Des besoins en refroidissement non satisfaits, une retardement de la floraison, une v&eacute;g&eacute;tation moins d&eacute;velopp&eacute;e modifiant l'&eacute;quilibre entre v&eacute;g&eacute;tation et fruits, la pr&eacute;sence de fruits doubles, des branches sans fruit, des d&eacute;fauts de coloration des fruits, une h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des calibres, des modifications des caract&eacute;ristiques gustatives, des &eacute;quilibres entre sucre et acidit&eacute; modifi&eacute;s, des rendements alt&eacute;r&eacute;s, un resserrement des p&eacute;riodes de r&eacute;colte imposant une r&eacute;organisation du travail, la pr&eacute;valence de certains bio-agresseurs... &nbsp;: telles sont les modifications induites par le changement climatique sur les fruits &agrave; p&eacute;pins et &agrave; noyaux ou encore sur la vigne. Elles ont &eacute;t&eacute; d&eacute;crites par diff&eacute;rents scientifiques intervenant dans le cadre du Fruit 2050, un &eacute;v&eacute;nement prospectif organis&eacute; tous les deux ans dans le cadre du Sival. Si l'&eacute;v&eacute;nement se veut prospectif, le changement climatique est d&eacute;j&agrave; une r&eacute;alit&eacute;. &laquo;&nbsp;Au cours des quarante ans pass&eacute;s, le raisin a vu son degr&eacute; croitre d'une unit&eacute; tous les dix ans tandis que son acidit&eacute; baissait dans les m&ecirc;mes proportions&nbsp;&raquo;, souligne Inaki Garcia de Cortazar Atauri, ing&eacute;nieur de recherche &agrave; l'unit&eacute; Agroclim de l'Inrae.<h2>Corse : menaces sur l'IGP cl&eacute;mentine</h2>En Corse, le changement climatique &agrave; l'&oelig;uvre pourrait remettre en cause l'existence m&ecirc;me de l'IGP Cl&eacute;mentine. &laquo;&nbsp;Le cahier des charges de l'IGP stipule une production de petit calibre, au go&ucirc;t acidul&eacute;, caract&eacute;ris&eacute; par un cul vert t&eacute;moignant de la non utilisation de produits de d&eacute;verdissage&nbsp;&raquo;, explique Olivier Paillly, directeur de l'unit&eacute; exp&eacute;rimentale Inrae citrus en Corse. &laquo;&nbsp;Depuis des d&eacute;cennies, on observe une lente &eacute;rosion de l'acidit&eacute; et une modification de la dynamique de coloration des fruits, induisant un r&eacute;tr&eacute;cissement des p&eacute;riodes optimales de r&eacute;coltes. Le risque de ne plus r&eacute;pondre aux crit&egrave;res de l'IGP est patent, un sc&eacute;nario qui ne serait pas soutenable au plan &eacute;conomique&nbsp;&raquo;. Comme quoi les incidences du changement peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s lourdes.<h2>Des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; moindre besoin en refroidissement</h2>Les scientifiques, qui ont depuis longtemps identifi&eacute; le processus &agrave; l'&oelig;uvre, ne sont pas rest&eacute;s simples observateurs. S'agissant de la cl&eacute;mentine de Corse par exemple, ils ont explor&eacute; tout une batterie de leviers agronomiques destin&eacute;s &agrave; contrarier les effets du climat. Les s&eacute;lectionneurs se replongent dans le catalogue de cultivars dont certains avaient pu &ecirc;tre &eacute;cart&eacute;s au motif qu'ils g&eacute;n&eacute;raient trop d'acidit&eacute;. La s&eacute;lection vari&eacute;tale appara&icirc;t comme un levier fondamental et sur un crit&egrave;re en particulier&nbsp;: celui du besoin en refroidissement ou plus exactement du moindre besoin en refroidissement, permettant aux vari&eacute;t&eacute;s de ne pas voir leur cycle v&eacute;g&eacute;tatif alt&eacute;r&eacute; par la douceur (relative) des hivers.Mais comme toujours en mati&egrave;re de s&eacute;lection, les arbitrages doivent composer avec des multiples contraintes. &laquo;&nbsp;Pour une esp&egrave;ce comme l'abricot, la qu&ecirc;te de vari&eacute;t&eacute;s &agrave; moindres besoins en refroidissement a pour effet d'accro&icirc;tre le risque d'exposition au gel&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Rapha&euml;l Martinez, directeur de la F&eacute;d&eacute;ration fruits et l&eacute;gumes d'Occitanie. &laquo;&nbsp;Ce risque est commun &agrave; de nombreuses esp&egrave;ces. Pour esp&eacute;rer d&eacute;jouer les effets du changement climatique, il nous faut r&eacute;investir dans l'agronomie au sens large et privil&eacute;gier une approche globale, alors que l'hyper sp&eacute;cialisation a tendance &agrave; pr&eacute;valoir aujourd'hui&nbsp;&raquo;.