Selon les premi&egrave;res estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du minist&egrave;re de l'Agriculture, la production de bl&eacute; dur fran&ccedil;aise est estim&eacute;e &agrave; 1,5 millions de tonnes (Mt) cette ann&eacute;e. C'est une baisse de 17,7% par rapport &agrave; l'an dernier et de 16,2% par rapport &agrave; la moyenne 2014-2018. La raison&nbsp;: la forte diminution des surfaces consacr&eacute;es au bl&eacute; dur. Elles atteignent 260 000 hectares cette ann&eacute;e contre 354 000 l'an dernier. Selon le minist&egrave;re, il faut remonter &agrave; 1995 pour trouver des surfaces inf&eacute;rieures au niveau national actuel.Les rendements, eux, seraient en hausse de 12% par rapport &agrave; 2018. Dans un communiqu&eacute; commun publi&eacute; le 9 ao&ucirc;t, FranceAgriMer et Arvalis font &eacute;tat de rendements bons, voire tr&egrave;s bons, &laquo; &agrave; l'exception de certains secteurs dans le Sud-Est &raquo;. Le rendement moyen au niveau national est affich&eacute; &agrave; 57,5 q/ha.<h2>Bonne qualit&eacute;</h2>La qualit&eacute; n'est pas en reste&nbsp;: &laquo;&nbsp;les teneurs moyennes en prot&eacute;ines sont comprises dans une fourchette allant de 13 &agrave; 14,5 % selon les bassins&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le communiqu&eacute;. Les valeurs les plus faibles concernent les bassins Sud-Ouest et Ouest-Oc&eacute;an o&ugrave; la concentration des prot&eacute;ines a &eacute;t&eacute; dilu&eacute;e par les rendements &eacute;lev&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les valeurs sont satisfaisantes &agrave; bonnes dans le Sud-Est et m&ecirc;me tr&egrave;s bonnes dans le Centre&nbsp;&raquo;, ajoutent les organismes.&nbsp;Les poids sp&eacute;cifiques sont &eacute;lev&eacute;s et homog&egrave;nes entre bassins de production, avec des moyennes r&eacute;gionales syst&eacute;matiquement sup&eacute;rieures &agrave; 80 kg/hl.&laquo;&nbsp;Enfin, compte-tenu de l'absence de pluie en fin de cycle et des taux de prot&eacute;ines g&eacute;n&eacute;ralement satisfaisants &agrave; bons, le mitadinage semble limit&eacute;. Le taux de grains mouchet&eacute;s devrait quant &agrave; lui &ecirc;tre tr&egrave;s bas cette ann&eacute;e et ainsi s'adapter &agrave; tous les cahiers des charges&nbsp;&raquo;, notent FranceAgriMer et Arvalis.&nbsp;


Le rendement moyen du blé dur en France, estimé cette année à 57,5 q/ha, est un record. En revanche, la production diminue drastiquement en raison de la chute des surfaces, dont le niveau est au plus bas depuis 1995. 


Blé dur : rendement record mais production en forte baisse

Le premier exportateur mondial de produits laitiers a annonc&eacute; qu'une revue des op&eacute;rations avait montr&eacute; que les actifs du groupe &eacute;taient sur&eacute;valu&eacute;s de 820 &agrave; 860 millions de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais (NZD), soit 473 &agrave; 496 millions d'euros. Fonterra a pr&eacute;cis&eacute; que les co&ucirc;ts associ&eacute;s &agrave; cette d&eacute;pr&eacute;ciation impliqueraient une perte nette annuelle de 590 &agrave; 675 millions de NZD. Les r&eacute;sultats seront annonc&eacute;s en septembre. La coop&eacute;rative avait d&eacute;j&agrave; publi&eacute; en septembre dernier ses premi&egrave;res pertes annuelles, qui s'&eacute;taient &eacute;lev&eacute;es &agrave; 196 millions NZD pour l'exercice achev&eacute; au 31 juillet, contre des b&eacute;n&eacute;fices de 745 millions NZD un an plus t&ocirc;t. Son pr&eacute;sident John Monaghan a pr&eacute;cis&eacute; que Fonterra ne verserait pas de dividende annuel &agrave; ses actionnaires car il est selon lui "de l'int&eacute;r&ecirc;t de la coop&eacute;rative sur le long terme" de r&eacute;duire sa dette.Les derni&egrave;res ann&eacute;es se sont av&eacute;r&eacute;es tumultueuses pour la coop&eacute;rative, avec les d&eacute;parts d'anciens dirigeants dans un contexte d'inqui&eacute;tudes par rapport aux performances. Fonterra avait d&ucirc; inscrire une d&eacute;pr&eacute;ciation de 439 millions de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais d'actifs dans le producteur chinois de lait maternis&eacute; Beingmate, et avait d&ucirc; verser au fran&ccedil;ais Danone 232 millions de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais d'indemnit&eacute;s pour une fausse alerte au botulisme en 2013. Les craintes de contamination des produits Fonterra entrant dans la composition de laits maternis&eacute;s avaient provoqu&eacute; un rappel plan&eacute;taire, y compris de produits de la marque Danone."Ce sont des d&eacute;cisions difficiles mais n&eacute;cessaires qu'il faut prendre pour faire face aux r&eacute;alit&eacute;s d'aujourd'hui", a d&eacute;clar&eacute; le directeur g&eacute;n&eacute;ral Miles Hurrell au sujet des d&eacute;pr&eacute;ciations d'actifs. Le groupe a pr&eacute;cis&eacute; que celles-ci concernaient quatre secteurs : les op&eacute;rations au Br&eacute;sil, les services aux clients en Nouvelle-Z&eacute;lande, les fermes en Chine et es ingr&eacute;dients australiens. L'annonce a fait d&eacute;visser le cours de l'action de 4,5% &agrave; la Bourse n&eacute;o-z&eacute;landaise.


La plus grande coopérative laitière du monde, le géant néo-zélandais Fonterra, a annoncé le 12 août pour plus de 820 millions de dollars néo-zélandais de dépréciation d'actifs, un coup dur qui contribuera à maintenir dans le rouge les résultats annuels. 


