Sp&eacute;cialis&eacute;e dans les enjambeurs viticoles, la marque bourguignonne fut un temps pr&eacute;sente sur le march&eacute; des enjambeurs en grandes cultures, pour servir notamment la production de semences de ma&iuml;s. Sous la marque Bobagri et sous les couleurs de l&rsquo;&eacute;poque (jaune et bleu), Bobard fait son retour avec le M140 &agrave; moteur Stage V de 140 ch offrant une voie de 2,1m, 2,28m ou 2,4m.<h2>Relevage avant et arri&egrave;re</h2>Le M140 est dot&eacute; d&rsquo;un relevage&nbsp;avant sur lequel sont fix&eacute;s les &eacute;l&eacute;ments destin&eacute;s &agrave; castrer le ma&iuml;s. A l&rsquo;arri&egrave;re, le relevage pourra supporter un pulv&eacute;risateur dot&eacute; d&rsquo;une rampe de 18m &agrave; 24m ou encore une bineuse op&eacute;rant sur 6/8 rangs. Son circuit hydraulique de 120l/mn r&eacute;serve sept distributeurs.

Sous la marque Bobagri, Bobard propose un enjambeur destiné à castrer les maïs et voué à recevoir également un pulvérisateur porté ou encore une bineuse.

Bobard (re)lance un enjambeur grandes cultures

Trop souvent en agriculture se pose la question du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs. Or, jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les fili&egrave;res ovine et caprine confondues montrent un taux de renouvellement des actifs proche de 1 pour 1, donc nettement moins pr&eacute;occupant que d&rsquo;autres productions, en particulier le lait de vache, dont le taux &eacute;volue autour de 50&nbsp;% (soit un seul repreneur pour deux sorties d&rsquo;activit&eacute;).Cependant, on l&rsquo;a vu, la population de producteurs livreurs tend &agrave; se contracter, alors que le nombre de producteurs fermiers reste stable. Le sujet est d&rsquo;autant plus &eacute;pineux que l&rsquo;exigence de technicit&eacute; y est grande et s&rsquo;accro&icirc;t encore au fur et &agrave; mesure que la productivit&eacute; par ch&egrave;vre augmente.La n&eacute;cessit&eacute; de trouver de nouveaux candidats agit sur la g&eacute;ographie des &eacute;levages, qui se d&eacute;place chaque ann&eacute;e un peu plus vers le Nord-Ouest, c&rsquo;est-&agrave;-dire les Pays de Loire et m&ecirc;me la Bretagne. Comme pour la fili&egrave;re vache laiti&egrave;re, on observe un &laquo;&nbsp;ass&egrave;chement&nbsp;&raquo; de r&eacute;gions traditionnellement vou&eacute;es &agrave; la production caprine laiti&egrave;re, comme le Nord et l&rsquo;Est et un resserrement des volumes autour d&rsquo;un trio d&eacute;partemental compos&eacute; des Deux-S&egrave;vres &ndash; presque le quart de la production nationale &ndash;, la Vienne et la Vend&eacute;e.Le fromage reste le d&eacute;bouch&eacute; essentiel du lait de ch&egrave;vre. La production de produits ultra-frais &agrave; base de lait de ch&egrave;vre - principalement des yaourts - commence &agrave; se d&eacute;velopper, mais reste encore aujourd&rsquo;hui marginale, puisqu&rsquo;&agrave; ce jour 96&nbsp; % du lait de ch&egrave;vre produit en France (et 100&nbsp;% du lait import&eacute;) sont destin&eacute;s &agrave; la production fromag&egrave;re.La sp&eacute;cificit&eacute; des fromages de ch&egrave;vre fran&ccedil;ais est le haut niveau de valeur ajout&eacute;e qu&rsquo;ils assurent &agrave; la fili&egrave;re. Sur ce point, aucun autre pays au monde aujourd&rsquo;hui ne propose une alternative. Les Pays-Bas se distinguent par une production importante de &laquo;&nbsp;Hollandse Geitenkaas&nbsp;&raquo; (litt&eacute;ralement&nbsp;: fromage de ch&egrave;vre hollandais), de l&rsquo;ordre de 15 &agrave; 20&nbsp;000&nbsp;tonnes, dont une partie b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une AOP, qui est en fait une version caprine du Gouda, autrement dit un fromage &agrave; p&acirc;te press&eacute;e non cuite, ressemblant &agrave; une tomme et difficile &agrave; singulariser.Dans les pays du sud de l&rsquo;Europe (Portugal, Espagne, Italie, Gr&egrave;ce) existent un grand nombre de fromages d&rsquo;appellation &agrave; base de lait de ch&egrave;vre, mais pour la quasi-totalit&eacute; d&rsquo;entre eux, le cahier des charges autorise l&rsquo;utilisation, indiff&eacute;remment, de laits de vache, de ch&egrave;vre et de brebis. Autrement dit, il s&rsquo;agit de sp&eacute;cialit&eacute;s traditionnelles qui collent avant tout aux pratiques d&rsquo;&eacute;levage qui autorisent une grande mixit&eacute; des esp&egrave;ces. En outre, il s&rsquo;agit le plus souvent de petites productions sur des territoires restreints et de peu de notori&eacute;t&eacute; autre que locale.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La France, elle, ne pr&eacute;sente que des produits d&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;pur ch&egrave;vre&nbsp;&raquo; et dont certaines s&rsquo;exportent bien. Exclusivit&eacute; de l&rsquo;esp&egrave;ce, identit&eacute; forte, p&eacute;rim&egrave;tres restreints (parfois trop&nbsp;?) font des sp&eacute;cialit&eacute;s caprines fran&ccedil;aises un &laquo;&nbsp;plateau&nbsp;&raquo; difficilement attaquable et reproductible ailleurs. C&rsquo;est sans doute la premi&egrave;re protection de la fili&egrave;re caprine fran&ccedil;aise face &agrave; d&rsquo;&eacute;ventuels challengers hors fronti&egrave;res.
</aside>
La deuxi&egrave;me tient &agrave; la relative modicit&eacute; des volumes produits et commercialis&eacute;s, et surtout &agrave; un contr&ocirc;le renforc&eacute; de la progression de ceux-ci, d&eacute;sormais, par les industriels transformateurs. Ceux-ci interviennent de plus en plus dans la production des producteurs-livreurs en les incitant &agrave; moduler leur production selon les opportunit&eacute;s de d&eacute;bouch&eacute;s qu&rsquo;ils pr&eacute;voient.Il en r&eacute;sulte une meilleure s&eacute;curit&eacute; de pr&eacute;servation des prix qui laisse esp&eacute;rer que la fili&egrave;re courre moins de risque de revivre une crise de la surproduction telle qu&rsquo;elle l&rsquo;a connue au d&eacute;but des ann&eacute;es 2010.Enfin, la promotion d&rsquo;un plateau de fromages tr&egrave;s diversifi&eacute;, ainsi que la multiplication des sp&eacute;cialit&eacute;s et ingr&eacute;dients, appuy&eacute;es sur une image positive aux yeux du consommateur, port&eacute;es par une industrie fran&ccedil;aise dynamique, devraient assurer encore un bel avenir &agrave; la fili&egrave;re caprine fran&ccedil;aise.

