<div class="encadre">Lire l'&eacute;pisode 4 : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/la-filiere-lin-unie-pour-sa-reindustrialisation-en-france" target="_blank">La fili&egrave;re lin unie pour sa r&eacute;industrialisation en France</a></div>

<p><strong>Episode 5</strong></p>

<h3>Dans l&rsquo;id&eacute;e de recr&eacute;er une fili&egrave;re chanvre textile fran&ccedil;aise, Nathalie Revol, animatrice chanvre au sein de l&rsquo;association LCBio, a souhait&eacute; fabriquer un prototype de jean, &agrave; partir de la r&eacute;colte des premiers essais r&eacute;alis&eacute;s en France. L&rsquo;aval de la fili&egrave;re a r&eacute;pondu pr&eacute;sent pour r&eacute;aliser en 2019 le premier prototype de jean 100% chanvre cultiv&eacute; en France depuis l&rsquo;apr&egrave;s-guerre.</h3>

<p>Au sortir des premiers essais chanvre effectu&eacute;s en 2017 par LCBio, &laquo; sans faucheuse et parall&eacute;lis&eacute;s &agrave; la main, par des agriculteurs qui n&rsquo;avaient jamais roui du chanvre au champ &raquo;, souligne Nathalie Revol, l&rsquo;animatrice chanvre de l&rsquo;association LCBio transmet les fruits de la r&eacute;colte au filateur Safilin, bas&eacute; dans le Pas-de-Calais. &laquo; Il faut souligner que le premier lot &eacute;tait tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. C&rsquo;est fabuleux ce que Safilin a r&eacute;ussi &agrave; faire &raquo;. Le filateur produit un fil de qualit&eacute;, propice &agrave; la confection d&rsquo;un jean.<br />
Nathalie Revol a dirig&eacute; Peau de Chanvre, une entreprise bretonne de confection de v&ecirc;tements en chanvre, au mitan des ann&eacute;es 2000. &laquo; Je savais que le chanvre pouvait &ecirc;tre tiss&eacute; sur le m&ecirc;mes m&eacute;tiers que le lin, ayant essuy&eacute; les pl&acirc;tres il y a 25 ans &raquo;. Les acteurs de l&rsquo;op&eacute;ration, tous b&eacute;n&eacute;voles, sont les partenaires historiques de l&rsquo;association : Terre de Lin pour le teillage, Safilin pour la filature, Emanuel Lang pour le tissage, Velcorex pour l&rsquo;&eacute;tape d&rsquo;ennoblissement. Enfin, le cr&eacute;ateur de jeans fran&ccedil;ais Le Gaulois s&rsquo;est propos&eacute; pour la confection. Le pantalon n&rsquo;est pas la seule application du chanvre, &laquo; d&rsquo;autres essais filature sont en cours, indique Nathalie Revol, nous sommes en attente de ce qui va sortir &raquo;. Les r&eacute;coltes ont permis &laquo; de gagner en exp&eacute;rience et on esp&egrave;re un fil beaucoup plus fin pour id&eacute;alement faire des tee-shirts&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit l&rsquo;animatrice chanvre.</p>

<div class="encadre">Lire l'&eacute;pisode 1 :&nbsp;<a href="https://www.agriculteur-normand.com/un-liniculteur-utopiste" target="_blank">Henri Pomikal et LCBio exp&eacute;rimentent le chanvre textile pour remplacer la betterave sucri&egrave;re</a></div>

<h3>LES ETAPES DE FABRICATION D&rsquo;UN JEAN CHANVRE 100% FRANCAIS</h3>

<h3><strong>1&egrave;re op&eacute;ration : le teillage</strong></h3>

<p><br />
Le teillage consiste &agrave; s&eacute;parer les fibres textiles du bois et de l&rsquo;&eacute;corce de la tige. C&rsquo;est la coop&eacute;rative Terre de lin, bas&eacute;e en Seine-Maritime, qui a r&eacute;alis&eacute; l&rsquo;op&eacute;ration &agrave; partir des brins r&eacute;colt&eacute;s.<strong> </strong>Les balles de fibres ont ensuite &eacute;t&eacute; transmises &agrave; Safilin.</p>

<h3><strong>2e op&eacute;ration : le peignage et la filature</strong></h3>

<p><br />
Cr&eacute;&eacute;e en 1778 et dirig&eacute;e par Olivier Guillaume, la soci&eacute;t&eacute; Safilin a r&eacute;alis&eacute; le peignage et la filature du chanvre sur le mod&egrave;le du lin, dans son usine en Pologne. Le peignage consiste &agrave; &eacute;liminer les impuret&eacute;s de la fibre ; la filature, &agrave; la transformer la fibre en fil.</p>

<figure role="group"><div alt="Peignage et filature du chanvre par Safilin." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="4398fe17-5119-4ee4-b0e2-056a4c942907" title="Peignage et filature du chanvre par Safilin." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/medium/public/PeignageOK.jpg.webp?itok=k6YkaHcN" width="738" height="507" alt="Peignage et filature du chanvre par Safilin." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Peignage et filature du chanvre par Safilin.</figcaption></figure><h3><strong>3e op&eacute;ration : le tissage</strong></h3>

<p><br />
G&eacute;rant du tissage alsacien Emmanuel Lang, Christian Didier s&rsquo;est charg&eacute; du tissage du fil : <strong>&laquo; j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; surpris par sa qualit&eacute; et par son potentiel &raquo;</strong>, t&eacute;moigne-t-il, <strong>&laquo; j&rsquo;ai fait des essais &agrave; la fois avec les filasses et les &eacute;toupes, &agrave; partir d&rsquo;un fil Nm 12* r&eacute;alis&eacute; par Safilin, il est pass&eacute; sur nos machines sans probl&egrave;me&nbsp;&raquo;</strong>.<br /><em>*Nm : le num&eacute;ro m&eacute;trique indique la qualit&eacute; du fil. Il exprime le nombre de m&egrave;tres au gramme (12 m&egrave;tres de ce fil p&egrave;sent 1 gramme).</em></p>

<figure role="group"><div alt="Tissage du chanvre par Emmanuel Lang en Alsace." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="c8df1e5b-db51-417c-bcda-c24ebb227333" title="Tissage du chanvre par Emmanuel Lang en Alsace." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/medium/public/Tissage%20capture%20e%CC%81cran.png.webp?itok=AVNaQ2Oo" width="738" height="507" alt="Tissage du chanvre par Emmanuel Lang en Alsace." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Tissage du chanvre par Emmanuel Lang en Alsace.</figcaption></figure><h3><strong>4e op&eacute;ration : l&rsquo;ennoblissement</strong></h3>

<p><br />
Le groupe alsacien Velcorex a r&eacute;alis&eacute; l&rsquo;ennoblissement : <strong>&laquo; le tissage consiste &agrave; tisser quelque chose de brut qui n&rsquo;est pas souple. Ensuite, on assouplit le tissu et on l&lsquo;ennoblit&nbsp;: on le lave pour &eacute;viter qu&rsquo;il gratte, on le flambe pour faire dispara&icirc;tre les poils et lui donner un aspect agr&eacute;able. L&rsquo;op&eacute;ration est similaire au lin &raquo;</strong>, r&eacute;v&egrave;le Christian Didier.</p>

<h3><strong>5e op&eacute;ration : la confection</strong></h3>

<p>&nbsp;</p>

<figure role="group"><div alt="Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jean Le Gaulois en 1974, coupe le rouleau de chanvre tiss&eacute;.." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="9d3b59f2-1fd9-45c0-b286-ca669579b8ff" title="Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jean Le Gaulois en 1974, coupe le rouleau de chanvre tiss&eacute;.." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/medium/public/coupe%20du%20jean.JPG.webp?itok=tDtMYnuJ" width="738" height="507" alt="Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jean Le Gaulois en 1974, coupe le rouleau de chanvre tiss&eacute;.." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jean Le Gaulois en 1974, coupe le rouleau de chanvre tiss&eacute;..</figcaption></figure><p>Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jean Le Gaulois en 1974 et qui r&eacute;alise d&eacute;j&agrave; des jeans en lin, s&rsquo;est port&eacute; volontaire pour confectionner le prototype. Il comptabilise : <strong>&laquo; j&rsquo;ai r&eacute;cup&eacute;r&eacute; trois rouleaux. &Ccedil;a m&rsquo;a mis la pression, parce que je savais tout le travail qu&rsquo;il y avait eu avant &raquo;</strong>. Il r&eacute;alise un premier mod&egrave;le pour sa femme, <strong>&laquo; &nbsp;pour le voir vivre &raquo;</strong>. Et constate <strong>&laquo;&nbsp;des &eacute;cartements de couture &raquo;</strong>, qu&rsquo;il corrige. <strong>&laquo; Je me suis pris la t&ecirc;te pour aboutir au patronage id&eacute;al&nbsp;&raquo;</strong>, il parvient &agrave; ses fins et monte deux prototypes. Il a ensuite r&eacute;alis&eacute; 60 jeans pour l&rsquo;association LCBio et des blousons avec les &eacute;toupes, qu&rsquo;il commercialise. <strong>&laquo; On a livr&eacute; les jeans en mai 2021, un an et demi apr&egrave;s la commande &raquo;</strong>. Son souhait&nbsp;: cr&eacute;er trois ou quatre mod&egrave;les &agrave; partir de cette fibre dont il &eacute;num&egrave;re les qualit&eacute;s : <strong>&laquo; le chanvre est thermor&eacute;gulateur, biosourc&eacute;, z&eacute;ro d&eacute;chet, avec tr&egrave;s peu d&rsquo;intrant&nbsp;&raquo;</strong>. Pour lui, c&rsquo;est <strong>&laquo; pareil que le lin &raquo;</strong>.</p>

