
Face au « flou » dénoncé par les syndicats sur l’application des ZNT, Emmanuel Macron a tenté de rassurer la profession samedi 22 février au Salon de l’Agriculture, en promettant « la sécurité juridique ».


ZNT : Macron promet la "sécurité juridique" pour les prochains semis 


Outre la reconnaissance par les professionnels du secteur, obtenir une médaille du Concours Général Agricole (CGA) permet "un supplément de chiffre d'affaires situé entre 15% et 20%". Benoît Tarche Commissaire Général du CGA revient sur l'histoire et la notoriété du concours. 


[1 jour 1 lauréat] Rencontre avec le Commissaire Général du Concours Général Agricole

"Je ne peux pas g&eacute;rer l'avenir et le pass&eacute; en m&ecirc;me temps. Je ne vais pas vous mentir. Enfin vous voyez d&eacute;j&agrave; tout ce qu'on se tape", a soulign&eacute; le chef de l'Etat en arrivant&nbsp;samedi 22 f&eacute;vrier au 57e Salon international de l'Agriculture &agrave; Paris o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; interpell&eacute; d'entr&eacute;e par des repr&eacute;sentants de la FNSEA et des JA.&nbsp;"Tous ceux qui rentreront dans le nouveau syst&egrave;me, contrairement &agrave; l'ancien, ils auront une garantie de retraite minimum. Est-ce que je peux vous&nbsp;dire : tous les (agriculteurs) retrait&eacute;s d'aujourd'hui peuvent rentrer ? C'est impossible. C'est impossible, parce que c'est (un co&ucirc;t de) 1,1 milliard", a affirm&eacute; M. Macron.Ce chiffre de 1,1 milliard correspondrait &agrave; une revalorisation des pensions des retrait&eacute;s actuels et de leurs conjoints, a pr&eacute;cis&eacute; le chef de l'Etat, interrog&eacute; par l'AFP.&nbsp;"Si je dis &ccedil;a pour les agriculteurs, qu'est-ce que je dis aux commer&ccedil;ants, aux artisans, aux ind&eacute;pendants qui sont exactement dans la m&ecirc;me situation ?", a-t-il ajout&eacute;. "Vous avez &eacute;t&eacute; en soutien de la r&eacute;forme. Mais sur le pass&eacute;, je ne peux pas dire : on ne va traiter que les paysans. C'est impossible (...) il faudrait traiter tous ceux qui ont &eacute;t&eacute; sur d'autres syst&egrave;mes pour ramener tout le monde &agrave; 85 %. A ce moment-l&agrave;, le co&ucirc;t il est tr&egrave;s important. C'est plusieurs dizaines de milliards d'euros.""Vous me demandez de r&eacute;parer quatre d&eacute;cennies par le pass&eacute;, alors que j'essaie de projeter le pays quatre d&eacute;cennies devant et qu'il y a d&eacute;j&agrave; quelques r&eacute;sistances, comme vous l'avez vu", a encore dit le chef de l'Etat, alors que les discussions s'enlisent &agrave; l'Assembl&eacute;e sur cette r&eacute;forme &eacute;galement tr&egrave;s contest&eacute;e dans la rue. Les pensions de retraite des agriculteurs sont actuellement en moyenne &agrave; 740 euros par mois (760 euros pour les hommes et 580 euros pour les femmes), selon&nbsp;J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA. "Or la retraite moyenne des Fran&ccedil;ais est de 1 390 euros par mois", a-t-il fait valoir.


Emmanuel Macron a jugé qu'il était "impossible" de revaloriser les pensions de retraite actuelles des agriculteurs à 85% du Smic, une mesure prévue dans le futur système mais qui coûterait trop cher à appliquer aux agriculteurs déjà à la retraite.


Macron juge impossible de revaloriser dès aujourd'hui les pensions de retraites à 85% du Smic

