 ans, ils ont &eacute;t&eacute; multipli&eacute;s par trois. &laquo;&nbsp;Nous partions certes de tr&egrave;s petits effectifs&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t Olivier Bulot, le directeur de Jersiaise France, l'organisme de s&eacute;lection de la race. Aujourd'hui, environ 15&nbsp;000 vaches pointent au contr&ocirc;le de performance (officiel ou non officiel). Au total, les jersiaises en race pure seraient environ 21&nbsp;000 en France. En outre, quelques milliers de vaches laiti&egrave;res portent du sang jersiais, souvent en croisement avec des Prim'Holstein.Le nombre d'adh&eacute;rents &agrave; Jersiaise France s'est aussi consid&eacute;rablement accru en 10 ans, passant d'une cinquantaine &agrave; 250 aujourd'hui. Beaucoup de ces nouveaux adh&eacute;rents sont de jeunes &eacute;leveurs&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous avons une dynamique tr&egrave;s jeune&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouissent le directeur et le pr&eacute;sident.Cette jeunesse s'est bien illustr&eacute;e le 14 septembre dernier dans le concours national de la race 2022, qui a vu d&eacute;filer une soixantaine d'animaux, venus de 22 d&eacute;partements fran&ccedil;ais, sur le grand ring du Space.&nbsp;&laquo;&nbsp;Plus qu'une comp&eacute;tition, c'est une promotion&nbsp;de la race &raquo;, assure Beno&icirc;t Guioullier. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/2/1/4701267-1-fre-FR/217bd7067d38-pcjersiaise4-jpg" alt="" height="3281" width="1845" /><figcaption>En plus de ses qualit&eacute;s technico-&eacute;conomiques incontestables, force est de reconna&icirc;tre que le minois de la jersiaise a de quoi faire fondre ! Ici, celui d&#039;Id&eacute;ale, de l&#039;EARL du Mortier (49). (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Standard">Long&eacute;vit&eacute;, adaptabilit&eacute;, taux &eacute;lev&eacute;s</h2>Le concours, qui s'est tenu devant un public nombreux, a en effet constitu&eacute; l'occasion d'illustrer les qualit&eacute;s de la jersiaise : une race pr&eacute;coce et qui vieillit bien, &laquo;&nbsp;les vaches de plus de 10 ans ne sont pas rares&nbsp;&raquo;&nbsp;; un lait d'une richesse exceptionnelle (56,3 TB et 38,9 TP en moyenne sur les vaches contr&ocirc;l&eacute;es), avec des aptitudes &eacute;lev&eacute;es &agrave; la transformation&nbsp;(taux &eacute;lev&eacute; de cas&eacute;ine kappa) ; une adaptabilit&eacute; &agrave; tous les syst&egrave;mes &laquo;&nbsp;intensif, extensif et montagne. Environ 30 % de nos &eacute;leveurs sont en bio&nbsp;&raquo;, souligne Beno&icirc;t Guioullier&nbsp;; une bonne fertilit&eacute;, une facilit&eacute; de v&ecirc;lage et un petit gabarit qui en font un animal facile &agrave; conduire et &agrave; loger.Dans le concours national, m&ecirc;me si les &laquo;&nbsp;vieilles&nbsp;&raquo; vaches &eacute;taient nombreuses (7 vaches figuraient dans la section des 7e lactations et la doyenne avait 12 ans), ce sont deux &laquo;&nbsp;espoirs&nbsp;&raquo;, respectivement en 2e et 1&egrave;re lactation, qui sont mont&eacute;es sur les deux premi&egrave;res marches du podium. La grande championne est une vache d'Eure et Loir, Jers'Hys Kalysse, du Gaec Ferme Jers'Hys, de la Commune nouvelle d'Arrou (28). Sa r&eacute;serve est Prisma du Gaec Ferme du Golfe d'Arradon (56). 