<h2>Des surfaces stables</h2>Selon les estimations de septembre 2019, les surfaces nationales implant&eacute;es en tomates pour le march&eacute; du frais seraient de 2 300 ha, stables sur un an et par rapport &agrave; la moyenne 2014-2018. Une diminution s'observerait pour les bassins Centre Ouest et Sud-Est alors que le bassin Sud-Ouest afficherait une hausse sur un an.La production nationale destin&eacute;e au march&eacute; du frais de la campagne 2019 est estim&eacute;e &agrave; 520 000 tonnes, soit un niveau proche de l'ann&eacute;e 2018. Toutefois, des disparit&eacute;s sont observ&eacute;es entre les bassins de &nbsp;production, le Sud-Est enregistrerait une baisse de production alors que toute la fa&ccedil;ade ouest, depuis la Bretagne jusqu'&agrave; l'Aquitaine, pr&eacute;senterait des progressions de l'ordre de 3 &agrave; 5 %. La production est assur&eacute;e &agrave; plus de 90 % sous serres. Le potentiel de production a &eacute;t&eacute; affect&eacute; par les &eacute;pisodes caniculaires de l'&eacute;t&eacute;. En effet, malgr&eacute; les protections, une partie des bouquets floraux ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s, conduisant &agrave; une att&eacute;nuation de la production sur juillet et ao&ucirc;t.<h2>Des cours sous forte pression en d&eacute;but de campagne</h2>Apr&egrave;s un d&eacute;but de campagne 2019 contrast&eacute; avec des cours fermes en f&eacute;vrier puis en recul en mars et avril, p&eacute;nalis&eacute;s par la m&eacute;t&eacute;o peu encourageante et la pression de la concurrence espagnole et marocaine, la conjoncture de mai se d&eacute;grade fortement. Avec la mont&eacute;e en production des serres de tous les bassins, une offre cons&eacute;quente arrive sur le march&eacute; alors que la demande est peu dynamique, min&eacute;e par la m&eacute;t&eacute;o maussade. Le march&eacute; est en d&eacute;s&eacute;quilibre et les prix sont au plus bas pour l'ensemble de la gamme, vari&eacute;t&eacute;s anciennes comprises. En mai, le R&eacute;seau des Nouvelles des March&eacute;s d&eacute;clare la tomate en crise conjoncturelle pour sept jours cons&eacute;cutifs. Cette situation entra&icirc;ne de nombreux retraits, des lots sont d&eacute;truits et d'autres sont donn&eacute;s aux associations. Le mois de juin 2019 voit la tendance s'inverser nettement gr&acirc;ce au retour des temp&eacute;ratures estivales activant fortement la demande. Les engagements pris en vari&eacute;t&eacute;s Grappe et Ronde viennent animer un peu plus le march&eacute;. Pour le mois de juin, alors que la canicule vient encore appuyer la consommation, les prix sont exceptionnellement &eacute;lev&eacute;s, en progression de presque 50 % sur un an. La tendance s'est poursuivie sur juillet et ao&ucirc;t. La fin de campagne (septembre et octobre) reste bonne avec des cours proches de la moyenne quinquennale. En synth&egrave;se, le chiffre d'affaires 2019 des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es devrait donc &ecirc;tre proche de 2018, bien que les &eacute;pisodes caniculaires aient affect&eacute; la production de l'&eacute;t&eacute;.<h2>Oui au bio chauff&eacute; mais pas avant le 30 avril</h2>Le d&eacute;bat ente les acteurs de la fili&egrave;re a &eacute;t&eacute; tranch&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture en juillet 2019 : les producteurs fran&ccedil;ais de fruits et l&eacute;gumes bio sous serres pourront continuer de chauffer, mais ne pourront pas commercialiser leur production en hiver, limitant de fait l'utilisation de cette pratique au reste de l'ann&eacute;e, une d&eacute;cision qui met fin &agrave; une bataille rang&eacute;e depuis un an entre acteurs historiques du bio et producteurs souhaitant acc&eacute;l&eacute;rer son d&eacute;veloppement. Les produits bios sous serres chauff&eacute;es ne pourront pas &ecirc;tre commercialis&eacute;s entre le 21 d&eacute;cembre et le 30 avril. Cette mesure laisse perplexe une partie des acteurs qui voient l&agrave; une position un peu trop ferm&eacute;e qui ne tient pas compte des diff&eacute;rences de climat &agrave; l'&eacute;chelle de l'hexagone. En effet, les dates sont identiques que l'on soit dans le sud-est ou dans le nord de la France. Par ailleurs, quelle sera l'origine des produits bio que le consommateur voudra acheter en avril ? D'o&ugrave; viendra l'importation ?<h2>Le Label &laquo; Z&eacute;ro R&eacute;sidu de Pesticides &raquo; </h2>Dans ce contexte, certains op&eacute;rateurs proposent une troisi&egrave;me voie entre la culture &laquo; conventionnelle &raquo; (qui repr&eacute;sente en France plus de 90 % des fruits et l&eacute;gumes) et la culture Bio. Avec 6 % des surfaces cultiv&eacute;es en Bio, la France ne peut pas encore r&eacute;pondre &agrave; l'augmentation de la demande. Des exemples : le &laquo; z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides &raquo; ou le &laquo; sans pesticides &raquo;. Ce sont des d&eacute;marches priv&eacute;es, port&eacute;es par des producteurs volontaires. Il ne s'agit pas d'un label officiel de qualit&eacute; tel que le Label Rouge ou le Label Agriculture Biologique. L'absence de r&eacute;sidu est d&eacute;termin&eacute;e, pour chaque substance active


Dans un contexte de maintien des surfaces en production, l’année 2019 est atypique sur le plan des cours des produits. Après avoir craint le pire en mai, le bilan de campagne se solde sur une note positive. Au-delà des cours, la filière a été tiraillée par des questionnements sur le mode de production de la tomate bio.


