Le minist&egrave;re de l'Agriculture a annonc&eacute; le 8 juin l'ouverture d'un dispositif d'indemnisation pour les entreprises horticoles qui ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement touch&eacute;es par la crise sanitaire et &eacute;conomique du Covid19. Les fermetures des points de vente ont en effet conduit &agrave; l'arr&ecirc;t de la fili&egrave;re horticole pendant plusieurs semaines, alors que la p&eacute;riode printani&egrave;re est cruciale pour son chiffre d'affaire annuel. Les entreprises ont d&ucirc; d&eacute;truire les productions au fil de l'eau puisqu'elles sont p&eacute;rissables, et pour cela, ont d&ucirc; maintenir des emplois et donc des charges.Face &agrave; cette situation particuli&egrave;re, le gouvernement propose &laquo;&nbsp;une mesure nationale de soutien li&eacute;e &agrave; une partie de la destruction de ces v&eacute;g&eacute;taux&nbsp;&raquo; pour un montant de 25 millions d'euros, fait-il savoir dans un communiqu&eacute;.&laquo;&nbsp;Ce dispositif vient en compl&eacute;ment de l'ensemble des mesures de soutien transversales aux entreprises (ch&ocirc;mage partiel, fonds de solidarit&eacute;, garanties &agrave; l'export, exon&eacute;rations &agrave; venir des charges sociales...)&nbsp;&raquo;, indique &eacute;galement le gouvernement.Didier Guillaume salue dans le communiqu&eacute; &laquo;&nbsp;la r&eacute;silience et l'agilit&eacute; des acteurs de cette fili&egrave;re qui ont su faire face &agrave; cette situation difficile&nbsp;&raquo;.


Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un dispositif d’indemnisation pour les entreprises horticoles fortement touchées par la crise du coronavirus, à hauteur de 25 millions d’euros. 


25 millions d’euros pour l’horticulture fortement touchée par la crise

Selon l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), la population de loups gris en France est estim&eacute;e &agrave; 580 loups adultes, contre 530 il y a un an, avec un rythme de progression de la population qui ralentit compar&eacute; &agrave; 2019. Un comptage &laquo;&nbsp;vraisemblablement en dessous de la r&eacute;alit&eacute;&nbsp;&raquo;, estime le CAF loup (f&eacute;d&eacute;rations d'&eacute;leveurs de la FNSEA, JA, APCA) dans un communiqu&eacute; le 8 juin.&laquo;&nbsp;En effet, la pression de pr&eacute;dation est plus forte et lourde de cons&eacute;quences pour les &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;, indique le communiqu&eacute;, qui mentionne les &laquo;&nbsp;attaques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, la lourdeur administrative qui en d&eacute;coule, les retards de paiements observ&eacute;s pour le financement des moyens de protection et les indemnisations des dommages ainsi que l'absence de reconnaissance du probl&egrave;me de fond&nbsp;&raquo;.Le cap des 500 loups en France a &eacute;t&eacute; franchi en 2018. Il correspond au seuil de viabilit&eacute; d&eacute;mographique de l'esp&egrave;ce, c'est-&agrave;-dire &agrave; l'aptitude d'une population &agrave; moyen terme (100 ans) &agrave; r&eacute;sister au risque d'extinction. Ce d&eacute;passement du seuil des 500 loups avait permis au minist&egrave;re de l'Agriculture de relever le taux de loups abattus &agrave; 19% de la population estim&eacute;e. Mais malgr&eacute; l'augmentation de ce plafond et la simplification des d&eacute;marches administratives gr&acirc;ce &agrave; un dossier unique,&nbsp;&laquo;&nbsp;le calvaire continue&nbsp;&raquo;, alerte le CAF loup.Les organisations demandent le droit des &eacute;leveurs de d&eacute;fendre leurs troupeaux &laquo;&nbsp;toute l'ann&eacute;e, sur tous les territoires et en toute s&eacute;curit&eacute;, y compris dans les parcs nationaux et les r&eacute;serves naturelles&nbsp;&raquo; et de n'avoir &laquo;&nbsp;aucun plafond de pr&eacute;l&egrave;vement&nbsp;&raquo;. Elles demandent aussi le droit, &laquo;&nbsp;pour les &eacute;leveurs form&eacute;s, d'avoir des armes dot&eacute;es de lunettes &agrave; vis&eacute;e nocturne pour d&eacute;fendre efficacement leurs troupeaux&nbsp;&raquo;.En 2019, 3 742 attaques ont eu lieu contre 12 451 animaux, en majorit&eacute; des ovins, selon les chiffres officiels.


La population de loups en France continue d’augmenter avec 580 loups (contre 530 l’hiver précédent), rendant la pression de prédation plus forte et lourde de conséquences pour les éleveurs, alerte le CAF loup (fédérations d’éleveurs de la FNSEA, JA, APCA) suite à la tenue du groupe national loup le 8 juin à Lyon.


Loups : 580 individus recensés, une pression toujours trop forte pour les éleveurs

