<p>D&eacute;coctions, extraits de plantes obtenus par pression ou mac&eacute;ration, purins&hellip; Les techniques utilis&eacute;es &agrave; partir de plantes pour stimuler les processus naturels des plantes ou du sol sont nombreuses. Souvent incontournables pour les agriculteurs engag&eacute;s en agriculture biologique ou dans des pratiques &eacute;conomes en intrants, elles permettent de renforcer la r&eacute;sistance des plantes avec des produits d&rsquo;origine naturelle. Elles peuvent constituer un appoint ou une alternative aux traitements phytosanitaires. L&rsquo;article loi Egalim d&rsquo;octobre 2018 ent&eacute;rinait le principe d&rsquo;une proc&eacute;dure simplifi&eacute;e destin&eacute;e &agrave; favoriser la fabrication, la commercialisation et l&rsquo;utilisation des pr&eacute;parations naturelles peu pr&eacute;occupantes (PNPP) &agrave; usage biostimulant produites &agrave; partir de parties consommables de plantes. L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 17 juin 2021 en d&eacute;finit le cahier des charges.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/produits-de-biocontrole-et-pnpp-les-evaluer-pour-mieux-les-utiliser" target="_blank" title="">Produits de biocontr&ocirc;le et PNPP : les &eacute;valuer pour mieux les utiliser</a>
</aside>
<h2>Mati&egrave;res premi&egrave;res et proc&eacute;d&eacute;s autoris&eacute;s</h2><p>Les produits ou leurs composants sont pr&eacute;par&eacute;s exclusivement &agrave; partir de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine, &agrave; l&rsquo;&eacute;tat sec, frais ou congel&eacute;. On entend par &laquo; plantes &raquo; les plantes et parties de plantes, y compris les fruits et l&eacute;gumes, les semences et les algues. Sont consid&eacute;r&eacute;es comme consommables les parties de plantes qui peuvent &ecirc;tre consomm&eacute;es et qui ne pr&eacute;sentent pas de toxicit&eacute; pour l'animal ou pour l'homme, &agrave; la quantit&eacute; &agrave; laquelle elles sont habituellement ing&eacute;r&eacute;es. Les mati&egrave;res premi&egrave;res peuvent &ecirc;tre cultiv&eacute;es ou r&eacute;colt&eacute;es par le fabricant ou acquises aupr&egrave;s de fournisseurs. Son exclues des mati&egrave;res premi&egrave;res autoris&eacute;es les plantes ou parties de plantes g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;es, provenant de cultures ou zones faisant l'objet de restrictions sanitaires ou phytosanitaires, pr&eacute;sentant un niveau de r&eacute;sidus sup&eacute;rieur aux limites maximales et celles ayant fait l&rsquo;objet d&rsquo;un traitement ou d&rsquo;une contamination susceptibles de les rendre impropres &agrave; la consommation animale ou humaine.</p><p>Sont interdites la fabrication, l&rsquo;incorporation, l&rsquo;utilisation et la cession &agrave; titre gratuit ou des charges des huiles essentielles approuv&eacute;es pour un usage phytopharmaceutique ainsi que celles r&eacute;serv&eacute;es aux pharmaciens.</p><p>A noter que les produits contenant des huiles essentielles ne doivent pas &ecirc;tre appliqu&eacute;s &agrave; moins de 5 m&egrave;tres d'un point d'eau (puits, bassin, mare, ruisseau, rivi&egrave;re, foss&eacute;...), une distance port&eacute;e &agrave; 20 m en arboriculture et culture de houblon. Ils ne doivent pas non plus &ecirc;tre appliqu&eacute;s en pr&eacute;sence d'insectes pollinisateurs et/ou auxiliaires (abeilles, bourdons, coccinelles...).</p><p>Les proc&eacute;d&eacute;s de fabrication reposent exclusivement sur des moyens manuels, m&eacute;caniques ou gravitationnels, par la dissolution dans l'eau ou dans l'alcool, la flottation, l'extraction par l'eau ou par l'alcool, la distillation &agrave; la vapeur ou le chauffage uniquement pour &eacute;liminer l'eau. Sont notamment autoris&eacute;s les proc&eacute;d&eacute;s tels que la fermentation, la mac&eacute;ration, la d&eacute;coction, l&rsquo;infusion et le pressage.</p><h2>Auto-production et mise sur le march&eacute;</h2><p>Le pr&eacute;parateur d&rsquo;une PNPP destin&eacute;e &agrave; son propre usage doit remplir une fiche d&rsquo;enregistrement listant les mati&egrave;res premi&egrave;res, solvants (eau, &eacute;thanol, huiles...) et autres ingr&eacute;dients utilis&eacute;s, ainsi que les traitements appliqu&eacute;s, &agrave; conserver au minimum trois ans. Il doit s'assurer de la conformit&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res, stocker les mati&egrave;res premi&egrave;res et les produits finis de mani&egrave;re &agrave; pr&eacute;venir tout risque de d&eacute;gradation ou de contamination susceptibles de les rendre impropres &agrave; leur utilisation, ma&icirc;triser les conditions de fabrication et d&eacute;finir la date de p&eacute;remption ou d&rsquo;utilisation optimale &agrave; compter de la date de fin de fabrication. Les lots non-conformes doivent &ecirc;tre d&eacute;truits.</p><p>En cas de mise sur le march&eacute;, le pr&eacute;parateur doit s&rsquo;assurer&nbsp;que les conditions de fabrication et de conservation garantissent l&rsquo;absence de corruption du produit avant la date de p&eacute;remption indiqu&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquetage. Doit aussi d&eacute;terminer un d&eacute;lai avant r&eacute;colte appropri&eacute; permettant d&rsquo;assurer la qualit&eacute; sanitaire de la culture trait&eacute;e.</p><h2>Strat&eacute;gie nationale biocontr&ocirc;le</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture consid&egrave;re le cahier des charges PNPP comme une nouvelle &eacute;tape de son Plan d&rsquo;actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins d&eacute;pendante aux pesticides pr&eacute;sent&eacute; en avril 2018. En novembre dernier, il avait pr&eacute;sent&eacute; sa <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-biocontrole-a-son-plan" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale de d&eacute;ploiement du biocontr&ocirc;le</a>, visant &agrave; consister &agrave; soutenir la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation de nouvelles solutions.</p><p>Selon IBMA France, l&rsquo;Association fran&ccedil;aise des entreprises de produits de biocontr&ocirc;le, le biocontr&ocirc;le repr&eacute;sente 12% du march&eacute; de la protection des plantes en France, en hausse de 12% par rapport &agrave; 2019. En t&ecirc;te des familles de produits figurent les substances naturelles (67&nbsp;% du march&eacute;), devant les m&eacute;diateurs chimiques (15&nbsp;%), les macro-organismes (10 %) et les micro-organismes (8&nbsp;%). Le classement par usages fait ressortir les insecticides (37% du march&eacute;), les anti-limaces (26%), les fongicides (13%) et les herbicides (3%).</p><p>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 40 % des usages sont couverts avec au moins un produit de biocontr&ocirc;le et 15 % des usages avec au moins trois produits. IBMA France vis une part de march&eacute; de 30% &agrave; l&rsquo;horizon 2030.</p>


L’arrêté du 17 juin 2021 fixe les critères à respecter pour les substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou humaine, non soumises aux procédures d’évaluation.