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/2/1/4701228-1-fre-FR/df99b2248fd2-pcjersiaise2-jpg" alt="" height="2085" width="3709" /><figcaption>La grande championne du national Jersiais 2022 est une vache en cours de 2e lactation, Jers&#039;Hys Kalysse, du Gaec Ferme Jers&#039;Hys, de la Commune nouvelle d&#039;Arrou (28). (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Standard">L'Europe des jersiaises &agrave; Rennes</h2>Ce concours national qui s'est tenu dans le cadre du Space avait aussi une dimension internationale, puisqu'il s'est d&eacute;roul&eacute; dans le cadre du Forum europ&eacute;en de la race jersiaise, un voyage technique qui a r&eacute;uni environ 70 visiteurs internationaux, venus de14 pays diff&eacute;rents, y compris hors Europe puisque des repr&eacute;sentants du &laquo;&nbsp;World jersey cattle bureau&nbsp;&raquo; &eacute;taient &eacute;galement pr&eacute;sents.Cette collaboration avec des pays o&ugrave; la race est plus repr&eacute;sent&eacute;e, notamment le Danemark avec qui des accords sont &eacute;tablis pour conduire le sch&eacute;ma de s&eacute;lection, permet aux jersiaises fran&ccedil;aises de b&eacute;n&eacute;ficier des innovations technologiques&nbsp;des grandes races&nbsp;: &laquo;&nbsp;En France, nous sommes la race qui a le plus recours aux semences sex&eacute;es&nbsp;&raquo;, explique Beno&icirc;t Guioullier. Ce recours important s'explique, certes, par la faible valorisation des m&acirc;les, mais surtout par la dynamique du commerce des g&eacute;nisses pr&ecirc;tes &agrave; v&ecirc;ler ou en lait.Le g&eacute;notypage est &eacute;galement tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute; chez les jersiaises fran&ccedil;aises, puisque 6&nbsp;000 femelles sont d&eacute;j&agrave; g&eacute;notyp&eacute;es &laquo;&nbsp;et nous r&eacute;alisons 1&nbsp;500 &agrave; 2&nbsp;000 g&eacute;notypages par an&nbsp;&raquo;, confie Olivier Bulot.&nbsp; Concr&eacute;tisation de ces efforts et illustration de la qualit&eacute; du travail des &eacute;leveurs : les premiers taureaux d'ins&eacute;mination fran&ccedil;ais viennent de rejoindre leurs coll&egrave;gues scandinaves dans les catalogues officiels de la grande coop&eacute;rative danoise Viking genetics. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/2/1/4701238-1-fre-FR/cd16d863c489-pcjersiaise3-jpg" alt="" height="1912" width="3503" /><figcaption>La port&eacute;e internationale du concours &eacute;tait soulign&eacute;e par le fait que le juge soit un &eacute;leveur qu&eacute;b&eacute;cois : R&eacute;mi Guay a assur&eacute; ses commentaires en fran&ccedil;ais et en anglais. (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

