<p>La guerre en Ukraine n&rsquo;a pas fini de d&eacute;voiler tous les d&eacute;g&acirc;ts collat&eacute;raux qu&rsquo;elle g&eacute;n&egrave;re. L&rsquo;&eacute;conomie mondiale est d&eacute;stabilis&eacute;e avec des projections de plus en plus difficiles &agrave; appr&eacute;hender. Au-del&agrave; de l&rsquo;envol&eacute;e des prix des &eacute;nergies, des biens industriels ou de l&rsquo;agriculture, la survie de nombreuses entreprises est en jeu, avec un risque majeur d&rsquo;effondrement d&rsquo;une &eacute;conomie qui devait pourtant passer une tr&egrave;s bonne ann&eacute;e 2022. La hausse massive et brutale du gaz et des hydrocarbures, ne peut &ecirc;tre support&eacute;e ni par les transporteurs, les marins, les entreprises du BTP ou de travaux agricoles, les agriculteurs et tous ceux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler. La r&eacute;percussion de ces hausses sur les produits finis (industriels ou alimentaires) ne pourra plus &ecirc;tre support&eacute;e par un consommateur qui a de plus en plus de mal &agrave; finir le mois. &nbsp;</p><p>Ce sch&eacute;ma est valable pour tous les pays d&rsquo;une Union europ&eacute;enne qui d&eacute;couvre &agrave; quel point ils sont d&eacute;pendants. Dans une &eacute;conomie mondialis&eacute;e, les risques les plus forts seront une nouvelle fois support&eacute;s par les pays les plus pauvres, et en grande d&eacute;pendance alimentaire. Malheureusement, les experts alertent sur les famines que cela va g&eacute;n&eacute;rer dans les populations les plus expos&eacute;es. &nbsp;</p><p>Dans le monde de l&rsquo;&eacute;levage, une grande mutation &eacute;tait d&eacute;j&agrave; en marche avant le d&eacute;clenchement de cette guerre. La pand&eacute;mie de covid et les changements climatiques ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; une tr&egrave;s forte variation des flux mondiaux. La reprise chinoise a aspir&eacute; tout le march&eacute;. Les bouvillons br&eacute;siliens qui valaient 1,10$ en 2019 sont pass&eacute;s &agrave; 2,60$ avec des frais de fret maritime qui accroissent s&eacute;rieusement leurs prix. Plus proche de nous, la production europ&eacute;enne a enregistr&eacute; une acc&eacute;l&eacute;ration dans sa d&eacute;cheptellisation, que ce soit par des orientations politiques comme aux Pays-Bas, ou de d&eacute;valorisation &eacute;conomique en France ou en Allemagne. La courbe offre/besoin du march&eacute; s&rsquo;est crois&eacute;e, et a engendr&eacute; une tr&egrave;s forte inflation des prix de la viande partout en Europe. Ces prix enfin r&eacute;mun&eacute;rateurs auraient d&ucirc; b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; un m&eacute;tier au revenu des plus faible, et permettre un rebond de la production. Or, il n&rsquo;en est rien, la hausse de tous les intrants a ponctionn&eacute; toutes les marges de man&oelig;uvre. Les jeunes &eacute;leveurs ont de plus en plus de mal &agrave; s&rsquo;installer. Alors que la demande va croissante, avec des pays qui vont devoir nourrir les nombreux r&eacute;fugi&eacute;s ukrainiens. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>La r&eacute;percussion de la hausse des co&ucirc;ts de production sur les produits engendre une r&eacute;ouverture des n&eacute;gociations commerciales &agrave; peine cl&ocirc;tur&eacute;es entre industriels et distributeurs. Mais comment &eacute;tablir une feuille de route quand on ne sait pas o&ugrave; on va&thinsp;?</p><p>L&rsquo;analyse commerciale du march&eacute; de la viande fait &eacute;galement appara&icirc;tre de grosses difficult&eacute;s, notamment dans les frais de ramassage des animaux. Un ordonnancement rigoureux est souvent mis en place pour faire rouler les camions &agrave; pleine charge. Les industriels fran&ccedil;ais ont des besoins qui se concentrent sur les viandes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme pour la fabrication de viande hach&eacute;e, mais c&rsquo;est le cas &eacute;galement chez nos voisins europ&eacute;ens. La demande en viande haut de gamme tend en revanche &agrave; fl&eacute;chir face &agrave; la contraction du budget des m&eacute;nages (notamment sur cette fin de mois). Cette tension n&rsquo;est pas tr&egrave;s encourageante pour les concours d&rsquo;animaux de boucherie qui d&eacute;butent cette semaine. Les animations commerciales seront impact&eacute;es par un recul de la demande de certaines GMS qui n&rsquo;ont plus de marge de man&oelig;uvre pour investir comme ces derni&egrave;res ann&eacute;es dans de grandes championnes.</p><p>L&rsquo;an dernier, les concours avaient r&eacute;uni seulement 2000 animaux, ils seront environ 2800 cette ann&eacute;e sur les 17 grandes manifestations sous l&rsquo;&eacute;gide de la FNCAB (F&eacute;d&eacute;ration Nationale des Concours d&rsquo;Animaux de Boucherie). En 2019 c&rsquo;&eacute;tait pr&egrave;s de 5000 animaux qui y &eacute;taient commercialis&eacute;s.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


La répercussion des hausses sur les produits finis (industriels ou alimentaires) ne pourra plus être supportée très longtemps par un consommateur qui a de plus en plus de mal à finir le mois.