<h2>Des fili&egrave;res toujours plus vuln&eacute;rables</h2>Le salut ne viendra pas en effet de la seule g&eacute;n&eacute;tique. &laquo;&nbsp;Pour de nombreuses esp&egrave;ces, nous ignorons encore tout de leur besoin en refroidissement&nbsp;&raquo;, souligne David Rui-Gonzalez, chercheur &agrave; l'institut de recherche Cebas-Csic &agrave; Murcia en Espagne. &laquo; La piste des biostimulants m&eacute;rite d'&ecirc;tre explor&eacute;e car elle a des incidences sur la floraison et sur le d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif. On peut &eacute;galement citer le recours &agrave; des filets d'ombrage&nbsp;et aux techniques d'irrigation&nbsp;&raquo;. Probl&egrave;me&nbsp;: ces solutions d'adaptation ne seront pas sans douleur au plan &eacute;conomique. &laquo;&nbsp;On a d&eacute;velopp&eacute; le goutte &agrave; goutte pour optimiser la ressource en eau mais on arrive peut-&ecirc;tre aux limites de cette technologie, alors que les besoins en eau sont croissants&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Rapha&euml;l Martinez.Dans le Limousin, la production de pomme AOP s'&eacute;tait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent affranchie de l'irrigation. Pas s&ucirc;r que cette strat&eacute;gie r&eacute;siste. &laquo; Outre l'aspect financier, il y a aussi l'aspect r&eacute;glementaire &agrave; prendre en compte&nbsp;&raquo;, indique Fran&ccedil;oise Besse, pr&eacute;sidente de Cooplim (Corr&egrave;ze). &laquo;&nbsp;C'est excessivement compliqu&eacute; de mener &agrave; bien des projets de retenue collinaire dans notre r&eacute;gion. On peut aussi faire le choix d'installer des vergers &agrave; plus haute altitude mais on s'exposera alors au risque de gel, qui est d&eacute;j&agrave; pr&eacute;gnant &agrave; 350 m, notre altitude moyenne actuelle&nbsp;&raquo;.<h2>Rupture et rupture</h2>Observateurs au quotidien du changement climatique &agrave; l'&oelig;uvre, les responsables professionnels ont aussi l'&oelig;il riv&eacute; sur les comptes et la rentabilit&eacute; de leur exploitation. &laquo;&nbsp;On nous emp&ecirc;che de cr&eacute;er des retenues d'eau, on nous retire r&eacute;guli&egrave;rement des solutions phytosanitaires&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce Fran&ccedil;oise Besse. &laquo;&nbsp;Et je ne vous parle pas du co&ucirc;t du travail, suspendus que nous sommes &agrave; des am&eacute;nagements fiscaux on ne peut plus pr&eacute;caires, tels que le TODE&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, tr&egrave;s expos&eacute; au changement climatique, on nous parle de mettre en place de nouvelles cultures, en rupture des esp&egrave;ces traditionnelles&nbsp;&raquo;, souligne Rapha&euml;l Martinez. &laquo;&nbsp;Il s'agit de grenadiers, d'agrumes ou encore d'amandiers. C'est recevable. Mais avec quelles armes en mati&egrave;re de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Autant de nuages dont, pour le coup, les producteurs se passeraient. Le risque que la rupture climatique pr&eacute;cipite une rupture &eacute;conomique n'est pas &agrave; sous-estimer.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &laquo;&nbsp;Les productions fruiti&egrave;res &agrave; l&#039;heure du changement climatique&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&#039;est le titre de l&#039;ouvrage &agrave; para&icirc;tre dans les mois &agrave; venir. Coordonn&eacute; par Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae et con&ccedil;u par une quarantaine de scientifiques, le livre de 350 pages explore les enjeux majeurs du changement climatique et inventorie les pistes d&#039;adaptation. L&#039;ouvrage sera publi&eacute; aux Editions Quae.
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Le changement climatique a des incidences multiples pour les espèces fruitières mais de nombreuses stratégies d’adaptation s’esquissent. Si des ruptures sont à craindre, c’est peut-être davantage au plan économique, la soutenabilité étant toujours plus contrainte.


