
<p><em>"Le sacrifice des paysans &agrave; l'effort de guerre fut immense, car ils ont&nbsp;majoritairement combattu comme fantassins en premi&egrave;re ligne"</em>, &eacute;crit&nbsp;l'historien Eric Alary dans l'ouvrage<em>&nbsp;"L'histoire des paysans fran&ccedil;ais"</em> paru&nbsp;en 2016 (Perrin).&nbsp;Apr&egrave;s 1918, le monde paysan <em>"ne sera plus jamais comme avant"</em>, non&nbsp;seulement il lui faudra panser ses plaies, relancer l'agriculture pour nourrir&nbsp;le pays, mais aussi <em>"prendre conscience que certaines &eacute;volutions sont&nbsp;indispensables"</em>, souligne l'universitaire.</p><p>Les ravages humains s'ajoutent aux destructions mat&eacute;rielles: plus de trois&nbsp;millions d'hectares de terres agricoles sont d&eacute;truits dans les combats,&nbsp;rappelle Dominique Kalifa, enseignant &agrave; Paris 1 Pantheon-Sorbonne, dans <em>"1918,&nbsp;la paix inachev&eacute;e"</em> paru en octobre 2018 dans la revue Histoire et&nbsp;civilisations.&nbsp;Dans le nord et l'est, la terre porte longtemps les cicatrices de la&nbsp;bataille: trous d'obus, crat&egrave;res, tranch&eacute;es b&eacute;antes.&nbsp;Avec la pollution des sols provoqu&eacute;e par des tonnes de m&eacute;tal et de&nbsp;ferraille, des produits toxiques, ou des cadavres pourrissants, M. Kalifa&nbsp;estime &agrave; 1.200 km2 les<em>&nbsp;"zones rouges"</em> d&eacute;clar&eacute;es impropres &agrave; l'agriculture dans&nbsp;ces r&eacute;gions.</p><h2>F&eacute;minisation</h2><p>Or, le pays a faim, en sortant de quatre ans de privations, de taxations&nbsp;impos&eacute;es sur les principales productions (sur le bl&eacute; en 1915, sur les pommes&nbsp;de terre, les l&eacute;gumes secs, le lait, le beurre en 1916) et de r&eacute;quisitions de&nbsp;produits agricoles, surtout dans les zones frontali&egrave;res.&nbsp;En revenant &agrave; la ferme, les <em>"gueules cass&eacute;es"</em> de 14-18, retrouvent leurs&nbsp;femmes ou leurs m&egrave;res, qui en leur absence ont fait fonctionner la maisonn&eacute;e,&nbsp;nourri le b&eacute;tail, organis&eacute; les productions agricoles et vendu les r&eacute;coltes&nbsp;pendant quatre ans.</p><p>Selon l'<em>"Histoire de la France rurale"</em>, ouvrage dirig&eacute; par Georges Duby et&nbsp;Armand Wallon, un tiers des familles agricoles sont alors dirig&eacute;es par une&nbsp;femme du fait de la mobilisation au front des hommes de 20 &agrave; 45 ans.&nbsp;Le roman d'Ernest Perochon <em>"Les gardiennes"</em>, paru en 1924 et adapt&eacute; au&nbsp;cin&eacute;ma en 2017, rendra hommage au r&ocirc;le crucial des femmes pour nourrir le pays&nbsp;en guerre.&nbsp;Ce qui aura un effet tr&egrave;s important sur la d&eacute;mographie agricole: entre 1906&nbsp;et 1921, la population active f&eacute;minine dans l'agriculture s'accro&icirc;t de 20%,&nbsp;soit 600.000 femmes suppl&eacute;mentaires impliqu&eacute;es dans la gestion des fermes,&nbsp;souligne Eric Alary.&nbsp;</p><p>Un autre changement majeur portera sur la forte r&eacute;duction du nombre&nbsp;d'exploitations (-30% entre 1892 et 1929), la quasi-disparition des&nbsp;exploitations de moins d'un hectare, la croissance des exploitations de taille&nbsp;moyenne, et la r&eacute;duction continue de l'importance des grands domaines terriens&nbsp;d'avant guerre.</p><h2>Lenteur de la modernisation</h2><p>Mais la modernisation, via l'acc&egrave;s &agrave; la m&eacute;canisation et aux engrais&nbsp;industriels, sera tr&egrave;s lente, malgr&eacute; une intense propagande de l'entreprise&nbsp;Les Potasses d'Alsace, revenue dans le giron fran&ccedil;ais, pour inciter les&nbsp;cultivateurs &agrave; mieux utiliser les engrais chimiques.&nbsp;Les paysans fran&ccedil;ais ont moins recours aux engrais potassiques que leurs&nbsp;voisins allemands, n&eacute;erlandais et belges, note Eric Alary. Contrairement aux pays voisins, l'agriculture fran&ccedil;aise, conservatrice,&nbsp;reste attach&eacute;e &agrave; ses traditions, et aux petits propri&eacute;taires, les grands&nbsp;remembrements fonciers &eacute;tant repouss&eacute;s aux ann&eacute;es 60 et 70.&nbsp;</p><p>Apr&egrave;s la guerre, c'est sans doute au moins trois millions d'hectares que&nbsp;les paysans fran&ccedil;ais laissent encore au repos (jach&egrave;re), ce qui t&eacute;moigne selon&nbsp;Georges Duby<em>&nbsp;"de la lenteur avec laquelles l'agriculture fran&ccedil;aise abandonne&nbsp;les pratiques culturales traditionnelles pour utiliser les moyens modernes de&nbsp;reconstitution de la fertilit&eacute; des sols"</em>.&nbsp;Sur le plan politique et social, le 30 juin 1919, le congr&egrave;s de&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise ne parviendra pas &agrave; r&eacute;unir les deux grandes&nbsp;institutions repr&eacute;sentatives: la Soci&eacute;t&eacute; des agriculteurs de France, qui&nbsp;rassemble plut&ocirc;t de grands propri&eacute;taires class&eacute;e &agrave; droite, et la Soci&eacute;t&eacute;&nbsp;nationale d'encouragement &agrave; l'agriculture, plus radicale, fond&eacute;e avec L&eacute;on&nbsp;Gambetta et les r&eacute;publicains, insistant sur les n&eacute;cessit&eacute;s d'acc&egrave;s &agrave; la terre&nbsp;pour tous, la cr&eacute;ation de coop&eacute;ratives, de mutuelles et de caisses de cr&eacute;dit.</p><p>La restructuration d'une profession d&eacute;capit&eacute;e par le conflit, est n&eacute;anmoins&nbsp;lanc&eacute;e. Tous les grands organismes, encore existants aujourd'hui, apparaissent&nbsp;dans l'imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre. L'Office national du Cr&eacute;dit Agricole na&icirc;t en&nbsp;1920. L'anc&ecirc;tre de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) est&nbsp;cr&eacute;&eacute; en 1921, ainsi que la puissante coop&eacute;rative des planteurs de betterave.&nbsp;En 1924, arrivent la coop&eacute;rative des producteurs de bl&eacute; et les chambres&nbsp;d'agriculture.</p>



Les paysans, majoritaires dans la société française du début du XXe siècle, ont payé un lourd tribut au premier conflit mondial: près de 50% des pertes militaires proviennent du monde rural. Une saignée dans les campagnes.