<figure role="group"><div alt="Montage du jean par Le Gaulois." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="2d7484fd-a938-4c99-9814-1e1aa127d2d7" title="Montage du jean par Le Gaulois." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/medium/public/montage%20jean.JPG.webp?itok=AjMqXMAx" width="738" height="507" alt="Montage du jean par Le Gaulois." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Montage du jean par Le Gaulois.</figcaption></figure><p>Lire l'&eacute;pisode 2 : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-chanvre-un-miracle-de-la-nature" target="_blank">Le chanvre, un miracle de la nature</a></p>

<div class="encadre"><strong>Prix coup de coeur</strong></div>

<div class="encadre">En f&eacute;vrier 2020 le prototype de jean 100 % chanvre a &eacute;t&eacute; remarqu&eacute; au Salon international de l&rsquo;agriculture. Le prix Coup de c&oelig;ur des Troph&eacute;es de la bio&eacute;conomie a &eacute;t&eacute; remis &agrave; Lin et Chanvre Bio par le ministre Didier Guillaume.</div>

<div class="encadre">&nbsp;</div>

<figure role="group"><div alt="Le Gaulois a confectionn&eacute; des blousons avec les &eacute;toupes de chanvre." data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="c00534b3-0da2-45fa-92fe-ffcf29f0a301" title="Le Gaulois a confectionn&eacute; des blousons avec les &eacute;toupes de chanvre." data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/medium/public/5.png.webp?itok=hD-JEvjc" width="738" height="507" alt="Le Gaulois a confectionn&eacute; des blousons avec les &eacute;toupes de chanvre." typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Le Gaulois a confectionn&eacute; des blousons avec les &eacute;toupes de chanvre.</figcaption></figure><div class="encadre"><strong>A retrouver : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/dossier/une-filiere-chanvre-textile-en-normandie" target="_blank">tous les &eacute;pisodes de la s&eacute;rie sur le chanvre</a></strong></div>



Depuis 2017, l’association Lin et Chanvre bio (LCBio) déploie des essais de chanvre en Normandie. Un des objectifs est de créer une nouvelle filière chanvre textile, en s’appuyant sur le savoir-faire des liniculteurs et les outils de teillage de lin. L’Agriculteur normand suit en exclusivité, et de l’intérieur, les étapes de cette nouvelle aventure agronomique. Une série à retrouver chaque mois dans nos pages.

Un jean en chanvre 100 % français

<p>Les pluies excessives de ces derni&egrave;res semaines ne sont pas pour plaire aux vignes. Entre le gel printanier et les orages de gr&ecirc;le, les plantes sont fragilis&eacute;es. La pression maladie s'intensifie obligeant les viticulteurs et vignerons &agrave; la plus grande vigilance.<br><strong>L'exc&egrave;s d'eau favorise le mildiou</strong><br>Il fallait s'attendre &agrave; ce que cette m&eacute;t&eacute;o maussade d&eacute;plaise aux vignes. Pour Pierre Deshors, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration Viticole, c'est "l'ann&eacute;e de tous les soucis".<br>Tout a commenc&eacute; par le gel printanier o&ugrave; les temp&eacute;ratures n&eacute;gatives ont occasionn&eacute; plus de 40% de d&eacute;g&acirc;ts sur un tiers de la surface viticole (environ 120 ha / 350 ha) en AOC et IGP. Sur 25% de cette surface les d&eacute;g&acirc;ts allaient au-del&agrave; de 60%. Chardonnay, Pinot et Gamay, tous les c&eacute;pages sans distinction ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s. Viticulteurs et vignerons attendaient alors le retour de la pluie et des beaux jours dans l'espoir d'une reprise de la croissance v&eacute;g&eacute;tative. Seulement, ils ne s'attendaient pas &agrave; devoir composer avec un temps frais et humide pendant pr&egrave;s de deux mois. "&nbsp; L'humidit&eacute; ambiante favorise le d&eacute;veloppement des maladies, surtout du mildiou et du black-rot. Malgr&eacute; une situation tr&egrave;s poussante, les vignes ont &eacute;t&eacute; fragilis&eacute;es par le gel et les orages &agrave; r&eacute;p&eacute;tition."<br>C'est l'autre grand drame de cette ann&eacute;e. Les orages violents n'ont pas &eacute;pargn&eacute; les vignes en impactant 30% des surfaces. "Les secteurs de Volvic, Le Crest et la Roche-Blanche sont les derniers &agrave; avoir &eacute;t&eacute; touch&eacute;s."<br>Viticulteurs et vignerons attendent d&eacute;sormais avec impatience la v&eacute;raison, mais l&agrave; encore, les jeux sont loin d'&ecirc;tre faits. "Il faudrait un vent chaud et sec mais cette semaine encore, le temps va &ecirc;tre maussade. Nous esp&eacute;rions une v&eacute;raison la semaine derni&egrave;re, elle devrait arriver dans les prochains jours."<br>La date des vendanges est, elle aussi, difficile &agrave; pr&eacute;voir. Une chose est cependant certaine, "les vignes accusent au minium une semaine de retard " par rapport aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.</p>


L'année a mal commencé dans les vignes du Puy-de-Dôme avec le gel printanier. Les plantes fragilisées doivent maintenant composer avec une météo humide, favorisant le développement des maladies notamment le mildiou.

"L'année de tous les soucis"

<div>
<p>Le succ&egrave;s actuel de la patate douce ne se d&eacute;ment pas. D&eacute;sormais, 72&nbsp;% des d&eacute;taillants proposent de la patate douce dans leurs rayons, selon un <a href="https://www.ctifl.fr/pages/Kiosque/DetailsRevue.aspx?idouvrage=4064" target="_blank">article d&rsquo;Infos CTIFL consacr&eacute; &agrave; ce produit</a>. Mais la production fran&ccedil;aise est tr&egrave;s minoritaire face aux importations. <strong>Les volumes import&eacute;s en France ont tripl&eacute; entre&nbsp;2014 et&nbsp;2017.</strong> Ceux-ci repr&eacute;sentent environ 46 000&nbsp;t.&nbsp;Les principaux exportateurs vis-&agrave;-vis de la France, les &Eacute;tats-Unis (36&nbsp;%), l&rsquo;Espagne (25&nbsp;%) et Isra&euml;l (10&nbsp;%), ne sont pas les principaux pays producteurs.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-patate-douce-a-l-essai">la culture de patate douce &agrave; l&rsquo;essai dans plusieurs stations d'exp&eacute;rimentation</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;augmentation de la demande en patate douce, renforc&eacute;e par l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des consommateurs pour les productions locales ainsi que le d&eacute;veloppement de vari&eacute;t&eacute;s adapt&eacute;es &agrave; notre contexte climatique&nbsp;<strong>laissent penser qu&rsquo;il y a une place pour une production fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;</strong></em>, soulignent Maxime Davy, Arnaud Magnon (CTIFL) et Thibault Nordey (Terre d&rsquo;essais), les auteurs de l&rsquo;article. Ceux-ci pr&eacute;cisent que si les premi&egrave;res initiatives de production fran&ccedil;aise de patate douce venaient surtout de producteurs en circuits courts, on observe aujourd&rsquo;hui un int&eacute;r&ecirc;t croissant des organisations de producteurs sp&eacute;cialis&eacute;s pour approvisionner ce produit en circuit long.</p>

<h3>Une comp&eacute;titivit&eacute; incertaine</h3>

<p>Les donn&eacute;es issues du projet CTIFL &laquo;&nbsp;Analyse de l&rsquo;Offre&nbsp;&raquo; permettent de visualiser la part de l&rsquo;origine France dans l&rsquo;offre au stade d&eacute;tail. <em>&laquo;&nbsp;Le calendrier de disponibilit&eacute; de l&rsquo;offre fran&ccedil;aise met en &eacute;vidence deux points marquants</em>, indiquent les auteurs. <strong><em>M&ecirc;me en pleine saison de patate douce, de septembre &agrave; janvier, la production nationale ne couvre que 40&nbsp;% de l&rsquo;offre totale&nbsp;&raquo;</em></strong>. Le march&eacute; int&eacute;rieur pourrait donc absorber davantage de production d&rsquo;origine fran&ccedil;aise, sous r&eacute;serve que celle-ci soit suffisamment comp&eacute;titive. Par ailleurs, le faible taux d&rsquo;origine France de f&eacute;vrier &agrave; juillet laisse entrevoir un fort int&eacute;r&ecirc;t de la conservation.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-legumes-en-agriculture-bio-quels-marches-et-quels-verrous-techniques-a-lever">les l&eacute;gumes en agriculture bio : quels march&eacute;s, et quels verrous techniques &agrave; lever ?</a></p>