Lait : le géant néo-zélandais Fonterra plombé par des dépréciations d'actifs

"McDo, Ceta, on n'en veut pas !" "Mercosur non plus, bien s&ucirc;r !", improvise joyeusement le groupe qui paralyse pendant une vingtaine de minutes le trafic routier, plantant des banderoles g&eacute;antes sur le rond-point et posant pour "la photo de famille". Une personne manque toutefois &agrave; l'appel, car en vacances : Jos&eacute; Bov&eacute;, ex-eurod&eacute;put&eacute; &eacute;cologiste et h&eacute;raut de la lutte contre la "malbouffe", avait fait partie des cinq militants incarc&eacute;r&eacute;s pour leur action coup de poing du 12 ao&ucirc;t 1999, devenu une date-cl&eacute; de l'altermondialisme."Tout a &eacute;t&eacute; organis&eacute; et d&eacute;cid&eacute; &agrave; la derni&egrave;re minute. Ce n'est pas une comm&eacute;moration, mais un rassemblement d'anciens combattants et d'autres personnes qui pestent contre les nouveaux accords de libre-&eacute;change entre l'Europe et diff&eacute;rents pays ou r&eacute;gions, tous tr&egrave;s dangereux pour la sant&eacute; des citoyens, pour l'avenir de l'agriculture et du climat", affirme &agrave; l'AFP Christian Roqueirol, ancien &eacute;leveur de brebis &agrave; la retraite, lui aussi incarc&eacute;r&eacute; &agrave; l'&eacute;poque.A l'&eacute;t&eacute; 1999, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avait autoris&eacute; les Etats-Unis &agrave; prendre des sanctions &eacute;conomiques contre l'Union europ&eacute;enne qui refusait d'importer du boeuf "dop&eacute;" aux hormones. Plusieurs produits, dont le Roquefort, avaient &eacute;t&eacute; vis&eacute;s par des sanctions douani&egrave;res. Et l'id&eacute;e du "d&eacute;montage" du McDonald's avait &eacute;merg&eacute;.&nbsp;&nbsp;<h2>Peut-&ecirc;tre un "tournant"</h2>Vingt ans plus tard, "on est toujours dans les m&ecirc;mes luttes, contre une mondialisation folle (...) et avec un floril&egrave;ge de nouveaux accords qui ont remplac&eacute; l'OMC", abonde Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et producteur de lait dans le Jura. Il cite notamment les accords du Ceta et du Mercosur. Pourtant, M. Girod le conc&egrave;de, les jeunes agriculteurs sont peu mobilis&eacute;s. "On a du mal &agrave; les faire bouger, ils sont trop pris par leur quotidien, plus difficile qu'&agrave; l'&eacute;poque", d&eacute;plore-t-il.&nbsp;Mais il ne perd pas espoir : "On est peut-&ecirc;tre &agrave; un tournant et cette bascule peut venir des jeunes qui arrivent de la ville", n&eacute;o-ruraux "tr&egrave;s conscients des enjeux climatiques et avec la volont&eacute; de donner une nouvelle impulsion &agrave; l'agriculture". Le syndicaliste promet un "automne chaud" en actions, peut-&ecirc;tre au prochain G7 &agrave; Biarritz (Sud-ouest) fin ao&ucirc;t.<blockquote class="twitter-tweet">Plus de 150 personnes &agrave; Millau pour redire avec <a href="https://twitter.com/ConfPaysanne?ref_src=twsrc%5Etfw">@ConfPaysanne</a> et <a href="https://twitter.com/NicolasGirod3?ref_src=twsrc%5Etfw">@NicolasGirod3</a> qu'un autre monde est possible, avec des paysans nombreux, une alimentation de qualit&eacute; et des territoires dynamiques. Non aux accords de libre-&eacute;change, non &agrave; une mondialisation folle et sauvage !! <a href="https://t.co/pHLuJp1jL3">pic.twitter.com/pHLuJp1jL3</a>&mdash; Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) <a href="https://twitter.com/ConfPaysanne/status/1160867981964009472?ref_src=twsrc%5Etfw">August 12, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h2>"Viser la lune"</h2>"Il est tr&egrave;s important de faire capoter cette r&eacute;union et de cr&eacute;er un contre-sommet", a pour sa part lanc&eacute; M. Roqueirol, s'adressant aux dizaines de personnes rassembl&eacute;es &agrave; proximit&eacute; du McDonald's.&nbsp;Parmi elles, Jean-Andr&eacute; Waag, un mara&icirc;cher de 38 ans, est venu avec sa femme et ses enfants.&nbsp;"L'action du McDo a chang&eacute; ma vie, j'avais 18 ans &agrave; l'&eacute;poque et j'ai pris conscience qu'on pouvait faire les choses autrement", confie-t-il. Lui aussi constate que les agriculteurs de son &acirc;ge ne sont pas nombreux &agrave; avoir fait le d&eacute;placement. "Peut-&ecirc;tre que la lutte syndicale n'est plus porteuse, peut-&ecirc;tre que d'autres luttes ont plus de sens pour eux, mais je pense qu'il faut les deux pour avancer".


Vingt ans après le "démontage" d'un restaurant McDonald's à Millau (Aveyron), des dizaines d'agriculteurs de la Confédération paysanne se sont rassemblés le 12 août devant l'enseigne américaine pour montrer que le combat continue. 


Démontage d'un McDo : 20 ans après, "la lutte continue" en France, en quête d'un nouveau souffle

D&eacute;chaumage superficiel, reprise de labour, faux semis ou encore pr&eacute;paration du lit de semence&nbsp;: telles sont fonctions assur&eacute;es par le d&eacute;chaumeur &agrave; disques ind&eacute;pendants Diskacrop. Ses disques cr&eacute;nel&eacute;s de 660 mm de diam&egrave;tre et de 6 mm d'&eacute;paisseur sont dispos&eacute;s sur deux rang&eacute;es avec un &eacute;cartement entre disques de 265 mm (300 mm en option). Ils sont dot&eacute;s de moyeux double &eacute;tanch&eacute;it&eacute; avec roulements &agrave; double rang&eacute;e de billes sans entretien et d'une s&eacute;curit&eacute; non stop assur&eacute;e par quatre &eacute;lastom&egrave;res de 50 mm de diam&egrave;tre.<h2>Fixe et repliable</h2>Le contr&ocirc;le de la profondeur de travail, qui peut atteindre 20 cm, s'op&egrave;re au moyen du rouleau arri&egrave;re. Entre les deux rang&eacute;es de disques s'intercale une herse &agrave; peignes (12 mm de diam&egrave;tre simple rang&eacute;e. Le Diskacrop est propos&eacute; en 3 m et 3,5 m en ch&acirc;ssis fixe et en 4 m, 5 m et 6 m en version repliable. Dans sa version Evo, il affiche des largeurs comprises entre 4 m et 7 en ch&acirc;ssis fixe. Sa vitesse de travail optimale se situe entre 10 et 15 km/h.