Après 1918, la fin d'un monde paysan


<p>D&eacute;c&egrave;s dans l'entourage, menace sur l'activit&eacute; professionnelle, rupture amou&shy;reuse, crise dans le couple, p&eacute;riode de solitude, etc. Ce sont autant de situations qui peuvent entra&icirc;ner un mal-&ecirc;tre qu'il ne faut pas minimiser. Le mal-&ecirc;tre en mi&shy;lieu agricole est une r&eacute;alit&eacute; pr&eacute;occupante. Chacun peut agir pour accompagner les personnes touch&eacute;es. Pour ce faire, il importe de savoir d&eacute;tecter les premiers signes de d&eacute;tresse.</p><p></p><p>Les &eacute;vocations plus ou moins directes &agrave; l'acte suicidaire et les propos d&eacute;valori&shy;sants sont des signaux d'alerte &agrave; prendre en consid&eacute;ration. Exemples de phrases qui doivent mettre la puce &agrave; l'oreille. &laquo; Bient&ocirc;t, je n'emb&ecirc;terai plus per&shy;sonne &raquo;, &laquo; Ce serait beaucoup mieux pour tout le monde si je n'&eacute;tais plus l&agrave; &raquo;, &laquo; Je n'ai pas ma place ici. Je ne sers &agrave; rien &raquo; ou encore &laquo; Je n'en peux plus. &raquo; Le suicide est souvent &eacute;voqu&eacute; comme une solution pour ne plus souffrir.</p><p>Mettre des mots sur un mal-&ecirc;tre. Un tel processus n'est pas in&eacute;luctable. Il est possible d'orienter les personnes en souffrance vers les dispositifs mis en place par la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA), en premier lieu le service Agri'&eacute;coute, afin de les aider &agrave; parler de leur mal-&ecirc;tre. Le num&eacute;ro Agri'&eacute;coute, joignable au 09 69 39 29 19 au prix d'un appel local (gratuit depuis une box), permet d'&eacute;chan&shy;ger anonymement et &agrave; tout moment, week-end et nuit compris, avec un &eacute;cou&shy;tant professionnel.</p><p>Il propose, gr&acirc;ce &agrave; une &eacute;coute active, de mieux cerner les &eacute;l&eacute;ments qui d&eacute;&shy;clenchent le mal-&ecirc;tre et de prendre du recul par rapport &agrave; une situation difficile. Il aide &agrave; mettre des mots sur ses &eacute;motions et orienter vers des solutions. L'utili&shy;sation d'un simple pseudonyme permet un suivi personnalis&eacute; dans le temps, tout en gardant son anonymat.</p><p>Des &eacute;quipes impliqu&eacute;es au sein de la MSA. Les personnes peuvent aussi &ecirc;tre accompa&shy;gn&eacute;es, avec leur accord pour lever l'anonymat, par l'une des 35 cellules pluridisciplinaires de pr&eacute;&shy;vention du suicide de la MSA. Compos&eacute;es de travailleurs sociaux, m&eacute;decins du travail, m&eacute;de&shy;cins conseil et conseillers en pr&eacute;vention, elles in&shy;terviennent pour trouver des solutions avec la personne en d&eacute;tresse, en fonction de la situation.</p><p style="text-align:right;">Article JA MAG PARIS - Anthony Landreau CCMSA - n&deg; 752/2018</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Contactez le 15 ou le 112 depuis un portable.</p>
</aside>




Mal-être, dépression, solitude, idées suicidaires… Quelqu’un de votre entourage est peut-être en situation de détresse ? Il est possible de l’orienter vers des dispositifs d’accompagnement professionnels.


Prévention du suicide : Comment orienter les exploitants et salariés agricoles en détresse ?


