"Dans les ann&eacute;es 50-60, quand mon p&egrave;re dirigeait la ferme, il employait de fa&ccedil;on permanente trois gestionnaires et plusieurs employ&eacute;s. Moi, je n'en ai pas les moyens. Je me contente de recruter des saisonniers lors des pics d'activit&eacute;" raconte &agrave; l'AFP Angus Emmott, &agrave; la t&ecirc;te d'une exploitation d'&eacute;levage de 52 000 hectares dans la r&eacute;gion de Toowoomba (Est). Pour s'adapter &agrave; la chute des pr&eacute;cipitations dans sa r&eacute;gion, il a d&ucirc; changer compl&egrave;tement son mode de fonctionnement. "Avant, nous &eacute;levions les bovins (de la naissance &agrave; l'abattage, NDR). Mais avec la multiplication et l'allongement des p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse, c'est devenu presque impossible et beaucoup trop cher. Maintenant, je les ach&egrave;te, je les engraisse, puis je les revends. Du coup la taille de mon cheptel peut varier de 0 &agrave; 3 000 t&ecirc;tes".&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>Camping &agrave; la ferme&nbsp;</h2>Il a aussi diversifi&eacute; ses activit&eacute;s en se lan&ccedil;ant depuis deux ans dans le tourisme, avec un camping &agrave; la ferme qui repr&eacute;sente aujourd'hui environ 20% de son chiffre d'affaires. "A la fois car l'activit&eacute; touristique se d&eacute;veloppe tr&egrave;s rapidement, mais aussi car les recettes que nous tirons de l'&eacute;levage ne cessent de diminuer". Dans l'&icirc;le-continent, il &eacute;tait plus facile de gagner sa vie en tant qu'agriculteur au XXe si&egrave;cle qu'au XXIe, rel&egrave;ve le dernier rapport de l'Australian Bureau of Agricultural Research Economics and Science (Abares) consacr&eacute; &agrave; l'impact de la s&eacute;cheresse sur le secteur agricole, alors que le pays conna&icirc;t des records de chaleur en d&eacute;cembre et des incendies qui ont br&ucirc;l&eacute; au moins trois millions d'hectares ces derniers mois.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Les temp&eacute;ratures moyennes ont augment&eacute; d'environ un degr&eacute; depuis 1950, tandis qu'au cours des derni&egrave;res d&eacute;cennies, les pr&eacute;cipitations hivernales ont diminu&eacute;, en particulier dans le sud-est et le sud-ouest", explique l'&eacute;conomiste de l'Abares Neil Hughes dans un communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Nous estimons que ces changements ont r&eacute;duit les b&eacute;n&eacute;fices moyens des exploitations agricoles d'environ 22%" entre la p&eacute;riode 1950-1999 et la p&eacute;riode 2000-2019, calcule-t-il. Ces effets sont "plus prononc&eacute;s" dans le secteur des grandes cultures, o&ugrave; les b&eacute;n&eacute;fices moyens "ont baiss&eacute; de 35%, soit de 70 900 dollars australiens&nbsp;(43 800 euros) par an pour une exploitation agricole repr&eacute;sentative". &nbsp;&nbsp;&nbsp;Sur le plan national, "cela repr&eacute;sente une baisse moyenne de la production de 8%, soit d'environ 1,1 milliard de dollars australiens (680 millions&nbsp;d'euros) par an" selon l'Abares. Les &eacute;leveurs souffrent un peu moins. Mais leurs b&eacute;n&eacute;fices ont &eacute;galement recul&eacute; en moyenne de 5% avec de fortes disparit&eacute;s r&eacute;gionales. L'&eacute;tat du Queensland (nord-est du pays), o&ugrave; la s&eacute;cheresse s&eacute;vit depuis huit ans sans interruption, est le plus touch&eacute;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2> "Inhabitables"</h2>Pour les agriculteurs australiens, l'avenir est plus incertain que jamais d'apr&egrave;s l'Abares. "Bien que les tendances r&eacute;centes en mati&egrave;re de pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; influenc&eacute;es au moins en partie par le changement climatique, les incertitudes quant aux pr&eacute;cipitations sur le long terme sont significatives" pr&eacute;cise Neil Hughes qui discerne "un vaste champ d'&eacute;tude pour un travail plus approfondi". Angus Emmott, par ailleurs membre de l'organisation Farmers for Climate Action, souhaite que le gouvernement "agisse plus r&eacute;solument et plus rapidement pour lutter contre le changement climatique. Car si rien n'est fait aujourd'hui, d'immenses parties de l'Australie deviendront totalement inhabitables et aucune forme d'activit&eacute; ne sera possible"."Les gouvernements sont confront&eacute;s &agrave; un dilemme, car apporter de l'aide aux agricultures en p&eacute;riode de s&eacute;cheresse risque de ralentir la mise en place d'innovations et d'ajustements industriels sur le long terme", indique l'Abares, pour qui "ces changements et innovations sont fondamentaux pour am&eacute;liorer la productivit&eacute; agricole et soutenir la comp&eacute;titivit&eacute; de l'Australie sur les march&eacute;s internationaux". D'apr&egrave;s le Bureau of Meteorology, le printemps 2019 en Australie a &eacute;t&eacute; le plus sec des 120 derni&egrave;res ann&eacute;es. La journ&eacute;e du 18 d&eacute;cembre a &eacute;t&eacute; la plus chaude jamais constat&eacute;e, avec une temp&eacute;rature maximale moyenne de 41,9 degr&eacute;s &agrave; travers le pays. Le 19, le record absolu de temp&eacute;rature en d&eacute;cembre a &eacute;t&eacute; battu, &agrave; 49,8 degr&eacute;s dans une localit&eacute; d'Australie occidentale.


Des récoltes et des revenus de l'élevage qui baissent au fur et à mesure que les températures montent : en Australie, dont une bonne partie du territoire est frappée depuis plusieurs années par la sécheresse, la marge des exploitants s'est considérablement réduite. 


En Australie, la sécheresse plombe les comptes des agriculteurs 


Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts CACEIS analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux).