</div>

Pour la première fois de son histoire, la race jersiaise a été désignée « race à l'honneur » au Space et elle y a organisé son concours national 2022. Encore minoritaire en France, mais deuxième race laitière élevée dans le monde, la jersiaise a eu l'occasion de montrer ses qualités, son adaptabilité aux enjeux actuels et futurs, et le dynamisme qui anime ses troupes.

La petite jersiaise nourrit de grandes ambitions

&laquo;&nbsp;Urgent. Cherche 5-10 ha de terres irrigables autour d&rsquo;Alzonne (Aude) pour m&rsquo;installer sur un projet de plantes porte-graines bio. Question de vie ou de mort&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;annonce que Ga&euml;tan Cahuzac pourrait poster sur les r&eacute;seaux sociaux. Il ne l&rsquo;a pas publi&eacute;e, pr&eacute;f&eacute;rant s&rsquo;en remettre &agrave; la voie classique, consistant &agrave; pousser la porte de la Safer. &laquo;&nbsp;Passe ton bac d&rsquo;abord&nbsp;&raquo;, s'est-il vu r&eacute;pondre.Il faut dire que Ga&euml;tan n&rsquo;avait pas 17 ans quand il a enclench&eacute; son parcours &agrave; l&rsquo;installation. Il &eacute;tait alors en terminale au lyc&eacute;e agricole de Pamiers (Ari&egrave;ge), en section conduite et gestion d&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Expliquer au prof que vous avez la Chambre ou la Safer au t&eacute;l&eacute;phone et que vous devez obligatoirement r&eacute;pondre, c&rsquo;est pas &eacute;vident, rigole-t-il. Le Covid a ensuite chamboul&eacute; tous mes plans. Et puis un de mes profs m&rsquo;a inscrit &agrave; Parcoursup&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/5/7/4697524-1-fre-FR/d2f9f15f3411-vidange-tre-mie-jpg" alt="Ga&euml;tan fait ses armes au sein de l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur dans le cadre d&rsquo;un BTS en apprentissage" height="1096" width="2012" /><figcaption>Ga&euml;tan fait ses armes au sein de l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur dans le cadre d&rsquo;un BTS en apprentissage</figcaption></figure>

</div>
<h2>Des porte-graines pour une future jeune pousse</h2>Ga&euml;tan vient d&rsquo;entamer sa seconde ann&eacute;e de BTS qu&rsquo;il r&eacute;alise en contrat d&rsquo;apprentissage au sein d&rsquo;une exploitation agricole de grandes cultures bas&eacute;e &agrave; La Force (Aude). L&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur est par ailleurs fortement investie dans la production de porte-graines. Cette orientation, tout comme le parcours de son patron, forcent l&rsquo;admiration de l&rsquo;apprenti. &laquo;&nbsp;Mon patron, il est parti de rien et c&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; la semence qu&rsquo;il y est arriv&eacute;, en devenant une r&eacute;f&eacute;rence dans le milieu et dans notre secteur. Alors quand je dis que je bosse chez Daniel Pujol...&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/5/7/4697527-1-fre-FR/12f1a46af15d-inte-rieur-cabine-jpg" alt="&laquo; Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur : &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents &raquo;" height="1256" width="2004" /><figcaption>&laquo; Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur : &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents &raquo;</figcaption></figure>

</div>
Le mod&egrave;le est tout trouv&eacute;. Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; trouver les terres et &agrave; d&eacute;crocher un contrat aupr&egrave;s d&rsquo;AsteraSeed, multiplicateur de semences potag&egrave;res implant&eacute; dans le d&eacute;partement. Avec l&rsquo;EARL Joli C&oelig;ur accroch&eacute;e &agrave; son CV et deux ann&eacute;es de pratique&nbsp;&agrave; son actif, le futur install&eacute; escompte bien convaincre l&rsquo;entreprise semenci&egrave;re de lui confier ses premiers contrats. &laquo;&nbsp;Pour me donner plus de chances, je compte cultiver les m&ecirc;mes esp&egrave;ces en production maraich&egrave;re&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/5/7/4697530-1-fre-FR/b21cff0a8471-astera-jpg" alt="Le futur install&eacute; esp&egrave;re d&eacute;crocher des contrats en porte-graines avec le multiplicateur AsteraSeed, bas&eacute; dans l&rsquo;Aude" height="1104" width="1928" /><figcaption>Le futur install&eacute; esp&egrave;re d&eacute;crocher des contrats en porte-graines avec le multiplicateur AsteraSeed, bas&eacute; dans l&rsquo;Aude</figcaption></figure>

