L&rsquo;objectif de la vaccination est de permettre &agrave; l&rsquo;individu de d&eacute;velopper une protection sp&eacute;cifique vis-&agrave;-vis d&rsquo;un agent infectieux avant toute exposition &agrave; cet agent, en utilisant les ressources naturelles de l&rsquo;immunit&eacute;.Une histoire d&eacute;j&agrave; ancienneLes premi&egrave;res traces d&rsquo;immunisation contre la variole remonteraient au 10&egrave;me si&egrave;cle en Chine. En 1774, Benjamin Jesty, &eacute;leveur de b&eacute;tail anglais, avait remarqu&eacute; que les &eacute;leveurs laitiers semblaient prot&eacute;g&eacute;s contre la variole apr&egrave;s avoir contract&eacute; la vaccine (virus de la vache). Edward Jenner, un scientifique anglais, fit l&rsquo;hypoth&egrave;se que la vaccine pourrait jouer le r&ocirc;le d&rsquo;un &laquo; vaccin &raquo; vis-&agrave;-vis de la variole. La vaccination moderne &eacute;tait n&eacute;e. Entre 1870 et 1885, Pasteur mit au point les premiers vaccins vivants att&eacute;nu&eacute;s contre le chol&eacute;ra du poulet puis contre l&rsquo;anthrax. En 1885, Joseph Grancher vaccina avec succ&egrave;s contre la rage 2 enfants selon un sch&eacute;ma &eacute;tabli par Pasteur. La fin du 19&egrave;me si&egrave;cle fut &eacute;galement une p&eacute;riode riche pour la microbiologie (isolement des agents pathog&egrave;nes responsables de diverses maladies) et l&rsquo;immunologie (notion d&rsquo;immunit&eacute; inn&eacute;e&nbsp;/ acquise, relation anticorps / antig&egrave;ne) ce qui permit d&rsquo;enrichir la compr&eacute;hension des principes de la vaccination.Une immunit&eacute; inn&eacute;e&hellip;L&rsquo;organisme identifie d&egrave;s la phase f&oelig;tale ce qui lui appartient, le &laquo;&nbsp;soi&nbsp;&raquo; et ce qui lui est &eacute;tranger, le &laquo;&nbsp;non soi&nbsp;&raquo;. Lorsqu&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment ext&eacute;rieur s&rsquo;introduit, le syst&egrave;me immunitaire d&eacute;termine si cela provoque des dommages et si c&rsquo;est le cas, d&eacute;clenche une r&eacute;ponse non sp&eacute;cifique. Cette immunit&eacute; inn&eacute;e constitue la premi&egrave;re ligne de d&eacute;fense face &agrave; une infection. Deux types de m&eacute;canismes interviennent au cours de cette r&eacute;ponse, l'<a href="https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-obesite-affaire-inflammation-31474/" target="_blank" title="Ob&eacute;sit&eacute; : une affaire d'inflammation">inflammation</a> et ses mol&eacute;cules, et les cellules de l'immunit&eacute; inn&eacute;e.&nbsp;Les plus importantes sont les macrophages, pr&eacute;sents dans tous les tissus et qui identifient de mani&egrave;re pr&eacute;coce tout &eacute;l&eacute;ment pathog&egrave;ne. Ils &nbsp;r&eacute;alisent la&nbsp;<a href="https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/biologie-video-cytosquelette-devoile-efficacite-mouvements-43963/" target="_blank" title="En vid&eacute;o : le cytosquelette d&eacute;voile l&rsquo;efficacit&eacute; de ses mouvements">phagocytose</a>, c'est-&agrave;-dire qu'ils &laquo;&nbsp;avalent&nbsp;&raquo; et d&eacute;truisent les corps &eacute;trangers de mani&egrave;re non sp&eacute;cifique. Dans le m&ecirc;me temps, les cellules dendritiques identifient les agents pathog&egrave;nes et les pr&eacute;sentent aux autres globules blancs, on parle de cellules pr&eacute;sentatrices d&rsquo;antig&egrave;nes.&hellip; et une immunit&eacute; acquise&hellip;Les antig&egrave;nes des agents pathog&egrave;nes sont essentiellement des prot&eacute;ines de surface, de bact&eacute;ries ou de virus. Une fois ces antig&egrave;nes identifi&eacute;s, les lymphocytes T4 sont les chefs d&rsquo;orchestre de la r&eacute;ponse immunitaire. Ils activent les lymphocytes T8 qui peuvent d&eacute;truire directement les cellules infect&eacute;es pas les particules &eacute;trang&egrave;res et produisent de nombreuses mol&eacute;cules activant l&rsquo;ensemble du syst&egrave;me immunitaire. Ce sont eux qui vont contr&ocirc;ler l&rsquo;infection dans les premiers jours et on parle d&rsquo;immunit&eacute; cellulaire.&hellip; avec production d&rsquo;anticorpsLes lymphocytes B, une fois activ&eacute;s en plasmocytes, sont responsables de la production d'<a href="https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-anticorps-93/">anticorps</a> sp&eacute;cifiques ou immunoglobulines. Ce sont des prot&eacute;ines capables de se fixer sur les prot&eacute;ines &eacute;trang&egrave;res et de d&eacute;truire le&nbsp;<a href="https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-pathogene-5179/">pathog&egrave;ne</a>. La r&eacute;ponse humorale appara&icirc;t lentement (de deux &agrave; plusieurs semaines) et est peu protectrice au d&eacute;but. Ces anticorps sont libres dans le plasma ou les liquides biologiques (principalement pour les IgG et IgM), pr&eacute;sents dans les muqueuses (IgA surtout) et se concentrent dans le colostrum. Chez les ruminants, les nouveau-n&eacute;s naissent sans aucun anticorps, ils sont donc totalement d&eacute;pendants du colostrum et donc de l&rsquo;immunit&eacute; de leur m&egrave;re.La mise en &oelig;uvre de tous ces &eacute;l&eacute;ments de l&rsquo;immunit&eacute; se fait de mani&egrave;re s&eacute;quentielle et conjointe afin d&rsquo;obtenir la r&eacute;ponse la plus efficace et adapt&eacute;e pour d&eacute;truire l&rsquo;agent pathog&egrave;ne cible.