Le déchaumeur à disques indépendants arbore des disques de 660 mm aptes à appréhender de gros volumes de résidus. Il est proposé en 3 m à 7 m. A voir à Innov-Agri.


660 mm de diamètre pour le Diskacrop de Quivogne


Créer un débouché de qualité pour valoriser sa production : c’est le défi qu’a relevé le Gaec Aupiais, en Loire-Atlantique, qui élève 180 vaches allaitantes dans un système quasiment tout herbe en bordure de Loire. Avec l’aide de l’association Elvea 44, les éleveurs ont créé la marque "Viande de nos prairies", dont le cahier des charges fait la part belle au pâturage. 


"Nos vaches vivent dans les marais, au rythme des marées"

Dans son dernier bulletin C&eacute;r&eacute;Obs dat&eacute; du 8 ao&ucirc;t, FranceAgriMer fait &eacute;tat des conditions de culture (&laquo;&nbsp;crop rating&nbsp;&raquo;) du ma&iuml;s grain, qui souffre de la s&eacute;cheresse dans de nombreuses r&eacute;gions. Sur l'ensemble des bassins de production, seuls 60% des ma&iuml;s sont not&eacute;s &laquo;&nbsp;bons &agrave; tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo;. C'est &agrave; peu pr&egrave;s le m&ecirc;me niveau que l'an dernier &agrave; la m&ecirc;me date, o&ugrave; les cultures avaient aussi souffert du d&eacute;ficit hydrique. A titre de comparaison, le taux de ma&iuml;s consid&eacute;r&eacute;s comme &laquo;&nbsp;bons &agrave; tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo; &eacute;tait de 80% en 2017 &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque.&nbsp;<h2>Disparit&eacute;s r&eacute;gionales</h2>La situation est tr&egrave;s contrast&eacute;e entre les zones irrigu&eacute;es du Sud-Ouest par exemple (77% de bons &agrave; tr&egrave;s bons) et celle des Pays de la Loire (30%) ou de Bourgogne-Franche-Comt&eacute; (34%).&nbsp;Des situations tr&egrave;s diverses se retrouvent aussi au sein d'une m&ecirc;me r&eacute;gion. C'est le cas de Centre-Val de Loire, o&ugrave; 32% des ma&iuml;s grains sont not&eacute;s &laquo;&nbsp;mauvais &agrave; tr&egrave;s mauvais&nbsp;&raquo; et o&ugrave; 45% sont not&eacute;s &laquo;&nbsp;bons &agrave; tr&egrave;s bons&nbsp;&raquo;.&nbsp;Enfin, FranceAgriMer pr&eacute;cise que le stade floraison femelle est atteint pour 98% des ma&iuml;s. La date m&eacute;diane de ce stade pr&eacute;sente un retard de quatre jours par rapport &agrave; la moyenne des 5 derni&egrave;res ann&eacute;es et de huit jours par rapport &agrave; celle de l'ann&eacute;e derni&egrave;re.&nbsp;


Seuls 60% des maïs grain se trouvent dans des conditions de culture notées « bonnes à très bonnes » selon le bulletin de FranceAgriMer du 8 août.


Maïs : le "crop rating" se dégrade en France

Vous avez r&eacute;cemment tweet&eacute; une affiche de la caserne de Moisdon, annon&ccedil;ant qu&rsquo;elle recherchait des pompiers volontaires. Est-ce un cas unique ? 
 
Non, dans tout le d&eacute;partement, les centres de secours constatent une baisse de leurs effectifs de pompiers volontaires. C&rsquo;est un peu comme en agriculture : il y a deux fois plus de d&eacute;parts que d&rsquo;arriv&eacute;es. C&rsquo;est pourquoi une grande campagne de recrutement est lanc&eacute;e. Tout le monde, homme ou femme, peut devenir pompier volontaire. Il suffit d&rsquo;avoir 18 ans et c&rsquo;est mieux d&rsquo;avoir le permis de conduire. Mais on peut m&ecirc;me commencer &agrave; se former d&egrave;s 16 ans. 
 
Concr&egrave;tement, comment devient-on pompier volontaire ? 
 
Il faut suivre une formation initiale, pour acqu&eacute;rir les bases pour &ecirc;tre op&eacute;rationnel. D&rsquo;abord, on apprend &agrave; &ecirc;tre secouriste, &agrave; bord d&rsquo;un v&eacute;hicule de secours et d&rsquo;aide aux victimes ; ensuite, on peut devenir &eacute;quipier sur des camions incendies. On peut faire ensuite d&rsquo;autres formations. Chacun est libre de les choisir. 
 
Comment peut-on concilier un travail avec des imp&eacute;ratifs horaires et le fait d&rsquo;&ecirc;tre pompier volontaire ? 
 
La technologie nous aide beaucoup ! A Moisdon, nous sommes une trentaine, uniquement des volontaires, et nous travaillons en quatre &eacute;quipes. Nous avons des semaines d&rsquo;astreinte par roulement, o&ugrave; nous devons &ecirc;tre disponibles la nuit, mais, en journ&eacute;e, nous pouvons indiquer nos cr&eacute;neaux de disponibilit&eacute; gr&acirc;ce &agrave; une application. Le nombre d&rsquo;interventions est tr&egrave;s variable, il n&rsquo;y a pas de r&egrave;gles. 
 
En quoi la Profession agricole est-elle particuli&egrave;rement concern&eacute;e par l&rsquo;appel au recrutement de pompiers volontaires ? 
 