&#10073; 100 millions de bouteilles de champagne ne se seraient pas vendues depuis d&eacute;but 2020, soit un tiers du volume &eacute;coul&eacute; en 2019, en raison de la crise provoqu&eacute;e par le coronavirus ! C'est le triste constat fait par Jean-Marie Barilli&egrave;re, pr&eacute;sident de l'Union des Maisons de Champagne, le 7 mai dernier. L'effondrement provoqu&eacute; par l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 - autour de 80 % des ventes ces deux derniers mois &ndash; aurait ainsi d&eacute;j&agrave; fait perdre 1,7 milliard d'euros &agrave; la fi li&egrave;re. Le stock global de champagne serait aujourd'hui estim&eacute; &agrave; 1,2 milliard de bouteilles, dont un exc&eacute;dent &eacute;valu&eacute; &agrave; 400 millions, qui p&egrave;se de plus en plus sur les tr&eacute;soreries mises &agrave; mal par la crise. Une crise qui impacte toute la fili&egrave;re du petit viticulteur, vendeur au kilo, au r&eacute;coltant manipulant n&eacute;gociant, aussi bien que les grandes Maisons.&#10073; Le champagne, comme les vins dits tranquilles, a &eacute;t&eacute; impact&eacute; d&egrave;s le mois de f&eacute;vrier par la fermeture du march&eacute; chinois et l'arr&ecirc;t des ventes en duty free sur la zone asiatique. Mais la Chine n'&eacute;tant pas son principal client, c'est surtout l'arriv&eacute;e de la pand&eacute;mie en Europe et la mise en place du confi nement qui a enti&egrave;rement paralys&eacute; la fi li&egrave;re. Dans les heures qui ont suivi le discours d'Emmanuel Macron, e 16 mars, Mo&euml;t &amp; Chandon (groupe LVMH) ou encore Piper-Heidsieck ont d&eacute;cr&eacute;t&eacute; la fermeture de leurs sites. D'autres grandes maisons avaient m&ecirc;me anticip&eacute; de vingt-quatre heures les annonces de l'&Eacute;tat, &agrave; l'instar de Taittinger, Vranken-Pommery, Mumm-Perrier-Jou&euml;t (Pernod Ricard), etc. Plus que la baisse d'activit&eacute;, c'est avant tout la pr&eacute;servation de la sant&eacute; de leurs salari&eacute;s qui a guid&eacute; la d&eacute;cision des entreprises, la r&eacute;gion Grand Est demeurant une des trois r&eacute;gions les plus touch&eacute;es par le Covid-19.<h6>Un march&eacute; GMS en grande souffrance</h6>&#10073; Le march&eacute; fran&ccedil;ais, bien qu'en baisse ces derni&egrave;res ann&eacute;es, repr&eacute;sente encore plus de la moiti&eacute; des ventes de champagne en volume. L'an dernier, sur les 297,5 millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, les consommateurs fran&ccedil;ais en ont absorb&eacute; 141,5 millions, en recul de 4 %. La fermeture des bars et restaurants a donc logiquement impact&eacute; toute la fi li&egrave;re. D'autant que les ventes en GMS (33 % des bouteilles vendues) n'ont absolument pas compens&eacute; ces pertes. Plus encore, elles ont litt&eacute;ralement plong&eacute;, le consommateur ayant perdu, avec le confinement, le go&ucirc;t pour la f&ecirc;te et des bulles. D&egrave;s la mi-mars, les ventes de champagne d&eacute;gringolent et voient leurs ventes diminuer de plus de 60 % (par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode l'an pass&eacute;) alors que la baisse globale du rayon des vins tranquilles se situait alors autour de - 2 % &agrave; - 13 % selon les semaines de confi nement et autour de - 30% pour les autres effervescents. L'autre explication r&eacute;side dans le mode de commercialisation des effervescents, tr&egrave;s dynamiques en hypers et moins pr&eacute;sents au sein des drives et des enseignes de proximit&eacute;, les deux circuits qui r&eacute;sistent le mieux &agrave; la crise.Une situation d'autant plus grave que le r&eacute;seau GMS commen&ccedil;ait d&eacute;j&agrave; &agrave; montrer des signes de faiblesse l'an dernier, sous l'effet combin&eacute; de la loi Egalim, avec l'encadrement des promotions, mais aussi des &laquo; gilets jaunes &raquo; et des diverses protestations qui avaient jou&eacute; en sa d&eacute;faveur. Lanson-BCC a d&eacute;j&agrave;, par exemple, vu son chiffre d'affaires d&eacute;cliner de pr&egrave;s de 10 % en 2019. &Agrave; l'export, les 2 premiers mois de l'ann&eacute;e 2020 faisaient &eacute;galement &eacute;tat d'une situation d&eacute;j&agrave; d&eacute;grad&eacute;e avec une perte des ventes de - 11 % en valeur et - 4 % en valeur. La chute concerne en priorit&eacute; son premier march&eacute;, le Royaume-Uni (- 25 % des volumes).&#10073; Les autres effervescents, fran&ccedil;ais ou &eacute;trangers, sont eux aussi durement frapp&eacute;s par la pand&eacute;mie. Tous les achats de vins effervescents d&eacute;vissent, que ce soient les cr&eacute;mants, dont les ventes ont chut&eacute; de 30 &agrave; 40 % pendant le confinement, mais aussi le prosecco italien ou le cava espagnol. Le prosecco, &eacute;labor&eacute; selon la technique dite de la cuve close, se boit jeune et n'a pas un pouvoir de vieillissement. La fili&egrave;re envisage donc fortement la distillation d'une partie de la production (en &eacute;thanol) pour vider les cuves avant la vendange.<h6>Des mesures drastiques</h6>&#10073; Pour faire face &agrave; cette crise, Le Comit&eacute; Champagne, qui rassemble vignerons et n&eacute;gociants, a pris une mesure drastique &agrave; la mi-mai en suspendant jusqu'au 8 juin le march&eacute; des bouteilles vieillies &laquo; sur lattes &raquo;, march&eacute; des bouteilles en cours d'&eacute;laboration. Objectif : pr&eacute;server la valeur du stock et &eacute;viter un d&eacute;stockage massif de cette r&eacute;serve, qui risquerait d'alimenter des ventes de champagne de fin d'ann&eacute;e en promotion et donc de provoquer une importante baisse des prix apr&egrave;s la crise. Cette suspension concerne un march&eacute; annuel de 10 &agrave; 15 millions de bouteilles en cours d'&eacute;laboration et stock&eacute;es horizontalement sur des lattes, pendant un &agrave; cinq ans.&#10073; Autre d&eacute;cision attendue, celle d'une in&eacute;vitable baisse du rendement &agrave; l'hectare pour les prochaines vendanges qui pourrait &ecirc;tre d&eacute;cid&eacute;e par Le Comit&eacute; Interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC). Chaque ann&eacute;e, c'est en effet le CIVC qui fixe les rendements maximums et le prix au kilo de la mati&egrave;re premi&egrave;re. Un syst&egrave;me qui permet efficacement d'adapter l'offre &agrave; la demande. Les Champenois n'ont donc pas l'intention, comme d'autres vignobles, de demander une aide &agrave; la distillation ou au stockage pour les volumes non-commercialis&eacute;s. Ils esp&egrave;rent n&eacute;anmoins ne pas &ecirc;tre les grands oubli&eacute;s des aides gouvernementales.&#10073; Heureusement, la crise du coronavirus survient dans une p&eacute;riode d'activit&eacute; habituellement plus calme pour la fili&egrave;re champagne, les ventes se r&eacute;alisent principalement sur les quatre derniers mois de l'ann&eacute;e. Le d&eacute;confinement partiel a d'ailleurs &eacute;t&eacute; f&ecirc;t&eacute; par beaucoup de Fran&ccedil;ais et a redonn&eacute; quelques couleurs aux ventes d'effervescents avec une croissance des champagnes (+ 5 %) et des autres effervescents (+ 3 %) sur la semaine du 11 mai (par rapport &agrave; 2019).&#10073; Ce qui est perdu ne sera toutefois pas bu et la fili&egrave;re attend avec impatience la r&eacute;ouverture des bars et restaurants et la reprise normale des exp&eacute;ditions vers ces principaux clients que sont les Royaume-Uni, le &Eacute;tats-Unis et le Japon. Leur seul espoir : que le spectre du coronavirus s'&eacute;loigne et que les consommateurs reprennent le go&ucirc;t de vivre, le go&ucirc;t de la f&ecirc;te et celui de la bulle !Article extrait de PRISME : Agriculture et Agroalimentaire, une affaire d'experts - Juin 2020


Bars et restaurants fermés, mariages reportés, anniversaires confinés, aéroports à l’arrêt, transports internationaux lourdement impactés… la filière Champagne est touchée de plein fouet par la crise du Covid-19. Un impact catastrophique pour ce produit, symbole de la fête et du luxe. Les autres bulles, que ce soient les crémants, le prosecco italien ou le Cava espagnol sont également très impactées.