Camille Gareau a 23 ans. Elle est originaire d'Antoign&eacute; dans le Maine-et-Loire. Lorsqu'elle entre en BTS productions animales au lyc&eacute;e agricole de Laval (Mayenne), elle n'a pas d'id&eacute;e tr&egrave;s pr&eacute;cise de son futur professionnel, mis &agrave; part le fait de vouloir travailler aupr&egrave;s des animaux, avec une pr&eacute;dilection pour les chevaux. Ce sera des moutons. A la bergerie du lyc&eacute;e, elle craque litt&eacute;ralement pour le Mouton Vend&eacute;en. &laquo;&nbsp;Je me suis d&eacute;couverte une passion monstrueuse pour le mouton&nbsp;&raquo;, confie la jeune fille, fraichement arriv&eacute;e &agrave; la Porte de Versailles, o&ugrave; elle va pr&ecirc;ter main forte &agrave; l'organisme de s&eacute;lection de la race durant les neuf jours du Salon de l'agriculture. &laquo; Le Mouton Vend&eacute;en, je le trouve super beau, super facile &agrave; manipuler. Je ne veux rien faire d'autre qu'&eacute;leveuse de moutons&nbsp;&raquo;. Pr&eacute;cisions&nbsp;: Camille s'est qualifi&eacute;e pour la finale des Ovinpiades qui se d&eacute;roule ce samedi 22 f&eacute;vrier. Elle n'a par ailleurs aucune parent&eacute; agricole.<h2>Baisse des effectifs et de la consommation</h2>Des Camille, la fili&egrave;re ovine r&ecirc;ve d'en d&eacute;nicher des milliers &agrave; travers tout le territoire. 10 000 exactement, soit le nombre d'&eacute;leveurs vou&eacute; &agrave; partir &agrave; la retraite dans les dix ans &agrave; venir. Elle s'y att&egrave;le depuis 15 ans, &agrave; travers le programme &laquo;&nbsp;Inn'ovin&nbsp;&raquo;, destin&eacute; &agrave; renforcer l'attractivit&eacute; du m&eacute;tier via diff&eacute;rents leviers, tels que les Ovinpiades, le concours des jeunes bergers ouvert aux &eacute;l&egrave;ves d'&eacute;tablissements agricoles. &laquo;&nbsp;Nous attendons les ultimes donn&eacute;es de l'observatoire &agrave; l'installation pilot&eacute; par les Chambres d'agriculture&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Fran&ccedil;ois Frette, responsable de la section ovins &agrave; Interbev. &laquo;&nbsp;Selon la MSA, on est en l&eacute;g&egrave;re progression sur les ovins lait et stable sur les ovins viande. Mais selon les EDE, on observe un d&eacute;ficit entre les ouvertures et les fermetures d'ateliers ovins. Quand un troupeau de 100 b&ecirc;tes est vou&eacute; &agrave; dispara&icirc;tre pour cause de d&eacute;part &agrave; la retraite, deux tiers des animaux seulement sont repris par un autre &eacute;leveur&nbsp;&raquo;.Facteur aggravant&nbsp;: la fili&egrave;re ovine constitue dans certains secteurs le dernier rempart &agrave; la d&eacute;sertification, que peuvent pr&eacute;cipiter l'absence de v&eacute;t&eacute;rinaire ou encore celle d'un conseiller sp&eacute;cialis&eacute;. On n'occulte pas l'effet repoussoir engendr&eacute; par la recolonisation du loup.Mais la fili&egrave;re ne doit pas seulement lutter contre la baisse des effectifs. Elle doit aussi veiller &agrave; stimuler la consommation, que les jeunes g&eacute;n&eacute;rations boudent. &laquo;&nbsp;La transmission culinaire autour de la viande d'agneau ne s'est pas op&eacute;r&eacute;e&nbsp;&raquo;, poursuit Fran&ccedil;ois Frette. &laquo;&nbsp;Une grande partie de l'enjeu se situe sur la tranche d'&acirc;ge 25-35 ans, qu'il faut convaincre d'essayer l'agneau&nbsp;&raquo;.<h2>Des signes positifs</h2>Sur ce point, la fili&egrave;re est peut-&ecirc;tre en passe de relever le d&eacute;fi. Les derniers chiffres du panel Kantar, scrutant la restauration &agrave; domicile, t&eacute;moignent d'une reprise de la consommation au cours des deux derni&egrave;res ann&eacute;es pass&eacute;es&nbsp;: +1% en 2017/018 et +6% en 2018/2019 sur cette fameuse tranche d'&acirc;ge. &laquo;&nbsp;Une partie de la recette consiste &agrave; adapter les pi&egrave;ces d'agneau, dans leur pr&eacute;sentation, comme dans leur grammage, aux demandes des jeunes g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;&raquo;, explique Fran&ccedil;ois Frette. &laquo;&nbsp;Certains bouchers l'ont tr&egrave;s bien compris et r&eacute;alisent de tr&egrave;s bonnes ventes. La viande d'agneau fran&ccedil;aise est recherch&eacute;e et les distributeurs peinent &agrave; monter des op&eacute;rations nationales de promotion par manque de produit. La baisse de consommation affecte surtout la viande d'importation&nbsp;&raquo;. Le bilan entre l'offre et la demande tirent les prix vers le haut depuis deux ans, un autre point positif. &laquo;&nbsp;Deux tiers des &eacute;leveurs d&eacute;gagent un revenu mensuel compris entre un et deux Smic, ce qui n'est pas si mal compte tenu qu'un certain nombre d'&eacute;leveurs pratique cette activit&eacute; en compl&eacute;ment d'une autre ou en dilettante&nbsp;&raquo;. Autre satisfaction&nbsp;: de plus en plus de c&eacute;r&eacute;aliers int&egrave;grent un atelier ovin, remettant &agrave; l'honneur la compl&eacute;mentarit&eacute; polyculture-&eacute;levage. L'&eacute;co-p&acirc;turage pointe aussi son museau dans l'entretien des espaces verts. La fili&egrave;re va &eacute;galement se pencher sur la labellisation bas carbone, non sans arguments.<h2>Propice &agrave; l'installation</h2>En terme d'installation, la fili&egrave;re ovine a des atouts &agrave; faire valoir&nbsp;: une relative sobri&eacute;t&eacute; financi&egrave;re ainsi qu'une certaine facilit&eacute;, pour les novices, &agrave; manipuler les animaux. Bien &eacute;videmment, elle ne mise pas tout sur les hors cadre familiaux. Elle peut aussi compter sur les enfants d'&eacute;leveurs, tels Aidan Roberts, lui aussi &eacute;tudiant en BTS productions animales &agrave; Laval. Ecossais, ses parents ont d'abord &eacute;t&eacute; &eacute;leveurs dans leur pays d'origine avant de s'installer &agrave; Coulonges-Thouarsais (Deux-S&egrave;vres). Passionn&eacute;, l'&eacute;tudiant se projette d&eacute;j&agrave; dans une future installation. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s mon BTS, je vais peut-&ecirc;tre prendre une ann&eacute;e pour voyager et d&eacute;couvrir d'autres syst&egrave;mes d'&eacute;levage&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. &laquo;&nbsp;J'ai aussi dans l'id&eacute;e de passer un certificat de sp&eacute;cialisation dans l'Aveyron. Je pense m'installer dans les trois &agrave; cinq ans &agrave; venir sur l'exploitation de mes parents&nbsp;&raquo;.Quant &agrave; Camille, elle compte s'installer dans les 5 &agrave; 10 &agrave; venir, apr&egrave;s plusieurs exp&eacute;riences. Hors cadre familial, le d&eacute;fi ne lui fait pas peur. &laquo;&nbsp;Il va y avoir des difficult&eacute;s, mais quand on aime ce que l'on fait, on est capable de tout, je sais que je veux faire &ccedil;a, je veux &ecirc;tre &eacute;leveuse de moutons, j'aime &ccedil;a. Le fait d'&ecirc;tre qualifi&eacute;e aux Ovinpiades &agrave; Paris, &ccedil;a me prouve qu'il faut que je continue et que je ne dois pas l&acirc;cher&nbsp;&raquo;. Allez Aidan, allez Camille !&nbsp;PS&nbsp;: Camille recherche une alternance dans la r&eacute;gion de Poitiers (Vienne) pour r&eacute;aliser, &agrave; Bellac (Haute-Vienne), un certificat de sp&eacute;cialisation en ovin viande &agrave; compter de la rentr&eacute;e de septembre.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Ce samedi 22 f&eacute;vrier se d&eacute;roule la 15&egrave;me &eacute;dition des Ovinpiades, une comp&eacute;tition &laquo;&nbsp;conviviale et dynamique&nbsp;&raquo; entre &eacute;l&egrave;ves d&#039;&eacute;tablissements agricoles &acirc;g&eacute;s de 16 &agrave; 24 ans. Des 750 participants de d&eacute;part, 39 finalistes ont &eacute;merg&eacute;, dont 8 filles, qui vont se disputer le titre national de meilleur jeune berger. Huit &eacute;preuves attendent les finalistes&nbsp;: trier les brebis avec un lecteur &eacute;lectronique, appr&eacute;cier la sant&eacute; d&#039;une brebis, manipuler et &eacute;valuer l&#039;&eacute;tat corporel, &eacute;valuer l&#039;&eacute;tat d&#039;engraissement des agneaux, parer les onglons, choisir un b&eacute;lier qualifi&eacute;, quizz et reconnaissance des races
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La plus petite des grandes espèces animales combat par tous les moyens la décroissance qui la menace. Le défi n’est pas mince car il englobe également la dé-consommation de viande. Mais la filière a pris le bélier par les cornes. Et rallié Camille à sa cause.


