L&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise se souviendra longtemps de ce maudit printemps 2021. Les gel&eacute;es nocturnes ont s&eacute;vi pratiquement toutes les nuits entre le 7 et le 20 avril. Les temp&eacute;ratures sont tomb&eacute;es jusqu&rsquo;&agrave; -15&deg; C autour de 1000 m&egrave;tres dans le Massif Central. Accompagn&eacute;es en journ&eacute;e d&rsquo;un vent de Nord-Est persistant, elles ont an&eacute;anti tout espoir d&rsquo;une belle pousse de la v&eacute;g&eacute;tation pour le d&eacute;but de printemps.

Ces conditions ont stopp&eacute; net la croissance de l&rsquo;herbe d&rsquo;autant qu&rsquo;elles s&rsquo;accompagnent d&rsquo;une s&eacute;cheresse de surface des sols qui, fin avril, devenait vraiment pr&eacute;occupante. C&rsquo;est la cons&eacute;quence d&rsquo;un mois de mars nettement d&eacute;ficitaire c&ocirc;t&eacute; pr&eacute;cipitations. &laquo;&nbsp;En mars, la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaire de plus de 25 % sur la quasi-totalit&eacute; du pays. Le d&eacute;ficit a le plus souvent &eacute;t&eacute; compris entre 40 et 80 % sur la moiti&eacute; ouest. Il a d&eacute;pass&eacute; 80 % sur la plaine du Roussillon.&raquo; indique M&eacute;t&eacute;o-France. &laquo;&nbsp;En moyenne sur le pays et sur le mois, le d&eacute;ficit a &eacute;t&eacute; proche de 50 %. Mars 2021 est ainsi le mois de mars le plus sec depuis 2012&nbsp;&raquo; 

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/la-reforme-de-la-gestion-du-risque-en-agriculture-passe-par-un-regain-de-solidarite-nationale" target="_blank">La r&eacute;forme de la gestion du risque en agriculture passe par &laquo; un regain de solidarit&eacute; nationale &raquo;</a>

Les d&eacute;bits des cours d'eau ont fortement diminu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du territoire. Et surtout, la m&eacute;t&eacute;o des trois premi&egrave;res semaines d&rsquo;avril n&rsquo;a fait qu&rsquo;empirer cette situation.

Fin avril, la s&eacute;cheresse de surface est d&eacute;sormais bien install&eacute;e. Pour les d&eacute;tenteurs d&rsquo;herbivores, elle devient particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante dans la mesure o&ugrave; le niveau des fourrages en stock est quasi nul avec aussi bien des craintes sur les quantit&eacute;s de paille qui seront disponibles puisque tout comme l&rsquo;herbe, les c&eacute;r&eacute;ales sont &eacute;galement affect&eacute;es dans bien des r&eacute;gions par le d&eacute;ficit hydrique. La m&eacute;t&eacute;o de mai sera d&rsquo;une importance cruciale pour les &eacute;leveurs d&rsquo;herbivores.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/semae-dix-voies-dadaptation-des-systemes-fourragers-au-changement-climatique" target="_blank">Semae : dix voies d&rsquo;adaptation des syst&egrave;mes fourragers au changement climatique</a>

Après un mois de mars déficitaire en précipitations, la météo d’avril s’est cruellement acharnée et l’herbe est à la peine. Ces conditions ont stoppé net la croissance de l’herbe d’autant qu’elles s’accompagnent d’une sécheresse de surface des sols qui, fin avril, devient vraiment préoccupante.

Un hiver au printemps

La m&eacute;t&eacute;o Pleinchamp &eacute;volue !&nbsp;Les crit&egrave;res m&eacute;t&eacute;o ont &eacute;t&eacute; revus et sont maintenant disponibles diff&eacute;remment selon les p&eacute;riodicit&eacute;s consult&eacute;es : &agrave; 36h, &agrave; 15 jours et heure par heure.&nbsp;Retrouvez dans le tableau ci-dessous les crit&egrave;res disponibles selon les tableaux de pr&eacute;visions 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/9/0/4060951-3-fre-FR/cd6b94b243f4-tableau-criteres-meteo-png" alt="" height="603" width="476" /><figcaption>Crit&egrave;res m&eacute;t&eacute;o Pleinchamp Pro</figcaption></figure>

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Pour en savoir plus sur la personnalisation de la m&eacute;t&eacute;o, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tuto-6-comment-personnaliser-sa-meteo" target="_blank" title="">consultez notre tutoriel&nbsp;</a>

Liste des critères de la météo Pleinchamp Pro

La pand&eacute;mie de la Covid-19 a amplifi&eacute; toutes les tendances de consommation, en premier lieu la sant&eacute;. Ce lien entre alimentation et sant&eacute; est connu et &eacute;nonc&eacute; par les professionnels depuis plus 20 ans. Mais avec la crise de la Covid, il y a eu une r&eacute;elle prise de conscience des consommateurs, qui veulent &ecirc;tre plus pro-actifs sur ce sujet. Apr&egrave;s la crise, quel r&ocirc;le pourra avoir l&rsquo;alimentation dans la gestion de la sant&eacute; ?

Planet Food Sant&eacute; a organis&eacute; le 29 avril une table ronde &ldquo; A quoi ressemblera la tendance Sant&eacute; dans le monde d&rsquo;apr&egrave;s Covid ?&rdquo;. Anim&eacute;e par Sandrine Doppler, experte en transition alimentaire et innovation, elle a r&eacute;uni Sophie de Reynal (directrice Marketing de Nutrimarketing), Isabelle Kaiffer (directrice Consumer &amp; Shopper insights Nielsen IQ), Emilie Martin (Asia-Pacific Managing Director au Cniel) et Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Sant&eacute;). L&rsquo;occasion de faire un point international sur les nouvelles attentes des consommateurs en mati&egrave;re de sant&eacute; quant &agrave; l&rsquo;offre alimentaire, les innovations des marques mais aussi un focus sur la Chine.

<figure role="group"><div alt="PFS 29 avril" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="f2bf7efb-dc99-41e4-b371-8fe4fc0a3227" title="PFS 29 avril" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/IMG_20210419_182142_011.jpg" alt="PFS 29 avril" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>(c) Julia Commandeur - FLD</figcaption></figure><h3>Des contraintes budg&eacute;taires qui vont freiner le mieux-manger</h3>

Quid des attentes sant&eacute; sur les produits agroalimentaires par les consommateurs &agrave; travers le monde&nbsp;? Isabelle Kaiffer, directrice Consumer &amp; Shopper insights Nielsen IQ, pr&eacute;cise&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il faut en premier lieu souligner que la contrainte budg&eacute;taire va peser lourd dans les arbitrages des achats notamment alimentaires&nbsp;: 46 % des foyers dans le monde vont faire attention &agrave; leur budget, 66 % revoient leurs cat&eacute;gories de produits alimentaires achet&eacute;s (prix, quantit&eacute;) et les lieux d&rsquo;achat (discount), et la moiti&eacute; de la population n&rsquo;est pas pr&ecirc;te &agrave; transf&eacute;rer des budgets pour manger mieux en cuisinant &agrave; la maison [fermeture de la RHD].&nbsp;&raquo;

En revanche, selon cette enqu&ecirc;te internationale NielsenIG (r&eacute;alis&eacute;e pendant la premi&egrave;re vague) les attentes sant&eacute; sont tr&egrave;s bien pr&eacute;sentes&nbsp;: les consommateurs demandent des produits alimentaires avec des b&eacute;n&eacute;ficies de d&eacute;fense de la sant&eacute;, crit&egrave;re passant devant la localit&eacute; et la naturalit&eacute; qui sont pass&eacute;s au deuxi&egrave;me plan.