PNPP : le cahier des charges est publié

<p>Les deux coop&eacute;ratives rappellent dans un communiqu&eacute; de presse commun que :</p>

<p>La CLS (implant&eacute;e en Deux-S&egrave;vres) transforme son lait de vache en beurre, cr&egrave;me et lait UHT, et son lait de ch&egrave;vre en fromage traditionnel.</p>

<p>L'ULVV (implant&eacute;e en Vend&eacute;e) transforme son lait en fromage au lait de vache ou au lait de ch&egrave;vre.</p>

<p><em>"Chacune des coop&eacute;ratives<strong> pr&eacute;voit un accroissement de ses fabrications</strong>, n&eacute;cessitant <strong>un approvisionnement de lait en hausse</strong>."</em> Il leur faut donc maintenir les producteurs de lait et les sites de transformation. L'accord doit permettre d'am&eacute;liorer leur performance et le prix pay&eacute; aux producteurs adh&eacute;rents. Il consiste en :</p>

<p><em>"Une partie importante du lait de vache de l'ULVV, en zone AOP Charentes-Poitou, sera collect&eacute;e pour &ecirc;tre transform&eacute;e en beurre et lait UHT sur les sites de la CLS. Et une partie du lait de ch&egrave;vre de la CLS sera collect&eacute; pour &ecirc;tre transform&eacute; sur le site de l'ULVV."</em></p>



La Coopérative laitière de la Sèvre (CLS) et l'Union laitière de la Venise verte (ULVV) ont signé un accord de collaboration et d'échanges de lait afin d'améliorer leurs performances.

En Vendée et Deux-Sèvres, deux coopératives laitières signent un accord de collaboration

<p>&nbsp;L&rsquo;H&eacute;micycle a approuv&eacute; le texte valid&eacute; en commission des Affaires sociales, le 8 juin, avec quelques retouches. La proposition de loi &eacute;tablit un montant unique de pension major&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence (PMR), quel que soit le statut du non-salari&eacute; agricole et pour tous les retrait&eacute;s actuels et futurs. Concr&egrave;tement, cela signifie que la PMR des conjoints collaborateurs et aides familiaux passera de 555,50 &euro; &agrave; 699,07 &euro; - au m&ecirc;me niveau que la PMR des chefs exploitants. Le seuil d&rsquo;&eacute;cr&ecirc;tement de la PMR est d&eacute;sormais align&eacute; sur le montant de l&rsquo;allocation de solidarit&eacute; pour les personnes &acirc;g&eacute;es (Aspa) -ou Minimum vieillesse- pour une personne seule (906,81 &euro;).<br>Un amendement, introduit par le gouvernement, oblige les caisses de retraite &agrave; informer leurs assur&eacute;s de leur droit &agrave; toucher l&rsquo;Aspa durant l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dant leur &eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;allocation. Enfin, la limitation de dur&eacute;e du statut de conjoint collaborateur &agrave; cinq ans concernera tant les nouveaux retrait&eacute;s que les retrait&eacute;s actuels, &agrave; compter du 1er janvier 2022.</p><p><br><strong>Unanimit&eacute; politique</strong></p><p><br>" C&rsquo;est un grand pas dans la bonne direction " a salu&eacute; la FNSEA et ses sections des agricultrices et anciens exploitants. D&eacute;bouchant sur une augmentation moyenne de 100&euro; des pensions d'environ 210 000 conjoints collaborateurs et aides familiaux, dont 2/3 de femmes, la PPL parcourt "la moiti&eacute; du chemin ", nuance toutefois la FNSEA dans un communiqu&eacute; le 18 juin. " Nous visons en effet une revalorisation des retraites des membres de la famille &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te &agrave; hauteur de 75% du Smic (913 &euro; par mois) ". Le syndicat majoritaire demande que ce texte soit d&eacute;sormais " discut&eacute; le plus rapidement possible au S&eacute;nat ". Un objectif partag&eacute; par la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui r&eacute;clame une entr&eacute;e en vigueur "d&egrave;s le 1er janvier 2022.&nbsp;" Pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, aucune retraite ne doit &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; l&rsquo;Aspa (Minimum vieillesse), "&nbsp;quel que soit le statut !", demande-t-elle &eacute;galement.<br>Pour Andr&eacute; Chassaigne, "&nbsp;p&egrave;re&nbsp;" de cette r&eacute;forme, "&nbsp;le texte final, amoindri par le gouvernement, n&rsquo;est qu&rsquo;une &eacute;tape vers l&rsquo;objectif d&rsquo;aligner la retraite des aides familiaux et conjoints collaborateurs sur celles des chefs d&rsquo;exploitation, soit &agrave; un niveau de 85 % du SMIC &agrave; la suite de la proposition de loi adopt&eacute;e en juillet 2020, qui sera mise en &oelig;uvre au 1er novembre 2021&nbsp;" explique-t-il dans un communiqu&eacute; du 17 juin.<br>Le groupe GDR et ses d&eacute;put&eacute;s communistes disent vouloir "&nbsp;continuer le combat pour que soit men&eacute;e &agrave; terme cette mesure de justice sociale qui mobilise l&rsquo;ensemble des organisations syndicales agricoles&nbsp;".</p><p>&nbsp;</p>


L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le 17 juin, la proposition de loi (PPL) du député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, visant à revaloriser les pensions de retraites agricoles les plus faibles.

La PPL Chassaigne adoptée  en première lecture à l’Assemblée

<div>
<p>Les achats en volume en porc frais, charcuterie de porc et saucisserie sont rest&eacute;s soutenus d&egrave;s la survenue de la crise sanitaire pour atteindre au cumul en 2020 par rapport &agrave; 2019 respectivement +7&nbsp;%, +5&nbsp;% et +14&nbsp;%. Avec un taux de p&eacute;n&eacute;tration &eacute;lev&eacute; chez les m&eacute;nages et un positionnement d&rsquo;esp&egrave;ce &eacute;conomique par rapport &agrave; la viande bovine, la viande de porc a jou&eacute; le r&ocirc;le de produit refuge.</p>

<p class="accroche">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/porc/les-francais-favorables-la-provenance-locale" target="_blank">Les Fran&ccedil;ais sensibles &agrave; la provenance locale</a></p>

<p>En viande de porc brute, les m&eacute;nages ont &eacute;t&eacute; plus nombreux &agrave; acheter (+2,6&nbsp;%) et en plus grandes quantit&eacute;s (+4,5&nbsp;%). En comparaison, la viande bovine hors hach&eacute; n&rsquo;a gagn&eacute; que +2,1&nbsp;% en 2020 par rapport &agrave; 2019.</p>

<p>Ces chiffres d&eacute;montrent un retournement de tendance par rapport aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. En effet, entre&nbsp;2014 et&nbsp;2019, l&rsquo;&eacute;rosion des achats en volume des produits du porc s&rsquo;&eacute;tait traduite en consommation &agrave; domicile par un recul de 20&nbsp;% en viande de porc brute, de 7&nbsp;% en charcuterie et de 2&nbsp;% en saucisserie. Le vieillissement d&eacute;mographique, le transfert de consommation vers les produits traiteurs et snacking ainsi que l&rsquo;adoption par les <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/etude-sur-la-deconsommation-de-viande-en-france-en-2020" target="_blank">flexitariens</a> ou v&eacute;g&eacute;tariens de r&eacute;gimes limitant la viande sont autant de facteurs qui contribuaient &agrave; expliquer cette baisse de consommation.</p>

<h3>Le porc a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de reports de consommation</h3>

<p>En 2020, le coup de frein sur l&rsquo;activit&eacute; de la restauration hors domicile (RHD) et l&rsquo;augmentation du t&eacute;l&eacute;travail ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; une baisse de chiffre d&rsquo;affaires estim&eacute;e &agrave; 40&nbsp;% en restauration commerciale et &agrave; 17&nbsp;% en restauration collective, avec un report partiel vers la consommation &agrave; domicile.</p>

<p>Cependant, avec environ 15&nbsp;% des volumes consomm&eacute;s en RHD en France, le porc est moins d&eacute;pendant de ce march&eacute; que le b&oelig;uf ou la volaille. De plus, la RHD absorbe une part importante des importations de viande de porc. Sa mise &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t a favoris&eacute; la renationalisation de l&rsquo;offre avec une baisse de 4,7&nbsp;% des importations de produits de porc transform&eacute;s en 2020 comparativement &agrave; 2019.</p>

