<p>En vertu des clauses de ren&eacute;gociation inscrites dans la loi Egalim, le gouvernement a r&eacute;uni ce 18 mars les repr&eacute;sentants des agriculteurs, des transformateurs et des distributeurs pour inviter toutes les parties &agrave; rouvrir les contrats conclus il y a moins de trois semaines. Il faut dire que depuis le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine le 24 f&eacute;vrier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fait &eacute;tat d&rsquo;une hausse des prix de &laquo;&nbsp;<em>36% pour le bl&eacute;, 30% pour le ma&iuml;s, 46% pour le tournesol et pr&egrave;s de 90% pour le gaz</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;ampleur est telle qu&rsquo;elle justifie largement l&rsquo;activation des clauses de r&eacute;vision pr&eacute;vues par la loi Egalim 2 et figurant logiquement dans les contrats commerciaux. Face aux impacts de la guerre en Ukraine, &laquo;&nbsp;<em>dont l&rsquo;ampleur d&eacute;passe celle du premier confinement</em>&nbsp;&raquo;, a fait savoir le minist&egrave;re, &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;Etat a pris ses responsabilit&eacute;s avec le plan de r&eacute;silience, qui est une partie de la r&eacute;ponse mais pas toute la r&eacute;ponse</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-resilience-sans-consistance" target="_blank" title="">Un plan de r&eacute;silience sans consistance&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>&laquo;&nbsp;Transparence et solidarit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2><p>Le gouvernement a enjoint les diff&eacute;rentes parties &agrave; agir avec &laquo;&nbsp;<em>responsabilit&eacute;, compr&eacute;hension du contexte et transparence&nbsp;</em>&raquo;. Pour Bercy, l&rsquo;objectif ultime est que les &laquo;&nbsp;<em>exploitants puissent continuer leur activit&eacute;, que les industriels puissent faire tourner leurs usines en vendant &agrave; des prix qui leur permettent de continuer &agrave; produire et aux distributeurs de pr&eacute;server leur mod&egrave;le tout en n&rsquo;alimentant une inflation &agrave; outrance</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Une &eacute;quation complexe</em>&nbsp;&raquo;, &nbsp;a reconnu le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie qui mise sur les industriels pour apporter tous les gages de &laquo;&nbsp;<em>transparence</em>&nbsp;&raquo; quant aux impacts de la crise afin de faire passer les hausses.</p><p>Si les industriels se sont montr&eacute;s r&eacute;ceptifs &agrave; l&rsquo;appel, la r&eacute;ponse des distributeurs &agrave; faire un &laquo;<em>&nbsp;effort de solidarit&eacute; n&eacute;cessaire et indispensable</em>&nbsp;&raquo; n&rsquo;a pas re&ccedil;u le m&ecirc;me &eacute;cho. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;entrain &agrave; faire passer des hausses est variable&nbsp;</em>&raquo;, affirme-t-on rue de Varenne alors qu&rsquo;il n&rsquo;est &laquo;&nbsp;<em>pas question de pinailler mais de se remettre autour de la table</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>On saura mette en avant les bonnes pratiques et l&rsquo;effet d&rsquo;entrainement op&eacute;r&eacute; par les enseignes vertueuses&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Une r&eacute;union hebdomadaire pendant un mois</h2><p>Les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Economie ont pr&eacute;vu d&rsquo;organiser pendant un mois&nbsp;une r&eacute;union hebdomadaire de suivi des discussions, lesquelles portent sur les marques nationales et sur les produits &agrave; marque de distributeurs (MDD). Un moratoire est par ailleurs envisag&eacute; concernant l&rsquo;application des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques,&nbsp;&laquo; <em>du fait que les approvisionnements sont perturb&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a &eacute;cart&eacute; tout risque de p&eacute;nurie mais act&eacute;&nbsp;un effet inflationniste pour les consommateurs.</p>


Le gouvernement invite les transformateurs à faire œuvre de « transparence » sur la réalité des surcoûts et les distributeurs à faire un effort de « solidarité ». Les premiers ont acquiescé. L’entrain des seconds est « variable ». Tout risque de pénurie est écarté.

Guerre en Ukraine : les négociations commerciales rouvrent pour un mois

<p>En f&eacute;vrier 2022, l&rsquo;<strong>indice des prix du segment &laquo;&nbsp;pain et c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;</strong> est pass&eacute; &agrave; 106,1 contre 105,25 en janvier, selon la nouvelle publication des prix d&eacute;finitifs &agrave; la consommation pour le mois de f&eacute;vrier de l&rsquo;Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee), le 15 f&eacute;vrier. Il a progress&eacute; de 0,4 % sur un mois, de 1,6 % sur trois mois et de 2,7 % sur un an.</p>