Météo des marchés : le colza a franchi le cap psychologique des 400 €/t

Une dent droite supportant un double soc permettant de localiser un premier intrant dans l'axe et un second sur une largeur de 10 cm. Une tr&eacute;mie frontale compartiment&eacute;e&nbsp;assortie de deux distributions &eacute;lectriques en inox. Tel est principe du semoir direct Tri-O-Sem apte &agrave; localiser l'engrais au semis sinon &agrave; implanter deux semences distinctes en un seul passage.Les &eacute;l&eacute;ments semeurs sont dispos&eacute;s sur deux rang&eacute;es r&eacute;servant un espace inter-rangs de 25 cm. Chaque dent est dot&eacute;e d'une s&eacute;curit&eacute; queue de cochon 3D (340 kg) propre &agrave; la marque. Cette conception g&eacute;n&egrave;re un effet de vibration, permettant ainsi de&nbsp;limiter le lissage du lit de semence.<h2>5 m</h2>Les dents sont &eacute;quip&eacute;es d'un&nbsp;parall&eacute;logramme r&eacute;glable hydrauliquement&nbsp;permettant de contr&ocirc;ler ind&eacute;pendamment la profondeur de semis gr&acirc;ce &agrave; une roue de type Farmflex &agrave; crampons. Cette derni&egrave;re assure le rappui et la fermeture de sillon. A l'avant, une rang&eacute;e de coutres circulaires permet de s'affranchir des d&eacute;bris v&eacute;g&eacute;taux. Les diff&eacute;rents socs sont&nbsp;prot&eacute;g&eacute;s par des plaquettes au carbure de tungst&egrave;ne. Le Tri-O-Sem est propos&eacute; en 5 m, en combinaison avec la tr&eacute;mie frontale DSF 1600 ou 2200.


Le constructeur dote son semoir direct d’éléments en T inversé aptes à localiser l’engrais sinon à implanter une culture associée. Proposé en 5 m, il est combiné à la trémie frontale DSF en 1660 l ou 2200 l.