<p>Le porc a &eacute;galement profit&eacute; d&rsquo;un transfert de consommation de viande bovine, les morceaux nobles (entrec&ocirc;tes, filets) habituellement consomm&eacute;s en RHD n&rsquo;ayant pas de d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; domicile.&nbsp;En parall&egrave;le, le confinement a entra&icirc;n&eacute; une baisse de consommation des produits de snacking (salades, plats cuisin&eacute;s individuels et sandwiches industriels) en grandes surfaces alimentaires (-7,1&nbsp;% des ventes en 2020 par rapport &agrave; 2019, selon Nielsen).</p>

<p>Les familles ont pass&eacute; plus de temps &agrave; la cuisine, favorisant les aides culinaires et les produits semi-&eacute;labor&eacute;s. La hausse des volumes d&rsquo;achat des m&eacute;nages &agrave; domicile a dynamis&eacute; la charcuterie&nbsp;avec +12&nbsp;% en lardons poitrine bacon, +8,9&nbsp;% en saucisses p&acirc;tes fines, +8,6&nbsp;% en rillettes et +9,1&nbsp;% en saucissons secs. Ces derniers ont par ailleurs capitalis&eacute; sur le succ&egrave;s de l&rsquo;ap&eacute;ritif et des pauses sal&eacute;es autour de nouvelles formes de convivialit&eacute; &agrave; distance. De m&ecirc;me, la saucisserie a profit&eacute; de l&rsquo;essor du barbecue (+14&nbsp;% en un an).&nbsp;</p>

<p>Cependant, les r&eacute;sultats sont contrast&eacute;s entre le libre-service et la coupe. Ainsi, le p&ocirc;le traditionnel des grandes surfaces alimentaires&nbsp;a subi la fermeture partielle de ses rayons et la d&eacute;saffection de son c&oelig;ur de cible, les seniors, compte tenu du risque sanitaire per&ccedil;u. La charcuterie coupe a recul&eacute; de 3,3&nbsp;% en volume d&rsquo;achat&nbsp;au profit du libre-service (+7,8&nbsp;%) et perdu 2 points de part de march&eacute; en volume, passant de 25&nbsp;% &agrave; 23&nbsp;% du total charcuterie.</p>

<h3>Retour de la sensibilit&eacute; au prix</h3>

<p>En 2020, avec deux tiers des consommateurs au pouvoir d&rsquo;achat fragilis&eacute; ou inquiets face &agrave; l&rsquo;avenir, la sensibilit&eacute; au prix et revenue&nbsp;en force. Lors du premier confinement, un resserrement de l&rsquo;offre au profit des marques distributeurs (MDD) et des marques nationales &agrave; forte rotation s&rsquo;est op&eacute;r&eacute;.&nbsp;Sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e 2020, les MDD progressent en volume d&rsquo;achat de 12,6&nbsp;%, les marques nationales de 2,1&nbsp;% et les premiers prix de 5,4&nbsp;% par rapport &agrave; 2019, selon Kantar Worldpanel.</p>

<h3>Acc&eacute;l&eacute;ration du e-commerce</h3>

<p>Les restrictions &agrave; la mobilit&eacute; ont aussi amen&eacute; le consommateur &agrave; privil&eacute;gier l&rsquo;accessibilit&eacute; de l&rsquo;offre. Il a modifi&eacute; son parcours d&rsquo;achat au profit du e-commerce qui a ainsi gagn&eacute; de nouveaux acheteurs (+8,6&nbsp;% en 2020). En effet, seulement&nbsp;6&nbsp;% des Fran&ccedil;ais vivent &agrave; moins de 5 minutes d&rsquo;un hypermarch&eacute; contre 28&nbsp;% pour les supermarch&eacute;s et 32&nbsp;% pour les magasins de proximit&eacute; selon Nielsen.</p>

<p>En 2020, en charcuterie, le e-commerce vu sa part d&rsquo;acheteurs passer de 7,8&nbsp;% &agrave; 13,9&nbsp;%, r&eacute;duisant d&rsquo;autant la part des points de vente physiques. En part de march&eacute; volume, le e-commerce a gagn&eacute; en charcuterie 1,9 point en un an, avec un transfert massif en provenance des hypermarch&eacute;s qui ont&nbsp;perdu 2,2 points. Les commerces de&nbsp;proximit&eacute; et les supermarch&eacute;s ont gagn&eacute; respectivement +0,7 et +0,1 point de part de march&eacute; alors que les EDMP (Enseigne &agrave; dominante marques propres), mod&egrave;les purement physiques, ont perdu 0,5 point.</p>

<p>Au-del&agrave; de ces mod&egrave;les, le confinement a conduit de nombreux acteurs des circuits sp&eacute;cialis&eacute;s &agrave; se reconfigurer par le d&eacute;veloppement intensif des technologies num&eacute;riques d&rsquo;information. Ainsi, les boucheries traditionnelles, les sp&eacute;cialistes du frais et de la vente directe ont d&eacute;velopp&eacute; le &laquo;&nbsp;click and collect&nbsp;&raquo; et la livraison &agrave; domicile.</p>

<p>L&rsquo;adoption par les consommateurs de nouvelles routines au travers du e-commerce, devrait &ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; se p&eacute;renniser.&nbsp;Autre effet notable de la crise sanitaire, le lien entre alimentation et sant&eacute;, propice au d&eacute;veloppement de d&eacute;marches de qualit&eacute; des produits du porc, s&rsquo;est renforc&eacute;. Cependant, la mont&eacute;e des pr&eacute;occupations li&eacute;es au pouvoir d&rsquo;achat et le retour aux fondamentaux pourraient freiner cet &eacute;lan.</p>

<div class="note">Sources&thinsp;: NPD Crest, Xerfi Precepta, Kantar Worldpanel, Nielsen.</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>&Eacute;volution mensuelle des volumes d&rsquo;achat &agrave; domicile en porc frais brut, charcuterie de porc et saucisserie.</h2>

<h2>&nbsp;</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO288_ESSE_TECHPORC_CONSO_NIV1_INFO01.jpg" /></figure><div class="note">Kantar Worldpanel</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Part de march&eacute; en volume d&rsquo;achat &agrave; domicile par circuit de distribution en charcuterie de porc (hors gros hachage) cumul 12 mois 2020 et &eacute;volution 20/19</h2>

<h2>&nbsp;</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO288_ESSE_TECHPORC_CONSO_NIV1_INFO02.jpg" /></figure><div class="note">Source&thinsp;: Kantar Worldpanel</div>
</div>



Le confinement et la tension budgétaire chez les ménages les plus fragiles ont favorisé l’engouement pour les produits du porc en 2020. Le e-commerce a attiré de nouveaux consommateurs, accélérant ainsi son développement.