<p>Dans ce segment, les <strong>farines et autres c&eacute;r&eacute;ales </strong>ont augment&eacute; de plus d&rsquo;un point, au-dessus de la base 100 &eacute;tablie en 2015), de 99,05 &agrave; 100,74. Ceci repr&eacute;sente une inflation de 1,7 % sur un mois, de 4,2 % sur trois mois et de 4,8 % sur un an. M&ecirc;me vigueur inflationniste pour la cat&eacute;gorie <strong>p&acirc;tes alimentaires et couscous </strong>(de 106,23 &agrave; 107,74, soit + 1,4 %, + 6,5 % et + 9,6 %). A noter &eacute;galement que <strong>l&rsquo;indice des prix du pain </strong>a progress&eacute; de 3,5 % sur un an et les autres produits issus des c&eacute;r&eacute;ales de 3 %. Celui des <strong>c&eacute;r&eacute;ales pour le petit d&eacute;jeuner </strong>augmente aussi mais demeure en dessous de la base 100, &agrave; 99,7 cependant. Globalement, les prix du segment &laquo;&nbsp;pain et c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo; progresse moins vite que l&rsquo;inflation globale mais plus vite que l&rsquo;indice des prix alimentaires en g&eacute;n&eacute;ral sur un an.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/prix-du-pain-et-des-pates-alimentaires-en-hausse-en-decembre" target="_blank" title="Prix du pain et des p&acirc;tes alimentaires en hausse en d&eacute;cembre, selon l&amp;#039;Insee">Prix du pain et des p&acirc;tes alimentaires en hausse en d&eacute;cembre</a></div>

<h2>Alimentation et inflation globale</h2>

<p>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, l&rsquo;<strong>indice des prix de l&rsquo;alimentation</strong> a progress&eacute; de 0,3 % sur un mois apr&egrave;s + 0,6 % en janvier. Et de 2,1 % sur un an (apr&egrave;s + 1,5 % en janvier). Toujours sur un mois, <strong>les prix de l&rsquo;&eacute;nergie </strong>acc&eacute;l&egrave;rent (+ 3,6&nbsp;% apr&egrave;s + 2,9&nbsp;%) dans le sillage de ceux des produits p&eacute;troliers (+ 5,6&nbsp;% apr&egrave;s + 4,9&nbsp;%). M&ecirc;me ph&eacute;nom&egrave;ne sur un an dans ce secteur&nbsp;: + 21,1&nbsp;% apr&egrave;s + 19,9&nbsp;%.</p>

<p>Quant &agrave; l&rsquo;indice des <strong>prix &agrave; la consommation globale (IPC)</strong>, en f&eacute;vrier 2022, il augmente de 0,8&nbsp;% sur un mois, apr&egrave;s +0,3&nbsp;% en janvier. <strong>Sur un an, les prix &agrave; la consommation augmentent de 3,6&nbsp;%</strong>, apr&egrave;s + 2,9&nbsp;% en janvier. Enfin, l&rsquo;inflation sous-jacente augmente en f&eacute;vrier, &agrave; + 2,5&nbsp;% sur un an, apr&egrave;s +1,6&nbsp;% en janvier.</p>

<p>L&rsquo;IPC provisoire de mars sera publi&eacute; le 31 mars et l&rsquo;IPC d&eacute;finitif de mars, avec le d&eacute;tail par segment, le 15 avril.</p>



L’indice des prix « pain et céréales » progresse encore en février, notamment en farine et pâtes alimentaires, tout comme ceux des prix alimentaires et de l’inflation globale.

Poursuite de la hausse des prix en pain et céréales en février

<p><strong>Ovins -</strong> Le niveau des commandes dans les magasins est en repli avec les premiers effets ressentis de l&rsquo;accroissement des d&eacute;penses &eacute;nerg&eacute;tiques sur le budget des m&eacute;nages. Des choix sont faits et les viandes cibl&eacute;es comme on&eacute;reuses sont les premi&egrave;res touch&eacute;es. Les &eacute;leveurs ont pourtant besoin d&rsquo;une revalorisation de leur production face &agrave; la hausse des aliments, mais l&rsquo;&eacute;quation est compliqu&eacute;e &agrave; tenir. </p><p>L&rsquo;offre saisonni&egrave;re est mesur&eacute;e sur les march&eacute;s, mais les abattoirs ne manquent de rien avec des disponibilit&eacute;s toujours importantes dans les Lacaunes, mais &eacute;galement &agrave; l&rsquo;import. Les f&ecirc;tes religieuses du Ramadan et de P&acirc;ques ne donnent pas encore de signes de reprise des ventes. Le commerce est &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre et les tarifs sont sensiblement reconduits dans les agneaux laitons. &nbsp;L&rsquo;activit&eacute; commerciale est assez soutenue dans les brebis avec le ramadan qui va d&eacute;buter dans 2 semaines (2 avril). </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
La demande des prochaines semaines sera plus ferme dans la perspective du Ramadan et de Pâques.