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/9/1/9/3769191-1-fre-FR/d3258ad0da44-schema-de-l-immunite-jpg" alt="Adapt&eacute; de Campbell Biology" height="1352" width="1352" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Une m&eacute;moire immunitaire utilis&eacute;e pour la vaccinationLors de la premi&egrave;re inoculation d&rsquo;un antig&egrave;ne, le nombre de lymphocytes cro&icirc;t rapidement,&nbsp;est maximal au bout d&rsquo;une semaine et dispara&icirc;t en deux &agrave; six semaines. C&rsquo;est la r&eacute;ponse primaire. Ils laissent la place &agrave; des lymphocytes T et B &laquo;&nbsp;m&eacute;moires&nbsp;&raquo; dont le nombre est maximal deux &agrave; six semaines apr&egrave;s l&rsquo;inoculation et se r&eacute;duit ensuite tr&egrave;s lentement. Ces cellules gardent le souvenir de l&rsquo;agent pathog&egrave;ne et si cet agent infecte une nouvelle fois l'organisme, ils le reconnaissent directement et r&eacute;activent rapidement l&rsquo;immunit&eacute; acquise. C'est sur cette propri&eacute;t&eacute; du syst&egrave;me immunitaire qu&rsquo;est bas&eacute;e la vaccination. Le principe de tout vaccin est donc de pr&eacute;senter &agrave; l&rsquo;organisme les antig&egrave;nes des agents pathog&egrave;nes pour d&eacute;clencher la r&eacute;ponse immunitaire mais surtout la m&eacute;morisation, sans clinique. La r&eacute;ponse primaire &eacute;tant souvent insuffisante, un rappel peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire un mois apr&egrave;s la premi&egrave;re injection et va g&eacute;n&eacute;rer une r&eacute;ponse secondaire, plus persistante.Les lymphocytes&nbsp;B m&eacute;moires,&nbsp;supports de la r&eacute;ponse en anticorpsLes vaccins stimulent toute la cha&icirc;ne immunitaire mais principalement la production d&rsquo;anticorps protecteurs. Lors d&rsquo;un nouveau contact avec l&rsquo;agent infectieux ou certains de ses antig&egrave;nes, les lymphocytes B sont rapidement r&eacute;activ&eacute;s. Cela permet alors un d&eacute;lai de r&eacute;ponse plus court&nbsp;; les anticorps augmentent plus vite et atteignent des titres plus &eacute;lev&eacute;s.&nbsp;La mesure de ce titre en immunoglobulines, moyen le plus utilis&eacute; en pratique, constitue une mesure indirecte de l&rsquo;efficacit&eacute; vaccinale. Cette m&ecirc;me mesure sur un veau par exemple permet d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;efficacit&eacute; du transfert d&rsquo;anticorps de la m&egrave;re par le colostrum.L&rsquo;injection de virus ou de bact&eacute;ries tu&eacute;s ou att&eacute;nu&eacute;s, base de la vaccination&hellip;Historiquement, le principe de la vaccination &eacute;tait de pr&eacute;senter &agrave; l&rsquo;organisme les antig&egrave;nes en inoculant directement l&rsquo;agent pathog&egrave;ne dans sa totalit&eacute;, sous une forme qui ne d&eacute;clenche pas de clinique, avec des vaccins tu&eacute;s ou vivants att&eacute;nu&eacute;s. Cette technique s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e tr&egrave;s efficace et a permis le d&eacute;veloppement de la vaccination et l&rsquo;&eacute;radication de nombreuses maladies. Elle laisse progressivement la place &agrave; des techniques plus modernes o&ugrave; on ne pr&eacute;sente &agrave; l&rsquo;organisme que les prot&eacute;ines les plus int&eacute;ressantes pour leur pouvoir immunog&egrave;ne. La production est alors plus complexe, car elle implique la purification et l&rsquo;isolement de cet antig&egrave;ne et n&eacute;cessite souvent un adjuvant pour une meilleure efficacit&eacute;.&hellip; et aujourd&rsquo;hui de nouveaux conceptsDeux nouvelles technologies sont apparues ces derni&egrave;res ann&eacute;es. La premi&egrave;re consiste &agrave; &laquo;&nbsp;greffer&nbsp;&raquo; l&rsquo;antig&egrave;ne que l&rsquo;on souhaite pr&eacute;senter sur un autre virus compl&egrave;tement inoffensif pour l&rsquo;esp&egrave;ce concern&eacute;e. La deuxi&egrave;me est d&rsquo;injecter le fragment d&rsquo;ARNm responsable de la production de l&rsquo;antig&egrave;ne viral afin que ce soit l&rsquo;organisme de l&rsquo;individu vaccin&eacute; qui produise lui-m&ecirc;me la prot&eacute;ine. Son syst&egrave;me immunitaire va l&rsquo;identifier et activer ses d&eacute;fenses. Ces techniques constituent certainement une nouvelle r&eacute;volution vaccinale, offrant un niveau de s&eacute;curit&eacute; encore am&eacute;lior&eacute; et moins d&rsquo;effets secondaires. Encore peu utilis&eacute;es dans le monde animal, elles sont appel&eacute;es &agrave; se d&eacute;velopper dans les ann&eacute;es qui viennent.L&rsquo;immunit&eacute; et la vaccination, des sujets parfois complexes mais passionnantsDepuis 3,5 milliards d&rsquo;ann&eacute;es et l&rsquo;apparition de la vie sur terre, les interactions entre agress&eacute;s et agresseurs ont permis le d&eacute;veloppement de syst&egrave;mes de d&eacute;fenses complexes et dont on ne connait probablement pas encore tout. Cela a cependant permis le d&eacute;veloppement de la vaccination, qui comme tout traitement peut pr&eacute;senter des effets secondaires, mais avec un rapport b&eacute;n&eacute;fice / risque tr&egrave;s favorable et consid&eacute;rablement am&eacute;lior&eacute; depuis l&rsquo;&eacute;poque pastorienne. C&rsquo;est un outil indispensable dans la gestion des pathologies et la limitation des traitements, et une base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire&hellip; j&rsquo;adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour chaque pathologie, le protocole est &agrave; &eacute;tudier avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, afin de d&eacute;terminer la cible et les modalit&eacute;s d&rsquo;administration en fonction de l&rsquo;effet attendu. Et pour plus de renseignements, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>