Nous avons une activit&eacute; saisonnalis&eacute;e, qui nous permet d&rsquo;&ecirc;tre plus disponibles que d&rsquo;autres &agrave; certains moments de l&rsquo;ann&eacute;e. Par exemple, &agrave; Moisdon, parmi la trentaine de volontaires, il y a deux agriculteurs et deux entrepreneurs agricoles. Nous avons un peu le m&ecirc;me calendrier de disponibilit&eacute; ! 
En outre, de plus en plus d&rsquo;agriculteurs travaillent, comme moi, en Gaec : il est plus facile de s&rsquo;absenter dans ces conditions. 
Nous avons aussi des atouts : nous connaissons tr&egrave;s bien notre territoire. Mes coll&egrave;gues entrepreneurs par exemple peuvent dire tout de suite si une route est praticable&nbsp; avec un camion et ils indiquent le meilleur chemin. Et puis nous avons aussi des comp&eacute;tences techniques qui peuvent vraiment &ecirc;tre utiles en interventions. 
 
Quel est l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, selon vous, d&rsquo;&ecirc;tre pompier volontaire ? 
 
Personnellement, cela m&rsquo;int&eacute;resse d&rsquo;avoir une formation de secouriste, de savoir donner l&rsquo;alerte, r&eacute;agir en urgence, garder son calme : cela peut servir &agrave; la ferme. 
C&rsquo;est aussi une ouverture en dehors de notre milieu, puisqu&rsquo;on trouve tous les corps de m&eacute;tiers parmi les volontaires : des cadres, des chefs d&rsquo;entreprises, des ouvriers&hellip; C&rsquo;est super int&eacute;ressant. 
En dehors des interventions,&nbsp; nous avons aussi des moments de convivialit&eacute;, comme la Sainte-Barbe, et nous faisons des interventions dans les &eacute;coles : nous y parlons premiers gestes de secours, et pr&eacute;vention. 
Etre pompier volontaire, c&rsquo;est tr&egrave;s vari&eacute;, c&rsquo;est quelque chose que j&rsquo;adore et j&rsquo;esp&egrave;re pouvoir encore le faire quelques ann&eacute;es ! 
 
 
Plus d&rsquo;informations dans votre &eacute;dition du 9 ao&ucirc;t de Loire-Atlantique agricole. 
 
 
 
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Mickaël Huneau est agriculteur et pompier volontaire à Moisdon-la-Rivière. Il lance un appel : Tout le monde, homme ou femme, peut devenir pompier volontaire.

Loire-Atlantique - « Toutes les casernes du département sont en recherche de nouveaux pompiers volontaires »

Le locataire de la Maison Blanche a r&eacute;cemment fait monter les tensions avec&nbsp;la Chine et P&eacute;kin, en mesures de repr&eacute;sailles, a soudainement annonc&eacute; le 5 ao&ucirc;t l'arr&ecirc;t de toute commande de produits agricoles en provenance des Etats-Unis.&nbsp;"Un coup dur", selon Zippy Duvall, le pr&eacute;sident du principal syndicat&nbsp;agricole du pays, le Farm Bureau.&nbsp;Les exportations vers la Chine, habituellement un gros client pour les&nbsp;agriculteurs am&eacute;ricains, avaient d&eacute;j&agrave; chut&eacute; de 19,5 milliards de dollars &agrave; 9,1&nbsp;milliards en 2018. "Maintenant on risque de perdre tout" ce march&eacute;, a d&eacute;plor&eacute;&nbsp;le responsable dans un communiqu&eacute;.&nbsp;En d&eacute;placement le 8 ao&ucirc;t dans l'Iowa, au coeur de l'Am&eacute;rique rurale qui a&nbsp;largement vot&eacute; pour Donald Trump en 2016, le candidat d&eacute;mocrate &agrave; la&nbsp;pr&eacute;sidentielle am&eacute;ricaine Joe Biden, s'est montr&eacute; particuli&egrave;rement&nbsp;catastrophiste.&nbsp;La guerre commerciale "va causer bien plus que des probl&egrave;mes financiers&nbsp;(...), elle va conduire &agrave; de nombreuses faillites" dans le monde agricole,&nbsp;a-t-il affirm&eacute;.&nbsp;<h2>Stress</h2>Selon les calculs du Farm Bureau, les faillites d'exploitations agricoles&nbsp;s'affichaient de fait en hausse de 13% sur un an au 30 juin, alors m&ecirc;me&nbsp;qu'elles avaient l&eacute;g&egrave;rement recul&eacute; sur l'ensemble de l'ann&eacute;e 2018.&nbsp;Mais la guerre commerciale n'est qu'un &eacute;l&eacute;ment parmi d'autres, remarque le&nbsp;document : "la d&eacute;t&eacute;rioration des conditions financi&egrave;res des agriculteurs et des&nbsp;&eacute;leveurs est le r&eacute;sultat direct de plusieurs ann&eacute;es de faibles revenus&nbsp;agricoles, d'un rendement faible des actifs agricoles, d'une dette croissante,&nbsp;de catastrophes naturelles et de la deuxi&egrave;me ann&eacute;e de mesures de r&eacute;torsion&nbsp;appliqu&eacute;es &agrave; de nombreux produits agricoles am&eacute;ricains", y est-il avanc&eacute;. Surtout, d'importantes pluies au printemps et au d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute; ont&nbsp;submerg&eacute; toute une partie des champs, retardant les semis de plusieurs&nbsp;semaines, voire les emp&ecirc;chant totalement.&nbsp;Non seulement les rendements devraient &ecirc;tre affect&eacute;s mais les agriculteurs&nbsp;craignent que les plantes, en retard dans leur d&eacute;veloppement, soient frapp&eacute;es&nbsp;de gels pr&eacute;coces &agrave; l'automne.&nbsp;"Ce n'est pas inhabituel d'avoir des pertes en raison de la m&eacute;t&eacute;o, mais pas&nbsp;forc&eacute;ment de cette ampleur", constate Jamie Beyer, qui cultive &agrave; Wheaton, dans&nbsp;le Minnesota, du soja, du ma&iuml;s, des betteraves sucri&egrave;res et de la luzerne.&nbsp;"Ca rajoute au stress que nous causent les tensions commerciales. Car on&nbsp;sait que si on avait eu une ann&eacute;e avec des rendements &eacute;lev&eacute;s et une r&eacute;colte&nbsp;importante, les cours auraient plong&eacute;", remarque-t-elle.&nbsp;<h2>Regagner la confiance</h2>Les agriculteurs contact&eacute;s par l'AFP confirment tous que la situation est&nbsp;disparate.&nbsp;"Le facteur chance et quelques bonnes d&eacute;cisions jouent beaucoup", note John&nbsp;Reifsteck, qui cultive du ma&iuml;s et du soja dans l'Illinois.&nbsp;"Les conflits commerciaux, avec la Chine mais aussi le Mexique et le&nbsp;Canada, p&egrave;sent sans aucun doute sur les cours et on se retrouve coinc&eacute;s au&nbsp;milieu", d&eacute;plore-t-il. Mais d'autres &eacute;l&eacute;ments entrent aussi en jeu comme le&nbsp;fait que les pr&eacute;c&eacute;dentes moissons &eacute;taient abondantes ou que la peste porcine&nbsp;africaine a d&eacute;cim&eacute; toute une partie du cheptel en Chine, faisant chuter la&nbsp;demande en soja.&nbsp;Install&eacute; dans le nord-ouest du Missouri o&ugrave; de nombreux champs le long du&nbsp;fleuve Mississippi sont encore sous l'eau, Blake Hurst est parvenu &agrave; semer&nbsp;tous ses terrains. Mais entre les conditions m&eacute;t&eacute;o et les tensions&nbsp;commerciales, il ne pr&eacute;voit pas de gagner d'argent sur son exploitation cette&nbsp;ann&eacute;e. Les agriculteurs sont habitu&eacute;s aux al&eacute;as climatiques. En revanche, "cela&nbsp;fait 18 mois maintenant qu'on est dans la guerre commerciale et on ne sait pas&nbsp;si ca va un jour s'am&eacute;liorer", regrette-t-il. "On perd un peu patience." Le soutien de la communaut&eacute; agricole &agrave; Donald Trump reste malgr&eacute; tout&nbsp;solide &agrave; ses yeux, en particulier quand il s'agit de rester ferme face &agrave; la&nbsp;Chine.Les assurances vers&eacute;es aux agriculteurs n'ayant pas pu semer et les 28&nbsp;milliards de dollars d'aides destin&eacute;s aux agriculteurs affect&eacute;s par la guerre&nbsp;commerciale devraient permettre, &agrave; court terme, de limiter les d&eacute;g&acirc;ts. C'est toutefois une r&eacute;ponse "surtout symbolique" par rapport aux pertes&nbsp;qu'ont caus&eacute;es les tarifs douaniers, estime Bruce Rohwer, fermier dans le&nbsp;nord-ouest de l'Iowa et pr&eacute;sident de l'Association des cultivateurs de ma&iuml;s de&nbsp;l'Etat. A plus long terme, "il va falloir regagner la confiance de nos&nbsp;partenaires commerciaux."


