Convenue depuis plusieurs semaines, la visite s'est d&eacute;roul&eacute;e au Gaec Ravel, une exploitation situ&eacute;e en zone de montagne sur la commune de Les Mars. Une cinquantaine d'agriculteurs tr&egrave;s inquiets de la situation participait &eacute;galement &agrave; cette rencontre pour interpeller directement la repr&eacute;sentante de l'&Eacute;tat, accompagn&eacute; de Madame Gilli Dunoyer, directrice adjointe de la DDT. Une exploitation, qui comme beaucoup d'autres, rencontre toutes les difficult&eacute;s de cette fili&egrave;re et subit toutes les cons&eacute;quences de la crise bovine. Denis et Ang&eacute;lique Ravel exploitent 145 ha pour 95 vaches allaitantes. Ils disposent d'un atelier d'engraissement dont 85 % de la production est engraiss&eacute; alors qu'auparavant 100 % la production l'&eacute;tait. Avec 120 ha d'herbe et 25 ha de cultures, la situation du Gaec Ravel reste semblable &agrave; beaucoup d'autres, avec un revenu agricole qui ne cesse de se d&eacute;t&eacute;riorer au fil du temps. Et parall&egrave;lement de nombreuses questions restent sans r&eacute;ponses, avec une r&eacute;forme de la PAC o&ugrave; toutes les incertitudes subsistent, un avenir incertain pour les ICHN, le couplage des aides animales remis en cause, ou encore des MAEC de plus en plus restrictives. &Agrave; ces inqui&eacute;tudes, s'ajoutent les s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, qui occasionnent des frais suppl&eacute;mentaires par des achats ext&eacute;rieurs de plus en plus importants, mais aussi des pertes de rendement tant sur les prairies que sur les ma&iuml;s. Pour l'exercice 2020, Denis et Ang&eacute;lique Ravel constatent une augmentation de plus de 8 000 &#128; du poste aliment, comparativement aux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Pour les productions animales, m&ecirc;me ph&eacute;nom&egrave;ne, avec des prix de plus en plus bas depuis 3&nbsp;ans. Des cours inf&eacute;rieurs &agrave; 3,50 &#128; du kg pour les taurillons et des d&eacute;lais d'enl&egrave;vement qui ne cessent de s'allonger allant jusqu'&agrave; huit semaines. Et quant aux mesures r&eacute;gionales, quid de l'avenir des MAEC ? &Agrave; l'heure o&ugrave; les contraintes sont encore de plus en plus draconiennes et les engagements largement respect&eacute;s par les &eacute;leveurs, force est de constater que les engagements des pouvoirs publics sont non tenus. &laquo; La situation devient de plus en plus intol&eacute;rable &raquo; insiste le pr&eacute;sident Christian Arvis devant la pr&eacute;f&egrave;te, et qui pr&eacute;cise&nbsp;: &laquo; nous sommes &agrave; la crois&eacute;e des chemins, demain de nombreux agriculteurs risquent de d&eacute;poser le bilan de leurs exploitations si &ccedil;a continue comme &ccedil;a... aujourd'hui, nombreuses sont les questions que nous nous posons, sans que nous ayons la moindre r&eacute;ponse, tout est remis en cause y compris les enveloppes financi&egrave;res de la r&eacute;forme de la PAC sur le secteur de l'&eacute;levage, la politique montagne et j'en passe... &raquo;. Un syst&egrave;me qui arrive &agrave; bout de souffle, dont on voit d&eacute;j&agrave; appara&icirc;tre les premiers signes annonciateurs&nbsp;: d&eacute;capitalisation du cheptel creusois, avec une perte de 15 000 vaches m&egrave;res en 3 ans sur le d&eacute;partement, une perte r&eacute;guli&egrave;re de la rentabilit&eacute; des exploitations agricoles. &laquo; Il n'y a pas de solution miracle, il nous faut une meilleure valorisation de nos produits, c'est ind&eacute;niable, mais pour ce faire, il est urgent et imp&eacute;ratif de tenir compte des co&ucirc;ts de production, c'est la condition essentielle pour avoir un prix r&eacute;mun&eacute;rateur. Il nous manque 1 &#128; du kilo de viande pour atteindre le co&ucirc;t de production et 1 &#128; suppl&eacute;mentaire pour gagner notre vie &raquo; souligne Christian Arvis. Cette loi EGALIM reste une loi inactive pour les repr&eacute;sentants agricoles, &laquo; on ne peut plus continuer en permanence &agrave; perdre de l'argent lorsque l'on vend nos animaux. S'il n'y a plus de rentabilit&eacute; sur nos exploitations, les cons&eacute;quences peuvent &ecirc;tre parfois dramatiques tant sur le plan financier, mais aussi, et surtout sur le plan psychologique, qui pour certains &eacute;leveurs sont au bout du rouleau &raquo;, mart&egrave;le le pr&eacute;sident de la FDSEA. Avec les propos du pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration, la pr&eacute;f&egrave;te Virginie Darpheuille &eacute;coute des paroles qu'elle n'avait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent jamais entendues, des paroles qui en disent long sur ce message de d&eacute;tresse des &eacute;leveurs. La pr&eacute;f&egrave;te, attentive aux revendications des organisations syndicales et de leurs responsables, les agriculteurs demandent surtout des actes pour continuer &agrave; travailler et &agrave; vivre dignement de leur m&eacute;tier. Virginie Darpheuille, quelque peu surprise de ce contact direct et franc avec les &eacute;leveurs, r&eacute;pond&nbsp;: &laquo; nous devons travailler ensemble et non les uns contre les autres. Il y a des propositions &agrave; retenir, mais il faut pr&eacute;alablement d&eacute;finir un plan m&eacute;thodologique. Un plan de relance pour l'investissement a &eacute;t&eacute; mis en place par le gouvernement, c'est peut-&ecirc;tre un outil pour relancer l'&eacute;conomie, mais je sais qu'il ne r&eacute;pond pas pour autant la crise de l'&eacute;levage &raquo;. Dans l'assistance plusieurs voix s'&eacute;l&egrave;vent, &laquo; mais comment s'engager dans un plan de relance &agrave; l'investissement alors que nous avons plus de quoi faire face &agrave; nos propres &eacute;ch&eacute;ances ? &raquo; Pour le pr&eacute;sident Christian Arvis, &laquo; ce n'est pas le plan de relance qu'il nous faut maintenant c'est un plan de sauvetage de la fili&egrave;re viande bovine ! &raquo; Quoi qu'il en soit, la FDSEA sera toujours autour de la table pour d&eacute;battre et engager toutes les mesures visant &agrave; sauver l'&eacute;levage de la noyade.