Le Trio-O-Sem d’Agrisem apte au semis associé

Les derni&egrave;res trajectoires de l'&eacute;tat de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale montrent des signes de plus en plus inqui&eacute;tants ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Apr&egrave;s plusieurs d&eacute;cennies de progr&egrave;s consid&eacute;rables et de r&eacute;duction du nombre d'individus souffrant de la faim &agrave; hauteur de plusieurs centaines de milliers de personnes, l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire regagne du terrain ann&eacute;es apr&egrave;s ann&eacute;es, alors que la production alimentaire mondiale n'a jamais &eacute;t&eacute; aussi &eacute;lev&eacute;e.D'apr&egrave;s l'International Grain Council (IGC), la r&eacute;colte mondiale de grains pour la campagne 2019/2020 s'annonce comme la seconde la plus abondante de l'histoire moderne, &agrave; plus de 2,159 milliards de tonnes de grains ; le record ayant &eacute;t&eacute; &eacute;tabli lors de la campagne 2016/2017 avec 2,187 milliards de tonnes. Ce seuil de deux milliards de tonnes a &eacute;t&eacute; d'ailleurs franchi lors de la p&eacute;riode 2013/2014, et la production mondiale de grains s'est constamment maintenue au-del&agrave; malgr&eacute; les divers incidents que certains bassins de production ont subis lors de ces derni&egrave;res campagnes. Concernant les productions animales, si l'&eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine (PPA) en Chine amputera le potentiel de la production mondiale de produits carn&eacute;s pour 2019 et 2020 &agrave; hauteur de dix millions de tonnes, la trajectoire de la production des trois principales viandes commercialis&eacute;es &agrave; l'&eacute;chelle mondiale (viande bovine, porcine et volaille) est &eacute;galement sans &eacute;quivoque. Celle-ci a atteint un record historique en 2018 &agrave; plus de 270 millions de tonnes selon les donn&eacute;es de l'United States Department of Agriculture (USDA).&nbsp;Pourtant, cette opulence des ressources alimentaires mondiales contraste avec la progression de la faim dans le monde, alors que les prix alimentaires mondiaux, tous produits confondus, ont significativement chut&eacute; durant la m&ecirc;me p&eacute;riode, avant de se retrouver en quelque sorte anesth&eacute;si&eacute;s par rapport aux dispositions des march&eacute;s mondiaux agricoles et de l'&eacute;conomie mondiale (graphique n&deg;1). Les fondamentaux des march&eacute;s semblent ancr&eacute;s dans un d&eacute;s&eacute;quilibre structurel entre l'offre et la demande, alors que la situation &eacute;conomique des pays d&eacute;velopp&eacute;s, mais plus inqui&eacute;tant encore des pays &agrave; revenus interm&eacute;diaires ou faibles, tend &agrave; se d&eacute;grader.C'est l&agrave; une des tendances r&eacute;centes dans l'observation de l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale. La mont&eacute;e des fragilit&eacute;s alimentaires est de plus en plus en lien avec les fragilit&eacute;s &eacute;conomiques. Le rapport 2019 sur &laquo; L'&eacute;tat de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire et de la nutrition dans le monde &raquo; de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) porte une attention particuli&egrave;re et des inqui&eacute;tudes l&eacute;gitimes quant &agrave; la d&eacute;gradation de la situation alimentaire de certains pays en proie &agrave; des difficult&eacute;s &eacute;conomiques.Les principales conclusions du rapport dressent un bilan pessimiste quant aux perspectives actuelles et &agrave; venir de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale. Ainsi, le nombre d'individus sous-aliment&eacute;s dans le monde s'est accru pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, s'&eacute;tablissant &agrave; 821,6 millions de personnes en 2018 contre 783,7 millions &agrave; son niveau le plus bas en 2014 (graphique n&deg;2). Ce rebond s'explique par la d&eacute;gradation de la situation alimentaireLe changement climatique continue d'affecter les zones sah&eacute;liennes et d'Afrique de l'Est notamment avec l'intensification des p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse qui repr&eacute;sente un frein persistant au d&eacute;veloppement et &agrave; la stabilit&eacute; de la production alimentaire locale. Le Y&eacute;men, la Somalie ou le Soudan du sud sont des exemples de pays qui sont les plus affect&eacute;s par ces ph&eacute;nom&egrave;nes climatiques, auxquels s'ajoutent une instabilit&eacute; politique et des conflits internes r&eacute;currents contribuant &agrave; la persistance de cette ins&eacute;curit&eacute; alimentaire aig&uuml;e. La survenance de nouvelles zones de conflits comme au Moyen-Orient y a &eacute;galement fragilis&eacute; les &eacute;quilibres alimentaires.<h2>Les pays d'Afrique restent les principales victimes de la sismicit&eacute; alimentaire</h2>Le conflit syrien et sa propagation jusqu'aux territoires irakiens et &agrave; la fronti&egrave;re turque ont provoqu&eacute; de tr&egrave;s grandes pertes sur l'appareil de production agricole, ainsi que des d&eacute;placements de population qui ont accentu&eacute; la pression de la demande alimentaire dans les pays d'accueil frontaliers. La multiplication des conflits dans la zone moyen-orientale et son prolongement jusqu'aux pays d'Afrique du Nord, marqu&eacute;s par un chamboulement des r&eacute;gimes politiques traditionnels depuis le printemps arabe, ont presque fait doubler le nombre d'individus souffrant de la faim en moins de dix ans. De 28,6 millions de personnes sous aliment&eacute;es en 2010, plus de 50 millions de personnes se situaient en &eacute;tat de sous-alimentation en 2018 dans cette zone.Les pays du continent africain restent les principales victimes de la sismicit&eacute; alimentaire, marqu&eacute;e par une instabilit&eacute; politique chronique et une exposition accrue aux ph&eacute;nom&egrave;nes climatiques et aux catastrophes naturelles. La particularit&eacute; &eacute;tant que ces zones sont marqu&eacute;es par une situation d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire structurelle pouvant basculer lors d'une crise et/ou d'une urgence alimentaire. Selon le Global Report on Food Crisis 2019 du Food Security Information Network (Fnis), six des huit pays class&eacute;s en &eacute;tat de crise alimentaire en 2018 &eacute;taient africains, pour certains &agrave; une &eacute;chelle r&eacute;gionalis&eacute;e (le Y&eacute;men, une partie de la R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo, l'Ethiopie, le Soudan, le Soudan du sud et le nord Nig&eacute;ria)4. Les points communs entre ces pays ou ces r&eacute;gions sont souvent similaires : des conflits internes ou avec des pays frontaliers, des d&eacute;placements de population, une s&eacute;cheresse aggrav&eacute;e et l'irr&eacute;gularit&eacute; des pluies. En 2018, plus de 113 millions de personnes se sont trouv&eacute;es en &eacute;tat d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire aggrav&eacute;e, avec des cons&eacute;quences &agrave; plus long terme qui contribueront &agrave; accro&icirc;tre la population en &eacute;tat de sous-alimentation.