Le champagne : les bulles ne sont plus à la fête

Gr&acirc;ce au r&eacute;seau de chasseurs assurant la collecte de mat&eacute;riel biologique sur des animaux pr&eacute;lev&eacute;s &agrave; la chasse, le suivi sanitaire de la grande faune sauvage s'est poursuivi sur 2019/2020 avec une mobilisation renforc&eacute;e. Le groupe de travail tient &agrave; fortement remercier ce r&eacute;seau de chasseurs pr&eacute;leveurs. Le suivi triennal (suivi parasitisme sur chevreuils et cerfs, BVD sur chevreuils) et les obligations r&egrave;glementaires (trichine sur sangliers) ont ax&eacute; les recherches. Pour la trichine, de nouveau, les r&eacute;sultats sont n&eacute;gatifs.<h2>Un &eacute;quilibre retrouv&eacute; pour les strongles digestifs chez les chevreuils...</h2>Pour les strongles digestifs, 2007/2008 montrait une infestation en forte augmentation avec des impacts observ&eacute;s sur les chevreuils (diarrh&eacute;e, d&eacute;p&eacute;rissement, mortalit&eacute;...) puis un retour &agrave; la normale en 2008/2009. Un travail de th&egrave;se v&eacute;t&eacute;rinaire avait identifi&eacute; une contamination des chevreuils par une esp&egrave;ce sp&eacute;cifique des bovins (Ostertagia ostertagi), strongle majeur chez les bovins. En 2013/2014 et 2016/2017, de nouvelles alertes ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es. Les r&eacute;sultats 2019/2020 montrent un retour &agrave; l'&eacute;quilibre de l'infestation des chevreuils par les strongles (voir tableau &laquo;&nbsp;Strongles &ndash; Comparatif r&eacute;sultats chevreuil&nbsp;&raquo;).<h2>... une tr&egrave;s faible infestation en douves, une contamination tr&egrave;s progressive par le paramphistome, un reflet de l'&eacute;volution chez les animaux de rente</h2>Pour les tr&eacute;matodes (grande douve, petite douve, paramphistome), les r&eacute;sultats montrent une tr&egrave;s faible infestation. Pour les grande et petite douves, pour chacun des 2 parasites, seuls 2 % des animaux pr&eacute;sentent un r&eacute;sultat positif avec une ponte de 15 &oelig;ufs/g de f&egrave;ces. Pour le paramphistome, la proportion observ&eacute;e est de 8 % de r&eacute;sultats positifs avec, l&agrave; aussi, un niveau bas de 30 &oelig;ufs/g de f&egrave;ces. Le taux de chevreuils trouv&eacute;s infest&eacute;s en paramphistome passe de 5 &agrave; 8 % alors que ce parasite est observ&eacute; depuis plus de 10 ans avec une pr&eacute;sence majoritaire en bovins et est devenue significative en ovins. Comme pour les strongles digestifs, cela confirme que la faune sauvage n'est pas une source de contamination mais refl&egrave;te l'&eacute;volution des infections ou infestations observ&eacute;es sur les animaux de rente.Pour les 47 cerfs analys&eacute;s, la situation est encore plus favorable avec aucun r&eacute;sultat coprologique positif en grande et petite douves et 2 positifs en paramphistome (15 &oelig;ufs/g de f&egrave;ces). En mati&egrave;re de strongles digestifs, 96 % se situent dans la tranche 0-45 &oelig;ufs/g de f&egrave;ces dont 66 % n&eacute;gatifs, seuls 4 % se situent entre 46 et 75 &oelig;ufs/g de f&egrave;ces.<h2>Une absence de portage de virus BVD par les chevreuils qui se confirme</h2>Le virus BVD pouvant &ecirc;tre h&eacute;berg&eacute; et diffus&eacute; par les ruminants sauvages, son suivi r&eacute;gulier dans la population de chevreuils constitue une donn&eacute;e &eacute;pid&eacute;miologique int&eacute;gr&eacute;e dans le plan depuis 2000. Pour 2019/2020, 145 chevreuils ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s (analyses virologique et s&eacute;rologique) avec une prise en charge des analyses par le laboratoire Boehringer Ingelheim. Tous les r&eacute;sultats sont de nouveau n&eacute;gatifs. Cela confirme l'absence de circulation du virus BVD dans cette esp&egrave;ce en Creuse, information importante dans le cadre du plan d'&eacute;radication de ce virus chez les bovins.<h2>Les recherches 2020/2021 ax&eacute;es sur des actualit&eacute;s sanitaires&nbsp;: tuberculose, maladie d'Aujeszky et BVD</h2>La recherche de la trichine va &ecirc;tre poursuivie chez les sangliers du fait des obligations r&eacute;glementaires relatives &agrave; leur consommation. En raison d'alertes maladie d'Aujeszky dans des &eacute;levages de sangliers, notamment dans l'Allier en avril 2020, un suivi va &ecirc;tre effectu&eacute; sur cette esp&egrave;ce (cf. encadr&eacute;). Du fait de la situation tuberculose en Nouvelle-Aquitaine (cf. article du 05/02/2020), dans le cadre du suivi triennal, apr&egrave;s le contr&ocirc;le de chevreuils et de cerfs la campagne pass&eacute;e, des examens vont &ecirc;tre effectu&eacute;s sur des blaireaux la campagne prochaine. Pour la BVD, dans le cadre de son plan d'&eacute;radication, apr&egrave;s le contr&ocirc;le de chevreuils, un suivi de cerfs va &ecirc;tre programm&eacute; dans le cadre de l'Observatoire Cerf Massif-Central (OCMC).<h2>Le suivi sanitaire de la faune sauvage, un outil utile pour tous</h2>La surveillance sanitaire de la faune sauvage, en place en Creuse depuis 1996, permet le recueil de donn&eacute;es au regard du statut du gibier en mati&egrave;re de zoonoses et de maladies communes aux esp&egrave;ces sauvages et domestiques. Il repr&eacute;sente un outil d'alerte &eacute;ventuelle pour les gestionnaires de la faune sauvage et de la sant&eacute; humaine et animale, d'o&ugrave; sa poursuite avec son adaptation en fonction des besoins. N'h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter pour tout commentaire, suggestion ou demande.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Des foyers de maladie d&#039;Aujeszky sont ponctuellement d&eacute;tect&eacute;s en &eacute;levages de sangliers (Indre en 2018, Vaucluse en 2019, Allier en 2020) et de porcs &eacute;lev&eacute;s en plein air (Haute-Garonne fin 2019). Ces &eacute;pisodes rappellent la pr&eacute;sence chez les suid&eacute;s sauvages de dangers sanitaires r&egrave;glement&eacute;s comme la maladie d&#039;Aujeszky ou la brucellose (cf. article du 26/06/2019). La France continentale est indemne de maladie d&#039;Aujeszky chez les porcs domestiques depuis le 28/03/2008.Une identification r&eacute;cente sur des sangliers dans l&#039;AllierEn avril 2020, un cas de maladie d&#039;Aujeszky a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; dans un &eacute;levage de sangliers de l&#039;Allier avec une contamination probable &agrave; partir de sangliers sauvages. C&#039;&eacute;tait le troisi&egrave;me foyer de maladie d&#039;Aujeszky en &eacute;levages de sangliers dans ce d&eacute;partement. Conform&eacute;ment &agrave; la r&egrave;glementation, l&#039;ensemble des animaux a &eacute;t&eacute; abattu suivi d&#039;un vide sanitaire.Une maladie syst&eacute;matiquement mortelle chez les chiensLa maladie d&#039;Aujeszky n&#039;atteint pas l&#039;homme. C&#039;est une maladie des suid&eacute;s avec des sympt&ocirc;mes neurologiques, reproducteurs ou digestifs non-mortelle de fa&ccedil;on syst&eacute;matique. D&#039;autres mammif&egrave;res sont sensibles&nbsp;(renards, chiens), sans la transmettre &agrave; leur tour (culs de sacs &eacute;pid&eacute;miologiques). La maladie d&#039;Aujeszky chez les carnivores (&laquo;&nbsp;pseudo rage&nbsp;&raquo;), occasionne des sympt&ocirc;mes assimilables &agrave; la rage (signes nerveux, d&eacute;mangeaisons d&eacute;mentielles) et tue les chiens en 48 heures. Fin 2019, la maladie d&#039;Aujeszky a &eacute;t&eacute; identifi&eacute;e sur des chiens suite &agrave; la mort de 4 chiens en lien avec une chasse en Dordogne.L&#039;importance des mesures de bios&eacute;curit&eacute;, un suivi en 2020/2021Ces cas montrent l&#039;importance des mesures de bios&eacute;curit&eacute; (arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 16/10/2018) obligatoires au 31/12/2020 mais &agrave; mettre en place le plus rapidement possible. Cela concerne, notamment, les syst&egrave;mes de protection des &eacute;levages contre l&#039;intrusion des suid&eacute;s sauvages dans les &eacute;levages de sangliers et de porcs domestiques et le contact groin &agrave; groin avec les suid&eacute;s sauvages. Des contr&ocirc;les en &eacute;levages de sanglier vont &ecirc;tre effectu&eacute;s avec une inspection conjointe de la DDT, l&#039;OFB et la DDCSPP, dans les &eacute;levages de sangliers. Un contr&ocirc;le maladie d&#039;Aujeszky va &ecirc;tre effectu&eacute; sur les sangliers dans la cadre du suivi sanitaire de la faune sauvage 2020/2021.Pour pr&eacute;venir la contamination des chiens de chasse, ils ne doivent pas mordre ou l&eacute;cher les plaies des sangliers, ni manger les visc&egrave;res et les d&eacute;chets de venaison.Tout d&eacute;tenteur de suid&eacute;s (porcs ou sangliers), &eacute;galement chasseur, au retour de chasse, ne doit retourner dans son &eacute;levage qu&#039;apr&egrave;s avoir chang&eacute; de tenue, de bottes et s&#039;&ecirc;tre lav&eacute; les mains. De plus, les chiens de chasse et les v&eacute;hicules de chasse ne doivent pas entrer dans la zone d&#039;&eacute;levage des suid&eacute;s (porcs et sangliers).
</aside>