L’Union européenne qui découvre à quel point elle est dépendante

<p class="Standard">Avec une empreinte carbone nette de 0,61 kg eq CO2/litre de lait vendu lors du dernier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2021, le Gaec des Aub&eacute;pines se situe bien en dessous de la moyenne nationale. Sur cette exploitation situ&eacute;e dans le Cantal et qui produit du lait pour l&rsquo;AOP lait cru tout foin du fromage &eacute;ponyme, la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;tait d&eacute;j&agrave; un objectif avant m&ecirc;me le premier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2016. <em>&laquo;&nbsp;On a toujours eu la philosophie d&rsquo;&ecirc;tre attentifs aux GES. Notre politique consiste en une am&eacute;lioration progressive de nos pratiques, mais sans faire de changement couperet&nbsp;&raquo;,</em> explique Jean-Charles Tardieu, associ&eacute; avec son fr&egrave;re au sein du Gaec.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eleveurs-francais-precurseurs-sur-la-reduction-des-gaz-a-effet-de-serre" target="_blank" title="">Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais pr&eacute;curseurs sur la r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre</a>
</aside>
<h2 class="Standard">Une ration fourrag&egrave;re tout herbe</h2><p class="Standard">D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la production laiti&egrave;re du d&eacute;partement du Cantal est majoritairement bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe, avec une faible part de ma&iuml;s. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;empreinte carbone moyenne du d&eacute;partement, bas&eacute;e sur environ 300 diagnostics, est inf&eacute;rieure au national. Elle se chiffre aux alentours de 0,7 kg eq CO2/l de lait. Mais en parall&egrave;le, nous produisons moins de lait par vache&nbsp;&raquo;,</em> commente Jo&euml;l Guillemin, directeur du contr&ocirc;le laitier du Cantal. Au sein du Gaec des Aub&eacute;pines, le syst&egrave;me est pouss&eacute; &agrave; son maximum. 95% de la SAU est consacr&eacute; aux prairies, dont 78% en prairies permanentes. Cet assolement permet de stocker &eacute;norm&eacute;ment de carbone qui compense les &eacute;missions brutes de la ferme. <em>&laquo;&nbsp;Le Gaec des Aub&eacute;pines a une &eacute;mission brute de 1,08 kg eq CO2/l de lait, un chiffre proche de la moyenne nationale. Mais il compense 0,47 kg eq CO2/l de lait par le stockage du carbone, dont 0,35 kg eq CO2/l de lait uniquement via les prairies permanentes&nbsp;&raquo;,</em> analyse Jo&euml;l Guillemin.</p><p class="Standard">Le reste du stockage du carbone est assur&eacute; par les 14 km de lin&eacute;aire de haies pr&eacute;sents autour des parcelles. <em>&laquo;&nbsp;Nous nous sommes rendus compte de l&rsquo;importance de ce lin&eacute;aire avec les diagnostics Cap2ER. Suite &agrave; ce constat, nous avons d&eacute;cid&eacute; de consacrer un vrai temps &agrave; l&rsquo;entretien de ce lin&eacute;aire avec l&rsquo;achat d&rsquo;un lamier&nbsp;&raquo;,</em> rapporte l&rsquo;&eacute;leveur. Cette d&eacute;cision est d&rsquo;autant plus strat&eacute;gique que le Gaec a candidat&eacute; dans un appel &agrave; projet pour vendre ses cr&eacute;dits carbones.</p><h2 class="Standard">La prairie, un levier multiple</h2><p class="Standard">Ce syst&egrave;me tout prairie est possible gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;investissement sur le s&eacute;chage en grange qu&rsquo;ont r&eacute;alis&eacute; les fr&egrave;res Tardieu en 2013. Au-del&agrave; du stockage du carbone, cette d&eacute;cision strat&eacute;gique a un impact d&eacute;cisif sur la composition de la ration, elle-m&ecirc;me primordiale dans le calcul de l&rsquo;empreinte carbone de la ferme. <em>&laquo; Lorsque nous avons d&eacute;but&eacute; le s&eacute;chage en grange, nous avons commenc&eacute; en parall&egrave;le &agrave; semer des prairies temporaires de luzerne/brome et des m&eacute;langes riches en tr&egrave;fles. Cela nous a permis d&rsquo;&ecirc;tre moins d&eacute;pendants des concentr&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em> explique Jean-Charles Tardieu. Il estime qu&rsquo;en augmentant encore la qualit&eacute; des fourrages, il sera envisageable dans les ann&eacute;es &agrave; venir de substituer le tourteau de soja par du colza. Le s&eacute;choir n&rsquo;a lui que peu d&rsquo;impact sur l&rsquo;empreinte carbone car il est aliment&eacute; par l&rsquo;&eacute;nergie &eacute;lectrique consid&eacute;r&eacute;e comme provenant essentiellement du nucl&eacute;aire par l&rsquo;outil CAP&rsquo;2ER. Pour autant, les deux associ&eacute;s envisagent de s&rsquo;&eacute;quiper pour produire de l&rsquo;&eacute;nergie solaire. <em>&laquo;&nbsp;Il y a une certaine logique car le s&eacute;choir fonctionne majoritairement sur des p&eacute;riodes ensoleill&eacute;es&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur.</p><h2 class="Standard">Actionner d&rsquo;autres leviers sans impacter le stockage</h2><p class="Standard">Apr&egrave;s le diagnostic de 2021, les exploitants ont d&eacute;cid&eacute; de travailler sur l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage de leurs g&eacute;nisses afin de r&eacute;duire encore leur empreinte carbone. <em>&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, le premier v&ecirc;lage est en moyenne &agrave; 37 mois, nous voulons le descendre &agrave; 30 mois. Par contre, nous ne souhaitons pas descendre en dessous car notre parcellaire comporte 30 hectares de prairies non-m&eacute;canisables qui ne sont exploitables que par les g&eacute;nisses&nbsp;&raquo;,</em> indique Jean-Charles Tardieu.</p><p class="Standard">C&rsquo;est un constat g&eacute;n&eacute;ral dans le Cantal, l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage est plus &eacute;lev&eacute; que la moyenne nationale. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un levier important, mais il est plus long &agrave; mettre en place car il faut revoir l&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge. C&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il ne peut pas &ecirc;tre appliqu&eacute; sur des animaux qui ont d&eacute;j&agrave; un ou deux ans&nbsp;&raquo;,</em> avertit Jo&euml;l Guillemin. &Agrave; l&rsquo;image de la ferme des Aub&eacute;pines qui a besoin de g&eacute;nisses pour valoriser du parcellaire en herbe, il met en garde contre des changements sur la gestion du troupeau et l&rsquo;&eacute;levage des futures vaches, qui n&eacute;cessiteraient de retourner des prairies et impacteraient dans le m&ecirc;me temps le stockage du carbone.</p><p class="Standard">&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie : </strong></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


Grâce à leurs surfaces en prairies permanentes et leur linéaire de haies qui stockent le carbone, les associés du Gaec des Aubépines obtiennent un diagnostic CAP’2ER dont les résultats sont bien inférieurs à la moyenne nationale.

Ces élevages qui réduisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone

<p>Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; annul&eacute;e en janvier 2022 pour cause de retour de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, la Bourse du Nouvel An et de l&rsquo;Ex&eacute;cution, organis&eacute;e par AgroParisBourse, a eu lieu le mercredi 23 mars dans les Salons de l&rsquo;Aveyron &agrave; Paris, conjointement avec la 13&egrave; matin&eacute;e export d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales (auparavant organis&eacute;e par France Export C&eacute;r&eacute;ales).</p>

<p>Plus de 600 personnes se sont retrouv&eacute;es et ont &eacute;chang&eacute; &agrave; partir de la mi-journ&eacute;e et tout l&rsquo;apr&egrave;s-midi. <strong>Dans son traditionnel discours d&rsquo;ouverture, Baudouin Delforge, le pr&eacute;sident d&rsquo;AgroParisBourse, </strong>a eu une pens&eacute;e particuli&egrave;re pour la situation en Ukraine et &laquo;&nbsp;pour ceux qui sont rest&eacute;s sur place&nbsp;&raquo; avant d&rsquo;ajouter&nbsp;: &laquo;&nbsp;c&rsquo;est &eacute;videmment une grande joie et un grand plaisir de se retrouver tous ensemble. <strong>Mais la guerre en Ukraine</strong>, &ccedil;a va &ecirc;tre beaucoup plus dur que ce que l&rsquo;on a eu jusqu&rsquo;&agrave; maintenant&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Il a &eacute;galement fustig&eacute; l&rsquo;attitude &laquo;&nbsp;d&rsquo;une quarantaine de gigolos, qui se pr&eacute;tendent &eacute;cologistes&nbsp;&raquo; et qui avaient vid&eacute;, quelques jours auparavant, un <strong>train de c&eacute;r&eacute;ales sur des voies de chemin de fer en Bretagne.</strong> &laquo;&nbsp;C&rsquo;est scandaleux ces gens qui ne respectent ni le travail des autres, ni la nourriture. C&rsquo;est grave&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Bien &eacute;videmment, et m&ecirc;me si l'on ressentait tr&egrave;s concr&egrave;tement le bonheur des participants &agrave; se retrouver en pr&eacute;sentiel, tous les esprits et toutes les conversations &eacute;taient tourn&eacute;s vers la situation en Ukraine et les impacts du conflit sur le commerce mondial des grains et sur les probl&eacute;matiques d'alimentation des populations dans les pays largement d&eacute;pendants de l'Ukraine et de la Russie dans ces domaines.</p>