<h2>Les fragilit&eacute;s &eacute;conomiques provoquent des fragilit&eacute;s alimentaires</h2>Les pertes en r&eacute;coltes et en cheptel peuvent mettre plusieurs ann&eacute;es avant de se reconstituer. Les enfants n&eacute;s lors de ces &eacute;pisodes de crise alimentaire souffrent d'an&eacute;mie, de retard de croissance et sont davantage expos&eacute;s aux maladies tout au long de leur vie. Les d&eacute;placements de population peuvent mener &agrave; une perte d&eacute;finitive de la force de travail agricole sur un territoire et donc &agrave; un d&eacute;clin de l'appareil productif local. Le nombre de personnes sous aliment&eacute;es en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest est ainsi pass&eacute; de respectivement 119 et 32 millions d'individus en 2010, &agrave; plus de 133 et plus de 56 millions d'individus en 2018. Mais de nouveaux foyers de d&eacute;gradation de la situation alimentaire mondiale ont r&eacute;cemment &eacute;merg&eacute;, en partie du fait d'une d&eacute;t&eacute;rioration de l'&eacute;conomie de ces pays. Les pays d'Am&eacute;rique latine entre autres, qui s'&eacute;taient d&eacute;marqu&eacute;s jusqu'ici par une tr&egrave;s forte am&eacute;lioration des conditions alimentaires de leur population, connaissent d'importantes difficult&eacute;s &eacute;conomiques qui ont pr&eacute;cipit&eacute; les populations les plus vuln&eacute;rables dans des difficult&eacute;s alimentaires. C'est particuli&egrave;rement la d&eacute;pendance de ces pays &agrave; leurs exportations de mati&egrave;res premi&egrave;res qui expliquent ce ph&eacute;nom&egrave;ne.Le rapport de la FAO l'illustre avec les cas de la Colombie et du Chili, dont les recettes en devises d&eacute;pendent respectivement du prix du p&eacute;trole et du cuivre. La chute du prix de ces produits de base depuis 2015 a entra&icirc;n&eacute; une diminution des rentr&eacute;es de devises en dollars, et par r&eacute;percussion une d&eacute;pr&eacute;ciation de leur monnaie nationale. Le co&ucirc;t des importations alimentaires s'est alors accru, de m&ecirc;me que la perte de valeur de leur monnaie a g&eacute;n&eacute;r&eacute; une inflation dans l'&eacute;conomie locale. Ces d&eacute;s&eacute;quilibres macro&eacute;conomiques ont alors provoqu&eacute; un rebond de la pauvret&eacute; dans ces pays. Que ce soit du fait du ralentissement &eacute;conomique des secteurs exportateurs ou des coupes budg&eacute;taires impos&eacute;es par la baisse des recettes d'exportation, les indicateurs li&eacute;s &agrave; la pauvret&eacute; sont repartis &agrave; la hausse. En Argentine, par exemple, la tr&egrave;s forte d&eacute;pr&eacute;ciation du peso et les difficult&eacute;s du gouvernement Macri &agrave; &eacute;quilibrer le budget de l'&Eacute;tat ont abouti &agrave; la mise en place d'une politique d'aust&eacute;rit&eacute; budg&eacute;taire. Alors que le taux de ch&ocirc;mage dans le pays &eacute;tait au plus bas en 2016 &agrave; moins de 6 %, celui-ci est brusquement reparti &agrave; la hausse pour atteindre 10,6 % en juillet 2019.<h2>Des objectifs alimentaires encore tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;s</h2>Cette illustration est davantage spectaculaire dans le cas du Venezuela, dont les structures &eacute;conomiques reposent en tr&egrave;s grande partie sur les exportations de p&eacute;trole. La chute du prix du baril en 2016 (sous la barre des 30 dollars/baril) et son maintien dans un couloir de prix tr&egrave;s bas (aux alentours de 60 dollars/baril actuellement) ont fait fondre les r&eacute;serves de change du pays tout comme ses ressources budg&eacute;taires. Le taux de ch&ocirc;mage du pays, qui se situait entre 6 et 8 % en 2016, atteint d&eacute;sormais 38 % en 2019 avec des situations de p&eacute;nurie et de rationnement en produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Pour les cas cit&eacute;s plus haut de la Colombie et du Chili, le taux de ch&ocirc;mage est &eacute;galement une variable empruntant une pente ascendante inqui&eacute;tante, atteignant respectivement 11 % et 7 %, soit un &agrave; deux points suppl&eacute;mentaires par rapport &agrave; 2016.D'apr&egrave;s les donn&eacute;es du rapport 2019, il appara&icirc;t ainsi que le nombre de personnes sous aliment&eacute;es en Am&eacute;rique latine s'est accru de pr&egrave;s de deux millions de personnes entre 2016-2018, montrant l'&eacute;mergence de nouvelles poches d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire m&ecirc;me dans des zones o&ugrave; l'&eacute;limination de la faim semblait acquise. Les objectifs fix&eacute;s par les Nations unies en termes de r&eacute;duction de la faim et de la malnutrition dans le monde semblent encore fort &eacute;loign&eacute;s &agrave; la lecture du rapport de la FAO. Par exemple, les cibles de r&eacute;duction d'insuffisance pond&eacute;rale et d'an&eacute;mie chez les femmes en &acirc;ge de procr&eacute;er sont &agrave; l'heure actuelle tr&egrave;s en de&ccedil;&agrave; des objectifs fix&eacute;s par l'Assembl&eacute;e mondiale de&nbsp;la Sant&eacute; en mati&egrave;re de nutrition, &agrave; atteindre d'ici &agrave; 2025-2035.En 2015, 15 % des nouveau-n&eacute;s dans le monde souffraient d'une insuffisance pond&eacute;rale, soit un nouveau-n&eacute; sur sept, et peu de progr&egrave;s ont &eacute;t&eacute; accomplis ces derni&egrave;res ann&eacute;es (14,6 % en 2018 alors que la cible &agrave; atteindre est de 10,5 % &agrave; l'horizon 2025). La proportion de femmes en &acirc;ge de procr&eacute;er souffrant d'an&eacute;mie est certainement l'un des indicateurs les plus inqui&eacute;tants, puisque pr&egrave;s d'une femme sur trois dans le monde (32,4 %) souffrait de cet &eacute;tat de carence en 2016, alors que l'objectif vis&eacute; est de 15 % d'ici &agrave; 2025. La progression des autres facteurs de la malnutrition traduit aussi les d&eacute;s&eacute;quilibres croissants dans les pays en d&eacute;veloppement en termes d'in&eacute;galit&eacute;s de revenu et d'acc&egrave;s &agrave; une alimentation &eacute;quilibr&eacute;e.<h2>L'urgence d'une gouvernance alimentaire mondiale</h2>De plus, ces d&eacute;s&eacute;quilibres sont perceptibles au niveau g&eacute;ographique, avec une dichotomie grandissante entre les zones urbaines et rurales, o&ugrave; se c&ocirc;toient alors dans un m&ecirc;me pays des probl&eacute;matiques de suralimentation dans les villes et de sous-alimentation et de d&eacute;nutrition dans les espaces ruraux. Les leviers &agrave; activer pour lutter contre tous les aspects de la malnutrition doivent donc &ecirc;tre multifactoriels. Ils ne concernent pas seulement les politiques agricoles et alimentaires, mais aussi les politiques &eacute;conomiques, de sant&eacute; et d'&eacute;ducation, pour permettre une inclusion des populations les plus vuln&eacute;rables dans le processus de d&eacute;veloppement.Seulement, les marges de man&oelig;uvre pour ces &Eacute;tats sont des plus limit&eacute;es. D'apr&egrave;s la Banque mondiale, la dette des pays en d&eacute;veloppement a atteint un niveau record de 7&nbsp;800 milliards de dollars en 2018, et un retournement de la conjoncture &eacute;conomique ne ferait qu'empirer davantage cette situation. Au vu des signes d'un ralentissement &eacute;conomique mondial qui devrait se prolonger les deux prochaines ann&eacute;es, les pays en d&eacute;veloppement, d&eacute;j&agrave; fragilis&eacute;s, pourraient subir de plein fouet un choc d'envergure qui d&eacute;graderait fortement leur situation alimentaire, compte tenu des liens &eacute;troits entre alimentation et dynamisme &eacute;conomique. L'urgence d'une gouvernance mondiale, &eacute;conomique et alimentaire, n'a certainement jamais &eacute;t&eacute; aussi forte, dans un monde pourtant de plus en plus d&eacute;suni et morcel&eacute;.Article publi&eacute; par Quentin Mathieu.