Quel avenir pour la filière caprine ?

L&rsquo;&eacute;nergie est pr&eacute;sente partout, dans le travail du quotidien sur l&rsquo;&eacute;levage et dans la vie personnelle. Gr&acirc;ce au trio d&rsquo;&eacute;nergies fossiles &laquo; charbon-gaz-p&eacute;trole &raquo;, cette &eacute;nergie a &eacute;t&eacute; abondante et, plut&ocirc;t bon march&eacute;, au regard des services qu&rsquo;elle rend, depuis des ann&eacute;es. Cet &acirc;ge d&rsquo;or arrive &agrave; sa fin pour de multiples raisons. Afin de trouver des pistes d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie pour l&rsquo;&eacute;levage, la Chambre d&rsquo;agriculture et Marne Conseil Elevage organise une rencontre mardi 20 d&eacute;cembre 2022 &agrave; Jonchery-sur-Suippes.Sur le tr&egrave;s court terme, la guerre en Ukraine bouleverse profond&eacute;ment le fonctionnement des approvisionnements. Sur le moyen et long terme, il faudra accompagner la transition vers des &eacute;nergies davantage &laquo; d&eacute;carbon&eacute;es &raquo; pour &eacute;viter de transformer la plan&egrave;te en fournaise invivable&hellip; C&rsquo;est aussi parce qu&rsquo;on s&rsquo;achemine probablement vers un d&eacute;clin de la disponibilit&eacute; en &eacute;nergies fossiles, notamment en p&eacute;trole et gaz, alors m&ecirc;me que les besoins resteront &eacute;lev&eacute;s, voire croissants.<h3>De grands &eacute;carts en besoins &eacute;nerg&eacute;tiques</h3>En fonction des productions agricoles, les besoins &eacute;nerg&eacute;tiques diff&egrave;rent. Pour 1 ha de Surfaces Agricole Utilis&eacute;e (SAU), en Tonne &eacute;quivalent p&eacute;trole (tep), il faudra :<ul><li>0,12 tep en grandes cultures</li><li>2,78 tep en mara&icirc;chage</li><li>0,15 tep en bovins lait et 0,085 tep en bovins viande</li></ul>Une tep = 11 630 kWh = 1 tonne de fuel = 6,8 st&egrave;res de bois = &eacute;nergie pour parcourir 2,3 millions de km &agrave; v&eacute;lo (et sans assistance &eacute;lectrique !)<h3>Une forte d&eacute;pendance au p&eacute;trole</h3>Sur le secteur de l&rsquo;agriculture, les produits p&eacute;troliers restent de loin l&rsquo;&eacute;nergie directe la plus consomm&eacute;e : 75 %, quand on se situe &agrave; 17 % pour l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et moins de 10 % pour le cumul gaz + &eacute;nergie renouvelable (source : ADEME 2016).&nbsp; A titre d&rsquo;exemple, il faut en moyenne 170 litres de carburant pour 1 ha de SAU lait.<h3>De l&rsquo;&eacute;nergie rest&eacute;e longtemps modeste dans le poids des charges</h3>La consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie directe en agriculture repr&eacute;sente 4,5 Mtep (Million de tonnes &eacute;quivalent p&eacute;trole), pour un montant de 3,3 milliards d&rsquo;euros sur 45 milliards d&rsquo;euros de consommations interm&eacute;diaires. Cela fait moins de 10% des charges incluant : engrais, produits phytosanitaires, semences, aliments, carburants, &eacute;lectricit&eacute;, eau, entretien mat&eacute;riel et b&acirc;timent, prestations de service &hellip; (source : rapport ADEME, agriculture et efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique - 2019). Dans un contexte de rar&eacute;faction des ressources, cette charge devrait cro&icirc;tre dans les ann&eacute;es &agrave; venir, mais aussi en cons&eacute;quence toutes les autres charges, car aucun bien ou service n&rsquo;est produit sans &eacute;nergie.<h3>Des objectifs (ambitieux) de d&eacute;carbonation</h3>Pour respecter les accords de Paris et limiter &agrave; 1,5&deg; le r&eacute;chauffement plan&eacute;taire dans le secteur agricole, la SNBC (Strat&eacute;gie Nationale Bas Carbone) se fixe pour objectif de diminuer de 15 % les &eacute;missions nettes de gaz &agrave; effet de serre entre 2013 et 2030, de 48 % entre 2013 et 2050. Cela passera par de multiples leviers, l&rsquo;optimisation de l&rsquo;usage des engrais azot&eacute;s, la valorisation des effluents pour produire de l&rsquo;&eacute;nergie, le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique, etc&hellip;&nbsp;En &eacute;levage comme dans tout autre secteur, la meilleure &eacute;nergie sera celle qu&rsquo;on ne consommera pas, suivie de celle qui sera d&eacute;carbon&eacute;e et renouvelable. On a coutume de dire qu&rsquo;il faut 50 ans pour faire une transition &eacute;nerg&eacute;tique, &ccedil;a commence&hellip; ici et maintenant.C&rsquo;est pourquoi, la Chambre d&rsquo;agriculture et Marne Conseil Elevage vous propose une journ&eacute;e sur le th&egrave;me &laquo; Gestion de l&rsquo;&eacute;nergie en &eacute;levage &raquo;, mardi 20 d&eacute;cembre 2022 &agrave; Jonchery-sur-Suippes, pour r&eacute;pondre &agrave; toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux !<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Infos pratiques : Journ&eacute;e &laquo; Gestion de l&rsquo;&eacute;nergie en &eacute;levage &raquo; :&nbsp;Mardi 20 d&eacute;cembre 2022&nbsp;&agrave; Jonchery-sur-Suippes (Salle des F&ecirc;tes)
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<h2>Au programme :</h2><ul><li>10h00 &ndash; Conf&eacute;rence &laquo; Que se passe-t-il avec l&rsquo;&eacute;nergie : comprendre les enjeux pour anticiper l&rsquo;adaptation au nouvel environnement &agrave; venir &raquo; - Intervention de Marc PETITPREZ (Ing&eacute;nieur agricole, agro-&eacute;cologue)</li><li>14h00 &ndash; Ateliers pour &eacute;changer avec des experts, sur l&rsquo;&eacute;levage laitier de la SCL Maret-Gournail &agrave; Suippes (Chambre d&rsquo;agriculture de la Marne, Agri Viti, Agripower&hellip;)</li></ul>Inscrivez-vous pour participer &agrave; la<a href="https://forms.office.com/pages/responsepage.aspx?id=l5GK4XsCCkis6wvl_bQpID_SlXIpUpVJuhKq6FF2CARURDROMEtSWTNRTkw4MDk1QzVQN09KN0ZaWC4u" target="_blank" title="Inscription en ligne">&nbsp;journ&eacute;e Gestion de l'&eacute;nergie en &eacute;levage</a>&nbsp;Conditions de participation : 20 &euro; la journ&eacute;e, repas inclus - + d'infos :&nbsp;Evelyne GRIMAL&nbsp;- 03 26 64 90 56 &nbsp;&nbsp;