Vente plus compliquée dans le secteur aval

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> Avec les mises en place de fin ao&ucirc;t et la pr&eacute;paration de la rentr&eacute;e, les int&eacute;grateurs ont un peu plus de besoins, mais l&rsquo;offre actuelle couvre encore cette demande. La demande &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Espagne fl&eacute;chit face &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e des c&eacute;r&eacute;ales, mais &eacute;galement en raison de l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; sur les approvisionnements en provenance des gros pays producteurs (Ukraine, Russie). Les gros veaux Holsteins ou Montb&eacute;liards se maintiennent. Le commerce est assez r&eacute;gulier dans les veaux laitiers destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement sur la France, avec des tarifs stables, mais pour un tri qui se montre moins s&eacute;v&egrave;re dans les centres de regroupement. La proportion de veaux crois&eacute;s demeure importante avec des exp&eacute;ditions moins soutenues vers l&rsquo;Espagne. La tendance est au plafonnement des prix dans les veaux de bonne conformation, face aux faibles mises en place pour l&rsquo;&eacute;t&eacute;. </p><p>&nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash; </strong>La fili&egrave;re vitelline souffre fortement de l&rsquo;envol&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, sur un march&eacute; de la viande qui n&rsquo;int&egrave;gre pas ces hausses de co&ucirc;ts de production. &nbsp;La demande est r&eacute;guli&egrave;re mais les tarifs &eacute;voluent tr&egrave;s peu dans les laitiers et dans les bons crois&eacute;s. </p><p>Les exp&eacute;ditions Hollandaises sont soutenues sur l&rsquo;Italie, la France ou l&rsquo;Allemagne, car le prix du veau ros&eacute; devient tr&egrave;s concurrentiel par rapport &agrave; la viande de jeune bovin dans certains pays. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : La demande devrait se renforcer dans les laitiers pour les sorties de septembre.  
Veaux de boucherie – Les tarifs vont devoir progresser pour prendre en compte la hausse des coûts de production

Tri moins sévère dans les laitiers

<p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> La dynamique qui perdure dans le secteur de la viande et la modestie globale de l&rsquo;offre continuent de fluidifier les &eacute;changes malgr&eacute; un contexte inflationniste dans le prix des aliments. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste soutenue dans le bon cheptel d&rsquo;embouche, pour des tarifs qui restent fermes malgr&eacute; les fortes hausses de ces derni&egrave;res semaines. La pousse de l&rsquo;herbe active s&eacute;rieusement la demande dans le b&eacute;tail &agrave; herbager.</p><p><strong>Broutards &ndash;</strong> Alors que depuis de nombreuses ann&eacute;es, le prix des broutards &eacute;tait &eacute;tabli &agrave; partir des march&eacute;s exports, on observe depuis quelques semaines un renforcement de la demande fran&ccedil;aise, avec des industriels qui &oelig;uvrent pour renationaliser la production de jeunes bovins. Cette fili&egrave;re devra &ecirc;tre aid&eacute;e pour maintenir une autonomie alimentaire en France, car la tr&egrave;s forte d&eacute;capitalisation du cheptel fran&ccedil;ais fait craindre un manque de viande pour nourrir les populations dans les mois et les ann&eacute;es &agrave; venir. La France a la chance d&rsquo;&ecirc;tre un pays de naisseurs et les industriels veulent prioriser cette mati&egrave;re premi&egrave;re pour compenser le recul de la production de r&eacute;formes laiti&egrave;res ou allaitantes. La demande en minerai est croissante et ne pourra plus &ecirc;tre trouv&eacute;e sur les autres pays de l&rsquo;UE. Les importations hors UE &eacute;tant de plus en plus verrouill&eacute;es par les actions syndicales. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>Le commerce est plus actif sur les bassins proches des zones d&rsquo;engraissement du grand ouest. Les tarifs sur les march&eacute;s de l&rsquo;Ouest sont tr&egrave;s soutenus et ont rejoint ceux pratiqu&eacute;s dans le centre du pays auquel il faut ajouter les frais de transports. </p><p>Dans les plus lourds, le commerce reste assez fluide, mais l&rsquo;envol&eacute;e des co&ucirc;ts de production et les craintes d&rsquo;assurer les approvisionnements en c&eacute;r&eacute;ales et tourteaux en Italie ou en Espagne tendent &agrave; freiner la demande. Le commerce est plus f&eacute;brile avec une offre qui peine toujours &agrave; couvrir la demande, pour des engraisseurs en recherche de stabilisation des prix face &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e galopante des couts de production. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : La demande restera soutenue, mais les tarifs devraient se stabiliser avec des engraisseurs très soucieux de l’envolée des prix des aliments.           

Broutards : Le commerce restera porteur dans les broutards de moins de 350kg. Les tarifs vont commencer à plafonner dans les lourds avec une demande export plus fébrile.