Alors que la production alimentaire s’accroît, de plus en plus d’individus souffrent de la faim. 


Dégradation de la situation alimentaire mondiale

<table><tbody><tr><td>S'inscrire dans une d&eacute;marche environnementale ; les adh&eacute;rents de Coopaca l'ont initi&eacute; depuis 1998 en produisant du bl&eacute; en culture raisonn&eacute;e contr&ocirc;l&eacute;e (CRC). &Agrave; la clef, des volumes stables depuis plus de vingt ans qui, aujourd'hui, font face &agrave; une forte demande de la part des consommateurs. Des fili&egrave;res ont alors &eacute;t&eacute; mises en place, aux noms &eacute;vocateurs, tels que Bannette, Label rouge, Barilla, Charte fran&ccedil;aise et bien d'autres. Un ph&eacute;nom&egrave;ne qui s'est amplifi&eacute; depuis la loi Ega Lim. J&eacute;r&ocirc;me Vandewalle, pr&eacute;sident de Coopaca et de l'Ucal, indiquant que &laquo; la demande est telle que, l'ann&eacute;e prochaine, plus de 50% des bl&eacute;s cultiv&eacute;s sur le Val d'Allier et la Sologne bourbonnaise seront produits selon les bonnes pratiques &eacute;dict&eacute;es par ces cahiers des charges. A savoir, la limitation des pesticides, la sauvegarde d'esp&egrave;ces menac&eacute;es, les jach&egrave;res mellif&egrave;res pour les abeilles, et bien d'autres param&egrave;tres &raquo;.</td></tr></tbody></table>R&eacute;pondre au d&eacute;fi du stockageAfin de r&eacute;pondre &agrave; cette demande des consommateurs, Coopaca doit augmenter et moderniser ses installations de stockage. Et, c'est dans cette optique, que sortiront de terre, dans quelques mois, de nouvelles cellules sur le site de la commune de Saint-Martin-des-Lais comme le confirme Yves Courrier, directeur de Coopaca : &laquo; Le projet de Saint-Martin-des-Lais saura r&eacute;pondre aux enjeux des fili&egrave;res qualit&eacute;, de la collecte au stockage. Il sera biocompatible, sans insecticide de stockage et r&eacute;pondra &agrave; la segmentation croissante des productions agricoles, en fonction de leur valeur agro-environnementale &raquo;.&nbsp;Coopaca, fournisseur du g&eacute;ant BarillaDepuis plus de vingt ans, l'UCAL fournit en bl&eacute; le plus grand producteur mondial de p&acirc;tes et de viennoiseries. Une fili&egrave;re &agrave; la fois pour le bl&eacute; dur (p&acirc;tes) et le bl&eacute; tendre (viennoiseries). Un choix que Barilla n'a pas fait par hasard et dont se f&eacute;licite J&eacute;r&ocirc;me Vandewalle : &laquo; L'Italie produit principalement du bl&eacute; dur. Ici, sur notre territoire bourbonnais, on produit essentiellement du bl&eacute; tendre d'une qualit&eacute; sup&eacute;rieure qu'ailleurs en France. D'o&ugrave; la d&eacute;cision de Barilla de s'approvisionner chez nous &raquo;. Un approvisionnement aupr&egrave;s des coop&eacute;ratives de l'UCAL mis en place depuis bient&ocirc;t trente ans et qui repr&eacute;sente environ 30 % des quantit&eacute;s en bl&eacute; utilis&eacute;es par la c&eacute;l&egrave;bre marque :&laquo; Nous livrons directement sur site, en Italie, sur la commune de Galliate, situ&eacute;e dans la r&eacute;gion du Pi&eacute;mont &raquo;, ajoute Yves Courrier.Depuis quelques ann&eacute;es, Barilla a renforc&eacute; sa politique de transparence quant &agrave; la provenance et aux caract&eacute;ristiques de production du bl&eacute; qu'elle utilise pour la fabrication de ses produits. Une politique interne &agrave; l'entreprise qui s'explique selon Yves Courrier : &laquo; Si Barilla a d&eacute;cid&eacute; de mieux communiquer en ce sens, c'est avant tout, suite &agrave; une enqu&ecirc;te de journalistes italiens, qui ont d&eacute;couvert que ce bl&eacute; &eacute;tait principalement en provenance de l'Am&eacute;rique du Nord, o&ugrave; les normes sanitaires sont &eacute;loign&eacute;es de celles mises en place en Italie et, plus globalement, en Europe. Et depuis, en effet, l'image de la marque est au centre de toute les attentions, d'o&ugrave; une meilleure &eacute;thique qui y est associ&eacute;e &raquo;.Depuis, un nouveau cahier des charges doit &ecirc;tre appliqu&eacute; : &laquo; Nos adh&eacute;rents doivent consacrer 3 %des surfaces cultiv&eacute;es &agrave; de la jach&egrave;re mellif&egrave;re et un assolement de trois cultures comprenant au moins une l&eacute;gumineuse &raquo;,d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Vandewalle.&Agrave; noter que 30 % de la production de bl&eacute; stock&eacute;e par Coopaca part vers l'Italie ; Barilla n'en repr&eacute;sentant seulement que 10 %. &Agrave; ce jour, les bl&eacute;s en fili&egrave;re repr&eacute;sentent 26 500 tonnes. &Agrave; l'horizon 2020, Coopaca assure que ce seront 55 % de ces bl&eacute;s qui seront inscrits dans une fili&egrave;re.S&Eacute;BASTIEN JOLY


COOPERATIVE Plus de 50 % des blés issus de filières de qualité agro-environnementale, voilà l’objectif qui devrait être atteint au cours de l’année prochaine par la coopérative. Il faut désormais pouvoir stocker les céréales dans les meilleures conditions. 


Coopaca implante un nouveau silo à  St-Martin-des-Lais  

Les r&eacute;gulations biologiques fournies par les insectes auxiliaires sont l'un des piliers de la protection int&eacute;gr&eacute;e des cultures. Les carabes et les syrphes sont d'importants pr&eacute;dateurs de bio agresseurs pr&eacute;sents dans les grandes cultures, et plus particuli&egrave;rement des pucerons et des limaces.&nbsp;ARVALIS a travaill&eacute; avec un institut slov&egrave;ne, le Jo&#382;ef Stefan Institute, sur la d&eacute;finition de mod&egrave;les de pr&eacute;vision des populations de ces auxiliaires. Le projet, baptis&eacute; Biodiv, s'est appuy&eacute; sur les donn&eacute;es d'observation recueillies depuis 2009 sur la station exp&eacute;rimentale de Boigneville (91). Ces mod&egrave;les identifient les principaux param&egrave;tres influen&ccedil;ant l'abondance des esp&egrave;ces &eacute;tudi&eacute;es, parmi lesquels les pratiques agricoles, la situation g&eacute;ographique ou le contexte environnemental des parcelles. Syrphes : une abondance favoris&eacute;e par la pr&eacute;sence de milieux semi-naturels<h2>Syrphes : une abondance favoris&eacute;e par la pr&eacute;sence de milieux semi-naturels</h2>Les syrphes sont des auxiliaires volants dont les larves s'attaquent notamment aux pucerons des grandes cultures. Quant aux adultes, grands amateurs de pollen et de nectar, ils contribuent &agrave; la pollinisation.Ces insectes sont tr&egrave;s sensibles aux diff&eacute;rents &eacute;l&eacute;ments composant le milieu agricole, et leur activit&eacute; en d&eacute;pend. La pr&eacute;sence de haies, arbres, bandes enherb&eacute;es constitue un habitat semi-naturel favorable &agrave; leur d&eacute;veloppement. Des milieux bois&eacute;s, avec une temp&eacute;rature ambiante basse et une humidit&eacute; constante, les attirent.Autre facteur favorable : la pr&eacute;sence de plus d'une dizaine d'esp&egrave;ces de syrphes dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 500 m&egrave;tres est synonyme d'abondance. Une importante interaction inter-esp&egrave;ces favoriserait donc le nombre de syrphes.En revanche, la pr&eacute;sence de cultures de printemps et de luzerne ne semble pas leur &ecirc;tre favorable. Les fleurs de Fabaceae dont certaines l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res comme les tr&egrave;fles ou la luzerne, ne sont en effet, pas accessibles aux syrphes m&acirc;les.Comme pour de nombreux insectes, le cumul de temp&eacute;ratures joue &eacute;galement un r&ocirc;le : un pic d'abondance de syrphes est observ&eacute; lorsque les sommes de temp&eacute;ratures sont comprises entre 660 et 760&deg;C-jours, ce qui correspond approximativement au mois de juin. Cependant, un seuil maximal de temp&eacute;rature semble exister, puisqu'&agrave; partir de cette p&eacute;riode et jusqu'au mois de juillet, leur abondance d&eacute;cro&icirc;t. Des pr&eacute;cipitations r&eacute;guli&egrave;res et un sol de texture argilo limoneuse semblent &eacute;galement des facteurs favorables &agrave; leur abondance.<h2>Carabes : une abondance sensible au travail du sol</h2>En France, pr&egrave;s de 1200 esp&egrave;ces de carabes sont recens&eacute;es. Les larves, d&eacute;pourvues d'ailes, grandissent sans changer de forme au cours des diff&eacute;rentes mues et nichent principalement dans le sol. Elles se nourrissent d'&oelig;ufs d'insectes et de gast&eacute;ropodes, de jeunes limaces et d'escargots, ainsi que d'autres insectes tels que les taupins et les cicadelles. Les larves de carabes sont consid&eacute;r&eacute;es comme plus efficaces que les adultes dans la r&eacute;gulation des organismes nuisibles. Un seul carabe, dont la larve est strictement phytophage, est un consid&eacute;r&eacute; comme ravageur des cultures : le zabre (Zabrus tenebrioides).&nbsp;Pour l'esp&egrave;ce de carabe majoritairement captur&eacute;e sur Boigneville, Poecilus cupreus, son abondance semble bien plus d&eacute;pendante des pratiques agricoles que du paysage. Ce carabe, principalement pr&eacute;sent au milieu des parcelles et non en bordure, n'est pas sensible au travail du sol, contrairement &agrave; d'autres esp&egrave;ces de carabe. De fait, il est moins fr&eacute;quent dans les parcelles conduites en technique culturale simplifi&eacute;e qu'en conduites impliquant davantage de travail du sol (agriculture biologique, raisonn&eacute;e ou int&eacute;gr&eacute;e). Un travail du sol tr&egrave;s superficiel permet de limiter les perturbations et ainsi maintenir la pr&eacute;sence d'esp&egrave;ces de carabes plus diversifi&eacute;es et &eacute;quilibr&eacute;es. Il instaure de ce fait une plus forte comp&eacute;tition inter-esp&egrave;ces pour les habitats et les ressources, limitant l'abondance de Poecilus cupreus. A l'oppos&eacute;, en parcelles labour&eacute;es, toutes les esp&egrave;ces sensibles aux perturbations dues au travail du sol (et elles sont nombreuses) ne se d&eacute;veloppent pas. P. cupreus dispose alors de toute la place et toutes les ressources n&eacute;cessaires pour se d&eacute;velopper, son abondance est &eacute;lev&eacute;e.&nbsp;L'abondance de ce carabe est &eacute;galement influenc&eacute;e par la profondeur du sol et la disponibilit&eacute; en eau. Un sol profond pourvu d'une bonne r&eacute;tention en eau est plus propice &agrave; l'activit&eacute; de cette esp&egrave;ce : les larves ont la possibilit&eacute; de se r&eacute;fugier en profondeur, ainsi le travail du sol et les autres op&eacute;rations en parcelles ont un impact moindre sur leurs populations.Dans la perspective de proposer des mod&egrave;les de r&eacute;gulation potentielle des ravageurs, un travail identique serait &eacute;galement &agrave; conduire en int&eacute;grant des donn&eacute;es sur les ravageurs dans les mod&egrave;les pr&eacute;dictifs.Article publi&eacute; par&nbsp;V&eacute;ronique TOSSER&nbsp;(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)Pauline MANGIN&nbsp;(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)


