Le stade &laquo;&nbsp;humidit&eacute; du grain &agrave; 50%&nbsp;&raquo; est en avance par rapport &agrave; l'an dernier&nbsp;: en moyenne sur toute la France, 17% des ma&iuml;s grain ont atteint ce stade, contre 6% &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode en 2019, selon le suivi de l'&eacute;tat des cultures de FranceAgriMer pour la semaine du 11 au 17 ao&ucirc;t.Affect&eacute;s par la chaleur et le d&eacute;ficit hydrique, et tandis que 79 d&eacute;partements sont d&eacute;sormais soumis &agrave; des restrictions d'eau, l'&eacute;tat des ma&iuml;s se d&eacute;grade au fil des semaines.En moyenne au niveau national, seuls 65% des ma&iuml;s sont jug&eacute;s &laquo;&nbsp;bons &agrave; tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo;, contre 62% la semaine derni&egrave;re. Les conditions de culture sont particuli&egrave;rement mauvaises en Franche-Comt&eacute;, avec seulement 35% des ma&iuml;s jug&eacute;s &laquo;&nbsp;bons &agrave; tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo; et 35% dans des conditions jug&eacute;es &laquo;&nbsp;mauvaises &agrave; tr&egrave;s mauvaises&nbsp;&raquo;.Les ma&iuml;s grain sont &eacute;galement jug&eacute;s en mauvais &eacute;tat &agrave; 22% dans le Centre-Val de Loire et &agrave; pr&egrave;s de 20% en Aquitaine et en Ile-de-France.La situation apparait meilleure en Poitou-Charentes (79% de ma&iuml;s en bon &eacute;tat), en Bretagne (75% en bon &eacute;tat), en Rh&ocirc;ne-Alpes (74%), en Champagne Ardennes (72%) ou encore en Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es (71%).


Les conditions de culture du maïs grain ne cessent de se dégrader en France : selon le suivi de l’état des cultures de FranceAgriMer pour la semaine du 11 au 17 août, seuls 65% des maïs sont jugés « bons à très bons ». Ce sont trois points de moins que la semaine dernière.


L’état des maïs se dégrade

L&rsquo;op&eacute;ration, dans sa globalit&eacute;, avait &eacute;t&eacute; annonc&eacute;e dans le courant de la semaine derni&egrave;re&nbsp;: le sp&eacute;cialiste et g&eacute;ant mondial du commerce des grains et des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles Archer Daniels Midland (ADM) annon&ccedil;ait la cession pour 800 M$ dans le n&eacute;gociant originaire de Singapour Wilmar (r&eacute;sultats semestriels publi&eacute;s le 12 ao&ucirc;t : <a href="https://bit.ly/30SPjGn" title="R&eacute;sultat semestriel Wilmar" rel="nofollow noopener">https://bit.ly/30SPjGn</a>).

L&rsquo;op&eacute;ration se d&eacute;compose en la vente d&rsquo;un bloc d&rsquo;actions ordinaires de 550 M$ (d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;e), le solde repr&eacute;sentant une &eacute;mission d&rsquo;obligations &eacute;changeables en actions ordinaires Wilmar. La part d&rsquo;ADM dans le capital de Wilmar &eacute;tait de 24,6 % au 4 mars 2020 et la cession devrait ramener l&rsquo;entreprise de Chicago juste au-dessus des 20 % de capital d&eacute;tenu. Le produit de cette vente sera utilis&eacute; de diff&eacute;rentes fa&ccedil;on, selon un communiqu&eacute; de presse publi&eacute; par ADM, sans plus grande pr&eacute;cision.

Le m&ecirc;me document pr&eacute;cise aussi qu&rsquo;ADM (31,251 Md$ de chiffre d&rsquo;affaires au 1er semestre 2020 contre 31,601 Md$ un an plus t&ocirc;t) n&rsquo;a pas vocation &agrave; se d&eacute;sengager davantage de l&rsquo;entreprise de Singapour. L'entreprise pr&eacute;cise m&ecirc;me que Wilmar demeure un partenaire strat&eacute;gique en Asie, en g&eacute;n&eacute;ral, et dans les pays &eacute;mergents de la zone Asie-Pacifique, en particulier.

Pour m&eacute;moire, ADM et Wilmar ont coconstruit un r&eacute;seau de traitement de graines de soja en Chine pendant les ann&eacute;es 90. Ils sont &eacute;galement copropri&eacute;taires d&rsquo;Olenex, un fournisseur d&rsquo;huiles de sp&eacute;cialit&eacute; en Europe.

Le géant états-unien du commerce de grains récupère 800 M$ en cédant des parts dans le négociant singapourien Wilmar.

Archer Daniels Midland abaisse sa participation dans Wilmar

Ce projet, post&eacute; sur le site du minist&egrave;re de l'Ecologie, reconduit ce plafond d&eacute;j&agrave; fix&eacute; en 2020. S'il est atteint avant la fin de l'ann&eacute;e civile, il pourra &ecirc;tre port&eacute; &agrave; 21% pour les seuls tirs de d&eacute;fense, pr&eacute;cise le texte.Ces chiffres avaient &eacute;t&eacute; propos&eacute;s en juin par la pr&eacute;fecture d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, charg&eacute;e de la gestion du loup au plan national, qui s'&eacute;tait f&eacute;licit&eacute;e &agrave; cette occasion d'une stabilisation du nombre d'attaques sur les troupeaux perp&eacute;tr&eacute;es par les loups en 2019. En 2019, le quota, fix&eacute; initialement &agrave; 90 loups pouvant &ecirc;tre abattus, avait ainsi &eacute;t&eacute; relev&eacute; &agrave; 100.L'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) avait estim&eacute; en juin la population de loups gris en France &agrave; 580 animaux adultes, contre 530 un an plus t&ocirc;t. Le rythme de progression de cette esp&egrave;ce menac&eacute;e - et donc prot&eacute;g&eacute;e - a toutefois ralenti compar&eacute; &agrave; 2019, pour des raisons devant encore &ecirc;tre &eacute;tudi&eacute;es.Le Conseil national de protection de la nature a donn&eacute; en juillet un avis d&eacute;favorable &agrave; ce projet d'arr&ecirc;t&eacute;, estimant notamment qu'il "traduit la volont&eacute; de l'Etat, non pas d'utiliser les possibilit&eacute;s d&eacute;rogatoires pour pr&eacute;venir les dommages, mais de maximiser les destructions de loups pour freiner le d&eacute;veloppement de sa population".