Tomate : 2019, une année à rebondissements

"Plus de 4 500 contr&ocirc;les sur l'encadrement des promotions ont ainsi &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s depuis l'entr&eacute;e en vigueur de la mesure, avec un taux d'&eacute;tablissements en anomalie d'environ 13%", selon un communiqu&eacute; commun de Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et Agn&egrave;s Pannier-Runacher, secr&eacute;taire d'&Eacute;tat aupr&egrave;s du ministre de l'&Eacute;conomie. La secr&eacute;taire d'&Eacute;tat avait assur&eacute; en octobre que la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) allait effectuer 6 000 contr&ocirc;les d'ici la fin de l'ann&eacute;e.M. Guillaume et Mme Pannier-Runacher ont r&eacute;uni le 10 d&eacute;cembre les repr&eacute;sentants des producteurs, des transformateurs et des distributeurs dans le cadre d'un comit&eacute; de suivi des relations commerciales. Lors de ce point d'&eacute;tape sur la mise en oeuvre de la loi &Eacute;galim, les ministres ont soulign&eacute; l'importance des n&eacute;gociations commerciales 2020 qui&nbsp;"sont les premi&egrave;res &agrave; se d&eacute;rouler avec l'ensemble des dispositions op&eacute;rationnelles". Ils ont aussi rappel&eacute; leur "d&eacute;termination &agrave; pr&eacute;server le cadre pr&eacute;vu par la loi &Eacute;galim durant la dur&eacute;e de l'exp&eacute;rimentation de deux ans".<h2></h2>L'interdiction de la vente &agrave; perte en grande surface sur les produits de grande consommation via une augmentation de 10% du seuil de revente (SRP) et le strict encadrement des promotions, pr&eacute;vus dans la loi &Eacute;galim vot&eacute;e fin 2018, ont en fait &eacute;t&eacute; mis en place d&eacute;but 2019, pour un essai de deux ans.&nbsp;"Une fois de plus, nous avons assist&eacute; &agrave; une litanie de discours volontaristes de la part des diff&eacute;rents acteurs, dont nous doutons de la sinc&eacute;rit&eacute;", ont comment&eacute; la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs dans un communiqu&eacute;.Si le plan de contr&ocirc;les de la DGCCRF a &eacute;t&eacute; rappel&eacute; durant la r&eacute;union, "il ne faut pas s'en contenter : nous attendons des sanctions et une r&eacute;vision des lignes directrices concernant l'encadrement des promotions. Trop de contournements sont pratiqu&eacute;s aujourd'hui, &agrave; tel point que le grand perdant est aussi le consommateur lui-m&ecirc;me", assurent les deux syndicats. "Fin mars 2020, nous ferons le bilan des n&eacute;gociations : si le compte n'y est pas, alors oui, il faudra envisager s&eacute;rieusement une r&eacute;vision de la Loi". Elle&nbsp;"devra conduire &agrave; un renforcement des dispositifs contraignants sur les contrats et sur les pratiques commerciales, mais certainement pas &agrave; leur r&eacute;gression", ajoutent la FNSEA et les JA."L'enjeu fondamental pour 2020 r&eacute;side dans la revalorisation g&eacute;n&eacute;rale de l'ensemble des produits alimentaires, y compris des produits MDD (marques de distributeurs) qui ne peuvent devenir le nouveau terrain de bataille de la guerre des prix", a de son c&ocirc;t&eacute; indiqu&eacute; Coop de France dans un communiqu&eacute;.


La Répression des fraudes a constaté 13% d'anomalies liées à des stratégies de contournement de l'encadrement des promotions mises en oeuvre par la grande distribution, à un peu plus de deux mois de l'issue des négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs.


Négociations commerciales : 13% d'anomalies liées à l'encadrement des promotions 


Le groupe de Veille économique agricole Cerfrance fait le bilan de l'année 2019.La filière Blé nous est présentée ci-dessous par Michel Lagahe, Directeur du pôle Conseil de Cerfrance Gascogne Occitane.


Blé : une très bonne récolte française malgré la canicule…

Michel Marcon travaille &agrave; l'Institut du porc depuis 12 ans en tant qu'ing&eacute;nieur b&acirc;timent et&nbsp;&eacute;quipement, responsable de projets d'&eacute;levage de pr&eacute;cision. Il&nbsp;a acquis une exp&eacute;rience des appels &agrave;&nbsp;projets&nbsp;nationaux, r&eacute;gionaux et&nbsp;europ&eacute;ens et&nbsp;a&nbsp;initi&eacute; de nouveaux partenariats, particuli&egrave;rement dans le cadre du&nbsp;d&eacute;veloppement d'outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision&nbsp;innovants.&nbsp;Depuis quelques ann&eacute;es, les &eacute;volutions en mati&egrave;re d'innovation technologique que ce soit en robotique, biotechnologies, num&eacute;rique, intelligence artificielle, deviennent un v&eacute;ritable enjeu au sein de notre fili&egrave;re. C'est pourquoi l'Institut a souhait&eacute; regrouper sous une direction commune la R&amp;D et les comp&eacute;tences informatiques et num&eacute;riques afin d'accompagner la fili&egrave;re porcine dans sa&nbsp;transformation digitale. Les&nbsp;4 p&ocirc;les techniques de R&amp;D de l'IFIP :&nbsp;Techniques d'&eacute;levage, Economie, Viandes et Charcuteries,&nbsp;G&eacute;n&eacute;tique,&nbsp;demeurent&nbsp;le socle de base qui soutient les activit&eacute;s de l'Institut du porc.&nbsp;Contact :&nbsp;michel.marcon@ifip.asso.fr


Michel Marcon évolue au sein de l'IFIP en tant que Directeur des programmes de Recherche et Développement et numérique.