Energie en élevage : économiser et se préparer à la transition

Il existe deux modes de valorisation de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que en autoconsommation. En premier lieu, l'autoconsommation avec vente du surplus. Le principe est de consommer le maximum d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; produite par les panneaux solaires, le surplus &eacute;tant inject&eacute; dans le r&eacute;seau &eacute;lectrique et pay&eacute; par l&rsquo;interm&eacute;diaire d&rsquo;un contrat de 20 ans comme pour un contrat d&rsquo;injection totale. L&rsquo;avantage de ce type de contrat est la souplesse : si la production est sup&eacute;rieure aux besoins, le surplus sera r&eacute;mun&eacute;r&eacute;. En revanche, les taxes li&eacute;es au raccordement et &agrave; l&rsquo;injection sont de m&ecirc;me niveau que pour un contrat en injection totale.L&rsquo;autoconsommation totale est l&rsquo;autre mode. Dans ce cas, il n&rsquo;y a pas de vente de surplus : l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; non consomm&eacute;e peut malgr&eacute; tout &ecirc;tre inject&eacute;e dans le r&eacute;seau, sans r&eacute;mun&eacute;ration. Pour &eacute;viter le gaspillage, l&rsquo;installation photovolta&iuml;que doit &ecirc;tre dimensionn&eacute;e pour coller au plus pr&egrave;s des besoins de l&rsquo;exploitation, tant en puissance qu&rsquo;en plage de production. L&rsquo;avantage principal est la r&eacute;duction des taxes li&eacute;es au raccordement et &agrave; l&rsquo;injection.<h2>Co&ucirc;t et rentabilit&eacute; de l&rsquo;autoconsommation</h2>Le co&ucirc;t d&rsquo;une installation en autoconsommation est th&eacute;oriquement le m&ecirc;me que celui d&rsquo;une installation avec injection totale : environ 130 k&euro; pour un projet de 136 kWc (700 m&sup2;). Dans tous les cas, le raccordement au r&eacute;seau est n&eacute;cessaire. Des taxes peuvent varier selon le mode d&rsquo;autoconsommation. En revanche, le stockage &eacute;ventuel de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; en autoconsommation totale entra&icirc;nera un surco&ucirc;t li&eacute; &agrave; l&rsquo;investissement dans un syst&egrave;me de batteries. Notons par ailleurs que l&rsquo;Etat, via des primes, soutient ce type d&rsquo;investissement.Une &eacute;tude de l&rsquo;APEPHA (Association d&rsquo;Agriculteurs Producteurs d&rsquo;Electricit&eacute; Photovolta&iuml;que) a constat&eacute; un taux de rentabilit&eacute; de l&rsquo;ordre de 15% pour un projet de centrale photovolta&iuml;que sur b&acirc;timent de 136 kWc en autoconsommation totale ou vente en surplus sur 20 ans. Le taux de rentabilit&eacute; pour un projet similaire en injection totale serait de 7 &agrave; 8%. Attention cependant &agrave; ne pas g&eacute;n&eacute;raliser car chaque situation est sp&eacute;cifique et le contexte &eacute;conomique &eacute;volue rapidement.La r&eacute;glementation permet toutefois plus de souplesse : pour les nouvelles installations, il est possible de passer d&rsquo;un contrat de vente en injection totale &agrave; une autoconsommation avec vente de surplus et inversement. Compte tenu de sa meilleure rentabilit&eacute; (&agrave; v&eacute;rifier cependant au cas par cas), l&rsquo;autoconsommation partielle ou totale peut s&rsquo;av&eacute;rer &ecirc;tre un bon choix.

Dans un contexte d’augmentation du coût de l’énergie, l’autoconsommation électrique peut s’avérer être une bonne alternative. Dans le domaine du photovoltaïque, la réglementation a évolué. Décryptage.

L’autoconsommation photovoltaïque : totale ou partielle ?