La vaccination est une des découvertes les plus importantes de la médecine. Des premières immunisations volontaires il y a plusieurs siècles à la vaccination moderne, les connaissances ont considérablement évolué.

Immunité et vaccin. Une science encore en pleine évolution

"Par d&eacute;cret du 19 ao&ucirc;t 2016, le Premier ministre a rendu obligatoire, &agrave; titre exp&eacute;rimental, l'indication de l'origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilis&eacute;es comme ingr&eacute;dient dans des denr&eacute;es alimentaires pr&eacute;emball&eacute;es, pour la p&eacute;riode allant du 1er janvier 2017 au 31 d&eacute;cembre 2018", une p&eacute;riode d'exp&eacute;rimentation prorog&eacute;e par d&eacute;crets jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2021, rappelle la d&eacute;cision dont l'AFP a pris connaissance vendredi."Apr&egrave;s avoir interrog&eacute; la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne (CJUE), le Conseil d'&Eacute;tat juge qu'il est ill&eacute;gal d'imposer l'&eacute;tiquetage g&eacute;ographique du lait car il n'y a pas de lien av&eacute;r&eacute; entre son origine (UE, non UE) et ses propri&eacute;t&eacute;s", a-t-il indiqu&eacute; dans un communiqu&eacute; synth&eacute;tisant sa d&eacute;cision rendue mercredi.Le groupe Lactalis avait demand&eacute; l'annulation de cette obligation en soutenant qu'elle &eacute;tait contraire au r&egrave;glement du 25 octobre 2011 du Parlement europ&eacute;en et du Conseil de l'Union europ&eacute;enne concernant l'information des consommateurs sur les denr&eacute;es alimentaires, a indiqu&eacute; le Conseil d'&Eacute;tat. "Interrog&eacute;e par le Conseil d'&Eacute;tat, la CJUE a jug&eacute; le 1er octobre 2020 que, en application de ce r&egrave;glement, les &Eacute;tats membres peuvent imposer un tel &eacute;tiquetage au nom de la protection des consommateurs &agrave; deux conditions": d'une part, "que la majorit&eacute; des consommateurs attache une importance significative &agrave; cette information" et d'autre part qu'il existe un "lien av&eacute;r&eacute; entre certaines propri&eacute;t&eacute;s d'une denr&eacute;e alimentaire et son origine ou sa provenance", a indiqu&eacute; le Conseil d'Etat. "Ces deux conditions, qui sont distinctes, doivent &ecirc;tre remplies l'une et l'autre", a-t-il ajout&eacute;.<h1>"Attitude irresponsable"</h1>L'administration n'a pas d&eacute;montr&eacute; de lien entre origine g&eacute;ographique et propri&eacute;t&eacute;s du lait, selon la d&eacute;cision. Elle a justifi&eacute; l'obligation d'&eacute;tiquetage contest&eacute;e "uniquement par l'importance que la majorit&eacute; des consommateurs attache, d'apr&egrave;s des sondages, &agrave; l'existence d'une information sur l'origine ou la provenance du lait", a indiqu&eacute; le Conseil d'&Eacute;tat. Par cons&eacute;quent, le Conseil d'&Eacute;tat a jug&eacute; que la soci&eacute;t&eacute; Lactalis "est fond&eacute;e &agrave; demander l'annulation pour exc&egrave;s de pouvoir" de ce d&eacute;cret ainsi que des d&eacute;crets qui en ont prorog&eacute; les effets."Le Conseil d'&Eacute;tat emp&ecirc;che les consommateurs de conna&icirc;tre la provenance de leur alimentation, et de choisir librement les produits qu'ils consomment", ont d&eacute;plor&eacute; la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait (FNPL), et les syndicats majoritaires FNSEA-Jeunes Agriculteurs, dans un communiqu&eacute; diffus&eacute; vendredi soir.&nbsp; Ils ont d&eacute;nonc&eacute; "l'attitude irresponsable d'un acteur &eacute;conomique qui va &agrave; l'encontre de la reconnaissance du travail des &eacute;leveurs laitiers fran&ccedil;ais". Le Groupe Lactalis a affirm&eacute; que sa d&eacute;marche &eacute;tait motiv&eacute;e "par son attachement &agrave; ce qu'il ne soit pas port&eacute; atteinte &agrave; la libre circulation des marchandises en Europe" : "le march&eacute; europ&eacute;en doit rester un march&eacute; unique afin de&nbsp; pr&eacute;server les exportations de produits laitiers Fran&ccedil;ais, la France exportant 50% de sa production laiti&egrave;re". "Lactalis continuera de mentionner &laquo;&nbsp;fabriqu&eacute; en France&nbsp;&raquo; sur ses produits fran&ccedil;ais", a indiqu&eacute; Lactalis, joint par t&eacute;l&eacute;phone.

Le Conseil d'État a annulé un décret gouvernemental qui avait imposé l'étiquetage de l'origine du lait, le jugeant illégal, après une requête en ce sens du géant laitier Lactalis.

L'origine du lait n'est plus obligatoire sur l'étiquette, juge le Conseil d'État

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<h2>CHANGER SON SYST&Egrave;ME : L&rsquo;EXEMPLE DE LA SCEA DES DEUX LEYRENNES</h2>Paroles d&rsquo;agriculteur&nbsp;vous propose de d&eacute;couvrir l&rsquo;histoire de la transformation en bio de la Scea des deux Leyrennes dans la Creuse. Christophe Durand, vous raconte comment il &agrave; fait &eacute;voluer son exploitation dans le temps. D&rsquo;une exploitation en &eacute;levage intensif dans les ann&eacute;e 90, il a, petit &agrave; petit, transform&eacute; son exploitation. Elle est devenue bio en 2012. Aujourd&rsquo;hui, la SCEA des deux Leyrennes est une exploitation en polyculture-&eacute;levage avec des vaches limousine, la production de c&eacute;r&eacute;ales (bl&eacute; tendre,orge printemps, ma&iuml;s, &eacute;peautre&hellip;). Et Christophe Durand a retrouv&eacute; un sens &agrave; son m&eacute;tier, et il sait que son mod&egrave;le est un mod&egrave;le d&rsquo;avenir !<h2>POUR UNE AGRICULTURE PLUS MESUR&Eacute;E ET RESPONSABLE</h2>Aujourd&rsquo;hui, le r&eacute;chauffement climatique, la perte de biodiversit&eacute; et &eacute;puisement des ressources naturelles sont des faits incontestables. Toutes les activit&eacute;s humaines en sont &agrave; l&rsquo;origine. L&rsquo;agriculture en fait partie, notamment l&rsquo;agriculture intensive de ces 60 derni&egrave;res ann&eacute;es.D&eacute;sormais la transition &eacute;cologique est une n&eacute;cessit&eacute; !&nbsp;Notre d&eacute;fi collectif :&nbsp;r&eacute;duire les impacts de l&rsquo;Homme sur les &eacute;cosyst&egrave;mes naturels. Et la fen&ecirc;tre de tir pour corriger cette trajectoire alarmante du r&eacute;chauffement climatique est courte, dix ans selon les scientifiques. Le secteur agricole est sans doute l&rsquo;un des premiers &agrave; avoir &eacute;t&eacute; sensibilis&eacute; aux questions environnementales. Beaucoup d&rsquo;actions ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es, en particulier en mati&egrave;re de gestion de l&rsquo;azote et d&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires. Cela passe par des mutations des exploitations, qui se dirigent&nbsp;vers une agriculture plus responsable ou biologique.&nbsp;<figure style="text-align: center;">
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 <figcaption>La SCEA des deux Leyrennes</figcaption>
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La scea des deux leyrennes : une mutation mesurée et responsable. Dans la creuse, Christophe DURAND a su faire évoluer son exploitation avec son temps. Il atteint son objectif de départ dans les années 90 avec la gestion d’un élevage bovin allaitant intensif. Puis sa sensibilité écologique le dirige petit à petit vers une production plus respectueuse de l’environnement et un système de polyculture élevage biologique.