Le gouvernement propose de maintenir pour 2021 un plafond de tirs d'abattage de loups de 19% de la population estimée en France, soit autour d'une centaine d'animaux, selon un projet d'arrêté mis en consultation jusqu'au 13 septembre.


Loups : le gouvernement favorable au maintien du plafond d'abattage

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Le 21&nbsp;juillet dernier, 80&nbsp;d&eacute;put&eacute;s et le pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e Nationale, Richard Ferrand, ont symboliquement port&eacute; une &eacute;charpe en lin bleu sur les marches de l&rsquo;H&ocirc;tel de Lassay. Cette belle id&eacute;e a &eacute;t&eacute; port&eacute;e par Marie Tamarelle-Verhaege, d&eacute;put&eacute;e de l&rsquo;Eure, avec l&rsquo;appui de l&rsquo;interprofession CELC. Une fa&ccedil;on pour les &eacute;lus d&rsquo;afficher leur soutien &agrave; un fleuron de l&rsquo;agriculture hexagonale, durement touch&eacute; par la crise de la Covid-19.

Le m&ecirc;me jour, dans l&rsquo;H&eacute;micycle, le gouvernement &eacute;tait interpell&eacute; sur la situation de la fili&egrave;re lin par le d&eacute;put&eacute; Xavier Batut (LREM), qui a propos&eacute; des mesures accompagnement.

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Avec la Covid-19, la fili&egrave;re lin fait face &agrave; une crise sans pr&eacute;c&eacute;dent, alors m&ecirc;me que ses acteurs ont multipli&eacute; les investissements et les surfaces cultiv&eacute;es pour tenter de r&eacute;pondre &agrave; une demande forte et constante. En dix ans, les surfaces de lin textile ont tout simplement doubl&eacute;.

D&egrave;s le d&eacute;but de l'ann&eacute;e 2020, le secteur textile, qui repr&eacute;sente 90&nbsp;% des d&eacute;bouch&eacute;s, a stopp&eacute; ses commandes et les indicateurs du march&eacute; sont subitement pass&eacute;s du vert au rouge. Les principaux clients du lin fran&ccedil;ais sont situ&eacute;s en Chine, en Inde et dans les Pays de l&rsquo;Est. Depuis, les filatures tournent au ralenti, les commandes se font attendre et les stocks s&rsquo;accumulent. Celui-ci a perdu plus de la moiti&eacute; de sa valeur depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Pour 2021, la fili&egrave;re a orchestr&eacute; une forte baisse des surfaces pour assainir le march&eacute;.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/le-covid-19-bouscule-la-rentabilite-des-cultures-specialisees">La crise du Covid-19 bouscule les cultures sp&eacute;cialis&eacute;es</a></div>

6&thinsp;500 exploitations agricoles cultivent le lin textile, travaill&eacute; par 1&thinsp;500 salari&eacute;s dans 23 teillages. 120&thinsp;000&nbsp;ha cultiv&eacute;s dans treize d&eacute;partements fran&ccedil;ais r&eacute;alisent 80&nbsp;% de la production mondiale de lin fibre.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/votre-depute-soutient-il-la-filiere-lin">Votre d&eacute;put&eacute; soutient-il la fili&egrave;re lin&nbsp;?</a></div>
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Face à la crise due au coronavirus qui a fait s'effondrer le marché du lin, des parlementaires viennent au chevet de la filière avec une action symbolique.

Crise/Covid-19 : 80 élus soutiennent le lin textile

<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/80-elus-tissent-des-liens-avec-le-lin">Le soutien des d&eacute;put&eacute;s &agrave; la fili&egrave;re lin textile</a> fran&ccedil;aise d&eacute;passe largement les circonscriptions de Normandie, des Hauts-de-France et d'Ile-de-France, principales r&eacute;gions de production de la culture.

Ain (01)&nbsp;: St&eacute;phane Trompille, Xavier Breton

Aisne (02) : Marc Delatte, Jacques Krabal, Aude Bono-Vandorme

Hautes-Alpes&nbsp;(05) : Pascale Boyer, Jo&euml;l Giraud

Aube&nbsp;(10) : Dani&egrave;le H&eacute;rin, Gr&eacute;gory Besson-Moreau

Bouches-du-Rh&ocirc;ne&nbsp;(13) : Claire Pitollat, Monica Michel

Calvados (14)&nbsp;: Bertrand Bouyx, Alain Tourret, Fabrice Le Vigoureux, Christophe Blanchet

Charente-Maritime (17)&nbsp;: Christophe Blanchet, Didier Quentin, Jean-Philippe Ardouin

Cher (18) : Nadia Essayan

C&ocirc;te-d&rsquo;Or (21)&nbsp;: Didier Martin, Yolaine de Courson,

Eure&nbsp;(27) : Claire O&rsquo;Petit, Bruno Questel, Marie Tamarelle-Verhaeghe, Severine Gipson, Fabien Gouttefarde

Dordogne (24) : Michel Delpon

Finist&egrave;re&nbsp;(29) : Richard Ferrand, Anna&iuml;g Le Meur, Liliana Tanguy, Sandrine Le Feur