<h2>Agenda charg&eacute; pour les bourses hexagonales et europ&eacute;enne</h2>

<p>Il s&rsquo;est &eacute;galement r&eacute;joui de cette <strong>&eacute;dition de bourse en m&ecirc;me temps que la journ&eacute;e d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales consacr&eacute;e au commerce international des grains. </strong>Baudoin Delforge a aussi salu&eacute; l&rsquo;activit&eacute; de Fran&ccedil;ois Gatel, directeur des relations internationales d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales, apr&egrave;s 15 ans pass&eacute;s dans cette structure, et dont d&rsquo;&eacute;tait la derni&egrave;re bourse en tant que professionnel de ces march&eacute;s.</p>

<p>Cette bourse quasi-printani&egrave;re et parisienne inaugurait par ailleurs toute <strong>une s&eacute;rie de bourse aux grains &agrave; venir dans les prochains mois.</strong> Une <strong>bourse internationale aura lieu le 10 juin &agrave; Paris</strong> (au Pavillon Gabriel) et une bourse d&eacute;centralis&eacute;e prendra place &agrave; <strong>Saint Malo</strong> en septembre, toutes deux sous l&rsquo;&eacute;gide d&rsquo;AgroParisBourse. Entre temps, <strong>Strasbourg </strong>se pr&eacute;pare pour accueillir une Journ&eacute;e des Grains le 6 mai et la traditionnelle bourse de <strong>S&egrave;te </strong>aura lieu les 19 et 20 mai (organis&eacute;e par Cobesud) et <strong>La Rochelle &ndash; La Pallice </strong>pour le 16 et 17 juin. <strong>Rouen </strong>r&eacute;fl&eacute;chit aussi &agrave; un &eacute;v&egrave;nement pour apr&egrave;s la rentr&eacute;e de septembre, en association avec La Soir&eacute;e Agro (programm&eacute;e en octobre 2020, elle avait &eacute;t&eacute; annul&eacute;e par deux fois pour cause de Covid-19).</p>

<p>Sans oublier la <strong>62&egrave; &eacute;dition de la Bourse europ&eacute;enne des mati&egrave;res premi&egrave;res qui se d&eacute;roulera cette ann&eacute;e &agrave; Valence en Espagne.</strong></p>



Carton plein pour la bourse parisienne du 23 mars avec plus de 600 opérateurs de la filière du commerce des grains

AgroParisBourse : la guerre en Ukraine au coeur des préoccupations des participants à la première bourse de l'année

<p>Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/forte-hausse-des-cours-dans-un-contexte-de-deficit-hydrique-en-europe" target="_blank">des c&eacute;r&eacute;ales et des ol&eacute;agineux qui tutoient respectivement les 400 &euro;/t et 1000 &euro;/t</a>, la guerre d&eacute;clench&eacute;e par la Russie en Ukraine a exacerb&eacute; une crise de l&rsquo;offre alimentaire (et &eacute;nerg&eacute;tique) qui couvait d&eacute;j&agrave; avant l&rsquo;attaque du 24 f&eacute;vrier. Pour desserrer un tant soit peu l&rsquo;offre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/guerre-pac-et-pacte-vert-la-commission-europeenne-change-son-fusil-d-epaule" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne a temporairement autoris&eacute; la remise mise en culture des jach&egrave;res</a>. Celles-ci sont int&eacute;gr&eacute;es dans les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;l&eacute;ments topographiques, le tout sur un minimum de 5% de la SAU pour pouvoir pr&eacute;tendre aux 80 &euro;/ha du paiement vert (pr&eacute;serv&eacute;). L&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en a ainsi enfonc&eacute; un coin dans son Pacte vert, tax&eacute; ici ou l&agrave; de d&eacute;croissance. Une amorce de changement de doctrine salu&eacute;e par la FNSEA, beaucoup moins par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le collectif Pour une autre Pac, d&eacute;non&ccedil;ant une fuite en avant productiviste et contre-productive et qui lui auraient pr&eacute;f&eacute;r&eacute; le bannissement des agrocarburants, qu&rsquo;ils jaugent &agrave; 5% de la SAU.</p><h2>Des aides contracycliques et des quotas</h2><p>Durant les deux ann&eacute;es d&rsquo;&eacute;laboration du Programme strat&eacute;gique national (PSN), matrice de la Pac 2023-2027, le collectif Pour une autre Pac a tent&eacute; de faire bouger les curseurs au profit de l&rsquo;agriculture paysanne et des transitions &eacute;cologique et climatique, mais sans r&eacute;volutionner l&rsquo;architecture de la Pac. La r&eacute;volution, elle &eacute;tait propos&eacute;e &agrave; l'&eacute;poque par le think tank Agriculture Strat&eacute;gies (ex-Momagri). Pour les productions v&eacute;g&eacute;tales directement connect&eacute;es aux prix internationaux, le think tank propose la flexibilisation des politiques de biocarburants et l&rsquo;instauration d&rsquo;aides contracycliques variant en fonction des prix, <em>&laquo;&nbsp;des leviers d&rsquo;un pilotage des march&eacute;s et de stabilisation des revenus bien plus efficaces que des aides d&eacute;coupl&eacute;es vers&eacute;es chaque ann&eacute;e dans une logique de consommation budge&#769;taire&nbsp;</em>&raquo;. Pour les productions animales, Agriculture Strat&eacute;gies pr&ocirc;ne la r&eacute;habilitation des quotas de production du fait que <em>&laquo;&nbsp;ce type d&rsquo;instruments dispose du meilleur potentiel pour g&eacute;rer a&#768; la fois les ressources naturelles mais e&#769;galement l&rsquo;&eacute;quilibre des march&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Des stocks et des r&eacute;serves de crise</h2><p>En ce qui concerne la gestion des crises, le think tank d&eacute;fend la mise en place d&rsquo;une r&eacute;serve de crise pluriannuelle pour permettre a&#768; la Commission de financer les interventions. Hier le lait, aujourd&rsquo;hui le porc et l&rsquo;aliment. Il propose &eacute;galement de re&#769;habiliter les coope&#769;rations internationales autour des stocks publics<strong> </strong>et d&rsquo;appre&#769;hender la question sous l&rsquo;angle de la participation a&#768; la se&#769;curite&#769; alimentaire mondiale. Selon le think tank, la guerre en Ukraine a r&eacute;activ&eacute; l&rsquo;acuit&eacute; et la pertinence de ses propositions, les filets de s&eacute;curit&eacute; permettant en prime d&rsquo;arrimer les transitions &eacute;cologique et climatique. Un chamboule-tout &agrave; rebours du PSN, dont un des mantras consistait &agrave; ne pas trop bouger les lignes pour ne pas trop d&eacute;stabiliser les exploitations. Reste &agrave; savoir si la d&eacute;flagration de la guerre en Ukraine, aux r&eacute;pliques encore insondables, ne va pas secouer davantage.</p>


[Edito] La crise de l’offre provoquée par la guerre en Ukraine secoue 8 milliards d’assiettes. Le think tank Agriculture Stratégies propose de renverser la table, avec une Pac reposant sur des aides contracycliques et des politiques de stockage, de régulation de l’offre et de flexibilisation des biocarburants.

Pour une (tout) autre Pac ?