Michel Marcon, nommé à la nouvelle Direction R&D, IT et numérique de l'IFIP

En 2007/2008, de nombreux pays d'Asie et d'Afrique avaient connu des &eacute;meutes de la faim apr&egrave;s une augmentation brutale des cours des denr&eacute;es agricoles alimentaires, notamment des c&eacute;r&eacute;ales dont les prix avaient presque doubl&eacute;. Or le changement climatique laisse planer la menace de mauvaises r&eacute;coltes simultan&eacute;es dans les principales r&eacute;gions de production mondiales, ce qui pourrait emp&ecirc;cher de pallier les d&eacute;ficits d'une partie du monde en important depuis une autre, et pourrait donc causer le m&ecirc;me type de cons&eacute;quences, selon deux &eacute;tudes parues dans la revue Nature Climate Change.Dans la premi&egrave;re, des chercheurs de l'institut IIASA bas&eacute; en Autriche ont &eacute;tudi&eacute; les chiffres de production de l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) pour de grandes zones de production (Etats-Unis, Argentine, Europe, Ukraine/Russie, Chine, Inde, Australie et Br&eacute;sil) repr&eacute;sentant, en 2012, 56% de la production mondiale de bl&eacute;, 56% de celle de ma&iuml;s, 73% du soja et 38% du riz. Pour les trois premi&egrave;res cultures, l'analyse montre&nbsp;"une augmentation significative de la probabilit&eacute;" de mauvaises r&eacute;coltes li&eacute;es au climat dans plusieurs r&eacute;gions productrices en m&ecirc;me temps, expliquent les auteurs. <h2></h2>Ainsi pour le soja, qui supporte mal les temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; 30 degr&eacute;s : 1,2% des journ&eacute;es ont d&eacute;pass&eacute; ce seuil dans toutes les principales provinces de production chinoises en m&ecirc;me temps sur la p&eacute;riode 1967/1990, contre 18,4% sur la p&eacute;riode 1991/2012. Si toutes les r&eacute;gions productrices de soja dans le monde subissaient de tels al&eacute;as en m&ecirc;me temps, les pertes de production pourraient s'&eacute;lever &agrave; 12,55 millions de tonnes, contre 7,2 millions en 88/89, une des pires ann&eacute;es enregistr&eacute;es, calculent les auteurs. "Les chocs climatiques subis par la production agricole contribuent aux pics de prix et &agrave; la famine et pourraient d&eacute;clencher d'autres risques syst&eacute;miques, comme des troubles politiques ou des migrations", avertit l'auteure principale, Franziska Gaupp.Dans une autre &eacute;tude, des chercheurs, notamment de l'Institut sur le changement climatique de Potsdam (Allemagne), mettent en garde sur un risque "multipli&eacute; par 20" de canicules simultan&eacute;es affectant des zones de production de l'h&eacute;misph&egrave;re Nord, en raison de modifications des r&eacute;gimes des "courants-jet" (ou jet stream), vents de tr&egrave;s haute altitude qui jouent notamment un r&ocirc;le important dans la formation des d&eacute;pressions. Des &eacute;v&eacute;nements qui pourraient toucher en m&ecirc;me temps des zones repr&eacute;sentant jusqu'&agrave; un quart de la production mondiale, selon les chercheurs. "Nous allons voir de plus en plus de canicules de plus en plus s&eacute;v&egrave;res frappant des r&eacute;gions diff&eacute;rentes en m&ecirc;me temps. Ce qui peut affecter la disponibilit&eacute; en nourriture non seulement dans les r&eacute;gions affect&eacute;es mais dans des r&eacute;gions plus lointaines qui peuvent enregistrer p&eacute;nuries et augmentations des prix", rel&egrave;ve Jonathan Donges, un des co-auteurs.


Les principaux greniers à blé mondiaux sont sous la menace de conditions extrêmes qui pourraient les frapper en même temps, causant une chute spectaculaire de la production aux conséquences risquées, avertissent deux études publiées le 10 décembre.