<p>En s'installant en 2011 &agrave; Moustoir, Thibault Le Masle a ramen&eacute; deux poulaillers suppl&eacute;mentaires dans le giron familial. Une acqui&shy;sition qui a permis de faire d&eacute;coller l'atelier volailles pendant que son p&egrave;re supervisait l'&eacute;levage de cochettes. &laquo; Avec trois b&acirc;timents, on fait beau&shy;coup plus de lots &agrave; l'ann&eacute;e, explique le jeune agri&shy;culteur, qui a mis en place un syst&egrave;me en double densit&eacute;. On d&eacute;marre deux lots de pintades dans le m&ecirc;me b&acirc;timent, jusqu'&agrave; 30 jours. &Ccedil;a nous donne le temps de faire un lot de coquelets dans le b&acirc;timent vide. &raquo;</p><p>La ferme tourne gr&acirc;ce &agrave; l'&eacute;levage, mais la vente d'orge, bl&eacute;, ma&iuml;s et colza repr&eacute;sente tout de m&ecirc;me 25 % du chiffre d'affaires. Des productions men&eacute;es en conventionnel et en semis direct sur 50 ha, soit les deux tiers de la SAU familiale. &laquo; Mon p&egrave;re s'est int&eacute;ress&eacute; au semis direct au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, raconte Thibault. On a commenc&eacute; par les c&eacute;r&eacute;ales, car ce n'est pas trop compli&shy;qu&eacute;. &raquo; Des c&eacute;r&eacute;ales qu'il associe &agrave; un couvert v&eacute;&shy;g&eacute;tal de f&eacute;verole, bl&eacute; noir, seigle, radis et tournesol pour lutter contre l'&eacute;rosion. &laquo; Je constate qu'il y a une plus grande activit&eacute; des vers de terre et moins d'&eacute;vaporation de l'eau &raquo;, assure Thibault qui fera bient&ocirc;t des pr&eacute;l&egrave;vements pour mesurer les gains en azote. &laquo; On travaille moins le sol, donc on utilise moins de carburant, on use moins le mat&eacute;riel et on passe moins de temps &raquo; dans les champs. Pour autant, il n'est pas contre un coup de fissu&shy;rateur si n&eacute;cessaire. &laquo; Il faut arr&ecirc;ter d'&ecirc;tre sectaire (...) et ne pas s'interdire de travailler un peu le sol apr&egrave;s une r&eacute;colte qui n'a pas fonctionn&eacute;. &raquo;</p><p>&laquo; Il ne faut pas aller trop vite &raquo;. Fleuris, ses cou&shy;verts v&eacute;g&eacute;taux s&eacute;duisent le voisinage. &laquo; On a des retours positifs sur l'image de l'agriculture &raquo;, as&shy;sure Thibault, visiblement touch&eacute; par cette recon&shy;naissance. Ils plaisent aussi aux abeilles et aux bourdons : les six ruches qu'il a install&eacute;es &laquo; sans acheter un seul essaim &raquo; produisent 60 kg de miel par an. &laquo; Le but, c'est de montrer qu'apiculteurs et agriculteurs peuvent travailler ensemble. &raquo;</p><p>Aujourd'hui, la partie grandes cultures de l'exploi&shy;tation est rentable. &laquo; Heureusement qu'on a trou&shy;v&eacute; du mat&eacute;riel d'occasion et qu'on bricole pas mal &raquo;, reconna&icirc;t Thibault. Il suit aussi une MAE sol (Me&shy;sure agroenvironnementale) sur 37 ha. Une d&eacute;marche va&shy;loris&eacute;e par des aides suppl&eacute;&shy;mentaires. Son objectif ? &Ecirc;tre &agrave; 90 % en semis direct d'ici deux &agrave; trois ans. Pour l'heure, il t&acirc;che &laquo; d'apprendre de [ses] erreurs &raquo;. Sa derni&egrave;re b&eacute;vue ? L'introduction pr&eacute;matur&eacute;e du semis direct sur une parcelle obtenue lors d'un &eacute;change de terrains. &laquo; Les cou&shy;verts v&eacute;g&eacute;taux n'&eacute;taient pas assez implant&eacute;s. Il ne faut pas aller trop vite. &raquo;</p><p>Le jeune trentenaire continue &agrave; se former &agrave; l'agriculture de conservation. Membre d'un GIEE cr&eacute;&eacute; par la chambre d'Agriculture locale, il fait aussi partie de l'association bretonne BASE (Biodiversit&eacute;, agriculture, sol et environne&shy;ment). Ce r&eacute;seau d'&eacute;change l'a d&eacute;cid&eacute; &agrave; planter des haies bocag&egrave;res en 2019 : &laquo; Si on en fait sur 300 m, ce sera d&eacute;j&agrave; pas mal. (...) On mettra de l'aulne, des pruniers sauvages, du sureau et des fleurs pour consti&shy;tuer des garde-mangers pour les oiseaux et les auxiliaires. &raquo; Ces haies prot&eacute;geront &eacute;galement les b&acirc;timents d'&eacute;levage des vents forts, en cas de temp&ecirc;te. &laquo; Je ne dis pas qu'on mon syst&egrave;me est parfait, mais il me convient &raquo;, conclut-il.</p><p style="text-align:right;">Article JA MAG PARIS - Laur&egrave;ne MAINGUY - n&deg; 752/2018</p>



Dans le Morbihan, Thibault Le Masle veut étendre le semis direct à ses 75 ha de cultures et réintroduire les haies bocagères. Rencontre avec l’un des gagnants du concours Graines d’agriculteurs 2018.


Portrait d’agriculteur : acteur de la préservation des sols - l’objectif de Thibault ? 90 % de semis direct en 2021


<p style="text-align:justify;">&laquo;&nbsp;<em>Mon mari, Thierry, et moi-m&ecirc;me avons quitt&eacute; notre r&eacute;gion natale pour venir nous installer dans le Puy-de-D&ocirc;me. Nous avons repris une exploitation sur laquelle nous avons construit des poulaillers en 2010. Cette premi&egrave;re ann&eacute;e, nous &eacute;levions des poulets de chair Label Rouge. Nos pratiques ressemblaient davantage au bio qu'au conventionnel. Alors afin de les valoriser, nous nous sommes convertis &agrave; l'Agriculture Biologique l'ann&eacute;e suivante, en 2011. Aujourd'hui nous avons cinq poulaillers.&nbsp; Nos poussins sont livr&eacute;s &agrave; un jour d'&acirc;ge. Ils restent &agrave; l'int&eacute;rieur, dans une temp&eacute;rature ambiante de 30&deg;C jusqu'&agrave; leurs 42 jours d'&acirc;ge. D&egrave;s lors, ils sortent &agrave; l'ext&eacute;rieur sur un parcours herbager et ombrag&eacute;. Ils quittent l'&eacute;levage, direction l'abattoir &agrave; 81 jours d'&acirc;ge minimum. Leur alimentation est compos&eacute;e &agrave; 100% de c&eacute;r&eacute;ales biologiques fran&ccedil;aises. Nous ne produisons pas de c&eacute;r&eacute;ales sur l'exploitation.&nbsp;</em></p><p><em>Quant au sanitaire, nous n'avons pas le droit aux antibiotiques. Nous utilisons donc beaucoup de traitements pr&eacute;ventifs &agrave; base notamment d'huiles essentielles. Je touche du bois, nous n'avons jamais eu de gros soucis ! De plus, les poulets bio sont issus de souches plus rustiques. Leur croissance n'est pas pouss&eacute;e. Ils sont moins sensibles.</em><br><em>La fili&egrave;re des volailles biologiques est en pleine progression. Les demandes sont de plus en plus importantes. Les poulets sont tr&egrave;s bien valoris&eacute;s. C'est pourquoi, notre fille Camille va &eacute;galement s'installer dans cette production. Elle va construire trois poulaillers sur des terrains nouvellement acquis. Elle esp&egrave;re d&eacute;buter l'&eacute;levage entre juillet et septembre 2019.</em>&raquo;</p><p>Propos recueillis par M.Comte</p>



À Lapeyrouse, Karine Lemonnier élève depuis 2011 des poulets Bio en intégration. Prochainement, sa fille Camille va également entrer dans la production.