Les tarifs se stabilisent dans les sujets lourds

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> L&rsquo;activit&eacute; commerciale dans le b&eacute;tail vivant reste intimement li&eacute;e aux disponibilit&eacute;s dans les campagnes. Ces derni&egrave;res restent limit&eacute;es dans le secteur allaitant, avec des &eacute;leveurs qui vont pouvoir profiter d&rsquo;une mise &agrave; l&rsquo;herbe qui profite de la pluie et du temps plus doux de cette semaine.&nbsp; A un mois de P&acirc;ques, de nombreux animaux de haute qualit&eacute; vont se retrouver sur les concours d&rsquo;animaux de boucherie qui vont d&eacute;buter la semaine prochaine. Le niveau de la demande risque de souffrir de la forte revalorisation des prix de ces derniers mois dans la viande conventionnelle, mais les volumes annonc&eacute;s sont en forte baisse.&nbsp; Les transactions sont r&eacute;guli&egrave;res, mais la progression des prix est lente dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes, les Aubracs ou les Parthenaises. Les Charolaises ou les Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re restent bien valoris&eacute;es. Les transactions restent facilit&eacute;es par la faiblesse de l&rsquo;offre dans les allaitantes de choix secondaire avec des tarifs tr&egrave;s fermes. </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les disponibilit&eacute;s sont un peu plus &eacute;toff&eacute;es pour ce d&eacute;but de campagne laiti&egrave;re et avec des tarifs attractifs qui ne freinent plus la vente des animaux. Les industriels cherchent toujours &agrave; couvrir leurs besoins en essayant de garder les volumes de leurs clients/apporteurs par le prix. Apr&egrave;s des semaines de tr&egrave;s forte hausse, la tendance est &agrave; l&rsquo;accalmie avec une stabilisation des cours dans les vaches Holsteins. Les Normandes et les Montb&eacute;liardes viand&eacute;es restent positives. Les industriels sont fortement pr&eacute;occup&eacute;s par les volumes qui seront disponibles d&eacute;but avril que ce soit en France ou sur le march&eacute; europ&eacute;en. Les taureaux de r&eacute;forme restent recherch&eacute;s pour compenser le manque de minerai. &nbsp;</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> Le car&ecirc;me orthodoxe impacte tr&egrave;s peu le commerce, car les avants disponibles ont rapidement retrouv&eacute; une place que ce soit sur la France ou d&rsquo;autres pays de l&rsquo;UE. La production europ&eacute;enne reste d&eacute;ficitaire avec des tarifs qui progressent encore tr&egrave;s largement en Allemagne ou en Italie. L&rsquo;Espagne reste active sur les exp&eacute;ditions sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en avec une forte demande pour le ramadan. Seule, la Pologne subit un ralentissement des ventes avec un commerce s&eacute;rieusement perturb&eacute; par la guerre en Ukraine. Sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, la tendance reste positive, mais sur des bases de prix qui demeurent inf&eacute;rieurs &agrave; ce qui se pratique chez nos voisins europ&eacute;ens.&nbsp; &nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : Les femelles haut de gamme seront pénalisée par l’afflux de marchandise sur les concours. La tendance restera positive dans les Charolaises et es Limousines 

Bovins races laitières : Les industriels vont stabiliser les prix jusqu’à la fin du mois. Les volumes disponibles risquent de fortement chuter par la suite. 

Jeunes bovins : Le commerce restera fluide.

L’offre reste insuffisante dans les jeunes bovins

<p>Les super puissances que sont la Chine et les &Eacute;tats-Unis comptent les coups sans trop se mouiller, car ils ne sont pas aussi d&eacute;pendants que l&rsquo;Europe &agrave; la rupture des &eacute;changes &eacute;conomiques avec la Russie (surtout la Chine qui n'a rien arr&ecirc;t&eacute;).&nbsp;&nbsp; </p><p>Les mati&egrave;res premi&egrave;res indispensables &agrave; l&rsquo;industrie ne sont plus disponibles, dans un commerce mondial o&ugrave; les transports maritimes ne peuvent plus assurer les flux de marchandises (manque de conteneurs et de bateaux). De grosses entreprises comme des PME sont mises en grandes difficult&eacute;s et risquent de fermer, faute d&rsquo;approvisionnements ou d&rsquo;explosions des co&ucirc;ts de production. </p><p>Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, l&rsquo;impact du d&eacute;clenchement de cette guerre n&rsquo;a &eacute;t&eacute; ressenti par les m&eacute;nages que sur la flamb&eacute;e du prix des carburants. La seconde vague arrive avec une forte inflation des produits alimentaires. En ce qui concerne la viande bovine, s&rsquo;il y a quelques semaines le climat &eacute;tait d&eacute;j&agrave; agit&eacute; sur fond de d&eacute;capitalisation et d&eacute;s&eacute;quilibre offre/demande, aujourd&rsquo;hui est venu le temps des incertitudes face &agrave; une nouvelle r&eacute;alit&eacute; jamais v&eacute;cue sur le march&eacute;. </p><p>Les industriels de la viande doivent faire face &agrave; la tr&egrave;s grande magnitude de l'augmentation des prix du b&eacute;tail et des co&ucirc;ts de transformation. Les charges progressent plus vite que les r&eacute;percussions appliqu&eacute;es &agrave; la viande dans le secteur aval, m&ecirc;me si les clients n&rsquo;ont pour le moment pas d&rsquo;autres choix que d&rsquo;accepter ces hausses. </p><p>Les producteurs quant &agrave; eux tentent de tenir le coup, malgr&eacute; l'augmentation du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie, de tous les intrants et des aliments pour animaux. La progression constante des prix de la viande est rassurante, mais elle doit se poursuivre, avec &agrave; terme un risque de vendre moins de viande.&nbsp; &nbsp;</p><p>Certains abatteurs commencent &agrave; constater une baisse des commandes de certaines pi&egrave;ces nobles, et ils craignent que les consommateurs se tournent vers d'autres aliments au prix plus abordables (porc, poulet ou v&eacute;g&eacute;tal). Les ventes de viande transform&eacute;e avec le steak hach&eacute; en fer de lance restent en revanche soutenues avec une croissance des prix qui demeure supportable pour le consommateur. Cela est moins vrai du c&ocirc;t&eacute; de la RHF o&ugrave; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production est plus difficile &agrave; r&eacute;percuter sur des tarifs souvent n&eacute;goci&eacute;s en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e comme le prix des cantines scolaires.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