Entre des inondations exceptionnelles au printemps et la guerre commerciale qui bat son plein, l'année est rude pour les agriculteurs états-uniens. Mais si certains tirent la sonnette d'alarme, d'autres relativisent et font encore confiance à Donald Trump pour les soutenir.


USA : recrudescence des faillites d’exploitations agricoles en 2019 

L'entretien m&eacute;canique inter-rangs et inter-plants des vignes, &ccedil;a marche. Mais le plus souvent au prix d'une attention et d'une dext&eacute;rit&eacute; aiguis&eacute;es de la part du chauffeur, et d'une vitesse contenue &agrave; 3-4 km/h, le tout n'excluant pas quelques frictions ici ou l&agrave; avec un cep. Le triptyque efficacit&eacute; - productivit&eacute; - s&eacute;lectivit&eacute; s'av&egrave;re crucial, &agrave; l'heure o&ugrave; l'entretien m&eacute;canique se pose en alternative aux herbicides pour ne pas dire au glyphosate, non sans repenser l'organisation du travail et les moyens mat&eacute;riels et humains mis en &oelig;uvre li&eacute;s &agrave; la r&eacute;p&eacute;titivit&eacute; et &agrave; la d&eacute;licatesse des interventions. C'est tout l'objet du partenariat nou&eacute; entre Fendt et Braun visant &agrave; automatiser la conduite d'un ensemble tracteur-outils, en l'occurrence les 200 Vario du premier et la gamme d'outils intercep (lames, disques) et interangs (cultivateur, herse rotative, rouleau, tondeuse) du second. La s&eacute;rie 200 Vario se d&eacute;compose en trois sous-cat&eacute;gories avec les 200 Vario V (1,07 m de largeur hors tout, 5 mod&egrave;les de 72 ch &agrave; 101 ch), les 200 Vario F (1,32 m, 5 mod&egrave;les de 72 ch &agrave; 101 ch)&nbsp; et P (1,68 m, 3 mod&egrave;les de 91 ch &agrave; 101 ch).<h2>Vineyard Pilot Assitant</h2>L'ensemble du syst&egrave;me comprend un cadre central avec levage vertical des deux c&ocirc;t&eacute;s et divers outils de travail. Un broyeur de sarments, &eacute;galement de la marque Braun, est install&eacute; &agrave; l'arri&egrave;re. Le syst&egrave;me VPA (Vineyard Pilot Assistant) Braun s'occupe de la saisie et de la transmission des informations n&eacute;cessaires &agrave; la commande. Ce syst&egrave;me se compose d'un laser, d'un gyroscope, du contr&ocirc;leur VPA et d'un terminal. Le laser d&eacute;tecte l'environnement et saisit notamment le contour du terrain, les pieds de vignes et les piquets. Le gyroscope &ndash; une toupie qui tourne rapidement dans un palier mobile &ndash; enregistre la position 3D du tracteur. Les informations du syst&egrave;me VPA sont transmises au tracteur Fendt 200 V/F Vario via l'interface Isobus.<h2>Jusqu'&agrave; 8 km/h</h2>Le tracteur ex&eacute;cute les commandes de direction et passe automatiquement exactement au centre des pieds de vigne. Les informations sont en outre transmises aux outils centraux dont la hauteur et la largeur sont alors r&eacute;gl&eacute;es ind&eacute;pendamment les uns des autres. La largeur de travail de l'outil mont&eacute; &agrave; l'arri&egrave;re est adapt&eacute;e en fonction des informations scann&eacute;es. Le syst&egrave;me s'active en d&eacute;but de ligne et les appareils centraux adoptent automatiquement la position de travail optimale. Cette fonction agit &agrave; la fois comme dispositif de s&eacute;curit&eacute;, en emp&ecirc;chant les outils de passer inopin&eacute;ment en position de travail. &Agrave; l'aide du d&eacute;tecteur de fin de ligne, les appareils centraux reviennent automatiquement en position de parking en fin de ligne. Le chauffeur n'a plus qu'&agrave; intervenir en fourri&egrave;re. Dans l'interligne, il se charge uniquement du contr&ocirc;le du syst&egrave;me, Le syst&egrave;me VPA autorise une vitesse de travail pouvant atteindre 8 km/h.