Climat et arboriculture : de l’adaptation à la rupture

La loi instaurant des zones non trait&eacute;es (ZNT) &agrave; proximit&eacute; des habitations, applicable depuis le 1er janvier 2020 pour les cultures p&eacute;rennes, soul&egrave;ve de tr&egrave;s nombreuses questions et de l'incompr&eacute;hension. Les responsables de la FNSEA en ont fait part &agrave; la presse lors d'une conf&eacute;rence le 14 janvier &agrave; Paris. &laquo;&nbsp;Pourquoi les surfaces sem&eacute;es avant le 1er janvier ont-elles un d&eacute;lai de six mois [elles ne seront concern&eacute;es qu'&agrave; compter du 1er juillet 2020, NDLR] et pas les cultures p&eacute;rennes&nbsp;?&nbsp;&raquo; a par exemple soulev&eacute; Eric Thirouin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint du syndicat. &laquo;&nbsp;Pourquoi les haies et les filets ne sont-ils pas pris en compte comme des techniques permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive&nbsp;?&nbsp;&raquo;, a-t-il aussi demand&eacute;. Ou encore&nbsp;: &laquo;&nbsp;la loi pr&eacute;voit la possibilit&eacute; de r&eacute;duction des ZNT avec des chartes d&eacute;partementales, pourquoi n'avoir pas pris en compte le temps d'&eacute;laboration des chartes dans cette loi&nbsp;?&nbsp;&raquo;.Sans r&eacute;ponses du gouvernement sur ces questions et sur les mesures de soutien pour les agriculteurs p&eacute;nalis&eacute;s, la FNSEA annonce qu'elle bloquera les stations d'&eacute;puration, et donc l'&eacute;pandage des boues dans les champs, &laquo;&nbsp;dans les prochains jours&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;dans tous les d&eacute;partements&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Ceux qui nous imposent leurs contraintes vont devoir conserver leurs d&eacute;chets&nbsp;ou trouver un moyen plus co&ucirc;teux de s'en d&eacute;barrasser&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;venu J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral.<h2></h2>Le syndicat envisage aussi de bloquer les avis de la commission de pr&eacute;servation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), une commission rendant des avis sur les proc&eacute;dures d'urbanisme, et o&ugrave; la profession agricole est repr&eacute;sent&eacute;e.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ce que nous ne voulons pas, c'est que les &eacute;l&eacute;ments de discussion entre l'urbanisation et l'agriculture soient &agrave; la charge des agriculteurs&nbsp;: c'est aux am&eacute;nageurs et aux promoteurs de prendre des contraintes par rapport &agrave; ces am&eacute;nagements&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Despey, appelant &agrave; un &laquo;&nbsp;principe de r&eacute;ciprocit&eacute;&nbsp;&raquo;.La FNSEA demande au gouvernement &laquo;&nbsp;un moratoire&nbsp;&raquo; sur l'application de la loi sur les ZNT &laquo;&nbsp;afin que toutes les possibilit&eacute;s de d&eacute;clinaisons dans les applications soient finalis&eacute;es avant que l'on puisse exiger des agriculteurs l'application de cette loi&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Eric Thirouin.&laquo;&nbsp;Il y a toute une proc&eacute;dure pour valider les chartes avec les consultations du public qui doivent durer au moins un mois, puis deux mois qui sont laiss&eacute;es au pr&eacute;fet pour r&eacute;agir, puis deux mois encore pour d'&eacute;ventuelles modifications. Grosso modo, rien ne pourra &ecirc;tre appliqu&eacute; avant six mois&nbsp;: pourquoi l'Etat demande donc une application imm&eacute;diate au 1er janvier&nbsp;?&nbsp;&raquo;, a-t-il martel&eacute;.<h2></h2>Outre ce moratoire, le syndicat demande &agrave; ce que les haies et les filets soient pris en compte comme des techniques permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive, et donc de r&eacute;duire la distance des zones non trait&eacute;es jusqu'&agrave; trois m&egrave;tres, comme c'est le cas avec certaines buses anti-d&eacute;rives prises en compte dans la loi. &laquo;&nbsp;L'Anses a &eacute;t&eacute; saisie par le gouvernement pour travailler sur tous les processus existants permettant de limiter les ZNT, mais elle ne rendra probablement pas son avis avant la fin de l'ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, a-t-il regrett&eacute;.La FNSEA demande &eacute;galement que les zones non trait&eacute;es d'une largeur de trois m&egrave;tres puissent &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;es comme des surfaces d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologiques (SIE). &laquo;&nbsp;Actuellement, il faut qu'une bande fasse au moins cinq m&egrave;tres de large pour &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme une SIE, a pr&eacute;cis&eacute; Eric Thirouin. Or, au niveau europ&eacute;en, un m&egrave;tre suffit&nbsp;! Il y a une surtransposition des r&egrave;gles dans la loi fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;.Interrog&eacute; sur les ZNT le m&ecirc;me jour en marge d'une autre conf&eacute;rence, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a fait part de son impuissance pour l&eacute;gif&eacute;rer sur un &eacute;ventuel moratoire. &laquo;&nbsp;C'est le Conseil d'Etat qui a oblig&eacute; le gouvernement &agrave; mettre en place des zones de non traitement&nbsp;&raquo;, a-t-il argu&eacute;. Mais si le Conseil d'Etat avait bien demand&eacute; au gouvernement une meilleure protection des riverains face aux produits phytosanitaires, &laquo;&nbsp;sur la mani&egrave;re de faire pour les ZNT, il y avait plein de possibilit&eacute;s&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; Eric Thirouin.&gt; Retrouvez notre dossier complet ZNT : de A comme AMM &agrave; Z comme Zone non trait&eacute;e


Sans réponse du ministère de l’Agriculture sur les conditions précises d’application de la loi relative aux zones non traitées (ZNT) à proximité des habitations, la FNSEA va bloquer, dans les prochains jours, les principales stations d’épurations en France.


ZNT : la FNSEA passe à l’offensive et prépare le blocage des stations d’épuration

L&rsquo;agriculture urbaine, dans les ann&eacute;es 1950, tout le monde savait ce que c&rsquo;&eacute;tait : &agrave; Nantes, par exemple, c&rsquo;&eacute;tait la production mara&icirc;ch&egrave;re qui se faisait sur les nombreuses tenues que comptait la ville (1). Mais aujourd&rsquo;hui, comment la qualifier ? S&rsquo;agit-il des fermes verticales en hydroponie, des petits potagers sur les toits, ou encore des jardins partag&eacute;s au pied des immeubles ? 
 