<p>Ainsi, sur les 350 points de ventes &eacute;valu&eacute;s dans l&rsquo;&eacute;tude, la pr&eacute;sence dans les rayons de patates douces origine France est inexistante sur les mois de mai &agrave; juillet. Durant cette p&eacute;riode, les prix de vente au d&eacute;tail sont bons en AB (4,21&nbsp;&euro; en moyenne) comme en conventionnel (3,30&nbsp;&euro;). De plus, la production nationale, AB et conventionnelle, pr&eacute;sente un prix de vente sup&eacute;rieur de 10&nbsp;% en moyenne par rapport aux produits d&rsquo;importation.</p>

<p>Mais l&rsquo;instabilit&eacute; de la production et les prix d&rsquo;importation fluctuant entre 1 et 2&nbsp;&euro;/kg prix de gros rendent la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise incertaine. <strong>Un programme d&rsquo;exp&eacute;rimentation, commun entre le CTIFL et la station Terre d&rsquo;Essais, a &eacute;t&eacute; initi&eacute; en Bretagne pour quantifier ce risque &eacute;conomique</strong> et identifier des itin&eacute;raires techniques permettant de le contenir. Cinq axes de travail ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s pour am&eacute;liorer les performances de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise (voir encadr&eacute;).</p>

<div class="note">D&rsquo;apr&egrave;s Infos CTIFL n&deg;370 La patate douce fran&ccedil;aise - Vers une fili&egrave;re p&eacute;renne ? (Maxime Davy, Arnaud Magnon (CTIFL) et Thibault Nordey (Terre d&rsquo;essais))</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Cinq axes pour am&eacute;liorer la comp&eacute;titivit&eacute;</h2>

<p><strong>1. S&eacute;curiser et am&eacute;liorer la production.</strong> La perte de plants lors de la reprise, des attaques de ravageur sur les tubercules&nbsp;et le pourrissement des tubercules li&eacute; &agrave; une r&eacute;colte tardive sont les principaux &eacute;l&eacute;ments pouvant d&eacute;grader le potentiel de production. La s&eacute;curisation de la production semble reposer sur le calendrier de production (date de plantation et date de r&eacute;colte), la gestion des ravageurs et l&rsquo;utilisation de vari&eacute;t&eacute;s adapt&eacute;es (pr&eacute;cocit&eacute;).</p>

<p><strong>2. R&eacute;duire les co&ucirc;ts de production.</strong> Le co&ucirc;t des plants est le poste de charge le plus important et constitue la premi&egrave;re voie de r&eacute;duction des co&ucirc;ts de la culture. Les producteurs de plants font des efforts en ce sens. Il est aussi possible de produire ses plants &agrave; la ferme ou de diminuer les densit&eacute;s de plantation.</p>

<p><strong>3. Am&eacute;liorer la conservation.</strong> Actuellement, la conservation de la patate douce fran&ccedil;aise est difficile &agrave; partir de janvier. Am&eacute;liorer les techniques de conservation aurait pour double avantage d&rsquo;&eacute;largir la p&eacute;riode de commercialisation et de limiter les effets d&eacute;l&eacute;t&egrave;res li&eacute;s &agrave; la volatilit&eacute; des prix.</p>

<p><strong>4. Diversifier l&rsquo;offre.</strong> La grande majorit&eacute; de l&rsquo;offre actuelle se limite &agrave; la patate douce peau orange/chair orange. Etudier les possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;largir la gamme permettrait &agrave; moyen terme de segmenter le march&eacute; et renforcer la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re.</p>

<p><strong>5. Soutenir la production AB.</strong> En France, les moyens de production et les performances techniques de la patate douce sont tr&egrave;s similaires en agriculture conventionnelle et biologique. La plupart des nouveaux acquis techniques obtenus gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rimentation sont donc valables pour les deux syst&egrave;mes. Dans ce contexte, la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re AB semble plus facilement atteignable.</p>
</div>



La production nationale de patate douce est très modeste en comparaison des importations. Devant le succès de ce produit, la pérennité de la filière française est possible si elle parvient à gagner en compétitivité.

Patate douce : des pistes pour améliorer la compétitivité de la production française

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;Alpha en version R-Activ</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;automoteur Alpha (4200 et 5000 litres, 24 &agrave; 44 m) est rebaptis&eacute; Alpha R-Activ, du nom de la r&eacute;gulation R-Activ, inaugur&eacute;e sur les nouveaux train&eacute;s Opale. Le circuit R-Activ permet de piloter toutes les fonctions du pulv&eacute;risateur par l&rsquo;air. Il engendre une r&eacute;duction des volumes r&eacute;siduels pour un rin&ccedil;age facilit&eacute; et assure une meilleure qualit&eacute; en pulv&eacute;risation gr&acirc;ce &agrave; sa rapidit&eacute; de changements dans les variations de vitesse ou de d&eacute;bits.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le passage en version R-Activ s&rsquo;accompagne d&rsquo;un design re-styl&eacute; de la calandre avant, de nouveaux phares LED, de bavettes longues et d&rsquo;un carter prot&eacute;geant la mise en &oelig;uvre et l&rsquo;incorporateur. L&rsquo;appareil est pilot&eacute; par la CommandBox 7, une interface intuitive contr&ocirc;lant toutes les t&acirc;ches de remplissage, d&rsquo;agitation, de rin&ccedil;age. L&rsquo;incorporateur est &eacute;galement pilot&eacute; par un v&eacute;rin hydraulique pour s&rsquo;ajuster &agrave; la bonne hauteur lors de l&rsquo;incorporation et &eacute;viter tout risque de contacts avec les produits.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;Alpha R-Activ 5000 peut recevoir deux pompes &agrave; membranes en tandem pour doper le d&eacute;bit d&rsquo;application au champ et de remplissage sur l&rsquo;exploitation.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des rampes alu sur l&rsquo;Opale</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La gamme de pulv&eacute;risateurs train&eacute;s Opale (3000 litres et 4000 litres, 24 m &agrave; 36 m) est d&eacute;sormais disponible avec des rampe aluminium Pommier &agrave; deux bras, de 24 &agrave; 28 m&egrave;tres.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cette offre de rampe compacte et l&eacute;g&egrave;re int&egrave;gre la circulation retour avec coupure pneumatique des anti-gouttes, des canalisations inox. Elle repose sur le m&ecirc;me cadre de rampe que la version acier &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;amortisseurs anti-fouettement ind&eacute;pendants par plots polyur&eacute;thane.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La rampe pourra recevoir en option les automatismes de suivi de sol AutoSlant et AutoTerrain. Cette version rampe aluminium sera disponible &agrave; partie de janvier 2022.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/4/8/4128467-1-fre-FR/a6a3304fd670-meteor-jpg" alt="L&rsquo;Opale sera bient&ocirc;t disponible avec des rampes alu Pommier en 24 et 28 m&egrave;tres" height="1248" width="2282" /><figcaption>L&rsquo;Opale sera bient&ocirc;t disponible avec des rampes alu Pommier en 24 et 28 m&egrave;tres</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Une &eacute;dition Original pour le Meteor</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les tra&icirc;n&eacute;s Meteor, d&rsquo;une capacit&eacute; de cuve de 3500 litres et 4200 litres, sont propos&eacute; en version Original. Celle-ci se distingue par l&rsquo;&eacute;quipement en standard de plusieurs fonctionnalit&eacute;s telles que l&rsquo;arr&ecirc;t automatique de remplissage, le rin&ccedil;age pilot&eacute;, la jauge &eacute;lectronique et la circulation retour.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">PrimeFlow sur les port&eacute;s Mega</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les pulv&eacute;risateurs port&eacute;s Mega (1200 &agrave; 2200 litres, 15 &agrave; 28 m&egrave;tres) h&eacute;ritent de leur c&ocirc;t&eacute; du syst&egrave;me Hardi PrimeFlow. Ce dernier permet une circulation sous pression et l'amor&ccedil;age de la rampe avant la pulv&eacute;risation. Le syst&egrave;me fonctionne avec des moteurs pas &agrave; pas &eacute;lectroniques sur chaque corps de buse, qui ouvrent et ferment les buses. La version de base de PrimeFlow fonctionne jusqu'&agrave; 13 sections, les tron&ccedil;ons peuvent &ecirc;tre librement configur&eacute;es depuis le bo&icirc;tier de commande en cabine. Equip&eacute;e de la circulation continue PrimeFlow, la fonction AutoSectionContol permet une coupure buse &agrave; buse qui limite le chevauchement en pulv&eacute;risation et conduit &agrave; des &eacute;conomies de produits jusqu'&agrave; 5 %.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/5/8/4128501-1-fre-FR/748ab92ee731-mega-jpg" alt="Le Mega h&eacute;rite de la circulation continue PrimeFlow" height="1152" width="2150" /><figcaption>Le Mega h&eacute;rite de la circulation continue PrimeFlow</figcaption></figure>

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Le constructeur présentera à Innov-Agri de nouvelles fonctionnalités sur les automoteurs Alpha R-Activ, les trainés Opale et Meteor ainsi que sur les portés Mega.