<h3>Des produits qui renforcent le syst&egrave;me immunitaire&nbsp;: les attentes d&eacute;passent celles de la localit&eacute; et la naturalit&eacute;</h3>

Ainsi, aux Etats-Unis, l&rsquo;attente n&deg;1 devant la qualit&eacute; et le go&ucirc;t est que le produit contienne des suppl&eacute;ments sant&eacute; (vitamines, omega, probiotiques)&nbsp;; la participation au maintien d&rsquo;un syst&egrave;me immunitaire fort est en quatri&egrave;me position. En Am&eacute;rique latine, ce sont ces deux crit&egrave;res sant&eacute; qui arrivent en premier&nbsp;; les Br&eacute;siliens attendant aussi que le packaging du produit prot&egrave;ge des bact&eacute;ries. En Asie, idem&nbsp;: on retrouve class&eacute;s tr&egrave;s hauts ces crit&egrave;res sant&eacute; ainsi que la nutrition. En Europe, le crit&egrave;re &ldquo;syst&egrave;me immunitaire&rdquo; est aussi d&eacute;sormais prioritaire&nbsp;(3e en Allemagne et au Royaume-Uni, 1er en Italie), les suppl&eacute;ments sant&eacute; &eacute;tant aussi plac&eacute; hauts dans les attentes. En Allemagne, les crit&egrave;res nutritionnels n&rsquo;apparaissent qu&rsquo;en 10e position, le local et le &ldquo;fait naturel&rdquo; restant les attentes premi&egrave;res. Au Royaume-Uni, les consommateurs attendent d&eacute;sormais d&rsquo;un produit qu&rsquo;il contienne des &eacute;pices naturelles bact&eacute;ricides ou inhibitrices de maladies (comme le curcuma, le ginseng, le gingembre&hellip;).

Et en France&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les Fran&ccedil;ais sont toujours tr&egrave;s sensibles au &ldquo;sans sucre ajout&eacute;&rdquo; et &ldquo;sans sel ajout&eacute;&rdquo;, r&eacute;pond Isabelle Kaiffer. Un tiers recherche des produits sans ar&ocirc;me artificiel ou sans antibiotique.&nbsp;Toujours pr&eacute;sentes, les tendances montantes &eacute;cologiques et de bien-manger d&rsquo;avant la crise ont &eacute;t&eacute; frein&eacute;es. &raquo;&nbsp;Le bio est ainsi pass&eacute; d&rsquo;une croissance de +20 % ces derni&egrave;res ann&eacute;es &agrave; &ldquo;seulement&rdquo; +14 % en 2020&nbsp;; le v&eacute;g&eacute;tal affichait des croissances &agrave; deux chiffres, ce sont d&eacute;sormais +7 % pour l&rsquo;ultra-frais, +2 % pour le traiteur (steaks v&eacute;g&eacute;taux, etc.) et +10 % pour les boissons v&eacute;g&eacute;tales. Les Fran&ccedil;ais restent toujours tr&egrave;s sensibles aux produits plaisir, ainsi qu&rsquo;au Nutri-score.

Plaisir et mieux-manger ne sont pas incompatibles. Les attentes plaisir continuent &eacute;videmment, les consommateurs ayant besoin de se r&eacute;conforter. Le pot de Nutella de 1kg a d&rsquo;ailleurs &eacute;t&eacute; le produit le plus vendu en 2020 selon Nielsen. Nathalie Hutter-Lardeau, fondatrice Evidence Sant&eacute;, estime que l&rsquo;alimentation sant&eacute; reste un marqueur social, avec ces produits plaisir plus pr&eacute;gnants dans les foyers modestes. &laquo;&nbsp;L&rsquo;enjeu de ces prochaines ann&eacute;es va &ecirc;tre de r&eacute;concilier plaisir et mieux-manger, en optimisant les produits, en optimisant les comportements. Mieux manger en cuisinant devant Cyril Lignac est un plaisir. Les industriels sont aussi attendus pour proposer une offre en ad&eacute;quation.&nbsp;&raquo;

<h3>Des tendances qui vont s&rsquo;installer&nbsp;?</h3>

Ces attentes sant&eacute; sont-elles durables&nbsp;? &laquo;&nbsp;On ne sait pas, admet Isabelle Kaiffer. Elles &eacute;taient d&eacute;j&agrave; bien install&eacute;es aux Etats-Unis, en Asie, la crise n&rsquo;a fait qu&rsquo;exacerber la demande. On sait aussi que les crises sanitaires et &eacute;pid&eacute;mies vont &ecirc;tre d&eacute;sormais la norme. Je pense que ces attentes sant&eacute; seront peut-&ecirc;tre moins fortes qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui mais toujours tr&egrave;s pr&eacute;sentes, donc c&rsquo;est un axe de R&amp;D et marketing &agrave; d&eacute;velopper pour les IAA.&nbsp;&raquo;

&nbsp;

<h3>Innovations&nbsp;: comment ont r&eacute;pondu les industriels de l&rsquo;alimentation&nbsp;? </h3>

Sophie de Reynal, directrice Marketing, Nutrimarketing&nbsp;: &laquo;&nbsp;Avant la crise, nous &eacute;tions sur un retour en gr&acirc;ce du gras avec l&rsquo;avocat, les fruits &agrave; coque, l&rsquo;huile de noix de coco&hellip;, le healthy snacking, le sans sucre ajout&eacute;&hellip;. La sant&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, c&rsquo;&eacute;tait associ&eacute; aux produits frais, &agrave; la nature. Puis la Covid est arriv&eacute;e, la sant&eacute;, physique et mentale, est devenue une priorit&eacute;.&nbsp;&raquo; 

Les marques se sont adapt&eacute;es en lan&ccedil;ant des produits &agrave; base de probiotiques,pr&eacute;biotiques, post-biotique, bref des produits agissant sur le syst&egrave;me digestif, mais aussi &agrave; base de plantes adaptog&egrave;nes pour g&eacute;rer les stress (curcuma, gingembre, ginseng).

Le mieux-manger reste un axe d&rsquo;innovation fort. Selon des &eacute;tudes Kantar, XTC et GiraFoodService pour le Sial, 73 % des consommateurs dans le monde estiment avoir chang&eacute; son alimentation au cours des deux derni&egrave;res ann&eacute;es pour mieux manger&nbsp;(63 % en France) : des fruits, des l&eacute;gumes, de bonnes prot&eacute;ines, tandis que &laquo;&nbsp;le sucre est le bouc &eacute;missaire. On trouve ainsi des l&eacute;gumes un peu partout, dans la p&acirc;te &agrave; gaufre, les crackers, les produits ferment&eacute;s &eacute;galement (chips de tempeh).&nbsp;&raquo; 

La tendance v&eacute;g&eacute;tale se confirme, la premi&egrave;re motivation &agrave; diminuer son apport de produits animaux &eacute;tant la sant&eacute; -tout comme le bio-, avant le bien-&ecirc;tre animal ou la plan&egrave;te. &laquo;&nbsp;On remplace les boissons lact&eacute;es par des boissons v&eacute;g&eacute;tales et les fruits &agrave; coque prennent le pas sur le soja. Ainsi aux Etats-Unis, le &ldquo;lait d&rsquo;amande&rdquo; a d&eacute;pass&eacute; en ventes le &ldquo;lait&rdquo; de soja. De m&ecirc;me pour les substituts de viande, on passe d&rsquo;une offre ultra-transform&eacute;e &agrave; base de soja &agrave; des produits l&eacute;gumineuses-l&eacute;gumes plus simples.&nbsp;&raquo;

Sophie de Reynal conclut&nbsp;: &laquo;&nbsp;La tendance des prochaines ann&eacute;es&nbsp;? One Health. Les consommateurs veulent une approche holistique. Ils attendent aussi que les industriels prennent en main ce sujet. Et la r&eacute;glementation (emballages, agriculture&hellip;) viendra rendre plus stricte et obligatoire, ce qui aura un impact sur les prochains lancements de produits.&nbsp;&raquo;

<figure role="group"><div alt="PFS 29 avril" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="1e489f89-f029-4d4e-9fb6-aab7e28811d7" title="PFS 29 avril" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20sant%C3%A9%20et%20covid%20produits.jpg" alt="PFS 29 avril" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Quelques exemples de lancements de produits dans la tendance Sant&eacute; par Nutrimarketing . (c) Nutrimarketing</figcaption></figure>&nbsp;

<h3>Focus sur la Chine&nbsp;: un produit s&ucirc;r et de qualit&eacute; avant tout</h3>

&laquo;&nbsp;En Chine, l&rsquo;importance de l&rsquo;alimentation sur la sant&eacute; est un principe de base, qui a seulement &eacute;t&eacute; renforc&eacute; par la crise, pr&eacute;cise Emilie Martin, Asia-Pacific Managing Director au Cniel, en direct depuis la Chine. La m&eacute;decine traditionnelle chinoise se base sur cinq piliers&nbsp;: acupuncture, massage Tui Na, pharmacop&eacute;e, Qi Gong et di&eacute;t&eacute;tique. La di&eacute;t&eacute;tique se pratique tous les jours, elle sert &agrave; pr&eacute;venir mais aussi &agrave; soigner. Elle repose sur une classification des aliments et sur la personnification en fonction de la personne et du moment de la vie.&nbsp;&raquo; 

Ainsi les produits sant&eacute; en Chine sont souvent en &ldquo;co-branding&rdquo; (avec un m&eacute;dicament de la m&eacute;decine traditionnelle) comme par exemple des nouilles instantan&eacute;es aux herbes traditionnelles. Les innovations sont aussi tr&egrave;s technologiques et brevet&eacute;s&nbsp;: la science donne confiance aux consommateurs. Enfin, le v&eacute;g&eacute;tal est encore peu d&eacute;velopp&eacute;, la viande et les produits laitiers &eacute;tant incontournables (vu comme un symbole de puissance) et les aspects sant&eacute; de l&rsquo;alimentation passe beaucoup par les boissons.