« Les poulets bio sont d'une souche plus rustique »


<p>La mesure, &eacute;labor&eacute;e par la Ligue (extr&ecirc;me droite) et ins&eacute;r&eacute;e dans le projet&nbsp;de budget 2019, pr&eacute;voit d'offrir une concession pour 20 ans sur un terrain&nbsp;agricole public aux familles qui s'&eacute;largiront entre 2019 et 2021.<em>&nbsp;"On dit que les Italiens font peu d'enfant et qu'il faut renverser la&nbsp;tendance"</em>, a expliqu&eacute; &agrave; la presse le ministre de l'Agriculture Gian Marco&nbsp;Centinaio, issu de la Ligue. <em>"Le minist&egrave;re veut contribuer, en favorisant les&nbsp;zones rurales, o&ugrave; les gens ont encore des enfants".</em>&nbsp;Le taux de natalit&eacute; en Italie est le plus bas d'Europe et la Ligue en a&nbsp;fait un cheval de bataille, promettant de relancer l'&eacute;conomie pour rendre aux&nbsp;Italiens l'envie de faire des enfants.</p><h2>Un demi million d'hectares</h2><p>Le ministre de la Famille, le tr&egrave;s catholique Lorenzo Fontana, lui aussi&nbsp;issu de la Ligue, a apport&eacute; son soutien &agrave; la mesure, tout en pr&eacute;cisant qu'elle&nbsp;ne concernerait que les couples mari&eacute;s et install&eacute;s depuis au moins 10 ans en&nbsp;Italie.&nbsp;Selon la Coldiretti, principal syndicat agricole du pays, l'Etat poss&egrave;de&nbsp;encore un demi-million d'hectares de terres cultivables dont la valeur totale&nbsp;est estim&eacute;e &agrave; pr&egrave;s de 10 milliards d'euros.&nbsp;Mais selon Corriere della Sera, cette valeur reste th&eacute;orique, l'Etat ayant&nbsp;d&eacute;j&agrave; vendu ses meilleurs terrains.<em> "Ceux qui restent sont essentiellement les&nbsp;fonds de tiroir"</em>, estime le quotidien.</p>



Le gouvernement italien veut encourager la natalité en offrant un terrain agricole aux parents qui auront un troisième enfant dans les prochaines années, ont rapporté mercredi les médias italiens.


Italie : un terrain agricole offert aux familles ayant un troisième enfant


<p>L'exp&eacute;rience propos&eacute;e par le v&eacute;t&eacute;rinaire g&eacute;obiologue devant la grosse centaine d'&eacute;leveurs laitiers pr&eacute;sents &agrave; la journ&eacute;e technique organis&eacute;e par Cantal conseil &eacute;levage (CCE) fait son petit effet. Ce praticien lotois demande au directeur de CCE&#8200;de r&eacute;sister &agrave; la pression qu'il exerce pour faire baisser son bras tendu &agrave; l'horizontale.&#8200;Il renouvelle le test apr&egrave;s que Jo&euml;l Guillemin a tenu quelques instants un t&eacute;l&eacute;phone portable dans son autre main. Le bras s'abaisse cette fois quasi imm&eacute;diatement, preuve de l'effet des ondes &eacute;lectromagn&eacute;tiques &eacute;mises par votre plus fid&egrave;le compagnon. Des ondes haute fr&eacute;quence (comme celles du Wifi, du bluetooth, de la 3 ou 4&#8200;G...) qui vont particuli&egrave;rement perturber l'organisme car elles sont puls&eacute;es et non d&eacute;livr&eacute;es en continu.</p><h2>Tout sauf du paranormal </h2><p>Champs &eacute;lectriques g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les lignes haute tension, ondes magn&eacute;tiques induites par une bobine, un transformateur, les onduleurs de panneaux photovolta&iuml;ques, les pulsateurs de la salle de traite, les antennes t&eacute;l&eacute;phoniques, les &eacute;oliennes, courants vagabonds, de fuite, nuisances telluriques, effet de faille...&#8200;: depuis 2011, Christophe Bonal &eacute;tudie ces ph&eacute;nom&egrave;nes - tout sauf paranormaux - pour apporter des solutions &agrave; des &eacute;leveurs d&eacute;munis face &agrave; des mammites r&eacute;calcitrantes, &agrave; des animaux nerveux en salle de traite, &agrave; des chutes de production inexpliqu&eacute;es, &agrave; du cannibalisme en &eacute;levage porcin...&#8200;"Face &agrave; des situations tr&egrave;s d&eacute;licates en &eacute;levage, ne trouvant pas de solutions alors que tout devait fonctionner, je me suis int&eacute;ress&eacute; &agrave; la g&eacute;obiologie afin de comprendre les fondements de cette science, et ce qu'on pouvait en attendre. J'&eacute;tais aussi interpell&eacute; par des &eacute;leveurs qui me demandaient ce que je pensais des risques &eacute;ventuels li&eacute;s aux panneaux photovolta&iuml;ques, &agrave; l'implantation de nouvelles antennes,...&#8200;ou qui avaient entendu parler d'un ph&eacute;nom&egrave;ne de faille.&#8200;Je me suis form&eacute; et inform&eacute; et maintenant, c'est moi qui informe", explique le docteur v&eacute;t&eacute;rinaire. Tout en pr&eacute;venant : cette science n'a rien de magique et doit s'int&eacute;grer dans une approche globale. "Il faut &eacute;carter les autres causes possibles : l'alimentation - est-ce que la ration est &eacute;quilibr&eacute;e ? -, l'eau, l'hygi&egrave;ne, les b&acirc;timents... On ne r&egrave;gle pas tous les probl&egrave;mes en deux heures m&ecirc;me si on &eacute;tudie en amont, &agrave; distance, la situation. Et puis, on fait un &eacute;tat des lieux &agrave; un moment donn&eacute;. Par exemple, sur place, l'influence d'une veine d'eau &agrave; sec parce que c'est l'&eacute;t&eacute; peut passer inaper&ccedil;ue", pr&eacute;cise celui qui collabore avec la chambre d'agriculture du Lot, tout en regrettant qu'une bonne partie de ses coll&egrave;gues v&eacute;t&eacute;rinaires restent herm&eacute;tiques &agrave; ces m&eacute;canismes &eacute;nerg&eacute;tiques.</p><h2>Connaissances intuitives </h2><p>Dans la stabulation du Gaec &eacute;levage Merle, revisit&eacute;e en grande salle de r&eacute;union, son intervention ne suscite en revanche aucun sarcasme dans les rangs des producteurs de lait.&#8200;Certains reconnaissent sans r&eacute;ticence avoir d&eacute;j&agrave; eu recours &agrave; des radiesth&eacute;sistes, ou g&eacute;obiologues, pour trouver une source ou expliquer pourquoi les laiti&egrave;res "refusent d'entrer d'un c&ocirc;t&eacute; de la salle de traite", t&eacute;moigne S&eacute;bastien Plantecoste, de Leucamp.&#8200;"Le g&eacute;obiologue a identifi&eacute; qu'il y avait une faille dessous, il a mis des fils de laiton et des plaques pour r&eacute;&eacute;quili-brer&#8200;la circulation." M&ecirc;me chose pour le Gaec Pascal Mallet, de Villedieu : "On trouvait que les vaches h&eacute;sitaient &agrave; entrer au roto, le g&eacute;obiologue a trouv&eacute; une onde parasite. Il a plac&eacute; un parpaing, on a trouv&eacute; que &ccedil;a y avait fait.&#8200;C'est quelque chose qu'il faudrait faire tous les quatre-cinq ans ou &agrave; chaque modification de b&acirc;timent", estime l'agriculteur. Dans le public, beaucoup ont une anecdote et soulignent que sans poser de nom sur ces ph&eacute;nom&egrave;nes, les anciens avaient d&eacute;j&agrave; conscience de tel ou tel effet. "On avait beaucoup de questions l&agrave;-dessus, avance Jean-Marc Brunhes, pr&eacute;sident de CCE, pour expliquer le choix de cette intervention.&#8200;On souhaitait un professionnel reconnu, qui ne se r&eacute;fugie pas derri&egrave;re ces ph&eacute;nom&egrave;nes pour tout expliquer et qui pr&eacute;sente les grands principes sans noyer les gens, en restant sur des choses logiques, qui parlent &agrave; tous." Du concret, comme le bon positionnement de la prise de terre, la mise &agrave; la terre de tous les &eacute;l&eacute;ments m&eacute;talliques de la stabulation,... qui ont apport&eacute; du grain &agrave; moudre aux &eacute;leveurs &agrave; l'issue de cette matin&eacute;e suivie de plusieurs ateliers destin&eacute;s &agrave; rappeler les r&egrave;gles d'or d'une ambiance favorable dans les b&acirc;timents d'&eacute;levage.</p>