Le suivi sanitaire de la faune sauvage creusoise =&gt; Le groupe de travail (DDCSPP23, DDT23, LDA d’Ajain, GDS Creuse et Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse) a poursuivi ses investigations pour la saison 2019/2020. Résultats 2019/2020 – Perspectives 2020/2021


Le suivi sanitaire de la faune sauvage en Creuse 

A l'Agritechnica 2019, Lemken avait atteint le statut de full-liner en mati&egrave;re de pulv&eacute;risation en pr&eacute;sentant le Nova 14, le premier automoteur de son histoire, caract&eacute;ris&eacute; par une cuve de 4.800 l ou 7.200 l, des rampes alu de 24 m &agrave; 39 m, la circulation continue, des essieux t&eacute;lescopiques offrant une largeur de voie variable comprise entre 1,8 m et 2,3 m, un ch&acirc;ssis hydraulique offrant une garde au sol r&eacute;glable entre 1,20 m et 1,60 m, quatre roues directrices, une cabine pressuris&eacute;e de classe 4. Six mois plus tard, le constructeur annonce cesser, d'ici &agrave; fin 2020, la production de pulv&eacute;risateurs conventionnels. &laquo; Au bout de plus de 10 ans, nous n'avons pas atteint la taille critique sur ce segment de march&eacute;&nbsp;&raquo;, explique dans un communiqu&eacute; Anthony van der Ley, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Lemken. &laquo;&nbsp;Les conditions l&eacute;gales d'acc&egrave;s &agrave; chacun des march&eacute;s sont de plus en plus contraignantes et de plus en plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes. Il n'y a donc pas de standard Lemken en mati&egrave;re de pulv&eacute;risateurs nous permettant d'atteindre un volume satisfaisant en fonction de nos exigences de qualit&eacute; et des diff&eacute;rents besoins de nos clients. Nous constatons &eacute;galement que les restrictions pour les produits phytosanitaires augmentent aussi &agrave; cause des consommateurs&nbsp;&raquo;.<h2>Division Crop Care</h2>Au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, le constructeur avait massivement investi dans le renouvellement et l'&eacute;largissement de sa ligne de produits. En 2015, il avait investi 12 millions d'euros dans une usine d&eacute;di&eacute;e &agrave; la fabrication de l'ensemble de ses gammes de pulv&eacute;risateurs, &agrave; Haren en Allemagne. Celle-ci sera d&eacute;sormais d&eacute;di&eacute;e &agrave; la fabrication des semoirs en ligne et des semoirs monograine. En 2018, le constructeur avait amorc&eacute; ce virage vers la durabilit&eacute; en faisant l'acquisition du constructeur n&eacute;erlandais Steketee. Ce dernier con&ccedil;oit des bineuses multi-esp&egrave;ces aptes &agrave; d&eacute;sherber dans l'inter-rang mais aussi sur le rang, gr&acirc;ce &agrave; des technologies high-tech en mati&egrave;re de guidage, telle la reconnaissance d'image. Steketee d&eacute;veloppe &eacute;galement des techniques de d&eacute;sherbage cibl&eacute;. Pr&eacute;sent dans les domaines du travail du sol (charrues, d&eacute;compacteurs, d&eacute;chaumeurs) et du semis (m&eacute;caniques, pneumatiques, monograine), Lemken inaugure avec Steketee une division baptis&eacute;e Crop Care consacr&eacute;e aux solutions durables de protection des cultures. Une division qui compte les trois s&eacute;ries de distributeurs d'engrais Spica, Tauri et Polaris n&eacute;e d'un partenariat conclu avec Sulky en 2019. La production de pulv&eacute;risateurs cessera fin 2020. Lemken continuera d'assurer le service des mat&eacute;riels en parc.


