L&rsquo;&eacute;tude men&eacute;e par la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier sur la perception de l&rsquo;agriculture par les habitants de Moulins Communaut&eacute; a permis d&rsquo;identifier des actions innovantes de communication et de promotion de l&rsquo;agriculture &agrave; mettre en place.D&egrave;s 2017, la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier affiche la volont&eacute; de communiquer positivement sur l&rsquo;agriculture du territoire, et plus sp&eacute;cifiquement sur celui de Moulins Communaut&eacute; dans un premier temps. En effet, qui mieux que les professionnels de l&rsquo;agriculture, au travers de leur organisme consulaire, peuvent et doivent communiquer sur l&rsquo;agriculture ? Les pr&eacute;cisions de Christine Lemaire, vice-pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier : &laquo; nous avons commenc&eacute; par r&eacute;aliser une enqu&ecirc;te sur la perception de l&rsquo;agriculture, sur le territoire de Moulins Communaut&eacute;, en juin 2017, aupr&egrave;s des habitants et des agriculteurs. S&rsquo;en sont suivis diff&eacute;rents ateliers r&eacute;unissant un panel d&rsquo;acteurs du territoire afin de recueillir leur vision de l&rsquo;agriculture du d&eacute;partement et surtout leurs attentes en mati&egrave;re de communication &raquo;. De ce travail d&rsquo;enqu&ecirc;te et de consultation ressort alors une s&eacute;lection d&rsquo;actions innovantes, privil&eacute;giant une communication sinc&egrave;re et positive, &agrave; mettre en place en direction de la population : &laquo; nous avons souhait&eacute; remettre en phase la r&eacute;alit&eacute; de nos m&eacute;tiers face &agrave; tous les griefs que nous entendons ici et l&agrave;. Nous avons ainsi r&eacute;tabli certaines v&eacute;rit&eacute;s &raquo; insiste Christine Lemaire.Financement du projet En partenariat financier avec Moulins Communaut&eacute;, le projet est pr&eacute;sent&eacute; et retenu par les comit&eacute;s techniques et de programmation du GAL Territoire Bourbon Pays de Moulins-Auvergne. Pierre-Andr&eacute; P&eacute;rissol, maire de Moulins et pr&eacute;sident de Moulins Communaut&eacute; : &laquo; nous avons &eacute;t&eacute; tr&egrave;s heureux de vous avoir accompagn&eacute;s sur ce projet. Nous sommes dans une soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; on perd de plus en plus ce contact avec les choses quotidiennes. Il est donc tr&egrave;s important de rappeler &agrave; nos concitoyens, &agrave; nos enfants d&rsquo;o&ugrave; vient ce que nous trouvons dans les assiettes et comment on vit dans les exploitations. Ces supports permettent de contredire certaines fausses informations qui se propagent sur internet. Nous devons rassurer nos concitoyens et les rendre fiers de nos territoires et de leur agriculture &raquo;. D&egrave;s lors la r&eacute;alisation des actions envisag&eacute;es lors des travaux pr&eacute;liminaires b&eacute;n&eacute;ficiera de 80 % de fonds Leader (programme europ&eacute;en qui vise &agrave; financer des projets innovants en milieu rural) et d&rsquo;un cofinancement Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier - Moulins Communaut&eacute; &agrave; hauteur du solde, soit 20 %.Un message positif et &eacute;ducatif La Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier a mis en &oelig;uvre un projet important et vecteur de savoir et de positivit&eacute;. &laquo; L&rsquo;objectif est d&rsquo;informer et de sensibiliser le grand public sur la place et le r&ocirc;le positif de l&rsquo;agriculture pour le territoire et de cr&eacute;er du lien entre les habitants et le monde agricole &raquo; pr&eacute;cise Patrice Bonnin, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier tout en esp&eacute;rant que &laquo; cette op&eacute;ration communication durera dans le temps&nbsp;&raquo;. Cette op&eacute;ration a &eacute;galement pour objectif d&rsquo;expliquer les contributions des agriculteurs &agrave; l&rsquo;environnement, en mettant en valeur les productions locales et les savoir-faire de notre territoire. Il s&rsquo;agit de montrer que l&rsquo;agriculture occupe une place pr&eacute;pond&eacute;rante dans l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique du territoire. Olivier Petiot, directeur d&eacute;partemental adjoint de l&rsquo;Allier, est intervenu dans ce sens : &laquo; je salue cette initiative et qui fait le lien avec une action du gouvernement qui s&rsquo;est traduite lors du salon international de l&rsquo;agriculture en remettant les jeunes sur le chemin de l&rsquo;agriculture. Cela permet de rendre aux m&eacute;tiers de la fili&egrave;re agricole ses lettres de noblesse face &agrave; l&rsquo;agribashing. Il faut aussi mettre en avant que ce sont 4,7 % de la population active de l&rsquo;Allier qui travaillent dans ce secteur. Une op&eacute;ration qui permet aussi de r&eacute;&eacute;duquer les enfants au go&ucirc;t des bonnes choses. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute aussi l&rsquo;enjeu de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations au sein des exploitations &raquo;.Tous les &eacute;l&eacute;ments pour conna&icirc;tre et comprendre se retrouvent dans le livret intitul&eacute; &laquo; Les agriculteurs de l&rsquo;Allier bien dans leur environnement &raquo;.Sensibiliser les jeunes Le jeune public est parfois d&eacute;connect&eacute; du monde rural qui l&rsquo;entoure au quotidien. Afin de mieux comprendre ce qu&rsquo;est l&rsquo;agriculture, ce qu&rsquo;elle produit, et comment, et de faire le lien avec l&rsquo;alimentation, plusieurs outils de communication ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s &nbsp;: un livret de 12 pages &laquo; Agriculture et Alimentation &raquo;, un Agri&rsquo;Quiz sur le m&ecirc;me th&egrave;me, quatre vid&eacute;os &agrave; destination des &eacute;coles primaires et une vid&eacute;o p&eacute;dagogique pour les coll&egrave;ges. Cette derni&egrave;re vid&eacute;o peut leur permettre de choisir une voie agricole qui leur est peut-&ecirc;tre assez m&eacute;connue, voire quasiment ignor&eacute;e, afin de les orienter au mieux dans leurs choix d&rsquo;&eacute;tudes.

La Chambre d’agriculture de l’Allier réalise des livrets et des vidéos pour promouvoir l’agriculture.

Agriculture : on positive !