Gard&nbsp;(30) : Annie Chapelier

Haute-Garonne (31)&nbsp;: Sandrine Morch, Elisabeth Toutut-Picard

Gironde&nbsp;(33) : Catherine Favre, V&eacute;ronique Hammerer

H&eacute;rault&nbsp;(34) : Patricia Mirall&egrave;s, Patrick Vignal

Ile-et-Vilaine&nbsp;(35) : Ga&euml;l Le Bohec

Indre (36) : Fran&ccedil;ois Jolivet

Indre-et-Loire (37) : Sophie Auconie

Is&egrave;re&nbsp;(38) : Monique Limon, Jean-Charles Colas-Roy, Camille Gaillard-Minier

Jura (39) : Danielle Bruelbois

Loir-et-Cher&nbsp;(41) : Pascal Brindeau

Loire Atlantique (44)&nbsp;: Yves Daniel

Lot-et-Garonne (47)&nbsp;: Olivier Damaisin

Loz&egrave;re&nbsp;(48) : Pierre Morel-&Agrave;-L&rsquo;Huissier

Maine-et-Loire (49)&nbsp;: Nicole Dubr&eacute;-Chirat, Denis Masseglia

Manche&nbsp;(50) : Sonia Krimi, St&eacute;phane Travert, Bertrand Sorre

Marne (51) : Eric Girardin, Lise Magnier

Mayenne (53) : G&eacute;raldine Bannier

Morbihan&nbsp;(56) : Nicole Le Peih, Herv&eacute; Pellois

Moselle (57)&nbsp;: Nicole Trisse

Nord&nbsp;(59) : Paul Christophe, Jennifer de Temmerman,

Oise (60)&nbsp;: Carole Bureau-Bonnard, Pascal Bois

Pas-de-Calais&nbsp;(62) : Benoit Potterie

Puy-de-D&ocirc;me (63)&nbsp;: Val&eacute;rie Thomas,

Bas-Rhin&nbsp;(67) : Thierry Michels

Rh&ocirc;ne&nbsp;(69) : Blandine Brocard, Jean-Luc Fugit

Sa&ocirc;ne-et-Loire&nbsp;(71) : R&eacute;my Rebeyrotte

Paris&nbsp;(75) : Gilles Le Gendre

Seine-Maritime (76)&nbsp;: Stephanie Kerbarh, Agn&egrave;s Firmin Le Bodo, Damien Adam, Xavier Batut, Annie Vidal

Seine-et-Marne&nbsp;(77) : Mich&egrave;le Peyron, Rodrigue Kokuendo

Deux-S&egrave;vres (79) : Jean-Marie Fievet

Somme&nbsp;(80) : Jean-Claude Leclabart, Barbara Pompili, St&eacute;phane Demilly

Vaucluse (84)&nbsp;: Julien Aubert

Vend&eacute;e (85) : Martine Leguille-Balloy

Vosges (88) : Christophe Naegelen

Essonne&nbsp;(91) : Pierre-Alain Raphan

Hauts-de-Seine&nbsp;(92) : B&eacute;n&eacute;dicte P&eacute;telle, Florence Provendier, C&eacute;line Calvez

Val-de-Marne (94) : Jean-Jacques Bridey

Polyn&eacute;sie Fran&ccedil;aise : Maina Sage

80 députés ont affiché leur soutien à la filière lin. Retrouvez ci-dessous l'ensemble des parlementaires ayant pris position en faveur de cette culture dont le marché a subi un coup d'arrêt en raison de la crise de la Covid-19

Votre député soutient-il la filière lin ?

Comme les v&eacute;hicules de transport pr&eacute;sentent une grande vari&eacute;t&eacute; de contours, les bavettes de d&eacute;versement &eacute;tanches doivent &ecirc;tre particuli&egrave;rement flexibles et rapidement adaptables. Pour r&eacute;pondre &agrave; cette contrainte, Grimme a d&eacute;velopp&eacute; trois l&egrave;vres en caoutchouc, divis&eacute;es chacune en trois sections, sont fix&eacute;es sur les parois lat&eacute;rales de la tr&eacute;mie. Les l&egrave;vres en caoutchouc s'adaptent ainsi &agrave; chaque contour de v&eacute;hicule. La bavette de d&eacute;versement est maintenant mont&eacute;e sur roulement &agrave; billes et r&eacute;glable en hauteur sans outils, de sorte qu'elle peut &ecirc;tre adapt&eacute;e rapidement et facilement aux diff&eacute;rentes hauteurs des v&eacute;hicules de transport respectifs. Les pertes lors du remplissage de la tr&eacute;mie de r&eacute;ception sont ainsi minimis&eacute;es, assure le constructeur. La r&eacute;glette d'appui inf&eacute;rieure qui permet un acc&egrave;s facile &agrave; la tr&eacute;mie, en particulier pour les v&eacute;hicules de transport dot&eacute;s d'un dispositif anti-collision, peut &ecirc;tre d&eacute;plac&eacute;e vers l'arri&egrave;re pour des raisons de s&eacute;curit&eacute;.<h2>VarioFlow &agrave; double spire</h2>Pour am&eacute;liorer le d&eacute;bit de la tremie, p&eacute;nalis&eacute; au niveau du transfert des rouleaux d&eacute;terreurs ou calibreurs vers la bande de sortie, Grime propose option sur le syst&egrave;me VarioFlow un dispositif de transfert compos&eacute; de deux rouleaux spires en PU &agrave; r&eacute;glage m&eacute;canique. La hauteur de transfert des deux rouleaux spires en PU vers la bande de sortie peut &ecirc;tre r&eacute;gl&eacute;e en continu au moyen d'une broche situ&eacute;e &agrave; gauche et &agrave; droite de la machine. Ce r&eacute;glage permet une intrication des deux rouleaux spires en PU. De l'autre c&ocirc;t&eacute;, dans le sens du flux du produit, le passage est augment&eacute;, puisque les rouleaux sont pivot&eacute;s hors du flux de produit. La hauteur de transfert reste minime car la r&eacute;colte est transf&eacute;r&eacute;e vers celle se trouvant d&eacute;j&agrave; sur la bande de sortie.Grimme propose par ailleurs sur les RH un nouveau syst&egrave;me de graissage pour huiler la cha&icirc;ne de fond de tr&eacute;mie.