Camille, 23 ans : « je ne veux rien faire d’autre qu’éleveuse de moutons »

V&eacute;ritable institution du SIA et vitrine de l'excellence agricole fran&ccedil;aise, le Concours g&eacute;n&eacute;ral f&ecirc;te cette ann&eacute;e ses 150 ans. A cette occasion, Pleinchamp a d&eacute;cid&eacute; de recueillir le t&eacute;moignage des agriculteurs et agricultrices r&eacute;compens&eacute;es pour leur savoir-faire, pour qui ce concours offre un grand coup de projecteur sur leur exploitation. Chaque jour, retrouvez une interview en vid&eacute;o dans la rubrique &laquo; 1 jour 1 laur&eacute;at &raquo;.Dans un contexte d'incompr&eacute;hension forte entre le monde agricole et le monde urbain, le SIA est l'occasion pour les agriculteurs de faire &oelig;uvre de p&eacute;dagogie avec les visiteurs. Comment per&ccedil;oivent-ils l'agriculture ? Qu'attendent-ils du SIA ? Y ont-ils trouv&eacute; des r&eacute;ponses ? Autant de questions que Pleinchamp posera au grand public venu visiter le salon. Chaque jour, retrouvez dans la rubrique &laquo; Paroles de citoyens &raquo; un article rendant compte du point de vue d'un visiteur sur l'agriculture.<h2>Venez nous rencontrer !</h2>L'&eacute;quipe de Pleinchamp sera heureuse de vous rencontrer dans le Hall 4, all&eacute;e B, stand 032 sur le stand du Cr&eacute;dit Agricole. Sur place, vous pourrez aussi tenter de gagner des lots par tirage au sort en participant au quizz Pleinchamp ! Retrouvez &eacute;galement toutes nos actualit&eacute;s sur nos r&eacute;seaux sociaux&nbsp;Facebook et&nbsp;Twitter.<blockquote class="twitter-tweet">Salon de l'agriculture J-1 ! A partir de demain, l'agriculture entre dans Paris. L'&eacute;quipe de Pleinchamp est sur place pour suivre les pr&eacute;paratifs de cet &eacute;v&eacute;nement qui fait le lien entre monde urbain et monde agricole. <a href="https://twitter.com/hashtag/SIA2020?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#SIA2020</a> <a href="https://t.co/r0akY4gNTl">pic.twitter.com/r0akY4gNTl</a>&mdash; Pleinchamp (@Pleinchamp) <a href="https://twitter.com/Pleinchamp/status/1230809738247581696?ref_src=twsrc%5Etfw">February 21, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Dès le 22 février, l’équipe de Pleinchamp sera présente au Salon international de l’Agriculture (SIA) à Paris pour couvrir ce moment privilégié d’échange entre le monde agricole et le grand public. Cette année, en plus de l’actualité du salon, deux rendez-vous quotidiens seront à retrouver sur notre site internet : le témoignage de lauréats du Concours général agricole dans « 1 jour 1 lauréat » et le point de vue de visiteurs sur l’agriculture dans « Paroles de citoyens ».