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Depuis quelques ann&eacute;es, les diff&eacute;rents &eacute;quipements install&eacute;s dans les &eacute;levages g&eacute;n&egrave;rent de nombreuses donn&eacute;es (bo&icirc;tier de ventilation, distribution de l&rsquo;aliment, bascule, suivi des traitements, suivi des mises bas&hellip;) qui pourraient &ecirc;tre valorisables en local dans la production de tableaux de bords synth&eacute;tiques. Ils pourraient m&ecirc;me remonter sur des serveurs cumulant les donn&eacute;es de plusieurs &eacute;levages pour &eacute;tablir des r&eacute;f&eacute;rences.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/identifier-des-porcs-par-reconnaissance-faciale" target="_blank">Identifier&nbsp;des porcs par reconnaissance faciale</a></div>

Cependant, l&rsquo;envoi de ces donn&eacute;es vers les serveurs n&rsquo;est pas si simple car cela requiert des connexions internet fiables, ce qui n&rsquo;est pas toujours le cas dans nos campagnes. En effet, si le d&eacute;ploiement du tr&egrave;s haut d&eacute;bit (THD, &gt;&nbsp;30 Mbit/s) est en constante progression &agrave; l&rsquo;aide de diff&eacute;rentes technologies d&eacute;bit (FttH (fibre optique), VDSL2 (r&eacute;seau cuivre am&eacute;lior&eacute;) et c&acirc;ble (fibre optique et terminaison coaxiale)), le raccordement des zones rurales peine &agrave; se d&eacute;ployer.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/un-elevage-connecte-station-experimentale-porcine-de-crecom" target="_blank">Un &eacute;levage connect&eacute; &agrave;&nbsp;la station exp&eacute;rimentale porcine de Cr&eacute;com</a></div>

Selon l&rsquo;Arcep (Autorit&eacute; de r&eacute;gulation des communications &eacute;lectroniques, des postes et de la distribution de la presse) le nombre de locaux couverts en THD en France est pass&eacute; de 21,6&nbsp;millions au 2e trimestre 2019 &agrave; 31&nbsp;millions au 2e trimestre. Cependant, si environ 94&nbsp;% des locaux sont couverts dans les&nbsp;zones &agrave; forte densit&eacute; de population, ce taux est ramen&eacute; &agrave; 42&nbsp;% dans les&nbsp;zones o&ugrave; les op&eacute;rateurs priv&eacute;s ne veulent pas d&eacute;ployer de r&eacute;seaux par manque de rentabilit&eacute;.

Cependant, la situation dans les zones rurales devrait s&rsquo;am&eacute;liorer gr&acirc;ce &agrave; deux facteurs : la mutualisation entre op&eacute;rateurs et les R&eacute;seaux d&rsquo;initiatives publiques (RIP), ayant pour objectifs d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la couverture des zones moins desservies &agrave; l&rsquo;heure actuelle. Ainsi, l&rsquo;am&eacute;lioration du r&eacute;seau va permettre de r&eacute;pondre aux promesses d&rsquo;exploitation des donn&eacute;es sur des serveurs. Cette valorisation permettra, par exemple, d&rsquo;exploiter des m&eacute;thodes d&rsquo;apprentissage automatique g&eacute;n&eacute;rant diverses alertes en temps r&eacute;el pour l&rsquo;&eacute;leveur ou bien la cr&eacute;ation de r&eacute;f&eacute;rences.

<h3>Technologies sans fil et communications basses fr&eacute;quences</h3>

La gestion du transfert des donn&eacute;es au sein de l&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas non plus chose ais&eacute;e. Cependant, la multitude de technologies utilis&eacute;es par les industriels permet de r&eacute;pondre aux diff&eacute;rents d&eacute;fis. Si les donn&eacute;es entre automates et PC communiquent principalement en filaire, les technologies sans fil rentrent dans les &eacute;levages pour diverses transmissions d&rsquo;informations.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/des-capteurs-connectes-pour-gerer-les-silos-daliment" target="_blank">Des capteurs connect&eacute;s pour g&eacute;rer les silos d&rsquo;aliment</a></div>

Des capteurs d&rsquo;ambiance ou des <a href="https://www.reussir.fr/porc/lifip-met-au-point-les-accelerometres-pour-les-truies" target="_blank">acc&eacute;l&eacute;rom&egrave;tres</a> auriculaires utilisent les protocoles de communication en basses fr&eacute;quences LoRa ou Sigfox, permettant des transmissions sur de longues distances de faibles quantit&eacute;s de donn&eacute;es. Du c&ocirc;t&eacute; des applications qui apparaissent pour les &eacute;leveurs, certaines n&eacute;cessitent une connexion internet vers les serveurs. Mais dans les b&acirc;timents, les r&eacute;seaux 3 et 4G sont bien souvent inaccessibles du fait de la localisation en zone rurale combin&eacute;e &agrave; l&rsquo;effet cage de Faraday (enceinte bloquant les champs magn&eacute;tiques du fait de sa structure m&eacute;tallique). Pour cela, l&rsquo;installation d&rsquo;antennes wifi est une solution efficace.

Pour une couverture optimale et vu la surface importante des b&acirc;timents porcins, il est souvent n&eacute;cessaire d&rsquo;en installer plusieurs. Des solutions num&eacute;riques employ&eacute;es connectent une seule antenne &agrave; un c&acirc;ble r&eacute;seau. Les suivantes r&eacute;p&egrave;tent le signal de la premi&egrave;re, ce qui facilite grandement la mise en place. Autre point positif, ces antennes wifi permettent de travailler en local dans les &eacute;levages quand le r&eacute;seau fixe est insuffisant.
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Les élevages modernes produisent toujours plus de données, pas toujours bien utilisées à cause d’un manque de solutions de communication. De nouvelles technologies numériques et le déploiement de la fibre permettent désormais de mieux les valoriser…

De nouvelles solutions pour transférer les données en élevage de porcs

Fabricant norv&eacute;gien de compacteurs et d'autres machines pour l'agriculture, l'industrie et la gestion des d&eacute;chets, Orkel a adopt&eacute; les dispositifs portables RealWear pour l'ensemble de son entreprise et de son r&eacute;seau de concessionnaires. Le constructeur mise sur ces &eacute;quipements pour fournir un support client et produit en temps r&eacute;el, en &eacute;liminant les temps d'attente pour les visites en personne et en &eacute;vitant les retards en cas de panne pour les agriculteurs.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">R&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e</h2>Orkel a s&eacute;lectionn&eacute; les lunettes intelligentes HMT-1 de RealWear pour leur &nbsp;robustesse, la s&eacute;curit&eacute; garantie, la suppression du bruit et la longue dur&eacute;e de vie de la batterie. Le dispositif met en &oelig;uvre la plateforme de collaboration VSight Remote, sp&eacute;cialis&eacute;e dans les op&eacute;rations de maintenance &agrave; distance gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e. L'entreprise utilise &eacute;galement une version vocale optimis&eacute;e de Microsoft Teams avec les appareils RealWear pour les communications internes avec le personnel. Le syst&egrave;me de t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie de la machine d'Orkel garantit que les d&eacute;tails de chaque aspect du fonctionnement de la machine sont envoy&eacute;s en toute s&eacute;curit&eacute; vers le cloud, ce qui permet aux techniciens de service d'Orkel de lire les donn&eacute;es et de guider leurs clients vers l'&eacute;tape suivante de la proc&eacute;dure. Ces informations permettent &agrave; Orkel de cibler plus efficacement l'erreur sp&eacute;cifique, puis de guider l'op&eacute;rateur &agrave; distance vers la r&eacute;solution.

Le fabricant de stations fixes de pressage a recours aux dispositifs de RealWear pour assurer, à distance, la mise en service et le suivi de ses machines.