<p class="MsoPlainText">S'exprimant le 24 mars apr&egrave;s des sommets du G7 et de l'Otan, le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais a appel&eacute; Moscou &agrave; &ecirc;tre <em>"responsable"</em> en permettant que les semis en Ukraine aient lieu, faute de quoi la guerre provoquera dans 12 &agrave; 18 mois <em>"une famine in&eacute;luctable",</em> avec notamment des risques de p&eacute;nuries de c&eacute;r&eacute;ales en Egypte et en Afrique du Nord. Au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, certains pays sont tr&egrave;s d&eacute;pendants des c&eacute;r&eacute;ales produites en Russie et en Ukraine pour nourrir leur population, comme l'&Eacute;gypte, qui en <em>"d&eacute;pend &agrave; 80%",</em> a-t-il dit.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/guerre-la-remise-en-route-des-ports-ukrainiens-va-etre-longue" target="_blank" title="">Guerre : "la remise en route des ports ukrainiens va &ecirc;tre longue"</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Aussi <em>"en tant que pr&eacute;sident du Conseil de l'UE et en lien avec l'Union africaine",</em> Emmanuel Macron a propos&eacute; un<em> "initiative pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire" </em>avec d'abord un <em>"plan d'urgence de lib&eacute;ration des stocks en cas de crise pour &eacute;viter toute situation de p&eacute;nurie et mod&eacute;rer les hausses de prix".</em> Autre volet,<em> "obtenir un engagement multilat&eacute;ral &agrave; ne pas imposer de restrictions &agrave; l'export des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles",</em> afin d'&eacute;viter des blocages comme ceux qui avaient frapp&eacute; les exportations de vaccins durant la crise du Covid.</p><p class="MsoPlainText">En outre, il a souhait&eacute; <em>"d&egrave;s cet &eacute;t&eacute; une action coordonn&eacute;e des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production lorsque cela est possible"</em> et <em>"mettre en place un m&eacute;canisme d'allocation des volumes pour garantir un acc&egrave;s de tous, en particulier des plus vuln&eacute;rables, en quantit&eacute; suffisante et &agrave; prix raisonnables".</em> Ce m&eacute;canisme de r&eacute;partition s'inspire de l'initiative sur la distribution de vaccins anti-Covid dans les pays les plus d&eacute;munis, a-t-il dit.</p><p class="MsoPlainText">Il sugg&egrave;re &eacute;galement d'aider la production dans les pays les plus concern&eacute;s, <em>"en augmentant significativement les investissements dans la production alimentaire durable et les cha&icirc;nes de valeur agricole".</em> Emmanuel Macron a pr&eacute;cis&eacute; avoir expos&eacute; cette initiative &agrave; ses homologues du G7, pour beaucoup gros producteurs, afin de les engager dans cette d&eacute;marche, et veut l'&eacute;largir dans le cadre du G20.</p>


Emmanuel Macron a proposé un plan d'urgence pour la sécurité alimentaire mondiale et la production de céréales, au niveau de l'UE et du G7, afin de répondre aux risques de famine que pourrait provoquer la guerre en Ukraine.

Ukraine : Macron propose un plan d'urgence pour la sécurité alimentaire mondiale

<p style="text-align:left;">Magma Energy compte bien prendre sa part &agrave; l&rsquo;objectif fix&eacute; par la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE) de r&eacute;duire de 30% le co&ucirc;t de production du biom&eacute;thane &agrave; l&rsquo;horizon 2028. Bas&eacute;e dans l&rsquo;Aube, la start-up vient de cr&eacute;er une marketplace proposant diff&eacute;rents composants et consommables en usage sur les unit&eacute;s de m&eacute;thanisation, tels que pompes, tr&eacute;mies, b&acirc;ches, charbon actif etc. La <a href="https://marketplace.magma-energy.eu/" target="_blank">marketplace</a> propose &eacute;galement des services en mati&egrave;re d&rsquo;analyses, de maintenance et de formation.</p><p style="text-align:left;">La plateforme a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e avec le soutien financier de la R&eacute;gion Grand Est et la collaboration des Chambres d&rsquo;agriculture et du P&ocirc;le IAR de la bio&eacute;conomie.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/20-de-biogaz-en-2030-possible-pour-le-syndicat-des-energies-renouvelables" target="_blank" title="">20% de biogaz en 2030&nbsp;? Possible pour le Syndicat des &eacute;nergies renouvelables</a>
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<h2 style="text-align:left;">-7% &agrave; -15%</h2><p>Start-up incub&eacute;e &agrave; la Technopole de l&rsquo;Aube aux c&ocirc;t&eacute;s du cluster Biogaz Vall&eacute;e&reg;, Magma Energy est la premi&egrave;re centrale d&rsquo;achats d&eacute;di&eacute;e au biogaz. L&rsquo;entreprise a d&eacute;j&agrave; lanc&eacute; 7 appels d&rsquo;offres et accompagne actuellement 100 projets de m&eacute;thanisation bas&eacute;s en France et en Europe, pour une &eacute;conomie allant de 7% &agrave; 15%. L&rsquo;entreprise estime que le march&eacute; fran&ccedil;ais repr&eacute;sente 3 milliards d&rsquo;euros s&rsquo;agissant des unit&eacute;s en construction et 100 millions d&rsquo;euros pour les unit&eacute;s en service. L&rsquo;entreprise souhaite &eacute;tendre son offre &agrave; l&rsquo;ensemble des &eacute;nergies renouvelables (solaire, hydrog&egrave;ne et &eacute;olien) et approcher le march&eacute; europ&eacute;en<strong>.</strong></p>


Le site recense plus de 200 offres de matériels et consommables de plus de 50 grandes marques partenaires. L’initiative recevra un trophée d’argent au concours de l’innovation du salon Bio360 Expo qui se tient à Nantes les 30 et 31 mars.

Magma Energy crée une marketplace dédiée à la méthanisation

<p>Vire, Bayeux, Villers-Bocage et Falaise &eacute;taient les points de ralliement donn&eacute;s par EDT Normandie. Jeudi 24 mars 2022, une cinquantaine de tracteurs et de mat&eacute;riels agricoles a converg&eacute; vers le rond-point de Ifs, &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e de Caen et de la N158. Les entreprises agricoles ont manifest&eacute; contre la hausse du gasoil non routier (GNR). <strong>&laquo; Nous ne sommes pas l&agrave; pour bloquer mais pour nous faire entendre &raquo;,</strong> pr&eacute;cise Patrick Gauquelin, pr&eacute;sident de la structure normande qui regroupe les entreprises de travaux agricoles. D&egrave;s 11h30, un barrage filtrant &eacute;tait en place.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/TE%20-%20manif%20EDT4.JPG?itok=RsUeyckS" width="747" height="498" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Les ensileuses &eacute;taient de la partie.</div>
      
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<h3>Le prix du GNR multipli&eacute; par deux entre mars 2021 et mars 2022</h3>

<p><strong>&laquo; L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, le GNR valait 0,72&euro;/l HT. Aujourd&rsquo;hui, il fluctue entre 1,25 et 1,5 &euro;/l HT. Avec le conflit en Ukraine, les ETA sont rationn&eacute;es &raquo;,</strong> d&eacute;nonce Patrice Gauquelin, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; les travaux des champs sont en plein boom. Il chiffre la consommation de carburant, selon les entreprises, entre <strong>&laquo; 2 000 et 7 000 l par jour en ce moment. &raquo; </strong>L&rsquo;&eacute;nergie repr&eacute;sente en moyenne 15% du co&ucirc;t de prestation. <strong>&laquo; Si rien n&rsquo;est fait, nous allons devoir augmenter les tarifs pour compenser les charges &raquo;. </strong>Et en bout de cha&icirc;ne, les agriculteurs vont voir une nouvelle facture augmenter.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/TE%20-%20manif%20EDT3.JPG?itok=Lr1K7Raf" width="747" height="498" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">&laquo; L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, le GNR valait 0,72&euro;/l HT. Aujourd&rsquo;hui, il fluctue entre 1,25 et 1,5 &euro;/l HT. &raquo;</div>
      