Pas 'une' mais 'des' agricultures urbaines 
 
La r&eacute;ponse est bien s&ucirc;r &laquo; les trois &raquo;, et m&ecirc;me beaucoup plus, tant les projets foisonnent et les acteurs sont vari&eacute;s : particuliers, associations, chefs d&rsquo;entreprises aux statuts agricoles ou non, GMS, am&eacute;nageurs urbains, villes, centres de recherche&hellip;. Ce n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas d&rsquo;une agriculture urbaine dont il faudrait parler, mais des agricultures urbaines. 
Apr&egrave;s avoir longtemps consid&eacute;r&eacute; ce sujet comme un peu marginal, la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire a d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;y int&eacute;resser et l&rsquo;a inscrit &agrave; sa feuille de route 2018-2020. Depuis deux ans, un conseiller est sp&eacute;cifiquement d&eacute;di&eacute; &agrave; cette mission, avec le projet de comprendre ce secteur, de constituer des relations de partenariat, d&rsquo;accompagner les porteurs de projets et m&ecirc;me de les relier avec l&rsquo;agriculture &laquo; en place &raquo;. 
 
Le secteur horticole bien impliqu&eacute; 
 
La chambre n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas la seule instance professionnelle &agrave; se rapprocher de cette forme d&rsquo;agriculture. Le secteur horticole le fait depuis plusieurs ann&eacute;es, des entreprises bien connues comme La Florentaise (substrat de cultures), CMF cultures (serres) s&rsquo;y impliquent tr&egrave;s concr&egrave;tement, tout comme Vegepolys Valley. Des formations professionnelles se montent, dont la toute nouvelle SIL (Sp&eacute;cialit&eacute; d&rsquo;initiative locale) de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire (lire ci-dessous). 
C&rsquo;est dans ce contexte qu&rsquo;Emeline Moreau, &eacute;tudiante en master 2 &eacute;conomie du d&eacute;veloppement de l&rsquo;universit&eacute; de Clermont-Auvergne, a r&eacute;alis&eacute; fin 2019 un stage de 6 mois dans les locaux de la chambre d&rsquo;agriculture &agrave; Nantes, autour des mod&egrave;les &eacute;conomiques de l&rsquo;agriculture urbaine. A travers une revue bibliographique, puis une enqu&ecirc;te de terrain, elle a pu en r&eacute;aliser un premier portrait. 
 
Par essence multifonctionnelle 
 
Difficile d&rsquo;extraire des g&eacute;n&eacute;ralit&eacute;s d&rsquo;un secteur o&ugrave; les projets et les acteurs sont aussi vari&eacute;s. Emeline Moreau note cependant une caract&eacute;ristique : la plupart des agricultures urbaines ont un caract&egrave;re innovant, mais pas forc&eacute;ment high-tech.&nbsp; Autre caract&eacute;ristique commune : la multifonctionnalit&eacute;. La production d&rsquo;aliments est presque toujours accompagn&eacute;e d&rsquo;une ou plusieurs autres ambitions : &eacute;ducation, formation, insertion, loisirs, am&eacute;nagement urbain&hellip;&nbsp; 
Sur l&rsquo;&eacute;chantillon r&eacute;gional, Emeline Moreau constate n&eacute;anmoins que, dans la majorit&eacute; des projets, la production est la principale source de revenus, les autres activit&eacute;s &eacute;tant importantes pour s&eacute;curiser les entreprises. 
 
Sensibiliser &agrave; l'enjeu alimentaire 
 
En g&eacute;n&eacute;ral, les produits de l&rsquo;agriculture urbaine sont commercialis&eacute;s en circuits courts, plut&ocirc;t dans des march&eacute;s de niche &agrave; haute valeur ajout&eacute;e. La production de l&rsquo;agriculture urbaine est peu d&eacute;ploy&eacute;e pour l&rsquo;autosuffisance alimentaire (2), mais elle a n&eacute;anmoins une fonction importante de sensibilisation des populations &agrave; l&rsquo;enjeu alimentaire, ainsi qu&rsquo;un r&ocirc;le dans la lutte contre le r&eacute;chauffement climatique et la r&eacute;silience des villes. 
 
L'agriculture urbaine rentre dans nos paysages citadins 
 
Malgr&eacute; des revendications environnementales fortes, elle n&rsquo;est pas toujours bio (car souvent hors-sol). Les liens qu&rsquo;elle tisse avec la ville sont multiples et r&eacute;ciproques : les agricultures urbaines utilisent souvent des d&eacute;chets organiques urbains. 
M&ecirc;me si elle ne p&egrave;se pas lourd en termes de production, l&rsquo;agriculture urbaine commence &agrave; compter dans le paysage : &agrave; Paris, par exemple, 122 projets ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;appel &laquo; Pariculteurs &raquo; et sont en cours de d&eacute;ploiement. En Pays de la Loire, Emeline Moreau d&eacute;nombre 47 entreprises impliqu&eacute;es dans l&rsquo;agriculture urbaine (production, distribution et conseils), et au moins une quinzaine de projets en cours. 
 
 
(1)&nbsp;&nbsp; &nbsp;Quelques-unes ont subsist&eacute; jusque dans les ann&eacute;es 2000&hellip; 
(2)&nbsp;&nbsp; &nbsp;L&rsquo;agriculture urbaine des Pays en voie de d&eacute;veloppement a au contraire une ambition alimentaire assez forte. 
 