[Paroles d'agriculteur] Exemple d'une transition écologique réussie

&laquo;&nbsp;C&rsquo;est les vacances&nbsp;!! Est-ce que &ccedil;a vous tente de venir &agrave; la ferme&nbsp;?&nbsp;&raquo; Sur ses<a href="https://www.facebook.com/fermedekermerrien/" target="_blank"> comptes Facebook</a>&nbsp;et Twitter, la ferme de Kermerrien propose au grand public&nbsp;de visiter l&rsquo;&eacute;levage. "L'occasion de comprendre l'&eacute;levage d'aujourd'hui et d'&eacute;changer avec nous sur notre m&eacute;tier si passionnant.&nbsp;&raquo; Les internautes int&eacute;ress&eacute;s s&rsquo;inscrivent directement sur le calendrier de la page Facebook en fonction des cr&eacute;neaux propos&eacute;s par la ferme. &nbsp;

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<iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="724" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ffermedekermerrien%2Fposts%2F1986921688116307&amp;width=500&amp;show_text=true&amp;height=724&amp;appId" width="500"></iframe>

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La ferme de Kermerrien est l&rsquo;une des exploitations bretonnes qui participent &agrave; <a href="http://www.agriculteurs-de-bretagne.fr/actions/decouvertes-a-la-ferme.html?fbclid=IwAR1uCHGfzWjOW0Rc3umy11BpkZtj_Ba7a5Htt-wF7z3K7OxwdFdrml2ZaS8" target="_blank">l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;&nbsp;D&eacute;couvertes &agrave; la Ferme&nbsp;&raquo;</a>, d&eacute;ploy&eacute;e par Agriculteurs de Bretagne. &laquo;&nbsp;Le contexte Covid nous a conduit &agrave; imaginer de nouvelles formules pour accueillir le grand public sur les fermes&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;association. Le principe est d&rsquo;organiser des visites courtes (1 h &agrave; 1h30) pour des petits groupes (plus ou moins 6 personnes). &laquo;&nbsp;C'est une formule simple et accessible. Chacun d&eacute;termine avec beaucoup de souplesse la fr&eacute;quence et&nbsp;l'organisation de ses visites (nombre de personnes accueillies, calendrier des visites, programme...).&nbsp;&raquo;

L&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;Agriculteurs de Bretagne accompagne les &eacute;leveurs dans la mise en &oelig;uvre de ces visites&nbsp;: cr&eacute;ation d&rsquo;une page Facebook et mise en place de l&rsquo;outil de r&eacute;servation. Elle peut fournir &agrave; la demande des outils pour faciliter les &eacute;changes avec les visiteurs&nbsp;: conseils, documents p&eacute;dagogiques, supports de communication, goodies&hellip;

L’association Agriculteurs de Bretagne encourage les agriculteurs à accueillir le grand public sur les fermes et propose le dispositif d’accompagnement « Découvertes à la Ferme ».

Des visites à la ferme en petits groupes

Source de probl&egrave;mes &agrave; la traite, de risques de mammite ou de frein &agrave; l&rsquo;exportation de Montb&eacute;liardes dans certains pays, les trayons suppl&eacute;mentaires ne pr&eacute;sentent que des inconv&eacute;nients. &laquo;&nbsp;Certaines lign&eacute;es sont beaucoup plus touch&eacute;es que d&rsquo;autres&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Philippe Maitre, le directeur de Montb&eacute;liarde Association.

Fort de ce constat, la race a d&eacute;marr&eacute; des travaux en collaboration avec des chercheurs d&rsquo;Allice/INRAE en 2018, avec l&nbsp;&rsquo;espoir d&rsquo;aboutir &agrave; l&rsquo;indexation de ce caract&egrave;re. Ce sera le cas en 2022. &laquo;&nbsp;Les progr&egrave;s par la voie g&eacute;n&eacute;tique sont potentiellement importants et rapides car le caract&egrave;re a une h&eacute;ritabilit&eacute; &eacute;lev&eacute;e (h2 = 0,39)&nbsp;&raquo;, explique Philippe Maitre.

<h3>Un index utile mais pas prioritaire </h3>

Mais, &eacute;tant donn&eacute; la fr&eacute;quence &eacute;lev&eacute;e des trayons suppl&eacute;mentaires chez les femelles montb&eacute;liardes, l&rsquo;&eacute;radication de ce caract&egrave;re n&rsquo;est pas souhaitable &agrave; court et moyen termes. &laquo;&nbsp;Cette &eacute;radication se ferait au d&eacute;triment de la variabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique et du progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique sur des caract&egrave;res d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique sup&eacute;rieur&nbsp;&raquo;, souligne Philippe Maitre.

Pour en savoir plus : <a href="https://www.calameo.com/books/0023769784ed4e053699a" title="https://www.calameo.com/books/0023769784ed4e053699a">Trayons suppl&eacute;mentaires&nbsp;: indexation imminente </a>&ndash; Planet&rsquo;Montb&eacute;liarde janvier 2021 -

41 % des femelles pointées en 2019/2020 ont au moins un trayon supplémentaire. La sortie d’un index sur ce caractère est prévue en 2022 annonce Montbéliarde Association.