Pleinchamp au Salon de l’Agriculture

"Ma position est claire : on va continuer l'agriculture de conservation des sols avec du glyphosate" a dit le ministre. "S'il n'y a pas de glyphosate", l'agriculture de conservation des sols, "pratique agro&eacute;cologique vertueuse", ne&nbsp;"peut pas se faire", a jug&eacute; le ministre. L'agriculture de conservation des sols est une pratique agronomique qui supprime le labour afin de&nbsp; pr&eacute;server la vie biologique des sols et lutter contre l'&eacute;rosion. Elle parie notamment sur les couverts v&eacute;g&eacute;taux qui jouent &agrave; la fois un r&ocirc;le d'engrais vert, afin d'apporter de l'azote via les racines des v&eacute;g&eacute;taux et de r&eacute;duire le recours aux engrais chimiques, et un r&ocirc;le de pompe &agrave; gaz carbonique, via la photosynth&egrave;se des plantes.<h2></h2>"Si on veut prot&eacute;ger les sols, garder le carbone dans les sols et lutter contre le r&eacute;chauffement climatique, il faut des couvertures de sol, il faut arr&ecirc;ter ces grands champs labour&eacute;s vides pour capter l'azote, le carbone", a expliqu&eacute; le ministre. "Il faut une couverture des sols, c'est reconnu dans la transition agro&eacute;cologique, pour faire cela, il y a besoin de glyphosate, je crois que c'est 1 litre par hectare", afin de d&eacute;sherber les champs non labour&eacute;s une fois par an avant de semer de nouvelles cultures.<h2></h2>Dans une&nbsp;interview &agrave; la presse quotidienne r&eacute;gionale vendredi, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron cite aussi l'agriculture de conservation des sols comme possible exemption &agrave; l'interdiction du glyphosate en 2021, un objectif qui&nbsp;"n'est pas tenable sur la totalit&eacute; des exploitations". "Sur la base des travaux d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s, il est possible d'envisager une r&eacute;duction tr&egrave;s importante des quantit&eacute;s utilisables en viticulture ou en arboriculture, nous aurons prochainement les &eacute;l&eacute;ments pour les grandes cultures", indique le pr&eacute;sident.&nbsp;"Les impasses identifi&eacute;es par l'Inra en 2017 devront &ecirc;tre prises en compte : terrains non m&eacute;canisables, agriculture de conservation des sols, cultures l&eacute;gumi&egrave;res sous contrat", a-t-il aussi dit.


Les agriculteurs pratiquant l'agriculture de conservation des sols pourront continuer d'utiliser le glyphosate malgré l'interdiction en 2021, a indiqué le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, le 21 février sur LCI.


L'agriculture de conservation des sols pourra continuer à utiliser du glyphosate, selon Didier Guillaume

#FENDTastic Job&nbsp;: c'est le nom de l'op&eacute;ration que le constructeur bavarois s'appr&ecirc;te &agrave; d&eacute;voiler au Salon international de l'agriculture. Une premi&egrave;re pour la marque, voire pour une marque. Le constructeur compte ainsi apporter sa contribution aux op&eacute;rations de promotion des m&eacute;tiers de l'agro&eacute;quipement que la fili&egrave;re m&egrave;ne depuis des d&eacute;cennies, sous l'&eacute;gide de l'Aprodema, l'Association pour la promotion des m&eacute;tiers et des formations en agro&eacute;quipement, f&eacute;d&eacute;rant Axema, la Fnedt et la Fncuma. Et c'est du reste sur le stand de la fili&egrave;re que Fendt va officialiser le lancement de son op&eacute;ration.<h2>7000 emplois &agrave; pourvoir</h2>Le constructeur va mobiliser son r&eacute;seau de concessionnaires aupr&egrave;s desquels les coll&eacute;giens et lyc&eacute;ens pourront s'inscrire, avant de s'immerger, deux heures durant, dans les arcanes d'une concession agricole et de tous les m&eacute;tiers connexes &agrave; l'agro&eacute;quipement. L'objectif de Fendt est de donner &agrave; voir la r&eacute;alit&eacute; et la diversit&eacute; des m&eacute;tiers offerts par l'agro&eacute;quipement, &agrave; un public non initi&eacute;. Le constructeur esp&egrave;re attirer 6000 jeunes, soit peu ou prou le nombre d'emplois &agrave; pourvoir actuellement dans la fili&egrave;re. Un kit pe&#769;dagogique sera remis a&#768; chacun des groupes participants. Fendt n'exclue pas de r&eacute;&eacute;diter l'op&eacute;ration pour l'inscrire dans la dur&eacute;e.


Le constructeur escompte attirer 6000 élèves lors d’une journée nationale de sensibilisation aux métiers de l’agroéquipement, programmée le 14 mai prochain au sein de son réseau de concessionnaires français. Le Salon de l’agriculture va faire office de rampe de lancement. 