&laquo;&nbsp;En Chine nous n&rsquo;avons pas v&eacute;cu cette ann&eacute;e comme tout le monde&nbsp;: ayant d&eacute;j&agrave; v&eacute;cu le Sras en 2002, les Chinois &eacute;taient pr&eacute;par&eacute;s, la crise a &eacute;t&eacute; vite ma&icirc;tris&eacute;e, il n&rsquo;y a pas eu vraiment de confinement ou de gros changements de vie. Si la sant&eacute; est un crit&egrave;re tr&egrave;s important, les Chinois attendent en priorit&eacute; qu&rsquo;un produit alimentaire soit s&ucirc;r et de qualit&eacute;, surtout pour des produits import&eacute;s. D&rsquo;autant plus que des rumeurs ont couru pendant la deuxi&egrave;me vague chinoise, attribu&eacute;e souvent &agrave; des produits import&eacute;s ou des touristes.&nbsp;&raquo;

<figure role="group"><div alt="PFS 29 avril chine" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="c47601b0-5eb9-49c6-b212-8e2046e611da" title="PFS 29 avril chine" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20sant%C3%A9%20et%20covid%20chine.jpg" alt="PFS 29 avril chine" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>La Chine, un march&eacute; demandeur d'innovations sant&eacute; mais surtout de s&eacute;curit&eacute; alimentaire et sanitaire. (c) Cniel</figcaption></figure>&nbsp;

Le lien entre alimentation et santé est désormais bien établi et les consommateurs de par le monde réclament des produits alimentaires qui répondent à ces critères santé. Comment ont répondu les marques ? Quelles sont les différences d’un pays à l’autre ? Les Français veulent-ils toujours manger mieux ? Que demande le marché chinois ? Planet Food Santé a organisé une table-ronde sur le sujet le 29 avril.

Après la crise, quel rôle pourra avoir l’alimentation dans la gestion de la santé ?

L&rsquo;Autorit&eacute; de la Concurrence a annonc&eacute; mercredi 14 avril son autorisation de <a href="https://www.reussir.fr/volailles/la-vente-de-ronsard-conclue-entre-eureden-et-ldc" target="_blank">reprise par le volailler LDC du groupe Ronsard</a>. D&eacute;tenu jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent par le groupe coop&eacute;ratif Eureden, Ronsard a g&eacute;n&eacute;r&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires de 170 millions d&rsquo;euros en 2019. Il compte six abattoirs, r&eacute;partis dans le Morbihan (deux sites), dans l&rsquo;Ain (deux sites) ainsi que dans l&rsquo;Eure et Loir et les Landes.

<h3 class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/le-groupe-volailler-ldc-resiste-bien-la-covid" target="_blank">Le groupe LDC r&eacute;siste bien &agrave; la Covid</a></h3>

Cette autorisation n&rsquo;est toutefois pas sans condition. L&rsquo;Autorit&eacute; a en effet identifi&eacute; des probl&egrave;mes de concurrence dans l&rsquo;Ain, concernant la collecte de volailles vivantes (privation de d&eacute;bouch&eacute;s alternatifs pour les &eacute;leveurs sur cette zone) ainsi que dans le Morbihan concernant l&rsquo;abattoir CADF, r&eacute;alisant de l&rsquo;abattage &agrave; fa&ccedil;on de dindes standard.

&laquo;&nbsp;Afin de rem&eacute;dier aux risques d&rsquo;atteinte &agrave; la concurrence identifi&eacute;s, le groupe LDC s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; c&eacute;der les abattoirs situ&eacute;s dans l&rsquo;Ain, supprimant ainsi tout chevauchement d&rsquo;activit&eacute; dans ce d&eacute;partement&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;Autorit&eacute; dans un communiqu&eacute;. Il les reprend mais doit donc les c&eacute;der dans un d&eacute;lai maximal d'un an. Plusieurs repreneurs seraient int&eacute;ress&eacute;s, dont&nbsp; S2M, sp&eacute;cialis&eacute; dans la commercialisation de viandes casher.

&laquo;&nbsp;Dans le Morbihan, le groupe LDC s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; ne pas acqu&eacute;rir ni reprendre ult&eacute;rieurement le contr&ocirc;le de l&rsquo;abattoir CADF. Le groupe Eureden, qui &eacute;tait jusqu&rsquo;ici propri&eacute;taire du groupe Ronsard, restera ainsi propri&eacute;taire de l&rsquo;abattoir CADF, supprimant ainsi tout risque de d&eacute;gradation de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; cet abattoir.&nbsp;&raquo;

Les sites non repris par LDC comptent 170 salari&eacute;s et ont r&eacute;alis&eacute; 39 M&euro; de chiffres d'affaires 2019-2020. Le volailler sarthois ajoutera donc cette ann&eacute;e &agrave; ses activit&eacute;s, trois sites situ&eacute;s en Bretagne (Bignan dans le Morbihan), en Normandie (Jouy dans l'Eure) et en Aquitaine (Losse dans les Landes) et un chiffre d'affaires de l'ordre de 130 M&euro;.

<h3 class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/le-projet-de-construction-dun-abattoir-de-poulets-chateaulin-non-prioritaire" target="_blank">LDC s'est port&eacute; candidat au rachat de Ronsard</a></h3>

L’Autorité de la Concurrence a donné son feu vert au rachat du groupe Ronsard par LDC au groupe coopératif Eureden, dont les trois abattoirs de l'Ain devront être cédés.

Le rachat de Ronsard par LDC autorisé sous conditions

&laquo;&nbsp;Voyez la rivi&egrave;re en bas du champ, c&rsquo;est le Bou&egrave;s et si elle porte ce nom, ce n&rsquo;est pas un hasard, parce que chaque fois qu&rsquo;il pleut, elle a la couleur de la boue&nbsp;&raquo;. L&rsquo;&eacute;rosion&nbsp;: tel est a &eacute;t&eacute; l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur de la conversion de Christian Abadie au semis direct. C&rsquo;&eacute;tait il y a exactement vingt ans.&nbsp;&laquo;&nbsp;Quand je me suis install&eacute; en 1983, on &eacute;tait aux alentours de 3% de mati&egrave;re organique et en 2000, on &eacute;tait tomb&eacute; &agrave; 1,5%, en d&eacute;pit des apports de fumier&nbsp;car il y a toujours eu des animaux sur la ferme &raquo;, explique Christian Abadie. A Estampes (Gers), l&rsquo;agriculteur exploite avec son fr&egrave;re &Eacute;ric 107 ha de boulb&egrave;nes, des limons &agrave; faible taux d&rsquo;argile, sur lesquels l&rsquo;eau glisse &agrave; la premi&egrave;re pluie venue. &laquo;&nbsp;Dans le Gers, des zones blanches commencent &agrave; appara&icirc;tre sur les coteaux et les semi-coteaux. C&rsquo;est le calcaire qui affleure. La terre est partie&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole-t-il. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/4/4/3934466-1-fre-FR/d04aae2b6cf8-capture-d-e-cran-2021-04-29-a-12-35-23-jpg" alt="L&rsquo;orge m&eacute;lang&eacute;e &agrave; de la f&eacute;verole est r&eacute;colt&eacute;e 10 jours avant maturit&eacute; et conserv&eacute;e par voie humide, avant de faire place &agrave; un soja ou un ma&iuml;s" height="1130" width="1952" /><figcaption>L&rsquo;orge m&eacute;lang&eacute;e &agrave; de la f&eacute;verole est r&eacute;colt&eacute;e 10 jours avant maturit&eacute; et conserv&eacute;e par voie humide, avant de faire place &agrave; un soja ou un ma&iuml;s</figcaption></figure>