Les nouveautés Hardi-Evrard de la rentrée

<p class="normal">Pr&eacute;sent depuis une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es avec des bovins haut de gamme destin&eacute;s aux boucheries traditionnelles et aux rayons trad des GMS, <strong>Arterris a d&eacute;cid&eacute; de lancer sa propre marque, Occitali</strong>a, en y adossant son propre cahier des charges.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/arterris-developpe-son-activite-meunerie-en-toute-autonomie" target="_blank" title="Arterris d&eacute;veloppe son activit&eacute; Meunerie en toute autonomie">Lire aussi : Arterris d&eacute;veloppe son activit&eacute; Meunerie en toute autonomie</a></div>

<p class="normal"><br /><em>&laquo; <strong>La nutrition des animaux a &eacute;videmment une forte incidence sur la qualit&eacute; de la viande</strong>. Notre cahier des charges allie &agrave; la fois le mode d&rsquo;&eacute;levage traditionnel &agrave; l&rsquo;herbe et une excellente finition des animaux avec notre propre formule d&rsquo;aliments. <strong>Ils sont non OGM et comportent des graines de lin broy&eacute;es pour son int&eacute;r&ecirc;t zootechnique et sur la qualit&eacute; du gras</strong>. C&rsquo;est un point important pour nos clients qui, de plus en plus, font maturer les viandes et sont tr&egrave;s exigeants pour le persill&eacute; de la viande comme pour le gras de couverture &raquo;</em> explique Eric Domergue, directeur de la nutrition et des productions animales chez Arterris.</p>

<figure role="group"><div alt="Domergue-Eric-Direction-Nutrition-et-Productions-Animales-COMEX-Arterris" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="5e3f7726-8119-435b-9dee-7a21006cd885" title="Domergue-Eric-Direction-Nutrition-et-Productions-Animales-COMEX-Arterris" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/Domergue-Eric-Direction-Nutrition-et-Productions-Animales-COMEX-Arterris-063-scaled.jpg" alt="Domergue-Eric-Direction-Nutrition-et-Productions-Animales-COMEX-Arterris" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Eric Domergue, directeur Nutrition et Productions animales Arterris</figcaption></figure><p class="normal">Les animaux doivent avoir &eacute;t&eacute; &eacute;lev&eacute;s au moins deux ans &agrave; l&rsquo;herbe (p&acirc;tur&eacute;e et foin) puis &ecirc;tre finis de trois &agrave; quatre mois avec un aliment mash Arterris.<em> &laquo; Toutes les c&eacute;r&eacute;ales incorpor&eacute;es dans nos mashs sont floconn&eacute;es depuis plusieurs ann&eacute;es. Nous travaillons en effet sur la vitesse de d&eacute;gradation des aliments dans le rumen pour assurer la meilleure qualit&eacute; de la finition &raquo;</em> d&eacute;taille le dirigeant. Pour l&rsquo;instant, il pr&eacute;voit environ 1000 animaux issus de 30 &eacute;levages adh&eacute;rents d&rsquo;Arterris, et la marque montera en puissance selon ses march&eacute;s.</p>

<h3>Un approvisionnement majoritairement local</h3>

<p class="normal">La coop&eacute;rative fabrique 145 000 t d&rsquo;aliments pour animaux dans ses usines de Bram (11) et Castelnaudary (11) plus celle de Sainte-Radegonde (12) qu&rsquo;elle poss&egrave;de avec RAGT et Avril. Elle assure le floconage de ses mati&egrave;res premi&egrave;res et le traitement de ses graines de lin.</p>

<p class="normal"><em>&laquo; Nous nous approvisionnons d&eacute;j&agrave; en c&eacute;r&eacute;ales de la r&eacute;gion et pour une bonne part en soja chez Sojalim. La part de soja est de toute fa&ccedil;on tr&egrave;s faible dans nos formules m&ecirc;me si son &eacute;quilibre en acides amin&eacute;s en fait l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t nutritionnel. Nous avons engag&eacute; un travail de substitution depuis longtemps en prot&eacute;agineux, notamment en f&eacute;verole qui est un super produit. La question de l&rsquo;approvisionnement local, dont on parlait de plus en plus ces derni&egrave;res ann&eacute;es est r&eacute;ellement mont&eacute; en puissance depuis six mois. Il faut du temps pour que les cultures suivent, mais notre avantage est d&rsquo;&ecirc;tre une coop&eacute;rative dot&eacute;e d&rsquo;un service culture pour accompagner nos adh&eacute;rents &raquo;</em>, d&eacute;taille explique Eric Domergue.<br /><br />
Si le cahier des charges n&rsquo;impose pas de zone g&eacute;ographique pour l&rsquo;origine des approvisionnements, le constat d&rsquo;Eric Doumergue est clair : <em>&laquo; nous sommes sur des c&eacute;r&eacute;ales r&eacute;gionales et sur des prot&eacute;ines majoritairement locales &eacute;galement. Leur part va s&rsquo;accro&icirc;tre au fur et &agrave; mesure que les mati&egrave;res premi&egrave;res seront disponibles &raquo;.</em></p>

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Arterris lance sa propre marque de viande de bovin haut de gamme, Occitalia, avec une finition de trois à quatre mois avec son mash après au moins deux ans d’élevage à l’herbe et au foin. La coopérative a écrit son propre cahier des charges et fournit elle-même l’aliment à ses adhérents auxquels est réservé ce débouché à valeur ajoutée.