Les Français ont consommé plus de porc en 2020

<div>
<p>Depuis la suppression des quotas laitiers, <strong>la production de lait de vache a recul&eacute;, passant de 25,1 milliards de litres en 2015 &agrave; 24,2 Md l en 2019</strong>. En comptant les importations de lait et de cr&egrave;me vrac, la ressource laiti&egrave;re transform&eacute;e en France a recul&eacute; de 3% en volume de lait, et de seulement 1% en MSU (mati&egrave;re s&egrave;che utile) du fait de l'am&eacute;lioration du taux de mati&egrave;re grasse dans le lait collect&eacute; (+1g &agrave; 41,8 g/l) et de mati&egrave;re prot&eacute;ique (+0,5 g &agrave; 33,6 g/l).</p>

<p>Sur cette p&eacute;riode, il y a eu une diminution des <strong>fabrications </strong>de lait conditionn&eacute; (-7%), un peu moins d'ultra-frais fabriqu&eacute;s : -3%. Les ingr&eacute;dients secs ont baiss&eacute; de -5%. En revanche, les fabrications de cr&egrave;me conditionn&eacute;e ont progress&eacute; de 11%. Dans la grande famille des fromages (stable), la mozzarella a fait un bond de 14%, les p&acirc;tes press&eacute;es +3% et les fondus prennent +5%. Par contre, les fromages frais baissent (-8%). Les fabrications de p&acirc;tes molles sont stables.</p>

<h3>Les exportations ont progress&eacute; en valeur</h3>

<p><strong>Entre 2014 et 2019, les importations ont augment&eacute;</strong> et compens&eacute; l'&eacute;rosion de la production nationale.&nbsp;Ce sont surtout des ingr&eacute;dients achet&eacute;s par l'industrie agroalimentaire (IAA) non laiti&egrave;re.<a href="https://www.reussir.fr/lait/lexport-les-laiteries-cherchent-la-valeur-avant-tout" target="_blank"> Les <strong>exportations </strong>fran&ccedil;aises de produits laitiers ont l&eacute;g&egrave;rement progress&eacute; en valeur</a>, pour atteindre 7,56 Md&euro; en 2019. Mais elles ont recul&eacute; en volume.<strong> L'exc&eacute;dent commercial de la France s'est &eacute;rod&eacute; depuis 2014</strong>, &agrave; +3,45 Md&euro; en 2019. Il s'est fortement d&eacute;grad&eacute; avec certains pays de l'UE : Pays-Bas et Irlande. A contrario, il s'am&eacute;liore avec les pays tiers.</p>
</div>



<strong>L'étude de l'Institut de l'élevage Où va le lait de vache</strong> collecté et transformé en France ? chiffre les grandes évolutions des produits laitiers entre 2015 et 2019.

Produits laitiers : Les importations françaises ont augmenté face à la baisse de la production

<p>Mauvaise nouvelle&nbsp;: l&rsquo;agriculture de conservation en bio, m&eacute;nageant des couverts permanents et vivants, cela ne marche pas. C&rsquo;est R&eacute;gis H&eacute;lias, ing&eacute;nieur et animateur de la fili&egrave;re AB chez Arvalis qui l&rsquo;affirme. On n&rsquo;a &eacute;videmment aucune raison d&rsquo;en douter, surtout lorsque l&rsquo;on observe les adeptes de l&rsquo;agriculture de conservation des sols s&rsquo;escrimer &agrave; s&rsquo;affranchir du dernier litre de glyphosate, pas forc&eacute;ment pour basculer en bio, mais au minimum pour se pr&eacute;munir d&rsquo;un &eacute;ventuel retrait de la mol&eacute;cule.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-une-faucheuse-innovante-pour-gerer-un-couvert-permanent-en-agriculture-biologique" target="_blank" title="">[Vid&eacute;o] Une faucheuse innovante pour g&eacute;rer un couvert permanent en agriculture biologique</a>
</aside>
<p>Bonne nouvelle&nbsp;: la partie n&rsquo;est pas perdue. Depuis 2015, Arvalis teste un nouveau syst&egrave;me cultural, intercalant un rang sur deux une culture de rente annuelle (bl&eacute;, bl&eacute; dur, avoine, tournesol, colza de printemps sem&eacute; &agrave; l&rsquo;automne), dans une l&eacute;gumineuse permanente de service (luzerne, lotier, sainfoin, tr&egrave;fle violet). La technique consiste &agrave; assurer la croissance inversement proportionnelle de la l&eacute;gumineuse et de la culture jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte de celle-ci, apr&egrave;s quoi la l&eacute;gumineuse est invit&eacute;e &agrave; prendre ses aises jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de la culture suivante. Tout sauf une formalit&eacute; mais que le constructeur Eco-Mulch a r&eacute;solue, au moyen d&rsquo;une faucheuse inter-rangs, assortie d&rsquo;un robuste syst&egrave;me de t&eacute;l&eacute;guidage RTK.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/7/1/4021702-1-fre-FR/9a60aa73d670-eco-mulch-jpg" alt="Eco-Mulch a con&ccedil;u un porte-outils apte &agrave; r&eacute;aliser de multiples fa&ccedil;ons m&eacute;caniques et thermiques inter-rang" height="1478" width="1994" /><figcaption>Eco-Mulch a con&ccedil;u un porte-outils apte &agrave; r&eacute;aliser de multiples fa&ccedil;ons m&eacute;caniques et thermiques inter-rang</figcaption></figure>

</div>
<h2>Rendements, qualit&eacute; et co-b&eacute;n&eacute;fices</h2><p>Arvalis dispose d&rsquo;un recul de quelques ann&eacute;es sur une parcelle de 5000 m2, qui a vu le rendement bl&eacute; passer de 13,6 q/ha &agrave; 40 q/ha en l&rsquo;espace de trois campagnes. &laquo;&nbsp;<em>Ce syst&egrave;me implique un raisonnement &agrave; l&rsquo;oppos&eacute; de nos r&eacute;flexes d&rsquo;agronome</em>&nbsp;&raquo;, explique R&eacute;gis H&eacute;lias. <em>Dans ce sch&eacute;ma, il faut commencer par la culture la moins exigeante pour laisser &agrave; la luzerne le temps de constituer de la biomasse et de restituer de l&rsquo;azote&nbsp;</em>&raquo;. Sous l&rsquo;angle de la qualit&eacute; des r&eacute;coltes, le syst&egrave;me s&rsquo;en sort plut&ocirc;t bien. &laquo;&nbsp;<em>On a r&eacute;ussi &agrave; atteindre les objectifs demand&eacute;s en meunerie bio et en semoulerie bio s&rsquo;agissant du bl&eacute; dur, sans aucune fertilisation organique. Quand on connait la probl&eacute;matique de la fertilisation en bio, sa disponibilit&eacute;, son co&ucirc;t et son efficience toute relative, la technique m&eacute;rite que l&rsquo;on s&rsquo;y int&eacute;resse</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/6/1/4021699-1-fre-FR/9750037ca53f-capture-d-e-cran-2021-06-22-a-23-17-58-jpg" alt="Le projet Graal va permettre &agrave; Arvalis de tester le syst&egrave;me sur la dur&eacute;e (2021-2025) et dans plusieurs contextes p&eacute;do-climatiques" height="1248" width="1982" /><figcaption>Le projet Graal va permettre &agrave; Arvalis de tester le syst&egrave;me sur la dur&eacute;e (2021-2025) et dans plusieurs contextes p&eacute;do-climatiques</figcaption></figure>

</div>
<h2>Projet Graal</h2><p>Arvalis vient justement de d&eacute;crocher un projet Casdar, qui va permettre &agrave; l&rsquo;institut de tester le syst&egrave;me sur la dur&eacute;e (2021-2025) et dans plusieurs contextes p&eacute;do-climatiques, au sein de cinq stations exp&eacute;rimentales et de six observatoires p&eacute;riph&eacute;riques. Le premier objectif consistera &agrave; &eacute;valuer la faisabilit&eacute; et les services rendus aux plans agronomique (rendements, qualit&eacute;, gestion des adventices, fertilisation azot&eacute;e, fertilit&eacute; des sols) et environnemental. Le projet permettra notamment de mieux qualifier les esp&egrave;ces et les vari&eacute;t&eacute;s les plus adapt&eacute;es. La dimension &eacute;conomique ne sera pas occult&eacute;e. En Lorraine, l&rsquo;exp&eacute;rimentation participera la reconnexion entre &eacute;levage et grandes cultures gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;exploitation fourrag&egrave;re de la luzerne. &laquo;&nbsp;<em>On ouvre tout un champ de possibles</em>&nbsp;&raquo;, estime R&eacute;gis H&eacute;lias. <em>Le projet suscite l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de nombreux agriculteurs. Je re&ccedil;ois au moins un appel par jourset notre <a href="https://www.facebook.com/arvaliscpmab" target="_blank">page Facebook Arvalis Couverts permanents bio</a> est consult&eacute;e dans une vingtaine de pays &agrave; travers le monde</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Parmi les &eacute;cueils figurent les risques sanitaires inh&eacute;rents &agrave; la luzerne, limitant le syst&egrave;me &agrave; une partie de l&rsquo;assolement. A noter que le retour d&rsquo;une m&ecirc;me culture deux ann&eacute;es successives (le bl&eacute; en l&rsquo;occurrence), interdit en bio, b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une d&eacute;rogation, du fait de la pr&eacute;sence d&rsquo;une culture associ&eacute;e. Puisse le projet Graal d&eacute;boucher sur un ABC de l&rsquo;ABC.</p>


L’Agriculture biologique de conservation (ABC) du sol est encore une chimère. Arvalis ne désespère de décrocher le Graal, du nom du projet Casdar qui va jauger la faisabilité et la multi-performance d’un couvert permanent de légumineuse en inter-rang d’une culture principale.