Vétérinaire dans le Lot, Christophe Bonal a senti le besoin de se former et de s’informer sur la géobiologie, dont il a expliqué les principes aux producteurs de lait cantaliens.


Géobiologue-éleveurs : le courant passe dans le Cantal


<p>Claverina et Sorita, deux femelles captur&eacute;es en Slov&eacute;nie, ont &eacute;t&eacute; l&acirc;ch&eacute;es&nbsp;le 5 octobre dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques malgr&eacute; l'opposition d'&eacute;leveurs&nbsp;locaux.&nbsp;Les plantigrades n'avaient pas pu &ecirc;tre introduits sur les sites&nbsp;initialement pr&eacute;vus car des &eacute;leveurs avaient bloqu&eacute; les routes pour emp&ecirc;cher&nbsp;leur arriv&eacute;e.&nbsp;Elles ont finalement &eacute;t&eacute; l&acirc;ch&eacute;es sur <em>"des sites alternatifs dans les&nbsp;vall&eacute;es d'Ossau et d'Aspe"</em>, rappelle l'ONCFS dans un communiqu&eacute;.&nbsp;De l&agrave;, les femelles &eacute;quip&eacute;es de colliers GPS, <em>"se sont beaucoup d&eacute;plac&eacute;es"&nbsp;</em>pour explorer leur nouveau territoire, Sorita parcourant jusqu'&agrave; 150&nbsp;kilom&egrave;tres en trois semaines. Elles sont <em>"toujours pr&eacute;sentes dans la zone&nbsp;montagneuse des vall&eacute;es d'Aspe et d'Ossau". Elle sont "en parfait &eacute;tat de&nbsp;sant&eacute;"</em>.</p><p>Les ourses doivent &agrave; pr&eacute;sent trouver une tani&egrave;re pour leur repos hivernal&nbsp;qui va de novembre &agrave; mars.&nbsp;<em>"D'ici l&agrave;, toute perturbation peut &ecirc;tre pr&eacute;judiciable &agrave; la vie des ourses,&nbsp;mais aussi &agrave; leur comportement"</em>, indique l'ONCFS, qui fait savoir que <em>"les&nbsp;services de l'&Eacute;tat en Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques restent ainsi particuli&egrave;rement&nbsp;vigilants et mobilis&eacute;s pour pr&eacute;venir toute perturbation intentionnelle ou&nbsp;accidentelle."</em></p><h2>L'ours a tu&eacute; ou bless&eacute; 464 animaux en 2017</h2><p>Pour les opposants aux ours, leur pr&eacute;sence n'est pas compatible avec&nbsp;l'&eacute;levage. L'animal, qui se nourrit &agrave; 70% de v&eacute;g&eacute;taux, peut s'attaquer&nbsp;occasionnellement &agrave; des brebis ou provoquer la chute de dizaines d'entre elles&nbsp;d'un escarpement si elles sont effray&eacute;es.&nbsp;Selon l'association pro-ours <em>"Pays de l'ours Adet"</em>, entre 18.000 &agrave; 30.000&nbsp;brebis meurent chaque ann&eacute;e lors des estives dans les d&eacute;partements pyr&eacute;n&eacute;ens,&nbsp;de maladies, d'accidents, &agrave; cause de la foudre etc. En 2017, selon un rapport&nbsp;de l'ONCFS et du R&eacute;seau ours brun, il y a eu 162 attaques attribuables &agrave; coup&nbsp;s&ucirc;r &agrave; l'ours, avec 464 animaux tu&eacute;s ou bless&eacute;s.</p><p>La population d'ours dans les Pyr&eacute;n&eacute;es est de 43 animaux, apr&egrave;s des&nbsp;r&eacute;introductions en 1996 et 2006, mais elle <em>"n'est pas encore compl&egrave;tement&nbsp;viable"</em>, avait expliqu&eacute; au moment du l&acirc;cher Nicolas Alban, chef de projet pour&nbsp;cette op&eacute;ration &agrave; l'ONCFS.&nbsp;Le choix pour la r&eacute;introduction s'est port&eacute; sur deux femelles car il y a&nbsp;deux ours en B&eacute;arn, avec l'espoir de "renforcer cette partie occidentale des&nbsp;Pyr&eacute;n&eacute;es" s'ils se reproduisent, avait-il ajout&eacute;.</p>



Les deux ourses brunes relâchées début octobre dans les Pyrénées pour sauvegarder l'espèce menacée d'extinction en France sont "en parfait état de santé" et se trouvent côté français, a fait savoir mercredi l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).