Arterris fournit du bœuf prémium selon son propre cahier des charges

<p>Le d&eacute;ficit commercial de la France en fruits et l&eacute;gumes a atteint 2,1 milliards d'euros en 2019, g&eacute;n&eacute;rant des taux de d&eacute;pendance de 60% en fruits frais temp&eacute;r&eacute;s et de 79% en l&eacute;gumes frais, hors pommes de terre. Tel est le constat dress&eacute; par FranceAgriMer dont la Commission agricole et agroalimentaire internationale, &agrave; la demande du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, a scrut&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">la d&eacute;cennie pass&eacute;e pour &eacute;tablir un diagnostic de comp&eacute;titivit&eacute; des diff&eacute;rentes fili&egrave;res</a>. Les fruits et l&eacute;gumes frais remportent la palme du d&eacute;ficit, devant les produits de la p&ecirc;che, le tabac, la viande, le chocolat et les confiseries.</p><p>Dans le cas des fruits frais (temp&eacute;r&eacute;s) et des l&eacute;gumes frais (hors pomme de terre), la d&eacute;pendance croissante aux importations est due &agrave; la baisse structurelle de production nationale, cette derni&egrave;re n&rsquo;est plus suffisante pour couvrir la consommation int&eacute;rieure qui demeure stable.</p><h2>Fruits&nbsp;: le d&eacute;ficit multipli&eacute; par 5 en 5 ans</h2><p>En 15 ans (2005-2019), la balance commerciale de la France en fruits frais s&rsquo;est largement d&eacute;grad&eacute;e. Le d&eacute;ficit encore l&eacute;ger en 2005 (-197 millions d'euros) passe &agrave; -932 millions d'euros en 2019. C&rsquo;est la d&eacute;gradation des &eacute;changes avec les partenaires europ&eacute;ens qui explique tr&egrave;s majoritairement cette aggravation du d&eacute;ficit. Le d&eacute;ficit de la balance avec les pays tiers s&rsquo;est &eacute;galement creus&eacute; mais dans une moindre proportion.</p><p>Les importations de fruits frais temp&eacute;r&eacute;s sont en hausse continue (+73% entre 2005 et 2019) et proviennent essentiellement d&rsquo;Espagne, assez loin devant l&rsquo;Italie, la Turquie et le Maroc.</p><p>Les exportations fran&ccedil;aises de fruits frais, qui &eacute;taient stables voire en l&eacute;g&egrave;re augmentation (en euros courants) depuis 2005, marquent le pas &agrave; partir de 2015 (-27% entre 2015 et 2019), notamment du fait du recul des exportations de pommes (-31% sur cette m&ecirc;me p&eacute;riode). La France compte parmi ses principaux march&eacute;s d&rsquo;exportation l&rsquo;Allemagne et le Royaume-Uni qui figurent dans le top 5 des importateurs mondiaux de fruits frais temp&eacute;r&eacute;s. Toutefois, ces derniers ne font pas partie des pays les plus dynamiques et sont m&ecirc;me en stagnation depuis 15 ans. &Agrave; la diff&eacute;rence, les &Eacute;tats-Unis, la Chine et Hong-Kong repr&eacute;sentent des march&eacute;s en nette croissance depuis 2005. Or la France n&rsquo;est pas positionn&eacute;e sur ces march&eacute;s.</p><h2>Les l&eacute;gumes frais, champions du d&eacute;ficit</h2><p>Le d&eacute;ficit commercial de la France en l&eacute;gumes frais s&rsquo;est &eacute;galement creus&eacute; ces 15 derni&egrave;res ann&eacute;es puisqu&rsquo;il est pass&eacute; de -529 millions d'euros en 2005 &agrave; -1,2 milliard d'euros en 2019. Il s&rsquo;est creus&eacute; avec les pays tiers mais surtout avec les pays de l&rsquo;UE. C&rsquo;est l&rsquo;augmentation des importations fran&ccedil;aises (+59% entre 2005 et 2015), qu&rsquo;elles viennent de l&rsquo;UE ou des pays tiers, qui est le principal facteur explicatif de ce fort accroissement du d&eacute;ficit.</p><p>De leur c&ocirc;t&eacute;, les exportations fran&ccedil;aises de l&eacute;gumes frais n&rsquo;augmentent que tr&egrave;s peu en valeur entre 2005 en 2015 (+23% en euros courants). Les pays destinataires sont tr&egrave;s concentr&eacute;s puisque les dix premi&egrave;res destinations repr&eacute;sentent environ 90% des &eacute;changes et ce, de mani&egrave;re relativement constante durant toute la p&eacute;riode. Il s&rsquo;agit uniquement de pays europ&eacute;ens. Parmi les principaux pays clients de la France, on compte l&rsquo;Allemagne, puis l&rsquo;Italie, la Suisse, l&rsquo;Espagne, le Royaume- Uni, la Belgique et les Pays-Bas. L&rsquo;Allemagne reste le premier pays importateur de l&eacute;gumes frais dans le monde, ce qui en fait un d&eacute;bouch&eacute; essentiel pour la France. Toutefois ce march&eacute; n&rsquo;est pas dans une r&eacute;elle dynamique de croissance comme peuvent l&rsquo;&ecirc;tre les &Eacute;tats-Unis ou le Canada.</p><h2>Les co&ucirc;ts de production incrimin&eacute;s</h2><p>Sans surprise, sur des denr&eacute;es exigeantes en main d&rsquo;&oelig;uvre, le co&ucirc;t du travail plombe les performances du secteur, selon le groupe de travail mobilis&eacute; sur le sujet, et repr&eacute;sentant tous les maillons de la chaine. Les acteurs du secteur pointent aussi l&rsquo;inadaptation des all&egrave;gements sur le co&ucirc;t du travail, avec en ligne de mire le TODE (Travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi agricoles), qui porte exclusivement sur la main d&rsquo;&oelig;uvre peu qualifi&eacute;e, emp&ecirc;chant la mont&eacute;e en comp&eacute;tence. Son caract&egrave;re pr&eacute;caire et reconductible est par ailleurs per&ccedil;u comme repoussoir &agrave; l&rsquo;investissement.</p><p>Au co&ucirc;t du travail s&rsquo;ajoutent le co&ucirc;t des intrants, &agrave; tous les niveaux de la chaine (amont et aval) et les surco&ucirc;ts induits par l&rsquo;abandon de moyens de lutte chimique, auxquels se substituent des travaux manuels ou m&eacute;caniques plus fr&eacute;quents et plus co&ucirc;teux.</p><h2>La r&eacute;glementation au banc des accus&eacute;s</h2><p>Avec les co&ucirc;ts de production, la r&eacute;glementation est l&rsquo;autre faiblesse de la fili&egrave;re en termes de comp&eacute;titivit&eacute;.<em> &laquo;&nbsp;La France d&eacute;veloppe un corpus r&eacute;glementaire en mati&egrave;re d&rsquo;exigences environnementales qui cr&eacute;ent des distorsions de concurrence importantes au sein du march&eacute; europ&eacute;en</em>, aux dires des acteurs. <em>La r&egrave;glementation environnementale nationale, privil&eacute;giant les hauts standards de production (bio, HVE, etc.) entraine une r&eacute;duction de la production fran&ccedil;aise qui s'adapte ainsi &agrave; une partie de la demande nationale. D&rsquo;o&ugrave; la difficult&eacute; pour les entreprises de r&eacute;partir le risque sur plusieurs clients et plusieurs pays, qui ne sont pas demandeurs des hauts standards mais de produits r&eacute;pondant au quadriptyque vari&eacute;t&eacute;s, coloration, prix et facilit&eacute; logistique&nbsp;&raquo;.</em> La politique de produits &agrave; hauts standards de qualit&eacute; entraine un d&eacute;crochage de l&rsquo;offre fran&ccedil;aise par rapport &agrave; l'offre de produit g&eacute;n&eacute;rique, faisant ainsi le lit des importations.</p><p>Les protocoles phytosanitaires sont jug&eacute;s de plus en plus draconiens et quelque fois inapplicables avec une absence de r&eacute;ciprocit&eacute;. La loi Egalim, l&eacute;gislation franco-fran&ccedil;aise, dans un monde de comp&eacute;tition internationale, est &eacute;galement critiqu&eacute;e, de m&ecirc;me que l&rsquo;organisation de l&rsquo;action publique (manque de coordination entre administration, multiplicit&eacute; des d&eacute;marches...)</p><h2>L&rsquo;impact de la logistique</h2><p>Sur le sujet fondamental de la logistique, les acteurs adressent un satisfecit au transport routier (en d&eacute;pit d&rsquo;un manque de concurrence dans certains r&eacute;gions) mais pointent des difficult&eacute;s de chargement sur les ports fran&ccedil;ais, au b&eacute;n&eacute;fice des ports d&rsquo;Europe du Nord. La logistique de distribution et d&rsquo;&eacute;clatement est jug&eacute;e perfectible, comparativement &agrave; l&rsquo;Allemagne et aux Pays-Bas.&nbsp;En ce qui concerne le fret ferroviaire, l&rsquo;&eacute;cart entre le co&ucirc;t et le service rendu conduisent au d&eacute;raillement.</p><h2>Sous-investissement tous azimuts</h2><p>Les professionnels d&eacute;noncent par ailleurs un manque d&rsquo;investissements dans la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation (notamment pour faire face &agrave; la perte des produits phytosanitaires), dans les outils productifs (parc de serres, plantations de vergers, b&acirc;timents de stockage de pommes de terre, etc.) pour permettre aux fili&egrave;res de s'adapter au contexte national et international, am&eacute;liorer les performances des exploitations et &ecirc;tre en phase avec les attentes des march&eacute;s. Le manque d&rsquo;accompagnement public est aussi cit&eacute;, alors que certains &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE, tels que la Pologne, sont fortement soutenus par les Fonds structurels europ&eacute;ens.</p><p>Les entreprises exportatrices d&eacute;plorent enfin la difficult&eacute; d&rsquo;acc&egrave;s aux capitaux, indispensables &agrave; l&rsquo;investissement (mat&eacute;riels, logistique, moyens supports...) et &agrave; la massification de l&rsquo;offre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie "Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res".</a>
</aside>



Le déficit commercial en fruits et légumes frais ne cesse de se creuser, dépassant les 2 milliards d'euros en 2019. Sans surprise, le coût du travail pénalise la filière. La réglementation environnementale est aussi incriminée par les professionnels.

Compétitivité des filières (3/10) : des fruits et légumes frais... et cuits

<p>Apr&egrave;s avoir re&ccedil;u une cinquantaine de candidatures, le jury du concours Graines d&rsquo;agriculteurs a s&eacute;lectionn&eacute; 10 finalistes, selon des crit&egrave;res &eacute;conomiques, de qualit&eacute; et de coh&eacute;rence du projet qui avait pour th&egrave;me cette ann&eacute;e la solidarit&eacute; et l&rsquo;entraide. </p><p>Aide au d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;international, dons aux associations, m&eacute;diation animale, accueil de personnes en situation de handicap&hellip; les jeunes agriculteurs et agricultrices s&eacute;lectionn&eacute;es ont de la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; &agrave; revendre. </p><p>C&rsquo;est maintenant au public de voter pour leur jeune agriculteur pr&eacute;f&eacute;r&eacute; en ligne &agrave; partir du 3 ao&ucirc;t et pendant un mois (cl&ocirc;ture des votes le 2 septembre 2021). D&eacute;but septembre interviendra ensuite le jury final qui d&eacute;termine le ou les laur&eacute;ats : &eacute;lection par un syst&egrave;me de notation qui prend en compte pour 50% du vote du public et pour 50% du vote du jury. Les jurys sont constitu&eacute;s de repr&eacute;sentants de Jeunes Agriculteurs, des partenaires du concours et des m&eacute;c&egrave;nes (la Conf&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;&eacute;levage, le Cr&eacute;dit agricole, Groupama, Total, l&rsquo;UIPP et la fondation Avril).</p><h2>Une aide pour leur projet</h2><p>Les laur&eacute;ats remporteront une dotation de 3 000 &euro; pour les aider dans leur projet. La remise des prix se tiendra &agrave; Corbi&egrave;res dans les Alpes-de-Haute-Provence &agrave; l&rsquo;occasion des Terres de Jim du 10 au 12 septembre 2021.</p><p>Cr&eacute;&eacute; en 2011 et organis&eacute; depuis 2017 par Terres Innovantes, le fonds de dotation du syndicat Jeunes Agriculteurs en lien notamment avec le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, ce concours vise &agrave; r&eacute;compenser des agriculteurs nouvellement install&eacute;s. Les valeurs encourag&eacute;es chez les candidats : le sens de l'entreprenariat agricole, la vision &agrave; long terme, la d&eacute;marche durable, l&rsquo;inventivit&eacute; produit et m&eacute;thode, le &ldquo;business model&rdquo;, la capacit&eacute; &agrave; servir de r&eacute;f&eacute;rence pour d&rsquo;autres.</p><p>D&eacute;couvrez et votez d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent les finalistes 2021 sur le site <a href="http://www.demainjeseraipaysan.fr/graines-agriculteurs/finalistes" target="_blank" title="">http://www.demainjeseraipaysan.fr/graines-agriculteurs/finalistes</a></p>


Créé en 2011, le concours « Graines d’agriculteurs » récompense chaque année des agriculteurs et agricultrices récemment installés. A la clé : un chèque de 3000 euros et un joli coup de projecteur pour les dix exploitations finalistes.