Chaque ann&eacute;e, au lyc&eacute;e est organis&eacute; un concours interne de pointage sur deux vaches de l&rsquo;exploitation.<h2>Un entrainement tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e</h2>D&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, les &eacute;l&egrave;ves des sections &eacute;levage se sont entrain&eacute;s et ont appris &agrave; pointer avec leurs enseignants. Par la suite, a &eacute;t&eacute; mis en place un concours avec une remise de palmar&egrave;s &agrave; la fin de celui-ci.<h2>Deux animaux de la ferme pour support</h2>Le concours d&eacute;finitif s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; &eacute;galement avec deux animaux de l&rsquo;exploitation. &laquo; Cette ann&eacute;e, il a &eacute;t&eacute; fait sur les deux g&eacute;nisses qui ont &eacute;t&eacute; au Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage &raquo; pr&eacute;cise&nbsp; Nicolas Seguin, directeur de l&rsquo;exploitation agricole du lyc&eacute;e de Durdat-Larequille.<h2>70 &eacute;l&egrave;ves participants</h2>La remise des prix et du palmar&egrave;s du concours s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; le mardi 15 novembre 2022 au lyc&eacute;e. 70 &eacute;l&egrave;ves ont particip&eacute; &agrave; ce concours. De nombreux lots issus de donations de diff&eacute;rents partenaires professionnels ont accompagn&eacute; le palmar&egrave;s dont se f&eacute;licite Nicolas : &laquo; Nous tenons vivement &agrave; remercier tous les donateurs qui font que ce concours est une r&eacute;ussite &raquo;.Les trois premiers &eacute;l&egrave;ves sont qualifi&eacute;s pour la finale de Moulins vendredi 2 d&eacute;cembre.Les &eacute;l&egrave;ves du lyc&eacute;e agricole de Durdat-Larequille se sont &eacute;galement rendus au concours de pointage de Montmarault.

L’établissement organise cette épreuve chaque année en direction de ses élèves.

Lycée de Durdat-Larequille : Un concours de pointage en interne

Si l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;utiliser de l&rsquo;urine comme engrais peut sembler incongrue aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;en a pas toujours &eacute;t&eacute; ainsi. Au XIX&egrave;me si&egrave;cle, avant l&rsquo;av&egrave;nement du tout &agrave; l&rsquo;&eacute;gout, des collectes &eacute;taient r&eacute;alis&eacute;es en milieu urbain pour fertiliser les cultures &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur de la ville. 200 ans plus tard, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour cette ressource naturelle ne cesse de cro&icirc;tre &agrave; nouveau. Collecter l&rsquo;urine pour l&rsquo;utiliser en agriculture r&eacute;pond &agrave; deux enjeux environnementaux majeurs&nbsp;: la pollution de l&rsquo;eau et l&rsquo;empreinte carbone des engrais min&eacute;raux. L&rsquo;&eacute;tude <a href="https://www.leesu.fr/ocapi/les-projets/agrocapi/" target="_blank">Agrocapi</a>, dont les conclusions ont &eacute;t&eacute; publi&eacute;es cette ann&eacute;e, &eacute;tudie les diff&eacute;rentes mani&egrave;res de collecter et de traiter l&rsquo;urine apr&egrave;s sa collecte en vue de son utilisation comme engrais. Dans le cadre de ce travail scientifique, des essais au champs ont permis d&rsquo;obtenir des rendements &eacute;quivalent &agrave; l&rsquo;ammonitrate avec l&rsquo;utilisation d&rsquo;urine.<h2 class="Standard">Engrais ou biostimulant&nbsp;?</h2>En France, la start-up Toopi vient d&rsquo;obtenir une autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) pour son produit Lactopi Start. L&rsquo;entreprise a opt&eacute; pour une approche singuli&egrave;re puisque son produit n&rsquo;est pas un engrais, mais un biostimulant microbien. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un produit qui permet de solubiliser le phosphore pr&eacute;sent dans le sol ou apport&eacute; par l&rsquo;agriculteur afin de r&eacute;duire de moiti&eacute; les besoins. Par exemple, un exploitant qui fait un apport d&rsquo;engrais starter va pouvoir diviser la dose par deux&nbsp;&raquo;, illustre Mickael Roes, pr&eacute;sident et fondateur de Toopi. Pour cette utilisation en tant que biostimulant, l&rsquo;urine est utilis&eacute;e comme un milieu favorable &agrave; la croissance de la bact&eacute;rie lactobacillus paracasei plut&ocirc;t que pour son apport de fertilisant. &laquo;&nbsp;L&rsquo;urine se compose &agrave; 95% d&rsquo;eau. Pour apporter l&rsquo;&eacute;quivalent de 120 unit&eacute;s de P2O5, il faudrait &eacute;pandre 20&nbsp;000 l/ha d&rsquo;urine. Ce ne serait pas rentable pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;entrepreneur.<div class="citation">
 "Pour 1 litre d&rsquo;urine qui rentre, nous produisons 1 litre de biostimulant, il n&rsquo;y a pas de d&eacute;chet"
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Si l&rsquo;utilisation de l&rsquo;urine comme biostimulant plut&ocirc;t que comme engrais par Toopi n&eacute;cessite des volumes moins importants, cela repr&eacute;sente n&eacute;anmoins une part importante d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;eau utilis&eacute;e dans les sanitaires. &laquo;&nbsp;Nous avons une capacit&eacute; de production de 250&nbsp;000 litres. Pour 1 litre d&rsquo;urine qui rentre, nous produisons 1 litre de biostimulant, il n&rsquo;y a pas de d&eacute;chet&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Mickael Roes. L&rsquo;entreprise envisage &agrave; horizon fin 2024 la construction d&rsquo;un nouvel outil qui permettrait de traiter 1 million de litres d&rsquo;urine par an. &Agrave; raison de 9 litress &eacute;conomis&eacute;s par chasse d&rsquo;eau en moyenne, cela repr&eacute;sente des milliards de litre d&rsquo;eau en moins dans le stations d&rsquo;&eacute;puration chaque ann&eacute;e.<h2 class="Standard">Une collecte sp&eacute;cifique</h2>Pour &ecirc;tre utilis&eacute;e en agriculture, l&rsquo;urine ne doit pas &ecirc;tre souill&eacute;e par les f&egrave;ces, ni dilu&eacute;e dans de l&rsquo;eau. Cela demande une certaine adaptation des installations sanitaires. C&rsquo;est ce &agrave; quoi s&rsquo;est attel&eacute;e la soci&eacute;t&eacute; Enygea, sp&eacute;cialiste des toilettes mobiles en France avec ses marques WC Loc pour les chantiers et Happee pour l&rsquo;&eacute;v&eacute;nementiel. &laquo;&nbsp;En 2022, nous avons collect&eacute; l&rsquo;urine sur 7 &eacute;v&eacute;nements pour un total de 120 m3 collect&eacute;s pour Toopi. Pour 2023, nous planifions la collecte sur 18 &eacute;v&eacute;nements&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite Alexandre Guillod, en charge des solutions toilettes s&egrave;ches chez Enygea. Pour continuer &agrave; augmenter les volumes, l&rsquo;entreprise travaille sur la collecte de toilettes mobiles sur chantiers, de toilettes s&egrave;ches situ&eacute;es sur l&rsquo;espace public et dans les &eacute;tablissements recevant du public. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui nous nous positionnons sur deux fonctions&nbsp;: la s&eacute;paration de l&rsquo;urine et la collecte&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.&nbsp;Pour collecter de l&rsquo;urine sans eau, Happee s&rsquo;est appuy&eacute; sur le bureau d&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;Enygea pour concevoir des urinoirs sans eau inclusif. C&rsquo;est &agrave; dire utilisable par les deux sexes. &laquo;&nbsp;Les toilettes s&egrave;ches sont souvent imagin&eacute;es avec l&rsquo;utilisation de copeaux de bois, mais aujourd&rsquo;hui il y a des technologies de sanitaires sous vide qui &eacute;vacuent l&rsquo;urine par aspiration&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Virginie Milliet, directrice de Happee. Elle &eacute;voque notamment l&rsquo;unit&eacute; Bostia d&eacute;ploy&eacute;e cet &eacute;t&eacute; en &eacute;v&eacute;nementiel qui contient 5 toilettes s&egrave;ches qui collectent les f&egrave;ces par tapis roulant d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et l&rsquo;urine souill&eacute;e de l&rsquo;autre. Cette m&ecirc;me unit&eacute; comporte 8 urinoirs avec une cuve de collecte sp&eacute;cifique afin de recueillir l&rsquo;urine propre.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">Lactopi Start</h3>Le premier biostimulant de Toopi s&rsquo;utilise &agrave; raison de 5 l/ha. Le co&ucirc;t s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 30 &euro;/ha. &laquo;&nbsp;Un rapide calcul permet de comparer l&rsquo;apport d&rsquo;engrais avec ou sans Lactopi Start. Un apport de phosphore repr&eacute;sente une charge de 120 &euro;//ha pour 120 unit&eacute;s de P2O5. Avec notre biostimulant, il est possible de diviser la dose par deux. Le co&ucirc;t s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve plut&ocirc;t entre 80 et 90 &euro;/ha&nbsp;&raquo;, affirme Micka&euml;l Roes. Lactopi Start est distribu&eacute; par Qualifert et commercialis&eacute; par le r&eacute;seau habituel des coop&eacute;ratives et des n&eacute;goces. Toopi pr&eacute;voit d&eacute;j&agrave; de mettre sur le march&eacute; trois autres biostimulants bact&eacute;riens produits dans de l&rsquo;urine et destin&eacute;s &agrave;&nbsp;:- Fixer l&rsquo;azote atmosph&eacute;rique- Produire un inoculant pour le soja- R&eacute;duire les effets du stress hydrique</td></tr></tbody></table>