Visite d'exploitation À l'initiative de la FDSEA, son président Christian Arvis organisait une visite d'exploitation avec Madame la préfète Virginie Darpheuille, ce mercredi 16 décembre, afin d'aborder de nombreux sujets et en particulier celui de la situation des éleveurs de bovins allaitants à l'heure où la crise de la filière bovine atteint son paroxysme.

La préfète sur le terrain des éleveurs

La d&eacute;cision n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; prise jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent avec les cas pr&eacute;c&eacute;dents de foyers d&rsquo;influenza aviaire d&eacute;clar&eacute;s en Pays de la Loire (Vend&eacute;e et Deux S&egrave;vres) et &agrave; l&rsquo;ouest des Landes.

&laquo;&nbsp;Nous avons pris la d&eacute;cision de faire abattre pr&eacute;ventivement tous les canards &agrave; moins de 3 km de rayon autour des foyers de Sort-en-Chalosse et de Bergouey, ainsi que les volailles en plein air &agrave; moins de 1 km, explique Lo&iuml;c Evian, directeur adjoint de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Alimentation. Nous voulons absolument &eacute;viter un emballement dans cette zone d&rsquo;&eacute;levage la plus dense de France en canards et particuli&egrave;rement expos&eacute; au virus.&nbsp;&raquo; 

Fort heureusement, il n&rsquo;y aurait que 25 &eacute;levages de canards concern&eacute;s pour un total de 40&nbsp;000 animaux. Les canards sont tr&egrave;s sensibles &agrave; ce virus, comme l&rsquo;indique la liste des dix foyers fran&ccedil;ais d&eacute;clar&eacute;s &agrave; cette heure. De plus, des animaux sont encore &eacute;lev&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur comme la r&eacute;glementation le permet, tant qu&rsquo;ils ne d&eacute;passent pas le seuil de 3 200 canards &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur.

Interrog&eacute; sur le devenir de cette d&eacute;rogation, Lo&iuml;c Evain pr&eacute;cise &laquo;&nbsp;qu&rsquo;elles sont tr&egrave;s encadr&eacute;es et accord&eacute;e par les services v&eacute;t&eacute;rinaires sur la base d&rsquo;un dossier et d&rsquo;une visite v&eacute;t&eacute;rinaire.&nbsp;Nous verrons ce qu&rsquo;il faut envisager, une fois la crise pass&eacute;e et avec le retour d&rsquo;exp&eacute;rience. &raquo;

<h4>Pas de foyer secondaire a priori</h4>

&laquo;&nbsp; D&rsquo;apr&egrave;s les &eacute;l&eacute;ments dont nous disposons aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;origine la plus probable des foyers landais est la faune sauvage, sauf peut -&ecirc;tre la basse-cour contamin&eacute;e &agrave; B&eacute;nesse et situ&eacute;e &agrave; quelque 500 m&egrave;tres du premier foyer landais.&nbsp;&raquo;

Trois suspicions sont en cours et pourraient &ecirc;tre li&eacute;es &agrave; des foyers primaires&nbsp;vue leur proximit&eacute; g&eacute;ographique : un &eacute;levage de pintade en Vend&eacute;e situ&eacute; &agrave; 1 km sous le vent de l&rsquo;&eacute;levage de canard de chair d&eacute;tect&eacute; le 10 d&eacute;cembre, un &agrave; Sort-en-Chalosse et un &agrave; Bergouey. Ce qui dans ces deux cas justifie encore plus l&rsquo;abattage pr&eacute;ventif.

Selon Marie-Pierre P&eacute; et Michel Fruchet de l&rsquo;interprofession du foie gras, la situation serait sans doute diff&eacute;rente sans le retour d&rsquo;exp&eacute;rience des deux &eacute;pizooties pr&eacute;c&eacute;dentes. &laquo;&nbsp;Nous avons collectivement renforc&eacute; la bios&eacute;curit&eacute; des &eacute;levages, cr&eacute;&eacute; des b&acirc;timents de mise &agrave; l&rsquo;abri, renforcer la bios&eacute;curit&eacute; du transport, mis en place les analyses avant transfert, &eacute;labor&eacute; un syst&egrave;me digital de localisation des &eacute;levages et d&rsquo;alerte. En moins de deux heures, nous r&eacute;unissons la cellule de crise avec toutes les informations sur les &eacute;levages dans les p&eacute;rim&egrave;tres de protection et de surveillance.&nbsp;&raquo;

Pour ce qui concerne les contaminations d&rsquo;animaleries de la mi-novembre, les zones de restriction sont sur le point d&rsquo;&ecirc;tre lev&eacute;es en Corse. La m&ecirc;me origine a &eacute;t&eacute; trouv&eacute;e chez un particulier ayant vendu des oies &agrave; un n&eacute;gociant du Nord de la France.