Les deux ourses relâchées dans les Pyrénées "en parfait état de santé" (ONCFS)


La herse étrille est un outil qui peut jouer un rôle contre l’enherbement des parcelles à condition d’intervenir à des stades jeunes. Témoignages de plusieurs agriculteurs, engagés ou non en agriculture biologique."Etre efficace avec moins de phytos : des solutions agronomiques et mécaniques"


La herse étrille, un outil polyvalent


<p>Dans le domaine sanitaire, vous connaissez les diff&eacute;rents enjeux actuels&nbsp;: contraintes d'utilisation des m&eacute;dicaments, notamment les antibiotiques&nbsp;; &eacute;volutions de l'environnement soci&eacute;tal, r&eacute;glementaire, technico-&eacute;conomique et &eacute;pid&eacute;miologique de l'&eacute;levage et donc des attentes avec une approche plus pr&eacute;ventive vis-&agrave;-vis des maladies ou syndromes et une prise en compte du bien-&ecirc;tre animal. Dans ce contexte, la journ&eacute;e annuelle GDS Creuse-GTV 23 a &eacute;t&eacute; consacr&eacute;e &agrave; deux actualit&eacute;s&nbsp;: la qualit&eacute; du p&acirc;turage et son impact sur la sant&eacute; du troupeau et les&nbsp;moyens de pr&eacute;venir et traiter la douleur dans les &eacute;levages. Ont &eacute;t&eacute; &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute;es &agrave; vos v&eacute;t&eacute;rinaires les adaptations et les nouveaut&eacute;s des outils GDS Creuse mis &agrave; votre disposition.</p><h2><strong>La qualit&eacute; du p&acirc;turage gage de la bonne sant&eacute; du troupeau</strong></h2><p>Le Dr St&eacute;phane Daval s'est sp&eacute;cialis&eacute; dans l'alimentation des bovins et son impact sur la sant&eacute; du troupeau. Apr&egrave;s s'&ecirc;tre pench&eacute; sur les probl&eacute;matiques classiques d'&eacute;quilibre de la ration ou de carences, il s'est rendu compte que les corrections effectu&eacute;es ne donnaient pas toujours satisfaction. Il a donc approfondi sa r&eacute;flexion en se penchant sur la qualit&eacute; intrins&egrave;que des fourrages, en relation avec la vari&eacute;t&eacute; botanique du p&acirc;turage et le fonctionnement des sols. Il a ainsi mis en &eacute;vidence que les modifications agronomiques des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es avaient conduit &agrave; un appauvrissement des terrains, une moins bonne a&eacute;ration du sous-sol, le tout ayant un impact sur la flore, le fonctionnement du rumen et donc la sant&eacute; des animaux. Ce constat est r&eacute;versible avec des mesures simples comme &eacute;viter le surp&acirc;turage qui d&eacute;truit les gramin&eacute;es et tasse le sol, l'apport d'amendements r&eacute;guliers et une bonne gestion de l'herbe. Le r&eacute;sultat&nbsp;: une productivit&eacute; qui peut atteindre les 12 tonnes &agrave; l'hectare les bonnes ann&eacute;es, une herbe de qualit&eacute; qui va assurer la sant&eacute; du troupeau et limiter les pathologies sur les veaux notamment. L'intervenant a &eacute;galement mis l'accent sur la quantit&eacute; et la qualit&eacute; de l'eau mise &agrave; disposition des bovins, toute anomalie entrainant des troubles de la rumination.</p><h2><strong>Le bien-&ecirc;tre animal, une r&eacute;glementation qui &eacute;volue...</strong></h2><p>C&eacute;line Talarczyk, ing&eacute;nieur &agrave; GDS France, a pr&eacute;sent&eacute; une synth&egrave;se de la r&eacute;glementation et des attentes soci&eacute;tales sur le bien-&ecirc;tre animal. Cinq libert&eacute;s fondamentales ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finies garantissant les conditions de &laquo;&nbsp;bientraitance&nbsp;&raquo;, ces &eacute;l&eacute;ments &eacute;tant assez facilement objectivables (cf. illustration). Ils font l'objet de points de contr&ocirc;le lors des visites de conditionnalit&eacute; des aides compensatoires. Avec l'&eacute;volution des connaissances sur &laquo;&nbsp;la conscience&nbsp;&raquo; des animaux, l'ANSES a propos&eacute; une nouvelle d&eacute;finition du bien-&ecirc;tre mettant en avant &laquo;&nbsp;l'&eacute;tat mental et physique positif de l'animal&nbsp;&raquo; (cf. article du 06/06/2018). Cette d&eacute;finition introduit des notions plus subjectives et variables selon les esp&egrave;ces.</p><h2><strong>... et un sujet de soci&eacute;t&eacute; incontournable</strong></h2><p>Le consommateur est devenu plus urbain et son rapport &agrave; l'animal a chang&eacute;. Il se pr&eacute;occupe plus de l'impact de l'&eacute;levage sur l'environnement, des conditions de d&eacute;tention et d'abattage des animaux. M&ecirc;me s'ils restent tr&egrave;s minoritaires, les mouvements animalistes ont un poids m&eacute;diatique important et leur influence se fait sentir. Une enqu&ecirc;te CSA 2018 montre que 90 % des fran&ccedil;ais interrog&eacute;s disent que le bien-&ecirc;tre animal est une cause qui leur tient &agrave; c&oelig;ur. Le monde de l'&eacute;levage doit se montrer plus vertueux sur certains points mais surtout communiquer sur la r&eacute;alit&eacute; des faits&nbsp;: faire savoir votre savoir-faire en mati&egrave;re de bientraitance des animaux d'&eacute;levage, la maltraitance en &eacute;levage restant tr&egrave;s minoritaire et est suivie (cf. ci-dessous).</p><h2><strong>Des v&eacute;t&eacute;rinaires en appui du dispositif</strong></h2><p>Le Dr Nathalie Laufrais, du GTV Nouvelle-Aquitaine, a insist&eacute; sur le r&ocirc;le primordial du v&eacute;t&eacute;rinaire dans le dispositif bien-&ecirc;tre animal&nbsp;; il a l'expertise n&eacute;cessaire, il se trouve au contact des &eacute;levages ou des fili&egrave;res d'abattage et il a le mandatement par l'Etat via son mandat sanitaire. Par sa formation initiale et continue, par sa pr&eacute;occupation quotidienne de restauration de la sant&eacute; des animaux, le v&eacute;t&eacute;rinaire appr&eacute;hende les diff&eacute;rentes facettes du bien-&ecirc;tre animal.