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<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/la-force-de-resilience-des-eta" target="_blank">VIDEO. La force de r&eacute;silience des ETA</a></div>

<h3>Faire partie du plan de r&eacute;silience annonc&eacute; par Jean Castex</h3>

<p>Une d&eacute;l&eacute;gation a pu rencontrer les services de la pr&eacute;fecture en d&eacute;but d&rsquo;apr&egrave;s-midi. <strong>&laquo; Nous demandons &agrave; ce que le GNR soit plafonn&eacute; &agrave; 0,80 &euro;/ pour que nous puissions effectuer les travaux dans des conditions correctes ; &agrave; faire partie du plan de r&eacute;silience annonc&eacute; par M. Castex et &agrave; &ecirc;tre &eacute;ligibles au remboursement de la TICPE pour redonner de la tr&eacute;sorerie. C&rsquo;est indispensable. &raquo;</strong> &Agrave; l&rsquo;issue de la rencontre, le pr&eacute;sident d&rsquo;EDT Normandie dit <strong>&laquo; avoir &eacute;t&eacute; &eacute;cout&eacute; &raquo;</strong> par les services de l&rsquo;&Eacute;tat.<strong> &laquo; Nous leur avons rappel&eacute; que nous sommes des entrepreneurs, que nos inqui&eacute;tudes sont grandes. Nous restons en veille sur ce qui va &ecirc;tre d&eacute;cid&eacute;. Nous attendons une r&eacute;ponse tr&egrave;s rapide, d&rsquo;ici une semaine. &raquo;</strong></p>

<p>&nbsp;</p>

<p><iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="314" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=314&amp;href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fagriculteurnormand14%2Fvideos%2F547227226590164%2F&amp;show_text=false&amp;width=560&amp;t=0" width="560"></iframe></p>



Une cinquantaine de tracteurs et de matériels agricoles a manifesté au rond point de Ifs, à l'entrée de la N158, jeudi 24 mars 2022. EDT Normandie a mobilisé ses troupes contre la hausse du carburant. Une délégation a rencontré les services de la préfecture.

EN IMAGES. Les entreprises agricoles manifestent contre la hausse du carburant à Caen

<p>Depuis le 24 f&eacute;vrier dernier, jour de l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par la Russie, les ports ukrainiens sont ferm&eacute;s.<em> &laquo;&nbsp;Ils sont soit min&eacute;s, soit entrav&eacute;s, soit bombard&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir Jean-Fran&ccedil;ois L&eacute;py, directeur de Soufflet N&eacute;goce et vice-pr&eacute;sident du Synacomex (syndicat du commerce ext&eacute;rieur des grains).<em> </em>Selon lui,<em> </em>il n&rsquo;y a pas de doute&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;La remise en route va &ecirc;tre longue &raquo;.</em></p><p>Cons&eacute;quences&nbsp;: les &eacute;changes maritimes du plus gros exportateur mondial d&rsquo;huile de tournesol, du 4<sup>e</sup> exportateur mondial de ma&iuml;s et du 5<sup>e</sup> exportateur mondial de bl&eacute; sont &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t, entra&icirc;nant un risque de s&eacute;curit&eacute; alimentaire dans les pays importateurs, une hausse ph&eacute;nom&eacute;nale des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles et la crainte d&rsquo;une baisse de la production mondiale pour les prochaines campagnes.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Entre le 23 f&eacute;vrier et le 23 mars 2022, le cours du bl&eacute; tendre rendu Rouen a augment&eacute; de 113 &euro;/t, celui du ma&iuml;s rendu Bordeaux de 91 &euro;/t, celui du colza Fob Moselle de 262 &euro;/t et celui du tournesol rendu Saint-Nazaire de 380 &euro;/t. </p>
</aside>
<h2>Ferroviaire : un plan B complexe</h2><p>L&rsquo;Ukraine avait cette ann&eacute;e un potentiel d&rsquo;exportation de 24,5 millions de tonnes (Mt) de bl&eacute; tendre et de 34 Mt de ma&iuml;s. A fin f&eacute;vrier, il restait pr&egrave;s de 7 Mt de bl&eacute; et 15 Mt de ma&iuml;s &agrave; exporter. Malgr&eacute; des flux terrestres fortement perturb&eacute;s, des solutions de transferts des grains par train ont &eacute;t&eacute; mis en place. Une faible part des volumes parvient ainsi &agrave; franchir les fronti&egrave;res par voie ferroviaire, &agrave; destination de la Pologne, de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Roumanie. La logistique de transport des grains par voie ferroviaire est cependant compliqu&eacute;e en raison de la diff&eacute;rence d&rsquo;&eacute;cartement des voies entre l&rsquo;ancien bloc sovi&eacute;tique et les pays frontaliers, explique Jean-Fran&ccedil;ois L&eacute;py. <em>&laquo;&nbsp;Environ 18&nbsp;000 tonnes par jour sont export&eacute;es par les terres, ce qui&nbsp;correspond &agrave; peu pr&egrave;s &agrave; 7% de la capacit&eacute; de transport maritime en temps normal&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-il. Il estime qu&rsquo;<em>&laquo;&nbsp;au mieux, on pourra sortir 1 &agrave; 1,5 million de tonnes de grains d&rsquo;ici le mois de juin&nbsp;&raquo;</em> sur les 22 Mt qui restaient &agrave; exporter.</p><p>De leur c&ocirc;t&eacute;, les exports russes se poursuivent, bien que faisant face &agrave; la prudence des op&eacute;rateurs en raison des difficult&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la mer Noire et aux sanctions financi&egrave;res internationales. <em>&laquo;&nbsp;Les exports se feront malgr&eacute; les sanctions, car les acheteurs ne peuvent s&rsquo;en passer&nbsp;&raquo;</em>, affirme Jean-Fran&ccedil;ois L&eacute;py. Au 15 mars, la Russie avait d&eacute;j&agrave; export&eacute; 24 Mt de grains. Il lui reste 6 &agrave; 8 Mt &agrave; exporter.</p><h2>Manque de farine</h2><p>Plusieurs pays &agrave; travers le monde (notamment en Afrique et aux Proche et Moyen-Orient) sont fortement d&eacute;pendants des grains d&rsquo;origine ukrainienne. La situation actuelle repr&eacute;sente donc un enjeu de taille pour leur s&eacute;curit&eacute; alimentaire et leur impose de rechercher d&rsquo;autres sources d&rsquo;approvisionnement, &agrave; minima pour les mois qui viennent. Des disponibilit&eacute;s existent en bl&eacute; dans des pays traditionnellement exportateurs (Bulgarie, Roumanie, pays baltes, Allemagne, Etats-Unis, Argentine, Australie&hellip;). C&rsquo;est le cas &eacute;galement de la France qui pourra, en fonction de ses propres disponibilit&eacute;s, vendre davantage de grains &agrave; certains de ses acheteurs traditionnels : Maghreb, Afrique de l&rsquo;Ouest, Proche et Moyen-Orient et, plus r&eacute;cemment, la Chine.</p><p>Mais les niveaux de prix actuels mettent en difficult&eacute; de nombreux acheteurs. La Tunisie importe par exemple chaque ann&eacute;e via ses acheteurs publics entre 1 et 1,2 million de tonnes de bl&eacute; tendre, dont l&rsquo;origine est entre 50 et 70% ukrainienne. Le pays dispose de peu de stocks et a des difficult&eacute;s &agrave; mobiliser les fonds n&eacute;cessaires &agrave; ses achats de c&eacute;r&eacute;ales. <em>&laquo;&nbsp;Le climat social est inqui&eacute;tant&nbsp;&raquo;</em>, note Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales, constatant que <em>&laquo;&nbsp;la farine commence &agrave; manquer&nbsp;&raquo; </em>dans certains secteurs.</p><p>La production de farine est &eacute;galement menac&eacute;e dans plusieurs pays d&rsquo;Afrique Subsaharienne. Au Mali par exemple, trois des six principaux moulins du pays ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; cess&eacute; de fonctionner en raison des co&ucirc;ts trop &eacute;lev&eacute;s.</p><h2>D&eacute;veloppement des productions locales</h2><p>Premier importateur mondial de bl&eacute;, l&rsquo;Egypte est particuli&egrave;rement d&eacute;pendant des origines russes et ukrainiennes, qui repr&eacute;sentent 75% des achats de l&rsquo;office public (Gasc) et 90% de ceux des op&eacute;rateurs priv&eacute;s. En plus de se tourner vers de nouvelles origines, le pays cherche &eacute;galement &agrave; d&eacute;velopper sa production et ses capacit&eacute;s de stockages locales. Pour de nombreux pays importateurs, <em>&laquo;&nbsp;le d&eacute;veloppement agricole est un enjeu majeur&nbsp;&raquo;</em>, estime Jean-Fran&ccedil;ois L&eacute;py. <em>&laquo;&nbsp;Nous devons d&eacute;velopper une strat&eacute;gie d&rsquo;accompagnement de nos pays importateurs partenaires vers leur s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Dans ce contexte de flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des engrais, les risques sont cependant &eacute;lev&eacute;s de voir la production mondiale diminuer au cours des prochaines campagnes.</p><p>Pour l'Ukraine, les estimations de production pour la campagne 2021-2022 ont &eacute;t&eacute; largement revues &agrave; la baisse &agrave; la fois en raison du manque de semences, de main d&rsquo;&oelig;uvre et de carburant. Elles font &eacute;tat d&rsquo;une chute de 30% des surfaces de ma&iuml;s et d&rsquo;orges de printemps, et de 50% des surfaces de tournesol, ce qui est colossal au regard de l&rsquo;importance du pays sur l&rsquo;&eacute;chiquier mondial. Par manque d&rsquo;engrais, de carburant et de produits phytosanitaires, les rendements sont estim&eacute;s en baisse de 20%. La production de c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver risque elle aussi d&rsquo;&ecirc;tre amput&eacute;e pour les m&ecirc;mes raisons.</p>