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<h2>Trois r&eacute;coltes en deux ans</h2>Lui a cess&eacute; de travailler le sol. En 2021, son syst&egrave;me cultural est 100% d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;engraissement de son cheptel constitu&eacute; de 400 femelles de race Blonde d&rsquo;Aquitaine, qui ont remplac&eacute; les vaches laiti&egrave;res en 2018. L&rsquo;orge associ&eacute;e &agrave; de la f&eacute;verole est implant&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne et r&eacute;colt&eacute;&nbsp;fin mai dix jours avant maturit&eacute;. Le fourrage est conserv&eacute; sous forme humide. Le lendemain de la r&eacute;colte, du soja ou du ma&iuml;s est implant&eacute;. Le soja sera r&eacute;colt&eacute;&nbsp;en plante enti&egrave;re tandis que les &eacute;pis de ma&iuml;s seront ensil&eacute;s. Ce syst&egrave;me assure trois r&eacute;coltes en deux ans et la quasi-autonomie alimentaire du troupeau. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, on ne fera pas la soudure, avoue l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;Normalement, on peut miser sur 100 mm d&rsquo;eau au cours des mois de juillet-ao&ucirc;t mais pas 2020&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/8/1/3931895-1-fre-FR/9f973b49e6af-capture-d-e-cran-2021-04-29-a-12-31-37-jpg" alt="La production v&eacute;g&eacute;tale de l&rsquo;exploitation sert int&eacute;gralement l&rsquo;engraissement de 400 femelles de race Blonde d&rsquo;Aquitaine" height="1142" width="2000" /><figcaption>La production v&eacute;g&eacute;tale de l&rsquo;exploitation sert int&eacute;gralement l&rsquo;engraissement de 400 femelles de race Blonde d&rsquo;Aquitaine</figcaption></figure>

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<div class="citation">
 "Sur mon exploitation, on a pu quantifier une &eacute;conomie d&rsquo;eau comprise entre 20% et 30%"
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M&ecirc;me en agriculture de conservation, la capacit&eacute; de r&eacute;tention en eau et la facult&eacute; d&rsquo;exploration racinaire ne font pas tout. Christian Abadie a trouv&eacute; &agrave; bon compte des pommes terre pour compenser au moins partiellement le manque. L&rsquo;exploitation, qui est en capacit&eacute; d&rsquo;irriguer les deux tiers de sa sole, est engag&eacute;e dans le programme de recherche Bag&rsquo;Ages, pilot&eacute; par l&rsquo;INRAE et financ&eacute; par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Adour-Garonne. Il vise &agrave; qualifier l&rsquo;incidence des pratiques agro&eacute;cologiques sur le stockage d&rsquo;eau dans les sols et le transfert d&rsquo;eau et de solut&eacute;s polluants. &laquo;&nbsp;Sur mon exploitation, on a pu quantifier une &eacute;conomie d&rsquo;eau comprise entre 20% et 30% en comparaison de parcelles voisines conduites en conventionnel&nbsp;&raquo;, souligne l&rsquo;exploitant. Maire de sa commune, Christian Abadie n&rsquo;est pas insensible &agrave; la gestion quantitative et qualitative de l&rsquo;eau.<h2>Le taux de mati&egrave;re organique remont&eacute; &agrave; 3%</h2>Pour autant, le semis direct n&rsquo;est pas un petit Bou&egrave;s tranquille. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me s&rsquo;il y a des aides comme dans le temps les CTE et aujourd&rsquo;hui les MAE, en semis direct, la prise de risque est toujours assum&eacute;e par les agriculteurs&nbsp;&raquo;, regrette Christian Abadie. &laquo;&nbsp;Je l&rsquo;ai compris tr&egrave;s t&ocirc;t au contact d&rsquo;experts tel que le Chilien Carlos Crovetto ou, plus pr&egrave;s de chez nous, du regrett&eacute; Lucien S&eacute;guy. En mati&egrave;re de semences par exemple, aucun semencier ne vous aiguillera sur une vari&eacute;t&eacute; propice au semis direct. Quand je re&ccedil;ois des groupes ou quand je donne des formations, je prends toujours soin de dire qu&rsquo;il faut op&eacute;rer la transition en douceur, sans escompter de b&eacute;n&eacute;fices palpables &agrave; court terme&nbsp;&raquo;. L&rsquo;agriculteur ne m&eacute;sestime pas non plus le fait que la&nbsp;culture reste inf&eacute;od&eacute;e au glyphosate. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/8/1/3931892-1-fre-FR/5c0d6b92aa04-capture-d-e-cran-2021-04-29-a-11-50-43-jpg" alt="Rouleau Faca et semoir direct : le parc mat&eacute;riel est r&eacute;duit &agrave; la portion congrue" height="1110" width="2004" /><figcaption>Rouleau Faca et semoir direct : le parc mat&eacute;riel est r&eacute;duit &agrave; la portion congrue</figcaption></figure>

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<div class="citation">
 "Les cr&eacute;dits carbone, il va falloir faire vite car je suis proche de la retraite"
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Au plan agronomique, Christian Abadie peut se satisfaire d&rsquo;avoir fait remonter le taux de mati&egrave;re organique &agrave; 3% et d&rsquo;avoir am&eacute;lior&eacute; la fertilit&eacute; de ses parcelles, le tout assorti d&rsquo;une &eacute;conomie sur les ressources (eau, engrais, carburant) et d&rsquo;une&nbsp;baisse des impacts environnementaux. &laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; preuve du contraire, la technique reste toutefois suspendue au sort du glyphosate&nbsp;&raquo;, analyse l&rsquo;agriculteur. Une forme de reconnaissance viendra peut-&ecirc;tre avec les cr&eacute;dits carbone. &laquo;&nbsp;Cela fait vingt ans que l&rsquo;on en parle, il va falloir faire vite car je suis proche de la retraite, ironise-t-il. J&rsquo;esp&egrave;re que le dispositif ne se limitera pas aux objectifs et qu&rsquo;il r&eacute;compensera aussi les acquis. Il faut 2000 ans pour cr&eacute;er 10 centim&egrave;tres de sol. En 20 ans, j&rsquo;ai peut-&ecirc;tre cr&eacute;&eacute; 1 millim&egrave;tre de sol&nbsp;&raquo;. Christian Abadie ou&nbsp;les pieds sur terre. Un peu plus de terre.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-carbone-des-sols-sous-l-aeil-des-satellites" target="_blank" title="">Le carbone des sols sous l&rsquo;&oelig;il des satellites</a>
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Dans le Gers, Christian Abadie s’est lancé dans le semis direct pour contrer la sensibilité des boulbènes à l’érosion. En dépit de résultats tangibles, l’agriculteur se garde de tout triomphalisme, trop conscient d’être sous la gouverne d’un climat toujours plus insaisissable et d’un herbicide toujours incontournable.

« En 20 ans de semis direct, j’ai peut-être créé 1 millimètre de sol »