</p><h2><strong>La gestion de la douleur en &eacute;levage</strong></h2><p>Lors de ses interventions, le v&eacute;t&eacute;rinaire est amen&eacute; &agrave; traiter des affections douloureuses, ou &agrave; pratiquer des interventions qui g&eacute;n&egrave;rent de la douleur. Le Dr Vincent Plassard, de l'ENV d'Alfort, a fait un point sur les m&eacute;canismes nerveux de la douleur et sur la n&eacute;cessit&eacute; de sa prise en compte par le v&eacute;t&eacute;rinaire. Un animal en souffrance, au-del&agrave; de l'aspect moral, va pr&eacute;senter une baisse de productivit&eacute; et peut s'av&eacute;rer dangereux pour l'&eacute;leveur. Les mol&eacute;cules disponibles en &eacute;levage sont moins nombreuses qu'en humaine, mais gr&acirc;ce &agrave; l'anesth&eacute;sie locale, les s&eacute;datifs ou les anti-inflammatoires, elles permettent de g&eacute;rer les affections courantes. Au cas par cas, v&eacute;t&eacute;rinaire et &eacute;leveur doivent analyser la situation, traiter la douleur lorsqu'elle est pr&eacute;sente et surtout la pr&eacute;venir lors d'intervention comme une c&eacute;sarienne, une extraction forc&eacute;e ou une castration. Il a &eacute;galement &eacute;t&eacute; rappel&eacute; qu'au-del&agrave; de 4 semaines, tout &eacute;cornage devait se faire sous s&eacute;dation ou anesth&eacute;sie locale et que l'emploi d'un AINS &eacute;tait fortement conseill&eacute; quel que soit l'&acirc;ge de l'animal.</p><h2><strong>L'animal accident&eacute;, une probl&eacute;matique accrue</strong></h2><p>Le Dr Pascale Gilli-Dunoyer (DDCSPP 23) a fait le point sur la r&eacute;glementation concernant l'abattage des animaux accident&eacute;s. Peuvent &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute;s &agrave; l'abattoir les animaux se tenant debout et accident&eacute;s depuis moins de 48h00. Un nouveau certificat v&eacute;t&eacute;rinaire d'information (CVI) a &eacute;t&eacute; mis &agrave; disposition des v&eacute;t&eacute;rinaires ainsi qu'un guide de transportabilit&eacute; qui analyse diff&eacute;rentes situations. Dans les autres cas, les animaux doivent &ecirc;tre euthanasi&eacute;s. L'abattage d'urgence &agrave; la ferme, s'il est th&eacute;oriquement possible, est soumis &agrave; des r&egrave;gles tr&egrave;s strictes&nbsp;: l'animal doit &ecirc;tre vu par un v&eacute;t&eacute;rinaire qui r&eacute;dige un CVI, abattu sur place dans de bonnes conditions et achemin&eacute; vers un abattoir dans les 2h00 ou imm&eacute;diatement r&eacute;frig&eacute;r&eacute; avant son transport. L'inspection finale sera alors faite par un v&eacute;t&eacute;rinaire d'abattoir. Dans tous les cas, l'abattoir de destination est &agrave; contacter pour s'assurer qu'il accepte l'animal et conna&icirc;tre l'horaire d'amen&eacute;e. Enfin, l'abattage clandestin est un d&eacute;lit passible de 6 mois d'emprisonnement, 15.000 &euro; d'amende et une saisie sur les aides compensatoires.</p><h2><strong>La cellule protection animale creusoise</strong></h2><p>La journ&eacute;e a &eacute;t&eacute; cl&ocirc;tur&eacute;e par une table ronde sur notre cellule protection animale. Cr&eacute;&eacute;e en 1999 &agrave; l'initiative de GDS Creuse avec les acteurs locaux, elle s'adapte en 2018 pour r&eacute;pondre &agrave; une directive nationale. Les repr&eacute;sentants des v&eacute;t&eacute;rinaires via le GTV ou le SDVEL, de la DDCSPP, du GDS et de la Chambre d'Agriculture ont &eacute;chang&eacute; sur son r&ocirc;le, sur la n&eacute;cessit&eacute; de signaler les d&eacute;rives le plus t&ocirc;t possible afin d'intervenir pr&eacute;cocement et sur les r&eacute;sultats obtenus en pr&egrave;s de 20 ans. Il a &eacute;t&eacute; rappel&eacute; que l'objectif premier est d'accompagner des &eacute;leveurs qui pr&eacute;sentent des difficult&eacute;s afin de les aider &agrave; retrouver un cheptel en bonne sant&eacute; ou de le c&eacute;der dans de bonnes conditions &eacute;conomiques.</p><h2><strong>Une bo&icirc;te &agrave; outils GDS Creuse qui &eacute;volue</strong></h2><p>Cette journ&eacute;e a &eacute;galement permis de pr&eacute;senter aux v&eacute;t&eacute;rinaires pr&eacute;sents les outils mis &agrave; leur disposition par GDS Creuse&nbsp;: kit diarrh&eacute;e, respiratoire, avortement, parasitisme... Ils s'inscrivent dans un objectif de d&eacute;veloppement de l'approche collective du troupeau, avec notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour mieux conna&icirc;tre l'ensemble de cette &laquo;&nbsp;bo&icirc;te &agrave; outils GDS Creuse&nbsp;&raquo; pour les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces, consultez le site www.gdscreuse.fr. Vous les retrouverez &eacute;galement dans votre prochain GDS Creuse M&eacute;mo actualis&eacute; que vous allez recevoir en fin d'ann&eacute;e. Pour plus de renseignements, n'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou GDS Creuse.</p>



Journée GDS Creuse-GTV 23 =&gt; Pour la 19ème journée annuelle, les vétérinaires intervenant en Creuse étaient invités à venir échanger sur l’impact du pâturage sur la santé du troupeau et sur les bonnes pratiques en matière de bien-être animal.


Pâturage, bien-être animal… Des infos aux vétos pour mieux vous accompagner !


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois d'octobre 2018.