Dans un contexte de marché tendu des engrais minéraux et organiques, l’utilisation de l’urine en agriculture pourrait retrouver ses lettres de noblesses. Une start-up française a choisi d’utiliser cette ressource comme biostimulant plutôt que comme engrais, avec les mêmes objectifs finaux de réduction de l’empreinte carbone de la fertilisation et d’une moindre utilisation de l’eau potable dans les toilettes.

Un premier biostimulant à base d’urine arrive sur le marché

Le programme de recherche b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un co-financement public-priv&eacute; sur une p&eacute;riode de 3 ans. Ce prototype agrivolta&iuml;que est le premier projet pilote exp&eacute;rimental dans la s&eacute;rie des projets &laquo;&nbsp;Ferme du Futur du Groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t public (GIP) Agrolandes&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le chantier associe deux structures&nbsp;: le technopole d&rsquo;innovation Agrolandes et la soci&eacute;t&eacute; Green Lighthouse D&eacute;veloppement (GLHD) sp&eacute;cialis&eacute;e dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme, avec le soutien financier de la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine et du d&eacute;partement des Landes.Le co&ucirc;t global du pilote est d&rsquo;environ 500.000 &euro;. La R&eacute;gion prend en charge 30% du montant de cet investissement au titre de son &laquo;&nbsp;Appel &agrave; projets Agrivolta&iuml;sme&nbsp;&raquo; et subventionne 50% du budget de fonctionnement annuel estim&eacute; &agrave; 100.000 &euro; avec les &eacute;tudes.&nbsp;Le D&eacute;partement des Landes met &agrave; disposition gratuitement le terrain du pilote agrivolta&iuml;que.&nbsp;Le GIP Agrolandes et ses membres assurent la gestion des cultures. 
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 target="_blank" ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/7/9/5199700-1-fre-FR/23585402c3db-agrivolt2-png" alt="" height="868" width="1213" /></a></figure>

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<h2>Tester diff&eacute;rentes cultures</h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est d&rsquo;obtenir des donn&eacute;es comparatives sur diff&eacute;rentes cultures avec diff&eacute;rentes modalit&eacute;s de structures agrivolta&iuml;ques. Les retours d&rsquo;exp&eacute;rience de ce projet collectif serviront &agrave; tous les membres de notre GIP&nbsp;&raquo;, explique Benjamin Lobet, directeur d&eacute;veloppement du technop&ocirc;le Agrolandes.Des cultures sp&eacute;cifiques &agrave; celles que l&rsquo;on trouve dans les Landes comme les asperges vertes ou blanches, les ol&eacute;agineux, vont &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es tout le long des 90 m&egrave;tres de chaque bande de panneaux qui peut adopter 3 syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation.&nbsp;Le d&eacute;monstrateur Agrolandes va aussi servir &agrave; tester plusieurs t&ecirc;tes de rotation avec de grandes cultures telles que soja, colza, chanvre, etc.&nbsp;L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est de suivre l&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;une dizaine de cultures p&eacute;rennes et annuelles.&nbsp;L&rsquo;objectif est aussi d&rsquo;observer les diff&eacute;rentes configurations, d&rsquo;&eacute;valuer la compatibilit&eacute; avec le parc machine qui existe dans la r&eacute;gion et d&rsquo;en tenir compte pour positionner les onduleurs.L&rsquo;observation sera assur&eacute;e par Invenio. Ce centre de recherche et d&rsquo;exp&eacute;rimentation sp&eacute;cialis&eacute; dans le suivi agronomique fruits et l&eacute;gumes a contribu&eacute; &agrave; la d&eacute;finition du projet collectif et les itin&eacute;raires agricoles.<div class="citation">
 "Il s&rsquo;agit d&rsquo;&eacute;tudier l&rsquo;influence de la production &eacute;lectrique sur la production agricole et inversement"
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&laquo; Le pilote Agrolandes a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u de mani&egrave;re simple et robuste avec 16 rang&eacute;es de suiveurs solaires (ou trackers) de 2 hauteurs distinctes (axes pivots de 1,7 m et 2,5 m) et un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation permettant de mettre en &oelig;uvre trois modalit&eacute;s d&rsquo;arrosage (aspersion mono ou bi rampe ou goutte &agrave; goutte). L&rsquo;objectif est de parvenir &agrave; &eacute;valuer la productivit&eacute; des cultures dans un syst&egrave;me agrivolta&iuml;que. Il s&rsquo;agit d&rsquo;&eacute;tudier l&rsquo;influence de la production &eacute;lectrique sur la production agricole et inversement, les variations de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration et des temp&eacute;ratures, et de comprendre les incidences autour, entre et sous les panneaux&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Sylvain Mouche, responsable agriculture et innovation de GLHD.&laquo;&nbsp;L&rsquo;ambition de verdir et rajeunir l&rsquo;agriculture est de nouveau possible. L&rsquo;enjeu est important&nbsp;: la prise en compte de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de collectifs d&rsquo;exploitants fait d&eacute;sormais partie des solutions identifi&eacute;es pour acc&eacute;l&eacute;rer vers l&rsquo;objectif mondial de la neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050&nbsp;&raquo;, ajoute Jean-Marc Fabius, directeur de GLHD.