En France des milliers d&rsquo;exploitations se sont d&eacute;j&agrave; pli&eacute;es &agrave; l&rsquo;exercice du diagnostic carbone, dans le cadre notamment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/300-elevages-bientot-labellises-bas-carbone" target="_blank">des programmes Life carbon dairy et Life beef carbon</a>, men&eacute;s par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, France Conseil &eacute;levage, la Coop&eacute;ration agricole et les Chambres d&rsquo;agriculture. Ces programmes exp&eacute;rimentaux ont contribu&eacute; &agrave; mettre au point une m&eacute;thodologie certifiant les d&eacute;marches d&rsquo;&eacute;vitement et de s&eacute;questration de gaz &agrave; effet de serre (GES), formalis&eacute;es par le Label bas carbone (LBC) d&eacute;livr&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. L&rsquo;&eacute;levage de gros ruminants a depuis &eacute;t&eacute; rejoint par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank">la plantation de haies et la plantation de nouveau vergers</a>, en attendant les grandes cultures.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/761-tonnes-de-carbone-en-moins-et-une-grosse-bouffee-d-oxygene" target="_blank" title="">761 tonnes de carbone en moins et une grosse bouff&eacute;e d&rsquo;oxyg&egrave;ne</a>
</aside>
<h2>218 op&eacute;rateurs agr&eacute;&eacute;s</h2>La d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture s&rsquo;inscrit dans le cadre de la Strat&eacute;gie nationale bas carbone, adopt&eacute;e en 2015, et qui formalise l&rsquo;engagement de la France &agrave; lutter contre le changement climatique, avec l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. En France, l&rsquo;agriculture est responsable de 20% des &eacute;missions des GES que sont le protoxyde d&rsquo;azote (N2O, 51% des &eacute;missions), le m&eacute;thane (CH4, 41% des &eacute;missions) et le dioxyde de carbone (CO2, 8% des &eacute;missions). L&rsquo;incidence du N2O et du CH4 s'explique par leur pouvoir de r&eacute;chauffement global, respectivement 298 fois et 25 fois plus &eacute;lev&eacute; que celui du CO2.La Plan de relance va donc apporter sa contribution &agrave; l&rsquo;objectif de r&eacute;duction de l&rsquo;empreinte carbone, via des bons diagnostic carbone, ciblant les agriculteurs install&eacute;s depuis moins de cinq ans.Sur l&rsquo;ensemble du territoire, 218 op&eacute;rateurs ont &eacute;t&eacute; agr&eacute;&eacute;s par l&rsquo;Ademe (Agence de transition &eacute;cologique, avec en premi&egrave;re ligne le r&eacute;seau des Chambres d&rsquo;agriculture, fort de plus de 600 conseillers sp&eacute;cialement form&eacute;s. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/5/3/3933580-1-fre-FR/b79324047f47-capture-d-e-cran-2021-04-30-a-11-18-02-jpg" alt="La carte des 218 op&eacute;rateurs agr&eacute;&eacute;s pour r&eacute;aliser un diagnostic carbone (Cr&eacute;dit : minist&egrave;re de l&#039;Agriculture)" height="952" width="1556" /><figcaption>La carte des 218 op&eacute;rateurs agr&eacute;&eacute;s pour r&eacute;aliser un diagnostic carbone (Cr&eacute;dit : minist&egrave;re de l&#039;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>Diagnostic, plan d&rsquo;actions, accompagnement</h2>Le bon diagnostic carbone comporte trois composantes, &agrave; commencer par un diagnostic des GES, r&eacute;alis&eacute; sur la base des outils r&eacute;glementaires en vigueur. Il couvre l&rsquo;ensemble du pe&#769;rime&#768;tre de l&rsquo;activite&#769; de l&rsquo;exploitation agricole, d&eacute;taillant les e&#769;missions lie&#769;es aux intrants et l&rsquo;e&#769;valuation du potentiel de stockage de carbone.Le diagnostic d&eacute;bouche sur un plan d&rsquo;actions, assorti d&rsquo;un &eacute;ch&eacute;ancier &agrave; court terme (1 &agrave; 5 ans) et moyen terme (5 &agrave; 15 ans). Le plan d&rsquo;actions d&eacute;taille toutes les mesures d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan GES et fournit plusieurs analyses relatives &agrave; la vuln&eacute;rabilit&eacute;&#769; de l&rsquo;exploitation aux effets du changement climatique, &agrave; l&rsquo;incidence technico-&eacute;conomique des mesures propose&#769;es, aux effets et b&eacute;n&eacute;fices sur d&rsquo;autres enjeux environnementaux (usage des produits phytosanitaires, qualit&eacute; des sols, biodiversit&eacute;, gestion quantitative de l&rsquo;eau). Le plan d&rsquo;action comporte des indicateurs de suivi fiables et pouvant &ecirc;tre mis en &oelig;uvre directement par les agriculteurs. Le bon diagnostic carbone s&rsquo;ach&egrave;ve enfin par un dispositif d&rsquo;accompagnement post&eacute;rieur au plan d&rsquo;actions, destin&eacute; &agrave; favoriser l&rsquo;engagement de l&rsquo;agriculteur dans le plan d&rsquo;actions et &agrave; lever les freins &agrave; sa mise en &oelig;uvre.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 10 leviers identifi&eacute;s par l'INRAE :- diminuer le recours aux engrais min&eacute;raux de synth&egrave;se en ajustant mieux aux besoins de la culture, en valorisant mieux les fertilisants organiques, en am&eacute;liorant l&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;azote (retard du premier apport au printemps, ajout d'un inhibiteur de nitrification, enfouissement localis&eacute; de l'engrais).- accro&icirc;tre la part de l&eacute;gumineuses &agrave; graines en grande culture et introduire et maintenir une plus forte proportion de l&eacute;gumineuses dans les prairies temporaires.- abandonner le labour au profit du semis direct continu, du semis direct avec labour occasionnel 1 an sur 5, a&#768; du travail superficiel du sol en continu.- e&#769;tendre ou ge&#769;ne&#769;raliser les cultures interme&#769;diaires en grande culture, les cultures intercalaires en verger et vignoble (enherbement permanent ou temporaire du sol), les bandes enherbe&#769;es en pe&#769;riphe&#769;rie de parcelles.- de&#769;velopper l'agroforesterie et les haies- optimiser la gestion des prairies (allonger le le pa&#770;turage, accroi&#770;tre la dure&#769;e de vie des prairies temporaires, re&#769;duire la fertilisation des prairies les plus intensives, intensifier mode&#769;re&#769;ment les prairies permanentes les plus extensives (landes...) en augmentant le chargement animal pour accroi&#770;tre la production ve&#769;ge&#769;tale et donc le stockage de carbone.- r&eacute;duire la production de me&#769;thane des bovins en orientant le fonctionnement du rumen vers des voies me&#769;taboliques moins productrices de CH4, via des modifications de rations, l&rsquo;int&eacute;gration de lipides insature&#769;s (sous forme de graines d'ole&#769;agineux) en substitution a&#768; des glucides, l&rsquo;ajout d&rsquo;additif (du nitrate) dans les rations pauvres en azote fermentescible a&#768; base d'ensilage de mai&#776;s- re&#769;duire la fraction d&rsquo;apports prote&#769;iques non fix&eacute;s par les vaches laiti&egrave;res et ajuster la ration des porcs &agrave; leur stade de d&eacute;veloppement- capter le CH4 produit par la fermentation des effluents d'e&#769;levage durant leur stockage ( (torch&egrave;res, m&eacute;thanisation)- re&#769;duire la consommation d'e&#769;nergies fossiles (gaz, fioul, gazole) dans les b&acirc;timents, serres et v&eacute;hicules</td></tr></tbody></table>&nbsp;

Le Plan de relance alloue 10 millions d’euros à l’opération, qui devrait permettre à environ 5000 installés de moins de 5 ans de réaliser un diagnostic de leur exploitation, pour un reste à charge de 250 euros.

Des bons « diagnostic carbone » pour les jeunes installés

Pour manipuler les animaux, Alain Hardy, formateur au lyc&eacute;e agricole La Cazotte de Saint-Affrique dans l&rsquo;Aveyron, dispense une s&eacute;rie de bonnes pratiques dans une vid&eacute;o de 10 minutes. &laquo;&nbsp;Pour attraper une brebis, il est pr&eacute;f&eacute;rable de tasser les animaux au d&eacute;part pour qu&rsquo;elles ne puissent pas s&rsquo;&eacute;chapper&nbsp;&raquo;, explique le formateur en montrant comment attraper l&rsquo;animal par le grasset, au niveau de la ganache, au jarret ou au talon d&rsquo;Achille. &laquo;&nbsp;Le crochet permet de travailler sans aucun effort physique, par contre, cette technique est bas&eacute;e sur la douleur donc c&rsquo;est une m&eacute;thode &agrave; utiliser avec parcimonie et sans forcer&nbsp;&raquo;.Des gestes fluides et s&ucirc;rs pour s&rsquo;&eacute;conomiserPour d&eacute;placer un animal seul, on peut les pousser par l&rsquo;arri&egrave;re comme une brouette, lat&eacute;ralement en se servant des genoux sur le flanc de l&rsquo;animal ou avec le crochet en marche arri&egrave;re. &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e c&rsquo;est d&rsquo;avoir des gestes fluides pour s&rsquo;&eacute;conomiser au maximum&nbsp;&raquo;, explique le formateur. Pour asseoir ou maintenir l&rsquo;animal, l&agrave; aussi, il faut bien le maintenir. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la ma&icirc;trise du geste qui permet de montrer au mouton qu&rsquo;on est le plus fort&nbsp;&raquo;, confirme Christine Buisson du Legta La Cazotte.La contention peut ensuite se faire avec des cornadis, avec une chaise de contention ou, plus simplement, dans un angle ferm&eacute;. L&rsquo;animal sera d&rsquo;autant plus calme qu&rsquo;il voit et entend ses cong&eacute;n&egrave;res.<a href="https://dai.ly/x5b8v2o" target="_blank" title="vid&eacute;o">https://dai.ly/x5b8v2o</a>Contention : la face cach&eacute;e du mouton &nbsp;Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/contention-0" target="_blank" title="La contention des ovins">Les infos contention de P&acirc;tre</a>&nbsp;

Comment attraper un mouton ? Le déplacer ? Ou l’asseoir ? Cette vidéo de la MSA répond à ces questions.