AB et Conservation du sol : Arvalis en quête du Graal

<p>&nbsp;</p><p>Une &eacute;conomie comprise entre 7% et 15%&nbsp;: c&rsquo;est la promesse Magma Energy. Cr&eacute;&eacute;e en 2020 et bas&eacute;e dans l&rsquo;Aube, la start-up a &eacute;t&eacute; reconnue comme startup innovante du monde agricole lors du Salon International de l&rsquo;Agriculture. La m&ecirc;me ann&eacute;e, l&rsquo;entreprise &eacute;tait finaliste du concours Agreen Startup organis&eacute; par les Chambres d&rsquo;agriculture. L&rsquo;entreprise a d&eacute;j&agrave; lanc&eacute; trois appels d&rsquo;offre en direction des producteurs d'&eacute;nergies renouvelables. Le dernier en date concerne <a href="https://www.magma-energy.fr/besoin-charbon-actif" target="_blank">le charbon actif et d&rsquo;hydroxyde de fer</a>. Le premier est utilis&eacute; en sortie des digesteurs pour &eacute;liminer des contaminants comme les siloxanes, le sulfure d&rsquo;hydrog&egrave;ne (H2S) et d&rsquo;autres nombreux Compos&eacute;s organiques volatiles (COV), permettant au biogaz d&rsquo;atteindre la qualit&eacute; requise pour pouvoir &ecirc;tre valoris&eacute; (cog&eacute;n&eacute;ration, &eacute;puration, bioGNV&hellip;). Le second r&eacute;duit la formation d&rsquo;hydrog&egrave;ne sulfur&eacute; dans le digesteur.</p><h2>Accompagnement de projets</h2><p>Magma Energy avait auparavant lanc&eacute; des appels d&rsquo;offres sur des &eacute;quipements (syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;puration, tr&eacute;mies d'insertion et d&rsquo;incorporation, b&acirc;ches, cuves et pompes). Outre la r&eacute;alisation d&rsquo;achats group&eacute;s, la start-up apporte sa comp&eacute;tence en ing&eacute;nierie financi&egrave;re gr&acirc;ce &agrave; son service FinanceMe, afin que les porteurs de projet puissent d&eacute;terminer quels types de partenaires financiers ils souhaitent voir &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, et ceux qui garantiront le succ&egrave;s de leur op&eacute;ration. Avec son offre AssureMe, Magma Energy Energy les aide &eacute;galement &agrave; s&eacute;lectionner les assureurs. L&rsquo;entreprise accompagne actuellement onze projets de m&eacute;thanisation.</p>


La start-up lance le 30 juin un appel d’offres groupé portant sur la fourniture du charbon actif et d’hydroxyde de fer. La fin du recensement des besoins est fixée au 5 juillet pour une mise à disposition le 1er octobre.

Magma Energy lance un appel d’offre sur deux consommables de méthanisation

<p>A l&rsquo;image de la v&eacute;g&eacute;tation peu d&eacute;velopp&eacute;e en ce d&eacute;but de printemps, les premiers comptages d&eacute;but mai ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; un nombre de m&acirc;les chanteurs R&acirc;le des gen&ecirc;ts assez faible. Fort heureusement, les comptages de juin ont mis en &eacute;vidence des arriv&eacute;es plus tardives, s&ucirc;rement &agrave; mettre en lien avec la venue des pluies et le d&eacute;veloppement des prairies.&nbsp;Les effectifs recens&eacute;s sont finalement &eacute;quivalents &agrave; ceux de 2020 avec 46 &agrave; 50 m&acirc;les chanteurs. Il y a donc une stabilisation&nbsp;apr&egrave;s une baisse qui avait atteint son minimum en 2019, avec une trentaine de m&acirc;les chanteurs recens&eacute;s.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/8/9/4019835-1-fre-FR/c7448fce13f4-carte-jpg" alt="" height="766" width="540" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>Vous trouverez en t&eacute;l&eacute;chargement les cartes des&nbsp;diff&eacute;rents secteurs o&ugrave; des m&acirc;les chanteurs ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s&nbsp;avec potentiellement, dans un rayon de 200 m, une zone de nidification. Ces animaux demeurent particuli&egrave;rement mobiles et les secteurs alentours peuvent aussi &ecirc;tre concern&eacute;s malgr&eacute; tout.</p><p>Mais plus globalement, de nombreuses esp&egrave;ces pr&eacute;sentant &eacute;galement des enjeux de conservation important ont aussi &eacute;t&eacute; observ&eacute;es cette ann&eacute;e sur le site des Basses Vall&eacute;es Angevines : Courlis cendr&eacute;, Marouette ponctu&eacute;e, Tarier des pr&eacute;s, Bruant des roseaux pour ne citer qu&rsquo;eux. C&rsquo;est pourquoi nous vous invitons tous &agrave; &ecirc;tre vigilant car beaucoup d&rsquo;entre-elles se situent sur des secteurs o&ugrave; le R&acirc;le des gen&ecirc;ts n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; contact&eacute; cette ann&eacute;e.</p><p>Nous vous rappelons qu&rsquo;en plus des dates de fauches souscrites dans les&nbsp;<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agriculture-pays-de-la-loire/financements-et-aides/aides-agroenvironnementales/mesures-agroenvironnementales-et-climatiques-maec/" target="_blank" title="ca">Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC)</a>,&nbsp;l&rsquo;adaptation de vos pratiques de fauche et votre vigilance permettront de garantir des conditions de survie optimales pour les oiseaux prairiaux&nbsp;(fauche centrifuge, vitesse r&eacute;duite, taille du mat&eacute;riel). N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; utiliser une barre d&rsquo;effarouchement si vous pouvez en disposer.</p><p>Par ailleurs, si vous faites appel &agrave; une entreprise de travaux agricoles pour faucher vos parcelles, nous vous rappelons que les travaux effectu&eacute;s sont sous votre responsabilit&eacute;. Ainsi vous devez leur faire part des &eacute;l&eacute;ments indiqu&eacute;s dans le plan de gestion de vos MAEC, si vous &ecirc;tes contractant.&nbsp;Les groupes de fauche &agrave; &eacute;l&eacute;ments multiples, m&ecirc;me &agrave; vitesse lente peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s destructeurs pour la faune nicheuse. Nous vous conseillons fortement de leur demander d&rsquo;utiliser du mat&eacute;riel d&rsquo;une largeur raisonnable avec une vitesse de fauche r&eacute;duite et de mani&egrave;re centrifuge.</p><p>Nous comptons sur votre mobilisation et nous vous remercions encore cette ann&eacute;e de votre implication et vos engagements dans les MAEC, garants de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; de ce territoire.</p><p><em>Retrouvez chaque mercredi&nbsp;</em><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/innovation-rd/agronomie-vegetal/bulletins-techniques-dont-bsv/infeau-suivre-les-restrictions-dirrigation/" target="_blank" title="CA">les bulletins Inf&rsquo;Eau sur notre page d&eacute;di&eacute;e</a><em>.</em></p><p><em>Alain BERTAUDEAU, directeur de la LPO Anjou et&nbsp;Dominique LEBRUN, &eacute;lu de la Chambre d'agriculture Pays de la Loire en charge des MAEC et repr&eacute;sentant de la profession agricole au COPIL Natura 2000.</em></p>


Cette année, nous n’avons pas pu organiser comme à notre habitude une "soirée Râle des genêts" avant les fauches du 20 juin. Malgré tout, les enjeux autour de la biodiversité des Basses Vallées Angevines restent forts et nous tenions à vous informer de la situation de 2021.