Orkel s’empare de la réalité assistée

Corbeille Tradition, sp&eacute;cialiste de la fra&icirc;che d&eacute;coupe de fruits et de l&eacute;gumes depuis plus de 20 ans et rachet&eacute; par le groupe LSDH en 2020, a annonc&eacute; le 9 mars le lancement de sa <a href="https://www.corbeilletradition.com/boutique/" target="_blank">boutique en ligne</a>.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/lsdh-rachete-corbeille-tradition-et-renforce-son-ambition-sur-le-vegetal" target="_blank">LSDH rach&egrave;te Corbeille Tradition et renforce son ambition sur le v&eacute;g&eacute;tal</a></div>

&laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent nos brochettes, nos corbeilles, nos cr&eacute;ations n&rsquo;&eacute;taient disponibles que pour nos clients de la restauration haut de gamme : Le Meurice, Le Ritz, La Grande Epicerie de Paris, Alain Ducasse, Potel et Chabot&hellip; Ce savoir-faire unique est d&eacute;sormais accessible &agrave; tous, dans le cadre d'&eacute;v&egrave;nements professionnels et personnels.&nbsp;&raquo;

La boutique en ligne est accessible dans un premier temps en &Icirc;le-de-France et sur Paris. Corbeille Tradition y propose des arbres, des pyramides, des bo&icirc;tes et plateaux de brochettes... de fruits mais aussi de l&eacute;gumes. &nbsp;Les fruits et l&eacute;gumes sont d&eacute;coup&eacute;s et assembl&eacute;s dans l&rsquo;atelier situ&eacute; &agrave; Bezons en &Icirc;le-de-France.

<h3 class="plusloin"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/relocalisation-de-filieres-et-emballages-eco-concus-lsdh-et-les-crudettes-mettent-le-paquet" target="_blank">Relocalisation de fili&egrave;res et herbes aromatiques sans pesticides : LSDH et Les Crudettes mettent le paquet</a></h3>

Avec son site e-commerce, corbeilles, arbres et plateaux de fruits et légumes sont désormais accessibles à tous et plus seulement aux clients de la restauration haut de gamme.

Corbeille Tradition lance sa boutique en ligne

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En Bretagne, il y avait 153 unit&eacute;s de m&eacute;thanisation &agrave; la ferme et 11 collectifs agricoles en janvier&nbsp;2022. Ce qui repr&eacute;sente 65&nbsp;% de l&rsquo;&eacute;nergie primaire produite par les 186 sites de m&eacute;thanisation. Les unit&eacute;s &laquo; hors agricoles &raquo; sont des projets industriels, de collectivit&eacute;s, centralis&eacute;s (associant agriculteurs, entreprises, collectivit&eacute;s...) et ISDND (installation de stockage de d&eacute;chets non dangereux - gaz de d&eacute;charge). Les effluents d'&eacute;levage repr&eacute;sentent 71% en moyenne des substrats qui entrent dans les unit&eacute;s &agrave; la ferme. 20% sont des mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales agricoles. Les collectifs agricoles valorisent davantage les effluents agricoles (76%) mais autant de mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales agricoles (20%). Les centralis&eacute;es consomment certes une proportion moindre d'effluents (42%), mais aussi moins de mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales agricoles (2%). Elles utilisent 47% d'autres mati&egrave;res.&nbsp;

<div class="lireaussi">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/la-petite-methanisation-trouve-sa-place" target="_blank">La petite m&eacute;thanisation trouve sa place</a></div>

Dans les Pays de la Loire, il y a 69 unit&eacute;s &agrave; la ferme et 11 collectifs agricoles (36&nbsp;% de l&rsquo;&eacute;nergie primaire produite) sur 121 unit&eacute;s au total. En moyenne, les unit&eacute;s &agrave; la ferme utilisent des effluents agricoles &agrave; hauteur de 79% des substrats entrant dans le m&eacute;thaniseur, et 4% sont des mati&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales non agricoles. Les collectifs agricoles valorisent davantage les effluents d'&eacute;levage (89%) et utilisent 7% de mati&egrave;re v&eacute;g&eacute;tale agricole. Les unit&eacute;s centrali&eacute;es ne valorisent que 54% d'effluent et que 3% de mati&egrave;re v&eacute;g&eacute;tale agricole. Elles utilisent 39% d'autres mati&egrave;res.&nbsp;

<h3>Vers un doublement de la production d'&eacute;nergie</h3>

En janvier, 107 nouveaux projets bretons et 98 projets lig&eacute;riens &eacute;taient recens&eacute;s, essentiellement en injection de biom&eacute;thane. &laquo; Depuis 2019, un tr&egrave;s fort d&eacute;veloppement des projets en injection biom&eacute;thane est observ&eacute;, au d&eacute;triment des projets en cog&eacute;n&eacute;ration &raquo;, souligne Aile. Ces projets permettront de multiplier par 1,7 la production primaire en Bretagne, &agrave; plus de 2000 GWh. Et de multiplier par 2 la production primaire en Pays de a Loire, &agrave; plus de 3000 GWh. &laquo; Le potentiel de production d'&eacute;nergie primaire est plus important en Pays de la Loire, et principalement aliment&eacute; par les projets centralis&eacute;s. En Bretagne, il repose principalement sur les projets &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;, ajoute Aile.&nbsp;

<h3 class="plusloin">Pour aller plus loin : <a href="https://www.reussir.fr/lait/methanisation-un-epandage-collectif-des-digestats-avec-la-sica-terragreau" target="_blank">Un &eacute;pandage collectif des digestats avec la Sica Terragr&rsquo;Eau</a></h3>
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L'association Aile Bretagne et Pays de la Loire a publié un état des lieux de la méthanisation à début 2022.

Nombreux projets de méthanisation dans l’Ouest

Sur 2016 - 2018, <a href="https://www.reussir.fr/lait/exploitations-laitieres-une-forte-disparite-dans-le-renouvellement-des-generations-en-france" target="_blank">le taux de remplacement des d&eacute;parts dans le secteur laitier est en moyenne de 45%</a> (Source : MSA et SPIE-BDNI, traitement Institut de l'&eacute;levage), soit le plus mauvais des secteurs agricoles fran&ccedil;ais. Or, &laquo; renouveler les g&eacute;n&eacute;rations, c&rsquo;est aussi garantir &agrave; nos consommateurs une souverainet&eacute; alimentaire et la sauvegarde d&rsquo;un patrimoine gastronomique &raquo;, a rappel&eacute; Thierry Roquefeuil, pr&eacute;sident de la FNPL, lors du d&eacute;bat organis&eacute; &agrave; la suite de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du syndicat qui s&rsquo;est tenue le 22 mars.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/sinstaller-en-lait-mais-pas-nimporte-quel-prix" target="_blank">S&rsquo;installer en lait mais pas &agrave; n&rsquo;importe quel prix</a></div>