</div>
<div class="citation">
 "Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur"
</div>
Manquent les terres. Ga&euml;tan ne pourra pas compter sur celles de son grand-p&egrave;re car son propre p&egrave;re n&rsquo;a pas pris la suite. &laquo;&nbsp;Pourquoi tu te lances dans l&rsquo;agricole, c&rsquo;est compliqu&eacute;, tu ferais mieux de faire ing&eacute;nieur&nbsp;: &ccedil;a c&rsquo;est le discours de mes parents&nbsp;&raquo;, relate Ga&euml;tan. Totalement contre-productif. &laquo;&nbsp;Moi je suis dans les champs et dans les vignes depuis l&rsquo;&acirc;ge de trois ans, j&rsquo;ai besoin d&rsquo;&ecirc;tre au contact de la terre &raquo;. Certes, mais c&rsquo;est possible sans n&eacute;cessairement &ecirc;tre exploitant&nbsp;? &laquo;&nbsp;S&rsquo;il le faut, je serai conseiller ou salari&eacute; pendant quelques ann&eacute;es mais je veux avoir mon truc &agrave; moi, faire mes choix et les assumer. Depuis toujours je veux m&rsquo;installer. Si je ne deviens pas agriculteur, j'aurai rat&eacute; ma vie&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Dans le coin, des jeunes aussi cabourds que moi pour s&rsquo;installer, y en a plein, je peux vous en trouver. Y a pas mal de cabourdes aussi&nbsp;"
</div>
A compter de ce mois de septembre, Ga&euml;tan va r&eacute;amorcer son parcours &agrave; l&rsquo;installation, qu&rsquo;il n&rsquo;imagine pas hors du cadre officiel. &laquo;&nbsp;Partir de z&eacute;ro comme &ccedil;a, je ne me verrai jamais partir sans les aides et en dehors de l&rsquo;accompagnement de la Chambre et de la Safer. Je ne suis pas totalement cabourd, non plus&nbsp;&raquo;. Comprendre &laquo;&nbsp;fou&nbsp;&raquo; en occitan. Le futur install&eacute; mise aussi sur le bouche-&agrave;-oreilles pour d&eacute;nicher les hectares salvateurs. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/5/7/4697554-1-fre-FR/cae6a80eafe5-inte-rieur-te-le-phone-jpg" alt="&laquo; On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France &raquo;" height="1240" width="2000" /><figcaption>&laquo; On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France &raquo;</figcaption></figure>

</div>
Le &laquo;&nbsp;mur d&eacute;mographique&nbsp;&raquo; &eacute;voqu&eacute; par Emmanuel Macron le 9 septembre dernier &agrave; Terres de Jim devrait naturellement lib&eacute;rer de l&rsquo;espace. De quoi aiguiser les app&eacute;tits aussi. &laquo;&nbsp;Ceux qui se font la guerre en agricole, c&rsquo;est qu&rsquo;ils n&rsquo;ont rien compris aux valeurs et aux principes du m&eacute;tier, professe le futur install&eacute;. On a besoin des uns des autres, c&rsquo;est assez compliqu&eacute; comme &ccedil;a. On se bat tous pour produire, pour nourrir la population et on ne nous le rend pas si bien que &ccedil;a au final en France&nbsp;&raquo;.&nbsp;Comment dit-on &laquo;&nbsp;lucide&nbsp;&raquo; en occitan&nbsp;?Oui mais voil&agrave;, quand on a la passion chevill&eacute;e au corps. &laquo;&nbsp;Dans le coin, des jeunes aussi cabourds que moi pour s&rsquo;installer, y en a plein, je peux vous en trouver. Y a pas mal de cabourdes aussi&nbsp;&raquo;. Vive la &laquo;&nbsp;cabourdie&nbsp;&raquo;.

Dans sa tête, Gaëtan Cahuzac est agriculteur depuis ses trois ans, quand il marchait dans les bottes de son grand-père à travers les champs et les vignes d’Alzonne. Mais l’exploitation familiale n’est plus. Et fait du futur JA un hors-cadre, dans tous les sens du terme. « Cabourd », dit-on dans l’Aude.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16787)

Les actualités (16754)

L'agenda (14)

Les outils (5)

Les guides (14)