 
Une formation &agrave; la chambre 
 
Le 16 d&eacute;cembre dernier, le centre de formation de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire a accueilli 15 personnes pour sa toute nouvelle &laquo; SIL &raquo; (sp&eacute;cialit&eacute; d&rsquo;initiative locale) en agriculture urbaine. Elle s&rsquo;adresse aux futurs agriculteur.trices, salari&eacute;.es, chef.fes de culture, formateur.trices... Elle comprend 412 heures de formation en centre et 10 semaines de stage. Une autre session devrait &ecirc;tre propos&eacute;e fin 2020. Renseignement : Centre de formation de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, 0253466053. 
 
 
 
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Le Sival a ouvert ses portes ce 14 janvier au parc des expos d'Angers. Dans ce salon professionnel, l'agriculture urbaine est de plus en plus présente. Mais qui est-elle ? Que représente-t-elle ? La chambre d’agriculture des Pays de la Loire décrypte cette activité au développement foisonnant.

Pays de la Loire - La Profession se penche sur les agricultures urbaines


Après une légère baisse en 2017, le comité de suivi du plan Ecophyto a constaté " une augmentation globale forte des quantités vendues de produits phytopharmaceutiques en 2018 », selon un communiqué interministériel paru le 7 janvier 2020. C'est l'occasion de replacer ses chiffres dans la trajectoire engagée par les professionnels, comme nous l'explique Jean-Paul Bordes, directeur de l'ACTA. Il revient sur les progrès déjà réalisés et ceux qu’il reste à faire en matière de protection des plantes par les producteurs de céréales.


L’agriculture peut-elle se passer de produits phytosanitaires ?

Incendie en Australie : impact sur la production laitière - Tendances Lait Viande Janvier 2020

Selon la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise de la p&eacute;pini&egrave;re viticole (FFPV), 87 % des viticulteurs consid&egrave;rent la tra&ccedil;abilit&eacute;&#769; tr&egrave;s importante et indispensable et 75 % sont sensibles a&#768; l'origine France. Cette enqu&ecirc;te a achev&eacute; de convaincre les p&eacute;pini&eacute;ristes fran&ccedil;ais de cr&eacute;er une marque collective, fournissant tous les gages de qualit&eacute;. Engag&eacute;e &agrave; l'automne 2017, la d&eacute;marche est entr&eacute;e dans sa phase op&eacute;rationnelle avec la cr&eacute;ation de la Marque Collective de la P&eacute;pini&egrave;re Viticole Fran&ccedil;aise. Cette derni&egrave;re est r&eacute;gie par une association repr&eacute;sentant toutes les parties prenantes de la fili&egrave;re, &agrave; savoir des s&eacute;lectionneurs, des p&eacute;pini&eacute;ristes et des viticulteurs.<h2>Garanties d'origine et de qualit&eacute;</h2>En ce qui concerne l'origine du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, la marque est assortie de trois garanties&nbsp;: une s&eacute;lection fran&ccedil;aise, des vignes-me&#768;res de greffons et de porte-greffes cultiv&eacute;es en France et enfin des greffages, des p&eacute;pini&egrave;res de plein champ et des cultures hors sol produits en France. En ce qui concerne les garanties qualitatives, le cahier des charges fournit plusieurs gages de s&eacute;curit&eacute;, &agrave; commencer par la s&eacute;lection rigoureuse du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal et une prospection sanitaire accrue. La tra&ccedil;abilit&eacute; est garantie sur toutes les &eacute;tapes de multiplication jusqu'&agrave; la vente. &nbsp;Un&nbsp;contr&ocirc;le annuel&nbsp;est r&eacute;alis&eacute; par un organisme de contr&ocirc;le ind&eacute;pendant. Les premiers estampill&eacute;s de la marque collective sont attendus pour 2020, avec un objectif liminaire de 30% de plants certifi&eacute;s. L'ann&eacute;e 2019 sera mise &agrave; profit pour former les professionnels et communiquer sur la marque.Lutte contre le d&eacute;p&eacute;rissementLa cr&eacute;ation de le Marque Collective de la Pe&#769;pinie&#768;re Viticole Franc&#807;aise,&nbsp;qui a obtenu un Sival d'Or, s'inscrit dans le Plan national de lutte contre le d&eacute;p&eacute;rissement de la vigne. Lanc&eacute; en 2015, il vise &agrave; inventorier tous les facteurs de perte de productivit&eacute; du vignoble fran&ccedil;ais, parmi lesquels figure la qualit&eacute; du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, aux c&ocirc;t&eacute;s des maladies, ravageurs, pratiques culturales, climat etc. La fili&egrave;re &eacute;value la perte annuelle de production entre 2,1 et 3,4 millions d'hectolitres, soit un manque &agrave; gagner avoisinant le milliard d'euros. La p&eacute;pini&egrave;re viticole fran&ccedil;aise, qui repr&eacute;sente a&#768; elle seule pr&egrave;s de 40% de l'offre europ&eacute;enne avec 232 millions de plants mis en &oelig;uvre en 2018, entend bien apporter sa contribution &agrave; la lutte contre ce fl&eacute;au.


La Fédération française de la pépinière viticole (FFPV) s’est dotée d’une marque, assortie d’un logo, offrant tous les gages en matière d’origine et de qualité. Les plants Vitipep’s sont issus de la sélection française et produits exclusivement en France. La création de la marque s’inscrit dans le Plan national de lutte contre le dépérissement de la vigne.