Am&eacute;liorer ce taux de renouvellement passe d'un c&ocirc;t&eacute; par <a href="https://www.reussir.fr/lait/dossier/faciliter-linstallation" target="_blank">le volet installation, en cr&eacute;ant un contexte favorable</a> &agrave; l'arriv&eacute;e de davantage de candidats &agrave; l'installation. Et d'un autre c&ocirc;t&eacute; par <a href="https://www.reussir.fr/lait/des-transmissions-preparees-collectivement" target="_blank">le volet transmission, en aidant les c&eacute;dants &agrave; pr&eacute;parer bien en avance</a> leur d&eacute;part et la recherche d'un repreneur. &laquo; Les chambres d'agriculture doivent s'int&eacute;resser encore plus aux c&eacute;dants. D&egrave;s 50 ans, il faut les accompagner car certaines exploitations sont complexes &agrave; transmettre &raquo;, pointe S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l'APCA. Pour faciliter le passage de flambeau, Yohann Barbe, administrateur &agrave; la FNPL, &eacute;voque <a href="https://www.haute-loire-paysanne.fr/le-droit-lessai-en-test-en-haute-loire-des-janvier-2022" target="_blank">le droit &agrave; l'essai dans les Gaec, qui permettrait d'&eacute;viter les p&eacute;nalit&eacute;s financi&egrave;res si le jeune ressort</a>. Ce dispositif est actuellement en test. &laquo; J'invite &eacute;galement les exploitants &agrave; se former aux ressources humaines, que ce soit pour accueillir un nouvel associ&eacute; ou un salari&eacute; &raquo;.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/au-gaec-la-clef-des-champs-du-temps-libre-et-pas-trop-de-capital-pour-trouver-des-repreneurs-en" target="_blank">Au Gaec La Clef des Champs : &laquo; Du temps libre et pas trop de capital pour trouver des repreneurs en production laiti&egrave;re &raquo;</a></div>

L'essentiel des d&eacute;bats a tourn&eacute; autour des solutions pour s&eacute;duire plus de jeunes. &laquo; Les chambres d'agriculture et tous les organismes agricoles doivent se mettre davantage en capacit&eacute; d'&eacute;pauler tous les jeunes et moins jeunes, les "hors cadre familial" (HCF) et les "non issu du milieu agricole" (Nima). Et tous types de projets, sans &agrave; priori. La fili&egrave;re doit aussi communiquer sur ce qu'elle fait de bien pour r&eacute;pondre aux enjeux actuels de la soci&eacute;t&eacute;. Les jeunes veulent des m&eacute;tiers qui ont du sens ! &raquo;, souligne S&eacute;bastien Windsor.

<h3 class="field_LQ1068C">Am&eacute;liorer l'attractivit&eacute;</h3>

Pour faciliter les installations, &laquo; il faut activer tous les Points accueil installation et transmission (PAIT) et accueillir tous les projets. Il faut d&eacute;velopper les solutions travail ; par exemple disposer d'un vrai service de remplacement dans toutes les petites r&eacute;gions&nbsp;&raquo;, cite Yohann Barbe.

Reste le d&eacute;ficit d'image de la production qui est per&ccedil;ue comme ayant beaucoup d'astreintes et qui gagne trop peu. <a href="https://www.reussir.fr/lait/journee-mondiale-du-lait-linterprofession-laitiere-met-avant-lattractivite-des-metiers-du-lait" target="_blank">La fili&egrave;re tente de communiquer sur le m&eacute;tier</a>, avec des portes ouvertes, sur les r&eacute;seaux sociaux, <a href="https://devenir-eleveur.com/" target="_blank">le site Devenir &eacute;leveur</a>... Proposer des stages aux coll&eacute;giens est une piste pour faire conna&icirc;tre tr&egrave;s t&ocirc;t la r&eacute;alit&eacute; des &eacute;levages fran&ccedil;ais.

Pour relever l'urgence du renouvellement des générations en production laitière, les intervenants au débat organisé par la FNPL (fédération nationale des producteurs de lait) lors de son assemblée générale, veulent accélérer sur l'attractivité du métier et sur l'accompagnement des cédants.

« Faciliter davantage la transmission en élevage bovin lait »

Dans <a href="https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-interview-eco/guerre-en-ukraine-thierry-blandinieres-directeur-general-dinvivo-est-tres-inquiet-pour-les-prochaines-recoltes-de-cereales_4997118.html" target="_blank">un entretien donn&eacute; &agrave; France Info dans le cadre de l&rsquo;&eacute;mission L&rsquo;Invit&eacute; Eco, ce mardi 22 mars 2022</a>, Thierry Blandini&egrave;res, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;InVivo, a rappel&eacute; que 350 salari&eacute;s du groupe travaillaient encore en Ukraine et que la cellule de crise mise en place &eacute;changeait tous les jours avec eux pour faire le point et soutenir leur moral.

<div class="lireaussi">Lire aussi : "<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/en-ukraine-les-activites-sont-larret-et-tout-le-monde-attend" target="_blank" title="En Ukraine, &laquo; les activit&eacute;s sont &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t et tout le monde attend &raquo;">En Ukraine, les activit&eacute;s sont &agrave; l'arr&ecirc;t et tout le monde attend</a>"</div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : "<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/thierry-blandinieres-invivo-soufflet-saisir-les-opportunites-et-ne-pas-ceder-la-restructuration" target="_blank" title="Thierry Blandini&egrave;res (InVivo-Soufflet) : &laquo; Saisir les opportunit&eacute;s et ne pas c&eacute;der &agrave; la restructuration &raquo;">Thierry Blandini&egrave;res (InVivo Soufflet) : saisir les opportunit&eacute;s et ne pas c&eacute;der &agrave; la restructuration</a>"</div>

Il a ensuite pr&eacute;cis&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait encore possible de travailler en Ukraine, dans la partie ouest du pays. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs du pays ont envie de semer et nous avons donc r&eacute;ouvert nos entrep&ocirc;ts pour les livrer. C&rsquo;est tr&egrave;s important pour eux pour pouvoir nourrir la population du pays. Oui, il est encore possible de semer m&ecirc;me si l&rsquo;on ne conna&icirc;t pas l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; au micro de Jean Leymarie.

Le patron d&rsquo;InVivo a par ailleurs confirm&eacute; que les voies de transport via le port d&rsquo;Odessa &eacute;taient compl&egrave;tement bloqu&eacute;es. &laquo;&nbsp;Mais on peut sortir du ma&iuml;s via la Roumanie, m&ecirc;me si c&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute;, et &agrave; nos risques et p&eacute;rils, puisqu&rsquo;aucune assurance ne nous couvre&nbsp;&raquo;. 
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<h2>L'UE doit pouvoir produire plus et mieux</h2>

Selon Thierry Blandini&egrave;res, il sera aussi tr&egrave;s difficile aux agriculteurs ukrainiens d&rsquo;assurer une collecte normale en juillet et il pourrait manquer &agrave; ce moment-l&agrave; &laquo;&nbsp;au moins 50 % de la collecte habituelle, soit 20 Mt&nbsp;&raquo;.

Ce qui risque de faire augmenter encore l&rsquo;inflation sur les produits issus des mati&egrave;res premi&egrave;res c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res et ol&eacute;agineuses. &laquo;&nbsp;L&rsquo;inflation pourra encore augmenter &agrave; la rentr&eacute;e si les march&eacute;s actent que l&rsquo;Ukraine n&rsquo;est pas un acteur pr&eacute;sent &agrave; l&rsquo;international et si la Russie garde ses stocks. &raquo; Ce sera difficile aussi pour des pays largement d&eacute;pendants de leurs importations de bl&eacute;, comme le Maghreb. &laquo;&nbsp;Il faut se souvenir que les printemps arabes en 2014 ont d&eacute;but&eacute; avec une augmentation du prix du pain. Et il est possible d&rsquo;avoir une tonne de bl&eacute; &agrave; plus de 400 &euro;&nbsp;&raquo;.