[ Vidéo ] Comment manipuler les moutons

&gt;&gt; Comment est construit le budget agricole par le Conseil d&eacute;partemental ? 
Avec la loi Notre de 2017, nous avons &eacute;t&eacute; contraints de rebalayer la politique agricole de l&rsquo;Orne, en lien avec les autres d&eacute;partements normands et la R&eacute;gion. Nous travaillons ensemble, en compl&eacute;mentarit&eacute;. Nous avons cr&eacute;&eacute; des relations entre pr&eacute;sidents de commissions, nous nous rencontrons une fois par an. C&rsquo;est notre G6 agricole. Nous avons mis en place, par exemple, une politique de lutte contre le frelon asiatique, harmonis&eacute;e.

&gt;&gt; Comment sont r&eacute;partis les 2,4&nbsp;millions d&rsquo;euros ? 
Nous accordons une enveloppe de 1,5 million d&rsquo;euros aux aides aux petits investissements. Le dispositif contribue &agrave; la modernisation des exploitations, &agrave; leur transition num&eacute;rique, &agrave; l&rsquo;achat de mat&eacute;riels pour moins forcer physiquement. Je peux citer par exemple une faucheuse, un syst&egrave;me de d&eacute;tection de chaleurs, un chariot &eacute;lectrique pour distribuer l&rsquo;aliment. Nous subventionnons l&rsquo;achat de mat&eacute;riels de moins de 10 000 &euro; &agrave; hauteur de 40&nbsp;% et &agrave; 60 % pour les jeunes et les agriculteurs en bio. Depuis 2018, ann&eacute;e de la mise en place des aides, nous avons subventionn&eacute; plus de 1 000&nbsp;dossiers.

&gt;&gt; Et l&rsquo;autre moiti&eacute; du budget ? 
Nous r&eacute;servons 500 000 &euro; au groupement de d&eacute;fense sanitaire (GDS). C&rsquo;est un budget cons&eacute;quent, mais indispensable pour les prophylaxies. Une autre partie du budget est accord&eacute;e &agrave; la promotion de l&rsquo;agriculture ornaise lors d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements comme le salon de l&rsquo;agriculture - quand il a lieu. Ou lors des comices, qui mettent en avant les agriculteurs de mani&egrave;re positive. Ils accueillent de plus en plus d&rsquo;activit&eacute;s li&eacute;es &agrave; la ruralit&eacute; qui attirent d&rsquo;autres publics. Nous aidons les GVA dans leur op&eacute;ration de recyclage de pneus. &Ccedil;a fonctionne tr&egrave;s bien depuis dix ans. Nous menons une politique d&rsquo;accompagnement des haies bocag&egrave;res, aupr&egrave;s des particuliers et des collectivit&eacute;s. Nous soutenons les associations de races. Mais aussi les services de remplacement : ils sont importants pour donner envie aux jeunes de s&rsquo;installer, pour leur montrer qu&rsquo;ils peuvent s&rsquo;accorder quelques jours de vacances ou bien pour les femmes en cong&eacute; maternit&eacute;. Cela contribue &agrave; rendre le m&eacute;tier attractif.

&gt;&gt; Comment s&rsquo;articulent le plan de relance et la politique d&eacute;partementale ? Quid du Haras du Pin c&eacute;d&eacute; pour 1&nbsp;&euro; symbolique ? 
Je n&rsquo;ai pas le sentiment que l&rsquo;&Eacute;tat met le paquet sur l&rsquo;accompagnement des D&eacute;partements. Nous sommes en discussion pour aller plus vite sur certains investissements dans les coll&egrave;ges, mais je ne vois pas les moyens mis en place. Pour le Haras du Pin, je ne comprends pas le rapport avec le plan de relance. Le Haras est un &eacute;tablissement public &agrave; caract&egrave;re administratif (EPA). L&eacute;galement, il ne peut &ecirc;tre dissous que par la loi, mais je n&rsquo;ai connaissance d&rsquo;aucun dispositif l&eacute;gislatif en ce sens. Je trouve que cette annonce est davantage un effet de communication qu&rsquo;une volont&eacute; de redonner son lustre d&rsquo;antan au Versailles du cheval. Le Haras, c&rsquo;est aussi l&rsquo;Inrae et d&rsquo;autres organismes. Le sujet m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre creus&eacute;.

&gt;&gt; Quel regard portez-vous sur les n&eacute;gociations de la PAC pour l&rsquo;Orne ? 
Nous devons &ecirc;tre tr&egrave;s vigilants. Le revenu des agriculteurs d&eacute;pend du montant des aides. Si on les baisse, beaucoup ne pourront plus vivre. C&rsquo;est important d&rsquo;&ecirc;tre mobilis&eacute;s. Il faut regarder ce qui va &ecirc;tre mis dans les &eacute;co-r&eacute;gimes. La profession agricole est celle qui a le plus &eacute;volu&eacute; en cinquante ans. Il faut lui laisser du temps. Ne demandons pas aux agriculteurs fran&ccedil;ais d&rsquo;&ecirc;tre plus vertueux que leurs voisins communautaires.

&gt;&gt; Quels sont, selon vous, les impacts de la crise sanitaire pour l&rsquo;agriculture ? 
La fermeture des restaurants a engendr&eacute; une baisse de consommation de viande. Cela nous inqui&egrave;te beaucoup. Les prix d&rsquo;achat aux &eacute;leveurs sont honteusement bas. Ils ne sont pas r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s. Nous avons fait remonter au ministre de l&rsquo;Agriculture que la loi Egalim n&rsquo;est pas appliqu&eacute;e. Que le co&ucirc;t de production n&rsquo;est pas pris en compte. La loi Egalim, c&rsquo;est, pour moi, une loi mirage. &Agrave; l&rsquo;automne, un rapport parlementaire doit en faire le bilan. J&rsquo;ai peur que peu de choses en sortent. &gt;&gt; O&ugrave; en sont les plans alimentaires territoriaux ? 
Nous sommes mobilis&eacute;s sur l&rsquo;organisation des circuits courts, pour cr&eacute;er un lien de proximit&eacute; entre les agriculteurs et la restauration collective. Nous avons lanc&eacute; une &eacute;tude dans deux territoires pilotes : la Vall&eacute;e-de-la-Haute Sarthe et Argentan intercom. L&rsquo;id&eacute;e est de d&eacute;velopper un processus pour gagner en qualit&eacute; et en proximit&eacute; : r&eacute;f&eacute;rencer les produits disponibles, encourager les installations sur ceux manquants, aider &agrave; r&eacute;pondre aux appels d&rsquo;offres, calibrer la logistique, plancher sur la commercialisation. L&rsquo;&eacute;tude est men&eacute;e avec la Chambre d&rsquo;agriculture aupr&egrave;s des mairies, des Ehpad, des &eacute;coles et des coll&egrave;ges. Nous allons, ainsi, voir comment nous pouvons nous organiser.

Les élus du Conseil départemental valident chaque année un budget agricole, dont un des objectifs est de rendre le métier attractif. Aide aux petits investissements, sanitaire, recyclage, plans alimentaires territoriaux, comices … : on fait le point avec Jérôme Nury, conseiller départemental et président de la commission agriculture.

Le Département de l’Orne accorde 2,4 millions d’euros à l’agriculture

La commune de la Lucerne-d&rsquo;Outremer se voulai pr&eacute;curseur en 2006 en mati&egrave;re de conservation du bocage. Le maire adjoint, Gilles Desmottes l&rsquo;a expliqu&eacute;. Cela s&rsquo;est traduit entre autres par &laquo; l&rsquo;identification des haies, bien avant que la loi le pr&eacute;conise dans les documents d&rsquo;urbanisme et par la cr&eacute;ation d&rsquo;une chaudi&egrave;re &agrave; copeaux de bois entr&eacute;e en fonction en 2007, et aliment&eacute;e par de la ressource locale &raquo;, rappelle l&rsquo;&eacute;lu. Pour autant, il n&rsquo;&eacute;tait pas question de mettre le bocage sous cloche. Il fallait pouvoir l&rsquo;adapter en fonction de l&rsquo;occupation des sols. Rien n&rsquo;interdit de supprimer une haie si une compensation est pr&eacute;vue. &nbsp;

<h3>Une densit&eacute; importante</h3>

En une douzaine d&rsquo;ann&eacute;es, le lin&eacute;aire a diminu&eacute; d&rsquo;un tiers, expliqu&eacute; notamment par une densit&eacute; cons&eacute;quente sur le territoire et l&rsquo;&eacute;volution des pratiques agricoles. &laquo; Nous &eacute;tions autour de 120 ml/ha alors que la moyenne dans la Manche est de 65 ml/ha &raquo;, souligne Guillaume Eychenne, technicien de la communaut&eacute; de communes Granville Terre et Mer. Pour autant, la commune a voulu pr&eacute;server sa dimension bocag&egrave;re, en plantant &agrave; nouveau sur des parcelles qui lui appartenaient, au village Le Perroux. Si la Chambre d&rsquo;agriculture informe, conseille et accompagne, le d&eacute;partement de la Manche est l&rsquo;un des partenaires financiers historiques qui intervient &agrave; la fois sur des plantations &agrave; plat ou sur talus.