Collégiens et lycéens dans la cour de Fendt

"Nous sentons aujourd'hui une tension forte dans la soci&eacute;t&eacute; et il faut &agrave; la fois prot&eacute;ger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l'objet et r&eacute;ussir la transformation du mod&egrave;le agricole", a affirm&eacute; M. Macron dans plusieurs journaux. "Les tensions, on les sent sur l'&eacute;levage et le bien-&ecirc;tre animal, sur l'agriculture et l'utilisation des pesticides. Je ne tol&eacute;rerai aucune violence &agrave; l'encontre des agriculteurs", a-t-il assur&eacute;.Interrog&eacute; sur le glyphosate, dont l'interdiction en 2021 inqui&egrave;te le monde agricole, le chef de l'Etat a r&eacute;affirm&eacute; que cet objectif "ne sera pas tenable sur la totalit&eacute; des exploitations". Il avait d&eacute;j&agrave; d&eacute;clar&eacute; en janvier 2019 que la France ne parviendrait pas &agrave; se passer "&agrave; 100%" du glyphosate en trois ans. Sur ce sujet,&nbsp;"j'ai toujours indiqu&eacute; que nous ne laisserions pas les agriculteurs sans solutions. Le gouvernement a saisi l'Anses et l'Inra pour identifier les alternatives viables et pour organiser une sortie du glyphosate sur des bases objectives", a-t-il rappel&eacute;. Il a d'ailleurs annonc&eacute; une aide de 25 millions d'euros pour compenser une partie des pertes de r&eacute;colte li&eacute;es &agrave; la mise en place des "zones de non traitement". Pas plus de pr&eacute;cision pour l'instant.<h2></h2>Le pr&eacute;sident a &eacute;galement affirm&eacute; que la loi Alimentation, qui promet de r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs en fonction de leurs co&ucirc;ts de production, "commence &agrave; produire des effets. La cl&eacute; de tout &ccedil;a, c'est b&acirc;tir des indicateurs puis organiser le dialogue dans la fili&egrave;re. Cela suppose aussi que tous les acteurs de la cha&icirc;ne soient responsables. Je salue Lidl par exemple, qui contractualise, donne du prix et de la visibilit&eacute;". "Nous avons multipli&eacute; les contr&ocirc;les. R&eacute;sultat: 4 millions d'euros d'amendes ont &eacute;t&eacute; prononc&eacute;es envers les distributeurs pour non-respect des r&egrave;gles. Nous avons assign&eacute; Leclerc. La grande difficult&eacute; que nous rencontrons, ce sont ceux qui essayent de contourner la loi avec leurs centrales d'achats en Belgique ou ailleurs. Ce ne sont pas des tendres, moi non plus, &ccedil;a tombe bien", a-t-il affirm&eacute;.Interrog&eacute; sur les droits de douanes qui risquent d'augmenter apr&egrave;s le Brexit, il a pr&eacute;venu: "nous ne pouvons pas accepter un mod&egrave;le o&ugrave; la Grande-Bretagne d&eacute;cide de diverger sur le plan r&eacute;glementaire, de faire du dumping social et environnemental. Je veux dire &agrave; nos p&ecirc;cheurs que je me battrai pour eux. Si nous n'obtenons pas les m&ecirc;mes acc&egrave;s qu'aujourd'hui, nous chercherons des compensations. Je ne laisserai pas nos p&ecirc;cheurs &ecirc;tre touch&eacute;s par le vote britannique auxquels ils ne peuvent rien".


Le président Emmanuel Macron, qui inaugurera le Salon de l'Agriculture samedi, a annoncé une aide de 25 millions d’euros de compensation pour les ZNT. Il a par ailleurs affirmé qu'il "ne tolèrerai(t) aucune violence à l'encontre des agriculteurs", dans une interview dans la presse quotidienne régionale (PQR), mise en ligne jeudi.