La guerre en Ukraine se fait de plus en plus ressentir au quotidien, même si cela n’est rien par rapport au drame que vit le peuple ukrainien. Toute l’économie européenne est impactée, après trois ans de pandémie de Covid19.

Une hausse des charges inquiétantes

<p>Comment les ukrainiens vont-ils pouvoir semer leur ma&iuml;s et leur tournesol au printemps 2022 ? Et sur quelle surface ? Telles sont les interrogations des op&eacute;rateurs actuellement, dans un contexte de guerre en Ukraine. Serguey Feofilov, dirigeant du cabinet d'analyse Ukragroconsult, se veut rassurant. Dans un tweet du 17 mars, ce dernier explique que seulement <a href="https://twitter.com/SergeyFeofilov/status/1504510167567765507" target="_blank"><em>&laquo; <strong>10 &agrave; 15 % des semis de printemps ne pourront &ecirc;tre achev&eacute;s, contre 25-30% selon divers analystes</strong> &raquo;</em></a>, entre les campagnes commerciales 2021/2022 et 2022/2023.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/guerre-en-ukraine-11-mt-de-ble-et-12-mt-de-mais-en-moins-sur-le-marche-mondial-en-20212022-selon" target="_blank">Lire aussi: "Guerre en Ukraine : 11 Mt de bl&eacute; et 12 Mt de ma&iuml;s en moins sur le march&eacute; mondial en 2021-2022</a>"</div>

<p>Le minist&egrave;re de l'Agriculture ukrainien d&eacute;clarait le 15 mars que<em> &laquo; 30 % environ des cultures de printemps ne pourront &ecirc;tre sem&eacute;es. Nous sommes en revanche confiants sur le fait que 50 % seront effectivement emblav&eacute;es, et que 20 % le seront mais avec du retard &raquo;</em>.</p>

<p>Le m&ecirc;me jour, l'analyste Ukrainien APK Inform se montrait encore plus pessimiste, tablant sur un recul de la sole nationale de printemps de 39 % entre 2021 et 2022.</p>

<p>Serguey Feofilov reconna&icirc;t la difficult&eacute; d'&eacute;tablir des pr&eacute;visions fiables concernant les semis ukrainien de printemps, mais &eacute;galement la production en g&eacute;n&eacute;ral (incluant les r&eacute;coltes d'hiver) et les exportations ukrainiennes lors de la campagne 2022/2023, dans ce contexte extr&ecirc;mement volatil. L'analyste appelle &agrave; la prudence. <em>&laquo; D'autres incertitudes sont les pr&eacute;visions de r&eacute;colte avec un faible acc&egrave;s des producteurs aux intrants. Les revenus des agriculteurs sont un autre param&egrave;tre &agrave; consid&eacute;rer, pouvant influer sur les r&eacute;coltes en 2023. [...] Selon les rumeurs, les exportations de bl&eacute; pourraient &ecirc;tre limit&eacute;es, mais aucune restriction aux exportations de ma&iuml;s n'est annonc&eacute;e &raquo;</em>, indique-t-il.</p>

<p>&nbsp;</p>



Des analystes publics et privés ont annoncé un repli des assolements de printemps en Ukraine entre 2021 et 2022 de 25 % à 30 %, voire plus, en raison des combats qui se déroulent sur son sol. Le cabinet Ukragroconsult est moins pessimiste.

Guerre en Ukraine : les semis de printemps ukrainiens ne baisseraient pas tant que ça