Le constructeur, qui invoque un problème de taille dans cette gamme de produits, mise sur les solutions durables et alternatives au désherbage, impulsées par le rachat récent du fabricant de bineuses Steketee.


Lemken cesse de produire des pulvérisateurs

Comment allons-nous nous acquitter d'une dette d&eacute;j&agrave; difficile &agrave; rembourser avant la crise du Covid ? L'accumulation de dettes nationales et continentales est-elle un vrai probl&egrave;me ? Et puis comment ces emprunts seront-ils utilis&eacute;s ?On tente d'y r&eacute;pondre avec Isabelle Job-Bazille, Directrice des &eacute;tudes &eacute;conomiques de Cr&eacute;dit Agricole S.A., dans ce podcast &agrave; &eacute;couter en deux parties.Pour y acc&eacute;der, cliquer sur les liens :<ul><li>Le PodCAst : L'&eacute;conomie &agrave; cr&eacute;dit (partie 1)</li><li>Le PodCAst : L'&eacute;conomie &agrave; cr&eacute;dit (partie 2)</li></ul>


En France et en Europe, la réponse économique à la crise sanitaire a été forte, immédiate. Les règles budgétaires ont été suspendues, la surveillance des aides publiques aux entreprises a été assouplie. Avec l’appui de la Banque centrale européenne, les Etats maintiennent l’économie sous perfusion grâce au déblocage de capacités d’endettement inédites. Le gouvernement français prévoit qu’en fin d’année la dette publique atteindra au moins 115 % du PIB.


[Podcast] L’économie à crédit 

"Le bois et ses usages doivent &ecirc;tre un des piliers du futur plan de relance", affirment, dans une tribune publi&eacute;e le 6 juin sur le site internet du Journal du Dimanche, 140 d&eacute;put&eacute;s, s&eacute;nateurs et eurod&eacute;put&eacute;s issus de La R&eacute;publique en Marche et du Modem, les deux principaux partis de la majorit&eacute;. Les demandes des parlementaires, emmen&eacute;s par les d&eacute;put&eacute;s R&eacute;my Rebeyrotte et Vincent Thi&eacute;baut, s'inscrivent dans les plans de relance promis par le gouvernement fran&ccedil;ais et l'Union europ&eacute;enne, &agrave; la suite de la crise &eacute;conomique du coronavirus."Nos for&ecirc;ts souffrent : morcellement, s&eacute;cheresse, scolytes, incendies, surpopulation de gibier", regrettent les parlementaires. "L'ensemble de la fili&egrave;re et ses acteurs sont impact&eacute;s, de l'amont &agrave; l'aval", c'est-&agrave;-dire des exploitants de for&ecirc;ts aux industriels comme les constructeurs, en passant par les scieries, poursuivent-ils."Nous sommes convaincus de la n&eacute;cessit&eacute; d'un plan Marshall", concluent-ils, prenant comme exemple l'Allemagne, qui a annonc&eacute; en 2019 qu'elle mobilisait 800 millions d'euros au cours des prochaines ann&eacute;es pour favoriser sa reforestation.Parmi les d&eacute;bouch&eacute;s du bois, la construction fait notamment l'objet d'un vif int&eacute;r&ecirc;t des pouvoirs publics, qui multiplient les incitations au motif de son int&eacute;r&ecirc;t environnemental. Mais le secteur reste marginal - 6% des logements construits en 2018 - et confront&eacute; &agrave; des difficult&eacute;s structurelles, en premier lieu la faible offre de bois fran&ccedil;ais. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, Emmanuel Macron, a pourtant lui-m&ecirc;me t&eacute;moign&eacute; de son int&eacute;r&ecirc;t pour la fili&egrave;re bois, promettant d&eacute;j&agrave; voici deux ans une politique "volontariste" de relance.


Une grosse centaine de parlementaires de la majorité demandent au gouvernement un plan de soutien public à l'industrie du bois, prenant comme exemple l'Allemagne qui a engagé plusieurs centaines de millions d'euros pour sa reforestation.


Des parlementaires de la majorité demandent un plan de soutien à l'industrie du bois