Basses vallées angevines : informations avant les fauches

<p>Un d&eacute;but de campagne dans le froid et le sec</p><p>Avec les temp&eacute;ratures basses du mois d&rsquo;avril (figure 1), les ma&iuml;s ont pris du retard. Ils sont actuellement en majorit&eacute; autour de 10 feuilles, stade qui marque le d&eacute;but de sensibilit&eacute; au stress hydrique de la culture. A ce stade, les besoins en eau du ma&iuml;s augmentent, il a commenc&eacute; sa montaison et met en place ses organes de reproduction. Il rentre donc dans une phase dite sensible o&ugrave; un stress hydrique prolong&eacute; impactera le rendement. Il est recommand&eacute; d&rsquo;irriguer le ma&iuml;s entre 10 feuilles et&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/ma-s-oui-il-est-possible-d-irriguer-jusqu-au-stade-45-d-humidite-des-grains-@/view-27970-arvarticle.html">50&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute; du grain</a>&nbsp;de mani&egrave;re &agrave; bien encadrer la floraison femelle.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/6/9/4019660-1-fre-FR/02906dd94fd7-mais-jpg" alt="" height="405" width="655" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>Ce d&eacute;but de campagne a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par une pluviom&eacute;trie relativement faible sur le mois d&rsquo;avril et, &agrave; l'inverse,&nbsp;des cumuls au-dessus des normales pour le mois de mai. Certains&nbsp;secteurs ont &eacute;t&eacute; favoris&eacute;s : il est tomb&eacute; 203 mm &agrave; Aubigny-Sur-N&egrave;re depuis le 1er avril, et 112 mm &agrave; Orl&eacute;ans (figure 2).<br><br>Les pluies du mois de mai n&rsquo;ont cependant pas suffi &agrave; remplir les r&eacute;serves du sol. De plus, elles ont &eacute;t&eacute; relativement rapproch&eacute;es et du&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/quels-sont-les-enjeux-agronomiques-du-drainage--@/view-28950-arvarticle.html">drainage</a>&nbsp;a &eacute;t&eacute; observ&eacute; dans certaines parcelles.</p><p>Figure 2 : Ecart de cumul de pluies avec la m&eacute;diane des ann&eacute;es 2000 &agrave; 2021 sur la p&eacute;riode du 1er&nbsp;avril au 10&nbsp;juin 2021</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/7/9/4019706-1-fre-FR/12b919d33811-mais-bb-png" alt="" height="575" width="855" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p>Une r&eacute;serve facilement utilisable vide ou presque dans quelques situations</p><p>Actuellement, nous estimons que, dans la grande majorit&eacute; des situations, la&nbsp;<a href="https://www.arvalis-infos.fr/seule-une-partie-de-l-eau-contenue-dans-le-sol-est-facilement-exploitee-par-les-plantes-@/view-27787-arvarticle.html">r&eacute;serve facilement utilisable</a>&nbsp;(RFU) est vide notamment dans les sols les plus superficiels. Elle est en passe de le devenir, suivant les zones, dans les sols plus profonds.<br><br>Les bilans hydriques, sur des cas-types de la r&eacute;gion (figure 4 &agrave; 7), indiquent que le stress s&rsquo;accentue dans les prochains jours du fait d&rsquo;ETP (Evapotranspiration) importantes&nbsp;: jusqu'&agrave; 7 mm pour la journ&eacute;e du 16 juin. Depuis le 13&nbsp;juin, pour la station d'Ouzouer-le-March&eacute; (41), le cumul d&rsquo;ETM est au-dessus de la m&eacute;diane des 20 derni&egrave;res ann&eacute;es du fait de temp&eacute;ratures tr&egrave;s chaudes (figure 3).</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/7/9/4019709-1-fre-FR/99b34e290c0b-mais-aa-jpg" alt="" height="557" width="880" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>Les cultures de ma&iuml;s entrent donc actuellement en stress hydrique pour les sols plus superficiels. Il est donc recommand&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre vigilant &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e des orages ce week-end ou en d&eacute;but de semaine prochaine.<br><br>Si des pluies significatives ne se confirment pas, il sera n&eacute;cessaire de commencer l&rsquo;irrigation.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/6/9/4019663-1-fre-FR/92d3b38a98f3-mais-fig-4-jpg" alt="" height="501" width="873" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/6/9/4019666-1-fre-FR/02f05ef378b3-mais-fig5-png" alt="" height="506" width="867" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/6/9/4019669-1-fre-FR/844568c67d45-mais-fig6-png" alt="" height="501" width="894" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/6/9/4019672-1-fre-FR/48e8a0dae8dc-mais-fig7-jpg" alt="" height="502" width="841" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_5441" target="_blank" title="A">Manon BOISSIERES&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)</em></a><br><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_3766" target="_blank" title="A">Edouard BARANGER&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)</em></a></p>


Les maïs arrivent au stade 10 feuilles, stade qui marque le début de sensibilité au stress hydrique. Dans les sols les plus superficiels de la région, les irrigations devront démarrer en l’absence de pluies significatives ces prochains jours.

Maïs : quand démarrer les irrigations ?