Conjoncture laitière : ralentissement très net de la production laitière en France (octobre 2018)


<p>Les transporteurs multi-t&acirc;ches ou SSV (Side by Side Vehicle) se situent &agrave; mi-chemin entre les quad et les v&eacute;hicules utilitaires, empruntant aux premiers leur caract&egrave;re tout terrain et tous usages (transport, &eacute;pandage, pulv&eacute;risation) et aux seconds des &eacute;l&eacute;ments de confort (si&egrave;ge, volant, commandes au plancher, si&egrave;ge, arceau sinon cabine). Les SSV offren tun large choix de marques et de sp&eacute;cificit&eacute;s&nbsp;: motorisation, transmission, capacit&eacute; de charge, garde au sol, bennage, attelage arri&egrave;re, treuil etc. Sans oublier l'homologation routi&egrave;re. C'est le cas pour le nouveau UTV 2400 K9 de Kioti (40 km/h moyennant le permis B), et qui dispose de trois places assises.</p><h2>24 ch, 37 l, 31 cm</h2><p>Le transporteur est anim&eacute; par un moteur diesel &agrave; refroidissement liquide d&eacute;livrant 24 ch, avec un r&eacute;servoir de 37 l. Le me&#769;canisme de transmission est dote&#769; de deux gammes (lente et rapide), d'une position &laquo; neutre &raquo; servant de point mort et de se&#769;curite&#769; pour le de&#769;marrage et d'une marche arrie&#768;re. Ses suspensions &agrave; double bras r&eacute;servent une garde au sol de 31 cm. Il est dot&eacute; de freins &agrave; disques ventil&eacute;s &agrave; commande hydraulique. C&ocirc;t&eacute; confort, le SSV arbore un plancher plat, une direction hydrostatique, une colonne de direction ajustable, un si&egrave;ge conducteur suspendu. Parmi les options figurent la protection de ch&acirc;ssis Skid Plate, une grille de protection arri&egrave;re, le basculement hydraulique de la benne, les demies-portes, le canopy soleil, le pare-brise avec essuie-glace, un kit appui-t&ecirc;te, un treuil avant, des feux de travail, la couleur camouflage. L'UTV 2400 est propos&eacute; avec trois montes de pneumatiques.</p>



Doté d’un moteur diesel de 24 cv et d’une transmission à variation continue à deux gammes, sa benne en acier de 148 X 110 cm offre 500 kg de charge utile. Le transporteur est homologué sur route pour trois personnes.


Kioti présente l’UTV 2400 K9, un SSV 4 roues motrices


<p><em>"L'Agriculture et l'Environnement seront un seul et m&ecirc;me minist&egrave;re, comme&nbsp;pr&eacute;vu au d&eacute;part"</em>, a d&eacute;clar&eacute; M. Lorenzoni, en r&eacute;f&eacute;rence au fait que M.&nbsp;Bolsonaro, alors qu'il n'&eacute;tait encore que le candidat d'extr&ecirc;me droite &agrave; la&nbsp;pr&eacute;sidentielle, avait recul&eacute; sur cette question controvers&eacute;e.&nbsp;Le m&ecirc;me minist&egrave;re traitera de <em>"la politique &eacute;conomique et agricole", "des&nbsp;ressources naturelles et de l'environnement rural"</em>, a ajout&eacute; le d&eacute;put&eacute;.&nbsp;Onyx Lorenzoni a fait cette annonce apr&egrave;s que Bolsonaro a r&eacute;uni &agrave; Rio de&nbsp;Janeiro, au surlendemain de sa nette victoire &agrave; la pr&eacute;sidentielle, ses plus&nbsp;proches conseillers pour commencer &agrave; constituer son gouvernement.&nbsp;</p><p>L'&eacute;cologiste Marina Silva, ex-ministre de l'Environnement et &eacute;galement&nbsp;candidate &agrave; la pr&eacute;sidentielle, a qualifi&eacute; cette fusion de "d&eacute;sastre", estimant&nbsp;sur Twitter qu' <em>"une &egrave;re tragique s'ouvre, o&ugrave; la protection de l'environnement&nbsp;est &eacute;gale &agrave; z&eacute;ro". "A peine lanc&eacute;, le gouvernement Bolsonaro repr&eacute;sente un&nbsp;retour en arri&egrave;re incalculable",</em> a-t-elle &eacute;crit.</p><h2>Secteur productif</h2><p>Soutenu par le puissant lobby parlementaire de l'agro-business, Bolsonaro&nbsp;est ouvertement plus sensible aux int&eacute;r&ecirc;ts des grands propri&eacute;taires terriens&nbsp;qu'&agrave; ceux des d&eacute;fenseurs de la nature.&nbsp;<em>"Que ce soit bien clair: le futur ministre sera issu du secteur productif.&nbsp;Nous n'aurons plus de bagarres &agrave; ce niveau-l&agrave;",</em> avait-il affirm&eacute; dans&nbsp;l'entre-deux tours.&nbsp;Il avait aussi suscit&eacute; l'inqui&eacute;tude en fustigeant les <em>"contr&ocirc;les chiites"</em>&nbsp;-- comprendre: radicaux -- des agences publiques environnementales ICMbio et&nbsp;Ibama, qui <em>"nuisent &agrave; ceux qui veulent produire"</em>.&nbsp;</p><p>Puis Jair Bolsonaro s'&eacute;tait dit<em> "ouvert &agrave; la discussion"</em> sur la fusion des&nbsp;deux minist&egrave;res, alors qu'au sein m&ecirc;me de son parti, le Parti social lib&eacute;ral&nbsp;(PSL), des voix s'&eacute;taient &eacute;lev&eacute;es la semaine derni&egrave;re pour le mettre en garde&nbsp;contre un d&eacute;cha&icirc;nement de protestations.&nbsp;M&ecirc;me des membres de l'agro-business lui avaient conseill&eacute; de reculer,&nbsp;craignant un impact n&eacute;gatif d'une fusion des minist&egrave;res pour les ventes des&nbsp;produits agricoles, dont le Br&eacute;sil est un grand exportateur mondial, sous&nbsp;l'effet de possibles sanctions internationales.&nbsp;La nouvelle administration prendra officiellement ses fonctions le 1er&nbsp;janvier &agrave; Brasilia.</p>



Les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement seront fusionnés dans l'administration de Jair Bolsonaro, a annoncé mardi le député Onyx Lorenzoni, son futur chef de gouvernement, à propos d'une des mesures les plus polémiques du président élu du Brésil.


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