Toujours pour Thierry Blandini&egrave;res, &laquo;&nbsp;l&rsquo;Europe est plus que la solution pour pallier l&rsquo;absence de la production ukrainienne. Il faut lib&eacute;rer les &eacute;nergies des agriculteurs de l&rsquo;UE et que cette derni&egrave;re s&rsquo;organise pour produire plus et mieux&nbsp;&raquo;. L&rsquo;UE pourrait produire entre 5 et 10 % de plus a-t-il rappel&eacute;, en mettant notamment en culture une partie de ses jach&egrave;res. &laquo;&nbsp;Il faut trouver un compromis pour arbitrer entre environnement et productivit&eacute; pour les deux ans &agrave; venir car la question &agrave; r&eacute;gler &agrave; court terme c&rsquo;est l&rsquo;inflation. Mais &ccedil;a ne veut pas dire revenir en arri&egrave;re. Il est possible de produire plus, mieux et durable&nbsp;&raquo;.

Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, était l'intervenant, mardi 22 mars, de L'invité Eco sur France Info. Extraits.

Guerre en Ukraine : la récolte céréalière et oléagineuse nationale pourrait être moitié moindre que la normale

En marge d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse consacr&eacute;e au grand oral des candidats &agrave; la pr&eacute;sidentielle, que la FNSEA organisera le 30 mars prochain &agrave; Besan&ccedil;on (Doubs), Christiane Lambert a &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;influenza hautement pathog&egrave;ne (IAHP), qu&rsquo;elle a qualifi&eacute;e d'&laquo; &eacute;pouvantable&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Notre pays risque de perdre entre 25% et 30% de sa production de poulets, canards et pintades&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA.Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e dans le Nord le 26 novembre puis s&eacute;vi dans le Sud-Ouest entre d&eacute;cembre et janvier, occasionnant l&rsquo;abattage de plus de 4 millions de volailles, principalement des canards, le virus a commenc&eacute; &agrave; se propager dans les Pays de la Loire &agrave; partir de la fin du mois de f&eacute;vrier. En l&rsquo;espace de trois semaines, le nombre de foyers a explos&eacute;, notamment dans le d&eacute;partement de la Vend&eacute;e qui en totalisait 451&nbsp;en date du 23&nbsp;mars, soit quasiment le double du d&eacute;partement du Sud-Ouest le plus affect&eacute; jusque-l&agrave;, &agrave; savoir les Landes (231 foyers),&nbsp;sur un total de 983&nbsp;en &eacute;levages.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le climat et l&rsquo;avifaune en cause selon la FNSEA</h2>La r&eacute;gion des Pays de la Loire n&rsquo;est pas seulement une grande productrice de volailles de chair&nbsp;: elle h&eacute;berge aussi de nombreux &eacute;levages &laquo;&nbsp;strat&eacute;giques&nbsp;&raquo; de reproducteurs alimentant l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res ainsi que l&rsquo;export. Si la FNSEA a lou&eacute; la r&eacute;activit&eacute; des services de l&rsquo;Etat, elle a d&eacute;plor&eacute; l&rsquo;absence de plan &laquo;&nbsp;Orsec&nbsp;&raquo; pr&eacute;ventif face &agrave; une menace qui jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent avait &eacute;pargn&eacute; les Pays de la Loire.Selon Christiane Lambert, l&rsquo;irruption de l&rsquo;IAHP dans la r&eacute;gion est li&eacute;e &laquo;&nbsp;&agrave; des &eacute;v&egrave;nements climatiques&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le redoux et des vents violents ont ramen&eacute; vers l&rsquo;int&eacute;rieur des terres des oiseaux migrateurs qui, &agrave; la diff&eacute;rence des ann&eacute;es pass&eacute;es, ont occasionn&eacute; des contaminations, a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;, un diagnostic valant pour&nbsp;le Morbihan et l&rsquo;Ille-et-Vilaine.&nbsp;Les travaux de l&rsquo;Anses sont plus qu&rsquo;attendus pour amener des solutions. On ne peut rien contre les oiseaux migrateurs, sauf &agrave; mettre des filtrations d&rsquo;air &agrave; chaque b&acirc;timent, ce qui repr&eacute;sente des co&ucirc;ts d&rsquo;investissement absolument faramineux&nbsp;&raquo;.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Quid de l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la vaccination</h2>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 10 millions de volailles ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; abattues depuis le d&eacute;but de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie. L&rsquo;an pass&eacute;, 3,5 millions de volailles, principalement dans le Sud-Ouest, avaient &eacute;t&eacute; abattues.Cet &eacute;pisode 2021-2022 d&rsquo;IAHP est assur&eacute;ment le plus dramatique jamais subi par la fili&egrave;re, qui affronte sa 4&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie en six ans, alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-cinq-mesures-pour-gripper-la-fatalite" target="_blank">la gestion sanitaire avait &eacute;t&eacute; revue de fond en comble au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier</a>. &laquo;&nbsp;Pour les &eacute;leveurs, c&rsquo;est un tsunami psychologique&nbsp;&raquo;, a dit Christiane Lambert, &eacute;voquant le cas d&rsquo;&eacute;leveurs contraints d&rsquo;enterrer leurs animaux du fait de la saturation des centres d&rsquo;&eacute;quarrissage, une situation d&eacute;nonc&eacute;e par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, parlant de &laquo;&nbsp;sale boulot&nbsp;&raquo;.L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours &eacute;loigne un peu plus la perspective de la piste vaccinale, dont le gouvernement a autoris&eacute; l&rsquo;exp&eacute;rimentation pour ce printemps, moyennant la mise en d&eacute;bat du sujet au plan europ&eacute;en dans le cadre de la Pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l'Union europ&eacute;enne (la vaccination n&rsquo;&eacute;tant pas compatible avec l&rsquo;exportation) et la ma&icirc;trise de la bios&eacute;curit&eacute;. Sur ce second point, tout est &agrave; reconsid&eacute;rer.

C’est ce qu’estime la FNSEA sur la base du dépeuplement en cours en Vendée, département qui compte de nombreux couvoirs et élevages de reproducteurs. La crise sanitaire est aussi un « tsunami psychologique » pour les éleveurs concernés. La France compte près de 1000 foyers d'influenza aviaire en élevage.

La grippe aviaire pourrait amputer de 30% la production française de volaille

L'Espagne est tr&egrave;s d&eacute;pendante de l'importation de mati&egrave;res premi&egrave;res pour la fabrication d'aliments pour l'engraissement de jeunes bovins en rations s&egrave;che. "En Europe, ce sont eux les plus d&eacute;pendants de l'achat de mati&egrave;res premi&egrave;res originaires de la mer Noire. L'Ukraine fournit 34 % des importations espagnoles de ma&iuml;s" explique l'Institut de l'Elevage dans sa <a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=337" target="_blank">lettre de conjoncture mensuelle Tendances</a>.

"Les engraisseurs arrivent &agrave; passer des hausses de prix, d'autant plus que le march&eacute; export reste particuli&egrave;rement porteur, que ce soit en vif pour le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en en pr&eacute;paration du Ramadan, comme en viande pour le march&eacute; europ&eacute;en." Par contre la consommation des espagnols, confront&eacute;s &agrave; une forte inflation, est "morose".