Graines d’agriculteurs : votez pour votre jeune agriculteur préféré

<p>Les moules de Bouchot d&rsquo;Agon-Coutainville sont &agrave; l&rsquo;affiche depuis le mois de juin 2021. C&rsquo;est le comit&eacute; r&eacute;gional de la conchyliculture (CRC) Normandie Mer du Nord qui en est &agrave; l&rsquo;initiative. Son pr&eacute;sident, Thierry Hellie, l&rsquo;affirme haut et fort. <strong>&laquo; Cette toute nouvelle campagne de communication a pour but de promouvoir tous les m&eacute;tiers li&eacute;s &agrave; la production de moules, d&rsquo;hu&icirc;tres et de palourdes dans la r&eacute;gion. &raquo;</strong> Au total, ce sont 13 affiches qui mettront ainsi en valeur 13 lieux de production de conchyliculture, mytiliculture, ostr&eacute;iculture ou v&eacute;n&eacute;riculture, visibles chez les professionnels, mais aussi les diff&eacute;rents lieux touristiques. Pas moins de 20&nbsp;000 cartes postales seront &eacute;galement &eacute;dit&eacute;es. <strong>&laquo; On va dupliquer l&rsquo;id&eacute;e dans les Hauts-de-France &raquo;, </strong>pr&eacute;vient le pr&eacute;sident. Le CRC veut cr&eacute;er un engouement autour de ces affiches et de ces productions embl&eacute;matiques de nos r&eacute;gions c&ocirc;ti&egrave;res.</p>

<h3>Dessin&eacute;e par l&rsquo;illustrateur local</h3>

<p>Le CRC a fait appel &agrave; un talent local, l&rsquo;illustrateur Thibault Painsecq, n&eacute; &agrave; Blainville-sur-Mer, et install&eacute; &agrave; Agon-Coutainville. La premi&egrave;re affiche d&eacute;voil&eacute;e repr&eacute;sente les moules de bouchot d&rsquo;Agon-Coutainville, ville o&ugrave; est install&eacute; l&rsquo;illustrateur local, alias L&rsquo;&OElig;il Bleu. Il est d&eacute;j&agrave; le cr&eacute;ateur de multiples affiches de la r&eacute;gion, montrant son attachement &agrave; sa terre natale. Alors, naturellement il a r&eacute;pondu positivement &agrave; la proposition du CRC. Pour l&rsquo;affiche inaugur&eacute;e au phare d&rsquo;Agon-Coutainville, sont repr&eacute;sent&eacute;s &agrave; la fois les pieux sur lesquels grossissent les moules, le Ronquet, la tour d&rsquo;Agon, la mer et bien entendu un travailleur de la mer, en train de tirer les lignes avec des moules dessus. Tr&egrave;s repr&eacute;sentatives de la production conchylicole, ces affiches sont tout autant symboliques du style de Thibault Painsecq. <strong>&laquo;&nbsp;La Manche m&rsquo;inspire beaucoup. J&rsquo;ai toujours aim&eacute; cette impression d&rsquo;avoir les pieds dans un champ et de pouvoir voir la mer&nbsp;&raquo;, </strong>confie-t-il.</p>

<div alt="Affiche moules de bouchot" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="d8ddac20-9ac5-47ba-93f4-2d2d76c37274" title="Affiche moules de bouchot" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/MAG%20CRC%201%20Moules%20Agon-Coutainville.jpg" alt="Affiche moules de bouchot" typeof="foaf:Image" /></div>
<h3>Avoir une meilleure visibilit&eacute;</h3>

<p>Sur les affiches, chaque production est li&eacute;e &agrave; un travailleur de la mer. Pour Agon-Coutainville, David Dubocq n&rsquo;est pas peu fier. Un coup de projecteur bien appr&eacute;ciable, notamment apr&egrave;s une ann&eacute;e particuli&egrave;re avec la crise sanitaire. <strong>&laquo;&nbsp;Ce qui a &eacute;t&eacute; compliqu&eacute;, c&rsquo;est la fermeture des restaurants. On a perdu un quart de notre chiffre d&rsquo;affaires &raquo;, </strong>indique-t-il. Mais en 2021, il veut garder le sourire avec cette campagne de publicit&eacute;. <strong>&laquo;&nbsp;Nous ne sommes pas beaucoup m&eacute;diatis&eacute;s, pas beaucoup connus&nbsp;&raquo;, </strong>reconnait-il. M&ecirc;me localement, beaucoup de gens ignorent que la pointe d&rsquo;Agon est l&rsquo;un des plus gros sites de France. Or, <strong>&laquo; on exp&eacute;die partout en France, voire en Europe &raquo;, </strong>confie-t-il. Si des hu&icirc;tres sont vendues &agrave; Arcachon, &agrave; Marennes, elles partent souvent de La Manche. <strong>&laquo;&nbsp;Les gens ne savent pas en fait qu&rsquo;ils mangent de l&rsquo;hu&icirc;tre normande &raquo;,</strong> sourit-il. Alors, parler du mode de production de la moule de bouchot reste une priorit&eacute;. <strong>&laquo; C&rsquo;est un mode de production &agrave; part sur pieux, qui donne un go&ucirc;t &agrave; la moule bien particulier sucr&eacute;, orang&eacute; &raquo;, </strong>explique David Dubosc.<br />
Le d&eacute;partement de la Manche reste le premier producteur de moules en Normandie avec plus de 280 km de bouchots et un gisement de 16&nbsp;000 tonnes de production par an. A noter que les conseils d&eacute;partementaux des r&eacute;gions c&ocirc;ti&egrave;res (Manche, Calvados et Seine-Maritime) ont particip&eacute; financi&egrave;rement &agrave; hauteur de 25 000 &euro;.</p>

<div alt="affiche huitres de saint vaast" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="bc479140-334c-4404-9987-984eed117aac" title="affiche huitres de saint vaast" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/MAG%20CRC%20%202%20Grandcamp-Maisy.jpg" alt="affiche huitres de saint vaast" typeof="foaf:Image" /></div>




Le comité régional de la conchyliculture de Normandie a lancé sa nouvelle campagne de communication en juin 2021. Tous les secteurs de production d’huîtres, de moules de bouchot et/ ou de palourdes sont ainsi mis en valeur. Après Agon-Coutainville (Manche), c’est au tour de Grandcamp-Maisy (Calvados) et de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). Il y aura 13 lieux de productions au total.

La conchyliculture normande à l'affiche de Thibault Painsecq

<p>Jean-Fran&ccedil;ois Aubey est agriculteur &agrave; M&eacute;zidon Vall&eacute;es d&rsquo;Auge depuis 1991. Tout en herbe, 250 brebis et 30 Charolaises. <strong>&laquo; J&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; &eacute;lever des chiens deux ans avant de m&rsquo;installer. J&rsquo;ai particip&eacute; &agrave; mon premier concours border collie en 1988 et &agrave; mon premier championnat de France en 1990 &raquo;, </strong>se rem&eacute;more Jean-Fran&ccedil;ois Aubey. Il a attrap&eacute; le virus en rencontrant <strong>&laquo;&nbsp;un formateur &agrave; la foire d&rsquo;Alen&ccedil;on, o&ugrave; j&rsquo;exposais des moutons - des Roussins purs. Mon chien n&rsquo;&eacute;tait pas sp&eacute;cialement dress&eacute;. Il m&rsquo;a coach&eacute;. &Ccedil;a m&rsquo;a plu. J&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; donner des conseils &raquo;. </strong>Et d&rsquo;ajouter, pour l&rsquo;anecdote : <strong>&laquo; j&rsquo;ai connu ma femme comme &ccedil;a, il y a trente ans. Elle est venue pour des conseils sur son chien &raquo;.</strong></p>

<h3>A la voix</h3>

<p>C&rsquo;est depuis deux ans que Jean-Fran&ccedil;ois Aubey se dit vraiment formateur. <strong>&laquo; Avec la ferme, je n&rsquo;avais pas trop le temps. Maintenant, j&rsquo;arr&ecirc;te les vaches allaitantes pour donner plus de cours. &raquo; </strong>L&rsquo;&eacute;leveur a son troupeau de moutons d&rsquo;Ouessant, d&eacute;di&eacute; &agrave; la formation des chiens. <strong>&laquo;&nbsp;Ce sont des moutons nains, moins brutaux avec les chiens s&rsquo;ils font des erreurs. Ils sont plus calmes et rustiques. J&rsquo;ai plusieurs lots et je tourne.&nbsp;&raquo; </strong>Jean-Fran&ccedil;ois Aubey forme une client&egrave;le de plus en plus urbaine. <strong>&laquo; On trouve de plus en plus de Border en ville, beaucoup de particuliers viennent pour que leurs chiens se d&eacute;foulent. &raquo;</strong> Il compte quatre chiens par apr&egrave;s-midi, avec deux passages par t&ecirc;te. Il forme les animaux &agrave; la voix, uniquement&nbsp;: <strong>&laquo; droite, gauche - mord, aboie, si besoin. Pour commander de loin, j&rsquo;utilise le sifflet. Normalement, il faut compter quinze &agrave; dix-huit mois pour former un chien &raquo;.</strong><br />
Pour la F&ecirc;te de la terre, dimanche 29&nbsp;ao&ucirc;t 2021, l&rsquo;&eacute;leveur vient avec ses <strong>&laquo;&nbsp;petits moutons, des barri&egrave;res pour faire des passages et des obstacles. En g&eacute;n&eacute;ral, il y a toujours beaucoup de monde. &raquo;</strong></p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/lattelage-cest-mon-plaisir-mon-loisir-mon-travail" target="_blank">"L'attelage, c'est mon plaisir, mon loisir, mon travail"</a></div>

<div class="encadre"><strong>Pratique</strong><br />
F&ecirc;te de la terre, dimanche 29 ao&ucirc;t 2021. Infos et r&eacute;servation aupr&egrave;s des Jeunes agriculteurs d&rsquo;Argentan du bureau des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Orne&nbsp;: 02 33 31 48 39 ou sur www.billetweb.fr/43e-fete-de-la-terre</div>



Jean-François Aubey, agriculteur à Mézidon Vallée d’Auge, élève des vaches allaitantes et des brebis. Il est aussi un féru de chiens de troupeau. Dimanche 29 août 2021, il sera à la Fête de la terre, à Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l'Orne, pour faire une démonstration.