&nbsp;

<h2>La chronologie des cas apparus dans les dix &eacute;levages commerciaux&nbsp;:</h2>

<ul><li>5 d&eacute;cembre&nbsp;&agrave; B&eacute;nesse-Maremne (Landes) dans un &eacute;levage de 6000 canards &agrave; foie gras;</li>
	<li>9 d&eacute;cembre &agrave; Saint Geours en Maremme (40) dans un &eacute;levage de 12&nbsp;000 canards en pr&eacute;gavage&nbsp;;</li>
	<li>11 d&eacute;cembre &agrave; Angresse (40), &eacute;levage de 3600 canards et galliformes en autarcie (&eacute;levage, gavage et transformation sur place)&nbsp;;</li>
	<li>10 d&eacute;cembre &agrave; Saint Maurice les Noues (Vend&eacute;e) dans un &eacute;levage de 7000 canards Barbarie&nbsp;;</li>
	<li>10 d&eacute;cembre &agrave; Saint Sauveur-Bressuire (Deux-S&egrave;vres) dans un &eacute;levage de 3700 futurs reproducteurs canards Barbarie&nbsp;;</li>
	<li>14 d&eacute;cembre &agrave; Saint Geours en Maremne dans un &eacute;levage autarcique de 3200 canards et 700 pondeuses&nbsp;;</li>
	<li>18 d&eacute;cembre &agrave; B&eacute;nesse-Maremne, dans une basse-cour &agrave; proximit&eacute; du foyer d&eacute;tect&eacute; le 5&nbsp;;</li>
	<li>&nbsp;20 d&eacute;cembre &agrave; Sort-en-Chalosse (40) dans un &eacute;levage de 1800 canards en pr&eacute;gavage &nbsp;(3 lots) et un atelier de gavage de 600 places&nbsp;;</li>
	<li>21 d&eacute;cembre &agrave; Bergouey (40) dans un &eacute;levage comprenant 6000 canards pr&ecirc;ts &agrave; gaver&nbsp;;</li>
	<li>23 d&eacute;cembre &agrave; Labatut-Rivi&egrave;re (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es) dans un &eacute;levage de canards &agrave; foie gras</li>
	<li>3 suspicions en cours pr&egrave;s de 3 foyers.</li>
</ul><h4>Carte interactive des foyers europ&eacute;ens d&rsquo;influenza r&eacute;pertori&eacute;s (r&eacute;alisation R&eacute;ussir Volailles)&nbsp;: tous les cas survenus dans la faune sauvage ne sont pas rapport&eacute;s</h4>

&nbsp;

&nbsp;

<iframe height="480" src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1wfXyMUq5m6Qn9M0dybX1mWonW0Z_SpOG" width="640"></iframe>

Jeudi 24 décembre, les autorités ont annoncé l’abattage préventif des canards et volailles autour des deux élevages landais de Sort en Chalosse et de Bergouey récemment touchés par le virus H5N8.