Carabes et syrphes sont les auxiliaires les plus étudiés en agriculture en raison de leur fort potentiel de régulation des ravageurs des grandes cultures. Des modèles prédictifs ont mis en évidence les facteurs qui favorisent leur abondance et leur activité.


Comment favoriser l’abondance des syrphes et des carabes dans les milieux agricoles ?

Avec sa promesse d'une retraite au moins &eacute;gale &agrave; 85% du Smic, la r&eacute;forme propos&eacute;e par le gouvernement semble plut&ocirc;t une bonne nouvelle pour les agriculteurs. "Pour le secteur agricole, nous esp&eacute;rons qu'elle sera b&eacute;n&eacute;fique", d&eacute;clarait ainsi d&eacute;but d&eacute;cembre la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert pour expliquer pourquoi les agriculteurs ne se joignaient pas au mouvement social contre la r&eacute;forme des retraites.D&eacute;but 2019, plus de 1,3 million de personnes (572 196 hommes et 744&nbsp;585 femmes) b&eacute;n&eacute;ficiaient d'une pension au r&eacute;gime des non salari&eacute;s agricoles de la MSA, pour moins de 450 000 actifs. Les montants mensuels moyens pour les retrait&eacute;s ayant valid&eacute; une carri&egrave;re compl&egrave;te est de 953 euros pour les hommes et 852 euros pour les femmes, assure la caisse de retraite des agriculteurs. La r&eacute;forme du gouvernement qui propose qu'un chef d'exploitation ayant une carri&egrave;re compl&egrave;te per&ccedil;oive au moins 1 000 euros net de retraite en 2022, puis 85% du Smic &agrave; partir de 2025, permettrait donc une hausse des revenus pour un bon nombre d'agriculteurs.D'ailleurs, &agrave; part le Modef qui demande "le retrait pur et simple de la r&eacute;forme" et&nbsp;"une retraite &agrave; 1 200 euros pour tous &agrave; 60 ans", les repr&eacute;sentants syndicaux estiment qu'un r&eacute;gime universel sera un progr&egrave;s. Bien s&ucirc;r, le taux de cotisation va en contrepartie augmenter, passant de 21% aujourd'hui &agrave; 28%.&nbsp;"Mais la hausse de la cotisation va &ecirc;tre compens&eacute;e en partie par la baisse de l'assiette, elle ne sera que de 2,5 points", assure Robert Verger, charg&eacute; de la question des retraites &agrave; la FNSEA. Pour lui,&nbsp;"l'essentiel, c'est d'avoir une am&eacute;lioration de la retraite, on n'a rien sans rien".<h2>"Sous-statut"</h2>Les syndicats qui saluent la r&eacute;forme mettent toutefois plusieurs b&eacute;mols.&nbsp;"Ce qu'on ne voudrait pas, c'est se marginaliser encore une fois. On a loup&eacute; le r&eacute;gime g&eacute;n&eacute;ral lors de l'institution des lois sociales en 1945, on ne voudrait pas continuer &agrave; s'isoler du monde des travailleurs. Du coup, la logique, c'est de s'associer aux manifestations. M&ecirc;me si la gr&egrave;ve pour nous, &ccedil;a n'existe pas", explique Andr&eacute; Tissot, de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne."Les 1 000 euros, c'est une escroquerie intellectuelle", assure pour sa part Armand Paquereau de la Coordination rurale, pour qui cette mesure devrait &ecirc;tre appliqu&eacute;e depuis longtemps : en d&eacute;cembre 2016, une proposition de loi avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e pour porter le niveau minimal des retraites agricoles de 75% &agrave; 85% du SMIC. Mais en mars 2018, le gouvernement a renvoy&eacute; l'application du texte apr&egrave;s sa r&eacute;forme des retraites, rappelle-t-il.Par ailleurs, pour le statut de&nbsp;"conjoint collaborateur", traditionnellement r&eacute;serv&eacute; aux &eacute;pouses travaillant sur l'exploitation, "comme il y a moins de cotisation, cela ne donnera pas &ccedil;a", pr&eacute;vient M. Verger, qui explique que les retraites de ces femmes n'atteindront jamais les 1 000 euros. La FNSEA pr&eacute;conise qu'&agrave; l'avenir le statut soit cal&eacute; sur le m&ecirc;me minimum de cotisation que les autres, mais&nbsp;"la mesure n'est pas encore arbitr&eacute;e", souligne M. Verger."Dans le syst&egrave;me actuel, les conjoints collaborateurs ont un sous-statut discriminatoire par rapport aux chefs d'exploitation. Il faut absolument qu'il disparaisse", estime de son c&ocirc;t&eacute; M. Tissot. Toutefois, ce statut est en train de s'&eacute;roder selon M. Verger : "aujourd'hui on a 65% des conjoints collaborateurs qui ont plus de 50 ans". La MSA ne comptait plus que 26 165 collaborateurs d'exploitation et 2 910 aides familiaux en 2018. Au-del&agrave; des collaborateurs d'exploitation, si cette r&eacute;forme am&eacute;liore potentiellement le sort des futurs retrait&eacute;s agricoles, elle ne change rien &agrave; celui des 1,3 million de retrait&eacute;s actuels, ce dont s'inqui&egrave;tent tous les syndicats.