La nouvelle zone de déversement offre une adaptation simple et rapide à tout type de véhicule. Le débit est accru grâce à un dispositif de transfert composé de deux rouleaux spires. Les trémies RH affichent des capacités comprises entre 6 m3 et 24 m3.


Grimme renouvelle ses trémies de réception RH

La dur&eacute;e de la gestation d&rsquo;une vache est en moyenne d&rsquo;environ 280 jours, soit 9 mois et 10 jours. Plusieurs facteurs peuvent faire varier cette dur&eacute;e. Du c&ocirc;t&eacute; de la m&egrave;re mais aussi du veau.

Du c&ocirc;t&eacute; de la m&egrave;re. Il existe une variation li&eacute;e &agrave; la race : la dur&eacute;e de gestation peut ainsi varier de 277 jours (Holstein) &agrave; 295 jours (Blonde d&rsquo;Aquitaine). Charolaises et Limousines sont plut&ocirc;t &agrave; 290 jours, Aubrac et Salers aux alentours de 285 jours. Mais m&ecirc;me au sein d&rsquo;une m&ecirc;me race, il peut y avoir de l&eacute;g&egrave;res&nbsp;diff&eacute;rences entre les individus. Une premi&egrave;re gestation est en moyenne moins longue de 2 &agrave; 3 jours par rapport &agrave; la &laquo;norme&raquo;.

Du c&ocirc;t&eacute; du veau. D&rsquo;autres &eacute;l&eacute;ments peuvent intervenir. On a observ&eacute; par exemple que la gestation &eacute;tait allong&eacute;e de 2 &agrave; 3 jours lorsque le veau &eacute;tait un m&acirc;le. Au contraire, s&rsquo;il y a naissance de jumeaux, ce qui arrive dans environ 3 % des gestations, sa dur&eacute;e est diminu&eacute;e de 3 &agrave; 6 jours.

<h3>&nbsp;</h3>

<h3>Au final, c&rsquo;est le veau qui d&eacute;cide</h3>

Mais si ces &eacute;l&eacute;ments interviennent sur la dur&eacute;e de la gestation, ils ne sont pas responsables du d&eacute;clenchement du v&ecirc;lage. Le v&eacute;ritable &laquo; initiateur &raquo; de la mise bas, c&rsquo;est le veau lui-m&ecirc;me. Pour le veau, la naissance est le moment de &laquo; tous les p&eacute;rils &raquo; ! Il quitte le milieu&nbsp;prot&eacute;g&eacute; du ventre de sa m&egrave;re et va brutalement devoir se mettre &agrave; respirer, &agrave; se nourrir et &agrave; se prot&eacute;ger du froid. La survie du veau va donc d&eacute;pendre de la maturit&eacute; des organes qui vont assurer ces fonctions une fois &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur.

Ce n&rsquo;est que lorsque le veau est pr&ecirc;t a&nbsp;affronter ces grands changements qu&rsquo;il va d&eacute;clencher une v&eacute;ritable cascade hormonale conduisant &agrave; sa naissance. Le point de d&eacute;part en serait la maturation des thermor&eacute;cepteurs situ&eacute;s dans le cerveau du veau (dans l&rsquo;hypothalamus) : la perception de la chaleur de son environnement d&eacute;clencherait le processus. La gestation est maintenue par un taux &eacute;lev&eacute; de progest&eacute;rone et une production r&eacute;duite d&rsquo;&oelig;stradiol. La progest&eacute;rone est produite par le corps jaune pr&eacute;sent dans les ovaires, et en fin de gestation, par le placenta. Cette hormone inhibe les contractions ut&eacute;rines et permet le maintien de la gestation. La mise bas ne pourra avoir lieu que si cette situation s&rsquo;inverse. Et c&rsquo;est bien ce qui va se produire...

<h3>&nbsp;</h3>

<h3>Le cortisol hormone qui d&eacute;clenche</h3>

&nbsp;

Tout d&eacute;marre donc de l&rsquo;hypothalamus du f&oelig;tus qui va provoquer la s&eacute;cr&eacute;tion d&rsquo;une hormone, l&rsquo;ACTH, par l&rsquo;hypophyse (l&rsquo;ensemble hypothalamus-hypophyse est situ&eacute; &agrave; la base du cerveau, les deux &eacute;tant en relation &eacute;troite : l&rsquo;hypothalamus re&ccedil;oit les informations et provoque en cons&eacute;quence la fabrication d&rsquo;hormones par l&rsquo;hypohyse).

 L&rsquo;ACTH (1 sur le sh&eacute;ma) va &agrave; son tour conduire &agrave; la s&eacute;cr&eacute;tion d&rsquo;une autre hormone : le cortisol, par les surr&eacute;nales du f&oelig;tus (les surr&eacute;nales sont des glandes situ&eacute;es sur les reins, d&rsquo;o&ugrave; leur nom). Le taux de cortisol f&oelig;tal augmente ainsi progressivement pendant les sept jours qui pr&eacute;c&egrave;dent la mise bas, et subit une forte augmentation dans les deux derniers jours. Le cortisol appara&icirc;t comme un maillon dans tout le processus, mais il a &eacute;galement un r&ocirc;le plus large dans la maturation du f&oelig;tus. Il va ainsi contribuer &agrave; pr&eacute;parer le veau &agrave; sa vie extra-ut&eacute;rine, en mettant en route les fonctions vitales n&eacute;cessaires &agrave; sa survie (comme la synth&egrave;se du surfactant pulmonaire, substance qui tapisse les alv&eacute;oles pulmonaires, indispensable au fonctionnement des poumons). Le v&ecirc;lage n&rsquo;a bien lieu que lorsque le veau a atteint un stade de maturit&eacute; suffisant pour lui permettre de survivre dans le milieu ext&eacute;rieur. Ainsi, le cortisol est l&rsquo;hormone- clef du d&eacute;clenchement de la mise bas.