Influenza H5N8 : Abattages préventifs autour des deux foyers de la Chalosse 

Apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;levage bovin, les haies et les nouveaux vergers, les grandes cultures devraient dans les mois &agrave; venir disposer d&rsquo;une m&eacute;thode de certification des cr&eacute;dits carbone, reconnue par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique via son label LBC (Label Bas Carbone). Un pr&eacute;cieux s&eacute;same officiel qui ouvre la voie &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des pratiques vertueuses en mati&egrave;re de d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture, en jouant sur deux leviers&nbsp;: r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) et/ou &agrave; maximiser la s&eacute;questration du carbone dans les sols. L&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS) joue sur les deux tableaux. En s&rsquo;interdisant de travailler le sol, elle minimise la consommation de carburant ainsi que la min&eacute;ralisation de la mati&egrave;re organique, m&ecirc;me si le sujet pr&ecirc;te &agrave; controverse. Avec une couverture v&eacute;g&eacute;tale vivante alternant ou combinant cultures de rente et couverts v&eacute;g&eacute;taux, l&rsquo;ACS force la s&eacute;questration. &laquo;&nbsp;La bibliographie fait &eacute;tat d&rsquo;une fourchette comprise entre 0,5 t/ha/an et 2 t/ha/an&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Sophie Gardette, directrice de l&rsquo;Apad. &laquo;&nbsp;Quant au carburant, on est sur un volant d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;environ 60% comparativement &agrave; l&rsquo;agriculture conventionnelle&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (2/4)&nbsp;: les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a>
</aside>
<h1>L&rsquo;ACS, trop forte d&egrave;s le d&eacute;part&nbsp;?</h1>L&rsquo;ACS a cependant un gros d&eacute;faut&nbsp;: quasiment au taquet s&rsquo;agissant des &eacute;missions comme de la s&eacute;questration, elle n&rsquo;a que peu marge de progression &agrave; faire valoir. Or les m&eacute;thodologies de lab&eacute;lisation bas carbone reposent sur le principe de l&rsquo;additionnalit&eacute;, consistant &agrave; prouver l&rsquo;am&eacute;lioration de son bilan carbone entre deux diagnostics initiaux et finaux, r&eacute;alis&eacute;s en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; cinq ans d&rsquo;intervalle. &laquo; Les &eacute;changes en cours avec les experts nous ont confort&eacute;s dans le fait que la future m&eacute;thodologie bas carbone en grandes cultures n&rsquo;exclurait pas de fait les agriculteurs d&eacute;j&agrave; en ACS, sous r&eacute;serve bien entendu qu&rsquo;ils &nbsp;prouvent le caract&egrave;re vertueux de leurs pratiques d&egrave;s leur entr&eacute;e dans le dispositif&nbsp;&raquo;, indique Sophie Gardette. L&rsquo;Apad avait largement anticip&eacute; le coup, en pr&eacute;sentant voil&agrave; bient&ocirc;t un an son propre label, baptis&eacute; "Au c&oelig;ur des sols (ACS)", histoire de l&rsquo;associer de pr&egrave;s &agrave; l&rsquo;Agriculture de conservation des sols. A ce jour, 200 adh&eacute;rents de l'association ont d&eacute;croch&eacute; le label ACS et sont les candidats tout d&eacute;sign&eacute;s pour tenter de d&eacute;crocher le futur label officiel LBC, sous la f&eacute;rule de l&rsquo;Apad. &laquo;&nbsp;Sit&ocirc;t la m&eacute;thodologie grandes cultures officiellement labellis&eacute;e, nous nous porterons candidats au premier appel &agrave; projets pour faire acc&eacute;der le maximum de nos adh&eacute;rents au label LBC&nbsp;&raquo;, poursuit Sophie Gardette. &laquo;&nbsp;Ils pourront enfin obtenir une reconnaissance et une gratification de leurs pratiques vertueuses&nbsp;&raquo;.<h1>Vendre les co-b&eacute;n&eacute;fices</h1><div class="citation">
 "Nous avons un peu plus que des cr&eacute;dits carbone &agrave; vendre"
</div>
Depuis la sortie de son label ACS, les adh&eacute;rents de l&rsquo;Apad ont fait l&rsquo;objet de nombreuses sollicitations de la part d&rsquo;interm&eacute;diaires, d&eacute;sireux de faire le pont entre les agriculteurs et les entreprises et collectivit&eacute;s souhaitant soutenir des d&eacute;marches de progr&egrave;s, dans le cadre de la compensation volontaire. Les agriculteurs ont r&eacute;sist&eacute; aux sir&egrave;nes, pr&eacute;f&eacute;rant patienter et s&rsquo;adosser &agrave; un label officiel type LBC plut&ocirc;t que de n&eacute;gocier de gr&eacute; &agrave; gr&eacute; avec des interm&eacute;diaires, avec le risque de ne pas valoriser correctement le fruit de leurs pratiques et de leurs efforts. &laquo;&nbsp;Nous avons un peu plus que des cr&eacute;dits carbone &agrave; vendre&nbsp;&raquo;, souligne Sophie Gardette. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture de conservation des sols a aussi des co-b&eacute;n&eacute;fices &agrave; faire valoir en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; et de qualit&eacute; de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;.Pour &eacute;clairer les agriculteurs sur les enjeux techniques, environnementaux et &eacute;conomiques attach&eacute;s &agrave; la d&eacute;carbonation, l&rsquo;Apad multiplie les supports avec notamment l&rsquo;&eacute;dition d&rsquo;un&nbsp;<a href="http://apad.asso.fr/images/evenements/LIVRE-BLANC-ACS-CARBONE-APAD.pdf" target="_blank" title="https://www.youtube.com/playlist?list=PLN8IR-J4DA85zUac-HGKV3ADzdb8YPQbt">livre blanc</a>, la diffusion d&rsquo;une web-s&eacute;rie (<a href="https://www.youtube.com/playlist?list=PLN8IR-J4DA85zUac-HGKV3ADzdb8YPQbt" target="_blank" title="SAV du carbone">SAV du carbone</a>) ou encore l&rsquo;organisation r&eacute;cente d&rsquo;un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RLrVNYjImYw&amp;t=2438s">webinaire</a>.

L'Association pour la promotion d'une agriculture durable (Apad) escompte bien s’emparer de la future méthodologie répondant au Label bas carbone en grandes cultures, mais pas à n’importe quel prix. 200 adhérents labélisés "Au coeur des sols" par l’Apad sont dans les starting-blocks.

"Au cœur des sols", futur prétendant au label bas carbone

Ni rennes, ni traineau, c&rsquo;est avec un tracteur et un semoir que le p&egrave;re No&euml;l et sa famille ont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;aller rencontrer les citoyens de plusieurs villes de l&rsquo;Orne, dans la soir&eacute;e du mercredi 23 d&eacute;cembre. Les JA 61 organisaient un d&eacute;fil&eacute; de No&euml;l en tracteur &agrave; travers plusieurs agglom&eacute;rations. Les membres de la parade ont souhait&eacute;, dans une ambiance festive et bon enfant, faire passer un message. Maxime Vaugeois, responsable du dossier installation du syndicat JA 61, explique&nbsp;: &laquo;&nbsp;nous, agriculteurs, avons travaill&eacute; toute l&rsquo;ann&eacute;e pour nourrir les consommateurs. Pour les f&ecirc;tes, nous leur demandons de manger fran&ccedil;ais, et le reste de l&rsquo;ann&eacute;e aussi&nbsp;&raquo;. Il ajoute&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;on est aussi l&agrave; pour se faire plaisir en tant que citoyen et pour donner une image positive des agriculteurs locaux&nbsp;&raquo;.