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-systemes-dengraissement-competitifs" target="_blank">Espagne : des syst&egrave;mes d&rsquo;engraissement comp&eacute;titifs</a></div>

Selon l'Institut de l'Elevage, les industriels de la viande craignent d'autre part d'&ecirc;tre moins comp&eacute;titifs que par le pass&eacute; vers le march&eacute; de l'UE &agrave; cause de plusieurs hausses cons&eacute;cutives du salaire minimum interprofessionnel (qui visent &agrave; hisser le salaire minimum espagnol au niveau de celui des pays voisins).

En Italie aussi, la guerre en Ukraine inqui&egrave;te le secteur de l'engraissement des jeunes bovins. "M&ecirc;me si les c&eacute;r&eacute;ales import&eacute;es sont plut&ocirc;t destin&eacute;es &agrave; l'alimentation des monogastriques, les craintes de rupture d'approvisionnement et de spirale inflationniste sont largement partag&eacute;es, d'autant que le pays est soumis &agrave; une s&eacute;cheresse qui pourrait r&eacute;duire les r&eacute;coltes nationales" analyse l'Institut de l'Elevage.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-jeune-bovin-tricolore-tres-concurrence-lexport" target="_blank">Un jeune bovin tricolore tr&egrave;s concurrenc&eacute; &agrave; l&rsquo;export</a></div>

En m&ecirc;me temps, la demande en aliments est affect&eacute;e par la grippe aviaire et la fi&egrave;vre porcine africaine qui s&eacute;vissent en ce moment dans le Pi&eacute;mont et la Plaine du P&ocirc;.

"C&ocirc;t&eacute; consommation, la hausse du prix des carburants r&eacute;duit le pouvoir d'achat et les distributeurs s'attendent &agrave; une modification de la composition du panier des m&eacute;nages." Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, les cotations italiennes progressent toujours, pour les m&acirc;les comme pour les femelles.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/jeunes-bovins-les-arrieres-pour-litalie-les-avants-pour-la-grece-et-du-desosse-pour-lallemagne" target="_blank">Jeunes bovins : les arri&egrave;res pour l&rsquo;Italie, les avants pour la Gr&egrave;ce et du d&eacute;soss&eacute; pour l&rsquo;Allemagne</a></div>

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C'est en Espagne que l'envolée des coûts de production inquiète le plus les engraisseurs de jeunes bovins. Cependant pour l'instant, le marché est tiré par la forte demande des pays méditerranéens.

 

Les engraisseurs espagnols de jeunes bovins sont inquiets

Tout en rappelant que l'ensemble des indicateurs concernant la p&eacute;riode la plus r&eacute;cente n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; publi&eacute;s, l&rsquo;Association nationale de la meunerie fran&ccedil;aise (ANMF) indique que la profession fait face aujourd&rsquo;hui &agrave; &laquo;&nbsp;une pression historique de l&rsquo;environnement &eacute;conomique sur la meunerie&nbsp;&raquo; dans sa deuxi&egrave;me Lettre d&rsquo;information &laquo; environnement &eacute;conomique de la meunerie &raquo; de mars 2022.

Avec des prix du bl&eacute; historiquement haut, la marge brute &eacute;tait au plus bas depuis 2012 au premier semestre 2021. Et &laquo;&nbsp;si l&rsquo;Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) n&rsquo;a pas encore publi&eacute; ses indicateurs sur le second semestre&nbsp;2021, tout indique une nouvelle d&eacute;gradation. En effet, le prix Matif spot du bl&eacute; tendre a augment&eacute; de 54 % entre janvier 2021 et janvier 2022 (indice de prix de 188) mais aussi de plus de 50 % entre septembre 2021 et f&eacute;vrier 2022 (indice de prix de 244)&nbsp;&raquo;, peut-on lire dans la lettre d'information.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/poursuite-de-la-hausse-des-prix-en-pain-et-cereales-en-fevrier" target="_blank">Lire aussi : "Poursuite de la hausse des prix en pain et c&eacute;r&eacute;ales en f&eacute;vrier"</a></div>

En revanche, les auteurs constatent que &laquo;&nbsp;la hausse du prix de vente de la farine est beaucoup plus mesur&eacute;e entre janvier 2021 et janvier 2022 pour les industries utilisatrices (+30 % pour un indice de prix atteignant 129), la vente de sachets (+10 % &agrave; 146), la boulangerie industrielle (+7% &agrave; 117) et la GMS (+5 % &agrave; 125). Ces march&eacute;s repr&eacute;sentaient en 2021 respectivement 25 %, 5 %, 24 % et 5 % des utilisations int&eacute;rieures de farine&nbsp;&raquo;, soit au total 59 %.

 
Toujours selon la note de conjoncture de l'ANMF, la situation est encore plus marqu&eacute;e pour la boulangerie artisanale. &laquo;&nbsp;Ce segment de march&eacute; repr&eacute;sentait 1/3 des utilisations domestiques de farine. L&rsquo;indice de prix de farine a augment&eacute; de seulement 6 % atteignant une valeur de 106. Cette hausse tr&egrave;s limit&eacute;e peut s&rsquo;expliquer par la faible augmentation du prix moyen mensuel de vente au d&eacute;tail de la baguette. Son indice de prix a seulement augment&eacute; d&rsquo;environ 2 %&nbsp;&raquo;. 
&nbsp;

<h2>De multiples facteurs de hausses affectent le secteur de la meunerie</h2>

Il n&rsquo;y a pas que les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res de base qui p&egrave;sent sur le secteur. L&rsquo;ensemble des autres segments qui participent &agrave; la fabrication et &agrave; la distribution de la farine est aussi concern&eacute; par la progression globale des cours mondiaux sur les march&eacute;s de mati&egrave;res premi&egrave;res en g&eacute;n&eacute;ral.

A titre d&rsquo;exemple, on notera que &laquo;&nbsp;le prix de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; sous contrat a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; sa hausse structurelle : +23 % en janvier 2022 par rapport &agrave; janvier 2021. Le prix spot de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; a augment&eacute; de mani&egrave;re exponentielle fin 2021 avec une hausse de 271 % entre ao&ucirc;t 2021 et d&eacute;cembre 2021. Et, entre janvier 2021 et 2022, cette hausse s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 251 %. En gaz, le prix du march&eacute; &agrave; terme ICE spot a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par 3,8 entre janvier 2021 et janvier 2022. A la suite de l&rsquo;invasion de l'Ukraine par la Russie, le prix du march&eacute; &agrave; terme a de nouveau augment&eacute; de 55 % entre janvier 2022 et d&eacute;but mars 2022. Le p&eacute;trole Brent (mer du Nord) a suivi la m&ecirc;me tendance pour atteindre son plus haut niveau depuis juillet 2008 &agrave; pr&egrave;s de 129 $/baril le 8 mars dernier&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille le document.