<p>Perspectives Agricoles : Quelles sont les cons&eacute;quences d&rsquo;un sol tass&eacute; et peut-on y rem&eacute;dier ?<br><br>Pascale M&eacute;tais :&nbsp;Un sol tass&eacute; perd de la porosit&eacute;, ce qui r&eacute;duit la circulation et le stockage de l&rsquo;eau et des nutriments dissous. La profondeur, la densit&eacute; et la vitesse d&rsquo;enracinement des plantes s&rsquo;en trouvent &eacute;galement affect&eacute;es. On observe alors des pertes de rendement, de biomasse ou encore de qualit&eacute; dans le cas des tubercules.<br><br>Le tassement se produit lorsqu&rsquo;un sol n&rsquo;est pas assez ressuy&eacute; et sous la contrainte des passages d&rsquo;engins. Cela d&eacute;pend donc du type de sol, des conditions m&eacute;t&eacute;o et des syst&egrave;mes de culture. Or, en tendance, le poids des machines augmente, de m&ecirc;me que les al&eacute;as climatiques et les interventions culturales. Rem&eacute;dier &agrave; un sol tass&eacute; reste difficile, la pr&eacute;vention est donc essentielle.&nbsp;La&nbsp;premi&egrave;re r&egrave;gle est&nbsp;d'&eacute;viter d&rsquo;intervenir sur un sol trop humide. Quand ce n&rsquo;est pas possible, il faut veiller &agrave; adapter le mat&eacute;riel pour r&eacute;duire la charge &agrave; l&rsquo;essieu et la pression sur le sol.<br><br>P. A. : Comment estimer le risque de tassement ?<br><br>P. M. :&nbsp;Les processus physiques en jeu n&eacute;cessitent des calculs assez complexes pour quantifier un tassement. L&rsquo;outil gratuit en ligne Terranimo(1), &agrave; utiliser soi-m&ecirc;me ou &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un conseiller, apporte une aide pr&eacute;cieuse dans le choix des mesures qui limitent les tassements. Cr&eacute;&eacute; par des &eacute;quipes de recherche danoise et suisse, cet outil estime les risques en fonction de la machine - de son poids, du nombre d&rsquo;essieux, des pneumatiques - et de l&rsquo;&eacute;tat hydrique du sol. L&rsquo;utilisateur peut tester diff&eacute;rentes situations - comme une pleine charge, une demi-charge, des roues jumel&eacute;es - pour &eacute;valuer les adaptations &agrave; effectuer afin de r&eacute;duire les tassements. Terranimo calcule la r&eacute;sistance du sol, c&rsquo;est-&agrave;-dire sa capacit&eacute; &agrave; supporter les contraintes sans se d&eacute;former durablement, ainsi que la contrainte appliqu&eacute;e en surface et sa propagation en profondeur. La confrontation de la r&eacute;sistance et de la contrainte permet d&rsquo;estimer le niveau de risque de tassement - fort, moyen ou faible - dans chaque couche de sol, jusqu&rsquo;&agrave; plus d&rsquo;un m&egrave;tre de profondeur.<br><br>P. A. : Les utilisateurs peuvent-ils mieux pr&eacute;voir leurs interventions gr&acirc;ce &agrave; cet outil ?<br><br>P.M. :&nbsp;La principale limite de Terranimo est de renseigner pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;&eacute;tat hydrique du sol, ce qui n&rsquo;est pas ais&eacute; en l&rsquo;absence d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rentiel utilisable au champ. Pour y rem&eacute;dier, ARVALIS pilote le projet de recherche J-DISTAS visant &agrave; coupler Terranimo avec un mod&egrave;le de calcul de l&rsquo;humidit&eacute; du sol. L&rsquo;objectif est de construire, d&rsquo;ici 2022, un outil complet de calcul des jours disponibles les plus propices aux op&eacute;rations culturales. Il &eacute;valuera la faisabilit&eacute; des interventions dans un contexte d&rsquo;&eacute;volution des pratiques : d&eacute;sherbage m&eacute;canique, gestion des couverts et des repousses &agrave; l&rsquo;interculture, semis ou r&eacute;colte d&rsquo;une nouvelle culture, etc. Ce nouvel outil servira &agrave; produire des r&eacute;f&eacute;rences destin&eacute;es aux agriculteurs, comme la d&eacute;termination d&rsquo;ordres de grandeur de poids des mat&eacute;riels selon les types de sol et l&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;&eacute;tat hydrique. En calculant un nombre de jours disponibles pour les diff&eacute;rentes interventions, l&rsquo;outil aidera au dimensionnement des mat&eacute;riels agricoles, de fa&ccedil;on &agrave; limiter les risques de travaux en mauvaises conditions. Des conseils sur la faisabilit&eacute; des interventions pourront &eacute;galement &ecirc;tre diffus&eacute;s par r&eacute;gion.</p><p>(1) L&rsquo;outil en ligne Terranimo&reg;&nbsp;existe sous deux versions, toutes deux disponibles en fran&ccedil;ais :<br>- Une&nbsp;<a href="https://www.terranimo.dk/Pages/MainTerranimo.aspx?Country=EU&amp;Language=fr-FR" target="_blank">version danoise</a>&nbsp;(plus r&eacute;guli&egrave;rement mise &agrave; jour et plus pr&eacute;cise),<br>- Une&nbsp;<a href="https://terranimo.world/choose-a-region" target="_blank">version suisse</a>&nbsp;(plus ergonomique et plus rapide).</p><p>Pour acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;ensemble du num&eacute;ro, rendez-vous sur le site de&nbsp;<a href="https://www.perspectives-agricoles.com/index.html" target="_blank">Perspectives Agricoles</a>.</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=arvauteursexternes_1102" target="_blank" title="A">B<em>enoit MOUREAUX&nbsp;<em>(Perspectives Agricoles)</em></em></a></p>


Les aléas climatiques plus fréquents complexifient la gestion des interventions culturales et la prévention des tassements. Pour Pascale Métais, experte en fertilité physique des sols chez ARVALIS, évaluer les risques de tassement devient un enjeu de plus en plus important

Pourquoi faut-il mieux évaluer le tassement des sols ?

<p><strong>&laquo; En 31 ans je n&rsquo;avais jamais &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute; &raquo;,</strong> sourit Laurent Dutertre. Cet agriculteur du Perche exploitait avec sa femme les 125 ha de SAU et trayait les 50 vaches sans probl&egrave;me de sant&eacute;. Jusqu&rsquo;au 14 f&eacute;vrier 2021, o&ugrave; son d&eacute;pistage de la Saint Valentin le r&eacute;v&egrave;le positif &agrave; la Covid-19. <strong>&laquo;&nbsp;Mal foutu, de la temp&eacute;rature, un peu comme une gastro &raquo;, </strong>r&eacute;v&egrave;le-t-il.<br />
Son m&eacute;decin lui prescrit un traitement pour quelques jours. Jusqu&rsquo;ici, rien de grave. Tout change lorsqu&rsquo;un soir, il se met &agrave; cracher du sang. Appel du&nbsp;15 : direction l&rsquo;h&ocirc;pital de L&rsquo;Aigle (61) o&ugrave; on lui explique que 60% de ses poumons ne fonctionnent plus. Son &eacute;tat se d&eacute;t&eacute;riore et les m&eacute;decins le placent sous assistance respiratoire, en coma artificiel. Laurent Dutertre restera 34 jours branch&eacute; au tuyau du respirateur.<br />
Au r&eacute;veil, shoot&eacute;, il ne peut ni bouger, ni parler. Commence alors la lente r&eacute;&eacute;ducation&nbsp;: <strong>&laquo; &agrave; 53 ans, quand il faut tout r&eacute;apprendre, &ccedil;a fait dr&ocirc;le. Mais j&rsquo;ai eu de la chance j&rsquo;avais encore toute ma t&ecirc;te&hellip; enfin presque. On m&rsquo;a demand&eacute; le nom du pr&eacute;sident, j&rsquo;ai r&eacute;pondu Mitterrand &raquo;.</strong> L&rsquo;alitement prolong&eacute; ayant endommag&eacute; le nerf de sa jambe, il a d&ucirc; subir une op&eacute;ration : 40 points de suture.<br />
Aujourd&rsquo;hui, le marathon m&eacute;dical n&rsquo;est pas encore termin&eacute; pour Laurent Dutertre qui n&rsquo;a toujours pas retrouv&eacute; le contr&ocirc;le de son pied droit. <strong>&laquo; &Ccedil;a peut durer de 6 &agrave; 24 mois, apr&egrave;s cela, si cela perdure, &ccedil;a ne reviendra pas &raquo;,</strong> s&rsquo;inqui&egrave;te-t-il.</p>