Climat : menaces sur les principaux greniers à blé de la planète

&laquo; Dans des essais sur oignons, le co&ucirc;t de revient du d&eacute;sherbage s'est &eacute;tabli &agrave; 700 &euro;/ha avec un pulv&eacute;risateur &agrave; rampe conventionnel, contre 480 &euro;/ha avec le robot Avo, le comparatif incluant les incidences de la phytotoxicit&eacute; des traitements en plein,&nbsp;comprises entre 250 &euro;/ha et 300 &euro;/ha&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Claude Juriens, directeur des affaires chez Ecorobotix.Dans le cadre du Forum international de la robotique agricole (Fira), dont la&nbsp;quatri&egrave;me &eacute;dition se d&eacute;roule &agrave; Toulouse les 10 et 11 d&eacute;cembre 2019, Ecorobotix a pr&eacute;sent&eacute; en avant-premi&egrave;re la toute derni&egrave;re version de son robot d&eacute;sherbeur de pr&eacute;cision pour grandes cultures.Le robot est s&eacute;lectif d'une trentaine d'adventices diff&eacute;rentes dans des cultures telles que le colza, la betterave sucri&egrave;re, l'oignon et les haricots, avec une capacit&eacute; de reconnaissance dans le rang et dans l'inter-rang et une pr&eacute;cision de tir de l'ordre du centim&egrave;tre. Il est aussi capable de reconna&icirc;tre les rumex dans les prairies avant de leur administrer un jet fatal.<h2>Moins de 80 000 euros</h2>Cette polyvalence est l'un des ressorts &eacute;conomiques du robot Avo que l'entreprise suisse envisage de commercialiser &agrave; un prix inf&eacute;rieur &agrave; 80 000 euros. &laquo;&nbsp;A ce tarif, l'utilisateur peut escompter un retour sur investissement en trois ans, moyennant une utilisation &eacute;tal&eacute;e sur six &agrave; huit mois de l'ann&eacute;e et sur trois cultures distinctes&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Claude Juriens. D&egrave;s 2020, une quarantaine d'exemplaires sera mise en service, aupr&egrave;s de coop&eacute;ratives agricoles sinon d'agriculteurs, pour finaliser la mise au point du robot, avant un d&eacute;but de commercialisation programm&eacute; pour fin 2021. &laquo;&nbsp;La France fera office de t&ecirc;te de pont pour notre d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;, poursuit le directeur d'affaires. Outre la fonction pulv&eacute;risation ultra-localis&eacute;e, le constructeur planche sur l'int&eacute;gration d'&eacute;l&eacute;ments de binage, le ch&acirc;ssis de l'Avo &eacute;tant apte &agrave; supporter des &eacute;l&eacute;ments m&eacute;canique (et &agrave; &ecirc;tre tract&eacute; jusqu'au champ).<h2>La dose divis&eacute;e par dix</h2>Totalement autonome au niveau de la conduite, Avo est dot&eacute; de batteries amovibles lui procurant une autonomie de quatre &agrave; cinq heures, auxquelles s'ajoutent les huit heures procur&eacute;es par les panneaux solaires. Le robot est capable de pulv&eacute;riser deux types de bouillies et il est dot&eacute; d'un attelage pour pouvoir &ecirc;tre tract&eacute; jusqu'au champ par un tracteur.&nbsp;&laquo;&nbsp;Avo permet de r&eacute;duire la dose d'herbicide dans un rapport de dix &agrave; vingt par rapport &agrave; un syst&egrave;me conventionnel&nbsp;&raquo;, indique Claude Juriens. Encore faudra-t-il que l'on puisse toujours disposer, &agrave; terme, de solutions herbicides... &laquo;&nbsp;Nous exp&eacute;rimentons &eacute;galement des solutions de biocontr&ocirc;le&nbsp;&raquo;, poursuit Claude Juriens. &laquo;&nbsp;Mais aujourd'hui, sans la chimie, &agrave; court et moyen terme, c'est &eacute;meutes de la faim garanties&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le 4&egrave;me Forum international de la robotique en agriculture (Fira) se tient &agrave; Toulouse les 10 et 11 d&eacute;cembre 2019. Il r&eacute;unit de nombreux experts et une vingtaine de constructeurs impliqu&eacute;s dans la robotisation des productions v&eacute;g&eacute;tales et animales. Conf&eacute;rences et tables rondes brossent un &eacute;tat de l&#039;art du point de vue technologique, r&eacute;glementaire et sociologique.
</aside>


L’entreprise suisse Ecorobotix présente avec Avo la dernière version de son robot désherbeur de précision pour grandes cultures. Elle annonce un retour sur investissement en trois ans moyennant trois cultures cibles. En vente fin 2021.


Ecorobotix : "un retour sur investissement en trois ans"

Tous les acteurs de la fili&egrave;re alimentaire doivent se r&eacute;unir le 10 d&eacute;cembre, en pr&eacute;sence d'Agn&egrave;s Pannier-Runacher, secr&eacute;taire d'&Eacute;tat aupr&egrave;s du ministre de l'&Eacute;conomie, au minist&egrave;re de l'Agriculture, pour un comit&eacute; de suivi des mesures de la loi Egalim, sous la houlette du ministre de l'Agriculture Didier Guillaume.&nbsp;Dans un courrier dat&eacute; du 6 d&eacute;cembre, le syndicat majoritaire exhorte l'ensemble des acteurs de l'alimentation &agrave; "appliquer et respecter la loi", d&egrave;s lors que tous les textes d'application, "rendant op&eacute;rationnels l'ensemble des outils de la loi", ont &eacute;t&eacute; publi&eacute;s courant 2019."La mobilisation nationale de JA+FNSEA qui court depuis le d&eacute;but de l'automne va se poursuivre dans le seul et unique objectif de faire appliquer et respecter la loi", pr&eacute;viennent les syndicats, qui ont organis&eacute; des actions durant tout l'automne, allant jusqu'&agrave; bloquer le p&eacute;riph&eacute;rique parisien, le 27 novembre dernier. "Nous ne resterons pas passifs &agrave; &eacute;couter les uns et les autres tenir des discours non suivi d'effets et s'accuser mutuellement lors des r&eacute;unions du comit&eacute; de suivi des relations commerciales", poursuivent FNSEA et JA.&nbsp;Soulignant que certains acteurs du secteur laitier "se sont engag&eacute;s dans des contrats plus r&eacute;mun&eacute;rateurs pour l'amont", les syndicats esp&egrave;rent "poursuivre et g&eacute;n&eacute;raliser ce type de pratiques aux autres secteurs". &nbsp;&nbsp;&nbsp;"Nous sommes convaincus que pour cette ann&eacute;e 2020, la construction du prix en marche avant et la prise en compte des indicateurs de co&ucirc;t de production doivent &ecirc;tre une r&eacute;alit&eacute; et nous attendons des engagements de chacun des maillons en ce sens", poursuivent les organisations syndicales. L'&Eacute;tat est &eacute;galement dans le collimateur, somm&eacute; de ne "cautionne(r) aucun contournement de l'encadrement des promotions dans les magasins" et de sanctionner "ceux qui auraient recours &agrave; des pratiques abusives dans les n&eacute;gociations commerciales alors m&ecirc;me qu'ils captent une partie de la valeur issue de la hausse du seuil de revente &agrave; perte".&nbsp;De leur c&ocirc;t&eacute;, les organisations syndicales entendent "prendre (leurs) responsabilit&eacute;s pour acc&eacute;l&eacute;rer l'organisation &eacute;conomique des producteurs".&nbsp;&nbsp;&nbsp;