Vitipep’s, le plant garanti et contrôlé "origine France"


Après avoir récapitulé les temps forts de l'année 2019 il y a deux semaines, Michel Portier, Directeur d'Agritel décrypte au micro de Pleinchamp, les éléments qui seront déterminants pour l'année 2020. 


Point des marchés : quels seront les éléments déterminants de l'année 2020 ? 

Le premier appel &agrave; projets pour l'ann&eacute;e 2020 porte sur la transformation des produits agricoles &agrave; la ferme.&nbsp;Attention, en raison de la fin de programmation du FEADER, les dossiers sont &agrave; d&eacute;poser au plus tard au D&eacute;partement pour le&nbsp;13 mars 2020.

L&rsquo;ensemble du dossier de candidature est t&eacute;l&eacute;chargeable sur notre site internet, &agrave; l&rsquo;adresse&nbsp;<a href="http://loire-atlantique.fr/aap2020-circuits-courts">http://loire-atlantique.fr/aap2020-circuits-courts</a>

Le conseil départemental de Loire-Atlantique met en place des actions pour la promotion des circuits courts et d’une alimentation locale et de qualité. 

Loire-Atlantique - Appel à projets transformation à la ferme est ouvert jusqu’au 13 mars 2020

Produire plus, mieux, avec moins et sans subir les affres du climat&nbsp;: tels sont les arguments de la start-up Ombrea qui d&eacute;veloppe des ombri&egrave;res coulissantes, pilot&eacute;es automatiquement &agrave; partir de l'analyse des param&egrave;tres climatiques et des besoins des plantes.Produire plus&nbsp;: &laquo; en tomate de plein champ, nos retours d'exp&eacute;riences ont mis en &eacute;vidence un gain de rendement sup&eacute;rieur &agrave; 60% gr&acirc;ce &agrave; l'att&eacute;nuation du stress hydrique&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Elsa Cluzel, ing&eacute;nieure commerciale agronome chez Ombrea. &laquo;&nbsp;En salade, on obtient des salades plus grosses et au calibre plus homog&egrave;ne, on retarde la montaison et on produit plus longtemps&nbsp;&raquo;.Produire mieux&nbsp;: &laquo;&nbsp;sur des esp&egrave;ces comme le pommier, tr&egrave;s sensible &agrave; la tavelure, ou sur la vigne, sujette aux attaques de mildiou et d'o&iuml;dium, le fait de fermer les ombri&egrave;res pendant les averses &eacute;vite de mouiller la v&eacute;g&eacute;tation, r&eacute;duisant ainsi les risques de contamination et de diss&eacute;mination des maladies et le recours aux fongicides&nbsp;&raquo;, indique Maxence Galdin, lui aussi ing&eacute;nieur commercial agronome.Produire avec moins&nbsp;: &laquo;&nbsp;la r&eacute;gulation du climat sous les ombri&egrave;res r&eacute;duit l'&eacute;vapotranspiration et permet d'escompter des &eacute;conomies d'eau de l'ordre de 50% en tomate de plein champ&nbsp;&raquo;, annonce Elsa Cluzel.Et enfin se prot&eacute;ger des al&eacute;as&nbsp;: &laquo;&nbsp;les panneaux permettent de prot&eacute;ger les cultures de la gr&ecirc;le, des gros abats d'eau ou encore des gel&eacute;es de printemps&nbsp;&raquo;, assure Maxence Galdin.<h2>Capteurs et algorithmes</h2>Lorsqu'en 2016, Christian Davico&nbsp;co-fonde Ombrea avec sa fille Julie Davico-Pahin, &agrave; Aix-en-Provence (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), l'horticulteur alors &eacute;tabli dans la Var cherche une parade pour d&eacute;jouer les probl&egrave;mes d'avortement qui affectent sa production de&nbsp;feuillage coup&eacute;, une culture qui n&eacute;cessite une gestion tr&egrave;s fine de l'ombrage. L'horticulteur imagine le concept d'ombri&egrave;res coulissantes qui, dans une certaine mesure, influent sur les param&egrave;tres climatiques entourant les cultures. Au fil du temps, la start-up et ses ing&eacute;nieurs en biologie, en m&eacute;canique et en informatique d&eacute;velopperont des capteurs et des algorithmes permettant d'automatiser le pilotage des ombri&egrave;res &agrave; partir de l'analyse des param&egrave;tres m&eacute;t&eacute;orologiques et des besoins des plantes.Des partenariats sont conclus avec des organismes tels que l'Institut technique de l'horticulture (Astredhor), les Chambres d'agriculture ou encore les clusters Inno'Vin et Provence Ros&eacute;. D&eacute;but 2019, la start-up r&eacute;alise une lev&eacute;e de fond d'un million d'euros et r&eacute;alise ses premi&egrave;res implantations cl&eacute; en main en maraichage, en viticulture ou encore en horticulture.<h2>Panneaux photovolta&iuml;ques en renfort</h2>Si les jeunes ing&eacute;nieurs ne sont pas &agrave; court d'arguments pour vanter les m&eacute;rites des ombri&egrave;res intelligentes, impossible de leur extorquer un co&ucirc;t moyen au m&egrave;tre carr&eacute; ou une simulation de retour sur investissement. &laquo;&nbsp;Chaque projet doit &ecirc;tre analys&eacute; au cas par cas, en fonction des surfaces et des cultures concern&eacute;es&nbsp;&raquo;, explique Maxence Galdin. &laquo;&nbsp;La rentabilit&eacute; est au rendez-vous&nbsp;et notre carnet de commande empi&egrave;te d&eacute;j&agrave; sur 2021&nbsp;&raquo;, assure sa complice Elsa Cluzel.Pour flatter encore davantage la rentabilit&eacute; et pour cocher une case suppl&eacute;mentaire en mati&egrave;re de durabilit&eacute;, les ombri&egrave;res peuvent &ecirc;tre par&eacute;es de panneaux photovolta&iuml;ques. Mais l'algorithme reste cal&eacute; sur les exigences agro-climatiques, garantissent les ing&eacute;nieurs d'Ombrea.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Ombrea a d&eacute;croch&eacute; &agrave; l&#039;automne dernier le Prix Entreprise et Environnement d&eacute;cern&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et l&#039;Ademe, l&#039;Agence de l&#039;environnement et de la ma&icirc;trise de l&#039;&eacute;nergie. Ce concours a pour objectif d&#039;encourager et de promouvoir les r&eacute;alisations des entreprises qui int&egrave;grent l&#039;environnement et le d&eacute;veloppement durable dans les diverses facettes de leurs activit&eacute;s, produits et services. Ombrea est prim&eacute;e dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;innovation&nbsp;&raquo;, pour sa contribution &agrave; la mise au point de solutions permettant de p&eacute;renniser une agriculture durable et traditionnelle.
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La start-up Ombrea a mis au point des ombrières intelligentes permettant de reconstituer un microclimat à la fois favorable aux cultures et préjudiciable aux maladies, économisant eau et phytos, et prévenant les aléas tels que brulures, abats d’eau et grêle. Une durabilité parachevée par la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques.