<h3>Pendant ce temps</h3>

<p>A la ferme, les vaches n&rsquo;ont pas arr&ecirc;t&eacute; de donner du lait, ni les cultures de repartir avec le printemps. Apr&egrave;s son alitement, sa femme, Isabelle Dutertre a vite organis&eacute; une r&eacute;union de crise. Une dizaine d&rsquo;agriculteurs du coin ont r&eacute;pondu pr&eacute;sent pour aider le couple dans la p&eacute;riode difficile qu&rsquo;il rencontrait. Petit &agrave; petit, l&rsquo;aide s&rsquo;est mise en place. Son conseiller culture l&rsquo;a organis&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; un planning sur tableur. Des membres de la famille sont venus faire des cl&ocirc;tures, pr&eacute;parer le bois. Les coll&egrave;gues agriculteurs ont enrubann&eacute;. Sa femme a paill&eacute;, a cur&eacute;, a fait la traite. Aujourd&rsquo;hui, le fils de Laurent Dutertre, revenu du lyc&eacute;e agricole de S&eacute;es, a plus de temps pour aider ses parents. Le <strong>&laquo;&nbsp;miracul&eacute; &raquo;</strong> est revenu dans sa ferme mais ne peut pas travailler &agrave; cause de son pied et de la fatigue persistante. Et l&rsquo;&eacute;t&eacute;&nbsp;? Il compte vendre sa moissonneuse-batteuse et faire r&eacute;aliser la r&eacute;colte. Son fils et son voisin presseront. L&rsquo;&eacute;leveur, plus inquiet que le cultivateur, pense surtout &agrave; l&rsquo;hiver prochain, quand les animaux seront rentr&eacute;s. <strong>&laquo; Si mon pied n&rsquo;est pas remis, &ccedil;a sera compliqu&eacute;&hellip; &raquo;.</strong> A tous les amis, proches et membres de la famille qui les ont aid&eacute;s, ainsi qu&rsquo;au personnel soignant des h&ocirc;pitaux, Isabelle et Laurent Dutertre, touch&eacute;s par l&rsquo;&eacute;lan de solidarit&eacute; et la qualit&eacute; des soins, d&eacute;clarent aujourd&rsquo;hui &laquo;<strong> un grand merci &raquo;.</strong></p>



Laurent Dutertre, agriculteur dans le Perche, a développé une forme grave de la Covid-19 en février 2021. Après une période de coma artificiel de 34 jours, il essuie les conséquences de l’alitement prolongé, qui l’empêchent de marcher.  Aujourd’hui, il tient à remercier tous ceux qui l’ont aidé.

« Un grand merci »

<p>L&rsquo;association des producteurs de lait Cl&eacute;-P&amp;S Ouest compte 588 adh&eacute;rents dont 45 % en Normandie et 54 % en Bretagne et Mayenne. Au total, le volume contractualis&eacute; d&eacute;passe les 345 millions de litres de lait, contre 335 millions l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Cette organisation de producteurs est l&rsquo;une des neuf structures de Sunlait, avec comme industriel laitier Savencia.<br />
Les relations entre les producteurs et l&rsquo;entreprise laiti&egrave;re sont pour le moins tendues, en raison de la d&eacute;nonciation de l&rsquo;accord &eacute;tabli sur le prix du lait par Savencia, conduisant l&rsquo;association de producteurs &agrave; saisir le m&eacute;diateur des relations commerciales agricoles. Ce dernier a remis son rapport en mars 2021, laissant les deux parties poursuivre les discussions, sans saisir le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie. Une position que d&eacute;plorent les producteurs de lait. Ils d&eacute;non&ccedil;aient le fait que Savencia ne respectait pas les accords d&eacute;finis en 2018, imposant des r&eacute;ductions de prix. &nbsp;</p>

<h3>Investir sur les agriculteurs</h3>

<p>Face &agrave; Nicolas Dumarest de Savencia, les questions n&rsquo;ont pas manqu&eacute;. Des questions cash qui refl&eacute;taient l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;esprit des producteurs. Et pour cause, le prix du lait a baiss&eacute; malgr&eacute; des indicateurs plut&ocirc;t favorables. <strong>&laquo; Nous &eacute;tions &agrave; 342,92&nbsp;&euro;/1&nbsp;000 l en 2019 contre 327,16 &euro;&nbsp;en 2020 &raquo;,</strong> explique le responsable de Savencia. <strong>&laquo; Pour autant, le prix fran&ccedil;ais est au-dessus du prix europ&eacute;en depuis 2 ans suite &agrave; la loi Egalim. Dans un m&ecirc;me temps, les exportations ont baiss&eacute;. N&rsquo;ayant plus de stock de poudre de lait ni de beurre, il n&rsquo;y a pas de raison de subir un choc. Nous avons une visibilit&eacute; plut&ocirc;t satisfaisante et rassurante &raquo;, </strong>temporise Nicolas Dumarest. Ce &agrave; quoi un adh&eacute;rent d&eacute;nonce le comportement de l&rsquo;entreprise, &agrave; savoir <strong>&laquo; se situer dans le milieu du tableau pour faire comme les copains &raquo;, </strong>souligne-t-il.<strong> &laquo; Nous avons besoin de gagner de l&rsquo;argent, donner envie aux jeunes de s&rsquo;installer. Les hausses demand&eacute;es sont justifi&eacute;es. Il ne faut pas avoir peur d&rsquo;investir sur les agriculteurs et non les actionnaires &raquo;,</strong> poursuit-il.</p>

<h3>Sorti du march&eacute; concurrentiel</h3>

<p>Restant dans sa position, Savencia fait &eacute;tat de la concurrence. <strong>&laquo; La loi Egalim a fait passer des hausses sur la France. C&rsquo;est bien. Mais c&rsquo;est plus compliqu&eacute; &agrave; l&rsquo;export. Nous n&rsquo;avons pas la capacit&eacute; &agrave; faire plus. Ne comptez pas sur Savencia pour sauver l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Ce sont les march&eacute;s qui r&eacute;mun&egrave;rent. Si nous avons d&eacute;nonc&eacute; la formule de prix, c&rsquo;est parce qu&rsquo;elle nous faisait sortir du march&eacute; concurrentiel &raquo; ,</strong>explique-t-il. Ces &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse n&rsquo;ont pas apais&eacute; les producteurs. <strong>&laquo; Sur 2019, nous avions obtenu un plus. On &eacute;tait content &raquo;,</strong> reconnait David Renault. Mais certains &eacute;leveurs baissent les bras, conduisant &agrave; une baisse de la production, pourtant une mati&egrave;re premi&egrave;re essentielle pour l&rsquo;activit&eacute; des entreprises laiti&egrave;res. D&eacute;sormais, ce sera un nouveau pr&eacute;sident de l&rsquo;OP CLE-P&amp;S qui devra poursuivre les &eacute;changes.</p>

<div class="encadre"><strong>Des &eacute;leveurs engag&eacute;s pour d&eacute;fendre le prix du lait</strong><br /><strong>&laquo; On a tous envie de gagner plus &raquo;, </strong>conc&egrave;de David Renault, pr&eacute;sident de l&rsquo;association de producteurs CLE-P&amp;S. Mais pour cela, il faut des &eacute;leveurs qui s&rsquo;engagent pour aller d&eacute;fendre la profession devant l&rsquo;entreprise laiti&egrave;re, Savencia. <strong>&laquo; On veut d&eacute;fendre un prix du lait &raquo;,</strong> poursuit celui qui laissera tr&egrave;s prochainement la pr&eacute;sidence. Denis Berranger, qui a &eacute;t&eacute; &agrave; sa place, et qui aujourd&rsquo;hui pilote France OP Lait, va dans le m&ecirc;me sens. <strong>&laquo;&nbsp;Mon m&eacute;tier, c&rsquo;est de faire du lait, de produire mais il ne faut pas oublier qu&rsquo;il faut le vendre. C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;on s&rsquo;engage dans les OP. On le fait avec nos moyens, nos comp&eacute;tences. Mais il important de dire non quand on n&rsquo;est pas d&rsquo;accord face &agrave; l&rsquo;industriel &raquo;, </strong>ajoute-t-il. Comme dans diff&eacute;rentes associations, le renouvellement des membres est important. Les bonnes volont&eacute;s sont donc les bienvenues.</div>



Lors de l’assemblée générale de l’association des producteurs de lait CLE-P&S mardi 15 juin, les éleveurs ont accueilli Nicolas Dumarest de l’entreprise Savencia. Cette dernière a dénoncé les accords. Les producteurs ne sont pas prêts à signer sans que la formule ne leur permette pas d’avoir un revenu décent. 

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16087)

Les actualités (16040)

L'agenda (28)

Les outils (5)

Les guides (14)