Disposer d’un site d’essai grandeur nature pour tester l’innovation agrivoltaïque et accompagner les agriculteurs dans leur retour d’expérience : c’est dans cet objectif que le département des Landes s’est doté d’un prototype agrivoltaïque installé sur un hectare.

Un projet pilote agrivoltaïque dans les Landes

Il fut un temps, au d&eacute;but du XX&egrave;me, o&ugrave; le Languedoc-Roussillon portait la r&eacute;volte des vignerons pour cause de m&eacute;vente. Il fut un autre temps, &agrave; la fin du m&ecirc;me si&egrave;cle, o&ugrave; le m&ecirc;me Languedoc-Roussillon arrachait &agrave; tour de bras pour achever de conjurer la surproduction et/ou l&rsquo;inadaptation de ses vins au march&eacute;. Le 6 d&eacute;cembre prochain, ce sont des vignerons bordelais qui, &agrave; l&rsquo;appel d&rsquo;un collectif, seront dans la rue pour r&eacute;clamer une prime d&rsquo;arrachage&nbsp;de 10.000 &euro;/ha portant sur 10.000 ha, soit environ 10% du vignoble. Un plan &agrave; 100 millions d&rsquo;euros donc.Il ne faudra pas compter sur l&rsquo;UE qui bannit depuis longtemps l&rsquo;arrachage prim&eacute; au profit d&rsquo;un droit &agrave; la croissance de 1%... r&eacute;clam&eacute; par la profession.&nbsp;&laquo;&nbsp;A Bordeaux, la TVA appliqu&eacute;e &agrave; la fili&egrave;re viti-vinicole rapporte 400 millions d&rsquo;euros chaque ann&eacute;e depuis des lustres&nbsp;&raquo;, plaide, en direction de l&rsquo;Etat, Bernard Farges, viticulteur et vice-pr&eacute;sident du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), en marge du salon Vinitech.<h2>-30% de vin rouge consomm&eacute; en 10 ans</h2>A Bordeaux, la crise couvait &agrave; bas bruit depuis quelques ann&eacute;es, avec la contraction du march&eacute; chinois (second march&eacute; &agrave; l&rsquo;export), les surtaxes &laquo; Trump &raquo; li&eacute;es au conflit commercial entre Airbus et Boeing (chute des ventes 25% pendant 16 mois) et puis la pand&eacute;mie de Covid 19, la guerre en Ukraine, l&rsquo;inflation des co&ucirc;ts pour les entreprises et des prix pour les consommateurs. Des stocks qui gonflent, une spirale d&eacute;flationniste et mortif&egrave;re, des tr&eacute;soreries exsangues, des vignes carr&eacute;ment abandonn&eacute;es, des futurs retrait&eacute;s qui voient s&rsquo;envoler leur fermage et leur compl&eacute;ment de retraite&nbsp;: la situation est en train de virer au plan social dans la partie la plus d&eacute;s&oelig;uvr&eacute;e du vignoble. Outre l&rsquo;arrachage, la diversification des produit (ros&eacute;s, effervescents, vins de France...) et la reconversion (&eacute;levage, maraichage, arboriculture, bois...) sont sur la table pour conjurer la surproduction structurelle.Orient&eacute;e &agrave; 90% sur le rouge, la production bordelaise subit aussi de plein fouet la d&eacute;saffection des consommateurs fran&ccedil;ais pour cette couleur. &laquo;&nbsp;La consommation de vin rouge a baiss&eacute; de 30% en dix ans, affirme Bernard Farges. La d&eacute;consommation n&rsquo;affecte pas seulement le Bordeaux. Et si les blancs et ros&eacute;s se maintiennent en apparence, c&rsquo;est parce qu&rsquo;ils b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un effet de transfert&nbsp;&raquo;.<h2>J-365 pour les nouvelles mentions d&rsquo;&eacute;tiquetage</h2>Autrement dit&nbsp;: la baisse de consommation de vin n&rsquo;&eacute;pargnera aucun couleur et aucun bassin de production. C&rsquo;est sans doute le prochain choc auquel la fili&egrave;re viti-vinicole fran&ccedil;aise va devoir se pr&eacute;parer, sachant que le march&eacute; int&eacute;rieur repr&eacute;sente 60% des d&eacute;bouch&eacute;s des vins et eaux-de-vie. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vinitech-2022-j-365-pour-les-nouvelles-mentions-d-etiquetage-des-vins" target="_blank">L&rsquo;&eacute;quation pourrait se compliquer avec l&rsquo;apparition, en d&eacute;cembre 2023, de nouvelles mentions d&rsquo;&eacute;tiquetage, &agrave; savoir la valeur nutritionnelle et les ingr&eacute;dients</a>,&nbsp;dont certains &agrave; la consonance chimique tr&egrave;s marqu&eacute;e, le tout risquant de d&eacute;tourner un peu plus de consommateurs.Ces mutations interviennent alors que la fili&egrave;re est confront&eacute;e &agrave; des d&eacute;fis agro&eacute;cologiques et climatiques majeurs, dont l&rsquo;acuit&eacute; ne se d&eacute;ment pas au fil des ans. Toujours &agrave; Bordeaux par exemple, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vinitech-2022-bordeaux-carbure-sur-la-decarbonation" target="_blank">la d&eacute;carbonation de la fili&egrave;re suit son cours avec des r&eacute;sultats certes tangibles</a>, mais majoritairement imputables &agrave; la baisse de la production, pour raisons &eacute;conomiques et climatiques, qu&rsquo;&agrave; un renversement de la table. L&rsquo;arrachage pourrait aussi flatter le bilan carbone...