C&ocirc;t&eacute; emballages, les tarifs sont de nouveau sur des niveaux historiquement hauts avec un prix du bois qui se r&eacute;percute en cascade tout au long de la fili&egrave;re bois-p&acirc;te &agrave; papier-papier-emballage. &laquo;&nbsp;Les indices de prix de la p&acirc;te &agrave; papier import&eacute;e, et des papiers et cartons dont emballages, ont baiss&eacute; au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier avant de remonter sur les niveaux historiquement hauts. Les indices de prix des papiers et cartons dont emballages ont augment&eacute;s de 28 % entre janvier 2021 et 2022&nbsp;&raquo;.

M&ecirc;me sc&eacute;nario du c&ocirc;t&eacute; du minerai de fer (r&eacute;f&eacute;rence Fer 62 % CME) avec une forte chute entre juillet 2021 et novembre 2021 (-130 %) avant un redressement de 53 % (145 $/t en moyenne sur f&eacute;vrier 2022). &laquo;&nbsp;Son cours mondial influence en cascade le prix final des pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es indispensables &agrave; l&rsquo;activit&eacute; industrielle mais aussi du transport par l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation du co&ucirc;t d&rsquo;achat des camions&nbsp;&raquo;. Quant au co&ucirc;t du transport, il a de nouveau augment&eacute; avec l&rsquo;indice du gasoil. Le prix &agrave; la pompe a atteint des niveaux historiquement hauts &agrave; 1,42 &euro;/l HT &agrave; la pompe en moyenne en f&eacute;vrier 2022&nbsp;&raquo;. Les co&ucirc;ts sont rench&eacute;ris aussi par la difficult&eacute; &agrave; trouver des chauffeurs au bon moment pour le bon trajet.

M&ecirc;me si, depuis toujours, le secteur de la meunerie d&eacute;pend tr&egrave;s fortement du comportement de son environnement &eacute;conomique, la hausse actuelle est jug&eacute;e &laquo;&nbsp;in&eacute;dite&nbsp;&raquo; par les responsables de l&rsquo;ANMF et &laquo;&nbsp;devra &ecirc;tre r&eacute;percut&eacute;e tout au long de la fili&egrave;re, sans quoi le secteur sera gravement touch&eacute;&nbsp;&raquo;.

D&rsquo;autant que les impacts du conflit arm&eacute; entre l&rsquo;Ukraine et la Russie, m&ecirc;me s&rsquo;ils commencent &agrave; se faire sentir, ne sont pas encore &laquo;&nbsp;retranscrits dans les indices Insee car les valeurs de f&eacute;vrier et mars ne sont pas disponibles&nbsp;&raquo;.

L’ANMF vient de publier un note sur l’environnement économique de la meunerie. Points essentiels.

Blé, énergie, emballage,... les coûts de production des meuniers explosent

Cooperl Innovation a compar&eacute; les qualit&eacute;s de carcasse et de viande de 39 m&acirc;les entiers et de 51 m&acirc;les castr&eacute;s issus de dix port&eacute;es d&rsquo;un &eacute;levage label rouge. N&eacute;s la m&ecirc;me semaine, tous ont &eacute;t&eacute; abattus &agrave; 187 jours. Les r&eacute;sultats montrent qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas eu de diff&eacute;rence de croissance entre les m&acirc;les castr&eacute;s et entiers, 671 g/j contre 672 g/j (aliment &eacute;tait rationn&eacute; en croissance et finition).

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/les-meilleures-pratiques-delevage-de-males-entiers-decryptees" target="_blank">Les meilleures pratiques d&rsquo;&eacute;levage de porcs m&acirc;les entiers d&eacute;crypt&eacute;es</a></div>

A l&rsquo;abattoir, les poids de carcasse sont identiques, tandis que le TMP est sup&eacute;rieur pour le m&acirc;le entier (62.1 contre 60.6 pour les m&acirc;les castr&eacute;s) en raison d&rsquo;une &eacute;paisseur de gras inf&eacute;rieure (G3). La proportion des pi&egrave;ces de carcasse des m&acirc;les entiers est sup&eacute;rieure &agrave; celle des m&acirc;les castr&eacute;s pour l&rsquo;&eacute;paule et l&rsquo;&eacute;chine, inf&eacute;rieure pour la poitrine et la noix de carr&eacute; mais identique pour la pi&egrave;ce de jambon. &laquo;&nbsp;Cette derni&egrave;re repr&eacute;sente 70% des d&eacute;bouch&eacute;s en label rouge. L&rsquo;utilisation de m&acirc;les entiers n&rsquo;aurait donc pas d&rsquo;impact sur les &eacute;quilibres de la fili&egrave;re de production label rouge&nbsp;&raquo;, estime Arnaud Buchet, de Cooperl Innovation. En outre, il n&rsquo;y a pas eu de diff&eacute;rence sur la qualit&eacute; de viande (ph, exsudat et gras intramusculaire).

<div class="lireaussi">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/porc/lifip-evalue-les-risques-dodeur-de-viandes-des-porcs-males-entiers-en-bio" target="_blank">&nbsp;L&rsquo;Ifip &eacute;value les risques d&rsquo;odeur de viandes des porcs m&acirc;les entiers en bio</a></div>

Un test organoleptique a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; sur des c&ocirc;tes &eacute;chine aupr&egrave;s de 60 consommateurs (test triangulaire avec trois morceaux de viande, l&rsquo;objectif &eacute;tait de rep&eacute;rer si l&rsquo;un d&rsquo;eux est diff&eacute;rent). Deux tiers d&rsquo;entre eux n&rsquo;ont pas per&ccedil;u de diff&eacute;rence entre les trois morceaux. &nbsp;19 consommateurs ont rep&eacute;r&eacute; l&rsquo;&eacute;chantillon unique (19). &laquo;&nbsp;Ce nombre est inf&eacute;rieur au seuil de significativit&eacute; de 26/60 consommateurs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;auteur qui conclut que &laquo;&nbsp;le m&acirc;le entier &eacute;lev&eacute; en fili&egrave;re label rouge ne semble pas de nature &agrave; changer la qualit&eacute; de produits propos&eacute;s aux consommateurs.&nbsp;&raquo;

Actuellement, le cahier des charges Label Rouge n&rsquo;autorise pas la production de m&acirc;les entiers, jug&eacute;e &agrave; risque pour <a href="https://www.reussir.fr/porc/le-porc-male-entier-ne-fait-pas-lunanimite-chez-les-transformateurs" target="_blank">la qualit&eacute; de la viande</a>. &laquo;&nbsp;Des discussions sont en cours avec l&rsquo;Inao pour d&eacute;cider dans les prochains mois d&rsquo;une &eacute;volution ou pas de ces r&egrave;gles.&nbsp;&raquo;

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[Journées de la recherche porcine] Selon un test de Cooperl Innovation, la production de mâles entiers en condition label rouge ne montre pas de différences organoleptiques et de qualité de viande par rapport aux mâles castrés.

Le mâle entier adapté au label rouge ?