Le pr&ecirc;t de salari&eacute; entre entreprises peut r&eacute;pondre &agrave; un besoin ponctuel de main d'&oelig;uvre. Dans ce contexte de Covid-19, ce dispositif permet d'&eacute;viter la mise en &laquo; ch&ocirc;mage partiel &raquo; et d'apporter le renfort n&eacute;cessaire aux entreprises en manque de personnels. Ce d&eacute;tachement temporaire consiste, pour une entreprise, &agrave; envoyer un ou plusieurs de ses salari&eacute;s au sein d'une autre entreprise afin d'y accomplir une mission. Pour &ecirc;tre licite, ce pr&ecirc;t de main d'&oelig;uvre ne doit pas &ecirc;tre &agrave; but lucratif et rester exceptionnel.<h2>Convention n&eacute;cessaire</h2>La signature d'une convention de mise &agrave; disposition est obligatoire. Elle pr&eacute;cise la dur&eacute;e du pr&ecirc;t, l'identit&eacute; et la qualification du salari&eacute; concern&eacute;. Elle d&eacute;termine aussi le mode de calcul des salaires, des <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-social/combien-coute-reellement-un-salarie/" target="_blank" title="">charges sociales</a> et des frais professionnels qui seront factur&eacute;s &agrave; l'entreprise utilisatrice par l'entreprise pr&ecirc;teuse. S'il y a des repr&eacute;sentants du personnel dans l'entreprise pr&ecirc;teuse et/ou utilisatrice, ils doivent &ecirc;tre inform&eacute;s et consult&eacute;s.Le salari&eacute; peut refuser sans &ecirc;tre sanctionn&eacute;. En cas d'accord, il est n&eacute;cessaire de le formaliser par la signature d'un avenant au contrat de travail. Il fixe les horaires et le lieu d'ex&eacute;cution du travail ainsi que les caract&eacute;ristiques particuli&egrave;res du poste de travail. L'entreprise pr&ecirc;teuse et le salari&eacute; peuvent convenir d'une p&eacute;riode probatoire au cours de laquelle le pr&ecirc;t peut &ecirc;tre rompu. C'est m&ecirc;me obligatoire si le pr&ecirc;t entra&icirc;ne la modification d'un &eacute;l&eacute;ment essentiel du contrat de travail. La cessation du pr&ecirc;t avant la fin de la p&eacute;riode probatoire ne peut constituer un motif de sanction ou de licenciement sauf faute grave du salari&eacute;.<h2>Statut inchang&eacute;</h2>Pendant le pr&ecirc;t, le contrat de travail liant le salari&eacute; &agrave; l'entreprise pr&ecirc;teuse n'est ni rompu, ni suspendu. Le salari&eacute; continue d'appartenir au personnel de l'entreprise pr&ecirc;teuse. Il conserve le b&eacute;n&eacute;fice de l'ensemble des dispositions conventionnelles. Dans l'entreprise utilisatrice, le salari&eacute; mis &agrave; disposition a acc&egrave;s aux installations et aux moyens de transport collectifs dont b&eacute;n&eacute;ficient les autres salari&eacute;s. A l'issue de la mise &agrave; disposition, le salari&eacute; retrouve son poste ou un poste &eacute;quivalent dans l'entreprise pr&ecirc;teuse.<h2>En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle</h2>En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle pendant la mise &agrave; disposition, l'int&eacute;gralit&eacute; du co&ucirc;t est support&eacute; par l'employeur. Il en va de m&ecirc;me en cas de faute inexcusable de l'entreprise utilisatrice. Toutefois, l'employeur dispose d'une action r&eacute;cursoire en vue de se faire rembourser par l'entreprise utilisatrice les indemnit&eacute;s compl&eacute;mentaires dont il aura &agrave; s'acquitter.

De nombreuses entreprises connaissent une baisse d'activité en cette période alors que d'autres ont besoin de personnels supplémentaires. Avec leur accord, le prêt de salarié est une solution intéressante.

Le prêt de salarié entre employeurs encouragé

&laquo;&nbsp;A l'automne, on sentait que la situation pour les c&eacute;r&eacute;ales allait &ecirc;tre catastrophique. Je me suis dit que c'&eacute;tait l'occasion d'essayer les copeaux de bois&nbsp;&raquo;, relate Philippe M&eacute;riau, &eacute;leveur de blondes d'Aquitaine &agrave; Maul&eacute;on (Deux-S&egrave;vres). De fait, la sole fran&ccedil;aise de bl&eacute; tendre est &agrave; son plus bas niveau depuis 10 ans. &laquo;&nbsp;Et les plantes sont plut&ocirc;t courtes, avec des entre-n&oelig;uds faibles&nbsp;&raquo;, fait part Didier Deleau, ing&eacute;nieur fourrage chez Arvalis &agrave; Saint-Hilaire-en-Wo&euml;vre (Meuse). Loi du march&eacute; oblige, les prix risquent de flamber. Le contexte vient acc&eacute;l&eacute;rer une r&eacute;flexion d&eacute;j&agrave; amorc&eacute;e chez certains &eacute;leveurs en bovins, lait ou viande, pour trouver des alternatives pour la liti&egrave;re des animaux. Plusieurs solutions existent&nbsp;: se reporter sur d'autres pailles, par exemple le colza ou le ma&iuml;s, voir sur une nouvelle culture, comme le miscanthus, du bois, ou encore de la dolomie, une mati&egrave;re min&eacute;rale. Chacune poss&egrave;de des avantages et des inconv&eacute;nients, &agrave; &eacute;tudier selon le contexte de l'exploitation.