Depuis un mois, les exportations ukrainiennes sont réduites à peau de chagrin en raison de la guerre. Les conséquences se font déjà sentir dans les pays importateurs qui ne peuvent supporter la flambée des prix des grains.

Guerre : "la remise en route des ports ukrainiens va être longue"

<p>La s&eacute;ance du 22 mars a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par un &eacute;v&eacute;nement unique : <strong>les prix de la graine de colza hexagonale, que ce soit en FOB Moselle ou en Rendu Rouen, ont d&eacute;pass&eacute; la barre symbolique des 1 000 &euro;/t !</strong></p>

<p>Dans le d&eacute;tail, la cotation en FOB Moselle s'affichait &agrave; 1 014 &euro;/t (prime &eacute;valu&eacute;e &agrave; +20 &euro;/t par rapport &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance mai d'Euronext) et &agrave; 1 004 &euro;/t en Rendu Rouen (prime &eacute;valu&eacute;e &agrave; +10&nbsp;&euro;/t par rapport &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance mai d'Euronext).</p>

<p>Notons que le tournesol avait le premier franchi le pas, d&eacute;passant ce niveau psychologique des 1 000 &euro;/t d&egrave;s le 17 mars, compte tenu de la guerre en Ukraine, qui freine drastiquement les exportations d'huile de tournesol depuis la zone mer Noire, alors que l'Ukraine et la Russie sont les deux premiers exportateurs mondiaux. <em>&laquo;<strong> Le march&eacute; mondial, c'est 60 Mt de graines de tournesol. dont 30 Mt sont produites par l'Ukraine et la Russie &raquo;</strong></em>, rappelle un courtier.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/lhuile-de-tournesol-premiere-victime-dun-eventuel-conflit-arme-russieukraine">Lire aussi : "L'huile de tournesol, premi&egrave;re victime d'un &eacute;ventuel conflit arm&eacute; entre la Russie et l'Ukraine ?</a>"</div>

<p class="normal"><strong>Le manque d'huile de tournesol sur la sc&egrave;ne internationale oblige les importateurs internationaux (Inde, Chine, etc.) &agrave; se tourner vers d'autres produits, dont l'huile de colza, l'huile de soja ou encore l'huile de palme</strong>. Dans ce contexte,&nbsp;les cours des graines ol&eacute;agineuses grimpent par ricochet, notamment ceux de colza en France. Le tout, avec des disponibilit&eacute;s mondiales qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; sous tension avant le d&eacute;but de la guerre le 24 f&eacute;vrier, compte tenu de la faiblesse de la r&eacute;colte canadienne de canola l'an dernier, ou encore de la s&eacute;cheresse qui a d&eacute;grad&eacute; les cultures de soja au Br&eacute;sil et en Argentine fin 2021 - d&eacute;but 2022.</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/pressent-une-hausse-de-la-sole-de-tournesol" target="_blank">Lire aussi :&nbsp;&laquo; On pressent une hausse de la sole en tournesol pour la r&eacute;colte fran&ccedil;aise 2022&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>Toutefois, les courtiers contact&eacute;s rapportent que ces valeurs de graine de colza sont surtout nominales. En effet, tr&egrave;s peu d'affaires se concluent en ancienne r&eacute;colte sur le march&eacute; physique, les volumes hexagonaux &eacute;tant &eacute;puis&eacute;s ou presque. Alors que nous sommes au printemps, les op&eacute;rateurs se tournent d&eacute;j&agrave; vers la commercialisation de la nouvelle r&eacute;colte. Ce constat est sensiblement le m&ecirc;me concernant la graine de tournesol.</p>

<p><strong>Les prix de la graine de colza sur Euronext ont d'ailleurs d&eacute;gringol&eacute;, le 23 mars, perdant 68 &euro;/t sur l'&eacute;ch&eacute;ance mai, &agrave; 926,50 &euro;/t et entra&icirc;nant dans son sillage le Rendu Rouen et le FOB Moselle, &agrave; respectivement 936,50 &euro;/t et 946,5 &euro;/t</strong>. Les cotations du tournesol en Rendu Bordeaux et rendu Saint-Nazaire ont eux aussi d&eacute;croch&eacute;s, s'affichant &agrave; 930 &euro;/t.</p>



La guerre en Ukraine réduit drastiquement les disponibilités en huile de tournesol au départ de la zone mer Noire, obligeant la demande internationale à se reporter sur d'autres produits, tels que l'huile de colza ou l'huile de soja.

La graine de colza à plus de 1 000 €/t sur le marché physique français !