Le tractoriste et le fabricant d’outils de travail du sol ont développé une interface de commande pour décharger l’opérateur du suivi du travail réalisé par les différents outils attelés sur les 200 Vario, y compris entre les deux essieux.


Fendt et Braun s’attèlent à l’entretien des sols viticoles

Le 26 juillet dernier, la coop&eacute;rative a annonc&eacute; le choix fait par son conseil d'administration, r&eacute;uni sous la pr&eacute;sidence d'Olivier Chaillou&nbsp;: le prochain directeur de Terrena sera Alain Le Floch. Ag&eacute; de 62 ans, il poss&egrave;de une grande exp&eacute;rience de l&rsquo;agroalimentaire et de la coop&eacute;ration agricole, ayant assur&eacute; des fonctions de direction au sein de Chocolat Poulain, et dirig&eacute; notamment les groupes Champagne c&eacute;r&eacute;ales et Vivescia. Alain Le Floch prendra ses fonctions le 2 septembre prochain. 
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La nomination tant attendue est enfin arrivée. Depuis le départ de Maxime Vandoni, en février dernier, Terrena n’avait plus de directeur général. C’était Philippe Grié, son directeur des ressources humaines et de la communication, qui assurait la fonction de directeur général délégué.

Loire-Atlantique - Terrena aura un nouveau directeur en septembre prochain

Certains projets locaux qui auront &eacute;t&eacute; financ&eacute;s par Miimosa b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;une mise en avant dans les communications et actions du centre commercial, et surtout d&rsquo;une mise en rayon dans l&rsquo;hypermarch&eacute; Carrefour. Au niveau national, cinq projets pourront recevoir une dotation compl&eacute;mentaire. Les dossiers peuvent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s sur la plateforme<a href="https://jeparticipe.carrefour.com/"> https:// jeparticipe.carrefour.com</a>, jusqu&rsquo;au 31 ao&ucirc;t. 
 
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En partenariat avec Carrefour, le centre commercial Nantes La Beaujoire lance un grand appel à candidatures pour soutenir les projets agricoles de la région et leur donner de la visibilité. Les deux acteurs économiques locaux s’appuient sur l’expertise de Miimosa, leader en financement participatif pour les projets agricoles.

Loire-Atlantique - Appel à projets agricoles… par le centre commercial Carrefour Le Beaujoire