Mâche à l’ombre, avec Ombrea

Selon Ridder, NoNa + est la premi&egrave;re station de traitement de l'eau au monde &agrave; permettre l'&eacute;limination s&eacute;lective du sodium dans les eaux de recyclage. Des concentrations trop &eacute;lev&eacute;es en sodium sont susceptibles d'affecter le rendement des cultures, sous l'effet notamment du dess&egrave;chement apical des tomates (BER) ou encore de la n&eacute;crose marginale (Tip Burn) en salades. Pour y rem&eacute;dier, il existe des techniques de traitement des eaux recycl&eacute;es, telles que l'osmose inverse ou l'&eacute;change d'ions. Mais la premi&egrave;re &agrave; l'inconv&eacute;nient de filtrer des &eacute;l&eacute;ments fertilisants tels que le calcium, le magn&eacute;sium, le phosphore ou encore le soufre, ainsi que des ions polyvalents utiles. La seconde n&eacute;cessite l'ajout de chlorure de potassium.<h2>Elimination s&eacute;lective</h2>La station NoNa+ met en &oelig;uvre une technologie de membrane s&eacute;lective combin&eacute;e &agrave; un traitement par &eacute;lectrodialyse. Elle permet de filtrer en continu le sodium et seulement le sodium. Selon Ridder, NoNa + est la technologie de traitement de l'eau la plus avanc&eacute;e et la plus rentable, pour r&eacute;duire les pertes de rendement dues &agrave; l'accumulation de sodium, r&eacute;duire les co&ucirc;ts d'eau et d'engrais, minimiser les rejets d'eaux us&eacute;es et garantir un recyclage sur une base durable.


L’entreprise néerlandaise Ridder a mis au point une station sélective de traitement de l’eau permettant de s’affranchir du sodium sans se priver des éléments minéraux tels que calcium, magnésium, phosphore et soufre. Sival d’Or 2020 dans la catégorie machinisme et automatisme.