<h3>&nbsp;</h3>

<h3>Intervient alors le d&eacute;clenchement des contractions ut&eacute;rines</h3>

&nbsp;

Le cortisol agit &agrave; son tour sur le placenta (2 sur le sh&eacute;ma),en modifiant l&rsquo;activit&eacute; des enzymes li&eacute;es &agrave; la fabrication de progest&eacute;rones et d&rsquo;&oelig;strog&egrave;nes et en inversant les tendances... : la progest&eacute;rone se trouve ainsi en quan- tit&eacute; r&eacute;duite ; par cons&eacute;quent, son r&ocirc;le d&rsquo;inhibition des contractions ut&eacute;rines, qui jusque-l&agrave; permettait de maintenir la gestation, est largement amoindri. Le taux d&rsquo;&oelig;strog&egrave;nes, quant &agrave; lui, augmente. Au contraire des proges- tag&egrave;nes, ils ont une action directe sur l&rsquo;ut&eacute;rus en augmentant sa contractilit&eacute;. Ils stimulent &eacute;galement la fabrication de &laquo; jonctions &raquo; entre les cellules de la partie musculaire de l&rsquo;ut&eacute;rus (myom&egrave;tre), qui permettent la propagation des contractions dans tout l&rsquo;ut&eacute;rus.

 
Mais les &oelig;strog&egrave;nes vont &eacute;galement avoir une action indirecte en conduisant &agrave; la synth&egrave;se d&rsquo;autres substances : les prostaglandines, qui vont &ecirc;tre produites par l&rsquo;ut&eacute;rus, et l&rsquo;ocytocine, s&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par l&rsquo;hypophyse, cette fois de la m&egrave;re.

 S&rsquo;installe alors un v&eacute;ritable cercle vicieux (4) : l&rsquo;ocytocyne va &agrave; son tour stimuler les contractions ut&eacute;rines.&nbsp;La distension de l&rsquo;ut&eacute;rus, ses contrac- tions, vont de leur c&ocirc;t&eacute; stimuler la s&eacute;cr&eacute;tion d&rsquo;ocytocine par l&rsquo;hypophyse. Les prostaglandines (3) quant &agrave; elles jouent ce m&ecirc;me r&ocirc;le &agrave; deux titres : en agissant directement sur l&rsquo;ut&eacute;rus, et indirectement, en d&eacute;truisant le corps jaune encore pr&eacute;sent, lui-m&ecirc;me respon- sable de la production de progest&eacute;rones. Un autre moyen de favoriser les contractions ut&eacute;rines. Enfin, les prostaglandines interviennent &eacute;galement dans la maturation du col.

<h3>&nbsp;</h3>

<h3>Jusqu&rsquo;&agrave; la phase d&rsquo;expulsion du veau</h3>

&nbsp;

 
Enfin, quand le col se dilate, le f&oelig;tus s&rsquo;engage progressivement dans la fili&egrave;re pelvienne. La dilatation du vagin provoque alors une d&eacute;charge d&rsquo;ocytocine qui renforce encore les contractions ut&eacute;rines, de plus en plus fortes et de plus en plus fr&eacute;quentes, afin de parvenir &agrave; une expulsion rapide ; c&rsquo;est le r&eacute;flexe &laquo; de Ferguson &raquo;.

Le cortisol est l&rsquo;hormone du d&eacute;clenchement, l&rsquo;ocytocine est celle de l&rsquo;expulsion.

<h3>&nbsp;</h3>

<h3>La m&egrave;re peut cependant intervenir et repousser la naissance</h3>

&nbsp;

 
Donc, une fois que le signal de d&eacute;part est donn&eacute; par le veau via le cortisol, tout se d&eacute;roule et s&rsquo;encha&icirc;ne selon un processus bien &eacute;tabli, inexorable, qui va conduire &agrave; l&rsquo;expulsion du veau. Toutefois, la m&egrave;re peut intervenir dans certains cas ! Il existe un syst&egrave;me de contr&ocirc;le qui lui permet de repousser la naissance de quelques heures en situation de stress. En effet, la lib&eacute;ration d&rsquo;adr&eacute;naline inhibe les contractions ut&eacute;rines et de ce fait, retarde le moment de la mise bas.&nbsp;Mais cela n&rsquo;est possible que si le col n&rsquo;est pas dilat&eacute;, donc plut&ocirc;t au d&eacute;but du processus. C&rsquo;est ainsi que dans le milieu sauvage, une femelle sur le point de mettre bas est capable de bloquer le processus en pr&eacute;sence d&rsquo;un pr&eacute;dateur, et c&rsquo;est ce qui explique qu&rsquo;une vache d&eacute;rang&eacute;e dans sa phase de pr&eacute;paration risque finalement de mettre plus de temps &agrave; v&ecirc;ler.

Et comme la nature est d&eacute;cid&eacute;ment bien faite, ce dispositif hormonal intervient &eacute;galement dans le processus de mont&eacute;e du lait... mais l&agrave;, c&rsquo;est une autre histoire !

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Différents facteurs influencent la durée de gestation, mais c’est bien le veau qui déclenche lui-même le moment de la mise bas... quand il est prêt !

Quand arrive l’heure du vêlage

Les marchés à terme peuvent sembler inaccessibles, pourtant ils sont l'un des principaux outil de sécurisation des prix pour les agriculteurs. Ce guide vous propose de mieux comprendre leur fonctionnement et de vous faire connaître les principales étapes permettant de vous lancer.