Jean-François Aubey, son border collie et ses petites brebis

<p>Depuis 29 ans, Alain Dauget a la t&ecirc;te dans les pommiers. Passionn&eacute; par son m&eacute;tier, il a entrain&eacute; depuis quelques mois son gendre, Cl&eacute;ment Leplatois dans ses pas, le conduisant &agrave; faire de la production cidricole une production &agrave; part enti&egrave;re de l&rsquo;exploitation. Auparavant, les pommes &eacute;taient associ&eacute;es &agrave; la production laiti&egrave;re. Deux activit&eacute;s que trois associ&eacute;s se partageaient. Si Alain Dauget se consacrait exclusivement aux vergers, il emmenait ses deux comp&egrave;res notamment au Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris pour assurer la promotion des produits et partager un moment &agrave; la capitale. D&eacute;sormais, il partage son savoir-faire avec Cl&eacute;ment. Et c&rsquo;est une transmission en douceur qui se profile, Alain laissant les clefs quand l&rsquo;heure de la retraite aura sonn&eacute;.</p>

<h3>10 ha de hautes tiges</h3>

<p>Auparavant, il prend plaisir &agrave; raconter son histoire, son parcours, sa passion dans le cadre des Visites du jeudi mises en place par les chambres consulaires (chambre des m&eacute;tiers, du commerce et de l&rsquo;agriculture) de la Manche. <strong>&laquo; Je g&egrave;re de mani&egrave;re traditionnelle les vergers et la fabrication des diff&eacute;rents produits &raquo;, </strong>assure le maitre des lieux qui se rappelle avoir commenc&eacute; avec quelques pommiers et deux tonneaux en bois. Petit &agrave; petit, il a plant&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; obtenir aujourd&rsquo;hui 10 ha de vergers hautes tiges laissant place principalement &agrave; quatre vari&eacute;t&eacute;s, dont les Belles filles de la Manche, vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce et la No&euml;l des champs, la plus tardive. Des pommiers haute tige qui permettent aux b&oelig;ufs normands de p&acirc;turer sous les branches. <strong>&laquo; Ce sont des tondeuses naturelles&nbsp;&raquo;, </strong>sourit Alain Dauget. Si l&rsquo;humour le caract&eacute;rise, l&rsquo;information reste s&eacute;rieuse. Une information distill&eacute;e aupr&egrave;s des visiteurs qui repartent avec une meilleure connaissance des vari&eacute;t&eacute;s utilis&eacute;es, des proc&eacute;d&eacute;s, des &eacute;tapes et des ar&ocirc;mes coll&eacute;s au palais lors de la d&eacute;gustation.</p>

<h3>De la tradition et de l&rsquo;innovation</h3>

<p>Si la tradition reste une des clefs de la Cidrerie de Claids, l&rsquo;innovation n&rsquo;est pas loin. <strong>&laquo; G&eacute;rer de mani&egrave;re traditionnelle ne nous emp&ecirc;che pas de proposer des nouveaut&eacute;s &raquo;,</strong> indique Alain Dauget. <a href="https://www.agriculteur-normand.com/18-diplomes-recompensent-le-savoir-faire-local" target="_blank">D&eacute;but juillet, il a re&ccedil;u le dipl&ocirc;me de Manche Terroirs</a>, labellisant le 44 chiffres Claids, une liqueur faite selon la recette de nos grands-m&egrave;res, et dont les visiteurs peuvent saisir les senteurs au d&eacute;tour du chai. Dans les &eacute;tag&egrave;res, se trouve &eacute;galement l&rsquo;ap&eacute;ro Claids, le planteur maison &agrave; base de calvados &agrave; la place du rhum ou encore le Key&rsquo;s Claids, le whisky normand qui assemble entre autres du calvados. Et bien entendu le cidre du Cotentin. L&agrave; aussi, sa production est reconnue par ses pairs. Au concours des cidres organis&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture, une m&eacute;daille d&rsquo;argent a &eacute;t&eacute; d&eacute;cern&eacute;e pour son cidre brut 2020, notant <strong>&laquo; la jolie couleur paille orang&eacute;e&nbsp;&raquo;. </strong>Depuis plusieurs ann&eacute;es, il se d&eacute;marque &agrave; ce concours. Les dipl&ocirc;mes l&rsquo;attestent dans la boutique.<br />
Alors, tous les jeudis, jusqu&rsquo;au 9 septembre, Alain Dauget et Cl&eacute;ment Leplatois accueillent les visiteurs pour leur faire d&eacute;couvrir <strong>&laquo; nos d&eacute;lices issus de la pomme : cidre, ap&eacute;ritif normand, jus de pomme, liqueur de pomme... Bon vivant, je vous re&ccedil;ois en amis, en toute simplicit&eacute; et dans la convivialit&eacute; &raquo;, </strong>assure-t-il.</p>

<p><strong>Pratique. </strong>Cidrerie de Claids, 38 chemin Perrey, Saint-Patrice-de-Claids. Boutique ouverte tous les apr&egrave;s-midis du mardi, jeudi et vendredi. Pr&eacute;sent sur les march&eacute;s de la Haye-du-Puits le mercredi matin, Breteville-sur-Ay chez &laquo; Le petit coin bio &raquo; le jeudi de 17 &agrave; 20 h et &agrave; Saint- Germain-sur-Ay le dimanche matin. Contact : 02 33 45 62 57 ou 06 30 04 42 25 - mail : cidrerie-claids@gmail.com</p>

<div class="encadre"><strong>Le guide du bon visiteur</strong><br />
Des entreprises agricoles, artisanales, industrielles et commerciales ouvrent leurs portes. Avant d&rsquo;y aller, il faut se rappeler quelques r&egrave;gles.<br />
&bull; J&rsquo;appelle l&rsquo;entreprise pour r&eacute;server : la r&eacute;servation est obligatoire, ceci afin que l&rsquo;entreprise puisse g&eacute;rer son flux de visiteurs et vous contacter en cas d&rsquo;obligation d&rsquo;annulation ou de report.<br />
&bull; Je r&egrave;gle par carte bancaire : pour les visites payantes ou pour le r&egrave;glement des petits plaisirs en fin de visite, privil&eacute;gier la carte bancaire sans contact de pr&eacute;f&eacute;rence. Sinon par esp&egrave;ces, pr&eacute;voir l&rsquo;appoint.<br />
&bull; Je porte mon masque : selon les pr&eacute;conisations gouvernementales, le port du masque reste d&rsquo;actualit&eacute; dans certaines situations, surtout quand les r&egrave;gles de distanciations physiques sont impossibles.<br />
&bull; Je me lave les mains ou m&rsquo;applique du gel hydroalcoolique : un flacon de gel sera &agrave; votre disposition &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e. Pensez &eacute;galement &agrave; vous en appliquer si vous manipulez des objets. Evitez de toucher les articles disponibles en boutique.<br />
&bull; Je respecte les consignes du guide, le sens de circulation et l&rsquo;affichage&nbsp;! Pour &eacute;viter les croisements, l&rsquo;entreprise peut avoir recours &agrave; un sens unique de circulation avec un balisage au sol, cordage, d&eacute;viations&hellip;<br />
&bull; Je respecte la distanciation physique.</div>



La cidrerie de Claids est un des lieux qui se visite le jeudi. Alain Dauget, le maitre des lieux, installé à Saint-Patrice-de-Claids, fabrique du Cotentin, un cidre d’appellation, reconnu, et qui mérite d’être dégusté pour être apprécié. Rendez-vous le jeudi, jusqu’au 9 septembre 2021.