[Edito] Alors que la filière est confrontée à des défis agroécologiques et climatiques majeurs, la déconsommation de vin, particulièrement du rouge, ouvre un nouveau front, tandis que se profilent les futures mentions d’étiquetage – valeur énergétique et ingrédients – à l’effet potentiellement repoussoir.

La déconsommation, nouveau hic pour la filière viticole

Dans le cadre de la d&eacute;marche de reconnaissance anticip&eacute;e en calamit&eacute;s agricoles au titre de la s&eacute;cheresse 2022, les premiers acomptes vont &ecirc;tre vers&eacute;s dans les prochains jours. Les suivants s&rsquo;&eacute;chelonneront tout au long du mois de d&eacute;cembre. <aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Seuls les dossiers &eacute;ligibles b&eacute;n&eacute;ficieront de ces acomptes de 50 % d&rsquo;indemnisation, calcul&eacute;e sur la base des taux provisoires. La non &eacute;ligibilit&eacute; du dossier &agrave; l&rsquo;acompte ne signifie pas que le dossier sera non &eacute;ligible pour le solde. En effet, le taux de perte d&eacute;finitif n&rsquo;est pas encore connu, il sera valid&eacute; mi-d&eacute;cembre
</aside>
Le comit&eacute; d&eacute;partemental d&rsquo;expertise a demand&eacute; un taux d&eacute;finitif sup&eacute;rieur au taux de perte provisoire adopt&eacute; nationalement. Certains dossiers pourront donc devenir &eacute;ligibles par rapport &agrave; ce taux d&eacute;finitif et b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une indemnisation, alors m&ecirc;me qu&rsquo;ils n&rsquo;auront pas pu percevoir d&rsquo;acompte. Aucun nouveau d&eacute;p&ocirc;t de dossier ne sera n&eacute;cessaire pour pr&eacute;tendre au versement du solde. Communiqu&eacute; DDTLors de la session Chambre d&rsquo;agriculture &agrave; Rodez, le 28 novembre, Jo&euml;l Fraysse, directeur de la DDT, a apport&eacute; quelques pr&eacute;cisions : pour l&rsquo;Aveyron, au 28 novembre, environ 5 000 dossiers avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s au titre d&rsquo;une demande d&rsquo;indemnisation calamit&eacute;s agricoles pour la s&eacute;cheresse de cet &eacute;t&eacute;. Pr&egrave;s de 1 000 ont &eacute;t&eacute; transmis pour mise en paiement d&rsquo;un acompte dans les jours &agrave; venir. Par ailleurs, le comit&eacute; d&eacute;partemental d&rsquo;expertise du 23 novembre a arr&ecirc;t&eacute; un taux de perte &agrave; hauteur de 54% pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;Aveyron, transmis &agrave; la Commission nationale de la gestion des risques agricoles, qui doit se r&eacute;unir le 9 d&eacute;cembre afin de fixer le taux de perte d&eacute;finitif.

Dans le cadre de la démarche de reconnaissance anticipée en calamités agricoles au titre de la sécheresse 2022, les premiers acomptes vont être versés dans les prochains jours.

Calamités agricoles - sécheresse 2022 Mise en paiement d’un  acompte à hauteur de 50%

D&eacute;partements 49.79.85.44 : H.BTSA cherche poste &agrave; temps complet/partiel/ partag&eacute; en &eacute;levage caprin avec ou sans transformation.

Contact : 06.24.40.02.03&nbsp; &nbsp;&nbsp;

  

Salarié, BTSA, recherche poste en élevage caprin

Les chefs d'exploitation &agrave; la retraite touchent en moyenne 1.079 euros bruts pour une carri&egrave;re compl&egrave;te (hors r&eacute;version), selon des &eacute;l&eacute;ments de la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA).&nbsp;&nbsp;"580 euros brut, c'est l'&eacute;cart de pension constat&eacute; chaque mois entre un agriculteur retrait&eacute; et un salari&eacute; &agrave; la retraite", a soulign&eacute;, &agrave; l'ouverture des d&eacute;bats, le rapporteur du texte, le d&eacute;put&eacute; LR de l'Aisne Julien Dive.&nbsp;C'est un "terrible aveu d'&eacute;chec de notre syst&egrave;me d'assurance vieillesse" pour une profession aux "conditions de travail contraignantes" avec "deux tiers des agriculteurs qui ne partent pas plus de trois jours cons&eacute;cutifs en vacances par an", a-t-il ajout&eacute;.Pour faire adopter le texte, rejet&eacute; de tr&egrave;s peu en commission, Julien Dive avait introduit un amendement reculant &agrave; janvier 2026, et non plus 2024, l'entr&eacute;e en vigueur progressive de cette mesure. Il s'agit de "donner &agrave; la Mutualit&eacute; sociale agricole le temps" de s'adapter au nouveau mode de calcul.Le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est dit favorable &agrave; la proposition de loi ainsi amend&eacute;e, en y voyant "un compromis r&eacute;publicain".Sur ce sujet consensuel, deux lois dites Chassaigne 1 et 2 avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; vot&eacute;es &agrave; l'unanimit&eacute; : en 2020, un premier texte avait relev&eacute; les retraites des anciens chefs d'exploitation agricole &agrave; un niveau plancher de 85% du Smic net, et un second avait rehauss&eacute; les petites retraites des conjoints collaborateurs d'agriculteurs en 2021.<h2 class="MsoPlainText">"Levier puissant"</h2>Dans l'h&eacute;micycle, Andr&eacute; Chassaigne, pr&eacute;sident du groupe communiste, a apport&eacute; son soutien au texte de Julien Dive : "Nous l&egrave;verons la main voire le poing pour le voter", a-t-il lanc&eacute;.&nbsp;De LFI au RN, tous les &eacute;lus ont salu&eacute; la mesure et la "co-construction" en faveur d'une profession "essentielle", m&ecirc;me si certains ont d&eacute;plor&eacute; le report de 2024 &agrave; 2026.Adopt&eacute; en premi&egrave;re lecture, le texte va &ecirc;tre transmis au S&eacute;nat, &agrave; majorit&eacute; de droite.&nbsp;"Une adoption avant la discussion sur l'&acirc;ge l&eacute;gal de la retraite est d&eacute;sormais notre priorit&eacute;", a affirm&eacute; dans un communiqu&eacute; la FNSEA, qui voit dans cette r&eacute;forme "un levier puissant de p&eacute;rennisation de l'activit&eacute;".Le sujet est crucial pour l'attractivit&eacute; du m&eacute;tier, a insist&eacute; Julien Dive, alors qu'un agriculteur sur deux arrivera &agrave; l'&acirc;ge de la retraite en 2030.Selon Luc Smessaert, vice-pr&eacute;sident de la FNSEA charg&eacute; du dossier retraites, les agriculteurs ont &eacute;t&eacute; consid&eacute;r&eacute;s comme des pensionn&eacute;s "de seconde zone" car historiquement, "ceux qui partaient &agrave; la retraite avaient un jardin, voire droit &agrave; des parcelles de subsistance", en plus de loyers pour leurs terres, ou du fruit de la cession de leur exploitation. Par ailleurs, "sur la reconstitution des carri&egrave;res, la Mutualit&eacute; sociale agricole se rend compte qu'on est de plus en plus &agrave; &ecirc;tre polypensionn&eacute;s, avec parfois des cotisations dans trois caisses", expliquait-il &agrave; l'AFP avant la s&eacute;ance.