Une dizaine de secondes&nbsp;: c'est grosso modo le laps de temps qui s'&eacute;coule entre l'instant o&ugrave; l'animal quitte ses cong&eacute;n&egrave;res et son environnement natif et naturel, et le moment o&ugrave; il est mis &agrave; mort, en traversant un v&eacute;hicule d&eacute;di&eacute; et d&ucirc;ment agr&eacute;&eacute;. Pas de transport, pas de transit en centre de collecte, pas de m&eacute;lange, pas de rupture de groupe social, pas d'attente, pas de manipulations intempestives, pas d'oppression, ni bruits ni odeurs anxiog&egrave;nes, pas de blessures, pas de souffrances, pas de stress, pas d'opacit&eacute;. &laquo;&nbsp;Pas possible&nbsp;&raquo;, l&acirc;che &Eacute;milie Jeannin.<h1>L'exemple su&eacute;dois</h1>On est alors en 2016, dans l'enceinte de l'abattoir d'Autun (Sa&ocirc;ne-et-Loire). L'&eacute;leveuse de charolais y m&egrave;ne une b&ecirc;te issue de son troupeau d'environ 80 m&egrave;res, situ&eacute; &agrave; une heure de l&agrave;, &agrave; la ferme de Ligni&egrave;res, qu'elle g&egrave;re avec son fr&egrave;re Brian. &Agrave; Autun, elle est accompagn&eacute;e du r&eacute;alisateur-producteur Franck Ribiere, fils d'&eacute;leveurs de charolais, qui a sorti deux ans plus t&ocirc;t Steak (R)evolution, un &laquo;&nbsp;field movie&nbsp;&raquo; intercontinental en qu&ecirc;te de la meilleure viande de b&oelig;uf et qui pr&eacute;pare alors sa d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise, qui donnera le livre Steak in France, dont &Eacute;milie Jeannin sera. &Agrave; Autun, le cin&eacute;aste est impressionn&eacute; par le rituel mis en place par l'&eacute;leveuse pour minimiser le stress de son animal et l'accompagner au mieux dans ses derniers instants. Ou plus exactement dans ses avant-derniers instants, avant que l'animal ne soit pris en charge par le personnel de l'abattoir. Car les derniers derniers instants, on ne sait, ni quand, ni comment ils s'op&egrave;rent, la relation entre un &eacute;leveur et ses animaux s'arr&ecirc;tant, au mieux, dans la cour de l'abattoir. &laquo;&nbsp;Sais-tu que l'on peut faire encore mieux, avec un concept d'abattage mobile &agrave; la ferme, tel qu'il en existe en Su&egrave;de&nbsp;?&nbsp;&raquo;, indique le cin&eacute;aste &agrave; l'&eacute;leveuse. &laquo;&nbsp;Pas possible&nbsp;&raquo;.Deux semaines plus tard, les deux comparses d&eacute;couvriront la pratique de visu. &laquo;&nbsp;Quand on emm&egrave;ne des animaux dans un abattoir, le meilleur qui soit, on arrive chez autrui et on est totalement d&eacute;poss&eacute;d&eacute; de ce qui se passe&nbsp;&raquo;, explique &Eacute;milie Jeannin. &laquo;&nbsp;Quand l'abattoir s'installe chez soi, &ccedil;a change compl&egrave;tement le rapport entre les deux parties et du coup, c'est l'&eacute;leveur qui garde la main et qui ma&icirc;trise tout le processus d'accompagnement de l'animal, jusqu'&agrave; la mise &agrave; mort&nbsp;&raquo;. Dans l'abattoir mobile, celle-ci intervient alors que l'animal pense simplement traverser le camion dans sa largeur pour rejoindre la prairie visible quelques m&egrave;tres par-del&agrave;. Autre point positif&nbsp;: les conditions de travail des salari&eacute;s. Outre la cadence redevenue humaine, il leur est donn&eacute; &agrave; voir les animaux dans leur environnement et ils peuvent bien entendu discuter avec les &eacute;leveurs.<h1>L'abattage mobile ou rien</h1>Les &eacute;changes nou&eacute;s avec l'entreprise su&eacute;doise d'abattage mobile H&auml;lsingestintan et avec les &eacute;leveurs forgent tr&egrave;s rapidement la conviction d'&Eacute;milie Jeannin, qui d&eacute;cr&egrave;te&nbsp;: &laquo;&nbsp;je ne veux plus &eacute;lever des animaux si l'on ne peut pas disposer d'un syst&egrave;me d'abattage mobile en France&nbsp;&raquo;. Un caprice&nbsp;? Pas vraiment. L'&eacute;leveuse est loin d'&ecirc;tre isol&eacute;e dans cette qu&ecirc;te d'abattage alternatif. Des &eacute;leveurs tel St&eacute;phane Dinard en Dordogne bravent un temps l'interdiction (passible de 6 mois de prison et 15 000 &euro; d'amende). Des chercheurs comme Jocelyne Porcher (INRA) d&eacute;fendent la pratique au sein de l'association &laquo;&nbsp;Quand l'abattoir vient &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;, laquelle rallie de plus en plus d'&eacute;leveurs. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, dont Emilie Jeannin est membre, d&eacute;fend le dossier. L'association welfariste Afaad (Association en faveur de l'abattage des animaux dans la dignit&eacute;) y est favorable. En Normandie, des &eacute;leveurs bio portent un projet d'abattage mobile de porcs charcutiers et d'agneaux sous l'&eacute;gide de Bio-Normandie.Le 30 octobre 2018, la loi EGAlim est vot&eacute;e. Article 73&nbsp;: &laquo; &Agrave;&nbsp;titre exp&eacute;rimental et pour une dur&eacute;e de quatre ans &agrave; compter de la publication du d&eacute;cret pr&eacute;vu au dernier alin&eacute;a du pr&eacute;sent article, des dispositifs d'abattoirs mobiles sont exp&eacute;riment&eacute;s dans l'objectif d'identifier les &eacute;ventuelles difficult&eacute;s d'application de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne. L'exp&eacute;rimentation fait l'objet d'une &eacute;valuation, notamment de sa viabilit&eacute; &eacute;conomique et de son impact sur le bien-&ecirc;tre animal, dont les r&eacute;sultats sont transmis au Parlement au plus tard six mois avant son terme. Cette &eacute;valuation &eacute;tablit des recommandations d'&eacute;volution du droit de l'Union europ&eacute;enne. Un d&eacute;cret en Conseil d'Etat pr&eacute;cise les modalit&eacute;s d'application du pr&eacute;sent article&nbsp;&raquo;.Le 16 avril 2019, le d&eacute;cret d'application est publi&eacute; au Journal officiel. Manque encore un dernier point r&eacute;glementaire relatif aux installations class&eacute;es dont rel&egrave;vent les abattoirs et dont la transposition aux dispositifs mobiles est attendue pour d&eacute;but septembre.Entre-temps, Emilie Jeannin a &eacute;t&eacute; rejointe par un pool d'investisseurs priv&eacute;s et deux banques &eacute;trang&egrave;res. La SAS Le b&oelig;uf &eacute;thique est n&eacute;e. C'est elle qui financera l'achat de l'abattoir mobile, en tout point identique au mod&egrave;le vu en Su&egrave;de. Le dossier d'agr&eacute;ment a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; en juillet. Une campagne de financement participatif avec Miimosa est programm&eacute;e pour parachever l'op&eacute;ration, &eacute;valu&eacute;e &agrave; 1,6 millions d'euros, dont 1 million pour l'abattoir mobile comprenant trois v&eacute;hicules, le solde &eacute;tant d&eacute;volu au fond de roulement n&eacute;cessaire au lancement de l'activit&eacute;. Mise en route pr&eacute;vue en 2020.