Quelle est la position de Limagrain en Ukraine ? Limagrain est pr&eacute;sent en Ukraine depuis les ann&eacute;es 2000 &agrave; travers des activit&eacute;s commerciales et la pr&eacute;sence d&rsquo;une station de recherche situ&eacute;e entre Kiev et Odessa pour tester nos vari&eacute;t&eacute;s locales de ma&iuml;s et de tournesol. Nous r&eacute;alisons 70 millions de chiffre d&rsquo;affaires en grandes cultures, majoritairement en tournesol, et 5 millions sur les potag&egrave;res. En ma&iuml;s, une partie du march&eacute; est approvisionn&eacute;e par de la production locale alors qu&rsquo;en tournesol, les semences viennent essentiellement de l&rsquo;ext&eacute;rieur (Turquie, USA et France). L&rsquo;Ukraine est donc un march&eacute; important pour nous. En avril prochain nous entrons dans la p&eacute;riode des semis en Ukraine. L&rsquo;enjeu r&eacute;side dans la capacit&eacute; des distributeurs &agrave; livrer les semences aux agriculteurs et &agrave; ces derniers de proc&eacute;der aux semis. Cela rejoint la demande du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture Ukrainien qui est d&rsquo;approvisionner les fermes en semences pour ne pas stopper totalement la production. Dans la r&eacute;alit&eacute; des faits si 50% des surfaces sont sem&eacute;es au printemps, ce sera d&eacute;j&agrave; un premier pas. Nous sommes en mesure d&rsquo;apporter des semences &agrave; la fronti&egrave;re mais l&rsquo;acheminement &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur du pays reste toutefois tr&egrave;s compliqu&eacute;&hellip; Vous &ecirc;tes &eacute;galement pr&eacute;sent en Russie ? La Russie est aussi un territoire important de d&eacute;veloppement, au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;Ukraine. Et c&rsquo;est un territoire qui est en train de s&rsquo;ouvrir. Nos activit&eacute;s dans le pays concernent les grandes cultures, notamment le ma&iuml;s et le tournesol via la vente de semences approvisionn&eacute;es par l&rsquo;ext&eacute;rieur. Nous avions un projet industriel qui est d&eacute;sormais suspendu. Cette usine avait pour objectif de produire sur place, pour la production locale et r&eacute;pondre au march&eacute; local. Ceci &eacute;tant, nous poursuivons nos activit&eacute;s en Russie ; les discussions internationales ayant exclu l&rsquo;agriculture et l&rsquo;alimentaire des sanctions. Cette continuit&eacute; est importante car des pays comme ceux de l&rsquo;Afrique du Nord sont ultra-d&eacute;pendants des exportations russes. Nous devons donc rester tr&egrave;s vigilants sur ce point car sinon, ce sont des flux migratoires importants que nous allons devoir g&eacute;rer. Comment avez-vous r&eacute;agi face &agrave; cette d&eacute;claration de guerre de la Russie contre l&rsquo;Ukraine ? La guerre d&eacute;clench&eacute;e en Ukraine par le gouvernement russe en violation du droit international attire une condamnation unanime &agrave; laquelle Limagrain s&rsquo;associe sans r&eacute;serve. D&egrave;s l&rsquo;&eacute;clatement du conflit, notre premi&egrave;re pr&eacute;occupation a &eacute;t&eacute; de prot&eacute;ger nos 110 collaborateurs ukrainiens et leurs familles. Tr&egrave;s rapidement la solidarit&eacute; s&rsquo;est organis&eacute;e&nbsp;: des &eacute;quipes polonaises et roumaines ainsi que d&rsquo;autres collaborateurs issues d&rsquo;autres filiales ont accueilli leurs coll&egrave;gues ukrainiens. Aujourd&rsquo;hui, une vingtaine d&rsquo;entre eux ont franchi les fronti&egrave;res&nbsp;; c&rsquo;est peu mais beaucoup ont pr&eacute;f&eacute;r&eacute; rester dans leur pays pour le d&eacute;fendre. Nous avons par ailleurs proc&eacute;d&eacute; au versement de 2 mois de salaire &agrave; nos collaborateurs ukrainiens et offert une couverture sant&eacute; et pr&eacute;voyance &agrave; ceux qui sortaient du pays. Enfin le conseil d&rsquo;administration de Limagrain a d&eacute;cid&eacute; de verser des dons aupr&egrave;s du Haut-Commissariat aux R&eacute;fugi&eacute;s et de la Croix Rouge internationale. Cette action a &eacute;t&eacute; ouverte aux adh&eacute;rents et aux salari&eacute;s de Limagrain. Quelles sont les r&eacute;percussions sur le Groupe Limagrain ? Nous sommes tr&egrave;s clairement impact&eacute;s par cette guerre, notamment notre business unit Limagrain Europe. L&rsquo;Ukraine et la Russie sont des zones de d&eacute;veloppement pour nous. Des agriculteurs ukrainiens commen&ccedil;aient &agrave; produire du colza. En tant que n&deg;1 en UE sur cette production, nous avions toutes nos chances de r&eacute;aliser de bons r&eacute;sultats sur ce territoire. La guerre stoppe donc tout d&eacute;veloppement sur ces zones. D&eacute;j&agrave; en 2014, suite aux &eacute;v&eacute;nements en Crim&eacute;e, nous avions subi une chute importante du chiffre d&rsquo;affaires en Ukraine et en Russie.&nbsp; Il est impossible de dire aujourd&rsquo;hui combien de temps va durer le conflit mais l&rsquo;impact risque d&rsquo;&ecirc;tre cons&eacute;quent. Plus globalement est-ce une remise en cause de notre production en France ? Il est certain que le contexte pose &agrave; nouveau la question de la localisation de la production, un enjeu fort pour notre souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;! Apr&egrave;s l&rsquo;effet Covid, ce conflit montre, encore une fois, que la France est d&eacute;pendante dans le domaine de l&rsquo;alimentation. Notre balance commerciale sur la partie agro-alimentaire est certes exc&eacute;dentaire, mais si on &eacute;limine les effets vins et spiritueux elle est n&eacute;gative&hellip; Nous sommes donc tr&egrave;s loin de la souverainet&eacute; alimentaire scand&eacute;e par notre pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et par une majorit&eacute; de politique aujourd&rsquo;hui consciente du sujet. Faut-il encore pour l&rsquo;atteindre que les agriculteurs fran&ccedil;ais aient les moyens et les capacit&eacute;s de produire par rapport &agrave; d&rsquo;autres zones. Qu&rsquo;ils aient notamment acc&egrave;s &agrave; la ressource en eau, qu&rsquo;ils ne soient pas contraints par la r&eacute;glementation sur l&rsquo;usage des produits phytos et que les politiques europ&eacute;ennes (Green deal, Farm to fork) ne freinent pas leurs ambitions&hellip; Et puis demain nous avons face &agrave; nous un enjeu majeur de stabilit&eacute; des populations qui sont d&eacute;pendantes des march&eacute;s russes et ukrainiens. Prenons l&rsquo;exemple du Liban qui suite &agrave; l&rsquo;explosion du port de Beyrouth ne dispose que tr&egrave;s peu de capacit&eacute; de stockage. Le pays &eacute;tait donc jusqu&rsquo;&agrave; maintenant approvisionn&eacute; par l&rsquo;Ukraine quasiment &agrave; 100%. Si demain les Libanais n&rsquo;ont plus de pain, ils fuiront vers d&rsquo;autres contr&eacute;es, amplifiant ainsi les flux migratoires.

Très présent en Ukraine et en Russie, Limagrain subit aujourd'hui les premiers contre coups de la guerre. Explications avec le président Sébastien Vidal dont la préoccupation première est de protéger les collaborateurs et leurs familles.

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