L'Assemblée nationale a voté le 1er décembre à l'unanimité une proposition de loi permettant d'étendre aux non-salariés agricoles, notamment les chefs d'exploitation et les conjoints collaborateurs, le calcul de la retraite de base sur les seules vingt-cinq meilleures années, et non plus sur l'intégralité de leur carrière.

L'Assemblée vote l'augmentation des retraites agricoles

L&rsquo;agriculture n&rsquo;a pas toujours &eacute;t&eacute; sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production alimentaire. &laquo; Au contraire, il s&rsquo;agit d&rsquo;une parenth&egrave;se r&eacute;cente &raquo;, plante Nicolas B&eacute;fort, chercheur associ&eacute; au Lisis et directeur de la chaire &laquo; Bio&eacute;conomie et d&eacute;veloppement durable &raquo; &agrave; Neoma Business School (Reims). &laquo; Avant la Seconde Guerre mondiale, l&rsquo;agriculture produisait aussi bien l&rsquo;alimentation que du textile avec le lin, des cordages avec le chanvre, les toitures des chaumi&egrave;res, des mati&egrave;res premi&egrave;res pour la &laquo; chimurgie 1&raquo; jusqu&rsquo;au d&eacute;but du XXe si&egrave;cle, etc. Et certains usages n&rsquo;ont jamais cess&eacute;. &raquo;Une demande de carbone renouvelable Par ailleurs, loin de minorer les &eacute;meutes de la faim li&eacute;es au d&eacute;veloppement des biocarburant &agrave; la fin des ann&eacute;es 2000, Nicolas B&eacute;fort explique que s&rsquo;attacher &agrave; une vision mono-usage du secteur primaire est d&eacute;pass&eacute; : &laquo; L&rsquo;agriculture est entr&eacute;e dans une nouvelle &egrave;re. La soci&eacute;t&eacute; lui adresse d&eacute;sormais trois demandes : utiliser des modes de culture durables, notamment vis-&agrave;-vis du climat et des sols, produire des aliments de qualit&eacute; sup&eacute;rieure - mais accessibles &agrave; toute la population -, et fournir des produits non alimentaires &raquo;. Pour trouver l&rsquo;&eacute;quilibre entre alimentaire et non alimentaire, &laquo; il ne suffit pas de s&rsquo;int&eacute;resser au mode de production de la biomasse non-alimentaire en valorisant uniquement les cultures interm&eacute;diaires &raquo;, explique le chercheur. Il faut &eacute;galement s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; la valeur ajout&eacute;e des productions, qu&rsquo;elles soient alimentaires ou non.Toutes les productions n&rsquo;offrent pas la m&ecirc;me valeur ajout&eacute;e Chiffres &agrave; l&rsquo;appui, Nicolas B&eacute;fort explique que le r&eacute;gime alimentaire actuel, fortement carn&eacute;, est polluant, consommateur de terres et li&eacute; &agrave; une faible valeur des productions - n&eacute;cessitant d&rsquo;importantes subventions publiques pour am&eacute;liorer la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs. Selon lui, v&eacute;g&eacute;taliser l&rsquo;alimentation humaine est une piste non seulement pour d&eacute;passer le d&eacute;bat de concurrence des surfaces, mais &eacute;galement pour r&eacute;soudre ces autres difficult&eacute;s. Une condition : bien choisir la destination de la biomasse non-alimentaire. En effet, toutes les productions n&rsquo;offrent pas la m&ecirc;me valeur ajout&eacute;e, entre celles valoris&eacute;es pour leur carbone renouvelable, celles exploit&eacute;es pour leurs propri&eacute;t&eacute;s techniques et celles utilis&eacute;es pour leur &eacute;nergie&hellip; Cependant, quelle que soit la destination de la production, sa valeur est amen&eacute;e &agrave; augmenter dans le futur. Pour le chercheur, la sobri&eacute;t&eacute; est un corolaire du moindre usage du p&eacute;trole : &laquo; la disponibilit&eacute; en mati&egrave;res premi&egrave;res sera plus limit&eacute;e qu&rsquo;avec les &eacute;nergies fossiles &raquo;. Or, ce qui est rare est cher et des priorit&eacute;s dans les usages seront alors n&eacute;cessaires.

interview de l’économiste Nicolas Béfort, l’opposition entre production alimentaire et production non alimentaire est simpliste. Il donne trois pistes pour la dépasser dans le premier webinaire Agreenium dédié à la bioéconomie.

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