La FNSEA et les JA ont une nouvelle fois mis la pression sur les distributeurs, les industriels et l'État le 9 décembre, à la veille d'un comité de suivi des négociations commerciales, au sujet de la loi Alimentation, censée redonner du revenu aux agriculteurs, mais qui n'a pas encore porté ses fruits. 


Négociations commerciales : pression de la FNSEA sur distributeurs et industriels

Les mois d&rsquo;octobre et de novembre, tr&egrave;s pluvieux, ont consid&eacute;rablement perturb&eacute; les semis de c&eacute;r&eacute;ales. &laquo; On est &agrave; 300 mm depuis octobre &raquo;, d&eacute;crit J&eacute;r&ocirc;me Boutard, agriculteur &agrave; Gu&eacute;men&eacute;-Penfao. S&rsquo;il a r&eacute;ussi &agrave; semer &agrave; peu pr&egrave;s tout ce qu&rsquo;il avait pr&eacute;vu, certains de ses semis, les plus tardifs, r&eacute;alis&eacute;s apr&egrave;s labour fin novembre, sont actuellement sous l&rsquo;eau&hellip; &nbsp; 
&laquo;Qu&rsquo;est-ce que &ccedil;a va donner ? L&rsquo;eau ne r&eacute;ussit plus &agrave; s&rsquo;infiltrer&hellip; On va avoir de la perte&hellip; Paradoxalement, ce sont les semis r&eacute;alis&eacute;s dans mes terres les plus saines qui sont en danger&hellip; Dans mes terres humides, j&rsquo;ai anticip&eacute;, j&rsquo;avais sem&eacute; plus t&ocirc;t, fin octobre, et &ccedil;a a lev&eacute; &raquo;.&nbsp; Malgr&eacute; tout, J&eacute;r&ocirc;me Boutard relativise ses pertes : &laquo;&nbsp; Environ 10 % de mes surfaces sont concern&eacute;es ; je pense qu&rsquo;au sud de la Loire, les situations sont&nbsp; plus difficiles &raquo;. 
 
Les semis peuvent reprendre 
 
Bruno Auger est justement sud-Loire, plus exactement &agrave; Chauv&eacute;. Lui n&rsquo;a pas pu r&eacute;aliser le quart de ses semis (22 ha sur 87 ha), mais il ne s&rsquo;inqui&egrave;te pas outre mesure : &laquo;&nbsp; J'ai d&eacute;j&agrave; envisag&eacute; de changer de culture au printemps&hellip; ce sera peut-&ecirc;tre du&nbsp; lupin &raquo;. 
Il n&rsquo;est toutefois pas trop tard pour semer : &laquo; Un mois de d&eacute;cembre sec permettrait de reprendre les semis : on a d&eacute;j&agrave; vu des semis de fin d&eacute;cembre avec des r&eacute;sultats corrects ! &raquo;, d&eacute;crit B&eacute;n&eacute;dicte Bazantay, conseill&egrave;re en agronomie et productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture. &laquo; Les pourcentages de surfaces sem&eacute;es sont tr&egrave;s variables d&rsquo;un secteur &agrave; l&rsquo;autre &raquo;, poursuit-elle. Au niveau r&eacute;gional, l&rsquo;observatoire officiel C&eacute;r&eacute;obs estime qu&rsquo;environ 84 % des surfaces en bl&eacute; et 91 % des surfaces en orge ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;es. Cela correspond &agrave; la moyenne fran&ccedil;aise et c&rsquo;est bien au-dessus des voisins bretons qui n&rsquo;ont que 35 % de surfaces de bl&eacute; sem&eacute;es&hellip; 
 
Grande variabilit&eacute; des situations 
 
Toutes les situations ne sont pas mauvaises heureusement. A la ferme de Derval, par exemple, Bruno Couilleau, technicien en charge des &eacute;tudes et des exp&eacute;rimentations, a r&eacute;ussi &agrave; semer tout ce qu&rsquo;il avait pr&eacute;vu : &laquo; Tout a &eacute;t&eacute; sem&eacute; du 25 au 29 octobre. Les conditions de semis, apr&egrave;s labour, &eacute;taient plut&ocirc;t bonnes en d&eacute;but de p&eacute;riode et de moins en moins bonnes en fin de semis &raquo;. 
&laquo; Aujourd&rsquo;hui, les bl&eacute;s sont au stade 2 feuilles et plut&ocirc;t r&eacute;guliers. Les comptages de lev&eacute;es indiquent entre 260 et 280 plantes lev&eacute;es par m2, ce qui est &eacute;lev&eacute;. Les pertes ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s faibles sauf dans les zones totalement engorg&eacute;es d&rsquo;eau o&ugrave; aucune plante n&rsquo;a lev&eacute;. Ces zones repr&eacute;sentent environ 1% de la surface sem&eacute;e et sont situ&eacute;es dans les tourni&egrave;res o&ugrave; l&rsquo;eau a stagn&eacute; &raquo;. 
 