Sécuriser ses prix sur les marchés à terme

Les 129 grossistes distributeurs du r&eacute;seau France frais distribuent les produits C'est qui le patron (CQLP) depuis cet &eacute;t&eacute;. France frais, qui appartient au groupe MLC (Ma&icirc;tres laitiers du Cotentin), travaille pour les professionnels de la restauration, et touche les consommateurs via les magasins de proximit&eacute; sur toute la France. De son c&ocirc;t&eacute;, CQLP met sur son site d'achat en ligne, <a href="https://www.lemagasindesconsos.fr/#" target="_blank" rel="nofollow noopener">www.lemagasindesconsos.fr</a>, les produits de la marque MLC Campagne de France : ultrafrais, beurre, cr&egrave;me, fromages. Ce site, lanc&eacute; apr&egrave;s le confinement, permet aux consommateurs de commander et de se faire livrer en point relais. Il propose sa marque CQLP et d'autres marques &laquo; vertueuses &raquo;. Les produits pourront &ecirc;tre livr&eacute;s via le r&eacute;seau France frais, pr&eacute;sent partout en France.

&laquo;L&rsquo;alliance de la marque C&rsquo;est qui le patron et de France frais aboutit aujourd&rsquo;hui &agrave; initier un nouveau mod&egrave;le de production et de distribution, qui place les nouvelles attentes des consommateurs au c&oelig;ur de l&rsquo;innovation&raquo;, conclut Guillaume Fortin, directeur g&eacute;n&eacute;ral de France frais et de la coop&eacute;rative. Pour r&eacute;pondre aux attentes consommateurs, tous les &eacute;leveurs adh&eacute;rents de MLC sont engag&eacute;s dans <a href="https://www.reussir.fr/lait/maitres-laitiers-se-lance-dans-le-non-ogm-et-le-bas-carbone" target="_blank">des laits diff&eacute;renci&eacute;s</a><a href="https://www.reussir.fr/lait/maitres-laitiers-se-lance-dans-le-non-ogm-et-le-bas-carbone" target="_blank"> : lait de p&acirc;turage issus d'animaux nourris sans OGM</a>, bas carbone, AOP d'Isigny, bio, AOP camembert de Normandie.

<h3 class="fieldlq1068c">Un projet de cr&egrave;me C'est qui le patron</h3>

Ma&icirc;tres laitiers et C'est qui le patron pr&eacute;parent un autre projet : une cr&egrave;me fra&icirc;che &agrave; marque CQLP. &laquo; Notre partenariat avec LSDH (Laiterie Saint Denis de l'H&ocirc;tel) [...] nous a rapproch&eacute;s de C'est qui le patron &raquo;, rappelle le directeur g&eacute;n&eacute;ral de la coop&eacute;rative. Le contrat avec LSDH pour du lait UHT sous marque distributeur a &eacute;t&eacute; appr&eacute;ciable quand les ventes de lait UHT ont explos&eacute; pendant le confinement. Ainsi, l'usine de M&eacute;autis &laquo; n'est pas un lieu inhabit&eacute;... &raquo;. Rappelons en effet que, suite au retrait du chinois Synutra en 2018, les lignes destin&eacute;es &agrave; 690 millions de briquettes de lait infantile annuelles avaient &eacute;t&eacute; brutalement arr&ecirc;t&eacute;es. Le reste du site fabrique du beurre et de la cr&egrave;me AOP, &laquo; qui marchent bien &raquo;. Les 7 millions d'euros investis ont rendu le site plus polyvalent, avec notamment la fabrication de lait UHT. Et MLC travaille encore &agrave; trouver des contrats pour exporter des briquettes.

<h3 class="field_LQ1918C">La distribution se diversifie aussi</h3>

La Covid-19 a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; le d&eacute;veloppement du e-commerce. Le site internet de MLC &laquo; Click&amp;Toque &raquo; fonctionne depuis cet &eacute;t&eacute;, avec une vari&eacute;t&eacute; de produits (boucherie, &eacute;picerie...) qui peuvent &ecirc;tre command&eacute;s et livr&eacute;s &agrave; domicile. Enfin, &laquo; le confinement nous a pouss&eacute;s &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer la digitalisation des filiales de distribution, avec des sites internet marchands pour commander, payer, voire se faire livrer &raquo;, indique Jacques Klimczak, directeur marketing et communication.

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<h2>A savoir</h2>

C'est qui le patron, c'est 37 r&eacute;f&eacute;rences de produits alimentaires, vendues pour l'instant en grande surface, dont du lait de consommation transform&eacute; par la LSDH, du beurre (Eurial et Sodiaal), du fromage blanc (Rians), des yaourts (Eurial), de la fourme du Forez (Entreprise laiti&egrave;re de Sauvain).

France frais est n&deg;1 de la distribution de produits laitiers en RHF (restauration hors foyer) et n&deg;1 de la distribution de fromages chez les cr&eacute;miers.

Le groupe coopératif normand Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) démarre un partenariat avec C'est qui le patron (CQLP). Et accélère sa digitalisation.

Maîtres laitiers du Cotentin accélère sur le e-commerce

&laquo;&nbsp;Notre Gaec (3 associ&eacute;s et 2 salari&eacute;es) est en bio avec 217 ha de prairies permanentes dans les Vosges en zone de plaine, avec 80 vaches laiti&egrave;res, 40 vaches allaitantes, et 1 ha de mara&icirc;chage.

2014 a eu lieu la premi&egrave;re s&eacute;cheresse marquante d'une longue s&eacute;rie. Cette ann&eacute;e, au 17 ao&ucirc;t, nous n'avons pas achet&eacute; de fourrage car nous esp&eacute;rons toujours qu'il va pleuvoir suffisamment pour faire une 3e coupe et du p&acirc;turage. Nous avons fait 1491 bottes d'enrubannage et de foin, en 1ere et 2e coupe. Pour comparer, en 2013, ann&eacute;e fourrag&egrave;re correcte, nous avons fait 2327 bottes d&rsquo;enrubannage et de foin, avec 3 coupes.

La grosse difficult&eacute; est qu&rsquo;aux cinq mois d&rsquo;alimentation hivernale s&rsquo;ajoutent deux mois d&rsquo;alimentation en &eacute;t&eacute;, qui n&rsquo;existaient pas avant. Le p&acirc;turage repr&eacute;sente moins de six mois pour un syst&egrave;me tout herbe, ce qui pose question &eacute;conomiquement.