Les syndicats agricoles attendent beaucoup de la réforme des retraites, sensée améliorer les pensions des agriculteurs. Ils ont des avis partagés sur les propositions du gouvernement.


Retraites : ce qu’attendent les syndicats agricoles

<h2>Un outil de poche</h2>Plus qu'un simple agenda, le P&acirc;tur'agenda&reg; est un v&eacute;ritable outil de poche pour g&eacute;rer son p&acirc;turage toute l'ann&eacute;e.Il propose des rep&egrave;res techniques pour calculer ses besoins en stocks, organiser son tour de p&acirc;turage, g&eacute;rer les adventices ind&eacute;sirables... et reconfigurer son syst&egrave;me fourrager et alimentaire afin qu'il devienne plus &eacute;conome et autonome. Rep&egrave;res qui tirent parti de 30 ans d'exp&eacute;rience des &eacute;leveur.ses de ruminants du R&eacute;seau Civam.Il contient aussi de nombreux liens Internet et QR codes &agrave; flasher qui vous donnent acc&egrave;s &agrave; d'autres ressources, &eacute;crites ou vid&eacute;os, ainsi que de nouvelles pages trimestrielles pour y noter ses chantiers de saison.L'&eacute;dition 2020 comporte aussi deux pages qui r&eacute;sument l'&eacute;tude synth&eacute;tisant 10 ans de r&eacute;sultats de l'observatoire technico-&eacute;conomique des syst&egrave;mes p&acirc;turants en bovin lait.Le P&acirc;tur'agenda&reg; 2020 est disponible au prix inchang&eacute; de 7,5 &euro; port compris aupr&egrave;s de R&eacute;seau Civam-P&ocirc;le AD grand ouest - 17 rue du bas village - CS 37 725 - 35 577 CESSON-SEVIGNE c&eacute;dex.<h2>Son compl&eacute;ment : le planning de p&acirc;turage sur 12 mois</h2>En plus de cet agenda, le planning de p&acirc;turage 2020 (12 mois de p&acirc;turage, 28 paddocks, sur 30 cm de haut x 105 cm de large) est disponible pour 2 &euro; de plus. Il permet de noter et visualiser au jour le jour sa surface de p&acirc;turage, son tour d'herbe, l'avanc&eacute;e du troupeau sur les diff&eacute;rentes ressources p&acirc;turables, les compl&eacute;ments apport&eacute;s.Particuli&egrave;rement utile pour ceux et celles qui sont engag&eacute;.es dans les diff&eacute;rentes d&eacute;marches de "lait de p&acirc;turage".Pour en savoir plus : http://www.agriculture-durable.org/ressources/paturagenda/


Le Pâtur'agenda® et le planning de pâturage 2020 sont désormais disponibles auprès du Réseau Civam. En prime cette année, la synthèse de 10 ans de résultats de l'observatoire technico-économique des systèmes laitiers de l'Ouest et des pages trimestrielles pour noter ses chantiers de saison. 


Le Pâtur'agenda 2020 et le planning de pâturage du Réseau Civam sont disponibles

Entre 30% &agrave; 50% plus l&eacute;ger qu'un tracteur. Un retour sur investissement de 181% en 5 ans sur 100 ha de pommes de terre contre 138% pour un tracteur conventionnel. Tels sont les chiffres &eacute;nonc&eacute;s par l'entreprise danoise AgroIntelli qui exposait en avant-premi&egrave;re en France le Robotti 150D, &agrave; l'occasion du du Forum international de la robotique agricole (Fira). 150D parce que le porteur embarque deux moteurs diesel Kubota de 75 ch chacun, l'un servant la traction des quatre roues motrices et l'autre la prise de force et les fonctions hydrauliques. Ses techniques d'autoguide lui procurent une pr&eacute;cision de 2 cm. Robotti affiche un poids limit&eacute; &agrave; 1 tonne pour une hauteur sous ch&acirc;ssis de 92 cm. Il est &eacute;galement propos&eacute; dans une version &agrave; 75 ch.<h2>Grandes cultures</h2>Robotti cible les diff&eacute;rentes op&eacute;rations en grandes cultures, &agrave; savoir la pr&eacute;paration de sol, le semis, le binage ou encore le d&eacute;sherbage cibl&eacute; et/ou localis&eacute;, le robot &eacute;tant dot&eacute; de syst&egrave;mes de reconnaissance des adventices. Le constructeur annonce une productivit&eacute; pouvant atteindre 3 ha par heure selon les t&acirc;ches.Cr&eacute;&eacute;e en 2015, l'entreprise AgroIntelli a d&eacute;velopp&eacute; le robot en partenariat avec plusieurs instituts de recherche danois ainsi qu'avec l'universit&eacute; de Wageningen (Pays-Bas). La commercialisation va d&eacute;marrer en 2020, &agrave; commencer par la Scandinavie, les Pays-Bas ou encore la R&eacute;publique Tch&egrave;que et la Slovaquie. Une version &eacute;lectrique est en cours de d&eacute;veloppement.