ZNT : Emmanuel Macron annonce une aide de 25 millions d’euros 

Une pyramide invers&eacute;e&nbsp;: tel est le profil de la d&eacute;mographie agricole. Dans ce contexte, difficile de contrarier l'&eacute;rosion presque inexorable du nombre de chefs d'exploitation. Et pourtant, l'ann&eacute;e 2018 marque un acc&egrave;s de r&eacute;sistance, avec un taux de remplacement tutoyant les 85%, quand il plafonnait &agrave; 71,1% en 2017, 77,1% en 2016 et 74,6% en 2015, selon les services statistiques de la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA). En 2018, la France m&eacute;tropolitaine comptait ainsi 448 500 chefs d'exploitation, d'un &acirc;ge moyen de 49,1 ans pour les hommes et de 51,7 ans pour les femmes, en l&eacute;g&egrave;re baisse dans les deux cas.La baisse des effectifs affecte en premier lieu l'&eacute;levage laitier (-4,8%) et la grande culture (-1,6 %). La viticulture ainsi que de bovins, ovins, caprins en viande sont &eacute;galement en recul. En t&ecirc;te des hausses figurent les e&#769;quide&#769;s (+7,8%), les cultures sp&eacute;cialis&eacute;es (+1,4%), la polyculture-e&#769;levage (+0,2%) ainsi que les entreprises de travaux agricoles et paysagistes (+1,5%). La superficie moyenne par exploitant a augmente&#769; de 0,2 hectare pour atteindre 56,1 hectares.<h2>Les installations en baisse de 2,8%</h2>Toujours selon la MSA, les installations ont baiss&eacute; de 2,8% en 2018, apr&egrave;s une hausse de 1,2% en 2017. La baisse est le fait des install&eacute;s tardifs, autrement dit les plus de 40 ans (-5,3%) alors que le nombre d'install&eacute;s de 40 ans et moins progresse de 0,5%. Un peu plus de deux jeunes install&eacute;s sur trois (68,8%) sont &eacute;ligibles aux dispositifs d'aide &agrave; l'installation. Les r&eacute;gions Ile-de-France (+ 8,6 %) et Corse (+ 7,8 %) s'av&egrave;rent les plus dynamiques. A l'inverse, les r&eacute;gions Centre-Val de Loire (- 9,4 %) et Pays de la Loire (- 9,0%) connaissent un recul des installations.&nbsp;A l'&eacute;chelle d&eacute;partementale, les installations pr&eacute;sentent un caract&egrave;re dynamique dans l'Aisne (+ 63,8%), le Lot (+34,%), la Seine-et-Marne (+21,6%) et les Alpes-Maritimes (+21,3%). A contrario, le nombre d'installations chute dans le Territoire de Belfort (-44,4%), la C&ocirc;te-d'Or (-42,4%), la Ni&egrave;vre (-32,7%) et la Meurthe-et-Moselle (-32,7%).<h2>35,6 ha, 30,6 % de femmes, 55% en soci&eacute;t&eacute;</h2>Chez les jeunes install&eacute;s, la surface moyenne s'&eacute;tablit &agrave; 35,6 ha (37,1 ha en 2017) contre 25,3 ha chez les install&eacute;s tardifs (26,8 ha en 2017), hors transfert entre &eacute;poux. Le taux de f&eacute;minisation pour l'ensemble des install&eacute;s est de 40,2% (contre 40,1% en 2017). Il est de 30,6% chez les 40 ans et moins contre 54,1% chez les plus de 40 ans, hors transfert entre &eacute;poux. Depuis 2005, l'installation sous forme soci&eacute;taire est devenue majoritaire chez les jeunes install&eacute;s et se stabilise entre 55 et 57% de 2012 &agrave; 2017. En 2018, 55,4% des jeunes s'&eacute;tablissent en soci&eacute;t&eacute; avec une pr&eacute;dilection croissante pour les GAEC et les EARL (respectivement 25,7% et 17,5% des installations).<h2>&nbsp;Taux de maintien de 80% apr&egrave;s six ans</h2>Environ 80% des chefs d'exploitation install&eacute;s en 2012 le sont encore en 2018, ce qui d&eacute;note d'un fort taux de maintien selon la MSA. Il est extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute; pour les jeunes (87%). Il est significativement plus faible pour les install&eacute;s de plus de 40 ans, indicateur qui inclue les d&eacute;parts en retraite) : 69,1% pour les install&eacute;s hors transfert et 57,5% pour les install&eacute;s suite &agrave; un transfert entre &eacute;poux. Le taux de maintien varie sensiblement selon l'orientation de l'exploitant. Pour l'&eacute;levage bovins-mixte, 96,1% des jeunes install&eacute;s de 2012 sont toujours exploitants agricoles en 2018 mais pas forc&eacute;ment dans la m&ecirc;me fili&egrave;re. Viennent ensuite, dans l'ordre d&eacute;croissant du taux de maintien, les &eacute;leveurs bovins-viande, les &eacute;leveurs porcins, les c&eacute;r&eacute;aliers, les agriculteurs pratiquant la polyculture-&eacute;levage, les &eacute;leveurs bovins-lait. Le maraichage et la floriculture ferment le banc avec 70,7%.


En 2018, le nombre d’exploitants a baissé de 1% tandis que le nombre d’installations a reculé de 2,8%. Point positif : le taux de maintien en activité dans les six ans suivant l’installation atteint 80%.


La pyramide des âges fait de l’ombre à la démographie agricole

Le pr&eacute;sident ne fera pas de discours formel, mais si un accord a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; &agrave; Bruxelles, "cela fera l'objet de discussions lors du salon", selon l'Elys&eacute;e, les r&eacute;sultats des discussions sur le budget europ&eacute;en &eacute;tant suivies de pr&egrave;s par les organisations agricoles. "Il y a eu des progr&egrave;s de faits par rapport &agrave; la proposition de la commission europ&eacute;enne, d'abord avec la proposition de la pr&eacute;sidence finlandaise puis les nouvelles propositions de Charles Michel. Mais du point de vue du pr&eacute;sident, ce n'est pas suffisant et une n&eacute;gociation va s'engager pour am&eacute;liorer les choses", a indiqu&eacute; la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise.La visite du chef de l'Etat sera&nbsp;"plus r&eacute;duite" que celle de l'an dernier o&ugrave; M. Macron avait pass&eacute; plus de 14 heures au Salon de l'Agriculture.&nbsp;"Le pr&eacute;sident ne se place pas dans la perspective d'un record &agrave; battre", souligne l'Elys&eacute;e.&nbsp;"L'id&eacute;e est d'aller cette ann&eacute;e &agrave; la rencontre de ceux qui ont des inqui&eacute;tudes plus marqu&eacute;es, compte tenu de l'actualit&eacute;", selon l'Elys&eacute;e.Apr&egrave;s un passage oblig&eacute; devant l'&eacute;g&eacute;rie du salon, la vache charolaise Id&eacute;ale, vers 8h, M. Macron privil&eacute;giera les rencontres avec les &eacute;leveurs qu'il aura crois&eacute; apr&egrave;s avoir inaugur&eacute; le salon, les viticulteurs qui sont touch&eacute;s par les sanctions am&eacute;ricaines et r&eacute;clament un fonds de compensation, ou encore les p&ecirc;cheurs que le Brexit risque de priver de leur gagne-pain. Il d&eacute;jeunera avec les principaux repr&eacute;sentants des fili&egrave;res et des interprofessions agricoles. A cette occasion, il pourra notamment faire un point sur la mise en oeuvre de la loi issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (Egalim) et des n&eacute;gociations commerciales entre la grande distribution et les transformateurs qui doivent s'achever fin f&eacute;vrier.Autre sujet br&ucirc;lant : les zones de non traitement (ZNT) pr&egrave;s des habitations qui ont &eacute;t&eacute; mises en place au 1er janvier. "Le pr&eacute;sident aura &agrave; coeur de rappeler d'o&ugrave; on vient : une crainte pour la sant&eacute; publique, une d&eacute;cision de justice administrative du Conseil d'Etat et d'un avis d'une agence sanitaire qui pr&eacute;cise les mesures qu'il faut prendre pour limiter l'exposition des riverains", selon l'Elys&eacute;e.M. Macron a &eacute;galement pr&eacute;vu de passer sur le stand de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), issu de la r&eacute;cente fusion entre l'Institut de recherches agronomiques (Inra) et de l'institut Irstea. Ce nouveau mastodonte des sciences agronomiques se trouve aux premi&egrave;res loges des grands d&eacute;fis de la transition environnementale.