<p>Un fonds de 400 millions d&rsquo;euros pour compenser en partie le surco&ucirc;t de l&rsquo;aliment du b&eacute;tail, un surplus de 60 millions d&rsquo;euros d&rsquo;all&egrave;gement de cotisations sociales, des all&egrave;gements sous condition des d&eacute;penses &eacute;nerg&eacute;tiques, un remboursement anticip&eacute; de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE)&nbsp;: telles sont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-resilience-les-aides-pour-le-secteur-agricole" target="_blank">les principales mesures du plan de r&eacute;silience annonc&eacute;es par le Premier ministre le 16 mars</a>, en r&eacute;ponse aux impacts &eacute;conomiques de la guerre en Ukraine. Est-ce le contexte de guerre aux portes de l&rsquo;UE&nbsp;? Toujours est-il que les annonces n&rsquo;ont pas suscit&eacute; un grand enthousiasme chez les syndicats.</p><h2>L&rsquo;agriculture, un secteur comme les autres&nbsp;?</h2><p>La FNSEA y a vu &laquo;&nbsp;<em>un premier pas indispensable pour continuer &agrave; produire</em>&nbsp;&raquo; &agrave; court terme tout en regrettant que ses propositions sur la compensation des augmentations du co&ucirc;t du carburant n'aient pas &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;<em>totalement entendues</em>&nbsp;&raquo;. Le syndicat d&eacute;fendait une fiscalit&eacute; r&eacute;duite &agrave; son minimum sur le GNR quand la Coordination rurale (CR) et le Modef souhaitaient plafonner son prix &agrave; 1 euro le litre. Pour la CR, en dehors de l&rsquo;aide sp&eacute;cifique aux &eacute;leveurs, &laquo;&nbsp;<em>il n&rsquo;existe aucune mesure sp&eacute;cifique au secteur agricole</em>&nbsp;&raquo;, ce qui fait dire au syndicat que &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;alimentation n&rsquo;est visiblement pas consid&eacute;r&eacute;e comme un secteur strat&eacute;gique</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gnr-a-pres-de-2-l-l-appel-au-secours-de-la-fnedt" target="_blank" title="">GNR &agrave; pr&egrave;s de 2 &euro;/l&nbsp;: l&rsquo;appel au secours de la FNEDT</a>
</aside>
<h2>S&rsquo;affranchir des d&eacute;pendances...&nbsp;ou les financer ?</h2><p>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le plan de r&eacute;silience est en r&eacute;alit&eacute; &laquo; <em>un plan de compensation des d&eacute;pendances de l&rsquo;agriculture productiviste. La r&eacute;silience, ce n&rsquo;est pas financer les cons&eacute;quences des d&eacute;pendances aux engrais, aux &eacute;nergies, &agrave; l&rsquo;importation de l&rsquo;alimentation animale, c&rsquo;est permettre de devenir plus autonome et donc d&rsquo;engager le virage d&rsquo;une r&eacute;elle transition agro&eacute;cologique indispensable</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-elle. Comme le Modef, la Conf&rsquo; r&eacute;clame un contr&ocirc;le des prix des c&eacute;r&eacute;ales et une sortie de la logique du libre-&eacute;change.</p><h2>Enterrer l&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;?</h2><p>La Coordination rurale veut faire table rase sur l&rsquo;agro&eacute;cologie, ni plus ni moins, en lib&eacute;rant l&rsquo;agriculture de tous ces carcans non productifs tels que SIE, Cipan, jach&egrave;res, ZNT, plan pollinisateurs, conseil strat&eacute;gique phytosanitaire, directive nitrates (sauf &agrave; relever la norme &agrave; 50 mg/l). Elle appelle &agrave; activer ou r&eacute;activer certains facteurs de production tels que les substances phytosanitaires et l&rsquo;irrigation. Sur ces diff&eacute;rents points, la FNSEA est moins jusqu&rsquo;au-boutiste et se satisfait des &laquo;&nbsp;<em>signaux positifs&nbsp;</em>&raquo; du plan de r&eacute;silience, visant &agrave; &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;bloquer les situations qui freinent la production, encourager la production d'intrants en France, investir sur la production d'&eacute;nergies renouvelables, renforcer le plan prot&eacute;ines et mettre en place un plan souverainet&eacute; en fruits et l&eacute;gumes, tout en s'inscrivant dans une transition &eacute;cologique &eacute;quilibr&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Si la FNSEA salue « un premier pas » pour continuer à produire, la Coordination rurale et le Modef estiment que les annonces ne sont pas à la hauteur de la crise. La Confédération paysanne y voit un plan qui « finance les dépendances ».

Un plan de résilience sans consistance ?

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<div class="encadre__wrapper">
<div class="surtitre">
<h3>Bruno Poupart, en SCEA dans le Maine-et-Loire</h3>
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<h2>NON</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_02.JPG" /><figcaption>Bruno Poupart, en SCEA dans le Maine-et-Loire &copy; C. Pruilh - Archives</figcaption></figure>
Nous n&rsquo;avons pas de cahier des charges particulier, donc nous mettons plus ou moins de tourteau de colza au robot (Delaval) <strong>selon les prix du tourteau de colza et du tourteau de soja</strong>, en mati&egrave;re premi&egrave;re. En 2021, le prix du soja est devenu plus int&eacute;ressant que celui du colza (inf&eacute;rieur de 1,4 fois). Nous nous sommes <strong>couverts en soja &agrave; un prix int&eacute;ressant</strong> jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e (365&nbsp;&euro;/t hors transport). <a href="https://www.reussir.fr/lait/se-couvrir-et-reduire-les-achats-de-concentres" target="_blank">Pour &ecirc;tre bien inform&eacute;s, <strong>nous sommes abonn&eacute;s &agrave; un conseil</strong> &laquo; mes march&eacute;s &raquo; </a>de la chambre d&rsquo;agriculture. Notre courtier nous a aussi propos&eacute; <strong>un camion de canola &agrave; la place du colza</strong>. Le canola est plus riche et tr&egrave;s app&eacute;tent ; cela revient moins cher au kilo de prot&eacute;ine. Il se pr&eacute;sente en poudre, comme notre tourteau de colza habituel.