<h3>Moins de r&eacute;coltes de fourrage, pour des besoins d&rsquo;alimentation accrus</h3>

Cette ann&eacute;e, nous voulons vendre un lot de 20 broutardes allaitantes pour &eacute;quilibrer le bilan fourrager. En viande, l'int&eacute;r&ecirc;t d'acheter du fourrage pour produire est moins &eacute;vident qu'en lait. Et puis nous n'aimons pas courir apr&egrave;s le fourrage ; on n'est pas s&ucirc;r de la qualit&eacute;. On pr&eacute;f&egrave;re rester autonomes.

Pour l'instant, &agrave; cause de la chaleur et de l&rsquo;impact de la s&eacute;cheresse sur les quantit&eacute;s et la qualit&eacute; de l&rsquo;herbe, nous produisons nettement moins de lait que l'an dernier. Or 2019 &eacute;tait d&eacute;j&agrave; faible : 372 000 l. Contre 420 &agrave; 450 000 litres de lait livr&eacute;s en ann&eacute;e fourrag&egrave;re correcte. Tout mis bout &agrave; bout, cela devient tr&egrave;s difficile financi&egrave;rement, m&ecirc;me en bio.

Avant 2014, on &eacute;levait tous les veaux, on faisait des boeufs de trois ans &agrave; l'herbe, le chargement &eacute;tait de 1,2 UGB/ha. Depuis quatre ans, on vend les veaux m&acirc;les avant trois semaines d'&acirc;ge. Dans mon groupe lait, on en vient &agrave; se dire que pour &ecirc;tre autonome en fourrage aujourd'hui, il faut plut&ocirc;t &ecirc;tre &agrave; 1, voire 0,9 UGB/ha.

<h3 class="fieldlq1068c">Les vaches allaitantes sont sur la sellette</h3>

Nous adaptons notre syst&egrave;me, avec du croisement trois voies sur les Holstein. Une parcelle est sursem&eacute;e tous les trois ans avec de la luzerne, qui est la seule esp&egrave;ce qui pousse quand il fait sec l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Nous avons test&eacute; l'avoine et la vesce cette ann&eacute;e, mais elles n'ont pas r&eacute;sist&eacute; cet &eacute;t&eacute;. Nous avons peu de marge de manoeuvre sur notre syst&egrave;me fourrager.

Nous ne voulons pas acqu&eacute;rir plus de surfaces pour des raisons de travail, et le parcellaire est d&eacute;j&agrave; dispers&eacute;. Les vaches allaitantes sont donc clairement sur la sellette. Mais sans cette activit&eacute;, comment vivrons-nous &agrave; trois associ&eacute;s plus deux salari&eacute;es sur le Gaec ? Augmenter la vente directe (cr&egrave;me glac&eacute;e et fromage de garde pour valoriser une partie du lait de printemps)&nbsp;? C'est du travail en plus, et dans notre secteur, la client&egrave;le rurale a un pouvoir d'achat moins &eacute;lev&eacute; qu'en zone urbaine. Heureusement, je me suis install&eacute; en 2009, il ne me reste plus que quatre ans de gros remboursements &agrave; passer.&nbsp;&raquo;

Matthias Frei, en Gaec dans les Vosges avec des vaches laitières et allaitantes, témoigne d'un été qui pénalise encore les rendements de l'herbe, alors que les besoins de stocks fourragers sont plus élevés depuis quelques années.

"A cause des sécheresses, nous élevons moins d'animaux"