A Argentan, le cort&egrave;ge de sept tracteurs est parti du Gaec de Blandivert, direction le centre-ville. Apr&egrave;s avoir remont&eacute; la rue Etienne Panthou puis la place Henri IV, musique de No&euml;l et klaxonnes en renfort, il s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute; dans la rue des anciens combattants pour que les passants puissent prendre des photos avec la famille du p&egrave;re No&euml;l et ses tracteurs reluisants. Teddy Damain et ses enfants, Flore et Noha Damain, sont admiratifs&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;j&rsquo;ai vu sur Facebook que l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement &eacute;tait organis&eacute;. Les petits voulaient venir voir les tracteurs d&eacute;cor&eacute;s. Ils sont tr&egrave;s contents&nbsp;&raquo; explique le p&egrave;re de famille.

Mercredi 23 décembre, à la tombée de la nuit, les JA 61 ont organisé un défilé de tracteurs parés de décorations lumineuses dans les agglomérations d’Alençon, d’Argentan, de Bellême, de Flers et de Tinchebray. L’occasion de communiquer sur le monde agricole tout en apportant un peu de gaîté dans les centres-villes.

Le père Noël paradait en tracteur dans l’Orne

La pr&eacute;sentation sur les march&eacute;s est r&eacute;duite, car de nombreux op&eacute;rateurs ont fait l&rsquo;impasse sur cette semaine de faible activit&eacute;. Face &agrave; ces petits volumes, les abattoirs dont les besoins en agneaux de qualit&eacute; restent r&eacute;guliers sont encore pr&eacute;sents &agrave; l&rsquo;achat, ce qui permet une facile reconduction des prix dans les agneaux laitons. Moins de demandes dans les agneaux gris. Peu de changements dans les brebis.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e sera mieux approvisionn&eacute; apr&egrave;s la tr&ecirc;ve de No&euml;l, mais la demande restera au rendez-vous sur un march&eacute; qui sera moins soumis aux importations. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Les agneaux restent recherchés

Ovin : analyse commerciale sem 52-2020

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les int&eacute;grateurs ont un peu plus de besoins avant d&rsquo;entamer un recul d&rsquo;activit&eacute; avec des &eacute;leveurs qui ne veulent pas rentrer de veau entre les f&ecirc;tes. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste n&eacute;anmoins tendue, mais les tarifs sont sans changement dans les bons veaux Prim&rsquo;Holsteins, Abondances ou Montb&eacute;liards. Les tarifs sont stables dans les m&acirc;les crois&eacute;s laitiers ou mixtes de moyenne conformation. Les jolis crois&eacute;s viand&eacute;s sont moins offerts et s&rsquo;&eacute;coulent sans difficult&eacute;.Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;La tendance est &agrave; la stabilit&eacute; avec une offre qui se met en ad&eacute;quation avec la demande dans les veaux standards. Les besoins restent en revanche assez fermes pour les veaux labels ou &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re avec un commerce soutenu par une demande locale pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont maintenir une l&eacute;g&egrave;re activit&eacute; dans leur centre, mais les march&eacute;s seront ferm&eacute;s.&nbsp;

Moins de mise en place

Veau : analyse commerciale sem 52-2020

Bovins races allaitantes&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; est r&eacute;duite sur les march&eacute;s, mais cela n&rsquo;impacte pas trop sur le prix que ce soit dans les Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp;Peu de changement &eacute;galement dans les allaitantes de choix secondaire.&nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; malgr&eacute; une activit&eacute; qui pr&eacute;pare la rentr&eacute;e de janvier, les abattoirs ne manquent de rien. La tendance est au maintien des prix pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e dans les vaches Frisonnes et Montb&eacute;liardsJeunes bovins &ndash; l&rsquo;activit&eacute; export sur l&rsquo;Italie se ralentit fortement, mais les tarifs sont stables. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande en direct abattoir sera modeste mais l&rsquo;offre sera &eacute;galement r&eacute;duite avec de nombreuses entreprises en cong&eacute;s entre les f&ecirc;tes. &nbsp;&nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les tarifs seront inchang&eacute;s&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: Les stocks ont &eacute;t&eacute; r&eacute;sorb&eacute; ce qui ne peut &ecirc;tre que favorable pour le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. &nbsp;

Gros volume d’activité pour cette fin d’année

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 52-2020

En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; est nulle entre les f&ecirc;tes, car la majorit&eacute; des op&eacute;rateurs fait l&rsquo;impasse sur cette derni&egrave;re semaine de l&rsquo;ann&eacute;e et la premi&egrave;re de 2021 avec la fermeture de l&rsquo;ensemble des march&eacute;s. L&rsquo;activit&eacute; ne red&eacute;marrera pas avant l&rsquo;&eacute;piphanie (6 janvier). Les regards se tournent maintenant vers 2021, avec un espoir de reprise. La d&eacute;capitalisation et la r&eacute;duction du cheptel allaitant font que les disponibilit&eacute;s seront juste moins importantes pour satisfaire nos partenaires europ&eacute;ens ou des pays du Maghreb qu&rsquo;il faudra reconqu&eacute;rir avec des assouplissements administratifs au regard de ce qui se passe en Espagne. Nos broutards int&eacute;ressent de nombreux pays, par leur qualit&eacute;, mais ils restent intimement li&eacute;s &agrave; la bonne tenue du commerce du jeune bovin, notamment en Italie qui reste notre premier partenaire. L&rsquo;Espagne montre des signes de faiblesse.&nbsp; Le march&eacute; des femelles a connu une assez bonne ann&eacute;e face &agrave; une demande italienne forte. Ces animaux prennent en revanche la place des m&acirc;les dans les lin&eacute;aires des magasins avec des pi&egrave;ces plus en accord avec la demande.En bovins maigres + 18 mois&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; commerciale de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e est r&eacute;duite et ne fait pas appara&icirc;tre de grand changement sur le secteur maigre.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: Les quinze prochains jours seront sans activit&eacute;. &nbsp; La demande devrait &ecirc;tre plus soutenue sur le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e.Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les march&eacute;s seront ferm&eacute;s la semaine prochaine, mais 2021 devrait d&eacute;buter sur les m&ecirc;me base. &nbsp;&nbsp;