<h3>Des essences adapt&eacute;es &agrave; la Manche</h3>

A la Lucerne d&rsquo;Outremer, pas moins de 350 m ont ainsi &eacute;t&eacute; plant&eacute;s par l&rsquo;entreprise Martinel de Saint-Quentin-sur-le-Homme. Une des 7 entreprises r&eacute;pondant &agrave; la charte qualit&eacute; sur le d&eacute;partement, charte qui assure la plantation de jeunes plants d&rsquo;arbres et d&rsquo;arbustes d&rsquo;essences adapt&eacute;es &agrave; la Manche. &laquo; Quand j&rsquo;ai repris l&rsquo;entreprise familiale il y a deux ans, nous avons continu&eacute; ces travaux de plantations, de d&eacute;broussaillage, de remplacement et de taille. C&rsquo;est pour nous une activit&eacute; importante, qui correspond &agrave; un mois de travail en hiver &raquo;, note le jeune chef d&rsquo;entreprise, Florent Martinel, &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une &eacute;quipe de dix personnes. Sur le sud Manche, une seconde entreprise, Bruno Coss&eacute; bas&eacute; &agrave; Saint-Senier-sous-Avranches, fait partie du r&eacute;seau des entreprises &laquo; labellis&eacute;es &raquo;.

<h3>La haie aux multifonctions</h3>

Ces haies jouent un r&ocirc;le non n&eacute;gligeable, notamment celle en contre bas de la parcelle. &laquo; Elle a un r&ocirc;le anti-&eacute;rosion &raquo;, pr&eacute;vient le pr&eacute;sident de l&rsquo;association de boisement de la Baie, Jean-Luc Lebourgois. Les projets de restauration, de valorisation et de d&eacute;placement de haies et de talus accompagn&eacute;s par l&rsquo;association participent aussi &agrave; la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, au maintien des sols, &agrave; la r&eacute;silience climatique, au stockage de carbone&hellip;&nbsp; &laquo; Depuis 2016, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;quivalent de 40 km de haie, 10 km de talus et 885 arbres agroforestiers qui ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s sur le territoire de l&rsquo;association de boisement de la Baie, avec l&rsquo;appui de la Chambre d&rsquo;agriculture, le Conseil d&eacute;partemental de la Manche et l&rsquo;intercommunalit&eacute; de Granville Terre et Mer qui a aid&eacute; &agrave; l&rsquo;acquisition de plus de 14 000 arbres &raquo;, pr&eacute;cise Eddy Cl&eacute;ran, conseiller gestion du bocage &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Normandie.

<h3>0,30 &euro;/plant</h3>

Pour participer au maintien et &agrave; la r&eacute;novation du bocage, la communaut&eacute; de communes Granville Terre et Mer encourage les agriculteurs comme les particuliers et les collectivit&eacute;s &agrave; planter au travers de l&rsquo;op&eacute;ration 4 000 plants. Elle a &eacute;t&eacute; conduite avec l&rsquo;association de boisement de la Baie et la chambre d&rsquo;agriculture de la Manche.&nbsp; Pour chaque plant achet&eacute; 1,30 &euro; (commande minimum : 20 plants, dans la limite de 100 plants aid&eacute;s), la Communaut&eacute; de communes prend en charge 1 &euro;. Le reste &agrave; charge pour le planteur est r&eacute;duit &agrave; 0,30 &euro;. A noter que des appels &agrave; projets sont lanc&eacute;s dans le cadre du plan de relance. Les premiers sont &agrave; d&eacute;poser pour la fin du mois d&rsquo;avril, et les seconds &agrave; la fin septembre 2021.

Les travaux de plantation de haies dans la commune de La Lucerne-d’Outremer ont été réceptionnés le 8 avril 2021. L’occasion pour l’association de boisement de la Baie de faire le point sur les projets de plantation. Des projets utiles pour conserver le bocage.

Le bocage évolue positivement avec des plantations de haies

Lentilles vertes du Puy, coco de Paimpol, mogette de Vend&eacute;e, haricot tarbais&hellip; malgr&eacute; des produits bien ancr&eacute;s dans les terroirs, les l&eacute;gumes secs n&rsquo;ont pas la cote en France. Leur consommation a &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par quatre en vingt ans et les Fran&ccedil;ais consomment en moyenne trois fois moins de l&eacute;gumes secs que les autres habitants de la plan&egrave;te.Leurs b&eacute;n&eacute;fices ne sont pourtant plus &agrave; d&eacute;montrer, tant sur le plan nutritionnel qu&rsquo;agronomique. Ils s&rsquo;ins&egrave;rent dans les rotations comme cultures de diversifications, dans les couverts d&rsquo;intercultures comme fixateurs d&rsquo;azote, ou encore comme plantes compagnes dans les cultures principales. Ils sont &eacute;galement des atouts ma&icirc;tres en agriculture biologique et font d&rsquo;ailleurs partie des cultures les plus cultiv&eacute;es en bio, avec une part de 35% des surfaces (contre 8% toutes cultures confondues).<h2 class="MsoPlainText">A la crois&eacute;e des ambitions de l'Etat</h2>Les l&eacute;gumes secs bio symbolisent &agrave; eux seuls la triple ambition du gouvernement&nbsp;de d&eacute;velopper la production de plantes riches en prot&eacute;ines, d&rsquo;augmenter les surfaces en agriculture biologique et d&rsquo;approvisionner les cantines en produits &laquo;&nbsp;de qualit&eacute; et durables&nbsp;&raquo;. Ils sont en ce sens &agrave; la crois&eacute;e des objectifs fix&eacute;s d&rsquo;ici 2022 pour la loi Egalim (50% de produits de qualit&eacute; dans les cantines), du plan Ambition bio (15% de surfaces bio) et du plan prot&eacute;ines (+ 400&nbsp;000 ha de l&eacute;gumineuses).Pour booster leur d&eacute;veloppement, le plan prot&eacute;ines du gouvernement a attribu&eacute; aux agriculteurs une enveloppe d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement &laquo;&nbsp;dans des &eacute;quipements sp&eacute;cifiques permettant la culture, la r&eacute;colte et le s&eacute;chage d&rsquo;esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines&nbsp;&raquo;. Ouvert d&eacute;but janvier, un premier dispositif de 20 millions d&rsquo;euros avait &eacute;t&eacute; contraint de fermer au bout de quelques jours, victime de son succ&egrave;s. La grande majorit&eacute; des dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s pour des mat&eacute;riels de production fourrag&egrave;re (fenaison, etc.). Conscient que la liste des &eacute;quipements &eacute;ligibles &eacute;tait trop large, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-proteines-bientot-de-nouvelles-aides-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">le gouvernement a annonc&eacute; le d&eacute;blocage d&rsquo;une nouvelle enveloppe</a> pour viser plus sp&eacute;cifiquement la culture de l&eacute;gumineuses &agrave; graines et le sursemis de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res. Ce second dispositif sera ouvert sur le site de FranceAgriMer le 17 mai.<h2 class="MsoPlainText">Le d&eacute;fi de s&eacute;curiser les d&eacute;bouch&eacute;s</h2>Le gouvernement aide aussi &agrave; la structuration des fili&egrave;res via une enveloppe de 50 millions d&rsquo;euros, indispensable &agrave; la construction d&rsquo;offres locales, &agrave; valeur ajout&eacute;e pour les producteurs. Car sans d&eacute;bouch&eacute;s s&eacute;curis&eacute;s, les rendements plus que variables et le manque de comp&eacute;titivit&eacute; des l&eacute;gumineuses &agrave; graines en France demeurent des productions<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/il-faut-que-je-sorte-de-ce-marche-mondial" target="_blank" title=""> trop pr&eacute;caires face au march&eacute; mondial. </a>Reste &agrave; s&eacute;duire le consommateur pour qui les l&eacute;gumes secs rev&ecirc;tent encore une image vieillotte, et &agrave; introduire ces l&eacute;gumineuses dans nos menus. On peut compter pour cela sur la F&eacute;d&eacute;ration nationale des l&eacute;gumes secs, qui propose sur son site <a href="http://www.legume-sec.com/les-recettes/" target="_blank" title="">des recettes originales&nbsp;</a>: &laquo;&nbsp;verrines de mogettes&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;cupcake de haricots blancs&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;risotto de lentilles vertes&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;g&acirc;teau pois-chiches chocolat &raquo;&hellip; Alors, &agrave; nos fourneaux&nbsp;!&nbsp;

[Edito] Les légumes secs, de surcroît s’ils sont bio, symbolisent à eux seuls la triple ambition du gouvernement de développer la production de plantes riches en protéines, d’augmenter les surfaces en agriculture biologique et d’approvisionner les cantines en produits « de qualité et durables ». Mais malgré les plans protéines successifs, ils peinent encore à faire leur place dans les rotations et dans les assiettes.