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<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/avez-vous-adapte-lalimentation-des-vaches" target="_blank">Avez-vous adapt&eacute; l&rsquo;alimentation des vaches ?</a></div>
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<h3>Franck Trotin, en Gaec dans la Sarthe</h3>
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<h2>OUI</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_03.jpg" /><figcaption>Franck Trotin, en Gaec dans la Sarthe &copy; F. Trotin</figcaption></figure>
Nous sommes <strong>en fili&egrave;re non-OGM, </strong>donc tout le correcteur azot&eacute; au robot, c&rsquo;est du tourteau de colza ! Nous travaillons en <strong>mati&egrave;re premi&egrave;re en l&rsquo;&eacute;tat</strong>. Nous avons deux stalles Lely de 2016. <strong>Sur une des stalles, la distribution a un diam&egrave;tre plus petit</strong> (100&nbsp;mm) que sur l&rsquo;autre (200&nbsp;mm). J&rsquo;ai fait une modification car le concentr&eacute; se bloquait au niveau de la trappe. Sur l&rsquo;autre stalle, le tourteau passe bien mais nous contr&ocirc;lons quand m&ecirc;me r&eacute;guli&egrave;rement. <strong>Par rapport aux correcteurs du commerce, les quantit&eacute;s ont augment&eacute; de +20 &agrave; +25&nbsp;%</strong> car le colza est moins riche en MAT. Vu les fluctuations de prix, l&rsquo;important est de <strong>suivre les cours</strong> et de bloquer un contrat quand le prix est int&eacute;ressant. Aujourd&rsquo;hui, je dirais qu&rsquo;il faut un tourteau &agrave; moins de 300-330&nbsp;&euro;/t pour que ce soit viable &eacute;conomiquement.

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<h3>Christian Tarrisse, en Gaec dans l&rsquo;Aveyron</h3>
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<h2>NON</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_04.jpg" /><figcaption>Christian Tarrisse, en Gaec dans l'Aveyron &copy; Gaec Tarrisse</figcaption></figure>
Nous sommes en AOP cantal, donc <strong>en fili&egrave;re non-OGM</strong>, et nous souhaitons passer en 100&nbsp;% colza. Par ici, le tourteau de colza mati&egrave;re premi&egrave;re est disponible <strong>en gros bouchon</strong>. Or, notre <strong>robot Lely (A4 de 2013) n'est pas adapt&eacute;</strong> pour cette pr&eacute;sentation. Et la concession Lely ne nous a pas propos&eacute; d&rsquo;adaptation. Du coup, nous achetons un granul&eacute; du commerce compos&eacute; &agrave; <strong>80&nbsp;% de colza et &agrave; 20&nbsp;% de soja non-OGM</strong>. Cela repr&eacute;sente un surco&ucirc;t de 50 &agrave; 60&nbsp;&euro;/t par rapport &agrave; un tourteau de colza mati&egrave;re premi&egrave;re. Un jeune vient de s&rsquo;installer sur la ferme et nous voulons investir dans un deuxi&egrave;me robot. Le syst&egrave;me de distribution de l&rsquo;aliment au robot sera un des crit&egrave;res de choix du futur robot.

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<div class="lireaussi">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/prix-du-soja-six-leviers-pour-reduire-le-correcteur-azote" target="_blank">Prix du soja : Six leviers pour r&eacute;duire le correcteur azot&eacute;</a></div>
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<h3>Julien Lepeltier, en Gaec dans la Sarthe</h3>
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<h2>OUI</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA366_DEBAT_COLZA_05.jpg" /><figcaption>Julien Lepeltier, en Gaec dans la Sarthe &copy; J. Lepeltier</figcaption></figure>
M&ecirc;me avant d&rsquo;entamer notre conversion en fili&egrave;re non-OGM, nous &eacute;tions en 100&nbsp;% colza au robot (<strong>deux stalles Delaval de 2012</strong>) depuis quatre ans. <strong>Par conviction</strong> pour une mati&egrave;re premi&egrave;re originaire de France ou d&rsquo;Europe, et parce que pendant longtemps le colza &eacute;tait <strong>&eacute;conomiquement plus int&eacute;ressant que le soja</strong>. Nous n&rsquo;avons <strong>jamais constat&eacute; une moindre performance technique</strong> (Holstein &agrave; 9 500 l/VL). Le tourteau de colza est achet&eacute; <strong>soit en bouchons, soit en l&rsquo;&eacute;tat</strong>. Le concessionnaire <strong>Delaval nous a install&eacute; le diam&egrave;tre de vis le plus gros</strong> (9&nbsp;cm int&eacute;rieur). Vu le rapport de prix soja/colza en 2021, juste avant d&rsquo;entrer en conversion non-OGM, nous avons pris deux ou trois livraisons de tourteau de soja OGM. Malheureusement, aujourd&rsquo;hui, nous ne sommes pas assez couverts en colza. Vu les prix, <strong>pour en &eacute;conomiser un peu, nous mettons des dr&ecirc;ches &agrave; l&rsquo;auge</strong>.