<h1>Un pied-de-nez au mod&egrave;le dominant</h1>Donc &ccedil;a roule&nbsp;? &laquo;&nbsp;Presque&nbsp;&raquo;, nuance &Eacute;milie Jeannin. &laquo; &Agrave;&nbsp;Paris, au minist&egrave;re de l'Agriculture, les services concern&eacute;s sont totalement mobilis&eacute;s sur le sujet. Sur le terrain, &ccedil;a ruisselle diff&eacute;remment selon les d&eacute;partements. Dans certaines Directions d&eacute;partementales de la protection des populations, on peut s'entendre dire&nbsp;: vous allez devoir embaucher des inspecteurs v&eacute;t&eacute;rinaires. La r&eacute;alit&eacute;, c'est que l'on va b&eacute;n&eacute;ficier de leurs services, au m&ecirc;me titre que n'importe quel abattoir, et pour lesquels les &eacute;leveurs paient des redevances sanitaires &raquo;. Moyennant bien entendu tous les gages sanitaires et environnementaux, le minist&egrave;re va donc laisser les cl&eacute;s du camion &agrave; des op&eacute;rateurs.Du c&ocirc;t&eacute; des industriels de la viande, on a d&eacute;clench&eacute; les &laquo;&nbsp;warning&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Menaces par mail, pression aupr&egrave;s des financeurs, campagnes de d&eacute;sinformation, les industriels n'ont pas m&eacute;nag&eacute; leur peine pour essayer d'entraver notre projet&nbsp;&raquo;, confie l'&eacute;leveuse, qui si&egrave;ge &agrave; Interbev. &laquo;&nbsp;Tout cela pour 2 000 tonnes &eacute;quivalent carcasse par an. Il est certain que notre mod&egrave;le est l'exact oppos&eacute; des abattoirs-usines. On &eacute;limine les transports, on m&eacute;nage les animaux mais &eacute;galement les hommes, avec des cadences horaires dix fois moindres. Vous imaginez&nbsp;: si en plus, on arrivait &agrave; d&eacute;montrer que l'abattage peut trouver sa place dans une chaine de valeur&nbsp;? Alors que l'on nous ass&egrave;ne depuis 40 ans que l'activit&eacute; n'est pas rentable, justifiant par-l&agrave; la concentration des abattoirs, leur rar&eacute;faction doubl&eacute;e d'une sp&eacute;cialisation pr&eacute;judiciable aux &eacute;leveurs et aux animaux. Et puis tant qu'&agrave; y &ecirc;tre, pourquoi pas proposer aux consommateurs une viande de meilleure qualit&eacute;&nbsp;? Or c'est effectivement le cas. Le stress des animaux, et ses incidences sur les qualit&eacute;s sensorielles et technologiques de la viande, ce n'est pas une vue de l'esprit. C'est parfaitement document&eacute; par diff&eacute;rentes &eacute;tudes scientifiques &raquo;.<h1>Une marque, &laquo; Le B&oelig;uf &Eacute;thique &raquo;</h1>Des questions restent cependant pos&eacute;es. L'abattage mobile ne risque-t-il pas d'affaiblir les abattoirs de proximit&eacute;, requis pour la maturation et la d&eacute;coupe&nbsp;? Comment les &eacute;leveurs vont-ils programmer leurs abattages, sachant que le camion a vocation &agrave; couvrir une grande partie du bassin allaitant&nbsp;? Certains &eacute;leveurs ne seront-ils pas contraints de transporter des animaux pour rejoindre la tourn&eacute;e du camion abattoir&nbsp;? On n'occulte pas la question &eacute;conomique&nbsp;: le consommateur, toujours plus &eacute;co-citoyen et toujours plus flexitarien, va-t-il n&eacute;anmoins accepter de payer le surco&ucirc;t induit par l'abattage mobile&nbsp;?&laquo;&nbsp;C'est notre second d&eacute;fi, apr&egrave;s celui ayant consist&eacute; &agrave; vaincre les r&eacute;sistances&nbsp;&raquo;, explique Emilie Jeannin. &laquo;&nbsp;Sur la question du co&ucirc;t, on sera plus cher,&nbsp;m&ecirc;me si l'on ne dispose pas de r&eacute;f&eacute;rences en la mati&egrave;re. Nous visons une moyenne de 12 b&ecirc;tes/jour sur un potentiel que les su&eacute;dois jaugent &agrave; 50 b&ecirc;tes/jour. Notre mod&egrave;le sera le suivant&nbsp;: les animaux seront achet&eacute;s vivants par la SAS Le B&oelig;uf Ethique, qui en assurera l'abattage, la transformation et la vente sous la marque &laquo;&nbsp;Le b&oelig;uf &eacute;thique&nbsp;&raquo;, laquelle valorisera l'ensemble des garanties offertes aux consommateurs. Nous n'allons pas affaiblir les abattoirs de proximit&eacute; mais au contraire leur apporter de l'activit&eacute;, de nombreux &eacute;leveurs partie prenante &eacute;tant aujourd'hui en circuit long. Quant aux d&eacute;placements d'animaux, quand ils auront lieu, ils seront limit&eacute;s &agrave; quelques kilom&egrave;tres, ni plus ni moins que ce que nous pouvons parcourir parfois quand nous changeons de pr&eacute;&nbsp;&raquo;.Pratiquant la vente directe &agrave; hauteur de 50% de sa production, la Ferme de Ligni&egrave;res va revoir son organisation en cons&eacute;quence. Dans l'Auxois et ailleurs, la dignit&eacute; sera bient&ocirc;t dans le pr&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;abattage &agrave; la ferme peut emprunter deux voies. La plus l&eacute;g&egrave;re fait appel &agrave; des caissons transportables sur semi-remorque et au sein desquels se r&eacute;alisent l&#039;abattage et la saign&eacute;e. Les carcasses doivent &ecirc;tre achemin&eacute;es dans un abattoir dans un d&eacute;lai de deux heures si l&#039;animal est &eacute;visc&eacute;r&eacute;, une heure dans le cas contraire. Les camions abattoirs mobiles sont des structures totalement autonomes, dot&eacute;es d&#039;unit&eacute;s de r&eacute;frig&eacute;ration et par cons&eacute;quent beaucoup plus on&eacute;reuses. Ils sont soumis aux m&ecirc;mes r&egrave;glements que les abattoirs (certificats de comp&eacute;tences, installations, class&eacute;es, inspection v&eacute;t&eacute;rinaire...). Celui du B&oelig;uf &eacute;thique se composera de trois v&eacute;hicules, dont un modulable d&eacute;di&eacute; &agrave; l&#039;abattage (6 m de haut X 27 m de long), un &agrave; la r&eacute;frig&eacute;ration et un faisant office de bureau et vestiaire. Son fonctionnement requiert 4 personnes, non compt&eacute; l&#039;inspecteur v&eacute;t&eacute;rinaire. Deux heures sont requises pour sa mise en place quotidienne.
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Éleveuse de charolais à Beurizot (Côte-d’Or), Émilie Jeannin est à l’origine d’un projet d’abattage mobile à la ferme, porté par la SAS Le Bœuf Ethique. Un pied-de-nez à la pensée unique. Une utopie à 1,6 millions d’euros. En passe de devenir réalité.

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