Ne pas faire de frais maintenant 
 
Difficile en effet d&rsquo;estimer les pourcentages de c&eacute;r&eacute;ales noy&eacute;es et en difficult&eacute; :&laquo;&nbsp; Il y a une grande variabilit&eacute; selon les types de sol et le travail du sol&hellip;Certains labours ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en conditions tr&egrave;s limites, il y a eu un lissage en profondeur et beaucoup d&rsquo;eau est arriv&eacute;e dessus, sit&ocirc;t le semis &raquo;, poursuit B&eacute;n&eacute;dicte Bazantay. 
A l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau s&rsquo;ajoutent les menaces li&eacute;es aux limaces &laquo; qui, elles, se portent tr&egrave;s bien &raquo;, et plus g&eacute;n&eacute;ralement &agrave; tous les parasites de faiblesse. Toutefois, le seul conseil que peut donner &agrave; ce jour B&eacute;n&eacute;dicte Bazantay, &laquo; c&rsquo;est de ne pas faire de frais sur ces c&eacute;r&eacute;ales en cours de lev&eacute;e !&nbsp; Mieux vaut faire un point de situation mi-janvier avec des vrais comptages de lev&eacute;es.&nbsp; Le seuil de retournement &eacute;conomique &eacute;tant 80 plantes lev&eacute;es /m2 pour un bl&eacute;. En fonction, il faudra se reporter sur culture de printemps (orge) pour tous ceux qui ont besoin de paille &raquo;. 
 
Inqui&eacute;tude sur le prix de la paille 
 
L&rsquo;approvisionnement en paille suscite en effet d&eacute;j&agrave; beaucoup d&rsquo;inqui&eacute;tudes. Dans les campagnes, les prix commencent &agrave; augmenter et des &eacute;leveurs se positionnent d&egrave;s maintenant pour en acheter. Avec cette flamb&eacute;e des prix de la paille, avec des c&eacute;r&eacute;ales qui auront besoin d&rsquo;un coup de boost en sortie d&rsquo;hiver, et avec des rendements r&eacute;duits, J&eacute;r&ocirc;me Boutard craint beaucoup pour les tr&eacute;soreries des exploitations. 
Ce n&rsquo;est pas la seule inqui&eacute;tude : l&rsquo;administration sera-t-elle tol&eacute;rante vis-&agrave;-vis des surfaces qui n&rsquo;auront pas pu &ecirc;tre sem&eacute;es cet hiver, ou qui n&rsquo;auront pas lev&eacute; en raison des exc&egrave;s d&rsquo;eau ? Et n&rsquo;y aura-t-il pas une p&eacute;nurie de semences sur les cultures de printemps, notamment sur le ma&iuml;s, au vu de la pi&egrave;tre r&eacute;colte 2019 ? Le pire n&rsquo;est jamais certain, mais toutes ces questions sapent encore un peu plus le moral des agriculteurs en cette fin d&rsquo;ann&eacute;e. 
 
 
 
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Entre les semis non réalisés, et ceux qui sont à présent noyés, l’automne 2019 n’a pas été clément pour les céréales. Aux pertes directes en grains et paille, s’ajoutent des pertes indirectes : flambée des prix de la paille, dépenses supplémentaires en intrants et en semences…

Loire-Atlantique - Céréales en difficulté : les conséquences pourraient être lourdes

Actuellement, 69 produits &agrave; base de glyphosate sont disponibles sur le march&eacute; en France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur autorisation. "Par d&eacute;cision de l'Anses, 36 de ces produits vont &ecirc;tre retir&eacute;s du march&eacute; et ne pourront plus &ecirc;tre utilis&eacute;s &agrave; compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de l'absence de donn&eacute;es scientifiques permettant d'&eacute;carter tout risque g&eacute;notoxique" (susceptible d'endommager l'ADN et de provoquer des mutations g&eacute;n&eacute;tiques, NDLR), indique-t-elle dans un communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;Suite au prolongement pour cinq ans de l'agr&eacute;ment de la substance active par l'Union europ&eacute;enne en 2017, "l'Anses proc&egrave;de au r&eacute;examen des autorisations de mise sur le march&eacute; des produits &agrave; base de glyphosate commercialis&eacute;s en France et a lanc&eacute; une &eacute;valuation comparative avec les alternatives disponibles", rappelle l'Agence. Mais sans attendre la fin du processus en cours, "l'Agence a notifi&eacute; le retrait des autorisations de 36 produits &agrave; base de glyphosate". Pour des raisons identiques, elle "a notifi&eacute; une d&eacute;cision n&eacute;gative pour 4 des 11 nouvelles demandes d'autorisation d&eacute;pos&eacute;es depuis janvier 2018 et en cours d'examen".&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2></h2>Ces 36 produits repr&eacute;sentaient en 2018 "pr&egrave;s des trois quarts des tonnages de produits &agrave; base de glyphosate vendus en France", selon l'Anses. L'&eacute;valuation des dossiers de demande d'autorisation d&eacute;pos&eacute;s par les entreprises souhaitant renouveler ou obtenir une mise sur le march&eacute; de produits &agrave; base de glyphosate "a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cifiquement renforc&eacute;e en 2017 suite &agrave; la r&eacute;&eacute;valuation de la substance active, avec davantage d'exigences impliquant la fourniture de donn&eacute;es suppl&eacute;mentaires concernant les risques pour la sant&eacute; et l'environnement, notamment en mati&egrave;re de g&eacute;notoxicit&eacute; de l'ensemble des composants des produits", selon l'Anses. &nbsp;&nbsp;"Ces nouvelles dispositions requi&egrave;rent des &eacute;tudes sp&eacute;cifiques men&eacute;es selon des m&eacute;thodes standardis&eacute;es et robustes", assure l'Anses qui "poursuit l'examen des demandes d'autorisation et de r&eacute;autorisation de produits &agrave; base de glyphosate". "Seuls les produits &agrave; base de glyphosate r&eacute;pondant aux crit&egrave;res d'efficacit&eacute; et de s&eacute;curit&eacute; d&eacute;finis au niveau europ&eacute;en (...) et ne pouvant pas &ecirc;tre substitu&eacute;s de fa&ccedil;on satisfaisante, b&eacute;n&eacute;ficieront in fine de l'acc&egrave;s au march&eacute; fran&ccedil;ais", ajoute l'Anses, qui finalisera l'ensemble du processus d'&eacute;valuation "d'ici le 31 d&eacute;cembre 2020".&nbsp;&nbsp; &nbsp;