<h2>Le top&nbsp;: le p&acirc;turage</h2>Pour Vincent Lambrecht, charg&eacute; de mission bovins viandes &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire, la meilleure solution, &laquo;&nbsp;c'est le p&acirc;turage. On l'oublie trop souvent. Il faut se demander si on peut faire plus p&acirc;turer&nbsp;&raquo;. C'est l'une des solutions mises en &oelig;uvre par Beno&icirc;t Josse, au Gaec des Sablais, &agrave; Saint-Anne-sur-Brivet (Loire-Atlantique). Install&eacute; en lait, en bio, avec 115 vaches laiti&egrave;res, il essaie de limiter au maximum le temps pass&eacute; en b&acirc;timent&nbsp;: les animaux y sont de mi-d&eacute;cembre &agrave; mi-mars. Il ach&egrave;te 60 tonnes de paille par an, chez un n&eacute;gociant. Autre solution porteuse en allaitant pour Vincent Lambrecht&nbsp;: la dolomie. &laquo;&nbsp;L'id&eacute;e, c'est d'en mettre une couche de 10 &agrave; 20 cm partout, pendant l'&eacute;t&eacute; car il fait chaud et que les b&acirc;timents sont souvent moins charg&eacute;s. On met les animaux dessus, et quand la dolomie seule ne suffit plus, on paille par dessus. On peut &eacute;conomiser deux mois de paille, et lors de l'&eacute;pandage du fumier, l'amendement est fait en m&ecirc;me temps&nbsp;&raquo;.Philippe M&eacute;riau, dans les Deux-S&egrave;vres, l'a test&eacute; en 2017. Ses surfaces sont quasiment toutes en herbe, et il ach&egrave;te entre 150 et 180 tonnes de paille par an, &agrave; un marchand. Il y a trois ans, des difficult&eacute;s d'approvisionnement le font se pencher sur la dolomie, pour un co&ucirc;t de 27 &euro;/t rendu cours de ferme. A l'&eacute;t&eacute;, il l'a &eacute;tal&eacute; au godet dans le b&acirc;timent en une couche de 7 cm, &eacute;paisseur qu'on lui a conseill&eacute;. &laquo;&nbsp;J'ai tenu plus d'un mois, et ensuite j'ai paill&eacute; sur la dolomie&nbsp;&raquo;, explique l'&eacute;leveur. Il a cur&eacute; au bout de deux mois. &laquo;&nbsp;Elle ass&egrave;che bien, et les liti&egrave;res chauffent tr&egrave;s peu, c'&eacute;tait parfait pour les v&ecirc;lages, analyse Philippe M&eacute;riau. L'id&eacute;al, c'est d'avoir des b&acirc;timents a&eacute;r&eacute;s, pour qu'elle s&egrave;che bien. Il faut essayer, c'est pas cher, il n'y a aucun risque pour les b&ecirc;tes, et cela fait de l'amendement&nbsp;&raquo;. Vu la situation cette ann&eacute;e, il va peut-&ecirc;tre en racheter. En attendant, il testera les copeaux de bois, seuls puis en sous-couche, avec de la paille au-dessus. Faits fin f&eacute;vrier, les 150 m&sup2; sont pour l'instant stock&eacute;s dehors. &laquo;&nbsp;Mais quand je vais nettoyer le b&acirc;timent, je vais les mettre dedans, car je trouve qu'ils ne s&egrave;chent pas bien&nbsp;&raquo;, ajoute l'&eacute;leveur. L'abattage et le broyage lui ont co&ucirc;t&eacute; environ 20 &euro;/m&sup2;.<h2>30% de paille en moins avec les copeaux de bois</h2>En Loire-Atlantique, Beno&icirc;t Josse a test&eacute; le bois plaquette pour ses g&eacute;nisses. Les chantiers sont r&eacute;alis&eacute;s par un prestataire, sur des arbres de la ferme. L'abattage est r&eacute;alis&eacute; en octobre-novembre, et l'&eacute;leveur conseille six mois de s&eacute;chage. &laquo;&nbsp;Le bois abattu en 2018 avait &eacute;t&eacute; broy&eacute; en ao&ucirc;t 2019, pour une utilisation hiver 2019-2020, t&eacute;moigne l'&eacute;leveur.&nbsp;Apr&egrave;s broyage, on l'avait mis dans la stabulation pour s&eacute;cher, avant de mettre les animaux&nbsp;: cela faisait une couche de 30 cm. C'est trop &eacute;pais, les plaquettes dessous n'ont pas &eacute;t&eacute; utilis&eacute;es. L'id&eacute;al c'est une couche de 10 cm, et un stockage &agrave; part&nbsp;&raquo;. C'est ce que conseille Leslie Fruleux, conseill&egrave;re en productions animales &agrave; la chambre d'agriculture de la Corr&egrave;ze&nbsp;: &laquo;&nbsp;10 cm maximum pour le premier apport. Et attention au stockage, important pour faire baisser le taux d'humidit&eacute;&nbsp;&raquo;. D'apr&egrave;s des essais Arvalis, le gain de paille peut &ecirc;tre cons&eacute;quent&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sur jeunes bovins, avec une couche de 10 cm seule les dix premiers jours, et ensuite avec paille, avec un repaillage r&eacute;gulier, nous avons gagn&eacute; 30% de quantit&eacute; de paille&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Didier Deleau.Le bois et la dolomie sont deux alternatives int&eacute;ressantes possibles, mais de nombreuses autres solutions existent, &agrave; commencer par les pailles d'autres cultures. Didier Deleau juge apr&egrave;s &eacute;tude la paille de colza &laquo;&nbsp;plut&ocirc;t int&eacute;ressante, sans impact sur le gain moyen quotidien, mais il faut en mettre un peu plus&nbsp;: 3,4 kg/j/JB pour le colza contre 3,1 kg pour le bl&eacute;&nbsp;&raquo;. Quant &agrave; la paille de ma&iuml;s, des observations sur g&eacute;nisses ont montr&eacute; que le double de quantit&eacute; &eacute;tait n&eacute;cessaire par rapport &agrave; la paille de bl&eacute; pour le m&ecirc;me niveau de propret&eacute;. Et le mat&eacute;riel a tendance &agrave; souffrir car elle est tr&egrave;s dure &agrave; presser. &laquo;&nbsp;La paille de ma&iuml;s peut avoir un int&eacute;r&ecirc;t les ann&eacute;es pr&eacute;coces s'il est possible de la r&eacute;colter avec un fort taux de MS. Dans le cas contraire il y a un risque d'&eacute;chauffement et de fermentation des bottes&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Didier Deleau.Leslie Fruleux &eacute;voque aussi la balle de riz, tr&egrave;s absorbante, et n&eacute;cessitant peu d'interventions. Enfin, concernant le miscanthus, s'il peut &ecirc;tre probant dans certaines situations, des essais r&eacute;alis&eacute;s &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale de Derval (Loire-Atlantique) ne sont pas convaincants.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le co&ucirc;t d'implantation est trop important chez nous, cela fait une paille trop ch&egrave;re. Il faut les terres qui s'y pr&ecirc;tent&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Vincent Lambrecht.