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<p>D&egrave;s le 2&nbsp;mars, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/guerre-russie-ukraine-les-ministres-europeens-veulent-liberer-le-potentiel-de-production-agricole" target="_blank">les ministres de l&rsquo;Agriculture europ&eacute;ens avaient soulign&eacute; les risques</a> pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire que faisait peser l&rsquo;invasion russe en Ukraine, appelant &agrave; des mesures d&rsquo;urgence et &agrave; d&rsquo;autres de plus long terme. Le 23&nbsp;mars, la Commission europ&eacute;enne a valid&eacute; la possibilit&eacute; de mettre en cultures les jach&egrave;res. On pourra ainsi les faire <strong>p&acirc;turer ou les r&eacute;colter, ou bien les emblaver</strong> avec une culture traditionnelle.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/guerre-en-ukraine-bruxelles-detaille-son-plan-daide-aux-agriculteurs-europeens" target="_blank">Guerre en Ukraine : Bruxelles d&eacute;taille son plan d&rsquo;aide aux agriculteurs europ&eacute;ens</a></div>

<p>Concr&egrave;tement, cela signifie une <strong>lev&eacute;e des obligations li&eacute;es aux surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE)</strong>, puisque les jach&egrave;res font partie de ce dispositif. Outre l&rsquo;utilisation en fourrage (pour les jach&egrave;res en place ou les terres les moins productives), il sera possible d&rsquo;emblaver des cultures de printemps sur des parcelles initialement pr&eacute;vues en jach&egrave;re pour respecter les 5&nbsp;% de SIE.</p>

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            <div class="field field--name-embed-code field--type-string-long field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/media/oembed?url=https%3A//twitter.com/jwojc/status/1506591264157978628%3Fs%3D20%26t%3DwTgBh7hPTjV7iq1X2JxiGg&amp;max_width=0&amp;max_height=0&amp;hash=_054PUxXRICyPwosGooKnuBCF13GHvUsoOgcJgvbY1g" frameborder="0" allowtransparency="" width="550" class="media-oembed-content"></iframe>
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<p>La conduite pourra se faire comme pour toute culture conventionnelle, y compris en appliquant <strong>des engrais et des produits phytosanitaires</strong>. Autre cons&eacute;quence de cette &laquo;&nbsp;banalisation&nbsp;&raquo; des jach&egrave;res&thinsp;: m&ecirc;me r&eacute;colt&eacute;es ou exploit&eacute;es, les jach&egrave;res pourront &ecirc;tre comptabilis&eacute;es comme une culture &agrave; part enti&egrave;re dans le cadre de l&rsquo;obligation de la diversit&eacute; des assolements.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/flambee-du-gnr-une-hausse-des-tarifs-des-eta-de-15-30" target="_blank">Flamb&eacute;e du GNR : hausse des tarifs des ETA de 15 &agrave; 30&nbsp;% &agrave; pr&eacute;voir (FNEDT)</a></div>

<p>Selon le commissaire europ&eacute;en &agrave; l&rsquo;Agriculture Janusz Wojciechowski, cette mesure repr&eacute;senterait <strong>un potentiel de mise en culture de 4&nbsp;millions d&rsquo;hectares</strong> en Europe, sur la base des surfaces d&eacute;clar&eacute;es en jach&egrave;re ou en culture prot&eacute;agineuse non fertilis&eacute;e au titre des SIE en 2020. Cette d&eacute;cision est limit&eacute;e &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;colte 2022. Pour l&rsquo;heure, il n&rsquo;est pas question d&rsquo;un tel r&eacute;gime d&eacute;rogatoire pour les cultures qui seront sem&eacute;es cet automne.</p>
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Pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, l’Europe permet d'exploiter les jachères au même titre que les autres cultures, levant de facto l’obligation des SIE pour toucher le paiement vert.

Guerre en Ukraine : l’Europe autorise la mise en culture des jachères pour 2022

<p>Un mois presque jour pour jour apr&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;attaque de l&rsquo;Ukraine par la Russie, la Commission europ&eacute;enne a adopt&eacute; le 23 mars tout un train de mesures destin&eacute;es &agrave; amortir ses impacts sur la flamb&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, provoquant un double choc alimentaire et &eacute;nerg&eacute;tique au retentissement plan&eacute;taire. &laquo;&nbsp;<em>La disponibilite&#769; des denre&#769;es alimentaires n'est actuellement pas en danger dans l'Union, e&#769;tant donne&#769; que le continent est largement autosuffisant en ce qui concerne de nombreux produits agricoles</em>, pr&eacute;cise la Commission dans un communiqu&eacute;. <em>Notre secteur agricole est toutefois un importateur net de produits spe&#769;cifiques, par exemple de prote&#769;ines fourrage&#768;res. Cette vulne&#769;rabilite&#769;, conjugue&#769;e aux cou&#770;ts e&#769;leve&#769;s des intrants tels que les engrais et l'e&#769;nergie fossile, cre&#769;e&#769; des difficulte&#769;s de production pour les agriculteurs et risque de faire grimper les prix des denre&#769;es alimentaires</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Z&eacute;ro jach&egrave;re, 100% du paiement vert</h2><p>La Commission a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;autoriser &agrave; titre temporaire la remise en culture des terres en jach&egrave;re, d&eacute;finies dans le r&egrave;glement Pac comme exemptes de r&eacute;coltes et de traitements phytosanitaires. Celles-ci sont comptabilis&eacute;es dans les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), aux c&ocirc;t&eacute;s des taillis &agrave; courte rotation, des cultures portant des plantes fixant l&rsquo;azote, des surfaces portant des cultures d&eacute;rob&eacute;es ou &agrave; couverture v&eacute;g&eacute;tale ou encore des &eacute;l&eacute;ments topographiques (arbres, bosquets, haies, mares, bandes tampons, bordures de champ). Le r&egrave;glement actuel fixe &agrave; 5% le taux de SIE dans la SAU pour percevoir le paiement vert (environ 80 &euro;/ha en 2021). &laquo;&nbsp;<em>La remise en culture des jach&egrave;res n&rsquo;aura pas d&rsquo;incidence sur le niveau de paiement vert&nbsp;</em>&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; la Commission.</p><h2>500 millions d&rsquo;euros et des aides ciblant l&rsquo;aliment et le porc</h2><p>La Commission a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;allouer une aide de 500 millions d&rsquo;euros, pr&eacute;lev&eacute;e sur la r&eacute;serve de crise, et destin&eacute;e &agrave; soutenir les agriculteurs les plus impact&eacute;s par l'augmentation des cou&#770;ts des intrants et/ou les restrictions commerciales. Les Etats membres sont autoris&eacute;s &agrave; compl&eacute;ter l&rsquo;enveloppe qui leur sera allou&eacute;e par des fonds nationaux, &agrave; hauteur de 200%. Dans le secteur du porc, particuli&egrave;rement impact&eacute;, la Commission a act&eacute; la mise en &oelig;uvre de mesures de march&eacute; de type &laquo;&nbsp;filet de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;. Elle a &eacute;galement annonc&eacute; un assouplissement, &agrave; titre temporaire, des exigences en mati&egrave;re d&rsquo;importation d&rsquo;aliments pour animaux afin d&rsquo;all&eacute;ger les pressions du march&eacute;.</p><p>En ce qui concerne le paiement des aides Pac, la Commission autorise les Etats membres &agrave; augmenter les avances sur les paiements directs et des mesures de d&eacute;veloppement rural lie&#769;es aux surfaces et aux animaux vers&eacute;s a&#768; compter du 16 octobre prochain.</p><h2>Un Pacte vert... mais tout autant productif</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Enfin, la Commission europ&eacute;enne a esquiss&eacute;, pour la premi&egrave;re fois depuis sa pr&eacute;sentation en d&eacute;cembre 2019, une r&eacute;orientation du Pacte vert (Green deal), destin&eacute; &agrave; lutter contre le changement climatique et la d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement. &laquo;&nbsp;<em>La Commission veillera a&#768; ce que la productivite&#769; globale de l'agriculture de l'Union ne soit pas compromise dans la mise en &oelig;uvre des transitions ne&#769;cessaires de&#769;finies dans la strate&#769;gie &laquo; De la ferme a&#768; la table &raquo; et dans la strate&#769;gie en faveur de la biodiversite&#769;&nbsp;</em>&raquo;, annonce-t-elle dans son communiqu&eacute;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour rappel, ces deux strat&eacute;gies visent, d&rsquo;ici &agrave; 2030, &agrave; requalifier 10% des terres agricoles en haute diversit&eacute; biologique (mares, bandes tampon, haies...), &agrave; enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs et &agrave; r&eacute;duire de 50 % l&rsquo;utilisation et la nocivit&eacute; des pesticides, &agrave; baisser de 20% l&rsquo;usage des engrais chimiques et de 50% l&rsquo;usage des antibiotiques dans l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;aquaculture et &agrave; porter &agrave; 20% le taux de SAU en bio. La Commission a pr&eacute;vu d&rsquo;inscrire ces objectifs en textes contraignants &agrave; compter de 2023.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-le-pacte-vert-l-europe-se-fait-peur" target="_blank" title="">Avec le Pacte vert, l&rsquo;Europe (se) fait peur</a>
</aside>
<p>Depuis la pr&eacute;sentation du Pacte vert, les organisations agricoles ont toujours d&eacute;nonc&eacute; le manque d&rsquo;&eacute;tudes d&rsquo;impact. Jusqu&rsquo;au mois d&rsquo;ao&ucirc;t 2021 o&ugrave; le Joint Research Center (JRC), un organisme d&eacute;pendant de la Commission, a &eacute;voqu&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne" target="_blank">une perte potentielle de production de denr&eacute;es agricoles comprise entre 5 et 15%</a>, assortie d&rsquo;une baisse des revenus et d&rsquo;une d&eacute;localisation de nos &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Pour concilier s&eacute;curit&eacute; et durabilit&eacute; alimentaire, &laquo;&nbsp;<em>il sera ne&#769;cessaire de recourir davantage a&#768; l'innovation afin de contribuer a&#768; accroi&#770;tre les rendements de fac&#807;on durable, notamment a&#768; l'agriculture de pre&#769;cision, aux nouvelles techniques ge&#769;nomiques, a&#768; une meilleure gestion des nutriments, a&#768; la lutte inte&#769;gre&#769;e contre les ennemis des cultures ou encore aux solutions biologiques pour remplacer les pesticides chimiques</em>&nbsp;&raquo; juge la Commission.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">S&rsquo;agissant de notre d&eacute;pendance aux engrais et &agrave; l'&eacute;nergie, la Commission mise sur le programme Horizon Europe, charg&eacute; d&rsquo;explorer &laquo;&nbsp;<em>une utilisation plus efficace de l'azote, la transition vers l'ammoniac vert pour les engrais et la valorisation de la biomasse</em>&nbsp;&raquo;.</p>