La Cidrerie de Claids se dévoile au public

<p>Les deux tiers des &eacute;levages qui pratiquent l&rsquo;IPE le font sans aucun recours &agrave; l&rsquo;ins&eacute;minateur. <em>&laquo;&nbsp;<strong>La popularit&eacute; croissante de l&rsquo;ins&eacute;mination par l&rsquo;&eacute;leveur (IPE) est en lien avec l&rsquo;augmentation de la taille des troupeaux</strong> et avec la volont&eacute; des &eacute;leveurs de piloter de fa&ccedil;on autonome la reproduction de leur troupeau, tant en r&eacute;duisant le co&ucirc;t des mises en place, qu&rsquo;en maitrisant l&rsquo;acte technique&nbsp;&raquo;</em>, notent Sandra Dominique et Denis Faradji du d&eacute;partement g&eacute;n&eacute;tique de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.</p>

<h3 class="encadre">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/lait/croisement-viande-etes-vous-pret-utiliser-des-doses-de-semences-sexees-males" target="_blank" title="https://www.reussir.fr/lait/croisement-viande-etes-vous-pret-utiliser-des-doses-de-semences-sexees-males"> [Croisement viande] &Ecirc;tes-vous pr&ecirc;t &agrave; utiliser des doses de semences sex&eacute;es m&acirc;les</a></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; IA IPE repr&eacute;sente 14% de l&rsquo;activit&eacute; ins&eacute;mination premi&egrave;re (IAP) dans les grands troupeaux (plus de 100 IAP), jusqu&rsquo;&agrave; 17% dans les tr&egrave;s grands troupeaux de plus de 200 vaches, pour seulement 7% pour les troupeaux de moins de 100 vaches.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Avec 795&nbsp;824 ins&eacute;minations totales (IAT), l&rsquo;IPE a progress&eacute; de 10 % (69&nbsp;870 IAT) par rapport &agrave; 2019. <em>&laquo;&nbsp;Cela fait deux ann&eacute;es cons&eacute;cutives que le nombre d&rsquo;IAT IPE progresse de plus de 60 000 IAT/an.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>10 % des IPE avec de la semence sex&eacute;e</strong></p>

<p>C&ocirc;t&eacute; races, <strong>58 % des ins&eacute;minations totales en IPE sont r&eacute;alis&eacute;es avec des taureaux Prim&rsquo;Holstein,</strong> contre 17 % avec du Blanc-Bleu, 7 % en Montb&eacute;liarde et 3 % en Normande.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;utilisation de semence sex&eacute;e repr&eacute;sentant 10,4% des IA premi&egrave;res r&eacute;alis&eacute;es par les IPE. Ce taux est proche du pourcentage national d&rsquo;IAP sex&eacute;es (11,6%). De m&ecirc;me pour les IA totales, le taux d&rsquo;IA sex&eacute;es pratiqu&eacute; par les &eacute;leveurs-ins&eacute;minateurs est similaire au taux national &agrave; environ 8%.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>



Près de 5 400 éleveurs (+ 6 %/2019) ont réalisé eux-mêmes les inséminations dans leur troupeau en 2020. L’insémination par l'éleveur (IPE) a représenté 12 % des inséminations totales.

L’insémination par l’éleveur fait toujours plus d'adeptes 

<p>Pr&egrave;s de Chartres, au c&oelig;ur du village de Sours, coule la Roguenette, un affluent de l&rsquo;Eure.&nbsp; A quelques m&egrave;tres de l&agrave;, <a href="http://leurelienne.fr/" target="_blank">L&rsquo;Eur&eacute;lienne</a> prend sa source au c&oelig;ur de <a href="http://leurelienne.fr/" target="_blank">la microbrasserie de Chandres</a>. Cette bi&egrave;re brass&eacute;e avec passion est n&eacute;e d&rsquo;un projet de diversification agricole en 2005. En janvier dernier, l&rsquo;entreprise a re&ccedil;u la certification qui permet d&rsquo;adosser le label bio sur deux nouvelles cr&eacute;ations made in Eure-et-Loir, une blonde et une blanche &eacute;labor&eacute;es &agrave; partir de c&eacute;r&eacute;ales et de houblon issus de l&rsquo;agriculture biologique. Elles rejoignent la grande famille de L&rsquo;Eur&eacute;lienne.</p><p>Ce n&rsquo;est pas un hasard si l&rsquo;une des premi&egrave;res microbrasseries &agrave; avoir vu le jour en France est n&eacute;e au c&oelig;ur de ce village de 1&nbsp;500 &acirc;mes. Le territoire repr&eacute;sente 3&nbsp;315&nbsp;hectares dont 90% de terres de culture d&eacute;di&eacute;es aux c&eacute;r&eacute;ales. Et, L&rsquo;Eur&eacute;lienne, c&rsquo;est aussi et surtout l&rsquo;histoire de Vincent Crosnier et de sa famille, agriculteurs dans la commune. Ils se sont lanc&eacute;, avec passion et d&eacute;votion, dans la fabrication de bi&egrave;re artisanale &agrave; partir de l&rsquo;orge cultiv&eacute;e &agrave; la ferme.<em> &laquo;&nbsp;A plus ou moins court terme, nous souhaiterions aussi travailler avec des producteurs bio des environs&nbsp;&raquo;</em>, affirme Vincent Crosnier, le fils, &agrave; l&rsquo;origine de la cr&eacute;ation de L&rsquo;Eur&eacute;lienne.&nbsp;</p><h2 class="paragrapheTitle">Une id&eacute;e pr&eacute;curseur</h2><p>L&rsquo;histoire d&eacute;bute en 2005 quand Vincent, au sortir de ses &eacute;tudes &ndash;&nbsp;une licence professionnelle en agronomie&nbsp;&ndash; propose de cr&eacute;er une microbrasserie sur l&rsquo;exploitation agricole. A l&rsquo;&eacute;poque, il n&rsquo;en existe qu&rsquo;une centaine en France&nbsp;; aujourd&rsquo;hui, on en compte environ 2&nbsp;000. <em>&laquo;&nbsp;Nous &eacute;tions pr&eacute;curseur c&rsquo;est vrai. A l&rsquo;&eacute;poque, j&rsquo;&eacute;tais d&eacute;j&agrave; un grand amateur de bi&egrave;re&nbsp;&raquo;, </em>sourit-il, et de poursuivre&nbsp;:<em> &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e m&rsquo;est venue presque naturellement dans le contexte d&rsquo;un m&eacute;moire de fin d&rsquo;&eacute;tudes. Je cherchais une id&eacute;e neuve pour notre exploitation&nbsp;&raquo;, </em>se souvient-il.</p><h2 class="paragrapheTitle">Une bi&egrave;re m&eacute;daille d&rsquo;or d&eacute;cern&eacute;e &agrave; la cuv&eacute;e sp&eacute;ciale 15 Ans</h2><p>Au d&eacute;part, l&rsquo;activit&eacute; de brassage d&eacute;marre doucement dans une ancienne &eacute;table am&eacute;nag&eacute;e avec du mat&eacute;riel d&rsquo;occasion. Cette organisation improvis&eacute;e fonctionnera jusqu&rsquo;en 2012 quand la famille d&eacute;cide alors d&rsquo;investir dans un b&acirc;timent de 550 m<sup>2</sup> &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;une brasserie plus performante, et une ligne d&rsquo;embouteillage semi-automatique<em>. &laquo;&nbsp;Le <a href="https://www.creditagricole.info/fnca/ca1_1110038/credit-agricole-de-val-de-france" target="_blank">Cr&eacute;dit Agricole Val de France </a>nous a accompagn&eacute;s en finan&ccedil;ant la totalit&eacute; de l&rsquo;investissement.&nbsp;&raquo;</em> Depuis, l&rsquo;activit&eacute; n&rsquo;a cess&eacute; de cro&icirc;tre avec la cr&eacute;ation d&rsquo;une nouvelle bi&egrave;re chaque ann&eacute;e. L&rsquo;Eur&eacute;lienne est r&eacute;guli&egrave;rement distingu&eacute;e au Salon de l&rsquo;agriculture. La &laquo;&nbsp;Sp&eacute;ciale 15 Ans&nbsp;&raquo; a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; &eacute;lue meilleure bi&egrave;re blanche selon les Belges au concours France Bi&egrave;re Challenge o&ugrave; elle a re&ccedil;u une m&eacute;daille d&rsquo;or.</p><h2 class="paragrapheTitle">Des projets soutenus par le Cr&eacute;dit Agricole</h2><p>En ao&ucirc;t 2019, un nouveau cap est franchi pour la famille Crosnier et ses neuf salari&eacute;s. Pour r&eacute;duire la p&eacute;nibilit&eacute; du travail, l&rsquo;achat d&rsquo;une brasserie enti&egrave;rement automatis&eacute;e est act&eacute;, ainsi que la construction d&rsquo;un nouveau b&acirc;timent de 1&nbsp;700 m<sup>2</sup>. <em>&laquo;&nbsp;L&agrave; encore, nous avons b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un financement total par le Cr&eacute;dit Agricole&nbsp;&raquo;, </em>affirme Vincent Crosnier<em>. </em>Bien s&ucirc;r, la p&eacute;riode li&eacute;e &agrave; la crise sanitaire a ralenti le chantier et n&eacute;cessit&eacute; de revoir certains modes de distribution. A noter que la vente se fait aussi directement &agrave; la ferme. <em>&laquo;&nbsp;Cette crise a impact&eacute; nos activit&eacute;s m&ecirc;me si nous ne sommes pas les plus &agrave; plaindre. Elle aura aussi r&eacute;v&eacute;l&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; de se montrer inventif&nbsp;pour l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;,</em> conclut-il. Et comme toute bonne bi&egrave;re de garde, les projets d&rsquo;avenir ont besoin de m&ucirc;rir.</p>


La famille Crosnier produit L’Eurélienne, sa propre marque de bière, au sein de la microbrasserie de Chandres près de Chartres. Après quelques mois en pointillés, les projets et les initiatives coulent à nouveau à flot pour cette petite entreprise d’Eure-et-Loir, cliente du Crédit Agricole Val de France.

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