Protéines : relever le défi du pois… chiche ?

Le Gaec Accolas, dans le Cher, &eacute;l&egrave;ve des charolaises en syst&egrave;me naisseur engraisseur. &laquo;&nbsp;Nous sommes dans un syst&egrave;me d&rsquo;agriculture de conservation, voire r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative. Nous pratiquons le semis direct et les rotations ont pour objectif de viser deux r&eacute;coltes par an sur un maximum de parcelles&nbsp;&raquo;, expliquent Mathieu, Didier et Vincent Accolas. &laquo;&nbsp;Le ma&iuml;s est int&eacute;ressant pour ceci, et aussi parce qu&rsquo;il a une meilleure exploration racinaire que les fourrag&egrave;res prairiales. Il pousse pendant les fortes chaleurs de l&rsquo;&eacute;t&eacute; et valorise l&rsquo;eau des orages. Quand il&nbsp;y en a ! &raquo; La pluviom&eacute;trie est en moyenne de 650 &agrave; 700 mm par an. &laquo;&nbsp;Les &eacute;t&eacute;s sont tr&egrave;s secs - pas d&rsquo;eau du tout pendant quatre mois en 2019 par exemple - avec des temp&eacute;ratures &eacute;normes. L&rsquo;herbe ne pousse pas du tout du 20 juin au 1er octobre.&nbsp;&raquo;

Depuis dix ans, les r&eacute;coltes de printemps - enrubannages et ensilages pr&eacute;coces de couverts c&eacute;r&eacute;aliers et de m&eacute;teils - sont devenues la base du syst&egrave;me. Les &eacute;leveurs ne font que tr&egrave;s peu de foin, et un quart de la SAU environ est r&eacute;colt&eacute;e en grain.&nbsp;Toute une batterie de couverts et de d&eacute;rob&eacute;es sont sem&eacute;s. &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e est de tester tout type de cultures et d&rsquo;&ecirc;tre opportuniste. On tente des semis derri&egrave;re les r&eacute;coltes fourrag&egrave;res de printemps et les c&eacute;r&eacute;ales d'&eacute;t&eacute; si les conditions de lev&eacute;e sont bonnes. Ceci se fait &agrave; frais r&eacute;duit puisque nous ne faisons qu&rsquo;un passage pour semer, avec des semences souvent fermi&egrave;res qui ne nous co&ucirc;tent pas grand chose &raquo;,&nbsp;explique Mathieu Accolas. &nbsp;

<h3>Des vari&eacute;t&eacute;s plus pr&eacute;coces et un objectif amidon</h3>

&laquo;&nbsp;Le ma&iuml;s n&rsquo;est sem&eacute; que sur argilo-calcaires profonds. On ne tente plus sur les terres sableuses&nbsp;&raquo;. Le r&eacute;sultat est quand m&ecirc;me variable selon les ann&eacute;es et les parcelles&nbsp;: le rendement a vari&eacute; entre 5 et 16 t MS/ha en ensilage plante enti&egrave;re sur les quatre derni&egrave;res ann&eacute;es. En 2020, les orages d'ao&ucirc;t (80 mm) ont permis de bons r&eacute;sultats alors qu'il y a trois ans, certaines parcelles n&rsquo;avaient pas &eacute;t&eacute; f&eacute;cond&eacute;es.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/quelle-place-donner-au-mais-dans-son-systeme-fourrager" target="_blank">Quelle place donner au ma&iuml;s dans son syst&egrave;me fourrager ?</a>

Mathieu Accolas choisit des vari&eacute;t&eacute;s plus pr&eacute;coces qu&rsquo;avant, d&rsquo;indice 280 au lieu de 320 ou 340. Sa strat&eacute;gie consiste &agrave; investir sur 12&nbsp;hectares, dans l&rsquo;objectif de mettre toutes les chances de son c&ocirc;t&eacute; pour obtenir un aliment &agrave; tr&egrave;s forte valeur &eacute;nerg&eacute;tique qui constituera la moiti&eacute; des rations d&rsquo;engraissement (avec un m&eacute;teil ou de la luzerne). L&rsquo;&eacute;leveur choisit pour ces parcelles des vari&eacute;t&eacute;s de type dent&eacute; farineux. Ces ma&iuml;s sont sem&eacute;s le plus t&ocirc;t possible en avril, dans le couvert qui a &eacute;t&eacute; implant&eacute; fin ao&ucirc;t. La r&eacute;colte se fait en ma&iuml;s grain humide ou en ma&iuml;s &eacute;pis.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/mais-fourrage-comment-choisir-ses-varietes-pour-les-semis-2021" target="_blank">Ma&iuml;s fourrage : comment choisir ses vari&eacute;t&eacute;s pour les semis 2021 ? </a>

Les parcelles &agrave; potentiel restreint sont r&eacute;colt&eacute;es en ensilage plante enti&egrave;re. Sur une douzaine d&rsquo;hectares est ainsi sem&eacute;e de la semence d&rsquo;hybrides basique et un peu de ma&iuml;s population. Ces parcelles donnent la moiti&eacute; de la ration des vaches suit&eacute;es avec de l&rsquo;ensilage de sorgho. &nbsp;

<h3>Tous les fourrages de l'ann&eacute;e sont analys&eacute;s</h3>

Le ma&iuml;s offre aussi parfois d&rsquo;autres opportunit&eacute;s. L&rsquo;an dernier par exemple, un ma&iuml;s a &eacute;t&eacute; sem&eacute; fin juin (indice 160) derri&egrave;re une orge qui n&rsquo;avait pas r&eacute;ussi. C&rsquo;&eacute;tait risqu&eacute;. Mais sur cette parcelle auront &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;s 30 &agrave; 40 qx d&rsquo;orge et 3 &agrave; 4 tMS d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s, soit un bilan plut&ocirc;t satisfaisant.

&laquo;&nbsp;Nous avons une m&eacute;langeuse. En fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;, nous faisons analyser tous les stocks et nous &eacute;tablissons les rations avec notre nutritionniste Yan Mathioux&nbsp;&raquo;. Elles sont compos&eacute;es, en plus du ma&iuml;s, avec diff&eacute;rents types de m&eacute;teils titrant de 9 &agrave; 18 % de MAT, des sorghos multicoupe et monocoupe, des c&eacute;r&eacute;ales immatures, de la luzerne, de l&rsquo;enrubannage de prairies, et des couverts d&rsquo;&eacute;t&eacute; &agrave; base de moha, millet, tournesol... &laquo; de tout ce qui est susceptible de pousser l&rsquo;&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;.

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Au Gaec Accolas dans le Cher, le maïs est cantonné aux terres les plus profondes. Une moitié de la surface en maïs vise à produire un maximum d’UF pour l’engraissement. L’autre moitié, conduite à coût réduit, donne du stock pour les vaches suitées. De multiples autres fourrages permettent de répartir les risques.

Du maïs sur les terres profondes et beaucoup d’autres fourrages

L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste fortement influenc&eacute;e par la m&eacute;t&eacute;o, quand les ventes saisonni&egrave;res sont essentiellement li&eacute;es &agrave; la sortie des barbecues. La pluie annonc&eacute;e dans le centre et le sud du pays et le temps froid ne sont pas des &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la consommation. Les magasins ont r&eacute;duit leurs commandes avec un impact direct sur le commerce des agneaux. Les abattoirs sont couverts et ont moins achet&eacute; sur les march&eacute;s. La cons&eacute;quence est une tension sur les prix des agneaux. En brebis, la demande reste r&eacute;guli&egrave;re pendant le Ramadan, avec des cours stables.&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le march&eacute; sera plus &eacute;quilibr&eacute; avec une demande plus r&eacute;guli&egrave;re de d&eacute;but de mois.

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