[Sélection] un index « trayons supplémentaires » dans les tuyaux en Montbéliarde

<h1>La bonne valorisation de l&rsquo;azote d&eacute;pend du type de produit et des pratiques</h1>Dans les fumiers, l&rsquo;azote est majoritairement pr&eacute;sent sous forme organique et une partie seulement (de l&rsquo;ordre de 30% pour un fumier de bovins) sera disponible pour la culture de ma&iuml;s qui suivra l&rsquo;&eacute;pandage. L&rsquo;azote sous forme organique n&eacute;cessite une phase de transformation avant d&rsquo;&ecirc;tre assimil&eacute;, sous forme nitrate, par les racines du ma&iuml;s. Le temps n&eacute;cessaire &agrave; ce processus est fonction de la composition du fumier (rapport C/N). C&rsquo;est pour cette raison qu&rsquo;on conseille d&rsquo;&eacute;pandre les fumiers 1,5 &agrave; 2 mois avant le semis, voire m&ecirc;me avant quand il s&rsquo;agit d&rsquo;un fumier frais et pailleux (C/N &eacute;lev&eacute;). Un &eacute;pandage trop tardif risque d&rsquo;induire des effets d&eacute;pressifs sur la culture, li&eacute;s &agrave; l&rsquo;organisation de l&rsquo;azote qui ne sera pas termin&eacute;e au stade 8-10 feuilles, d&eacute;but de l&rsquo;absorption importante de l&rsquo;azote par le ma&iuml;s. Si les sols ne sont pas suffisamment ressuy&eacute;s avant cette date, il est toujours pr&eacute;f&eacute;rable d&rsquo;attendre, au risque de provoquer des tassements tr&egrave;s pr&eacute;judiciables &agrave; l&rsquo;enracinement de la culture. Dans les lisiers et les fumiers de volailles, l&rsquo;azote est majoritairement pr&eacute;sent sous forme ammoniacale. Cette forme est rapidement disponible pour la culture, mais est aussi tr&egrave;s sensible &agrave; la volatilisation dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. Ainsi en conditions de sol sec, de temps vent&eacute; et ensoleill&eacute;, les pertes peuvent aller jusqu&rsquo;&agrave; 50%. Un enfouissement rapide, si possible dans les 2-3 heures apr&egrave;s &eacute;pandage, permet de limiter les pertes et de r&eacute;aliser des &eacute;conomies d&rsquo;engrais substantielles. Pour une efficacit&eacute; optimale, ces produits doivent &ecirc;tre &eacute;pandus au plus proche du semis. Un lisier apport&eacute; au stade 6-8 feuilles, incorpor&eacute; par un binage ou inject&eacute; dans l&rsquo;inter rang, sera &eacute;galement tr&egrave;s bien valoris&eacute;.<h1>Phosphore et potassium : m&ecirc;me efficacit&eacute; que l&rsquo;engrais min&eacute;ral</h1>Par rapport au phosphore min&eacute;ral, l&rsquo;efficacit&eacute; du phosphore d&rsquo;un engrais de ferme est comprise entre 70 et 95% l&rsquo;ann&eacute;e de l&rsquo;apport, selon les produits. Apr&egrave;s un an de pr&eacute;sence dans le sol, le phosphore a le m&ecirc;me effet sur l&rsquo;enrichissement du sol que les engrais phosphat&eacute;s solubles dans l&rsquo;eau. Le potassium contenu dans les engrais de ferme a exactement la m&ecirc;me efficacit&eacute; que celui contenu dans les engrais min&eacute;raux.<h1>Des &eacute;conomies de soufre et d&rsquo;amendements basiques</h1>Tous les engrais de ferme contiennent aussi des oligo&eacute;l&eacute;ments, tel que le soufre, n&eacute;cessaire dans les rotations avec c&eacute;r&eacute;ales, colza ou prairies, et des bases calciques qui contribuent &agrave; limiter l&rsquo;acidification naturelle des sols. Ainsi, les &eacute;pandages d&rsquo;effluents d&rsquo;&eacute;levage permettent de r&eacute;duire significativement les apports d&rsquo;amendements basiques. Sur les parcelles recevant r&eacute;guli&egrave;rement des fumiers ou des lisiers, un apport de 100 &agrave; 150 kg CaO/ha/an suffit pour compenser l&rsquo;acidification naturelle, au lieu de 200 &agrave; 300 kg CaO/ha/an habituellement n&eacute;cessaires. Un suivi r&eacute;gulier du pHeau est conseill&eacute;, au moins tous les 5 ans.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Points cl&eacute;s pour une valorisation maximale des engrais de ferme Epandre les fumiers de bovins 1,5 &agrave; 2 mois avant les semis de ma&iuml;s. Incorporer les lisiers et fumiers de volailles dans les 2-3 heures qui suivent l&rsquo;&eacute;pandage. Faire analyser r&eacute;guli&egrave;rement ses fumiers et lisiers pour ajuster les quantit&eacute;s apport&eacute;es. Tenir compte de tous les &eacute;l&eacute;ments apport&eacute;s (NPK et soufre, magn&eacute;sium, oligo-&eacute;l&eacute;ments, bases calciques) dans la strat&eacute;gie de fertilisation et de chaulage de la rotation
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La maîtrise du coût de production des fourrages est au coeur des préoccupations des éleveurs. Utilisés à bon escient, les engrais de ferme, fumiers et lisiers, sont très bien valorisés par le maïs fourrage. Ils permettent une économie importante sur le poste achat d’engrais. Si les conditions de portance des sols sont favorables, il est déjà temps de réaliser l’épandage des fumiers. Les lisiers et fumiers de volailles peuvent attendre, au plus près du semis, et devront impérativement être enfouis sitôt l’épandage

Maïs fourrage : les engrais de ferme sont précieux pour réduire les coûts de production

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/8/8/3768876-1-fre-FR/ec8879ceaaf5-poismars2021-png" alt="" height="593" width="941" /><figcaption>Graphique pois fourrager d&eacute;part Marne - Mars 2021</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Baisse &agrave; court terme pour gagner en int&eacute;r&ecirc;t en alimentation animalePetite baisse si les conditions climatiques redeviennent normales en Am&eacute;rique latine</td> </tr> </table> </div> 
<h2>Le pois r&eacute;siste &agrave; la baisse des cours des tourteaux de soja </h2>Le prix du pois fourrager a perdu seulement 3 &euro;/t par rapport au mois dernier, &agrave; 275 &euro;/t d&eacute;part Marne sur le rapproch&eacute;. Il a subi la pression du recul des cours des tourteaux de soja (-24 &euro;/t &agrave; 433 &euro;/t d&eacute;part Montoir). La reprise des activit&eacute;s de trituration et d&rsquo;exportations en Argentine a fait pression sur les cours du tourteau de soja. En effet, les gr&egrave;ves en zones portuaires qui avaient r&eacute;duit tr&egrave;s fortement la dynamique de production et d&rsquo;exportations de tourteau en d&eacute;cembre 2020 se sont apais&eacute;es courant janvier 2021, permettant un accroissement de l&rsquo;offre en f&eacute;vrier. Enfin, l&rsquo;arriv&eacute;e de la r&eacute;colte br&eacute;silienne de soja et le ralentissement de la demande chinoise durant les festivit&eacute;s du Nouvel An en f&eacute;vrier ont &eacute;galement apport&eacute; de la pression sur les march&eacute;s du tourteau de soja.Toutefois, la hausse des cours des c&eacute;r&eacute;ales a permis de limiter la baisse des prix du pois fourrager. En effet, les cours du bl&eacute; fourrager ont progress&eacute; de 7 &euro;/t sur le mois &agrave; 228 &euro;/t (d&eacute;part Eure-et-Loir). Cela s&rsquo;explique surtout par le climat haussier qui a pr&eacute;domin&eacute; sur le march&eacute; am&eacute;ricain, suite &agrave; la d&eacute;gradation des conditions des bl&eacute;s d&rsquo;hiver dans la grande r&eacute;gion de production du Kansas&nbsp;&agrave; cause d&rsquo;une vague de froid.L'attractivit&eacute; des pois dans l'alimentation animale ne s'est gu&egrave;re am&eacute;lior&eacute;e par rapport au mois dernier. Le prix du pois fourrager dans les rations animales reste toujours sup&eacute;rieur &agrave; son prix d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, calcul&eacute; &agrave; partir du prix de ses principaux concurrents, de 15 &euro;/t dans les rations volailles et de 7 &euro;/t dans les rations porcines.<h2>L'export de pois vers les pays tiers reste sur une bonne dynamique</h2>Les exportations fran&ccedil;aises de pois vers les pays tiers se sont nettement accrues sur la premi&egrave;re partie de campagne 2020. Selon les chiffres de FranceAgriMer sur la p&eacute;riode juillet &agrave; d&eacute;cembre 2020 les exportations vers les pays tiers atteignent 28&nbsp;000 tonnes contre 13&nbsp;000 tonnes l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode. Cela r&eacute;sulte surtout de la progression des exportations vers la Chine (21&nbsp;500 tonnes) contre seulement 1&nbsp;000 tonnes en 2019. En revanche, la demande du march&eacute; europ&eacute;en est en recul (-45 %) sur la p&eacute;riode juillet &agrave; d&eacute;cembre 2020. Ainsi, les stocks de pois chez les fabricants d&rsquo;aliments au 1er f&eacute;vrier 2021 sont en hausse de 3 % par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2020 (selon FranceAgrimer). La faible demande animale li&eacute;e &agrave; une attractivit&eacute; peu soutenue devrait contribuer &agrave; une baisse des prix du pois sur les prochains mois, sauf si les r&eacute;coltes de soja attendues au Br&eacute;sil et en Argentine &eacute;taient s&eacute;v&egrave;rement diminu&eacute;es par les al&eacute;as climatiques en cours (pluies au Br&eacute;sil, manque d&rsquo;eau en Argentine). Au contraire, &agrave; moyen terme, la demande animale mondiale pourrait &ecirc;tre affect&eacute;e par le d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine, qui semble prendre de l&rsquo;ampleur en Asie. Si ce ph&eacute;nom&egrave;ne se renfor&ccedil;ait dans les mois &agrave; venir, cela viendrait peser sur les prix des tourteaux et des pois. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Potentiel de baisse pour le prix du pois &agrave; court terme, afin de gagner en int&eacute;r&ecirc;t en alimentation animale et dans le sillage des prix des tourteaux de soja. Ces derniers devraient subir la pression baissi&egrave;re de la moisson br&eacute;silienne dans les prochaines semaines. Toutefois, la baisse devrait &ecirc;tre mod&eacute;r&eacute;e vu la fragilit&eacute; attendue pour le bilan mondial et la tension des bilans de soja. De plus, la r&eacute;colte de soja est encore loin d&rsquo;entre engrang&eacute;e en Argentine. Toute r&eacute;vision en baisse des perspectives de r&eacute;coltes sud-am&eacute;ricaines pourrait soutenir le cours du tourteau de soja et du pois dans son sillage au printemps 2021. Au contraire, une chute de la demande animale asiatique renforcerait le potentiel de baisse des prix.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Dans les prochains mois, le prix du pois devrait continuer à baisser, afin de gagner en attractivité dans les rations animales.