Emmanuel Macron ouvrira le salon de l'Agriculture samedi 22 février, au retour d'un sommet européen durant lequel il défendra "une revalorisation nécessaire" du budget de la Politique agricole commune (PAC), mais il ne prévoit pas de battre un record de durée de visite, a indiqué l'Elysée.


Pas de record à battre mais un agenda chargé pour Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture

Pr&eacute;vue pour accompagner et valoriser les exploitations agricoles dans la transition &eacute;cologique de leurs pratiques, la certification HVE (Haute valeur environnementale) a vu le jour suite &agrave; la tenue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, en 2017. Depuis, de nombreuses exploitations agricoles ont transform&eacute; ou modifi&eacute; leurs pratiques dans le but d'obtenir cette certification. A ce jour, d&eacute;j&agrave; plus de 2 000 exploitations sont certifi&eacute;s HVE en France. La dynamique devrait se poursuivre dans les prochaines ann&eacute;es et le Gouvernement ambitionne la certification de quelques 50 000 exploitations, &agrave; l'horizon 2030.Plusieurs facteurs contribuent &agrave; expliquer le succ&egrave;s de la HVE et le premier d'entre eux est tr&egrave;s li&eacute; &agrave; la demande, grandissante aupr&egrave;s de la soci&eacute;t&eacute;, de consommer des produits de qualit&eacute;, issus d'une agriculture plus responsable et plus soucieuse de l'environnement. La grande distribution pousse d'ailleurs les producteurs &agrave; aller dans ce sens en s'appropriant de plus en plus la HVE. Enfin, de nombreux acteurs de la profession agricole encouragent le d&eacute;ploiement du dispositif.<h2>Une d&eacute;marche volontaire...</h2>La certification environnementale, solution alternative au bio, est le fruit d'une d&eacute;marche volontaire qui se base sur la mise en oeuvre de pratiques permettant de r&eacute;duire l'empreinte environnementale des exploitations. Ainsi, cette d&eacute;marche peut s'inscrire dans plusieurs directions : la protection de la biodiversit&eacute;, la gestion de la fertilisation, la strat&eacute;gie phytosanitaire ou encore la gestion de la ressource en eau.La certification environnementale se d&eacute;cline en trois niveaux de progression. Les niveaux 1 et 2 sont utiles pour valider l'ensemble des d&eacute;marches entreprises par l'exploitant agricole qui engage son entreprise dans la transition &eacute;cologique. Seule le niveau 3 permet de d&eacute;livrer la HVE qui mesure les r&eacute;sultats obtenus &agrave; la lumi&egrave;re d'indicateurs de biodiversit&eacute; ou bien de r&eacute;duction d'intrants. La d&eacute;marche se fait par &eacute;tape. Il faut d'abord valider le niveau 1. Il est ensuite possible d'acc&eacute;der directement au niveau 3. Par la suite, le renouvellement s'effectue tous les 3 ans.<h2>...qui pourrait devenir contraignante ?</h2>Si la d&eacute;marche est pour l'heure volontaire, les acteurs de la profession se demandent si elle ne deviendra pas, &agrave; court ou &agrave; moyen terme, contraignante. Cette intuition repose &agrave; la fois sur le fait que la grande distribution est toujours de plus en plus en demande de produits HVE. Elle repose &eacute;galement sur un amendement qui a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; dans le cadre de la loi Egalim, la loi pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable. En effet, la loi pr&eacute;voit qu'&agrave; partir de 2030 la HVE compte parmi les signes officiels d'origine et de qualit&eacute;, au m&ecirc;me titre que l'agriculture biologique, le label rouge ou encore les appellations d'origine.<h2>Anticiper la transition &eacute;cologique de son exploitation</h2>La HVE, on le voit bien, progresse et pourrait m&ecirc;me devenir une contrainte pour les exploitants agricoles. Ainsi, Julien Dupr&eacute; a sans doute raison d'envisager cette d&eacute;marche. Pour d&eacute;marrer son projet, il devra se tourner vers l'organisme certificateur agr&eacute;&eacute; de son choix. Attention toutefois car la d&eacute;marche a un co&ucirc;t et le jeune exploitant aura donc int&eacute;r&ecirc;t &agrave; construire, pas &agrave; pas, son projet en demandant notamment conseil aupr&egrave;s de son gestionnaire.


Face au succès grandissant de la Haute Valeur environnementale, certification adoptée par bon nombre d’exploitations agricoles, Julien Dupré s’interroge sur les opportunités de la démarche.