Forte baisse d’activité

Bovins maigres : analyse commerciale sem 52-2020

Le climat commercial de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e reste morose avec de nombreux &eacute;leveurs en grande difficult&eacute; face &agrave; la forte d&eacute;gradation du prix des broutards. Le paysage &eacute;conomique du commerce de la viande reste atomis&eacute; avec des n&eacute;gociations commerciales avec la distribution toujours tr&egrave;s compliqu&eacute;es malgr&eacute; la loi sur l&rsquo;alimentation. Les &eacute;carts de valorisation dans les campagnes sont toujours cons&eacute;quents, car le prix de la viande est souvent assujetti &agrave; des plus-values &laquo;&nbsp;Label&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;contrat&nbsp;&raquo; dans les abattoirs. Les &eacute;leveurs qui ont la chance de pouvoir fournir en direct un boucher ou une grande surface, ainsi que ceux qui ont des animaux qui entrent dans la d&eacute;marche &laquo;&nbsp;&eacute;leveur engag&eacute;&nbsp;&raquo; gardent une valorisation correcte de leurs animaux. En revanche, les &eacute;quilibres commerciaux sont toujours fragiles, face &agrave; la mutation des modes de consommation. La production peine &agrave; faire correspondre l&rsquo;offre &agrave; la demande des consommateurs, d&rsquo;o&ugrave; un conflit permanent entre la valorisation des avants pour la transformation et les pi&egrave;ces nobles qui souffre de l&rsquo;absence de d&eacute;bouch&eacute; vers la restauration. Malgr&eacute; la revalorisation des cours, les tarifs restent loin des co&ucirc;ts de production avec une moyenne annuelle des vaches Charolaises R= sur les march&eacute;s &agrave; 3,90&euro; en 2019 contre 3,70&euro; en 2019 et 3,57&euro; en 2018. Ces m&ecirc;mes animaux valoris&eacute;s a 4,05&euro; de moyenne en entr&eacute;e abattoir depuis juillet. Les &eacute;leveurs sont tr&egrave;s inquiets face &agrave; un march&eacute; europ&eacute;en &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre tr&egrave;s fragilis&eacute; par la pand&eacute;mie de Covid 19. L&rsquo;ouverture de nouveaux march&eacute;s comme la Chine sont des signes encourageants, mais les volumes sont pour le moment comme une go&ucirc;te d&rsquo;eau sur le march&eacute; export.&nbsp;Cette fin d&rsquo;ann&eacute;e est fournie en marchandise avec de nombreux &eacute;leveurs qui partent &agrave; la retraite sans reprise, mais &eacute;galement des cessations qui restent &agrave; des niveaux &eacute;lev&eacute;s.Les cons&eacute;quences de la pand&eacute;mie ont &eacute;t&eacute; assez favorables &agrave; la viande bovine fran&ccedil;aise avec une progression de 2% alors que la consommation globale baisse de 2% notamment avec le recul des importations notamment vers la RHF. Cette demande se concentre de plus en plus sur les produits transform&eacute;s, alors que certaines cat&eacute;gories d&rsquo;aloyau destin&eacute;es &agrave; la restauration restent dans les frigos. L&rsquo;&eacute;quilibre mati&egrave;re est une &eacute;quation tr&egrave;s difficile &agrave; tenir pour les industriels.