L'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le 9 décembre le retrait de 36 produits à base de glyphosate, ce qui représente près des trois quarts des tonnages de produits utilisés en 2018. 


Retrait de 36 produits à base de glyphosate en France       

<h2>Quel est le parcours de Julien Dupr&eacute; ?</h2>Comme de nombreux fils d'exploitants, Julien Dupr&eacute; s'est orient&eacute; vers des &eacute;tudes agricoles. Apr&egrave;s avoir brillamment r&eacute;ussi son BTS ACSE, Julien n'a pas souhait&eacute; int&eacute;grer dans la foul&eacute;e l'exploitation familiale car il pr&eacute;f&eacute;rait b&acirc;tir sa propre exp&eacute;rience en devenant &laquo; technicien aliment en production porcine &raquo; dans le groupement o&ugrave; son p&egrave;re, Paul, livre ses charcutiers.Sur les conseils de son gestionnaire, Paul, proche de la retraite, commence &agrave; s'interroger au sujet de la transmission de son exploitation. Il souhaite que celle-ci s'accomplisse dans les meilleures conditions et confie son intention &agrave; son fils Julien. Ensemble, p&egrave;re et fils commencent &agrave; b&acirc;tir leur projet de transmission-reprise. Pour les &eacute;pauler, ils font appel &agrave; leur interlocuteur comptable qui les met en relation avec un expert pour &eacute;tudier leur dossier, &eacute;tape apr&egrave;s &eacute;tape.<h2>Transmettre son exploitation : les points cl&eacute;s</h2>Tout projet de reprise d'exploitation commence par un audit d'installation. Il s'agit du point de d&eacute;part incontournable, cens&eacute; mesurer la viabilit&eacute; de tout projet. Pour Julien, c'est l'occasion d'&eacute;prouver et de conforter, ou pas, sa d&eacute;cision de reprendre l'activit&eacute; paternelle. L'&eacute;tude strat&eacute;gique qui fait suite &agrave; l'audit, est quant &agrave; elle, une v&eacute;ritable feuille de route qui permettra &agrave; Julien de construire son projet dans les meilleures conditions.Ensuite, l'audit environnement va permettre de v&eacute;rifier la conformit&eacute; du projet du jeune homme vis-&agrave;-vis de la r&eacute;glementation environnementale. Guid&eacute; par les conseils de son gestionnaire, Julien s'attardera ensuite sur son plan d'entreprise. La constitution d'un tel document lui permettra d'&eacute;valuer la rentabilit&eacute; de son projet, d'optimiser son plan de financement et de b&eacute;n&eacute;ficier de toutes les aides &agrave; l'installation auxquelles il peut pr&eacute;tendre.<h2>Le choix des statuts : partir du bon pied</h2>Est-ce que la trajectoire sociale et fiscale de l'exploitation de Julien sera la m&ecirc;me que celle de son p&egrave;re Paul ? En fonction de ses envies d'&eacute;volution ou de son profil d'entrepreneur, il sera pertinent pour Julien de se poser la question. Il convient en effet d'opter pour les statuts juridique et social les plus ad&eacute;quats, et ce, d&egrave;s le d&eacute;marrage du projet en vue de b&eacute;n&eacute;ficier des meilleures opportunit&eacute;s et d'augmenter le revenu disponible.Pour permettre &agrave; Julien de partir serein, l'audit pr&eacute;voyance est bel est bien une &eacute;tape immanquable ! En effet, il sera alors &agrave; m&ecirc;me de choisir la protection sociale la mieux adapt&eacute;e &agrave; ses besoins professionnels et &agrave; sa situation personnelle. Enfin, pour concr&eacute;tiser le projet de transmission, l'&eacute;tape ultime sera de nature administrative avec notamment le transfert des DPB, la demande d'autorisation d'exploiter, la constitution des dossiers d'aides, l'immatriculation de l'entreprise, etc...Un projet d'installation solide ne se construit pas dans la pr&eacute;cipitation ! Paul, rassur&eacute; par cette analyse compl&egrave;te est d&eacute;sormais s&ucirc;r de la p&eacute;rennit&eacute; de l'exploitation qu'il confie &agrave; son fils Julien. Ce dernier est maintenant bien arm&eacute; pour d&eacute;marrer son parcours d'installation et sa vie professionnelle d'exploitant agricole.


Pour vous inspirer et réussir votre projet d’installation en agriculture, retrouvez Julien Dupré, futur exploitant, qui se trouve à la genèse de son projet agricole.


S’installer en agriculture : comment bien démarrer son projet ?