La certification environnementale HVE est en progression

L'agriculture est en permanente &eacute;volution et de fait, l'enseignement agricole ne cesse de se r&eacute;inventer. En effet, loin des clich&eacute;s, le m&eacute;tier de paysan a bien chang&eacute; comme aime &agrave; le rappeler Jean-Luc Poulain pr&eacute;sident du Salon International de l'Agriculture (SIA)&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;il y a bien longtemps qu'on a abandonn&eacute; la pelle et la brouette, pour &ecirc;tre avec l'IPhone et l'ordinateur&nbsp;&raquo;. Moins de p&eacute;nibilit&eacute; et plus d'&eacute;lectronique embarqu&eacute; donc, c'est &ccedil;a la r&eacute;alit&eacute; des agriculteurs en 2020. Pour s'adapter aux nouvelles pratiques et aux attentes soci&eacute;tales, la formation &eacute;volue chaque ann&eacute;e, sous impulsion du Minist&egrave;re de l'Agriculture. Environnement, &eacute;conomie, social, sanitaire et techniques de production sont les enseignements dispens&eacute;s aux 138&nbsp;000 &eacute;tudiants en agriculture, dans les 800 &eacute;tablissements publics et priv&eacute;s que comptent l'hexagone.Pour mettre en pratique la th&eacute;orie, plus de 19&nbsp;000 hectares sont cultiv&eacute;s dans les &eacute;tablissements scolaires. &laquo;&nbsp;Ces exploitations ont un objectif de rentabilit&eacute; &eacute;conomique, pour montrer un syst&egrave;me qui fonctionne&nbsp;&raquo; explique Nicolas Basti&eacute;, proviseur du Lyc&eacute;e agricole de Castelnaudary pour qui croiser p&eacute;dagogie et production&nbsp;&laquo; donne du sens &agrave; l'enseignement&nbsp;&raquo;. Avec une installation sur 3 r&eacute;alis&eacute;e hors cadre familial1, l'enseignement et la formation jouent un r&ocirc;le primordial car &laquo;&nbsp;il n'y a pas de bon professionnel sans bonne &eacute;cole, ni bonne formation&nbsp;&raquo; insistent les organisateurs du salon.Avec un taux d'insertion de 90%2 dans les trois ann&eacute;es apr&egrave;s l'obtention du dipl&ocirc;me, &laquo;&nbsp;l'enseignement agricole n'a pas &agrave; rougir&nbsp;&raquo; souligne Jean-Luc Poulain, qui a lui-m&ecirc;me suivi des &eacute;tudes agricoles. &laquo; Quand on le compare &agrave; l'enseignement g&eacute;n&eacute;ral, l'enseignement agricole est une petite machine (...) petite mais efficace&nbsp;&raquo; lance le pr&eacute;sident du SIA pour qui une petite taille est gage de proximit&eacute; des &eacute;tudiants.<h2>Susciter des vocations</h2>Traditionnellement, le salon est un temps fort de communication vers le grand public et pour cette &eacute;dition 2020, avec comme th&eacute;matique &laquo;&nbsp;l'agriculture vous tend les bras&nbsp;&raquo;, les organisateurs esp&egrave;rent susciter des vocations. &laquo;&nbsp;Si on est le salon de l'agriculture et qu'on ne s'int&eacute;resse pas au renouvellement de nos g&eacute;n&eacute;rations ou &agrave; la formation de nos jeunes, &agrave; terme on condamne la profession&nbsp;&raquo; d&eacute;clare Jean-Luc Poulain avant de rappeler que&nbsp;pr&egrave;s de 50% des agriculteurs devraient partir &agrave; la retraite dans les 10 prochaines ann&eacute;es.&nbsp;Il insiste &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si on ne remplace pas un agriculteur qui part, par un agriculteur qui s'installe, il y aura forc&eacute;ment de gros besoins.&nbsp;&raquo;Pour cela, le salon a ax&eacute; une partie de sa communication sur la connaissance des m&eacute;tiers, emplois et formations, dans l'espace Agri'recrute. Il sera anim&eacute; pendant les 10 jours de salon par 12 entreprises, afin d'informer les visiteurs des m&eacute;tiers et des formations propos&eacute;es en agriculture. Tous les m&eacute;tiers y seront abord&eacute;s &laquo; d'une mani&egrave;re actuelle et un peu branch&eacute;e&nbsp;&raquo; explique Val&eacute;rie Le Roy, directrice du SIA. Elle rappelle qu'en 2019, 20&nbsp;000 offres d'emploi &eacute;taient nos pourvues, dont 5&nbsp;000 dans le machinisme agricole.Le panel de formation et d'enseignement est tr&egrave;s large puisque l'objectif est que chacun &laquo;&nbsp;y trouve sa place&nbsp;&raquo;. En effet, l'enseignement agricole propose des formations allant du CAP/BEP au Bac+7 avec les v&eacute;t&eacute;rinaires et les doctorants. Mais pour s&eacute;duire de plus en plus de jeunes et pour s'ouvrir au monde, l'enseignement agricole propose maintenant &agrave; ses &eacute;tudiants une dimension internationale via Erasmus +.&nbsp;Depuis son lancement en 2014, pr&egrave;s de&nbsp;20&nbsp;000 jeunes de l'enseignement agricole (&eacute;tudiants et apprenants en formation professionnelle) en ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute;. Ce programme europ&eacute;en &laquo; facilite la mobilit&eacute; des jeunes&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Laure Coudret-Laut directrice de l'agence Erasmus +. Depuis 2014, pr&egrave;s de 60 millions d'euros de financements ont &eacute;t&eacute; allou&eacute;s aux projets des &eacute;tablissements agricoles, ce qui repr&eacute;sente 8,2% du budget global France.&nbsp;1&nbsp;: Source agreste 2016.2&nbsp;: Source Alimagri, minist&egrave;re de l'Agriculture.


Avec près d’un agriculteur sur deux qui prendra sa retraite dans les 10 ans, le monde agricole cherche à séduire des jeunes et susciter des vocations. Le Salon de l’agriculture y prend sa part. 


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