"Pour faire pousser des l&eacute;gumes, des c&eacute;r&eacute;ales, ou des fruits sur un arbre, il faut de l'eau." Apr&egrave;s la troisi&egrave;me s&eacute;cheresse cons&eacute;cutive, Eric Fr&eacute;till&egrave;re, agriculteur dans le sud-ouest et pr&eacute;sident de l'association des irrigants de France, est cat&eacute;gorique: "sans eau, rien ne pousse.""&Ccedil;a existe depuis la M&eacute;sopotamie, l'agriculture a besoin de r&eacute;guler l'eau pour produire de l'alimentation", ajoute Daniel Sauvaitre, pr&eacute;sident de l'association pommes-poires, dont le label "vergers &eacute;coresponsables" couvre les deux tiers des vergers fran&ccedil;ais de pommes et de poires. &nbsp; &nbsp;Cette ann&eacute;e, apr&egrave;s le mois de juillet le plus sec depuis 1959, les agriculteurs fran&ccedil;ais ont engrang&eacute; 20% de c&eacute;r&eacute;ales de moins que l'an pass&eacute;.&nbsp; &nbsp;Les viticulteurs ont avanc&eacute; de deux &agrave; quatre semaines le premier coup de s&eacute;cateur des vendanges. M&ecirc;me la r&eacute;colte de petits pois &eacute;tait au plus bas depuis 30 ans, selon l'association C&eacute;naldi qui regroupe 4.000 producteurs de l&eacute;gumes pour la conserve et la surg&eacute;lation.Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a annonc&eacute; qu'une "part significative du volet agricole du plan de relance" serait consacr&eacute;e &agrave; "l'adaptation des exploitations agricoles au changement climatique". Notamment pour "une meilleure utilisation de la ressource en aidant &agrave; investir dans du mat&eacute;riel permettant un usage optimis&eacute; de la ressource en eau".&nbsp;"C'est un imp&eacute;ratif si nous voulons pr&eacute;server l'activit&eacute; agricole au c&oelig;ur de nos territoires" et "acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique", a-t-il affirm&eacute;. &nbsp; &nbsp;<h2>Inf&eacute;rieure &agrave; la moyenne europ&eacute;enne</h2>Les d&eacute;fenseurs de l'irrigation font valoir qu'un peu moins de 5% de la surface agricole utile fran&ccedil;aise est irrigu&eacute;e, moins que la moyenne europ&eacute;enne (5,9% en 2016 selon Eurostat). Contre 20,2% en Italie, 13,2% en Espagne, 23,6% en Gr&egrave;ce, 11% aux Pays-Bas, mais seulement 2,7% en Allemagne et 0,9% en Pologne. &nbsp; &nbsp;En ao&ucirc;t 2019, en cl&ocirc;ture des Assises de l'eau, l'ancien ministre Didier Guillaume avait autoris&eacute; la mise en place d'ici 2022 d'une soixantaine de retenues d'eau, aliment&eacute;es en hiver, lorsqu'il pleut beaucoup voire trop, pour &ecirc;tre utilis&eacute;es en &eacute;t&eacute;.&nbsp;"Si on ne d&eacute;veloppe pas le stockage, demain on va importer de plus en plus de produits qu'on ne pourra plus produire ici, venant de pays plus extr&ecirc;mes que nous en termes de capacit&eacute; et d'abondance d'eau", pr&eacute;vient M. Fr&eacute;till&egrave;re, citant notamment les melons du Maroc.&nbsp;<h2>Conflits d'usage</h2>Mais depuis l'affaire du barrage de Sivens, o&ugrave; le militant &eacute;cologiste R&eacute;mi Fraisse avait &eacute;t&eacute; mortellement bless&eacute; lors d'affrontements entre forces de l'ordre et opposants au projet, le sujet de l'irrigation (retenues collinaires ou bassines plastifi&eacute;es) est pol&eacute;mique. Les conflits d'usage entre agriculteurs et &eacute;cologistes se multiplient et se durcissent, selon un rapport parlementaire de juin. Ainsi, 21 projets de retenues d'eau sur 34 sont en contentieux judiciaire sur le bassin Aquitaine, et 31 sur 60 sur le bassin Loire-Bretagne. &nbsp; &nbsp;Les critiques portent sur le risque d'ass&egrave;chement des nappes profondes et du "milieu" autour de retenues dont la taille est souvent jug&eacute;e d&eacute;mesur&eacute;e pour seulement quelques agriculteurs, notamment dans le marais poitevin. Elles concernent aussi le type des cultures irrigu&eacute;es, comme le ma&iuml;s gourmand en eau, r&eacute;clamant une &eacute;volution vers des plantes plus adapt&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse. &nbsp;<div class="citation">
 "Il faut trouver des solutions locales"
</div>
"Les enjeux de l'eau sont tr&egrave;s diff&eacute;rents d'un endroit &agrave; un autre, les sols, le relief et le climat sont diff&eacute;rents, il faut trouver des solutions locales", r&eacute;pond Gabrielle Bouleau, ing&eacute;nieure en chef des eaux et for&ecirc;ts, et chercheuse sur les enjeux politiques de l'eau &agrave; l'institut Inrae. "Dans le sud-ouest, cela va &ecirc;tre difficile de continuer &agrave; irriguer comme on le fait, car on a d&eacute;j&agrave; observ&eacute; une diminution moyenne du d&eacute;bit de la Garonne de 30%", observe-t-elle. Dans d'autres endroits, "on doit pouvoir trouver des solutions d'irrigation judicieuses pour des projets qui ont du sens pour tous les gens autour, pour g&eacute;rer les enjeux de biodiversit&eacute; et g&eacute;n&eacute;rer une richesse locale". Parfois aider &agrave; r&eacute;guler crues et inondations qui se multiplient aussi. Elle pr&eacute;conise que les villes s'impliquent dans les projets de territoires autour de l'irrigation. Avec l'espoir que si les agriculteurs produisent pour leurs voisins urbains, les tensions retombent.

Pour adapter l'agriculture au réchauffement climatique, le plan de relance parie notamment sur une amélioration de l'irrigation, mal vue par les défenseurs de l'environnement mais jugée nécessaire pour la sécurité alimentaire.

Un plan de relance... de l’irrigation ?

L&rsquo;indice du fermage 2020 a &eacute;t&eacute; <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=560C54155F8BD89EA1372F16D9C42AEF.tplgfr23s_1?cidTexte=JORFTEXT000042124537&amp;dateTexte=&amp;oldAction=rechJO&amp;categorieLien=id&amp;idJO=JORFCONT000042124317" target="_blank" rel="nofollow noopener">publi&eacute; au Journal officiel</a>. En hausse de 0,55%, le nouvel indice des fermages s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 105,33 pour 2020. Ce chiffre permet aux propri&eacute;taires-bailleurs de d&eacute;terminer le montant des loyers de terres agricoles qui leurs sont lou&eacute;es, pour les &eacute;ch&eacute;ances comprises entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021. Il est fr&eacute;quent que les fermiers calculent eux-m&ecirc;me ces montants, pour r&egrave;glement. En France, pr&egrave;s des deux tiers de la surface agricole est cultiv&eacute;e en fermage.

L'indice de 105,33 compl&egrave;te la formule&nbsp;de calcul :

Loyer par hectare en 2019 X 105,33 (Indice 2020) / 104,76 (Indice 2019)

Le calcul de cet indice tient compte de l&rsquo;&eacute;volution des prix agricoles. Ils s'appuie sur le Prix Int&eacute;rieur Brut de l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente ainsi que sur l&rsquo;&eacute;volution des revenus agricoles, au travers l&rsquo;indice national Revenu Brut d'Exploitation Agricole des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. L&rsquo;an dernier, son &eacute;volution de +1,66% est intervenue apr&egrave;s 3 ann&eacute;es de baisse.

Le paiement du fermage est d&eacute;terminant pour pr&eacute;server la validit&eacute; du bail rural, un non-paiement r&eacute;p&eacute;t&eacute; pouvant entrainer la r&eacute;siliation du bail.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-baux-cessibles-pour-securiser-les-exploitations" title="Les baux cessibles pour s&eacute;curiser les exploitations">des baux cessibles pour s&eacute;curiser les exploitations</a></div>

Le nouvel indice du fermage est connu. En légère hausse de 0,55 %, il est de 105,33. Ce chiffre permet de déterminer le montant des loyers de terres agricoles pour les échéances comprises entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021.

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