NoNa+ élimine le sodium des eaux de drainage recyclées

Les chiffres pr&eacute;visionnels des revenus des agriculteurs pour l'ann&eacute;e 2019, publi&eacute;s le 10 janvier 2020, montrent, &laquo;&nbsp;apr&egrave;s la reprise timide du secteur sur les deux derni&egrave;res ann&eacute;es, des r&eacute;sultats alarmants sur la plupart des productions&nbsp;&raquo;, a r&eacute;agi la FNSEA dans un communiqu&eacute; le m&ecirc;me jour. Le r&eacute;sultat brut de la branche agricole par actif non salari&eacute; serait en effet en retrait de 6,6% en 2019. Apr&egrave;s des r&eacute;sultats en hausse en 2018, les chiffres 2019 &laquo;&nbsp;d&eacute;montrent que la reprise n'aura &eacute;t&eacute; que de courte dur&eacute;e apr&egrave;s les ann&eacute;es de crise exceptionnelle de 2015 et 2016&nbsp;&raquo;, poursuit le syndicat majoritaire.Pour la FNSEA, il est &laquo;&nbsp;urgent que le gouvernement fran&ccedil;ais op&egrave;re des choix strat&eacute;giques, tant sur le plan r&eacute;glementaire qu'en mati&egrave;re d'accompagnement de l'investissement pour am&eacute;liorer &agrave; la fois le revenu des producteurs et leur capacit&eacute; &agrave; r&eacute;pondre aux demandes des consommateurs&nbsp;&raquo;.<h2></h2>Le repli annonc&eacute; pour 2019 est &laquo;&nbsp;imputable principalement aux difficult&eacute;s du secteur viticole qui doit faire face &agrave; une baisse historique de la vendange 2019&nbsp;&raquo;, durement touch&eacute;e par les accidents climatiques, analyse l'Assembl&eacute;e permanente des Chambres d'agriculture (APCA). Selon les donn&eacute;es de Comptes de l'agriculture, la production de vin en 2019 serait en repli de 13,7% en valeur et en volume, inversant le fort rebond de 2018 de 28,7%. Globalement, l'ensemble des productions v&eacute;g&eacute;tales ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es, &agrave; la fois par les affres de la m&eacute;t&eacute;o et par les baisses des prix, notamment en c&eacute;r&eacute;ales, pour lesquels les prix auraient baiss&eacute; de 11,4%.Du c&ocirc;t&eacute; des productions animales, on note une embellie pour la production porcine, &laquo;&nbsp;mais celle-ci est due &agrave; des probl&egrave;mes sanitaires en Chine dont les importations offrent des d&eacute;bouch&eacute;s extr&ecirc;mement pr&eacute;caires &agrave; la production fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, regrette la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans un communiqu&eacute;. Quant au lait, &laquo;&nbsp;les prix renouent avec la hausse mais on ne peut pas dire encore s'il s'agit l&agrave; d'un effet de l'application de la Loi Egalim&nbsp;&raquo;, poursuit l'APCA.<h2></h2>Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, les r&eacute;sultats de ces Comptes de l'agriculture montrent que &laquo;&nbsp;tant que les politiques agricoles, fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes, n'auront pas &eacute;t&eacute; modifi&eacute;es en profondeur, l'agriculture poursuivra sa d&eacute;rive actuelle&nbsp;: faiblesse des revenus, chute du nombre de paysan.ne.s, baisse de la production&nbsp;&raquo;. Et d'appeler &agrave; la &laquo;&nbsp;transition vers une agriculture paysanne, qui seule r&eacute;pondra aux d&eacute;fis soci&eacute;taux (alimentation de qualit&eacute;, environnement, climat, emploi)&nbsp;&raquo;.De son c&ocirc;t&eacute;, l'APCA rappelle que dans le contexte actuel d'incertitudes et de mutation des pratiques agricoles, &laquo;&nbsp;l'am&eacute;lioration du revenu des exploitations doit rester la priorit&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo; Sans ressources financi&egrave;res ad&eacute;quates, c'est la capacit&eacute; des agriculteurs &agrave; poursuivre leurs transitions et &agrave; faire face aux d&eacute;fis d'aujourd'hui et de demain qui est mise en p&eacute;ril. Les Chambres continueront &agrave; oeuvrer pour un renforcement de ces moyens, et &agrave; accompagner les agriculteurs dans ces transitions ambitieuses&nbsp;&raquo;, conclut l'APCA.


La baisse du revenu des agriculteurs en 2019, annoncée par la publication des Comptes de l’agriculture le 10 janvier, a fait réagir les organisations professionnelles, qui y voient une conséquence de choix politiques. 


Baisse des revenus agricoles : un constat alarmant 

Les deux ministres de l'Agriculture fran&ccedil;ais et allemand, Didier Guillaume et Julia Kl&ouml;ckner, se sont r&eacute;unis &agrave; Berlin le 13 janvier &laquo;&nbsp;afin de mettre rapidement fin &agrave; cette pratique inacceptable du point de vue de la protection animale et ainsi de r&eacute;pondre &agrave; cette attente forte de la part des consommateurs et des associations de protection animale&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le minist&egrave;re fran&ccedil;ais de l'Agriculture dans un communiqu&eacute; de presse. Le 16 octobre dernier &agrave; Toulouse, lors du conseil des ministres franco-allemands, ces deux ministres avaient pris l'engagement de mettre un terme &agrave; la pratique du broyage des poussins d'ici 2021. Celle-ci concerne &laquo;&nbsp;90 millions de poussins m&acirc;les issus de couvoirs&nbsp;&raquo; en Allemagne et en France, pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.Les ministres ont ainsi r&eacute;uni &agrave; Berlin les organisations professionnelles avicoles, les organismes de recherche, les entreprises qui mettent les proc&eacute;d&eacute;s sur le march&eacute;, les instituts techniques et les associations de protection animale des deux pays. Cette journ&eacute;e &laquo;&nbsp;a permis de formaliser un partenariat bilat&eacute;ral, avec un cadre de travail sur 2020 et 2021 portant &agrave; la fois sur la recherche appliqu&eacute;e et l'innovation, et sur les d&eacute;veloppements industriels&nbsp;&raquo;, poursuit le communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Les ministres invitent la Commission europ&eacute;enne &agrave; soutenir cette d&eacute;marche innovante, et les Etats-membres qui le souhaitent &agrave; s'y associer&nbsp;&raquo;, y est-il &eacute;galement pr&eacute;cis&eacute;.


Afin de mettre un terme à la pratique du broyage des poussins mâles d’ici fin 2021, les ministres de l’Agriculture français et allemands mobilisent la recherche et le développement pour le déploiement d’alternatives. 


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