Perspective de baisse de prix des pois, sauf en cas de pépin pour les sojas sud-américains

Le 5 f&eacute;vrier dernier, un arr&ecirc;t&eacute; ent&eacute;rinait la r&eacute;-autorisation de l&rsquo;imidaclopride (Gaucho 600 FS) et du thiam&eacute;thoxame (Cruiser SB) en traitement de semence des betteraves sucri&egrave;res, pour une dur&eacute;e de 120 jours et pour les campagnes 2021, 2022 et 2023. Les semenciers allaient-il relever le d&eacute;fi, &agrave; quelques semaines seulement des premiers semis&nbsp;? &laquo;&nbsp;Je commence &agrave; m&rsquo;inqui&eacute;ter, confiait d&eacute;but mars Philippe Ribault, planteur en Eure-et-Loir, et accessoirement pr&eacute;sident de la Coordination nationale pour la d&eacute;fense des semences fermi&egrave;res (CNDSF). Seulement 20% de mes doses ont &eacute;t&eacute; livr&eacute;es&nbsp;&raquo;.Avec une perte de rendement de 60% caus&eacute;e par la jaunisse, le planteur peut pr&eacute;tendre &agrave; une indemnisation, conform&eacute;ment aux enseignements pris d&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Il a jusqu&rsquo;au 16 avril pour faire formaliser sa demande sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-des-betteraves-la-teleprocedure-d-indemnisation-est-ouverte" target="_blank">le site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure de FranceAgriMer</a>,Du c&ocirc;t&eacute; des op&eacute;rateurs, on se veut rassurant. &laquo;&nbsp;Les derni&egrave;res livraisons sont programm&eacute;es entre le 15 et le 19 mars, indique William Huet, responsable du d&eacute;partement agronomie du groupe Cristal Union. Nous avons une douzaine de jours de retard par rapport &agrave; d&rsquo;habitude, du fait des d&eacute;lais de pr&eacute;paration raccourcis par la publication tardive de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;, mais tous nos coop&eacute;rateurs seront livr&eacute;s dans le respect de leurs commandes &raquo;.<h1>90% contre 95% auparavant</h1>Le groupe coop&eacute;ratif, qui collecte bon an mal an la production de 150 000 ha de betteraves, annonce un taux de protection aux n&eacute;onicotino&iuml;des proche de 90%, l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur aux 95% qui pr&eacute;valaient avant leur interdiction. &laquo;&nbsp;Le l&eacute;ger recul s&rsquo;explique par les contraintes li&eacute;es aux restrictions entourant les cultures &agrave; suivre sur les parcelles ayant re&ccedil;u des betteraves trait&eacute;es&nbsp;&raquo;, poursuit William Huet.&nbsp;La r&eacute;-autorisation d&eacute;rogatoire des n&eacute;onicotino&iuml;des restreint en effet les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-neonicotinoides-officiellement-re-autorises-en-betterave" target="_blank">conditions de r&eacute;introduction de cultures mellif&egrave;res dans la rotation</a>, jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ann&eacute;e N+3.La fili&egrave;re a par ailleurs r&eacute;duit de 25% la dose de n&eacute;onicotino&iuml;des dans l&rsquo;enrobage pour r&eacute;duire les risques d&rsquo;impact. De son c&ocirc;t&eacute;, le groupe sucrier et ses adh&eacute;rents se sont engag&eacute;s &agrave; implanter 1 600 ha de surfaces mellif&egrave;res d&rsquo;ici &agrave; trois ans pour favoriser l&rsquo;alimentation des pollinisateurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cristal-union-implante-1600-ha-de-surfaces-melliferes" target="_blank">Cristal Union implante 1600 ha de surfaces mellif&egrave;res</a>
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La coop&eacute;rative est &eacute;galement impliqu&eacute;e dans la recherche de solutions alternatives. &laquo;&nbsp;Nous allons mettre &agrave; profit ces 1000 jours pour trouver le maximum de solutions, annonce William Huet.&nbsp;Il faudra s&rsquo;appuyer sur le levier g&eacute;n&eacute;tique, sur les traitements en v&eacute;g&eacute;tation &agrave; partir de produits de biocontr&ocirc;le et enfin sur les plantes compagnes et les &eacute;l&eacute;ments paysagers favorisant les auxiliaires&nbsp;&raquo;.La r&eacute;introduction des n&eacute;onicotino&iuml;des laisse esp&eacute;rer un retour &agrave; la normale c&ocirc;t&eacute; rendements, sur fond de cours &agrave; la hausse.Le groupe poursuit par ailleurs le d&eacute;veloppement de sa fili&egrave;re bio, qui devrait concerner 1000 ha cette ann&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-point-des-marches-sucre-un-rebond-considerable-des-cours-depuis-le-premier-confinement" target="_blank">[Le point des march&eacute;s] Sucre : un rebond consid&eacute;rable des cours depuis le premier confinement</a>
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Selon Cristal Union, 90% des surfaces betteravières sucrières seront protégées cette année de la jaunisse grâce aux néonicotinoïdes. C’est légèrement inférieur au taux prévalant avant leur interdiction à l’automne 2018. La logistique a relevé le défi.