La consommation de viande bovine est soutenue pour cette fin d’année

Bovin : conjoncture sem 52-2020

215 millions d&rsquo;euros pour acqu&eacute;rir des mat&eacute;riels permettant de r&eacute;duire ou de contourner l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et des fertilisants. 70 millions d&rsquo;euros pour se pr&eacute;munir des al&eacute;as climatiques. 20 millions d&rsquo;euros pour se doter d&rsquo;&eacute;quipements sp&eacute;cifiques permettant la culture, la r&eacute;colte et le s&eacute;chage d&rsquo;esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et le d&eacute;veloppement de sursemis de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res. A compter du 4 janvier, le Plan de relance va abandonner le terrain des annonces pour celui des esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes. Et dans les trois cas, c&rsquo;est FranceAgriMer qui sera &agrave; la man&oelig;uvre, avec des sites de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure d&eacute;di&eacute;s, sur lesquels les agriculteurs seront invit&eacute;s &agrave; formaliser leur demande. Celle-ci consistera dans un premier temps &agrave; fournir les devis d&eacute;taill&eacute;s et chiffr&eacute;s des investissements envisag&eacute;s, r&eacute;dig&eacute;s en fran&ccedil;ais et non sign&eacute;s, avec un intitul&eacute; explicite permettant d&rsquo;identifier le mat&eacute;riel. Selon les cas, les taux d&rsquo;aide varieront entre 20% et 40% du co&ucirc;t hors taxes des investissements, avec une majoration de 10 points pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma. Le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave;&nbsp;40.000 &euro; hors taxes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title="">Plan de relance : le d&eacute;tail des aides aux agro&eacute;quipements et aux dispositifs d&rsquo;adaptation au climat</a>
</aside>
<h1>Pas de risque de saturer les sites</h1>Les sites de FranceAgriMer ne devraient pas &laquo;&nbsp;exploser&nbsp;&raquo; sous l&rsquo;effet de connexions massives. D&rsquo;abord parce que les programmes d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement courent jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022, m&ecirc;me si la r&egrave;gle des &laquo;&nbsp;premiers inscrits, premiers servis&nbsp;&raquo;, s&rsquo;appliquera jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des cr&eacute;dits. Ensuite parce que la conjoncture de tr&egrave;s nombreuses fili&egrave;res &ndash; grandes cultures, bovin viande, porc, vin, foie gras &ndash; n&rsquo;est pas vraiment propice &agrave; l&rsquo;investissement. N&eacute;anmoins, il y a fort &agrave; parier que les achats d&rsquo;agro&eacute;quipements continuent de tutoyer les 5 milliards d&rsquo;euros annuels au cours des deux prochaines campagnes. Il serait donc dommage de ne pas faire preuve d&rsquo;anticipation et de passer &agrave; c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;une aide substantielle. Et puis, si la conjoncture s&rsquo;am&eacute;liore, il sera possible de b&eacute;n&eacute;ficier des cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;ts de 2.500 euros accord&eacute;s &agrave; qui fera l&rsquo;impasse sur le glyphosate ou revendiquera la certification Haute valeur environnementale. Une autre mesure, les Bons diagnostic carbone, permettra quant &agrave; elle de financer l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; d&rsquo;un bilan carbone. Un cadeau &agrave; 2.000 euros environ, sans rien investir cette fois (sauf du temps) mais r&eacute;serv&eacute; aux jeunes et aux nouveaux install&eacute;s. Parce que c&rsquo;est No&euml;l.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/10-millions-d-euros-en-bons-diagnostic-carbone" target="_blank" title="">10 millions d&rsquo;euros en Bons diagnostic carbone</a>
</aside>

[Edito] A compter du 4 janvier 2021, les sites de téléprocédure de FranceAgriMer permettront d’accéder à trois programmes du Plan de relance, pour un montant total d’aides de 305 millions d’euros. Sans compter les 10 millions d’euros en Bons diagnostic carbone. Un Noël décalé mais qui va durer... deux ans.

Noël décalé au 4 janvier

Serge Papin a d&eacute;voil&eacute; ses premi&egrave;res recommandations le 18 d&eacute;cembre, lors d'un Comit&eacute; de suivi des relations commerciales organis&eacute; par Julien Denormandie et Agn&egrave;s Pannier-Runacher. Principale proposition : pr&eacute;f&eacute;rer des accords pluriannuels plut&ocirc;t que des n&eacute;gociations commerciales annuelles. Un groupe de travail sera mis en place sur le sujet, selon le gouvernement. Autre proposition de Serge Papin : &laquo; un nouvel outil de transparence qui permettrait de conna&icirc;tre le prix r&eacute;ellement pay&eacute; pour la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole &agrave; tous les &eacute;tages de la fili&egrave;re alimentaire &raquo;.&nbsp;

<h3>Vers un engagement sur des volumes en MDD&nbsp;</h3>

Un nouvel avis de la commission d'examen des pratiques commerciales demande aux distributeurs de s&rsquo;engager sur des volumes dans le cadre des contrats MDD. Cet avis a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; le 17 d&eacute;cembre et pr&eacute;sent&eacute; lors de la r&eacute;union du 18 d&eacute;cembre.

 

 

 

Négociations commerciales : les premières recommandations de Serge Papin 

<div class="rendezvous">
&laquo; Notre Cuma regroupe quarante adh&eacute;rents pour une trentaine de faucheuses, andaineurs, presses, &eacute;pandeur &agrave; fumier, semoirs et chantiers complets pour la betterave et la pomme de terre, explique Vincent Lepers, pr&eacute;sident de la Cuma de Beloy-sur-Somme. Comme il y a beaucoup de mat&eacute;riels et de chantiers complets, nous devons souvent r&eacute;viser le mat&eacute;riel. Or, jusqu&rsquo;ici, l&rsquo;entretien se fait sur deux exploitations, ce qui implique pour l&rsquo;adh&eacute;rent de vider son atelier et mobilise l&rsquo;espace. &raquo; La d&eacute;cision a donc &eacute;t&eacute; prise de cr&eacute;er un hangar qui soit un vrai lieu de vie pour la Cuma. 