L’exécutif européen autorise temporairement la remise en culture des jachères. Sans remettre en cause les transitions « nécessaires » des stratégies De la ferme à la fourchette et Biodiversité, la Commission « veillera à ce que la productivité́ globale de l'agriculture de l'Union ne soit pas compromise ».

Guerre, Pac et Pacte vert : la Commission européenne change son fusil d’épaule

<p><strong>T</strong>ant sur le plan social que technologique, le secteur de l&rsquo;agriculture subit des mutations. En effet, avec l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des d&eacute;parts &agrave; la retraite, le nombre d&rsquo;agriculteurs est en baisse et l&rsquo;on observe l&rsquo;augmentation de la main d&rsquo;&oelig;uvre salariale au d&eacute;triment de la main d&rsquo;&oelig;uvre familiale. C&ocirc;t&eacute; innovations technologiques, les mat&eacute;riels sont toujours plus co&ucirc;teux et plus complexes &agrave; ma&icirc;triser du fait de leur perfectionnement constant.</p><h2><strong>ETA, Cuma : des avantages</strong></h2><p><strong>E</strong>n vue de mieux ma&icirc;triser le co&ucirc;t horaire du mat&eacute;riel, la r&eacute;alisation d&rsquo;un audit s&rsquo;av&egrave;re utile. Le r&eacute;sultat permet d&rsquo;orienter l&rsquo;exploitant vers les ETA (Entreprises de Travaux Agricoles) ou bien les <a href="http://www.entraid.com" target="_blank">CUMA</a> (Coop&eacute;ratives d&rsquo;Utilisation de Mat&eacute;riel Agricole). L&rsquo;audit permettra aussi de mesurer l&rsquo;&eacute;quilibre entre le choix d&rsquo;un investissement individuel, avec l&rsquo;incidence fiscale et sociale de ce dernier, en mesurant sa p&eacute;riode d&rsquo;amortissement.</p><p><strong>E</strong>n &eacute;vitant des investissements contraignants pour <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank">la tr&eacute;sorerie de l&rsquo;exploitation</a>, ces solutions cumulent beaucoup d&rsquo;avantages comme des conditions de travail moins contraignantes ou le recours &agrave; une main d&rsquo;&oelig;uvre qualifi&eacute;e. D&rsquo;autres avantages sont &agrave; prendre en compte : des &eacute;conomies sur les carburants, les amortissements ou bien l&rsquo;entretien. Aussi, le recours &agrave; la sous-traitance permet d&rsquo;avoir &agrave; disposition du mat&eacute;riel de pointe, lib&egrave;re du temps en permettant &agrave; l&rsquo;exploitant de se consacrer &agrave; d&rsquo;autres activit&eacute;s.&nbsp;</p><h2><strong>La d&eacute;monstration par l&rsquo;exemple&nbsp;</strong></h2><p><strong>P</strong>renons une exploitation dont la SAU est de 50ha de bl&eacute; et 20ha de ma&iuml;s, qui envisage le remplacement de son mat&eacute;riel avec un investissement pour une charrue r&eacute;versible 5 socs (21 000&euro; nets). L&rsquo;investissement sera amorti sur 7 ann&eacute;es. La solution &laquo;recours &agrave; l&rsquo;entreprise&raquo; va permettre un gain de tr&eacute;sorerie annuel de 1145&euro; pendant les 7 ann&eacute;es de remboursement du capital investi. A ce gain, s&rsquo;ajoute celui d&rsquo;environ 65 heures qui pourront &ecirc;tre report&eacute;es sur d&rsquo;autres activit&eacute;s.&nbsp;</p><p><strong>A</strong>u bout des 7 premi&egrave;res ann&eacute;es, les annuit&eacute;s sont pay&eacute;es : l&rsquo;avantage &eacute;conomique s'inverse au profit de l&rsquo;investissement individuel&hellip; Toutefois, faudra-t-il que le mat&eacute;riel soit encore l&agrave; ou que les frais d'entretien li&eacute;s &agrave; l'usure n'aient pas flamb&eacute; au fil des ann&eacute;es.</p>


De plus en plus, les agriculteurs font appel à des prestataires de service pour accomplir leurs travaux de culture. Comment bien appréhender ce recours à la sous-traitance ?

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