Néonicotinoïdes : les semences de betteraves seront livrées dans les temps

Apr&egrave;s les r&eacute;seaux chaleur, la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; par cog&eacute;n&eacute;ration et l&rsquo;injection de biom&eacute;thane dans les r&eacute;seaux, l&rsquo;Association des agriculteurs m&eacute;thaniseurs de France (AAMF) envisage de servir un autre besoin &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;: celui du carburant, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment le BioGNV. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs m&eacute;thaniseurs veulent prendre leur part au d&eacute;veloppement de la mobilit&eacute; verte, indique Christophe Leschiera, responsable de la communication de Trame, t&ecirc;te de r&eacute;seau comptant l&rsquo;AAMF. Les stations au BioGNV pourront alimenter les v&eacute;hicules des exploitations mais &eacute;galement les flottes de bus des collectivit&eacute;s territoriales et les v&eacute;hicules de transporteurs routiers&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/8/8/3768821-1-fre-FR/425213d94e2b-capture-d-e-cran-2021-03-12-a-14-10-17-jpg" alt="La station BioGNV de Philippe Collin, agriculteur m&eacute;thaniseur en Haute-Marne (Cr&eacute;dit photo : Trame)" height="992" width="1900" /><figcaption>La station BioGNV de Philippe Collin, agriculteur m&eacute;thaniseur en Haute-Marne (Cr&eacute;dit photo : Trame)</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">GNV, GNC, GNL et BioGNV</h1>Le BioGNV (ou biom&eacute;thane carburant) est la version renouvelable du GNV (Gaz naturel v&eacute;hicule). Contenant 99% de m&eacute;thane, le BioGNV est issu de l&rsquo;&eacute;puration du biogaz, lequel contient entre 50% et 60% de m&eacute;thane ainsi que de l&rsquo;eau et du sulfure d&rsquo;hydrog&egrave;ne. La m&ecirc;me op&eacute;ration pr&eacute;vaut pour pouvoir injecter le biogaz dans le r&eacute;seau.A la pompe, le GNV comme le BioGNV peuvent &ecirc;tre distribu&eacute;s sous deux formes, &agrave; savoir le GNC (gaz naturel comprim&eacute;) ou le GNL (gaz naturel liqu&eacute;fi&eacute;). Plus condens&eacute; et offrant &agrave; ce titre plus d&rsquo;autonomie, le GNL est r&eacute;serv&eacute; aux transports lourds et au domaine maritime. A ne confondre avec le GPL (Gaz de p&eacute;trole liqu&eacute;fi&eacute;), produit &agrave; partir de propane et de butane, un gaz lourd, qui reste au sol en cas de fuite et qui est interdit dans les parkings souterrains et dans certains tunnels.Les motorisations au gaz sont tr&egrave;s majoritairement bas&eacute;es sur la technologie dite &laquo; &agrave; allumage command&eacute; &raquo;, identique &agrave; celle des motorisations essence. La plupart des v&eacute;hicules lourds ne fonctionne qu&rsquo;au gaz tandis que les v&eacute;hicules l&eacute;gers sont &agrave; bicarburation gaz ou essence, la bascule entre les deux &eacute;nergies se faisant automatiquement d&egrave;s lors que le r&eacute;servoir de gaz est vide.Selon l&rsquo;Association fran&ccedil;aise du gaz naturel v&eacute;hicules (AFGNV), la France compterait 24 000 v&eacute;hicules adapt&eacute;s au GNV, donc au BioGNV), des poids lourds (2,5% de la flotte), des v&eacute;hicules utilitaires, des bus urbains (12%), des v&eacute;hicules l&eacute;gers ou encore les bennes &agrave; ordures (10%).<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Ecologique et circulaire</h1>Toujours selon l&rsquo;AFGNV, le BioGNV permet de r&eacute;duire de 80% les &eacute;missions de CO2 par rapport au di&eacute;sel. En 2019, le taux d&rsquo;incorporation de bioGNV &eacute;tait de 16,5% du GNV distribu&eacute; en France &agrave; partir de stations raccord&eacute;es au r&eacute;seau, au nombre d&rsquo;environ 200.Les m&eacute;thaniseurs escomptent d&eacute;velopper le maillage avec la mise en place d&rsquo;une centaine de station &agrave; l&rsquo;horizon 2024. Le d&eacute;tail de ce programme sera d&eacute;voil&eacute; en juin prochain &agrave; l&rsquo;occasion de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;association. Dans le cadre d&rsquo;un partenariat avec New Holland, cinq agriculteurs m&eacute;thaniseurs testeront le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/new-holland-accelere-sur-les-energies-alternatives" target="_blank">T6 M&eacute;thane Power</a> dont le constructeur entame la commercialisation.L&rsquo;AAMF entend aussi faire entendre le bruit du BioGNV (deux fois moins bruyant que le diesel) aupr&egrave;s des pouvoir publics, pour faire davantage reconna&icirc;tre ce biocarburant dans la mobilit&eacute; verte, au tropisme &eacute;lectrique fortement marqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Le BioGNV, c&rsquo;est de l&rsquo;&eacute;conomie circulaire et des exploitations plus r&eacute;silientes et plus int&eacute;gr&eacute;es dans les territoires &raquo;, conclut Christophe Leschiera.

L'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) projette de créer 100 stations délivrant du BioGNV, autrement dit du biométhane carburant, la version renouvelable du Gaz naturel véhicule (GNV). Une alternative au tout électrique.

Les agriculteurs méthaniseurs investissent dans le BioGNV

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&laquo;&nbsp;Le potentiel de d&eacute;veloppement des fruits et l&eacute;gumes en drive est important, analyse Sylvie Tassin, responsable marketing de Prince de Bretagne. Alors qu&rsquo;en moyenne, la part de march&eacute; du drive pour les produits de grande consommation est de 10&nbsp;%, cette part fin 2020 n&rsquo;est que de 5,9&nbsp;% pour les fruits et l&eacute;gumes.&nbsp;&raquo;&nbsp;Fort de ce constat, en compl&eacute;ment de l&rsquo;offre existante, Prince de Bretagne lance donc une offre sp&eacute;cifiquement d&eacute;di&eacute;e au drive. La nouveaut&eacute; est que les l&eacute;gumes y sont vendus &agrave; la pi&egrave;ce, avec pour cette premi&egrave;re ann&eacute;e des colis de tomates (grappe, charnues, Olivine, Aum&ocirc;ni&egrave;re, San Marzano) et d&rsquo;oignons de Roscoff AOP contenant un nombre pr&eacute;cis de pi&egrave;ces.

<h3>Un mode de vente aussi adapt&eacute; aux achats recettes et aux petits foyers</h3>

&laquo;&nbsp;Le but est de r&eacute;pondre aux nouvelles habitudes de consommation, pr&eacute;cise Yannick Rannou, directeur commercial de Prince de Bretagne. De plus en plus de consommateurs fr&eacute;quentent les sites de cuisine en ligne qui, dans leurs recettes, indiquent le plus souvent qu&rsquo;il faut deux tomates ou trois oignons plut&ocirc;t qu&rsquo;un poids. Il y a aussi de plus en plus de petits foyers d&rsquo;une ou deux personnes qui ne veulent pas forc&eacute;ment acheter de gros volumes pour limiter le gaspillage. Or les drives ne savent pas vendre &agrave; la pi&egrave;ce des produits qu&rsquo;ils ont achet&eacute;s au kilo.&nbsp;&raquo;&nbsp;Enfin, cette offre adapt&eacute;e aux drives d&eacute;port&eacute;s permet de limiter les suremballages.