Doté d’un attelage trois points, d’une prise de force et d’un circuit hydraulique, le robot d’AgroIntelli peut valoriser les matériels en parc jusqu’à 3 m de largeur. Il est animé par deux moteurs diesel Kubota de 75 ch chacun.


Avec Robotti, les grandes cultures ont leur robot

En effet, &agrave; l'exception d'entrepreneurs familiers des op&eacute;rations de cession, celle-ci repr&eacute;sente pour beaucoup une forte charge &eacute;motionnelle qui peut rendre l'op&eacute;ration d&eacute;licate.&nbsp;Au-del&agrave; de leur apport technique il appartient aux conseils de trouver les mots pour rassurer en prenant en compte toutes les nuances de la situation sans n&eacute;gliger la part d'irrationnel.La r&eacute;ussite d'une transmission passe par la relation de confiance &eacute;tablie avec ses conseils.C'est dans cet esprit que le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est avait convi&eacute; ses clients viticulteurs &agrave; une conf&eacute;rence au cours de laquelle sont intervenus&nbsp;:-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un&nbsp;conseil en transmission-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un expert foncier-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un avocat fiscaliste-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; un notaire&nbsp;&nbsp;&nbsp;Pour Pascal Pineau, conseil en transmission, dans le cadre d'une transmission familiale, un jeu peut se mettre en place entre les parents et les enfants. L'argent r&eacute;el moteur peut faire que certains se sentent exclus au profit d'un &eacute;lu.Pour Thierry Blaise, expert foncier, la valeur immat&eacute;rielle correspond au savoir-faire de l'entreprise qui pour une exploitation vitivinicole sont principalement les baux, les contrats, les caract&eacute;ristiques organoleptiques des champagnes, la marque, la client&egrave;le.Pour J&eacute;r&ocirc;me Pertin, notaire, anticipation, &eacute;quit&eacute; et dialogue sont les 3 cl&eacute;s d'une transmission r&eacute;ussie. Cela implique de d&eacute;buter la r&eacute;flexion 2 &agrave; 3 ans auparavant tout en &eacute;changeant avec toutes les personnes conserv&eacute;es pour pr&eacute;server l'&eacute;quilibre familial.Pour St&eacute;phane BILLARD, avocat fiscaliste, personne ne connaissant encore l'&eacute;volution de la r&eacute;glementation fiscale relative &agrave; la transmission, il est indispensable de r&eacute;fl&eacute;chir en termes d'alternatives et de capacit&eacute; &agrave; s'adapter &agrave; des nouveaut&eacute;s plus ou moins pr&eacute;visibles par rapport &agrave; l'id&eacute;e du l&eacute;gislateur.Pour Emmanuel Foissy, Responsable March&eacute; Agriculture et Viticulture du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, la transmission doit &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme le d&eacute;but d'un projet et non comme la fin d'un autre.


En plus de la nécessité d’anticipation, la transmission d’une exploitation familiale peut être source de tension entre deux univers opposés : l'entreprise et la famille.


[Videos] La transmission familiale en viticulture

Ce prototype devra estimer le degr&eacute; de maturit&eacute; des porcelets dans les &eacute;levages de s&eacute;lection, l'enregistrer&nbsp;comme nouveau crit&egrave;re de s&eacute;lection et alimenter une&nbsp;base de donn&eacute;es&nbsp;des ph&eacute;notypes de maturit&eacute;. Le projet s'appuie sur de nouvelles technologies d'imagerie. L'outil d&eacute;velopp&eacute; sera capable d'identifier&nbsp;&agrave; l'aide de photos,&nbsp;les porcelets pr&eacute;sentant&nbsp;un retard de croissance intra-ut&eacute;rin.&nbsp; Les images de chaque porcelet permettront d'&eacute;valuer individuellement leur degr&eacute; d'immaturit&eacute; bas&eacute; sur la&nbsp;morphologie de leur t&ecirc;te.&nbsp;Cet outil d'&eacute;valuation objective de la maturit&eacute; des porcelets proposera un ph&eacute;notypage pr&eacute;cis et reproductible en &eacute;levage. En s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, cette prise en compte d'un nouveau ph&eacute;notype pour pr&eacute;dire la survie du porcelet r&eacute;pond &agrave; des pr&eacute;occupations de la production porcine. En effet, le poids &eacute;conomique de l'immaturit&eacute; des porcelets est important dans la fili&egrave;re et lever cette contrainte constitue un levier pour am&eacute;liorer la rentabilit&eacute; des &eacute;levages. En pratique, il s'agit de limiter la mortalit&eacute; des porcelets ainsi que les probl&egrave;mes zootechniques et de qualit&eacute; des carcasses li&eacute;es &agrave; des retards de croissance, d&egrave;s les stades pr&eacute;coces. Ce projet&nbsp;r&eacute;pond aux attentes des s&eacute;lectionneurs et des &eacute;leveurs mais aussi du grand public de plus en plus sensible &agrave;&nbsp;la survie des porcelets en &eacute;levage.&nbsp;<ul><li>un outil d'&eacute;valuation de la maturit&eacute; du porcelet&nbsp;pour les s&eacute;lectionneurs&nbsp;qui garantisse&nbsp;un&nbsp;ph&eacute;notypage objectif, automatis&eacute; et applicable &agrave; grande &eacute;chelle gr&acirc;ce &agrave; une collecte de donn&eacute;es simple et fiable</li><li>un capteur&nbsp;&agrave; co&ucirc;t mod&eacute;r&eacute;, robuste et adapt&eacute; aux conditions d'&eacute;levage&nbsp;</li><li>un&nbsp;nouveau crit&egrave;re pertinent de s&eacute;lection pour am&eacute;liorer la survie du porcelet</li><li>des perspectives pour d&eacute;velopper un &eacute;levage de pr&eacute;cision en utilisant de&nbsp;nouvelles technologies d'imagerie&nbsp;et de 'deep learning'&nbsp;(apprentissage de l'outil capable d'apprendre par lui-m&ecirc;me au fur et &agrave; mesure de la captation de donn&eacute;es&nbsp;!)</li></ul>Pic'Let sera pilot&eacute; par l'IFIP en partenariat avec Alliance R&amp;D et N&eacute;otec-Vision &agrave; partir de Janvier 2020 dans le cadre de l'Appel &agrave; projets &laquo; Recherche technologique pour la comp&eacute;titivit&eacute; et la durabilit&eacute; des fili&egrave;res, de la production &agrave; la transformation&nbsp;&raquo; du Minist&egrave;re de l'Agriculture 2019.Contact :&nbsp;pauline.brenaut@ifip.asso.fr

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