Matthias, quel est votre parcours ?Matthias Van Leuven : J'ai fait des &eacute;tudes g&eacute;n&eacute;rales en Belgique, &eacute;quivalentes &agrave; un Bac+3. J'ai ensuite obtenu un brevet professionnel Responsable d'exploitation agricole suivi d'une validation des acquis de l'exp&eacute;rience par le minist&egrave;re de l'agriculture fran&ccedil;aise. Avec ce bagage, j'ai pu m'installer en tant que jeune agriculteur.&nbsp;Votre exploitation, la ferme des Coudrais, pouvez-vous nous la d&eacute;crire ?M.V.L : Au d&eacute;part, lorsque mes parents sont arriv&eacute;s en France, l'exploitation ne comptait que 70 hectares. Ils avaient alors une vingtaine de vaches limousines et 50 chevaux en pension. Ils ont, par la suite, acquis 90 hectares suppl&eacute;mentaires. J'ai achet&eacute; cent vaches limousines pleines dans l'objectif de pr&eacute;parer mon installation.Actuellement la surface atteint les 330 hectares, uniquement en prairies naturelles. Nous r&eacute;servons 40 hectares en temporaire en vue de la fauche et de l'ensilage du foin, uniquement destin&eacute; &agrave; l'alimentation du b&eacute;tail de l'exploitation.Le cheptel, lui, est d'environ 160 m&egrave;res, l'objectif &eacute;tant de 200 m&egrave;res maximum. On fait v&ecirc;ler toute l'ann&eacute;e par lot d'environ 20 &agrave; 22 vaches. En ce qui concerne les ventes de nos animaux, nous passons principalement par un marchand de b&ecirc;tes, notamment pour les broutards et les vaches de r&eacute;forme. Nous d&eacute;veloppons des individus homozygotes, sans corne.Nous avons &eacute;galement d&eacute;velopp&eacute; de la pension pour une cinquantaine de chevaux et am&eacute;nag&eacute; deux gites.Depuis le 11 novembre dernier, nous avons fait une nouvelle fois des acquisitions de terrains, nous permettant ainsi de donner un nouveau souffle pour nos activit&eacute;s.Pour faire tourner toutes ces activit&eacute;s, nous travaillons &agrave; quatre, mes parents, ma compagne Yana, qui est salari&eacute;e de l'exploitation, et moi-m&ecirc;me.Pourquoi vos parents et vous Matthias, vous avez d&eacute;cid&eacute; de vous diriger vers l'&eacute;levage de bovins limousins ?M.V.L : Cette race est connue pour v&ecirc;ler facilement. Ce sont aussi des animaux rustiques, plus facile &agrave; &eacute;lever. N'oublions pas la qualit&eacute; de sa viande, exceptionnelle !&nbsp;Pourquoi avoir quitt&eacute; la Belgique et avoir choisi l'Allier pour vous installer ?M.V.L : Nous n'&eacute;tions pas agriculteurs avant. Nous avions simplement quelques chevaux de loisirs et quelques hectares en notre possession. C'&eacute;tait les seuls liens avec le monde rural pour nous ! J'ajoute aussi que si ma m&egrave;re &eacute;tait agent immobilier, mon p&egrave;re &eacute;tait, lui, ing&eacute;nieur agronome tout de m&ecirc;me.Suite &agrave; une expropriation due &agrave; l'extension d'une zone industrielle, nous avons d&eacute;cid&eacute; de quitter notre pays natal car, l&agrave;-bas, les prix des terres sont trop &eacute;lev&eacute;s, et il est, de toute fa&ccedil;on, difficile de trouver de grandes surfaces.L'Allier, nous connaissions pour y avoir pass&eacute; des vacances &agrave; plusieurs reprises. Nous y sommes attach&eacute;s et nous avons trouv&eacute; cette belle propri&eacute;t&eacute; &agrave; Souvigny. Cette r&eacute;gion se pr&ecirc;te &agrave; l'&eacute;levage, les terres y sont propices et les surfaces disponibles y sont importantes.Je voudrais ajouter que, quand nous sommes arriv&eacute;s ici, en Bourbonnais, l'accueil des habitants a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chaleureux.Quelles sont vos perspectives d'avenir ?M.V.L : C&ocirc;t&eacute; &eacute;levage, nous souhaiterions augmenter le cheptel pour obtenir 200 v&ecirc;lages et d&eacute;velopper la pension de chevaux. De nouveaux g&icirc;tes sont en cours d'am&eacute;nagement dans les anciens b&acirc;timents existants sur notre nouvelle acquisition.C'est la premi&egrave;re fois que vous participez &agrave; la foire de Cosne-d'Allier, qu'en esp&eacute;rez-vous ?M.V.L : Les organisateurs ont pris contact avec moi cet &eacute;t&eacute; par des connaissances communes. J'ai pr&eacute;vu d'amener deux reproducteurs limousins que j'esp&egrave;re, bien s&ucirc;r, vendre ! Ce rendez-vous r&eacute;unira onze &eacute;leveurs et une trentaine d'animaux. &Agrave; savoir que tous les animaux sont garantis sanitairement sains.&nbsp;&nbsp;Propos recueillis&nbsp;par S&eacute;bastien Joly&nbsp;Vente reproducteurs limousins de 12 &agrave; 18 mois, HBL ou non, le 10 d&eacute;cembre 2019, &agrave; Cosne-d'Allier, sous le march&eacute; couvert, de 9h &agrave; 13h. Restauration sur place au prix de 18 euros.&nbsp;Renseignements : 06 31 19 61 05.&nbsp;


Le 10 décembre prochain, l’association des éleveurs bovins limousins de l’Allier organise une vente de reproducteurs à Cosne-d’Allier. Rencontre avec un jeune éleveur, récemment installé sur la commune de Souvigny. Matthias est belge, il a 26 ans. Il a rejoint en Gaec, en 2016, ses parents Paul et Gert, à la ferme des Coudrais, eux-mêmes installés depuis 2010.


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