<h3>Des adaptations sur les lignes</h3>

Une grande partie des l&eacute;gumes &eacute;tant conditionn&eacute;s sur les exploitations, des adaptations ont d&ucirc; &ecirc;tre apport&eacute;es sur les lignes de conditionnement pour garantir un poids fixe de la pi&egrave;ce et assurer la tra&ccedil;abilit&eacute; de l&rsquo;exploitation jusqu&rsquo;au consommateur. L&rsquo;offre de l&eacute;gumes vendus &agrave; la pi&egrave;ce est compl&eacute;t&eacute;e par de plus petits conditionnements de l&eacute;gumes anciens (barquettes de 500&nbsp;g de panais, topinambour, navet Boule d&rsquo;Or ou cerfeuil tub&eacute;reux, barquette de 750&nbsp;g de carottes de couleur), &eacute;galement disponibles en bio.

Et au-del&agrave; de cette offre d&eacute;di&eacute;e au drive, toujours dans l&rsquo;objectif de r&eacute;pondre aux attentes des petits foyers, Prince de Bretagne lance en bio une gamme de petits calibres de butternut, radis noir, potimarron, poireau, courgette, concombre, fenouil et patate douce, ainsi qu&rsquo;une barquette 100&nbsp;% carton de 200&nbsp;g de champignons shiitak&eacute;.

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<h2>&laquo;&nbsp;Les drives ne savent pas vendre &agrave; la pi&egrave;ce des produits qu&rsquo;ils ont achet&eacute;s au kilo&nbsp;&raquo;.</h2>
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Pour répondre aux nouvelles habitudes de consommation et au drive, Prince de Bretagne lance une offre de légumes vendus à la pièce, complétée par de plus petits conditionnements et de plus petits calibres.

Prince de Bretagne lance la vente à la pièce pour le drive

Depuis quinze ans, la part des femmes dans les installations des moins de 40 ans en France oscille entre 27% et 31%. Le m&eacute;tier reste encore majoritairement masculin et le manque d&rsquo;agricultrices dans les instances de d&eacute;cision ne concourt pas &agrave; la f&eacute;minisation de la profession. Aux difficult&eacute;s inh&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;installation, les agricultrices font &eacute;galement face aux pr&eacute;jug&eacute;s de la soci&eacute;t&eacute;, mais aussi aux freins que certaines se mettent elles-m&ecirc;mes (un sentiment aussi appel&eacute; &laquo;&nbsp;syndrome de l&rsquo;imposteur&nbsp;&raquo;).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agricultrices-peinent-encore-a-creuser-leur-sillon-comme-cheffes-d-exploitation" target="_blank">Les agricultrices peinent encore &agrave; creuser leur sillon comme cheffes d'exploitation</a>
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A l&rsquo;occasion de la journ&eacute;e internationale des droits des femmes le 8 mars, la Commission europ&eacute;enne a rappel&eacute; dans un communiqu&eacute; le d&eacute;fi que repr&eacute;sente le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;agriculteurs en Europe et encore plus celui des agricultrices&nbsp;: seuls 4,2% des agricultrices en Europe ont moins de 35 ans. &laquo;&nbsp;&Eacute;tant donn&eacute; que 42% des femmes travaillant dans l'agriculture ont plus de 65 ans (contre seulement 29,2% pour les hommes), il est possible que l'&eacute;cart entre les sexes dans l'agriculture se creuse dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;&raquo;, alerte la Commission, qui enjoint les pays membres de l&rsquo;Union europ&eacute;enne &agrave; &laquo;&nbsp;prendre en compte la situation des femmes en milieu rural dans leurs programmes de d&eacute;veloppement rural&nbsp;&raquo;.A l&rsquo;heure o&ugrave; le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture est un enjeu majeur, favoriser l&rsquo;installation des femmes appara&icirc;t comme un moyen de p&eacute;renniser les exploitations mais aussi d&rsquo;enrichir l&rsquo;agriculture de nouveaux mod&egrave;les.<h1>Circuits courts et diversification</h1>Les exploitations dirig&eacute;es par des femmes ont en effet plus souvent recours &agrave; la vente en circuits courts que celles dirig&eacute;es par des hommes, pratiquent davantage la diversification, l&rsquo;agritourisme et les activit&eacute;s de loisir que les hommes. En outre, les agricultrices sont souvent &agrave; l&rsquo;initiative de march&eacute;s de proximit&eacute; qui les placent directement au contact des consommateurs.Le 8 mars dernier, une conf&eacute;rence organis&eacute;e par le Collectif de la Troisi&egrave;me Voie donnait la parole &agrave; plusieurs femmes engag&eacute;es dans des d&eacute;marches de qualit&eacute; et rappelait ainsi le r&ocirc;le des agricultrices dans la transition durable. &laquo;&nbsp;Ma plus grande fiert&eacute;&nbsp;? Le jour o&ugrave; j&rsquo;ai r&eacute;ussi &agrave; fabriquer mon premier jambon sans sel nitrit&eacute; malgr&eacute; les r&eacute;ticences de mon boucher. Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est l&rsquo;un de mes meilleurs produits&nbsp;&raquo;, a t&eacute;moign&eacute; Fran&ccedil;oise Haffner, &eacute;leveuse de porcs engag&eacute;e dans la d&eacute;marche Bleu-Blanc-C&oelig;ur.Dans un contexte o&ugrave; la profession agricole manque d&rsquo;attractivit&eacute; et o&ugrave; le dialogue avec la soci&eacute;t&eacute; est parfois rompu, ces formes d&rsquo;agricultures contribuent &agrave; renouer le lien avec le grand public et esquissent le visage de l&rsquo;agriculture du XXI&egrave;me si&egrave;cle.<h1>Des comp&eacute;tences multiples</h1>&laquo;&nbsp;Les femmes s&rsquo;installent g&eacute;n&eacute;ralement plus tard que les hommes, apr&egrave;s avoir eu une formation non agricole et parfois une activit&eacute; salari&eacute;e dans un autre secteur, pointait une &eacute;tude du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en 2012. La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;agricultrices a ainsi fr&eacute;quemment acquis, au cours de ces exp&eacute;riences, des comp&eacute;tences importantes pour la gestion de l&rsquo;exploitation : l&rsquo;art de la n&eacute;gociation avec les organisations agricoles, une aisance plus grande dans les d&eacute;marches administratives, le rapport au public... comp&eacute;tences qui font parfois d&eacute;faut aux hommes plus centr&eacute;s sur la production. Or, ces comp&eacute;tences sont au c&oelig;ur du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur de demain.&nbsp;&raquo; Et d&rsquo;agricultrice.

[Edito] En France, un agriculteur sur quatre est une agricultrice, une proportion qui stagne depuis une dizaine d’années. A l’heure où le renouvellement des générations est un enjeu majeur, favoriser l’installation des femmes apparaît comme un moyen de pérenniser les exploitations mais aussi d’enrichir l’agriculture de nouveaux modèles.

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