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Pour répondre à un cahier des charges ou par conviction, êtes-vous en 100 % colza au robot ?

Utilisez-vous 100 % de tourteau de colza au robot de traite ?

<p>Voici trois semaines que l&rsquo;arm&eacute;e russe a envahi l&rsquo;Ukraine, et plus le conflit dure, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-economie-ukrainienne-s-effondre-la-securite-alimentaire-mondiale-en-danger-alerte-le-fmi" target="_blank" title="">plus les alertes sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale se multiplient.</a> La guerre expose aux yeux du monde le r&ocirc;le majeur que jouent ces deux pays de la mer Noire dans les &eacute;changes mondiaux de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles et la vuln&eacute;rabilit&eacute; de nombreux Etats qui d&eacute;pendent des importations de bl&eacute;.</p><p>Selon l&rsquo;Organisation des Nations Unies pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture (FAO), une trentaine de pays sont d&eacute;pendants &agrave; plus de 50% des importations de bl&eacute; russes ou ukrainiennes, parmi lesquels la Lybie, le Pakistan, l&rsquo;Egypte, le Liban, la Somalie, l&rsquo;Erythr&eacute;e&hellip; Par ailleurs, de nombreux pays d&rsquo;Europe et d&rsquo;Asie centrale (Bi&eacute;lorussie, Finlande, Estonie, Serbie, Kazakhstan&hellip;) d&eacute;pendent &agrave; plus de 50% des exportations d&rsquo;engrais en provenance de Russie, premier producteur mondial.</p><p>On ne sait quelles seront l&rsquo;intensit&eacute; et la dur&eacute;e de ce conflit. Mais on comprend, au regard de ces donn&eacute;es, &agrave; quel point la perturbation des activit&eacute;s agricoles dans ces deux grands pays exportateurs aura des cons&eacute;quences sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, alors m&ecirc;me que les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res &eacute;taient d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s ces derniers mois. D&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;, les cartes des &eacute;changes mondiaux de mati&egrave;res premi&egrave;res sont rebattues. Les pays importateurs cherchent de nouvelles sources d&rsquo;approvisionnement, quand certains pays exportateurs font le choix de limiter leurs exportations.</p><h2>Ne pas oublier la bataille du climat</h2><p>Le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie argue que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/denormandie-il-faut-reduire-l-emprise-de-la-russie-sur-le-marche-du-ble" target="_blank" title="">l&rsquo;Europe doit <em>&laquo;&nbsp;assumer sa mission nourrici&egrave;re&nbsp;&raquo;</em></a> en augmentant sa production et en allant reconqu&eacute;rir les march&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation. Tout en continuant &agrave; <em>&laquo;&nbsp;maintenir notre ambition environnementale&nbsp;&raquo;</em>. Un &laquo;&nbsp;en m&ecirc;me temps&nbsp;&raquo; qui prend toute son importance alors que le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat (Giec),&nbsp;paru le 28 f&eacute;vrier, soit quelques jours apr&egrave;s le d&eacute;but de la guerre en Ukraine, alerte une nouvelle fois sur la menace que p&egrave;se le changement climatique sur l&rsquo;humanit&eacute;.</p><p>Ce rapport rappelle que le changement climatique a ralenti la productivit&eacute; agricole &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale au cours des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es. Selon les projections des experts, des pertes de production agricole substantielles sont attendues dans la plupart des r&eacute;gions europ&eacute;ennes au cours du XXIe si&egrave;cle et elles ne seront pas compens&eacute;es par les gains de production en Europe du Nord. Le rapport reconnait clairement l&rsquo;interd&eacute;pendance du climat, de la biodiversit&eacute; et des populations humaines.</p><p>Ce constat rappelle &agrave; quel point l&rsquo;enjeu nourricier ne doit pas &ecirc;tre d&eacute;corr&eacute;l&eacute; de l&rsquo;enjeu environnemental. Au contraire&nbsp;: impact&eacute;e par les crises &agrave; la fois climatiques et g&eacute;opolitiques, l&rsquo;agriculture doit plus que jamais tendre vers une diminution de sa d&eacute;pendance aux &eacute;nergies fossiles, un objectif qui r&eacute;pond &agrave; la fois &agrave; l&rsquo;enjeu de souverainet&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique et &agrave; la lutte contre le changement climatique.</p><p>L&rsquo;agriculture doit montrer qu&rsquo;elle d&eacute;tient des solutions pour stocker du carbone, maintenir la biodiversit&eacute; et prot&eacute;ger les sols. Car cr&eacute;er des &eacute;cosyst&egrave;mes plus r&eacute;silients sera une solution &agrave; la fois face aux crises g&eacute;opolitiques et face &agrave; la crise climatique.</p>


[Edito] Quelques jours seulement après le début de la guerre en Ukraine est paru le dernier rapport du Giec sur le climat. Un télescopage de calendrier qui doit nous rappeler à quel point l’agriculture est impactée par le défi climatique autant que par l’insécurité géopolitique. Et que les deux combats doivent être menés de front.

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