Pour construire le projet, la Cuma s&rsquo;est fait accompagner en 2018-2019 par un animateur de la FRCuma des Hauts-de-France dans le cadre du Dispositif national d&rsquo;accompagnement (Dina) des projets et initiatives des Cuma. &laquo; Un Dina Cuma est une aide publique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pour la r&eacute;alisation d&rsquo;un conseil strat&eacute;gique dans les <a href="https://www.reussir.fr/lait/cuma" target="_blank">Cuma</a>, explique Quentin Dupetit, charg&eacute; de mission &agrave; la FNCuma. Ce dispositif est n&eacute; de la conviction du ministre de l'&eacute;poque que, pour renforcer la performance &eacute;conomique, environnementale et sociale des exploitations et r&eacute;ussir la transition vers l&rsquo;agro&eacute;cologie, il convient d&rsquo;encourager les dynamiques de groupe et les investissements collectifs. &raquo; Depuis 2016, 600 &agrave; 700 Dina Cuma par an sont ainsi r&eacute;alis&eacute;s sur plusieurs th&eacute;matiques : remise &agrave; plat des r&egrave;gles et de l&rsquo;organisation de la Cuma, cr&eacute;ation d&rsquo;une inter-Cuma, r&eacute;flexion sur l&rsquo;&eacute;volution du mat&eacute;riel dans un contexte de mont&eacute;e en puissance du bio, d&eacute;veloppement d&rsquo;une activit&eacute; de <a href="https://www.reussir.fr/lait/methanisation" target="_blank">m&eacute;thanisation</a>, construction d&rsquo;un b&acirc;timent&hellip;

<h3>R&eacute;fl&eacute;chir &agrave; toutes les pistes</h3>

&laquo; Une premi&egrave;re &eacute;tape souvent indispensable est de repenser les bases de fonctionnement de la Cuma &raquo;, souligne Quentin Dupetit. &Agrave; Besloy-sur-Somme, un premier Dina Cuma a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; en 2017-2018 pour voir comment am&eacute;liorer le fonctionnement. &laquo; C'est une grosse Cuma et nous devons &ecirc;tre bien renseign&eacute;s pour la g&eacute;rer et l&rsquo;am&eacute;liorer &raquo;, estime Vincent Lepers. Puis en 2018-2019, un deuxi&egrave;me accompagnement strat&eacute;gique a &eacute;t&eacute; mis en place sur le projet de b&acirc;timent. &laquo; C'est un gros investissement que l&rsquo;on ne revend pas comme un mat&eacute;riel, analyse-t-il. Il est donc important de bien &eacute;tudier le projet, de conna&icirc;tre nos besoins en surface, et de voir comment l&rsquo;amortir. &raquo;

Deux visites ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;es sur deux Cuma de la r&eacute;gion ayant investi dans un b&acirc;timent. &laquo; Elles ont permis d'avoir le retour d'agriculteurs sur diff&eacute;rents aspects du b&acirc;timent et sur les changements d&rsquo;organisation qu&rsquo;il entra&icirc;ne, pr&eacute;cise Louis Latour, de la FRCuma des Hauts-de-France, qui a r&eacute;alis&eacute; l'accompagnement. Un point int&eacute;ressant est que la Cuma de Besloy-sur-Somme a mis en place &agrave; cette occasion une commission &laquo; jeunes &raquo;, car le b&acirc;timent sera surtout pour eux. &raquo;

Une demi-journ&eacute;e sur les implications financi&egrave;res et les choix de gestion a aussi &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e pour le conseil d&rsquo;administration de la Cuma. &laquo; L&rsquo;animateur de la FRCuma conna&icirc;t bien la Cuma et a de l&rsquo;exp&eacute;rience sur la mise en place de b&acirc;timents, souligne Vincent Lepers. Il nous a permis d&rsquo;optimiser le temps de r&eacute;flexion, d&rsquo;avancer plus vite. Il nous a pr&eacute;sent&eacute; les pistes possibles pour amortir le b&acirc;timent, comme le photovolta&iuml;que, en nous pr&eacute;cisant qu&rsquo;il fallait cr&eacute;er une soci&eacute;t&eacute; &agrave; part pour cela... Aujourd&rsquo;hui, le projet avance bien et a permis de mobiliser les adh&eacute;rents et le conseil d&rsquo;administration. &raquo;

<div class="seqFleche">
<h3>D&eacute;couvrez aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/heureux-detre-en-cuma" target="_blank">Heureux d'&ecirc;tre en Cuma !</a></h3>
</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Un aide plafonn&eacute;e &agrave; 1500 &euro; par an</h2>

L&rsquo;aide publique du Dina Cuma correspond &agrave; 90 % d&rsquo;une prestation d&rsquo;au moins deux jours r&eacute;alis&eacute;e par un animateur du r&eacute;seau Cuma. Elle est plafonn&eacute;e &agrave; 1 500 &euro; par an. Dans certaines r&eacute;gions, une aide pour la mise en place de hangars de Cuma qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un conseil strat&eacute;gique est &eacute;galement ouverte. Elle peut s&rsquo;&eacute;lever &agrave; 20 % des d&eacute;penses &eacute;ligibles. Les dossiers de demande d&rsquo;aide sont r&eacute;alis&eacute;s avec la f&eacute;d&eacute;ration qui accompagnera la Cuma et adress&eacute;s &agrave; la DDTM qui est le financeur. Au total, le budget du dispositif s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 2,2 M&euro; par an.
</div>

<div>
<div class="accroche">
<h2>&nbsp;</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA352_INI_CUMA_02.JPG" /><figcaption>Quentin Dupetit, charg&eacute; de mission &agrave; la FNCuma &copy; FNCuma</figcaption></figure></div>

<div class="accroche">
<h2>&laquo; Un Dina Cuma permet de relancer la dynamique de la Cuma. &raquo; - Quentin Dupetit, charg&eacute; de mission &agrave; la FNCuma</h2>
</div>
</div>

Le dispositif Dina Cuma d’accompagnement stratégique permet de donner un coup de pouce aux Cuma sur différentes thématiques. La Cuma de Besloy-sur-Somme en bénéficie pour construire un bâtiment qui lui soit propre.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16898)

Les actualités (16866)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)