Au vu des surfaces de céréales en net recul, l'année 2020 s'annonce compliquée pour les éleveurs en matière de paille. Tour d'horizon des alternatives, copeaux de bois et dolomie en tête, et retours d'expérience d'éleveurs. 


Trouver un plan B pour la paille

Le b&eacute;n&eacute;fice net s'est &eacute;lev&eacute; en 2019 &agrave; 318 millions d'euros, contre 425 millions d'euros un an plus t&ocirc;t, a indiqu&eacute; le pr&eacute;sident de Lactalis Emmanuel Besnier lors d'un point presse le 4 juin dans une petite fromagerie du groupe produisant des bries de Meaux et de Melun &agrave; Meaux (Seine-et-Marne). Le recul est "li&eacute; &agrave; des provisions d'actifs sur nos r&eacute;centes acquisitions", a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.Lactalis (marques Pr&eacute;sident, Galbani, Lactel) a acquis l'an dernier neuf soci&eacute;t&eacute;s, dans autant de pays, "une des plus fortes ann&eacute;es du groupe" &agrave; cet &eacute;gard, a soulign&eacute; M. Besnier &agrave; l'occasion de cette pr&eacute;sentation organis&eacute;e pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e de suite - un exercice nouveau pour ce groupe familial r&eacute;put&eacute; pour sa discr&eacute;tion. Parmi ces acquisitions, le rachat de la coop&eacute;rative br&eacute;silienne Itamb&eacute; permet au groupe de revendiquer la place de leader des produits laitiers au Br&eacute;sil.M. Besnier n'a pas souhait&eacute; communiquer sur le budget allou&eacute; &agrave; ces acquisitions, ni sur la croissance organique (hors effets de p&eacute;rim&egrave;tre et de change) du groupe bas&eacute; &agrave; Laval, qui a enregistr&eacute; 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le monde en 2019. "Ces chiffres int&eacute;ressent aussi nos concurrents", a-t-il soulign&eacute;.Le niveau d'endettement du groupe, qui a bondi de 51% sur un an, &agrave; 5,9 milliards d'euros, donne toutefois une id&eacute;e des sommes engag&eacute;es pour financer la croissance externe de Lactalis, qui se positionne comme le premier groupe laitier et 13e groupe agroalimentaire mondial avec 266 sites de production dans 51 pays. Ce d&eacute;veloppement vise notamment &agrave; "r&eacute;partir les risques en fonction des continents et des pays", rel&egrave;ve le patron de Lactalis.Lactalis se voit r&eacute;guli&egrave;rement reprocher son silence sur ses comptes, en particulier par les &eacute;leveurs qui l'accusent d'abuser de sa position de force pour sous-payer le lait.<h2></h2>Les critiques sur son manque de transparence ont atteint leur apog&eacute;e lors de l'affaire du lait infantile contamin&eacute; aux salmonelles : fin 2017, 38 nourrissons ont &eacute;t&eacute; atteints selon les autorit&eacute;s sanitaires de salmonellose apr&egrave;s avoir bu un lait des marques Picot et Milumel produit dans son usine de Craon en Mayenne. Le processus de retrait s'est r&eacute;v&eacute;l&eacute; chaotique et la r&eacute;v&eacute;lation de nombreux dysfonctionnements ayant men&eacute; &agrave; la contamination a donn&eacute; lieu &agrave; l'ouverture d'une information judiciaire, dans laquelle M. Besnier a &eacute;t&eacute; entendu en garde &agrave; vue fin 2019.Le scandale a convaincu le groupe de communiquer davantage. Il a symboliquement tenu pour la premi&egrave;re fois un stand au salon de l'agriculture en f&eacute;vrier dernier. "On avait plut&ocirc;t tendance dans le groupe &agrave; faire les choses sans essayer d'en parler", a gliss&eacute; Emmanuel Besnier lors de son point presse le 4 juin. L'affaire du lait contamin&eacute; p&egrave;se encore sur le plan &eacute;conomique. "On n'a pas retrouv&eacute; les volumes [de ventes de lait infantile], on perd toujours de l'argent sur cette activit&eacute;", a indiqu&eacute; M. Besnier.En organisant son point presse dans une fromagerie artisanale de 14 salari&eacute;s, Lactalis entendait par ailleurs rappeler qu'il &eacute;tait le "premier acteur mondial des AOP"&nbsp; avec 38 AOP europ&eacute;ennes dans son portefeuille, et pas seulement un "groupe industriel", selon les mots du pr&eacute;sident de Lactalis. Il a soulign&eacute; son inqui&eacute;tude pour ces fromages de terroir qui ont particuli&egrave;rement souffert de la crise li&eacute;e &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, avec des ventes divis&eacute;es par deux pour le brie de Meaux.Il s'est dit globalement "tr&egrave;s inquiet" quant &agrave; "l'&eacute;volution du pouvoir d'achat des consommateurs en 2020". Devant le recul de la demande mondiale de lait et la baisse des cours, il anticipe aussi "des r&eacute;sultats qui vont continuer d'&ecirc;tre tendus pour l'industrie laiti&egrave;re".


Le géant laitier Lactalis a annoncé avoir enregistré un bénéfice net en repli de 25% en 2019, année marquée par neuf acquisitions, au cours d'un rare exercice de communication pour ce groupe familial réputé secret.


Lactalis lève un coin du voile : bénéfice net en repli de 25% en 2019 

Mesure phare propos&eacute;e, la "mission d'information sur la gestion des conflits d'usage en situation de p&eacute;nurie d'eau" sugg&egrave;re notamment de r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs vertueux qui limitent leur consommation d'eau et l'usage des produits phytosanitaires, par des "paiements pour services environnementaux" via les agences de l'eau, avec un budget d'un milliard d'euros pour la p&eacute;riode 2021-2025. Pour r&eacute;duire la vuln&eacute;rabilit&eacute; des cultures, le rapport pr&eacute;conise aussi de s&eacute;lectionner des esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales moins gourmandes en eau ou plus r&eacute;sistantes &agrave; la s&eacute;cheresse."L'agriculture irrigu&eacute;e ne repr&eacute;sente qu'une faible part du total des pr&eacute;l&egrave;vements" mais elle "repr&eacute;sente une - petite - moiti&eacute; de la consommation nette annuelle et les trois-quarts de la consommation estivale" et se retrouve&nbsp;"tr&egrave;s souvent au coeur des conflits" souligne le rapport.D'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, les d&eacute;put&eacute;s insistent pour qu'il y ait en France une "gouvernance de l'eau identique sur tout le territoire" et une gestion "par bassin versant et non par d&eacute;partement", a r&eacute;sum&eacute; pour la presse la rapporteure Fr&eacute;d&eacute;rique Tuffnell, d&eacute;put&eacute; LREM de Charente Maritime, lors d'une visioconf&eacute;rence de pr&eacute;sentation. "La question de la gouvernance est la plus importante pour &eacute;viter la judiciarisation" des conflits, a-t-elle dit.Construction de retenues d'eau dans les Deux-S&egrave;vres, activit&eacute; industrielle de Nestl&eacute; &agrave; Vittel, gestion agricole d'une s&eacute;cheresse aggrav&eacute;e et r&eacute;currente dans l'Indre, ou projet contest&eacute; et abandonn&eacute; de construction de barrage &agrave; Sivens (Tarn) : le rapport d&eacute;taille quatre types de conflits d'usages tr&egrave;s m&eacute;diatis&eacute;s ces derni&egrave;res ann&eacute;es, dont trois portent sur des usages agricoles.Selon ses auteurs, les conflits viennent souvent du "manque d'&eacute;tat des lieux partag&eacute;s" sur l'utilisation de la ressource, ainsi que de "l'insuffisance ou du caract&egrave;re trop tardif de mesures de restrictions prises". "Les conflits se sont multipli&eacute;s et durcis" souligne le pr&eacute;sident de la mission, le d&eacute;put&eacute; LFI de la Gironde, Loic Prud'homme qui plaide pour une sortie "du mod&egrave;le agricole industriel".Sur le bassin Aquitaine, 21 projets de retenues d'eau sur 34 sont en contentieux judiciaire, et 31 sur 60 sur le bassin Loire-Bretagne, a pr&eacute;cis&eacute; Mme Tuffnell.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La France pr&eacute;l&egrave;ve quelque 37 milliards de m&egrave;tres cubes d&#039;eau par an :- 20,8 milliards dans le domaine de la production &eacute;nerg&eacute;tique pour le refroidissement des centrales thermiques ou nucl&eacute;aires- 5,4 milliards pour les usages domestiques des Fran&ccedil;ais, soit 170 litres d&#039;eau par jour par usager- 4,7 milliards pour l&#039;alimentation des canaux- 3,2 milliards pour l&#039;irrigation de l&#039;agriculture- 2,5 milliards pour les besoins industriels.
</aside>


Alors qu'une nouvelle sécheresse est crainte pour cet été, l'eau génère en France "convoitise et concurrence, parfois de façon intense", notamment en agriculture, indique un rapport de l'Assemblée nationale qui propose 25 recommandations pour remédier aux "conflits d'usage" qui se multiplient.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16898)

Les actualités (16866)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)